• Travailleurs étrangers temporaires [au #Canada] | Un danger d’#esclavage moderne, s’alarme un représentant de l’ONU | La Presse
    https://www.lapresse.ca/actualites/national/2023-09-06/travailleurs-etrangers-temporaires/un-danger-d-esclavage-moderne-s-alarme-un-representant-de-l-onu.php

    En plus de se pencher sur la situation des travailleurs étrangers temporaires, le rapporteur spécial s’est intéressé à la réalité des #Autochtones, lesquels sont « hautement susceptibles d’être victimes d’esclavage moderne », en particulier les #femmes et les #filles.

    « Plusieurs interlocuteurs ont souligné le risque d’agression et d’exploitation sexuelles auquel les femmes et les filles autochtones sont confrontées à proximité des camps mobiles d’extraction de ressources, ou “camps d’hommes” [man camps], peuplés d’hommes non autochtones bien nantis », a-t-il relaté.

    « Dans certains cas, on peut parler d’esclavage sexuel », a écrit l’expert dans son rapport.

  • #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • #Luttes autochtones et recherches collaboratives - les #Innus de #Pessamit

    Cet épisode de Contresons est consacré aux collaborations de recherche réalisées par des géographes et des Peuples autochtones, en particulier les Innus au #Québec, et aux enjeux de savoir et de pouvoir qui les traversent.

    https://spectremedia.org/report/?episode=809&playing=809
    #résistance #autochtones #peuples_autochtones #recherche_collaborative #recherche_action-participative #Amériques #recherche-action_participative

    #audio #podcast

  • Williams Lake : 93 tombes non marquées potentielles près de l’ancien pensionnat François Macone - Philippe Moulier
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1857015/williams-lake-premiere-nation-commence-recherche-pensionnat-enfant

    La Première Nation de Williams Lake, en Colombie-Britannique, a annoncé que les résultats d’une première phase d’enquête et de recherches ont permis d’identifier 93 tombes non marquées potentielles près du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de la région.


    Le pensionnat pour Autochtones St Joseph’s Mission a été fondé en 1886 par des missionnaires catholiques. Il a fermé ses portes en 1981 avant d’être démoli il y a 26 ans. Photo : Ressources des pensionnats autochtones et de la réconciliation

    Les responsables de la Première Nation ont rendu publics les résultats préliminaires lors d’une conférence de presse mardi.

    Les premières recherches se sont concentrées sur un périmètre de 14 hectares. En tout, elles doivent examiner 470 hectares du pensionnat St. Joseph’s Mission, qui comprennent différents bâtiments et structures.

    Un cimetière
    Le site sur lequel se trouvent les 93 tombes non marquées potentielles héberge un cimetière. Cependant, selon Whitney Spearing, qui dirige l’équipe d’enquête, les résultats préliminaires indiquent que 50 de ces restes humains potentiels ne sont pas associés au cimetière.

    Le pensionnat St. Joseph’s Mission, ouvert de 1891 à 1981, est à quelques kilomètres de Williams Lake. Il a été démoli depuis, mais a laissé un héritage douloureux pour les survivants et leurs familles.

    “Nous avons entendu des histoires de torture, de viol et d’agression sexuelle systémiques”, a déclaré Willie Sellars, le chef de la Première Nation de Williams Lake, en faisant référence aux nombreux témoignages de personnes ayant été envoyées au pensionnat lorsqu’elles étaient jeunes.

    « Ce voyage a conduit notre équipe d’enquête dans les recoins les plus sombres du comportement humain. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake


    Des chaussures d’enfants sont placées sur les marches du Musée des beaux-arts de Vancouver en souvenir des enfants autochtones victimes des pensionnats.
    Photo : Radio-Canada / Ben Nelms / CBC

    L’horreur des pensionnats
    Selon Willie Sellars, l’équipe a entendu des récits de disparitions, de meurtres, de torture, de sévices, de viols et de famine. Des enfants ont été attachés à des planches et fouettés, battus pour avoir parlé leur langue. Des nouveau-nés ont été jetés dans l’incinérateur de l’école.

    Willie Sellars a déploré que ces histoires aient été “intentionnellement occultées” par la destruction des dossiers et les dissimulations des gouvernements, des autorités religieuses et de la police.

    Le chef autochtone a aussi relaté l’histoire de deux enfants âgés de 8 ans, qui ont essayé de fuir le pensionnat, et dont l’un est mort de froid. Il a aussi évoqué une correspondance de 1920, qui indique que neuf enfants ont tenté de mettre fin à leurs jours en ingurgitant du poison, dont un est mort.

    « Il ne peut y avoir de réconciliation avant qu’il n’y ait la vérité. »
    Une citation de Willie Sellars, chef de la Première Nation de Williams Lake

    Il a souligné le courage des aînés qui ont tenté par le passé de dénoncer ces actes, auxquels “personne n’a cru ou dont personne n’a voulu entendre parler. Nous devons nous assurer que le Canada est au courant de ces atrocités ”, a-t-il ajouté.

    Un travail « long et minutieux »
    Pendant 90 ans, le pensionnat a été dirigé par différents ordres religieux, mais toujours sous l’autorité de l’Église catholique. Depuis, l’archidiocèse de Vancouver a collaboré aux recherches pour établir la vérité.

    Les Premières Nations ont mis en place des mesures d’accompagnement en santé mentale pour leurs membres, mêlant “techniques traditionnelles et médecine moderne”, a expliqué Willie Sellars.

    D’après Whitney Spearing, le travail qui reste à accomplir sera “long et minutieux”, en raison de l’étende de la zone de recherche, mais aussi du manque de données, notamment pour la période de 1941 à 1980.

    Cependant, l’annonce de milliers de documents transmis par Ottawa aux communautés autochtones permettra peut-être d’avancer plus rapidement dans le processus d’identification des tombes anonymes.

    Les recherches ont utilisé la technologie de radar, qui a permis de découvrir des centaines de dépouilles près d’anciens pensionnats à travers le Canada.


    Il est estimé que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats autochtones du Canada depuis les années 1830. Photo : Bibliothèque et Archives Canada

    Les experts soulignent que, comme les résultats annoncés mardi sont “préliminaires”, les travaux de détections aérienne et terrestre par radar à pénétration de sol et magnétométrie devront être poursuivis.

    Les responsables des recherches précisent toutefois que la technologie de détection n’est pas totalement fiable et qu’il faudra procéder à des fouilles pour “obtenir des certitudes”. Ils en appellent au soutien des gouvernements fédéral et provincial pour poursuivre ce travail de “vérité”.

    Au lancement des fouilles à Williams Lake, en août dernier, une petite partie du site de 4,5 kilomètres carrés a été classée comme prioritaire, après des recherches approfondies sur l’histoire du terrain.

    Les violences physiques, psychologiques et sexuelles dont ont été victimes les élèves de l’établissement ont été documentées par la Commission de vérité et réconciliation du Canada.

    On estime que plus de 150 000 enfants ont fréquenté les pensionnats pour Autochtones du Canada entre les années 1830 et la fermeture du dernier établissement, en 1997.

    #peuples_autochtones #histoire #disparitions #cimetiéres #enfants #pensionnat #pensionnats #école #cadavres #vol #viols #église_catholique #religieuses #religieux #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide #tuberculose

  • En Finlande, l’Eglise va devoir "bientôt" présenter des excuses aux autochtones samis
    https://www.rts.ch/info/monde/12804134-en-finlande-leglise-va-devoir-bientot-presenter-des-excuses-aux-autocht

    Les #Samis, un peuple autochtone d’une zone qui couvre le nord de la #Suède, de la #Norvège et de la #Finlande ainsi que la péninsule de Kola en Russie connue sous le nom de Laponie.
    Ce peuple est souvent nommé « Lapons » mais ce terme est non seulement un terme étranger mais aussi originellement péjoratif, issu de la racine lapp qui signifie porteur de haillons en suédois. Les activités traditionnelles des Samis étaient autrefois la pêche et l’élevage de rennes. Aujourd’hui seule une minorité des 85 000 Sames en vit encore. (Wikipédia)

    L’Eglise évangélique luthérienne de Finlande va devoir "bientôt" présenter des excuses au peuple autochtone sami du pays pour les injustices passées, a déclaré lundi un évêque finlandais.
    "Nous arriverons bientôt à ce moment où l’ensemble de l’Eglise évangélique luthérienne de Finlande devra présenter des excuses au peuple sami" pour "les méfaits passés et les péchés structurels qui continuent d’avoir un impact sur la vie des gens", a déclaré l’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo, dans un discours adressé au pape François au Vatican.

    Durant la majeure partie du XXe siècle, ils ont été considérés comme non civilisés et inférieurs par leurs gouvernements.

    Politique d’assimilation jusqu’en 1960
    En Finlande, un programme de recherche en "biologie raciale" sur cette minorité s’est poursuivi jusque dans les années 1970, tandis que les politiques d’assimilation en vigueur au moins jusqu’aux années 1960 forçaient les enfants à fréquenter des écoles de langue finnoise où ils étaient battus ou punis s’ils parlaient leur propre langue.

    De nombreux Samis de Finlande s’apprêtent à témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission "vérité et réconciliation", dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Son rapport devrait être publié en 2023.

    L’évêque d’Oulu Jukka Keskitalo a suggéré que les excuses de l’Eglise de Finlande pourraient être présentées une fois que la commission "vérité et réconciliation" aura terminé son travail.
    "Il n’est pas possible - et cela n’en vaut pas la peine - de présenter des excuses tant que les événements douloureux n’ont pas été vécus ensemble honnêtement et qu’une compréhension commune n’a pas été établie sur ce qui s’est passé", a-t-il détaillé.

    Dans la Suède voisine, l’archevêque Antje Jackelen a déjà présenté ses excuses, en novembre dernier, pour le rôle de l’Eglise de Suède dans des siècles de "graves violations de la dignité humaine" à l’encontre du peuple sami. Elle a également annoncé un plan de réconciliation de 3,9 millions d’euros (4 millions de francs) sur dix ans.

    #église_protestante #pasteurs #clercs #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison #racisme

    • Que vient foutre le pape François dans cette histoire avec des protestants ?

      La #papauté est elle devenue une société de conseil juridique pour les affaires de #pédophilie, les violations graves de la dignité humaine, l’extermination des minorités raciales ?
      Ses actes le prouvent.

    • commentaire parfaitement crétin !

      L’évêque luthérien était membre de la délégation finlandaise œcuménique au Vatican dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Il a certainement choisi ce cadre pour donner un plus grand retentissement à sa déclaration.

      https://www.la-croix.com/Religion/eveque-finlandais-annonce-excuses-peuple-sami-2022-01-19-1201195604

      Il a également fait une comparaison explicite avec la démarche similaire de l’église catholique canadienne.

      En Finlande, l’Église évangélique luthérienne présentera des excuses aux Samis – Regard sur l’Arctique
      https://www.rcinet.ca/regard-sur-arctique/2022/01/18/en-finlande-leglise-evangelique-lutherienne-presentera-des-excuses-aux-samis

      Mgr Keskitalo a également rappelé que tout au long de l’histoire, les églises chrétiennes se sont également rendues coupables d’assimilation du peuple autochtone. De nombreux Samis de Finlande sont d’ailleurs sur le point de témoigner des injustices qu’ils ont subies devant une commission « vérité et réconciliation », dont la première réunion s’est tenue en décembre dans la ville arctique d’Inari. Un rapport devrait être rendu public en 2023.

      L’évêque a également évoqué dans son discours la relation entre les Autochtones du Canada et l’Église catholique. Les évêques catholiques du pays ont présenté des excuses aux peuples autochtones pour les abus dont ils ont été victimes dans les pensionnats.
      […]
      Il s’est toutefois dit « très heureux » des mesures prises entre l’Église évangélique luthérienne et les Samis. Comme symbole de son geste, il a remis au pape une édition commémorative d’une récente traduction de la Bible en langue samie du Nord. « Que cela soit le signe que notre rêve commun d’une Église avec de plus en plus de visages autochtones devient une réalité », a-t-il conclu.

      Et la conclusion de la réponse du Pape :

      Jukka Keskitalo sur Twitter
      https://twitter.com/JukkaKeskitalo/status/1483412868586483714

      « Piispan ja pastorin ei tule lakata unelmoimasta. Kiitos kun unelmoit ». Näihin sanoihin päätti Paavi Franciscus vastauksensa puheeseeni hänen yksityisvastaanotollaan Vatikaanissa.

      Bref, les différentes églises ont eu des pratiques similaires avec les autochtones, elles en sont conscientes, le reconnaissent et mènent des démarches similaires d’excuses et de réparation.

  • #Canada 48 % de la population féminine des prisons fédérales est autochtone Radio-Canada 2021-12-18
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1848592/justice-canada-scc-femmes-autochtones-prison-moitie-population

    Les femmes autochtones représentent désormais près de la moitié de la population carcérale féminine dans les prisons fédérales, selon un nouveau rapport de l’enquêteur correctionnel du Canada.

    Les Autochtones représentent environ 32 % de la population carcérale fédérale, alors qu’ils constituent moins de 5 % de la population totale. Les femmes autochtones, quant à elles, représentent 48 % de la population des prisons pour femmes.

    L’enquêteur correctionnel fédéral Ivan Zinger a qualifié la situation de “consternante et honteuse”.

    “C’est une tendance qui va toujours, année après année, dans la mauvaise direction. Et ce, quelles que soient les mesures prises par les différents gouvernements”, a déclaré M. Zinger.

    Selon le rapport Zinger, la population carcérale autochtone a augmenté d’environ 18 % au cours de la dernière décennie, tandis que le nombre de détenus non autochtones a diminué de 28 % au cours de la même période.

    L’avocate crie Eleanore Sunchild a indiqué que ces chiffres en hausse étaient inquiétants, mais pas surprenants, car elle ne pense pas que le système judiciaire canadien considère les Autochtones comme des “êtres humains”.

    “Ces chiffres ne font que refléter le racisme systémique permanent et la bataille que notre peuple doit mener dans le système de justice pénale”, a-t-elle affirmé.

    Selon M. Zinger, si le pourcentage de délinquants non autochtones a diminué, il n’y a pas eu de baisse correspondante chez les détenus autochtones, car ils sont plus susceptibles de purger une plus longue partie de leur peine et ont moins de chances de bénéficier d’une libération conditionnelle.

    Dans une déclaration envoyée par courriel, le Service correctionnel du Canada (SCC) a mentionné qu’il partageait les préoccupations de M. Zinger et a souligné un certain nombre d’initiatives qu’il met en œuvre, comme les pavillons de ressourcement qui offrent des services culturellement adaptés aux délinquants autochtones.
    . . . . . .
    Mme Sunchild pense que le gouvernement devrait mettre davantage l’accent sur les rapports dits Gladue – des documents préalables à la détermination de la peine et à l’audience de libération sous caution qui informent les juges des antécédents des délinquants autochtones, notamment des cas de traumatisme.

    “Les prisons sont pleines d’Autochtones qui ont survécu aux pensionnats [pour Autochtones] ou qui sont les enfants de ces survivants”, a-t-elle ajouté.
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    #Femmes #autochtones #Nations_premières #peuples_autochtones #racisme #pauvreté #prison

    • #génocide , #extermination : le sentier escarpé est balisé de croix. La colline Lebret est nichée dans la vallée de la rivière Qu’Appelle. Il y a une petite chapelle aux trois quarts de la montée et le sentier escarpé est balisé de croix.
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      Le pensionnat pour Autochtones de Lebret était situé près de la colline. Pendant des générations, les enfants des Premières Nations de Peepeekisis, d’Okanese, de Star Blanket et de Little Black Bear ont été arrachés à leurs foyers et envoyés dans ce pensionnat ou dans d’autres institutions similaires de la région. Les parents, les grands-parents et les arrière-grands-parents de Philip Brass en faisaient partie.
      Les survivants racontent que la colline Lebret était utilisée comme lieu de punition. Les enfants de l’école Lebret étaient forcés de gravir la colline escarpée, parfois à genoux.. . . . .
      source : https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1850584/pensionnats-colline-lebret-ascension-enfants-autochtones-philip-mic

  • #Canada : Des femmes atikamekw qui allèguent avoir été stérilisées contre leur gré se tournent vers les tribunaux
    https://www.ledevoir.com/societe/648630/des-femmes-atikamekw-qui-alleguent-avoir-ete-sterilisees-contre-leur-gre-s

    Deux femmes atikamekw de Manawan affirment avoir été stérilisées contre leur gré au centre hospitalier de Lanaudière, à Joliette. Elles viennent de déposer une demande à la Cour supérieure pour exercer une action collective contre le CISSS de Lanaudière et deux de ses anciens médecins au nom de toutes les femmes atikamekw qui auraient subi de telles interventions sans avoir donné leur consentement libre et éclairé, et ce, depuis 1971.


    Photo : Martin Bureau Agence France-Presse Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale.

    « Parmi les pratiques discriminatoires graves qui ont cours au CISSS de Lanaudière, il existe un phénomène répandu de stérilisation subie par les femmes atikamekw sans leur consentement ou sans que ce consentement ne soit libre et éclairé. C’est notamment le cas des deux demanderesses », écrivent les avocats du cabinet Dionne Schulze, qui ont déposé la demande d’autorisation d’exercer une action collective à la Cour supérieure du Québec le 27 octobre dernier.

    Le CISSS de Lanaudière et les médecins visés ont indiqué dans des documents de cour déposés le 11 novembre avoir l’intention de contester.

    Unetelle et Madame X, qui sont nommées dans le document sous ces faux noms pour préserver leur vie privée, sont toutes deux originaires de Manawan, une petite communauté d’environ 3000 habitants située à 180 kilomètres de Joliette.

    Le 17 décembre 2004, Unetelle a été admise à l’hôpital de Joliette pour son cinquième accouchement, prévu par césarienne. « À aucun moment avant l’intervention, Unetelle n’a eu d’échange avec la Dre [Yvonne Brindusa] Vasilie ou tout autre membre du personnel soignant au sujet d’une intervention chirurgicale stérilisante », écrivent les avocats.

    « Malgré l’absence de toute connaissance de la procédure envisagée et encore moins du consentement de Unetelle à cette intervention, la défenderesse Dre Vasilie a procédé à l’installation de clips de Filshie lors de la césarienne. »

    La médecin n’aurait assuré aucun suivi par la suite et n’aurait rien dit à la patiente au sujet de la stérilisation. Ce n’est qu’un an plus tard, alors qu’elle croyait être de nouveau enceinte, qu’elle aurait appris qu’elle avait subi une stérilisation. « Elle était sous le choc et ne comprenait pas pourquoi on avait procédé à cette intervention », précisent les avocats.

    Pressions du médecin
    Madame X, elle, était suivie par le docteur Richard Monday, qui a depuis pris sa retraite, selon le document de cour. Selon la demanderesse, le médecin était « méchant avec elle, son ton était menaçant et il faisait souvent des remarques racistes ou désobligeantes envers les Autochtones ».

    Les avocats donnent plusieurs exemples de propos dégradants qui auraient été tenus : « Tu es encore enceinte », « C’est le temps de te faire une ligature », « Tu as trop d’enfants », « Tu ne dois pas avoir de maison et tu dois être sur le “BS” », « vous, les Autochtones, vous avez tous des problèmes d’alcool ».

    Selon la demanderesse, le médecin a insisté pour qu’elle subisse une opération stérilisante dès sa troisième grossesse. Après son cinquième accouchement, en 1993, à l’âge de 27 ans, elle aurait « cédé aux pressions » du médecin, qui lui « aurait laissé croire […] que cette opération était nécessaire compte tenu de sa situation médicale ou socio-économique ».

    Les avocats prétendent que le médecin a procédé à une ligature des trompes sans que la principale intéressée ait donné son consentement libre et éclairé.

    Pour les deux femmes, la stérilisation a entraîné des effets néfastes majeurs dont certains subsistent encore à ce jour : dérèglements hormonaux, incompréhension, culpabilité, sentiment d’humiliation, colère, peur et perte d’identité à titre de femme atikamekw. Aujourd’hui, elles sont toutes deux familles d’accueil pour des enfants de la communauté.

    Les histoires d’Unetelle et de Madame X décrites dans les procédures ressemblent à celle de Marie, une femme algonquine de Pikogan qui a confié au Devoir https://www.ledevoir.com/societe/600935/autochtones-et-soins-de-sante-une-femme-algonquine-et-crie-denonce-une-ste en mai avoir été stérilisée contre son gré dans des circonstances similaires à l’hôpital d’Amos. L’émission Enquête https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/2945/sterilisations-non-consenties-quebec-canada-racisee-autochtone a également publié un reportage récemment qui faisait état d’une dizaine de cas de femmes autochtones stérilisées contre leur gré au Québec.

    Négligence du CISSS ?
    Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale, d’autant plus que celle-ci était « non essentielle et non urgente ».

    Selon les demanderesses, le CISSS de Lanaudière « connaissait ou devait connaître l’existence d’une pratique répandue de stérilisation non consentie des femmes atikamekw au sein de son établissement », raison pour laquelle l’établissement est également visé par la requête.

    Elles soutiennent que le CISSS de Lanaudière aurait permis, « par ses actions ou par sa négligence », que des « actes fautifs » soient commis « en toute impunité » par les équipes médicales, ce qui engage « sa responsabilité civile directe ».

    Les deux femmes ont longtemps eu peur de dénoncer les actes qu’elles auraient subis, notamment en raison du « contexte colonial et de la crainte qu’elles éprouvent plus spécifiquement à l’endroit des médecins et du personnel travaillant au CISSS de Lanaudière », un phénomène qui a été documenté notamment dans le rapport de la commission Viens et pendant les audiences de la coroner sur le décès de Joyce Echaquan.

    « Le courage de [Joyce] Echaquan a permis aux membres du groupe de trouver la force de dénoncer les actes fautifs subis au CISSS de Lanaudière », précisent les avocats.

    Le CISSS de Lanaudière a décliné la demande d’entrevue du Devoir. « En suivi de votre demande, nous n’accorderons pas d’entrevue ni de commentaire à formuler à ce moment-ci, considérant que le dossier suit son cours au niveau judiciaire », a répondu par courriel la directrice des relations publiques de l’établissement, Pascale Lamy.

    Les docteurs Monday et Vasilie n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue du Devoir. Les allégations des procédures judiciaires n’ont toujours pas été prouvées, et les défendeurs n’ont pas encore eu l’occasion de faire valoir leur point de vue devant le tribunal.

    #Femmes #Peuples_autochtones #nations_premières #colonies #stérilisation #médecins #docteurs #eugénisme #racisme #discrimination #autochtones

  • #Canada Les recherches ne révèlent aucun reste humain sur le site de l’ancien Hôpital Camsell D’après les informations de Stephen David Cook
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1834031/hopital-camsell-edmonton-autochtones-arret-fouilles

    Des fouilles pour trouver des restes humains sur le site de l’ancien Hôpital Camsell, à Edmonton, ont pris fin vendredi après que des équipes n’en ont découvert aucun.

    L’établissement avait accueilli des patients autochtones du nord de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest pendant des dizaines d’années, notamment pour traiter des cas de tuberculose. Le site situé au coin de la 128e Rue et de la 144e Avenue est prévu d’accueillir des propriétés résidentielles.

    L’été dernier, un radar à pénétration de sol avait permis de creuser dans 13 endroits, mais les recherches ont été infructueuses. Jeudi et vendredi, 21 anomalies ont fait l’objet de trous dans la terre, mais seuls des débris ont été remontés à la surface.

    D’autres recherches ne sont pas prévues sur le site.

    Selon le chef de la Première Nation Papaschase, Calvin Bruneau, des préoccupations persistent étant donné que tant de personnes ont déclaré que des gens avaient été enterrés à cet endroit : “Que leur est-il arrivé ? Ont-ils été retirés et enterrés autre part ? ”

    Il dit avoir entendu des témoignages au fil des ans de projets de développement qui ne prenaient pas en compte que des restes humains pouvaient exister à certains endroits.

    “L’ennui, c’est que personne ne veut parler, affirme le chef Bruneau, qu’il s’agit d’anciens employés, d’anciens promoteurs ou de constructeurs [ …] Tout est passé sous silence. ”

    Les recherches sur le site de l’ancien Hôpital Camsell ont été financées par le promoteur immobilier. L’architecte, Gene Dub, dit avoir fait ce geste après avoir été bouleversé par la découverte au printemps des restes de 215 enfants enterrés sur le site d’un ancien pensionnat autochtone à Kamloops, en Colombie-Britannique.

    #peuples_autochtones #histoire #disparitions #fosse_commune #enfants #pensionnat #école #cadavres #vol #viols #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide #tuberculose

  • Tombes découvertes au Canada : l’Église catholique versera 30 millions de dollars aux autochtones
    https://www.ouest-france.fr/monde/canada/tombes-decouvertes-au-canada-l-eglise-catholique-versera-30-millions-de

    Après des excuses formelles prononcées la semaine passée, l’Église catholique a annoncé, lundi, le versement de 30 millions de dollars aux survivants des pensionnats des peuples autochtones. Ces derniers mois, plus d’un millier de tombes ont été découvertes près d’anciennes institutions religieuses du pays.


    Des personnes s’embrassent devant un mémorial de fortune érigé, au niveau de l’ancien pensionnat indien de Kamloops, en hommage aux 215 enfants dont les restes ont été découverts enterrés près de cet établissements situé en Colombie-Britannique. | COLE BURSTON / AFP

    Les évêques catholiques du Canada se sont engagés lundi à verser 30 millions de dollars canadiens pour soutenir les initiatives en faveur des survivants des pensionnats pour autochtones après avoir présenté des « excuses formelles » la semaine dernière.

    Ces fonds seront débloqués sur cinq années pour « remédier à la souffrance causée par les pensionnats au Canada », expliquent les évêques dans un communiqué publié lundi 27 septembre.

    Il s’agira de « soutenir des programmes et des projets dédiés à l’amélioration de la vie » des survivants des pensionnats et de leur communauté, a déclaré Mgr Raymond Poisson, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).

    Vendredi dernier, les évêques avaient exprimé leur « profond remords » et présenté « leurs excuses sans équivoque » aux peuples autochtones après la découverte ces derniers mois de plus d’un millier de tombes près d’anciens pensionnats dirigés par l’église catholique.

    « Traumatisme historique »
    Une nouvelle fois, les évêques reconnaissent dans le communiqué publié lundi l’existence d’un « traumatisme historique et toujours présent, causé par le système des pensionnats ».

    Dans le pays, très marqué par ces révélations, de nombreuses voix s’étaient élevées pendant l’été pour demander des excuses de l’Eglise et même du pape en personne.

    Au total, plus d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats catholiques pour autochtones ont été retrouvées cet été, remettant en lumière une page sombre de l’histoire canadienne et sa politique d’assimilation forcée des Premières Nations.

    Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis, et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture.

    #Canada #peuples_autochtones #histoire #disparitions #fosse_commune #enfants #pensionnat #école #cadavres #vol #viols #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme #extermination #génocide

    • Toujours plus ignoble l’église catholique

      Les survivants des pensionnats des peuples autochtones devront donc faire approuver leur #projet par ceux qui :
      – Les ont volé.
      – Tué, entre autres par contamination de maladies.
      – Violé leurs enfants.
      – Tué leurs enfants dans d’immondes soit disant pensionnats.

      Et il ne faudra pas qu’ils oublient de dire merci.

  • #Canada : Une vague porte de nombreuses femmes autochtones à des postes de pouvoir
    https://ici.radio-canada.ca/espaces-autochtones/1813587/politique-autochtone-premieres-nations-femmes-elections

    Ce n’est pas un hasard si plusieurs femmes autochtones sont élues à des postes de direction auparavant monopolisés par des hommes, disent des intervenants.

    Récemment, trois femmes ont été élues à des postes importants : Mandy Gull-Masty comme grande cheffe de la nation crie, Kahsennehawe Sky-Deer à la tête du Conseil mohawk de Kahnawake et RoseAnne Archibald au poste numéro un de l’Assemblée des Premières Nations.

    “Les communautés demandent du changement, et comment l’obtient-on, ce changement ? Eh bien, les femmes présentent une perspective différente”, soutient Lynne Groulx, la PDG de l’Association des femmes autochtones du Canada.


    La cheffe du Conseil mohawk de Kahnawake récemment élue, Kahsennenhawe Sky-Deer - Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

    “Les communautés veulent le changement, ajoute Mme Groulx. Elles sont en crise. Nous savons que nous avions des sociétés matriarcales : les femmes étaient jadis impliquées dans des rôles de leadership.”

    Bien qu’elles doivent affronter le sexisme, parfois au sein de leur propre communauté, Mme Groux dit s’attendre à voir davantage de femmes autochtones se présenter à des élections.

    Mme Gull-Masty a obtenu 64 % des voix lors du second tour des élections au sein de la nation crie, jeudi. Le fait d’avoir brisé le plafond de verre est “un plaisir absolu”, s’exclame-t-elle, mais elle convient que d’autres femmes cries ont contribué à ouvrir la voie.

    Nous avons eu beaucoup de femmes influentes. Elles n’avaient peut-être pas de titre officiel, mais elles ont joué un rôle important dans notre développement.
    Une citation de :Mandy Gull-Masty, grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec


    Mandy Gull-Masty est la première femme grande cheffe du Grand Conseil des Cris du Québec - Photo : Crédit : Jared Gull

    Mme Gull-Masty, qui avait été élue cheffe adjointe en 2017, dit que sa principale priorité est de retourner dans les différentes communautés pour rencontrer les dirigeants locaux, les conseils de jeunes et les aînés.

    “Je voulais que nos jeunes se sentent vraiment engagés dans ce processus pour qu’ils se sentent à l’aise de participer et qu’ils comprennent la gouvernance et la nation cries”, explique-t-elle.

    Selon elle, l’intégration des valeurs et des traditions cries dans le processus décisionnel est une priorité majeure. S’ajoute à sa liste la protection de la langue, de la culture et de la terre cries.

    Mme Gull-Masty souhaite que les jeunes qui vont poursuivre ailleurs des études supérieures puissent avoir des occasions de revenir créer des entreprises dans la communauté.

    “Ç’a été mon cheminement. J’ai dû quitter ma communauté pour aller au collège et à l’université. Quand je suis revenue, ç’a été un grand défi de réintégrer ma communauté et de trouver un emploi.”

    À Kahnawake, Mme Sky-Deer est ravie de voir que d’autres femmes sont élues.

    Selon elle, il est important de revenir aux formes traditionnelles de gouvernance, qui incluent la présence de femmes dans des postes de pouvoir. Traditionnellement, note-t-elle, les mères de clan sélectionnaient les chefs.

    Elle compte rencontrer de nouvelles élues autochtones et espère qu’elle aura l’occasion de travailler avec elles.

    « C’est pour moi une source d’inspiration et, si les femmes peuvent s’unir et montrer une façon différente de faire les choses, des changements se produiront.
    Une citation de :Kahsennenhawe Sky-Deer, grande cheffe de Kahnawake

    Michèle Audette, qui a été nommée au Sénat jeudi, rappelle que ces victoires de femmes, ainsi que la nomination de Mary Simon au poste de gouverneure générale – la première Autochtone à occuper ce poste – surviennent après des années d’efforts.


    Michèle Audette est devenue sénatrice la semaine dernière. - Photo : Radio-Canada / Laurence Niosi

    “C’est plus qu’une coïncidence. C’est le travail acharné de nos ancêtres, de la population et de nos alliés”, souligne-t-elle.

    L’ancienne commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) croit que ces victoires envoient un message positif aux jeunes femmes et filles.

    “Peu importe de quelle partie de cette immense île de la Tortue [le nom donné à l’Amérique du Nord par certains peuples autochtones] on vient, il n’y a pas de limite, on peut réaliser son rêve. Pour moi, cela démontre que nous sommes formidables, que nous pouvons réussir.”
    #Femmes #féminisme #sexisme #racisme #discrimination #inégalités #domination_masculine #peuples_autochtones #autochtones #peuples_premiers #nations_premières

  • #Canada - Nouveaux incendies d’églises catholiques sur des terres #autochtones - 20 minutes
    https://www.20min.ch/fr/story/nouveaux-incendies-deglises-catholiques-sur-des-terres-autochtones-34219098327

    Deux nouvelles églises ont été incendiées samedi sur des territoires autochtones de l’ouest du Canada, portant à quatre le nombre d’églises brûlées depuis la découverte d’un millier de tombes anonymes près d’anciens pensionnats autochtones gérés par l’Église catholique en Colombie britannique.

    Samedi à l’aube, l’église St. Ann et l’église Chopaka, toutes deux situées sur des bandes de territoires autochtones en Colombie britannique, ont été incendiées à moins d’une heure d’intervalle, a indiqué la police fédérale. « Les deux églises ont été détruites », a précisé le sergent Jason Bayda de la police montée canadienne dans un communiqué.

    Ces incendies surviennent deux jours après l’annonce de la découverte de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un ancien pensionnat géré par l’Église catholique à Marieval (ouest). Le mois dernier, l’identification des restes de 215 enfants près d’un autre établissement du même type avait déjà meurtri et indigné le pays, illustrant le calvaire subi pendant des décennies par des enfants autochtones dans des établissements scolaires gérés par l’Église catholique.

    Les autorités considèrent que les incendies de samedi sont « suspects et cherchent à vérifier s’ils ont un lien avec les incendies d’églises survenus le 21 juin à Penticton et Oliver », a indiqué le Sergent Bayda. Les enquêtes sur les incendies de juin sont toujours en cours.

    Les découvertes des tombes ont ravivé le traumatisme vécu par quelque 150’000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays. Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable « génocide culturel » de la part du Canada.

    Vendredi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a présenté les excuses de son pays, appelé le pape à en faire de même et n’a pas écarté l’hypothèse une enquête pénale. Lors d’un point presse, il est longuement revenu sur les « terribles erreurs » du Canada, qui a mené pendant plusieurs siècles une politique controversée d’assimilation forcée des premières nations.

  • voir aussi : https://seenthis.net/messages/918443

    Le #Canada choqué par la découverte de 750 nouvelles tombes près d’un pensionnat pour #autochtones - Toute l’actualité de la Guadeloupe sur Internet - FranceAntilles.fr
    https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/international/le-canada-choque-par-la-decouverte-de-750-nouvelles-tombes

    Une tribu autochtone a annoncé jeudi la découverte lors de fouilles de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat au Canada, nouvelle illustration du calvaire subi pendant des décennies par des enfants autochtones dans des établissements scolaires catholiques.

    Le mois dernier, l’identification des restes de 215 enfants près d’un autre établissement autochtone avait déjà meurtri le pays.

    « Nous avons repéré 751 tombes non marquées », sur le site d’un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l’ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

    « Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées », a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa « peine » jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait « tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation ».

    Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.

    Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4.000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable « génocide culturel » de la part du Canada.

    Le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron, a dénoncé jeudi un « crime contre l’humanité ».

    « Le seul crime qu’on ait jamais commis était d’être nés autochtones », a-t-il affirmé.

    « Nous trouverons d’autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants », a promis le responsable.

    Les fouilles autour de cette ancienne école de Marieval avaient débuté fin mai après la découverte des restes de 215 écoliers enfouis sur le site d’un autre ancien pensionnat, celui de Kamloops, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du pays.

    – « Tragique mais pas surprenant » -

    Cette découverte avait provoqué une onde de choc au Canada et relancé le débat sur ces institutions honnies où les enfants autochtones étaient envoyés de force afin d’y être assimilés à la culture dominante.

    Elle avait également relancé les appels à l’intention du pape et de l’Eglise à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats. Le souverain pontife s’était toutefois refusé à présenter de telles excuses, provoquant la colère et la frustration des communautés autochtones canadiennes.

    De leur côté, les experts en droits humains de l’ONU ont exhorté Ottawa et le Vatican à mener une enquête rapide et complète.

    « C’est absolument tragique mais pas surprenant », avait réagi dès mercredi soir Perry Bellegarde, chef de l’Assemblée des Premières nations, qui représente plus de 900.000 autochtones au Canada, sur son compte Twitter.

    Le pensionnat de Marieval, dans l’est de la Saskatchewan, a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et 1997, avant d’être démoli deux ans plus tard et remplacé par une école de jour.

    Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire de l’école de Marieval, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n’était que la partie émergée de l’iceberg.

    « J’imagine que, vous savez, d’après les histoires qui ont été racontées par nos amis et camarades de classe, il y a plusieurs endroits (où se trouveraient des sépultures) par école », a-t-il expliqué.

    « J’ai eu un ami qui a été traîné au dehors une nuit, il hurlait », s’est-il souvenu. Il ne l’a plus jamais revu. « Il s’appelait Bryan... Je veux savoir où est Bryan. »

    « On nous a fait découvrir le viol », a ajouté Barry Kennedy. « On nous a fait découvrir les coups violents. On nous a fait découvrir des choses qui n’étaient pas normales dans nos familles. »

    Dans la foulée de la découverte des restes d’enfants au pensionnat de Kamloops, des fouilles ont été entreprises autour de plusieurs de ces anciens établissements scolaires partout au Canada, avec le concours des autorités gouvernementales.

    Plusieurs dirigeants de la communauté autochtone s’attendent à d’autres découvertes macabres dans les prochains mois.

  • 215 corps d’enfants #autochtones découverts au #Canada : le pape exprime sa « douleur » mais ne s’excuse pas
    https://www.sudouest.fr/culture/religion/215-corps-d-enfants-autochtones-decouverts-au-canada-le-pape-exprime-sa-dou

    Après la découverte des restes de 215 enfants sur le site d’un ex-pensionnat autochtone, le Premier ministre canadien Justin #Trudeau avait déploré le refus du #pape et de l’Eglise catholique de reconnaître leur « responsabilité »

    Le pape François a exprimé dimanche sa « douleur » concernant la découverte, au Canada, des restes de 215 enfants autochtones sur le site d’un ex-pensionnat géré par l’Eglise catholique, sans aller jusqu’à s’excuser malgré de multiples appels en ce sens.

    « Je suis avec douleur les nouvelles arrivant du Canada à propos de la découverte choquante des restes de 215 enfants » en Colombie britannique (Ouest), a déclaré le pape, dimanche, place Saint-Pierre.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait déploré vendredi le refus du pape et de l’Eglise catholique de reconnaître leur « responsabilité » et leur « part de culpabilité » dans la gestion des pensionnats autochtones au Canada.
    « Des moments difficiles »

    Dimanche, le pape a simplement déclaré : « Je m’unis aux évêques canadiens et à toute l’Eglise catholique au Canada pour exprimer ma solidarité au peuple canadien traumatisé par cette nouvelle choquante ».

    « La triste découverte augmente ultérieurement la conscience des douleurs et des souffrances du passé. Que les autorités politiques et religieuses du Canada continuent à collaborer avec détermination pour faire la lumière sur cette triste affaire et s’engagent humblement sur un chemin de réconciliation et de guérison », a-t-il poursuivi.

    « Ces moments difficiles représentent un fort rappel pour nous tous à nous éloigner du modèle colonisateur et aussi des colonisations idéologiques d’aujourd’hui », a-t-il dit.

    Les appels de groupes autochtones à des excuses du pape se sont multipliés ces derniers jours après la localisation des dépouilles d’écoliers la semaine dernière dans l’ancien pensionnat de Kamloops, dirigé par l’Eglise catholique de 1890 à 1969.

    Quelque 150 000 enfants amérindiens, métis, et inuits ont été enrôlés de force dans 139 pensionnats semblables à travers le pays, où ils ont été coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture. En 2015, une commission nationale d’enquête avait qualifié ce système de « #génocide culturel ».

  • Sur la stérilisation forcée des femmes autochtones au Canada
    Alisa Lombard et Samir Shaheen-Hussain, Le Devoir, le 12 mars 2021
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/596773/canada-sur-la-sterilisation-forcee-des-femmes-autochtones

    Le 22 février, la Chambre des communes a adopté à l’unanimité une motion déclarant que « la République populaire de Chine s’est livrée à des actions correspondant à ce que prévoit la résolution 260 de l’Assemblée générale des Nations unies, couramment appelée “convention sur le génocide”, dont la mise en place de camps de détention et de mesures visant à prévenir les naissances à l’égard des Ouïgours et d’autres musulmans turciques ». Nous ne nions pas cette caractérisation de génocide et nous joignons nos voix aux appels mondiaux exigeant une fin immédiate à la persécution des Ouïghours. Cependant, l’honnêteté morale impose aux parlementaires l’examen d’une réalité troublante : le Canada n’a jamais officiellement reconnu qu’il a commis un génocide contre les peuples autochtones ici.

    Lors du dépôt de la motion, Michael Chong, le critique conservateur en matière d’affaires étrangères, a déclaré : « L’heure est à la clarté morale. » Pourtant, cette « clarté morale » fait cruellement défaut pour reconnaître que les communautés autochtones se sont vu imposer des mesures très similaires destinées à empêcher les naissances pendant des décennies.

    Malgré l’image bienveillante du Canada, son histoire regorge d’exemples de violence médicale génocidaire infligée aux communautés autochtones, y compris envers des enfants, avec des médecins canadiens menant souvent la charge. Ces exemples incluent les stérilisations forcées ciblant les femmes et les filles autochtones. Dans son ouvrage majeur An Act of Genocide, la professeure Karen Stote décrit le fait que des lois eugénistes ont été appliquées pendant des décennies au XXe siècle dans des provinces comme l’Alberta et la Colombie-Britannique, alors que des pratiques similaires, bien qu’informelles, ont sévi dans d’autres provinces, avec ultimement le même résultat dévastateur : la stérilisation de milliers de femmes et de filles autochtones.

    Forme de torture

    Le racisme systémique anti-autochtone et les pratiques discriminatoires qui se poursuivent jusqu’à ce jour perpétuent un climat général de misogynie et de violence sexiste ciblant les femmes autochtones lors de leurs accouchements. En 2017, une action collective a été intentée par deux femmes autochtones contre des médecins, des autorités sanitaires et divers ordres des gouvernements provincial et fédéral. Plus d’une centaine d’autres femmes autochtones s’y sont jointes depuis, soulignant le fait que la pratique de stérilisations forcées continue en raison du manque d’actions concrètes du gouvernement pour prévenir, punir et réparer.

    Au Québec, la question n’est pas de savoir si cette pratique a eu cours, mais à quel point on l’a maintenue. Ces stérilisations, qui sont trop souvent sous-déclarées pour toutes sortes de raisons, dont la méfiance à l’égard des institutions canadiennes, se produisent dans des hôpitaux financés et administrés par le réseau public, et ce, malgré la nécessité — garantie par la Constitution canadienne sur la base de l’égalité réelle — d’obtenir un consentement libre, préalable et éclairé pour les procédures ayant un impact sur l’autonomie corporelle et reproductive.

    À la fin de 2018, le Comité des Nations unies contre la torture a reconnu que « la stérilisation forcée […] de femmes et de filles autochtones depuis les années 1970, y compris des cas survenus récemment » au Canada, est une forme de torture. À peu près au même moment, une autre femme autochtone a déclaré avoir été stérilisée de force en Saskatchewan. Dans ce contexte, la députée Niki Ashton a soulevé cet enjeu à la Chambre des communes, affirmant : « Soyons clairs. Cela s’apparente à un génocide. » Cependant, aucune motion formelle sur le génocide n’a été adoptée à ce moment-là. […]

    Entre-temps, au Canada, les femmes autochtones sont traitées avec mépris, notamment en lien avec leur rôle même de mères, comme en témoigne la mort brutale de Joyce Echaquan quelques instants après avoir subi les insultes racistes et sexistes du personnel de la santé à l’hôpital de Joliette. Cette culture médicale bien enracinée traite les femmes et les filles autochtones de manière paternaliste plutôt que selon l’approche d’un fiduciaire envers un bénéficiaire exigée par la loi. Une telle culture de colonialisme médical a été renforcée par des incitatifs financiers et une réglementation léthargique des professions médicales, ce qui a entraîné des répercussions dévastatrices et évitables sur la vie des femmes, des familles et des communautés autochtones.

    Chacune et chacun d’entre nous, en particulier celles et ceux qui travaillent dans le secteur de la santé, a le devoir de faire mieux, de s’acquitter de ses obligations légales et constitutionnelles envers les patientes et les patients et de sauvegarder et de respecter la dignité de chaque personne. Toutefois, des problèmes systémiques enracinés dans le racisme et le sexisme requièrent des solutions systémiques. Une première étape importante pour y parvenir consiste à faire face à la gravité des problèmes et à élaborer des solutions destinées à les résoudre au niveau institutionnel. Faisant écho aux propos du député conservateur Chong lors du dépôt de la motion concernant l’imposition de mesures visant à prévenir les naissances chez les Ouïghours en Chine, nous pensons qu’il est grand temps que le Canada reconnaisse officiellement la même violence genrée qu’il a infligée aux femmes et aux filles autochtones ici : « Nous devons l’appeler par son nom : un génocide. »

    Alisa Lombard est avocate principale sur les actions collectives proposées concernant la stérilisation forcée des femmes et des filles autochtones au Canada. Samir Shaheen-Hussain est urgentologue pédiatrique, professeur adjoint à l’Université McGill et auteur de Plus aucun enfant autochtone arraché. Pour en finir avec le colonialisme médical canadien.

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    Coerced and forced sterilization of Indigenous women and girls : This is what genocide looks like in Canada
    Alisa Lombard and Samir Shaheen-Hussain, Toronto Star, le 9 mars 2021
    https://www.thestar.com/opinion/contributors/2021/03/08/coerced-and-forced-stereilization-of-indigenous-women-and-girls-this-is-wha

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    Nous ne pouvons plus continuer comme si de rien n’était
    Samir Shaheen-Hussain, La Presse (Montréal, Québec, Canada), le 25 février 2021
    https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2021-02-25/racisme-systemique-et-principe-de-joyce/nous-ne-pouvons-plus-continuer-comme-si-de-rien-n-etait.php

    #Samir_Shaheen-Hussain :
    https://seenthis.net/messages/874281

    #Joyce_Echaquan :
    https://seenthis.net/messages/879292

    #Contraception_forcée :
    https://seenthis.net/messages/788024

    #Canada #Québec #Médecine #Soins #Autochtones #Peuples_autochtones #Discriminations #Racisme #Colonialisme #Colonisation #Histoire #Crimes #ça_continue #Féminicide #Racisme_systémique #femmes #pauvres #stérilisation #hystérectomie #utérus #sexisme #classisme #capitalisme

  • Le gouvernement Legault n’est pas prêt à exempter les sans-abri du couvre-feu Thomas Gerbet - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1764124/couvre-feu-itinerants-exemption-quebec-mort-refuge

    Québec refuse de faire une exception pour les itinérants, malgré les demandes de Valérie Plante et de l’opposition.

    Malgré l’indignation causée par la mort tragique d’un sans-abri caché dans une toilette chimique, le gouvernement du Québec n’est pas prêt à exempter les itinérants de l’interdiction de se trouver dehors après 20 h.

    “Il n’est pas envisagé d’offrir une exception aux personnes en situation d’itinérance”, indique le cabinet du ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant. “Cela amènerait une complexité quant à l’application du couvre-feu.”

    " Si on mettait dans le règlement le fait qu’un itinérant ne peut pas recevoir de contravention, n’importe qui pourrait dire qu’il est itinérant."
    François Legault, premier ministre du Québec »

    Québec rappelle qu’il existe déjà “un accompagnement vers les bonnes ressources et il y a collaboration”. Le gouvernement ajoute que “personne ne veut judiciariser les personnes en situation d’itinérance”.

    Raphaël André était originaire de la communauté de Matimekush-LacJohn, près de Schefferville.


    Photo : Courtoisie John Tessier/The Open Door

    Des groupes communautaires réclament plus que jamais l’exemption des itinérants à la suite du décès de Raphaël André, dans la nuit de samedi à dimanche https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1763930/itinerant-montreal-mort-toilettes-nuit-dehors-refuge-ferme . Selon les intervenants, des sans-abri se cachent des policiers après 20 h, de peur de recevoir une contravention.

    L’homme de 51 ans, originaire d’une communauté innue de la Côte-Nord, est mort après avoir passé plusieurs heures dehors, à quelques mètres d’un refuge qu’il avait quitté à 21 h 30 après la fermeture exceptionnelle des lieux en raison de recommandations de la santé publique.

    Le ministre Lionel Carmant a offert ses condoléances aux proches de la victime et à sa communauté. “Il s’agit d’un événement d’une grande tristesse”, indique le cabinet du ministre. “Nous laisserons le coroner faire son enquête afin de faire la lumière sur les événements.”

    Valérie Plante implore Québec de faire une exception
    “ Ça crée trop de stress présentement”, déplore la mairesse de Montréal au sujet du couvre-feu. Valérie Plante affirme même que la mesure augmente l’insécurité des itinérants.
    Même si elle « n’encourage pas les gens à aller dans la rue », la mairesse explique que les refuges « débordent » certaines nuits, malgré le « nombre record » de lits disponibles.

    « Il y a des soirs où il n’y a plus de lits."
    Valérie Plante, mairesse de Montréal »

    La Ville travaille à trouver une nouvelle ressource d’hébergement pour augmenter la capacité d’accueil de 100 lits.
    Ce n’est « pas facile pour le SPVM [Service de police de la Ville de Montréal] », raconte Valérie Plante, alors que les policiers ont déjà interpellé 400 itinérants dehors après 20 h. Ceux-ci n’ont pas été verbalisés, mais plutôt accompagnés vers des refuges.

    L’opposition unie pour demander l’exemption
    “Le couvre-feu est une mesure complètement inadaptée à la réalité des personnes en situation d’itinérance”, dénonce la députée libérale Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition officielle en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    « Nous demandons au gouvernement de la CAQ de reconsidérer sa décision et d’exempter les itinérants de ce couvre-feu. C’est une question de dignité humaine. »
    Paule Robitaille, porte-parole de l’opposition libérale en matière de pauvreté et de solidarité sociale.

    “Depuis une semaine, Raphaël André se cachait des policiers durant le couvre-feu”, rappelle la co-porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé. “Serait-il encore vivant si les pouvoirs publics connaissaient la réalité de l’itinérance ? Si les intervenants sur le terrain avaient été consultés avant le couvre-feu ? Je crois que oui.”

    Pour sa part, la députée du Parti québécois Véronique Hivon croit que “le couvre-feu dont le gouvernement refuse d’exempter les sans-abri exacerbe la pression déjà énorme qu’ils vivent depuis le début de la pandémie”.

    Elle parraine une pétition signée plus de 10 000 fois pour demander l’exemption des itinérants du couvre-feu.

    #François_Legault #SDF #sans-abri #police #SPVM #couvre-feu #inuits #Lionel_Carmant #canada #québec #quebec #peuples_autochtones #peuples_autochtones #peuples_premiers #nations_premières #premières_nations #autochtones #colonialisme

  • En Amazonie, l’exploitation minière expose les populations locales au paludisme | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/2020/08/en-amazonie-lexploitation-miniere-expose-les-populations-locales-

    Les mineurs mettent le feu aux arbres, les uns après les autres, avant de creuser des fosses profondes dans la terre défrichée pour en extraire l’or. Ces fouilles empiètent en grande partie sur des terrains protégés près des clairières, détruisant bien plus encore ce couvert forestier dont dépend la survie des habitants. L’eau déversée dans les cratères caverneux devient encore plus stagnante une fois les mines laissées à l’abandon. Là-bas, les maladies transmises par les moustiques comme le paludisme se propagent plus facilement.

    « Tous ces bassins d’eau deviennent des habitats de reproduction spectaculaires », affirme Marcia Castro, directrice du Department of Global Health and Population de l’université Harvard. « Depuis les années 1980, innombrables sont les exemples de #mines ouvertes en Amazonie qui ont conduit à une flambée du #paludisme. »

    Cette année, le lien entre #déforestation et #maladies a suscité l’inquiétude des spécialistes en Amazonie et de ses habitants. La région a enregistré des taux de déforestation sans précédent l’année dernière. Ceux-ci ont continué de grimper au cours du premier semestre de 2020 et ne devraient pas ralentir leur course effrénée, sachant que la saison des incendies est aux portes et que le gouvernement ne surveille pas de près la destruction de la forêt. De plus, le prix d’une once d’#or (28 grammes environ) est de 1 690 euros, ce qui incite à l’#exploitation minière illégale, souvent dans des zones de conservation et des #terres #autochtones. L’#Amazonie, laissée à la merci des habitats de reproduction des #moustiques, est contrainte de gérer une autre crise sanitaire.

    #extraction_minière #forêt

  • La nature confisquée, histoire du “colonialisme vert” - Ép. 1/4 - Et l’homme créa la nature
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-lhistoire/et-lhomme-crea-la-nature-14-la-nature-confisquee-histoire-du-coloniali


    Sous l’impulsion d’organismes internationaux, poursuivant le mythe d’un éden vierge de toute présence humaine, les populations africaines sont expulsées d’espaces qu’elles fréquentaient jusqu’alors. Une vision héritée de la période coloniale aux lourdes conséquences sociales.

    #colonialisme_vert #nature

  • Vague d’arrestations d’opposants à l’huile de palme à Bornéo - Sauvons la Forêt
    https://www.sauvonslaforet.org/actualites/9832/vague-darrestations-dopposants-a-lhuile-de-palme-a-borneo?mtu=500780

    Effendi Buhing, un chef traditionnel du peuple #Dayak_Tomun, a été arrêté par la police le 26 août 2020 à #Bornéo. Au total, six #Autochtones qui résistent à l’#accaparement de leurs #terres et aux #déboisements dans la #forêt de #Kinipan ont été interpelés au cours des derniers jours.

    « Nous nous défendons contre l’huile de palme » déclarait le chef traditionnel Effendi Buhing dans le cadre des recherches pour notre pétition pour aider les Dayak. « La forêt de Kinipan est notre vie. Nous nous sommes plaints par écrit, avons emprunté la voie judiciaire et manifesté pacifiquement. Malgré tout, un producteur d’#huile_de_palme détruit notre forêt. »

    #industrie_palmiste

  • Ce livre sort au Canada en anglais à la fin du mois, et en français l’année prochaine.

    C’est un témoignage rare et détaillé du rôle nefaste et même criminel qu’ont joué la médecine et les médecins, directement ou indirectement, dans l’entreprise raciste de colonisation du Canada, et jusqu’à aujourd’hui.

    Petite vérole, tuberculose, stérilisations forcées, enlèvements, expériences, abus, et même envers les enfants... Avec de nombreux exemples historiques, mais aussi plus récents comme celui de la campagne #TiensMaMain dont l’auteur a été l’un des protagonistes, ce document est aussi tragique, que tristement généralisable à d’autres endroits du monde...

    On en reparlera lors de l’édition en français, car ce livre intéressera probablement du monde en France, non ?

    Fighting for A Hand to Hold - Confronting Medical Colonialism against Indigenous Children in Canada
    By Samir Shaheen-Hussain
    Foreword by Cindy Blackstock
    Afterword by Katsi’tsakwas Ellen Gabriel
    Published by McGill-Queen’s University Press (Indigenous and Northern Studies series, septembre 2020)
    https://fightingforahandtohold.ca

    (Lux Éditeur traduit le livre vers le français. La publication est prévue pour le début de 2021)

    Fighting for A Hand to Hold exposes the Canadian medical establishment’s role in the displacement, colonization, and genocide of Indigenous Peoples — colonial genocide. Through meticulously gathered government documentation, historical scholarship, media reports, public inquiries, and personal testimonies, Samir Shaheen-Hussain connects the draconian medevac practice with often-disregarded crimes committed against and medical violence inflicted upon Indigenous children across the country for more than a century and a half: fomented smallpox epidemics and avoidable tuberculosis deaths; experiments and abuse in residential schools, Indian Hospitals, reserves, and communities; forced sterilization; child abduction and disappearances.

    This devastating history and ongoing medical colonialism prevent Indigenous communities from attaining internationally recognized measures of health and social well-being because of a pervasive culture of systemic anti-Indigenous racism that persists in the Canadian public health care system— and in capitalist settler society at large. This book draws on the innovative work of Indigenous scholars and activists to conclude that a broader decolonization struggle calling for reparations, restitution (including land reclamation), and self-determination for Indigenous Peoples is critical to achieve reconciliation in Canada.

    Thématique déjà abordée ici :
    https://seenthis.net/messages/662802#message662802
    https://seenthis.net/messages/695159#message695159
    https://seenthis.net/messages/703634#message703634

    #Samir_Shaheen-Hussain #Canada #Québec #Médecine #Soins #Autochtones #Peuples_autochtones #Discriminations #Racisme #Colonialisme #Colonisation #Histoire #Crimes #ça_continue...

  • ‘We’ve Already Survived an Apocalypse’: Indigenous Writers Are Changing Sci-Fi - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/08/14/books/indigenous-native-american-sci-fi-horror.html

    Dimaline, along with Waubgeshig Rice, Rebecca Roanhorse, Darcie Little Badger and Stephen Graham Jones, who has been called “the Jordan Peele of horror literature,” are some of the Indigenous novelists reshaping North American science fiction, horror and fantasy — genres in which Native writers have long been overlooked.

    Their fiction often draws on Native American and First Nations mythology and narrative traditions in ways that upend stereotypes about Indigenous literature and cultures. And the authors are gaining recognition in a corner of the literary world that has traditionally been white, male and Eurocentric, rooted in Western mythology.

    Some authors say that sci-fi and fantasy settings allow them to reimagine the Native experience in ways that wouldn’t be possible in realistic fiction. Writing futuristic narratives and building fantasy worlds provide a measure of freedom to tell stories that feel experimental and innovative, and aren’t weighted down by the legacies of genocide and colonialism.

    “We’ve already survived an apocalypse,” said Roanhorse, who is of Ohkay Owingeh Pueblo descent.

    For Indigenous authors, writing themselves into sci-fi and fantasy narratives isn’t just about gaining visibility within popular genres. It is part of a broader effort to overcome centuries of cultural misrepresentation.

    “What most people know about Native people was created by outsiders, so it’s no surprise that it’s faulty,” said Debbie Reese, who is tribally enrolled at Nambé Pueblo and founded the site American Indians in Children’s Literature, which analyzes representations of Native people and beliefs in children’s books.

    While Indigenous writers are still underrepresented in the literary world, especially in genre fiction, their work is having an outsize impact. Roanhorse won two of the genre’s most prestigious awards, the Hugo and the Nebula, for her 2017 short story, “Welcome to Your Authentic Indian Experience™,” and the Locus Award for best first novel for “Trail of Lightning.” Both works have been optioned for screen adaptations.

    Dimaline’s novel, “The Marrow Thieves,” which unfolds in a dystopian future where Indigenous people are hunted for their bone marrow, won the Kirkus prize for young adult literature and is being adapted into a television series. She and Roanhorse have signed multi-book deals with major publishing houses in recent years.

    #Lecture #Science_fiction #Peuples_indigènes

  • Résultats pas très probants, mais au moins là bas on peut faire le calcul :

    Quelle diversité chez les nouveaux professeurs d’université ?
    Mélissa Guillemette, Québec Science, le 23 juillet 2020
    https://www.quebecscience.qc.ca/societe/diversite-professeurs-universite

    Québec Science s’est penché particulièrement sur le sort des minorités visibles (c’est-à-dire les personnes, autres que les Autochtones, qui n’ont pas la peau blanche) et des Autochtones. En 2019, les universités avaient parmi leurs employés 6% de minorités visibles, alors que l’objectif moyen était de 12,5%, et elles comptaient 0,3% d’employés autochtones, plutôt que le 0,5% visé en moyenne, selon le dernier rapport triennal de la CDPDJ. Ces statistiques comprennent tous les types d’emplois.

    Alors que les universités parlent de diversité, « moi, je parle plutôt de décolonisation », dit Catherine Richardson, de Concordia. À l’hiver dernier, tous les cours de la majeure et de la mineure en études des peuples autochtones étaient donnés par des enseignants autochtones (incluant des chargés de cours), « une victoire ».

    #Universités #Québec #Racisme #Discriminations #Autochtones #minorités_visibles