• Perrier, Vittel, Hépar, Contrex... pourquoi Nestlé a-t-il désinfecté ses eaux minérales avec des traitements interdits ? - midilibre.fr
    https://www.midilibre.fr/2024/01/30/perrier-vittel-hepar-contrex-pourquoi-nestle-a-t-il-desinfecte-ses-eaux-mi

    Sophie Dubois, directrice de Nestlé Waters France, a confié tous ses espoirs de croissance pour le site historique de la Source Perrier à Vergèze, dans le Gard à Midi Libre. Désormais, deux puits sur huit produiront une eau de consommation humaine qui ne pourra pas se prévaloir de l’appellation d’eau minérale. « Nous lançons Maison Perrier, une nouvelle gamme d’eaux aromatisées, qui n’auront pas les caractéristiques de l’eau de Perrier mais correspondent à un nouveau segment de consommation en très forte croissance », assure Sophie Dubois.
    Conséquences

    L’arrêt du recours à ces dispositifs de traitement et de filtration a obligé Nestlé Waters à suspendre l’activité de certains de ses puits dans les Vosges. Cet arrêt qui a conduit à une réduction des volumes de production d’Hépar et de Contrex.

  • Vague après vague | jef klak
    https://www.jefklak.org/vague-apres-vague

    Au début de la pandémie de Covid-19, les initiatives autonomes pour préserver la santé des un·es et des autres ont foisonné : brigades de solidarité populaire pour distribuer des repas aux plus pauvres pendant le confinement, fabrication artisanale de masques, auto-organisation à l’échelle des quartiers. Des paroles et des réflexions ont accompagné ces actions.
    Elles venaient des militant·es de la lutte contre le VIH/Sida (Gwen Fauchois) ; du milieu écolo (Aude Vidal) ; de groupes antivalidistes (le Collectif Luttes et handicaps pour l’égalité et l’émancipation) ; de personnes venues des luttes anticarcérales, antiautoritaires ou antifascistes (Acta.zone).

    Au sortir du confinement, des collectifs ont continué à prendre des mesures pour éviter d’occasionner des clusters, avec des tests, des masques, de l’aération. Mais, en parallèle, les intérêts économiques pesaient de tout leur poids pour inciter à un retour rapide au business as usual, puis l’arrivée des vaccins dans les pays industrialisés a changé la donne. L’attention portée au Covid est peu à peu retombée, même dans les espaces qui y étaient les plus sensibles. Au fur et à mesure que la pandémie se banalisait, avec ses vagues à répétitions, le Covid a cessé d’être perçu comme un problème social urgent dont il fallait s’emparer et les gestes de protection collectives sont tombés en déshérence.

    Je voudrais raconter un bout de l’histoire de ces quatre années de pandémie, celui dont j’ai été témoin, depuis la petite partie du champ politique où je m’inscris, où les gens valorisent le fait de s’auto-organiser, critiquent depuis toujours l’État et ses institutions répressives, sont hostiles au capitalisme et aux destructions qu’il engendre et attentif·ves aux relations de pouvoir qui structurent la société. Depuis 2020, dans ce camp des luttes et du mouvement social, une position a éclos, revendiquant l’importance de se prémunir collectivement de la contagion, indépendamment des directives gouvernementales, pour des raisons politiques.

    #covid_19 #santé #politique #RDR #masque #autodéfense_sanitaire #minorité_de_la_minorité #Cabrioles #darwinisme_social

  • Résumé de mes droits de travailleur.euse intérimaire
    https://www.cnt-f.org/IMG/pdf/interimloire.pdf

    -L’intérim c’est quoi ? Généralités
    –Durée de Contrat/Souplesse/Rupture Anticipée -Salaire (Congés Payés, IFM)
    –Ancienneté, embauche par EU
    –Congés et Arret Maladie
    –Pole Emploi
    –FASTT
    –Représentativité et Droit Syndical -Requalification en CDI
    –Intérim à Haut Risque
    –CDI Intérimaire

    #travail #intérim #autodéfense_sociale

  • Alors ? Le COVID c’est fini ? L’OMS a levé l’alerte maximale, mais qu’en dit le virus lui-même ? Et qu’en est-il dans les pays voisins qui n’ont pas achevé d’invisibiliser la pandémie ?

    Un thread qui vous fait voyager dans les égouts des pays frontaliers (miam
    https://threadreaderapp.com/thread/1656362032780771328.html

    Mais au contraire de France 🏅 tous les pays frontaliers ont maintenu une surveillance du Sars-Cov-2 dans les eaux usées. Allons faire un petit tour des villes frontalières et en profiter pour apprendre à dire « eaux usées » dans différentes langues.
    Pas de test, pas de virus ?

  • COVID Long - [10 articles publiés par] Cabrioles - #AutodéfenseSanitaire face au Covid-19.
    https://cabrioles.substack.com/p/21-fevrier-2023-covid-long
    https://substackcdn.com/image/fetch/w_1200,h_600,c_limit,f_jpg,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F

    Bonjour,

    Il y a quelques jours l’UNSA Éducation sonnait l’alarme quant à l’impact du COVID Long sur les travailleur·euses de l’éducation, secteur particulièrement touché par la maladie à l’instar des travailleur·euses de la santé et de la restauration, et demandait “la reconnaissance du Covid long comme maladie professionnelle et donc une prise en charge totale par l’État de l’indemnisation des conséquences liées à l’ infection”. Iels s’inquiètaient par ailleurs de l’”errance médicale et sociale” provoqué par l’invisibilisation de cette maladie.

    Ce faisant iels rejoignaient les quelques syndicats et sections syndicales qui travaillent à sensibiliser sur les conséquences médicales et socio-professionelles du COVID. Certains poussant l’esprit de conséquence en promouvant l’autodéfense sanitaire et la prévention collective face à la pandémie toujours en cours de COVID-19.

    En juillet 2022 Santé Publique France publiait un rapport d’enquête sur la prévalence du COVID Long en France. Ce rapport estimait à plus de 2 millions le nombre de personnes de plus de 18 ans atteintes du COVID Long. Et ceci sur la base d’une étude menée avant l’apparition du variant Omicron et des taux de contamination astronomiques qu’il a engendré. Sans oublier que le COVID Long touche tous les âges, même les enfants.

    Pour finir d’introduire ce dossier nous laissons la parole à Elisa Perego, qui en mai 2020 a créer le terme “COVID Long” pour nommer l’expérience de la maladie qu’elle traversait, et qui a depuis été enrichi par l’activité intense et combattive des communautés de patient·es. Le 16 janvier 2023, elle partageait sur Twitter ces questions et rappels essentiels :

    Combien de personnes savent que le COVID Long a été ouvertement reconnu par l’OMS en août 2020 et que le potentiel dévastateur multisystémique, cardiovasculaire et thrombotique du COVID était déjà bien connu entre le début et le milieu de 2020 ?

    Combien de personnes savent que de nombreux pays comme le Royaume-Uni et l’Italie ont commencé à reconnaître officiellement le COVID Long entre fin 2020 et 2021, en produisant des directives officielles ? Combien de personnes savent que le COVID Long est une maladie multisystémique qui est détaillée comme telle dans un grand nombre d’articles ?

    Combien de personnes savent que le COVID/COVID Long sont parmi les maladies les plus étudiées de l’histoire et qu’elles étaient déjà étudiées et analysées en détail en 2020 et début 2021 ? Combien de personnes savent que les patient·es sont à l’origine de nombreuses découvertes clés sur cette maladie ?

    Si quelqu’un essaie de vous donner l’impression que le COVID Long est mystérieux, mal étudié, non reconnu officiellement, ou qu’il s’agit d’une nouvelle découverte de l’institution médical, qui a en fait souvent abandonné les patient·es sans soins, il ne vous dit pas la vérité ou il n’est pas bien informé.

    Elisa Perego, 16 janvier 2023

    #covid #covid_long #médecine #errance_médicale #travail #syndicat #autodéfense_sanitaire #maladie_professionnelle

  • Autodéfense sanitaire : pourquoi et comment – STAA CNT-SO
    https://cnt-so.org/staa/2022/12/13/autodefense-sanitaire-pourquoi-et-comment

    La pandémie de covid19 n’est pas terminée, il est de notre responsabilité collective de nous protéger les unes les autres et d’assurer que nos réunions sont accessibles à toutes et tous, en particulier aux personnes fragiles, que la fin de l’obligation du port du masque exclut de fait des espaces publics. D’ailleurs, si certaines parties de la population sont plus à risques que d’autres de développer une forme grave de la maladie, le SARSCoV2 est un pathogène dont les conséquences à long terme sont encore méconnues mais qui peuvent toucher très largement la population, qu’elle soit ou non « fragile ». En effet, on évalue qu’environ 30% des infections au SARSCoV2 occasionnent des « covids longs », terme désignant l’ensemble de séquelles à long terme après la contamination et qui incluent des troubles cardiaques, vasculaires et neurologiques. On estime qu’environ deux millions de personnes en souffriraient rien qu’en France.

    • c’était possible de ne pas écrire

      30% des infections au SARSCoV2 occasionnent des « covids longs »

      alors que dans l’état actuel des connaissances c’est évalué entre 6 et 20%, avec un poids moyen à 10. comme si 10%, avec des réinfection, ça ne suffisait pas...

      #bourrins

      [la vaccination] ne peut pas être utilisé seul car [elle] n’empêche pas [ou plutôt : que partiellement] la transmission du virus et que son efficacité est limitée sur les covids longs.

      enfin, sinon, oui, pas mal, à part l’absence d’évocation du caractère social, à part les peu valides, c’est les prolos qui sont en première ligne. un point de vue parcellaire ("nos évenements") plus qu’un point de vue de classe qui puisse être défendu plus largement (au travail ! à l’école ! dans les transports !), faire l’objet d’une intervention politique et pas d’une règle de milieu (militant). ça reste petit bras.

    • Avec ce goût de l’autorité cinglante, @monolecte, fallait faire prof.

      Il y a une étude française qui évalue à 30% la part des covid longs parmi les covidés et la conclusion du com de presse qui l’annonce dit ceci :

      Les résultats de l’étude doivent toutefois être interprétés avec prudence. Bien que la méthode permette d’assurer la représentativité de l’échantillon, les résultats reposent sur un échantillon constitué de volontaires recrutés à partir d’un panel. La proportion déclarée de personnes ayant été infectées par le SARS-CoV-2 est toutefois comparable à celle estimée par les systèmes de surveillance. Ce travail se poursuivra avec une seconde étude sur un échantillon aléatoire en population générale, afin de produire des estimations plus robustes (...)

      https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2022/publication-des-premiers-resultats-sur-la-prevalence-des-affecti

      La France commence tout juste à faire mine de s’intéresser au covid long tandis que des études plus nombreuses sont faites en Angleterre, où là, évidemment, les estimations varient. Ce n’est pas être à jour que de se fonder sur la dernière étude parue. Faut pas confondre avec un système d’exploitation ou le denier gadget à modernisation obligée.

      Les gens qui savent que c’est 30% se font plaisir. Ils savent.
      Mais la réalité c’est qu’on ne sait pas, que ça semble important, énorme même au regard du nombre de contaminations, suffisamment important pour inquiéter et devoir faire l’objet de communications publiques claires (et contraindre à un minimum de RDR qu’on ne voit toujours pas venir), depuis la médecine de ville au ras du terrain jusqu’aux machines médiatiques. Quitte à citer des fourchettes. Balancer un chiffre, c’est prendre les gens pour des imbéciles.

      Par ailleurs, que ce soit un syndrome très extensif est manifeste. Même en en restant à une évaluation disons « basse » de 10%, si ne serait-ce que la moitié de ces 10% étaient en arrêt de travail (pour épuisement, incapacité, ou quoi que ce soit, puisque les covid longs ne sont pas évidents à faire reconnaître) il me semble que l’on en aurait entendu parler. Où sont les ouin-ouins patronaux bien de chez nous à ce sujet ? Est-ce que ça serait pas de nature, si ça se produisait, à faire dire quelque chose à des syndicats qui ne sont pas juste intéressés par leur milieu militant comme notre trop aimable CNT ?

  • Chine - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/12-decembre-2022-chine

    Bonjour,

    Depuis le début de la pandémie la Chine fait office de croquemitaine qui à la fois repousse et fascine. Elle aurait entièrement contenue la pandémie grâce à une gouvernementalité mélant autoritarisme et numérisation totale de la vie, témoignant ainsi de sa puissance et de l’efficacité redoutable de son “techno-totalitarisme”.

    Le collectif communiste chinois Chuang a brillament montré dans un livre essentiel que tout cela est faux. Malgré son expérience préalable des épidémies, la Chine a d’abord nié la menace qui déferlait avant de prendre en catastrophe des mesures désordonnées. Et ce sont les mobilisation populaires qui, paliant à la corruption endémique et aux rigidités bureaucratiques, ont permis de contenir une pandémie qui s’abattait sur une population pauvre et un système de santé délabré.

    “Le succès face au virus n’a pas été le fait des mesures « autoritaires » de l’État, lesquelles, d’ailleurs, ont été surpassées pas les confinements bien plus rigoureux mis en place en Italie, en France ou ailleurs. En réalité, en Chine, la pandémie a été contenue grâce à l’effort réel et sincère de la plus grande partie de la population.” (Contagion Sociale, Chuang, Niet ! éditions p238)

    Malgré cela tous les tenants du libertarianisme sanitaire, désormais révendiqué de l’extrême-droite à l’extrême-gauche sous le nom de “vivre avec”, ont relayé ce “mythe de l’omnipotence totalitaire” [ Face à la pandémie, où va l’État chinois ? https://www.contretemps.eu/etat-chine-pandemie-impuissance-autoritarisme ] vendu par le pouvoir Chinois à son propre usage. Ils en ont fait l’autre nom du “Zéro covid”, qui pourtant désigne simplement un objectif, dont les moyens d’y parvenir ont été des plus divers du Japon à la Nouvelle Zélande. Ceci en vue de justifier leur propre abandon des populations et la généralisation de l’eugénisme pandémique.

    Si le Parti-État Chinois a du déployer une répression féroce c’est pour mieux masquer sa profonde impuissance et ses faiblesses infrastructurelles, mais aussi assurer l’encadrement displinaire de sa force de travail. Aujourd’hui face à la pression conjointe des marchés financiers et des récents soulèvements populaires le pouvoir chinois semble se lancer dans le pari de la libre circulation du virus, en s’abritant derrière le mensonge d’un virus qui avec Omicron serait devenu plus “bénin”. L’expérience de Hong Kong l’hiver dernier, qui a l’instar de la Chine actuelle était doté d’une très faible couverture vaccinale, a clairement montré que ce n’était pas le cas https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/submerge-par-omicron-hongkong-autorise-les-soignants-chinois-a-entrer-sur.

    Nous, nous pensons toujours qu’il n’y a pas a choisir entre le libertarianisme sanitaire occidental et le régime disciplinaire chinois, qu’ils sont les deux faces d’un même capitalisme meurtrier, et que la seule voie désirable face à la pandémie est la diffusion massive de l’autodéfense sanitaire et de politiques de prévention bâties sur les principes de la santé sommunautaire.

    Avec ce dossier nous vous proposons de reparcourir la gestion autoritaire de la pandémie mise en oeuvre par la Chine ces trois dernières années, les mobilisations et résistances populaires qu’elle a suscité, et d’entrevoir les questions qui s’ouvrent actuellement.

    L’entraide populaire face à la faillite de l’État Chinois dans les premiers temps de la pandémie

    Tout ça ressemblait à un désastre | Chuang

    Échapper à la boucle fermée | Eli Friedman

    D’Ürümchi à Shanghai | Par des socialistes de Chine et de Hong Kong

    Le dilemme de Xi Jinping | Emma Graham-Harrison

    #Covid-19

    • L’entraide populaire face à la faillite de l’État Chinois dans les premiers temps de la pandémie
      https://cabrioles.substack.com/p/lentraide-populaire-face-a-la-faillite

      La majorité des participants à ces groupes d’entraide nouvellement formés n’avaient aucune expérience préalable de l’organisation communautaire. C’est l’urgence de la crise et l’échec du gouvernement qui les ont poussés à se rassembler et à s’engager dans des pratiques d’auto-organisation.

      Tout ça ressemblait à un désastre | Chuang
      https://cabrioles.substack.com/p/tout-ca-ressemblait-a-un-desastre

      Ils ont juste nié tout ce que les médecins affirmaient depuis des semaines, pour ensuite admettre qu’il y avait de quoi s’inquiéter, et pour finalement mettre la ville en quarantaine trois jours plus tard. Tout ça ressemblait à... un désastre ! [Rires]

      Échapper à la boucle fermée | Eli Friedman
      https://cabrioles.substack.com/p/echapper-a-la-boucle-fermee-eli-friedman

      Au printemps 2022, le virus a muté et les vaccins fabriqués en Chine sont devenus presque inutiles pour prévenir l’infection. Lorsque des cas ont commencé à apparaître à Shanghai en mars, peu de gens pouvaient anticiper la catastrophe sociale qui allait se produire. L’une des principales différences entre Wuhan et Shanghai est que cette fois-ci l’État a insisté pour que les gens continuent à travailler. S’efforcer de maintenir la circulation du capital tout en immobilisant complètement le force de travail est un défi, mais les autorités de Shanghai étaient prêtes à essayer. L’arme spatio-politique clé de leur arsenal était la boucle fermée

      D’Ürümchi à Shanghai | Par des socialistes de Chine et de Hong Kong - Une lettre sur la stratégie et la solidarité avec la lutte des Ouïghours
      https://cabrioles.substack.com/p/durumchi-a-shanghai-par-des-socialistes

      Cette tragédie est le résultat de la politique de gestion de la pandémie de la Chine, qui a sévèrement restreint les mouvements des citoyens ordinaires et leur a refusé l’accès aux produits de première nécessité pendant de longues périodes. Si ces politiques ont touché des millions de citoyens chinois, les Ouïghours et les autres minorités ethniques de la région du Xinjiang ont longtemps souffert d’une répression accrue.

      Le dilemme de Xi Jinping | Emma Graham-Harrison, correspondante principale des affaires internationales pour The Guardian et The Observer. Elle est diplômée en études chinoises et a passé près de 6 ans à couvrir la Chine, depuis Pékin.
      https://cabrioles.substack.com/p/le-dilemme-de-xi-jinping-emma-graham

      L’assouplissement de la gestion du Covid n’offre qu’une solution très temporaire au dilemme auquel le dirigeant chinois est désormais confronté. Et c’est un dilemme que son impitoyable accumulation de pouvoir personnel ne l’aidera pas à résoudre. Si Xi Jinping autorise un nouvel assouplissement des contrôles, la Chine risque d’être plongée dans une épidémie nationale dévastatrice.

      Face à la pandémie, où va l’État chinois ? Chuang, un des articles, de février 2022, cité par Cabrioles dans cette livraison
      https://www.contretemps.eu/etat-chine-pandemie-impuissance-autoritarisme

      Cette livraison de #Cabrioles est remarquable, non seulement pour ce qu’elle montre de la Chine, mais en raison de l’effet qu’elle est susceptible de produire ici. De quoi, il me semble, la voir feuilletonée chez @rezo

      #Chine #autodéfense_sanitaire #RDR #biopolitique #soin

  • Six mythes courants sur le COVID réfutés par un virologue et un expert en santé publique | Stephen Griffin, Simon Nicholas Williams - Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/six-mythes-courants-sur-le-covid

    Le #COVID-19 ne devient pas moins virulent. Tout le monde est à risque, même les enfants. Les meilleurs moyens de prévention sont les masques FFP2 et l’aération en intérieur. Les vaccins sont sûrs, efficaces, et réduisent la transmission du virus.

    #masques #aération #vaccin #autodéfense_sanitaire

  • Validisme - Carnet de recherche pour l’Autodéfense Sanitaire face au Covid19, Cabrioles
    https://cabrioles.substack.com/p/12-novembre-2022-validisme

    “Le Covid ce n’est pas grave, ça ne touche que les vieux et les personnes fragiles”.

    Combien de fois avons nous entendu cette phrase balancée sur le ton de l’évidence par des ami·es, des camarades avec qui nous avions l’habitude de lutter, ou même de partager nos vies. Pourquoi ne percevaient-iels pas la dimension glaçante de cette sentence de mort qui toujours voulait dire “tu vois, ce n’est rien”.

    Que des personnes âgées ou handicapées meurent, ce n’est rien. Pourquoi les personnes de plus de 60 ans auraient-iels le droit de vieillir vivant·es ? Pourquoi les handicapé·es, les sourd·es, les neurodivergent·es auraient-iels le droit à une vie pleine ? Se débarrasser des improductif·ves c’est se soulager d’un fardeau, c’est l’évidence même. Iels n’ont même pas une “vraie vie”. Même lorsque le meutre d’un·e handicapé est caractérisé on trouve toujours de bonnes raisons au meutrier·e. Alors pensez, un meutre impersonnel, un meutre social massif tel qu’il a lieu depuis plus de 2 ans à travers le choix collectif de laisser circuler un agent pathogène qui tue et handicap massivement.

    Dans un texte important d’avril 2020 sur Le triage pendant le coronavirus la militante handie Elena Chamorro notait : « Comme le disait l’activiste Corbett O’Toole dans Crip Camp, la Révolution des éclopés, un documentaire sorti récemment sur Netflix : “Le monde ne veut pas de nous et veut notre mort. Nous vivons avec cette réalité. Cela est toujours vrai” »

    Quand il a fallut comprendre l’effroi qui nous saisissait de voir des gens pour qui nous avions de l’estime et de l’affection répéter cette sentence de mort ad nauseam une notion présente dans la culture militante s’est imposée à nous : le validisme. Forgée par des militant·es handies et introduite en France en 2004 par Zig Blanquer le validisme désigne - à l’instar du sexisme ou du racisme - un système de domination spécifique qui, de la totalité de l’environnement bâti jusqu’à nos manières de nous subjectiver et de tisser des relations, impose comme norme les corps et les esprits construits comme “sains”, “valides” et donc productifs. Les autres sont prié·es de rester enfermé·es ou de se faire soigner, de devenir normal·e ou de mourir en silence. D’une mort sociale, ou physique.

    Le coronavirus, miroir grossissant du validisme | Charlotte Puiseux
    https://cabrioles.substack.com/p/le-coronavirus-miroir-grossissant

    Les valides de gauche ne peuvent pas abandonner la solidarité avec les personnes handicapées pour « tourner la page » du Covid | Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha
    https://cabrioles.substack.com/p/les-valides-de-gauche-ne-peuvent

    Il y a une peur d’accepter la réalité que le Covid est un événement handicapant de masse | Yasmine Simone Gray
    https://cabrioles.substack.com/p/il-y-a-une-peur-daccepter-la-realite

    Covid, handicap et « retour à la normale » | Ari Parra, Keith Rosenthal
    https://cabrioles.substack.com/p/covid-handicap-et-retour-a-la-normale

    Futurs handicapés | Leah Lakshmi Piepzna-Samarasinha, Rachel Jobson
    https://cabrioles.substack.com/p/futurs-handicapes-leah-lakshmi-piepzna

    Prendre soin en dehors des institutions | seeley quest
    https://cabrioles.substack.com/p/prendre-soin-en-dehors-des-institutions

    Racisme et validisme, histoire d’une lutte commune | Keith Rosenthal
    https://cabrioles.substack.com/p/racisme-et-validisme-histoire-dune

    Capitalisme & Handicap, sur Marta Russell | Beatrice Adler-Bolton, Artie Vierkant
    https://cabrioles.substack.com/p/capitalisme-and-handicap-sur-marta

    #validisme #pandémie #meutre_social_massif #autodéfense_sanitaire #Cabrioles

  • Sortir du capitalisme - Par-delà conspirationnisme et hygiénisme : les racines socio-environnementales du covid-19 et sa gestion contradictoire
    http://sortirducapitalisme.fr/emissions/337-par-dela-conspirationnisme-et-hygienisme-les-racines-socio-e

    Une émission qui va au-delà du conspirationnisme négationniste ou relativiste des uns et de l’hygénisme étatiste et individualiste des autres, et propose de penser l’épidémie de covid-19 comme une double crise socio-environnementale et sa gestion comme un produit des contradictions de l’Etat capitaliste - avec Marius et Adrien du Comité pour l’Extension des Courants d’Air. Durée : 2h11. Source : Radio Libertaire

    http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/covidcontradictions.mp3

  • Fiche pratique Covid-19 – Autodéfense sanitaire – Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo
    https://www.stjv.fr/2022/01/covid-19-autodefense-sanitaire

    La pandémie de Covid-19 dure depuis plus de 2 ans, et nous ne sommes toujours pas près d’en sortir. Les informations officielles étant souvent inexistantes, parfois trompeuses ou même carrément mensongères, et toujours difficile à trouver, nous vous proposons ce guide qui cherche à centraliser les infos, résumer la situation et expliquer comment nous protéger collectivement.

    On a fait de notre mieux pour collecter et synthétiser les infos, mais n’oubliez pas que nous ne sommes pas des professionnel‧les de santé. Ce guide ne remplace pas la consultation des services de santé.

    Si ce guide contient des erreurs, n’hésitez pas à nous le signaler à contact@stjv.fr

    #toctoc #Covid-19 #autodéfense_sanitaire

    • cette « fiche pratique » d’intérêt public est fort bien réalisée. elle me parait tout à fait complète. je vous invite à la faire circuler dans vos entours. la conclusion :

      Les causes politiques de la pandémie

      Enfin, n’oublions pas que la situation actuelle est le résultat de décisions politiques récentes mais aussi très anciennes, au niveau français mais aussi international. Lutter contre l’épidémie à long terme sera fait aussi, et surtout, sur ce terrain.

      En favorisant et incitant à la détérioration de l’environnement (changement climatique, déforestation, élevage intensif, destruction des habitats naturels…), l’économie capitaliste est une responsable directe de l’émergence de nombreuses épidémies, dont les coronavirus. Tout laisse à penser que cela va s’intensifier dans le futur proche si rien n’est fait au niveau écologique.

      En France, le fiasco de la pénurie de masques en 2020 est la conséquence directe de la gestion politique des 15 dernières années. Pour se couvrir et nier sa responsabilité, le gouvernement avait alors menti à l’échelle du pays en niant l’utilité des masques, ce qui nous a privé d’un précieux outil pour contrer l’épidémie, avant de faire volte-face et d’imposer son port comme si de rien n’était, ce qui a nourri les discours anti-masque. Il fait actuellement la même avec les masques FFP2 : pendant que tout les milieux médicaux et scientifiques s’accordent sur sa nécessité, le gouvernement ment en prétendant qu’il n’est pas nécessaire.

      Depuis le début de la pandémie, le ministre de l’éducation nationale, le réactionnaire Jean-Michel Blanquer, continue de maintenir les écoles ouvertes et de nier la réalité. Alors que même le gouvernement pointait l’école comme lieu principal de diffusion du variant omicron, la rentrée des classes 2022 a été maintenue avec un « protocole » allégé au lieu d’être renforcé. On constate maintenant une flambée incontrôlée des contaminations notamment en milieu scolaire, ce qui augmente d’autant plus la pression sur les hôpitaux, stocks et centres de tests.

      La stratégie du « tout vaccin » mise en place en France peut s’expliquer en partie par la volonté des dirigeants et possédants de garder ouvertes les entreprises coûte que coûte. En pariant sur l’immunité collective, les capitalistes espèrent continuer à exploiter les travailleurs et travailleuses coûte que coûte. Cette politique présentée comme individualiste est mensongère, réduit son efficacité, alimente les discours antivax, et sert d’excuse à l’Élysée pour continuer à toujours plus diviser la société. « Nous sommes tous dans le même bateau » est un argument faux et manipulateur. Il a été démontré que de grandes inégalités existent face au Covid-19. D’ailleurs, les très riches ne se sont jamais aussi bien portés.

      L’apparition de nouveaux variants est une conséquence logique de la circulation massive du virus. Il faut s’attendre à ce que cela continue tant qu’une couverture vaccinale mondiale ne sera pas atteinte. Mais les pays riches, dont la France, s’opposent à la levée des brevets sur les vaccins, ce qui en empêche l’accès aux pays pauvres, notamment d’Afrique, et nous empêche de pouvoir espérer « sortir » de cette épidémie.

      #prévention #santé #syndicalisme #écologie

  • Sur le Covid, le gouvernement a ouvert un boulevard aux complotistes, Christian Lehman

    On était en droit d’attendre du ministère de la Santé une information honnête, respectueuse des données scientifiques, ne passant pas sous silence les failles, les erreurs d’une gestion forcément complexe.

    La nature a horreur du vide. Voilà des mois que la communication ministérielle sur le covid oscille entre le grotesque, l’inutile et le franchement mensonger. Je passerai rapidement sur le fiasco des masques, pour rappeler qu’il fallut près de dix-huit mois avant de voir reconnue du bout des lèvres la contamination aérienne par aérosolisation. L’an dernier à la même époque, les effets indésirables post-vaccination, souvent minimes mais réels (fièvre, fatigue, courbatures, maux de tête) étaient niés. Ainsi cette affiche officielle d’un sosie de Pierre Niney sur un pédalo, partagée sur son compte Twitter par Olivier Véran le 9 juillet 2021 : « Si vous ressentez des courbatures après le vaccin, pas d’inquiétude, c’est que vous avez trop pédalé. »

    Dans le même temps, aucune information officielle n’était donnée sur l’existence de très rares myocardites post-vaccinales survenant dans les cinq jours après la seconde dose chez les garçons adolescents. Plus récemment encore, le 5 juillet 2022, le ministère des Solidarités et de la Santé publiait le tweet suivant : « #COVID19 /Pour vous protéger et protéger vos proches, lavez-vous les mains régulièrement : Utilisez du savon ou une solution hydroalcoolique. Pendant 30 secondes. Ensemble, restons prudents. » Comme l’avait énoncé le 24 juin l’éphémère porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire : « Se laver les mains ça demeure une mesure d’hygiène indispensable pour tous les virus respiratoires. »

    Dans ce contexte ou l’incompétence le dispute au cynisme, un communiqué de presse en date du 24 juinhttps://twitter.com/Santegouv_alt/status/1540363905108779009 , d’allure officielle, annonçait la création du ministère Santé & Solidarités Déserté (un compte parodique sur Twitter https://twitter.com/Santegouv_alt) : « L’Etat, à défaut d’informer, désinforme. Il est urgent qu’une communication factuelle prenne le relais. c’est l’unique possibilité d’agir positivement sur l’adhésion de la population aux mesures de prévention, à la protection de la santé de tous les citoyens et citoyennes, sur la résilience communautaire et la cohésion sociale. » Avec un logo rappelant celui du ministère, le compte parodique @Santegouv_alt commençait à aligner…. des conseils de bon sens. « #COVID19 /Puisqu’il faut tout reprendre à zéro : Savez-vous qui est fragile dans cette foule ? Nous non plus. Pour que chacun et chacune soit protégé, en milieu clos, dans les foules, portons un masque. »

    Le 28 juin, alors qu’Elisabeth Borne réunissait préfets et directeurs d’Autorités régionales de la Santé (sans masque, mais avec de petits flacons de solutions hydroalcooliques) pour faire un point sur la situation sanitaire, le compte ironisait : « Bonjour Elisabeth Borne. Des erreurs se sont (encore) glissées dans votre com : le gel hydroalcoolique est inefficace contre #COVID19. Pour vous protéger contre le virus : préférez l’extérieur. Aérez les espaces clos. Portez un masque FFP2. Stoppez la désinformation. »

    Quand, le 1er juillet, le compte du gouvernement exhortait à nouveau à se laver les mains, la réponse cinglait : « Bonjour. Nous avons bien compris que vous vous laviez les mains de la situation. Demander à la population de faire de même en faisant croire à un geste barrière efficace est une honte. #COVIDisAirborne et vous le savez. Le matraquage de ce geste barrière quasiment inutile laisse penser à la population qu’elle se protège correctement. Qu’elle a un geste citoyen. Qu’elle participe à la lutte contre l’épidémie. C’est tout simplement de la désinformation. » La nature a horreur du vide, ai-je écrit en préambule. Ainsi, quand le compte parodique publia, le 3 juillet, sa première affiche sur les gestes barrière - « Le virus se propage et reste dans l’air. Ni le gel hydroalcoolique, ni les plexiglas n’empêchent de l’inhaler. Pour que chacun et chacune soit protégé, adoptons les bons gestes : masques, aération, mesure du CO2 »- de nombreux internautes crurent à une communication gouvernementale… et saluèrent le changement de ton, avant de réaliser, comme l’écrivit l’un d’entre eux, de constater : « Un site satirique 100 fois meilleur en prévention que l’original, comment on en arrive là ? »

    Seigneur du château

    Le constat était aussi glaçant que pathétique : « Dire qu’ils payent des bureaux de consultants des millions alors qu’un twittos anonyme en slip derrière son PC fait mieux qu’eux. » L’irruption de ce compte parodique torpillant sans effort le flot d’informations officielles tronquées m’a rappelé la fameuse diatribe de Roselyne Bachelot moquant les médecins envoyés au front sans moyens de protection : « On attend que le directeur de cabinet du préfet ou de l’ARS vienne avec une petite charrette porter des masques ? Qu’est-ce que c’est que ce pays infantilisé ? Il faut quand même se prendre un peu en main. C’est ça la leçon qu’il faut tirer. Tant qu’on attendra tout du seigneur du château, on est mal ! » A l’époque, j’avais prévu que nous arriverions un jour dans la situation actuelle, et pas seulement sur le plan sanitaire, avec une population lassée d’attendre du seigneur du château un minimum de considération et de protection.

    Devant l’absence de politique de santé publique, confrontés quotidiennement à des éléments de langage creux et criminels « Vivre avec le virus », « Masquer les fragiles », des citoyens en viennent à prendre les rênes d’une communication d’autodéfense sanitaire. Si ces initiatives sont utiles et salutaires, elles disent toute la faillite de la communication du gouvernement. Depuis mars 2020, les mensonges gouvernementaux ont permis à quelques gourous autoproclamés d’installer leur emprise sur des citoyens rétifs à un président qui les avait « traités » à coups de LBD et de lacrymogènes et soudain essayait le cosplay de protecteur du peuple.

    Canaux parallèles

    On était en droit d’attendre du ministère de la Santé une information honnête, respectueuse des données scientifiques, ne passant pas sous silence les failles, les erreurs d’une gestion forcément complexe. En son absence, un boulevard a été ouvert aux complotistes. Et ceux qui prônent la protection de la population sont aujourd’hui à leur tour amenés à inventer des canaux parallèles de diffusion d’information sur les mesures de protection. Le 4 juillet, jour de sa nomination, François Braun, le nouveau ministre de la Santé, annonçait : « Le message c’est la responsabilité. La responsabilité des Français. Ça fait deux ans et demi qu’on a le Covid, je pense que les gens ont compris les messages, ils savent, nos concitoyens, que quand ils sont dans les lieux clos, dans des moyens de transport, et bien c’est plus prudent de mettre le masque, c’est prudent pour soi, c’est surtout prudent pour les autres, donc c’est ça le message principal. » Cette prise de parole avait le mérite de rappeler une mesure de prévention efficace, qui nous changeait agréablement du lavage de mains, mais semblait encore empreinte du déni gouvernemental face à la tâche qui restait encore à accomplir.

    Non, les gens n’ont pas compris les messages, parce que les messages n’ont cessé de se contredire et n’ont souvent servi qu’à entériner et légitimer des décisions politiques dont le rapport à la réalité scientifique est bien souvent à géométrie variable. Non, les Français ne savent pas qu’il est prudent de porter un masque dans les lieux clos puisque depuis six mois le ministre de la Santé précédent et le gouvernement n’ont eu de cesse de rappeler que le port du masque en lieu clos ne se justifiait plus. Tout reste à faire.

    https://www.liberation.fr/societe/sante/sur-le-covid-le-gouvernement-a-ouvert-un-boulevard-aux-complotistes-20220

    #autodéfense_sanitaire #prévention #aérosol #masques #aération

  • Auto-organisation sanitaire : les leçons de la favela de Maré | Nathalia Passarinho
    https://cabrioles.substack.com/p/les-lecons-de-la-favela-de-mare?s=r

    Comment par l’auto-organisation une favela de 140 000 habitants a réduit les décès Covid de 90% alors que Rio vivait une tragédie. « En l’absence de l’État, ceux qui agissent sont les chercheurs, les habitants, les ONG, la société civile. (...) Nous avons réussi à maintenir 96 % des personnes bénéficiant du programme en isolement à domicile pendant 14 jours, réduisant ainsi la transmission du coronavirus dans la communauté. » Source : Cabrioles

  • Organisons notre #autodéfense_sanitaire ! - Solidaires étudiant-e-s
    https://solidaires-etudiant-e-s.org/site/2022/04/05/6442

    Après deux ans de pandémie et à l’approche des élections, le gouvernement planifie la fin de l’ensemble des mesures de protection et de freinage. Depuis le 14 mars, le port du masque n’est plus obligatoire dans les lieux clos, et les protocoles sanitaires en entreprise seront remplacés par un « guide repère », donnant des mesures de bases applicables « hors-pandémie ».

    Pourtant le virus circule toujours et la situation reste préoccupante, notamment pour les personnes immunodéprimées.

    L’abandon des mesures de protection par le gouvernement s’inscrit dans la continuité de sa stratégie « sanitaire ». Après le 1er confinement, il a décidé de rogner l’ensemble des mesures contraignantes qui permettaient de ralentir la propagation du virus afin de satisfaire les besoins de l’accumulation capitaliste.

    Le choix d’un couvre-feu à l’automne 2020 au lieu d’un confinement relevait de cette logique : renvoyer un maximum de monde au travail en limitant les contacts. La stratégie vaccinale relève de la même logique : limiter l’action sanitaire à la vaccination c’est à la fois peu coûteux et peu contraignant pour le capital.

    (...) les universités sont devenues des lieux à risques pour de nombreuses personnes.

    #toctoc #covid-19 #étudiants #syndicat #université

  • The CDC is beholden to corporations and lost our trust. We need to start our own | The People’s CDC | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2022/apr/03/peoples-cdc-covid-guidelines
    https://i.guim.co.uk/img/media/c67201f8766f20632a0d6fa5a6ef7bcdc02dc831/0_73_3000_1800/master/3000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Released four days before the State of the Union, the new CDC measures and the narrative they created let President Biden claim victory over the virus via sleight of hand: a switch from standard reporting of community transmissions to measures of risk based largely on contentious hospital-based metrics. The previous guidelines called anything over 50 cases per 100,000 people “substantial or high.” Now, they say 200 cases per 100,000 is “low” as long as hospitalizations are also low.

    The resulting shift from a red map to a green one reflected no real reduction in transmission risk. It was a resort to rhetoric: an effort to craft a success story that would explain away hundreds of thousands of preventable deaths and the continued threat the virus poses.

    The desires of corporate America have been prioritized over the health needs of our people – especially our most vulnerable

    These new guidelines are at odds with evidence-based and equitable public health practice in three fundamental ways.

    First, they do not intend to prevent disease spread. By minimizing the importance of new cases, and focusing instead on hospitalizations–a lagging indicator–the revamped warning system delays action until surges are well underway and the consequences of severe disease and death are already in motion. Making matters worse, at-home tests are not recorded in the US, so the only “early indicator” in the risk level calculation grossly undercounts the true number of cases.

    Thirdly, the guidelines are blatantly political. The new recommendations aim to convince the public that this pandemic is over when it is not. They suggest we tolerate the nearly one million US dead, and too-quickly abandon measures that would keep that number from growing. They suggest we continue to isolate those with chronic illness and disability while the rest return to “normal” life. They suggest Long Covid isn’t the rapidly growing crisis that it is, especially for those fully vaccinated, despite documented risks of ongoing and sometimes disabling symptoms. They dismiss the near-inevitable emergence of new variants. They dismiss the urgency to vaccinate the rest of the world.

    Simply changing the metrics gave jurisdictions across the US a false sense of security

    Before the new CDC guidelines, the vulnerable were moderately protected by local mask mandates, passing shelter-in-place recommendations, and general support for public health interventions aimed at collective well-being. There was at least some urgency around vaccination campaigns and occupational protections against the virus. There was recognition that Covid was still a threat.

    Changing the metrics alone permitted jurisdictions across the US to retire mask mandates and people to retire their masks. As successful health campaigns are interrelated, efforts to vaccinate against Covid and improve ventilation in schools and at work have also lost steam. The shift from red to green reflects both major US parties turning the page on the virus as a political problem rather than a change in the reality of the pandemic. And the red to green shift also paved the way for the political class to wash their hands of would-be fights over Covid funding.

    We need a CDC that prioritizes the health of the people, not the health of big business. We need a People’s CDC. And so we formed one.

    We’re epidemiologists and physicians, artists and biologists. We’re children, parents, and grandparents. We’re living with Long Covid and losses of loved ones. We’ve come together with a common anger at our government’s disregard for social and public health responsibilities. Though many of us have just met, we inherit hundreds of years of resistance traditions.

    We greet this work with humility, recognizing there are still many uncertainties about new variants, Long Covid, and the future of therapeutics. Yet we know enough to reject, with certainty, ineffectual public health policies based on individualistic approaches. And we are certain that there is another way - that collective action has always and can now create a new way forward in responding to Covid and other deadly pathogens.

    We’ve already put out a statement and recommendations about BA 2, a statement regarding the CDC’s new recommendations and we brought together a coalition of groups to create an equity-focused toolkit to help parents and teachers demand the best Covid protections in schools. We are in the midst of developing COVID “weather reports” on the state of the pandemic based on epidemiological data rather than what corporate America demands.

    The People’s CDC is a collective of public health practitioners, scientists, healthcare workers, educators, advocates and people from all walks of life who care about reducing the harmful impacts of Covid-19. The People’s CDC is volunteer-run and independent of partisan political and corporate interests. A copy of the People’s CDC report on the change in the CDC’s Covid-19 guidelines can be found at peoplescdc.org.

    #Covid #Politique #Santé_publique #USA #CDC

  • Les femmes contre-attaquent
    https://www.arteradio.com/son/61671046/les_femmes_contre_attaquent

    La violence peut-elle être pensée comme un outil politique du féminisme ? Quelle serait la définition d’une violence féministe ? Utilisée non pas pour asseoir un pouvoir, mais pour répondre à toutes les violences invisibles et quotidiennes exercées par les hommes ? Une sorte de vengeance, qui aurait plutôt la couleur d’une reprise de pouvoir ? Cette question est loin d’être nouvelle, mais reste taboue dans les milieux féministes français. Nous l’abordons dans cet épisode à travers le récit de Sarah qui a décidé, avec des amies, de se défendre sans la police et la justice, après le viol de l’une d’entre elles, mettant en place une action directe auprès de l’agresseur. À travers aussi des paroles de femmes qui pratiquent l’autodéfense féministe. Pour prévenir les violences, savoir connaître ses limites et (...)

    • Admises enfin, et c’est probablement le plus consternant, par une gauche institutionnelle et partidaire oublieuse de ses fondamentaux, qui, plutôt que de combattre pied à pied l’atroce laisser-mourir macroniste, a semble-t-il fait le choix de sacrifier notre sécurité sanitaire et sociale – et en particulier celle des plus fragiles – à de misérables calculs électoralistes, et se tient coite face à la catastrophe, comme si elle redoutait, à deux mois de l’élection présidentielle, de s’aliéner les hautes consciences « protestataires » pour qui la liberté ne s’arrête pas là où elle menace la vie des autres.

      Par cette gauche accommodée au pire, qui regarde ailleurs quand des collectifs lancent des appels désespérés à « des pratiques de réduction des risques » ayant de longue date fait leurs preuves, et « une autodéfense sanitaire sur nos lieux de sociabilité, les lieux militants, les lieux de travail et d’étude ».

      Par cette gauche qui a oublié la simple évidence que « ces pratiques ne sont pas tant des “sacrifices” que la recherche de la mise en cohérence de notre refus du darwinisme social et du validisme qui l’accompagne ».

  • Face à la pandémie, le camp des luttes doit sortir du déni | le collectif Cabrioles
    https://www.jefklak.org/face-a-la-pandemie-le-camp-des-luttes-doit-sortir-du-deni

    Alors que la pandémie de Covid-19 fait rage et touche en premier lieu les catégories les plus discriminées de la société, le gouvernement français laisse filer et des centaines de milliers de nouvelles contaminations ont lieu chaque jour. En cette journée de mobilisation interprofessionnelle, le collectif Cabrioles appelle à sortir du covido-négationnisme, et à nous emparer enfin des moyens de l’autodéfense sanitaire, en nous appuyant sur l’histoire des luttes populaires en faveur de la santé communautaire : pratiques de prévention et de réduction des risques, grève, autoréductions de masques FFP2, etc. Source : Jef (...)

    • La pandémie est entièrement structurée selon les rapports de domination qui gouvernent ce monde. Son déni est un luxe bourgeois, patriarcal, raciste et validiste.

      […]

      Appliquant en cela la feuille de route des réseaux climatonégationnistes de l’extrême-droite libertarienne qui prônent la politique eugéniste du « vivre avec ». « Vivre avec » c’est accepter que toute la population, mais plus particulièrement les classes populaires, et parmi elles ses franges les plus fragilisées que sont les femmes et les personnes racisées, mais aussi les personnes immunodéprimées, atteintes de maladie chronique ou handicapées, vivent dans la peur, se fassent infectées, contractent des Covid Longs, ou en meurent.

      Bizarre de faire une périphrase sans citer explicitement (avec lien de sources expliquant qui a porté ça) la déclaration de #great_barrington [edit : ah ça arrive mais bien plus loin]

      ce raisonnement repose sur des implicites inquiétants : le rejet du principe de précaution face à une maladie inconnue dans ses effets à moyen et long terme, une banalisation des prises en charges en réanimation qui pourtant conduisent à plus d’un tiers de décès, sont toujours traumatisantes et entraînent de nombreuses séquelles, et enfin l’invisibilisation des Covid longs qui touchent au moins 10 % des personnes infectées mêmes asymptomatiques et ont des conséquences gravement incapacitantes.

      Cette lecture problématique qui nie la gravité intrinsèque de la pandémie, a conduit les mobilisations à se focaliser exclusivement sur la juste exigence de moyens pour l’hôpital public, mettant complètement de côté la revendication, ainsi que la diffusion auto-organisée, de moyens de prévention efficaces visant à l’élimination du virus. Une politique émancipatrice et populaire d’autodéfense sanitaire ne devrait pas accepter que nous nous fassions infecter massivement, et encore moins que nous finissions en réanimation, mais devrait avoir pour objectif d’agir en amont, d’empêcher toute infection par un pathogène dangereux.

    • J’ai bien peur que ce genre d’appel manque son but, par le fait même de trancher sur la stratégie de protection face au virus. Il tombe dans le piège de la solution unique (les autres solutions étant directement disqualifiées comme étant d’extrême-droite, complotistes, etc.).

      Ce serait bien plus malin et constructif d’admettre le principe d’une pluralité de modes de protection.
      On ne peut pas défendre le principe d’une politique par le bas, et en même temps fermer dès le départ l’éventail des stratégies possibles.

    • Mais tu comprends bien que certaines méthodes ne peuvent logiquement (au sens fort du terme, pas juste en adverbe dans la phrase) pas être compatibles entre elles ? Une stratégie justement multiple qui viserait le zéro-covid ou presque, est foncièrement incompatible avec une stratégie qui viserait à laisser circuler au mieux et à ne protéger que les « plus faibles » (catégorie qui s’élargit chaque mois toujours plus). C’est forcément un combat entre ces stratégies, qui ne peuvent absolument pas cohabiter, et donc un rapport de force.

    • Oui effectivement c’est un rapport de force, mais le problème est dans quelles « cités » (au sens des économies de la grandeur) on est amené à mesurer la grandeur des arguments. Il est clair pour moi que dans cette histoire c’est une cité unique dans laquelle je n’ai pas envie de vivre - au sens propre du terme. Ou pour le dire autrement, une société dégueulasse qui sauvent des vies reste une société dégueulasse si sa méthode pour le faire reconduit et radicalise ce qui est en faisait la dégueulasserie. Jusqu’ici cette même société dégueulasse n’était pas autant dérangée par d’autres causes de mortalités ou de maladies incapacitantes, et n’était pas aussi zélée pour en faire le décompte quotidien et culpabiliser publiquement les comportements qui en sont des causes. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ?

    • c’est prendre la question à l’envers ! cette pandémie est un événement qui offre une occasion de mettre à l’agenda ce principe de non précaution capitaliste (non pas « en général » mais depuis un moment précis, un problème précis), qui nous a imposé tant de sales contraintes et inculqué tant de mauvaises habitudes, effectivement pathogènes. la pandémie démontre l’inanité du relativisme capitaliste (ah bon, les profits d’aujourd’hui font les dégâts de demain, will see).

      ne pas se saisir politiquement d’une situation qui préfigure l’autoritarisme écologique qui viendra répondre au coup par coup et en se délestant de pas mal de monde au passage à des nuisances structurelles.

  • « Les leçons de la favela qui a réduit les morts du COVID de 90% pendant que Rio vivait une tragédie ». À lire absolument. Barbara Serrano, @Ba_Serrano, 5 mai 2021
    https://threadreaderapp.com/thread/1391163513050210307.html

    Ça se passe dans la favela de la Maré, au Nord de Rio de Janeiro.

    Les habitants, avec l’institut Fiocruz et des ONG ont créé un plan d’isolement sur mesure qui a été très bien suivi.
    Eh oui, lorsque l’on construit nous-mêmes une procédure, celle-ci prend en compte nos contraintes et l’on est plus à même de la suivre. C’est fou non ?
    Alors comment ont-ils procédé ?
    Un dépistage massif et, pour les personnes à l’isolement pendant 14 jours, ont été assurés :
    👉des soins médicaux,
    👉une ligne téléphonique avec un psychologue,
    👉la livraison quotidienne de repas.

    En juillet 2020, la mortalité des personnes infectées par le COVID à Maré était supérieure à 19%, soit près du double de la moyenne de la ville de Rio de Janeiro (11%). En novembre, près de quatre mois après la mise en œuvre du programme, la mortalité est tombée à 2,3 %. 4/
    Aujourd’hui, on meurt moins du COVID dans cette favela que dans les autres quartiers de Rio de Janeiro.

    #Covid-19 #santé_communautaire #isolement #dépistage #soins #alimentation #autodéfense_sanitaire #Auto-organisation_sanitaire

  • Vivre et en finir avec le mépris de la vie

    Raoul Vaneigem

    https://lavoiedujaguar.net/Vivre-et-en-finir-avec-le-mepris-de-la-vie

    Retour parodique au passé

    Le crime contre l’humanité est l’acte fondateur d’un système économique qui exploite l’homme et la nature. Le cours millénaire et sanglant de notre histoire le confirme. Après avoir atteint des sommets avec le nazisme et le stalinisme, la barbarie a recouvré ses falbalas démocratiques. De nos jours, elle stagne et, refluant comme un ressac dans une passe sans issue, elle se répète sous une forme parodique.

    C’est ce ressassement caricatural que les gestionnaires du présent s’emploient à mettre en scène. On les voit nous convier benoîtement au spectacle d’un délabrement universel où s’entremêlent goulag sanitaire, chasse à l’étranger, mise à mort des vieux et des inutiles, destruction des espèces, étouffement des consciences, temps militarisé du couvre-feu, fabrique de l’ignorance, exhortation au sacrifice, au puritanisme, à la délation, à la culpabilisation.

    L’incompétence des scénaristes attitrés ne diminue en rien l’attrait des foules pour la malédiction contemplative du désastre. Au contraire ! Des millions de créatures rentrent docilement à la niche où elles se recroquevillent jusqu’à devenir l’ombre d’elles-mêmes.

    Les gestionnaires du profit sont arrivés à ce résultat auquel seule une réification absolue aurait pu prétendre : ils ont fait de nous des êtres apeurés par la mort au point de renoncer à la vie. (...)

    #Raoul_Vaneigem #vivre #humanité #barbarie #goulag_sanitaire #sacrifice #profit #mentalité_carcérale #réclusion #renversement #envoûtement #autodéfense_sanitaire #autonomie #intelligence_sensible #conscience #renaissance #éveil #individu #danser

    • « L’imagination et l’exagération, qui n’est qu’une des ressources de l’imagination, cherchent à rattraper le décalage entre la mégamachine telle qu’elle est déjà là aujourd’hui et le “focus imaginarius” vers lequel elle tend, à savoir le remplacement de l’homme, un remplacement qui équivaudrait pour ce dernier à la “fin des temps” [Zeitende]. »

      « Sa méthode : l’exagération. À ses yeux, c’est une qualité. Cette exagération se révèle indispensable, selon lui, pour faire voir ce qui n’existe éventuellement qu’à l’état d’ébauche ou de trace, ou bien ce qui est dénié, négligé, voilé. Ou pour faire entendre ce qui semble d’abord inaudible. »

      Ces commentaires sur Günther Anders pourraient s’appliquer à Vaneigem.

  • Entretien de Raoul Vaneigem avec le journal Le Soir

    https://lavoiedujaguar.net/Entretien-de-Raoul-Vaneigem-avec-le-journal-Le-Soir

    Mon enfance s’est déroulée à Lessines, une petite ville ouvrière. Les carrières de porphyre définissaient les bas-quartiers, où j’habitais, par opposition à ceux du haut, tenus principalement par la bourgeoisie. À l’époque, la conscience de classe était pour ainsi dire rythmée par les sirènes qui à des heures précises signalaient le début, la fin du travail, les pauses et les accidents. Mon père, cheminot, regrettait de n’avoir pu, faute de moyens financiers, poursuivre des études. Il rêvait pour moi d’un sort meilleur, non sans me mettre en garde contre ceux qui, en s’élevant dans l’échelle sociale deviennent « traîtres à leur classe ». Je lui suis gré des réserves que j’ai nourries très tôt envers le rôle d’intellectuel — guide, tribun, maître à penser. La répugnance que suscite aujourd’hui l’état de délabrement des prétendues « élites » confirme le bien-fondé de mes réticences. J’ai montré dans La liberté enfin s’éveille au souffle de la vie pourquoi et comment les gouvernants sont devenus de plus en plus stupides. Qui prend un peu de recul avec le harcèlement médiatique du mensonge peut le vérifier sans peine : l’intelligence intellectuelle décline avec le pouvoir, l’intelligence sensible progresse avec l’humain.

    J’ai toujours accordé une place prépondérante au plaisir de savoir, d’explorer, de diffuser les connaissances acquises. Je tiens la curiosité — avec l’amour, la création et la solidarité — pour une des attractions passionnelles les plus indispensables à la construction de l’être humain. (...)

    #Raoul_Vaneigem #entretien #enfance #rencontres #compagnons #Internationale_situationniste #Mai68 #blasphème #christianisme #islam #désobéissance_civile #autodéfense_sanitaire #climat #féminisme #Belgique #jeunesse #La_Boétie