• La #rente des sociétés d’#autoroutes est bien protégée | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/article/offert/07244f525770965dbbf9e141da06d455

    Tout cela n’était-il pas prévisible ? Cela fait des années que l’#administration a trahi ses principes et l’intérêt général. Comment imaginer que l’État puisse peser quand le responsable des #transports à Matignon, Loïc Rocard, est l’ancien directeur de Cofiroute, la principale société autoroutière, filiale de Vinci ? Même s’il s’est déporté du dossier, difficile de croire qu’il n’ait jamais jeté ne serait-ce qu’un œil sur le sujet. De même, comment penser que la direction des #infrastructures et plus largement le ministère des transports prennent quelques décisions défavorables aux grands du #BTP, quand de nombreux anciens hauts fonctionnaires du ministère sont devenus responsables de Sanef ou de Vinci, quand la voie du #pantouflage indique tout droit le chemin des trois majors du BTP aux membres du ministère ?

    Le gouvernement, qui est pressé d’en finir avec un débat qui l’encombre, souhaite annoncer sans tarder « son plan de relance autoroutier ». Le gel des péages devrait être très vite suspendu et les tarifs augmenter comme le prévoient les contrats de concession, afin de suspendre l’action judiciaire entamée par les sociétés concessionnaires. Il pourrait même y avoir un rattrapage, afin de compenser le manque à gagner qu’elles ont dû subir !

    Mais contrairement à ce qu’il espère, le gouvernement n’en a pas fini avec le dossier des autoroutes. Des associations d’usagers et de transporteurs s’apprêtent à engager deux recours – l’un auprès du conseil d’État, l’autre auprès de la commission européenne – pour contester l’allongement de la durée des concessions et l’extension du réseau concédé, sans appel d’offres ni mise en concurrence. La disposition est parfaitement illégale : elle passe outre la loi Sapin, les dispositions européennes ainsi que l’interdiction de l’adossement. Cela fait beaucoup.

  • Il faut se méfier de Marie Richeux. Elle a cette façon bien à elle de vous demander de lui raconter ceci ou cela et ce sont vraiment des histoires que vous finissez par lui raconter, jusqu’à cette petite amie allemande rencontrée, adolescents, dans les Cévennes, il y a bien plus de trente ans, Ursula.

    C’est la séquence Au singulier ( http://www.franceculture.fr/emission-au-singulier ) de l’émission des Nouvelles vagues ( http://www.franceculture.fr/emission-au-singulier ) de Marie Richeux sur France Culture , cela dure cinq minutes, ce sont les moments singuliers de basculement d’une existence , il faut n’en choisir que cinq, pour moi, ce sera toute cette semaine aux alentours de 16H45. Cela n’a pas été facile d’en choisir cinq, quand j’aurais pu en raconter cinquante. De quoi le reste de l’émission, qui démarre à 16 heures, sera fait, je ne suis pas dans le secret divin pour vous le dire. Un thème sera décliné toute la semaine, mais je ne sais pas encore lequel.

    Et donc le premier épisode : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988103 #photographie #robert_heinecken

    Second épisode : http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988413 #cinema #documentaire #orson_wells

    Troisième épisode
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988423 #autoroutes_de_l_information #don_foresta
    #shameless_autopromo

    Quatrième épisode
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988749
    #zalmen_gradowski #auschwitz

    Cinquième épisde
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4988759
    #diego_velazquez

  • #Autoroutes : 152 députés socialistes réclament le rachat des concessions d’autoroutes dans un courrier adressé à Matignon
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/12/10/autoroutes-152-deputes-ecrivent-a-manuel-valls-pour-obtenir-un-rachat-des-co

    Une nationalisation des sociétés d’autoroutes se heurterait à un obstacle de taille : son coût, estimé entre 15 et 20 milliards d’euros.

  • La Voie est libre : le festival qui réenchante les #autoroutes - Reporterre
    http://www.reporterre.net/spip.php?article6331
    Ben oui, l’autoroute relie peut-être mais surtout elle sépare

    Une réappropriation citoyenne qui se construit autour d’une règle très stricte : sans électricité ni pétrole, tout fonctionne avec des énergies renouvelables. C’est ainsi que les manèges tournent à la force des bras tandis que le soleil alimente certaines installations musicales. Et pour le reste, il y a les vélos générateurs. La principale source d’énergie reste encore l’imagination, qui inspire d’ailleurs le thème de cette nouvelle édition : « Le sens de la bidouille ».

    À l’origine : une lutte pour défendre une friche agricole

    Après six ans d’existence, le concept semble séduire. Les 30 000 visiteurs de l’édition 2013 ont fait de cet événement « le plus grand éco-festival d’Ile-de-France ». À l’origine, le projet visait surtout à remettre en lumière un patrimoine local méconnu : les murs à pêche de Montreuil. À l’époque, un collectif d’habitants du quartier s’inquiète de l’avenir ce site historique d’horticulture.

    « En traversant le site et en coupant le quartier en deux, on s’est rendu compte que certains de nos voisins ne connaissaient même pas le site qui se trouvait de l’autre côté de la voie, explique Cathy Lamri, une des fondatrices du Festival. Réinvestir la route, c’était un moyen de remettre en valeur cette friche agricole ».

    Inscrit à l’agenda de la semaine européenne de la mobilité, l’événement porte désormais un message plus global en interrogeant la place de la voiture dans les politiques d’aménagement et de transport. À l’instar du Parking Day, ce « détournement » d’une infrastructure automobile veut prouver que l’on peut penser autrement le #transport urbain.

  • #Autoroutes : l’Autorité de la concurrence, saisie par la commission des Finances de l’Assemblée nationale, rend public son avis.

    Le principal constat : la rentabilité exceptionnelle des sociétés concessionnaires d’autoroutes « historiques » est assimilable à une #rente, qui doit être davantage régulée en faveur de l’Etat et des usagers.

    Elle propose 13 recommandations novatrices : parmi elles, la mise en place d’une nouvelle formule de calcul du tarif des péages, prenant en compte l’évolution du trafic, susceptible de limiter leur hausse, voire de permettre leur baisse.

    Si le plan de relance autoroutier peut constituer un facteur favorable à l’emploi et à l’investissement, la prolongation – jusqu’à 6 ans pour un cas – de la durée des #concessions doit être l’occasion d’une renégociation avec les sociétés d’autoroutes, dans laquelle l’Etat doit reprendre la main.
    ...

  • • La Petite Ceinture de Paris

    la Petite Ceinture de Paris, voie ferrée créée au XIXe siècle, délaissée au XXe, et immortalisée au XXIe par le photographe Pierre Folk.

    Avec sa chambre photographique 4 x 5, le jeune auteur a arpenté pendant plusieurs années le parcours circulaire de 23 km qui subsiste entre les murs de la capitale. À travers les arrondissements et les saisons, il dresse le portrait d’un monde silencieux « où se rencontrent la civilisation et la nature, le passé et le présent, le calme et l’agitation ».

    http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/photo/20140902.OBS7872/grand-format-embarquez-pour-la-petite-ceinture-de-paris.html


    #photographie

    • #ghost_town #rail #train #voie_ferrée
      cc @albertocampiphoto

      Cela me rappelle deux choses (plus liées aux #autoroutes qu’à la voie ferrée, mais ce sont aussi des manières de suivre par un reportage des voies de transport dans la périphérie de grandes villes) :
      1. le #film « #Sacro_gra » (#Rome) : http://www.sacrogra.it/film

      A nobleman from the Piemonte region and his daughter share a one-room efficiency in a modern apartment building along the GRA where they have been assigned temporary housing. In the cramped rooms, they pass the time with conversations that swing from the sophisticated to the banal.
      A botanist like a Merlin armed with sound effects and an arsenal of poisons searches for a way to stop the plague of rapacious insects that is destroying an entire plantation of palms at a section where the GRA loses itself in wide grassy fields and flocks of sheep.
      A modern-day prince who does gymnastics while smoking his cigar on the roof of his castle, which seems to have sprouted magically from among the faceless modern buildings that crowd an exit of the #GRA. He has transformed the castle into a bed&breakfast, a conventional center, movie sets, and on special Sundays a theater for ornately-designed fables for children and adults.
      Like an astronaut on a first aid mission with his dayglo uniform and his glittering ambulance, a paramedic patrols the GRA, warming freezing bums who have fallen into drainage ditches, extracting young speed demons from cars crumpled around guard railings, resuscitating misunderstood heart attack victims, while in his off hours tending an old woman in his lonely house.
      A seventh-generation eel fisherman, and one of the last, lives on the Tiber River in the shadow of a snarl of overpasses, dispensing to curious observers his wise and ancient philosophy of life as he maneuvers his boat and tends his nets exactly as his forefathers did.
      Far from the iconic sites of Rome, the GRA is a repository of stories of those at the edges of the ever-expanding universe of the capital city.

      2. Le #livre « #Tangenziali. Due viandanti ai bordi della città » (#Milan) :

      Milano sta cambiando. Archiviata dolorosamente quella «da bere», del rampantismo anni Ottanta, la città si sta trasformando da capitale della moda e della finanza a moderna metropoli multietnica che ambisce a un ruolo sempre più centrale nella cultura europea e occidentale. Presa coscienza che esistono molti modi per conoscere una città, e molti modi per raccontarla, Gianni Biondillo e Michele Monina, il primo scrittore fortemente attaccato alla sua città, e il secondo, milanese d’adozione, da sempre appassionato di psicogeografia, decidono di mettere da parte lo spirito del flâneur e per una volta di intraprendere un viaggio programmatico da fare insieme: un giro intorno alla città dove l’uno è nato e l’altro è arrivato una decina d’anni fa e che ancora non sono riusciti a decodificare. Seguendo il margine della tangenziale di Milano, i due scrittori cercano di tracciare una mappa della città a partire dai suoi contorni. I viandanti della tangenziale mette in scena luoghi, personaggi, aneddoti, storie, traiettorie sghembe, percorsi d’acqua, cantieri in corso, polaroid di periferie, suggestioni psicogeografiche, appunti di fisiognomica cittadina, materiali vari raccolti durante i lunghi tragitti, fatti rigorosamente a piedi.

      http://www.ibs.it/code/9788860884503/biondillo-gianni/tangenziali-due-viandanti.html

    • C’est intéressant ce que tu notes @rastapopoulos, faut nuancer quand même par le fait que je crois que les friches SNCF sont considérées comme des terrains pollués au niveau du cadastre (à cause des fongicides utilisées dans les traverses de bois je crois, ou des insecticides balancées sur le ballast mais j’y crois moins). Je n’ose pas demander à maitre @simplicissimus de nous éclairer sur ce sujet :-)

      Désormais quand on prend le train on se rend compte que les faisceau de voies de garage toujours en service (jusqu’à quand ?) ne sont quasiment plus désherbés, au grand damn des cheminots habitués à la méthode #napalm. Grenelle de l’environnement, économies budgétaires et interminable déclin du transport ferroviaire pourraient bien être la triple explication de ce phénomène... Si au moins ça pouvait avoir le mérite de faire revenir des insectes dans nos villes, why not ?

    • #By_the_Silent_Line: Beautiful Photos of a Parisian Railway Being Reclaimed by Nature

      Photographer Pierre Folk has spent 3 years documenting the same, 20-mile long stretch of Parisian railway with his 4×5 view camera… but he’s not doing it because of the trains. No, in fact, no trains have run on this railway in for 80 years.

      The photos are Folk’s way of examining the complex relationship between society and environment.

      The railway in question is called La Petite Ceinture, or The Little Belt for us English speakers, and it has surrounded a piece of Paris since 1852. Unused since 1934, nature has come a long way in reclaiming this railroad, and its this reclamation that you see in Folk’s series By the Silent Line. But humanity is starting to push back.

      http://petapixel.com/2014/09/05/silent-line-beautiful-photographs-vanishing-parisian-railway

    • Par sérendipité, je viens découvrir cet article. On y trouve d’autres jolies photos de la Petite ceinture, mais aussi comment accéder à la partie encore fermée au public.

      A Walk along the Paris inner city Railway, abandoned since 1934
      http://www.messynessychic.com/2013/06/17/a-walk-along-the-paris-inner-city-railway-abandoned-since-1934

      I spent my Saturday afternoon, avoiding the Parisian summer crowds and tiptoeing along the train tracks of the “Little Belt” railroad (La Petite Ceinture), a surviving relic of a bygone era, closed since 1934; open for pleasant summer strolls if you look hard enough for a way in…

  • Les pays où l’on peut rouler tranquillement et les autres
    http://fr.myeurop.info/2014/07/18/vacances-europe-voiture-rouler-tranquillement-14182

    myeurop

    #Radars, #chauffards, #routes plus ou moins bien entretenues et autres pièges, la route des #vacances en #Europe n’est pas toujours de tout repos. Voici quelques conseils indispensables pour éviter le stress et les imprévus.

    En #Europe 270 millions d’automobiles sillonnent les 4,6 millions de kilomètres de routes et d’autoroutes. lire la suite

    #Société #INFO #Allemagne #Danemark #Espagne #France #Grèce #Hongrie #Italie #Lettonie #Pologne #Portugal #Slovaquie #accidents #alcool #Automobile #autoroutes #mortalité #victimes #voiture

  • L’Allemagne va faire payer les automobilistes #étrangers
    http://fr.myeurop.info/2014/07/10/allemagne-faire-payer-auto-etrangers-14144

    Camille Selosse

    Berlin vient d’annoncer la mise en place d’une #vignette_automobile d’ici 2016 qui ne s’appliquera, in fine, qu’aux étrangers. Ses voisins s’insurgent.

    Le ministre des Transports allemand, lire la suite

    #INFO #Économie #Allemagne #Alsace #autoroutes #AUTRICHE #commission_européenne #CSU #discrimination #écotaxe #France #pays-bas #Péages #taxe #véhicules

  • Ecotaxe / Pollutaxe : 10 vérités ou contre vérités | http://www.pollutaxe.org/argumentaires/faq

    L’écotaxe avait certainement beaucoup de défauts, dont son nom.

    Pourquoi appeler écotaxe une redevance appliquée aux #poids-lourds pour contribuer à une partie des frais qu’ils occasionnent en circulant sur les routes, routes dont l’entretien est sinon à la charge de tous les #contribuables ?

    Pourquoi appeler écotaxe ce qui est en fait une taxe sur les pollutions engendrées, c’est-à-dire une mise en application du principe pollueur = payeur ?

    Les grands lobbies économiques ont réussi à manipuler complètement l’information sur l’#écotaxe, pour que les choses qu’elle était censée payer restent à la charge de la population, et ne soient pas financées par leurs profits.

    1) « L ‘écotaxe c’est de l’écologie punitive » FAUX
    La #pollutaxe est une redevance d’usage de la voirie. Le transport fluvial et le fret ferroviaire rémunèrent les gestionnaires des infrastructures pour l’utilisation qu’ils en font. « Dirait-on des péages versés à RFF par la SNCF qu’ils sont un impôt punitif ? »

    2) « L’écotaxe poids lourds est un #impôt supplémentaire supporté par la collectivité » FAUX
    C’est exactement le contraire. Les coûts du transport routier, liés à ses impacts sur la congestion, les accidents, la pollution, les nuisances sonores et enfin l’entretien des infrastructures, sont aujourd’hui assumés par la collectivité toute entière qui, via les impôts locaux notamment, participe au financement des routes mais aussi à l’atténuation des autres nuisances. Le système de taxe poids lourds est une redevance d’usage qui applique le principe de pollueur-payeur. Les poids lourds ayant un impact démesuré sur les infrastructures routières, il est normal qu’ils financent leur réparation et leur entretien.

    3) « Depuis la suspension de l’écotaxe, les contribuables paient les cadeaux faits aux entreprises en anticipation de son application » VRAI
    La suspension de l’écotaxe -qui était censée rapporter 1,2 milliards de recettes annuelles- est d’autant plus une mauvaise nouvelle pour les citoyens lambda qu’elle avait été précédée -pour en compenser la charge- par l’octroi d’au moins 800 millions annuels de cadeaux aux lobbies routiers :l’autorisation du passage à 44 tonnes de charge possible contre 40 (qui génère à elle seule un surcoût de 400 millions d’euros dans l’entretien des routes), 50 millions de réduction de la taxe à l’essieu, 150 millions d’exonération de la fraction régionale de la TICPE, augmentation du dégrèvement des taxes sur le gasoil, etc.

    4) « L’écotaxe, c’est un impôt de plus pour les pauvres » FAUX
    La pollutaxe est une redevance payée par les entreprises de transport routier -et du coup leurs donneurs d’ordre, notamment l’agro-alimentaire et la grande distribution- pour l’usage des routes qui sans pollutaxe sont payées par l’ensemble des contribuables. C’est au contraire une recette pour les plus pauvres car elle finance en partie les investissements de transports collectifs, utilisés prioritairement par les couches les moins favorisées de la population. Au moment où le gouvernement suspendait l’écotaxe et se privait de ses recettes, il augmentait la #TVA sur les #transports_collectifs, la faisant passer à à 10 % (contre 5,5 % en 2011). Là oui, c’était un impôt de plus pour les plus pauvres ! Qui l’a dénoncé ? Les partisans d’une pollutaxe justement.

    5) « L’écotaxe détruit des emplois » FAUX
    Sans la mise en place de l’écotaxe, 1 kilogramme de tomates cultivées à Almeria dans le sud de l’Espagne, dans des conditions sociales et écologiques désastreuses et qui aura parcouru des milliers de kilomètres continuera à être beaucoup moins cher que des tomates cultivés par un #maraîcher local.
    Aujourd’hui, il coûte moins cher de produire loin en profitant des bas salaires et de transporter les marchandises à travers le monde entier. En faisant payer au transport une partie des coûts externes, les entreprise locales seraient plus compétitives.
    Le renchérissement choisi et maîtrisé du coût des transports est une nécessité absolue pour préserver et développer l’#emploi local dans le secteur de l’agroalimentaire et dans les secteurs industriels (textile, électroménager, etc.).

    6) « L’écotaxe contribue à lutter contre le changement climatique en cours » VRAI
    En poussant les entreprises de transport routier et leurs donneurs d’ordre à rationaliser leurs trajets, en diminuant le nombre de voyages à vides, en faisant baisser le nombre de kilomètre parcouru par tonne de marchandise transportée, en transférant une partie du fret routier vers le fret SNCF ou maritime et fluvial, l’écotaxe est un des nombreux outils nécessaires pour lutter contre le dérèglement climatique en cours d’accélération dramatique. Rappelons que le #transport routier (personnes et marchandises) est à l’origine de 91 % des rejets de #gaz_à_effet_de_serre -responsables du #changement_climatique- du secteur des transports (qui représente plus d’un quart 26 % des émissions nationales !).

    7) « Les poids lourds paient déjà l’entretien des routes, avec la taxe à l’essieu » FAUX
    La taxe à l’essieu qu’évoquent systématiquement les patrons routiers pour faire croire qu’ils participent déjà au financement des infrastructures routières ne représente rien de significatif : environ 200 millions par an.
    A titre de comparaison, d’après le CGEDD (Conseil général de l’environnement et du développement durable), le seul coût de l’impact des 44 tonnes (passage de la limite de 40 tonnes à 44 tonnes) est de 400 millions d’euros par an à la charge de la collectivité ! On s’imagine aisément le coût global du trafic poids-lourds pour la collectivité et face à ça, le niveau dérisoire de la taxe à l’essieu.
    Bref, les transporteurs routiers ne paient pas leur part de l’utilisation du réseau routier hors #autoroutes payantes, alors que l’utilisation des réseaux ferroviaires et fluviaux fait l’objet d’un péage : concurrence déloyale !

    8) « Avant de mettre en place l’écotaxe, il faut mettre en place les alternatives » FAUX
    L’Etat n’a même plus les moyens de financer lui même les investissements requis par la perception de cette redevance et doit passer par un Partenariat Public Privé constitué dans des conditions douteuses (le contrat Ecomouv largement contesté). La même situation des finances publiques (et le Pacte de compétitivité va cruellement aggraver ce manque de moyens) l’empêche de mettre en place les alternatives au transport routier avant le lancement d’une telle redevance, qui était également sensée financer le développement de ces alternatives.
    C’est le cas par exemple en Suisse, où elle est appliquée depuis 2001 et rapporte 1,2 milliards d’euros dans ce petit pays de 8 millions d’habitants. Elle n’a pas eu peur d’en généraliser l’usage à toutes les routes du pays, simplifiant d’ailleurs ainsi sa perception, et réduisant donc ainsi ses coûts. Le premier impact de l’écotaxe est avant tout l’optimisation du transport routier (baisse de la distance moyenne parcourue par tonne de marchandise : le nombre de poids lourds circulant sur les routes suisses a chuté de 16 % sur les cinq premières années de mise en place de la redevance poids lourds, pensons aux 40 % des camions roulant à vide en Bretagne !). Le report modal vient plus tard, quand les recettes ainsi dégagées ont permis de construire les infrastructures nécessaires.

    9) « L’écotaxe, encore une lubie bureaucratique proposée par les technocrates de Bercy » FAUX
    C’est une mesure de bon sens proposée par la #société_civile, même si sa traduction législative et son application ont été très mal réalisées et gérées par l’administration et le gouvernement. Avec la raréfaction du #pétrole, le prix du transport routier ne cessera pas d’augmenter. Il faut dès à présent inciter à financer les alternatives au fret routier et à diminuer les transports inutiles ou indécents (exemple des crevettes pêchées au Danemark, décortiquées au Maroc puis revenant au Danemark pour y être préparées).
    Aujourd’hui, on fait exactement le contraire en dépit de tout bon sens. On démantèle le Fret SNCF, le « wagon isolé » et les gares de triage au profit du fret routier. La part du #fret non routier et non aérien est passé à 11 % en France contre 14 % en 2006 pendant que les alternatives au transport routier représentent 30 % dans l’Allemagne voisine.

    10) « L’écotaxe est responsable de la crise en Bretagne » FAUX
    L’écotaxe n’était pas rentrée en application et donc n’a rien à voir avec la crise sociale et économique que traverse actuellement la Bretagne. L’écotaxe ne devait représenter en Bretagne que 42 millions de ponction (à comparer avec les 20 milliards annuels de chiffre d’affaire du seul secteur agro-alimentaire) mais permettait à la même Bretagne de récupérer 135 millions d’euros chaque année pour l’amélioration de ses infrastructures de transport.
    L’explosion programmée du prix du #pétrole et des #énergies_fossiles dans leur ensemble, que nous allons connaître d’ici quelques années, conduira à la faillite tous les systèmes construits sur l’utilisation abondante d’une énergie aujourd’hui bon marché. Comme cela aurait du être fait il y a vingt ans dans le cas du modèle agro-alimentaire breton, il faut construire les transitions et les alternatives à ce système pétrolo-dépendant dés aujourd’hui et cela dans tous les domaines.

    #justice_fiscale

  • L’Espagne veut nationaliser ses #autoroutes en #faillite
    http://fr.myeurop.info/2014/01/14/espagne-nationalise-autoroutes-en-faillite-12904

    Christelle Granja

    Des infrastructures très coûteuses qui ne rapportent rien : dix autoroutes espagnoles, pourtant largement financées par l’UE, sont au bord de la faillite. L’Etat envisage une #nationalisation qui reste suspendue au feu vert de Bruxelles.

    Trop d’autoroutes sont construites, pour des budgets beaucoup trop élevés : un rapport de la cour des comptes européenne lire la suite

    #Économie #Environnement #Espagne #Europe #fréquentation #Péage #tarif #union_européenne

  • Espagne : 8 autoroutes en redressement judiciaire, le gouvernement tente d’y remédier - Le Blog Finance
    http://www.leblogfinance.com/2014/01/espagne-8-autoroutes-en-redressement-judiciaire-le-gouvernement-tente

    Le gouvernement espagnol a beau jeu d’affirmer à cor et à cri aux marchés et aux Espagnols que l’Espagne est sortie de la crise car la réalité est tout autre … La preuve en est ?

    Selon le journal El Pais, huit autoroutes espagnoles sont en redressement judiciaire, leur dette globale s’élevant à plus de 3,6 milliards d’euros.

    Raisons principales d’une telle situation : le ralentissement du trafic sur les voies à péage, la crise poussant les automobilistes à restreindre leurs déplacements. En 2013, une moyenne de 16.000 usagers par jour a été enregistrée, en baisse de 3,6% par rapport à 2012. Au final, un niveau semblable à celui observé à la fin des années 1990.

    En vue de limiter les dégâts, la ministre des Transports, Ana Pastor vient d ‘annoncer que le gouvernement espagnol réfléchissait à une solution pour venir en aide aux autoroutes espagnoles.

    S’exprimant dans un entretien au quotidien espagnol, cette dernière a par ailleurs reconnu que dix autoroutes étaient actuellement confrontées à des problèmes, la circulation ayant chuté de manière très brutale et les coûts des expropriations des terrains ayant fait grimper les charges des sociétés.

    « Le gouvernement travaille sur plusieurs alternatives pour trouver une solution à ce problème », a par ailleurs indiqué la ministre.

    Parmi l’un des scénarios envisagés : la création d’une entreprise publique permettant d’héberger ces actifs douteux. Solution qui devrait entraîner toutefois des décotes pour les promoteurs de ces infrastructures et les banques créancières.

    Autre option envisagée : « changer la Loi de contrats de l’Etat, pour modifier le modèle de concession » auto-routière.

    « Les deux options sont ouvertes, mais quelle que soit la décision que nous prenons, elle n’aura aucun impact sur le porte-monnaie des Espagnols, ni sur le déficit public », a par ailleurs assuré Ana Pastor. Cette dernière se voulant résolument optimiste en ajoutant que « pour la première fois depuis 2008, le trafic routier espagnol a augmenté en novembre ».

    Frappée depuis quelques mois par l’éclatement d’une bulle immobilière, l’Espagne se voit désormais confrontée à l’éclatement d’une nouvelle bulle : la bulle des infrastructures. Laquelle n’a pas fini de faire des remous.

    Rappelons en effet, que parallèlement à la frénésie de construction observée dans le pays ces dernières années, l’Espagne l’Espagne s’est dotée de tant de capacités autoroutières … qu’elle est devenue le leader européen en terme de kilomètres d’autoroutes.

    Mais le modèle économique s’est encore une fois avéré trop tendu, reposant sur une dette excessive , la chute de fréquentation ne permettant plus d’équilibrer les comptes.

    Un contexte qui rejaillit sur les groupes de BTP espagnols, le gouvernement freinant les dépenses d’infrastructures. Les professionnels espagnols se plaignent ainsi d’une insuffisance d’activité domestique … qui les contraint à trouver des chantiers de l’autre côté des Pyrénées pour éviter de mettre la clé sous la porte. En cassant les prix …

    « De janvier à octobre, les firmes espagnoles ont remporté pour 30 milliards d’euros de contrats internationaux, contre 23 milliards en 2012 », a ainsi précisé la ministre. Une situation qui est loin de faire l’affaire des groupes de BTP français.

    #Espagne
    #crise
    #autoroutes
    #redressement-judiciaire

  • Blog gaulliste libre : Vinci révèle le scandale des concessions
    http://www.gaullistelibre.com/2013/12/vinci-revele-le-scandale-des-concessions.html

    C’est un article, ou plutôt quelques chiffres des Echos qui révèlent le pot aux roses, dont tout le monde est au courant. Les concessions de service public ne sont que des rentes absolument scandaleuses que l’Etat donne à des entreprises privées. A quand une remise en cause ?

    Le beurre dans les épinards pour Vinci

    Les chiffres sont extravagants et ont l’avantage de parler d’eux-même. Alors que les concessions (parkings, autoroutes, stades, aéroports) ne réalisent que 13,9% du chiffre d’affaire de Vinci (contre 85,6% pour les contrats classiques de construction), et à peine 8% de ses effectifs, elles représentent pas moins de 58,8% de son résultat opérationnel, contre seulement 38,2% pour les activités de construction ! En clair, alors que la marge opérationnelle atteint seulement 4,2% dans ces dernières, elle atteint 39,4% pour les concessions, soit 9,4 fois plus !!! Les concessions sont la poule aux œufs d’or du groupe.

    Mais si ces activités sont extrêmement profitables pour Vinci, cela signifie aussi que l’Etat et les collectivités négocient extrêmement mal ces contrats. Pour quelle raison faudrait-il que la rentabilité de ces activités soit tellement supérieure à celle des contrats traditionnels ? Chacun en tirera les conclusions qu’il souhaite. Mais du coup, cela signifie également que les prix pourraient sans doute être baisser d’un tiers et que l’Etat ne perdrait pas d’argent si l’exploitation était restée dans le domaine public ! La privatisation des services publics a un seul bénéficiaire : les actionnaires des groupes qui les contrôlent....

    #économie
    #Joseph-Stiglitz
    #partenariat-public-privé ( PPP )
    #Vinci
    #autoroutes
    #concessions

    Le tunnel Prado Carénage de la cité phocéenne, qui coûte 2,70 euros pour 2,5 kilomètre, rapporte 61 centimes de dividendes par passage aux actionnaires, dont notamment Vinci et Eiffage.

  • Pétition | L’appel des élus contre la privatisation des autoroutes | Change.org
    http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/l-appel-des-%C3%A9lus-contre-la-privatisation-des-autoroutes

    Après la vente à vil prix par l’Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s’est achevée en 2006, après la prorogation d’un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d’exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis.

    En contrepartie, ceux-là devraient prendre à leur charge une vingtaine de projets d’aménagement de sections autoroutières autour de grandes villes, de liaisons entre des autoroutes existantes, ou encore la mise aux normes de sections existantes. L’ensemble devrait représenter un montant de 3,7 milliards d’euros. 

    Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation du patrimoine national, ne pouvons accepter une nouvelle démission de la puissance publique alors que les groupes concessionnaires n’ont pas respecté leurs obligations. Un rapport, pour l’heure « officieux », commandé à deux hauts fonctionnaires, a alerté les pouvoirs publics sur cette situation ; pourtant, les bases de l’actuelle négociation restent inchangées, ne prenant pas en compte ces manquements des concessionnaires. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé à de nombreuses reprises l’incapacité de l’Etat à imposer aux concessionnaires le respect de leurs obligations, constatant notamment des tarifs manipulés et une qualité des chaussées dégradée. 

    Pourtant, les recettes générées par l’exploitation des concessions autoroutières donnent lieu chaque année à de très substantiels profits : plus de 2 milliards d’euros de bénéfices net pour un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2012.

    #privatisation
    #autoroutes
    #Vinci
    #Eiffage
    #Albertis

  • Aujourd’hui dans Reporterre , signalons un plaidoyer contre la prolongation de la #privatisation des #autoroutes (http://www.reporterre.net/spip.php?article4980 ), l’extension de la liste des agressions du gouvernement Ayrault contre l’#écologie (http://www.reporterre.net/spip.php?article4933 ) et enfin un très intéressant article sur la position modérée des #bergers face au #loup : http://www.reporterre.net/spip.php?article4970

  • Ecotaxe : l’enfant de la privatisation des autoroutes
    http://www.marianne.net/Ecotaxe-l-enfant-de-la-privatisation-des-autoroutes_a233431.html

    Ecotaxe : l’enfant de la privatisation des autoroutes

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975833-1156502.jpg?v=1383151019
    Chercher la femme, dit le proverbe. En France, pour les nouvelles taxes, mieux vaut chercher du côté des opérateurs de l’Etat, ces agences et autres hautes autorités qui ont pullulé ces dernières années. L’ecotaxe, votée dans le cadre du Grenelle de l’environnement de 2008, répond parfaitement à ce principe.

    Le gros du produit prévu, (1,2 milliard d’euros prélevés sur les transporteurs routiers moins les 240 millions que conservera Ecomouv, la société collectrice) doit alimenter l’AFIFT. Derrière ce sigle se dévoile l’Agence de financement des infrastructures de transport de France. Routes, autoroutes urbaines gratuites, mais aussi lignes à grande vitesse... la liste des courses de l’agence fait d’elle un monstre budgétivore.

    Face à ces milliards d’euros de dépenses, l’Etat avait mis des recettes : l’énorme flux de dividendes que lui procurait la détention des autoroutes. Sauf qu’en 2005, Dominique de Villepin, décide d’encaisser la manne en une seule fois en privatisant le solde des participations de l’Etat dans ASF, APRR ou la Sanef. Une solderie qui permettra d’encaisser 15 milliards d’euros dont seulement 4,7 seront affectés à AFIFT. Ainsi privée de sa rente annuelle, quelques 40 milliards cumulés sur la trentaine d’années de concessions restantes, l’agence se trouve dans l’incapacité de tenir son programme d’investissements. Qu’à cela ne tienne, l’écotaxe y pourvoira. ..."

    #économie
    #écotaxe
    #Vinci
    #autoroutes
    #bénéfices
    #état
    #privatisation

    • <> "Je suis très intéressé de savoir comment s’est constitué Ecomouv, qui va toucher 250 millions d’euros (de l’Etat) pendant 12 ans. Je vais proposer au groupe socialiste de créer une commission d’enquête sur la création de cette société", a confié le président du groupe socialiste au Sénat, mercredi 30 octobre sur BFMTV. François Rebsamen avoue avoir des "doutes" autour de cette entreprise censée collecter l’écotaxe dont la mise en application a été suspendue la veille.

      "Je crois qu’il faut s’intéresser à la composition du capital de cette société (...) Je me demande s’il n’y a pas quelque chose derrière, comment ça s’est passé, comment le consortium s’est constitué et pourquoi cette société italienne."
      http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20131030.OBS3173/ecotaxe-rebsamen-demande-une-commission-d-enquete-sur-ecomouv.h

      <> "DANS L’OPACITÉ DU PPP

      Cela n’a jamais fait l’objet d’un débat. D’emblée, il était évident pour Jean-Louis Borloo que la mise en place de l’écotaxe se ferait dans le cadre d’un partenariat public-privé. « Il y a un consensus dans la haute fonction publique sur ces contrats. Elle ne jure que par eux, avec toujours les mêmes arguments. D’abord, le privé est toujours mieux et sait toujours mieux faire. Et maintenant, l’État est ruiné. Il ne peut plus s’endetter pour mener les projets par lui-même. Désormais, tout passe par les PPP. Cela a coûté dix fois plus cher, comme l’a démontré la Cour des comptes, engagé la Nation et les finances publiques pour des décennies, et on continue. Depuis dix ans, on est ainsi en train de découper tranquillement tous les biens publics pour permettre à des privés de se constituer des rentes à vie », explique un ancien trésorier payeur général....."
      http://www.mediapart.fr/journal/france/311013/le-roman-noir-de-lecotaxe

      #PPP
      #ecomouv
      Un #contrat-léonin souscrit au détriment des #intérêts de l’ #État, des soupçons de #favoritisme et de #corruption, une #taxe qui ne répond pas aux objectifs de #fiscalité-écologique... La mise en place de l’écotaxe en France tourne au #scandale d’ #État.

    • 800 millions d’euros ! La somme a sidéré l’ensemble des Français. « Il n’y a pas un scandale de l’ écotaxe, il y a un scandale Ecomouv », a dénoncé Joël Giraud, député radical de gauche lors de la séance des questions d’actualité. Le sénateur PS François Rebsamen demande une commission d’enquête parlementaire pour mettre au clair les conditions d’attribution de ce partenariat public-privé. Il avoue avoir des « doutes sur la création de cette société censée collecter l’écotaxe ».


      http://forumdemocratique.fr/2013/10/31/le-roman-noir-de-lecotaxe

  • Du Front de Gauche à l’Ump, l’appel des élus contre la privatisation des autoroutes
    http://www.marianne.net/Du-Front-de-Gauche-a-l-Ump-l-appel-des-elus-contre-la-privatisation-des-au

    Alors que le gouvernement s’apprête à prolonger de trois ans la rente des autoroutes, Marianne publie un texte signé par la droite comme par la gauche appelant le gouvernement à y renoncer. François Hollande ne le signera pas, lui qui alors candidat, avait pourtant qualifié cette privatisation « d’opération à courte vue » (voir le document). Cet appel est ouvert à vos signatures…

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975792-1156438.jpg?v=1382961566
    Premiers signataires :

    Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard (députés européens, coprésidents du Front de gauche), Nicolas Dupont-Aignan (député-maire de Yerres, président de Debout la République), François de Rugy (député de Loire-Atlantique, vice-président d’Europe Ecologie-Les Verts) Emmanuel Maurel (vice-président du conseil régional d’Ile-de-France, PS), Marie-Noëlle Lienemann (sénatrice de Paris, PS), Jacques Myard (député-maire de Maisons-Laffitte, UMP).

    Après la vente à vil prix par l’Etat du réseau autoroutier français, qui a débuté en 2002 et s’est achevée en 2006, après la prorogation d’un an des concessions en 2011 sous un prétexte environnemental, le gouvernement Ayrault entend finaliser son plan de relance autoroutier en prolongeant une nouvelle fois, de trois ans, la durée d’exploitation de nos autoroutes par leurs actuels concessionnaires. Il reporte ainsi à 2033 en moyenne la fin des concessions dont disposent les groupes Vinci, Eiffage et Albertis.

    En contrepartie, ceux-là devraient prendre à leur charge une vingtaine de projets d’aménagement de sections autoroutières autour de grandes villes, de liaisons entre des autoroutes existantes, ou encore la mise aux normes de sections existantes. L’ensemble devrait représenter un montant de 3,7 milliards d’euros.

    Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation du patrimoine national, ne pouvons accepter une nouvelle démission de la puissance publique alors que les groupes concessionnaires n’ont pas respecté leurs obligations. Un rapport, pour l’heure « officieux », commandé à deux hauts fonctionnaires, a alerté les pouvoirs publics sur cette situation ; pourtant, les bases de l’actuelle négociation restent inchangées, ne prenant pas en compte ces manquements des concessionnaires. De son côté, la Cour des comptes a dénoncé à de nombreuses reprises l’incapacité de l’Etat à imposer aux concessionnaires le respect de leurs obligations, constatant notamment des tarifs manipulés et une qualité des chaussées dégradée.

    Pourtant, les recettes générées par l’exploitation des concessions autoroutières donnent lieu chaque année à de très substantiels profits : plus de 2 milliards d’euros de bénéfices net pour un chiffre d’affaires de 8 milliards d’euros en 2012.

    C’est cet incroyable cadeau que s’apprête à renouveler l’Etat, au profit de ces grands groupes du secteur peu respectueux de leurs engagements. La quasi-totalité de leurs investissements passés sera intégralement remboursée dans les dix prochaines années. A l’horizon 2030, au rythme de l’évolution actuelle des tarifs et de la progression du trafic, chaque année d’exploitation devrait donc leur rapporter 10 milliards d’euros, et presque autant de bénéfices.

    Ce sont donc entre 5 et 7 milliards d’euros net d’impôt chaque année pour une période de trois années supplémentaires que l’Etat s’apprête à offrir, soit 18 milliards d’euros d’ici à vingt ans. Soit l’équivalent d’un enrichissement immédiat de 6 à 9 milliards d’euros pour les groupes propriétaires des concessions, et un appauvrissement du même ordre de l’Etat.

    Quel est donc cet Etat stratège qui organise son propre dépouillement : faire financer par d’autres 3,5 milliards d’euros d’investissements quand cela lui en coûte entre le double et le triple ? Nous, élus soucieux des deniers publics mais aussi de la préservation de l’indépendance nationale, sommes alarmés par l’ampleur de la dette dont souffre aujourd’hui la nation. Le poids de l’endettement de l’Etat lui interdit désormais d’affecter à l’investissement les économies budgétaires qu’il peut dégager.

    Beaucoup de pays dans le monde découvrent aujourd’hui que la privatisation partielle du service public de la route a souvent octroyé des rentes extravagantes aux grands groupes. Au prétexte que l’Etat doit se désendetter, il se prive de recettes précieuses !

    La France peut et doit récupérer le contrôle et le bénéfice de ses infrastructures de transport.

    Cela sera bénéfique aux finances publiques et au pouvoir d’achat des automobilistes ; la seule conséquence négative se lira dans les résultats boursiers des grands groupes actuels...."

    Du #Front-de-Gauche à l’ #Ump, l’ #appel des élus contre la #privatisation des #autoroutes

    • Faites le calcul. Avec 83,8 milliards de kilomètres facturés, une manne de plus de 2 milliards tombe chaque année dans leurs poches, près de 43 % de plus qu’en 2005. A ce rythme-là, les 15 milliards payés en 2006 lors de la privatisation seront remboursés dans trois ans ! Et la poule aux œufs d’or est dans leur poulailler pour encore vingt longues années (au moins). Jusqu’en 2033.

      Martingale ? Au moment où les autoroutiers font pression sur l’Etat pour proroger (une fois de plus) leur concession, le récent rapport de la Cour des comptes en décrypte les méthodes. Insensible à la baisse du trafic, le chiffre d’affaires des autoroutiers poursuit inlassablement sa progression. Bizarre. Donc, quand le trafic croît, c’est le Pérou. Côté coûts, les économies, elles, sont au rendez-vous. De la réduction des moyens affectés à l’entretien des chaussées jusqu’à l’automatisation à marche forcée des bornes de paiement qui permet de réduire les charges de personnel, tout est bon pour tirer un maximum des péages.

      Sans compter que le temps joue pour eux : l’amortissement de nombreux tronçons allège chaque année le coût de leur endettement. Résultat mécanique : le chiffre d’affaires progresse trois fois plus vite que l’inflation, quand le bénéfice net, lui, met le turbo, avec une vitesse quatre fois supérieure à celle des prix.
      http://www.marianne.net/photo/art/default/973306-1156468.jpg?v=1382962770
      http://www.marianne.net/Le-scandale-des-peages-privatises_a231095.html

  • En #Allemagne, la Bavière veut taxer les automobilistes étrangers
    http://fr.myeurop.info/2013/09/11/en-allemagne-la-bavi-re-veut-taxer-les-automobilistes-trangers-12202

    Delphine Nerbollier

    Les #autoroutes_allemandes sont vieillottes. Le président de la région bavaroise a trouvé la solution pour les rénover : taxer les voitures étrangères. #Angela_Merkel dit « Nein ». La chancelière veut éviter une sortie de route à la veille des élections.

    Les automobilistes étrangers devront-ils bientôt (...)

    #Société #Politique #Europe #auto #élections_allemandes #infrastructures #routes #transports #voiture

    • Le covoiturage est une fumisterie et un mythe dangereux. Si le train était à un prix abordable on irait pas risquer sa vie et polluer la nature sur des routes payantes.

      La manne pour covoiturgea.fr est de l’ordre de 10% ! Vous oubliez de dire que les pauvres voyageurs français sont pris à la gorge par les tarifs SNCF qui n’ont cessé d’augmenter (tarif normal à près de 220 euros pour un A/R Paris Toulouse ! Qui en a les moyens ?) tout comme les autoroutes (la france est une exception autoroutière il me semble) que Sarkozy a refilé à ces amis qui ne savaient plus comment faire pour s’enrichir facilement, il faut compter 90euros de péage sur un A/R Paris Toulouse !
      Quant aux facilités de covoiturage domicile/travail par les pouvoirs publics, on attend toujours aux portes de Paris des lieux de desserte… Alors peut-être que l’Ademe, organisme qui a déjà fort à faire ailleurs va laisser ça au Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer devenu entre temps Ministère du développement durable mon cul, le soin de savoir ce qui rapporte le plus à Total…

  • La Cour des comptes et la commission des finances de l’Assemblée ont dénoncé mercredi dans un rapport la hausse des péages et les conditions accordées aux sociétés concessionnaires des #autoroutes privatisées en 2006. Une opération juteuse pour ces dernières, et largement opaque, au détriment de l’Etat français qui organise ainsi sa propre spoliation… comme l’illustrait déjà en juillet 2012 Philippe Descamps.
    http://www.ccomptes.fr/content/download/58274/1473271/version/1/file/relations_Etat_societes_concessionnaires_autoroutes.pdf

    Comment l’Etat français organise sa propre spoliation
    De l’autoroute publique aux péages privés, par Philippe Descamps (#2012/07)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/07/DESCAMPS/47973

    • Bon, mais quand Sarkozy a fait sa petite distribution du gâteau en 2006, comment se fait-il qu’il n’y avait pas une haute autorité pour empêcher de dépouiller le service public au profit du privé ?
      La cour des comptes découvre qu’il existe des autoroutes en france maintenant ?

      Ah pis tiens, j’ai des amis bucherons, ils ne peuvent pas concurrencer le marché actuel de la coupe des arbres des autoroutes, ASF fait appel à des boites de sous traitance beaucoup moins chères qu’eux. Ils se demandent encore comment on peut économiser sur ce métier à risque.

  • Dans la catégorie faux scoop : l’UFC révèle que l’état du réseau EDF se dégrade de manière préoccupante : Forcément, pour préparer la #privatisation de l’entreprise, la direction d’EDF a diminué les investissements sur le réseau et s’est développée à l’étranger.

    #Électricité - Pourquoi les coupures se multiplient - UFC Que Choisir
    http://www.quechoisir.org/environnement-energie/energie/electricite-gaz/enquete-electricite-pourquoi-les-coupures-se-multiplient

    #ERDF a reversé 307 millions d’euros à #EDF. Conséquent, mais pas essentiel. La filiale de distribution permet, en fait, à l’électricien d’emprunter à bon compte. Elle n’a pas de dettes, sa trésorerie est plantureuse… La garder sous contrôle améliore nettement les comptes du groupe, qui peut ainsi négocier au mieux ses emprunts. « Si on sort ERDF du bilan, les ratios d’endettement d’EDF sont catastrophiques », estime Christian Escallier. De là à dire qu’EDF a sacrifié l’entretien des réseaux français, ces dernières années, pour financer son développement international (en Amérique latine, en Italie, au Royaume-Uni…), il n’y a qu’un pas. Certains salariés d’ERDF le franchissent sans hésiter. « Beaucoup demeurent attachés au service public. En “off”, ils déplorent les choix de la direction du groupe », souligne Jean Gaubert. Dans son rapport 2013, la Cour des comptes relève d’ailleurs que la baisse des investissements d’ERDF intervient à une « période correspondant au développement international du groupe EDF ».
    Des collectivités dispersées face à ERDF
    Electricité

    Ce sont les consommateurs des zones rurales qui font les frais de la dégradation du réseau, avec des coupures de courant de plus en plus fréquentes, y compris des #microcoupures aux effets sous-estimés .

    (lien lisible seulement sur abonnement).

    • On assiste au même phénomène qu’entre la SNCF et RFF : les trains roulent moins vite que dans les années 80, car les voies sont moins bien entretenues.
      Ici ce n’est pas purement à cause d’une privatisation, mais par la « rigueur budgétaire » imposée à RFF, et aussi à cause de la complexité administrative que le découplage propriétaire/exploitant a induit. Les équipes SNCF pourraient entretenir les voies, ils sont d’ailleurs les seuls habilités à le faire, mais pour le faire ils doivent obtenir une autorisation de travaux du propriétaire (et les sous aussi), résultat ça s’enlise..

    • Tiens tiens, j’ai eu la naïveté de croire que le mauvais bilan de cette séparation entre la gestion et l’exploitation du réseau allait aboutir à la remise en cause de la séparation et ainsi amorcer une nouvelle fusion de #RFF et de la #SNCF. D’ailleurs, quelques effet d’annonce avaient plaidé dans ce sens :
      http://www.lemoniteur.fr/147-transport-et-infrastructures/article/actualite/19333934-la-fusion-sncf-rff-sur-les-rails
      http://www.sudouest.fr/2012/10/30/le-train-retrouve-les-rails-864932-4803.php

      Et il n’y avait pas besoin d’être bolchévique pour espérer que cette fusion allait s’opérer, il suffisait de citer l’exemple Allemand : La #Deutschebahn assure à la fois la gestion et l’exploitation du réseau. Elle va même plus loin signant des partenariat avec les constructeur Allemand pour la conception des véhicules qui y circule. Tout cela se passe dans un contexte de concurrence (faussée ?) où #Véolia dispose du droit de circuler sur le réseau.

      Mais j’apprends aujourd’hui en te lisant que nos chers technocrates ont encore manqué de courage...

      Par ailleurs quand tu écris :

      Ici ce n’est pas purement à cause d’une privatisation, mais par la « rigueur budgétaire » imposée à RFF

      Dans un contexte où il existe encore des entreprises publiques, la #rigueur_budgétaire entraine forcément des #privatisations.

    • Dans un contexte où il existe encore des entreprises publiques, la #rigueur_budgétaire entraine forcément des #privatisations.

      La privatisation de la SNCF a été décidée en haut lieu bien avant la rigueur chez RFF, je pense. C’est un projet global, mené en concertation avec l’UE pour libéraliser les transports, c’est à dire favoriser les transports routiers privés, et plus tard privatiser le ferroviaire quand les coûts du pétroles le justifieront (et quand les cheminots seront trop faibles pour bloquer le pays). L’Etat Français a mis en évidence la dette « astronomique » de la SNCF pour arrêter de subventionner le transport ferroviaire et préparer le démantèlement progressif de la SNCF avec l’apparition de RFF.
      Question : parle-t-on de dette « astronomique » du réseau routier français vis à vis de l’Etat ? Non, parce qu’idéologiquement l’UE considère que c’est à l’Etat de payer les routes.
      Pas les rails.
      La rigueur imposée à RFF, mécaniquement, c’était un « dégraissage », comme dans n’importe quelle entreprise capitaliste, fermetures massive de lignes et abandons de trafics de toutes sortes (le Fret en particulier) pour que l’activité ferroviaire de France devienne rentable (et donc privatisable)

    • Je suis d’accord avec toi. J’insinuai juste que rigueur et privatisations sont liés. évidement, bon nombre de privatisations sont effectuées « hors #rigueur ».

      Enfin, en ce qui concerne la #voirie, la privatisation des #autoroutes se développe depuis longtemps et bon nombre d’acteurs lorgnent sur #Londres pour suivre l’exemple du paiement de l’accès au centre-ville. Je fais totalement confiance au patronat pour imaginer un tas de systèmes pour rendre tout type de déplacement payant.

      Donc idéologiquement, je pense que l’UE (enfin, les technocrates qui monopolisent ses instances) n’exclut pas de marchandiser la voirie comme tous les espaces vitaux.

      Tiens en parlant de privatisation de tous les champs, un peu de science fiction fait toujours réfléchir :
      http://www.dailymotion.com/video/xyllhh_black-mirror-15-million-merits_shortfilms