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  • Covid-19 dans le monde : le variant indien détecté en Belgique, chez des étudiants passés par Roissy
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/22/covid-19-dans-le-monde-le-variant-indien-detecte-en-belgique-chez-des-etudia

    Covid-19 dans le monde : le variant indien détecté en Belgique, chez des étudiants passés par Roissy. Vingt étudiants indiens ont été testés positifs à ce mutant du SARS-CoV-2. Ils ont été placés en quarantaine dans les villes flamandes d’Alost et de Louvain, où ils étaient arrivés mi-avril.
    La pandémie due au SARS-CoV-2 a fait plus de 3 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’Organisation mondiale de la santé en Chine a fait état de l’apparition de la maladie fin décembre 2019.Si les campagnes de vaccination commencent à porter leurs fruits dans plusieurs pays, d’autres doivent faire face à une recrudescence des contaminations. C’est notamment le cas de l’Inde, qui a recensé près de 315 000 nouveaux cas de Covid-19 en l’espace de vingt-quatre heures, soit le bilan le plus élevé jamais enregistré dans le monde sur une seule journée. Dans les hôpitaux de New Delhi, confrontés à une pénurie d’oxygène, la situation est extrêmement tendue.
    Cette deuxième vague épidémique est imputée à une « double mutation » du virus, mais aussi au maintien de divers rassemblements de masse, qui ont favorisé les contaminations.Le variant indien du SARS-CoV-2 a été détecté pour la première fois en Belgique, au sein d’un groupe d’étudiants arrivé ce mois-ci d’Inde via l’aéroport parisien de Roissy, ainsi que l’ont confirmé, jeudi 22 avril à l’Agence France-Presse, les services de Pedro Facon, commissaire du gouvernement belge chargé de la crise sanitaire.
    Au total, vingt étudiants indiens ont été testés positifs à ce mutant du SARS-CoV-2. Ils ont été placés en quarantaine dans les villes flamandes d’Alost et de Louvain, où ils étaient arrivés mi-avril pour suivre une formation en soins infirmiers.Selon plusieurs experts, les étudiants auraient été victimes d’un « supercontaminateur », peut-être au sein même de leur groupe, lors du trajet en bus qui les a emmenés de la région parisienne vers la Belgique.
    Le virologue Marc Van Ranst, autre expert belge très en vue pour ce qui concerne la crise, a expliqué à une radio flamande que le groupe avait atterri à Roissy le 12 avril, et que cinq jours plus tard plusieurs étudiants étaient tombés malades, tous présentant des symptômes du Covid-19. Les Emirats arabes unis ont annoncé qu’ils allaient suspendre tous les vols en provenance d’Inde à partir du 25 avril pour une durée de dix jours. Cette période « pourra être prolongée », a précisé l’Autorité générale de l’aviation civile. Les voyageurs arrivant d’Inde et transitant par un autre pays devront quant à eux rester dans ce pays tiers au moins quatorze jours avant de rejoindre les Emirats.Le Canada a également décidé de suspendre, pendant trente jours, les vols en provenance de l’Inde et du Pakistan en raison d’une hausse des cas de Covid-19 chez des passagers arrivant de ces deux pays. Cette interdiction, qui entre en vigueur dès jeudi soir, ne concerne pas les vols de fret, a précisé le ministre des transports, Omar Alghabra.
    La France a de son côté durci les restrictions d’entrée sur le territoire des voyageurs en provenance de cinq pays (Brésil, Chili, Afrique du Sud, Argentine et Inde) en raison du risque sanitaire que font courir les variants. Les passagers concernés feront l’objet d’une quarantaine « de dix jours », indépendamment des résultats des tests auxquels chacun sera tenu de se soumettre, au départ du pays ainsi qu’à l’arrivée.Le Royaume-Uni avait également restreint, lundi, les vols en provenance d’Inde, les cantonnant à ses seuls résidents, après que 103 cas de ce variant ont été confirmés sur son territoire.

    #Covid-19#migrant#migration#france#inde#pakistan#grandebretagne#canada#sante#variant#circulation#frontiere#restrictionsanitaire

  • B.1.617, le variant « double mutant » qui effraie l’Inde et se propage déjà dans le monde | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/207503/b1617-variant-double-mutant-covid-19-inde

    Ce drôle de nom sorti tout droit d’un film de science-fiction, le B.1.617 le doit à une caractéristique particulière. « Ce variant contient deux mutations spécifiques, appelées E484Q et L452R », décrit dans The Wire Gautam I. Menon, professeur à l’Université Ashoka de Sonipat et à l’Institut des sciences mathématiques de Chennai. Ce sont donc deux mutations du virus qui se rejoignent en une, pour former un nouveau variant du coronavirus. Et ce n’est pas une bonne nouvelle.

    D’un côté, la mutation L452R, détectée dans le variant californien, rend le virus plus transmissible tout en étant davantage résistant aux #vaccins. De l’autre, la mutation E484Q, qui serait similaire à la mutation E484K observée dans les variants sud-africain et brésilien et qui pourrait également réduire l’efficacité des vaccins (des études sont en cours). D’après le ministère de la Santé indien, ces mutations réunies pour la première fois confèrent au variant B.1.617 « un échappement immunitaire et une infectivité accrue ». Bref, c’est du costaud.

    Autre inquiétude sur la détectabilité de ce recombinant : selon L’Obs, un grand nombre de cas ne sont plus décelés par les tests PCR et nécessitent des scans. Le saignement du nez serait un signe d’infection.

    Responsable de la seconde vague ?

    Le terme de seconde vague est presque un euphémisme : c’est un véritable tsunami qui s’abat sur l’#Inde en ce moment. Les cas de Covid-19 flambent dans presque tous les États du pays et plus de 150.000 nouveaux cas par jour en moyenne ont été recensés cette dernière semaine. À titre de comparaison, au pic de la première vague, le pays comptabilisait un peu moins de 100.000 nouveaux cas par jour. Avec un total de près de 13,9 millions d’infections au Covid-19, l’Inde compte désormais le deuxième plus grand nombre de cas au monde, devant le Brésil.

    De multiples facteurs expliquent cette résurgence du virus en Inde depuis le mois de janvier. Outre un relâchement notable des gestes barrières combiné à la réouverture de tous les magasins et lieux publics, les nouveaux variants seraient les principaux fautifs. « Que la circulation des nouveaux variants potentiellement plus infectieux soit responsable du pic de cas après janvier 2021 semble de plus en plus incontournable », estime le professeur Gautam I. Menon.

    Le « double mutant » serait en cause. Le 24 mars, le ministère de la Santé du pays rapportait que 15 à 20% des PCR réalisés dans l’État du Maharashtra concernent le variant indien, B.1.617. Ce dernier serait ainsi responsable de l’augmentation de 55% des cas dans cet État où se trouve la ville de Mumbai, qui vient tout juste de se confiner pour quinze jours.
    En plus du « double mutant », plusieurs nouvelles souches du virus se propagent sur le territoire, notamment le variant du Kent. Le « scénario catastrophe » qu’a exposé Gautam I. Menon il y a quelques jours, soit « la combinaison de réinfections étendues avec une ou plusieurs nouvelles souches se propageant plus rapidement », semble peu à peu se profiler.

    #covid-19 #B.1.617 #B1617