• Appel des Soulèvements de la Terre

    https://lavoiedujaguar.net/Appel-des-Soulevements-de-la-Terre

    https://lessoulevementsdelaterre.org/appel

    Appel à reprendre les terres et à bloquer les industries qui les dévorent

    Nous sommes des habitant·e·s en lutte attaché·e·s à leur territoire. Nous avons vu débouler les aménageurs avec leurs mallettes bourrées de projets nuisibles. Nous nous sommes organisé·e·s pour défendre nos quartiers et nos villages, nos champs et nos forêts, nos bocages, nos rivières et nos espèces compagnes menacées. Des recours juridiques à l’action directe, nous avons arraché des victoires locales. Face aux bétonneurs, nos résistances partout se multiplient.

    Nous sommes des jeunes révolté·e·s qui ont grandi avec la catastrophe écologique en fond d’écran et la précarité comme seul horizon. Nous sommes traversé·e·s par un désir croissant de déserter la vie qu’ils nous ont planifiée, d’aller construire des foyers d’autonomie à la campagne comme en ville. Sous état d’urgence permanent, nous avons lutté sans relâche contre la loi travail, les violences policières, le racisme, le sexisme et l’apocalypse climatique.

    Nous sommes des paysan·ne·s. La France n’en compte presque plus. Avec ou sans label, nous sommes les dernier·e·s qui s’efforcent d’établir une relation de soin quotidien à la terre et au vivant pour nourrir nos semblables. Nous luttons tous les jours pour produire une nourriture saine à la fois financièrement accessible et garantissant une juste rémunération de notre travail. (...)

    #appel #soulèvements #terre #habitants #révoltés #paysans #industries #bétonneurs #ZAD #Notre-Dame-des-Landes #agir #ensemble

  • Un projet industriel d’extraction de sable définitivement enterré
    https://www.bastamag.net/Victoire-definitive-contre-un-projet-industriel-d-extraction-de-sable

    Suite à l’abandon d’un projet d’extraction de sable au large des Côtes-d’Armor, une société réclamait des millions d’euros d’indemnisation à l’État. La demande a été rejetée par le Conseil d’État. Une mobilisation gagnante pour celles et ceux qui luttaient depuis dix ans contre ce projet.

    S’estimant flouée, la CAN saisit la justice. Elle exige trois millions d’euros au titre des préjudices subis du fait de la durée excessive et déraisonnable des procédures administratives, et demande également une indemnité de plus de 900 000 euros. Déboutée par le tribunal administratif de Rennes et la cour administrative d’appel de Nantes, la compagnie s’adresse en dernier recours au Conseil d’État, qui la déboute de ses demandes. « Les arguments que nous mettions en avant pour justifier notre refus (insuffisances, erreurs, anomalies et manquements du dossier d’enquête publique) ont été reconnus par la justice administrative », se réjouit Alain Bidal, Président du collectif Le Peuple des Dunes en Trégor, l’association qui résiste au projet d’extraction de sable depuis 10 ans, et ravie qu’il soit définitivement enterré. [Nolwenn Weiler]

    http://www.peupledesdunesentregor.com/index.php

    Les extractions de sable marin menacent-elles nos plages et notre littoral ? - Basta !
    https://www.bastamag.net/Les-extractions-de-sable-marin-menacent-elles-nos-plages-et-notre-littoral

    La production nationale de granulats en france pour l’année 2018 s’élève à 353,4 millions de tonnes, contre 311 millions de tonnes en 2017.
    https://www.unpg.fr/2020/07/22/granulats-parution-des-chiffres-cles-2018 ?

    Chaque année, la France consomme 450 millions de tonnes de granulats – sable et graviers – pour satisfaire ses besoins de construction. Cela représente sept tonnes par an pour chaque habitant, soit 20 kilos par jour ! Plus ou moins concassés selon leur usage, ces granulats sont principalement issus des carrières terrestres : 200 millions de tonnes en sortent chaque année. Seconde origine : les berges et anciens lits de rivières d’où l’on tire plus de 100 millions de tonnes de sable alluvionnaire chaque année. Viennent ensuite le recyclage (déchets issus du secteur de la déconstruction notamment), puis la mer, qui fournit actuellement 7 millions de tonnes de granulats par an.

    20kg/jour. les pieds dans le béton, quoi !
    #sable #bétonneurs

  • Toulouse : 311 millions d’euros HT pour le Parc des Expositions
    https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/en-images-toulouse-nouveau-parc-expositions-se-devoile_15558881.html

    Coût total du projet : 311 millions d’euros hors taxes. Toulouse Métropole débourse 199 millions d’euros au total. Le Conseil départemental de la Haute-Garonne et le Conseil régional prennent à leur charge 45 millions d’euros chacun. Tisséo avance 22 millions d’euros (pour l’avancement de la voie de tramway). Le site est susceptible de recevoir près de 12 000 personnes, et pourrait accueillir des événements nationaux et internationaux.

    La bâtisse présentera un ensemble de 70 000 m² de surfaces couvertes, lorsque le Parc des Expositions actuel, situé sur l’île du Ramier, ne faisait « que » 35 000 m². Sur place seront organisés des spectacles, des congrès, des expositions

    #grands_projets
    #croissance
    #bétonneurs

  • Une loi pour couvrir la France de toitures végétalisées
    01/04/2015

    https://www.lesechos.fr/01/04/2015/LesEchos/21910-351-ECH_une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees.htm

    Depuis un décret de juillet 2011, les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à la végétalisation des façades et toitures. A contrario, certaines villes comme Paris (lire ci-dessous), Nantes, Rennes, Montreuil ou Lille mènent désormais des politiques volontaristes en la matière. « Notre objectif est de créer les conditions de maintien ou de restauration de la faune et de la flore, en créant des continuités écologiques entre nos confettis d’espaces nature », explique Lise Daleux, adjointe (EELV) à la mairie de Lille, déléguée à la nature en ville.

    recommandations etc…
    #ADIVET association française des toitures et façades végétales
    http://www.adivet.net

    Les bienfaits apportés à la ville par les toits et murs végétalisés sont unanimement reconnus : gestion des eaux pluviales, création d’îlots de fraicheur favorables à la biodiversité, amélioration de la qualité de l’air et du cadre de vie. De nombreuses collectivités souhaiteraient promouvoir et favoriser le développement de la #végétalisation des bâtiments. Certaines d’entre elles, au travers de la révision de leur Plan Local d’Urbanisme ou l’adoption de nouveaux documents d’urbanisme ont déjà initié cette démarche.

    #habitat #toiture #écologie #urbanisme #plu #sedum #biodiversité #Wildroof

    • Lille mène une politique volontariste en la matière ? ? ? ? ? ?

      A Lille, la municipalité betonne systématiquement les espaces verts. Même chose dans toute la métropole.

      Exemple : Démosphére : Fête du printemps
      dimanche 25 mars 2018 à 15h

      Rappelons à la Ville de Lille ses promesses, sauvons le Parc du Belvédère d’un déluge olympique (le projet imposé par la MEL de piscine olympique) ! Préservons un des rares espaces verts dans le quartier Moulins et alertons les habitants de l’urgence de lutter contre la pollution atmosphérique dans notre agglomération.

      Sur le Belvédère, recomposons l’environnement favorable à la flore et la faune mises en danger !
      https://lille.demosphere.eu/rv/5885

      A oui, c’est un article de l’écolo Les Echos. Je n’avais pas bien lu


      http://labrique.net/index.php/thematiques/droit-a-la-ville/976-desarmons-le-beton

    • Je comprends que ça t’énerve @bce_106_6. On peut aussi voir cet article comme une bonne nouvelle ça fait un point fort de plus contre les communes qui s’opposeraient à la végétalisation des toitures.

      Actuellement les abeilles survivent mieux en ville pour différentes raisons dont celle d’échapper aux insecticides, il faudra bien cesser de croire à une campagne naturelle moins polluée que la ville et tenter d’améliorer nos conditions de vie.

      #végétalisation

      Je propose de répertorier les initiatives qui vont dans ce sens

      Paris (avec étude du potentiel de végétalisation des toitures avec carte des batiments à toitures plates)

      Rappel :
      • 460 ha brut de toitures plates non végétalisées ;
      • 44 ha de toitures végétalisées existantes (privés et publics) ;
      • 80 ha de toitures plates à fort potentiel de végétalisation.

      https://www.paris.fr/duvertpresdechezmoi

      La Ville de Paris a conçu une série de fiches pratiques à destination du grand public souhaitant végétaliser un mur grâce à des plantes grimpantes. Selon le type de mur (mur de façade ou mur de clôture), le type de structure d’accroche souhaitée (plantes autonomes ou plantes grimpantes sur support) ou la finalité recherchée (plantes ornementales et/ou comestibles), les cinq fiches ci-dessous sont à votre disposition.

    • Je ne m’énerve pas @Touti.
      Mais je ne peux laisser faire croire que la mairie de Lille fasse quoi que ce soit en faveur des communs ou de l’environnement, tout comme le magazine les Echos d’ailleurs.

      Le seul environnement qui retient l’attention des baron(nes) de la ville, de la mel, c’est celui du béton des nouvelles zones commerciales.
      Ils massacrent tout.

      Les seules toitures végétalisables sont celles des grands immeubles en béton, ils vont pouvoir ajouter cet argument à leur propagande.

      En Autriche, particulièrement autour de Vienne, pas mal d’immeubles où l’environnement est intégré, et pas seulement sur les toits.

    • D’ailleurs sur le site du groupe politique de Lise Daleux (interviewée) je lis qu’il existe des permis de végétaliser après étude technique (on va donc tout légiférer et contrôler jusqu’au droit de planter des fleurs ?) mais c’est bien tout. Aucun article n’évoque la végétalisation des toitures et façades. http://elus-lille.eelv.fr/nature-en-ville/une-loi-pour-couvrir-la-france-de-toitures-vegetalisees-les-echos

      Ça va donc faire 7 ans que ce decret est passé, je sors des bureaux de l’urbanisme à Toulouse, ils ne savent pas ce qu’il en est concernant les toitures végétales mais peut-être oui et peut-être non, à voir hein.
      #du_vent

    • Voila le décret 2011-830 JORF n°0161 du 13 juillet 2011 page 12146
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000024357913&dateTexte=&categorieLie

      Notice : l’article 12 de la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement prévoit que les autorisations d’urbanisme ne peuvent plus s’opposer à l’utilisation de certains matériaux, procédés ou dispositifs écologiquement performants, sauf dans certains secteurs protégés ou délimités par la collectivité territoriale. L’article 20 de la loi prévoit, pour la même collectivité, la possibilité d’autoriser certaines constructions écologiquement performantes à dépasser dans la limite de 30 % certaines des règles d’urbanisme normalement applicables.

      et si tu le lis bien, c’est pas pour Madame Michu et son atelier au fond du jardin qui subira toujours des restrictions, cela permet surtout aux promoteurs de dépasser de 30% des règles.

      Alors là pardon, y sont trop forts, réussir à dépasser de 30% la règle du feu rouge ou même tiens, un passage piéton, voir une isolation NRF des combles. Ou alors c’est un charabia et j’en appelle aux explications d’un·e juriste !

      #dépasser_la_règle_de_30%

    • Donc c’est bien un vocabulaire employé par les urbanistes.
      oct 2010
      http://outil2amenagement.cerema.fr/IMG/pdf/certu-autorisation_d_urbanisme_cle776f2e.pdf

      La loi portant engagement national pour l’environnement étend le régime de boni cation du coef cient d’occupation des sols (COS), sous condition de performance énergétique ou environnementale.

      –---

      La Loi Grenelle 2 apporte une autre nouveauté importante : la bonification ne porte plus seulement sur le COS, ce qui excluait toutes les communes n’en possédant pas mais concerne l’ensemble des règles régissant un volume bâti, c’est-à-dire à la fois, la hauteur de construction, l’emprise au sol et la densité d’occupation du sol . L’évolution vers une approche volumétrique apparait être un progrès notable. Ainsi, pour des tissus urbains hétérogènes (avec une grande diversité dans les formes des parcelles), il peut s’avérer pertinent de permettre au pétitionnaire de choisir le paramètre bonifié (emprise au sol ou hauteur) suivant les besoins de chaque projet de construction.

      –---

      Le dépassement de COS combiné à la majoration du volume constructible pour la réalisation de pro- grammes de logements comportant des logements locatifs sociaux dans des secteurs délimités (article 127-1) ne peut conduire « à un dépassement de plus de 50 % de la densité autorisée par le COS ou du volume autorisé par le gabarit ».

      Je crois comprendre qu’ainsi l’appellation écoquartier permet de dépasser les règles de 50%, un bonus pour les #bétonneurs sur le dos de la bonne conscience écologique.

  • Le tunnel Lyon-Turin approuvé sans débat
    Après leurs homologues italiens, les députés français ont donné en quelques secondes leur feu vert au projet ferroviaire, le 22 décembre. Le coût de ce projet pharaonique est estimé entre 8 et 20 milliards d’euros, selon les sources.

    L’onéreux projet de liaison ferroviaire entre Lyon et Turin a passé un nouvelle étape avec le feu vert des parlementaires français et italiens au lancement des travaux.
    https://www.euractiv.fr/section/developpement-durable/news/les-deputes-approuvent-le-projet-de-lyon-turin-sans-debat
    #LyonTurin #béton #bétonneurs

  • Saint-Sernin : la Ville enterre son passé
    http://www.ladepeche.fr/article/2016/12/11/2476451-saint-sernin-la-ville-enterre-son-passe.html

    Alors que Bordeaux se félicite de la découverte d’une nécropole antique destinée à devenir référence, Toulouse se refuse à simplement fouiller son passé sur le site majeur de Saint-Sernin.

    Vérité à Bordeaux, erreur en amont de la Garonne, à Toulouse ? Paraphrasant Blaise Pascal, nous pourrions ainsi nous interroger : pourquoi la mairie de Toulouse refuse-t-elle catégoriquement d’effectuer des fouilles archéologiques avant de réaménager, lourdement, la place Saint-Sernin ? Alors qu’une nécropole antique exceptionnelle vient d’être découverte autour de l’église… Saint-Seurin, à Bordeaux, qui « va devenir un site de référence en France », selon Xavier Perrot, du bureau d’investigations archéologiques Hades, les édiles de la Ville rose ont tout fait pour éviter de réaliser de véritables fouilles à Saint-Sernin, dont le sous-sol recèle, aussi, selon toute probabilité, des vestiges antiques et médiévaux de la plus grande importance.

    Selon la société archéologique du Midi de la France (Samf), « les sondages d’évaluation archéologique réalisés au cours de l’été 2015 ont confirmé la présence des vestiges tout autour de la basilique ». Un mur de la chapelle médiévale du collège et deux chapiteaux ont été découverts au cours de ces sondages, qui ne sont pas de véritables fouilles en profondeur. « Il faut s’attendre à trouver à proximité la majeure partie de l’hôpital du XIe siècle », selon la Samf. Sous la place, il y aurait aussi une nécropole païenne et paléochrétienne de la fin de l’Antiquité et du Haut-Moyen Age, des vestiges d’une première église paléochrétienne, du cloître et de l’abbaye détruits après la Révolution française. La Samf évoque « des monuments funéraires romains et des sarcophages en marbre de la fin de l’Antiquité dont de nombreux fragments ont été retrouvés dans le four à chaux du sous-sol du musée Saint-Raymond », tout proche. « Un trésor largement aussi capital que celui de Bordeaux », estiment Joël Pezet et Marc-Olivier Lenique, du collectif Sauvegarde de la place Saint-Sernin, qui craignent de voir le « site aux 2 000 ans d’histoire bétonné pour 40 ans » par l’aménagement dont les travaux sont prévus en janvier 2017.

    « C’est une large partie de l’histoire bimillénaire d’un site majeur que renferme le sous-sol, depuis l’installation de la nécropole antique qui recueillit la dépouille de saint Saturnin (ou Sernin) à l’origine de la basilique », ajoute la Samf, qui défend l’idée d’un « Grand Saint-Sernin ».

    La Ville aurait pu au moins préserver l’avenir, regrettent certains, en réalisant une fouille complète, estimée à 500 000 € alors que le traitement de la place selon le projet de l’urbaniste Joan Busquets va coûter 15 millions d’€. « Les élus craignent d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver », avance Quitterie Cazes, archéologue et spécialiste du Moyen-Âge.
    Interview Quitterie Cazes, Maître de conférences à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse, archéologue spécialiste du Moyen-Âge « La crainte d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver »

    Vous faites partie de ceux qui se battent pour que de vraies fouilles aient lieu sous la place, avant son réaménagement. Pourquoi ?

    Le projet de réaménagement de la place, on en parle à Toulouse depuis deux ans et demi. On avait le temps de faire de véritables fouilles archéologiques pendant ce temps-là. Je ne comprends pas pourquoi cela n’a pas été fait. On va au-devant d’un vrai massacre de la place. Contrairement à ce qu’avance la Ville, la phase de travaux sur les réseaux va labourer le premier mètre sous la surface actuelle de la place et causer des destructions, comme la plantation de nouveaux arbres.

    Vous êtes aussi favorable à un musée de l’Oeuvre Saint-Sernin. Expliquez-nous !

    La basilique est un monument exceptionnel. Un musée est indispensable, un espace de médiation extérieur à l’édifice religieux qui explique en quoi le bâtiment, son histoire, sa construction, son architecture, les éléments qui le composent, sont exceptionnels. Ce lieu avait sa place à proximité d’une crypte archéologique montrant les découvertes de la place, en lien avec le musée Saint-Raymond voire avec l’hôtel Dubarry, du XVIIIe, qui appartient à la Ville.

    Quel sentiment vous laisse le projet d’aménagement et le refus d’un projet plus ambitieux autour de Saint-Sernin ?

    Le sentiment que cela me donne au fond, c’est que les gens ont peur d’être dépassés par le projet. les réticences extraordinaires de certains élus me font penser qu’ils ont une peur panique d’être dépassés par ce qu’ils vont trouver sous la place, qu’ils n’ont aucune idée de ce que peut être une aventure culturelle. C’est d’une bêtise sans nom. Ce n’est pas une histoire d’argent, c’est une question d’intelligence. Toulouse va rester une ville de province.
    Faire revivre 2 000 ans d’Histoire

    Un chantier de fouilles archéologiques, c’est long, poussiéreux et peu spectaculaire, lancent les partisans de l’aménagement à tous crins, qui pestent contre les fouilles préventives qui retardent les travaux. Pas du tout, s’inscrivent en faux les défenseurs de la place Saint-Sernin, regroupés en collectif, et les partisans d’une fouille intégrale du site. « Un chantier de fouilles peut être médiatisé, mis en scène avec exposition des découvertes au fil du chantier, visite des travaux, explication des travaux en cours et évocation de l’histoire du site », explique en substance Quitterie Cazes. « À Milan, la municipalité a trouvé un moyen de conjuguer l’intérêt des riverains avec la réalisation de fouilles importantes pour l’histoire de la ville et l’attractivité touristique », lit-on sur la page Facebook d’IloveSaint-Sernin, « les fouilles sont inscrites dans le circuit de la visite de la cathédrale et permettent de mieux saisir l’histoire du site et de Milan ». Quitterie Cazes évoque, elle, une « aventure culturelle, une sorte de parcours découverte mettant en valeur le monument le plus célèbre de Toulouse et son site à travers le monde. La société archéologique du Midi de la France soutient le projet d’une crypte archéologique et d’un musée de l’Oeuvre Saint-Sernin sur la place.
    Des taches sur les fresques du XIIe

    La basilique Saint-Sernin, plus vaste église romane existant encore, est le joyau des monuments historiques de Toulouse. Elle fut d’ailleurs parmi les premiers monuments classés de France et le fameux architecte Viollet-le-Duc la sauva sans doute de la ruine en la restaurant dans l’esprit roman (même si la forme fut parfois contestée), au milieu du XIXe siècle. Une certaine émotion étreint le visiteur, en dehors de tout caractère religieux, lorsque l’on pénètre dans la nef et ses collatéraux aux parfaits alignements, éclairés par la lumière oblique de l’hiver. En levant la tête, les chapiteaux romans semblent vous raconter l’histoire des premiers saints et des hommes du Moyen-Âge en proie aux tourments de la tentation représentée par des lions diaboliques et des animaux monstrueux qui se mordent la queue autour de personnages apeurés et nus. Sur l’aile à gauche du chœur, le transept nord, des fresques colorées, mises au jour dans les années soixante-dix, permettent d’imaginer l’intérieur de la basilique, qui était alors recouvert de peintures, au temps ou des milliers de pèlerins se pressaient sous les voûtes sacrées sur le chemin de Compostelle. Aujourd’hui, un imposant échafaudage se dresse devant ces fresques du XIIe siècle (représentant la résurrection) dont certaines semblent constellées de taches plus claires, inquiétantes et mystérieuses. « Une étude a été demandée par la Ville de Toulouse et les Monuments de France, qui ont pris les choses à temps, sur l’état des peintures du massif occidental du bras nord du transept et sur les cryptes qui souffrent de l’humidité », explique la médiéviste Quitterie Cazes, « rien d’exceptionnel, Pierre Bellin, en restaurateur respectueux des fresques mises au jour, avait effectué un simple dépoussiérage dans les années soixante-dix, sans rien faire qui puisse altérer les peintures. Aujourd’hui, elles ont subi l’épreuve du temps, salissures, poussière, humidité ; il est temps de faire quelque chose ». « Un voile blanc est observé sur ces peintures sans que la cause soit à ce jour identifiée, l’humidité est une hypothèse parmi d’autres. Le phénomène est sans doute plus complexe » explique-t-on à la mairie, « l’étude identifiera les causes d’altération des peintures puis fera des préconisations de remède. Le rapport sera rendu début 2017 ».

    (paywall à la con, il faut désactiver javascript pour lire les articles sur le site de la dépeche du midi).

    #toulouse #archéologie #bétonneurs

  • La route de la honte...

    la NRL et ses 12 km va coûter 1,66 milliard. Ce qui en fait la route la plus chère de France au kilomètre (133 millions d’euros du km).

    http://www.challenges.fr/economie/20131031.CHA6436/la-route-la-plus-chere-de-france-sera-reunionnaise.html

    Fillon, amateur de sport automobile, avait préféré cette route off-shore au tram-train initial
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/05/31/97001-20100531FILWWW00609-la-reunion-abandonne-un-projet-de-train.php

    Encore un beau chef d’oeuvre parmi les #grands_projets_inutiles et généreux en pollution et en pognon pour les grands #bétonneurs de France...
    Il faut dire que l’automobile à la Réunion, ça dépasse l’entendement..

    L’île de La Réunion comptait en 2004 près de 300 000 véhicules particuliers, soit environ une voiture pour deux habitants. Malgré l’importance du parc automobile, l’équipement des ménages reste sensiblement inférieur à celui de la France métropolitaine. On estime qu’à l’horizon 2020, le parc automobile à La Réunion pourrait atteindre environ 500 000 véhicules

    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_R%C3%A9union

    #transport #routier

    • http://www.youtube.com/watch?v=-a6AS9Da_50

      La route en corniche

      Paroles et musique Michel ADMETTE

      Premier couplet

      Moin la passe la route en cornisse

      Dans mon l’auto la marque Tonis
      Un cap la tombe côté d’moin
      Mon volant la chap’ dans mon main

      Moin la passe la route en cornisse
      Dans mon l’auto la marque Tonis
      Un cap la tombe côté d’moin
      Mon volant la chap’ dans mon main


      Refrain 1

      Moin la peur, mi di aou
      Moin la peur, mi di aou

      Passe la route en cornisse

      Moin la peur, mi di aou
      Moin la peur, mi di aou

      Passe la route en cornisse

      Moin la peur, mi di aou
      Moin la peur, mi di aou
      Passe la route en cornisse

      Moin la peur mort sous cap
      Dessus la route en cornisse


      Deuxième couplet

      Cyclone Jenny la passé
      La rend créole un peu service

      Ca qu’la pas perd’ rien

      La parti réclame la perte
      Cyclone Jenny la passé
      La rend créole un peu service

      Ca qu’la pas perd’ rien
      La parti réclame la perte


      Refrain 2

      Donne à moin mi di aou

      Donne à moin mi di aou

      Donne à moin deux coqs un poule

      Donne à moin mi di aou
      Donne à moin mi di aou
      Donne à moin deux poules un coq

      Donne à moin mi di aou

      Donne à moin mi di aou
      Donne à moin deux coqs un poule
      Grand matin mi aime entend’
      Mon coq Jenny chanter

      sur le site http://www.mi-aime-a-ou.com/chanson_creole.php

      Le ton désinvolte de ce séga ne doit pas nous faire oublier les conditions terribles dans lesquelles furent menés les travaux de la première route en corniche de 1958 à 1963. Un vieux Réunionnais qui avait travaillé sur le chantier m’avait confié qu’ils étaient moins bien traités que les animaux (Nou lété mouin k zanimô).

      Un supplément d’info sur cette page : http://reunion.la1ere.fr/2013/10/31/nouvelle-route-du-littoral-un-chantier-sous-surveillance-ecologique-8 où l’on apprend que l’état français s’achète des « indulgences écologiques » #greenwashing

  • Au pays des frondes contre les #projets_inutiles"
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2013/06/29/au-pays-des-frondes-contre-les-projets-inutiles_3438895_3244.html
    http://www.lemonde.fr/planete/visuel/2013/07/01/au-pays-des-frondes-contre-les-grands-projets-inutiles_3438133_3244.html

    Vraie bombe pour les nombreuses collectivités territoriales qui attendent de voir se réaliser leurs projets d’infrastructures de transports, le rapport remis par Philippe Duron au gouvernement, jeudi 27 juin, est une aubaine pour ceux qui s’opposent au bétonnage du territoire. Le député socialiste du Calvados préconise la fin du « tout-TGV » et du « tout-autoroutes », et propose notamment le report (l’abandon ?) de nombreux projets de lignes à grande vitesse, comme Bordeaux-Hendaye, ou de tronçons d’autoroutes, tel l’A51 entre Gap et Grenoble, contestés localement.

    Cette proposition de révision des schémas de transports, dont le premier ministre Jean-Marc Ayrault a dit qu’il partageait « le diagnostic précis », suffira-t-elle à calmer la contestation des collectifs locaux formés contre ces projets qu’ils jugent inutiles, voire néfastes ? Pour quelques-uns d’entre eux peut-être, mais la fronde ne concerne pas uniquement les grandes infrastructures de transports.


    #bétonneurs