• Livres d’occasion : Macron veut une contribution pour « protéger le prix unique » du neuf - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/livres-doccasion-macron-veut-une-contribution-pour-proteger-le-prix-uniqu

    Cette contribution doit « protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d’être mieux aidés », a déclaré le président de la République, annonçant des précisions à venir sur cette annonce.

    #ayants-droits

  • Au Mexique, des manifestants enfoncent la porte du palais présidentiel
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/06/au-mexique-des-manifestants-enfoncent-la-porte-du-palais-presidentiel_622049

    Plusieurs dizaines de personnes, qui manifestaient mercredi 6 mars contre l’enlèvement et la disparition en 2014 de #43 étudiants de l’école normale d’#Ayotzinapa, ont enfoncé une des portes du palais présidentiel à Mexico, selon des images de la chaîne Milenio. Sur ces images, on voit les manifestants utiliser un pick-up pour enfoncer la porte avant que certains d’entre eux, le visage masqué, ne pénètrent dans le palais.
    [...]
    Des manifestants avaient déjà tenté d’attaquer les portes du Palais national, siège de la présidence depuis 2018, mais c’est la première fois qu’ils atteignent leur but. Les proches des 43 disparus, accompagnés de leurs avocats, de militants et d’étudiants, manifestent régulièrement dans le centre de Mexico, surtout à l’approche de la date anniversaire du drame. Un campement à la mémoire des disparus est installé sur la principale artère du centre de la capitale, face au Palais national.
    Le président a assuré que les manifestants seraient écoutés par un membre du ministère de l’intérieur. Il a estimé que les avocats et les activistes qui accompagnent les parents étaient motivés par des « objectifs politiques ».

    #Disparitions_forcées #manifestation

  • Au tribunal, bras de fer musclé entre la Sacem et les héritiers du « Boléro » de Ravel
    https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/reportage/au-tribunal-bras-de-fer-muscle-entre-la-sacem-et-les-heritiers-de-ravel-


    Maurice Ravel photographié en 1929, un an après la composition du « Boléro »
    ©AFP - Archiv Setzer-Tschiedel

    L’audience s’est tenue mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Nanterre. Avec une question : le « Boléro » était-il une œuvre « collaborative », comme le soutiennent ses ayants droit ? Compte rendu d’une audience électrique.

    À qui profitent les droits du Boléro de Ravel ? L’héritage de la célébrissime partition composée en 1928 déchaîne les passions, presque 100 ans après. Un procès se tenait mercredi après-midi au tribunal judiciaire de Nanterre. Il opposait la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem) aux ayants droits de Maurice Ravel. Ces derniers souhaiteraient que le Boléro, tombé dans le domaine public en 2016, soit retenu comme une « oeuvre collaborative », ce qui prolongerait les droits d’auteurs - qui se comptent en centaines de milliers d’euros - jusqu’en 2039. Voire 2051, si l’on prend en compte la date de la mort de la première chorégraphe du ballet, Bronislava Nijinska. France Musique a assisté à l’audience.

    Haro sur la Sacem
    Lorsque l’on demande à un avocat s’il a quelques minutes pour parler de l’affaire du Boléro, il rétorque : « vous n’avez pas plutôt 3h ? », tant l’histoire est rocambolesque. Ce seront finalement près de 2h30 d’une audience où la question centrale sera : Ravel est-il l’unique créateur du Boléro, l’une des œuvres les plus jouées au monde ? 
    Les avocats des ayants droits du compositeur ouvrent le bal. Il concentrent leurs coups sur la Sacem, accusée d’être « opaque, partiale », la Sacem qui inspirerait une « crainte révérentielle » et revendiquerait le « fait du prince », déciderait de qui est l’auteur d’une œuvre « quand ça l’arrange ». « Uniquement sur le Boléro », même, martèle l’avocat de la succession de Ravel, qui pointe aussi des vidéos, des communiqués, où la Sacem se réjouissait de la tombée du Boléro dans le domaine public.

    Pour les ayants droits, le Boléro est bien une oeuvre collaborative. Indissociable du ballet d’origine, créé par Maurice Ravel, mais aussi par la chorégraphe Bronislava Nijinska, et par le scénographe Alexandre Benois. La Sacem a d’ailleurs selon eux mis « beaucoup d’énergie à faire disparaître Nijinska », allant jusqu’à modifier la page Wikipédia du Boléro.

    "La fiction n’a pas sa place dans le prétoire"
    « Faux », rétorque-t-on de l’autre côté de la barre. « La fiction n’a pas sa place dans le prétoire ». Pour la défense, « Ravel n’a cessé de se revendiquer comme le seul auteur du Boléro ». Il a d’ailleurs écrit « mon Boléro », à de multiples reprises. Et le fil rouge, de la mort de Ravel à aujourd’hui, serait l’ « extrême cupidité » de la succession, qui n’a pas hésité à recourir à l’ « optimisation fiscale », à des « sociétés écran », avec de « petits arrangements entre nouveaux amis ». Pour la Sacem, la danse de Nijinska est « détachable » de œuvre, tout comme les décors et les costumes d’Alexandre Benois.

    « Je crois que nous avons compris, à l’issue de cette audience, qu’il y avait un vide énorme de l’autre côté », assène l’une des avocates de la Sacem, Josée-Anne Bénazéraf : « Ce que j’attends, c’est que l’on arrête de salir le nom de Maurice Ravel et qu’on le rétablisse en sa qualité de seul auteur du Boléro. Que le tribunal mette en lumière que tout ce qui nous a été raconté n’est qu’une fiction, qui ne s’appuie strictement sur rien. Il y a un intérêt collectif, et de l’autre côté un intérêt individuel, exclusivement mercantile. »

    Gilles Vercken, avocat de la succession de Maurice Ravel, s’interroge de son côté sur le rôle de la Sacem : « L’enjeu du dossier est de déterminer quel est le pouvoir d’une société de gestion collective de décider, si oui ou non, telle oeuvre comporte un, deux ou trois coauteurs. » Les ayants droits espèrent mettre en lumière « la véritable histoire de la succession de Ravel, traînée dans la boue », estiment-ils, « depuis des décennies ». La décision du tribunal a été mise en délibéré au 24 juin prochain.

  • #Ayaneo’s New NES-Style Mini PC: Pretty, and Pretty Powerful
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/01/ayaneo-am02-mini-pc-nes

    Remember the AYANEO mini PC I wrote about last year? You know, the one that looked like a classic Macintosh, ran Windows 11, and was advertised as being Ubuntu-friendly? Well, forget it. —Wait, you already had? Savage! Today, AYANEO announced a seriously superior successor in the shape of the AYANEO AM02. The Apple-aping aesthetic is a-gone, the #amd-powered internals amped up, and a 4-inch touchscreen added to the outside of case (though this is not designed to be the primary display, before you reach for your glasses). As I think this unit looks and sounds ace I got in touch […] You’re reading AYANEO’s New NES-Style Mini PC: Pretty, and Pretty Powerful, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #Hardware #News #nintendo

  • https://bsky.app/profile/lonestartallboi.bsky.social/post/3kiib4qnjt324

    20 years ago we were suing teenagers for millions of dollars because they were torrenting a single Metallica album and now billionaires are demanding the free right to every work in history, so that they can re-sell it.

    The law only ever serves capital.

    The Guardian (World)
    https://bsky.app/profile/guardian-world-rss.bsky.social/post/3kihz6ainqr2c

    ‘Impossible’ to create AI tools like ChatGPT without copyrighted material, OpenAI says

    • Alors dans le même temps, j’ai vraiment l’impression que cette façon systématique d’aborder les LLMs et l’IA sous l’angle exclusif des droits d’auteur, ça permet de faire totalement accepter une version très restrictive des droits d’auteur aux jeunes générations.

      Ce qui fait qu’ici, l’opposition entre Metallica qui poursuivait des ados (c’est mal) et les ayants-droits qui poursuivent OpenAI (c’est bien), je la trouve largement factice.

    • @monolecte : quel rapport avec Matzneff ?

      Si c’est rapport à « des ados » : c’est une image. C’est en poursuivant la startup Napster que la RIAA, Metallica, Dr. Dre… ont fait fermer le réseau d’échange. Et Sean Parker, ce n’est pas exactement « un ado ».

      Pour être clair : je considère que c’était « mal » à l’époque, parce que ça véhiculait déjà une vision ultra-restrictive et merdique de la propriété intellectuelle, qui s’est tellement bien imposée depuis qu’on arrive à banaliser cette même version ultra-restrictive de la propriété intellectuelle, désormais, pour attaquer les LLMs. (Ici, l’expression « the free right to every work in history » est censée te scandaliser.)

      Aujourd’hui tu discutes avec des jeunes adultes, grosso modo ils ont intégré cette lecture de la propriété intellectuelle, et face aux IA ils n’ont pas un discours « néo-luddite », juste ils te causent de droits d’auteurs, et il faudrait pleurer pour Marvel et Star Wars (que, d’ailleurs, les jeunes appellent désormais par la terrifiante dénomination « licence » – de notre temps Star Wars on appelait ça « des films », maintenant c’est « une licence », et en anglais « an IP »).

      Dit autrement : on en est arrivé au stade où il semble naturel de croire que défendre la vision la plus restrictive des droits d’auteurs patrimoniaux, ça revient à défendre « les auteur·ices ». Défendre la « propriété intellectuelle » de Disney, Marvel et des maisons de disque, ça reviendrait à te défendre, toi, jeune créateur·ice…

    • Le point de vue énoncé est intéressant en ce qu’il confirme un autre champ de bataille de l’IA, celui de la propriété intellectuelle et des ayants droits. Pour ce qui est de la partie morale, à savoir, est-ce que c’est bien ou mal, on est bien d’accord que ça ne fait pas avancer le schmilblick, les #ayants_tous_les_droits sont toujours aux manettes bien qu’ils puissent donner l’impression d’avoir des intérêts divergents :
      – droit de moissonner toutes les données, partout, tout le temps, et le RGPD n’est plus que le lointain souvenir d’une illusion perdue
      – droit de moissonner toutes les créations, partout, tout le temps, et les consommateurs sont priés de passer au tiroir caisse, même quand plus aucun service n’est rendu par ceux qui se présentent en tant que producteurs de contenus, du fait d’une rareté perpétuellement régénérée ex-nihilo (à moins que ce soit ex-abrupto).

    • – droit de moissonner toutes les données, partout, tout le temps, et le RGPD n’est plus que le lointain souvenir d’une illusion perdue

      Oui mais on n’a pas attendu les LLM’s pour que toutes les données soient moissonnées. (Je suppose que tu ne parles que de moissonner les données personnelles, rapport au RGPD. Parce que sinon, moissonner les données disponibles publiquement sur le Web, même sous droits d’auteur, c’est le principe même des moteurs de recherche).

      Mais là encore, se focaliser sur les « droits d’auteur » fait qu’on passe de l’essentiel du problème. Parce que le danger « nouveau » des IA là-dedans, c’est pas les droits d’auteur sur nos propres données : c’est le fait que le croisement de données devient dangereusement efficace. Et que les premiers à mettre en place des IA qui croisent les données, ce sont nos propres gouvernements « démocratiques », à chaque fois pour d’excellentes raisons « non-commerciales » (notre « sécurité », ainsi que la lutte contre les méchants fainéants qui profitent de nos largesses sociales…). En se focalisant sur la question de la propriété des données, autant fusionner la CNIL avec l’INPI… (ça fait belle lurette que le CSA, l’Arcom et toutes les vélléités de « régulation », c’est avant tout destiné à protéger la gourmandise des gros « ayant-droits »).

      À la rigueur, j’aurais même tendance qu’on réintroduit la question des droits d’auteur dans cette histoire de moisson des données, ici, parce que la promesse du Web 3, qui promettait qu’on allait ouvertement et volontairement monétiser nos données personnelles (youpi !), ben c’est en train de crever (youpi !).

      Même plus largement, le Web 3 fantasmait sur des micro-paiements sur absolument tous les niveaux de droits d’auteurs, avec NFTs à tous les étages.

      – droit de moissonner toutes les créations, partout, tout le temps, et les consommateurs sont priés de passer au tiroir caisse, même quand plus aucun service n’est rendu par ceux qui se présentent en tant que producteurs de contenus, du fait d’une rareté perpétuellement régénérée ex-nihilo.

      Et à nouveau : traiter ça sous l’angle de la propriété intellectuelle, c’est pas idéal. Là on précise « les consommateurs sont priés de passer au tiroir caisse », sauf que Stable Diffusion ça s’installe gratuitement en local.

      Et sinon, « moissonner toutes les créations », pour les mettre à disposition du plus grand nombre, quitte à faire payer ce service, c’est un peu l’idéal d’une médiathèque ou d’un musée. Si on attaque ça avec une vision purement « droits d’auteurs », en se scandalisant du « free right to every work in history », je trouve ça très problématique.

    • Oui mais on n’a pas attendu les LLM’s pour que toutes les données soient moissonnées.

      Oui, mais. On a gravi quelques échelons ces derniers mois, où on ne prend même plus la peine de masquer les dark patterns qui font que tout est moissoné sans en avoir l’air.

      J’évoque en particulier le nouvel Outlook de Microsoft qui détourne ton flux de messagerie indépendante sur ses serveurs, sans même te l’expliquer d’une quelconque façon, avec à peine un message d’alerte t’indiquant qu’il partage tes informations avec 1500 tiers.

      Les CGU de tous les hébergeurs de fichiers les uns après les autres, qui évoluent subrepticement, et que tu découvres que tes données entraînent des IA dont tu n’as aucune idée de qui quoi quand.

      Jusqu’alors, tu savais qu’en étant hébergé chez les GAFAM, tes données pouvaient être exploitées, mais qu’en utilisant des outils indépendants, tu avais une chance d’être épargné. Mais désormais, les GAFAM font le nécessaire pour aller moissonner tes données, même si tu n’es pas chez eux. Gmail le faisait depuis longtemps, et à ta propre initiative, en ajoutant les coordonnées de tes comptes de messagerie dans ton compte Gmail pour tous les relever en un seul endroit. Désormais, Microsoft le fait, sans te l’annoncer vraiment et depuis un outil installé par défaut sur ton Windows.

      Tu évoques les gouvernements. Qu’on l’apprécie ou pas, ma foi, pourquoi pas. Cela peut faire partie des conditions d’une sécurité collective acceptée. Bien qu’on ne soit pas dupe de la porosité potentielle en matière d’intelligence économique par exemple.

      Je voulais donc juste dire qu’avec la ruée vers l’IA, les digues supposément et laborieusement mises en œuvre pour protéger nos données ont sauté à un point que personne n’avait imaginé, à part peut-être toujours le même Orwell, à la limite. Car quand Microsoft décide de détourner nos emails, le message c’est : l’objectif n’est pas de vous rendre un meilleur service, l’objectif est de lire vos emails.

    • Oui, je pense qu’on est d’accord. Juste ce n’est pas une question de droits d’auteurs (thème du message initial), quand je vois tous les messages qui hurlent au viol des droits d’auteur via les LLMs, ou quand OpenAI dit qu’il ne peut pas fonctionner sans moissonner des œuvres encore sous copyright, ça n’est jamais au sujet de tes mails ni du croisement des données par les gouvernements.

  • Le #village_sous_la_forêt, de #Heidi_GRUNEBAUM et #Mark_KAPLAN

    En #1948, #Lubya a été violemment détruit et vidé de ses habitants par les forces militaires israéliennes. 343 villages palestiniens ont subi le même sort. Aujourd’hui, de #Lubya, il ne reste plus que des vestiges, à peine visibles, recouverts d’une #forêt majestueuse nommée « Afrique du Sud ». Les vestiges ne restent pas silencieux pour autant.

    La chercheuse juive sud-africaine, #Heidi_Grunebaum se souvient qu’étant enfant elle versait de l’argent destiné officiellement à planter des arbres pour « reverdir le désert ».

    Elle interroge les acteurs et les victimes de cette tragédie, et révèle une politique d’effacement délibérée du #Fonds_national_Juif.

    « Le Fonds National Juif a planté 86 parcs et forêts de pins par-dessus les décombres des villages détruits. Beaucoup de ces forêts portent le nom des pays, ou des personnalités célèbres qui les ont financés. Ainsi il y a par exemple la Forêt Suisse, le Parc Canada, le Parc britannique, la Forêt d’Afrique du Sud et la Forêt Correta King ».

    https://www.villageunderforest.com

    Trailer :

    https://www.youtube.com/watch?v=ISmj31rJkGQ

    #israel #palestine #carte #Israël #afrique_du_sud #forêt #documentaire

    #film #documentaire #film_documentaire

    (copier-coller de ce post de 2014 : https://seenthis.net/messages/317236)

    • Documentary Space, Place, and Landscape

      In documentaries of the occupied West Bank, erasure is imaged in the wall that sunders families and communities, in the spaces filled with blackened tree stumps of former olive groves, now missing to ensure “security,” and in the cactus that still grows, demarcating cultivated land whose owners have been expelled.

      This materiality of the landscape becomes figural, such that Shehadeh writes, “[w]hen you are exiled from your land … you begin, like a pornographer, to think about it in symbols. You articulate your love for your land in its absence, and in the process transform it into something else.’’[x] The symbolization reifies and, in this process, something is lost, namely, a potential for thinking differently. But in these Palestinian films we encounter a documenting of the now of everyday living that unfixes such reification. This is a storytelling of vignettes, moments, digressions, stories within stories, and postponed endings. These are stories of interaction, of something happening, in a documenting of a being and doing now, while awaiting a future yet to be known, and at the same time asserting a past history to be remembered through these images and sounds. Through this there arises the accenting of these films, to draw on Hamid Naficy’s term, namely a specific tone of a past—the Nakba or catastrophe—as a continuing present, insofar as the conflict does not allow Palestinians to imagine themselves in a determinate future of place and landscape they can call their own, namely a state.[xi]

      In Hanna Musleh’s I’m a Little Angel (2000), we follow the children of families, both Muslim and Christian, in the area of Bethlehem affected by the 2000 Israeli armed forces attacks and occupation.[xii] One small boy, Nicola, suffered the loss of an arm when he was hit by a shell when walking to church with his mother. His kite, seen flying high in the sky, brings delighted shrieks from Nicola as he plays on the family terrace from which the town and its surrounding hills are visible in the distance. But the contrast between the freedom of the kite in this unlimited vista and his reduced capacity is palpable as he struggles to control it with his remaining hand. The containment of both Nicola and his community is figured in opposition to a possible freedom. What is also required of us is to think not of freedom from the constraints of disability, but of freedom with disability, in a future to be made after. The constraints introduced upon the landscape by the occupation, however, make the future of such living indeterminate and uncertain. Here is the “cinema of the lived,”[xiii] of multiple times of past and present, of possible and imagined future time, and the actualized present, each of which is encountered in the movement in a singular space of Nicola and his kite.


      http://mediafieldsjournal.squarespace.com/documentary-space-place-and-la/2011/7/18/documentary-space-place-and-landscape.html;jsessioni
      #cactus #paysage

    • Memory of the Cactus

      A 42 minute documentary film that combines the cactus and the memories it stands for. The film addresses the story of the destruction of the Palestinian villages of Latroun in the Occupied West Bank and the forcible transfer of their civilian population in 1967. Over 40 years later, the Israeli occupation continues, and villagers remain displaced. The film follows two separate but parallel journeys. Aisha Um Najeh takes us down the painful road that Palestinians have been forcefully pushed down, separating them in time and place from the land they nurtured; while Israelis walk freely through that land, enjoying its fruits. The stems of the cactus, however, take a few of them to discover the reality of the crime committed.

      https://www.youtube.com/watch?v=DQ_LjknRHVA

    • Aujourd’hui, j’ai re-regardé le film « Le village sous la forêt », car je vais le projeter à mes étudiant·es dans le cadre du cours de #géographie_culturelle la semaine prochaine.

      Voici donc quelques citations tirées du film :

      Sur une des boîtes de récolte d’argent pour planter des arbres en Palestine, c’est noté « make wilderness bloom » :

      Voici les panneaux de quelques parcs et forêts créés grâce aux fonds de la #diaspora_juive :

      Projet : « We will make it green, like a modern European country » (ce qui est en étroit lien avec un certaine idée de #développement, liée au #progrès).

      Témoignage d’une femme palestinienne :

      « Ils ont planté des arbres partout qui cachaient tout »

      Ilan Pappé, historien israëlien, Université d’Exter :

      « ça leur a pris entre 6 et 9 mois poru s’emparer de 80% de la Palestine, expulser la plupart des personnes qui y vivaient et reconstruire sur les villes et villages de ces personnes un nouvel Etat, une nouvelle #identité »

      https://socialsciences.exeter.ac.uk/iais/staff/pappe

      Témoignage d’un palestinien qui continue à retourner régulièrement à Lubya :

      « Si je n’aimais pas cet endroit, est-ce que je continuerais à revenir ici tout le temps sur mon tracteur ? Ils l’ont transformé en forêt afin d’affirmer qu’il n’y a pas eu de village ici. Mais on peut voir les #cactus qui prouvent que des arabes vivaient ici »

      Ilan Pappé :

      « Ces villages éaient arabes, tout comme le paysage alentour. C’était un message qui ne passait pas auprès du mouvement sioniste. Des personnes du mouvement ont écrit à ce propos, ils ont dit qu’ils n’aimaient vraiment pas, comme Ben Gurion l’a dit, que le pays ait toujours l’air arabe. (...) Même si les Arabes n’y vivent plus, ça a toujours l’air arabe. En ce qui concerne les zones rurales, il a été clair : les villages devaient être dévastés pour qu’il n’y ait pas de #souvenirs possibles. Ils ont commencé à les dévaster dès le mois d’août 1948. Ils ont rasé les maisons, la terre. Plus rien ne restait. Il y avait deux moyens pour eux d’en nier l’existence : le premier était de planter des forêts de pins européens sur les villages. Dans la plupart des cas, lorsque les villages étaient étendus et les terres assez vastes, on voit que les deux stratégies ont été mises en oeuvre : il y a un nouveau quartier juif et, juste à côté, une forêt. En effet, la deuxième méthode était de créer un quartier juif qui possédait presque le même nom que l’ancien village arabe, mais dans sa version en hébreu. L’objectif était double : il s’agissait d’abord de montrer que le lieu était originellement juif et revenait ainsi à son propriétaire. Ensuite, l’idée était de faire passer un message sinistre aux Palestiniens sur ce qui avait eu lieu ici. Le principal acteur de cette politique a été le FNJ. »

      #toponymie

      Heidi Grunebaum, la réalisatrice :

      « J’ai grandi au moment où le FNJ cultivait l’idée de créer une patrie juive grâce à la plantation d’arbres. Dans les 100 dernières années, 260 millions d’arbres ont été plantés. Je me rends compte à présent que la petite carte du grand Israël sur les boîtes bleues n’était pas juste un symbole. Etait ainsi affirmé que toutes ces terres étaient juives. Les #cartes ont été redessinées. Les noms arabes des lieux ont sombré dans l’oubli à cause du #Comité_de_Dénomination créé par le FNJ. 86 forêts du FNJ ont détruit des villages. Des villages comme Lubya ont cessé d’exister. Lubya est devenu Lavie. Une nouvelle histoire a été écrite, celle que j’ai apprise. »

      Le #Canada_park :

      Canada Park (Hebrew: פארק קנדה‎, Arabic: كندا حديقة‎, also Ayalon Park,) is an Israeli national park stretching over 7,000 dunams (700 hectares), and extending from No man’s land into the West Bank.
      The park is North of Highway 1 (Tel Aviv-Jerusalem), between the Latrun Interchange and Sha’ar HaGai, and contains a Hasmonean fort, Crusader fort, other archaeological remains and the ruins of 3 Palestinian villages razed by Israel in 1967 after their inhabitants were expelled. In addition it has picnic areas, springs and panoramic hilltop views, and is a popular Israeli tourist destination, drawing some 300,000 visitors annually.


      https://en.wikipedia.org/wiki/Canada_Park

      Heidi Grunebaum :

      « Chaque pièce de monnaie est devenue un arbre dans une forêt, chaque arbre, dont les racines étaient plantées dans la terre était pour nous, la diaspora. Les pièces changées en arbres devenaient des faits ancrés dans le sol. Le nouveau paysage arrangé par le FNJ à travers la plantation de forêts et les accords politiques est celui des #parcs_de_loisirs, des routes, des barrages et des infrastructures »

      Témoignage d’un Palestinien :

      « Celui qui ne possède de #pays_natal ne possède rien »

      Heidi Grunebaum :

      « Si personne ne demeure, la mémoire est oblitérée. Cependant, de génération en génération, le souvenir qu’ont les Palestiniens d’un endroit qui un jour fut le leur, persiste. »

      Témoignage d’un Palestinien :

      "Dès qu’on mange quelque chose chez nous, on dit qu’on mangeait ce plat à Lubya. Quelles que soient nos activités, on dit que nous avions les mêmes à Lubya. Lubya est constamment mentionnées, et avec un peu d’amertume.

      Témoignage d’un Palestinien :

      Lubya est ma fille précieuse que j’abriterai toujours dans les profondeurs de mon âme. Par les histoires racontées par mon père, mon grand-père, mes oncles et ma grande-mère, j’ai le sentiment de connaître très bien Lubya.

      Avi Shlaim, Université de Oxford :

      « Le mur dans la partie Ouest ne relève pas d’une mesure de sécurité, comme il a été dit. C’est un outil de #ségrégation des deux communautés et un moyen de s’approprier de larges portions de terres palestiniennes. C’est un moyen de poursuivre la politique d’#expansion_territoriale et d’avoir le plus grand Etat juif possible avec le moins de population d’arabes à l’intérieur. »

      https://www.sant.ox.ac.uk/people/avi-shlaim

      Heidi Grunebaum :

      « Les petites pièces de la diaspora n’ont pas seulement planté des arbres juifs et déraciné des arbres palestiniens, elles ont aussi créé une forêt d’un autre type. Une vaste forêt bureaucratique où la force de la loi est une arme. La règlementation règne, les procédures, permis, actions commandées par les lois, tout régulé le moindre espace de la vie quotidienne des Palestiniens qui sont petit à petit étouffés, repoussés aux marges de leurs terres. Entassés dans des ghettos, sans autorisation de construire, les Palestiniens n’ont plus qu’à regarder leurs maisons démolies »

      #Lubya #paysage #ruines #architecture_forensique #Afrique_du_Sud #profanation #cactus #South_african_forest #Galilée #Jewish_national_fund (#fonds_national_juif) #arbres #Palestine #Organisation_des_femmes_sionistes #Keren_Kayemeth #apartheid #résistance #occupation #Armée_de_libération_arabe #Hagana #nakba #exil #réfugiés_palestiniens #expulsion #identité #present_absentees #IDPs #déplacés_internes #Caesarea #oubli #déni #historicisation #diaspora #murs #barrières_frontalières #dépossession #privatisation_des_terres #terres #mémoire #commémoration #poésie #Canada_park

    • The Carmel wildfire is burning all illusions in Israel

      “When I look out my window today and see a tree standing there, that tree gives me a greater sense of beauty and personal delight than all the vast forests I have seen in Switzerland or Scandinavia. Because every tree here was planted by us.”

      – David Ben Gurion, Memoirs

      “Why are there so many Arabs here? Why didn’t you chase them away?”

      – David Ben Gurion during a visit to Nazareth, July 1948


      https://electronicintifada.net/content/carmel-wildfire-burning-all-illusions-israel/9130

      signalé par @sinehebdo que je remercie

    • Vu dans ce rapport, signalé par @palestine___________ , que je remercie (https://seenthis.net/messages/723321) :

      A method of enforcing the eradication of unrecognized Palestinian villages is to ensure their misrepresentation on maps. As part of this policy, these villages do not appear at all on Israeli maps, with the exception of army and hiking maps. Likewise, they do not appear on first sight on Google Maps or at all on Israeli maps, with the exception of army and hiking maps. They are labelled on NGO maps designed to increase their visibility. On Google Maps, the Bedouin villages are marked – in contrast to cities and other villages – under their Bedouin tribe and clan names (Bimkom) rather than with their village names and are only visible when zooming in very closely, but otherwise appear to be non-existent. This means that when looking at Google Maps, these villages appear to be not there, only when zooming on to a very high degree, do they appear with their tribe or clan names. At first (and second and third) sight, therefore, these villages are simply not there. Despite their small size, Israeli villages are displayed even when zoomed-out, while unrecognized Palestinian Bedouin villages, regardless of their size are only visible when zooming in very closely.


      http://7amleh.org/2018/09/18/google-maps-endangering-palestinian-human-rights
      Pour télécharger le rapport :
      http://www.7amleh.org/ms/Mapping%20Segregation%20Cover_WEB.pdf

    • signalé par @kassem :
      https://seenthis.net/messages/317236#message784258

      Israel lifted its military rule over the state’s Arab community in 1966 only after ascertaining that its members could not return to the villages they had fled or been expelled from, according to newly declassified archival documents.

      The documents both reveal the considerations behind the creation of the military government 18 years earlier, and the reasons for dismantling it and revoking the severe restrictions it imposed on Arab citizens in the north, the Negev and the so-called Triangle of Locales in central Israel.

      These records were made public as a result of a campaign launched against the state archives by the Akevot Institute, which researches the Israeli-Palestinian conflict.

      After the War of Independence in 1948, the state imposed military rule over Arabs living around the country, which applied to an estimated 85 percent of that community at the time, say researchers at the NGO. The Arabs in question were subject to the authority of a military commander who could limit their freedom of movement, declare areas to be closed zones, or demand that the inhabitants leave and enter certain locales only with his written permission.

      The newly revealed documents describe the ways Israel prevented Arabs from returning to villages they had left in 1948, even after the restrictions on them had been lifted. The main method: dense planting of trees within and surrounding these towns.

      At a meeting held in November 1965 at the office of Shmuel Toledano, the prime minister’s adviser on Arab affairs, there was a discussion about villages that had been left behind and that Israel did not want to be repopulated, according to one document. To ensure that, the state had the Jewish National Fund plant trees around and in them.

      Among other things, the document states that “the lands belonging to the above-mentioned villages were given to the custodian for absentee properties” and that “most were leased for work (cultivation of field crops and olive groves) by Jewish households.” Some of the properties, it adds, were subleased.

      In the meeting in Toledano’s office, it was explained that these lands had been declared closed military zones, and that once the structures on them had been razed, and the land had been parceled out, forested and subject to proper supervision – their definition as closed military zones could be lifted.

      On April 3, 1966, another discussion was held on the same subject, this time at the office of the defense minister, Levi Eshkol, who was also the serving prime minister; the minutes of this meeting were classified as top secret. Its participants included: Toledano; Isser Harel, in his capacity as special adviser to the prime minister; the military advocate general – Meir Shamgar, who would later become president of the Supreme Court; and representatives of the Shin Bet security service and Israel Police.

      The newly publicized record of that meeting shows that the Shin Bet was already prepared at that point to lift the military rule over the Arabs and that the police and army could do so within a short time.

      Regarding northern Israel, it was agreed that “all the areas declared at the time to be closed [military] zones... other than Sha’ab [east of Acre] would be opened after the usual conditions were fulfilled – razing of the buildings in the abandoned villages, forestation, establishment of nature reserves, fencing and guarding.” The dates of the reopening these areas would be determined by Israel Defense Forces Maj. Gen. Shamir, the minutes said. Regarding Sha’ab, Harel and Toledano were to discuss that subject with Shamir.

      However, as to Arab locales in central Israel and the Negev, it was agreed that the closed military zones would remain in effect for the time being, with a few exceptions.

      Even after military rule was lifted, some top IDF officers, including Chief of Staff Tzvi Tzur and Shamgar, opposed the move. In March 1963, Shamgar, then military advocate general, wrote a pamphlet about the legal basis of the military administration; only 30 copies were printed. (He signed it using his previous, un-Hebraized name, Sternberg.) Its purpose was to explain why Israel was imposing its military might over hundreds of thousands of citizens.

      Among other things, Shamgar wrote in the pamphlet that Regulation 125, allowing certain areas to be closed off, is intended “to prevent the entry and settlement of minorities in border areas,” and that “border areas populated by minorities serve as a natural, convenient point of departure for hostile elements beyond the border.” The fact that citizens must have permits in order to travel about helps to thwart infiltration into the rest of Israel, he wrote.

      Regulation 124, he noted, states that “it is essential to enable nighttime ambushes in populated areas when necessary, against infiltrators.” Blockage of roads to traffic is explained as being crucial for the purposes of “training, tests or maneuvers.” Moreover, censorship is a “crucial means for counter-intelligence.”

      Despite Shamgar’s opinion, later that year, Prime Minister Levi Eshkol canceled the requirement for personal travel permits as a general obligation. Two weeks after that decision, in November 1963, Chief of Staff Tzur wrote a top-secret letter about implementation of the new policy to the officers heading the various IDF commands and other top brass, including the head of Military Intelligence. Tzur ordered them to carry it out in nearly all Arab villages, with a few exceptions – among them Barta’a and Muqeible, in northern Israel.

      In December 1965, Haim Israeli, an adviser to Defense Minister Eshkol, reported to Eshkol’s other aides, Isser Harel and Aviad Yaffeh, and to the head of the Shin Bet, that then-Chief of Staff Yitzhak Rabin opposed legislation that would cancel military rule over the Arab villages. Rabin explained his position in a discussion with Eshkol, at which an effort to “soften” the bill was discussed. Rabin was advised that Harel would be making his own recommendations on this matter.

      At a meeting held on February 27, 1966, Harel issued orders to the IDF, the Shin Bet and the police concerning the prime minister’s decision to cancel military rule. The minutes of the discussion were top secret, and began with: “The mechanism of the military regime will be canceled. The IDF will ensure the necessary conditions for establishment of military rule during times of national emergency and war.” However, it was decided that the regulations governing Israel’s defense in general would remain in force, and at the behest of the prime minister and with his input, the justice minister would look into amending the relevant statutes in Israeli law, or replacing them.

      The historical documents cited here have only made public after a two-year campaign by the Akevot institute against the national archives, which preferred that they remain confidential, Akevot director Lior Yavne told Haaretz. The documents contain no information of a sensitive nature vis-a-vis Israel’s security, Yavne added, and even though they are now in the public domain, the archives has yet to upload them to its website to enable widespread access.

      “Hundreds of thousands of files which are crucial to understanding the recent history of the state and society in Israel remain closed in the government archive,” he said. “Akevot continues to fight to expand public access to archival documents – documents that are property of the public.”

    • Israel is turning an ancient Palestinian village into a national park for settlers

      The unbelievable story of a village outside Jerusalem: from its destruction in 1948 to the ticket issued last week by a parks ranger to a descendent of its refugees, who had the gall to harvest the fruits of his labor on his own land.

      Thus read the ticket issued last Wednesday, during the Sukkot holiday, by ranger Dayan Somekh of the Israel Nature and Parks Authority – Investigations Division, 3 Am Ve’olamo Street, Jerusalem, to farmer Nidal Abed Rabo, a resident of the Jerusalem-area village of Walaja, who had gone to harvest olives on his private land: “In accordance with Section 228 of the criminal code, to: Nidal Abed Rabo. Description of the facts constituting the offense: ‘picking, chopping and destroying an olive tree.’ Suspect’s response: ‘I just came to pick olives. I pick them and put them in a bucket.’ Fine prescribed by law: 730 shekels [$207].” And an accompanying document that reads: “I hereby confirm that I apprehended from Nidal Abed Rabo the following things: 1. A black bucket; 2. A burlap sack. Name of the apprehending officer: Dayan Somekh.”

      Ostensibly, an amusing parody about the occupation. An inspector fines a person for harvesting the fruits of his own labor on his own private land and then fills out a report about confiscating a bucket, because order must be preserved, after all. But no one actually found this report amusing – not the inspector who apparently wrote it in utter seriousness, nor the farmer who must now pay the fine.

      Indeed, the story of Walaja, where this absurdity took place, contains everything – except humor: the flight from and evacuation of the village in 1948; refugee-hood and the establishment of a new village adjacent to the original one; the bisection of the village between annexed Jerusalem and the occupied territories in 1967; the authorities’ refusal to issue blue Israeli IDs to residents, even though their homes are in Jerusalem; the demolition of many structures built without a permit in a locale that has no master construction plan; the appropriation of much of its land to build the Gilo neighborhood and the Har Gilo settlement; the construction of the separation barrier that turned the village into an enclave enclosed on all sides; the decision to turn villagers’ remaining lands into a national park for the benefit of Gilo’s residents and others in the area; and all the way to the ridiculous fine issued by Inspector Somekh.

      This week, a number of villagers again snuck onto their lands to try to pick their olives, in what looks like it could be their final harvest. As it was a holiday, they hoped the Border Police and the parks authority inspectors would leave them alone. By next year, they probably won’t be able to reach their groves at all, as the checkpoint will have been moved even closer to their property.

      Then there was also this incident, on Monday, the Jewish holiday of Simhat Torah. Three adults, a teenager and a horse arrived at the neglected groves on the mountainside below their village of Walaja. They had to take a long and circuitous route; they say the horse walked 25 kilometers to reach the olive trees that are right under their noses, beneath their homes. A dense barbed-wire fence and the separation barrier stand between these people and their lands. When the national park is built here and the checkpoint is moved further south – so that only Jews will be able to dip undisturbed in Ein Hanya, as Nir Hasson reported (“Jerusalem reopens natural spring, but not to Palestinians,” Oct. 15) – it will mean the end of Walaja’s olive orchards, which are planted on terraced land.

      The remaining 1,200 dunams (300 acres) belonging to the village, after most of its property was lost over the years, will also be disconnected from their owners, who probably won’t be able to access them again. An ancient Palestinian village, which numbered 100 registered households in 1596, in a spectacular part of the country, will continue its slow death, until it finally expires for good.

      Steep slopes and a deep green valley lie between Jerusalem and Bethlehem, filled with oak and pine trees, along with largely abandoned olive groves. “New” Walaja overlooks this expanse from the south, the Gilo neighborhood from the northeast, and the Cremisan Monastery from the east. To the west is where the original village was situated, between the moshavim of Aminadav and Ora, both constructed after the villagers fled – frightened off by the massacre in nearby Deir Yassin and in fear of bombardment.

      Aviv Tatarsky, a longtime political activist on behalf of Walaja and a researcher for the Ir Amim nonprofit organization, says the designated national park is supposed to ensure territorial contiguity between the Etzion Bloc and Jerusalem. “Since we are in the territory of Jerusalem, and building another settler neighborhood could cause a stir, they are building a national park, which will serve the same purpose,” he says. “The national park will Judaize the area once and for all. Gilo is five minutes away. If you live there, you will have a park right next door and feel like it’s yours.”

      As Tatarsky describes the blows suffered by the village over the years, brothers Walid and Mohammed al-‘Araj stand on a ladder below in the valley, in the shade of the olive trees, engrossed in the harvest.

      Walid, 52, and Mohammed, 58, both live in Walaja. Walid may be there legally, but his brother is there illegally, on land bequeathed to them by their uncle – thanks to yet another absurdity courtesy of the occupation. In 1995, Walid married a woman from Shoafat in East Jerusalem, and thus was able to obtain a blue Israeli ID card, so perhaps he is entitled to be on his land. His brother, who lives next door, however, is an illegal resident on his land: He has an orange ID, as a resident of the territories.

      A sewage line that comes out of Beit Jala and is under the responsibility of Jerusalem’s Gihon water company overflows every winter and floods the men’s olive grove with industrial waste that has seriously damaged their crop. And that’s in addition, of course, to the fact that most of the family is unable to go work the land. The whole area looks quite derelict, overgrown with weeds and brambles that could easily catch fire. In previous years, the farmers would receive an entry permit allowing them to harvest the olives for a period of just a few days; this year, even that permit has not yet been forthcoming.

      The olives are black and small; it’s been a bad year for them and for their owners.

      “We come here like thieves to our own land,” says Mohammed, the older brother, explaining that three days beforehand, a Border Police jeep had showed up and chased them away. “I told him: It’s my land. They said okay and left. Then a few minutes later, another Border Police jeep came and the officer said: Today there’s a general closure because of the holiday. I told him: Okay, just let me take my equipment. I’m on my land. He said: Don’t take anything. I left. And today I came back.”

      You’re not afraid? “No, I’m not afraid. I’m on my land. It’s registered in my name. I can’t be afraid on my land.”

      Walid says that a month ago the Border Police arrived and told him he wasn’t allowed to drive on the road that leads to the grove, because it’s a “security road.” He was forced to turn around and go home, despite the fact that he has a blue ID and it is not a security road. Right next to it, there is a residential building where a Palestinian family still lives.

      Some of Walaja’s residents gave up on their olive orchards long ago and no longer attempt to reach their lands. When the checkpoint is moved southward, in order to block access by Palestinians to the Ein Hanya spring, the situation will be even worse: The checkpoint will be closer to the orchards, meaning that the Palestinians won’t be permitted to visit them.

      “This place will be a park for people to visit,” says Walid, up on his ladder. “That’s it; that will be the end of our land. But we won’t give up our land, no matter what.” Earlier this month, one local farmer was detained for several hours and 10 olive trees were uprooted, on the grounds that he was prohibited from being here.

      Meanwhile, Walid and Mohammed are collecting their meager crop in a plastic bucket printed with a Hebrew ad for a paint company. The olives from this area, near Beit Jala, are highly prized; during a good year the oil made from them can fetch a price of 100 shekels per liter.

      A few hundred meters to the east are a father, a son and a horse. Khaled al-‘Araj, 51, and his son, Abed, 19, a business student. They too are taking advantage of the Jewish holiday to sneak onto their land. They have another horse, an original Arabian named Fatma, but this horse is nameless. It stands in the shade of the olive tree, resting from the long trek here. If a Border Police force shows up, it could confiscate the horse, as has happened to them before.

      Father and son are both Walaja residents, but do not have blue IDs. The father works in Jerusalem with a permit, but it does not allow him to access his land.

      “On Sunday,” says Khaled, “I picked olives here with my son. A Border Police officer arrived and asked: What are you doing here? He took pictures of our IDs. He asked: Whose land is this? I said: Mine. Where are the papers? At home. I have papers from my grandfather’s time; everything is in order. But he said: No, go to DCO [the Israeli District Coordination Office] and get a permit. At first I didn’t know what he meant. I have a son and a horse and they’ll make problems for me. So I left.”

      He continues: “We used to plow the land. Now look at the state it’s in. We have apricot and almond trees here, too. But I’m an illegal person on my own land. That is our situation. Today is the last day of your holiday, that’s why I came here. Maybe there won’t be any Border Police.”

      “Kumi Ori, ki ba orekh,” says a makeshift monument in memory of Ori Ansbacher, a young woman murdered here in February by a man from Hebron. Qasem Abed Rabo, a brother of Nidal, who received the fine from the park ranger for harvesting his olives, asks activist Tatarsky if he can find out whether the house he owns is considered to be located in Jerusalem or in the territories. He still doesn’t know.

      “Welcome to Nahal Refaim National Park,” says a sign next to the current Walaja checkpoint. Its successor is already being built but work on it was stopped for unknown reasons. If and when it is completed, Ein Hanya will become a spring for Jews only and the groves on the mountainside below the village of Walaja will be cut off from their owners for good. Making this year’s harvest Walaja’s last.

      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israel-is-turning-an-ancient-palestinian-village-into-a-national-p
      https://seenthis.net/messages/807722

    • Sans mémoire des lieux ni lieux de mémoire. La Palestine invisible sous les forêts israéliennes

      Depuis la création de l’État d’Israël en 1948, près de 240 millions d’arbres ont été plantés sur l’ensemble du territoire israélien. Dans l’objectif de « faire fleurir le désert », les acteurs de l’afforestation en Israël se situent au cœur de nombreux enjeux du territoire, non seulement environnementaux mais également identitaires et culturels. La forêt en Israël représente en effet un espace de concurrence mémorielle, incarnant à la fois l’enracinement de l’identité israélienne mais également le rappel de l’exil et de l’impossible retour du peuple palestinien. Tandis que 86 villages palestiniens détruits en 1948 sont aujourd’hui recouverts par une forêt, les circuits touristiques et historiques officiels proposés dans les forêts israéliennes ne font jamais mention de cette présence palestinienne passée. Comment l’afforestation en Israël a-t-elle contribué à l’effacement du paysage et de la mémoire palestiniens ? Quelles initiatives existent en Israël et en Palestine pour lutter contre cet effacement spatial et mémoriel ?

      https://journals.openedition.org/bagf/6779

    • Septembre 2021, un feu de forêt ravage Jérusalem et dévoile les terrassements agricoles que les Palestinien·nes avaient construit...
      Voici une image :

      « La nature a parlé » : un feu de forêt attise les rêves de retour des Palestiniens

      Un gigantesque incendie près de Jérusalem a détruit les #pins_européens plantés par les sionistes, exposant ainsi les anciennes terrasses palestiniennes qu’ils avaient tenté de dissimuler.

      Au cours de la deuxième semaine d’août, quelque 20 000 dounams (m²) de terre ont été engloutis par les flammes dans les #montagnes de Jérusalem.

      C’est une véritable catastrophe naturelle. Cependant, personne n’aurait pu s’attendre à la vision qui est apparue après l’extinction de ces incendies. Ou plutôt, personne n’avait imaginé que les incendies dévoileraient ce qui allait suivre.

      Une fois les flammes éteintes, le #paysage était terrible pour l’œil humain en général, et pour l’œil palestinien en particulier. Car les incendies ont révélé les #vestiges d’anciens villages et terrasses agricoles palestiniens ; des terrasses construites par leurs ancêtres, décédés il y a longtemps, pour cultiver la terre et planter des oliviers et des vignes sur les #pentes des montagnes.

      À travers ces montagnes, qui constituent l’environnement naturel à l’ouest de Jérusalem, passait la route Jaffa-Jérusalem, qui reliait le port historique à la ville sainte. Cette route ondulant à travers les montagnes était utilisée par les pèlerins d’Europe et d’Afrique du Nord pour visiter les lieux saints chrétiens. Ils n’avaient d’autre choix que d’emprunter la route Jaffa-Jérusalem, à travers les vallées et les ravins, jusqu’au sommet des montagnes. Au fil des siècles, elle sera foulée par des centaines de milliers de pèlerins, de soldats, d’envahisseurs et de touristes.

      Les terrasses agricoles – ou #plates-formes – que les agriculteurs palestiniens ont construites ont un avantage : leur durabilité. Selon les estimations des archéologues, elles auraient jusqu’à 600 ans. Je crois pour ma part qu’elles sont encore plus vieilles que cela.

      Travailler en harmonie avec la nature

      Le travail acharné du fermier palestinien est clairement visible à la surface de la terre. De nombreuses études ont prouvé que les agriculteurs palestiniens avaient toujours investi dans la terre quelle que soit sa forme ; y compris les terres montagneuses, très difficiles à cultiver.

      Des photographies prises avant la Nakba (« catastrophe ») de 1948, lorsque les Palestiniens ont été expulsés par les milices juives, et même pendant la seconde moitié du XIXe siècle montrent que les oliviers et les vignes étaient les deux types de plantation les plus courants dans ces régions.

      Ces végétaux maintiennent l’humidité du sol et assurent la subsistance des populations locales. Les #oliviers, en particulier, aident à prévenir l’érosion des sols. Les oliviers et les #vignes peuvent également créer une barrière naturelle contre le feu car ils constituent une végétation feuillue qui retient l’humidité et est peu gourmande en eau. Dans le sud de la France, certaines routes forestières sont bordées de vignes pour faire office de #coupe-feu.

      Les agriculteurs palestiniens qui les ont plantés savaient travailler en harmonie avec la nature, la traiter avec sensibilité et respect. Cette relation s’était formée au cours des siècles.

      Or qu’a fait l’occupation sioniste ? Après la Nakba et l’expulsion forcée d’une grande partie de la population – notamment le nettoyage ethnique de chaque village et ville se trouvant sur l’itinéraire de la route Jaffa-Jérusalem –, les sionistes ont commencé à planter des #pins_européens particulièrement inflammables sur de vastes portions de ces montagnes pour couvrir et effacer ce que les mains des agriculteurs palestiniens avaient créé.

      Dans la région montagneuse de Jérusalem, en particulier, tout ce qui est palestinien – riche de 10 000 ans d’histoire – a été effacé au profit de tout ce qui évoque le #sionisme et la #judéité du lieu. Conformément à la mentalité coloniale européenne, le « milieu » européen a été transféré en Palestine, afin que les colons puissent se souvenir de ce qu’ils avaient laissé derrière eux.

      Le processus de dissimulation visait à nier l’existence des villages palestiniens. Et le processus d’effacement de leurs particularités visait à éliminer leur existence de l’histoire.

      Il convient de noter que les habitants des villages qui ont façonné la vie humaine dans les montagnes de Jérusalem, et qui ont été expulsés par l’armée israélienne, vivent désormais dans des camps et communautés proches de Jérusalem, comme les camps de réfugiés de Qalandiya et Shuafat.

      On trouve de telles forêts de pins ailleurs encore, dissimulant des villages et fermes palestiniens détruits par Israël en 1948. Des institutions internationales israéliennes et sionistes ont également planté des pins européens sur les terres des villages de #Maaloul, près de Nazareth, #Sohmata, près de la frontière palestino-libanaise, #Faridiya, #Kafr_Anan et #al-Samoui sur la route Akka-Safad, entre autres. Ils sont maintenant cachés et ne peuvent être vus à l’œil nu.

      Une importance considérable

      Même les #noms des villages n’ont pas été épargnés. Par exemple, le village de Suba est devenu « #Tsuba », tandis que #Beit_Mahsir est devenu « #Beit_Meir », #Kasla est devenu « #Ksalon », #Saris est devenu « #Shoresh », etc.

      Si les Palestiniens n’ont pas encore pu résoudre leur conflit avec l’occupant, la nature, elle, s’est désormais exprimée de la manière qu’elle jugeait opportune. Les incendies ont révélé un aspect flagrant des composantes bien planifiées et exécutées du projet sioniste.

      Pour les Palestiniens, la découverte de ces terrasses confirme leur version des faits : il y avait de la vie sur cette terre, le Palestinien était le plus actif dans cette vie, et l’Israélien l’a expulsé pour prendre sa place.

      Ne serait-ce que pour cette raison, ces terrasses revêtent une importance considérable. Elles affirment que la cause palestinienne n’est pas morte, que la terre attend le retour de ses enfants ; des personnes qui sauront la traiter correctement.

      https://www.middleeasteye.net/fr/opinion-fr/israel-jerusalem-incendies-villages-palestiniens-nakba-sionistes-reto

      –—

      An Israeli Forest to Erase the Ruins of Palestinian Agricultural Terraces

      “Our forest is growing over, well, over a ruined village,” A.B. Yehoshua wrote in his novella “Facing the Forests.” The massive wildfire in the Jerusalem Hills last week exposed the underpinning of the view through the trees. The agricultural terraces were revealed in their full glory, and also revealed a historic record that Israel has always sought to obscure and erase – traces of Palestinian life on this land.

      On my trips to the West Bank and the occupied territories, when I passed by the expansive areas of Palestinian farmland, I was always awed by the sight of the long chain of terraces, mustabat or mudrajat in Arabic. I thrilled at their grandeur and the precision of the work that attests to the connection between the Palestinian fellah and his land. I would wonder – Why doesn’t the same “phenomenon” exist in the hills of the Galilee?

      When I grew up, I learned a little in school about Israeli history. I didn’t learn that Israel erased Palestinian agriculture in the Galilee and that the Jewish National Fund buried it once and for all, but I did learn that “The Jews brought trees with them” and planted them in the Land of Israel. How sterile and green. Greta Thunberg would be proud of you.

      The Zionist movement knew that in the war for this land it was not enough to conquer the land and expel its inhabitants, you also had to build up a story and an ethos and a narrative, something that will fit with the myth of “a people without a land for a land without a people.” Therefore, after the conquest of the land and the expulsion, all trace of the people who once lived here had to be destroyed. This included trees that grew without human intervention and those that were planted by fellahin, who know this land as they do their children and as they do the terraces they built in the hills.

      This is how white foreigners who never in their lives were fellahin or worked the land for a living came up with the national forestation project on the ruins of Arab villages, which David Ben-Gurion decided to flatten, such as Ma’alul and Suhmata. The forestation project including the importation of cypress and pine trees that were alien to this land and belong to colder climes, so that the new inhabitants would feel more at home and less as if they were in somebody else’s home.

      The planting of combustible cypresses and pines, which are not suited to the weather in this land, is not just an act of national erasure of the Palestinian natives, but also an act of arrogance and patronage, characteristics typical of colonialist movements throughout the world. All because they did not understand the nature, in both senses of the word, of the countries they conquered.

      Forgive me, but a biblical-historical connection is not sufficient. Throughout the history of colonialism, the new settlers – whether they ultimately left or stayed – were unable to impose their imported identity on the new place and to completely erase the place’s native identity. It’s a little like the forests surrounding Jerusalem: When the fire comes and burns them, one small truth is revealed, after so much effort went into concealing it.

      https://www.haaretz.com/opinion/.premium-an-israeli-forest-to-erase-the-ruins-of-palestinian-agricultural-t

      et ici :
      https://seenthis.net/messages/928766

    • Planter un arbre en Israël : une forêt rédemptrice et mémorielle

      Tout au long du projet sioniste, le végétal a joué un rôle de médiateur entre la terre rêvée et la terre foulée, entre le texte biblique et la réalité. Le réinvestissement national s’est opéré à travers des plantes connues depuis la diaspora, réorganisées en scènes signifiantes pour la mémoire et l’histoire juive. Ce lien de filiation entre texte sacré et paysage débouche sur une pratique de plantation considérée comme un acte mystique de régénération du monde.

      https://journals.openedition.org/diasporas/258

  • #Ayaneo Retro PC: Inspired by Mac, Runs Windows, Supports Ubuntu
    https://www.omgubuntu.co.uk/2023/11/ayaneo-retro-mini-pc-supports-ubuntu

    Outside of single-board computers like the Raspberry Pi, small form-factor desktop PCs aren’t super common — a market gap gaming #Hardware company Ayaneo hopes to fill. They’ve unveiled the Ayaneo Retro Mini PC AM01, an #amd-powered desktop computer housed inside a 5-inch box designed to look as much like a beige Macintosh from the 1980s as it can, without being sued by Apple. The front is brazenly embellished with a six-colour rainbow logo (magnetic, and removable), and the faux display bears a phoney Finder face on it. Ayaneo is a profiling maker of handheld gaming PCs, so it’s not surprise […] You’re reading Ayaneo Retro PC: Inspired by Mac, Runs Windows, Supports Ubuntu, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News

  • #PortesDisparus : au Sénégal, un journaliste rend un nom et un visage à ceux qui sont partis

    Au #Sénégal, alors que chaque semaine les drames de l’émigration clandestine continuent de faire l’actualité, un journaliste, #Ayoba_Faye, a lancé un hashtag « #portés_disparus » pour aider les familles de migrants partis par la mer à avoir des informations sur leur enfant et éviter qu’ils ne tombent dans l’oubli.

    « Ousseynou Ndiaye : disparu depuis 20 jours. Point de départ inconnu », peut-on lire sur le compte X du journaliste sénégalais Ayoba Faye. Depuis une semaine, le rédacteur en chef du média en ligne PressAfrik a listé une dizaine de noms déjà de Sénégalais portés disparus après avoir tenté la traversée par la mer vers l’Espagne.

    https://twitter.com/autruicomoi/status/1727428904036762101

    Une démarche entreprise après que de nombreuses familles l’ont contacté, nous explique Ayoba Faye. « Les parents qui entrent en contact avec moi sont dans le désarroi total. Certains sont restés plus d’un mois sans avoir de nouvelles de leurs enfants. Ils n’ont aucune structure étatique vers qui se tourner. C’est alors que j’ai décidé d’utiliser le peu d’influence que j’ai sur les réseaux sociaux pour aider à mettre un visage sur chaque porté disparu parmi les centaines, voire les milliers, depuis le début des vagues migratoires de cette année 2023. Ce n’étaient pas des personnes anonymes ces jeunes qui ont disparu en mer, ils avaient une vie, ils avaient des rêves, ils avaient une histoire, qui méritent d’être connus. »

    https://twitter.com/autruicomoi/status/1725276632338801028

    À chaque nom listé par le journaliste est associée une photo. Avec ses 34 000 followers, Ayoba Faye espère ainsi aider à retrouver des personnes potentiellement décédées lors de cette traversée extrêmement dangereuse. Une façon aussi de les sortir de l’anonymat et de l’oubli alors que plusieurs acteurs de la société civile sénégalaise demandent l’instauration d’une journée de deuil national pour les migrants.

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231124-portesdisparus-au-s%C3%A9n%C3%A9gal-un-journaliste-rend-un-nom-et-un-vi

    #hashtag #celleux_qui_restent #asile #migrations #missing #réfugiés #frontières #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontière #recherche

  • NORTHERN YOGA PHILOSOPHY & CONFINE FORESTS #AYURVEDA
    https://arcantar.adhes.net/blog/2023/09/08/northern-yoga-philosophy-confine-forests-ayurveda

    Ikitieto Akatemialla™ on suuri ilo ja kunnia esitellä sinulle jotakin täysin ainutlaatuista, joka avaa oven ajattoman viisauden maailmaan.

    Kutsumme sinut mukaan unohtumattomalle matkalle ikitiedon syvyyksiin : POHJOISEN JOOGAFILOSOFIA & HAVUMETSIEN AYURVEDA - verkkokurssille !

    Haluatko ymmärtää, miten jooga on paljon enemmän kuin vain fyysinen harjoitus ? Nyt sinulla on mahdollisuus syventyä joogaan kokonaisvaltaisena elämänfilosofiana, joka sisältää kehollisen harjoituksen lisäksi terveiden ja luonnonmukaisten elämäntaitojen tieteen. Tämä kurssi keskittyy siis joogan filosofiaan ja joogiseen elämäntapaan, joten kyseessä ei ole asana-harjoitteluun keskittyvä kurssi. Olet ehkä kuullut ayurvedan kehotyypeistä, mutta tiesitkö että ayurveda on vielä paljon syvempi ja laajempi elämäntaito-oppi ? Kurssin (...)

  • NORTHERN YOGA PHILOSOPHY & CONFINE FORESTS #AYURVEDA
    https://arcantar.adhes.net/blog/2023/09/08/northern-yoga-philosophy--confine-forests-ayurveda

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  • Architects Are Toiling Under Brutal Working Conditions - An interview with Andrew Daley
    https://jacobin.com/2023/05/architects-union-organizing-international-association-of-machinists-and-aer

    Aux États Unis les idées d’Ayn Rand ont une place hégémonique dans la pensée des ouvriers white collar . Elles constituent un obstacle majeur pour les efforts de syndicalisation. Cet interview tourne autour des efforts pour syndiquer les employés des bureaux d’architecture.

    14.5.2023 Interview by Alex N. Press - In 2021, workers at SHoP, a New York architecture firm, filed for a National Labor Relations Board (NLRB) union election with the International Association of Machinists and Aerospace Workers. They felt overworked (Curbed reported on a SHoP worker who “was hospitalized with pneumonia after working a 110-hour week and felt pressured to work while his wife was in the middle of childbirth”), and some of them carried a heavy load of student debt. They wanted a collective avenue of redress and a means to stabilize their work lives. The Architecture Lobby, a nonprofit that advocates for reform within the industry, has existed for nearly a decade, but SHoP was poised to become the first private sector architectural firm to unionize since the 1940s.

    The backlash was swift. According to the workers, SHoP management launched an anti-union campaign, hiring prime union-busting law firm Proskauer Rose LLP to craft the strategy. Management warned of losing clients and instituted an employee stock-ownership program (ESOP) that, while not providing a seat at the table or say over the direction of the firm, functioned as a wedge, peeling off support for the union by distributing company profits to workers in the form of company shares. It worked: fearing that it would lose the union election were it to go through with it, the SHoP union withdrew its petition in February of 2022.

    Andrew Daley was one of the SHoP workers who supported the union. During the campaign, Daley decided to make a change: he quit his job at SHoP and joined the Machinists as a full-time organizer. Since joining, Daley has assisted workers at Bernheimer Architecture, another New York–based firm, in winning voluntary union recognition. Earlier this week, another campaign went public, with employees at Snøhetta, a high-end firm, filing for an NLRB election.

    Jacobin’s Alex N. Press spoke to Daley about the SHoP campaign, the biggest issues facing architects, and his hopes for the current organizing efforts. The transcript has been edited for length and clarity.

    Alex N. Press

    You’re a full-time union organizer for the Machinists now, but you were an architect until recently. How did you decide to go all in on trying to organize the sector?

    Andrew Daley

    I’m a licensed architect in the state of New York and have practiced in four different states. I’ve been in the profession for twelve years, with experience at big and small firms. I’ve been an independent contractor, I’ve done construction. I’ve worked in lots of different environments. At those places, I’ve tried to agitate for better conditions for myself and people around me, whether that was by talking one-on-one to the owner or through committees or working groups. I had familiarity with unions, particularly from friends who are writers, but I think I had a sort of NIMBY [“not in my backyard”] attitude like, “I love this, it’s great for everybody, but I just can’t see that as a possibility for architecture.”

    In the summer of 2020 at the firm that I had then been at for around six years, we were rethinking firm policies on equity and diversity. We met with hesitation, an attitude of, “We’re doing the best that we can.” Then, they laid a bunch of people off in September of 2020. At that point, a few people, not myself, started connecting with organizers and talking about the possibility of unionizing so that even if we couldn’t stop layoffs, we could build a structure for them.

    I was brought into that conversation a few months after that, when there were about ten people in the group. We organized for another nine months after that, and I wound up leaving a little bit before the campaign went public right before Christmas of 2021. I was considering a shift to the public sector, but the Machinists asked if I’d be interested in becoming an organizer. I hadn’t thought that was a possibility, but I couldn’t pass it up.

    When the SHoP campaign went public, they had about 65 percent of workers supporting the union, and then there was another round of layoffs. Morale was low. But they filed. Ultimately, the firm ran a heavy anti-union campaign, and the workers pulled their petition, because a lot of the tactics started working.

    After that, the question was, what do we want to do at this point? We’d had a big push, we had thousands of followers on an Instagram that we hadn’t expected to get that kind of attention. People were interested in what was happening and devastated by the fact that it had failed. But a number of groups had reached out about organizing, and without exception they still felt they needed to unionize. One group in particular was the Bernheimer Architecture group, which included one member from the SHoP campaign who had been laid off and taken a job there afterward.

    Bernheimer went public in September of 2022 and got voluntary recognition. Now, we have around eight to twelve active campaigns (though of course, some of those might go dark, hit plateaus, and so on). There are around a dozen more firms where we’ve had some conversations. My point being: there is a lot of interest.

    Alex N. Press

    Are all of these firms in New York?

    Andrew Daley

    No, but the epicenter is here. A lot of that has to do with the critical mass of architecture in New York. Plus, there’s always been an ethos that the only place to make a decent living in architecture is in New York, which is a backward assumption: most of the architects I know in other cities weren’t making that much less than I was but had a way cheaper cost of living.

    So New York has a big concentration of architects and also the worst working conditions, which explains why these efforts took off here. But we’re talking to groups in Los Angeles, San Francisco, one in the Midwest, a firm with offices across the country. That’s exciting, because if this were just in New York, or at one type of profile of work, I’d think we didn’t have as good of a read on the industry as I’d have hoped. But instead, it’s all over the map in terms of location, size, and discipline. These are systemic issues throughout the industry that need to be addressed in a systemic way.

    Alex N. Press

    For people who might not be familiar with the architecture world, can you explain what you mean when you refer to different types and echelons of work?

    Andrew Daley

    I don’t want to use the term “starchitect,” but there are famous firms in the field. These aren’t identifying the firms we’re working with, but some famous firms would be Zaha Hadid, the SHoPs of the world, Bjarke Ingles, SOM, and Frank Gehry — high-profile people who a lay person may be familiar with. But the ones we are actually working with: some are doing mega-developments, some are doing high-rise luxury residential, some are small-scale retail interiors, some do really institutional work, some do government work, some do massive governmental and infrastructural planning. It’s not any one kind of work — it’s all kinds.

    Alex N. Press

    So you went through the SHoP campaign as a worker, and you referred to the anti-union campaign that peeled off enough support that the union ended up withdrawing the NLRB petition. What have you and the Machinists learned from that so it doesn’t end that way going forward?

    Andrew Daley

    As much as there are similarities in how each industry fights unions, there are also differences in tactics, and now that we’ve seen it in this industry, we know what to expect. We assume firms that don’t want this to happen will follow SHoP’s playbook. We can learn from how it played out. We’re open with every group about what they might expect.

    We also tell those groups that they’re going to have to call out their employers. Firms should know that if they’re going to break the law and pressure their employees rather than respect their rights, workers will put it in the press and make what is happening clear to the public. Public perception shifting on the campaign helps make those anti-union tactics stop. We will make things public, we will file unfair labor practice (ULP) charges.

    Another thing we’ve thought a lot about is the path that the Bernheimer group laid of voluntary recognition and a collaborative environment with their owner. We aren’t steering the ship in the negotiations at that firm; we’re a fly on the wall advising, but it’s about what they want in their workplace collectively. Do I think any of the firms that have big corporate structures and an ethos about being a corporation will offer voluntary recognition? No. But do I think that firms that are still owned by founding partners, or even the next generation of partners that may understand that they have something to gain here? Yes, it’s possible.

    The Conde Nast group is another model, where they didn’t file for a union election, but they knew they had support and figured out other ways of putting pressure on management. It might be harder to replicate that within an industry where there’s no union density, but it’s an interesting strategy.

    Alex N. Press

    Do you think what happened at Bernheimer could be replicable at other firms?

    Andrew Daley

    Yes. In one way, Andy Bernheimer is incredibly unique in how he thinks about himself, how he thinks about his practice, and how he thinks about labor overall compared to a lot of other firm owners. That being said, it’s also not that different from any other firm. It’s a twenty-person firm; there are tons of twenty-person firms throughout the country and definitely in New York. Maybe the Bernheimer playbook doesn’t work when we’re talking about a two thousand–person firm that has offices all around the world, but even up to a hundred and fifty employees, it’s something that we can point to. And Bernheimer is going to set the standard in the industry with its contract; it’s going to be the only contract of a private sector architecture firm, so that’s something to follow too.

    Alex N. Press

    Some of the shops you’re working with are small, and the first thing an employer will cite to oppose a union is the competitive pressure in the industry. What’s your plan to handle bargaining and winning multiple first contracts when these shops get union recognition?

    Andrew Daley

    We make it abundantly clear to everybody that their salaries are not going to double overnight. The first contract might only get minimal gains in terms of salary increases. But what we are going to be able to get is a lot of noneconomic things and protections that, frankly, don’t exist right now.

    Another thing that we are going to be pushing is policies that in one sense are economic but in another sense are disincentives for working a lot of overtime. The model of the industry is, “I have all exempt workers, so I don’t have to pay them overtime. I’m getting pinched in every direction in terms of my fee, and the only way to make it all back is to require my staff to do excessive amounts of unpaid overtime.” That’s what we’re conditioned to do from day one in architecture school.

    What that overlooks is the amount of inefficiency that happens within those hours of work that a client never sees and doesn’t care about, from internal miscommunication, to back-and-forth between multiple different partners reviewing a project, to redoing things not necessarily in the name of a better product. If we put in lots of disincentives in contracts (and it might not be time and a half right away, and it might not be forty hours right away), but if we build in structures to guard against it, we’re giving time back to all of the employees, because most firms are going to say, “Well, we can’t afford to pay the overtime.” So then we’re all in agreement: let’s make sure it doesn’t happen. That’s the biggest one to me because it trickles down to everything else.

    Alex N. Press

    The last time there were private sector architects joining unions in the United States was the 1930s. Unemployment in the sector was a key issue back then. With these recent campaigns, a lot of architects have mentioned overtime as a major issue. Is that what is driving this push now, or are there other problems?

    Andrew Daley

    A lot of things are driving it. Being an at-will employee itself is soul crushing. I’ve been laid off. I was tapped on the shoulder and asked, “Hey, do you have a minute?” This was at a three-person fabrication studio and it wasn’t like, “Here’s two weeks’ notice.” It was, “Go home now.” That was a unique situation, but it’s not uncommon, not only in architecture of course, but in this field, there’s very little severance, and what you get is not commensurate with the rest of the market. So not only can you be dismissed at will, but you’re not set up to do anything on the flip side of that, which leads you to rush into something new to stay afloat.

    A lot of issues that people talk about come back to uncompensated overtime. Burnout is directly related to hours. Work-life balance is directly related to hours. How much you’re getting paid is directly related to hours: if you’re getting paid an okay salary, but then you amortize that out over your hourly rate, which is 25 or 50 percent overtime, all of a sudden that wage doesn’t look so good.

    Alex N. Press

    There are some stereotypes about architects, though The Fountainhead may be responsible for that. Are there actual peculiarities to this work or this type of worker, be they ideological or something to do with the job itself?

    Andrew Daley

    The general public does perceive architects a certain way, as frustrated geniuses toiling away, trying to get the world to understand their singular brilliance. The idea is that it’s an individual pursuit, and if you’re just good enough and work hard enough at it, then everyone will see you for what you are — that’s how people see Frank Lloyd Wright, for example.

    But what we miss is that he had hundreds of employees. We never talk about Wright’s workers. And not only that: he started a school so that he could not only have workers, but have people pay to apprentice under him. So even when we think about this romantic time, the stereotype wasn’t true either. We aren’t taught that history, and we are really bad at educating the public about what we do and how much time it actually takes.

    Alex N. Press

    You changed your life to try to organize a nonunion sector. Is there anything you’d like to say about all of this on a personal level?

    Andrew Daley

    I might be the only licensed architect who is doing this full time. A lot of people ask me, “Do you miss architecture? Do you miss design?” In a lot of ways, yes. I miss the camaraderie of it. I miss being collaborative with people on a project. I miss seeing projects come to life.

    But in a lot of ways, this is similar. All of these different campaigns are different projects, and I’m helping people get rights that they don’t have now. I feel closer and more connected to the industry than I ever have before. In part, that’s because it’s now my job to be able to connect on these things. But personally, I now have a reasonable work-life balance and a healthy working environment. I don’t think I’ve ever had that in the industry before, and that’s what I want to be able to create for everyone else.

    For example, I talk to so many people who are parents who find themselves in a situation where they’ll leave work at six, catch their kids for a little bit, and then log back on for three more hours. That’s soul-crushing. I would love to see it not be like that any longer. That’s what I’m fighting for.

    #USA #New_York #travail #syndicalisme #organizing #architecture #Ayn_Rand #Fountainhead

  • Numérisation des aides sociales : dématérialiser pour mieux régner
    https://lvsl.fr/numerisation-des-aides-sociales-dematerialiser-pour-mieux-regner

    Ces cinq dernières années, les obligations de connexion ont explosé : prendre un rendez-vous avec un conseiller #Pôle_Emploi, faire une demande de #RSA, renouveler des papiers d’identité, valider une autorisation de travail… la moindre démarche administrative requiert un ordinateur, une bonne connexion et une aisance dans son utilisation. Au-delà du seul aspect technique, il faut surtout connaître ses droits, maîtriser le langage administratif et ses codes et réussir à naviguer sur des interfaces en constante évolution. Résultat : en 2021, selon l’INSEE, c’est un adulte sur trois qui a renoncé à effectuer une démarche administrative en ligne. Et ce n’est pas un hasard : la #dématérialisation sert une politique sociale qui ne dit pas son nom, de réduction des effectifs et de fermeture des guichets, dont les conséquences sont la mise à distance de l’administration et la fragilisation des plus #précaires.

    Rencontre organisée par le Mouton numérique avec Clara Deville, sociologue, Gabriel Amieux, animateur du Secours Catholique 93 membre du collectif « Bouge Ta #Préfecture », et Habib, travailleur sans-papier, mobilisé avec le Secours Catholique 93. Rencontre animée par Anne-Charlotte Oriol, transcrite par Dany Meyniel et éditée par MBB.

    C’est la transcription partielle d’une rencontre organisée par Le mouton numérique en octobre et faisant partie d’une série de rencontres, qu’on peut écouter à ce lien : https://mouton-numerique.org/dematerialiser-pour-mieux-regner, avec également des comptes-rendus

    #allocataires #ayant_droits #étrangers #doits_sociaux #société_d'abandon

  • En #Tunisie, la mort d’une #fillette retrouvée échouée sur une #plage suscite l’#indifférence générale

    Le corps d’une enfant a été retrouvé sur une île de l’archipel des #Kerkennah, au large de #Sfax, en décembre dernier, dans la même position que le petit #Aylan_Kurdi en 2015. Mais contrairement à lui, sa #photo n’a pas fait le tour du monde ni engendré la moindre #réaction politique. Un #silence qui en dit long sur la #banalisation des #naufrages en mer.

    Son corps sans vie a été retrouvé échoué sur une plage, le 24 décembre dernier, vêtu d’un blouson rose bonbon et d’un collant. Âgée d’environ 3 ans, la fillette reposait sur le ventre, face contre terre. Les #îles_de_Kerkennah, au large de Sfax, en Tunisie, ont été les tristes témoins de l’ignominie qui se déroule en #Méditerranée chaque jour : les naufrages qui s’enchaînent à la pelle ; ceux que l’on connaît, parce qu’ils laissent des traces derrière eux, et ceux dont on n’a pas connaissance, qualifiés d’« invisibles », pour lesquels aucune embarcation ni dépouille n’est jamais retrouvée.

    Mais cette fois, il y a une photo. L’enfant a été découvert sur la plage de #Sidi_Founkhal au petit matin, par un habitant de Sfax, originaire des Kerkennah, qui a décidé d’immortaliser l’horreur produite par nos politiques migratoires.

    Retrouvé par Mediapart, Boulbeba Bougacha, âgé de 20 ans, raconte avoir voulu « changer d’air » en allant déjeuner avec ses proches sur la plage, aux alentours de 13 heures, le 24 décembre. « On l’a trouvée là, allongée sur le ventre. On a appelé les autorités, qui sont venues la récupérer. Ça a été un choc. On sait que beaucoup de gens meurent en mer, mais on n’est jamais préparé à voir une chose pareille. »

    Sur la même plage ce jour-là, la mer a expulsé de ses entrailles au moins trois autres corps adultes, tous subsahariens. Boulbeba s’est exprimé sur les ondes de la radio locale Diwan FM, le 26 décembre 2022. Mais, fait surprenant, ni l’information ni la photo n’ont été relayées en Tunisie ou ailleurs, hormis dans quelques rares publications sur les réseaux sociaux. On se souvient de la photo du petit Aylan Kurdi, un enfant kurde retrouvé lui aussi échoué sur une plage de Turquie en 2015, quasiment dans la même position, qui avait suscité l’émoi et l’indignation partout à travers le monde.

    Dans l’archipel de Kerkennah, où règnent les familles de pêcheurs, tout le monde ou presque a entendu parler de la fillette. Mais le choc des premières découvertes de naufragé·es en mer a laissé place, depuis plusieurs années, à une forme de #résilience. « On voit des #cadavres presque tous les jours », lâche Nasser*, qui vit de la pêche.

    Lorsque nous le rencontrons à Remla, capitale des îles Kerkennah, l’homme semble soulagé d’être enfin entendu. Au printemps dernier, il dit avoir trouvé un bébé, âgé d’à peine 2 ans. « La dernière fois, j’ai vu quatre ou cinq morts d’un coup. Quand on appelle la garde nationale, ils nous demandent si ce sont des Blancs ou des Noirs. Si ce sont des Noirs, ils ne se déplacent pas. »

    Des pêcheurs traumatisés

    Depuis les années 2000, l’archipel aux 15 000 âmes s’est transformé en lieu de départ pour les personnes souhaitant émigrer vers l’Europe, du fait de sa proximité avec l’île italienne de Lampedusa. Il attire ainsi les Tunisiens, mais aussi, depuis une dizaine d’années les Subsahariens, de plus en plus nombreux à passer par la Tunisie (et le Maghreb de manière générale) pour tenter de travailler et/ou de prendre la mer.

    « De par sa localisation, Sfax a attiré beaucoup de Subsahariens, d’abord parce que c’est la deuxième plus grande ville de Tunisie et qu’il y a un fort besoin de main-d’œuvre, ensuite parce qu’elle est proche de Kerkennah, où des réseaux de passage existaient déjà », analyse Hassan Boubakri, chercheur à l’université de Sousse et de Sfax.

    Jeudi 9 février, des militaires armés contrôlent la montée à bord du Loud, nom du ferry reliant Sfax à Kerkennah en une heure. Plusieurs hommes voyageant seuls sont mis à l’écart, contrôlés puis interrogés.

    « Les autorités surveillent beaucoup l’île désormais, poursuit le spécialiste des migrations. Les Noirs ne peuvent plus rallier Kerkennah et les Tunisiens doivent présenter un justificatif démontrant qu’ils vont travailler ou rendre visite à des proches pour s’y rendre. » Les pêcheurs qui acceptent de s’exprimer confirment tous l’information. Mais ils précisent que des départs par la mer continuent de s’organiser depuis l’archipel, sans doute par l’intermédiaire des Tunisiens y ayant leur « réseau ».

    Les départs se font aussi depuis Sfax, rendant la traversée plus longue et dangereuse pour les exilé·es. « Une journée comme ça, avec un vent du Nord plutôt fort, va nous ramener plusieurs cadavres sur l’île », assure Nasser, qui se dit traumatisé par la vue de visages défigurés ou de corps à moitié dévorés par les poissons et les oiseaux migrateurs, très présents sur l’île. « La dernière fois, j’étais tellement marqué par ce que j’avais vu que sur le trajet retour vers ma maison, j’ai dû m’arrêter sur le bas-côté pour reprendre mes esprits », poursuit-il, le regard vide et abîmé.

    Il y a aussi les squelettes, que les pêcheurs disent observer surtout sur l’île de #Roumedia, située au nord-est de l’archipel. « Il y a un corps qui est là-bas depuis l’Aïd-el-Séghir [la fête marquant la fin du ramadan – ndlr], donc depuis avril dernier. On l’a signalé mais personne n’est venu le récupérer », regrette l’un des amis de Nasser, également pêcheur.

    Un autre explique avoir culpabilisé après avoir laissé un corps dans l’eau lorsqu’il était au large : « Si je l’avais signalé à la garde nationale, elle m’aurait demandé ensuite de l’accompagner jusqu’au #cadavre. C’était trop loin et il y avait de grandes chances que je n’arrive pas à le retrouver », se justifie-t-il.

    Ce dernier se souvient également avoir trouvé, il y a quelques mois, une femme enceinte sur le bord d’une plage. « C’est très dur pour nous. On sort en mer et on ne sait pas sur quoi on va tomber », ajoute-t-il, expliquant avoir constaté une hausse des naufrages en 2022. Tous affirment que « l’#odeur » est insupportable.

    Une question, qu’ils prononcent du bout des lèvres, les taraude : les poissons qu’ils pêchent et qu’ils donnent à manger à leur famille se sont-ils nourris de ces cadavres dont personne ne se préoccupe, parce que « migrants » ?

    À #Mellita, dans le sud des Kerkennah, d’autres remontent régulièrement des corps dans les mailles de leur filet. Certains, comme Ali*, en trouvent coincés dans leur charfia traditionnel, un barrage visant à bloquer le poisson et à le rediriger vers un piège.

    Dans sa maisonnette, l’homme raconte comment il a ainsi trouvé le corps d’un homme d’une quarantaine d’années coincé sous l’eau. « J’ai appelé la garde nationale à 11 heures. J’ai attendu jusqu’à 15 heures mais personne n’est venu le récupérer. Le lendemain, j’ai retrouvé le corps au même endroit. » La garde nationale aurait invoqué un « manque de moyens ».

    Si dix-huit mille personnes ont réussi à traverser la Méditerranée depuis les côtes tunisiennes en 2022 pour rejoindre l’Italie, « au moins neuf mille migrants ont dû mourir en mer », présume un habitant des Kerkennah, qui préfère garder l’anonymat.

    Pour Hassan Boubakri, également président du Centre de Tunis pour la migration et l’asile (Cetuma), plusieurs signes viennent démontrer que l’on assiste à une #banalisation de la mort en Méditerranée, dans un contexte de multiplication des naufrages. « Il y a les #médias qui font régulièrement le décompte des morts, les pêcheurs qui ne sont plus surpris de sortir des corps de leur filet, les riverains de la mer qui souffrent d’assister à tout cela… »

    Et d’ajouter que cette banalisation se traduit aussi à travers les procédures de plus en plus standardisées pour la prise en charge des naufrages et des corps retrouvés. « Tous les acteurs impliqués, comme la garde nationale, l’appareil judiciaire, la médecine légale ou le Croissant-Rouge, sont devenus, même inconsciemment, parties prenantes de cette banalisation. Tout le monde s’accorde à dire que la Méditerranée est devenue un cimetière, alors que cela devrait susciter de la compassion. Mais on est passés de la #compassion à l’#indifférence, avec très peu de perspectives sur les solutions pouvant protéger les personnes menacées », décrypte-t-il.

    La difficile #identification des non-Tunisiens

    Face à ces drames, plusieurs acteurs s’activent, dans l’ombre, pour tenter de documenter les naufrages et permettre l’identification des victimes, comme la plateforme AlarmPhone. Pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui aide au rétablissement des liens familiaux et travaille en coopération avec le Croissant-Rouge tunisien, la recherche et l’identification des personnes disparues en mer sont indispensables.

    Si les autorités tunisiennes restent responsables pour le processus d’identification des personnes ayant perdu leur vie en mer, le CICR intervient en appui, sur la base d’une « demande de recherche », ouverte le plus souvent par un proche de disparu. Il vérifie alors les informations permettant de faire le lien avec la personne présumée disparue. Quelle est son identité ? Quels vêtements ou quels effets personnels avait-elle ? Quel signe distinctif peut permettre de l’identifier ?

    La démarche est plus simple s’agissant des ressortissants tunisiens, pour lesquels les autorités peuvent consulter le fichier des empreintes digitales et dont les familles, basées en Tunisie, se mobilisent pour les retrouver. Elle est moins évidente s’agissant des exilés non tunisiens, dont les proches restent dans le pays d’origine et n’ont pas toujours d’informations sur le projet ou le parcours migratoire de la personne disparue.

    Dans ce cas, le CICR s’autorise à prendre en compte les informations venues d’ami·es ou de connaissances ayant croisé la route d’une personne portée disparue. Mais parfois, le signalement ne vient jamais. « Certains ont peur de signaler une disparition aux ONG parce qu’ils ne font pas la différence avec les autorités. Ils ne veulent pas avoir des ennuis », commente Yaha, une Ivoirienne et entrepreneure installée à Sfax depuis six ans, qui consacre tout son temps libre à accompagner les proches de disparu·es en mer dans leurs recherches, notamment avec le Croissant-Rouge.

    À Sfax, où nous la retrouvons, Yaha rejoint deux jeunes Ivoiriens, inquiets pour un groupe de sept personnes qui ne donnent plus signe de vie. « Il y a cinq adultes et deux enfants, âgés de 2 ans et de 8 mois. Ils ont disparu depuis deux semaines. On sait qu’ils sont morts en mer. Maintenant, on veut savoir si leurs corps ont été retrouvés », souffle le premier, occupé à chercher leurs photos sur son téléphone. La fillette des Kerkennah ? Ils n’en savent rien. Le second commente : « Les gens ne préviennent pas quand ils partent. Il faut attendre qu’ils disparaissent pour qu’on le sache. »

    Tous deux iront, deux jours plus tard, dans les locaux de la garde nationale de Sfax, où ils pourront accéder au registre et aux photos des naufragé·es. Ils seront accompagnés d’un membre du Croissant-Rouge, dont la présence est censée rassurer vis-à-vis des autorités et aider sur le plan émotionnel, dans un moment particulièrement difficile.

    Identifier les personnes disparues n’est pas chose facile : durant le week-end des 28 et 29 janvier, soit la période correspondant à leur disparition, les acteurs associatifs comptent onze à douze tentatives de traversée, dont au moins trois naufrages.

    Une #morgue dépassée

    Pour l’heure, aucune demande de recherche n’a été enregistrée par le #CICR concernant la fillette des Kerkennah, que ce soit en Tunisie ou en Italie. Plusieurs acteurs locaux redoutent que ses parents soient décédés lors du naufrage. « On pense qu’il n’y a pas eu de survivants pour cette embarcation. Elle a été retrouvée à un moment où il y a eu beaucoup de naufrages. On sait juste qu’elle a la peau noire, comme les adultes retrouvés sur place le même jour », indique un membre du tissu associatif. Selon nos informations, son corps est resté un temps à la morgue de l’hôpital de Sfax, avant d’être inhumé.

    « Quand il y a un naufrage, c’est la #garde_nationale qui doit porter secours. S’il y a des personnes décédées, elle les ramène sur terre, où l’unité technique et scientifique prend des photos et des traces d’ADN. [Les corps] sont ensuite emmenés à la morgue, jusqu’à ce qu’ils soient réclamés ou qu’il y ait un ordre d’#enterrement provenant de la municipalité, pour ceux qui n’ont pas été identifiés », détaille la militante des droits humains. Problème, l’unité médico-légale de l’hôpital de Sfax, qui a une capacité de quarante places, est débordée.

    Sollicitées, leurs équipes n’ont pas souhaité s’exprimer. Mais dans un document que nous avons pu nous procurer, l’unité médico-légale fait état d’une « nette augmentation » des naufrages en mer ces dernières années, les exilé·es représentant désormais 50 % de l’activité des effectifs.

    On y apprend également que les personnes de peau noire représentent la majorité des #victimes et que les enfants, de même que les nourrissons, représentent 5 % des naufragés au large de Sfax sur le premier semestre en 2022. La plupart d’entre eux n’avaient aucun document d’identité.

    L’unité souffre de conditions de travail « difficiles », dues à un manque criant de moyens. À plusieurs reprises, des cadavres ont dû, par manque de place, être entreposés sur un brancard dans les couloirs de l’établissement. « Les migrations dépassent tout le monde, admet Wajdi Mohamed Aydi, adjoint au maire de Sfax chargé des migrations, qui évoque un manque de gouvernance à l’échelle nationale. Il y a des tentatives de traversée et des #accidents chaque semaine, voire chaque jour. On s’occupe de l’#enterrement des personnes non identifiées, en essayant de respecter au mieux leur dignité. » Lorsqu’il n’y a pas de nom, un numéro est inscrit sur la #pierre_tombale.

    Les Subsahariens confrontés à la #précarité et au #racisme

    L’élu pointe aussi un phénomène récent, celui de l’apparition d’embarcations en métal utilisées par les migrants pour la traversée (selon plusieurs sources, certains les fabriqueraient eux-mêmes, sous la houlette des réseaux de passage tunisiens).

    Une information que confirme la militante des droits humains déjà citée : « Ces nouvelles #embarcations en métal sont une catastrophe. Ils cherchent à en fabriquer un maximum de l’heure et ne les soudent pas bien. Les gens ont peu de chances de s’en sortir s’il y a un naufrage car les bateaux coulent plus vite et ils restent coincés à l’intérieur. »

    À six kilomètres au sud de Sfax, dans le quartier défavorisé de #Ben_Saïda, où vit une communauté importante de Subsahariens, Junior s’engouffre dans la maison inachevée qu’il occupe, dont les murs en briques sont restés nus. C’est ici que le jeune Guinéen (Guinée-Conakry), âgé de 16 ans, vit avec au moins soixante-dix autres jeunes, originaires de ce même pays, du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Mali. Tous ont déjà tenté au moins une fois la traversée et attendent de pouvoir de nouveau tenter leur « chance ».

    Dans l’intérieur sombre de l’habitation, où des matelas et couvertures sont disposés à même le sol, des dizaines de gamins se bousculent, curieux de nous voir pénétrer leur univers. Une majorité de jeunes hommes, encore dans l’adolescence, dont le visage et les corps sont déjà usés par l’exil. « On a été interceptés par la garde nationale il y a deux semaines. Ils nous ont mis en difficulté exprès. Mon frère Mohamed est tombé à l’eau et s’est noyé », résume Junior, encore en état de choc. Il montre une vidéo de la garde nationale fonçant sur une embarcation refusant de s’arrêter en mer. Il montre aussi ses pieds blessés lors de l’interception et restés sans soins depuis.

    Les quelques femmes vivant là, seules ou avec leur enfant, disent être inquiètes pour un couple et son bébé, disparus depuis trois semaines. « On sait qu’ils voulaient traverser. On n’a plus de nouvelles, on pense qu’ils sont morts en mer. » Sur son smartphone, la bouille de l’enfant, dans les bras de sa mère souriante, apparaît.

    Malgré leur disparition en mer, elles veulent partir, elles aussi. « Mais j’ai très peur de l’eau, je ne sais pas nager », hésite l’une d’elles. Elle a quitté son pays pour fuir les violences conjugales. Elle expérimente désormais la violence des frontières.

    Junior n’a pas trouvé la force de contacter le Croissant-Rouge. « J’imagine que mon frère a été enterré. Je n’ai pas cherché à savoir car c’est trop lourd pour moi, ça me fait mal au cœur rien que d’y penser. » Les ados semblent avoir intégré le #risque de mourir en mer. Ils n’ont « pas d’autre choix », assurent-ils. « On ne peut pas rester dans notre pays et on ne peut pas rester ici. »

    Ils dénoncent le « racisme » auquel ils sont confrontés en Tunisie. « Des policiers ont volé mon portable l’autre jour. Au commissariat, ils n’ont pas voulu prendre ma plainte. Dans les épiceries, ils ne veulent pas nous vendre de riz parce qu’il y a une pénurie et qu’on n’est pas prioritaires. »

    Le membre du tissu associatif déjà cité explique : « Leurs #conditions_de_vie se sont durcies. Depuis quelque temps, un blocage a été mis en place à la Poste pour qu’ils ne puissent ni envoyer ni retirer de l’argent. » Il ajoute avoir observé, au cours des derniers mois, de nombreuses « #arrestations_arbitraires » de personnes en situation irrégulière.

    « C’est aussi ça qui pousse les gens à prendre la mer, affirme Yaha. S’ils restent ici sans papiers, c’est comme une prison à ciel ouvert. S’ils veulent rentrer chez eux, ils doivent payer une pénalité [d’un montant maximal de 3 000 dinars tunisiens, soit environ mille euros – ndlr]. Avec cet argent, certains préfèrent partir en Europe, où ils pourront offrir un avenir meilleur à leurs enfants. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/190223/en-tunisie-la-mort-d-une-fillette-retrouvee-echouee-sur-une-plage-suscite-

    #migrations #asile #réfugiés #décès #mourir_en_mer #fille #enfant #enfance #enfants #photographie #racisme #pêcheurs #Alan_Kurdi

    ping @karine4 @_kg_

    • En Tunisie, « il faut dépasser la question des #traversées pour penser l’immigration africaine »

      Dans un contexte où le Parti nationaliste tunisien s’en prend violemment à la communauté subsaharienne et où les naufrages ne cessent de s’intensifier en mer, le géographe #Camille_Cassarini revient sur les évolutions de la présence africaine dans ce pays du Maghreb, dont les politiques migratoires n’échappent pas aux mécanismes que l’on peut observer en Europe.

      DixDix-huit mille personnes ont réussi à rejoindre l’Italie depuis les côtes tunisiennes en 2022. Un chiffre en constante augmentation ces dernières années, démontrant que la crise socio-économique, mais aussi démocratique, dans laquelle s’enfonce la Tunisie ne cesse de pousser des personnes sur les chemins de l’exil.

      À l’heure où les naufrages s’amplifient et où la découverte du corps d’une fillette, échoué sur une plage des îles Kerkennah le 24 décembre dernier, vient brutalement nous rappeler la violence des politiques de fermeture des frontières, Camille Cassarini, chercheur à l’Université de Gênes et chercheur associé au LPED/IRD, alerte sur la nécessité de reconnaître l’immigration africaine en Tunisie.

      Après avoir passé plusieurs années à Sfax pour réaliser sa thèse, ville où la communauté subsaharienne est particulièrement importante, le géographe constate qu’un certain nombre de personnes viennent d’abord pour étudier et travailler.

      « Les personnes subsahariennes sont structurellement irrégularisées par l’État tunisien et leur départ prend avant tout naissance dans ce contexte de vulnérabilité juridique », souligne ce spécialiste des mobilités africaines en Tunisie, estimant que la délivrance d’un titre de séjour et l’ouverture de leurs droits pourraient permettre à certains de se projeter en Tunisie. Il faut, dit-il, cesser de penser ces mobilités sous l’angle du transit vers l’Europe.

      Mediapart : Depuis quand observe-t-on la présence d’exilés subsahariens en Tunisie ?

      Camille Cassarini : Depuis les années 1980, avec principalement des étudiants au départ, issus de classes moyennes supérieures, venus se former dans des instituts publics tunisiens. Il y a un premier changement dans les années 1990, qui correspond au grand pari de Ben Ali sur l’enseignement privé, visant à attirer lesdites « classes moyennes émergentes » d’Afrique.

      C’est ainsi qu’on a vu arriver des Camerounais, Congolais, Sénégalais ou Ivoiriens. Au même moment, il y avait déjà des mobilités de travailleurs qui arrivaient en Tunisie puis tombaient en situation irrégulière, mais on n’en parlait pas du tout.

      Un second changement a eu lieu en 2003, avec l’arrivée de la Banque africaine de développement et de son personnel, qui, à la suite des événements en Côte d’Ivoire, a été déplacée à Tunis. En 2011 enfin, l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire a mis beaucoup d’Ivoiriens sur la route. On estime qu’il y avait alors quelques milliers d’Ivoiriens à Tunis, quelques centaines à Sfax. Ces chiffres ont connu une croissance très forte dans les années qui ont suivi. Je dirais qu’aujourd’hui, entre 30 000 et 50 000 personnes originaires d’Afrique subsaharienne vivent en Tunisie.

      Quel est leur profil ?

      On retrouve toujours une très large majorité de personnes ivoiriennes, ce qui est en soi une particularité, voire un paradoxe, car la Côte d’Ivoire n’était pas un pays d’émigration, contrairement à d’autres pays d’Afrique de l’Ouest. On observe surtout la présence de travailleurs, issus de deux principaux groupes socio-ethniques en Côte d’Ivoire (les Akan et Baoulé, ainsi que les Bété, proches de Laurent Gbagbo), qui, avant, ne migraient absolument pas hors de la Côte d’Ivoire et sont issus de couches sociales assez favorisées.

      Dans quelles conditions de vie évoluent-ils ?

      Jusqu’au Covid-19, tous ces groupes vivaient d’emplois relativement précaires ; pas seulement d’emplois journaliers, payés 25 dinars par jour, mais aussi de petites activités commerciales à la valise (le fait de ramener des produits du pays d’origine pour les revendre en Tunisie).

      Cette population arrivait par avion sans visa et vivait en situation irrégulière (puisque une fois passés les trois mois de séjour autorisés, ils n’ont plus de droit au séjour), dans des logements collectifs, parfois individuels et dans des conditions relativement précaires ; mais des conditions qui, au regard de leur précédente situation en Côte d’Ivoire, n’étaient pas forcément si mauvaises.

      Leur salaire leur permettait d’opérer des renvois de fonds et de soutenir leur famille. Notamment au regard du taux de change qui existait entre le dinar tunisien et l’euro, et donc le franc CFA. À partir de 2018, l’État tunisien a développé une autre politique monétaire, faisant doper les exportations et baisser la valeur du dinar. Les cordons de la bourse ont alors été de plus en plus serrés.

      Quel impact le Covid-19 a-t-il pu avoir sur les migrations de Subsahariens vers et via la Tunisie ?

      Étant donné que ces personnes vivaient majoritairement d’emplois journaliers, sur un marché du travail informel, elles ont été les premières à perdre leur emploi. Elles ont vécu une très forte précarité, notamment parce qu’elles n’avaient ni sécurité sociale, ni parachute, ni aucune structure familiale pouvant leur venir en aide. Et on a vu des choses apparaître pour la toute première fois durant cette période, comme la mendicité et le sans-abrisme. Sur le plan des arrivées, il y a eu une forte baisse des arrivées, mais cela a repris dès que le trafic aérien s’est rouvert.

      Selon les ONG, la présence des Subsahariens a fortement augmenté en 2022. Comment l’expliquez-vous ?

      Les arrivées ont augmenté, oui, mais difficile de dire dans quelle mesure. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a plus seulement que des Ivoiriens. Il y a d’autres nationalités qui ont investi cette route migratoire comme les lieux d’installation ouverts par ces mobilités. Des personnes originaires du Cameroun et de Guinée-Conakry, qui pratiquent les routes migratoires entre Afrique de l’Ouest et Afrique du Nord depuis longtemps.

      Alors qu’on les trouvait beaucoup en Libye, en Algérie ou au Maroc, les mobilités ivoiriennes ont ouvert cette route à travers la Tunisie, notamment jusqu’à Sfax. Aussi, sans doute, parce que des routes s’ouvrent et se ferment en permanence, et que les populations cherchent de nouveaux itinéraires. Chaque groupe en migration a sa propre histoire migratoire.

      Ces populations, différentes les unes des autres, cherchent-elles toutes à tenter la traversée pour l’Europe ?

      Mes travaux montrent que les Ivoiriens sont venus en Tunisie pour travailler et s’installer. Ces mobilités s’apparentent donc de plus en plus à une immigration, avec des gens qui restent plusieurs années, fondent une famille et occupent des emplois et une position sociale en Tunisie. On est face à un début d’immigration qui est appelée à rester.

      Concernant les Guinéens et Camerounais (et je le dis avec beaucoup de prudence car je n’ai pas mené d’enquête sur le sujet), on sait que ce sont des groupes connus pour rechercher une traversée vers l’Europe. On sait aussi que ce sont des groupes surreprésentés dans les demandes d’asile en Europe. C’est une donnée sur laquelle on peut s’appuyer pour faire l’hypothèse qu’ils ne sont pas forcément en Tunisie pour y rester, contrairement aux Ivoiriens. Mais il faudrait y consacrer des travaux.

      L’arrivée de nouvelles nationalités a-t-elle changé la donne pour les réseaux de passage ?

      Oui. Ces nouvelles nationalités ramènent avec elles leur expérience de la route et de la traversée. Certaines personnes sont restées très longtemps en Libye et ont acquis de bonnes connaissances dans la fabrication de bateaux. En arrivant à Sfax, qui est une ville littorale avec toute une économie de la mer, elles se sont mises à fabriquer des bateaux ou à acheter des moteurs. C’est le cas des Guinéens et des Gambiens. Aujourd’hui, on voit de nouveaux types d’embarcation en métal.

      Cela étant dit, aucune économie du passage ne se fait sans l’aval, le soutien et la protection de réseaux de passage tunisiens vers l’Europe. Les personnes en situation de domination quotidienne, sans capital social ni économique, n’ont pas les moyens de mettre en place de tels réseaux. Les Tunisiens cherchent un public, certains Subsahariens leur donnent accès à ce public-là, et ensuite, c’est de la négociation et du business. S’il y a une économie du passage des Subsahariens vers l’Europe, c’est avant tout parce qu’il y a une économie du passage des Tunisiens vers l’Europe.

      Avec l’arrivée de ces nouvelles nationalités, l’économie du passage s’est diversifiée. On a une plus grande offre du passage, pour une demande qui n’est pas nécessairement plus importante qu’avant. La conséquence de cela, c’est que les prix ont baissé. Lorsqu’il fallait payer auparavant 5 000 dinars, 1 000 ou 1 500 dinars suffisent désormais pour partir.

      Avez-vous le sentiment que le nombre de naufrages a augmenté ?

      Les organisations de la société civile disent que cela augmente. Mais depuis le début de mon travail en Tunisie, donc en 2017, j’ai toujours entendu parler des naufrages et des morts qui en découlent. L’ennui, c’est qu’on a beaucoup de mal à décompter ces naufrages, on ne sait pas exactement qui meurt, puisqu’on compte beaucoup de disparus en mer.

      En Tunisie, on sent que cette question des disparitions prend de plus en plus d’importance, d’abord chez les familles de Tunisiens disparus qui se mobilisent, mais aussi chez les familles et proches de Subsahariens, parce qu’elles sont installées en Tunisie. C’est plus compliqué en revanche pour les autres, lorsqu’ils sont en transit et n’ont pas forcément de proches en Tunisie. C’est le travail des organisations telles que la Croix-Rouge internationale que de les aider à retrouver un proche disparu.

      Ceux qui survivent à ces naufrages restent confrontés à de forts traumas et ne sont pas du tout pris en charge ensuite. Cela fait partie de toute cette architecture frontalière, qui consiste à marquer les gens dans leur mémoire, leur corps, leur histoire.

      Qu’est-ce qui pousse les gens à tenter la traversée au risque de perdre la vie en mer ?

      Je crois qu’il faut déconstruire les logiques qui amènent les gens à partir, notamment parce que j’ai connu des personnes qui avaient construit une vie en Tunisie (comme les Camerounais) et qui sont parties malgré tout pour l’Europe. Les traversées sont aussi le produit de la fermeture des frontières qui s’opère en Afrique et, sans nier l’influence des États européens dans ce domaine, il ne faut pas non plus sous-estimer la capacité des États maghrébins et africains à développer leurs propres agendas stratégiques vis-à-vis de la migration.

      En Tunisie, les personnes subsahariennes sont structurellement irrégularisées par l’État tunisien et leur départ prend avant tout naissance dans ce contexte de vulnérabilité juridique : c’est parce qu’on empêche les circulations entre pays africains que ces personnes sont amenées à partir. Soit elles dépensent l’argent économisé dans le paiement de pénalités pour rentrer dans leur pays, soit elles paient une traversée vers l’Europe, le tout sous l’effet conjugué de la baisse du dinar, du renforcement de l’appareil policier tunisien et d’un climat de peur.

      Il faut donc poser la question fondamentale du droit au séjour pour les personnes subsahariennes en Tunisie. On ne parle pas de la nationalité, mais de l’obtention d’un titre de séjour qui leur ouvre des droits. Il faut dépasser la question des traversées pour penser l’immigration africaine en Tunisie.

      La Tunisie nie-t-elle l’existence de cette immigration ?

      Jusqu’ici, il n’y avait jamais eu de débat politique ou de véritable positionnement des acteurs politiques vis-à-vis de l’immigration africaine en Tunisie. Depuis quelque temps, le Parti politique nationaliste tunisien a lancé des campagnes xénophobes et racistes de lutte contre la présence africaine en Tunisie, reprenant les mêmes discours que les partis xénophobes en Europe, autour de la théorie du « grand remplacement ». Pour la première fois, un parti fonde sa rhétorique sur la présence africaine en Tunisie. Ce n’est pas anodin, parce que le pays avait toujours nié cette présence.

      Paradoxalement, cela montre que l’immigration africaine devient un sujet politique. On ne la regarde plus seulement comme une sorte d’extériorité, on la pense au regard de la société tunisienne, de manière très violente certes, mais cela fait naître de nouveaux débats. On voit d’ailleurs des acteurs de la société civile qui, en réaction à cette campagne, appellent à la régularisation. Finalement, on a une politisation latente et progressive de la question des mobilités africaines. On est bien face à une immigration.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/190223/en-tunisie-il-faut-depasser-la-question-des-traversees-pour-penser-l-immig

  • Pegasus, Israël et un massacre d’étudiants mexicains
    Jean-Pierre Filiu - 22 janvier 2023
    https://www.lemonde.fr/un-si-proche-orient/article/2023/01/22/pegasus-israel-et-un-massacre-d-etudiants-mexicains_6158842_6116995.html

    L’exposition « Top Secret », que consacre la Cinémathèque française aux films d’espionnage jusqu’au 21 mai, se conclut par une présentation où la réalité dépasse à bien des égards la fiction. Il s’agit de trois vidéos réalisées par le groupe de recherche Forensic Architecture, avec le soutien de l’ONG Amnesty International et de la plate-forme Citizen Lab, sur l’utilisation du logiciel espion Pegasus, entre autres à l’encontre des journalistes et des défenseurs des droits humains.

    Une de ces vidéos traite du cas du Mexique, et plus précisément de la « disparition » de quarante-trois étudiants, dans le sud-ouest du pays, en septembre 2014. Il est en effet avéré que l’ancien juge Tomas Zeron, dont le rôle avait déjà été essentiel dans l’acquisition de Pegasus par les autorités mexicaines, a tout fait pour saboter l’enquête sur ce crime de masse, le logiciel ciblant les familles et les défenseurs des victimes pour mieux les espionner. Malgré un mandat d’arrêt international, M. Zeron a pu trouver refuge en Israël, dont le gouvernement refuse de l’extrader vers le Mexique.
    Cibler les victimes plutôt que les coupables

    Le Monde a été associé à quinze autres rédactions dans le cadre du « Projet Pegasus », une vaste enquête sur l’utilisation de ce logiciel mis au point et commercialisé par la société israélienne NSO. Il en ressort que « le Mexique a été le premier pays du monde à acheter le logiciel Pegasus », dès 2011, devenant « une sorte de laboratoire pour cette technologie d’espionnage ».

    Les deux premiers clients officiels de NSO au Mexique ont été deux agences de renseignement, opérant hors de tout contrôle judiciaire. Mais l’acquisition de Pegasus par le bureau du procureur général de la République, Jesus Murillo Karam, banalise l’utilisation de ce logiciel, avec quelque 15 000 personnes espionnées de 2014 à 2017. L’homme-clé dans cette judiciarisation de Pegasus est M. Zeron, nommé en 2013 par M. Murillo Karam à la tête de la toute nouvelle Agence d’investigation criminelle (AIC).

    #Pegasus #IsraelMexique

    • En septembre 2014, quarante-trois étudiants de l’école normale d’#Ayotzinapa, partis en autobus manifester à Mexico, « disparaissent » après avoir été attaqués par la police locale. M. Zeron est chargé, au nom de l’AIC, de faire toute la lumière sur ce drame qui suscite une immense émotion au Mexique. Il affirme que des policiers véreux auraient livré les étudiants à une bande de narcotrafiquants qui, les prenant pour des membres d’un cartel rival, les auraient massacrés, avant d’incinérer leur dépouille dans une décharge municipale. Telle est la version officielle de ce carnage, que M. Zeron répète sous le nom de « vérité historique ».

      Tous ceux qui osent la contester se retrouvent visés par le logiciel Pegasus, qu’il s’agisse de proches des victimes, de journalistes d’investigation ou de militants associatifs. Cet espionnage s’étend aux experts internationaux dont la contre-enquête, mandatée par la Commission interaméricaine des droits de l’homme, est accablante pour les autorités mexicaines. M. Zeron, explicitement mis en cause, quitte l’AIC pour être rattaché au cabinet du président Peña Nieto, ce qui lui assure l’impunité.

      Une demande d’asile politique en Israël

      En décembre 2018, Andres Manuel Lopez Obrador, qui avait lui-même été espionné par le biais de Pegasus, devient président de la République. M. Zeron, dont les protections haut placées disparaissent avec cette alternance politique, ne tarde pas à fuir son pays vers le Canada, puis Israël. En juin 2020, Interpol émet, à la demande du Mexique, un mandat d’arrêt international contre M. Zeron, accusé de dissimulation de preuves, de modification de lieu du crime, de torture et de disparition forcée.

      Peu après, la découverte des restes de l’une des victimes porte le coup de grâce à la « vérité historique » du magistrat déchu. En août 2022, c’est son ancien supérieur, M. Murillo Karam, qui est poursuivi pour « disparitions forcées, torture et obstruction à la justice ». Se précise la piste d’un crime d’Etat, avec collusion entre militaires et narcotrafiquants. M. Zeron, toute honte bue, dépose une demande d’asile politique en Israël.

      Le site israélien Calcalist affirme que M. Zeron réside dans un quartier huppé de Tel-Aviv, avec le soutien d’un homme d’affaires en vue dans le secteur de la cybersécurité et de la géolocalisation. Le Mexique a multiplié depuis deux ans ses démarches pour qu’Israël lui livre M. Zeron, même en l’absence d’un traité d’extradition entre les deux pays.

      Selon le New York Times, Israël refuse de donner suite aux demandes mexicaines afin de sanctionner le soutien de Mexico à une commission d’enquête de l’ONU sur les violences dans les territoires palestiniens occupés. Le blocage est tel que des émissaires mexicains se rendent à Tel-Aviv et tentent en vain de négocier avec M. Zeron lui-même son retour au pays. Cette situation provoque l’indignation des familles des victimes d’Ayotzinapa, qui accusent « Israël de protéger Tomas Zeron, malgré ses violations des droits humains et sa torture de détenus ».

      Il y a trois semaines, le Mexique a encore voté à l’ONU en faveur d’une saisine de la Cour internationale de justice sur l’occupation israélienne des territoires palestiniens. M. Zeron a sans doute toutes les raisons de se croire intouchable dans son exil doré à Tel-Aviv.

      https://justpaste.it/5j7gh

      #disparitions_forcée #Mexique #crime_d’Etat #Israël

  • Le Conseil d’Etat annule la taxe copie privée pour les appareils reconditionnés - ZDNet
    https://www.zdnet.fr/actualites/la-taxe-copie-privee-sera-levee-pour-les-appareils-reconditionnes-tranche-le-c

    Juridique : Le Conseil d’Etat invalide l’assujettissement des appareils reconditionnés à la rémunération pour copie privée, dans une décision du 19 décembre 2022 repérée par L’Informé, et dont ZDNet a obtenu une copie.

    Les #ayant_tous_les_droits vont encore râler que l’état de droit les spolie.

  • ENQUÊTE. Aides sociales : ces milliards d’euros que les Français ne réclament pas, Marjolaine Koch, cellule investigation de Radio France
    https://www.francetvinfo.fr/economie/menages/allocations-familiales/enquete-aides-sociales-ces-milliards-deuros-que-les-francais-ne-reclame
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/gLxgNPfeS_SjSs3IZELc8UNTyIg/1500x843/2022/10/20/phpW052Sf.jpg
    Plusieurs milliards d’euros d’aides sociales restent non réclamés chaque année, souvent à cause de la complexité des démarches. (BOONCHAI WEDMAKAWAND / GETTY IMAGES)

    Près de 30% des personnes pouvant prétendre à toucher une aide sociale ne la perçoivent pas, souvent à cause de la complexité des démarches. L’économie pour les caisses de l’État est évaluée à plusieurs milliards d’euros.

    Tout citoyen s’est trouvé confronté, un jour, à l’enrayement de la machine administrative. Aux documents à fournir deux fois, à un courrier de refus obscur ou à la réclamation d’un trop-perçu. Que l’organisme soit #Pôle_emploi, la Maison départementale pour les personnes handicapées (#MDPH) ou la Caisse d’allocations familiales (#CAF), les déboires des uns et des autres se ressemblent.

    Caroline Boudet par exemple, mère de Louise, 7 ans, atteinte de trisomie 21, consacre une partie de son temps à remplir plusieurs dossiers de 20 pages pour accéder à des heures d’assistance à l’école ou pour disposer d’une aide financière complémentaire pour les séances de psychomotricité. « Lorsqu’il s’agit de demander une aide pour son enfant concernant la rentrée suivante, on doit s’y prendre un an à l’avance, étant donné les délais d’instruction », explique-t-elle. Mais parfois, malgré la détermination et l’anticipation, c’est l’impasse. Ainsi, la famille a essuyé un refus inexpliqué. « Nous sommes allés deux fois jusqu’au tribunal administratif pour faire reconnaître notre droit à bénéficier d’une allocation complémentaire, raconte Caroline Boudet. Je comprends qu’il y ait tant de gens qui renoncent face à la lourdeur de tout cela. »

    De son côté, Sabrina, en reconversion pour devenir ingénieure en informatique, attend avec impatience le moment où elle pourra se passer de Pôle emploi. En juin 2022, le Covid-19 l’a contrainte à s’arrêter une semaine, ce qui a perturbé le versement de ses allocations. Pôle emploi lui a alors versé une partie de ses indemnités, qui devaient être complétées par l’Assurance maladie. Mais un mois plus tard, un courrier l’avertit qu’elle a touché 115 euros de trop-perçu qu’elle doit rembourser. « J’ai fait les démarches pour demander une annulation de la dette, mais personne ne m’a répondu, déplore-t-elle. Comme l’échéance de remboursement arrivait, j’ai contacté ma conseillère Pôle emploi via la messagerie pour savoir quoi faire, car je suis incapable de rembourser cette somme. Mais elle clôturait systématiquement la conversation sans m’apporter de réponse. » Autant de procédures fastidieuses et décourageantes.

    (...) Selon un récent rapport de la Défenseure des droits, la numérisation a complexifié les démarches pour 13 millions d’usagers.

    (...) une habitude a été prise par Bercy. Chaque budget est construit non pas en estimant le nombre d’#ayants-droits, mais le nombre d’usagers qui feront les démarches.

    #non_recours #numérisation #droits_sociaux

    • L’article comporte beaucoup de contre-vérités, comme l’idée que la fusion de l’aide au parent isolé et du RMI, c’était pour faciliter les démarches  : plus faux que ça, tu meurs.
      Ou ne pas expliquer que les prestations sociales, ce n’est pas que pour les pauvres et que le gros du truc, ce sont les retraites et la santé qui sont censées profiter à tous, mais qui sont logiquement plus lourdes pour les plus aisés.

      En 2019, le solde de la protection sociale continue de s’améliorer pour atteindre 13,3 milliards d’euros (données semi-définitives). Il est excédentaire pour la troisième année consécutive (+ 4,6 milliards en 2017, + 9,7 milliards en 2018). Cette amélioration est due à une croissance des ressources (+ 2,7 % en 2019) supérieure à celle des dépenses (+ 2,3 %). Ces dernières s’élèvent à 809,1 milliards d’euros, dont 761,7 milliards d’euros de prestations (31,2 % du PIB), tandis que les ressources s’élèvent à 822,5 milliards d’euros.

      En 2019, les prestations augmentent de 2,6 % après 1,9 % en 2018. Elles sont réparties en six risques sociaux (figure 1). Les risques vieillesse-survie et santé représentent 81 % du total des prestations . En 2019, ces deux risques contribuent le plus à la hausse des prestations sociales (+ 0,9 point chacun). Les pensions, tout comme les remboursements de soins, progressent avec le vieillissement de la population. Néanmoins, avec une augmentation de 2,1 %, après + 2,5 % en 2018, les prestations vieillesse‑survie croissent moins vite en 2019, en raison de la sous‑indexation exceptionnelle des pensions de retraite sur les prix (+ 0,3 % en moyenne, après + 0,6 % en 2018), ainsi que de la baisse du nombre de nouveaux retraités. À l’inverse, les prestations santé accélèrent en 2019 (+ 2,4 % après + 2,1 %), portées notamment par la forte hausse des soins hospitaliers et par la revalorisation exceptionnelle de l’allocation aux adultes handicapés (AAH).

      France, portrait social Édition 2021

  • Indigenous group defends uncontacted relatives from cattle onslaught in the #Gran_Chaco

    In the dwindling #Dry_Chaco, an Indigenous group fights for land titles to protect uncontacted relatives and some of the last remaining wild lands in #Paraguay.

    - The Gran Chaco, a dry forest that stretches across Paraguay, Bolivia, and Argentina, is one of the fastest-disappearing ecosystems on the planet, having lost 20% of forest cover between 2000 and 2019, according to a recent study.
    – The Chaco is home to the #Ayoreo-Totobiegosode, one of the only known “uncontacted” Indigenous groups in South America outside of the Amazon; in early 2021, members of this group approached a camp of their contacted relatives to express their concerns about escalating forest destruction.
    - The contacted Ayoreo-Totobiegosode have been engaged in a legal battle for their traditional homelands for nearly 30 years, and although Paraguay designated this region as a protected area in 2001, several cattle-ranching companies have obtained land titles within the region, with deforestation continuing.
    – Last month, the tribe made further appeals to the Inter-American Commission on Human Rights requesting the official title to their traditional lands.

    https://www.youtube.com/watch?v=1lUrhyAS_F4&feature=emb_logo

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=xlum11PrDjg&feature=emb_logo

    https://news.mongabay.com/2022/05/indigenous-group-fights-cattle-onslaught-defends-uncontacted-relative

    #peuples_autochtones #forêt #Chaco #déforestation #résistance

    • Artist statement : ’#Artes _Vivas’ Indigenous collective

      #Osvaldo_Pitoe, #Jorge_Carema, #Efacio_Álvarez, #Marcos_Ortiz and #Esteban_Klassen, a collective of indigenous artists from the Chaco, are part of the project ’Collection, Mission, Colonisation: Encounters and entangled Histories from the Chaco’. Find out more about their creative perspectives in this statement.

      Photographs of the artefacts collected by missionaries Seymour Hawtrey and Wilfrid Barbrooke Grubb in the late 19th century inspired artists from the indigenous collective “Artes Vivas” to create new works. From the interaction with the collection emerged a series of drawings in which the artists recall the historical ways of being in the world of their people, and simultaneously speak of the contemporary life of Nivacle and Guaraní communities in the Chaco. Through reflections and observations they are creating a dialogue between historical artefacts and contemporary expressions. The drawings express and reflect processes of transformation caused by colonisation and evangelisation in the 20th century.

      In a non-verbal way, the drawings communicate the dispossession of their territories and the loss of autonomy. They tell of the modification of their subsistence practices, of wage labour, and the re-settlement on mission stations, circumstances which determine their present precarious living conditions. They refer to processes of conversion and forced assimilation and to the continuous experience of discrimination and exclusion.

      However, the drawings also witness the strength and resilience of indigenous ways of living. They show that relationships with the forest and the beings that inhabit it, as well as their ethics of coexistence and sharing, are still important for the Nivacle and Guaraní.

      The artist collective was initiated and established through a close, long-term collaboration between indigenous artists and anthropologists Verena and Ursula Regehr. Following a proposal from the Nivacle community, they organised a drawing contest in 1998 where the drawings made with black pen on paper by Jorge Carema and Osvaldo Pitoe stood out. The black and white contrasts allude to that of women’s wool textiles in the region. Over the years Clemente Juliuz, Esteban Klassen, Marcos Ortiz, and Efacio Álvarez joined the collective and developed their own motifs and styles. All the artists are self-taught and have only had a few years of formal education. They belong to the Nivacle and Guaraní linguistic groups and live in the Cayin ô Clim and Yiclôcat missions on the periphery of the Neuland Mennonite colony in the Paraguayan Chaco.

      They have participated in several exhibitions and publications, including “Bosques vivos”, Bienal Sur and Centro Cultural La Moneda, Santiago de Chile (2022); “Trees”, Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (2019); “Reconfigurations: Chaco life in transition”, Museo del Barro, Asunción (2018); “symmetry/asymmetry: imagination and art in the Chaco”, Manzana de la Rivera Cultural Centre, Asunción and Colonia Neuland Cultural Centre (2011); “We, people of Cayin ô Clim”, Manzana de la Rivera Cultural Centre, Asunción and Colonia Neuland Cultural Centre (2004).

      Quelques oeuvre à découvrir sur le site web :

      https://www.sdcelarbritishmuseum.org/blog/artist-statement-living-arts-indigenous-collective
      #art #colonisation

  • ‘A system of #global_apartheid’ : author #Harsha_Walia on why the border crisis is a myth

    The Canadian organizer says the actual crises are capitalism, war and the climate emergency, which drive mass migration.

    The rising number of migrant children and families seeking to cross the US border with Mexico is emerging as one of the most serious political challenges for Joe Biden’s new administration.

    That’s exactly what Donald Trump wants: he and other Republicans believe that Americans’ concerns about a supposed “border crisis” will help Republicans win back political power.

    But Harsha Walia, the author of two books about border politics, argues that there is no “border crisis,” in the United States or anywhere else. Instead, there are the “actual crises” that drive mass migration – such as capitalism, war and the climate emergency – and “imagined crises” at political borders, which are used to justify further border securitization and violence.

    Walia, a Canadian organizer who helped found No One Is Illegal, which advocates for migrants, refugees and undocumented people, talked to the Guardian about Border and Rule, her new book on global migration, border politics and the rise of what she calls “racist nationalism.” The conversation has been edited for length and clarity.

    Last month, a young white gunman was charged with murdering eight people, most of them Asian women, at several spas around Atlanta, Georgia. Around the same time, there was increasing political attention to the higher numbers of migrants and refugees showing up at the US-Mexico border. Do you see any connection between these different events?

    I think they are deeply connected. The newest invocation of a “border surge” and a “border crisis” is again creating the spectre of immigrants and refugees “taking over.” This seemingly race neutral language – we are told there’s nothing inherently racist about saying “border surge”– is actually deeply racially coded. It invokes a flood of black and brown people taking over a so-called white man’s country. That is the basis of historic immigrant exclusion, both anti-Asian exclusion in the 19th century, which very explicitly excluded Chinese laborers and especially Chinese women presumed to be sex workers, and anti-Latinx exclusion. If we were to think about one situation as anti-Asian racism and one as anti-Latinx racism, they might seem disconnected. But both forms of racism are fundamentally anti-immigrant. Racial violence is connected to the idea of who belongs and who doesn’t. Whose humanity is questioned in a moment of crisis. Who is scapegoated in a moment of crisis.

    How do you understand the rise of white supremacist violence, particularly anti-immigrant and anti-Muslim violence, that we are seeing around the world?

    The rise in white supremacy is a feedback loop between individual rightwing vigilantes and state rhetoric and state policy. When it comes to the Georgia shootings, we can’t ignore the fact that the criminalization of sex work makes sex workers targets. It’s not sex work itself, it’s the social condition of criminalization that creates that vulnerability. It’s similar to the ways in which border vigilantes have targeted immigrants: the Minutemen who show up at the border and harass migrants, or the kidnapping of migrants by the United Constitutional Patriots at gunpoint. We can’t dissociate that kind of violence from state policies that vilify migrants and refugees, or newspapers that continue to use the word “illegal alien”.

    National borders are often described as protecting citizens, or as protecting workers at home from lower-paid workers in other countries. You argue that borders actually serve a very different purpose.

    Borders maintain a massive system of global apartheid. They are preventing, on a scale we’ve never seen before, the free movement of people who are trying to search for a better life.

    There’s been a lot of emphasis on the ways in which Donald Trump was enacting very exclusionary immigration policies. But border securitization and border controls have been bipartisan practices in the United States. We saw the first policies of militarization at the border with Mexico under Bill Clinton in the late 90s.

    In the European context, the death of [three-year-old Syrian toddler] Alan Kurdi, all of these images of migrants drowning in the Mediterranean, didn’t actually lead to an immigration policy that was more welcoming. Billions of euros are going to drones in the Mediterranean, war ships in the Mediterranean. We’re seeing the EU making trade and aid agreements it has with countries in the Sahel region of Africa and the Middle East contingent on migration control. They are relying on countries in the global south as the frontiers of border militarization. All of this is really a crisis of immobility. The whole world is increasingly becoming fortified.

    What are the root causes of these ‘migration crises’? Why is this happening?

    What we need to understand is that migration is a form of reparations. Migration is an accounting for global violence. It’s not a coincidence that the vast number of people who are migrants and refugees in the world today are black and brown people from poor countries that have been made poor because of centuries of imperialism, of empire, of exploitation and deliberate underdevelopment. It’s those same fault lines of plunder around the world that are the fault lines of migration. More and more people are being forced out of their land because of trade agreements, mining extraction, deforestation, climate change. Iraq and Afghanistan have been for decades on the top of the UN list for displaced people and that has been linked to the US and Nato’s occupations of those countries.

    Why would governments have any interest in violence at borders? Why spend so much money on security and militarization?

    The border does not only serve to exclude immigrants and refugees, but also to create conditions of hyper exploitation, where some immigrants and refugees do enter, but in a situation of extreme precarity. If you’re undocumented, you will work for less than minimum wage. If you attempt to unionize, you will face the threat of deportation. You will not feel you can access public services, or in some cases you will be denied public services. Borders maintain racial citizenship and create a pool of hyper-exploitable cheapened labor. People who are never a full part of the community, always living in fear, constantly on guard.

    Why do you choose to put your focus on governments and their policies, rather than narratives of migrants themselves?

    Border deaths are presented as passive occurrences, as if people just happen to die, as if there’s something inherently dangerous about being on the move, which we know is not the case. Many people move with immense privilege, even luxury. It’s more accurate to call what is happening to migrants and refugees around the world as border killings. People are being killed by policies that are intended to kill. Literally, governments are hoping people will die, are deliberating creating conditions of death, in order to create deterrence.

    It is very important to hold the states accountable, instead of narratives where migrants are blamed for their own deaths: ‘They knew it was going to be dangerous, why did they move?’ Which to me mimics the very horrible tropes of survivors in rape culture.

    You live in Canada. Especially in the United States, many people think of Canada as this inherently nice place. Less racist, less violent, more supportive of refugees and immigrants. Is that the reality?

    It’s totally false. Part of the incentive of writing this second book was being on a book tour in the US and constantly hearing, ‘At least in Canada it can’t be as bad as in the US.’ ‘Your prime minister says refugees are welcome.’ That masks the violence of how unfree the conditions of migration are, with the temporary foreign worker program, which is a form of indentureship. Workers are forced to live in the home of their employer, if you’re a domestic worker, or forced to live in a labor camp, crammed with hundreds of people. When your labor is no longer needed, you’re deported, often with your wages unpaid. There is nothing nice about it. It just means Canada has perfected a model of exploitation. The US and other countries in Europe are increasingly looking to this model, because it works perfectly to serve both the state and capital interests. Capital wants cheapened labor and the state doesn’t want people with full citizenship rights.

    You wrote recently that ‘Escalating white supremacy cannot be dealt with through anti-terror or hate crime laws.’ Why?

    Terrorism is not a colorblind phenomena. The global war on terror for the past 20 years was predicated around deeply Islamophobic rhetoric that has had devastating impact on Black and Brown Muslims and Muslim-majority countries around the world. I think it is implausible and naive to assume that the national security infrastructure, or the criminal legal system, which is also built on racialized logics, especially anti-black racism – that we can somehow subvert these systems to protect racialized communities. It’s not going to work.

    One of the things that happened when the Proud Boys were designated as a terrorist organization in Canada is that it provided cover to expand this terror list that communities have been fighting against for decades. On the day the Proud Boys were listed, a number of other organizations were added which were part of the Muslim community. That was the concern that many of us had: will this just become an excuse to expand the terrorist list rather than dismantle it? In the long run, what’s going to happen? Even if in some miraculous world the Proud Boys and its members are dismantled, what’s going to happen to all the other organizations on the list? They’re still being criminalized, they’re still being terrorized, they’re still being surveilled.

    So if you don’t think the logics of national security or criminal justice will work, what do you think should be done about escalating white supremacist violence?

    I think that’s the question: what do we need to be doing? It’s not about one arm of the state, it’s about all of us. What’s happening in our neighborhoods, in our school systems, in the media? There’s not one simple fix. We need to keep each other safe. We need to make sure we’re intervening whenever we see racial violence, everything from not letting racist jokes off the hook to fighting for systemic change. Anti-war work is racial justice work. Anti-capitalist work is racial justice work.

    You advocate for ending border imperialism, and ending racial capitalism. Those are big goals. How do you break that down into things that one person can actually do?

    I actually found it harder before, because I would try things that I thought were simple and would change the world, and they wouldn’t. For me, understanding how violences are connected, and really understanding the immensity of the problem, was less overwhelming. It motivated me to think in bigger ways, to organize with other people. To understand this is fundamentally about radical, massive collective action. It can’t rely on one person or even one place.

    https://www.theguardian.com/world/2021/apr/07/us-border-immigration-harsha-walia
    #apartheid #inégalités #monde #migrations #frontières #réfugiés #capitalisme #guerres #conflits #climat #changement_climatique #crises #crise #fermeture_des_frontières #crises_frontalières #violence #racisme #discriminations #exclusion #anti-migrants #violence_raciale #suprématisme_blanc #prostitution #criminalisation #vulnérabilité #minutemen #militarisation_des_frontières #USA #Mexique #Etats-Unis #politique_migratoire #politiques_migratoires #Kurdi #Aylan_Kurdi #Alan_Kurdi #impérialisme #colonialisme #colonisation #mourir_aux_frontières #décès #morts

    ping @isskein @karine4

  • Pour construire des résistances antipatriarcales
    Déclaration de la Rencontre nationale de femmes
    du Congrès national indigène, Mexico, les 6 et 7 mars

    CNI

    https://lavoiedujaguar.net/Pour-construire-des-resistances-antipatriarcales-Declaration-de-la-R

    Le 8 mars 2021

    Se sont réunies 96 femmes indigènes et métisses de la campagne et de la ville, des peuples originaires Binnizá’, Ñuu savi, Mazahua, Nahua, Nhönhö/Otomi et Totonaco, des États de Veracruz, Ville de Mexico, État de Mexico, Hidalgo, Quérétaro, Oaxaca, Jalisco, Puebla, Morelos et Chiapas, ainsi que des compañeras du Brésil et du Kurdistan.

    Depuis l’occupation de l’INPI (Institut national des peuples indigènes), espace de résistance et de rébellion où les traîtres des peuples indigènes ont voulu faire croire qu’ils voulaient nous écouter et nous aider, nous nous joignons à la lutte de nos compañeras otomis qui sont fatiguées de frapper aux portes des gouvernements en place, particulièrement l’actuel, qui a tellement trompé et menti, et de souffrir tant de discrimination et de répression :

    Nous nous déclarons contre la guerre faite à nos frères et sœurs de l’EZLN, contre les assassinats des défenseurs de notre Terre mère comme notre frère Samir, contre les mégaprojets et autres « trains de la mort », au lieu de construire des hôpitaux, des écoles, des marchés et des logements dont nous avons besoin en tant que peuples, et non de ces centres commerciaux et touristiques comme ceux qu’ils ont construits à Santiago Mexquititlán dans l’État de Quérétaro, village natal de nos compañeras otomis qui actuellement résistent par l’occupation de l’INPI. (...)

    #Mexique #femmes #peuples_originaires #rencontre #résistances #antipatriarcales #EZLN #Samir_Flores #Ayotzinapa

  • Talk:Ayn Rand/Archive 34 - Wikipedia
    https://en.wikipedia.org/wiki/Talk:Ayn_Rand/Archive_34
    South Park - Season 2, Ep. 4 - Chickenlover - Full Episode | South Park Studios
    https://www.southpark.de/en/episodes/c1m717/south-park-chickenlover-season-2-ep-4
    https://southparkstudios.mtvnimages.com/uri/mgid:arc:content:shared.southpark.gsa.en:0d555ac5-740b-

    “Yes, at first I was happy to be learning how to read. It seemed exciting and magical, but then I read this: Atlas Shrugged, by Ayn Rand. I read every last word of this garbage, and because of this piece of shit, I am never reading again.”—police officer Barbrady, South Park (1998)

    Chickenlover | South Park Archives | Fandom
    https://southpark.fandom.com/wiki/Chickenlover

    The Chickenfucker is finally caught in the act at the petting zoo. He turns out to be the Book Mobile driver (who actually started molesting chickens before Barbrady admitted that he couldn’t read). The Book Mobile driver insists that the only way he could get Barbrady to learn to read was by raping chickens. He gives Barbrady a copy of Ayn Rand’s Atlas Shrugged, which convinces Barbrady that reading “totally sucks ass.” Barbrady then kills the Chickenfucker by hitting him in the head with a nightstick.

    #Ayn_Rand #objectivisme