• Sieben Oscars für den Favoriten : „Oppenheimer“ triumphiert – Sandra Hüller geht leer aus
    https://www.tagesspiegel.de/kultur/sieben-oscars-fur-den-favoriten-oppenheimer-triumphiert--sandra-huller-


    Contraierement aux hommes tous les murs ne sont pas égaux.

    Bester Internationaler Film
    Warnung der Vergangenheit an die Gegenwart: „The Zone of Interest“ von Jonathan Glazer..

    #cinéma #Auschwitz #banalité_du_mal

    • Selon lui, la moitié des habitants de ce quartier populaire arrive à la retraite invalide. « Ce sont des travailleurs qui ont des conditions de travail difficiles, explique Dominique Tribillac. Jusqu’à 45 ans, ils n’ont pas d’arrêt, et après ça commence.

      L’usure se déclare à cause de mouvements répétitifs qui sollicitent les mêmes membres ou muscles. « On arrive donc à une situation bancale en fin de carrière. Le patient peut-il encore travailler ou non, faire le même job… »

      Le médecin pointe aussi le manque de spécialistes dont les délais d’attente pour un rendez-vous sont de plus en plus élevés : « Les gens ne peuvent donc pas reprendre leur travail sans les avoir vus. »
      Un médecin dans l’illégalité

      Mais tous ces arguments n’ont pas convaincu l’Assurance maladie. Ainsi, le docteur Tribillac a été sanctionné malgré un avis favorable d’une commission consultative pour le laisser exercer sereinement. C’était sans compter sur la direction de la CPAM de Seine-Maritime qui en a décidé autrement. Cette dernière n’a d’ailleurs pas souhaité répondre à nos questions au sujet du médecin du Val-Druel.

    • Quand un membre de l’ordre médical se solidarise avec les patients il est systématiquement réprimandé puis annihilé s’il continue à lutter du côté des patients.

      Unit 731
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731


      L’exemple historique qui a défini cette logique de classe sont les aides soignants et médecins tués par leurs pairs dans les camps de la mort japonais parce qu’ils ne supportaient plus de participer aux vivisections et expérimentations quotidiennes. Ces médecins trop humains subissaient le même sort que les autres victimes des médecins japonais.


      Shirō Ishii / 石井 四郎, médecin chef et directeur du camp de recherche médicale l’unité 731
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Unit_731
      On traite le sujet des Mengele et Ishii dans le cadre de la documentation des crimes de guerre japonais et du génocide des juifs d’Europe par les nazis.

      https://en.m.wikipedia.org/wiki/Japanese_war_crimes
      https://en.m.wikipedia.org/wiki/German_war_crimes

      C’est faux car la shoa n’était pas un crime de guerre mais une politique d’extermination conçue indépendamment de la stratégie militaire. L’holocauste a été possible à cause du contexte de la guerre. La Endlösung était gérée par une administration indépendante de l’appareil militaire allemand.


      Berlin, Unter den Eichen 135, l’ancien SS-Wirtschafts- und Verwaltungshauptamt

      Elle. constituait un élément clé de l’organisation criminelle nazie sans aucune place dans les actions et stratégies militaires. Dans une logique administrative il faudrait la placer au niveau policier qui est différent du domaine militaire.

      La raison d’être des camps de la mort japonais était la recherche médicale et biologique dans un but et contexte militaire. A la différence des camps nazis ils faisaient partie de l’organisation militaire et les médecins y avaient des grades militaires japonais.

      Pourtant le rôle des médecins dans ces mécaniques meurtrières constitue un sujet particulier qu’on fait disparaître derrière le brouillard idéologique des discussions du racisme et nationalisme. Parfois on évoque même l’idéologie du surhomme nazi et de la race suprême japonaise.

      La vérité cachée du rôle central des médecins dans les organisations de la mort

      L’élément commun à toutes ces horreurs et à l’histoire du gentil médecin de famille qui paie de sa poche les indemnités de.ses patients est le pouvoir de sélection, de triage à la rampe d’Auschwitz comme dans le cabinet ou le médecin accepte ou refuse d’accorder un arrêt de travail pour cause de maladie.

      Les médecins participent à la rentabilisation des investissements dans le capital humain en limitant les arrêts maladie au minimum nécessaire. Ce triage concerne tous les assurés et condamne à la souffrance et la mort un plus grand nombre de travailleurs que celui des pauvres victimes du triage à la rampe d’Auschwitz. Au fond c’est la même chose.

      Il y a une différence remarquable entre les deux systèmes :

      L’extermination des juifs et opposants politiques n’était pas rentable immédiatement. On comptait sur l’effet à long terme dans un monde sans parasites et sous-hommes. La recherche des médecins japonais, plus « sérieuse » et efficace que les sordides expérimentations farfelues du côté allemand, misait sur sa rentabilisation par le succès des armes chimiques dans les guerres á venir. A partir de 1945 les me´decins japonais ont d’alleurs réussi à acheter leur impunité contre la communication de leurs données aux médecins proches du général MacArthur.

      Le médecin dans un pays démocratique par contre exerce un métier qui doit contribuer à la rentabilité immédiate de la coûteuse ressource humaine. Il doit réaliser l’équilibre entre les dépenses pour le bien aller des individus et le profit qu’ils sont censés produire pour la classe économique au pouvoir.

      Les expérimentations meurtrières des Mengele/Ishii ne font d’ailleurs que confirmer la véracité de la définition du médecin comme maître incontesté des décisions sur la vie et la mort des patients.

      #iatrocratie #mafia_médicale #médecine_de_classe
      #unit_731 #Auschwitz #médecine #crimes_de_guerre #armes_biologiques

  • badinter était pour la peine de mort des Palestiniens Abdalouahad Bouchal -

    Quatre jours après sa disparition et les louanges médiatiques qui l’ont accompagnée, il est utile de rappeler que robert badinter ne fût pas « que » l’infatigable abolitionniste de la peine de mort. Comme le décline l’analyste Abdalouahad Bouchal qui - à rebours des médias français - n’a pas la mémoire courte... en plein génocide perpétré contre les Palestiniens par l’État colonial d’israël, co-financé par la France et les États-Unis (I’A).


    
On peut s’être battu pour l’abolition de la peine de mort, en France, et être favorable à la mise à mort de tout un peuple, en Palestine. C’est ce que n’a cessé de nous démontrer robert #badinter en venant, sans discontinuer, au secours d’israël.

    Un soutien à un régime d’apartheid au demeurant moins étonnant que les arguments de cet éminent avocat s’articulant en faveur de Tel-Aviv, de façon aussi odieuse que stupide.

    Tout d’abord, fin décembre 2019, devant la Cour Pénale Internationale (CPI), badinter s’est évertué à défendre l’État d’israël pointé par une « enquête sur les éventuels crimes de guerre commis depuis juin 2014 en israël-Palestine ».

    A l’époque, selon badinter, israël et ses dirigeants ne pouvaient être traduits devant la CPI au prétexte que la partie requérante ne serait pas… un pays. A savoir, la Palestine. Or, bien que l’État de Palestine ne dispose que d’un statut d’observateur à l’assemblée des Nations-Unies, l’État palestinien est reconnu comme un État à part entière par les autres États signataires du statut de Rome et membres de la CPI.

    En effet, de 1988 à 2015, la Palestine a été reconnue par 138 États dont deux membres permanents du Conseil de sécurité (Russie et Chine). On pouvait donc, en 2019, être pour le moins perplexe à l’écoute des « arguments » de l’ancien garde des sceaux.

    Quels étaient les arguments de ce technicien du droit sur la recevabilité de la requête déposée jadis par l’Autorité palestinienne de Ramallah ? En voici le résumé, in extenso, dans un billet du chirurgien français Christophe Oberlin ( https://blogs.mediapart.fr/christophe-oberlin/blog/200220/cour-penale-internationale-face-aux-palestiniens-badinter-defend-net ) :

    « La Cour Pénale Internationale n’a pas juridiction sur les crimes prétendus avoir été commis en Cisjordanie, incluant Jérusalem Est et la bande de Gaza. Le terme « État » selon l’article 12(2) (a) du Statut de la Cour signifie que l’État est souverain, or la Palestine ne l’est pas. La Palestine n’est pas un « État » au regard de l’article 12 (2) (a) du Statut par sa simple adhésion au Statut de Rome. Ce n’est pas à la CPI de déterminer si la Palestine est un État souverain selon le droit international, ou si l’enquête en question s’applique « sur le territoire de » la Palestine alors que les parties sont engagées à trouver une solution négociée sur le statut d’état et les frontières. La Palestine ne remplit pas les critères d’un État selon le droit international. Et la seule façon d’enquêter sur des crimes commis dans ce cadre est constituée par la saisine de la CPI par le Conseil de sécurité. Les accords d’Oslo s’imposent à la juridiction de la Cour. » 

    Pour les sceptiques, Oberlin enfonce le clou : « Le résumé de l’argumentaire de robert badinter, présenté en tête de son texte, est identique mot pour mot aux déclarations récentes du Premier ministre israélien #benjamin_netanyahou. Et la suite du document ne fait qu’insister à la fois sur l’illégalité des plaintes palestiniennes, et de la Cour Pénale Internationale à les prendre en compte. Le professeur badinter commet ainsi de remarquables erreurs de droit et d’éthique. »

    Bref, en 2020, robert badinter conduisait une armée de tabellions rémunérés par le gouvernement de l’époque de #benjamin_netanyahu, futur génocidaire en 2023-2024. Il y a 4 ans, israël a finalement été débouté par la présidente ougandaise de la CPI et l’affaire a fait « pschiiiiit ! »

    La France, patrie des lumières blafardes et des droits de l’homme blanc, brille quelques fois d’un bien mauvais éclat. Qu’à cela ne tienne, les lumières, même les plus amoindries, attireront toujours les insectes…

    Protéger certains collabos français 
Plus loin dans le temps, on peut aussi rappeler qu’en 1975, robert badinter s’était violemment opposé à la fameuse Résolution 242 des Nations-Unies https://www.europarl.europa.eu/meetdocs/2004_2009/documents/fd/unresolutions_/unresolutions_fr.pdf . Celle-ci ordonnait, en son article premier :
    1) le « Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés » ;
    2) la « Cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues ».

    Aux plus distraits, cette opposition résolue de badinter indique que ce n’est pas d’hier que « Bob » s’est positionné en ennemi de la cause palestinienne.

    Ensuite, pour les cacahuètes du pousse-café, on rajoutera que l’avocat et ex-ministre de la Justice avait vertement engueulé les français juifs venus huer le président François mitterrand lors d’une cérémonie de commémoration du Vélodrome d’Hiver https://www.youtube.com/watch?v=AkebDVjaPjk&t=5s&ab_channel=C%C3%A0vous

    (1992). La cause de cette hostilité citoyenne ? Le refus persistant du monarque mitterrand à reconnaître la responsabilité de la France dans la période de Vichy (1940-1944).

    Voilà donc un bien curieux personnage que ce badinter. S’il s’est incontestablement investi dans l’abolition de la peine de mort, en France et à travers le monde, il a aussi, par fidélité (ou intérêt ?), su se mettre en colère pour protéger « le père François » ; collaborateur du régime de Vichy dans la France occupée de la Seconde Guerre mondiale.

    Par ailleurs, le premier des abolitionnistes français protégera encore#rené bousquet https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00296/les-relations-de-francois-mitterrand-et-rene-bousquet.html, antisémite et collabo de l’occupant nazi et… « ami » proche de mitterrand. Cela, jusqu’à ce que – le 8 Juin 1993 – un illuminé vienne tirer 5 balles dans le buffet de l’ex-directeur général de la police de Vichy ET superviseur de « la rafle du Vel d’Hiv’ » [Vélodrome d’Hiver]. Le bilan du haut fonctionnaire bousquet d’avril 1942 à décembre 1943 ? Plus de 60.000 juifs arrêtés par ou avec le concours de la police française pour être déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz…

    L’assassinat de bousquet évitera à mitterrand et son clan « socialiste », la tenue d’un Procès bousquet qui aurait été – comme chacun le sait – très encombrant.

    Enfin, dans la famille badinter, on n’est pas à une contradiction près.

    La veuve de Robert, par exemple, qui, en bonne FÉMINISTE, porte toujours le patronyme de feu son époux, élisabeth_badinter, a été et demeure une pasionaria du féminisme islamophobe. Sans que cela interroge ou énerve quiconque durant sa carrière de présidente au sein du groupe Publicis, dont l’un des très gros clients n’était autre que l’Arabie Saoudite ; pays longtemps soutien inconditionnel de l’État d’israël.



    Abdalaouhad Bouchal

    Source : https://investigaction.net/badinter-etait-pour-la-peine-de-mort-des-palestiniens

    #Palestine #vichy #israël #collaboration #france #elisabeth_badinter #laïcité #islamophobie #badinter #politique #justice #Auschwitz #robert_badinter

    • Des rappels qu’il semble effectivement important de rappeler, sans minimiser le rôle de la personne qui a incarné (en France, donc) l’abolition de la peine de mort, un sujet qui reste malheureusement toujours autant d’actualité. Notamment, en Israël.

      Juste une remarque quelque peu décentrée par rapport au contenu essentiel de ce texte : à propos d’Élisabeth Badinter (on pourra s’étonner que certains patronymes soient privés de majuscules), une féministe,certes, old school , à qui l’on reproche d’avoir conservé le nom de son époux.

      Pour les femmes de cette génération, de toute façon, elles n’avaient pas le choix : c’était soit le nom du mari, soit le nom du père. Pour certaines femmes, choisir le nom du père était une manière de s’affranchir de l’emprise du mari. Et inversement. Dans tous les cas, tant qu’il n’a pas été possible de choisir le nom de la mère ou d’inventer ex nihilo son propre patronyme, il s’agit d’un non-choix, puisque cette expression de la filiation reste la marque symbolique forte du patriarcat.

    • @biggrizzly Alors, s’il n’est pas nécessaire de discuter la question biaisée de la filiation patronymique, on se demande bien ce que vient faire l’évocation de cette personne dans un texte qui concerne son époux, si ce n’est de rattacher, dans leurs identités respectives, l’une à l’autre, respectant ainsi le schéma patriarcal. Le caractère islamophobe et réactionnaire des positionnements politiques d’Élisabeth Badinter ne justifie pas ce type de raccourcis et d’amalgame.

      @mfmb tout à fait d’accord, c’est la raison pour laquelle il me semble que la seule façon de sortir vraiment du truc est la création d’un patronyme.

    • Probablement d’accord, mais alors si l’on critique les positions politiques d’Élisabeth Badinter on le traite dans un sujet qui concerne la personne elle-même ; pas en tant que pièce rapportée d’un texte qui concerne son mari.

  • Une projection de « La Zone d’intérêt » présentée par un collectif de militants juifs antisionistes suscite la controverse

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/05/une-projection-de-la-zone-d-interet-presentee-par-un-collectif-de-militants-

    #antisionnisme

    Johann Chapoutot, spécialiste du #nazisme, a annulé sa participation à une soirée prévue mardi 6 février autour de la #projection de La Zone d’intérêt, le film de #Jonathan_Glazer sur la vie quotidienne de Rudolf Höss, le commandant d’#Auschwitz. Organisée au Grand Action, dans le 5e arrondissement de Paris, une rencontre entre l’historien et la chercheuse en langues, littératures et cultures arabes et #hébraïques Sadia Agsous-Bienstein devait être animée par le #collectif_juif_antisioniste Tsedek !.

    « Je ne peux pas, en conscience, participer à vos activités », a écrit, le 1er février, Johann Chapoutot à Samuel Leter, membre de Tsedek ! chargé de ce ciné-club. En cause : le communiqué du collectif publié le 7 octobre 2023. Dans ce message, toujours en ligne sur Instagram, le groupe écrit : « Il ne nous appartient pas de juger de la stratégie de la résistance palestinienne. Mais il est de notre responsabilité de rappeler sa légitimité fondamentale. »

    M. Chapoutot n’en avait pas connaissance avant la parution, le 1er février, d’un article de Télérama consacré à une première annulation de cet événement, lequel aurait dû se tenir le 30 janvier au Majestic Bastille, à Paris, avec Sadia Agsous-Bienstein (#Johann_Chapoutot ayant eu une contrainte d’agenda). « Ce n’était pas possible pour moi, explique le chercheur. Je suis spécialiste du nazisme et de la Shoah, le #Hamas est un mouvement #négationniste. Tuer des enfants et violer des femmes ne sont pas des actes de #résistance. Il s’agit d’un massacre de nature #terroriste, dont la dimension #antisémite ne peut pas être contestée. »

    Simon Assoun, un des porte-parole de Tsedek !, dénonce « une lecture malhonnête de ce communiqué », citant également celui que le collectif a publié le 12 octobre : « L’ampleur et la brutalité des massacres commis (…) doivent être dénoncées pour ce qu’ils sont : des crimes de guerre. Les centaines de vies israéliennes et palestiniennes arrachées nous meurtrissent. »

    « La Shoah fait partie de notre histoire »
    Samuel Leter affirme ne pas comprendre la réaction tardive de l’historien : « Dans le mail où il a accepté de participer à la rencontre, il dit qu’il admire notre courage ! » Dans ce message du 10 janvier 2024, Johann Chapoutot fait notamment référence à l’avocat Arié Alimi : « Je connais bien votre collectif, dont j’admire le courage, tout comme celui d’Arié, qui est, je crois, des vôtres. »

    En réalité, l’historien a cru dialoguer avec #Golem, le mouvement cofondé par Arié Alimi dans la foulée de la marche contre l’antisémitisme du 12 octobre. « J’ai fait l’erreur de répondre spontanément, sans vérifier, afin d’aider ce qui me semblait devoir l’être : un collectif de juifs de gauche qui s’était opposé à la participation du RN [Rassemblement national] à la manifestation contre l’antisémitisme, le RN-FN [Front national] ayant été fondé, rappelons-le, par des vétérans de la Waffen-SS et de la Milice », explique-t-il.

    #Tsedek ! comme Golem sont marqués à gauche. Tsedek !, #décolonial, affirme « lutter contre le racisme d’Etat en France et pour la fin de l’apartheid et l’occupation en Israël-Palestine ». Golem milite contre tous les racismes et dénonce l’instrumentalisation de la lutte contre l’#antisémitisme. « Tsedek ! est une organisation qui ne dénonce pas l’antisémitisme de la gauche ou de la #France_insoumise, décrypte l’historien #Tal_Bruttmann, proche de Golem. Ils servent de paravent à des gens qui sont ouvertement antisémites et ils dénoncent l’instrumentalisation de la #Shoah dans une seule direction. »

    La rencontre du 6 février animée par Tsedek ! au Grand Action est annulée. Le #cinéma explique que « des pressions extérieures ont conduit à l’annulation de la participation des intervenant.e.s prévue.e.s ». Samuel Leter juge que ces annulations équivalent à de la censure : « Nous sommes #juifs, la Shoah fait partie de notre histoire. Il ne peut y avoir de #monopole_de_la_mémoire de la Shoah. »

    La pertinence d’un échange avec une spécialiste des littératures #palestinienne et #israélienne au sujet d’un film sur la Shoah a été débattue avant la première annulation du ciné-club, ce que déplore Sadia Agsous-Bienstein : « Tsedek !, que je connais, m’invite à parler d’un film sur la Shoah, un film sur la banalité de la vie d’une famille allemande à côté d’un #camp d’extermination. J’ai travaillé sur la Shoah et c’est un film sur la Shoah. En quoi ne suis-je pas #légitime sur la question ? Parce que je suis #algérienne ? » L’une de ses recherches, « La Shoah dans le #contexte_culturel #arabe », a été cofinancée par le #Mémorial de la Shoah.

    Ce n’est pas la première fois qu’un événement animé par Tsedek ! suscite la #controverse. En décembre, une conférence coorganisée par le collectif a été annulée par la #Mairie_de_Paris. Raison invoquée : la présence parmi les organisateurs de l’#association #Paroles_d’honneur, dont est membre la #militante_décoloniale #Houria_Bouteldja.

    #Zineb_Dryef

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Jonathan Glazer, cinéaste de « La Zone d’Intérêt » : « Nous avons besoin que le génocide ne soit pas un moment calcifié de l’histoire »

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  • #Villa_del_seminario”, la storia rimossa del campo di concentramento in #Maremma

    Nella frazione #Roccatederighi del Comune di #Roccastrada tra la fine del 1943 e la metà del 1944 vi fu un “campo di concentramento ebraico”, come scrissero i fascisti nel contratto di affitto con un vescovo vicino al regime. Da lì si partiva per #Fossoli, direzione Auschwitz. Il romanzo dello scrittore Sacha Naspini smuove la polvere.

    Roccatederighi, frazione del Comune di Roccastrada, in Maremma, tra il 28 novembre del 1943 e il 9 giugno del 1944 ospitò un campo di concentramento: vi furono rinchiusi un centinaio di ebrei, 38 dei quali poi deportati verso la Germania, da cui ritornarono solo in quattro. La struttura che ospitò il campo è la sede estiva del seminario vescovile di Grosseto, la “Villa del seminario” che dà il titolo all’ultimo romanzo di Sacha Naspini, scrittore grossetano che a Roccatederighi (che diventa Le Case in questo e in altri dei suoi libri) ha passato l’infanzia nella casa dei nonni materni.

    Che cosa ti ha spinto ad affrontare la vicenda del campo di concentramento della Villa del seminario?
    SN In qualche modo vengo da lì e fin da ragazzino sentivo girare per casa questa faccenda: il seminario sono due grossi edifici all’imbocco del paese, dicevano là sono successe delle cose, ma erano discorsi che sfumavano nel nulla. Prima del 2008, quando in occasione della Giornata della memoria fu messa lì una lastra commemorativa, la villa del seminario era usata per fare le scampagnate, anche le braciate del 25 aprile o del 1 maggio. Ricordo io e mio fratello, con i miei nonni che andavamo nel giardino del vescovo. Pochi sapevano, così quando è uscito il libro ho ricevuto molti messaggi o mail, da parte di persone che magari oggi hanno 75 anni, che sono nate e vivono a Roccatederighi e che di quella vicenda non ne avevano mai sentito parlare. Un uomo, che abita sulla provinciale, a cento metri dal seminario e mi ha proprio scritto: “Davvero vivo davanti a un campo di concentramento?”. Perché da lì si partiva per Fossoli (Modena), proseguendo poi per Auschwitz. E negli anni Ottanta e Novanta lì i giovani della Diocesi, anche quelli della mia generazione, facevano i campi estivi.

    Sei cresciuto a Grosseto: manca ancora o si è sviluppata una memoria condivisa rispetto a quell’evento? Nel libro scrivi che la strada verso quell’edificio ormai diroccato è ancora oggi via del Seminario.
    SN C’è un rimosso, io vengo da quei massi, quella bella cartolina di Maremma, rude e vera, ma anche da quel silenzio. Non tutti i rocchigiani hanno accolto bene il mio romanzo, fa parte della mentalità di paese il sentirsi attaccati o in qualche modo svestiti, spogliati da una serie di costruzioni e difese che la gente prende nei confronti dello stare al mondo in quella routine. Questo però è un caso unico nel mondo, perché nel contratto di affitto tra Alceo Ercolani (prefetto di Grosseto per la Repubblica sociale italiana) e Paolo Galeazzi, vescovo fascista, si parla apertamente di “campo di concentramento ebraico”, cose che danno un certo sgomento. Come ricordo nelle ultime pagine del romanzo, a febbraio 2022, nel giorno in cui ho chiuso le bozze del mio libro, il sindaco di Grosseto Antonfrancesco Vivarelli Colonna inaugurava la piazza in ricordo di Galeazzi, di cui si ricordano pastorali di chiaro stampo fascista e passeggiate a braccetto di Benito Mussolini.

    La memoria, quindi, non è né può essere condivisa.
    SN Il mio libro è stato un po’ come andare a muovere polvere sotto il tappeto. C’è anche chi mi ha detto “Io non lo sapevo, quindi non è vero”, ma la realtà è che una storica, Luciana Rocchi (dal 1993 al 2016 è stata Direttrice dell’Istituto storico grossetano della Resistenza e dell’età contemporanea, ndr) ha scoperto negli archivi della Diocesi il contratto d’affitto, che non può essere nascosto. La notizia, frutto del lavoro di una storica, resta un po’ sottotono, in sordina. Finché un libro, “Il muro degli ebrei”, di Ariel Paggi, una ricognizione su 175 ebrei di Maremma, molti dei quali passano anche da via del Seminario, mi ha dato le mappe per scrivere davvero questa storia.
    Altri particolari sono frutto della storia familiare: mia nonna mi ha raccontato in tutte le salse l’inverno durissimo del 1943, che già da novembre si annunciava così; poi la guerra, com’era avvertita in paese, con la febbre che si alzava sempre di più man mano che avanzavano gli alleati, l’organizzazione delle prime bande partigiane, ma anche le privazioni, il razionamento. Nel dicembre del 1943 il babbo della mia nonna materna è morto di “deperimento organico”, praticamente di fame, in casa. I bottegai di Roccatederighi probabilmente non ne sapevano niente, ma hanno visto arrivare intere famiglie che si facevano auto-internare, con l’idea di trascorrere alla villa del seminario quel momento particolare, lasciar passare la guerra e tornare a casa. Il vescovo è rimasto lì per tutto il tempo, scegliendo solo alla fine di salvare alcuni ebrei, tra i più benestanti, probabilmente per ottenere una “carta verde” dal nuovo governo, a cui ha poi chiesto gli arretrati per l’affitto non pagato.
    Anche dopo il 2008, quand’è stata apposta la lastra, non c’è la giusta attenzione. Sono emersi negli anni alcuni progetti di rivalutazione dello stabile, per farne un albergo o un istituto per malati di Alzheimer, ma la villa resta in abbandono. È cambiata la sacralità del luogo: dormiresti in un albergo sapendo che è stato un campo di concentramento?

    Uno dei protagonisti della vicenda è Boscaglia, giovanissima guida di una banda partigiana.
    SN La storia di Guido Radi, “Boscaglia”, è legata a quella della partigiana Norma Parenti, due persone che vibrano ancora. Lui venne ucciso a 19 anni, il suo corpo straziato trascinato fino a Massa Marittima, dove lei andò a recuperarlo, per darne sepoltura. Sono storie che potete ritrovare, perché tutto ciò che racconto è vero, a partire dalla morte di Edoardo, il figlio di Anna, in una vicenda che richiama la strage di Istia d’Ombrone, quando 11 ragazzi vennero assassinati per rappresaglia nel marzo del 1944. All’ultima commemorazione, nel 2023, il sindaco Vivarelli Colonna, che si è presentato senza fascia tricolore, è stato contestato da cittadini che hanno assistito al comizio del sindaco girati di spalle, in silenzio.

    La storia è narrata da René, un ciabattino di 50 anni che ha perso tre dita al tornio da ragazzino. Nel libro racconti la sua rivoluzione.
    SN Presa coscienza del grande lavoro di Paggi ho voluto scrivere una storia creando questo cinquantenne fuori dai giochi, che ingoia tutta le cattiverie del paese a partire dai nomignoli per la sua menomazione, da Pistola a Settebello. L’ho voluto ciabattino, perché quello è un pezzo di guerra che si è combattuta tanto con i piedi. È una storia che potrei aver ascoltato in paese e che ho ritrovato in un libro di Cazzullo, “Mussolini il capobanda”, che parla di un ciabattino storpio di Roccastrada che ha fatto la Resistenza. Ho voluto raccontare la trasformazione di un personaggio passivo, spettatore del mondo, dovuto all’impatto con la storia con la “s” maiuscola: il suo impatto vero è quando uccidono Edoardo, suo figlioccio, quando l’amica amata Anna decide di andare nei boschi per continuare l’impegno di suo figlio e lascio a lui un compito. Per la prima volta si trova a modificare il suo sguardo sulle cose e su stesso. È un’epopea interiore. Si chiede che cosa vedano i ragazzi che vanno nei boschi, che cosa intuiscono, elementi che tornano anche nel personaggio di Simone.

    Simone, che diventa amico di Renè, è un giovane soldato che pare appoggiare la resistenza. Come l’hai costruito?
    SN Per costruire il suo personaggio mi sono agganciato alle testimonianze dei ragazzi che si ritrovavano ingabbiati in un’uniforme che non sentivano più loro. Il calvario di Simone lo porta a dire “preferisco morire dalla parte sbagliata”. Oggi mi piace trasmettere questi fuochi, quella brama di futuro ai ragazzi che incontro nelle scuole, che si infervorano di fronte a vicende che riguardano loro coetanei. Ogni romanzo offre un’immersione in una circostanza accompagnata da un’emotività particolare. “Boscaglia” aveva 19 anni quando è morto, 18 quando era andato in montagna, non lascia indifferente un ragazzo di quinta superiore.

    https://altreconomia.it/villa-del-seminario-la-storia-rimossa-del-campo-di-concentramento-in-ma
    #Italie #camp_de_concentration #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #shoah #histoire #déportation #Auschwitz #mémoire

    • Villa del seminario

      Una storia d’amore, riscatto e Resistenza.
      Maremma toscana, novembre ’43. Le Case è un borgo lontano da tutto. René è il ciabattino del paese. Tutti lo chiamano Settebello, nomignolo che si è tirato addosso in tenera età, dopo aver lasciato tre dita sul tornio. Oggi ha cinquant’anni – schivo, solitario, taciturno. Niente famiglia. Ma c’è Anna, l’amica di sempre, che forse avrebbe potuto essere qualcosa di più... René non ha mai avuto il coraggio di dichiararsi. Poi ecco la guerra, che cambia tutto. Ecco che Settebello scopre la Resistenza. Possibile che una rivoluzione di questo tipo possa partire addirittura dalla suola delle scarpe?
      Villa del seminario evoca fatti realmente accaduti: Grosseto fu l’unica diocesi in Europa ad aver stipulato un regolare contratto d’affitto con un gerarca fascista per la realizzazione di un campo d’internamento. A Roccatederighi, tra il ’43 e il ’44, nel seminario del vescovo furono rinchiusi un centinaio di ebrei italiani e stranieri destinati ai lager di sterminio. Soprattutto Auschwitz.

      Maremma toscana, novembre ’43. Le Case è un borgo lontano da tutto. Vista da lì, anche la guerra ha un sapore diverso; perlopiù attesa, preghiere, povertà. Inoltre si preannuncia un inverno feroce... Dopo la diramazione della circolare che ordina l’arresto degli ebrei, ecco la notizia: il seminario estivo del vescovo è diventato un campo di concentramento.

      René è il ciabattino del paese. Tutti lo chiamano Settebello, nomignolo che si è tirato addosso in tenera età, dopo aver lasciato tre dita sul tornio. Oggi ha cinquant’anni. Schivo, solitario, taciturno. Niente famiglia. Ma c’è Anna, l’amica di sempre, che forse avrebbe potuto essere qualcosa di più... René non ha mai avuto il coraggio di dichiararsi. In realtà, non ha mai avuto il coraggio di fare niente. Le sue giornate sono sempre uguali: casa e lavoro. Rigare dritto.

      Anna ha un figlio, Edoardo, tutti lo credono al fronte. Un giorno viene catturato dalla Wehrmacht con un manipolo di partigiani e fucilato sul posto. La donna è fuori di sé dal dolore, adesso ha un solo scopo: continuare la rivoluzione. Infatti una sera sparisce. Lascia a René un biglietto, poche istruzioni. Ma ben presto trapela l’ennesima voce: un altro gruppo di ribelli è caduto in un’imboscata. Li hanno rinchiusi là, nella villa del vescovo. Tra i prigionieri pare che ci sia perfino una donna... Settebello non può più restare a guardare.

      https://www.edizionieo.it/book/9788833576053/villa-del-seminario
      #Sacha_Naspini

  • „Da hat jemand Gott gespielt“ : Arzt der Berliner Charité schweigt nach Tod zweier Patienten vor Gericht
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/da-hat-jemand-gott-gespielt-arzt-der-berliner-charite-schweigt-nach-tod

    Doctor Death a encore frappé. Un médecin berlinois a tué par injection de sédatifs au lieu d’essayer de sauver la vie vie de patients agés qu’il jugeait voués à la mort

    La profession médicale produit systématiquement des fonctionnaires et practiciens qui jugent d’inutile la vie des patients qu’ils tuent ensuite. Sans contrôle démocratique de la profession médicale les plus radicaux parmi les médecins accèdent à de brillantes carrières et se muent en constructeurs d’usines de la mort comme Auschwitz et le camps japonais de l’Unité 731 (731部隊, Nana-san-ichi butai).

    Afin de pouvoir comprendre la signification des crimes contre les patients il faudrait continuer à analyser la professeion médicale, son pouvoir et sa relation aux patients. La cour de justice à Berlin n’y contribuera pas, mais on peut espérer que les accusés se prononcent sur leur relation aux patients et les structures de pouvoir au sein de leur profession.

    17.10.2023 von Kerstin Gehrke - Ein Facharzt der Berliner Charité sitzt fünf Monate nach seiner Verhaftung auf der Anklagebank. Mitangeklagt ist eine 39-jährige Krankenschwester. Beide schweigen zunächst.

    Bei dem Facharzt schienen Patienten in den besten Händen zu sein. Doch der Mann soll als Oberarzt auf einer kardiologischen Intensivstation zwei Patienten umgebracht haben. Die Staatsanwaltschaft wirft dem 56-jährigen Gunther S. vor, im November 2021 einen 73-jährigen Patienten und im Juli 2022 eine 73-jährige Patientin mit überdosierten Medikamenten getötet zu haben. Mitangeklagt vor dem Berliner Landgericht ist eine 39-jährige Krankenschwester.

    Nach fünfmonatiger Untersuchungshaft wurde der Facharzt für Innere Medizin, der jahrelang am Charité-Campus Virchow-Klinikum tätig war, am Dienstag in den Gerichtssaal geführt. Schweigend reagierten er und die Mitangeklagte auf die Vorwürfe. Beide wollen sich allerdings zu einem späteren Zeitpunkt äußern.

    Gegen den Herzmediziner wird wegen Totschlags in zwei Fällen verhandelt, bei der Krankenschwester geht es um Beihilfe oder auch der Täterschaft in einem Fall. Eine Nebenklage-Anwältin sagte am Rande, nachdem sie die Akte gelesen hatte, sei sie erschrocken gewesen – „nach meinem Eindruck hat da jemand Gott gespielt“.

    Keine Mordmerkmale erkennbar

    S. wurde im August 2022 suspendiert, im Mai dieses Jahres dann festgenommen. Die Staatsanwaltschaft ging bei ihrer Anklage von Mord aus. Der Mediziner habe in beiden Fällen gehandelt, „um seine Vorstellungen zum Sterben und Zeitpunkt des Lebensendes der Patienten zu verwirklichen“, heißt es in der Anklage. Er habe sich „als Herr über Leben und Tod“ aufgeführt.

    Das Landgericht bewertete den Fall jedoch bei der Eröffnung des Hauptverfahrens anders: Nach Aktenlage bestehe lediglich ein hinreichender Tatverdacht für den Straftatbestand des Totschlags, Mordmerkmale seien nicht erkennbar. Beiden Angeklagten droht nach Gerichtsangaben im Fall einer Verurteilung auch ein Berufsverbot.

    Im ersten Fall soll S. angewiesen haben, die laufende und zunächst erfolgreiche Reanimation eines Schwerkranken einzustellen. Der Arzt habe dann laut Anklage die Mitangeklagte angewiesen, dem Patienten eine – wie ihm bewusst gewesen sei – tödliche Dosis eines Sedierungsmittels zu geben.

    „Zögerlich“ soll sie gespritzt haben. Weil es wider Erwarten weiterhin Vitalzeichen gab, habe der Arzt dem Patienten eine weitere Propofol-Dosis verabreicht. Im zweiten Fall soll der Arzt einer bewusstlosen und beatmeten Patientin das Sedierungsmittel ohne medizinischen Grund gespritzt haben.

    Die Charité hatte nach eigenen Angaben im Sommer 2022 über eine Art Whistleblower-System einen Hinweis von einer Zeugin bekommen und die Ermittlungsbehörden eingeschaltet. S. sei umgehend freigestellt worden. Das System war nach einer Tötungsserie durch eine 2007 zu lebenslanger Haft verurteilte Charité-Krankenschwester eingerichtet worden. Der Prozess geht am 7. November weiter.

    A propos de la signification du procès contre les assassins en blouse blanche

    La relation entre patients et médecins est essentielle pour la constitution du pouvoir dans les sociétés modernes. C’est dans cette relation que confluent la violence et toutes les formes d’exploitation.

    Il arrive alors que même dans les hôpitaux des sociétés démocratiques les surhommes en blouse blanche n’arrivent pas à se retenir et se livrent à des actes qui ne passent pas inaperçus. Lors de ces occasions on découvre l’idée que se font ces spécimens meutriers de leur rôle de médecin.

    Dans le procès à Berlin on se prépare à accorder avec des arguments bien connus l’impunité aux accusés en mettant en cause leur mauvaises intentions lors des actes commis : La tâche du médecin étant la réduction de la souffrance humaine ils n’auraient commis qu’une erreur sur la forme de donner la mort. Il leur manqait un papier avant de pouvour passer à l’acte de tuer légalement. C’est ce qu’on voudra nous faire croire.

    La notion de patient utilisé dans cet article comprend tout. être humain soumis au pouvoir médical / des médecins. Ses autres qualités, par exemple de prisonnier de guerre, de riche ou de pauvre, d’homme ou de femme, disparaissent derrière cette relation au sur-homme capable de décider sur la vie ou la mort, de la liberté d’un condamné, de l’incarcération d’innocents, de l’attribution d’allocations sociales, de soins, de postes de travail, d’un logement ou de l’exemption de sanctions imposées par d’autres institutions et lois.

    Le pouvoir médical sur les hommes est l’unique phénomène de société moderne qui mérite qu’on l"appelle totalitaire . Face aux médecins chacun demeure patient jusqu’à ce qu’il se rebelle.

    Retournons aux événements constitutifs de la recherche et pratique médicale actuelle. Pendant la deuxième guerre mondiale la médecine moderne a trouvé dans les camps sa forme la plus pure comme l’industrie lourde l’a accompli dans les orages d’acier de la première . Les centres de recherche médicale en temps de guerre et leurs médecins profitent de la disponibilité d’un grand nombre de patients-victimes que les médecins declarent comme vies superflues.

    A travers l’énorme quantité de leurs victimes l’ingénieur et le médecin ont procédé vers une nouvelle qualité essentielle. On ne peut identifier et décrire cette qualité qu’une fois le choc et le silence entourant les crimes dépassés. On nous avertit de l’ingénieur comme demiurge créateur de l’industrialiisme conduisant l’humanité au bord de sa propre extinction. Pour arriver à l’identifier dans ce rôle a fallu deux guerres mondiales et l’explosion de la production mondiale après 1945.

    Il a fallu quelques décennies et une deuxième guerre mondiale supplémentaire pour faire évoluer le médecin soignant à la façon des shamanes vers le généticien et neurologue créateur de l’homme augmenté d’aujourd’hui.

    L’déologie raciste et eugénique comme fond de réflexion de la profession médicale suivent toujours la même logique même si on admet aujourd’hui que les différences génétiques entres les hommes du monde entier n’ont qu’une signification cosmétique.

    Nous nous trouvons alors face à une profession médicale qui suit une image arrièrée-biologiste et utopiste techno-sociale à la fois. Les Frankenstein-Mengele des camps marquent le moment clé inhumain de cette mutation professionnelle. Les professeurs occupants les chaires universitaires et leurs collègues dans l’industrie pharmaceutique se montrent en dignes successeurs de leurs ancêtres nazis et shintos. On les rencontre quand on regarde l’imposition de tel vaccin contre le covid au dépens de tel autre, l’absence de toute consultation des peuples pendant la lutte contre l’épidémie et l’investiture de nouveaux super-riches PDG-médecins-chercheurs.

    Cependant la mondialisation, les laboratoires microbiologiques et la repartition de plus en plus injuste des richesses du monde rendent inutiles les camps pour la recherche médicale. Nous constatons qu’il est devenu difficile pour les populations concernées de faire la différence entre campagnes de vaccination honnêtes, test pharmaceutiques illicites et fausses campagnes initiées par les services secretes. Toute l’Afrique et une bonne partie de l’Asie sont la cible pour les tests pharmaceutiques illégales en Europe. Aujourd’hui l’ l’Unité 731 est partout

    L’image la plus marquante de ce côté de la médecine est la rampe d’Auschwitz où les médecins SS triaient les arrivants en séparant ceux voués à la mort immédiate des autres qu’on allait utiliser jusqu’à leur mort pour le travail aux fournaux et comme victime des expériences médicales. Depuis on observe que la sélection d’êtres humains dans toutes sortes de situations se fait sous les ordres ou en collaboration avec les médecins.

    A Auschwitz les médecins allemands sélectionnaient leurs victimes selon la définition médicale de lebensunwertes Leben , les médecins japonais considéraient comme sous-hommes les prisonniers de guerre chinois et les utilisaient dans leurs recherches meurtrières. Les médecins japonais ont assassiné jusqu’à 480.000 patients dans le contexte de leurs recherches. Les victimes des projets de recherche monstrueux du docteur Mengele sont beaucoup moins nombreux, mais on peut considérer les juifs assassinés comme victimes des définitions raciales élaborées sur fond de l’idéologie raciste partagée et développée par de nombreux médecins de l’époque.

    Il était prévu par les médecins allemand et japonais de tuer tous leurs patients sans exception pendant les expériences. Dans l’antichambre des salles de vivisection japonaises il y a eu des révoltes d’hommes qui luttaient contre le sort de patient comme Franciszka Mann qui en refusant le statut de lebensunwertes Leben a tué des SS à l’entrée des chambres de gaz d’Auschwitz . Malgré les efforts des meurtriers médecins et SS il y a eu que quelques survivants qui ont témoigné de ces actes de bravoure et d’humanité.

    Unité 731
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_731

    Le triage à Auschwitz
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Auschwitz

    À peine sortis du train, les prisonniers subissent la Selektion. D’un côté, on fait ranger les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes, les enfants pour les conduire vers ce qu’on leur laisse croire être des installations sanitaires, des douches, mais en fait des chambres à gaz. D’un autre côté, on parque les adultes (en théorie à partir de 15 ans) jugés les plus valides par les SS et destinés a priori au travail forcé. Souvent, le docteur Josef Mengele ou ses "assistants" opèrent en complément une sélection parmi les nouveaux venus pour conduire des « expériences médicales ».

    Franciszka Mann
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Franciszka_Mann

    Franciszka Mann, auch Franziska Mann, Franceska Mann, Franciszka Mannówna, Künstlername Lola Horowitz (* 4. Februar 1917; † 23. Oktober 1943

    #médecine #iatrocratie #Auschwitz

  • Comprendre l’extermination à Auschwitz : histoire d’un témoignage miraculé
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/comprendre-l-extermination-a-auschwitz-histoire-d-un-temoignage-miracule

    ... cette publication est surtout un événement dans la mesure où plus de trente-cinq ans ont été nécessaires pour que ce #texte nous soit pleinement accessible. Et c’est cet intervalle qui leste le double legs de Nadjary d’une dimension supplémentaire, et vient en souligner l’importance. Car ce délai ne vient pas seulement éclairer la difficulté à rendre déchiffrable un texte fragile qui aura miraculeusement résisté parce qu’il avait été enfoui dans le sol d’#Auschwitz, plié en douze petits feuillets miniatures, et roulé dans un thermos. Entre sa découverte, à l’automne 1980, neuf années après la mort de Nadjary, et la toute première publication sous forme de récit, en 1991 et en Grèce, onze années s’étaient écoulées. Mais le progrès technique n’avançait pas à la même cadence, et seuls 10% du manuscrit étaient en réalité déchiffrables à l’époque : le papier avait été grignoté par l’humidité, et l’encre bleue délavée semblait avoir inondé les pages arrachées à un cahier. C’est seulement après sa dissémination à l’international, et parce qu’une édition en russe, notamment, avait vu le jour, qu’un expert informatique russe, rompu à l’imagerie high tech, se manifestera, pour proposer ses services et déchiffrer le reste du manuscrit. Il avait entendu parler du texte tandis qu’il écoutait une émission de radio, et pensait que l’#imagerie dernier cri saurait faire des miracles. Il avait raison.

    ... Contrairement à l’image qui est longtemps restée, les #Sonderkommandos n’ont joué aucun rôle direct dans l’assassinat des #Juifs_déportés : tenace, ce lieu commun n’a aucune prise avec la réalité historique. Pour la bonne raison, explique encore Tal Brutmann, que ces déportés-là aussi étaient destinés à être assassinés, le moment venu : “Les nazis n’ont jamais confié les moyens d’assassiner à des Juifs puisque les Sonderkommandos aussi devaient mourir, parce qu’eux aussi était juifs.” En octobre 1944, près de six cents membres des Sonderkommandos seront assassinés, après qu’un groupe, composé notamment de Grecs, ait entrepris de se révolter. La moitié seront tués à titre de représailles. Pas #Marcel_Nadjary, qui survivra à la défaite nazie et témoignera en 1947 à nouveau.

    Téléphone arabe

    Son témoignage, écrit en grec mais ponctué de ce qu’on appelle "la #langue_des_camps", n’avait jamais été traduit en français, mais seulement en anglais, en russe et en polonais. Or en France, l’idée était restée, dans un sillage tenace, que les Sonderkommandos avaient bénéficié de privilèges au bénéfice de leur rôle au premier rang de la machine d’#extermination nazie. Au point que les #témoignages des Sonderkommandos ont longtemps suscité de la méfiance, et pendant les années qui suivirent la Libération, ces récits ont d’abord été accueillis avec méfiance par les #historiens. S’ils avaient témoigné, n’était-ce pas qu’ils avaient mieux survécu ? C’était en réalité oublier que, comme celui de Nadjary, ces témoignages avaient traversé le temps à la faveur d’un enfouissement précaire dans le sol, ou encore que l’immense majorité de ces travailleurs préposés à des tâches qu’ils n’avaient pas choisies n’étaient pas consentants, et massivement liquidés précisément parce que les nazis entendaient maintenir le #secret le plus durable sur le processus d’extermination. C’est en particulier le récit de Primo Levi qui, auprès du lectorat français et bientôt de l’opinion publique, a contribué à prolonger le doute sur la fiabilité d’un témoignage comme celui de Marcel Nadjary. Si les Sonderkommandos n’étaient pas responsables de ce qu’ils avaient dû faire, n’avaient-ils pas été un rouage de la machine de mise à mort nazie ? Un véritable exemple de “téléphone arabe”, analyse en fait a distance Tal Brutmann, qui explique Primo Levi se trouvait en réalité détenu dans une toute autre zone du camp d’Auschwitz, où l’information circulait mal et où des rumeurs pouvaient se frayer un chemin, à la faveur de mauvaises informations, ou de l’angoisse.

    Or le témoignage de Marcel Nadjary est au contraire décisif pour accéder à un savoir plus empirique sur l’histoire des #chambres_à_gaz. Lui qui croit qu’il va mourir, au moment où il s’adresse par écrit à ses amis à la manière d’un geste de testament, se donne pour tâche de décrire avec précision le mécanisme de l’extermination. Il inclut à son texte des informations précises, techniques, mais aussi chiffrées : comme le souligne Serge Klarsfeld, qui préface cette édition française de Nadjary qui paraît chez Signes et balises, c’est lui qui parvient à s’approcher, plus que bien d’autres, du chiffre le plus proche du nombre des victimes juives à Auschwitz. Nadjary, bien sûr, se trompe, lui qui n’a passé que six mois au seuil du Crématoire III : il évoque 1 400 000 #Juifs assassinés, là où le nombre exact sera de 1 052 000 pour le seul camp d’Auschwitz. Mais davantage que bien des statisticiens qui s’efforceront de prendre la mesure de l’assassinat de masse durant cinquante ans, c’est lui qui collera le plus près à la réalité. C’est aussi lui qui décrira des comportements, des façons de faire, qui permettent aujourd’hui d’approcher au plus proche de ce que fut le tri des déportés sur la rampe à la descente du train, ou encore la manière dont le gaz était utilisé : libéré ensuite par des trappes, nous apprend son manuscrit, le #gaz était transporté jusqu’au crématoire dans un véhicule de la Croix rouge allemande affrété par deux soldats SS.

    “Les rouleaux d’Auschwitz”

    Né en 1917 à Thessalonique, Nadjary finira sa vie à New-York, où il est mort en 1971, vingt ans après avoir émigré. Son manuscrit, des six témoignages laissés par les Sonderkommandos qui aient pu être retrouvés à ce jour, est le seul qu’on doive à un #Grec. Or en Grèce, cette mémoire de la Shoah est longtemps restée un territoire méconnu, en même temps qu’une trace largement enfouie, bien que des historiens comme Raul Hilberg, par exemple, aient pu estimer que 85% de la population juive de Grèce ait péri dans la Shoah. “Un taux comparable à la Pologne”....

    #nazisme #camps_d'extermination #histoire #radio #livre

    edit le témoignage de Nadjary est utilisé au théâtre dans C’était un samedi https://seenthis.net/messages/1015526

  • « Replacer les disparus parmi les vivants » - Les mots sont importants (lmsi.net)

    Un bel entretien avec l’amie Irène Bonnaud

    https://lmsi.net/Replacer-les-disparus-parmi-les-vivants

    Du 9 au 30 septembre, le Théâtre du soleil accueille, pour le spectacle C’était un samedi, le KET, un très important lieu de création artistique et de résistance politique fondé et animé par Dimitris Alexakis et Fotini Banou à Athènes. C’est au KET qu’a été monté ce spectacle consacré à l’histoire et à la déportation de la communauté romaniote de Ioannina, l’une des plus anciennes communautés juives d’Europe : « Conçue et mise en scène par la traductrice et metteure en scène Irène Bonnaud, la partition interprétée par l’artiste grecque exhume avec délicatesse la tragédie d’hier pour replacer les disparus parmi les vivants », écrit Anaïs Heluin. « Et tout cela au travers d’un simple monologue », écrit quant à lui George Sarigiannis : « la sensationnelle Fotini Banou, parmi onze petites sculptures expressives de Clio Makris, suscite des frissons d’émotion », tout au long d’un spectacle « ponctué de chants qu’elle interprète d’une voix cristalline, a cappella — romaniotes, séfarades, chants de l’Épire, rébétiko — et qui décuplent l’émotion ». « Ce "petit" spectacle », conclut George Sarigiannis, est un événement. Il faut absolument le voir ! J’espère qu’il sera repris et qu’il voyagera. » En guise d’introduction à ce spectacle que nous avions vu lors d’une précédente tournée l’an dernier, et que nous recommandons vivement nous aussi, nous reproduisons un entretien donné par la metteuse en scène Irène Bonnaud.

    #théâtre

    • C’était un samedi, entretien

      Les archéologues peuvent attester d’une présence juive en Grèce dès le troisième siècle avant l’ère chrétienne. On a trouvé des restes de synagogue sur l’île de Delos. Il y avait sûrement des communautés importantes dès l’époque hellénistique. Mais la légende locale à #Ioannina veut que ce soit Titus qui ait embarqué des Juifs de Palestine pour les vendre comme esclaves : le bateau aurait fait naufrage sur les côtes d’Epire et ces captifs juifs auraient fondé la ville. La plupart des historiens pensent qu’en vérité, ce sont des communautés installés plus au Sud de l’Epire, à Nikopolis par exemple, vers Preveza, ou Arta, qui se sont réfugiées à Ioannina pendant les guerres qui agitaient le Haut-Empire byzantin.

      C’est pour ça que la communauté de Ioannina est appelée « #romaniote », romaine : ça veut dire qu’elle était sujette de l’Empire romain d’Orient, qu’elle était byzantine, de langue grecque.

      Peut-être parce que Ioannina est une ville difficile d’accès, entourée par les hautes montagnes de l’Epire, peut-être par conservatisme provincial, son particularisme est resté fort alors que la plupart des communautés juives en Grèce avaient depuis longtemps adopté les rites séfarades. Avec l’arrivée dans les Balkans des Juifs chassés d’Espagne, puis du Portugal à partir du quinzième siècle, les petites communautés juives de Grèce se sont mises à parler judéo-espagnol, mais à quelques endroits, les rites romaniotes, et une #langue_judéo- grecque, du grec écrit en caractères hébreux, se sont maintenus : à Ioannina, à Chania en Crète, en Eubée, dans d’autres villes d’Epire comme Arta ou Preveza.

      [...] Les historiens estiment que 85% de la communauté juive grecque a été déportée et tuée. Bien sûr, c’est un petit pays, mais on parle d’une proportion de disparus aussi terrible qu’en Pologne ou en Lituanie.

      #histoire #extermination #chant #juifs

    • si vous êtes ou passez dans le coin de Paris, c’est « à ne pas manquer »

      Entourée de figurines en terre cuite réalisées par l’artiste d’origine grecque Clio Makris, Fotini Banou commence par chanter. Elle chantera souvent dans C’était un samedi, des morceaux de la communauté romaniote aux sonorités byzantines et d’autres en judéo-espagnol. À la manière d’une conteuse, elle porte aussi dans la première partie de la pièce une nouvelle de Dimitris Hadzis (1913-1981), un « communiste mélancolique » qu’Irène Bonnaud considère comme le plus grand écrivain grec. Le texte, qui décrit l’amitié de deux hommes de Ioannina, où vivaient les Romaniotes, prend vie au contact des sculptures. Il laisse bientôt place à des témoignages recueillis par Irène Bonnaud, parmi des rescapés rencontrés en Grèce, aux États-Unis et en Israël. En ramenant parmi nous une tragédie passée, C’était un samedi fait puissamment écho à la situation de la Grèce d’aujourd’hui.


      https://www.journal-laterrasse.fr/cetait-un-samedi-mis-en-scene-par-irene-bonnaud-nous-parle-des-ro

      #Dimitris_Hadzis #Marcel_Nadjary, #romaniotes #Auschwitz-Birkenau

    • C’était un samedi - Ressusciter la mémoire romaniote, un entretien filmé avec Irène Bonnaud

      "il ont quand même réussi à détruire un crématoire à Birkenau"
      https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2022-2023/ressusciter-la-memoire-romaniote/46863.php
      #audio #vidéo

      edit 30.9/2023 « Depuis Yom Kipour, le site Akadem fait face à une attaque massive.
      Cette agression d’une violence sans précédent a été lancée durant ce jour solennel ; une parfaite maîtrise du calendrier juif qui ne laisse aucun doute sur les motivations de ses auteurs.
      Toutes nos équipes sont actuellement mobilisées afin de rétablir au plus vite notre plateforme et l’ensemble de ses contenus.
      Akadem ne se laisse pas intimider : cette attaque immonde renforce notre détermination à mener à bien notre mission éditoriale. »

      l’entretien avec Irène Bonaud
      https://www.youtube.com/watch?v=XQMsO1Inw2Q

    • « C’était un samedi », plongée dans le massacre des juifs grecs durant la Shoah
      https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/12/c-etait-un-samedi-plongee-dans-le-massacre-des-juifs-grecs-durant-la-shoah_6

      Irène Bonnaud met en scène, au Théâtre du Soleil, à Paris, l’occupation de la Grèce par les nazis, la déportation de la communauté juive et ses actions de résistance.Par Joëlle Gayot

      On ne perd jamais son temps au théâtre lorsqu’on y apprend des faits qu’on ne connaissait pas ou mal. C’était un samedi, que met en scène Irène Bonnaud au Théâtre du Soleil, à Paris, ravive un pan majeur de l’histoire du XXe siècle : l’extermination des juifs grecs par les nazis. Quatre-vingt-cinq pour cent de la communauté ont péri dans les camps. Ce sont pourtant ces déportés du Sonderkommando (unité de prisonniers forcés à participer au processus d’extermination) d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) qui, le 7 octobre 1944, se révoltaient et détruisaient un four crématoire avec des outils de fortune.

      Ce que Primo Levi (1919-1987), détenu au même moment à Auschwitz III, commentait en ces termes : « Quelques centaines d’hommes, esclaves sans défense et sans force comme nous, ont trouvé en eux-mêmes l’énergie nécessaire pour agir. » Et c’est à l’un d’entre eux, Alberto Errera (1913-1944), que l’on doit l’existence de quatre photographies prises clandestinement à l’intérieur du camp. Ces gestes de résistance et de courage viennent conclure la représentation, comme le rappel d’une révolte possible même lorsqu’elle est suicidaire. Comme s’il s’agissait, pour Irène Bonnaud, de tordre le cou au tragique.

      Son spectacle est conçu en deux temps. D’abord un prologue avec le récit de l’écrivain grec Dimitris Hatzis (1913-1981), qui raconte la vie d’avant la Shoah, à Ioannina, dans la région de l’Epire (Grèce). Un quotidien bien ordonné, où juifs et chrétiens cohabitent mais où, déjà, l’inquiétude gagne. La nouvelle s’achève par la rupture entre Joseph Eliyia, un jeune poète communiste [qui organise, à Ionannina ! un hommage à Rosa Luxembourg !], et Sabethaï Kabilis, son « mentor ». Ce responsable autoproclamé du quartier juif chasse son élève plutôt que de le voir propager des mots qui menaceraient l’équilibre des siens.

      Témoignages conservés

      Disposées sur la scène, les marionnettes, conçues par l’artiste Clio Makris, ne bougent pas. Mais le sol, sous elles, s’affole littéralement. On distingue les images en noir et blanc d’une guerre qui se prépare : vision de soldats allemands défilant au pas cadencé, visage d’Adolf Hitler (1889-1945) haranguant les foules. Fotini Banou, l’actrice grecque qui porte le spectacle (surtitré), fait alors silence. Une autre séquence de jeu l’attend. Elle est écrite par Irène Bonnaud, partie en chasse des témoignages conservés des derniers survivants de la Shoah.

      Alors commence une sarabande infernale où les événements s’enchaînent avec une précision d’horloger : l’arrivée de l’armée allemande dans la ville d’Ioannina ; l’occupation de Thessalonique (Grèce) ; le début des humiliations (qui avaient souvent lieu le jour du shabbat, d’où le titre C’était un samedi) ; la résistance des jeunes, celle des communistes, l’aveuglement des notables, qui tentent de négocier avec les nazis, les réquisitions des maisons, la déportation et l’extermination.

      Ponctuée de chansons interprétées par Fotini Banou, la représentation se lance à pleine vitesse dans l’énoncé du pire. Elle le fait brutalement, en s’arc-boutant sur des dates, des chiffres et des noms. Il ne s’en dégage aucune émotion. Juste l’urgence de faire entendre les faits, pour que le drame ne tombe pas dans l’oubli. C’est cette nécessité et sa mise en œuvre rageuse que l’on retient avant tout de ce spectacle mémoriel où le théâtre pèche souvent par maladresse, quand le propos a, pour sa part, le tranchant d’une lame affûtée.

  • #Auschwitz #symbole #Shoah #barbarie #crime #nazisme #antisémitisme
    #révisionnisme #négationnisme

    ★ AUSCHWITZ : SYMBOLE, LANGAGE ET REVISIONNISME... - Socialisme libertaire

    (...) Solliciter Auschwitz, c’est en appeler au symbole : Auschwitz n’est pas seulement un camp d’extermination, c’est un mot qui contient en lui-même l’ensemble des crimes nazis, un mot qui dit l’indicible : ce que représente Auschwitz, la négation de l’humanité de ses victimes, amoncelées en grappes de cadavres, efface le langage, ce que Bossuet exprime dès 1670 : « notre corps prend un autre nom. Même celui de cadavre, dit Tertullien, parce qu’il nous montre encore quelque forme humaine, ne lui demeure pas longtemps : il devient un je ne sais quoi qui n’a plus de nom dans aucune langue ; tant il est vrai que tout meurt en lui, jusqu’à ces termes funèbres par lesquels on exprimait ses malheureux restes ». Auschwitz n’efface pas seulement le langage, il échappe à la tentative de forger de nouveaux mots pour appréhender, même partiellement, le gouffre qui s’ouvre avec lui sous les fondations de la civilisation. Les mots dont nous disposons sont impuissants à saisir le vertige dont l’esprit est saisi lorsqu’il plonge les yeux dans cet abîme...

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  • Une observation d’Adorno à propos des « nerds » de Berkeley
    https://seenthis.net/messages/993817

    J’y découvre la confirmation de positions des collectifs technosceptiques comm Pièces et main d’œuvre.

    Bei dem Typus, der zur Fetischisierung der Technik neigt, handelt es sich, schlicht gesagt, um Menschen; die nicht lieben können. Das ist nicht sentimental und nicht moralisierend gemeint, sondern bezeichnet die mangelnde libidinöse Beziehung zu anderen Personen. Sie sind durch und durch kalt, müssen auch zuinnerst die Möglichkeit von Liebe negieren, ihre Liebe von anderen Menschen von vornherein, ehe sie sich nur entfaltet, abziehen. Was an Liebesfähigkeit in ihnen irgend überlebt, müssen sie an Mittel verwenden.

    Die vorurteilsvollen, autoritätsgebundenen Charaktere, mit denen wir es in der >Authoritarian Personality< in Berkeley zu tun hatten, lieferten manche Belege dafür.

    Eine Versuchsperson — das Wort ist selber schon ein Wort aus dem verdinglichten Bewußtsein — sagte von sich: »I like nice equipment< (Ich habe hübsche Ausstattungen, hübsche Apparaturen gern), ganz gleichgültig, welche Apparaturen das sind. Seine Liebe wurde von Dingen, Maschinen als solchen absorbiert. Das Bestürzende ist dabei — bestürzend, weil es so hoffnunglos erscheinen läßt, dagegen anzugehen —, daß dieser Trend mit dem der gesamten Zivilisation verkoppelt ist. Ihn bekämpfen heißt soviel wie gegen den Weltgeist sein; aber damit wiederhole ich nur etwas, was ich zu Eingang als den düstersten Aspekt einer Erziehung gegen Auschwitz vorwegnahm.

    Le mécanisme dont se servent les tortionnaireres pour se munir du soutien des gens ordinaires est également activé par les idéologues de la guerre.

    Ich sagte, jene Menschen seien in einer besonderen Weise kalt./ 106 / Wohl sind ein paar Worte über Kälte
    überhaupt erlaubt. Wäre sie nicht ein Grundzug der Anthropologie, also der Beschaffenheit der Menschen,
    wie sie in unserer Gesellschaft tatsächlich sind; wären sie also nicht zutiefst gleichgültig gegen das, was mit allen anderen geschieht außer den paar, mit denen sie eng und womöglich durch handgreifliche Interessen verbunden sind, so wäre Auschwitz nicht möglich gewesen, die Menschen hätten es dann nicht
    hingenommen. Die Gesellschaft in ihrer gegenwärtigen Gestalt — und wohl seit Jahrtausenden — beruht
    nicht, wie seit Aristoteles ideologisch unterstellt wurde, ,auf Anziehung, auf Attraktion, sondern auf der Verfolgung des je eigenen Interesses gegen die Interessen aller anderen. Das hat im Charakter der Menschen bis in ihr Innerstes hinein sich niedergeschlagen. Was dem widerspricht, der Herdentrieb der sogenannten lonely crowd, der einsamen Menge, ist eine Reaktion darauf, ein Sich-Zusammenrotten von Erkalteten, die die eigene Kälte nicht ertragen, aber auch nicht sie ändern können. Jeder Mensch heute, ohne jede Ausnahme, fühlt sich zuwenig geliebt, weil jeder zuwenig lieben kann. Unfähigkeit zur Identifikation war fraglos die wichtigste psychologische Bedingung dafür, daß so etwas wie Auschwitz sich inmitten von einigermaßen gesitteten und harmlosen Menschen hat abspielen können. Was man so »Mitläufertum« nennt, war primär Geschäftsinteresse: daß man seinen eigenen Vorteil vor allem anderen wahrnimmt und, um nur ja
    nicht sich zu gefährden, sich nicht den Mund verbrennt. Das ist ein allgemeines Gesetz des Bestehenden. Das Schweigen unter dem Terror war nur dessen Konsequenz. Die Kälte der gesellschaftlichen Monade, des
    isolierten Konkurrenten, war als Indifferenz gegen das Schicksal der anderen die Voraussetzung dafür, daß nur ganz wenige sich regten. Das wissen die Folterknechte; auch darauf machen sie stets erneut die Probe.

    Adorno ne décrit pas le « pourquoi » mais le « comment » qui a rendu possible Auschwitz. Si on veut agir contre l’hécatombe à venir il faut lutter contre ses raisons économiques et politiques. Puisque tout est mis en oeuvre afin de nous en empêcher, nous devons d’abord nous engager pour permettre à nos proches de prendre leur destin en mains, de se sentir respectés et aimés.

    Vu sous cet angle la lutte contre la mysogynie des nerds se montre comme faisant partie de la lutte globale pour un monde humain.

    #Auschwitz #technophilie #guerre #psychologie #politique @pmo

  • Erziehung nach Auschwitz
    http://schule.judentum.de/nationalsozialismus/adorno.htm

    Ce texte de Theodor W. Adorno publié en 1966 sur l’éducation après Auschwitz fait partie des réflexions essentielles et incontornables quand nous discutons la question comment prévenir les horreurs de notre époque.

    Il n’y a pas d’entrée dans la version française de notre encyclopédie préférée, alors ...
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Erziehung_nach_Auschwitz

    Theodor W. Adorno

    Die Forderung, dass Auschwitz nicht noch einmal sei, ist die allererste an Erziehung. Sie geht so sehr jeglicher anderen voran, dass ich weder glaube, sie begründen zu müssen noch zu sollen. Ich kann nicht verstehen, dass man mit ihr bis heute so wenig sich abgegeben hat. Sie zu begründen hätte etwas Ungeheuerliches angesichts des Ungeheuerlichen, das sich zutrug.

    Dass man aber die Forderung, und was sie an Fragen aufwirft, so wenig sich bewusst macht, zeigt, dass das Ungeheuerliche nicht in die Menschen eingedrungen ist, Symptom dessen, dass die Möglichkeit der Wiederholung, was den Bewusstseins- und Unbewusstseinsstand der Menschen anlangt, fortbesteht. Jede Debatte über Erziehungsideale ist nichtig und gleichgültig diesem einen gegenüber, dass Auschwitz nicht sich wiederhole.

    Es war die Barbarei, gegen die alle Erziehung geht. Man spricht vom drohenden Rückfall in die Barbarei. Aber er droht nicht, Auschwitz war er; Barbarei besteht fort, solange die Bedingungen, die jenen Rückfall zeitigten, wesentlich fortdauern. Das ist das ganze Grauen. Der gesellschaftliche Druck lastet weiter, trotz aller Unsichtbarkeit der Not heute. Er treibt die Menschen zu dem Unsäglichen, das in Auschwitz nach weltgeschichtlichem Maß kulminierte. Unter den Einsichten von Freud, die wahrhaft auch in Kultur und Soziologie hineinreichen, scheint mir eine der tiefsten die, dass die Zivilisation ihrerseits das Antizivilisatorische hervorbringt und es zunehmend verstärkt. Seine Schriften „Das Unbehagen in der Kultur“ und „Massenpsychologie und Ich-Analyse“ verdienten die allerweiteste Verbreitung gerade im Zusammenhang mit Auschwitz. Wenn im Zivilisationsprinzip selbst die Barbarei angelegt ist, dann hat es etwas Desperates, dagegen aufzubegehren.

    Die Besinnung darauf, wie die Wiederkehr von Auschwitz zu verhindern sei, wird verdüstert davon, dass man dieses Desperaten sich bewusst sein muss, wenn man nicht der idealistischen Phrase verfallen will. Trotzdem ist es zu versuchen, auch angesichts dessen, dass die Grundstruktur der Gesellschaft und damit ihre Angehörigen, die es dahin gebracht haben, heute die gleichen sind wie vor 25 Jahren. Millionen schuldloser Menschen - die Zahlen zu nennen oder gar darüber zu feilschen, ist bereits menschenunwürdig - wurden planvoll ermordet. Das ist von keinem Lebendigen als Oberflächenphänomen, als Abirrung vom Lauf der Geschichte abzutun, die gegenüber der großen Tendenz des Fortschritts, der Aufklärung, der vermeintlich zunehmenden Humanität nicht in Betracht käme. Dass es sich ereignete, ist selbst Ausdruck einer überaus mächtigen gesellschaftlichen Tendenz. Ich möchte dabei auf eine Tatsache hinweisen, die sehr charakteristisch in Deutschland kaum bekannt zu sein scheint, obwohl ein Bestseller wie „Die 40 Tage des Musa Dagh“ von Werfel seinen Stoff daraus zog. Schon im ersten Weltkrieg haben die Türken - die so genannte Jungtürkische Bewegung unter der Führung von Enver Pascha und Talaat Pascha - weit über eine Million Armenier ermorden lassen. Höchste deutsche militärische und auch Regierungsstellen haben offensichtlich davon gewusst, aber es strikt geheim gehalten. Der Völkermord hat seine Wurzel in jener Resurrektion des angriffslustigen Nationalismus, die seit dem Ende des 19.Jahrhunderts in vielen Ländern sich zutrug.

    Man wird weiter die Erwägung nicht von sich abweisen können, dass die Erfindung der Atombombe, die buchstäblich mit einem Schlag Hunderttausende auslöschen kann, in denselben geschichtlichen Zusammenhang hineingehört wie der Völkermord. Die sprunghafte Bevölkerungszunahme heute nennt man gern Bevölkerungsexplosion: es sieht so aus, als ob die historische Fatalität für die Bevölkerungsexplosion auch Gegenexplosionen, die Tötung ganzer Bevölkerungen, bereit hätte. Das nur, um anzudeuten, wie sehr die Kräfte, gegen die man angehen muss, solche des Zuges der Weltgeschichte sind.

    Da die Möglichkeit, die objektiven, nämlich gesellschaftlichen und politischen Voraussetzungen, die solche Ereignisse ausbrüten, zu verändern, heute aufs äußerste beschränkt ist, sind Versuche, der Wiederholung entgegenzuarbeiten, notwendig auf die subjektive Seite abgedrängt. Damit meine ich wesentlich auch die Psychologie des Menschen, die so etwas tut. Ich glaube nicht, dass es viel hülfe, an ewige Werte zu appellieren, über die gerade jene, die für solche Untaten anfällig sind, nur die Achseln zucken würden; glaube auch nicht, Aufklärung darüber, welche positiven Qualitäten die verfolgten Minderheiten besitzen, könnte viel nutzen. Die Wurzeln sind in den Verfolgern zu suchen, nicht in den Opfern, die man unter den armseligsten Vorwänden hat ermorden lassen. Nötig ist, was ich unter diesem Aspekt einmal die Wendung aufs Subjekt genannt habe. Man muss die Mechanismen erkennen, die die Menschen so machen, dass sie solcher Taten fähig werden, muss ihnen selbst diese Mechanismen aufzeigen und zu verhindern trachten, dass sie abermals so werden, indem man ein allgemeines Bewusstsein solcher Mechanismen erweckt. Nicht die Ermordeten sind schuldig, nicht einmal in dem sophistischen und karikierten Sinn, in dem manche es heute noch konstruieren möchten.

    Schuldig sind allein die, welche besinnungslos ihren Hass und ihre Angriffswut an ihnen ausgelassen haben. Solcher Besinnungslosigkeit ist entgegenzuarbeiten, die Menschen sind davon abzubringen, ohne Reflexion auf sich selbst nach außen zu schlagen. Erziehung wäre sinnvoll überhaupt nur als eine zu kritischer Selbstreflexion. Da aber die Charaktere insgesamt, auch die, welche im späteren Leben die Untaten verübten, nach den Kenntnissen der Tiefenpsychologie schon in der frühen Kindheit sich bilden, so hat Erziehung, welche die Wiederholung verhindern will, auf die frühe Kindheit sich zu konzentrieren. Ich nannte Ihnen Freuds These vom Unbehagen in der Kultur. Sie ist aber umfassender noch, als er sie verstand; vor allem, weil unterdessen der zivilisatorische Druck, den er beobachtet hat, sich bis zum Unerträglichen vervielfachte. Damit haben auch die Tendenzen zur Explosion, auf die er aufmerksam machte, eine Gewalt angenommen, die er kaum absehen konnte. Das Unbehagen in der Kultur hat jedoch - was Freud nicht verkannte, wenn er dem auch nicht konkret nachging - seine soziale Seite. Man kann von der Klaustrophobie der Menschheit in der verwalteten Welt reden, einem Gefühl des Eingesperrtseins in einem durch und durch vergesellschafteten, netzhaft dicht gesponnenen Zusammenhang. Je dichter das Netz, desto mehr will man heraus, während gerade seine Dichte verwehrt, dass man heraus kann. Das verstärkt die Wut gegen die Zivilisation. Gewalttätig und irrational wird gegen sie aufbegehrt.

    Ein Schema, das in der Geschichte aller Verfolgungen sich bestätigt hat, ist, dass die Wut gegen die Schwachen sich richtet, vor allem gegen die, welche man als gesellschaftlich schwach und zugleich - mit Recht oder Unrecht - als glücklich empfindet. Soziologisch möchte ich wagen, dem hinzuzufügen, dass unsere Gesellschaft, während sie immer mehr sich integriert, zugleich Zerfallstendenzen ausbrütet. Diese Zerfallstendenzen sind, dicht unter der Oberfläche des geordneten, zivilisatorischen Lebens, äußerst weit fortgeschritten. Der Druck des herrschenden Allgemeinen auf alles Besondere, die einzelnen Menschen und die einzelnen Institutionen, hat eine Tendenz, das Besondere und Einzelne samt seiner Widerstandskraft zu zertrümmern. Mit ihrer Identität und ihrer Widerstandskraft büssen die Menschen auch die Qualitäten ein, kraft deren sie es vermöchten, dem sich entgegenzustemmen, was zu irgendeiner Zeit wieder zur Untat lockt. Vielleicht sind sie kaum noch fähig zu widerstehen, wenn ihnen von etablierten Mächten befohlen wird, dass sie es abermals tun, solange es nur im Namen irgendwelcher halb- oder gar nicht geglaubter Ideale geschieht.

    Spreche ich von der Erziehung nach Auschwitz, so meine ich zwei Bereiche: einmal Erziehung in der Kindheit, zumal der frühen; dann allgemeine Aufklärung, die ein geistiges, kulturelles und gesellschaftliches Klima schafft, das eine Wiederholung nicht zulässt, ein Klima also, in dem die Motive, die zu dem Grauen geführt haben, einigermaßen bewusst werden. Ich kann mir selbstverständlich nicht anmaßen, den Plan einer solchen Erziehung auch nur im Umriss zu entwerfen. Aber ich möchte wenigstens einige Nervenpunkte bezeichnen. Vielfach hat man - etwa in Amerika - den autoritätsgläubigen deutschen Geist für den Nationalsozialismus und auch für Auschwitz verantwortlich gemacht. Ich halte diese Erklärung für zu oberflächlich, obwohl bei uns, wie in vielen anderen Ländern, autoritäre Verhaltensweisen und blinde Autorität viel zäher überdauern, als man es unter Bedingungen formaler Demokratie gern wahr hat. Eher ist anzunehmen, dass der Faschismus und das Entsetzen, das er bereitete, damit zusammenhängen, dass die alten, etablierten Autoritäten des Kaiserreichs zerfallen, gestürzt waren, nicht aber die Menschen psychologisch schon bereit, sich selbst zu bestimmen. Sie zeigten der Freiheit, die ihnen in den Schoß fiel, nicht sich gewachsen. Darum haben dann die Autoritätsstrukturen jene destruktive und - wenn ich so sagen darf - irre Dimension angenommen, die sie vorher nicht hatten, jedenfalls nicht offenbarten. Denkt man daran, wie Besuche irgendwelcher Potentaten, die politisch gar keine reale Funktion mehr haben, zu ekstatischen Ausbrüchen ganzer Bevölkerungen führen, so ist der Verdacht wohl begründet, dass das autoritäre Potential nach wie vor weit stärker ist, als man denken sollte. Ich möchte aber nachdrücklich betonen, dass die Wiederkehr oder Nichtwiederkehr des Faschismus im entscheidenden keine psychologische, sondern eine gesellschaftliche Frage ist. Vom Psychologischen rede ich nur deshalb soviel, weil die anderen, wesentlicheren Momente dem Willen gerade der Erziehung weitgehend entrückt sind, wenn nicht dem Eingriff des Einzelnen überhaupt.

    Vielfach wird von Wohlmeinenden, die nicht möchten, dass es noch einmal so komme, der Begriff der Bindung zitiert. Dass die Menschen keine Bindung mehr hätten, sei verantwortlich für das, was da vorging. Tatsächlich hängt der Autoritätsverlust, eine der Bedingungen des sadistisch-autoritären Grauens, damit zusammen. Für den gesunden Menschenverstand ist es plausibel, Bindungen anzurufen, die dem Sadistischen, Destruktiven, Zerstörerischen Einhalt tun durch ein nachdrückliches „Du sollst nicht“. Trotzdem halte ich es für eine Illusion, dass die Berufung auf Bindung oder gar die Forderung, man solle wieder Bindungen eingehen, damit es besser in der Welt und in den Menschen ausschaue, im Ernst frommt. Die Unwahrheit von Bindungen, die man fordert, nur damit sie irgend etwas - und sei es auch Gutes - bewirken, ohne dass sie in sich selbst von den Menschen noch als substantiell erfahren werden, wird sehr rasch gefühlt. Erstaunlich, wie prompt selbst die törichtsten und naivsten Menschen reagieren, wenn es ums Aufspüren von Schwächen des Besseren geht. Leicht werden die so genannten Bindungen entweder zum Gesinnungspass - man nimmt sie an, um sich als ein zuverlässiger Bürger auszuweisen - oder sie produzieren gehässige Rancune, psychologisch das Gegenteil dessen, wofür sie aufgeboten werden. Sie bedeuten Heteronomie, ein sich abhängig machen von Geboten, von Normen, die sich nicht vor der eigenen Vernunft des Individuums verantworten. Was die Psychologie Über-Ich nennt, das Wissen, wird im Namen von Bindung durch äußere, unverbindliche, auswechselbare Autoritäten ersetzt, so wie man es nach dem Zusammenbruch des Dritten Reiches auch in Deutschland recht deutlich hat beobachten können. Gerade die Bereitschaft, mit der Macht es zu halten und äußerlich dem, was stärker ist, als Norm sich zu beugen, ist aber die Sinnesart der Quälgeister, die nicht mehr aufkommen soll. Deswegen ist die Empfehlung der Bindung so fatal. Menschen, die sie mehr oder minder freiwillig annehmen, werden in eine Art von permanentem Befehlsnotstand versetzt. Die einzig wahrhafte Kraft gegen das Prinzip von Auschwitz wäre Autonomie, wenn ich den Kantischen Ausdruck verwenden darf; die Kraft zur Reflexion, zur Selbstbestimmung, zum Nicht-Mitmachen.

    Mich hat einmal eine Erfahrung sehr erschreckt: ich las auf einer Reise an den Bodensee eine badische Zeitung, in der über das Sartre-Stück „Tote ohne Begräbnis“ berichtet wurde, das die furchtbarsten Dinge darstellt. Dem Kritiker war das Stück offensichtlich unbehaglich. Aber er hat dies Unbehagen nicht mit dem Grauen der Sache, die das Grauen unserer Welt ist, erklärt, sondern hat es so gedreht, dass wir gegenüber einer Haltung wie der Sartres, der damit sich abgebe, doch - ich möchte beinahe sagen - einen Sinn für etwas Höheres hätten: dass wir die Sinnlosigkeit des Grauens nicht anerkennen könnten. Kurz: der Kritiker wollte sich durch edles existentielles Gerede der Konfrontation mit dem Grauen entziehen. Nicht zuletzt darin liegt die Gefahr, dass es sich wiederhole, dass man es nicht an sich herankommen lässt und den, der auch nur davon spricht, von sich wegschiebt, als wäre er, wofern er es ungemildert tut, der Schuldige, nicht die Täter.

    Beim Problem von Autorität und Barbarei drängt sich mir ein Aspekt auf, der im allgemeinen kaum beachtet wird. Auf ihn verweist eine Bemerkung in dem Buch „Der SS-Staat“ von Eugen Kogon, das zentrale Einsichten zu dem gesamten Komplex enthält und das von der Wissenschaft und Pädagogik längst nicht so absorbiert wird, wie es absorbiert zu werden verdiente. Kogon sagt, die Quälgeister des Konzentrationslagers, in dem er selbst Jahre verbracht hat, seien zum größten Teil jüngere Bauernsöhne gewesen. Die immer noch fortdauernde kulturelle Differenz von Stadt und Land ist eine, wenn auch gewiss nicht die einzige und wichtigste, der Bedingungen des Grauens. Jeder Hochmut gegenüber der Landbevölkerung ist mir fern. Ich weiss, dass kein Mensch etwas dafür kann, ob er ein Städter ist oder im Dorf groß wird. Ich registriere dabei nur, dass wahrscheinlich die Entbarbarisierung auf dem platten Land noch weniger als sonst wo gelungen ist. Auch das Fernsehen und die anderen Massenmedien haben wohl an dem Zustand des mit der Kultur nicht ganz Mitgekommenseins nicht allzu viel geändert. Mir scheint es richtiger, das auszusprechen und dem entgegenzuwirken, als sentimental irgendwelche besonderen Qualitäten des Landlebens, die verloren zu gehen drohen, anzupreisen. Ich gehe so weit, die Entbarbarisierung des Landes für eines der wichtigsten Erziehungsziele zu halten. Sie setzt allerdings ein Studium des Bewusstseins und Unbewusstseins der Bevölkerung dort voraus. Vor allem auch wird man sich zu beschäftigen haben mit dem Aufprall der modernen Massenmedien auf einen Bewusstseinsstand, der den des bürgerlichen Kulturliberalismus des 19.Jahrhunderts längst noch nicht erreicht hat.

    Um diesen Zustand zu verändern, dürfte das normale, auf dem Land vielfach sehr problematische Volksschulsystem nicht ausreichen. Ich dächte an eine Reihe von Möglichkeiten. Eine wäre - ich improvisiere -, dass Fernsehsendungen geplant werden unter Berücksichtigung von Nervenpunkten jenes spezifischen Bewusstseinszustands. Dann könnte ich mir vorstellen, dass etwas wie mobile Erziehungsgruppen und - kolonnen von Freiwilligen gebildet werden, dass sie aufs Land fahren und in Diskussionen, Kursen und zusätzlichem Unterricht versuchen, die bedrohlichsten Lücken auszufüllen. Ich verkenne dabei freilich nicht, dass solche Menschen sich schwerlich sehr beliebt machen werden. Aber es wird dann doch ein kleiner Kreis um sie sich bilden, der anspricht, und von dort könnte es vielleicht ausstrahlen.

    Kein Missverständnis allerdings sollte darüber aufkommen, dass die archaische Neigung zur Gewalt auch in städtischen Zentren, gerade in den großen, sich findet. Regressionstendenzen - will sagen, Menschen mit verdrückt sadistischen Zügen - werden von der gesellschaftlichen Gesamttendenz heute überall hervorgebracht. Dabei möchte ich an das verquere und pathogene Verhältnis zum Körper erinnern, das Horkheimer und ich in der „Dialektik der Aufklärung“ dargestellt haben. Überall dort, wo Bewusstsein verstümmelt ist, wird es in unfreier, zur Gewalttat neigender Gestalt auf den Körper und die Sphäre des Körperlichen zurückgeworfen. Man muss nur bei einem bestimmten Typus von Ungebildeten einmal darauf achten, wie bereits ihre Sprache - vor allem, wenn irgendetwas ausgesetzt oder beanstandet wird - ins Drohende übergeht, als wären die Sprachgesten solche von kaum kontrollierter körperlicher Gewalt. Hier müsste man wohl auch die Rolle des Sports studieren, die von einer kritischen Sozialpsychologie wohl noch kaum zureichend erkannt wurde. Der Sport ist doppeldeutig: auf der einen Seite kann er antibarbarisch und antisadistisch wirken durch Fair Play, Ritterlichkeit, Rücksicht auf den Schwächeren. Andererseits kann er in manchen seiner Arten und vor allem in Personen, die nicht selbst der Anstrengung und Disziplin des Sports sich aussetzen, sondern bloß zusehen; in jenen, die auf dem Sportfeld zu brüllen pflegen. Solche Doppeldeutigkeit wäre systematisch zu analysieren. Soweit Erziehung darauf Einfluss hat, wären die Ergebnisse aufs Sportleben anzuwenden.

    All das hängt mehr oder weniger mit der alten autoritätsgebundenen Struktur zusammen, mit Verhaltensweisen - ich hätte beinah gesagt - des guten alten autoritären Charakters. Was aber Auschwitz hervorbringt, die für die Welt von Auschwitz charakteristischen Typen, sind vermutlich ein Neues. Sie bezeichnen auf der einen Seite die blinde Identifikation mit dem Kollektiv. Auf der anderen sind sie danach zugeschnitten, Massen, Kollektive zu manipulieren, so wie die Himmler, Höss, Eichmann. Für das Allerwichtigste gegenüber der Gefahr einer Wiederholung halte ich, der blinden Vormacht aller Kollektive entgegenzuarbeiten, den Widerstand gegen sie dadurch zu steigern, dass man das Problem der Kollektivierung ins Licht rückt. Das ist nicht so abstrakt, wie es angesichts der Leidenschaft gerade junger, dem Bewusstsein nach progressiver Menschen, sich in irgend etwas einzugliedern, klingt. Anknüpfen ließe sich an das Leiden, das die Kollektive zunächst allen Individuen, die in sie aufgenommen werden, zufügen. Man braucht nur an die eigenen ersten Erfahrungen in der Schule zu denken. Anzugehen wäre gegen jene Art folkways, Volkssitten, Initiationsriten jeglicher Gestalt, die einem Menschen physischen Schmerz - oft bis zum Unerträglichen - antun als Preis dafür, dass er sich als Dazugehöriger, als einer des Kollektivs fühlen darf. Das Böse von Gebräuchen wie die Rauhnächte und das Haberfeldtreiben und wie derlei beliebte bodenständige Sitten sonst heißen mögen, ist eine unmittelbare Vorform der nationalsozialistischen Gewalttat. Kein Zufall, dass die Nazis solche Scheußlichkeiten unter dem Namen „Brauchtum“ verherrlicht und gepflegt haben. Die Wissenschaft hätte hier eine höchst aktuelle Aufgabe. Sie könnte die Tendenz der Volkskunde, die von den Nationalsozialisten begeistert beschlagnahmt wurde, energisch umwenden, um dem zugleich brutalen und gespenstischen Überleben dieser Volksfreuden zu steuern.

    In dieser gesamten Sphäre geht es um ein vorgebliches Ideal, das in der traditionellen Erziehung auch sonst eine erhebliche Rolle spielt, das der Härte. Es kann auch noch, schmachvoll genug, auf einen Ausspruch von Nietzsche sich berufen, obwohl er wahrhaft etwas anderes meinte. Ich erinnere daran, dass der fürchterliche Boger während der Auschwitz-Verhandlung einen Ausbruch hatte, der gipfelte in einer Lobrede auf Erziehung durch Disziplin durch Härte. Sie sei notwendig, um den ihm richtig erscheinenden Typus vom Menschen hervorzubringen. Dies Erziehungsbild der Härte, an das viele glauben mögen, ohne darüber nachzudenken, ist durch und durch verkehrt. Die Vorstellung, Männlichkeit bestehe in einem Höchstmass an Ertragenkönnen, wurde längst zum Deckbild eines Masochismus, der - wie die Psychologie dartat - mit dem Sadismus nur allzu leicht sich zusammenfindet. Das gepriesene Hart-Sein, zu dem da erzogen werden soll, bedeutet Gleichgültigkeit gegen den Schmerz schlechthin. Dabei wird zwischen dem eigenen und dem anderer nicht einmal so sehr fest unterschieden. Wer hart ist gegen sich, der erkauft sich das Recht, hart auch gegen andere zu sein, und rächt sich für den Schmerz, dessen Regungen er nicht zeigen durfte, die er verdrängen musste. Dieser Mechanismus ist ebenso bewusst zu machen wie eine Erziehung zu fördern, die nicht, wie früher, auch noch Prämien auf den Schmerz setzt und auf die Fähigkeit Schmerzen auszuhalten. Mit anderen Worten: Erziehung müsste Ernst machen mit einem Gedanken, der der Philosophie keineswegs fremd ist: dass man die Angst nicht verdrängen soll. Wenn Angst nicht verdrängt wird, wenn man sich gestattet, real so viel Angst zu haben, wie diese Realität Angst verdient, dann wird gerade dadurch doch manches von dem zerstörerischen Effekt der unbewussten und verschobenen Angst verschwinden.

    Menschen, die blind in Kollektive sich einordnen, machen sich selber schon zu etwas wie Material, löschen sich als selbstbestimmte Wesen aus. Dazu passt die Bereitschaft, andere als amorphe Masse zu behandeln. Ich habe die, welche sich so verhalten, in der „Authoritarian Personality“ den manipulativen Charakter genannt, und zwar zu einer Zeit, als das Tagebuch von Höss oder die Aufzeichnungen von Eichmann noch gar nicht bekannt waren. Meine Beschreibungen des manipulativen Charakters datieren auf die letzten Jahre des 2. Weltkrieges zurück. Manchmal vermögen Sozialpsychologie und Soziologie Begriffe zu konstruieren, die erst später ganz sich bewahrheiten. Der manipulative Charakter - jeder kann das aus den Quellen kontrollieren, die über jene Naziführer zur Verfügung stehen - zeichnet sich aus durch Organisationswut, durch Unfähigkeit, überhaupt unmittelbare menschliche Erfahrungen zu machen, durch eine gewisse Art von Emotionslosigkeit, durch überwertigen Realismus. Er will um jeden Preis angebliche, wenn auch wahnhafte Realpolitik betreiben. Er denkt oder wünscht nicht eine Sekunde lang die Welt anders, als sie ist, besessen vom Willen of doing things, Dinge zu tun, gleichgültig gegen den Inhalt solchen Tuns. Er macht aus der Tätigkeit, der Aktivität, der sogenannten efficiency als solcher einen Kultus, der in der Reklame für den aktiven Menschen anklingt. Dieser Typ ist unterdessen - wenn meine Beobachtungen mich nicht trügen und manche soziologische Untersuchungen Verallgemeinerung gestatten - viel weiter verbreitet als man denken könnte. Was damals nur einige Nazimonstren exemplifizierten, wird man heute feststellen können an sehr zahlreichen Menschen, etwa jugendlichen Verbrechern, Bandenführern und ähnlichen, von denen man jeden Tag in der Zeitung liest. Hätte ich diesen Typus des manipulativen Charakters auf eine Formel zu bringen - vielleicht soll man es nicht, aber zur Verständigung mag es doch gut sein -, so würde ich ihn den Typus des verdinglichten Bewusstseins nennen. Erst haben die Menschen, die so geartet sind, sich selber gewissermaßen den Dingen gleichgemacht. Dann machen sie, wenn es ihnen möglich ist, die anderen den Dingen gleich. Der Ausdruck „Fertigmachen“, ebenso populär in der Welt jugendlicher Rowdies wie in der der Nazis, drückt das sehr genau aus. Menschen definiert dieser Ausdruck „Fertigmachen“ als im doppelten Sinn zugerichtete Dinge. Die Folter ist nach der Einsicht von Max Horkheimer die in Regie genommene und gewissermaßen beschleunigte Anpassung des Menschen an die Kollektive. Etwas davon liegt im Geist der Zeit, sowenig es auch mit Geist zu tun hat. Ich zitiere bloß das vor dem letzten Krieg gesprochene Wort von Paul Valéry, die Unmenschlichkeit habe eine große Zukunft. Besonders schwer ist es, dagegen anzugehen, weil jene manipulativen Menschen, die zu Erfahrungen eigentlich nicht fähig sind, eben deshalb Züge von Unansprechbarkeit aufweisen, die sie mit gewissen Geisteskranken und psychotischen Charakteren, den Schizoiden verbinden.

    Bei Versuchen, der Wiederholung von Auschwitz entgegenzuwirken, schiene es mir wesentlich, zunächst Klarheit darüber zu schaffen, wie der manipulative Charakter zustande kommt, um dann durch Veränderung der Bedingungen sein Entstehen, so gut es geht, zu verhindern. Ich möchte einen konkreten Vorschlag machen: die Schuldigen von Auschwitz mit allen der Wissenschaft zur Verfügung stehenden Methoden, insbesondere mit langjährigen Psychoanalysen, zu studieren, um möglicherweise herauszubringen, wie ein Mensch so wird. Das, was jene an Gutem irgend noch tun können, ist, wenn sie selbst, in Widerspruch zu ihrer eigenen Charakterstruktur, etwas dazu helfen, dass es nicht noch einmal dazu komme. Das würde nur dann geschehen, wenn sie mitarbeiten wollten bei der Erforschung ihrer Genese. Allerdings dürfte es schwierig sein, sie zum Reden zu bringen; um keinen Preis dürfte irgend etwas ihren eigenen Methoden Verwandtes angewendet werden, um zu lernen, wie sie so wurden. Einstweilen jedenfalls fühlen sie - eben in ihrem Kollektiv, im Gefühl, dass sie allesamt alte Nazis sind - sich so geborgen, dass kaum einer auch nur Schuldgefühle gezeigt hat. Aber vermutlich existieren auch in ihnen, oder wenigstens in manchen, psychologische Anknüpfungspunkte, durch die sich das ändern könnte, etwa ihr Narzissmus, schlicht gesagt ihre Eitelkeit. Sie mögen sich wichtig vorkommen, wenn sie hemmungslos von sich sprechen können, so wie Eichmann, der ja offenbar ganze Bibliotheken von Bändern einsprach. Schließlich ist anzunehmen, dass auch in diesen Personen, wenn man tief genug gräbt, Restbestände der alten, heute vielfach in Auflösung befindlichen Gewissensinstanz vorhanden sind. Kennt man aber einmal die inneren und äußeren Bedingungen, die sie so machten - wenn ich hypothetisch unterstellen darf, dass man es tatsächlich herausbringen kann -, dann lassen sich möglicherweise doch praktische Folgerungen ziehen, dass es nicht noch einmal so werde. Ob der Versuch etwas hilft oder nicht, wird sich erst zeigen, wenn er unternommen ward; ich möchte ihn nicht überschätzen. Man muss sich vergegenwärtigen, dass aus derlei Bedingungen Menschen nicht automatisch erklärt werden können. Unter gleichen Bedingungen wurden manche so und manche ganz anders. Trotzdem wäre es der Mühe wert. Ein aufklärendes Potential dürfte allein schon in der Fragestellung liegen, wie man so wurde. Denn es gehört zu dem unheilvollen Bewusstseins- und Unbewusstseinszustand, dass man sein Sosein - dass man so und nicht anders ist - fälschlich für Natur, für ein unabänderlich Gegebenes hält und nicht für ein Gewordenes. Ich nannte den Begriff des verdinglichten Bewusstseins. Das ist aber vor allem eines, das gegen alles Geworden-Sein, gegen alle Einsicht in die eigene Bedingtheit sich abblendet und das, was so ist, absolut setzt. Würde dieser Zwangsmechanismus einmal durchbrochen, wäre - so dächte ich - doch einiges gewonnen.

    Weiter sollte man im Zusammenhang mit dem verdinglichten Bewusstsein auch das Verhältnis zur Technik genau betrachten, und zwar keineswegs nur bei kleinen Gruppen. Es ist so doppeldeutig wie das zum Sport, mit dem es im übrigen verwandt ist. Einerseits produziert jede Epoche diejenigen Charaktere - Typen der Verteilung von psychischer Energie - , die sie gesellschaftlich braucht. Eine Welt, in der die Technik eine solche Schlüsselposition hat wie heute, bringt technologische, auf Technik eingestimmte Menschen hervor. Das hat seine gute Rationalität: in ihrem engeren Bereich werden sie weniger sich vormachen lassen, und das kann auch ins Allgemeinere hinaus wirken. Andererseits steckt im gegenwärtigen Verhältnis zur Technik etwas Übertriebenes, Irrationales, Pathogenes. Das hängt zusammen mit dem „technologischen Schleier“. Die Menschen sind geneigt, die Technik für die Sache selbst, für Selbstzweck, für eine Kraft eigenen Wesens zu halten und darüber zu vergessen, dass sie der verlängerte Arm der Menschen ist. Die Mittel - und Technik ist ein Inbegriff von Mitteln zur Selbsterhaltung der Gattung Mensch - werden fetischisiert, weil die Zwecke - ein menschenwürdiges Leben - verdeckt und vom Bewusstsein der Menschen abgeschnitten sind. Solange man das so allgemein sagt, wie ich es eben formulierte, dürfte es einleuchten. Aber eine solche Hypothese ist noch viel zu abstrakt. Keineswegs weiss man bestimmt, wie die Fetischisierung der Technik in der individuellen Psychologie des einzelnen Menschen sich durchsetzt, wo die Schwelle ist zwischen einem rationalen Verhältnis zu ihr und jener Überwertung, die schließlich dazu führt, dass einer, der ein Zugsystem ausklügelt, das die Opfer möglichst schnell und reibungslos nach Auschwitz bringt, darüber vergisst, was in Auschwitz mit ihnen geschieht. Bei dem Typus, der zur Fetischisierung der Technik neigt, handelt es sich, schlicht gesagt, um Menschen, die nicht lieben können. Das ist nicht sentimental und nicht moralisierend gemeint, sondern bezeichnet die mangelnde libidinöse Beziehung zu anderen Personen. Sie sind durch und durch kalt, müssen auch zuinnerst die Möglichkeit von Liebe negieren, ihre Liebe von anderen Menschen vo vornherein, ehe sie sich nur entfaltet, abziehen. Was an Liebesfähigkeit in ihnen irgend überlebt, müssen sie an Mittel verwenden. Die vorurteilsvollen, autoritätsgebundenen Charaktere, mit denen wir es in der „Autoritarian Personality“ in Berkeley zu tun hatten, lieferten manche Belege dafür. Eine Versruchsperson - das Wort ist selber schon ein Wort aus dem verdinglichten Bewusstsein - sagte von sich: „I like nice equipment“ (Ich hhabe hübsche Ausstattungen, hübsche Armaturen gern.), ganz gleichgültig, welche Apparaturen das sind. Seine Liebe wurde von Dingen, Maschinen als solchen absorbiert. Das Bestürzende ist dabei - bestürzend, weil es so hoffnungslos erscheinen lässt, dagegen anzugehen -, dass dieser Trend mit dem der gesamten Zivilisation verkoppelt ist. Ihn bekämpfen heißt soviel wie gegen den Weltgeist sein; aber damit wiederhole ich nur etwas, was ich zu Eingang als den düstersten Aspekt einer Erziehung gegen Auschwitz vorwegnahm.

    Ich sagte, jene Menschen seien in einer besonderen Weise kalt. Wohl sind ein paar Worte über Kälte überhaupt erlaubt. Wäre sie nicht ein Grundzug der Anthropologie, also der Beschaffenheit der Menschen, wie sie in unserer Gesellschaft tatsächlich sind; wären sie also nicht zutiefst gleichgültig gegen das, was mit allen anderen geschieht außer den paar, mit denen sie eng und womöglich durch handgreifliche Interessen verbunden sind, so wäre Auschwitz nicht möglich gewesen, die Menschen hätten es dann nicht hingenommen. Die Gesellschaft in ihrer gegenwärtigen Gestalt - und wohl seit Jahrtausenden - beruht nicht, wie seit Aristoteles ideologisch unterstellt wurde, auf Anziehung, auf Attraktion, sondern auf der Verfolgung des je eigenen Interesses gegen die Interessen aller anderen. Das hat im Charakter der Menschen bis in ihr Innerstes hinein sich niedergeschlagen. Was dem widerspricht, der Herdentrieb der so genannten lonely crowd, der einsamen Menge, ist eine Reaktion darauf, ein Sich-Zusammenrotten von Erkalteten, die die eigene Kälte nicht ertragen, aber auch nicht sie ändern können. Jeder Mensch heute, ohne jede Ausnahme, fühlt sich zuwenig geliebt, weil jeder zuwenig lieben kann. Unfähigkeit zur Identifikation war fraglos die wichtigste psychologische Bedingung dafür, dass so etwas wie Auschwitz sich inmitten von einigermaßen gesitteten und harmlosen Menschen hat abspielen können. Was man so „Mitläufertum“ nennt, war primär Geschäftsinteresse: dass man seinen eigenen Vorteil vor allem anderen und, um nur ja nicht sich zu gefährden, sich nicht den Mund verbrennt. Das ist ein allgemeines Gesetz des Bestehenden. Das Schweigen unter dem Terror war nur dessen Konsequenz. Die Kälte der gesellschaftlichen Monade, des isolierten Konkurrenten, war als Indifferenz gegen das Schicksal der anderen die Voraussetzung dafür, dass nur ganz wenige sich regten. Das wissen die Folterknechte; auch darauf machen sie stets erneut die Probe.

    Verstehen sie mich nicht falsch. Ich möchte nicht die Liebe predigen. Sie zu predigen, halte ich für vergeblich: keiner hätte auch nur das Recht, sie zu predigen, weil der Mangel an Liebe - ich sagte es schon - ein Mangel aller Menschen ist ohne Ausnahme, so wie sie heute existieren. Liebe predigen, setzt in denen, an die man sich wendet, bereits eine andere Charakterstruktur voraus als die, welche man verändern will. Denn die Menschen, die man lieben soll, sind ja selber so, dass sie nicht lieben können, und darum ihrerseits keineswegs so liebenswert. Es war einer der großen, mit dem Dogma nicht unmittelbar identischen Impuls des Christentums, die alles durchdringende Kälte zu tilgen. Aber dieser Versuch scheiterte; wohl darum, weil er nicht an die gesellschaftliche Ordnung rührte, welche die Kälte produziert und reproduziert. Wahrscheinlich ist jene Wärme unter den Menschen, nach der alle sich sehnen, außer in kurzen Perioden und ganz kleinen Gruppen, mag sein auch unter manchen friedlichen wilden, bis heute überhaupt noch nicht gewesen. Die viel geschmähten Utopisten haben das gesehen. So hat Charles Fourier die Attraktion als ein durch menschenwürdige gesellschaftliche Ordnung erst herzustellendes bestimmt; auch erkannt, dass dieser Zustand nur möglich sei, wenn die Triebe der Menschen nicht länger unterdrückt sind, sondern erfüllt und freigegeben. Wenn irgend etwas helfen kann gegen Kälte als Bedingung des Unheils, dann die Einsicht in ihre eigenen Bedingungen und der Versuch, vorwegnehmend im individuellen Bereich diesen ihren Bedingungen entgegenzuarbeiten. Man möchte meinen, je weniger in der Kindheit versagt wird, je besser Kinder behandelt werden, umso mehr Chance sei. Aber auch hier drohen Illusionen. Kinder, die gar nichts von der Grausamkeit und Härte des Lebens ahnen, sind, einmal aus dem Geschützten entlassen, erst recht der Barbarei ausgesetzt. Vor allem aber kann man Eltern, die selber Produkte dieser Gesellschaft sind und ihre Male tragen, zur wärme nicht animieren. Die Aufforderung, den Kindern mehr Wärme zu geben, dreht die Wärme künstlich an und negiert sie dadurch. Überdies lässt sich in beruflich vermittelten Verhältnissen wie dem von Lehrer und Schüler, von Arzt und Patient, von Anwalt und Klient Liebe nicht fordern. Sie ist ein Unmittelbares und widerspricht wesentlich vermittelten Beziehungen. Der Zuspruch zur Liebe - womöglich in der imperativischen Form, dass man es soll - ist selber Bestandstück der Ideologie, welche die Kälte verewigt. ihm eignet das Zwanghafte, Unterdrückende, das der Liebesfähigkeit entgegenwirkt. Das erste wäre darum, der Kälte zum Bewusstsein ihrer selbst zu verhelfen, der Gründe, warum sie wurde.

    Lassen sie mich zum Ende nur noch mit wenigen Worten eingehen auf einige Möglichkeiten der Bewusstmachung der subjektiven Mechanismen überhaupt, ohne die Auschwitz kaum wäre. Kenntnis dieser Mechanismen ist Not; ebenso auch die der stereotypen Abwehr, die ein solches Bewusstsein blockiert. Wer heute noch sagt, es sei nicht so oder nicht ganz so schlimm gewesen, der verteidigt bereits, was geschah, und wäre fraglos bereit zuzusehen oder mitzutun, wenn es wieder geschieht. Wenn rationale Aufklärung auch - wie die Psychologie genau weiss - nicht gerade die unbewussten Mechanismen auflöst, so kräftigt sie wenigstens im Vorbewusstsein gewisse Gegeninstanzen und hilft ein Klima bereiten, das dem Äußersten ungünstig ist. Würde wirklich das gesamte kulturelle Bewusstsein durchdrungen von der Ahnung des pathogenen Charakters der Züge, die in Auschwitz zu dem Ihren kamen, so würden die Menschen jene Züge vielleicht besser kontrollieren.

    Weiter wäre aufzuklären über die Möglichkeit der Verschiebung dessen, was in Auschwitz sich austobte. Morgen kann eine andere Gruppe drankommen als die Juden, etwa die alten, die ja im 3.Reich gerade eben noch verschont wurden, oder die Intellektuellen, oder einfach abweichende Gruppen. Das Klima - ich deutete darauf hin -, das am meisten solche Auferstehung fördert, ist der wiedererwachende Nationalismus. er ist deshalb so böse, weil er im Zeitalter der internationalen Kommunikation und der übernationalen Blöcke sich selbst gar nicht mehr so recht glauben kann und sich ins Maßlose übertreiben muss, um sich und anderen einzureden, er wäre noch substantiell.

    Konkrete Möglichkeiten des Widerstands wären immerhin zu zeigen. Es wäre etwa auf die Geschichte der Euthanasiemorde einzugehen, die in Deutschland, dank des Widerstands dagegen, doch nicht in dem ganzen Umfang begangen wurden, in dem die Nationalsozialisten sie geplant hatten. Der Widerstand war auf die eigene Gruppe beschränkt; gerade das ist ein besonders auffälliges, weit verbreitetes Symptom der universalen Kälte. Sie ist aber, zu allem anderen, auch borniert angesichts der Unersättlichkeit, die im Prinzip der Verfolgungen liegt. Schlechterdings jeder Mensch, der nicht gerade zu der verfolgenden Gruppe dazugehört, kann ereilt werden; es gibt also ein drastisches egoistisches Interesse, an das sich appellieren ließe. - schließlich müsste man nach den spezifischen, geschichtlich objektiven Bedingungen der Verfolgungen fragen. So genannte nationale Erneuerungsbewegungen in einem Zeitalter, in dem der Nationalismus veraltet ist, sind offenbar besonders anfällig für sadistische Praktiken.

    Aller politische Unterricht endlich sollte zentriert sein darin, dass Auschwitz nicht sich wiederhole. Das wäre möglich nur, wenn zumal er ohne Angst, bei irgendwelchen Mächten anzustoßen, offen mit diesem Allerwichtigsten sich beschäftigt. Dazu müsste er in Soziologie sich verwandeln, also über das gesellschaftliche Kräftespiel belehren, das hinter der Oberfläche der politischen Formen seinen Ort hat. Kritisch zu behandeln wäre, um nur ein Modell zu geben, ein so respektabler Begriff wie der der Staatsraison: indem man das Recht des Staates über das seiner Angehörigen stellt, ist das Grauen potentiell schon gesetzt.

    Walter Benjamin fragte mich einmal in Paris während der Emigration, als ich noch sporadisch nach Deutschland zurückkehrte, ob es denn dort noch genug Folterknechte gäbe, die das von den Nazis Befohlene ausführten. Es gab sie. Trotzdem hat die Frage ihr tiefes Recht. Benjamin spürte, dass die Menschen, die es tun, im Gegensatz zu den Schreibtischmördern und Ideologen, in Widerspruch zu ihren eigenen unmittelbaren Interessen handeln, Mörder an sich selbst, indem sie die anderen ermorden. Ich fürchte, durch Maßnahmen auch einer noch so weit gespannten Erziehung wird es sich kaum verhindern lassen, dass Schreibtischmörder nachwachsen. Aber dass es Menschen gibt, die unten, eben als Knechte das tun, wodurch sie ihre eigene Knechtschaft verewigen und sich selbst entwürdigen; dass es weiter Bogers und Kaduks gebe, dagegen lässt sich doch durch Erziehung und Aufklärung ein Weniges unternehmen.

    #Auschwitz #éducation

  • #histoire #Auschwitz #déportation #extermination #génocide #Shoah #nazisme #antisémitisme #barbarie #crimedemasse > #antifascisme !

    🛑 Une plongée dans l’horreur et la barbarie : terrifiant...

    🛑 Un jour à Auschwitz...

    🛑 « L’arrivée à Auschwitz, en mai 1944, de dizaines de milliers de Juifs hongrois promis à l’extermination. Un récit implacable, qui confronte le témoignage d’une rescapée aux photos prises par un soldat SS. En mai 1944, le processus génocidaire nazi est à son apogée, avec la déportation et l’extermination à Auschwitz-Birkenau de quelque 424 000 Juifs hongrois. Un ensemble d’images témoigne de ce crime de masse : les clichés pris par Bernhard Walter, soldat SS chargé de photographier les déportés à leur arrivée dans le camp, que les nazis n’ont ensuite pas eu le temps de détruire (...) »

    >> Documentaire (89mn) disponible sur ARTE du 27/01/2023 au 26/04/2023 :

    ▶️ https://www.arte.tv/fr/videos/098533-000-A/un-jour-a-auschwitz

    https://api-cdn.arte.tv/img/v2/image/Navq5iri6hmmG8PcfaAqj6/1920x1080?type=TEXT&watermark=true

  • Die negative Fabrik Auschwitz - Teil 1
    https://de.wikipedia.org/wiki/Schwarzbuch_Kapitalismus

    Das Schwarzbuch Kapitalismus (Untertitel: Ein Abgesang auf die Marktwirtschaft) ist eine 1999 erschienene Monographie von Robert Kurz, die sich kritisch mit der Geschichte und der Zukunft des Kapitalismus auseinandersetzt. Es gilt als das Hauptwerk des der Wertkritik zuzurechnenden Autors und löste eine Debatte über die vorgenommene Beschreibung der Entstehungsgeschichte des Kapitalismus, seine Gegenwartsdiagnose sowie über die Folgen der Kritik an den herrschenden Verhältnissen aus.

    Dans ce chapitre du Livre noir du capitalisme Robert Kurz explique pourquoi Auschwitz est à la fois l’expression du capitalisme moderne et le crime essentiel préparé de longue date et perpétré par les Allemands l’unique peuple au monde capable de s’y atteler.

    Il y dévéloppe l’idée d’Auschwitz comme une anti-fabrique et anticipation de la catastrophe mondiale causée par les forces inhérentes au capitalisme quand elles rencontrent le savoir-faire et l’idéologie colonialiste et raciste. Pour lui c’est la conséquence de la tentative d’une « Abschaffung » (abolition) du mal incarné par le capital juif au lieu de la « Aufhebung » dialectique du capitalisme dans la transformation socialiste.

    Aufhebung
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Aufhebung

    Texte en trois parties
    Teil 2 https://seenthis.net/messages/985499
    Teil 3 https://seenthis.net/messages/985498

    aus: Robert Kurz, Schwarzbuch Kapitalismus, 1999, Seit 270 ff.

    Die Geschichte der Zweiten industriellen Revolution - Die negative Fabrik Auschwitz

    Es ist oft von der Singularität des Menschheitsverbrechens Auschwitz gesprochen worden. Das trifft zwar insofern zu, als Auschwitz eine einmalige Dimension des Verbrechens enthält, die über bloßen Haß, über bloße Grausamkeit und Barbarei ebenso hinausgeht wie über einen Massenmord aus politisch-ökonomischen Nutzenkalkülen. Aber dieser Begriff der Singularität dient gleichzeitig den westlich-demokratischen Ideologen dazu, Auschwitz aus der deutschen Geschichte, aus Demokratie, Kapitalismus und Aufklärungsvernunft hinauszumythologisieren. »Singularität« meint dann nicht mehr eine einmalige Dimension des Irrationalismus auf dem Boden der modernen bürgerlichen Rationalität selbst, sondern den Einbruch jener »fremden«, äußerlichen und gewissermaßen »außerirdischen« Macht der Finsternis, die mit der reinen kapitalistisch-demokratischen Seele gar nichts zu tun haben kann.

    Mit einer gewissen Bauernschläue hat Ernst Nolte diese offensichtliche Ignoranz des demokratischen »Singularitäts«-Begriffs dafür ausgenutzt, bei seiner apologetischen Historisierung des Nationalsozialismus in einem Aufwasch auch gleich Auschwitz in die Reihe der gewöhnlichen Modernisierungsverbrechen einzugemeinden und als bloß »sekundäre« Untat zu verharmlosen. Und wie schon hinsichtlich der nationalsozialistischen Krisendiktatur im allgemeinen politisch-ökonomischen Sinne, so wäre auch hinsichtlich des Holocaust und seiner spezifischen Qualität im Gegensatz zu Nolte die Perspektive umzukehren, um unbeschadet jener Dimension der Singularität statt einer positiven eine negative Historisierung von Auschwitz vorzunehmen. Der Holocaust wird dann zur Generalanklage gegen Aufklärungsvernunft, Kapitalismus und deutsche Nationalgeschichte: Auschwitz war in diesem Sinne keine »fremde« Tat, sondern eine spezifisch deutsche Konsequenz der Modernisierungsgeschichte selbst, die ihre Wurzeln im allgemeinen Boden des bürgerlich-liberalen und demokratischen Denkens der Moderne hatte.

    Es ist ja eigentlich ganz offensichtlich, daß die ideologische Naturalisierung und Biologisierung des Sozialen von Hobbes über Smith, Malthus usw. bis Darwin eine historische Schicht von Auschwitz darstellt. Ebenso gehört zur Archäologie des Holocaust das Denken von de Sade, jenes »Libertins«, der zum ersten Mal die vollständige Ablösung sowohl der Sexualität als auch »funktioneller Handlungen« überhaupt von jeder menschlichen Gefühlsregung propagiert hat; ein den kapitalistischen »gesellschaftsmaschinellen« Funktionalismus in enthemmten Phantasien vorwegnehmender Alptraum des sozialen Bewußtseins, ohne den der Apparat von Auschwitz ebenfalls nicht denkbar gewesen wäre.

    Auch der moderne Antisemitismus als solcher wurzelt in der Aufklärungsphilosophie, wie Poliakov gezeigt hat; und das ist ja kein Zufall, sondern spiegelt jenen inneren Widerspruch des modernen bürgerlichen Bewußtseins, das den Anspruch der vernünftigen Selbstreflexion ausgerechnet in der Form der Selbstunterwerfung unter die Pseudo-Naturgesetze einer blinden Gesellschaftsphysik erhebt - ein irrationaler Grundsachverhalt, der bei jedem kapitalistischen Entwicklungs- und Krisenschub in der Projektion auf das »jüdische Fremdwesen« scheinaufgelöst wurde.

    Alle Grundelemente des Denkens, das zu Auschwitz geführt hat, entstammen dem breiten Strom der Modernisierungsgeschichte und ihrer Ideologisierung. Und hatte sich das antisemitische Syndrom schon in der kapitalistischen Aufstiegsbewegung des 19. Jahrhunderts über die ganze westliche Welt verbreitet, so wurde es in der fordistischen Zweiten industriellen Revolution zusätzlich aufgeladen. Denn in demselben Maße, wie die betriebswirtschaftliche Rationalisierung und innere Militarisierung des Menschen zu einem absoluten, die gesamte Gesellschaft lückenlos erfassenden System der »abstrakten Arbeit« drängte, spitzte sich auch das negative Moment der qualitätslosen, unheimlichen und gegen jede sinnliche Qualität gleichgültigen Arbeitskategorie zu.

    Die Naturalisierung und Biologisierung dieser negativen Qualität der Qualitätslosigkeit in der »jüdischen Rasse« und die Projektion der leeren, selbstzweckhaften Abstraktion des Kapitalismus auf ein »jüdisches Wesen« erhielt einen neuen und stärkeren Schub: durch die jetzt erst in vollem Maße gültig werdende soziale Gleichnamigkeit und Gleichschaltung der abstrakten Arbeitsquanta von Funktionseliten und »hands«, von Führern und Geführten, nahm das Bedürfnis nach einer pro-jektiven Entsorgung der damit verbundenen destruktiven Rationalität entsprechend zu.

    Die qualitative Steigerung der Zumutungen und die neue Stufe der Benthamschen Verinnerlichung waren daher nicht nur in Deutschland von einem Anwachsen und einer Verdichtung des antisemitischen Syndroms begleitet. Auch in der übrigen Welt und insbesondere in der Sowjetunion und den USA ließ die Zweite industrielle Revolution, im Westen verstärkt durch ihr vorläufiges Scheitern in der Weltwirtschaftskrise, die antisemitische Stimmung im gesellschaftlichen Bewußtsein anschwellen.

    Obwohl die bolschewistische Partei, ihrer Herkunft aus der Sozialdemokratie entsprechend, offiziell den Antisemitismus als bloße Dummheit verstand und ihn unmittelbar nach der Oktoberrevolution sogar unter Strafe gestellt hatte, machte sich in den Kreisen um Stalin schon seit den 20er Jahren eine unterschwellige antisemitische Strömung breit, die in den großen Verfol-gungswellen und Schauprozessen der 30er Jahre gegen angebliche »Verräter, Agenten und Saboteure« eine entscheidende Rolle spielte und die sowjetische Geschichte bis zum Ende begleiten sollte. Noch Anfang der 50er Jahre, kurz vor Stalins Tod, soll sogar die Deportation der sowjetischen Juden geplant gewesen sein; es gab eine Broschüre des Innenministeriums mit dem Titel »Warum die Juden aus den Industriegebieten ausgesiedelt werden müssen« (Rapoport 1992, 207), aber der Plan wurde dann nicht mehr ausgeführt. Später nährte sich der sowjetische Antisemitismus an der proarabischen Außenpolitik gegen Israel, die nach innen als Propaganda gegen »den Zionis-mus« wirkte und von einer Verfolgung angeblicher »zionistischer Agenten« begleitet war.

    Die sowjetische antisemitische Tendenz hatte allerdings eine besondere Note. Stalin stand am konsequentesten für die protofordistische Entwicklungs- und Modernisierungsdiktatur. Und in diesem Kontext muß wahrscheinlich auch das Aufgreifen des antisemitischen Syndroms gesehen werden, das ja in Rußland schon eine lange Tradition unter dem Zarismus hatte. Da die Sowjetunion von der westlichen Weltwirtschaftskrise nicht betroffen war und die Bewegung des Geldkapitals unter staatskapitalistischer Kontrolle stand, richtete sich die paranoide Projektion aber weniger gegen die als »jüdisch« imaginierte Abstraktion des zinstragenden Kapitals als vielmehr gegen die ebenso als »jüdisch« denunzierte »abstrakte Theorie«. Nicht die Spekulanten und Bankiers, sondern die Intellektuellen waren bevorzugtes Ziel der Verfolgung. Diese Variante spielte auch im westlichen Antisemitismus eine Rolle, aber in der Sowjetunion rückte sie ins Zentrum.

    Schon Lenin hatte ja mehr als einmal gegen die »Tagediebe und Hysteriker unter der Intelligenz« gegiftet. Es ist leicht zu begreifen, daß diese Angriffe dem Einschwenken auf den fordistischen Entwicklungspfad geschuldet waren und dem daraus resultierenden Imperativ: Schluß mit lustig, nicht mehr diskutieren über Sinn und Zweck, sondern Arbeitsquanta verausgaben in der Gesellschaftsmaschine. Die weitere theoretische Reflexion erschien zunehmend als Gefahr, nicht nur im Sinne eines als »unfruchtbar« denunzierten »abstrakten Geschwätzes«, sondern vor allem als jene mögliche Erinnerung an die verlorene Zukunft einer selbstorganisierten Räte-Gesellschaft, jenseits der Entfremdungsformen von Geld und Staat. Hinzu kam die Ideologisierung der Konkurrenz gegen den Westen, die mit der Erfindung eines »Sowjetpatriotismus« und zunehmender Ausländer-phobie einherging; »Intellektualismus« und kritische Reflexion wurden demgegenüber einer unpatriotischen »kosmopolitischen« Lauheit verdächtigt. Halb als schlechtes theoretisches Gewissen, halb als wütender Haß gegen dessen mögliches Aufkeimen, wurde die Intellektuellenhetze zu einer periodisch wiederkehrenden Veranstaltung des Partei- und Staatsapparats.

    Das war um so absurder und doppelbödiger, als die Parteiführung und ihre Kader auf allen Ebenen großenteils selber Intellektuelle waren, zu einem hohen Prozentsatz von jüdischer Herkunft.
    Die Widersprüche, Brüche und Abgründe eines gesellschaftlichen Geschehens, das nicht mehr begrifflich reflektiert werden durfte, jedenfalls nicht mehr kritisch, äußerten sich so auf gespenstische Weise in einer wechselseitigen Denunziation von Intellektuellen als »intelligenzlerische« Miesma-cher und Saboteure des »sozialistischen Aufbaus«. Stalin mußte nur das populäre antisemitische Syndrom und die Denunziation gegen den »jüdischen« unzuverlässigen Kosmopolitismus mit dem ebenso populären antiintellektuellen Ressentiment verbinden, um die hilflose Parteiintelligenz zur Abschlachtung freizugeben.

    Der ungeheure Terror der durchgepeitschten Industrialisierungspolitik, die Foltermethoden zur Einübung des Menschenmaterials in die abstrakte fordistische Zeitdisziplin und die antisemitisch legitimierte Verfolgungswelle gegen die Intelligenzia verbanden sich zum blutigen Gesamtkunstwerk dessen, was als »Tschistka (Säuberung; auch Reinigung oder Entleerung des Darms) [...]« (Rapoport 1992, 56) in die Geschichte des 20. Jahrhunderts eingegangen ist. Gerade weil die Tschistka mit ihrer ungeheuren Willkür, ihren Massenerschießungen, Folterungen und grotesken Schauprozessen durch ein Orwellsches Vokabular der sozialistischen »Glücksordnung« und ihres Lebenskampfes gegen den westlichen Kapitalismus und seine »Agenten« begründet werden mußte, konnte sie nicht anders als in hysterischen und paranoiden Formen bis hin zur buchstäblichen Geistesverwirrung von Anklägern und Angeklagten ablaufen. Was da »hinausgesäubert« werden sollte, war der innere Widerspruch der in gesellschaftlichen Riesenschritten durchgesetzten »abstrakten Arbeit« (und der mögliche theoretische Einspruch dagegen). Dafür war die Mobilisierung des antisemitisch-antiintellektuellen Syndroms geradezu unerläßlich. Erhellend der Kommentar eines alten zaristischen Offiziers im Zuchthaus:

    »Am Ende werden die Träume unseres Zaren Nikolaus noch wahr, obwohl er selbst zu weich war, um sie zu verwirklichen: Die Gefängnisse sind voll von Juden und Bolschewiken« (Rapoport 1992, 70).

    In den USA schlug die antisemitische Hetze ebenso massiv durch, vielleicht sogar noch deutlicher als in der Sowjetunion. Hier waren es natürlich die Spekulation und die große Finanz- und Banken-krise, die auf das »jüdische Fremdwesen« projiziert wurden. John Kenneth Galbraith schrieb über die Stimmung nach dem »Schwarzen Freitag«: »Dicht unter der Oberfläche war der Antisemitismus zu spüren« (Galbraith 1995, 86). Weder blieb allerdings die antisemitische Paranoia-Ideologie unter der Oberfläche, noch war sie auf eine irrationale Krisenreaktion beschränkt. Henry Ford selber, der Prophet der Zweiten industriellen Revolution und ihr Mitschöpfer, war schon lange vorher vom antisemitischen Wahn durchdrungen. Unter seinen Schriften tauchte Anfang der 20er Jahre (und mehrfach ins Deutsche übersetzt) ein Machwerk mit dem Titel »Der internationale Jude« auf. Darin freut er sich fast wie Hitler über die allfällige Thematisierung der »Judenfrage«:

    »Die Judenfrage besteht in den Vereinigten Staaten seit Jahren; aber unter der Oberfläche der Öffentlichkeit [...] Gleichwohl ist es möglich geworden, das Wort >Jude <, das noch vor einem Jahr verpönt war, öffentlich zu gebrauchen. Es erscheint jetzt fast täglich auf der Vorderseite der Zeitungen, ist überall Gegenstand der Erörterungen [...]«(Ford 1922, 116f.).

    Der Grund, warum er die Juden haßt und fürchtet, ist für den freiheitlich-demokratischen Namensgeber der Epoche derselbe wie für Hitler und Stalin: Es geht ihm darum, das fordistische System der Rationalisierung und wissenschaftlich forcierten Aussaugung des Menschenmaterials frei zu halten vom Odium des abstrakten Selbstzwecks. Genau wie die Nazis stellt Ford »schaffendes«
    (nämlich sein eigenes) und »raffendes Kapital« (nämlich das zinstragende Geldkapital des Bankensystems) gegenüber. Alle negativen und zerstörerischen Erscheinungen des protofordistischen Krisenkapitalismus werden auf dieses »kosmopolitische« Geldkapital abgeladen und direkt mit den Juden als kulturell-biologischen Trägern identifiziert:

    »Der internationale jüdische Bankier, der kein Vaterland hat, sondern alle Länder gegeneinander ausspielt, und das internationale jüdische Proletariat, das von Land zu Land streicht, um die ihm genehmen wirtschaftlichen Bedingungen zu suchen, sind hinter allen Problemen zu finden, die heutzutage die Welt beunruhigen. Die Einwanderungsfrage ist jüdisch. Die Sittlichkeitsfrage in Kinos und auf der Bühne ist es. Die Lösung der Judenfrage ist in erster Linie Sache der Juden; tun sie es nicht, so wird die Welt sie lösen (!) [...] Ein Volk wird durch künstlichen Wechseldiskont schwer geschädigt; ein zweites dadurch, daß ihm das Geld aus dem wirtschaftlichen Blutumlauf genommen wird [...] In stürmischen Zeiten fallen mehr Pflaumen als sonst in die aufgehaltenen Körbe der internationalen Bankiers. Kriege und Notzeiten liefern ihnen die reichsten Ernten. Man gehe durch die Amtsräume der Regierung, wo die Geheimnisse der Einkommensteuer, der Bundesbanken, der auswärtigen Politik verwahrt werden sollen - und man findet Juden überall gerade an den Stellen sitzen, wo es dem internationalen Judentum erwünscht ist und wo es erfahren kann, was es will [...]
    Der amerikanische Landwirt und die Industrien, die den Tricks der internationalen Bankiers nicht gewachsen waren und denen bei dürftigem Kredit der Atem ausgeht, wundern sich, wo das Geld sein mag [...]«(Ford 1922,152f.).

    Ob in der Form des Staatskapitalismus oder des »freien« Konkurrenzkapitalismus: Stets ging es darum, das Hohelied der industriellen Massenproduktion zu singen, die im System fordistischer Rationalisierung und mit dem »schaffenden« Geldkapital als bloßem »Lehen« oder »Auftrag« des Arbeitsstaates angeblich unmittelbar für die Befriedigung der Massenbedürfnisse ins Werk gesetzt werden sollte - im Gegensatz zur »jüdischen Weltverschwörung« einer als gesellschaftlich verant wortungslos und blutsaugerisch denunzierten Geldmacherei jenseits der fordistisch aufgerüsteten Maschinenwelt und ihrer »Hymnen vom Schweiß«. Sowjetpatriotismus, nationalsozialistische Autarkiepolitik und US-Isolationismus angesichts eines geschrumpften und verdächtigten Weltmarkts befanden sich ebenso im ideologischen Gleichklang mit mehr oder weniger ausgeprägt antisemitischen Weltanschauungsmustern. »Arbeit« als klassenübergreifendes Pseudo-Konkretum und Nationalismus/Autarkismus als flankierendes Moment der weltweiten antisemitischen Welle wurden für den Durchbruch der Zweiten industriellen Revolution weit über den Kapitalismus des 19. Jahrhunderts hinaus ideologisch mobilisiert.

    Auch die organisatorische Form, in der sich dieser irrationale und mörderische Durchbruch vollziehen sollte, war als übergreifendes Muster zu erkennen, wenn auch wiederum in unterschiedlicher Gestalt und Intensität: das »Arbeitslager«, gesteigert zum »Konzentrationslager«. Das zwanghafte, militarisierende Moment der fordistischen Offensive äußerte sich in diesen »Lagern« am offensten und brutalsten. Wie weit der Kapitalismus bereits verinnerlicht war, wird daran sichtbar, daß es sogar freiwillige Erscheinungsformen des Arbeitslagers gab. In den 20er Jahren organisierten in Deutschland nicht nur rechtsradikale, sondern auch linke, gewerkschaftliche und sogar kommunistische Jugendorganisationen solche Camps eines geradezu religiösen »Arbeitsein-satzes«, die den »Arbeitsdienst« der Nazis vorwegnahmen. Unter dem Eindruck der Massenarbeitslosigkeit in der Weltwirtschaftskrise faßte diese Form einer entfremdeten, militärähn-lichen Staatsorganisation der »abstrakten Arbeit« seit 1935 auch in den USA Fuß:

    »Noch im März verabschiedete der Kongreß den Unemployment Relief Act, auf Grund dessen dann das Civilian Conservation Corps (CCC) gegründet wurde. Freiwillige zwischen 18 und 25 Jahren wurden hierin in einer Art Arbeitsdienstlagern zusammengefaßt und zu Natur- und Landschafts-schutzarbeiten eingesetzt. 1935 waren eine halbe Million junger Leute für 30 Dollar Lohn von solchen Lagern aus taug« (Sautter 1994, 383).

    Robert Kurz
    https://de.wikipedia.org/wiki/Robert_Kurz

    Robert Kurz (* 24. Dezember 1943 in Nürnberg; † 18. Juli 2012 ebenda) war ein deutscher marxistischer Philosoph, Publizist und Journalist. Er war ein Theoretiker der Wertkritik.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Kurz

    Les positions de Robert Kurz et d’André Gorz font partie des texte fondamentales du éco-socialisme.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Gorz

    #capitalisme #nazis #Auschwitz #antideutsch #Schwarzbuch_Kapitalismus

  • Die negative Fabrik Auschwitz - Teil 2
    https://de.wikipedia.org/wiki/Schwarzbuch_Kapitalismus

    Das Schwarzbuch Kapitalismus (Untertitel: Ein Abgesang auf die Marktwirtschaft) ist eine 1999 erschienene Monographie von Robert Kurz, die sich kritisch mit der Geschichte und der Zukunft des Kapitalismus auseinandersetzt. Es gilt als das Hauptwerk des der Wertkritik zuzurechnenden Autors und löste eine Debatte über die vorgenommene Beschreibung der Entstehungsgeschichte des Kapitalismus, seine Gegenwartsdiagnose sowie über die Folgen der Kritik an den herrschenden Verhältnissen aus.

    Texte en trois parties
    Teil 1 https://seenthis.net/messages/985500
    Teil 3 https://seenthis.net/messages/985498

    Keine Selbstorganisation eines höheren, befreiten Bewußtseins machte sich hier geltend, sondern die repressive »Gemeinnützigkeit« im Horizont des steckengebliebenen Fordismus und unter dem Diktat der »schönen Maschine«, ihrer Hüter und Antreiber. Um so schärfer stellte sich der Zwang jenseits aller verinnerlichten Freiwilligkeit in der sowjetischen Modernisierungsdiktatur dar. In einem großenteils noch nicht kapitalistisch formierten gesellschaftlichen Milieu mußte die staatskapitalistische Version der fordistischen Mobilisierung entsprechend schlimmere Formen annehmen. Schon kurz nach der Oktoberrevolution ließ Lenin keinen Zweifel an der wütenden Zwanghaftigkeit der kommenden Vollarbeitsgesellschaft aufkommen:

    »An einem Ort wird man zehn Reiche, ein Dutzend Gauner, ein halbes Dutzend Arbeiter, die sich vor der Arbeit drücken (ebenso flegelhaft wie viele Setzer in Petrograd, besonders in den Partei-druckereien), ins Gefängnis stecken. An einem anderen Ort wird man sie die Klosetts reinigen lassen. An einem dritten Ort wird man ihnen nach Abbüßung ihrer Freiheitsstrafe gelbe Pässe aus-händigen (!), damit das ganze Volk sie bis zu ihrer Besserung als schädliche Elemente überwache.
    An einem vierten Ort wird man einen von zehn, die sich des Parasitentums schuldig machen, auf der Stelle erschießen [...]«(Lenin 1961/1917,413).

    Die absurd moralisierende Begründung dieses Arbeitszwangs mit der regelmäßigen »Versorgung jedes Kindes armer Familien mit einer Flasche Milch« (a.a.O.) kann nicht darüber hinwegtäuschen, daß es sich in Wahrheit um die staatliche Installation der kapitalistischen Selbstzweck-Maschine handelte. Das wird erst recht an Lenins protestantischem Postulat deutlich: »Wer nicht arbeitet, der soll auch nicht essen! - das ist das praktische Gebot des Sozialismus« (a.a.O., 412). Unter dieser Devise konnte Lenins Lieblingsthema der »schwersten Zwangsarbeit« (a.a.O., 412) zum Gebot der Stunde aufsteigen. Ganz offen wurde die fordistische Arbeitsdiktatur hier als Naturnotwendigkeit proklamiert, um ihre menschlichen Friktionen und Leidenspotentiale ignorieren zu können und den militärischen Zwang gegen das Menschenmaterial zur positiven Naturtatsache zu stilisieren - ganz wie ein Jahrhundert zuvor in der Ersten industriellen Revolution. Trotzkis »Militarisierung der Wirtschaft« war keine bloße Notmaßnahme in Bürgerkriegswirren, sondern das Programm einer ganzen Epoche.

    So verschärfte sich in der sowjetischen Version des Arbeitsstaates der Arbeitsterror unter dem doppelten Druck, daß die staatskapitalistischen »Hetzvögte« nicht nur die fordistische Mobilisierung durchsetzen mußten, sondern es dabei zusätzlich mit einer weitgehend bäuerlich und vorkapitalistisch sozialisierten Bevölkerung zu tun bekamen, die noch nicht einmal frühere Stufen der Domestizierung durchlaufen hatte. Diese historische Ungleichzeitigkeit brachte das grauenvolle System des Gulag hervor, ein gesamtgesellschaftlich organisiertes Netzwerk von Konzentrations-und Zwangsarbeitslagern, das Millionen von Sträflingen erfaßte. Die menschliche Arbeitskraft wurde dabei in der rohesten Form vernutzt bis zum Tod, besonders für die Infrastrukturprojekte der Turbo-Industrialisierung. Allein der Bau der Moskauer U-Bahn verschlang Zehntausende von Arbeitssklaven.

    Es konnte nicht ausbleiben, daß für westliche Ideologen im nachhinein das Terrorsystem des Gulag als die eigentliche Erfindung des Konzentrationslagers gilt. Auch in dieser Hinsicht kann dann die Nazi-Diktatur als bloßer Nachahmungstäter verharmlost werden, um das historische Übel einem dämonisierten Asiatentum anzulasten und die Nazi-Version des KZ als einen bloßen Be-triebsunfall der westlichen Geschichte erscheinen zu lassen. In Wirklichkeit verhält es sich genau umgekehrt: Das KZ ist eine originär westliche Erfindung, die von der sowjetischen Entwicklungsdiktatur gewissermaßen importiert wurde. Das KZ war nämlich ursprünglich ein Produkt des westlichen Kolonialsystems im späten 19. Jahrhundert, wie der polnische Historiker Andrzej Kaminski gezeigt hat. Wahrscheinlich wurde der Ausdruck »KZ« von dem spanischen General Valeriano Weyler y Nicolau geprägt, als dieser 1896 einen Aufstand auf Kuba niederschlug und dabei anordnete, daß »in der unüberschreitbaren Frist von acht Tagen sämtliche Bauern, die nicht als Aufständische behandelt werden möchten, sich in befestigten Lagern konzentrieren sollten« (Kaminski 1990, 34). Diese Lager wurden »campos de concentración« genannt. Vier Jahre später waren es die USA, die zur Bekämpfung von Aufständischen auf der Insel Mindanao KZs errichteten, nachdem sie Spanien die Philippinen entrissen hatten. Solche »concentration camps« benutzte bekanntlich zur selben Zeit auch die britische Kolonialmacht im südafrikanischen Burenkrieg als Terrorsystem, das Zehntausenden von Zivilisten das Leben kostete.

    Es ist bezeichnend, daß diese militärische Erfindung des Staatsterrorismus gegen koloniale Aufstands- und Guerillabewegungen Jahrzehnte später als »zivilgesellschaftliche« Durchsetzungsform der Zweiten industriellen Revolution diente, mit einem breiten Spektrum von »freiwilligen«
    Arbeitslagern bis zu Vernichtungs-KZs. Die wirkliche Geschichte des KZ reicht aber weiter zurück als der bloße Name. Auf höherer Entwicklungsstufe und in größerem Maßstab wiederholte sich, was schon im 18. Jahrhundert nicht bloß in den Phantasien eines de Sade spukte. Die »Hundert Ta-ge von Sodom« beschreiben eine Art sexuelles Konzentrations- und Vernichtungslager, das seine reale Entsprechung in den Irrenanstalten, Armen- und Arbeitshäusern, Jugendgefängnissen und kolonialen Sklavenkasernen des Frühkapitalismus hatte, wie sie der Liberaldemokrat Bentham inklusive Bewachersystemen und erkennungsdienstlichen Tätowierungen so liebevoll auszumalen sich bemühte. Letztlich verweist das KZ im Mikro- wie im Makro-Maßstab auf die zwanghafte Natur des Kapitalismus überhaupt, dessen ganzes Fabrik- und Arbeitssystem nie etwas anderes war als die ins Alltagsleben übersetzte Militärdespotie.

    Zum gesteigerten Despotismus des kapitalistischen Selbstzwecks gehörte auch jene" Definition »lebensunwerten Lebens«, wie sie in den rassistischen und sozialdarwinistischen Diskursen bis zum Ersten Weltkrieg vorbereitet worden war. Im Prinzip ist für den Kapitalismus eigentlich jedes Leben »lebensunwert«, das nicht für die »Verwertung des Werts« verwurstet werden kann. Sowohl in der Sowjetunion als auch in den westlichen Ländern wurden einzelne Elemente dieses mörderischen Programms in der Durchsetzungsgeschichte der Zweiten industriellen Revolution praktiziert. Die Psychiatrisierung von Oppositionellen gehörte ebenso dazu wie die Zwangssterilisierung von Behinderten, wie sie zum Beispiel im brav sozialdemokratischen Schweden noch bis weit nach dem Zweiten Weltkrieg an der Tagesordnung war.

    Den Zusammenhang mit der Logik und allgemeinen Geschichte des Kapitalismus unter Einschluß seiner westlich-angelsächsischen Varianten sichtbar zu machen, darin besteht die eine Seite einer negativen Historisierung von Auschwitz. Die Nazis kamen nicht vom ändern Stern, sie waren Fleisch vom Fleisch der Modernisierungsgeschichte. Ihre grauenhaften Massenverbrechen wurzelten in den Zwängen der kapitalistischen Produktionsweise, die immer noch unser Leben beherrscht und heute zum großen Sieger der Geschichte ausgerufen wird. Solange aber der Kapitalismus nicht erledigt ist, kann auch Auschwitz nicht wirklich Geschichte werden.

    Die andere Seite dieser negativen Historisierung aber muß darin bestehen, Auschwitz in die Kontinuität der spezifischen deutschen Nationalgeschichte zu stellen. So sehr diese Tat zur westlichen Moderne gehört, ebensosehr ist wahr, daß sie nur von deutschen Tätern und getragen von der deutschen Gesellschaft vollbracht wurde. Einzelne Elemente von Auschwitz und seiner ideologischen Vorbereitung gehören der allgemeinen Geschichte der Zweiten industriellen Revolution an und sind in allen Ländern zu finden. Aber weder in der Sowjetunion noch in den USA wurde der Judenmord jemals zum Staatsprogramm. Sogar Henry Ford wandte sich später wieder vom Antisemitismus ab, der für seine Version der kapitalistischen Massenproduktion offenbar nicht lebenswichtig war. Nur in Deutschland gab es eine offene antisemitische Massenbewegung, die zur Macht gelangte. Ähnliches gilt für die Vernichtung »lebensunwerten Lebens«, deren Elemente überall in den zeitgenössischen Gesellschaften gefunden werden können, die aber nur von Nazi-Deutschland im großen Maßstab und generalstabsmäßig geplant durchgeführt wurde.

    Auschwitz als singuläre Tat war spezifisch deutsch. Aber auch in dieser Hinsicht kamen die Nazis nicht von einem ändern Stern, sondern aus den Tiefen der Nationalgeschichte, die dadurch für immer und unrettbar verdorben ist. Alle Versuche, Auschwitz in der deutschen Geschichte als Fremdkörper einzukapseln und an irgendwelchen besseren (demokratischen, aufklärerischen usw.) Traditionen anknüpfen zu wollen, sind zum Scheitern verurteilt. Daraus kann nur eine Konsequenz gezogen werden: der kategoriale Bruch mit der Nation überhaupt, der Bruch mit jeglichem nationalen Selbstverständnis und jeglicher nationalen Loyalität. Wie der Antisemitismus im allgemeinen zum Nationalismus im allgemeinen gehört, so gehört Auschwitz im besonderen zur deutschen Nation im besonderen. Aber das Allgemeine und das Besondere sind immer verschränkt; das Besondere ist das Besondere eines Allgemeinen und das Allgemeine enthält das Besondere. Insofern muß Auschwitz als der Anfang vom Ende aller Nationen betrachtet werden. Und damit steht auch der Kapitalismus als solcher zur Disposition, der die Nation erfunden und dessen Logik letztendlich auch Auschwitz hervorgebracht hat.

    In der Katastrophengeschichte der Zweiten industriellen Revolution wurde die über zwei Jahrhunderte hinweg entwickelte spezifische Legitimationsideologie der deutschen Nationsbildung abgerufen: die von Herder und Fichte zuerst erfundene, im Laufe des 19. Jahrhunderts rassistisch und antisemitisch unterfütterte Begründung der Nation nicht als politisch-juristische Einheit, sondern als Kultur- und Abstammungs- oder Blutsgemeinschaft. In der kapitalistischen Konkurrenz mit Großbritannien und Frankreich zum Selbstverständnis der deutschen »nachholenden Modernisierung« des 19. Jahrhunderts gemacht und verbunden mit den staatspaternalistischen Vorstellungen und Institutionen seit Adolph Wagners »Staatssozialismus« und Bismarcks »sozialem Königtum«, war daraus jene »deutsche Ideologie« der »Ideen von 1914« geworden, mit der sich das Deutsche Reich vom angelsächsischen Wirtschaftsliberalismus und von der französischen »politischen Nation« bis in das Staatsbürgerschaftsrecht hinein abzugrenzen suchte. Die Nazis waren die legitimen Erben dieses nationalen deutschen Selbstverständnisses, das sie nur noch mit den ursprünglich sozialliberalen und sozialdemokratischen Begriffen eines »National-Sozialismus« anreichern mußten, um zu einer wahnhaften »Demokratie des Blutes« unter der Fahne des protofordistischen Arbeitsstaats zu gelangen.

    In dieser blutsideologischen Frontstellung gegen die westeuropäisch-nordamerikanischen Varianten des Kapitalismus konnte die Zweite industrielle Revolution zur gesellschaftspolitischen »deutschen Revolution« überhöht werden: Jenes deutsche Selbstverständnis als »protestierendes Reich«, das nicht dem westlichen »Krämergeist« verfallen sei, wurde bis zur letzten Konsequenz getrieben und endete folgerichtig in einer Geschichtskatastrophe, wie sie in Jahrtausenden nicht erlebt worden war. Der ideologische Kern dieser Idee einer kulturnationalen Blutsgemeinschaft, nämlich die Vorstellung einer nicht in kapitalistischen Funktionen aufgehenden, der Moderne vor-gängigen und ontologischen »völkischen« Identität oder Wesenheit, suggerierte ein »über« dem Kapitalismus stehendes nationales Ziel. Der »Kampf ums Dasein« von »völkischen« Entitäten, obwohl selbst ein Produkt des Kapitalismus, erschien so als die eigentliche Wirklichkeit, der gegenüber die kapitalistische Ökonomie keinen Zweck (schon gar keinen Selbstzweck) darstellen durfte, sondern vermeintlich nur ein Mittel. Diese deutsche Version der Moderne, die kapitalistische Ökonomisierung der Gesellschaft mit einer antiökonomischen Blutsideologie durchzusetzen, wurde nun in den Strukturbrüchen und Krisen des Übergangs zum Fordismus in den Begriffen einer »völkischen Revolution«, »konservativen Revolution« oder »Revolution von rechts« gefaßt.

    Das Paradoxon eines »antikapitalistischen Kapitalismus« kennzeichnete die Zweite industrielle Revolution mehr oder weniger auch in der Sowjetunion und den USA. Die stärkere Betonung staatsökonomischer Momente, wie sie schon seit dem Ende des 19. Jahrhunderts entstanden und durch den Weltkrieg forciert worden waren, die Betonung des »schaffenden« pseudokonkreten Industriekapitals, die Gleichschaltung und Egalisierung der »Arbeit« und Elemente einer nationalistischen Autarkiepolitik als Reaktion auf den Zusammenbruch des Weltmarkts: Das waren gemeinsame Strukturmerkmale, die überall eine »antikapitalistische« Färbung hatten, wenn auch mit unterschiedlicher Intensität und ideologischer Begründung. Die technische und organisatorische Revolution der Rationalisierung ging einher mit vagen oder dezidierten Vorstellungen einer gesellschaftspolitischen Umwälzung hin zur fordistischen »Arbeitsdemokratie«. Diese »antikapitalistische Revolution« auf dem Boden und in den Formen des Kapitalismus selbst hatte nirgendwo etwas mit sozialer Emanzipation zu tun; sie war nur die repressive Durchsetzungsform für eine neue Entwicklungsstufe der kapitalistischen Gesellschaftsmaschine. Der bürgerliche, vom Sozialismus übernommene Revolutionsbegriff hatte eigentlich nie etwas anderes beinhaltet. Und deswegen war die »Revolution« im fordistischen 20. Jahrhundert auch »rechts« besetzbar geworden.

    In Deutschland aber bedeutete »rechts« eben nichts anderes als »völkisch« (und auch die Linke war ja von diesem schlimmsten aller bürgerlichen Ideologeme nicht frei). Die fordistische »Revolution« mit ihren Massenaufmärschen und Arbeitslagern war überall staatsautoritär, am deutlichsten aber in Deutschland, wo bereits die Nationsbildung selber als »Revolution von oben« und mit »völkischen« Ideen angereichert vollzogen worden war. Die hollywoodreifen Nazi-Inszenierungen brachten diesen allgemeinen Charakter der gesellschaftlichen Umwälzung am konsequentesten zum Ausdruck: Das war eine im Geist der Schützengräben geborene Revolution, eine Revolution im Gleich- und Stechschritt, ganz ohne befreiendes anarchisches Moment, sondern im Gegenteil in den Formen fordistischer Massendisziplinierung. Eine Bentham-Revolution. Und in der deutschen »völkischen« Erscheinungsform mußte sie zwangsläufig zum Programm des Massenmords werden.

    #capitalisme #nazis #Auschwitz #antideutsch #Schwarzbuch_Kapitalismus

  • Die negative Fabrik Auschwitz - Teil 3
    https://de.wikipedia.org/wiki/Schwarzbuch_Kapitalismus

    Das Schwarzbuch Kapitalismus (Untertitel: Ein Abgesang auf die Marktwirtschaft) ist eine 1999 erschienene Monographie von Robert Kurz, die sich kritisch mit der Geschichte und der Zukunft des Kapitalismus auseinandersetzt. Es gilt als das Hauptwerk des der Wertkritik zuzurechnenden Autors und löste eine Debatte über die vorgenommene Beschreibung der Entstehungsgeschichte des Kapitalismus, seine Gegenwartsdiagnose sowie über die Folgen der Kritik an den herrschenden Verhältnissen aus.

    Texte en trois parties
    Teil 1 https://seenthis.net/messages/985500
    Teil 2 https://seenthis.net/messages/985499

    Die fordistisch-demokratische Selbst- und Massendisziplinierung konnte im Sinne der »völkischen« Legitimation geradezu als Vollendung eines überhistorischen Mythos erscheinen, weit jenseits spröder kapitalistischer Rationalitätsgesichtspunkte. Die allgemeine fordistische Scheinkritik am alten »bürgerlichen« Geld- und Honoratiorenkapitalismus gewann so eine besondere Durchschlagskraft zusätzlicher Irrationalität. Die Formierung einer »Demokratie des Blutes« grenzte die fordistische Egalität der »Arbeit« zwangsläufig auf das imaginierte deutsch-»arische« Rassen- und Herrenvolk ein, das sich von der »jüdischen Blutvergiftung« zu reinigen hatte, während die »slawische Rasse« im Osten des zu erobernden Großraums zu einem Heer von Arbeitssklaven gemacht werden sollte. Hier wird auch sofort der Unterschied zur Sowjetunion deutlich: War der Gulag ein rein funktionsrationales System der terroristischen Vernutzung von Arbeitskraft, so waren die Nazi-KZs gleichzeitig (und sogar jenseits der Arbeitsfunktion) ein System der rassisch-»völkischen« Selektion.

    Diese Selektion und »Arisierung« allein hätte noch nicht unbedingt zum Holocaust führen müssen. Die Nürnberger Rassengesetze mit dem berüchtigten Zwang zum »arischen Abstammungsnachweis« für alle Staatsbürger der deutschen Blutsdemokratie und dem Verbot von
    »Mischehen« oder überhaupt sexuellen Beziehungen von Deutschen und Juden als »Rassenschan-de«, die Diskriminierung und Enteignung der Juden (wovon bis heute nicht wenige Deutsche profitieren, auch als »Erben« von geraubtem Eigentum), die Pläne zur Deportation der Juden aus Deutschland - all dies waren wahnhafte Maßnahmen der Abtrennung, wie sie in der Logik der Blutsdemokratie lagen, noch nicht des Mordes.

    Aber die »deutsche Revolution« konnte nicht bei der bloßen »völkischen Reinigung« stehen-bleiben. Gerade die allgemeinere fordistische Qualität dieser Revolution drängte die deutsche »Säuberung« als rassisch-blutsideologische über die bloße Selektion hinaus. Die Juden galten ja nicht nur als »fremdes Blut«, sondern gleichzeitig als biologische Repräsentanz aller Negativität des Kapitalismus und seiner destruktiven Abstraktionen. Dieses seit langem aufgebaute Muster, das unter den Bedingungen fordistischer Mobilisierung ungeheure Brisanz gewonnen hatte, entwickelte nun eine Eigendynamik: Durch die Projektion auf die Juden sollte die negative Seite der »abstrakten Arbeit« aus dem fordistischen Arbeitsparadies verschwinden, ohne den Kapitalismus als solchen überwinden zu müssen. Blieb es bei Ford und Stalin eine bloße Projektion im Interesse systemfunk-tionaler Ziele, so wurde diese Projektion bei Hitler zu einem Selbstzweck sui generis.

    Unter den Bedingungen des Antisemitismus als Staatsprogramm und der praktisch bereits durchorganisierten »völkischen« Selektion konnte sich dieser Impuls in Deutschland zur realen Massenvernichtung steigern: Der ökonomische »Wert«, die fetischhafte Abstraktion verausgabter Arbeitsquanta als gesellschaftliche Pseudo-Eigenschaft der Waren, sollte in Gestalt der Juden aus der Welt verschwinden, die Waren sollten nur noch Gebrauchsdinge und trotzdem weiterhin Waren sein, aber von der »jüdischen« Abstraktion gereinigte - ebenso wie die warenproduzierende »Arbeit« als ihr Produktionsprozeß. Der US-amerikanische Soziologe Moishe Postone hat diesen Kern des antisemitischen »Antikapitalismus« der Nazis als erster auf den Begriff gebracht:

    »Eine kapitalistische Fabrik ist ein Ort, an dem Wert produziert wird, der »unglücklicherweise« die Form der Produktion von Gütern annehmen muß. Das Konkrete wird als der notwendige Träger des Abstrakten produziert. Die Ausrottungslager waren demgegenüber keine entsetzliche Version einer solchen Fabrik, sondern müssen eher als ihre groteske arische > antikapitalistische < Negation gesehen werden. Auschwitz war eine Fabrik zur >Vernichtung des Werts<, das heißt zur Vernichtung der Personifizierung des Abstrakten. Sie hatte die Organisation eines teuflischen industriellen Prozesses mit dem Ziel, das Konkrete vom Abstrakten zu >befreien<. Der erste Schritt dazu war die Entmenschlichung, das heißt, die >Maske< der Menschlichkeit wegzureißen und die Juden als das zu zeigen, was >sie wirklich sind<, Schatten, Ziffern, Abstraktionen. Der zweite Schritt war dann, diese Abstraktheit auszurotten, sie in Rauch zu verwandeln, jedoch auch zu versuchen, die letzten Reste des konkreten gegenständlichen >Gebrauchswerts< abzuschöpfen: Kleider, Gold, Haare, Seife. Auschwitz, nicht die >Machtergreifung< 1933, war die wirkliche >Deutsche Revolution< - die wirkliche Schein->Umwälzung< der bestehenden Gesellschaftsformation. Diese Tat sollte die Welt vor der Tyrannei des Abstrakten bewahren. Damit jedoch »befreitem die Nazis sich selbst aus der Menschheit« (Postone 1988, 253 f.).

    Diese Dechiffrierung steht nicht im Gegensatz zu einer Analyse, die Auschwitz gleichzeitig in das liberale Nutzenkalkül und in das fordistische Programm einordnet. Wie Benthams grausiger Utilitarismus noch die Exkremente und die Leichen der Sträflinge (ja sogar seine eigene Leiche) der Verwertung zuführen wollte, so verwerteten auch die Nazis die körperlichen Überreste der ermordeten Juden bis hin zu Lampenschirmen aus Menschenhaut. Insofern hat Auschwitz den liberalen angelsächsischen Utilitarismus in sich aufgehoben. Auch andere, »bevölkerungspolitische« Nutzenkalküle standen sicherlich in Verbindung mit dem KZ-System, das ja nicht nur die Juden erfaßte.
    Aber die entscheidende Dimension von Auschwitz geht darüber hinaus, wie sie auch über die Mas-sensklaverei des Gulag hinausgeht. In den sowjetischen Lagern wurden Menschen durch »Arbeit« vernichtet, aber diese Vernichtung war eine in Kauf genommene, kein unmittelbarer Zweck. Sie stand immer noch unter dem Bann eines Nutzenkalküls, nämlich der rücksichtslosen, über Leichen gehenden Turbo-Industrialisierung.

    Auch Auschwitz war eine fordistische Fabrik, genau wie »Volkswagen«. Die Vernichtungsmaschine wurde als ganz gewöhnliche kapitalistische Industrie betrieben, unter Beteiligung ganz gewöhnlicher Privatfirmen. Dazu gehörte etwa das Unternehmen J. A. Topf und Söhne (Erfurt), Maschinenfabrik und feuertechnisches Baugeschäft, das die Großöfen für die Menschenverbren-nung lieferte (Pressac 1995, 181). Der Ingenieur Fritz Sander, Angestellter dieser Firma, ließ sich das von ihm entworfene Modell eines riesigen Einäscherungsofens sogar patentieren (Pressac, a.a.O., 69). Aber Auschwitz war eine negative Fabrik. Dort wurde nichts produziert, sondern etwas »entsorgt« - nämlich die phantasmatische Verkörperung des gesellschaftlichen Abstraktionsvor-gangs in einem warenproduzierenden System. Insofern war Auschwitz die äußerste Konsequenz des Fordismus als kapitalistischer Arbeits- und Industriereligion: die industrielle Erlösung für die deutsche Blutsdemokratie durch die Vernichtung der Juden. Die Parole »Arbeit macht frei« über dem Tor von Auschwitz enthält so eine doppelte Bedeutung: »Arbeit« macht frei als kapitalistischer Da-seinszweck, wenn sie von den Juden und damit von der Abstraktion »befreit« ist. Nur so werden Himmlers berühmte, unbegreifliche, immer wieder zitierte Sätze gegenüber SS-Männern doch wieder begreiflich:

    »Von euch werden die meisten wissen, was es heißt, wenn 100 Leichen beisammenliegen, wenn 500 daliegen oder wenn 1000 daliegen. Dies durchgehalten zu haben, und dabei - abgesehen von Ausnahmen menschlicher Schwächen - anständig geblieben zu sein, das hat uns hart gemacht. Dies ist ein niemals geschriebenes und nie zu schreibendes Ruhmesblatt unserer Geschichte« (zit. nach: Piper 1995, IX).

    Nicht persönlicher Haß durfte hier wirksam sein, noch nicht einmal persönliche Grausamkeit, sondern einzig jene »Banalität des Bösen« (Hannah Arendt) von Buchhaltertypen, fleißigen Ingenieuren und deutschen Pflichtmenschen, die alle menschlichen Regungen den Opfern gegenüber ersticken mußten für den »höheren Zweck« einer Art Menschheitserlösung. Die Nazis vollzogen auf ihre Weise, was die Sozialdemokratie sich immer erträumt hatte: eine »ordentliche Revolution«, in der alles ganz anders wird, damit alles so bleiben kann, wie es ist. Die »ordentliche« Judenvernichtung der »deutschen Revolution« erschien so als eine Art Müllabfuhr des inkarnierten Bösen am Kapitalismus, eine schwere »Blutarbeit«, die anständig durchzustehen war, um hinterher duschen zu gehen und den gereinigten Kapitalismus endlich genießen zu können.
    Auschwitz und »Volkswagen« stehen in einem reziproken Verhältnis: eine Welt der Massenproduktion erlöster fordistischer Gebrauchsgüter, der erlösten Massen-Mobilität und des erlösten Freizeitkonsums um den Preis des jüdischen Blutopfers, das die »Arbeitssoldaten« freisprechen sollte von der Selbstunterwerfung unter die kapitalistische Maschine.

    Ein derart paranoides Konstrukt, das den allgemeinen Wahnsinn des Kapitalismus unüberbietbar zuspitzte, konnte nicht anders, als im Vernichtungswillen auch die Selbstvernichtung einzuschließen, die von Anfang an wie ein Alptraum der »völkischen« Ideologie und ihrer fordistischen Ausprägung inhärent war. »Ragnarök«, der Weltuntergang in der germanischen Mythologie, spukte durch dieses Bewußtsein. Das geheime Wissen um den irreversiblen Wahnsinn des eigenen Tuns, das selbstzerstörerische Formen annehmen mußte, war schon frühzeitig in den ideologischen Schüben der »deutschen Revolution« aufgeschienen und ist in Oswald Spenglers berüchtigtem Werk »Der Untergang des Abendlands« (erste Ausgabe 1918) sprichwörtlich geworden. Spengler (1880-1936) gehörte wie Jünger zu jenen Wegbereitern des Nazismus, die sich zwar bald von dessen Vulgarität abgestoßen fühlten, ohne doch jemals das Denken zu verlassen, das der »deutschen Revolution« zugrunde lag. In seiner organizistischen Geschichtsphilosophie erscheinen große Kulturen (ähnlich wie bei Herder Nationen oder Völker) als »Organismen«, die einen Lebensprozeß durchlaufen und schließlich unwiderruflich absterben müssen. Die zeitgenössische Geschichte ist für ihn das letzte Aufbäumen der arisch-»faustischen« abendländischen Kultur, das schon auf einen als »heroisch« imaginierten Untergang hindeutet:

    »Es ist der Verzweiflungskampf des technischen Denkens um seine Freiheit gegenüber dem Denken in Geld [...] Dies gewaltige Ringen einer sehr kleinen Zahl stahlharter Rassemenschen (!) von ungeheurem Verstand, wovon der einfache Städter weder etwas sieht noch versteht, läßt von fern betrachtet, welthistorisch also, den bloßen Interessenkampf zwischen Unternehmertum und Arbei-tersozialismus zur flachen Bedeutungslosigkeit herabsinken. Die Arbeiterbewegung ist, was ihre Führer aus ihr machen, und der Haß gegen die Inhaber der industriellen Führerarbeit (sie!) hat sie längst in den Dienst der Börse gestellt (!)[...] Aber damit steht das Geld am Ende seiner Erfolge, und der letzte Kampf beginnt, in welchem die Zivilisation ihre abschließende Form erhält: der zwischen Geld und Blut [...] Das Geld wird nur vom Blut überwältigt und aufgehoben (!) [...] Es handelt sich in der Geschichte um das Leben und immer nur um das Leben, die Rasse, den Triumph des Willens zur Macht, und nicht um den Sieg von Wahrheiten [...] So schließt das Schauspiel einer hohen Kultur [...] wieder mit den Urtatsachen des ewigen Blutes, das mit den ewig kreisenden kos-mischen Fluten ein und dasselbe ist [...]«(Spengler 1972/1918, 1192ff.).

    Weil das »letzte Gefecht« des kapitalistisch domestizierten Arbeitsmarxismus gegen die »abstrakte Arbeit« ausgeblieben war, um statt dessen den »bloßen Interessenkampf« (wie Spengler schlau bemerkt) innerhalb des als unüberwindbar gedachten warenproduzierenden Systems zu führen, brachte der Kapitalismus selber ein monströses Phantasma seiner Scheinüberwindung hervor. Die Nazis waren das grauenhaft verzerrte Spiegelbild einer sozialen Bewegung, die nicht mehr an die Emanzipation vom Fetischismus der Moderne herankommen konnte.

    An die Stelle der Idee einer selbstorganisierten Räte-Gesellschaft unter Beteiligung aller trat der elitäre Wahn eines »Führersozialismus« von »stahlharten Rassemenschen« vor der negativen Gleichheit des Arbeitszwangs, an die Stelle der Wahrheit die »Rasse«.

    Nicht die Überwindung von »Arbeit«, Geld und Staat durch den »Verein freier Menschen« war das Ziel, sondern die phantasmatische Aufhebung des Geldes durch das »Blut«, über die Köpfe der Menschen hinweg. Die tiefe Irrationalität dieser sich selbst realisierenden Vorstellung konnte die »Aufhebung« des Kapitalismus auf seinen eigenen Grundlagen nicht anders denken als ein »Ende der Geschichte« -aber im Unterschied zu den Aufklärern, Hegel und Comte als ein negatives und dunkles. Das »letzte Gefecht« der Blutsgemeinschaft sollte nicht in die soziale Emanzipation als Anfang einer selbst-bewußten Geschichte führen, sondern unter Strömen von Blut zurück in die Geschichtslosigkeit:

    »In den Kreis der Symbole des Niedergangs gehört nun vor allem die Entropie, bekanntlich das Thema des zweiten Hauptsatzes der Thermodynamik [...] Die Kraft, der Wille hat ein Ziel, und wo es ein Ziel gibt, gibt es für den forschenden Blick auch ein Ende [...] Das Weltende als Vollendung einer innerlich notwendigen Entwicklung - das ist die Götterdämmerung; das bedeutet also, als letzte, als irreligiöse Fassung des Mythos, die Lehre von der Entropie [...] Der historische Mensch< [...] ist der Mensch einer in Vollendung begriffenen Kultur. Vorher, nachher und außerhalb ist er geschichtslos [...] Und daraus folgt eine ganz entscheidende [...] Tatsache: daß der Mensch nicht nur vor dem Entstehen einer Kultur geschichtslos ist, sondern wieder geschichtslos wird, sobald eine Zivilisation sich zu ihrer vollen und endgültigen Gestalt herausgebildet und damit die lebendige Entwicklung der Kultur beendet, die letzten Möglichkeiten eines sinnvollen Daseins erschöpft hat«
    (Spengler, a.a.O., 542ff., 613f.).

    Welch böse Ironie: War die gesellschaftsphilosophische Reformulierung der Entropie bei Wilhelm Ostwald noch für die neurotische betriebswirtschaftliche Zeitsparlogik des Fordismus bemüht worden, so tritt sie wenige Jahre und einen Weltkrieg später bei Spengler schon als Untergangsprophezeiung auf. Darin wird nicht nur der Todestrieb der aufkommenden Nazis sichtbar, sondern der Todestrieb des modernen warenproduzierenden Systems überhaupt. Wie diese Ideologie die nicht verhandelbare, deterministische Gesellschaftsphysik des Kapitalismus in eine ebenso blinde, determinierte Logik des »Blutes« übersetzte, so deutete sie den inneren, auf eine absolute Schranke zulaufenden kapitalistischen Selbstwiderspruch als unaufhaltsame
    »Götterdämmerung« der Zivilisation. Auch jenseits von Auschwitz bleibt diese immanente Drohung des Kapitalismus bestehen: die Entropie des Kapitals soll der Tod des gesellschaftlichen Universums sein; wenn es nicht durch Blutopfer von sich selbst befreit werden kann, »will« das »automatische Subjekt«, daß sein eigenes Ende auch der Untergang der Menschheit und des irdischen Lebens überhaupt ist.

    #capitalisme #nazis #Auschwitz #antideutsch #Schwarzbuch_Kapitalismus

  • Berliner Firma baute KZ-Öfen
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirke/berliner-firma-baute-kz-ofen-kein-zweifel-dass-alle-beteiligten-es-wuss


    Sous les régimes capitalistes tu ne sais jamais exactement qui profite de ton travail, qui sera blessé ou en mourra. Les relations commerciales et politiques sont très complexes et les patrons ne le voient pas comme une obligation d’en informer leurs employés. Parfois tu l’apprends malgré eux. Voici un cas exemplaire, où la responsabilité pour l’emploi d’un produit concerne aussi les employés d’une entreprise moyenne.

    :13.12.2022 „Kein Zweifel, dass alle Beteiligten es wussten“

    Die H. Kori GmbH hatte ihren Sitz in der Dennewitzstraße und baute Öfen für die Verbrennung der Leichen in Konzentrationslagern der Nazis. Eine Erinnerungsinitiative und ein BVV-Antrag brachten ein Forschungsprojekt und ein Buch zur Kori GmbH auf den Weg, das jetzt vorliegt. Die Historikerin Susanne Zielinski hat dafür die Kori-Geschichte recherchiert. Sie benennt auch die persönliche Verantwortung der Mitarbeiter: „Dass Monteure der Firma vor Ort mit Hilfe von Gefangenen aus den Lagern die Kori’schen Öfen installierten und von der SS auch vorab Firmenmitarbeiter angefordert wurden, die die Orte der Bauprojekte besichtigen sollten, lässt keinen Zweifel daran, dass alle beteiligten Personen wussten, worum es hier ging: die systematische Ermordung von Menschen und die spurlose Beseitigung ihrer Leichname.“

    #Berlin #Dennewitzstraße #histoire #nazis #Auschwitz #shoa #travail #guerre

  • Zusammenhang #Kolonialismus und #Faschismus: "Den hier empfohlenen ...
    https://diasp.eu/p/12900331

    Zusammenhang #Kolonialismus und #Faschismus: „Den hier empfohlenen kompakten Überblick über eine richtungsweisende Debatte empfehle ich dringend, denn kürzer fand ich bislang keine Zusammenfassung von hoher Qualität, die die Haltung wichtiger Protagonisten skizziert.“ (piqd) https://www.republik.ch/2021/05/05/wer-die-einzigartigkeit-des-holocaust-belegen-will-kommt-nicht-um-vergleich

    • #Afrique #Allemagne #Colonialisme #orientalisme #fascisme #nazisme #racisme #antisemitisme #Shoah
      #Madagascar Tanganyika (aujourd’hui #Tanzanie)

      Von Jörg Heiser, 05.05.2021

      [...]

      1885 spricht der deutsche «Orientalist» Paul de Lagarde, einer der übelsten Vordenker des modernen völkischen Antisemitismus, beinahe beiläufig von den «nach Palästina oder noch lieber nach Madagaskar abzuschaffenden» Juden Polens, Russlands, Österreichs und Rumäniens. Brechtken hört hier noch den «exotisch-erlösenden Ton» des Kolonial­romantikers heraus, den es schon zwei Jahre später bei Theodor Fritsch – einem der wenigen, die Hitler explizit als Einfluss nennt – nicht mehr hat; nun sollen die Juden sich nur mehr selbst «irgendwo ein Colonial-Land erwerben».

      Hans Leuss fordert 1893 «die Transplantation» des jüdischen Volkes nach Südafrika. Der Engländer Henry Hamilton Beamish, ein weiterer Verfechter der Madagaskar-Idee – ehemals Soldat in Südafrika –, trat 1923 mit Hitler vor 7000 Zuschauern im Münchner Zirkus Krone auf. Derselbe schrieb 1926 im «Völkischen Beobachter» zynisch: «Wo ist das Paradies, das allen Juden vergönnt, in Frieden und Freude dahinzuleben, dabei sich rein zu halten und auch ihren Idealen […] nachzugehen? Das ist Madagaskar.»

      1934 traf sich ein internationaler Antisemiten-Kongress gleich zweimal – erst in der Schweiz, in Bellinzona, dann in Belgien – und gipfelte in einem gemeinsamen «Rütli-Schwur» aller Teilnehmer, man werde «nicht ruhen und rasten», bis auch der Jude «sein eigenes Vaterland habe», das allerdings nicht Palästina sein könne, sondern gross genug sein müsse für alle Juden der Welt. Als Alternative bleibe sonst nur die «blutige Lösung der Judenfrage».

      Unter Nazigrössen kursierten in den folgenden Jahren auch andere Szenarien; so spielte Göring mit dem Gedanken, man könnte die Jüdinnen in der ehemaligen deutschen Kolonie Tanganyika (heutiges Tansania) ansiedeln – Hitler wandte ein, man könne Territorien, «in denen so viel deutsches Helden­blut» geflossen sei, nicht den ärgsten Feinden der Deutschen überlassen.

      [...]

    • oAnth :

      Le texte fournit un bon exemple de l’effort d’argumentation et de la connaissance méticuleuse des détails qu’il faut déployer en Allemagne pour être autorisé à établir en public sans répercussions négatives (#BDS) le moindre parallèle entre la pratique coloniale historiquement prouvée et les relations actuelles d’ #Israël avec les #Palestiniens. Dans la pratique professionnelle, cela équivaut à une interdiction thématique clairement définie de parler et d’écrire, dont est exempté au mieux un cercle hermétique d’universitaires. Il ne fait aucun doute qu’un bon nombre des détails compilés de manière experte dans cet article peuvent être considérés comme évidents, ou du moins peuvent être classés comme connus de manière latente. Si, toutefois, on devait dire de telles choses sans le contexte scientifiquement établi - "la violence coloniale vise à assurer la domination et l’exploitation, tandis que la violence antisémite vise à l’anéantissement complet" - on se retrouverait dans un champ miné de suspicions dans l’opinion publique, dont on ne pourrait guère s’échapper, même avec des clarifications ultérieures, et, bien sûr, tout cela ne manquerait pas de sérieuses conséquences professionnelles. En tout cas je considère cet article comme une lecture hautement recommandée, mais en même temps, il montre indirectement à quel point il est devenu risqué en Allemagne de discuter ouvertement de la politique d’ #apartheid d’Israël à l’égard des Palestiniens sans licence académique institutionnelle.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Boycott,_désinvestissement_et_sanctions#En_Allemagne

      Traduit avec l’aide de deepl.com de l’allemand :

      Der Text liefert ein gutes Beispiel, mit welchem argumentativen Aufwand und akribischer Detailkenntnis man in Deutschland zu Werke gehen muss, um öffentlich ohne negative Auswirkungen (BDS) auch nur annähernd eine Parallele zwischen der historisch belegten kolonialen Praxis und dem anhaltenden Umgang Israels mit den Palästinensern ziehen zu dürfen. Das kommt in der beruflichen Realität einem thematisch klar umgrenzten Rede- und Schreibverbot gleich, von dem bestenfalls ein hermetischer Zirkel von Wissenschaftlern ausgenommen ist. Zweifelsohne können viele der hier im Artikel fachkundig zusammengestellten Details als evident angesehen werden, oder sind zumindest als latent bekannt einzustufen. Würde man dergleichen allerdings ohne den wissenschaftlichen gesicherten Kontext “bei kolonialer Gewalt geht es um Herrschaftssicherung und Ausbeutung, bei antisemitischer Gewalt geht es um restlose Vernichtung” äußern, gelangte man in der öffentlichen Meinung auf ein Minenfeld von Verdächtigungen, aus dem es auch mit nachträglichen Klarstellungen, kein Entrinnen mehr gäbe, was selbstredend mit schwerwiegenden beruflichen Konsequenzen einherginge. Grundsätzlich halte ich diesen Artikel für eine sehr empfehlenswerte Lektüre, die aber gleichzeitig indirekt zeigt, wie riskant es in Deutschland geworden ist, die Apartheidpolitik von Israel gegenüber den Palästinensern ohne institutionelle akademische Lizenz offen zu diskutieren.

      #académisme_obligatoire #Palestine

    • Voici un article dans le sens susmentionné de la licence académique et du conflit concernant la question de la relation entre le colonialisme et l’ #antisémitisme dans le #national-socialisme.

      Decolonizing #Auschwitz ?

      https://taz.de/Steffen-Klaevers-ueber-Antisemitismus/!5763362

      [...]

      Es gibt Tendenzen in der postkolonialen Theorie, welche die Spezifik des Antisemitismus nicht richtig erkennen. Man könnte von einer Bagatellisierung sprechen. Das geschieht meist dann, wenn ­Antisemitismus als Spielart, Unterform oder Variante des Rassismus begriffen wird, obwohl es signifikante Unterschiede in den Dynamiken und den ­Wirkungsweisen dieser beiden Ideologien gibt.

      In dem Moment, wo Antisemitismus als Unterform des Rassismus und Rassismus als grundlegende Ideologie des Nationalsozialismus bezeichnet wird, gerät man an theoretische Probleme und Grenzen des Rassismus­konzepts

      [...]

  • Zalmen Gradowski, ou la poésie comme témoignage
    https://www.en-attendant-nadeau.fr/2020/11/21/gradowski-poesie-temoignage

    Les quatre textes disponibles de Gradowski, sous la forme de deux liasses retrouvées séparément à la libération du camp en 1945, constituent un seul et même récit. Il raconte comment sont progressivement et savamment brisés tous les liens qui se nouent entre les humains et les unissent au monde, aux lieux, aux objets, aux êtres ; tous ces fils innombrables qui font la trame d’une vie, forment le tissu conjonctif d’une humanité et, à l’intérieur de celle-ci, font de chaque humain un monde – qui font monde. Ces quatre textes épinglent les événements marquants comme autant d’étapes d’une expérience narrée à la première personne et jalonnent un récit d’un lyrisme halluciné et visionnaire mis au service d’une démonstration rigoureuse, implacable et profondément politique, révélant le processus de destruction de l’humain en chacun de ces individus qui jadis composaient encore un peuple, une « famille », dit Gradowski. Progressant pas à pas – « N’aie crainte, écrit Gradowski s’adressant à son lecteur, je ne te révélerai pas la fin avant de t’avoir montré le début » –, de texte en texte, ce récit lancinant met en scène l’œuvre de désintégration systématique et inlassable de l’humain, sans cesse recommencée jusqu’à l’anéantissement, car toujours des fils se renouent au sein même du camp et retissent ailleurs et autrement d’autres liens entre les prisonniers ou avec leur milieu.

    #Zalmen_Gradowski #Auschwitz-Birkenau #Sonderkommando #yiddish #Shoah

  • Schuld ohne Sühne: „Auf Wiedersehen im Himmel“ | DW | 25.06.2020
    https://diasp.eu/p/11264614

    Schuld ohne Sühne: „Auf Wiedersehen im Himmel“ | DW | 25.06.2020

    Ein deutscher Dramaturg will den Tod seines Urgroßvaters rekonstruieren. Die Spur führt zu einer psychiatrischen Anstalt in Polen - und in eine Zeit, als dort ein Deutscher Verwaltungsdirektor war. Schuld ohne Sühne: „Auf Wiedersehen im Himmel“ | DW | 25.06.2020 #Polen #Deutschland #Generalgouvernement #Psychiatrie #Euthanasie #Nazis #Konzentrationslager #Auschwitz

  • Young Perez, le boxeur d’Auschwitz
    https://www.liberation.fr/sports/2020/05/02/young-perez-le-boxeur-d-auschwitz_1786808

    Young Perez y a boxé. Le directeur du camp était fan de la discipline. Il a reconnu l’ex-champion du monde. En échange de combats contre d’autres prisonniers ou des soldats sur lesquels parient les officiers nazis, Perez a droit à un traitement à peine moins pire que le reste des prisonniers : un peu plus de nourriture, un peu plus de repos. Des matchs de gladiateurs. Le vaincu est promis à la mort. Des sites spécialisés dans la boxe affirment qu’à Auschwitz, il aurait disputé 140 combats pour 139 victoires et un nul. Peut-on vraiment y croire ? Ce que l’on sait c’est qu’il a fait partie de la poignée de survivants d’Auschwitz. Après la libération du camp, il participe à l’une des marches de la mort qui suivent l’évacuation Le 22 janvier 1945, il est abattu d’une rafale de mitraillette par un boxeur SS qu’il avait affronté ; selon les versions, il est affaibli par les conditions difficiles et ne peut plus suivre le rythme, il tente désespérément de s’enfuir ou il était parti chercher du pain pour le reste du groupe.

    #Boxe #Auschwitz

  • Avec le confinement, on pouvait craindre que le clown Meyer Habib s’ennuie. Heureusement, non.

    Pour le député Habib, toutes les fake news sont bonnes pour s’en prendre aux Gazaouis
    https://www.humanite.fr/pour-le-depute-habib-toutes-les-fake-news-sont-bonnes-pour-sen-prendre-aux-

    Dans un tweet balancé il y a quatre jours, Meyer Habib s’en prend une fois de plus aux Palestiniens qui recevraient des millions pour lutter contre le virus. « Solidarité humaine oblige ! Ok », écrit-il, visiblement désappointé. Mais c’est pour mieux rugir. « Il faudrait peut-être qu’ils commencent à respecter le confinement et les gestes barrières ! » Et de publier deux photos, dont l’une montre des centaines de personnes dans une mosquée. Manque de bol (soyons indulgents en cette période de Pâques), le cliché est extrait d’une vidéo YouTube postée le… 9 novembre 2017.

    Deuxième tweet du ci-devant Meyer Habib, le même jour : « Pour info #Israël envoie tous les jours des camions humanitaires à #Gaza et à l’AP. » Pour info au VP de la commission des Affaires étrangères : cette « aide » israélienne se borne à généreusement consentir à laisser passer des convois internationaux dans la bande de Gaza. Que l’on sache, le blocus inhumain imposé depuis treize ans par Israël n’a pas été levé, aggravant les conditions de vie des Palestiniens et donc favorisant la propagation du virus (sans compter le manque de matériel qu’Israël considère à « double usage », c’est-à-dire pouvant être utilisé dans des opérations de résistance). Enfin, quelle meilleure preuve qu’aucun soutien n’est fourni aux 2 millions de Gazaouis que le chantage du ministre israélien de la Défense : il subordonne toute aide à Gaza à la restitution des corps de deux soldats israéliens. On attend toujours les rectifications de Meyer Habib qui se la joue confinement.

  • Günther Anders
    Entretien avec Fritz J. Raddatz (1985)

    https://lavoiedujaguar.net/Gunther-Anders-Entretien-avec-Fritz-J-Raddatz-1985

    F.J. Raddatz : Je vois dans l’ensemble de votre travail une contradiction très complexe ; cette contradiction se présente à moi en trois éléments, à vrai dire difficilement conciliables. D’une part vous dites : « Quoi que nous fassions, c’est toujours plus ou moins en vain. » D’autre part l’ensemble de vos travaux ne fait que présenter le contraire, qui est de lutter contre ce « en vain », changer tout de même quelque chose, créer une conscience, au moins combattre l’analphabétisme mental, moral aussi. Mais, j’en viens au troisième point, vous dites quelque part que l’être humain est, c’est votre expression, « contingent ». Comment prétendez-vous relier ces trois éléments très contradictoires ?

    G. Anders : Non, je ne dirais pas qu’il y a là des contradictions ; ce sont tout au plus des contradictions apparentes. S’il m’arrive très souvent d’affirmer, de façon exagérée, que rien ne sert à rien, c’est en fait pour des raisons tactiques, à savoir pour m’opposer à ces hommes politiques et à ces journalistes du happy end, qui ne craignent pas de faire dans l’optimisme. Le mot « espérance », à travers Ernst Bloch, a malheureusement pris un caractère de solennité — pour tout le monde, même pour le plus réactionnaire des hommes politiques. Naturellement, de cet épais volume du Principe Espérance, ils n’ont lu que le titre. Au demeurant, l’espérance n’est absolument pas un principe, mais une émotion justifiée. Si je suis — pour utiliser cette expression triviale — très « pessimiste », c’est pour lutter contre cet optimisme rayonnant, que l’on rencontre même chez ceux qui sont au courant de la situation nucléaire. Au fond, ce que je prêche — mais je sais que par là j’en demande beaucoup à la moyenne des gens, peut-être beaucoup trop — c’est, dans la pratique, de faire des efforts comme s’ils ne savaient pas combien nos chances sont minimes. (...)

    #Anders #philosophie #espérance #Ernst_Bloch #culpabilité #morale #Husserl #Heidegger #Adorno #Horkheimer #Walter_Benjamin #Marcuse #Brecht #Marx #décalage #machine #engagement #Auschwitz #Hiroshima #Beckett

  • Des Suisses dans les camps de la mort hitlériens

    Au moins 391 Suisses ont été incarcérés dans les camps de concentration nazis, dont bon nombre de Suisses de l’étranger. Trois journalistes ont enquêté à ce sujet et publié un livre qui raconte pour la première fois les destins des détenus suisses des camps.
    Le 10 février 1944, #Marcelle_Giudici-Foks, alors jeune maman, est déportée au camp de concentration d’#Auschwitz. En France occupée, la Gestapo l’entasse dans des wagons à bestiaux avec plus de mille autres juifs. Professeure de danse à Royan, sur la côte atlantique, Marcelle est mariée à Jean Giudici, un Suisse de l’étranger. En l’épousant, elle est devenue suisse à son tour. Les parents de Jean avaient fui la misère au Tessin pour tenter leur chance comme marchands de gaufres en France.

    À partir de 1942, début des déportations massives, la situation devient critique pour les juifs de France. Marcelle et Jean tentent de gagner la Suisse pour s’y mettre en sécurité. Mais la jeune femme étant sur le point d’accoucher, ils renoncent au dernier moment à se joindre au convoi ferroviaire de sauvetage des autorités suisses. Fin janvier 1943, la Confédération rapatrie enfin les juifs suisses vivant en France. Auparavant, elle a longtemps tergiversé, malgré les avertissements réitérés du directeur du consulat suisse à Paris, René Naville, sur le danger menaçant ses citoyens. Le rapatriement intervient trop tard pour Marcelle Giudici, qui mourra à Auschwitz.

    « Digne de notre intérêt »

    Le Suisse #René_Pilloud est lui aussi envoyé dans un camp de concentration. Né à Fribourg, il s’est installé avec ses parents à Bellegarde, en France. Le père travaille à l’usine, René suit un apprentissage d’outilleur. En février 1944, alors qu’il se rend à un tournoi sportif, le jeune homme de 17 ans se retrouve pris malgré lui dans une opération de la Wehrmacht contre la résistance française. Il est violenté et déporté à #Mauthausen. Les autorités suisses tentent de le faire libérer. Dans les dossiers de l’époque, elles notent que le jeune homme est « digne de [leur] intérêt particulier ».

    À un moment, un échange de prisonniers est envisagé, mais la Suisse y renonce. Elle ne veut pas troquer des Suisses innocents contre des criminels allemands légalement condamnés. Ces nobles principes de l’état de droit prolongent le martyre de René Pilloud. Début 1945, il est détaché au crématorium du camp, où il doit incinérer chaque jour des centaines de corps. Ce n’est que peu avant la fin de la guerre que la Croix-Rouge parvient à le ramener en Suisse. Il est amaigri, traumatisé, tuberculeux. La Suisse lui verse un dédommagement de 35 000 francs au titre de victime des nazis. Il mourra en 1985 à Genève.
    Des numéros qui reprennent visage humain

    René Pilloud et #Marcelle_Giudici : deux noms, deux destins terribles reconstitués en détail parmi d’autres dans le livre des journalistes Balz Spörri, René Staubli et Benno Tuchschmid. Pendant quatre ans, les auteurs ont passé au peigne fin les archives et les bases de données et se sont entretenus avec des descendants. Ils ont réussi à établir pour la première fois une liste de victimes avérées : 391 citoyens suisses ont été incarcérés dans les camps de concentration. 201 d’entre eux y ont péri. À ce nombre, s’ajoutent 328 détenus nés en Suisse, mais n’en ayant jamais possédé la citoyenneté. 255 n’ont pas survécu aux camps. Toutes les personnes concernées ont été arrêtées en Allemagne ou dans une zone occupée – essentiellement en France où vivait alors le plus grand nombre de Suisses de l’étranger – avant d’être déportées.

    Une partie des victimes suisses des camps nazis était juive, d’autres étaient des résistants ou des marginaux. Les auteurs du livre dressent la liste de leurs noms sous la forme d’un « mémorial », de Abegg, Frieda à Zumbach, Maurice. Des photos accompagnent parfois ces noms. « Dans les camps, ces personnes n’étaient que des numéros, et dans les archives fédérales, des cas d’indemnisation, écrivent les auteurs. Dans ce livre, nous voulons leur redonner un visage humain. »
    Lâcheté des autorités

    Il a fallu que 75 ans s’écoulent pour que le pays se préoccupe réellement de l’histoire des détenus suisses des camps nazis. Bien que des survivants comme René Pilloud aient raconté leur expérience après la guerre et que le Parlement ait approuvé des indemnisations, la Suisse ne s’y était guère intéressée jusqu’ici. On ne trouve aucune trace de ces biographies dans les ouvrages scientifiques de référence. En racontant ces destins, les journalistes font cependant plus qu’un travail de deuil. Ils posent aussi des questions délicates sur le rôle officiel du pays. Leur conclusion : « La Suisse aurait pu sauver des dizaines de vies si elle avait fait preuve de plus de courage et avait davantage insisté auprès des autorités allemandes. »

    Naturellement, il est « toujours plus aisé » d’émettre un tel jugement après coup, concède Balz Spörri dans un entretien accordé à la « Revue Suisse ». Pour juger des faits, il faut tenir compte de l’état des connaissances et de la marge de manœuvre des protagonistes de cette époque. L’ouvrage décrit en détail comment la politique et les médias suisses ont réagi à la mise en place des camps par le régime national-socialiste. En dépit des indices, pendant longtemps, les camps de concentration n’ont pas été perçus en Suisse comme des camps d’extermination.
    Des citoyens de seconde zone

    En 1942 encore, Heinrich Rothmund, chef de la Police fédérale des étrangers, dresse un rapport totalement inoffensif sur sa visite au camp de Sachsenhausen. Le Conseil fédéral s’empresse de le croire. Les trois journalistes n’ont trouvé aucune indication permettant de penser « que le Conseil fédéral se soit penché sur le sujet des camps ou des détenus suisses de ces camps avant 1944 ». Ce furent des diplomates courageux comme l’envoyé suisse à Berlin, Paul Dinichert, qui parvinrent à faire libérer des Suisses arrêtés. Après l’occupation de la France par l’Allemagne, Berne avait toutefois appelé à la prudence. Le successeur de Dinichert, Hans Frölicher, respecta scrupuleusement la consigne. Il craignait qu’en provoquant Hitler, celui-ci ne décide d’envahir son pays neutre. Mais il faut souligner qu’en Suisse, Frölicher était vu comme un opportuniste et un ami des nazis.

    Si les autorités suisses n’ont pas tout mis en œuvre pour protéger leurs citoyens à l’étranger, c’est aussi parce qu’elles ne tenaient pas au retour de certains, dont l’accueil aurait coûté trop cher aux caisses de l’État : criminels, « asociaux », handicapés. D’autres étaient aussi pourchassés en Suisse, comme les communistes, les Roms, les homosexuels et les marginaux. « On trouve des preuves de cela dans les dossiers de l’époque », indique Balz Spörri. Ainsi Pierre Bonna, chef de la Division des affaires étrangères à Berne, écrivit aux diplomates à Berlin : « La légation ne doit pas mettre en danger sa crédibilité, au détriment de tous les autres citoyens suisses dignes de protection, pour des éléments qui, par leur faute ou leur comportement anti-suisse et provocateur, sont eux-mêmes à l’origine des difficultés qu’ils connaissent. »
    « Une telle image de la femme »

    Ce credo scella le destin d’Anna Böhringer-Bürgi, de Bâle. Très tôt, les autorités avaient taxé sa vie de « licencieuse », et elle avait eu des démêlés avec la justice. En épousant un Allemand, cette mère de sept enfants avait perdu sa nationalité suisse. Peu après le début de la guerre, à 54 ans, elle cherche asile en Suisse et dépose une demande de réintégration. Demande rejetée. Un fonctionnaire écrit qu’Anna est « une prostituée et une délinquante notoire » et qu’il faut bien se garder « de redonner le droit de cité cantonal à une telle image de la femme ». Anna Böhringer doit quitter le territoire suisse. Elle meurt en 1945 à Ravensbrück. Plus tard, la Suisse rejettera également la demande d’indemnisation de sa fille, arguant du fait que sa mère n’était pas suisse lors de son arrestation.

    Les 391 victimes des camps de concentration mentionnées dans le livre sont toutes décédées aujourd’hui. L’expérience des camps a cependant poursuivi les survivants jusqu’à la fin de leur vie. Albert Mülli, installateur sanitaire et social-démocrate zurichois, fut arrêté en 1938 à Vienne par la Gestapo, puis déporté au camp de Dachau comme prisonnier politique. On l’accusa de fréquenter les communistes. Albert Mülli survécut à six ans de détention. Il rentra en Suisse, refit sa vie, siégea au Parlement du canton. Avant sa mort, en 1997, son passé le rattrapa. Dans l’EMS où il vivait, atteint de démence, il était assailli par les cauchemars : jour et nuit, il revivait l’horreur du camp. Sa fille a confié aux auteurs du livre qu’assister à cela avait été extrêmement douloureux.
    Perpétuer le souvenir

    Ce livre n’est qu’un début, souligne Balz Spörri, en affirmant qu’une recherche systématique sur les victimes suisses de la terreur nazie est nécessaire. Tout comme une réparation morale passant par la reconnaissance de l’existence de ces victimes et du tort qui leur a été fait. Bon nombre d’entre elles ont lutté contre le régime nazi et l’ont payé de leur vie : « Nous pensons qu’il est temps qu’un jour, un conseiller fédéral aborde ce sujet. » Balz Spörri salue l’engagement de l’Organisation des Suisses de l’étranger en vue de l’érection d’un mémorial (voir page 9). Le Conseil fédéral est jusqu’ici resté vague à ce sujet.

    Pour parler aussi aux plus jeunes, ce mémorial pourrait être associé à des formes numériques de souvenir, lance Balz Spörri. Par exemple un site Internet relatant la vie des victimes, sorte de monument virtuel. Car une chose est sûre : les témoins de l’holocauste auront bientôt tous disparu. Il est par conséquent d’autant plus essentiel que leurs récits soient conservés dans la mémoire collective.
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    https://www.revue.ch/fr/editions/2020/01/detail/news/detail/News/des-suisses-dans-les-camps-de-la-mort-hitleriens-1

    #Suisse #camps_de_concentration #WWII #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #nazisme #histoire #livre

    • Die Schweizer KZ-Häftlinge. Vergessene Opfer des Dritten Reichs

      Selbst unter Historikern ist kaum bekannt, dass während des Dritten Reichs Hunderte von Schweizerinnen und Schweizern in Konzentrationslagern inhaftiert waren. Viele von ihnen wurden umgebracht. Unter den Opfern waren Männer, Frauen und Kinder, Juden, Sozialisten, Homosexuelle, Sinti und Roma, Zeugen Jehovas, Widerstandskämpfer. Die Schweizer Behörden hätten viele vor dem Tod bewahren können. Warum taten sie es nicht?
      75 Jahre nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs arbeiten die Autoren erstmals die Geschichte der Schweizer KZ-Häftlinge auf. Basierend auf Akten, Briefen, historischen Dokumenten und Gesprächen mit Angehörigen sind zudem zehn Porträts von Schweizer KZ-Häftlingen entstanden. Sie stehen stellvertretend für die vielen Schweizer Opfer nationalsozialistischer Verfolgung, die in diesem Buch erstmals in einer Liste namentlich aufgeführt werden.

      https://www.nzz-libro.ch/schweizer-kz-haeftlinge-opfer-des-dritten-reichs-namensliste

  • The gates of hell: #Auschwitz 75 years on | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/jan/12/auschwitz-gates-hell-75-years-on

    The Nazi death camp where more than one million people perished was liberated on 27 January 1945. As one survivor, now aged 90, prepares to commemorate the date, she explains why the Holocaust must never be forgotten … especially in an age of rising antisemitism and nationalism

    by Harriet Sherwood

    #nazisme #shoah #seconde_guerre_mondiale #sgm