#aulnay-sous-bois

  • #Viol de #Théo : reportage dessiné au #procès des policiers

    Le 2 février 2017, le jeune Théo était victime de la violence sans limite de trois agents de la #brigade_spécialisée_de_terrain (#BST) qui l’ont gazé, roué de coups, jusqu’à le mutiler au niveau de l’#anus par un coup d’estoc avec la pointe d’un « bâton télescopique de défense » – une #matraque en métal équipée d’un grip antidérapant – provoquant une rupture du #sphincter_anal.

    Il avait aussi été roué de coups, menotté et emmené avec une grave hémorragie au commissariat où il a failli mourir dans d’atroces souffrances, avant d’être hospitalisé en urgence. Ces actes de #torture ont causé des #séquelles irréversibles sur le jeune homme.

    Près de 7 ans après les faits, le procès des policiers qui ont gravement mutilé #Théo_Luhaka à #Aulnay-sous-Bois, se tient à la Cour d’Assises de Bobigny jusqu’au 19 janvier.

    La dessinatrice #Ana_Pich s’est rendu au #tribunal pour assister aux derniers jours d’audience. En voici un aperçu en trois parties.

    https://contre-attaque.net/2024/01/19/viol-de-theo-reportage-dessine-au-proces-des-policiers

    #justice #BD #bande_dessinée #violences_policières #mutilations

  • Au procès de « l’affaire Théo », des enquêteurs de l’IGPN très compréhensifs | Michel Deléan et Camille Polloni
    https://www.mediapart.fr/journal/france/110124/au-proces-de-l-affaire-theo-des-enqueteurs-de-l-igpn-tres-comprehensifs

    Bonne foi, gestes nécessaires, professionnalisme en terrain hostile : sept ans après les faits, les membres du service chargé d’enquêter sur les accusés sont apparus comme leurs meilleurs soutiens. À la satisfaction de la défense. 


    Les policiers de l’Inspection générale de la police nationale (#IGPN) sont des policiers comme les autres. C’est le sentiment qui domine après la succession de leurs témoignages à la barre, mercredi 10 et jeudi 11 janvier, devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. 
    Venus défendre leur enquête sur les membres de la brigade spécialisée de terrain (BST) qui ont gravement blessé Théodore Luhaka, le 2 février 2017 à #Aulnay-sous-Bois, ils ont fini par défendre les accusés. Fort de cette victoire d’étape, Thibault de Montbrial, l’avocat de Marc-Antoine C., avait bien l’intention, mercredi soir, de « gagner ce procès qui n’aurait pas dû avoir lieu ». 

    Saisie quelques heures après les faits d’une enquête pour « viol en réunion », l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a du mal à y croire. Cette qualification pénale infamante, retenue par le parquet de Bobigny puis par la juge d’instruction, n’a été abandonnée qu’au terme de l’enquête. Elle semble avoir produit un effet de sidération jusque dans les rangs de la « #police des polices ». 
    « L’affaire était d’une nouveauté et d’une gravité extrême », résume le commissaire Jean-François Ligout, chargé du volet administratif de l’enquête. « On n’avait jamais eu de telles accusations portées contre les forces de l’ordre. » 

    La victime affirme qu’entre autres violences, un policier lui a introduit un « tonfa » (en fait une matraque télescopique) dans l’anus. La déchirure du sphincter, médicalement établie, est réelle. Tout comme le trou dans son caleçon, causé par le passage de l’arme. Mais décrire ce coup de matraque comme un viol dérange autant l’IGPN que le commissaire d’Aulnay-sous-Bois, lui-même condamné en 2004 dans une affaire sordide où ses hommes avaient dénudé un suspect et placé un enjoliveur entre ses fesses. 

    Au vu et au su de tous

    « Ce qu’on ne comprenait pas dans la version de Théo Luhaka, confie à la barre Romain Furic, le commandant de l’IGPN qui a coordonné l’enquête judiciaire, c’était que les quatre fonctionnaires de police, en plein jour, au vu et au su de tout le monde, aient pu lui tenir les bras, lui baisser le pantalon et lui introduire la matraque dans l’anus. »
    Dérouté, le commandant fait sienne la version du principal accusé, qui, selon ses dires, « ne s’explique pas la blessure » de Théodore Luhaka. Dans un premier temps, Marc-Antoine C. affirme ne lui avoir mis que des coups « fouettés » avec son bâton de défense. Pascal Piveteau, le commandant de l’IGPN qui a auditionné le suspect, partage son « incompréhension » initiale. En visionnant les images, rapporte l’enquêteur, Marc-Antoine C. « comprend que c’est lui » qui a blessé Théodore Luhaka au rectum alors qu’il se tient debout contre un parapet. 

    Pascal Piveteau a trouvé Marc-Antoine C. « coopératif » et « sincère ». Romain Furic croit à sa « bonne foi ». C’est aussi la conviction de la commandante Fabienne Valenti, pour qui « l’estocade » réalisée par Marc-Antoine C. avec sa matraque est « conforme à la doctrine d’emploi ». À ses yeux, le geste était « tout à fait légitime » pour interpeller un « individu récalcitrant » comme Théodore Luhaka, même si la conséquence a été « aussi dramatique qu’improbable ». 
    Le policier « a utilisé son bâton télescopique de défense comme on lui a appris », confirme Romain Furic, qui y voit une tentative ratée de faire fléchir l’interpellé en exerçant un « point de compression » sur les muscles des cuisses ou des fesses. Deux policiers spécialistes du maniement du bâton de défense, sollicités par l’IGPN au cours de l’enquête pour donner leur avis, sont venus conforter cette idée d’un geste « nécessaire et proportionné », sans possibilité de viser une zone aussi précise que l’anus d’une personne. « Je ne vois pas comment il aurait pu faire exprès », résume Pascal Piveteau. 

    Un « usage proportionné de la force » 

    Au moment où le coup de matraque a lieu, rappelle Fabienne Valenti, Théodore Luhaka « s’oppose toujours à son interpellation » et « vient de libérer son bras » alors que les fonctionnaires, entourés par des « individus hostiles », tentent de lui passer les menottes. Romain Furic rappelle la difficulté de vaincre sa résistance, d’autant plus que « M. Luhaka fait quand même 1,90 mètre ».
     
    Le commandant ajoute qu’un pistolet à impulsion électrique aurait pu être utile, mais qu’aucun des quatre fonctionnaires n’en était doté. « Compte tenu des circonstances », Marc-Antoine C. aurait même pu mettre son bâton « en étranglement » autour du cou de Théodore Luhaka, avance sa collègue, bien que cette technique soit « plus périlleuse ». Pascal Piveteau conclut, lui aussi, à un « usage proportionné de la force » aux « conséquences tragiques ». 
    Le commissaire Jean-François Ligout, responsable de l’enquête administrative, nuance ce tableau. Indépendamment de l’enquête judiciaire, il a examiné les fautes professionnelles pouvant donner lieu à des sanctions disciplinaires. Comme ses collègues, le commissaire souligne que Théodore Luhaka s’est montré « très virulent » lors de son interpellation et écarte avec certitude l’hypothèse d’une « sodomie volontaire ».

    « Une fois qu’on a établi qu’il n’avait pas été violé intentionnellement, il n’en restait pas moins qu’il avait été gravement blessé dans une opération de police », rappelle-t-il. De son côté, il a identifié des gestes « illégitimes » des agents. Les explications données par Marc-Antoine C. pour justifier deux « coups d’estoc » avec sa matraque « ne correspondaient pas aux images », affirme-t-il. Une fois le jeune homme menotté, d’autres coups « sans justification » lui sont portés par le même policier et par son collègue Jérémie D. Pour ces gestes, le commissaire conclut à un « usage disproportionné de la force ». 

    Pas « d’indulgence » mais beaucoup d’empathie 

    À la barre, la plupart des témoins de l’IGPN, issus de la police judiciaire, se montrent particulièrement bienveillants. Une scène rare aux assises : c’est le service enquêteur qui prête de bonnes intentions aux accusés, énumère leurs contraintes et leur trouve des excuses. 
    En tant que policier, « on comprend mieux les circonstances de l’interpellation », avance Pascal Piveteau, qui dément cependant toute « indulgence ». Dans ce « dossier sensible », il affirme qu’aucun membre de l’IGPN, un « service qui fait un peu peur » aux autres policiers, n’a « reçu d’instructions ou de pressions dans un sens ou un autre ». « On enquête à charge et à décharge. Un fonctionnaire a le droit d’utiliser la force, même si ça choque sur les vidéos et les réseaux sociaux. » 

    Les enquêteurs regrettent par ailleurs que plusieurs témoins identifiés grâce aux images de vidéosurveillance, ou par Théodore Luhaka lui-même, ne se soient pas présentés à leur convocation, malgré leurs demandes répétées. « Assez bizarrement, personne n’a filmé », constate Romain Furic. Des jeunes ont bien gravité, téléphone en main, autour des policiers. Mais aucun n’a transmis d’images à l’IGPN.
    « On ne sait pas ce qui peut se passer quand on a témoigné contre des policiers, a avancé jeudi Keidy C., l’un de ces témoins, chauffeur-livreur de 28 ans et ami d’enfance de Théo. On a déjà régulièrement des contrôles abusifs et des insultes racistes. Moi, depuis, j’évite le quartier. » 

    Pour retracer le déroulement de l’interpellation, les enquêteurs ont dû se contenter des caméras municipales, qui en montrent une partie, et d’une vidéo tournée par une voisine depuis son appartement, où l’on voit la fin de l’intervention en contrechamp. Bien qu’incomplètes, ces images ont permis de retracer certains gestes et déplacements. 
    Une fois que les policiers sont parvenus à menotter Théo Luhaka, ils le conduisent derrière un muret, dans l’angle mort des caméras municipales. Précisément à l’endroit où les dealers s’installent, d’habitude, pour pouvoir vendre sans être filmés. Ils y restent deux minutes. 

    Les fonctionnaires « attendaient que la situation soit calmée pour pouvoir partir », estime Fabienne Valenti, qui n’y voit pas malice. Le jeune homme, déjà gravement blessé, qui a perdu sa veste et une de ses baskets, dénonce pourtant de nouveaux coups dans cette zone, avant qu’il soit ramené jusqu’au véhicule de police. 
    Une victime « sincère » 

    « Il m’a dit qu’il avait tout fait pour rester dans un champ couvert par la vidéosurveillance », rappelle Gilles Raffenne, le commandant de l’IGPN qui a auditionné deux fois Théodore Luhaka à l’hôpital et se souvient d’un jeune homme « sincère », « convaincu que la pénétration était un acte volontaire ».
     
    Pour ce policier, les contradictions de la victime et sa « confusion » sur la chronologie des violences, qui ouvrent une brèche à la défense, peuvent être attribuées à « la douleur » et à « la sidération ». 
    « Qui, dans l’enquête, prononce pour la première fois le mot “viol” ? », l’interroge Antoine Vey, l’avocat de la partie civile, regrettant que Théo Luhaka se voie reprocher « d’alimenter l’idée qu’il a été violé ». « Moi il me dit “violenté” », précise Gilles Raffenne. 

    Antoine Vey insiste sur les humiliations décrites par son client sur la route du commissariat. « Il m’a dit qu’il n’avait pas manifesté sa douleur pendant le trajet parce que les fonctionnaires se moquaient de lui », rapporte Gilles Raffenne. L’un d’eux l’aurait même « snapé » (photographié avec l’application Snapchat). Si Jérémie D. a reconnu avoir pris une photo du jeune homme dans la voiture, il la justifie par la nécessité de décrire précisément ses blessures au visage sur procès-verbal. Il l’a finalement effacée de son téléphone. 

    Une autre photo a été prise au commissariat par Maxime C., le policier qui a bénéficié d’un non-lieu. On y voit Théodore Luhaka allongé par terre, menotté au banc, le visage marqué et du sang sur son tee-shirt. « Cette photo d’un monsieur avec du sang partout, ça ne vous interpelle pas ? Vous êtes passé à côté de cette problématique », reproche Antoine Vey au commandant Romain Furic, qui s’agace : « Dans le temps du flagrant délit, on avait plus urgent à faire. » 
    Les policiers avaient-ils conscience, juste après le coup de matraque dans les fesses, que Théodore Luhaka était gravement blessé ? Des traces de sang ont été relevées sur les lieux de son interpellation, mais aussi dans la voiture de police, où une flaque s’est formée sur le siège du jeune homme. Selon Théodore Luhaka, l’un des agents aurait lancé à la cantonade : « Il saigne du fion. » Mais les fonctionnaires ont toujours soutenu qu’ils n’ont réalisé la gravité de son état qu’une fois arrivés au commissariat.

    #Théodore_Luhaka

  • Affaire Théo : le parquet requiert le renvoi de trois policiers devant les assises - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/10/07/affaire-theo-le-parquet-requiert-le-renvoi-de-trois-policiers-devant-les-

    Grièvement blessé lors d’un contrôle de police en février 2017, Théo Luhaka était devenu un symbole des #violences_policières. Plus de trois ans et demi après son interpellation violente, contestée et médiatisée par quatre policiers à #Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avec une matraque télescopique, le parquet de Bobigny a requis le renvoi devant les assises de trois policiers pour « violences volontaires », ce mercredi.

    Le parquet, qui a écarté la qualification de « viol aggravé », a demandé le renvoi d’un des agents pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une incapacité permanente partielle », estimant que « les éléments constitutifs du crime de viol n’étaient pas réunis ». Le parquet a par ailleurs requis le renvoi des deux autres policiers pour « violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique ».

    Le 2 février 2017, #Théo_Luhaka, 22 ans, était grièvement blessé dans la zone anale par une matraque télescopique, lors d’un contrôle de police dans la cité des 3 000 à Aulnay-sous-Bois. La scène est filmée par plusieurs témoins sur place, ainsi que par des caméras municipales. Plus tard au commissariat, un fonctionnaire de police comprend que le jeune homme est gravement blessé et saigne abondamment. Il est transporté en urgence à l’hôpital, afin d’être opéré. Il présente de graves lésions, notamment une plaie longitudinale du canal anal longue de 10 centimètres. Théo Luhaka explique alors que l’un des policiers lui a volontairement enfoncé sa matraque dans l’anus.

    Dans un rapport rédigé deux jours après les faits, le 4 février 2017 – qui avait fuité dans la presse quelques semaines plus tard – l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) concluait : « L’analyse des divers éléments recueillis lors de cette enquête établissait que si le geste du gardien de la paix C. avec sa matraque était à l’origine de la blessure de M. Luhaka à l’anus, l’élément intentionnel pouvant caractériser le viol n’était pas établi. » C’est sur la base de ce rapport, ainsi que de l’ensemble des pièces versées au dossier, que la juge chargée de l’instruction avait décidé, le 5 février, de mettre un policier en examen pour « viol » et les deux autres pour « violences en réunion ».

    « Selon le parquet, l’instruction n’a pas permis de recueillir les éléments susceptibles de qualifier un viol, il n’y a pas de volonté délibérée de commettre une pénétration sexuelle », explique Fabienne Klein-Donati, procureure de la République de Bobigny, contactée par Libération. Une position du parquet qui n’a pas varié depuis les premiers jours de l’enquête et le réquisitoire introductif. « Il n’y pas de connotation sexuelle », poursuit la magistrate.

    Depuis les premiers jours de l’enquête, il existait une divergence entre le parquet qui fait un réquisitoire introductif pour « violences volontaires avec infirmité permanente » et la juge d’instruction qui a finalement qualifié les faits de « viol » à l’ouverture de l’information judiciaire. Le parquet reste donc fidèle à son interprétation initiale après l’instruction. Il faudra maintenant voir ce que retiendra le magistrat instructeur dans son ordonnance. Les violences volontaires avec infirmité permanente comme le viol sont des crimes et relèvent donc de la cour d’assises.

    L’affaire Théo avait entraîné plusieurs manifestations, d’abord à Aulnay-sous-Bois, puis à travers la France, pour protester contre les violences policières. Les faits se déroulent alors quelques mois après la mort d’Adama Traoré, lors d’une interpellation à Beaumont-sur-Oise. Alors président de la République, François Hollande s’était rendu à l’hôpital au chevet de Théo Luhaka, pour lui apporter son soutien face aux caméras.

    La dernière expertise médicale réalisée par une docteure en gastro-entérologie et remise à la juge d’instruction le 21 août 2019, avait conclu au « besoin d’un suivi médical à vie » pour le jeune homme, qui souffre d’une « infirmité permanente », causée par des lésions « en relation certaine et directe » avec son interpellation.
    LIBERATION

    #justice

  • Émeutes après la blessure de Villeneuve la Garenne : Les gouttes policières font déborder le vase populaire
    https://desarmons.net/2020/04/21/emeutes-apres-la-blessure-de-villeneuve-la-garenne-les-gouttes-policieres

    #Villeneuve-la-Garenne s’est enflammée depuis ce dimanche soir. La révolte a éclaté après qu’un habitant de la ville, Mouldi, a percuté la portière d’une voiture Passat banalisée de #police, arrêtée au niveau d’un feu, samedi soir vers 22 heures sur l’avenue de Verdun.

    Dans la voiture de police se trouvaient quatre agents de la #BAC des Hauts-de-Seine, qui avaient remarqué Mouldi alors qu’il circulait sans casque sur une moto-cross. Lorsque Mouldi est arrivé à hauteur du véhicule pour la dépasser par la droite en emprunter la piste cyclable, l’un des passagers, qui l’observaient pourtant dans leur rétroviseur et ne pouvaient avoir manqué son arrivée à pleine vitesse, a ouvert la portière, projetant Mouldi sur un poteau du trottoir. Précisons que la voiture n’était pas sérigraphiée, Mouldi ne pouvant pas savoir qu’il s’agissait d’un véhicule de police.

    Des témoins directs présents sur les lieux ont filmé les minutes suivantes et publié les vidéos (deux angles différents) sur Snapchat. On y voit Mouldi crier de douleur, tandis qu’un policier lui fait un bandage à un mètre du poteau sur lequel il a atterri. Sa moto est quelques mètres plus loin sur le trottoir, tandis que trois autres policiers font des allers-retours entre Mouldi et leur véhicule. L’un des témoins affirmera que l’un des policiers était alcoolisé, affirmant que la portière a été ouverte volontairement à l’arrivée de la moto. Les témoins pensent dans un premier temps que Mouldi a perdu sa jambe. Pris en charge à l’hôpital, il souffre d’une fracture ouverte de la jambe gauche, mais n’a heureusement pas été amputé.

    Le lendemain matin, une autre vidéo prise depuis la station essence qui jouxte le lieu de l’accident, montre des policiers emporter le poteau sur lequel Mouldi a été projeté la veille. Le parquet affirme qu’aucune enquête #IGPN n’a été pour l’heure diligentée, mais la presse prétend qu’une enquête a été ouverte contre Mouldi pour « rodéo urbain » et « mise en danger d’autrui ». L’enquête est menée par le SAIP local, c’est à dire les collègues directs des policiers de la BAC impliqués dans l’accident.

    On s’en fout bien de savoir si Mouldi avait un casier judiciaire. Avec cet Etat répressif, nous sommes des dizaines de milliers à avoir un casier judiciaire, pour des raisons diverses. Cela ne justifiera jamais que des policiers frappent, mutilent et tuent un-e seul-e d’entre nous.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, ce ne sont pas seulement les quartiers de Villeneuve-la-Garenne qui ont explosé de colère, mais aussi certains quartiers de #Nanterre, #Suresnes, #Aulnay-sous-Bois, #Egly, #Gennevilliers, #Epinay, #Grigny, #Fontenay, #Saint-Ouen, #Villepinte, #Neuilly-sur-Marne, #Amiens Nord, #Rueil-Malmaison, #Noisiel, #Mulhouse, #Sevran, #Evry, #Strasbourg, #La_Courneuve, #Chanteloup, #Bordeaux, #Toulouse : feux de poubelles, artifices et barricades contre gaz lacrymogènes, balles de caoutchouc et grenades. Et arrestations violentes de journalistes indépendants, pratique devenue coutume chez des policier-es qui ont très clairement quelque chose à se reprocher…

    Ces explosions de colère ne sont pas seulement le résultat de l’accident de Mouldi, mais font suite aux contrôles, humiliations et violences incessantes subies par les habitant-es des quartiers populaires, notamment depuis le début du confinement. Cette colère est politique.

    Dans la semaine précédent l’accident de #Mouldi, le 15 avril, #Malik_Zar_Mohammad, 25 ans, a été tué de trois balles dans la tête par les policiers d’une brigades cycliste dans le parc de la Courneuve. Les policiers ont été appelés en renfort par une brigade équestre durant sa ronde, après que Malik aurait refusé de quitter les lieux et se serait rué sur les chevaux avec un couteau. Repoussé à l’aide de gaz lacrymogène, les policiers affirment qu’il serait revenu à la charge avant d’être abbatu (NB : Malik était demandeur d’asile et non francophone).

    Dans la nuit du 14 au 15 avril, un homme de 60 ans est mort dans une cellule du commissariat de #Rouen, après avoir été arrêté pour conduite sous l’emprise d’alcool. Le médecin l’ayant vu au moment de son placement en cellule l’avait jugé apte à la garde-à-vue.

    Le 10 avril, la police de #Bruxelles a tué Adil, 19 ans, pour avoir enfreint le confinement, en percutant son scooter en voiture dans le quartier d’Anderlecht.

    Dans la nuit du 9 au 10 avril vers 1 heures, Boris, 28 ans, est mort noyé dans la Charente à #Angoulême, après avoir tenté d’échapper à un contrôle de la BAC. Pris en chasse par la police, il se serait trouvé bloqué à contre-sens sur le pont Saint Antoine et serait descendu de son véhicule avant d’enjamber la balustrade et de se jeter dans l’eau.

    La même nuit vers 4h30, un automobiliste de 28 ans est mort dans un accident de voiture sur la route départementale 643 à hauteur d’#Estournel, après avoir esquivé un contrôle à #Cambrai et été poursuivi par la police. Son passager, âgé de 20 ans, a été hospitalisé entre la vie et la mort et placé en coma artificiel.

    Toujours la même nuit, un homme de 49 ans est mort dans sa cellule de dégrisement à #Sorgues, après avoir été interpellé en raison d’une rixe avec son colocataire. Il est constaté mort dans sa cellule lors de la reprise de service par les gendarmes le matin.

    Le 8 avril, la police municipale de #Béziers a tué #Mohamed_Gabsi, 33 ans, lors d’une arrestation violente pour avoir enfreint le confinement (alors que Mohamed dormait à la rue).

    Le 4 avril, la police de #Chanteloup-les-Vignes a tiré au LBD dans la tête d’une fillette de 5 ans, en marge d’échauffourées faisant suite à un contrôle de scooter. 14 tirs de LBD et 9 grenades lacrymogènes ont été recensés. Elle a été plongée dans un coma artificiel à l’hôpital Necker, souffrant d’une fracture et d’un important traumatisme crânien.

    De nombreuses images de contrôles violents ont également circulé dés le début du confinement, dont l’agression de Sofiane, 21 ans, le 24 mars aux #Ullis ou celle de #Ramatoulaye, 19 ans, le 19 mars.

    Six morts entre les mains de la police française en deux semaines !!

    Nous nous associons à la colère des émeutiers, qui ne font que réagir à cette #violence systémique et raciste qui inonde notre paysage quotidien, les réseaux sociaux permettant aux témoins de diffuser instantanément les preuves en images des agissements policiers dans les quartiers populaires. Ces images ne rendront pas #justice, mais elles permettent au moins d’établir la vérité et de prendre une distance critique par rapport à la version officielle servie par les auteurs de ces actes et les procureurs qui organisent systématiquement leur impunité.

  • Aulnay : le fondateur de la Révolution est en marche porte plainte contre le préfet - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/aulnay-le-fondateur-de-la-revolution-est-en-marche-porte-plainte-contre-l

    Révoqué de son poste d’agent - alors que la ville souhaitait « seulement » une exclusion - Hadama Traoré accuse le préfet d’être à l’origine de cette sanction.

    Il ne veut plus se « laisser faire ». Hadama Traoré, habitant d’Aulnay-sous-Bois et fondateur du collectif La Révolution est en marche, vient de déposer une plainte pour « violences psychologiques » à l’encontre du préfet de Seine-Saint-Denis. Cet agent de la mairie assure que s’il va être révoqué, c’est à cause de l’intervention du préfet auprès du maire Bruno Beschizza (LR).
    La ville avait bel et bien entamé une procédure disciplinaire, mais envisageait seulement une exclusion de trois mois. Elle reproche à celui qui est encore responsable d’antenne jeunesse d’avoir insulté des élus et agressé un autre agent - ce que réfute Hadama Traoré. Ses prises de position contre la police municipale sont aussi pointées du doigt, sa hiérarchie voyant là des manquements au devoir de réserve. Parallèlement à cette procédure disciplinaire, une rupture conventionnelle était en cours de négociation - avec des indemnités à la clé. Mais un conseil de discipline - une instance indépendante composée d’élus et représentants du personnel de 360 villes de petite couronne - a récemment émis un avis de révocation - surpassant la demande de la ville. Le maire a décidé de suivre cet avis.

    La révolution est en marche
    https://fr-fr.facebook.com/JeunesseAulnaysienne

    Qui va à la zad perd sa place ?
    https://seenthis.net/messages/641233

    #police #Aulnay-sous-Bois #le_galion #licenciement_politique

  • À Aulnay-sous-Bois, les échauffourées se poursuivent après la mort d’un jeune homme
    Bondy Blog | mercredi 27 septembre 2017 |Par Alban Elkaïm
    http://www.bondyblog.fr/201709271708/a-aulnay-sous-bois-les-echauffourees-se-poursuivent-apres-la-mort-dun-jeun

    À l’origine de ces tensions, le décès de Yacine, 24 ans. Il a été retrouvé sans vie le 14 septembre dans la cave de son immeuble situé dans le quartier Savigny dans des circonstances troubles : face contre terre, le pantalon baissé et une barre de fer sous son corps. Dans un communiqué de presse publié le 15 septembre, le parquet de Bobigny indique que l’autopsie n’a “pas révélé de traces de coups susceptibles d’entraîner le décès et conduit à écarter l’hypothèse d’une mort violente ”. Le lendemain, il a fait savoir que l’analyse toxicologique a “ révélé la présence de cocaïne à un taux très élevé compatible avec un décès par surdose ”.
    #Yacine #Aulnay-sous-Bois
    Les proches de Yacine soulignent plusieurs zones d’ombre dans cette version officielle et réclament une nouvelle autopsie. Ils relèvent notamment des hématomes sur le visage qui ressemblent à des marques de coups. “ Quand on nous ment ouvertement, on nous dit qu’il a juste une trace sur le front et ensuite quand vous voyez son visage… ça n’est pas normal. On n’accuse personne. On voudrait juste pouvoir faire la contre-autopsie, pour que tout le monde connaisse la vérité et que ma mère puisse faire son deuil ”, demande Billel, le grand frère de Yacine.

    La manière dont l’enquête a été menée me dérange, poursuit le trentenaire. Les enquêteurs concluent tout de suite à l’overdose. Ils font une perquisition chez nous. La scène de crime a été laissée ouverte et sans surveillance, ce qui n’a pas permis de préserver les indices éventuels ”. Pour déposer une plainte pour “homicide volontaire contre X”, “ ça a été le parcours du combattant”, témoigne Billel. On m’a envoyé de commissariat en commissariat : Bobigny, Aulnay, Montreuil, Sevran, Aulnay à nouveau où j’ai enfin pu enfin déposer plainte ”, raconte-t-il, d’une voix fatiguée, le ton usé. “ Je travaille, je paie des impôts… La police n’est pas là que pour nous verbaliser. Elle est aussi là pour nous protéger et nous aider. Ils doivent jouer leur rôle quand on a besoin d’eux ”.

    #Yacine #Aulnay-sous-Bois

  • Contre les violences d’Etat, soutien à Hadama Traoré, et à celles et ceux qui résistent à #aulnay-sous-bois
    https://nantes.indymedia.org/articles/37856

    Quatre mois après avoir violé un habitant en toute impunité, la police continue de mettre la pression à Aulnay-sous-Bois.

    #Répression #aéroport #notre-dame-des-landes #quartiers #populaires #Répression,aéroport,notre-dame-des-landes,quartiers,populaires

  • Les dessous du #trafic_de_drogue à #Saint-Ouen
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130317/les-dessous-du-trafic-de-drogue-saint-ouen

    Nathalie Perrier, l’une des deux auteurs du livre « Une ville sous emprise, Saint-Ouen ou la loi du cannabis » © DR Coauteure d’Une ville sous emprise, Saint-Ouen ou la loi du cannabis, la journaliste Nathalie Perrier revient sur le choix de l’angle – très original – de son livre. Une chronique sociale qui délaisse les enquêtes policières pour s’intéresser à l’envers du décor, délaissés du trafic ou impuissance des pouvoirs publics, et pose la question de la légalisation.

    #France #affaire_Théo #Aulnay-sous-bois #Police

  • « L’affaire #Théo a violenté la conscience de tous ceux qui s’identifient à lui »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070317/l-affaire-theo-violente-la-conscience-de-tous-ceux-qui-s-identifient-lui

    Marwan Mohammed. © Jérôme Cunha Le sociologue Marwan Mohammed a longuement étudié la jeunesse des #quartiers_populaires. Il décrypte pour Mediapart les enjeux soulevés par l’affaire Théo, du nom de ce jeune homme d’Aulnay-sous-Bois grièvement blessé lors d’une tentative d’interpellation début février. Une histoire qui survient dans un contexte où les violences policières de tous ordres sont dénoncées avec de plus en plus de vigueur.

    #France #Adama_Traoré #Aulnay-sous-bois #Bouna_Traoré #Police #Zyed_Benna

  • Un policier d’Aulnay-sous-Bois dénonce les dérives de ses collègues
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040317/un-policier-d-aulnay-sous-bois-denonce-les-derives-de-ses-collegues

    Mediapart publie le témoignage exclusif d’un policier du commissariat d’Aulnay-sous-Bois. Selon lui, certains de ses collègues étaient habitués aux dérapages qui ont conduit à « l’affaire Théo ». Notamment les quatre agents mis en examen pour les violences et le viol subis par le jeune homme. Des anciens leur avaient recommandé à plusieurs reprises « d’y aller moins fort ».

    #France #affaire_Théo #Aulnay-sous-bois #Police

  • Baton Rape Case Fuels Anger over Racist Policing in France
    https://www.opensocietyfoundations.org/voices/baton-rape-case-fuels-anger-over-racist-policing-france

    n the late afternoon of February 2 this year, French police in the Paris suburb of Aulnay-sous-Bois began carrying out identity checks on a group of young men outside one of the town’s large public housing developments.

    There was nothing unusual about the operation. But it resulted in a 22-year-old man with no criminal record being forced to the ground, beaten, and anally raped with a police baton.

    The black victim, identified only as Theo L., suffered serious injuries to the rectum, requiring major emergency surgery. A police officer was subsequently charged with rape, and an investigation into the events surrounding the assault is continuing. Since the events, there have been regular protests across the country, some leading to clashes between protestors and police

    The events recall other protests that have for decades regularly shaken France’s poor suburbs, after local residents, usually young men, suffered injuries or death in incidents involving the police—notably in 1981 in Venissieux, in 1994 in Rouen, in 2005 in Clichy-sous-Bois, in 2007 in Val d’Oise, in 2009 in Montreuil, to name some of the most infamous.

    These incidents have fueled the public debate about the way that the French police interact with minority communities. Reformers, including the Open Society Foundations and their partners, have argued for an end in particular to the frequent, persistent, and aggressive stop and search practices that disproportionally focus on minority groups, and which have repeatedly sparked community outrage.

    But the Theo scandal has also brought into the open an aspect of this use that some have hitherto been unwilling to address—the extent to which sexual abuse and even assault is often part of the abuse to which young people of color are subjected during police stops.

    The last time this issue was headline news was in December 2015, when 18 junior high and high school students brought a group legal complaint against the local police in the 12th Arrondissement of Paris. The complaint, filed by lawyers Slim Ben Achour and Félix de Belloy, and supported by a number of local French associations, alleged that over a two-year period police officers had repeatedly carried out body searches that amounted to sexual assault together with other forms of physical abuse and harassment, and that they had singled out for retaliation anyone who tried to complain.

    Previously, questions of sexual abuse by police had focused on individual cases, usually dismissed by the police as the work of one or two bad officers. The lawsuit, and the media attention around it, marked a first shift towards considering sexual harassment and abuse as a systemic problem that the police need to address.

    Now the Theo case has led to a further shift. Survivors of assaults, both present and past, are now speaking publicly and bravely about these humiliating and degrading experiences and demanding reform. This is a major development as this was a taboo subject that victims did not speak about for a variety of reasons: shame, fear of reactions of family and friends, a feeling of powerlessness, and fear of police reprisals.

    At the same time, there has been a gradual evolution over the past five years in public awareness of the inherent problems of police stops that single out visible minorities (known in French as controle à facies). Legal action, supported by the Open Society Justice Initiative, led to a landmark ruling from the highest administrative court in November last year that police stops based on the way someone looks or their supposed ethnic origin are illegal, increasing pressure on the police to change their practices and record keeping.

    Yet the politically powerful police unions remain opposed to any constructive reform efforts—including the principle that all stops should be properly recorded to enable a proper understanding of who is being stopped, and why.

    The depths of the problems with policing culture in France was made abundantly clear the week after the assault on Theo L. when a leader of the largest police union argued on television that a derogatory, racist term used by police to insult Theo during the encounter was “fairly acceptable.” The comment provoked wide public outcry and a rebuke from the Interior Minister.

    The importance of establishing a new relationship between the police and minority communities has been underlined by French political leaders for many years.

    However, statements have failed to translate into badly needed reforms. Instead, while protests and debates over the widespread nature of police abuse dominate the media, the French Parliament incongruously passed another security law extending police powers to use weapons and increasing penal sanctions for the offenses of “insult and rebellion,” charges regularly brought against young people reacting against identity checks and frisks.

    As France gears up for presidential and parliamentary elections this year, the issue of what constitutes truly effective policing will be bitterly contested. The case of Theo has clearly demonstrated the need for a change in the model of French policing, if there is to be any hope for building a more cooperative future for the policing of minority communities. Or, as Le Monde, the leading French establishment daily, noted: “France is the European country where the general public has least trust in the police, and where the police most disregard the public. The presidential campaign needs to include a great debate on how to defuse this formidable machine that only serves to generate discontent.”

    #france #violence #femmes #police

  • Conditions de #Tir des policiers : « Cette loi ne protège ni les policiers, ni les citoyens »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/230217/conditions-de-tir-des-policiers-cette-loi-ne-protege-ni-les-policiers-ni-l

    Le Sénat a définitivement adopté le 16 février une loi élargissant considérablement les conditions de tir pour les policiers. Pour Christine Lazerges, présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme, ce texte peut entraîner « une augmentation de morts lors d’opérations sur la voie publique », tout en ne répondant pas aux raisons de fond du malaise des policiers.

    #France #arme #Aulnay-sous-bois #CNCDH #légitime_défense #loi_sur_la_sécurité_publique #Police

  • A #Aulnay-sous-bois, les sales méthodes d’une police de choc
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200217/aulnay-sous-bois-les-sales-methodes-dune-police-de-choc

    Place de la République, 18 février 2017 © JC Les témoignages de riverains comme de fonctionnaires se multiplient pour mettre en cause les méthodes trop musclées comme les violences et insultes récurrentes des forces de l’ordre à Aulnay-sous-Bois. Au-delà du cas d’un commissariat ou de certains de ses hommes, l’affaire #Théo interroge sur la façon, aujourd’hui, de faire régner l’ordre en Seine-Saint-Denis.

    #France #Brigade_spécialisée_de_terrain #IGPN #Vincent_Lafon

  • #Eric_Fassin. #Violences_Policières : Un rappel à l’ordre de la #domination

    Jeudi 2 février 2017, #Théo, un jeune homme noir de 22 ans, fait l’objet d’un contrôle de police, par quatre policiers dans la cité des 3.000 à #Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Il est violé puis transporté au commissariat, puis à l’hôpital. Le 5 février, l’un des policiers est mis en examen pour viol, ses trois collègues pour violences volontaires en réunion. Dans son rapport l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) fait l’hypothèse, d’un « accident ». Lundi 13 février, on apprend que le commissaire de police d’Aulnay-Sous-Bois, avait été condamné, en 2008, à un an de prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer pour non-empêchement d’un délit. Trois autres policiers avaient été condamnés dans la même affaire pour violences volontaires, et l’un pour destruction de la vidéo de l’intervention policière. Mardi 14 février, le parquet de Bobigny annonce, l’ouverture d’une enquête préliminaire après de nouvelles accusations de violence visant l’un des policiers mis en examen dans l’affaire Théo.

    http://laviemanifeste.com/archives/11319
    via @isskein

  • Doigt dans les fesses, palpation des testicules : la banalité méconnue des contrôles d’identité
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160217/doigt-dans-les-fesses-palpation-des-testicules-la-banalite-meconnue-des-co

    Après l’agression dont a été victime Théo à #Aulnay-sous-bois, les langues se délient. Si les viols sont exceptionnels, ce n’est pas le cas des palpations humiliantes sur des zones érogènes, accompagnées d’insultes homophobes, lors des contrôles d’identité effectués sur les Noirs et les Arabes. Éducateurs, avocats, victimes et chercheurs témoignent et analysent ces humiliations.

    #France #affaire_Théo #contrôle_au_faciès #discriminations #Police #policiers #violences_sexuelles

    • Après, on s’étonne que les jeunes préfèrent se planquer dans un transfo EDF plutôt que de passer un nouveau contrôle d’identité.
      On rappelle qu’un contrôle d’identité, ça se fait sur des personnes « prises au hasard », donc des citoyens qui ne sont soupçonnés de rien du tout et qui ne devraient donc pas avoir à « prouver leur innocence » ensuite.

  • Doigt dans les fesses, palpation des testicules : la banalité méconnue des contrôles d’identité
    https://www.mediapart.fr/journal/france/150217/doigts-dans-les-fesses-palpations-des-testicules-insultes-homophobes-comme

    Après l’agression dont a été victime Théo à #Aulnay-sous-bois, les langues se délient. Si les viols sont exceptionnels, ce n’est pas le cas des palpations humiliantes sur des zones érogènes, accompagnées d’insultes homophobes, lors des contrôles d’identité effectués sur les Noirs et les Arabes. Éducateurs, avocats, victimes et chercheurs témoignent et analysent ces humiliations.

    #France #affaire_Théo #contrôle_au_faciès #discriminations #Police #policiers #violences_sexuelles

  • Le troublant passé judiciaire du commissaire d’#Aulnay-sous-Bois | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/le-troublant-passe-judiciaire-du-commissaire-daulnay-sous-bois-632010

    Cette histoire est tentaculaire. Plus on lit plus on comprend la profondeur de la gangrène qui touche la police. L’amputation est la seule solution !
    On remarquera d’ailleurs que cette horrible affaire ne semble pas avoir nui à la promotion professionnelle de Vincent Lafon vu qu’il est maintenant commissaire. C’est plus parlant que n’importe quel discours qui dit qu’il y a des bons policiers qui font bien leur travail blablabla. Les violences font partie des attentes de l’institution sinon pourquoi les auteurs seraient-ils à chaque fois récompensés ? Je repense aussi aux policiers qui étaient passés en procès pour Zyed et Bouna. Au moment du procès, ils avaient été mutés et occupaient alors des fonctions coïncidant à ce à quoi ils aspiraient au sein de la police.

    #Théo #violences_policières #BAC #police #BST #Vincent_Lafon

  • En #France, moins de 2% des affaires de #viols aboutissent à une condamnation en cour d’assises

    Malgré la réprobation dont le viol semble faire l’objet, ce crime reste très peu puni en France. Peu de victimes portent plainte, et la majorité des affaires ouvertes sont ensuite classées. Alors que le viol est passible des #assises, la plupart des dossiers aboutissent au #tribunal_correctionnel pour « #agression_sexuelle », quand le chef d’accusation n’est pas requalifié en « #violences_volontaires » comme c’est le cas dans l’affaire d’#Aulnay-sous-Bois. Comment expliquer un tel déni de justice ? Pour y répondre, des sociologues et des juristes ont examiné 400 dossiers judiciaires. A l’intolérable manque de moyens de la #Justice s’ajoute un défaut de formation des policiers ou des juges, ainsi qu’une suspicion quasi-systématique envers les victimes.

    https://www.bastamag.net/En-France-moins-de-2-des-affaires-de-viols-aboutissent-a-une-condamnation-

    #condamnations #impunité

  • Aulnay : des peines de prison pour « délit d’embuscade »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090217/aulnay-des-peines-de-prison-pour-delit-dembuscade

    Cinq jeunes majeurs étaient jugés mercredi soir à Bobigny, après les soulèvements d’Aulnay-sous-Bois liés à l’agression de #Théo. La #Justice ne reprochait pas aux prévenus d’avoir jeté des pierres sur la police ni d’avoir mis le feu à un véhicule. Mais un « #délit_d'embuscade en réunion ». Autrement dit de s’être rendus dans un lieu, en vue de commettre des violences. Cela ne les a pas empêchés d’être lourdement condamnés.

    #France #Aulnay-sous-bois #comparutions_immédiates #tribunal_de_Bobigny

  • [Aulnay-sous-Bois - nuit du 6 au 7 fév] La police a tiré à balles réelles face aux habitants
    https://nantes.indymedia.org/articles/36828

    C’est l’information qui aurait du faire la « une » des médias aujourd’hui : la police a tiré à balles réelles face aux habitants d’Aulnay-sous-Bois, dans la nuit du 6 au 7 février.

    #Répression #contrôle #social #quartiers #populaires #aulnay-sous-bois #Répression,contrôle,social,quartiers,populaires

  • La cité des 3000 ne veut plus se résigner aux violences policières
    https://www.mediapart.fr/journal/france/070217/la-cite-des-3000-ne-veut-plus-se-resigner-aux-violences-policieres

    Après la mise en examen, dont un pour viol, des quatre policiers qui ont grièvement blessé un jeune homme de 22 ans, une marche organisée dans la cité des 3000, à #Aulnay-sous-bois, a été l’occasion pour les manifestants de témoigner ce lundi des relations très orageuses entretenues entre la #Police et les habitants et de réclamer « justice pour #Théo ».

    #France

  • #Aulnay #JusticePourTheo : le témoignage de #Theo
    https://nantes.indymedia.org/articles/36820

    Comme le témoignage est sorti en « exclu » sur BFM tv et qu’on sait ce qu’on doit, et surtout ce quon doit pas, à cette officine du racourci vers la haine et le repli ; comme les mots de Théo lui appartiennent ; voici juste les extraits du témoignage qu’il a fait à son avocat, sans blabla autour. #JusticePourTheo #PasDeJusticePasDePaix

    #Racisme #Répression #quartiers #populaires #aulnay-sous-bois #Racisme,Répression,quartiers,populaires

  • #Aulnay-sous-bois : un policier mis en examen pour #viol, les autres pour violences volontaires
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050217/aulnay-sous-bois-un-policier-mis-en-examen-pour-viol-les-autres-pour-viole

    Des #policiers ont frappé un jeune homme de 22 ans, jeudi 2 février, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Les quatre représentants des forces de l’ordre ont été mis en examen, dimanche soir, pour violences avec armes et en réunion, et l’un d’entre eux pour viol.

    #France #Fil_d'actualités #Adama_Traoré #contrôle_d'identité #Police #violences_policières