• Annulation des « Emigrants » de Krystian Lupa à Genève, les techniciens réagissent Thierry Sartoretti/olhor/aq
    Natacha Koutchoumov, co-directrice de la Comédie de Genève revient sur les raisons de l’annulation de la pièce « Les Émigrants »

    La récente annulation de la pièce « Les Emigrants » à La Comédie de Genève a mis en lumière le comportement problématique du metteur en scène polonais Krystian Lupa. Un document inédit de neuf pages, rédigé par l’équipe technique du théâtre et consulté par la RTS, relève de « multiples manques de respect, réprimandes, moqueries, scènes d’ivresse et d’humiliation ».

    A Genève, La Comédie devait produire ce mois-ci un spectacle du metteur en scène polonais Krystian Lupa. A 79 ans, il est décrit comme un « monstre sacré du théâtre européen », sorte de chaman des textes les plus exigeants. Ses spectacles sont de longues plongées (4 à 5 heures) dans des œuvres littéraires.


    Ce spectacle devait être le chant du cygne du duo de direction de La Comédie, Natacha Koutchoumov et Denis Maillefer. Une production ambitieuse dotée de 930’000 francs de budget, avec des co-producteurs prestigieux : le Festival d’Avignon où Lupa a été régulièrement invité et le Théâtre de l’Odéon à Paris. Une tournée internationale devait suivre dans la foulée.

    Production stoppée net début juin
    La première de « Les Emigrants » d’après le roman de l’Allemand W.G. Sebald, devait avoir lieu le 1er juin. Elle est d’abord repoussée d’une semaine. Pas prête. Le 2 juin, coup de théâtre : la production est stoppée net, annulée. La raison est expliquée par un communiqué de la direction de la Comédie qui relève des « divergences sur la philosophie de travail entre la direction artistique du projet d’un côté et la direction générale et les équipes permanentes et temporaires de l’autre. Ces divergences ont engendré des difficultés de communication rendant la création du spectacle irréalisable ». Entre La Comédie et le metteur en scène flanqué de sa garde rapprochée, rien ne va plus.

    Cette annulation provoque celle des dates au Festival d’Avignon qui ne peut, faute de moyens, assurer la fin de cette création. Krystian Lupa s’excuse dans la presse française pour deux esclandres commis en répétition. Il renvoie cependant la responsabilité à La Comédie, incapable, selon ses dires, de s’adapter à sa façon de travailler. Comédiens et comédiennes suisses veulent continuer, certains sont fâchés.

    Colère de l’équipe technique de La Comédie
    De son côté, l’équipe technique de La Comédie rédige un document de neuf pages dont la RTS a eu connaissance. Le ton est sobre, factuel et ce très long texte révèle un climat de travail difficilement soutenable entre toute l’équipe technique suisse, l’équipe technique polonaise, le metteur en scène Krystian Lupa et son compagnon, le costumier Piotr Skiba. L’équipe technique évoque dans ce document de « multiples manques de respect, réprimandes, moqueries, scènes d’ivresse et d’humiliation s’accompagnant d’une organisation chaotique induite par l’impréparation de l’équipe artistique ». Ledit Skiba était régulièrement ivre et colérique.

    De multiples manques de respect, réprimandes, moqueries, scènes d’ivresse et d’humiliation s’accompagnant d’une organisation chaotique induite par l’impréparation de l’équipe artistique.
    _ Extrait d’un document rédigé par l’équipe technique de La Comédie
    Du 8 au 25 mai, assis sur scène face à ses neuf comédiennes et comédiens, mais dos à la technique, Krystian Lupa aurait monologué des heures durant en polonais. Sa voix reprise par un micro dans tout le théâtre à fort volume. La plupart du temps, il ne laisse pas la place à la traduction et parle par-dessus celle-ci. Les monologues durent quotidiennement entre 5 et 7,5 heures, indique encore l’équipe technique de La Comédie. (Lire encadré) _

    Epuisement de la traductrice du spectacle
    Le rapport note que les autres théâtres ayant travaillé avec ce metteur en scène ont dû mettre en place un roulement des équipes très important. Il est question d’épuisement, d’hospitalisation et d’équipes remplacées entièrement suite à des refus de collaboration avec Krystian Lupa, notamment en Pologne, son pays d’origine. Un terme frappe dans le document qui ne remet pas en question la qualité artistique du metteur en scène : c’est celui d’"abuseur".

    Le 30 mai survient le pic de la crise : la traductrice épuisée - elle travaille 16 heures par jour à tout traduire et transcrire -, réclame une pause de cinq minutes. Lupa hurle et la traite notamment, selon le témoignage recueilli par la RTS d’une personne présente sur place, de « sale pute ». Le co-directeur Denis Maillefer a quant à lui droit à l’épithète de « Satan ». Il a osé élever la voix contre un fait relevant du harcèlement moral et du mobbing, parfaitement contraire aux principes de travail de cette institution publique qu’est La Comédie. A la suite de cet ultime esclandre, les derniers liens de travail sont brisés.

    Annulation du spectacle à Avignon et remplacement problématique
    Le spectacle de remplacement des « Emigrants » au Festival d’Avignon a été trouvé. C’est aussi une production de La Comédie de Genève. Il s’agit de « Dans la mesure de l’impossible » de Tiago Rodrigues, actuel directeur d’Avignon. Dans la distribution de ce spectacle, on trouve la comédienne Natacha Koutchoumov, également co-directrice de La Comédie. Ce choix soulève une autre question éthique. La personne qui a annulé une pièce de théâtre peut-elle ensuite figurer dans la production la remplaçant ?

    #krystian_lupa #piotr_skiba #Théatre #violence #harcèlement #travail #humiliation #mobbing #brutalité #domination #conditions_de_travail #Avignon

    Source : https://www.rts.ch/info/culture/spectacles/14104075-annulation-des-emigrants-de-krystian-lupa-a-geneve-les-techniciens-reag

    • Quelques extraits des réactions de l’équipe technique de La Comédie
      La RTS a eu connaissance d’un document de neuf pages rédigé par l’équipe technique de La Comédie qui revient sur les faits concernant la création du spectacle « Les Emigrants » de Krystian Lupa et dont le déroulement s’étale de mars à mai 2023.

      En voici quelques extraits :

      « M. Lupa demande un micro pour s’exprimer, afin d’appareiller sa voix très puissante, compréhensible en tout point de la salle, dans laquelle il règne un silence absolu lorsqu’il parle. Sa voix rempli l’espace à un niveau très fort pendant toute la durée de la répétition, et il nous est refusé d’en baisser le niveau. M. Lupa s’exprimant en polonais, un deuxième micro est fourni à la traductrice qui s’efforce de traduire le discours extrêmement prolixe et ininterrompu du metteur en scène, qui la plupart du temps ne prend pas la peine de laisser l’espace nécessaire à la traduction et qui parle par-dessus celle-ci. Il nous devient très difficile de comprendre le discours qui s’énonce au plateau et il est toujours très fatigant à écouter et à transformer en actions claires.


      De plus, la traductrice ne possédant pas du tout le langage technique, les maigres informations captées s’avèrent souvent imprécises ou totalement confuses pour tous les corps de métier. Il règne donc une ambiance sonore écrasante où seule la voix de M. Lupa est autorisée. Lors de nos rares interventions, M. Lupa nous coupe la parole et impose toujours le même niveau sonore. »

      « Les 8 heures de répétitions quotidiennes sont donc, jusqu’à quelques jours de la première (...), constituées de 5 à 7,5 heures de monologue de M. Lupa, entrecoupées de 5 à 20 minutes consécutives maximum de jeu des comédiens. »

      « A la seconde où le résultat visuel ou sonore diverge de sa vision, M. Lupa interrompt la répétition par des cris de colère et d’indignation, et repart dans une diatribe qui laisse les régisseuses-eurs sidérés et tétanisés. »

      « M. Lupa n’a jamais assumé sa part de responsabilité dans l’impasse dans laquelle se trouvait la création. Nous subissions son courroux et son dénigrement et régulièrement, il commençait la journée de travail nous menaçant que s’il y avait des erreurs, il annulerait la première, voire le spectacle, puisqu’il était selon lui impossible de travailler ainsi ! »

      « Que M. Lupa ait une manière totalement à lui de diriger ses comédiennes-iens, c’est son droit le plus strict. Mais nous ne sommes pas des comédiens, nos outils ne sont pas nos corps, nos voix. »

      « Toutes les créations de M. Lupa mettent les équipes techniques sous une pression énorme. Pour encaisser cette pression, les directions des théâtres ont eu recours à un turn-over des équipes très important. Les régisseurs étaient régulièrement remplacés une fois épuisés, déprimés, voire hospitalisés. Des équipes ont été entièrement remplacées suite à leur refus de continuer, y compris en Pologne.

      C’est plutôt la position des directions de théâtre qui a permis, à un prix humain exorbitant, de faire aboutir ces créations. Ces éléments nous ont été relatés par la collaboratrice même et traductrice de longue date de M. Lupa, mais aussi par ses collaborateurs artistiques. »

      « Nous avons reçu de nombreux témoignages venant de Pologne où ’il est un abuseur connu bien que personne n’ait eu le courage de s’opposer à lui… Mais la communauté du théâtre est au début d’un processus de contre-attaque’... »

      Les témoignages des comédiennes Audrey Cavelius et Lola Riccaboni
      Les deux comédiennes suisses Audrey Cavelius et Lola Riccaboni ont travaillé il y a une dizaine d’années avec le metteur en scène Krystian Lupa sur le spectacle « Salle d’attente » monté à Vidy-Lausanne. Lola Riccaboni a également joué dans la pièce « Perturbation » du même metteur en scène. Elles témoignent toutes les deux ici. Un acte courageux.

      Audrey Cavelius
      Audrey Cavelius a accepté de témoigner dans l’émission « Vertigo » du mercredi 14 juin. Quelques extraits de cet entretien :

      « On écoute Lupa pendant trois semaines. Il fait un monologue devant nous. Il rentre en communication avec son intériorité. Nous, on écoute, on regarde et on apprend de ça. »

      « J’ai des souvenirs de cris, de hurlements, d’impatience très prononcée. Et je me rappelle que la technique à Vidy était très très fatiguée, on était tous très très fatigués. Tout le monde était sur les nerfs et à fleur de peau. Par contre, je n’ai pas le souvenir d’insultes. Je n’ai pas été insultée, je n’ai pas été humiliée, moi. »

      « Le pacte que nous, acteurs, on fait avec Lupa, c’est que l’on va se mettre en pâture. On met notre corps et notre esprit au service de quelque chose que l’on va chercher tous ensemble. Nous, on est prêt à faire ça. Mais ce n’est pas le travail des équipes technique, d’être mises en pâture. »

      « On travaille sans filet, on est mis à nu et quand on est jeune, et même après, c’est une bombe. »

      « Même si on se fait mal traiter, pour survivre on a besoin du lien [avec le metteur en scène, avec le groupe] et pas d’authenticité. Donc on choisit le lien et on se coupe de nous-même, on se prostitue, on s’humilie, on se viole… Ca va très très loin, car c’est une décision que l’on a prise nous-mêmes, pour ne pas mourir. Et moi, j’ai décidé de ne pas mourir. »

      Lola Riccaboni
      Lola Riccaboni a fait parvenir par écrit à l’émission « Vertigo » le témoignage suivant :

      « Ce que j’en pense aujourd’hui, c’est que l’ère des relations toxiques et les rapports de domination au plateau devrait être révolue, qu’il y a mille autres manières de créer des spectacles que dans des conditions de peur ou de souffrance (quel que soit le corps de métier que cela impacte, il faut également arrêter de hiérarchiser et porter les actrices et acteurs aux nues et laisser les autres dans l’ombre). On crée des spectacles ensemble et si certain.e.s sont maltraité.e.s, il faut que collectivement on se saisisse du problème.

      Je peux déplorer qu’un tel événement ne fasse que renforcer un fossé qui est encore trop présent, surtout dans les grandes institutions, comme si on parlait de mondes différents... alors qu’on crée ensemble et que le bien-être ou les conditions de travail de chaque collaboratrice et collaborateur devraient compter autant ... Mais certains schémas ont la dent dure….

      Ainsi le mythe de l’artiste torturé qui ne sait plus comment il s’adresse aux autres tellement il est habité par son grand rêve de créateur fou.

      Il faut arrêter avec ça ! Je salue donc la décision de la direction de La Comédie, qui me semble être un acte politique fort, engagé et très courageux. Et j’envoie également tout mon soutien à l’équipe technique. »

  • #Avignon, toujours plus isolée dans un #Vaucluse marqué à l’extrême #droite ?
    https://metropolitiques.eu/Avignon-toujours-plus-isolee-dans-un-Vaucluse-marque-a-l-extreme-dro

    L’élection présidentielle de 2022 a mis en lumière la tripartition de l’espace politique. À partir du cas d’Avignon, Christèle Lagier et Jessica Sainty étudient l’implantation de l’extrême droite et réaffirment la faible porosité entre le vote Mélenchon et le vote Le Pen. Située dans le Vaucluse, Avignon est une ville moyenne de 92 000 habitants, très contrastée. L’image d’une ville provençale où il fait bon vivre, entre patrimoine touristique et activités culturelles, s’oppose en effet au quotidien de la #Terrains

    / #extrême_droite, #Front_national, droite, #abstention, #partis, Avignon, Vaucluse

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_lagier-sainty.pdf

  • La Conférence des oiseaux de Jean-Claude Carrière
    https://www.albin-michel.fr/la-conference-des-oiseaux-9782226320360

    La Conférence des oiseaux est un des plus célèbres contes soufi, qui a beaucoup influencé le grand Rûmî, et dont le Persan Farid al-Din Attar (1142-1220) fit l’un des plus beaux récits poétiques de tous les temps. Il raconte comment les oiseaux se mirent en quête du mythique Simorgh, afin de le prendre comme roi. Au terme d’une épopée mystique et existentielle, ils découvrent que le Simorgh n’est autre qu’eux-mêmes : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps. »

    De cette allégorie de la rencontre entre l’âme et son vrai roi, Jean-Claude Carrière a extrait une oeuvre théâtrale, mise en scène par Peter Brook en Avignon en 1979. Longtemps épuisé, ce classique contemporain par lequel un trésor du patrimoine spirituel mondial retrouve son oralité première, est enfin rendu à son public.

    Date de parution 03 février 2016

    Soufisme
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Soufisme

    Le soufisme (en arabe : ٱلتَّصَوُّف‎, at-taṣawwuf) ou tasawwuf désigne les pratiques ésotérique et mystique de l’islam[1] visant la « purification de l’âme » et de « se rapprocher » de Dieu. Il s’agit d’une voie d’élévation spirituelle par le biais d’une initiation parfois par le biais d’une tariqa[2], terme qui désigne, par extension, les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte.

    #théâtre #mythoologie #Rûmî #Avignon #soufisme

  • #Avignon : #Rosmerta, un an après
    https://fr.squat.net/2019/12/23/avignon-rosmerta-un-an-apres

    Rosmerta a un an. Des nouvelles de la procédure et un court bilan. L’an dernier à la même date, le bâtiment sis au #7_bis_rue_Pasteur était investi par des militants. Suite à cette occupation, l’Association Diocésaine d’Avignon, propriétaire des lieux, portait l’affaire en justice et nous passions donc en référé. Le jugement a […]

    #procès #sans-papiers

  • #Avignon : victoire pour le droit au logement des personnes exilées
    https://fr.squat.net/2019/12/12/avignon-victoire-pour-le-droit-au-logement-des-personnes-exilees

    A Avignon, une association qui occupe un bâtiment du diocèse pour accueillir des réfugiés a obtenu un délai de trois ans avant de devoir évacuer. Un soulagement pour les 150 bénévoles qui s’activent depuis un an. « Nous sommes très contents. Les habitants aussi sont soulagés. » Chantal Raffanel et les autres bénévoles de l’association […]

    #procès #Rosmerta #sans-papiers

  • Recettes de #résilience_urbaine

    Dans un contexte de dérèglement climatique, les #catastrophes sont devenues de plus en plus fréquentes et intenses, il est donc capital de réfléchir notre façon de s’y préparer. L’auteure présente ici les principales notions de la gestion de risques. Avec une écriture pédagogique et claire, elle explicite les notions d’#aléa, de risque et de #catastrophe. Le concept de #résilience, désignant la capacité d’une société à absorber un choc pour ensuite revenir à un #équilibre acceptable, est expliqué et interrogé dans l’utilisation que pourraient en avoir les décideurs et les urbanistes. Elle en donne également un exemple concret avec le cas des risques d’#inondations à #Avignon, s’appuyant sur plusieurs cartes et graphiques.


    http://univ-avignon.fr/bibliotheque/les-editions-universitaires-d-avignon-eua-/nouveautes/#HEINZLEF
    #risques #risque #gestion_des_risques #ressources_pédagogiques #urban_matter #urbanisme #géographie_urbaine #livre

  • Animés par Laurent Rochut, vice-président d’Avignon festival & compagnie pour le collège théâtre, des échanges entre Juan Branco, François Begaudeau, David Ayala #Avignon
    https://www.youtube.com/watch?v=u_7cJwn8VEA

    Débat au festival d’Avignon, le 15 juillet 2019

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    Laurent Rochut : la réalité d’un théâtre à Avignon
    Publié par Pierre Monastier | 5 Juin, 2019
    https://www.profession-spectacle.com/laurent-rochut-la-realite-dun-theatre-a-avignon

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    EXTRAIT DU TEXTE « LA SOCIÉTÉ DU MÉPRIS ET L’INSURRECTION QUI S’ENSUIVIT » ÉCRIT PAR DAVID AYALA.
    David Ayala·Dimanche 3 février 2019
    https://www.facebook.com/notes/david-ayala/extrait-du-texte-la-soci%C3%A9t%C3%A9-du-m%C3%A9pris-et-linsurrection-qui-sensuivit-%C3%A9crit-par-d/2135215759872835

    Dans la première partie de ce texte (d’une vingtaine de pages dans son intégralité), il était question de l’historique du mouvement des gilets jaunes, des réactions du gouvernement et des tenants et des aboutissants du mouvement. Puis de ses ramifications historiques, sociales, politiques. Dans l’extrait qui suit il n’est question seulement que de l’engagement ou du silence des artistes et des intellectuels face à ce mouvement. Dans la dernière partie de ce long texte initial (qui n’est pas publié ici) l’auteur développait des idées sur la convergence des luttes et sur la nécéssité d’une grève générale illimitée. Même si celles ci ne sont pas reproduites ici, l’auteur tient à préciser qu’elles sont pour lui toujours d’actualité.

    (...)
    Extrait :
    (...) J’associe à cette masse silencieuse une partie du monde de la culture, une partie des artistes, des écrivains, des intellectuels ... ( pas tous, je précise : pas tous : certains se sont exprimés très vite ) et du show business. Leur silence est assourdissant ..

    Il y a 12 morts, des centaines de blessés, des éborgnés, des mains arrachées... des arrestations abusives, une répression policière ultra violente sans précédent depuis 50 ans... Rien que cela. Sans vouloir jeter la pierre tout de suite !!! Mais quand même : plus de deux mois !!! Le silence. Pour des gens soit disant quelque peu engagés dans certaines causes de justice sociale !! Des gens qui, pour la plupart, pétitionnent à tout va pour des causes qui ne les engagent pas trop ( le bio, la planète, le mariage pour tous, la PMA, l’égalité homme femme, Meetoo, contre le racisme, l’homophobie etc et j’en passe .... ). Mais quand il s’agit de soutenir ou de donner son avis sur le débat démocratique proposé par les pauvres, le peuple, les humiliés : PLUS PERSONNE !!! Quand il s’ agit de s’engager et parler de l’avenir de la démocratie dans ce pays : plus beaucoup de monde ! C’est étrange, cela pose beaucoup de questions.

    Bien sûr ils ont le droit de se taire, de ne pas forcément vouloir donner leur avis, de s’engager dans le débat ! Personne n’est obligé et on ne peut obliger personne. Mais c’est curieux ! Même au moment où on leur propose de débattre !! ( même si pour ma part je ne reconnais pas le bien Fondé de cette proposition de grand Débat ). Ils ne le font pas et continuent de se taire ! En tous cas on ne les a pas entendus jusque là !

    Des gens qui pour une bonne part font des spectacles, écrivent des livres, des articles, des témoignages, ou des films de cinéma, voire même parfois quelques téléfilms ou séries tv où il est question de la fracture sociale, du peuple, de la grande pauvreté, enfin globalement des sujets qui abordent l’injustice et la misère ( pas beaucoup mais quand même ). Mais d’abord avec l’argent public !!! D’abord et surtout avec l’argent public. Ce qui n’exonère pas les gens du privé de parler à leur tour évidemment ! ( Mais quand même, pour beaucoup, pour une bonne part, l’argent provenant des grandes institutions de subventions publiques ).

    On ne peut obliger personne. C’est vrai. C’est le respect de l ‘usage de la démocratie. Ok. Donc nous, nous décidons de parler et de ne pas trouver cela normal. Car oui, nous, nous le faisons, quelques camarades et moi, MAIS NOUS, Nous PARLONS ! Nous choisissons ! Nous disons quelque chose ! Nous prenons la parole. Nous l’avons toujours fait d’ailleurs. Nous nous impliquons. Mais nous sommes bien trop peu ...

    Heureusement. Nous nous exprimons sur le sujet. Sur le terrain, avec les gilets jaunes, dans des réunions, des manifestations. Mais aussi sur des sites, des blogs, des forums ... Je suis au regret de dire que je ne croise pas beaucoup de mes camarades et collègues artistes !! Et ils ne se manifestent pas non plus beaucoup par écrit si ce n’est pour continuer à dire qu’ils ont peur de l’Extreme Droite et que selon eux, et nombreux ils sont à le dire encore deux mois après, que les gilets jaunes sont des extrémistes, des populistes, et qu’ils vont même détruire la loi sur le mariage pour tous, loi sur la peine de mort, loi sur l‘immigration ou droit d’asile ! C’est ce qu’on a lu ou entendu lorsqu’on a parlé du Référendum d’Initiative Citoyenne. ( Et leurs attaques fausses, délirantes et totalement infondées contre Etienne Chouard !!)

    Remettons bien les choses à leur vraie place : IL A ÉTÉ PROUVÉ QUE SEULEMENT 9% des GJ avouent leur sympathie pour le rassemblement national ! Alors que cessent la diffamation et la calomnie ! En accusant les Gilets Jaunes encore une fois de pactiser avec le Rassemblement National. Cessons d’accuser les GJ de tous les maux de la terre et faisons un test d’honnêteté intellectuelle : écoutons bien leurs revendications OUVRONS UN VÉRITABLE DIALOGUE AVEC EUX SI POSSIBLE, réfléchissons avant de les accuser et de les accabler de tous les maux. C’est la télé de Macron, BFMTV qui récemment refait les yeux doux à Marine Le Pen !! C’est cela qui est d’une saleté sans nom ! C’est cela la vérité. Il faut arrêter d’accuser et de mentir !

    Ou alors si les gens se taisent, qu’ils cessent de discréditer, en privé, en cercle, dans leurs conciliabules secrets, un mouvement populaire, légitime dans ses revendications depuis le début et cohérent sur la quasi totalité des problèmes soulevés ! Et je le rappelle soutenu par 60% des français. Un peu de Dignité ! Messieurs Mesdames de la Culture Française !!

    N y a t -il pas là un vrai problème de déontologie ? De morale ? D‘éthique ? De Vérité ?

    JE PARLE DU FAIT DE SE TAIRE POUR DES GENS DONT LE MÉTIER EST D’AVOIR LA PAROLE ET DE LA PRENDRE !!! Je ne parle pas ici que des Artistes. Je parle des Intellectuels dans leur ensemble ( mais surtout pas pour entendre les ignominies de Ferry, Finkielkraut, BHL, Houellebecq, Goupil ..... et les autres ).

    Que sommes nous en train de faire ? J’ai entendu des artistes et des intellectuels reprocher aux Gilets Jaunes de ne pas savoir ou pouvoir s’exprimer !!! Eh bien : AIDEZ LES À LE FAIRE ET ÇA SERA DÉJÀ BIEN !!

    Apportez vos idées puisque vous en avez tant ! Êtes vous seulement jamais allés sur un rond point ? Parler avec eux ?? Si vous ne voulez pas soutenir les GJ : QUE DITES VOUS DE CHAQUE REVENDICATION QU’ILS CLAMENT, DONT LA PLUPART SONT DES CHOSES CONCRÈTES PARTAGÉES PAR TOUT UN CHACUN DANS LA VIE RÉELLE QUE NOUS VIVONS TOUS EN TANT QUE CITOYEN FRANÇAIS ?? DES CITOYENS QUI SONT NOS PARENTS, GRANDS-PARENTS ? ONCLES ? TANTES ? COUSINS ? NOS FRÈRES .. NOS AMIS ... Nos enfants peut être ...

    Rien qu’à cela, il est presque un devoir de répondre dès le moment où vous avez voté ! Et qui plus est, VOTÉ POUR LUI !!! Ceux qui nous insultaient en mai 2017 sont sommés de sortir de leur silence ! Les masques sont tombés .

    Non ? On trouve ça normal que les artistes et le monde de la culture se taisent ? ÇA N’EST PAS JUSTE LA CRISE DES GILETS JAUNES ! C EST UNE PARTIE DE VOTRE PAYS QUI SE SOULÈVE . C’est de l’avenir de votre pays dont il s’agit. Et qu’on ne vienne pas me dire que
    l’on a tort de demander au monde artistique et intellectuel de parler, de s’exprimer ! Et que ce serait par condescendance et je ne sais quelle foutaise ! Que nous serions rejetés par eux de peur d’une récupération ! Qu’on ne doit pas parler à leur place ! Trop facile ! Je parle énormément avec les GJ, ils ne disent absolument pas ça. Non, non, ça énerve beaucoup de monde ce silence. Vous le savez.

    Et les déclarations d’intention, habituellement, de tout ce beau monde, dans leurs éditos, leurs préfaces, leurs programmes ? Leurs brochures, leurs interviews, leurs livres. ?!!! Tout ce beau monde artistique qui, à longueur de temps cite Vitez, Ralite, Gramsci, Pasolini, Gatti, Hugo, Louise Michel et parfois le Che voire même les frères Dardenne ? ou les révolutionnaires en général, le théâtre citoyen, politique ? Documentaire ? Et les films du même acabit ? qui s’investissent dans les quartiers, aux cotés des migrants, des femmes battues, des enfants maltraités, contre les guerres lointaines, les invasions là bas, les misères au loin, et qui ne cessent de s ́engager pour le Climat, le Dérèglement climatique ah ça oui le dérèglement climatique, le commerce équitable et l’alimentation ou l’agriculture bio, là, tout le monde artistico-culturel et intellectuel bien pensant s’engage sans hésiter ! Et pour l’égalité hommes/ Femmes ou mouvements genre Meetoo ! Là oui !

    Mais aujourd’hui ... Où sont-ils ? Pourquoi ne s’expriment ils plus aujourd’hui ? Pourquoi ne parlent-ils pas quand il s’agit de l’extrême urgence du dérèglement SOCIÉTAL, HUMAIN, et D́’Injustice flagrante faite à des MILLIONS DE NOS CONCITOYENS ICI DANS NOTRE PAYS. Oui c’est choquant. Et on peut étendre la question à toutes les couches supérieures de la société. Les élites comme ils disent ! Pas forcément uniquement les artistes et les intellectuels.

    Mais surtout, et cela est le pire pour eux, pour nous, cela va discréditer beaucoup de leurs actions, positionnements, spectacles, films, prises de positions, livres, festivals et j en passe ... Qui pourra les ( nous ) croire dans ce qu’ils ( nous) diront et montreront par la suite ?

    Que pourra t-on dire, plus tard, quand ils viendront présenter leur film ou leur pièce pseudo engagée ??

    Oui j’affirme qu’en se taisant, en critiquant de loin sans se mouiller, et en tentant de discréditer ce mouvement, en le considérant uniquement comme une émeute populiste, souvent d’extrême droite et gauche ( facile !), raciste, antisémite, putschiste, violent, le monde artistique et culturel (et toutes les couches supérieures de la population qui se taisent ) se discréditent eux-mêmes. Ils montrent un drôle de visage. C’est encore une Séparation supplémentaire. Et la facture à payer risque d’être lourde. En tous cas, nous n’en sortirons pas du tout grandis ! Bien au contraire !

    (...)Il faudra qu’ils s ́en expliquent alors ... Les mêmes qui se taisaient déjà il y a 3 ans lors de Nuit Debout ... Un livre s’en était fait l’écho d’ailleurs : « Nuit Debout / Culture Assoupie ... » ( Jean-Marc Adolphe).

    Faisant, soit disant, moi même partie de cette catégorie pseudo sociale des « artistes », par référencement sociologique d’abord, je dirais, j’avoue, que je ressens pour mes « collègues, camarades et autres faux amis du si sympathique monde culturel et artistique qui restent muets, aphones, mutiques, oui, j’avoue, une sorte de honte pour eux, et pour moi. Sentiment étrange. Dérangeant. Qui nous met tous très mal à l’aise professionnellement d’abord. Pas tous. Beaucoup s’engagent. Mais les « principaux » se taisent ( directeurs de théâtres, de lieux, metteurs en scènes, auteurs, acteurs, danseurs, réalisateurs, écrivains, chanteurs, musiciens, mais aussi techniciens bien sûr, du monde culturel et de l’art en général ) : Où sont- ils ? Sur le blog Culture-Gilets Jaunes ils ne sont que 200 à s’exprimer aujourd’hui. Eux souvent si présents, si voyants, si affables ? Si remuants quand ils s’agit de leur assurance chômage ....

    Que dire des Stars de Télé et autres vedettes Ciné ? Des chanteurs ? Des musiciens ? Des présentateurs vedettes et autres animateurs de causes humanitaires bien entendues ? Que font ils ? Ils sont où Les Enfoirés et autres engagés d’un jour pour les spectacles estampillés Restos du Coeur ??

    (...)La déconnexion, ensuite, du monde de l’Art, d’avec le peuple, se fait naturellement ( il n’y a, pour s’en convaincre, qu’à regarder ce que « produisent » bien souvent ces catégories d’Artistes « ultra gentrifiés » pour constater qu’ils sont loin, bien loin des préoccupations populaires, même s’ils affirment souvent le contraire ... ) Suivez mon regard ...

    (...)L’autocentrisme arty boboîsé had hoc, L’Empire du Bien et le bienséant entre-soi artistique parisien ne reculant devant aucune lâcheté, devant aucune contre-vérité bien assénée, rien que pour sauvegarder les apparences. Le problème aujourd’hui, c’est que ces gens pourraient continuer de nous insulter, à la lecture de ces lignes, sans que nous puissions nous défendre de leurs attaques secrètes, puisqu’ils n’ont jamais le courage du combat à la loyale. Et je parle en connaissance de cause.

    Aujourd’hui tout cela nous explose à la figure . Oui , c’est un moment historique. Une grande lame de fond qui vient du peuple. Des Offensés. Des Humiliés. Pas des intellectuels. Que cela leur plaise ou non : ce n’est pas Mai 68 ( trop sympa ! ) non, c’est 1788 : juste avant l‘embrasement. Si on veut comparer historiquement. C’est précis. Une rage et un soulèvement inarrêtables, qui a trouvé son puissant terreau et sa force redoutable dans la plus grande blessure que l’homme puisse infliger à ses semblables : flagrante et terrifiante et très profonde injustice sociale. Le mépris de classe. L’arrogance du pouvoir. La répression par la force armée. L’émergence très grossière, et en même temps très très subtile de la Dictature Des Esprits et des Corps. « Donnez à manger aux gens, écrit Edward Bond, ils auront faim de justice, et si vous ne créez pas la justice, même s’ils n’ont plus faim, ils auront faim de Justice et dévoreront la terre ».

    L’insurrection est Venue. Elle est là, sous nos yeux. Comme tout soulèvement, personne n’a pu dire exactement quand ni comment il a surgi. C’est imprévisible dans les actes. Comme dit Bond « Les révolutions sont inscrites aux dos des calendriers » ...Maintenant elles sont aussi inscrites au dos des cahiers de ceux qui écrivent, pensent et chantent quand bon leur semble. (...)

    David Ayala.

    Contributeur et rapporteur de la parole avec les groupes de soutien des artistes au mouvement des gilets jaunes d’Occitanie et de la région PACA ainsi qu’avec la coordination nationale gilets jaunes art et culture.
    ( Acteur, Auteur, Metteur en scène et directeur artistique de Cie. Engagé dans la lutte pour la défense des revendications légitimes du mouvement des Gilets Jaunes. Militant engagé de plusieurs associations )
    Le 25 janvier 2019. Montpellier. ❞

    • A cette lecture je comprend que ces artistes sont forcement des mâles car tout est au masculin dans ce texte sauf les femmes battues, et ces mecs ne s’abaissent pas à parler avec des femmes comme ils le démontre à nouveau. Mais en fait il y a des artistes qui se sont engagé·es, des artistes pas assez elevé·es socialement et pas assez riches ni assez viriles pour que Branco et ses copains les remarquent et s’y intéressent.

      #non-mixité #invisibilisation #femmes

  • https://www.foudetheatre.com/post/et-si-je-vous-parlais-de-mon-avignon

    Salut, mes petits fous. Il est temps pour moi de faire le bilan de cette expérience hors norme que j’ai eu la chance de vivre en Avignon.
    Cette année plus de 1500 spectacles. Plus de 300 accréditations "presse". Des milliers de spectateurs de toute la France mais aussi d’ailleurs. J’ai croisé plein de Belges, des Italiens et même des Québécois. Et quels spectateurs ! J’ai été vraiment surpris par le niveau et l’implication des fous de théâtre. Leurs cultures. Leurs connaissances. Il est troublant de voir ces salles combles avec un public hyperconcentré du début jusqu’à la fin. Je tiens à faire un hommage tout particulier aux comédiens qui jouent parfois plusieurs pièces dans la même journée. Qui n’ont pas vraiment le temps pour une concentration maximum et qui doivent souvent gérer leurs propres accessoires et costumes. Les techniciens, éclairagistes, régisseurs, font un travail incroyable pour que tout fonctionne au cordeau, car le temps est particulièrement précieux avec toutes ces pièces qui s’enchaînent continuellement. Le régisseur du théâtre La Luna (il se reconnaîtra) est quelqu’un de particulièrement charmant qui m’a sauvé de quelques coups difficiles. Les responsables de diffusion sont ultra sollicités et toujours souriants.
    Le festival OFF d’Avignon est loin d’être off, au contraire, quand on imagine qu’une bande de jeunes fous se sont lancés dans cette aventure il y a plusieurs années. Ils peuvent être fiers. En France. L’art vivant est magnifique et la création artistique est formidable. Les paris sont courageux, étonnants et ambitieux.

    Avignon est mon lieu de pèlerinage a moi (chacun le sien). L’endroit où je deviens encore plus fou. Je n’ai ni envie de manger ni envie de dormir. Je n’ai envie que de théâtre.
    Je tiens absolument à m’excuser pour les rendez-vous manqués, oubliés. Les spectacles que j’ai ratés. Les rencontres que je n’ai pu faire. Les pièces que je n’ai pu voir. J’en suis profondément triste, mais j’ai donné mon maximum. Vraiment.
    Je voudrais souligner certains théâtres où la programmation a été particulièrement intéressantes cette année et où l’on a pu m’y voir très souvent. L’Essaion Avignon. Le théâtre transversal. Le Buffon, l’espace Roseaux Teinturier. Le théâtre la Luna. Le théâtre Actuel. Le théâtre des corps saints. Le théâtre les 3 Soleils. La Fabrik théâtre et un petit nouveau le théâtre des brunes. La directrice - comédienne Ariane Carmin est quelqu’un que j’ai particulièrement appréciée et je suis certains que ce théâtre, va faire beaucoup parler de lui les prochaines saisons.
    En vrac. Mes coups de cœur 2019.
    Vous pouvez lire mes articles détaillés pour chaque pièce mais là, avec le recul, ce que je retiens tout particulièrement. Les cavaliers, juste magnifiques. Happy mâle. Une très belle surprise. Tatie jambon pour Marianne James que j’adore. Un garçon d’Italie pour le texte magnifique et la mise en scène particulièrement réussie de Mathieu Touzé. Les passagers de l’aube, pour la justesse de l’écriture, les idées brillantes de « Mise en Science » et le jeu des comédiens. 4,48 psychoses. Pour le choix de ce sujet difficile. Le texte particulièrement beau est la merveilleuse comédienne, Cécile Fleury. Des plans sur la comète. Pour le rire et le bonheur que j’ai eu, pour Tristan Petitgirard que j’adore pour les comédiens excellents. Bye Bye tristesse, pour Caroline Loeb, divinement gracieuse et à fleur de peau. Le K. Pour le texte. La brillante idée de l’objet et Grégori baquet que j’adore. Nos années parallèles pour le texte magnifique de Stéphane Corbin (le papa des funambules) brillant et lumineux. Pour la mise en scène intelligente et émouvante de Virginie Lemoine et Valérie Zaccomer, un véritable coup de foudre. La famille Ortiz pour Jean-philippe Daguerre, un très grand auteur contemporain, isabelle de Botton et Bernard Malaka au charisme fou. Marie des poules pour l’écriture de Gérard Savoisien. La mise en scène et le jeu d’Arnaud Denis tout en nuances et élégance et surtout Béatrice Agenin, une immense comédienne. Don Juane et Pan deux très belles surprises avec de jeunes comédiens brillants. Stephanie st Clair. Pour l’histoire incroyable et Isabelle Kancel absolument brillante. Beaucoup de bruit pour rien. Pour les choix de mise en scène très culottés et cette bande de comédiens truculente. Qui a peur de Virginia Wolf ? Pour la surprise absolue et je jeu absolument magnifique des comédiens. Frédérique Lanzarini est parfaitement parfaite. Le 32 pour une fin de soirée idéale et pour Mme brune que j’adore avec son aspirateur. Good Night. Parce que je ne m’attendais pas du tout à cela et pour le jeu de Romain poli et Nouritzia Emmanuelia. Succès reprise. Pour la pièce de café-théâtre idéale et pour Agathe Quelquejay, lumineuse.


    Quelle chance d’avoir pu voir toutes ces belles productions qui sont certainement les grands succès de la rentrée 2019 (je le souhaite de tout cœur). J’ai déjà très envie de revoir ces pièces très vite à Paris.
    #essaionavignon #theatretransversal #lebuffon #espaceroseauxteinturier #theatrelaluna #theatreactuel #theatredescorpssaints #theatreles3soleils #lafabriktheatre #theatredesbrunes
    #le32 #quiapeurdevirginiawolf #lesfunambules #beaucoupdebruitpourrien #stephaniestclair #pan #donjuane #mariedespoules #lafamilleortiz #nosanneesparalleles #lek #buybyetristesse #desplanssurlacomete #448 #lespassagersdelaube #ungarconditalie #goodnight #tatiejambon #lescavaliers #succesreprise
    #arianecarmin #agathequelquejay #romainpoli #frédériquelanzarini #Isabellekancel #Beatriceagenin #gérardsavoisien #arnauddenis #isabelledebotton #bernardmalaka #jeanphilippedaguerre #virginielemoine #grégoribaquet #stéphanecorbin #valériezaccomer #carolineloeb #cécilefleury #tristanpetitgirard #isabellekancel #mathieutouzé #mariannejames #foudetheatre #avignon19 #theatre #festivalavignon #avignonoff #avignonleoff #offavignon

  • #Avignon (84) : des nouvelles du squat #Rosmerta
    https://fr.squat.net/2019/05/18/avignon-84-des-nouvelles-du-squat-rosmerta

    À Avignon, un squat est ouvert depuis mi-décembre. Suite à cette réquisition citoyenne occupation, une quarantaine de mineurs isolés et de familles avec enfants y sont logés depuis. Le propriétaire du 7 rue Pasteur est le diocèse d’Avignon. Le diocèse n’est pas notre ami. Ça y est, l’huissier est passé… mais la vie continue au […]

    #procès #sans-papiers

  • #Avignon : communiqué du squat #Rosmerta
    https://fr.squat.net/2019/04/23/avignon-communique-du-squat-rosmerta

    A Avignon, un squat est ouvert depuis mi-décembre. Suite à cette réquisition citoyenne occupation, une quarantaine de mineurs isolés et de familles avec enfants y sont logés depuis. Le propriétaire du 7 rue Pasteur est le diocèse d’Avignon. Le prochain concert de soutien est ce dimanche 28 avril à partir de 14h. Communiqué de Presse […]

    #sans-papiers

  • Loin de la terre promise

    Venus d’#Amérique_latine, des milliers de travailleurs et travailleuses récoltent les #fruits et #légumes de #Provence. Parfois confrontés à des employeurs malhonnêtes, certains ouvriers s’organisent.

    « En France, plus personne veut bosser dans l’#agriculture ! » Appuyé contre son tracteur sous le soleil écrasant de la fin d’été, L., maraîcher bio entre #Arles et #Avignon, se désole de la #pénurie de #main-d’œuvre française. Dans cette plaine fertile des #Bouches_du_Rhône, c’est le constat amer que font la plupart des agriculteurs. « Les Français, ils ne tiennent pas le coup ! » renchérit un de ses collègues. La solution : des #ouvriers_étrangers, bosseurs et pas exigeants.

    Après les Espagnols, les Portugais et les Marocains, ce sont des milliers de #travailleurs_sud-américains qui viennent dans le Sud de la France via des entreprises d’#intérim espagnoles comme #Terra_Fecundis, #Laboral_Terra ou #Eurofirm. Créées par des notables de la région de Murcia, Alicante ou Valence, dans le sillage de la crise du BTP de 2008 en Espagne qui a mis des milliers d’ouvriers sur le carreau, elles envoient dans toute l’Europe des travailleurs « en provenance de pays à faible coût », comme elles le mettent en avant auprès des agriculteurs.

    Des nouveaux travailleurs pas chers

    Côté agriculteurs, tout est facilité : même si le salaire horaire doit être désormais le même que celui des Français (lire ci-dessous), les boîtes d’intérim payent les cotisations sociales espagnoles, moins chères d’environ 10%. Entre l’exploitant et les travailleurs, aucun contrat individuel, mais une « commande » collective est passée auprès des entreprises espagnoles qui leur « livrent » les travailleurs en bus. L’agriculteur n’a plus qu’à régler la facture. Leur période d’embauche est calquée sur les besoins et les aléas de la production : ils sont donc révocables à tout moment.

    « Ce système arrange tout le monde ! constate Béatrice Mesini, sociologue. A la fois les agriculteurs qui ont tout à y gagner mais aussi les travailleurs eux-mêmes, qui sont très contents de pouvoir toucher 7,50 euros de l’heure pour vivre et rembourser leurs dettes au lieu de 3,50 à 5,50 euros en Espagne et encore moins chez eux en Amérique du Sud. »

    Des #abus et de la #surexploitation

    « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours. » Sifrid

    Mais à quel prix ? Sous-déclaration des heures de travail, conditions de #logement déplorables, retenues démesurées sur le #salaire (la nourriture, les frais de santé, etc.)… Les accusations sont nombreuses. Rencontré à Beaucaire, Sifrid, Equatorien, raconte son arrivée en France en 2006, via Terra Fecundis (TF) : « Ils ne nous déclaraient que huit jours par mois alors qu’on travaillait tous les jours et parfois on n’était payés que plusieurs mois plus tard, dénonce le quadragénaire, le visage tanné par le soleil. En plus, ils prélèvent une somme pour les transports, pour le logement, pour tout ! Ils ne payent pas ­légalement ! »

    André Fadda, du syndicat CGT intérim 13, le confirme : « Dans le #travail_détaché, la première infraction qu’on note, tous secteurs confondus, c’est les amplitudes #horaires qui ne sont jamais respectées, dénonce-t-il. Ils peuvent parfois travailler jusqu’à 200, voire 250 heures par mois. »

    Des pratiques épinglées par la #justice

    La justice française s’est penchée sur le cas de ces entreprises espagnoles. En 2011, une information judiciaire pour #homicide involontaire est ouverte au Tribunal de Tarascon, à la suite de la #mort par #déshydratation d’#Iban_Elio_Granda_Maldonado, un travailleur TF. Aucune mesure n’a été prise à ce jour et la procédure s’éternise.

    A l’été 2017, la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille ouvre une #enquête pour « #dissimulation_d’activité » et « #fraude_au_détachement ». Rien n’en est encore ressorti. D’ailleurs, sur les 3000 contrôles effectués en 2016 dans des #exploitations_agricoles, seules 329 entreprises ont été déclarées en #infraction. TF brouille les pistes : elle reste injoignable à son siège espagnol de Murcia et son adresse française à Châteaurenard nous mène vers l’appartement d’un de ses salariés, qui confirme qu’il n’y a plus de bureaux ici depuis trois ans.

    Les pratiques douteuses de ces entreprises ont attiré l’œil de la Mutuelle sociale agricole (MSA) et de l’Inspection du travail dont les contrôles sont de plus en plus fréquents. Sont ciblés ceux faisant appel aux prestations de TF, Laboral Terra, etc. Ennuyés par ces contrôles, les agriculteurs commencent à se montrer réticents aux services de ces sociétés. Un exploitant ayant souhaité rester anonyme témoigne : « Parfois, j’embauche quelques Equatoriens. Avant, je le faisais via Terra Fecundis mais maintenant, je passe par un groupement d’employeurs de droit français : au moins, on ne risque plus une descente de gendarmes. »

    Lassés d’être considérés comme des « négriers » et des « esclavagistes », des exploitants visités en viennent à mettre dehors les journalistes de manière musclée : « Vous voyez la porte là ? Eh ben, vous la prenez. Basta, on en a marre de lire des conneries sur notre dos. » D’autres, un peu plus enclins à la discussion, finissent par confier leur désarroi : « On sait qu’il y a des pratiques anormales, mais nous on est réglo et ça se passe très bien. Et puis ils sont là pour bosser ! » Ceux-ci ont cessé de « se faire livrer » par Terra Fecundis et recrutent désormais leurs #saisonniers en direct.

    S’organiser pour se faire respecter

    Petit à petit, les Sud-Américains qui ont acquis la nationalité espagnole contournent le détachement et passent par #Réagir, un groupement d’employeurs agricoles départemental. Sous la serre, Manuel, Johana, Maula, Rolando et Gloria, en pleine plantation du fenouil, ne regrettent pas d’avoir quitté TF : « Ici au moins, nos heures supplémentaires sont payées et les jours fériés et les dimanches majorés. » Un cadre qui plaît aussi à leur employeur qui souligne que « le paiement des charges en France ouvre le droit à une couverture sociale et à une #mutuelle ».

    Pourtant, même là, la situation est loin d’être idéale et ne garantit pas toujours de meilleurs traitements au quotidien… Blanca (le prénom a été changé à la demande de la personne ndlr ) travaille dans une entreprise française de conditionnement de fruits et légumes dans la région d’Avignon : « Je travaille trois jours et demi par semaine mais entre 5h du matin et 19h, avec des pauses. Dans l’entreprise, on nous a dit qu’on ne pouvait pas travailler plus de 48h par semaine ! lance cette mère de famille en riant un peu jaune. Mais bon, moi ça m’arrange pour les enfants. »

    Même si très peu d’entre eux parlent le français, ces travailleurs commencent à connaître leurs droits et des formes d’organisation collective émergent. La #solidarité est forte : des #cagnottes sont montées pour aider certains à payer des frais médicaux, des tournois de volley sont organisés pour souffler, se retrouver… Et en profiter pour s’échanger des contacts de boulot. Lassé de se « faire voler par les entreprises espagnoles », Peters, ancien saisonnier de TF, a monté sa propre entreprise pour mettre directement les travailleurs et les agriculteurs en lien : « Comme je parle bien français, à force je connaissais les employeurs et ils faisaient directement appel à moi. Je me suis lancé. »

    De leur côté, Santiago et Nelly sont cofondateurs d’une toute récente association, #Latinos_Sin_Fronteras, à Beaucaire : « On ne veut pas être vus que comme des machines à travailler. On est aussi des musiciens, des peintres, et on veut promouvoir notre culture, explique Santiago. « On voudrait aussi proposer des cours de français », rajoute Nelly. Julien Sanchez, le maire (FN) de #Beaucaire, n’a pas l’air très disposé à les aider dans leurs démarches. Mais la dynamique est lancée et entre deux matches de volley, certains soufflent que malgré les pressions, ils aimeraient monter un syndicat…

    Le #détachement : une politique européenne

    Pensé à l’origine pour favoriser la circulation des travailleurs au sein de l’Union européenne, le détachement est mis en place en 1996 à travers une directive qui précise qu’un travailleur détaché est « tout travailleur qui, pendant une période limitée, exécute son travail sur le territoire d’un Etat membre autre que l’Etat sur le territoire duquel il travaille habituellement ». Accusé de favoriser le « #dumping_social », le texte est amendé en 2017 en proposant d’établir l’égalité de rémunération et de règles salariales entre travailleurs détachés et locaux, tout en maintenant le règlement des #cotisations_sociales dans le pays d’origine. Il limite aussi la durée du détachement à douze mois et compte « protéger les travailleurs de la fraude et de l’exploitation ».

    Ces règles ont été entérinées en juillet 2018 par une nouvelle directive. « Pour l’Europe, c’est un système de win win win ! explique la sociologue Béatrice Mesini. A la fois pour le pays d’origine, pour le pays récepteur et pour le pays de mise à disposition. Tout le monde est gagnant et c’est pour ça que ça marche. »

    En Europe, le nombre de #travailleurs_détachés a augmenté de 45% entre 2010 et 2014, passant de 1,3 à 1,9 million, contre 600 000 en 2007. Le Ministère du travail français en recensait 516 101 en 2017, soit deux fois plus qu’en 2016, alors qu’en PACA, dans le secteur agricole, ils étaient 67 357 à venir ramasser des fruits et légumes, soit 7,4% de l’emploi salarié régional


    https://lecourrier.ch/2018/10/07/loindelaterrepromise-france
    #travailleurs_étrangers #travail #exploitation #maraîchage
    cc @isskein

  • Le combat judiciaire sans fin d’un ex-inspecteur de l’Urssaf
    https://www.mediapart.fr/journal/france/241117/le-combat-judiciaire-sans-fin-d-un-ex-inspecteur-de-l-urssaf

    Philippe Pascal était un inspecteur de l’Urssaf très apprécié, jusqu’au jour où il a contrôlé #François_Mariani, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Avignon. Sept ans après, François Mariani le poursuit encore pour avoir transmis au parquet un enregistrement le mettant en cause.

    #France #Avignon #Justice #Philippe_Pascal #Urssaf

  • Le combat judiciaire sans fin d’un ex-inspecteur de l’Urssaf
    https://www.mediapart.fr/journal/france/241117/le-combat-judiciaire-sans-fin-dun-ex-inspecteur-de-lurssaf

    Philippe Pascal était un inspecteur de l’Urssaf très apprécié, jusqu’au jour où il a contrôlé #François_Mariani, président de la chambre de commerce et d’industrie d’Avignon. Sept ans après, François Mariani le poursuit encore pour avoir transmis au parquet un enregistrement le mettant en cause.

    #France #Avignon #Justice #Philippe_Pascal #Urssaf

  • Journée #Boxe_populaire le 5 mars 2016 à #Avignon
    http://lahorde.samizdat.net/2016/02/26/journee-boxe-populaire-le-5-mars-2016-a-avignon

    14h00 : Stage d’initiation à la Boxe Thaï avec l’équipe de la « Boxe Populaire Sainté » 18h30 : Buffet végétalien 19h30 : Projection du documentaire inédit « Sainté : Boxe, Lutte et Antifascisme » suivi d’une discussion. À tou-tes les participant-es, dans la mesure du possible, essayez d’amener des gants de boxe, protèges tibias, coquille et protège dents. L’ensemble des activités est [&hellip

    #Initiatives_antifas #Saint-Étienne

  • #Avignon, le silence des femmes est une machine de guerre - La Revue des Ressources
    http://www.larevuedesressources.org/avignon-le-silence-des-femmes-est-une-machine-de-guerre,2838.h

    Avignon a bien changé. La rue de la République ressemble désormais à la rue du Commerce du quinzième arrondissement. Propre, piétonne, elle sent la Terre d’Hermès.
    Les Sdf qu’on voyait, jadis, avec leurs chiens loups et leurs bières, ont disparu. Déportés sûrement à Marseille, où ils passeront inaperçus, se fondront dans le passage de la Porte d’Aix ou des Arnavaux.
    Reste-t-il des pauvres ? Oui, mais ils sont au delà des remparts, les immigrés. Pareils aux « Gentils de l’Église » ; ils ne sont pas touchés par la grâce du Festival, car ils ne connaissent rien au théâtre, et que le Théâtre, par essence, ne blaire pas les immigrés.
    Place des Corps Saints, le ménage a été fait. Les rades et les kebabs ont cédé place à des boutiques bios, où l’on vend du vin sans sulfite, des tomates cerises et des huiles essentielles. Époque de foutaise, où il ne reste d’essentiel que les huiles.
    Tous les murs, les façades, les gouttières, les poteaux, les grilles, les volets de la ville sont recouverts par les affiches du OFF. Un immense patchwork. Impossible de deviner la couleur des façades et même celle des platanes.
    Mais là aussi les temps ont changé. L’affichage n’est plus artisanal, ce ne sont plus des jeunes comédiens et comédiennes qui s’y collent, mais des entreprises. Résultat, les spectacles des troupes friquées sont affichés en guirlandes, ou en chapelets. La même affiche se répète sur une corde de vingt mètres. Au cas où les badauds manqueraient de concentration.
    Au fil des années, le Off se transforme en caisse de résonance de TF1 ou de M6. À l’affiche, Nicolas Bedos, Smaïn, Sophia Aram et Majax. Il ne manque plus que Drucker au « Chien qui fume » et Patrick Sébastien au « Chêne Noir ». Pour boucler la boucle.
    Le Catalogue du Off a pris des couleurs. Il ressemble désormais à celui d’Ikea. Il est loin le temps d’Alain Léonard où la brochure du Off ressemblait à un tract d’une organisation trotskyste clandestine, tiré sur une machine à polycopier dans une cave de Montfavet ou de la Courtine. Le « Plus grand théâtre du monde » propose cette année pas moins de 1336 spectacles. Quelle orgie ! A vos bons cœur, camarades ! Singulier pays où l’offre des spectacles augmente à mesure que les moyens baissent et que le public fond, comme neige au soleil.
    On ne sait toujours pas comment les compagnies font pour sortir vivantes de ce guet-apens.
    Le moindre, théâtre, ou placard à balais, coûte 10 000 euros de l’heure. Ajoutez à cela le logement, les défraiements, les transports, et le café à 3 euros, et vous comprendrez pourquoi beaucoup de compagnies s’échouent à Avignon comme les dauphins sur la plage. Ici, le suicide a un prix, et il faut avoir des couilles en or pour pouvoir crever, la bouche ouverte, place Pasteur ou rue des Teinturiers.

    Face à ce Off qui enfle d’année en année, comme la grenouille de la fable, il y a le In qui ramollît de jour en jour.
    Comme le théâtre français a toujours un train de retard, ses lieux officiels sont atteints du syndrome du nouveau roman depuis quelques années. C’est la folie ou la maladie de l’expérimental. On découvre en 2015, les conneries de Robbe-Grillet et de Ricardou, et on croit faire table rase du passé : « à mort le texte, l’histoire et l’auteur », en réchauffant des théories médiévales.
    Les béotiens ne pourront jamais comprendre la différence qui existe entre les deux festivals et pourquoi les deux ne communiquent jamais. Pour faire vite, disons que le In et le Off c’est comme Jérusalem-Ouest et Jérusalem-Est. A l’Ouest les « nantis » et à l’Est les « pauvres ». Il ne manque plus qu’un check-point entre la Chapelle du Verbe incarné et le Cloître Saint-Louis.
    Alors quelle est la différence entre un metteur en scène du In et du en Off ? Aucune. Le premier est subventionné pour montrer sa quéquette à guichets fermés, à des bobos vieillissants que la vue d’une quéquette n’émerveille plus depuis qu’ils ont vu celle de Julien Clerc en 68 ; et le second, paie de sa poche, pour supplier les gens dans la rue afin qu’ils viennent le voir jouer, par exemple, un texte de Jonas Hassan Khemiri, un auteur génial que tous les théâtres du monde s’arrachent, sauf les théâtres français.
    Si les quéquettes sont légion dans le In, question foufoune, c’est le Ramadan. Nada. Ce n’est pas pour rien qu’Olivier Py a vidé un rouleau de scotch sur la gueule de Cordelia dans son « Lear ». Tout un manifeste. Tout un programme. Histoire de dire vos gueules les nanas ! On est pas à la Cité des Papes pour rien ! En effet, le silence des #femmes est une machine de guerre !

    #théâtre #le_in_et_le_off

  • #Avignon, le silence des femmes est une machine de guerre
    http://www.larevuedesressources.org/avignon-le-silence-des-femmes-est-une-machine-de-guerre,2838.h

    Mohamed Kacimi — TGV Avignon-Paris. Texte publié grâce au soutien de la SNCF : 2 heures de retard. Avignon a bien changé. La rue de la République ressemble désormais à la rue du Commerce du quinzième arrondissement. Propre, piétonne, elle sent la Terre d’Hermès. Les Sdf qu’on voyait, jadis, avec leurs chiens loups et leurs bières, ont disparu. Déportés sûrement à Marseille, où ils passeront inaperçus, se fondront dans le passage de la Porte d’Aix ou des Arnavaux. Reste-t-il des pauvres ? Oui, mais ils sont (...)

    #Controverses

    / Avignon, Mohamed Kacimi, #Festival_d'Avignon, #2015

    #_Mohamed_Kacimi

  • Oublier #Avignon
    http://www.larevuedesressources.org/oublier-avignon,2757.html

    Qu’est-ce que le #Théâtre, les arts vivants, les arts populaires ? Qu’est-ce que vivre avec le théâtre, exister, écrire, — « être-là » parmi le monde ? Qu’est-ce que la scène, mettre en scène ? Qu’est-ce que vivre en société, qu’est-ce que la #Culture dans la société, la #Politique, — une activité communicationnelle : mais encore, cela ne suffirait pas pour faire le théâtre (ni la politique) ? Qu’est-ce que ça vaut (comment cela vaut-il) ? Mohamed Kacimi prévient qu’en ce texte est un « Petit discours sur le (...)

    #Agora

    / Théâtre, Culture, Politique, Avignon, #2011, #2014, #Culture_populaire, Le OFF (Festival d’Avignon), Insurrection , #Festival_d'Avignon, Maisons de la (...)

    #Le_OFF_Festival_d'Avignon_ #Insurrection_ #Maisons_de_la_culture

  • De la monoculture en Avignon
    http://cqfd-journal.org/De-la-monoculture-en-Avignon

    Avignon, sa gare TGV, son Lidl désaffecté, ses dépôts sauvages et son Palais des papes. Un reportage dans la capitale mondiale du théâtre débute comme dans n’importe quelle ville du monde. À l’entrée du parking « Gérard-Philipe », face à la cour d’honneur, un cuisto fume sa clope pendant sa pause, le resto « In & Off » installe ses écrans plats pour le foot, une touriste américaine trouve les sandalettes Minelli de sa copine « really good », et des retraités attendent le petit train « Avignon Vision ». Le ton est donné : Avignon est une usine à touristes, nourris, logés, divertis. Sa niche économique est le théâtre, comme d’autres ont Eurodisney ou la fête de la choucroute. Le festival a-t-il été créé pour les commerçants ?

    #théâtre #Avignon #France

  • CIP-IDF > Non merci - Collectif Festival d’#Avignon IN
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7213

    NON MERCI

    NON MERCI, nous ne voulons pas d’un traitement de faveur qui nous isole, nous qui sommes solidaires des #droits de tous les travailleurs #précaires, ceux dont l’activité même se définit comme discontinue. Non, nous ne sommes pas uniquement des #intermittents du spectacle faciles à montrer du doigt. Nous sommes aussi solidaires des intérimaires, des vacataires, des serveurs, des réceptionnistes, des saisonniers et Manuel Valls ne parle même pas d’eux...

    NON MERCI, nous ne voulons pas que la négociation et la concertation soient confisquées par de nouvelles personnes, alors que cette mission a déjà été effectuée depuis 10 ans par des professionnels pour des réformes justes et équitables. Non, on ne signe pas d’abord pour négocier ensuite.

    NON MERCI, nous ne voulons pas d’un simulacre de dialogue social. Non, nous ne voulons pas que le #MEDEF fasse « l’économie » d’une discussion avec tous les partenaires concernés.

    NON MERCI, nous ne voulons pas d’une mise en concurrence des différents domaines culturels, par le seul maintien des crédits pour la création du spectacle vivant. Nous voulons travailler ensemble, pas les uns contre les autres.

    NON MERCI, nous ne voulons pas de la prise en charge de notre différé d’indemnisation par l’#Etat, c’est à dire les contribuables. Nous voulons l’abandon de cette mesure incompréhensible et injuste.

    INDIGNONS-NOUS !
    UNISSONS-NOUS !
    MOBILISONS-NOUS TOUS ENSEMBLE !