• Bernard Stiegler : L’emploi est mort, vive le travail !
    http://www.culturemobile.net/visions/bernard-stiegler-emploi-est-mort-vive-travail

    D’ici une vingtaine d’années, l’automatisation va déferler sur tous les secteurs de l’économie mondiale et signer la mort définitive de l’emploi. Et si c’était une vraie bonne nouvelle ? Parce que l’emploi, cette activité privée de sens qui est sanctionnée par un salaire, a détruit le travail, explique le philosophe Bernard Stiegler. Et parce que la fin de l’emploi est l’occasion de réinventer le travail au cœur de nos sociétés du numérique, de construire une économie contributive en lieu et place de cette « économie de l’incurie » qui nous détruit à petit feu.

    Encore et encore Stiegler. Lisez, écoutez, regardez.

    #Automatisation #Bernard_Stiegler #Chômage #Emploi #Intermittent_du_spectacle #Numérique #Robotique #Travail_(économie) #Économie #Économie_de_la_contribution

  • Un robot collaboratif japonais qui joue au ping-pong
    http://www.humanoides.fr/2014/10/07/un-robot-collaboratif-japonais-qui-joue-au-ping-pong

    Omron, spécialiste en automatisation industrielle, n’a pas cherché à fabriquer une bête de compétition. Non, Omron voit plus loin que ça. Il désire utiliser son prototype pour développer des robots plus flexibles, sachant s’adapter à l’homme, des robots destinés à peupler les usines, les fameux robots collaboratifs. Le prototype d’Omron est donc conçu pour s’adapter aux environnements dynamiques, susceptibles de changer en permanence. L’objectif recherché est de mettre au point une machine capable de déplacer, entreposer, assembler toutes sortes de composants, peu importe la forme ou les dimensions.

    #Automatisation #Industrie #Japon #Omron #Ping-pong #Preuve_de_concept #Robot #Sport

  • #chromium Updater | SourceForge.net
    http://sourceforge.net/projects/crupdater/?source=recommended

    Fully automated web installer and updater for Chromium browser. This utility helps you to download and install Chromium. In addition it offers a background service for updates, a recovery function for user data and you are able to switch between Continuous (stable), Snapshots (unstable) and 64-bit trunks.

    #mise-a-jour #opensource #windows #automatisation

  • La robotique de service est au coin de la rue
    http://www.paristechreview.com/2014/09/24/robotique-robots-service

    Le marché mondial de la robotique de services représentera 25 milliards d’euros en 2015. Il pourrait atteindre 100 milliards en 2018 et 200 milliards en 2023, selon la Fédération internationale de la robotique. Si l’ensemble de ce marché en forte croissance peut être qualifié d’émergent, il recouvre des réalités variées : certains robots sont proches de la maturité industrielle, d’autres sont encore au stade de l’expérimentation. Le mouvement est engagé. Il ne sera pas forcément spectaculaire, mais affectera en profondeur les sociétés et les économies développées.

    #Agriculture #Automatisation #Industrie #Numérique #Robotique #Santé #Secteur_tertiaire #Économie #Économie_de_service

  • Des robots chinois m’ont cuisiné et servi mon dîner
    http://www.vice.com/fr/read/restaurant-chinois-robots-cuisiniers-821

    Les robots du restaurant Tian Waike – situé à Kunshan en Chine – vous donneront peut-être l’impression que les machines domineront bientôt le monde, mais pour le moment, je suis à peu près sûr qu’on peut continuer à leur botter le cul sans qu’elles n’y trouvent rien à redire.
    [...]
    Si les robots semblent être surtout des instruments de cuisine avec des yeux lumineux, Yugang prétend que, s’ils n’étaient pas là, ils devraient engager 20 employés pour faire tourner son restaurant, alors qu’ils ne sont que six actuellement.
    [...]
    « Nos robots-cuisiniers peuvent discuter, mais j’ai désactivé cette fonction, m’a-t-il avoué. Ils n’ont pas besoin de parler. Les autres robots peuvent dire des choses basiques comme « Je suis désolé, je dois retourner travailler maintenant » si des enfants essaient de jouer avec eux. Ils peuvent prendre part à des conversations assez simples comme « Quel âge as-tu ? Es-tu une fille ou un garçon ? » mais j’ai aussi désactivé cette fonction, sinon les gens voudraient parler aux robots tout le temps. »

    #Automatisation #Chine #Cuisine #Numérique #Restaurant #Robotisation #Travail_(économie) #Économie

  • Penser (avec) les machines
    http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-la-pensee-35-penser-avec-les-machines-20

    Que font les machines à l’esprit humain ? Aujourd’hui, le philosophe Jean-Michel [Besnier] évoque une perte de la complexité de la pensée. Il a publié chez Fayard L’homme simplifié, le syndrome de la touche étoile.

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/13954-10.09.2014-ITEMA_20667657-0.mp3

    #Automatisation #Bernard_Stiegler #Intelligence_artificielle #Jean-Michel_Besnier #Numérique #Objet_connecté #Philosophie #Robotisation #Sociologie

  • Les robots savent aussi faire des hamburgers
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2014/09/03/les-robots-savent-aussi-faire-des-hamburgers_4480813_4408996.html

    Aux Etats-Unis, plus de 3 millions et demi de personnes travaillent dans l’industrie du fast-food – les fameux « McJobs », mal payés, précaires, fatigants, mais qui ont le mérite d’exister. Ces emplois semblaient promis à un bel avenir, car ils restaient à l’abri de l’automatisation, mais c’est peut-être en train de changer.

    Ils ont le mérite d’exister, ben voyons, pourquoi pas l’esclavagisme

    Une start-up de San Francisco baptisée Momentum Machines commercialise un « BurgerBot » – un robot capable de cuire, de préparer et d’emballer un hamburger en quelques secondes. L’équipe de Momentum Machines est composée de diplômés des meilleures universités californiennes, dont certains sont passés par la NASA et le fabricant de voitures électriques haut de gamme Tesla. Elle a levé des fonds auprès de grands investisseurs de la Silicon Valley.

    BurgerBot n’est pas une machine humanoïde à la japonaise, mais une mini-chaîne de montage intégrée et automatisée, qui tient sur moins de trois mètres carrés.

    Et donc, les diplômés des meilleures universités californiennes sont employés à supprimer les jobs mal payés, précaires et fatigants. De quoi se plaint-on ? #malbouffe #industrie_partout_humanité_nulle_part #robot #restauration #fast_food

    • Cette innovation arrive dans un contexte de tensions sociales inhabituelles pour le secteur. Ces derniers mois, les employés des grandes chaînes de fast-food, dont McDonald’s, ont organisé des grèves et des manifestations pour exiger des augmentations de salaire.

      Là où il y a la grève arrive la machine .
      Dicton communiste, XIXe siècle.

      On peut et on doit espérer la fin du néfaste food taylorisé, mais en attendant, on constate à nouveau (cf le processus d’#automatisation de nombreuses usines en Chine, où les grèves se sont multipliées) que la réduction du temps de travail nécessaire n’est pas due à une supposée « autonomie de la technique » mais bien à la lutte des classes.

      On le constatait déjà avec la production automobile dont l’automatisation était, sur un mode prototypique, déjà possible à la fin des années 50, avant d’être mise en oeuvre pour faire face aux diverses formes de refus du travail de l’ouvrier masse du taylorisme. (N’en déplaise au socialisme-HEC et au Medef) C’est le travail, et ses luttes, qui créent la richesse (marchande). Pas « l’entreprise », le capital.

      Avec la mise au chômage d’une masse de précaires employés dans ces sévices, on va assister à une augmentation de la population flottante, et dépourvue de (miettes de) salaires. Mais la mécanisation/informatisation des services à la personne (de celles dont « l’activité » est bien rétribuée et prend tout leur temps) n’est pas pour demain...

      Et pedant ce temps :

      ...chez les riches, on assiste à un mouvement inverse. Dans les grandes villes américaines, des restaurants de luxe ont banni de leurs tables les célèbres bouteilles de ketchup industriel, produit à la chaîne dans des usines robotisées. Des chefs réputés ont réappris à cuisiner leur propre ketchup à l’ancienne, à la main,...

      La lutte contre l’emploi reste à l’ordre du jour. Tout comme - on le sait bien, et toutes les attaques étatico-patronales le rappellent à loisir - celle pour un salaire détaché de la « productivité individuelle » et de l’emploi.

  • Robotique : migration massive vers des tâches individuelles
    http://www.atelier.net/trends/articles/robotique-migration-massive-vers-taches-individuelles_431021

    [L]es prévisions du cabinet Boston Consulting Group confirment cette tendance : les investissements liés à la robotique vont atteindre 67 milliards de dollars d’ici 2025, contre 10 milliards investis en 2010. Mais si elle a déjà, et continue, de révolutionner les tâches industrielles (les investissements dans le domaine devraient s’élever à 24,4 milliards de dollars d’ici 2025), la robotique s’immisce de plus en plus dans le domaine des tâches personnelles. En effet, le rapport rappelle qu’aide-soignant, agent de sécurité ou encore simple compagnon sont autant de fonctions que les robots peuvent aujourd’hui remplir.
    [...]
    D’ailleurs, pour 10 000 travailleurs humains, on trouve désormais 1000 robots dans des pays comme la France et les États-Unis également dans les usines de fabrication automobile. [...] De même aux Pays-Bas, la marque Philips utilise désormais 128 robots pour faire ses rasoirs, accompagnés de seulement 9 humains.

    Plus en détails (et en anglais) :
    https://www.bcgperspectives.com/content/articles/business_unit_strategy_innovation_rise_of_robotics

    #Automatisation #Chômage #Emploi #Humain #Industrie #Robotique

  • Les ouvriers chinois, trop chers, remplacés par des robots
    http://www.humanite.fr/les-ouvriers-chinois-trop-chers-remplaces-par-des-robots-549110

    Foxconn, le sous-traitant tristement célèbre d’Apple et d’autres compagnies high-tech, entend remplacer ses travailleurs par un million de robots. Une véritable nouvelle crise de l’emploi se profile.
    [...]
    C’est que las des critiques de violation des droits de l’homme, des ouvriers qui se suicident, qui refusent de travailler plus de 12 heures par jours et qui réclament des augmentations de salaires, Foxconn a clairement annoncé son intention de remplacer 1 million d’ouvriers par 1 million de robots dans ses usines. Soit l’écrasante majorité des employés de l’entreprise qui en compte environ 1.300.000.
    Ces machines sont autonomes, animées par un système d’exploitation intelligent développé par Google. Elles coûtent pour l’instant 20.000 dollars pièce.

    #Automatisation #Chine #Chômage #Emploi #Foxconn #Google #Robot #Robotisation #Travail #Économie

    • Bon, ce n’est pas nouveau. J’avais fait un billet là-dessus qu’il faudrait que je recherche, mais Apple - sous Steve Jobs - a remplacé la moitié des places de son usine en Chine lorsque les ChinoisES se sont révoltés et ont fait grève....il faudrait que je recherche ça.

      Les ChinoisES qui ont continué à travailler chez Apple l’ont fait avec des militaires dans le dos. Bigre, et chercher ça sur le blog où je mets toujours des titres à la con !

      http://lesazas.org/2011/08/05/quand-apple-sous-traite-les-chinois

  • Un algorithme français pour prédire la qualité littéraire d’un livre
    https://www.actualitte.com/usages/un-algorithme-francais-pour-predire-la-qualite-litteraire-d-un-livre-515

    Quentin Pleplé, cofondateur et responsable technique de la maison insiste rigoureusement : « Il ne s’agit pas de remplacer notre Comité éditorial par une machine : plutôt que cette dernière serve de filtrage-assistant, dans une détection, moins de la qualité littéraire, que de l’absence de qualités. » En somme, l’ordinateur va pointer, dans les textes qu’on lui fera découvrir, des séries de critères, qui seront alors confirmés par un cerveau humain, « là où, aujourd’hui, nous faisons lire les livres reçus par cinq à dix personnes ». Un gain de temps, pour chacun.

    Non mais sans déconner...

    #Algorithme #Automatisation #Chômage #Littérature #Livre #Numérique #Robot #Travail #Éditeur_(métier)

    • Je suis sûr qu’@archiloque va nous pondre un algorithme qui prend un texte défaillant et remplace aléatoirement les mots trop simples par un vocabulaire plus varié.

    • A contrario, on pourrait imaginer qu’un livre truffé de fautes d’orthographe ou de grammaire il faille déjà le faire corriger avant de le donner à lire à un critique. Détecter ce genre de choses, et peut-être un peu au-delà les erreurs grossières qui feront qu’un critique en aura marre de lire le bouquin au bout de 30 pages, c’est peut-être aussi lui donner une seconde chance, une fois corrigé.
      En matière « artistique » (c’est-à-dire les productions protégées par des droits d’inventeurs spécifiques ? :)), je comprends que ça paraisse « dur » d’être filtré par un « algorithme », ou plus « inhumain » que si c’était fait par un abruti bien humain éventuellement peu sensible aux charmes d’un style exotique, mais ça me semble un peu la direction générale prise pour pas mal de productions « humaines » => check de base par des outils automatiques puis éventuelle analyse de plus haut niveau par des réseaux neurologiques censés être plus adaptables à l’imprévu (i.e. le cerveau humain, enfin pour l’instant)... Tiens, d’ailleurs c’est pas exactement ce qui se passe quand on débug un programme ? => si on a du bol y’a un outil qui nous dit ce qui plante, sinon faut le faire avec plus ... d’intelligence ?

      En tout cas, il me semble que c’est ce qui nous guettent un peu tous, au plus tard d’ici deux/trois générations, que de voir des pans entiers de nos productions, artistiques ou pas, gérées (produites, analysées, notées, etc.) au moins en partie par des systèmes automatiques.

      Non ?

    • oui ; les copies d’étudiants sont souvent traitées par des #algorithmes anti-copier-coller (pour ne pas parler de plagiat qui est à mon avis un autre sujet)

    • Il est vrai qu’on a d^u faire un deuil de l’orthographe pourvu que l’essence du texte soit important. Mais il se discute déjà à un certain niveau scolaire sur l’utilité de l’apprentissage de l’écriture, les petits micros sur google et autres logiciels permettant de retranscrire ce que nous disons.
      Ce qui est dommage, car l’écriture fait quand m^eme partie de la mobilité fine au niveau neurologique et ne plus savoir faire quelque chose de ses dix doigts prévoit le pire.
      Un homo sapiens devenu gros avec un gros cul et juste un grand doigt...

    • @geneghys ça me paraît idiot, en tout cas pour l’instant, qu’on arrête l’écriture, d’ailleurs non pas tant pour écrire que pour lire.
      Je trouve qu’on perd beaucoup de temps à avoir une restitution vocale d’un texte écrit par rapport à le lire (ou alors va falloir se mettre en la lecture vitesse x4 et ça développera d’autres capacités neurologiques ;)), d’autant qu’on a pas obligatoirement une lecture linéaire d’un texte (la fameuse lecture diagonale ;)).

    • @matthrog. Perso ça me fait même soucis, car si je savais lire avant de savoir écrire, il en fallait aligner des « a » et des « b » sur les cahiers avant de savoir écrire. C’est de la mobilité fine et je crois que seules les personnes qui sont atteintes neurologiquement savent la difficulté et la frustration que ne plus pouvoir écrire correctement engendre. Alors, c’est peut-être un pas en avant, mais cela veut aussi dire que l’on prépare une génération qui s’appuiera sur la technologie de pointe pour effectuer ne serait-ce qu’un bricolage.

      Plus savoir écrire, ce n’est plus savoir dessiner, etc...alors on peut lire en diagonale, mais la question va aussi se poser pour lire, puisque la machine va pouvoir lire les textes qui nous intéressent. Va falloir développer l’écoute et l’imaginaire...Purée ! Heureusement que je suis une vieille geek ;)

    • @matthrog @geneghys Ça rejoint un peu cette idée finalement :

      L’expérience Ergo Robots qui se tenait à la Fondation Cartier, a prolongé cette expérience sur comment le corps apprend d’une expérience sur l’apprentissage du langage. Dans cette installation, les robots interagissaient entre eux et avec les visiteurs pour négocier des mots pour désigner leurs environnements. Ils jouaient entre eux à des jeux de langage consistant à montrer des objets et leur donner un nom. Chaque robot agissant de la même manière, ils mettent ensuite à jour entre eux leurs modèles de vocabulaire en pair à pair… De nouvelles conventions linguistiques se forment entre eux, se cristallisent, qui leur sont propres (vidéo). Si on ajoute d’autres robots au dispositif, ils inventent d’autres conventions… En fait, comme l’explique Pierre-Yves Oudeyer dans son dernier livre, Aux sources de la parole, le corps joue un rôle central dans l’acquisition de la parole. Et on s’en rend compte grâce aux robots, qui permettent de faire du corps une variable expérimentale et de poser la question : “qu’elle est l’influence de la forme du corps dans l’acquisition du langage ?”

      http://seenthis.net/messages/190185

    • @geneghys @homlett Merci pour les réflexions et informations, c’est intéressant tout cela, je trouve.

      Sur la question de l’acquisition de la mobilité fine, je ne pense pas qu’elle passe exclusivement par l’apprentissage de l’écriture, sinon elle serait réservée aux seuls peuples suffisamment « lettrés ». Il y’a d’autres moyens de l’acquérir, et rien ne dit que la situation actuelle, qui finalement est assez récente au regard de l’histoire humaine, doit prévaloir. Bien qu’on s’éloigne de l’article initial (my fault), pour ma part je trouverai dommage de perdre la lecture/écriture parce que c’est une interface pratique et qu’elle mobilise le cerveau d’une autre façon que l’écoute et la dictée. Si à titre perso j’ai beaucoup de mal à écrire sur papier (douleurs manuelles au bout de 3 ou 4 pages, faute d’habitude j’espère) je trouve utile de pouvoir écrire au clavier tout en maintenant une « autre » activité en parallèle : réflexion, écoute de musique, autre. que je peux réaliser avec mes interfaces restantes : dans une faible mesure la vue (quand je frappe à l’aveugle, mais pas trop longtemps) et surtout l’ouie et le parler. Si je devais dicter un texte et n’être capable de le vérifier que par une synthèse vocale (à défaut de pouvoir supposer qu’il est 100% saisi de façon correcte), ce serait une sacrée perte de temps du coup. Et la réflexion me paraît moins profonde quand on est dans l’action de parler plutôt qu’écrire (enfin, c’est une impression).
      Enfin, on sait dessiner sans savoir écrire, d’ailleurs ça pourrait également être un moyen d’acquérir la motricité fine, tout comme jouer aux lego ou même faire des headshots sur counterstrike peut-être ;) (bon, ok, je provoque peut-être un peu ;))

      Ce qui me paraît le plus difficile dans tout ça c’est le fait qu’on est dans une phase d’évolution technologique très rapide depuis environ 50 ans, sur des rythmes plus courts que l’écart générationnel, et que c’est difficile de tenir le rythme et de s’habituer aux révolutions successives que ça génère. Est-ce qu’on va dans le mur ou pas, grande question, pour ma part j’essaie de nous faire confiance.

    • @Homlett, il est vrai qu’il y a le langage du corps qui est extrêmement important, mais on peut imaginer que le robot puisse aussi le montrer d’une façon ou d’une autre.
      @matthrog, l’évolution va de plus en plus vite et perso, j’ai de la peine à faire confiance en l’humain. Car il va y avoir un sacré problème à prendre à bras le corps, c’est quelle société ces avancées technologiques vont apporter à l’humanité et que vont devenir les non-riches qui n’auront pas les moyens d’avoir accès à cette nouvelle avancée. On va me rabâcher l’histoire de la première locomotive, mais là, il restait tout à faire. Mais avec la robotique partout, que vont devenir les 7 milliards de pingouins qui peuplent le monde ? Quel choix va-t-il être fait ? Sur la base de quoi ?
      C’est un problème de société majeur qui nous attend et dont nous n’avons pas encore de solution. Ou plutôt oui, il y a une solution : le revenu de base universel. Mais que d’embûches pour le faire accepter par celles et ceux qui ont du pognon....

    • Encore des robots qui nous remplacent ;) http://www.mediapost.com/publications/article/232710/tv-buying-and-selling-in-2020-science-fiction-or.html

      @geneghys A mon sens les enjeux vont au delà du revenu de base universel, qui peut être un outil (parmi d’autres). A titre perso je n’ai pas encore totalement fait mon opinion sur le sujet ;)
      Pour ce qui est de faire confiance en l’humain, en fait je pense qu’on n’a pas trop le choix, sinon il faut prévoir de rapidement mettre en place une « tyrannie » des lumières... Au final faudra bien qu’on s’en sorte. Et si ce n’est pas le cas, bin, y’aura plus grand monde pour s’en plaindre.

  • L’algorithme qui battait les historiens de l’art
    http://www.rslnmag.fr/post/2014/08/20/Lalgorithme-qui-battait-les-historiens-de-lart.aspx

    Classifier les oeuvres d’art est une activité complexe, et bien loin de ce que l’on pourrait attendre d’une machine : styles, genres, périodes, influences et liens sont autant de critères à prendre en compte pour établir les connexions nécessaires à une analyse. Une affaire humaine, propre aux historiens de l’art... enfin, pas tant que ça, si l’on en croit ces chercheurs qui ont utilisé les dernières techniques de traitement et de classification d’images pour automatiser un processus de reconnaissance des influences entres les artistes.

    À noter que l’algorithme travaille à partir du travail des historiens, critiques, etc.

    #Algorithme #Art #Automatisation #Histoire_de_l'art #Peinture #Robot

  • SaviOne, le robot qui assiste le personnel hôtelier dans ses tâches quotidiennes
    http://connected-objects.fr/2014/08/savione-robot

    SaviOne est un robot autonome utilisé dans les hotels de luxe pour livrer les commandes room-service des clients. Cet objet connecté décharge le personnel des tâches les moins importantes auprès des clients.
    [...]
    SaviOne a été développé par la société Savioke, qui a reçu près de 2 millions de dollars de financement de la part de Google Ventures, etc.

    Oui, j’insiste un peu lourdement.

    #Automatisation #Chômage #Hôtel #Robot #Robotique #Room_service #Secteur_tertiaire #Service_(économie) #Travail #Économie

    • Non mais c’est bien d’insister pour que les gens se rendent compte qu’ils peuvent être tous remplaçables. ça fera réfléchir et peut-être adopter ce que nous appelons, chez lesazas.org, la taxe R.O.S.E et le revenu universel de base.

  • Humans need not apply
    http://www.youtube.com/watch?v=7Pq-S557XQU

    This video isn’t about how automation is bad — rather that automation is inevitable. It’s a tool to produce abundance for little effort. We need to start thinking now about what to do when large sections of the population are unemployable — through no fault of their own. What to do in a future where, for most jobs, humans need not apply.

    Il faut se réveiller...

    #Automatisation #Chômage #Emploi #Numérique #Politique #Robotisation

  • Automatisation : Une donne qui bouleverse le monde du travail
    http://www.lematin.ma/journal/2014/automatisation_une-donne-qui-bouleverse-le-monde-du-travail/207278.html#sthash.KM23MZU5.gbpl

    Mais pour la majorité des experts (52%), ces équipements technologiques vont effectuer des tâches indésirables et entraîner l’apparition de nouveaux emplois pour les travailleurs humains. Car il faudra notamment créer et entretenir ces appareils. « Historiquement, la technologie a créé davantage d’emplois qu’elle n’en a détruit et il n’y a pas de raison de penser autrement dans ce cas-là », a relevé Vint Cerf, l’un des pères fondateurs d’internet et actuellement vice-président de Google. Pour la plupart des experts intérrogés, cette révolution, soumise aux mutations de l’éducation et de la technologie, provoquera des changements majeurs dans la nature même des emplois.

    #Automatisation #Chômage #Politique #Robotique #Technologie #Travail

  • Les ouvriers chinois, trop chers, remplacés par des robots | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/les-ouvriers-chinois-trop-chers-remplaces-par-des-robots-549110

    La question qui se pose ici est, est-ce que cette nouvelle révolution industrielle par le numérique, qui pousse bien plus loin l’automatisation des tâches, ne va pas créer une sérieuse crise de l’emploi. Le discours convenu explique que les robots remplacent les tâches pénibles et répétitives et poussent les hommes vers des emplois plus qualifiés, plus gratifiants. Ce qu’on entend depuis les premiers robots. Lorsque les pompistes ont disparu, que les caissières ont été remplacées par de caisses automatiques… Le million d’ouvriers chinois en passe de perdre leur emploi ne va pas va pas devenir cadre, créatif ou autre. Il va perdre son emploi car il ambitionne d’être payé plus de 300 euros par mois et qu’un robot et plus productif et moins cher.

    #RdB

  • Burger Robot Poised to Disrupt Fast Food Industry | Singularity Hub
    http://singularityhub.com/2014/08/10/burger-robot-poised-to-disrupt-fast-food-industry

    Burger robots may improve consistency and sanitation, and they can knock out a rush like nobody’s business. Momentum’s robot can make a burger in 10 seconds (360/hr). Fast yes, but also superior quality. Because the restaurant is free to spend its savings on better ingredients, it can make gourmet burgers at fast food prices.

    #automatisation #fast-food et tout le débat tel qu’il s’organise aujourd’hui dans la #silicon_valley sur les conséquences sociales de la #robotisation

  • Les « journobots » d’Associated Press
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/07/22/les-journobots-d-associated-press_4461246_3236.html

    La production automatisée de contenus, aussi connue sous le nom de « science narrative » et développée à l’université de Northwestern, près de Chicago, se popularise dans les médias et les entreprises éditrices de textes. Kris Hammond, chercheur à Northwestern, a estimé que d’ici à 2025, 90 % des contenus accessibles au grand public seraient produits par des robots écrivants. Une proportion qui n’impliquerait pas forcément un remplacement des #journalistes par les #robots, estime le chercheur, mais un « accroissement gigantesque » du volume de contenus sur le Web.

  • La révolution des robots-journalistes est en marche
    http://www.vice.com/fr/read/la-revolution-des-robots-journalistes-est-en-marche-980

    BuzzFeed vient tout juste d’automatiser son premier article présenté sous forme de liste, et l’Associated Press, une agence de presse américaine, commence à utiliser des logiciels pour écrire automatiquement certains articles portant sur l’économie. Désormais, les algorithmes et les humains travaillent main dans la main dans les rédactions. C’est également le début de l’utilisation de tout ce qui traîne dans le big data et qui forcera – ou permettra, ça dépend comment vous voyez les choses – le lecteur à chercher l’information par lui-même.

    Un article dispensable mais qui nous rappelle que l’automatisation des journalistes continue, s’intensifie et s’institutionnalise tranquillement. Il ne faudrait simplement pas croire que les robots-journalistes font/feront que des articles exhaustifs comme il est indiqué dans l’article.

    Par contre, à mon avis, il ne faut pas non plus croire que les robots-journaliste n’écriront qu’un texte et qu’il sera publié. Je veux dire qu’il ne s’agira probablement pas que d’une automatisation d’un processus classique et somme toute perfectible du point de vue d’un développeur (en fait le véritable journaliste). Ce à quoi il faut plutôt s’attendre, c’est à des articles écrits (générés) à la volée et adaptés à chaque lecteur grâce à un profilage habituel aujourd’hui. À ceux qui veulent du long, l’article sera long, à celui qui veut une brève, ce sera bref, etc... et, pourquoi pas aussi, aussi en fonction des sensibilités politiques. À suivre.

    #Algorithme #Automatisation #Humanoïde #Journalisme #Numérique #Presse_écrite #Robot

  • Les robots : la nouvelle main-d’oeuvre en Chine
    http://www.latribune.fr/technos-medias/20140602trib000832970/pour-mardi-les-robots-la-nouvelle-main-d-oeuvre-en-chine.html

    L’industrie chinoise prend un nouveau tournant. La Chine est aujourd’hui le premier acheteur mondial de robots industriels, rappelle ainsi le Financial Times. La raison est simple : la concurrence des économies émergentes ont contraint la Chine à modifier les manufactures traditionnelles en véritables industries technologiques, poursuit le quotidien américain. 

    La Chine aurait ainsi acheté 36.650 robots industriels en 2013, soit une augmentation de plus de 60% par rapport à 2012, selon la fédération internationale de la robotique, un groupe industriel basé en Allemagne. En comparaison, le Japon, qui arrive en seconde place, a acheté 26.015 robots en 2013. Quant aux Etats-Unis, à la troisième place, ils comptent quelque 23.679 robots achetés.

    (…)
    Une révolution technologique toutefois à nuancer puisque si la Chine est le marché le plus dynamique pour les robots, le Japon a cependant toujours, et de loin, le plus grand nombre de robots industriels en fonctionnement, avec plus de 310 000 en 2012, comparativement à 96 000 en Chine et 168 000 aux États-Unis.

  • Et si l’ère post-travail était en fait promise à un âge d’or ?
    http://www.rslnmag.fr/post/2014/05/30/Et-si-lere-post-travail-etait-en-fait-promise-a-un-age-dor-.aspx

    Dans un monde du travail envahi par les robots, la majorité des êtres humain n’aura-t-elle bientôt plus besoin de travailler ? Loin des utopies techno-béates, les représentations d’un tel futur tiennent plutôt, généralement, du bonheur impossible cher aux dystopies. Pourtant, est-il si inimaginable de prévoir cet avenir dans sa version heureuse ?

    #Automatisation #Chômage #Emploi #Prospective #Robotisation #Silicon_Valley #Travail #Économie_de_la_contribution

    • Oui, parce que les proprios des robots veulent garder toute la richesse produite pour eux seuls, parce qu’ils pensent aussi que c’est la meilleure solution pour réduire la concurrence sur les ressources naturelles : plus besoin de prolos, ils peuvent donc crever en masse et laisser les survivants profiter à fond de de tout le reste. En gros, cette évolution pourrait effectivement être une évolution d’émancipation, mais je pense qu’elle est prévue comme une évolution d’anéantissement.
      #surnuméraires

    • @koldobika Après avoir lu la réflexion de @monolecte on pourrait être tenté de croire que c’est parce que la pénurie n’aura pas lieu - pas pour ceux qui profiteront pleinement du progrès.

      Je pense que c’est plutôt un symptôme de la sclérose de l’état démocratique moderne :
      Tout le monde en a conscience mais il est impossible d’y remédier parce ce qu’on est obligé à faire des compromis avec les forces destructives. Ça s’appelle pluralisme : tant que tu ne portes pas de croix gammée ou le drapeau rouge révolutionnaire on t’accepte et ta position sera pris en compte tant que tu saches attirer du monde par ta propagande.

      Bien sûr il y aussi des situations où ces forces exercent ouvertement leur pouvoir : quand le gouvernement Merkel fait arrêter le développement de la production locale d’énergie solaire et du vent au profit des grands producteurs ou quand Kofi Annan appelle en vain pour une action concertée contre la catastrophe climatique, la position de @monolecte devient plausible.

      Lors ce qu’on tourne le regard vers les Etats Unis où sévissent les sectes évangélicales avec leur fucking rapture on comprend que les contrées de la raison ne s’étendent pas sur toute la planète, qu’il faut accepter que ces forces destructives existent vraiment et qu’elles jouent un rôle important partout. L’enlèvement risque d’avoir lieu, mais il n’aura rien de spirituel.

      Les alternatives se dessinnent de plus en plus clairement. On se souvient de socialisme ou barbarie , c’est un vieux truc français des années 1950. A l’époque il c’était encore d’une dichotomie alors qu’aujourd’hui il s’agit d’alternatives concrètes.

      Le révolutionnaire Ernest Mandel a identifié ce changement de paradigme après la recupération du territoire de la #DDR défunte par le #capitalisme de l’ouest.
      https://www.npa2009.org/content/une-biographie-syst%C3%A9matique-d%E2%80%99ernest-mandel-par-michael-l%C3%B

      Pendant ses dernières années, Mandel avait remplacé le dilemme classique « socialisme ou barbarie » par celui, apocalyptique, de « socialisme ou mort » ; le capitalisme nous conduit, insistait-t-il, à la destruction de l’humanité par la guerre nucléaire ou par la destruction écologique.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ernest_Mandel
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_ou_barbarie

      #rapture #enlevement #entrückung #socialisme_ou_barbarie

    • ça me fait penser aux trois scénarios d’Hervé Kempf
      http://www.reporterre.net/spip.php?article2102

      - Dans le scénario oligarchique, la classe dirigeante refuse la logique de la situation, et continue de proclamer la nécessité d’augmenter l’abondance matérielle par la croissance du PIB. Malgré un effort d’amélioration de l’efficacité énergétique – qui sera nécessaire dans tous les scénarios -, cette politique entraîne l’aggravation de la crise écologique et l’augmentation des prix de l’énergie, d’où un blocage de la croissance entraînant des frustrations d’autant plus grandes qu’une très forte inégalité perdure. Ces frustrations suscitent une montée des tensions sociales que l’oligarchie tente de détourner en stigmatisant les immigrants et les délinquants. Elle renforce l’appareil policier, ce qui lui permet au passage de réprimer les mouvements sociaux. De surcroît, la compétition mondiale pour les ressources et la dispute quant à la responsabilité de la crise planétaire enveniment les relations internationales, ce qui alimente le moulin sécuritaire et nationaliste. Le régime oligarchique, au départ encore respectueux des formes extérieures de la démocratie, les abolit progressivement.

      – Dans le scénario de gauche croissanciste, les dirigeants s’obstinent à chercher la croissance du revenu moyen, en corrigeant cependant l’inégalité sociale, à la marge pour ne pas heurter les « élites économiques ». Les tensions intérieures aux pays occidentaux sont certes moins fortes que dans le scénario oligarchique, mais le poids de la crise écologique et les tensions internationales restent tout aussi accablantes, générant rapidement les mêmes effets de frustration et de conflit. L’oligarchie, ou sa fraction la plus réactionnaire, harcèle les dirigeants en s’appuyant sur l’extrême-droite. Il faut alors choisir, si cela est encore possible, une franche rupture avec le croissancisme, ou être entrainé dans la débâcle.

      – Dans le scénario écologiste, les dirigeants convainquent les citoyens que la crise écologique détermine l’avenir proche. Remettant explicitement en cause la démesure de la consommation matérielle, la politique économique réoriente une part de l’activité collective vers les occupations à moindre impact écologique et à plus grande utilité sociale – l’agriculture, l’éducation, la maîtrise de l’énergie, la santé, la culture… La création d’emplois ainsi permise rend populaire cette politique, permettant d’engager ouvertement la lutte contre les privilèges de l’oligarchie : le système financier est socialisé et les inégalités sont drastiquement réduites. Cela rend possible de transformer le modèle culturel de prestige que définissent les plus aisés. De plus, la réduction des inégalités atteste que le mouvement vers la moindre consommation matérielle est partagé par tous, ce qui le rend supportable. Enfin, elle signifie que la société reprend la part de la richesse collective que s’est appropriée l’oligarchie depuis les années 1980 - près de 10 % du PIB. Ces ressources servent à améliorer le niveau de vie des plus pauvres et à investir dans les nouvelles activités écologiques et sociales. Sur le plan international, les relations sont pacifiées, parce qu’il est aisé de plaider pour une orientation écologique des politiques. La confiance mutuelle l’emporte, les dépenses militaires reculent, la crise écologique est évitée, les jeunes générations peuvent prendre en main le monde nouveau.

      Ce tableau appelle plusieurs remarques. Sur le fond, il signifie qu’il nous faut reconquérir la démocratie dans un contexte mental radicalement différent de celui dans lequel elle s’est développée. Durant les XIXe et XXe siècle, elle a grandi et convaincu parce qu’elle était une promesse d’amélioration du sort du plus grand nombre, promesse qu’elle a accomplie, en association avec le capitalisme. Aujourd’hui, le capitalisme délaisse la démocratie, et il nous faut la revigorer en annonçant un bien-être, un « bien vivre », fondamentalement autre que celui qu’il fait briller. Qui, d’abord, évitera la dégradation chaotique de la société. Qui, ensuite, ne sera plus fondé sur les séductions de l’objet, mais sur la modération illuminée par un lien social renouvelé. Il nous faut inventer une démocratie sans croissance.

    • @monolecte :

      [...] plus besoin de prolos, ils peuvent donc crever en masse et laisser les survivants profiter à fond de de tout le reste.

      Besoin encore de consommateurs pourtant. Et pour deux raisons : consommer bien sûr mais aussi produire les données que les robots exploiteront.

      On a déjà des robots qui nous libèrent massivement du travail : on a donc inventé la société du #chômage à la place de celle des #loisirs tant espérée.

      Vrai... Le déficit intellectuel est patent.

      @koldobika :

      Je comprends toujours pas comment dans ces scénarios ils ne tiennent pas compte de la pénurie énergétique à venir, ni de la pénurie de métaux rares nécessaires à la construction de tout matériel électronique.

      Oui... Mais je pense qu’il y a une sorte de fuite en avant technologique, par exemple vers les promesses que peut faire le graphène entre autre :
      http://seenthis.net/tag/graph%C3%A8ne
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Graph%C3%A8ne

      Soyons clair, ce qui est intéressant dans cet article inintéressant, c’est que les questions qu’amènent les bouleversements technologiques de la Silicon Valley (pour faire simple), ne sont pensées que par les hommes de la Silicon Valley. Il y a un aveuglement total du reste du monde politique et intellectuel, et en particulier à gauche et encore plus particulièrement ici en Europe. Qui sont ceux qui nous alertent du monde à venir ? C’est donc Steve Jurvetson de DFJ, mais aussi Bill Gates de Microsoft http://www.gizmodo.fr/2014/03/17/bill-gates-robots.html :

      La substitution logicielle, qu’elle serve aux conducteurs, aux serveurs ou aux infirmières, évolue. Au fil du temps, la technologie va faire chuter la demande pour ces emplois, et plus particulièrement en ce qui concerne les emplois peu qualifiés. D’ici à 20 ans, la demande de main-d’œuvre pour beaucoup de secteurs sera très inférieure. Je ne pense pas que les gens l’établissent dans leur modèle mental.

      ou Éric Schmidt de Google http://meta-media.fr/2014/03/12/et-voici-lere-dot-com-des-robots-attention-danger.html :

      Je suis très inquiet là dessus. Toutes les données montrent que ça va empirer (…) pour moi, c’est le sujet actuel le plus important pour les démocraties.

      etc.

      Aujourd’hui ce sont les premiers impliqués et les premiers responsables qui sont les plus inquiets. On croit rêver ! Et il ne fait aucun doute qu’ils vont apporter et proposer des « solutions ». Donc une chose est sure, nous y perdrons beaucoup à abandonner ces questions à ces gens.

    • Pour moi il y a d’autres sujets aussi pertinents que la raréfaction des ressources lorsqu’on évoque « La fin du travail (grâce à ou à cause de la robotisation) », à savoir :
      – l’exploitation humaine (femmes et enfants des pays pauvres compris) et l’esclavage moderne (allez, disons pour 99% des « travailleurs » de la planète !)
      – l’épanouissement individuel

      Je pense simplement qu’une version heureuse du #post-travail devrait avoir comme but de limiter au maximum l’exploitation humaine et d’offrir à chacun un peu plus de temps libre pour son propre équilibre et épanouissement, et cela de manière égalitaire - sachant bien évidemment que de l’autre côté, l’ère de la fin-pétrole a ses propres exigences, notamment en main d’oeuvre.

    • J’aurais donc tendance à dire, que le fait que chacun ait à retrousser ses manches pour créer les conditions de sa subsitance, n’a réellement rien à voir avec le fait d’être exploité dans son travail ou d’être obligé d’occuper des emplois contre-productifs pour la société (des emplois de merde par exemple, ou des emplois parasitaires).

    • Le truc, c’est justement de limiter le nombre de convives à table, pas de garantir à chacun son rond de serviette, on se retrouve avec @aude_v.
      L’élimination des surnuméraires a déjà commencé, même si cela se voit plus dans le sud que dans le nord : on fait de la simple survie une question d’argent et on retire l’argent. Rien de plus démonstratif que cela.

      Dans le sud, c’est donc l’accès à l’éducation et aux soins de base, ce genre de choses : personne ne veut payer les 2€ qui suffisent à sauver un enfant du palu. Mais la taille de l’économie informelle permet d’absorber le reste... pour l’instant, tant bien que mal, avec un très beau ratio de pertes, ce qui ne va pas être le cas du nord, comme vous avez pu le remarquer.

      Dans nos villes impossible de manger ou de boire et même de chier sans argent. Il n’existe tout simplement plus d’espace démarchandisés, sauf illégaux. Il suffit de voir avec quelle ardeur on pourchasse les clandos et les SDF qui tentent de se bricoler des abris de fortune : circulez, circulez, sans jamais vous reposer. Vous avez la liberté de circuler, pas celle de vous arrêter. Pour nous qui ne faisons que traverser l’espace public à petits pas pressés pour aller d’un lieu privé à un autre, il n’y a là rien à voir, ressentir ou comprendre. Mais trouve-toi sans destination dans nos grandes cités riches...

      Dans les cambrousses, ce n’est pas mieux : il n’existe en fait pratiquement plus d’autres espaces publics que les routes... où il faut circuler. Tout le reste est proprement délimité, grillagé, clôturé... chaque fois que je dois pisser dans un espace rural, c’est la galère : pas un chemin qui ne soit privé, pas un bosquet qui ne planque pas une maison, une exploitation agricole.

      Il n’existe aucun espace démonétisé.
      Ensuite, l’équation est simple : pour les prolétaires, la seule manière d’avoir accès à l’eau, l’abri, la nourriture, les soins, l’énergie, c’est l’argent. Cherchez de l’eau gratuite, vous verrez. La seule manière d’avoir de l’argent, c’est de travailler. Priver les prolétaires de travail et vous tenez entre les mains leur droit à vivre. Coupez les subsides et les surnuméraires devront se battre entre eux pour survivre une journée de plus. Darwin fera le job !

    • C’est marrant :

      Il ne s’agirait donc pas de rentrer dans une course contre les machines - mais d’inventer de nouvelles façons de travailler avec elles et redéfinir les conditions de vie pour les « humains obsolètes ». Et plus encore, d’agir par la loi pour transformer le système en profondeur : repenser en fonction de ce scénario l’éducation, l’entrepreneuriat et la politique fiscale

      comment tourner délibérément autour du grand tabou en l’évitant soigneusement ? Le noeud essentiel ça s’appelle « redistribution des richesses », et nul ne l’évoque. C’est la seule mécanique à laquelle on n’ose pas toucher dans ce monde où tout doit changer tout le temps, le seul archaïsme toujours rutilant..

      Parler de fiscalité y fait allusion, mais la fiscalité sera toujours un cataplasme de #charité si le fonctionnement capitaliste moyenâgeux pourvoyeur de rentes, de privilèges de propriété et de droit à la spéculation prédatrice perdure.. Pour le reste, la technologie, c’est du gadget...

    • Ici, c’est la guerre des chemins : les gens s’approprient par extension les voiries publiques qui jouxtent leur sacro-sainte propriété et sortent la bave aux lèvres dès qu’on fait remarquer qu’il s’agit d’une confiscation de l’espace public. Et ce n’est rien face aux agriculteurs qui ont vite fait de passer un petit coup de charrue pour régler une servitude de passage qui gêne leur remembrement perso.
      Du coup, même randonner en cambrousse devient compliqué. Il faut pratiquement adhérer à une asso qui va négocier avec les riverains et agriculteurs des autorisations de passage à géométrie variable pour des accès qui devraient être publics.

    • Enfin, bref, c’est la misère et ça tient pas mal à notre liberté perdue de produire et d’échanger dans un cadre démocratique...

      @aude_v, tout à fait d’accord. Comme tu dis, il appartient aux gens (aux communautés d’habitants) de définir leurs besoins en terme de production et d’échange. Ce que défend initialement l’écologie politique, il me semble, c’est la liberté des communautés à décider par eux-mêmes, non ?

      J’avais tendance à voir dans l’expression « fin du travail », la « fin du travail esclave » et la nécessité de dépasser l’idéologie actuelle du travail.

    • @koldobika Les trois scénarios de Kempf ont déjà été testé implicitement dans le passé, alors on en connaît le résultat. Le modèle oligarchique a provoqué une destruction de la société par la guerre avec comme résultat une phase où le modèle écologique s’imposait pour faire place au modèle croissanciste une fois cette phase de réorganisation et d’accumulation de capital accomplie.

      La population de la ville de Berlin a augmenté jusqu’à 4,48 millions d’individus en 1942 suivi d’une chute brutale vers 3 millions en 1945/46 pour augmenter à nouveau jusqu’à environ 3,5 millions aujourd’hui.
      On peut se faire une idée de ces phases quand on regarde des photos du Tiergarten, l’immense parc du centre ville.

      Plan du parc de 1833 (la parte de Brandebourg à l’est se trouve en bas au centre)

      Panorama estival du Tierparten aujourd’hui

      Le parc transformé en potager après la famine de l’hiver 1945/46

      Photo aerienne permettant de situer les prises de vue
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/96/Berlin_Tiergarten_Siegess%25C3%25A4ule_Luftansicht.jpg

      Je crois que ça vaut la peine de s’engager pour empêcher ce cycle de trois phases de se répéter.

      #berlin #histoire

    • Comment limiter les prélèvements sur les ressources quand on observe aujourd’hui l’explosion mondiale du marché des tablettes numériques et des smartphones, alors que les entreprises de la « nouvelle économie » - particulièrement les entreprises de la Silicon Valley comme Google - et les opérateurs de téléphonie mobile, attendent 2 milliards d’abonnés à internet supplémentaires provenant des pays émergeants ou pauvres (inde, chine, etc) ?

      https://blog.mozilla.org/garykovacs/2013/02/bringing-the-worlds-next-2-billion-people-online

      Currently, less than a third of the world’s population are connected to the Internet. But two billion more people will come online in the next five years, primarily through mobile devices and in emerging markets. Every one of those two billion individuals has a unique voice, and an open system is necessary to help them find it.

      –-> traduction « Actuellement, moins d’1/3 de la population mondiale est connectée à l’internet. Mais 2 milliards d’habitants supplémentaires vont rejoindre le monde du Web dans les 5 prochaines années, principalement à travers des appareils mobiles et grâce aux nouvelles offres de marché. Chacune de ces personnes parmi ces 2 milliards est une unique voix, et un système ouvert est nécessaire pour les aider à la trouver. »

      Je pense qu’à l’ère numérique, l’accès à internet est un droit fondamental, et que chaque terrien doit pouvoir accéder et contribuer au monde de l’internet, d’une manière ou d’une autre. Internet me semble en effet un facteur important pour la démocratie. Mais dans un marché de 4 milliards de consommateurs connectés à internet - ça fait un peu bétail, mais bon - , je pense qu’il faudrait parvenir à optimiser l’usage de ces appareils, voire si c’est possible partager l’usage de ces appareils.

      #mozilla #firefoxos #sur-consommation

    • @aude_v, je pense que tu veux dire que la conscience environnementaliste (avec ses constats alarmistes) et celle qui observe la dégradation toujours plus poussée des conditions de vie ne suffiront pas, s’il n’y a pas de réelle volonté de changements des rapports humains : je pense que c’est pertinent de parler de nécessité de réciprocité dans les rapports humains, comme de parler de droits ET de devoirs. Il me semble que tu parles d’abord d’éthique dans les relations.

    • Et à l’échelle historique j’ai l’impression que ce déploiement d’internet sera une brève parenthèse, un feu de paille, par l’effet combiné de l’obsolescence programmée de ce matériel, de l’épuisement des métaux nécessaires à leur fabrication, et de la dé-démocratisation (d’internet, de la voiture, de l’avion) à mesure que le coût de l’énergie se fera sentir, combinée à un captage de richesses par une minorité.

    • Notre maître à penser sur Internet, c’était un gars qui avait écrit à la machine (merci le tipp-ex) et faxé son testament intellectuel, « La sortie du capitalisme a déjà commencé ». On y est pile, vous avez dû remarquer.

      http://kinoks.org/spip.php?article214

      Produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons est la voie royale de la sortie du marché. Elle nous permet de nous demander de quoi nous avons réellement besoin, en quantité et en qualité, et de redéfinir par concertation, compte tenu de l’environnement et des ressources à ménager, la norme du suffisant que l’économie de marché a tout fait pour abolir. L’autoréduction de la consommation, son autolimitation - le self-restraint - et la possibilité de recouvrer le pouvoir sur notre façon de vivre passent par là.

      Il est probable que les meilleurs exemples de pratiques alternatives en rupture avec le capitalisme nous viennent du Sud de la planète, si j’en juge d’après la création au Brésil, dans des favelas mais pas seulement, des « nouvelles coopératives » et des « pontos de cultura ». Claudio Prado, qui dirige le département de la « culture numérique » au ministère de la culture, déclarait récemment : « Le ’job’ est une espèce en voie d’extinction...

    • À propos de biens communs, ce week-end on a revu un couple de nos connaissances qu’on avait pas vu depuis un baille, et dans notre conversation on a parlé d’accès aux terrains mais aussi de leurs voyages en Europe de l’est. Et de mettre les deux en rapports était assez saisissant.

      En fait ces dernières années ils sont allés plusieurs fois vers la Bosnie et le Monténégro avec leur fille, en camionnette retapée. Et là-bas, partout où ils sont allés, les gens n’ont pas de travail ou très peu. Mais ça reste très rural y compris dans les grandes villes. Et les gens ont à peu près tous un toit, un bout de terrain, des légumes, des poules, des cochons. Régulièrement ce couple cherchait un endroit où garer leur véhicule pour dormir sans déranger, mais à chaque fois qu’ils demandaient à quelqu’un pour être poli, ils finissaient toujours par se faire inviter chez les gens, à manger, etc. Et le lendemain ils partaient avec une poche de légumes et de pains alors qu’ils n’avaient rien demandé. Les gens n’ont pas de travail mais ils arrivent à manger et même à offrir des choses aux gens de passage.

      Chez nous, on a encore un peu de travail, on a trois ordis par foyer, mais à moins de faire partie du haut du panier, on a aucun toit à nous, aucun terrain, aucun moyen de se nourrir sans argent et donc sans travail (ou sans voler).

      L’ère post-travail (au sens capitaliste) devra avoir une grande part de ruralité, sinon je ne vois pas comment on peut parler d’émancipation individuelle. Pour pouvoir être socialement progressiste, il ne faut pas être en train de se monter les uns sur les autres pour subvenir à nos besoins de base.

      À nous de travailler (hihi) pour que le fait de revenir en arrière matériellement sur certains points, ne signifie pas revenir à l’ensemble d’une époque passée avec ses mauvais côtés sociaux inégalitaires. L’Histoire (et donc y compris l’histoire des conditions matérielles d’existence) n’est pas linéaire.

    • Des fois je me dis que ça devrait pas être difficile de vivre bien. Si les terrains n’étaient pas à des prix prohibitifs, il y aurait moyen de se construire des habitats pour pas cher, et de produire une grosse partie de sa nourriture (ou en tout cas la partie qui coûte cher car gourmande en main d’œuvre) assez facilement. On y ajoute une énergie de chauffage performante (chaleur de décomposition, biogaz, poêles de masse qui prennent des brindilles), et finalement on a une base d’existence sécurisée. Après manque plus que de se mettre d’accord pour gérer le reste de manière sympa. Y aura moins d’entertainment , de gadgets, d’électricité, mais je pense que ça peut être une broutille pour la qualité de vie par rapport à des rues, places, etc aménagées pour que les gens y passent des moments agréables, à jouer au ballon, aux échecs ou aux dominos, à l’ombre des arbres, sans avoir peur qu’une voiture percute ses gosses.

      C’est mon utopie naïve à moi :)

    • L’ère post-travail (au sens capitaliste) devra avoir une grande part de ruralité, sinon je ne vois pas comment on peut parler d’émancipation individuelle. Pour pouvoir être socialement progressiste, il ne faut pas être en train de se monter les uns sur les autres pour subvenir à nos besoins de base.


      #démocratie #délibération #liberté
      Economie basée sur l’identification des besoins des habitants
      L’économie au service des habitants

  • Eleanor Marx : A Life by Rachel Holmes (review @ The Guardian)
    http://www.theguardian.com/books/2014/may/16/eleanor-marx-rachel-holmes-review

    Karl may have provided the theory for social revolution, but it was Eleanor who took it out into the world and tried to make it work. She was a tireless campaigner, founding three trade unions and the Socialist League. [most importantly], Eleanor Marx wrested feminism away from its narrow, bourgeois suffrage and property-rights agenda and insisted on trying to make it a properly socialist enterprise.

    #livre #féminisme #marx

    Je suis juste au début du bouquin, mais c’est bien chouette ; @reka devrait aimer la description de la fille de Marx foutant le bordel dans son bureau pendant qu’il écrivait Das Kapital dans un appartement crasseux de Londres…

    [EDIT :] j’ai fini la lecture, je vous le recommande chaudement

  • Pourrons-nous concevoir des machines capables d’automatiser l’éthique ? – Aeon.com
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/82770942699

    Tom Chatfield pour Aeon rappelle que pour le philosophe français Paul Virilio, le développement technique est indissociable de l’accident. Quand vous inventez le navire, vous inventez le naufrage, que vous inventez l’électricité, vous inventez aussi l’électrocution… Or, les préoccupations éthiques de l’innovation ont tendance à se concentrer sur la réduction et l’atténuation des dommages. La gestion du risque à l’heure des technologies semble ne reposer plus que sur un seul argument #éthique : le conséquentialisme qui signifie que la conduite éthique des technologies ne peut être jugée que sur leurs conséquences. Si votre voiture autonome doit avoir un accident vaut-il mieux qu’elle renverse le bus scolaire qui arrive en face ou la voiture de la vieille dame qui est à côté ?

    Mais notre propre sens moral est (...)

    #philosophie #automatisation

  • Le mythe de l’échelle sans fin - ROUGH TYPE
    http://www.roughtype.com/?p=4267

    Quel est le risque que votre #emploi soi automatisé dans les prochaines années ? questionnait une récente étude : http://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/downloads/academic/The_Future_of_Employment.pdf La moitié des 702 emplois analysés risquent d’être demain remplacé par l’automatisation, rappelle Martin Lassard sur Triplex : http://blogues.radio-canada.ca/triplex/2014/04/08/les-metiers-du-futur-dans-la-mire-des-machines Le déplacement de l’emploi du fait de l’automatisation n’est pas nouveau. Mais pourquoi tout le monde semble être d’accord pour laisser les machines prendre le relai ?, interroge Nicholas Carr. Il y a quelque chose de profondément rassurant à l’idée que la technologie pousse les travailleurs à des occupations plus élevées. Cela rassure nos inquiétudes sur la perte d’emplois et la baisse (...)

    #digiwork #travail #futur #prospective #robotique #robot #automatisation