#autodéclaration

  • https://quillette.com/2020/06/18/how-britains-feminist-grass-roots-turned-the-tide-against-gender-extremis

    ERIN PERSE, Wild Women Writing Club : "En pleine pandémie de COVID-19 et en pleine série de protestations massives contre les brutalités policières racistes aux États-Unis, on pourrait avoir du mal à croire que les opinions relevant du simple bon sens d’une écrivaine rappelant la biologie humaine fassent la manchette. Pourtant, partout où vous regardez, vous verrez des artices sur la créatrice de Harry Potter, J.K. Rowling, qui est maintenant dénoncée comme « transphobe » pour avoir énoncé des vérités claires sur les différences entre les hommes et les femmes.
    En fait, l’attention s’est tellement focalisée sur Rowling que certains ont manqué les nouvelles britanniques les plus importantes dans ce domaine : Le gouvernement conservateur du pays prend ses distances par rapport aux réformes législatives proposées qui auraient consacré l’"autodéclaration du genre" au détriment du sexe biologique. Bien que Liz Truss, ministre britannique de la Femme et de l’Égalité, ne publiera probablement pas la réponse politique du gouvernement avant le mois de juillet, des fuites confirment que l’"autodéclaration" (comme elle est largement connue) ne sera finalement pas instaurée e par l’État. De plus, Liz Truss affirme vouloir protéger les enfants « dysphoriques » face à des « décisions irréversibles » concernant leur corps, et permettre aux femmes de créer et de maintenir des espaces sûrs non mixtes, sans individus de sexe masculin. C’est une victoire énorme pour les militantEs que l’on appelle « critiques à l’égard du genre », qui ne disposent pas des budgets faramineux et de l’influence institutionnelle d’un lobby transgenre bien plus à la mode — et cela, même s’il reste encore beaucoup à faire pour réparer les dégâts déjà faits. (...)

    The novelists, librarians, and booksellers circling the wagons to shut women up have been insisting for years that they are motivated by nothing but love and tolerance. And for a while, people took them at their word—including many policymakers and legislators. But all cults eventually collapse under the weight of their own dogma once its absurdity is exposed. And thanks to the grass-roots efforts of women on both side of the Atlantic, that is what we now see happening.

    UN TEXTE EN COURS DE TRADUCTION PAR UNE DES TRADUCTRICES DE TRADFEM. 

    #transgenrisme #royaume-uni #autodéclaration du genre #féminisme grassroots #rowling

    • Pour ce qui est de quillette :

      Its editorial position was described in 2017 as “libertarian-leaning”

      "a hub for reactionary thought

      Writing for The Guardian, Jason Wilson describes Quillette as "a website obsessed with the alleged war on free speech on campus

      https://en.wikipedia.org/wiki/Quillette

      Et d’un torchon l’autre...

      En septembre 2018 Quillette a annoncé un partenariat avec le magazine français Le Point, qui a publié hebdomadairement sur son site depuis le 22 septembre 2018 la traduction d’un article du site9,10. Les traductions sont effectuées par Peggy Sastre.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Quillette

      et dire que je m’étonnais (et regrettait) de voir associer fascisme et abolitionnisme en manif... Que le traducteur de Dworkin se fasse traducteur de défenseurs du « free speech » pseudo-scientifique, c’est quelque chose d’au-delà même du catastrophique... c’est vomitoire.

    • Décidément, faute de prendre en compte les faits en cause, on se rabat sur le dictionnaire des synonymes... Vos imprécations complaisantes ne changent rien au fait qu’il est souvent arrivé que des médias centristes ou de droite aient d’abord été les seuls à tenir tête à la montée d’industries et de mouvements misogynes et, oui, répressifs des libertés fondamentales - malgré les déchirements de chemise de la soi-disant gauche. Pensons au grand silence de la gauche européenne face aux goulags il y a 60 ans. Cette trahison de la gauche - puisque vous aimez les gros mots qui tachent - est notamment ce que Dworkin - puisque vous la citez - et ses alliées des milieux noirs et appauvris étasuniens ont dû affronter à Minneapolis et Indianapolis au milieu des années 80 et elle en est venue à des conclusions amères sur cette soi-disant gauche dévolue aux « droits sexuels » des hommes contre ceux de la population la plus exploitée par le dumping des industries du sexe dans leurs quartiers (lire « Against the Flood » sur radfem.org/dworkin).

      « The new pornography is left-wing ; and the new pornography is a vast graveyard where the Left has gone to die. The Left cannot have its whores and its politics too. » (Andrea Dworkin, Pornography : Men Possessing Women, à paraître en français bientôt aux Éditions LIBRE

      Par ailleurs, il est un peu malhonnête de ne pas mentionner tous les nombreux médias intellectuel-le-s progressistes qui ont publié des articles tout aussi avisés contre le forcing transgenriste/antiféministe. Vous en trouverez plusieurs traductions sur TRADFEM si vous en prenez la peine...

  • Au pays des Métis autoproclamés

    Depuis une douzaine d’années, un mouvement a explosé au Québec : celui de Blancs qui se proclament Métis – et revendiquent des droits ancestraux. La Presse a enquêté sur le phénomène.

    http://plus.lapresse.ca/screens/a6e6ff41-d443-4f63-b860-74f0b19bc7c1__7C___0.html

    #transracialisme #domination #appropriation #backlash
    #transgenrisme #autoproclamation #identité #autodeclaration #libéralisme

    • Les habits neufs de la suprématie blanche ! La lutte des classes nouvelle version...
      #auto-identification #MERI (Metis exclusive radical indigenous, c’est leur faute !) #appropriation_culturelle

      Ce n’est pas la faute des Cris, insistent-ils. Mais il faut bien le dire : depuis la signature de la Convention de la Baie-James, en 1975, les représentants de ce peuple autochtone ont montré qu’ils savaient négocier. Au fil des traités conclus avec le gouvernement, ils ont obtenu la plus grosse part du gâteau. « Nous autres, on subit », lâche Luc Michaud.

      Exclus de ces pourparlers historiques, ces hommes qui ont passé toute leur vie dans le Nord se considèrent aujourd’hui comme laissés-pour-compte. Il y a trois ans, ils ont décidé de se faire entendre… en créant de toute pièce une communauté autochtone à Chibougamau.

      « On voulait être du côté des gagnants. »

      -- Luc Michaud, chef des Métis autoproclamés de Chibougamau

      Le conseiller municipal de 59 ans, yeux bleus et visage rougeaud, est le chef de ces Métis autoproclamés. Il admet ne pas savoir précisément qui sont ses ancêtres autochtones. Cela ne l’a pas empêché de porter une imposante coiffe de chef lors d’une visite à Paris à l’été 2017.

      Les « Métis » de Chibougamau se sont joints à un mouvement qui a explosé au Québec depuis une douzaine d’années : celui de Blancs qui se proclament Métis – et revendiquent les droits et privilèges qui y sont rattachés – en invoquant des tests génétiques contestés ou de vagues ancêtres autochtones.

      Le nombre de Québécois qui se sont désignés comme Métis auprès de Statistique Canada en 2016 a bondi de 149 % par rapport à 2006 – une croissance plus rapide que partout ailleurs au pays.

      Le professeur Leroux a aussi découvert que l’origine du mouvement ne s’explique pas uniquement par une quête d’identité collective. Dans l’est du Québec, des groupes « métis » ont plutôt été créés en réaction aux revendications territoriales des Premières Nations.

      « C’est une stratégie politique pour s’opposer aux Micmacs et aux Innus. »

      -- Darryl Leroux, professeur à l’Université Saint Mary’s de Halifax

      Un exemple parmi d’autres : sur la Côte-Nord, un homme qui défendait autrefois les « droits des Blancs » au sein d’une organisation antiautochtone – et qui n’hésitait pas à traiter les Innus de « talibans rouges » dans les médias locaux – se présente aujourd’hui comme un… chef de clan métis !

      L’entreprise de forage des deux frères fait partie du paysage de la ville depuis plus de 50 ans. Jusque-là, ceux-ci n’avaient jamais évoqué de racine autochtone.

      Serge Larouche cultive un sentiment d’injustice évident face aux concessions faites au peuple cri par le gouvernement. « On n’a aucun droit. »

      En 2011, Robert Haché a écopé d’une peine de quatre ans de prison pour trafic de drogue. Au centre de réception de Sainte-Anne-des-Plaines, on lui a demandé s’il était autochtone – une question de routine pour les nouveaux détenus.

      Robert Haché se souvenait des discussions de ses oncles à propos du « sang indien » qui circulait dans la famille. Il a tenté sa chance.

      Au pénitencier de Cowansville, un intervenant lui a soumis une liste d’organismes prêts à le représenter. « J’ai pogné le premier du bord. » C’était la CPAC, qui n’est reconnue ni par Ottawa ni par l’Assemblée des Premières Nations. Son grand chef, Guillaume Carle, est largement considéré comme un usurpateur de l’identité autochtone, comme l’a révélé une enquête de La Presse en novembre.

      « La façon dont on détermine si un délinquant est autochtone se fonde sur le principe de l’autodéclaration », explique Kathleen Angus, administratrice régionale des Initiatives autochtones à Service correctionnel du Canada.

      C’est ainsi que Robert Haché a obtenu sa carte de membre de la CPAC – un document sans valeur juridique – au pénitencier.

      « Je suis tombé dans l’aile des Amérindiens. On avait pas mal plus d’avantages. »

      -- Robert Haché, Métis autoproclamé

      Du tabac. De la viande d’orignal. Mais surtout, une cellule à occupation simple.

      Pas moins de 550 des 7600 habitants de la ville ont payé 250 $ pour passer le test d’ADN, selon Luc Michaud. Aucun n’a été refusé au sein la communauté – pas même une immigrée irlandaise, dont le test a étrangement révélé que du sang autochtone coulait dans ses veines.

      Les échantillons de salive ont été analysés par Viaguard Accu-Metrics, un laboratoire de Toronto qui a aussi découvert, l’an dernier, des racines autochtones à des journalistes de la CBC d’origines russe et indienne. Le labo a même obtenu des résultats positifs à partir d’échantillons prélevés sur… des chiens !

      Enfant, Ron Simard a lui-même subi la violence, le racisme et la pauvreté. Le colosse de 40 ans se rappelle le logement de Chibougamau où les sept enfants de la famille dormaient dans une seule pièce, cordés les uns sur les autres. Il se rappelle les abus, l’alcool, l’anxiété, la colère.

      Il se rappelle tous ces maux, fréquents chez les autochtones, que le gouvernement cherche aujourd’hui à soulager en réparant les erreurs du passé. Ces maux dont n’ont jamais souffert les « Métis », qui réclament eux aussi divers privilèges « ancestraux ».

      L’opportunisme de ces demandes n’échappe pas à la mairesse de Chibougamau, Manon Cyr. « C’est assez paradoxal qu’en 2019 des gens revendiquent les mêmes droits que les autochtones, quand on connaît l’histoire des autochtones au Québec », laisse-t-elle tomber.

      Pour le chef « Métis » autoproclamé Luc Michaud, il suffit à un Québécois d’avoir parmi ses ancêtres une autochtone ayant vécu au XVIIe siècle pour se déclarer Métis et obtenir les droits qui en découlent. Jugement après jugement, les tribunaux du pays lui donnent tort. Voici l’état du droit sur la question.

      Les organisations québécoises qui se proclament métisses exploitent une confusion autour du terme « Métis » utilisé dans la Constitution. Ce mot « ne vise pas toutes les personnes d’ascendance mixte amérindienne et européenne, mais plutôt les peuples distincts qui, en plus de leur ascendance mixte, possèdent leurs propres coutumes, façons de vivre et identité collective reconnaissables et distinctes », précise la Cour suprême du Canada dans l’arrêt Powley.

      Dans une procédure en cours à Maniwaki, le juge Pierre Dallaire, de la Cour supérieure, a prévenu en 2016 qu’il serait « plus facile de clouer du Jell-O sur un mur » que de cerner les « allégations remarquablement vagues et insaisissables » qui lui ont été présentées pour prouver l’existence d’une communauté métisse historique en Outaouais.

      Une ancêtre au XVIIe siècle

      En consultant des forums de recherches généalogiques, Darryl Leroux a découvert que des milliers de « Métis » québécois se réclamaient des mêmes ancêtres autochtones, soit une poignée de femmes ayant vécu… au XVIIe siècle.

      Même reconnus, des Métis ne pourraient exercer leurs droits sur le territoire des Cris, fait remarquer le député fédéral Roméo Saganash. « Je peux chasser dans la région de la Baie-James parce que je suis cri et que c’est mon territoire traditionnel, explique-t-il. Je ne pourrais pas faire la même chose sur le territoire des Attikameks ou des Innus. Si je vais chasser en Gaspésie ou sur la Côte-Nord, je dois suivre les mêmes règles que tous les Québécois. » Quand Luc Michaud lui a raconté avoir une ancêtre autochtone aux États-Unis, Roméo Saganash lui a expliqué que c’est là-bas, et non à Chibougamau, qu’il devrait revendiquer des droits. « Je pense qu’il aurait dû comprendre. »

      Parce que non, c’est pas la fête du slip, c’est la reconnaissance de droits préexistants à la colonisation...

      Les propos tenus dans le passé par des « Métis » du Saguenay, de la Côte-Nord et de la Gaspésie révèlent l’opportunisme de leurs prétentions identitaires, voire l’hostilité manifestée par certains d’entre eux à l’égard des autochtones. En voici quatre exemples.

      « La communauté métisse est la seule porte de sortie pour contrer la démarche des Amérindiens, à l’heure actuelle, qui veulent ramasser tout le territoire », a-t-il expliqué en 2008 à un anthropologue du Collège universitaire de Saint-Boniface.