Les astéroïdes Bénou et Ryugu, deux amas de gravats sombres dans l’espace
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L’ombre de la sonde Hayabusa-2 à la surface de l’astéroïde Ryugu.
HANDOUT / AFP
Les sondes japonaise Hayabusa-2 et américaine Osiris-Rex ont permis de collecter des données qui font l’objet de dix publications simultanées, mardi 19 mars, dans les revues scientifiques « Science » et « Nature ».
Cela s’appelle une rafale éditoriale. Mardi 19 mars, les équipes de deux missions spatiales – la japonaise #Hayabusa-2, qui ausculte l’astéroïde #Ryugu depuis juin 2018, et l’américaine #Osiris-Rex, qui en fait autant avec l’astéroïde #Bénou (#Bennu) depuis décembre 2018 – ont publié les premiers résultats sur ces deux petits corps dans un total de dix études. Trois sont consacrées à Ryugu et paraissent dans Science et les sept autres décrivent Bénou dans Nature et trois de ses revues filles, Nature Astronomy, Nature Geoscience et Nature Communications.
Indices sur la naissance et l’évolution du Système solaire
Dix études simultanées dans quelques-uns des plus grands journaux scientifiques mondiaux, l’affaire n’est pas si courante. Pour Patrick Michel, directeur de recherches CNRS à l’Observatoire de la Côte d’Azur, et qui a le privilège d’appartenir aux équipes des deux missions, cette rafale se justifie : « Ce sont les premiers résultats jamais obtenus in situ sur des astéroïdes carbonés », explique-t-il. Les astronomes font la cour à ces objets parce qu’ils sont les restants des matériaux qui ont composé les planètes il y a un peu plus de 4,5 milliards d’années. Les auteurs de l’étude de Science consacrée à la surface de Bénou soulignent par ailleurs que ces astéroïdes sont représentatifs des objets qui ont pu apporter à la Terre primitive de l’eau et des molécules favorables à l’apparition de la vie. Les informations que l’on peut en tirer constituent donc autant d’indices sur la naissance et l’évolution du Système solaire.
Bennu, OSIRIS-REx, source : NASA
la (vraie) légende est derrière le #paywall …