• Les Cahiers de Verkhnéouralsk - Écrits de militants trotskystes soviétiques 1930-1933 (Lutte de Classe n°222 - 13 février 2022)

    Des textes émanant de trotskystes soviétiques du début des années 1930 parus aux éditions Les Bons Caractères.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/02/20/les-cahiers-de-verkhneouralsk-ecrits-de-militants-trotskyste

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/les-cahiers-de-verkhneouralsk

    C’est du fond d’une des plus sinistres prisons russes des années 1930, située au sud de l’Oural, que le hasard de travaux dans une cellule a permis de découvrir une profusion de journaux et écrits clandestins de membres de l’Opposition de gauche que Staline y avait fait enfermer.

    Nous publions huit de ces textes, la plupart traduits pour la première fois. De leurs auteurs, on ne connaissait parfois que le nom, et encore, tant la dictature stalinienne a voulu effacer jusqu’à la mémoire des militants qui restèrent fidèles aux idéaux d’Octobre 1917. Ils combattaient avec Trotsky la #dégénérescence du premier État issu d’une révolution ouvrière victorieuse. Ce que la dictature stalinienne ne pouvait tolérer. Car l’activité et l’existence même de ces milliers de #bolcheviks-léninistes représentaient une dénonciation vivante du stalinisme, de ce régime défenseur d’une #bureaucratie parasitaire qui écrasait la classe_ouvrière, qui trahissait les intérêts de la révolution socialiste #mondiale et qui donnait une image dévoyée et sanglante du communisme. Face à cette monstrueuse régression, il n’y eut alors que ces militants pour défendre les traditions de luttes et les idéaux du mouvement ouvrier. Jusqu’à ce que #Staline, qui n’avait pu en venir à bout, les fasse exécuter en masse dans ses camps en 1937.

    #stalinisme #Opposition_de_gauche #trotskisme #militants_trotskistes #révolution_russe

    • Face à ce que #Victor_Serge appela «  minuit dans le siècle  », ils tinrent bon. On voit dans leurs écrits leur lucidité quant à l’ampleur du reflux de la #révolution, et leur conviction que, quel que fût leur sort – et ils n’avaient pas d’illusions sur ce que le #stalinisme leur réservait –, il importait avant tout de préserver un héritage, de maintenir un drapeau  : ceux du #communisme_révolutionnaire et de l’#internationalisme, pour qu’ils puissent servir de guide aux générations futures de combattants de la cause ouvrière. Car même face à cette avalanche de trahisons, de défections et de défaites provoquées par le stalinisme et la #social-démocratie, ils avaient la certitude que tôt ou tard sonnerait l’heure de la «  lutte finale  ».

      Leur conviction inébranlable que la #classe_ouvrière a la capacité de transformer la société et que l’avenir appartient au #communisme, leur dévouement à la cause de la #révolution_mondiale, se lisent à chaque ligne des Cahiers. À huit décennies de distance, ce qu’ils nous lèguent là s’adresse tout particulièrement aux jeunes générations militantes, pourvu qu’elles prennent conscience que le système capitalisme, avec ses crises, ses guerres et ses horreurs, ne mérite qu’une chose  : être définitivement relégué au rayon de ce qui aura précédé l’avènement d’une humanité libérée de toute oppression et enfin digne d’elle-même.

    • Un autre livre sur Verkheouralsk :

      Verkhne-Ouralsk, l’isolateur politique 1925-1938, combats, débats et extermination d’une génération , d’AVSHALOM BELLAÏCHE

      A propos des #trotskystes de Verkhne-Ouralsk, ce papier de Jean-Jacques Marie
      https://cahiersdumouvementouvrier.org/a-propos-des-trotskystes-de-verkhne-ouralsk

      En janvier 2018 des ouvriers du bâtiment travaillant dans une vieille prison de la petite ville de #Verkhneouralsk, près de la ville de Tcheliabinsk, ont découvert sous le parquet d’une cellule des publications artisanales rédigées par des trotskystes déportés en 1929-1930. Ces déportés se désignent du nom de bolcheviks-léninistes pour souligner leur continuité avec l’héritage d’octobre 1917 dont #Lénine a été le véritable inspirateur. La #bureaucratie stalinienne ne pourra évidemment reproduire cette désignation et lui substitue le nom de « #trotskystes », qui vise à suggérer une filiation extérieure , puis étrangère à Lénine, et, au fil des années, en fait le synonyme de #menchéviks, contre-révolutionnaires, agents des services secrets divers et variés, puis fascistes et hitlériens mal déguisés. Mais le qualificatif de « trotskyste », malgré ses origines pour le moins malveillantes, est entré dans les moeurs.

      A quelques mois de distance sont parus deux ouvrages portant sur ces documents qui avaient échappé à la surveillance de la police politique de Staline, l’un écrit par Avshalom Bellaïche sous le titre Verkhne-Ouralsk l’isolateur politique 1925-1938, combats, débats et extermination d’une génération. L’autre intitulé Les cahiers de Verkhneouralsk, traduit, présenté et annoté par Pierre Laffitte, Pierre Matttei et Lena Razina, publié par Les bons caractères.

      Ce petit article porte sur le livre de Bellaïche un second sur celui des bons caractères suivra.

      #Avshalom_Bellaïche précise d’emblée que les textes dénichés par les ouvriers du bâtiment sont « des écrits politiques, des analyses théoriques et des textes polémiques »,qu’il qualifie à bon droit de « sources exceptionnelles, originales et précieuses » sur les trotskystes en URSS, sur leurs réflexions et leurs débats politiques, parfois très vifs mais qui témoignent toujours d’une indépendance de pensée remarquable au moment même où en URSS les slogans les plus primitifs et les mensonges les plus grossiers commencent à remplacer toute forme de pensée politique. Avshalom Bellaïche retrace minutieusement l’histoire de l’isolateur de #Verkhne-Ouralsk, connue jusqu’alors surtout par le récit qu’en donne dans son Au pays du mensonge déconcertant l’opposant yougoslave Anton Ciliga qui y fut déporté.

      Bellaïche souligne que son travail vise à « décrire au maximum les conditions de vie des prisonniers (…) et à montrer comment les prisonniers par leur organisation et leur cohésion politique parviennent alors que l’Union soviétique s’enfonce dans le régime totalitaire (…) à maintenir un rapport de force favorable qui leur permet de défendre leurs libertés politiques. » Il évoque à la fois leurs longues discussions et leurs actions comme la grève de la faim d’avril 1931 qui contraint la direction de l’isolateur à faire quelques concessions aux détenus consignées dans un texte que Bellaïche reproduit .

      La cohésion morale des détenus trotskystes n’empêche pas l’apparition rapide de divisions politiques, parfois vives, face à ce que l’on a appelé « le tournant à gauche » de Staline et de l’appareil du PC avec le lancement en 1929 du plan quinquennal et le déclenchement de la collectivisation agricole avec des méthodes d’une extrême brutalité, qui vont dresser contre elle une grande partie de la paysannerie soviétique, méthodes dont les militants internés n’avaient au début qu’une connaissance réduite.

      Une minorité approuve cette collectivisation, l’un de ses membres s’affirmant même partisan d’une « collectivisation à outrance », que la majorité des B-L critiquent vu l’absence de base matérielle technique et de véritable campagne politique préparatoire.

      Ce qu’on connaissait des débats vifs qui agitent la colonie des bolcheviks-léninistes, la plus importante et de loin des groupements politiques déportés à Verkhne-Ouralsk, se limitait jusqu’alors essentiellement à une correspondance avec Trotsky publiée dans le numéro 7/8 (1981) des Cahiers Leon Trotsky dont les derniers textes datent de l’automne 1930 et ce qu’en dit Ciliga dans ses souvenirs. Sur ce dernier Avshalom Bellaïche affirme : « Anton Ciliga escamote complètement l’état réel des discussions qui ont traversé les bolchevils-léninistes. » Et il ajoute, à bon droit, « Grâce à la découverte des manuscrits qui datent de 1932 nous connaissons enfin les enjeux et les débats qui ont réellement opposé les différentes tendances au sein du collectif bolchevik-léniniste ». Certes son étude minutieuse et précise des documents disponibles corrige certaines affirmations de Ciliga ou comble certains de ses silences. Mais Ciliga est partie prenante de ces débats dans lesquels il est très engagé et dont il n’est pas surprenant qu’il en donne une vision partiale et orientée, d’autant qu’à leur terme il rompra avec le bolchevisme… et – après la publication de ses souvenirs – évoluera très à droite.

      Les longues pages qu’Avshalom Bellaïche consacre aux débats internes des bolcheviks–léninistes aux divergences puis aux divisions – parfois provisoires – que ces débats font apparaitre sont sans doute les plus riches et les plus passionnantes de son travail. Elles témoignent de la volonté acharnée de ces militants isolés de réfléchir avec leur tête. Certes ils accordent une grande attention aux lettres et textes de Trotsky qu’ils peuvent recevoir – de façon très épisodique après l’automne 1930 – mais ils ne se contentent nullement de les répéter ou de les paraphraser et peuvent les critiquer. Au début ces débats portent sur l’appréciation du prétendu « tournant à gauche » que représenterait la collectivisation forcée et donc sur l’attitude à adopter à son égard. Elles se concluront par un débat sur la nature de l’URSS.

      Les résumer aboutirait à les caricaturer. Ainsi évoquer un « collectif majoritaire », qui publie son bulletin, puis un « collectif minoritaire » qui publie aussi le sien, bientôt flanqués d’une aile gauche critique qui compose son Bolchevik militant, avant l’apparition dans le collectif majoritaire d’une aile droite désignée par les initiales de ses trois représentants (MBM) en résumant en trois lignes la position de chaque courant rappellerait assez stupidement la vieille plaisanterie sur les trotskystes qui scissionnent dès qu’ils atteignent ou dépassent le nombre de trois.

      Or pour quiconque a une autre vision de l’histoire complexe de l’Union soviétique que la vision linéaire des historiens bourgeois qui dessinent une ligne droite imaginaire du prétendu coup de force( ou d’état) d’octobre 1917 au totalitarisme stalinien, les problèmes posés par la première révolution ouvrière victorieuse au sein d’une défaite de la révolution mondiale, surtout européenne, étaient d’une extrême complexité. Et les discussions et les débats qu’évoque Avshalom Bellaïche avec une grande clarté, une grande minutie et – je me répète – avec une tout aussi grande précision frappent par la volonté acharnée de comprendre qui anime leurs participants. Volonté d’autant plus étonnante que les possibilités d’agir ne peuvent que leur apparaitre lointaines. L’appareil policier du stalinisme, lui en revanche n’en est pas persuadé, les juge bien dangereux et les massacrera tous en 1937 et 1938 à Vorkouta et à Magadan . Ce massacre, raconté par plusieurs témoins qui ont survécu, conclut ou presque le récit d’Avshalom Bellaïche.

      Ces militants pensent avec leur tête. Ainsi Bellaïche signale les désaccords de certains d’entre eux avec plusieurs points du texte de Trotsky intitulé Les problèmes du développement de l’URSS (projet de plateforme de l’Opposition de gauche internationale sur la question russe paru dans le n° 20 du Bulletin de l’Opposition d’avril 1931) dans lequel il affirme : « La réalisation du plan quinquennal représente un pas en avant gigantesque en comparaison de l’héritage misérable que le prolétariat avait arraché des mains des exploiteurs » (Bulletin de l’Opposition n° 20, page 3).

      En 1932 Trotsky et les bolcheviks-léninistes de Verkhne-Ouralsk – et d’ailleurs – ont toujours la perspective de réformer le parti dirigeant et l’Internationale communiste même si les premières interrogations apparaissent ici et là. Ainsi Axel Bellaïche cite-t-il un article de décembre 1932 du Collectif majoritaire dont les auteurs affirment : « Il n’y a pas de doute qu’en comparaison avec le volume colossal des tâches à réaliser par l’Opposition léniniste ses forces sont pour le moment insignifiantes. » Avshalom Bellaïche ajoute : « Les tâches et les perspectives qu’ils [les bolcheviks-léni,nistes] donnent sont proportionnées aux nécessités de la politique générale et non à leur capacité réelle d’influencer ou de modifier cette même situation. »

      Le moment décisif dans ces discussions passionnées est celui qu’Axel Bellaïche appelle « le rubicon » c’est-à-dire le passage d’une vision du clan de Staline comme direction bureaucratique « centriste » du parti communiste à la conception d’une bureaucratie parasitaire qui doit être renversée par la mobilisation des masses, seul moyen de défendre durablement la propriété d’Etat, passage transitoire obligé vers la « propriété sociale » qui pour se réaliser, en suppose … en même temps la négation ! C’est la « révolution politique », que les détenus bolcheviks-léninistes esquissent dès décembre 1932 lorsqu’ils évoquent la grève générale et l’armement du prolétariat comme des slogans pour l’action de masse. « Certes, commente Avshalom Bellaïche, l’emploi de la violence reste conditionné, mais on est très loin du mécontentement limité au cadre soviétique de 1930. »

      Quelques mois plus tard chacun de son côté, Trotsky et les bolcheviks-léninistes de Verkhne-Ouralsk, tirent sans pouvoir se consulter, les mêmes conclusions de la politique stalinienne en Allemagne qui a ouvert la voie du pouvoir aux nazis et que Trotsky qualifie de « 4 août du #stalinisme », bref une trahison de la révolution similaire à celle de la social-démocratie en 1914. C’est le développement commun d’une analyse marxiste de fond commune. « Que ce soit à Prinkipo ou à Verkhne-Ouralsk, souligne Avshalom Bellaïche, les conclusions politiques de cette analyse sont formulées quelques mois plus tard à l’automne 1933 : le Parti communiste est mort, l’Internationale communiste est morte, la fondation d’une nouvelle Internationale révolutionnaire et la révolution politique qui renverserait le parti stalinien soviétique par l’insurrection armée des masses ouvrières sont désormais nécessaires. Sur la base de cette perspective nouvelle (…) les bolcheviks-léninistes de Verkhnéouralsk se réunifient à la veille de la seconde grève de décembre 1933 qui arrachera dans la douleur la libération de la majorité des militants révolutionnaires de l’#isolateur politique de Verkheouralsk. »

      Les détenus de Verkhne-Ouralsk ne pourront jamais lire une ligne de #la_Révolution_trahie achevée par Trosky en juin 1936. Mais si l’on juge par leurs écrits abondamment cités dans l’ouvrage d’Avshalom Bellaïche, ils en auraient sans aucun doute repris à leur compte les conclusions fondamentales.

      Avshalom Bellaïche signale aussi les positions des autres groupes d’opposants internés à Verkhne Ouralsk (les décistes – ou centralistes-démocratiques – de #Vladimir_Smirnov, eux aussi divisés entre ceux qui voient en URSS le triomphe du capitalisme dEtat et ceux qui y perçoivent la victoire politique de la petite-bourgeoisie, les miasnikoviens, les menchéviks).

      Il évoque en détail de nombreux militants bolcheviks-léninistes dont les plus importants, #Iakovine, #Solntsev, #Dilgenstedt, #Nevelson, #Boris_Eltsine et ses deux frères, #Poznansky, ancien secrétaire de Trotsky, #Guevorkian, tous liquidés plus tard, et #Starosselsky, le spécialiste de la Révolution française, mort en 1934. Ils sont tous massacrés parce que, pour Staline, si isolés soient-ils apparemment, ils ne sont pas des rêveurs utopiques mais un danger mortel .

      La preuve en est donnée par des manifestations de révolte contre la clique stalinienne collectées par le #NKVD au moment même où ces militants sont massacrés. Ainsi le fils du premier secrétaire du PC d’Ouzbeskitan Ikramov, condamné à mort lors du 3 ème procès de Moscou de mars 1938, envoyé lui à la #Loubianka, y rencontre brièvement un garçon de 14 ans interné pour avoir participé à la constitution à Oulianovsk d’un Parti panrusse contre Staline, sans aucun doute minuscule mais significatif d’un état d’esprit reflété à la veille de la manifestation du 1er mai 1938 à Moscou par des fondateurs d’un #Parti_ouvrier antifasciste qui avaient rédigé un tract antistalinien virulent qu’ils se préparaient à y distribuer, mais qui furent arrêtés la veille.[1]

      Pour interdire toute liaison entre cette protestation aux formes diffuses et les bolcheviks-léninistes, Staline a d’abord isolé ces derniers, les a calomniés, puis les a envoyés au Goulag pour les soumettre à la terreur exercée par les criminels de droit commun véritable lie sociale décomposée, image inversée de la bureaucratie parasitaire et les a finalement assassinés. On voit à quel point l’historien pro-stalinien Isaac Deutscher [2] se fourvoyait lorsque dans le troisième volume de son Trotsky il affirmait que ce dernier après son exil en 1929 aurait dû se contenter d’écrire des livres plutôt que d’animer une opposition de gauche que Deutscher traite avec mépris, et que l’ouvrage d’Avshalom Bellaïche, en lui rendant un bel hommage intelligent et argumenté, rappelle à la vie.

      Quelle conclusion ou quelle leçon peut-on tirer de la lecture du travail très riche d’Avshalom Bellaïche ? La première tentation peut être de souligner l’extraordinaire trempe morale de ces milliers d’hommes et de femmes qui se battent sans faiblir – sauf quelques inéluctables exceptions – dans des conditions où leur chances d’un quelconque succès sont microscopiques. Cette trempe morale est incontestable, mais on peut en trouver des exemples similaires chez les fanatiques religieux les plus bornés, dont ces #bolcheviks-léninistes se différencient radicalement par leur volonté farouche, amplement soulignée par Avshalom Bellaïche, d’analyser, de comprendre pour avoir éventuellement le moyen, si la possibilité – même infime – se présente, de transformer économiquement, socialement et politiquement, un monde dont le maintien en l’état est une menace pour l’humanité. A lire donc ! !

      [1] On voudra bien m’excuser (et puis tant pis si on ne m’en excuse pas !) de renvoyer à ce propos à mon livre Des gamins contre Staline où figurent nombre de données et de documents sur ces manifestations

      [2] Pro-stalinien … Deutscher, qualifié souvent d’historien trotskyste par la presse bourgeoise ? La preuve : Deutscher concluait sa biographie de Staline publiée en anglais en 1949 puis en français en 1951 par ces lignes : « Tel Cromwell il incarne la continuité de la révolution, à travers toutes ses phases et métamorphoses (…) comme Napoléon il avait construit son empire , mi-conservateur et mi-révolutionnaire et porté la révolution au-delà des frontières de son pays. La meilleure part de l’oeuvre de Staline durera certainement plus longtemps que lui (…) Afin de sauvegarder cette œuvre pour l’avenir et lui donner toute sa valeur, l’Histoire devra peut-être encore purifier et remodeler l’œuvre de Staline. » Il maintient cette conclusion dans sa nouvelle édition de 1960, quatre ans donc après le rapport de Khrouchtchev sur les « crimes de #Staline » au XX e congrès du PCUS.

      #trotskisme #trotskysme

  • #UDC : ceux qui toujours disent non

    Au moment où l’UDC perd sur une initiative identitaire, la retraite de la politique de #Toni_Brunner signe symboliquement la fin d’une période, écrit notre chroniqueur Yves Petignat.

    Toni Brunner aura été un vrai bonheur pour l’UDC. Carré de propos, jovial et nature, porte-parole fidèle de la pensée de Christoph Blocher, le paysan aubergiste d’Ebnat-Kappel aura présidé, durant huit ans, de 2008 à 2016, une #droite nationale-conservatrice à laquelle tout réussissait : élections, votations, initiatives populaires. Au moment où l’UDC perd sur une #initiative identitaire pour elle, la souveraineté et l’autodétermination, sa retraite de la politique à 44 ans signe symboliquement la fin d’une période. Celle où son parti dictait l’agenda politique grâce à l’immigration, à la crise de l’asile, à la peur de l’islam. Celle aussi où l’agressivité hargneuse, étrangère aux mœurs helvétiques, divisait le pays jusqu’au sein du gouvernement.

    Réadaptation du contenu

    Reconquête du deuxième siège au Conseil fédéral, renvoi des étrangers criminels, interdiction des minarets, frein à l’immigration, l’UDC n’a pas seulement atteint un sommet aux élections de 2015 avec 29,5% des voix, elle a surtout imposé sa vision isolationniste au reste du pays. Il lui suffisait alors d’être le parti qui toujours dit non. Toni Brunner jette l’éponge tandis que l’échec programmé des négociations européennes va contraindre tous les dirigeants politiques, y compris ceux de la droite isolationniste, à repenser leur stratégie. Alors que l’UDC, avec l’appui libéral-radical, ne peut plus échapper aux responsabilités du pouvoir. Au moment encore où, dans les cantons et plus particulièrement en Suisse romande et dans les zones périurbaines de Zurich ou d’Argovie, l’UDC enregistre ses premiers revers. Certes, il ne faut pas s’attendre à un brusque affaissement électoral en 2019. Mais cela nécessitera une réadaptation du contenu et du style politiques. La tentative de sobriété de la campagne du 25 novembre en était un avant-goût. Raté.

    Le discours monomaniaque sur l’#immigration a servi. Il fait de moins en moins effet. Les Suisses ont d’autres soucis, comme l’indiquent les sondages et le baromètre CS des préoccupations des Suisses. La hausse continue des coûts de la #santé et des #primes_maladie ainsi que la #prévoyance_vieillesse viennent largement en tête, y compris chez les jeunes. Seuls les électeurs de l’UDC continuent à placer la migration avant, même si les chiffres de l’#asile et ceux de l’immigration ont chuté. Or, bien que parti de gouvernement, l’UDC n’a pas de proposition sur l’#assurance_maladie ou la stabilisation de l’#AVS. Contrairement aux partis populistes européens, comme le Rassemblement national en France, l’UDC n’a pas de #discours_social. Ni environnemental ou économique d’ailleurs. Sinon celui, ultralibéral, de la #responsabilité_individuelle et du #moins-d’Etat.

    Cesser d’être à l’image de son maître

    Ce parti va devoir aussi réviser sa rhétorique anti-européenne. Certes, dans un premier temps, il baignera dans l’euphorie de l’échec inévitable des négociations avec l’#UE sur l’accord institutionnel. Mais, selon les effets politiques et économiques, face au risque de marginalisation des universités et chercheurs suisses, devant les difficultés d’#exportation des entreprises sur le marché européen, il lui faudra offrir aux Suisses d’autres solutions créatives. Abandonner le jeu de l’#opposition_systématique pour redéfinir nos relations avec l’UE. A défaut, même majoritaire, il continuera à se plaindre d’ostracisme. Mais un parti protestataire peut-il, sans se renier, cesser d’être à l’image de son maître à penser, « der Geist, der stets verneint », l’esprit qui toujours dit non ?

    https://www.letemps.ch/opinions/udc-toujours-disent-non
    #Suisse #populisme #extrême_droite #migrations #réfugiés #anti-Europe #université

  • How many Migrants does the Swiss Pension System Need?

    The positive role exerted by migrants to decelerate the ageing population process of developed countries has been stressed by many studies. However, the actual number of migrants needed to sustain the pension systems and its effectiveness in the long-run often remains tacit. While assuming the increment of the retired population to be the only shock, this study undertakes an accounting exercise of the Swiss public pension scheme. A ceteris-paribus analysis articulates the alternative compensatory actions, such as the increase in public expenditure, workforce through migration, retirement age, GDP and productivity, required to face the aggravating situation of the first pillar of the Swiss pension system (AHV/#AVS) between 2014 and 2045. By taking advantage of the federal structure of Switzerland, the repercussions of specific compensatory actions adopted at the national level are evaluated for each canton. In general, even though a policy mix is the most desirable, immigration could by no means be a self-sufficient solution. In fact, if immigration would be the only compensatory action to maintain the AHV/AVS at its 2014 level, the Swiss foreign population should increase, by 2045, of an extra 110% after having controlled for evolution of migration flows and stocks.


    https://nccr-onthemove.ch/publications/how-many-migrants-does-the-swiss-pension-system-need
    #retraite #assurances_sociales #suisse #économie #migrations #démographie #vieillissement_de_la_population #solde_migratoire #solde_naturel #PIB #immigration #statistiques

  • Bordeaux : Assistantes auprès d’élèves handicapés, elles demandent un vrai statut
    https://www.20minutes.fr/bordeaux/2216683-20180207-bordeaux-assistantes-aupres-eleves-handicapes-elles-deman

    Ces auxiliaires, très majoritairement des femmes, ont des contrats avec de faibles quotas horaires, 20 heures pour la plupart, et une rémunération très basse, de l’ordre de 600 euros par mois. Elles peuvent prétendre à un passage en CDI au bout de six ans de travail en continu. « Je travaille comme AVS à Libourne depuis huit ans et je suis passée en CDI il y a un an, raconte Lydie, 46 ans. Il me manquait 15 jours sur les six années en continu exigées et il a fallu une bataille administrative de deux ans pour que je sois titularisée. Sans le comité, cela aurait été très compliqué ». Si elle fait partie de celles qui ont la chance d’être en CDI, avec un volume horaire d’environ 20 heures, elle a fait une demande pour travailler dix heures de plus, pour gagner un peu mieux sa vie.

    Depuis huit ans, Lydie s’occupe d’« un enfant autiste très particulier qui a besoin d’un accompagnement total » et dont elle suit les progrès. « Ses parents m’ont soutenu pour que j’obtienne mon CDI », sourit-elle, glissant qu’elle est vraiment « passionnée par ce qu’elle fait ». Dina, 43 ans, qui exerce depuis huit ans, s’occupe, elle aussi, d’un enfant autiste, scolarisé à Ambarès en classe de maternelle : « je lui propose des supports pédagogiques adaptés, je l’accompagne pendant les repas et je l’aide à devenir plus autonome, notamment pour sociabiliser. » Cette mère qui élève seule son enfant attend une réponse à sa demande de titularisation. « Je croise les doigts », livre-t-elle. Elle aussi souhaite augmenter son volume horaire de travail pour avoir un peu plus de stabilité.

    Le collectif a attiré l’attention du rectorat sur des cas emblématiques d’AVS présentant 9 à 14 ans d’ancienneté, sans être titularisées, tout en défendant une amélioration du statut pour les 4.000 AVS de l’académie. « Il y a une gestion qui se fait au coup par coup et qui aboutit au maintien d’un pool de précarité, lance Franck Dole, secrétaire CGT éducation. Et aussi beaucoup de mépris vis-à-vis de ces personnels ».

    #sexisme #discrimination #validisme #précarité #misogynie #pauvreté
    Voici comment l’éducation nationale organise la misère et la dépendance des femmes. Au passage je me demande quel est le ratio garçon-filles qui bénéficie de ces AVS et de scolarisation, j’ai comme l’impression qu’il y a surtout des garçons qui ont le droit à des AVS.

    ici on indique en 2007 - 2/3 de garçons scolarisé en disant que ca correspond à la répartition des handicaps, mais sans dire que la détection des handicaps est elle-même très discriminante contre les filles (cf - autisme et sexisme médical, sexisme psychiatrique, misogynie de la psychanalyse...)
    http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/documents/etudesetresultats.pdf

  • Auxiliaire de vie sociale — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Auxiliaire_de_vie_sociale

    Un #auxiliaire_de_vie_sociale est chargé d’aider une personne en difficulté, malade ou dépendante, à accomplir les tâches et activités de la vie quotidienne. Il lui apporte également un soutien moral dans sa vie de tous les jours. Pour désigner un #AVS, on parle aussi d’ #aide_à_domicile, d’auxiliaire de vie, d’auxiliaire familiale, de #garde malade, d’agent à domicile ou de #dame_de_compagnie.

  • L’élève (handicapé), l’auxiliaire de vie scolaire et l’enseignant

    1/ Handicap : Hollande promet des CDI pour les auxiliaires de vie scolaire (AFP)
    http://www.liberation.fr/societe/2016/05/19/handicap-hollande-promet-des-cdi-pour-les-auxiliaires-de-vie-scolaire_145

    Le gouvernement communique sur la promesse que les #AVS-I (en statut précaire) vont devenir des #AESH (avec un statut et une formation reconnue) :

    « A terme, ce seront 50.000 professionnels (en équivalents temps-plein) qui seront disponibles, avec une plus grande continuité d’intervention auprès des élèves, et de véritables perspectives pour leur formation »

    2/ Auxiliaire de vie scolaire et en CDD depuis 6 ans, je suis une travailleuse précaire (L’Obs)
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1517828-auxiliaire-de-vie-scolaire-et-en-cdd-depuis-6-ans-je-suis-

    Des déclarations qui ne sont rien d’autre que de la poudre aux yeux pour Elsa Galataud, AVS depuis six ans. Elle raconte son quotidien et les difficultés auxquelles elle est confrontée.
    […]
    Lorsque je suis devenue AVS, j’ai signé un contrat d’AESH (Accompagnants des élèves en situation de handicap). Il s’agit d’un CDD d’un an minimum qui se transforme en CDI s’il est reconduit six ans de suite.
    Depuis, je suis à 80%, c’est-à-dire que je travaille environ 32 heures par semaine, pour un salaire de 930 euros par mois. Comment vivre avec une telle somme quand on a deux enfants à charge ? C’est tout simplement impossible. Mon quotidien ressemble donc à un parcours du combattant. Et malgré mes efforts, je suis toujours à découvert.
    Ce CDD qui s’éternise m’oblige aussi à faire une croix sur beaucoup de choses : achat d’un appartement, prêt bancaire… Ces privilèges, je n’y ai pas droit.
    […]
    Les annonces récentes de François Hollande n’ont fait que confirmer mon sentiment. Il a affirmé que les CUI deviendraient obligatoirement des AESH au bout de deux ans. Mais ce n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux : il veut faire baisser le taux de chômage, sans se préoccuper de nos salaires.

    3/ Handicap à l’école : l’envers du décor (L’instit’humeurs)
    http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/05/21/handicap-a-lecole-lenvers-du-decor.html

    Le principalement changement, avec la loi de 2005, a été l’installation de rampes d’accès pour les fauteuils de handicapés moteurs dans les écoles où il n’était pas trop cher de se mettre aux nouvelles normes. Pour le reste, c’est comme si on s’était contenté de dire aux instits : « Voilà, vous allez avoir dans vos classes plus d’élèves en situations de handicap, des situations très diverses, des handicaps très différents, mais vous n’allez pas être formés pour les accueillir, ni sur la spécificité des handicaps, ni sur les adaptations pédagogiques à faire, on vous allouera avec parcimonie des accompagnants pour aider les élèves en question, mais ces auxiliaires de vie scolaire (AVS) ne seront pas formés non plus, ils auront un statut bâtard, un salaire misérable ; les intervenants médico-sociaux (médecins, psychologues, éducateurs, spécialistes divers) ne partageront pas avec vous leur expertise (ne comptez pas sur une information ou une formation de leur part) ni ne considéreront la votre, ne vous diront que ce qu’ils veulent sur l’élève (secret médical oblige). Il vous arrivera parfois d’avoir deux, trois, quatre élèves en situation de handicap, et bien sûr 25 autres et pour tous, vous avez liberté d’action, mais obligation de réussite ».

    Depuis 10 ans, j’ai eu dans ma classe des enfants autistes ou à troubles autistiques divers, des enfants TED (Troubles envahissants du développement), des dyslexiques, des dyspraxiques, des dysorthographiques, des dysphasiques, des dyscalculiques, des déficients auditifs, des troubles bipolaires, des troubles sévères de l’attention, d’autres encore pour lesquels je n’ai jamais réussi à savoir quel diagnostic avait été posé par la toute-puissante #MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées). Je n’ai jamais eu une seule heure de formation, personne ne m’a dit comment m’y prendre, quelles étaient les particularités de ces enfants, les recherches sur lesquelles je pouvais m’appuyer pour leur proposer quelque chose de cohérent et d’adapté.

    #éducation #handicap #scolarisation #inégalités #inclusion #élèves #besoins_éducatifs_particuliers

  • Vers une exclusion des enfants dyslexiques du champ du handicap ? (Libération)
    http://www.liberation.fr/france/2016/04/07/vers-une-exclusion-des-enfants-dyslexiques-du-champ-du-handicap_1444449

    Des associations de parents s’inquiètent d’une sortie des troubles « dys » du domaine du handicap. D’une mise à l’écart progressive des élèves dyslexiques, dyspraxiques, dyscalculiques… C’est-à-dire atteints de troubles du langage et des apprentissages, qui ont été reconnus comme des handicaps en 2005.

    Tout le problème réside dans les plans d’accompagnement scolaires de ces enfants. Lorsqu’un élève est officiellement reconnu handicapé, il peut bénéficier d’un plan personnalisé de scolarisation (PPS). Mais un nouveau dispositif a été créé en janvier 2015, le plan d’accompagnement personnalisé (PAP), qui ne nécessite pas d’être reconnu handicapé, et ne permet pas la mise en place des mêmes aides. Plan de plus en plus utilisé pour les enfants « dys » au détriment du premier, selon parents et associations, qui se mobilisent contre sa généralisation.

    Il faut lire cet article en le replaçant, au-delà des dys, dans un contexte général de long terme. Nous sommes passés de difficultés de l’apprentissage (champs pédagogique) aux troubles de la cognition (champs médical). Puis dans la foulée de la loi de 2005, il y a eu une course au label « handicap » car hors des dossiers validés par les #MDPH, les aides ont en effet disparu (cf. #RASED). On est aujourd’hui en fin de processus, faire ressortir du champs de l’aide (et donc du handicap) un certain nombre de troubles.
    Au delà de la question de fond et du bien fondé des décisions successives, on retrouve une logique d’économie budgétaire.
    1/ Fin des aides pédagogiques les moyens sont concentrés sur les élèves à besoins spécifiques (-> économies, notamment sur le taux d’encadrement)
    2/ Avec la loi de 2005 (intégration des élèves handicapés), doctrine de scolarisation en milieu ouvert, ordinaire (les élèves en centre se retrouvent en CLIS, ceux de CLIS en classe ordinaire -> économies, notamment sur le taux d’encadrement) et transfert de la compétence aux départements (MDPH). Course au label « handicap » hors duquel il n’y a plus d’aides. Une partie des aide sont la présence d’#AVS décidées par la MDPH mais embauché.e.s par l’EN en nombre insuffisant sous des contrats précaires, parfois des #EVS (encore plus précaires) font office d’AVS.
    3/ Faire sortir certains troubles du champs du handicap : fin des aides (->économies).

    #éducation #handicap #troubles_cognitifs #difficultés_d'apprentissage #dyslexie #dyspraxie #dyscalculie

    • Voilà assez typiquement un exemple de repli discret de l’Etat, entièrement motivé, d’une part par la volonté de diminuer les dépenses, et d’autre part aussi de le faire à un poste de dépenses dont les cibles de ce repli seront à la fois peu nombreuses, plus faibles et moins enclines à se défendre. C’est évidemment un calcul cynique, et ce cynisme est de bout en bout, d’abord élaboré par des administrateurs haut placés, il sera conduit ensuite dans sa logique jusu’au dernier échelon de responsabilité, le guichetier ou la responsable de la MDPH qui aura beau jeu de dire que c’est pas moi, ce sont les directives que nous recevons en haut lieu.

      Et au dessus de cette logique, la même à l’oeuvre dans la guerre aux allocataires soit disant indûs (mais en fait qui ne sont pas aussi nombreux qu’ils devraient être à en bénéficier), il y a celle que c’est nécessairement du côté des dépenses de l’Etat que l’on regarde pour ce qui est d’équilibrer son budget et pas du tout du côté des recettes que l’on pourrait augmenter, en augmentant les impôts, ou, plus sûrement, en combattant l’évasion fiscale.

      Etonnament il y a un lien de sens direct entre les Panamas papers et les enfants dys dans ce pays.

  • Grande fête pour l’abolition de la précarité, Collectif 75 #AVS/EVS, #précaires de l’éducation en #lutte
    http://collectifavs75.blogspot.fr/2015/05/3-juin-2015-grande-fete-pour-labolition.html

    RDV à partir de 14h et pour tout l’après-midi, devant le Rectorat de Paris, 94 avenue Gambetta - M°Gambetta ou St-Fargeau.

    AVS-AESH, EVS, AED, Profs contractuels, etc... La #précarité dans l’Education nationale touche un grand nombre de personnes exerçant des fonctions différentes mais essentielles au bon fontionnement des établissements. Par delà les différences de nos fonctions, nous rencontrons tou.te.s des difficultés similaires : problèmes de paiement des salaires, de renouvellement des contrats, de harcèlement, de mépris du rectorat... Panacée tranquille de l’administration, et plus encore dans cette période d’austérité budgétaire, la précarité touche de plus en plus de monde, et tant pis pour les problèmes qu’elle créé dans les établissements et pour les personnes qui la subissent : manque de surveillants, d’AVS-AESH, non-renouvellement des personnels ayant acquis une expérience, #salaires sous le seuil de pauvreté, etc. Tout en rendant difficiles les solidarités et les possibilités d’organisation et de luttes.

    C’est pourquoi nous lançons aujourd’hui un appel à tou.te.s les personnel.le.s de l’Education nationale à nous rejoindre le 3 juin 2015 devant le rectorat pour une grande fête pour l’abolition de la précarité, et pour créer les possibilités d’un mouvement général des précaires de l’éducation !

  • Un collectif de précaires de l’Education Nationale en Haute-Garonne - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1646

    La récente mobilisation contre la nouvelle carte des zones d’éducation prioritaires a, certes, attiré la sympathie, et réussi à créer des alliances élèves/parents/profs intéressantes mais contient de nombreuses ambiguïtés. Parmi celles-ci, la question de la place de l’Education Nationale en tant qu’institution dans une société en restructuration a bien évidemment été rapidement évacuée. Pourtant avec un peu plus d’un million deux cent mille travailleurs, les questions du travail, de l’#emploi et donc de la #précarité sont centrales et agissent comme un maître étalon pour l’ensemble du #salariat. Depuis un peu plus d’un an s’est constitué un #collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, il nous a semblé intéressant d’en discuter avec l’un de ses membres (1), et ainsi donner un point de vue original sur l’EN, celui d’un travailleur précaire..

    Question : Pourrais-tu nous indiquer les circonstances et les motivations de la création du collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, pourquoi avez-vous ressenti le besoin de la création de cette forme de regroupement et pas celui de rejoindre les structures syndicales existantes (on a bien une petite idée mais bon !) ?

    Le Collectif des précaires de l’#Education_Nationale 31 s’est constitué au mois de novembre 2014, à quelques-uns. A #Toulouse il existait depuis un an un collectif spécifiquement #AVS (auxiliaires de vie scolaire) (2), qui a contribué à obtenir de très maigres avancées (passage au CDI après 5 années de contrat, mais quasiment en permanence à mi-temps imposé avec 600 euros/mois). Notre démarche est différente de celle de ce collectif qui, mis à part le fait qu’il est tenu par la FSU locale, est dans une approche sectorielle. Nous avons dès le début mis en avant notre volonté de regrouper au maximum tous les types de précaires exploités par l’EN : les AED (assistants d’éducation), les AP (assistants pédagogiques), les EAP (emploi d’avenir professeur), les AVS/AESH (accompagnateurs élèves en situations de handicap), les profs contractuels ou stagiaires ainsi que les collègues embauchés sous les contrats #Pôle_Emploi #CUI-CAE (contrat unique d’insertion/contrat accompagnement vers l’emploi) (3)...

    Aujourd’hui nous sommes une grosse vingtaine qui travaillons en majorité en Vie Scolaire, mais des collègues assistants pédagogiques, profs stagiaires ou AVS nous ont récemment rejoints. Je remarque également que des mouvements commencent à naître dans les CLAE (animation dans les écoles maternelles et primaires). C’est un des premiers combats sur le fond qu’on doit donc réussir à gagner en réussissant à casser la logique de division découlant de la multitude de contrats et de sigles. Nous le disons et nous le répétons : la précarité est une réalité partagée au-delà de nos contrats et de nos postes. L’Éducation Nationale a recours à nos petites mains parce que nous coûtons moins cher et que nos contrats font de nous des personnels temporaires, flexibles et donc interchangeables. Ce sont des contrats qui, en plus des salaires de misère, ont vocation à nous mater. On sent très vite,dans les établissements les collèges et les lycées, la violence hiérarchique. C’est beaucoup plus pratique pour les chefs d’établissement de mettre la pression sur des personnels dont les contrats ne durent qu’un an (parfois 6 mois renouvelables deux fois ou quatre pour les CUI). Le chantage à la reconduction du contrat n’est pas toujours explicite, mais on te le fait comprendre, d’autant plus quand tu oses faire #grève.

  • Les précaires à la Direction Régionale de la Cohésion Sociale - AC ! Réseau - Agir contre le chômage et la précarité
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2203

    Cohésion sociale, c’est une de ces expressions à la mode dans les institutions, mais dont personne ne sait vraiment ce qu’elle veut dire : elle date de 2005, quand Jean Louis Borloo a « révolutionné » les politiques de l’emploi, en supprimant toutes les barrières légales qui empêchaient les employeurs de pourvoir à des besoins pérennes en recourant éternellement à des contrats aidés.

    Dix ans plus tard, le résultat est là : des salariés qui en sont à leur huitième contrat aidé pour les mêmes postes auprès des élèves en situation de handicap. Des précaires à qui l’on ne proposera jamais autre chose qu’un autre #CUI-CAE, alternant avec des périodes de chômage. Il y a une chose vraiment pratique avec ces contrats : comme ils sont à temps partiel, la plupart des salariéEs sont contraintEs de bosser en plus à côté, avec d’autres contrats en temps partiel. C’est ainsi que le précaire en charge d’un élève en situation de handicap le matin et l’après-midi , sera #vacataire à la cantine entre midi et deux, assurera l’étude le soir , ou sera animateur en centre de loisirs le mercredi, ou encore assurera du soutien scolaire le soir dans les associations. (...)
    En ce jour de #grève à l’Education Nationale, nous avions donc de très bonnes raisons de manifester à la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale : c’est le directeur en personne qui nous a reçus longuement, avec son équipe. Aucun d’entre eux n’a contesté le caractère scandaleux des situations décrites par les salariées dans l’Education Nationale : et pour cause, entre retards de salaires, impossibilité d’être recruté même en contrat précaire de droit public après deux ans de CUI-CAE, formations quasi-inexistantes et insertion zéro, le tableau n’est pas reluisant.

    Nous avons bien l’intention de nous inviter partout pour dénoncer la situation : en effet, les rectorats et celui de Versailles tout particulièrement ont choisi la politique de la porte fermée face aux luttes des précaires qu’ils emploient. « Traitons les comme des moins que rien, et ils ne feront rien » , telle semble la peu glorieuse stratégie adoptée par un employeur public qui devrait donner l’exemple.

    C’est peu glorieux et peu efficace : de l’#occupation de la Direction Générale du Travailà celle de la Direction Générale des Ressources Humaines de l’Education Nationale, de notre visite aux services du premier Ministre, à celle de la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale aujourd’hui, nous comptons bien nous faire entendre partout puisque nous ne sommes respectés nulle part.

    #AVS # AESH #précaires #action_collective #tract

  • CIP-IDF > Précaire éducation : AVS-AESH, tous et toutes en grève jeudi 12 février
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7553

    Le 1er octobre dernier, un rassemblement devant le rectorat avait permis d’obtenir la signature des contrats qui ne l’étaient pas et une avance sur #salaire pour celles et ceux qui n’avaient pas été payés.

    Mardi 25 novembre 2014, nous étions en grève. Nous nous sommes réunis en assemblée générale. Nous avons occupé la MASESH [1] puis manifesté jusqu’au rectorat.

    Cette journée de grève nationale est une première. Nous ne comptons pas nous arrêter là.

    Parce que la galère demeure la règle et que la création du statut d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (#AESH) [2] n’améliore rien (baisse du volume horaire annuel donc du salaire, formations non rémunérées, étalement du calcul de la paie de 36 à 39 semaines). Parce que 60% des contrats signés restent des contrats uniques d’insertion (#CUI, de droit privé, payées 20h pour 24h de travail effectif –670 euros/mois !–, renouvelable seulement pour 2 ans maximum).

    Parce que l’annonce de la #CDIsation n’est que de la poudre aux yeux : cette CDIsation n’offre aucune garantie d’augmentation de salaire, de réelle #formation, d’amélioration des conditions de travail. Il faut avoir cumulé 6 ans de contrat AED [3] (et souvent 2 de CUI en plus) et elle ne concerne à l’heure actuelle que 4% des AVS parisien.ne.s. La CDIsation n’a rien à voir avec la titularisation, elle ne fait que pérenniser la #précarité au lieu d’une création d’un réel statut.

    Parce que, sans statut, nous sommes dans la précarité la plus totale. Que bon nombre d’entre-nous sont confronté.e.s à des difficultés pour se loger, se nourrir, se soigner, payer ses factures et ses titres de transport, etc. De plus, certain.e.s rencontrent des problèmes pour le renouvellement de leur #titre_de_séjour car leurs contrats ne sont jamais signés à temps.

    Nous revendiquons :

    . La #titularisation de tou.te.s les AVS en poste, sans condition de concours ni de nationalité.
    . La possibilité de signer des contrats à #temps_plein.
    . La revalorisation de nos salaires : un vrai salaire qui n’oblige pas à cumuler d’autres emplois.
    . La création d’un statut réel et reconnu des AVS, correspondant aux conditions d’exercices dans la fonction publique, et son inclusion pleine et entière au sein des équipes pédagogiques.

    Parce que nous n’avons accès à aucune formation sérieuse ayant une réelle utilité et donnant accès à des équivalences en terme de diplômes, que les formations nous sont présentées comme « obligatoires » mais ont souvent lieu hors du temps de travail (par exemple le samedi) et ne nous sont pas rémunérées,

    Nous revendiquons :

    Une formation adaptée et rémunérée, qui aboutirait à l’obtention d’un diplôme d’état de niveau 4.

    Parce que nos conditions de travail sont de plus en plus dures : retards (voire absence) de paiement des salaires ou de remboursement de titres de transports, contrats non signés à temps, problèmes de renouvellement, mutations arbitraires, absence complète de légitimité au sein des équipes éducatives, problèmes de pauses, pressions, harcèlement, etc. Nous sommes de plus en plus amenés à prendre en charge les manquements du rectorat qui n’affecte pas le nombre d’#AVS suffisant, ceci au détriment des élèves. Tous ces problèmes rythment notre quotidien et il n’y a aucune prise en compte des difficultés que nous rencontrons sur le terrain, seulement du mépris.

    Parce que nous n’obtiendrons rien en étant isolé.e.s, chacun.e dans son établissement, mais qu’ensemble, tous et toutes uni.e.s dans la lutte et par la lutte nous pouvons gagner sur ces revendications et améliorer nos conditions de travail.

    Parce qu’à l’éducation nationale nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Les contrats précaires se multiplient : assistants d’éducation, assistants pédagogiques, agents, techniciens, administratifs, profs non titulaires, auxiliaire de vie en faveur du personnel...

    CE SONT NOS LUTTES QUI ONT CONSTRUIT NOS DROITS

  • Rassemblement et action surprise dans les services du Premier Ministre : mobilisation réussie pour les #précaires de l’#Education Nationale. - AC ! Réseau - Agir contre le chômage et la précarité
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2176

    Ce matin, la précarité avait frappé au plus haut du Ministère de l’Education Nationale, puisque l’ancien Ministre comme ses collaborateurs faisaient leurs bagages, tandis que le nouveau n’était pas encore arrivé....un petit aperçu de ce que vivent au quotidien une partie des salariés de l’Education Nationale, les précaires en #CAE , en #CUI , les #AED, les #AVS, les #EVS, et autres sigles derrière lesquels se cachent des salaires en dessous du seuil de pauvreté, du temps partiel imposé, l’absence de formation, et à la finale, l’absence d’avenir et la fin de contrat.

    C’est la raison pour laquelle nous avions décidé d’organiser un premier rassemblement devant le Ministère avec SUD Education 92, dans le cadre de la journée de #mobilisation nationale du 2 avril, lancée par différents collectifs d’auxiliaires de vie scolaires chargés de l’accompagnement des enfants en situation de handicap, dont certains comme le collectif AVS 31 mènent des luttes exemplaires depuis des mois.

    Quelques jours avant le rassemblement, le Ministère avait annoncé qu’une audience serait accordée aux personnels , ainsi qu’aux organisations présentes , AC ! Ile de France et Sud Education.

    Parmi la cinquantaine de salariéEs manifestant devant le Ministère, certains n’ont pas eu de #salaire depuis deux mois, d’autres ont leur fin de contrat dans quelques jours, dans quelques semaines, sans avoir aucune garantie de renouvellement. D’autres , après avoir eu un premier contrat d’AVS se voient proposer un poste d’EVS-assistant administratif du directeur par l’inspection d’académie...pour être finalement repositionnés sur un poste AVS quelques semaines plus tard. Bref, il y avait beaucoup de choses à dire au Ministère, seulement voilà, l’audience a été annulée au dernier moment pour cause de changement de Ministre.

  • #AVS : les contraintes du salariat, plus les inconvénients du #chômage ... - AC ! Réseau - Agir contre le chômage et la précarité
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article2172

    Ce #tract a été diffusé ce 21 janvier lors d’une convocation collective obligatoire à destination des #précaires en #CUI dans les établissements scolaires de la région parisienne. Profitons de ces convocations qui ne nous apportent rien, pour échanger sur nos #droits, nous rencontrer et nous regrouper.

    Voir également :

    COLLECTIF49, PRÉCAIRES ET EX PRÉCAIRES DE L’ÉDUCATION NATIONALE
    http://collectifevs49.unblog.fr

    Collectif AVS31 en colère
    http://avsencolere.wordpress.com

    • Ces contrats sont, par essence, illégaux. Puisque les CDD et assimilés ne peuvent être signés que dans le cadre d’une augmentation temporaire du volume de travail ou pour remplacer un salarié titulaire absent. Le fait de signer des contrats précaires pour des postes pérennes traduit bien la volonté globale de précarisation du travail. Il ne s’agit plus d’insérer les gens, mais seulement de gérer la file d’attente du chômage en faisant tourner les contrats occupationnels.

      C’est pourtant ce qui arrive aux EVS /AVS quotidiennement : à peine entrés en contrat, nous sommes déjà convoqués pour des réunions obligatoires faisant partie d’un « programme de retour à l’#emploi ». Nous sommes salariés, nous effectuons des tâches nécessaires au sein de l’Education Nationale, tâches qui loin d’être temporaires, sont essentielles à la bonne marche des établissements, mais nous ne sommes pour notre employeur, l’Etat que des chômeurs en devenir.

      #précarité

  • Karine (1) est auxiliaire de vie scolaire. Elle a notamment accompagné un élève autiste, puis une malvoyante. Elle adore ce qu’elle fait et pourtant, on vient de la congédier. Motif : AVS, ce n’est pas un métier. Elle a atteint les six ans maximum de CDD dans la fonction publique. Alors, direction Pôle emploi.
    Karine, qui aurait voulu continuer, est découragée.

    [...]

    Depuis la loi du 11 février 2005, les enfants handicapés ont droit à être scolarisés dans l’établissement de leur quartier. Ils étaient ainsi 130 517 en primaire en 2011-2012.

    Mais alors que les effectifs gonflaient, l’Etat n’a pas investi les moyens suffisants pour former et recruter les personnes chargées de les accompagner - les auxiliaires de vie scolaire. Leur nom a varié au fil du temps. Mais ce sont toujours des contrats précaires, notamment réservés aux chômeurs de longue durée.

    « Aujourd’hui dans mon département, Pôle emploi publie 5 pages d’annonces recherchant des AVS », souligne Anne-Sophie, « on ne leur demande aucune qualification, ni bac ni rien. Or parfois des personnes se présentent uniquement pour garder leur droit aux allocations chômage, ce qui peut se comprendre. Mais cela veut dire qu’elles ne sont guère motivées et qu’elles n’appporteront pas grand-chose aux enfants. Alors que des AVS formées et passionnées doivent partir. On marche sur la tête ».

    Vincent Peillon, ainsi que sa ministre déléguée à la Réussite Educative George Pau-Langevin et la ministre en charge des personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti assurent être conscients du problème. Ils ont promis d’améliorer les choses, notamment quant à la qualification de ces personnels. Mais ils rappellent aussi les budgets contraints...

    Sur les 6 770 postes supplémentaires à la rentrée, il est prévu 350 auxiliaires de vie scolaire. Mais on ne sait toujours pas s’il s’agira d’un « vrai » métier ou non.

    http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2013/05/auxiliaire-de-vie-scolaire-un-metier-qui-n-en-n-est-pas-un-

    #éducation #handicap #précarité #emploi #budget #avs

  • Pas de vrais postes pour aider les élèves handicapés
    http://classes.blogs.liberation.fr/soule/2011/10/pas-de-vrais-postes-pour-les-eleves-handicapes.html

    Pendant sept ans et demi, Marie Lacroix a été assistante pour des élèves handicapés scolarisés. Elle aurait bien voulu continuer. Mais elle a été remerciée et renvoyée à Pôle emploi. Motif : ce n’est pas un vrai métier mais un petit boulot précaire, et elle était en fin de contrat. […]
    Les personnes en charge de cet accompagnement sont appelés des #AVS (auxiliaires de vie scolaire ), des #EVS (emplois vie scolaire) et aujourd’hui des assistants de scolarisation. Au delà, il y a une constante : ce sont des emplois provisoires - des CDD ou des emplois aidés de type CUI (les contrats uniques d’insertion). Pour l’Etat qui supprime à tout-va des postes dans l’#Éducation, il n’est en effet pas question de créer de vrais emplois pérennes. […]
    Elle signe avec le Rectorat un premier CDD d’un an pour être AVS - 35 heures par semaine pour environ le Smic. Le contrat peut durer 6 ans maximum. Elle est ensuite renouvelée deux fois un an, puis elle décroche un contrat de trois ans. […]
    Au fil des ans, elle accompagne un élève autiste en maternelle, un mal entendant au collège, un autre atteint de troubles du comportement, de myopathie, etc. Les premières années, elle a l’occasion de rencontrer et d’échanger avec des professionnels. « Mais ces dernières années, les enveloppes pour la formation ont été réduites à peau de chagrin », regrette-t-elle. […]
    Elle obtient une dérogation pour bénéficier d’un contrat aidé, en l’occurrence un CUI. Elle devient alors EVS (un autre statut pour la même fonction auprès des élèves handicapés) - 20 heures par semaine pour 630 euros par mois.
    Le contrat peut durer 24 mois maximum. Elle signe d’abord pour 6 mois, puis pour 12 mois. En juin 2011, elle demande une prolongation pour les 6 mois restants. Mais Pôle emploi lui refuse pour d’obscures raisons administratives.
    En juillet 2011, Marie Lacroix décide de lancer une procédure aux Prudhommes contre son employeur, le dernier lycée où elle travaillait. Elle demande que son dernier contrat soit requalifié en CDI, ainsi que des indemnités pour licenciement abusif, pour non respect du préavis, pour n’avoir reçu aucune proposition de formation dans le cadre de son CIU comme le prévoit la loi, etc.

    #précariat #handicap

  • EVS, AVS, AVSi... dans la jungle des contrats précaires
    http://rebellyon.info/EVS-AVS-AVSi-dans-la-jungle-des.html

    Nous pal­lions au manque de per­son­nel qua­li­fié pour accueillir les enfants han­di­ca­pés à l’école. Nous ser­vons de secré­tai­res aux direc­teurs d’écoles pour éviter de leur déchar­ger plus de temps pour les tâches admi­nis­tra­ti­ves. Ainsi ils conser­vent du temps pour une classe, et c’est trois quarts de poste ou un demi poste d’ensei­gnant économisé. On s’occupe des BCD des écoles en lieu et place de docu­men­ta­lis­tes. Nous sommes sou­vent le sur­veillant en plus qui court récep­tion­ner les élèves quand un col­lè­gue est absent...
    Nos contrats sont pré­cai­res. On coûte moins cher.

    #éducation #école #précariat #administration