• Jeux de dupes en Seine – suite robindesbois.org

    Les épreuves du triathlon paralympique sont programmées dimanche 1er septembre en partie dans une Seine souillée par les bactéries fécales et les polluants chimiques. La World Triathlon qui n’hésite pas à plonger ses affiliés dans un des fleuves les plus pollués de l’Union européenne est une société à but non lucratif basée à Lausanne en Suisse. Elle est aussi turbide et opaque que les eaux de la Seine. Quelques bulles émergent de son bilan financier de 2022 : au titre des dépenses, 200.000 US$ pour la présidente, 211.000 US$ pour les 8 membres du Conseil d’Administration, 2 millions d’US$ pour 20 à 30 salariés, 188.000 US$ de dépenses administratives dont les voyages… Au titre des recettes, 1,4 million d’US$ de la part des sponsors et 1,85 million d’US$ pour les droits de retransmission des réseaux télé. La World Triathlon vit sur un grand pied comme la World Aquatics, l’autre société à but non lucratif basée à Lausanne et organisatrice des épreuves internationales de natation, de waterpolo, de plongeon, de nage artistique et de marathon en eaux libres.
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    Les deux fédérations internationales ont trouvé dans la Directive européenne concernant la gestion des eaux de baignade du 15 février 2006 une aide inespérée. Seules 2 bactéries fécales sont soumises à des seuils. Dans les eaux côtières, pour accéder à une qualité dite “suffisante”, les entérocoques intestinaux ne doivent pas dépasser 185 ufc (unité formant colonie) et les Escherichia coli 500 ufc par 100 ml d’eau tandis que dans les eaux intérieures les seuils sont de 330 et de 900, quasiment le double. Cette discrimination n’a aucune justification sanitaire. Elle témoigne de la capitulation des pays membres de l’Union européenne face aux polluants bactériologiques et pathogènes des fleuves, des rivières, des lacs et des canaux. Dire que les eaux de la Seine à Paris et en aval de Paris sont saines relève de la manipulation. Paris n’est pas la seule à masquer la vérité. A Deauville, en baie de Seine, les baignades ont été interdites les 22 et 23 août à cause des dépassements en entérocoques et en Escherichia coli et la mairie a justifié cette interdiction par la présence inopinée d’une “nappe de sable” mélangée à la colonne d’eau.

    Décidément les athlètes, qu’ils soient olympiques ou paralympiques, et les baigneurs de juillet-août sur les côtes normandes sont bien des “marionnettes” comme l’a dit un triathlète belge début août après un report d’entrainement dans la Seine, des marionnettes du business.

    #fric #argent #business #pollution #bactéries #seine #athlètes #world_triathlon #world_aquatics #waterpolo #JO #jeux_olympiques #santé

    Source : https://robindesbois.org/jeux-de-dupes-en-seine-suite

  • Scandale des eaux en bouteille : la fraude de #Nestlé s’élève à plus de 3 milliards en 15 ans

    Dans le cadre de l’#enquête_judiciaire visant Nestlé sur les traitements interdits des #eaux_minérales naturelles, de nouvelles investigations révèlent que la multinationale trompe les consommateurs depuis plus de quinze ans.

    L’ampleur de la #fraude est inédite. Par sa durée : plus de quinze ans, et par son montant : plus de 3 milliards d’euros au minimum. C’est ce que révèle un nouveau rapport d’enquête, que Mediapart a pu consulter, sur le traitement frauduleux des eaux minérales par Nestlé.

    Depuis 2005, la #multinationale a vendu plus de 18 milliards de bouteilles d’eau sous les marques #Contrex, #Hépar ou #Vittel, dont la #qualité équivalait à celle de l’#eau_du_robinet. Mais à un #prix près de cent fois supérieur.

    « Au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période », le caractère systémique de cette fraude conduit les enquêteurs à retenir principalement la #responsabilité du groupe Nestlé davantage que des responsabilités individuelles. Contacté, le groupe Nestlé nous a renvoyés vers son site, où sont publiées des réponses types.

    Tout a commencé en novembre 2020, lorsqu’un salarié du groupe #Alma (qui commercialise les eaux de la marque #Cristaline) signale auprès de la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) des #traitements non conformes des eaux commercialisées comme « #eaux_minérales_naturelles ». Cette alerte déclenche un premier rapport du Service national d’enquête (SNE) de la DGCCRF, et un deuxième de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), comme l’avaient révélé Mediacités puis Le Monde et Radio France,

    Ces enquêtes concluent que près de 30 % des marques françaises, dont celles du groupe Nestlé, ont recours à des techniques de #purification des eaux classées comme « minérales naturelles » interdites, traitements utilisés notamment contre des #contaminations bactériennes ou chimiques.

    Les procédés auxquels ont recours les entreprises, tels que l’utilisation d’#UV, de #filtres_à_charbon_actif ou de #microfiltres (en deçà de 0,8 µm) sont seulement autorisés pour l’eau du robinet ou les « eaux rendues potables par traitements ». Ils sont strictement interdits pour les « eaux minérales naturelles » et les « #eaux_de_source », qui ne doivent pas subir d’opérations modifiant leur composition.

    Saisi en octobre 2022 par l’agence régionale de santé (ARS) Grand Est, chargée du contrôle de plusieurs sites du groupe Nestlé, le parquet d’Épinal (Vosges) a ouvert une enquête préliminaire, visant le groupe pour « #tromperie par personne morale sur la nature, la qualité, l’origine ou la quantité d’une marchandise ».

    C’est dans ce contexte que le service enquête de la DGCCRF a de nouveau été missionné et ce sont ses conclusions, rendues en avril, que Mediapart a pu consulter. Les investigations ont porté sur les eaux du groupe, embouteillées dans les #Vosges : Contrex, Hépar et Vittel. Leur enquête révèle que pour ces trois eaux minérales, Nestlé a recours à des traitements interdits depuis au moins 2005, voire 1993 pour certaines, et cela de façon permanente, en raison, notamment, de #contaminations_bactériennes fréquentes. À partir de ces éléments d’investigation, le procureur va décider de l’orientation des poursuites.

    Des contaminations fréquentes

    Selon les résultats de contrôles réalisés par Nestlé, de janvier 2020 à mars 2022, plusieurs sources d’eau sont contaminées « de #pathogènes et de #bactéries hétérotropes au-dessus de la limite légale », parfois même jusqu’à 85 % supérieurs. Et ce problème n’est pas récent. Pour y remédier, Nestlé a recours à des traitements par UV, supprimant les micro-organismes, des « process qui ne sont pas conformes avec la réglementation française », signale une note interne à l’entreprise.

    Lors de leur audition, plusieurs responsables reconnaissent ces pratiques interdites. L’ancien directeur de l’usine Nestlé dans les Vosges (en poste de 2019 à 2023) explique que ces appareils étaient utilisés « sur des captages qui avaient des dérives microbiologiques ».

    Dans un courrier adressé à l’ARS, l’entreprise précise que « ces traitements ont été mis en place depuis plusieurs décennies » et cela sur plusieurs captages d’eau des groupes Contrex et Hépar. Pour justifier de telles pratiques, la multinationale attribue la présence de ces dérives bactériennes « au #changement_climatique », provoquant la diminution des nappes d’eau et favorisant les contaminations des sols versants.

    Autre facteur potentiel de contamination, la surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est, en revanche, par abordée. Pas un mot non plus sur le signalement de ces bactéries que le groupe aurait dû faire auprès des autorités, et notamment de l’agence sanitaire de santé (ARS). Rien, non plus, sur la fermeture du site qui aurait dû être envisagée, ou encore sur le changement de #classification de l’eau commercialisée, de « minérale naturelle » à « rendue potable par traitements ».

    C’est en toute connaissance de cause que Nestlé a choisi d’avoir recours de façon intensive aux traitements par UV, ainsi que le constatent les enquêteurs. En épluchant les factures des différentes entreprises spécialisées dans ces installations, on découvre que de septembre 2005 à novembre 2022 (dates du début de l’enquête judiciaire et de l’arrêt de ces traitements), Nestlé a acheté plusieurs appareils à UV, dont quatre utilisés pour les eaux minérales naturelles. Les enquêteurs notent également que le « changement systématique des lampes UV une fois par an », par Nestlé, révèle une utilisation continuelle de cette technique.

    Mais manifestement, cela ne suffit pas à endiguer les contaminations et concernant plusieurs sources, Nestlé installe également des microfiltres (de membrane inférieure à 8 micromètres – µm), permettant de désinfecter l’eau en filtrant les bactéries. Cependant, non seulement ces installations peuvent elles-mêmes être factrices d’infections mais elles ne permettent pas de retenir certains virus ou bactéries.

    Sans se prononcer sur les #pollutions_bactériennes fréquentes des sources ni sur les risques de telles pratiques, les enquêteurs relèvent « une utilisation de filtres non autorisés par les arrêtés préfectoraux à différents niveaux de filtration allant de 0,2 µm à 10 µm depuis au moins 2010 », et cela pour les trois eaux minérales exploitées dans les Vosges.

    Nestlé date certains traitements de 1993

    Certains traitements ne répondent nullement à des « besoins de sécurité sanitaire ». L’utilisation de filtres à charbon actif, là encore interdite, permet de retenir « d’éventuelles traces de résidus de pesticides » dans les eaux. Mais, lors de son audition par les enquêteurs, l’ancien directeur des usines du groupe dans les Vosges explique que cette technique visait surtout à « la protection de la réputation de la marque [Vittel, en l’occurrence – ndlr]. Il était possible de détecter des traces d’herbicides en très faible quantité ».

    Cette stratégie est confirmée par le groupe dans un courrier envoyé à l’ARS en 2022 : « Ce type de #filtration a été mis en place afin d’éviter toutes traces de #pesticides et de #métabolites qui pourraient être mal perçus par les consommateurs et ainsi protéger l’#image de #marque et plus généralement de l’industrie des minéraliers, face à un risque réputationnel important. »

    Les enquêteurs n’ont étonnamment pas retenu cette année-là, mais datent de 2010 la mise en place de ce traitement interdit, qui correspond à l’année de prise de poste du responsable ressource en eaux (REE) auditionné.

    Ils ne retiennent pas non plus la responsabilité de l’ARS, qui est pourtant mise en cause par les déclarations de l’ancien directeur de l’usine. Interrogé sur l’utilisation de #CO2, traitement interdit mais mis en place par Nestlé, il affirme aux enquêteurs : « J’étais au courant pour l’ajout de CO2 pour Vittel. Nous l’avons montré à l’ARS lors des visites mais ils n’ont jamais considéré cela comme un point important. »

    Le garant de la sécurité sanitaire, l’ARS, n’en a pas tenu rigueur à l’exploitant, ce qui soulève de facto la responsabilité de l’État dans les pratiques trompeuses de Nestlé. Interrogée sur ce point par Mediapart, l’ARS n’a pas souhaité répondre.

    La longévité de la fraude interroge également sur l’efficacité des contrôles effectués par l’ARS. Certes, Nestlé a sciemment dissimulé les installations permettant les traitements des eaux illégaux : dans des armoires, dans des bâtiments isolés, voire dans « une pièce souterraine », ainsi que le constatent les enquêteurs. Par ailleurs, les points de prélèvement pour les contrôles de la qualité de l’eau brute étaient sciemment positionnés après les différentes techniques frauduleuses. Pourtant, l’ARS connaissait au moins l’un des traitements interdits et a fait le choix, malgré tout, de fermer les yeux.

    Caractère systémique de la fraude

    Les enquêteurs n’iront pas plus loin sur la responsabilité de l’État dans cette fraude. Concernant la multinationale, c’est le caractère systémique de la fraude qui est soulevé. En effet, dans leurs conclusions, les inspecteurs déplorent que l’expertise des responsables du groupe Nestlé « [soit] cependant utilisée de manière dévoyée, au regard de leur volonté de tromper les consommateurs et l’administration ».

    « L’installation des traitements semble ancienne et pourrait être antérieure au rachat, en 1992, par le groupe Netslé des deux usines » de Vittel et #Contrexéville. Mais ces pratiques ont perduré « non par négligence mais bien [du fait] d’un réel #choix de l’entreprise de maintenir ces traitements en place ».

    Par ailleurs, « au vu de la durée des pratiques et du nombre de directeurs qui ont pu se succéder sur cette période, ayant agi pour le compte et au bénéfice de la société […], la #responsabilité_morale de Nestlé doit être retenue à titre principal ».

    De fait, les enquêteurs établissent qu’il s’agit d’une fraude organisée, qui a duré plusieurs décennies, relevant davantage d’une stratégie du groupe que d’une initiative individuelle.

    La commercialisation d’au moins 18 milliards de bouteilles, selon les estimations des enquêteurs, « à destination finale des consommateurs, sous la dénomination “eau minérale naturelle” alors que ces eaux ne pouvaient prétendre à cette qualité, constitue l’élément matériel du #délit_de_tromperie sur les qualités substantielles et la composition des marchandises ».

    La tromperie est renforcée par la #publicité_mensongère présentant ces eaux comme « pures » et exemptes de tout traitement.

    Ce délit est passible d’une peine de trois ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant être portée à 10 % du chiffre d’affaires moyen annuel, soit 20 millions d’euros dans le cas de Nestlé, une somme qui peut paraître dérisoire comparée aux 3 milliards d’euros acquis par l’entreprise grâce à cette fraude (d’après les calculs faits dans le cadre des investigations).

    En effet, selon les enquêteurs, « la différence de chiffre d’affaires réalisée en vendant ces produits en eau minérale naturelle au lieu d’eau rendue potable par traitement est estimée à 3 132 463 297 euros pour les différentes marques et périodes infractionnelles correspondantes ».

    Mais le préjudice pour l’environnement induit par la #surexploitation des ressources en eau par Nestlé n’est quant à lui pas chiffré. Les risques sanitaires ne font pas non plus à ce stade l’objet d’investigations. Ainsi que le concluent les inspecteurs, « le maintien des traitements a permis la continuité de l’exploitation de l’ensemble des sources. Le retrait des traitements UV a entraîné un arrêt de l’exploitation de certains captages qui étaient contaminés microbiologiquement ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180724/scandale-des-eaux-en-bouteille-la-fraude-de-nestle-s-eleve-plus-de-3-milli
    #réputation

  • L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/01/sols-pollues-armes-au-phosphore-eau-contaminee-a-gaza-la-crise-sanitaire-pou

    L’autre menace pour Gaza : sols et air pollués, eau contaminée
    Si les attaques israéliennes ont déjà provoqué plus de 25 000 morts dans la bande de Gaza, leurs conséquences sur l’environnement des habitants les exposent à des risques tout aussi fatals.
    [...]

    Les bombardements israéliens sur Gaza, menés en représailles de l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, tuent des centaines de Palestiniens chaque jour. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 25 000 personnes ont été tuées par les offensives successives d’Israël depuis quatre mois, et 85 % des 2,1 millions d’habitants de l’enclave palestinienne ont été déplacés. Mais ces attaques pourraient avoir d’autres conséquences fatales pour les Gazaouis.

    « Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont des conséquences désastreuses, notamment à cause d’une pollution carbone énorme, que ce soit dans l’air, l’eau, les sols, exposant les Palestiniens à un large panel de substances toxiques », explique au Monde le Canadien David R. Boyd, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains et l’environnement. En octobre 2023, l’organisation Human Rights Watch avait révélé que du phosphore blanc, une substance toxique inflammable à l’apparence jaunâtre, pouvant brûler jusqu’à une température de 800 °C, avait été utilisé par Israël à Gaza et dans le sud du Liban.

    L’ONG a analysé des séries d’images, concluant à l’emploi de « projectiles d’artillerie au phosphore blanc de 155 mm ». Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne rentrant directement en contact avec du phosphore blanc risque des nausées, des vomissements et des diarrhées, des douleurs abdominales sévères, des sensations de brûlure. « La mort peut advenir sous vingt-quatre à quarante-huit heures à cause d’un collapsus cardiovasculaire », complète l’agence fédérale américaine de santé publique. L’utilisation de cette substance par Israël sur Gaza est « une grave violation du droit international », ajoute M. Boyd.

    En 2009, Israël avait admis avoir « utilisé des munitions contenant du phosphore blanc » pendant son offensive militaire contre Gaza, entre décembre 2008 et janvier 2009, précisant qu’elles « ne visaient pas directement les zones civiles ».

    Destruction de terrains agricoles
    Plus de 25 000 tonnes de bombes auraient été larguées sur la bande de Gaza entre le 7 octobre et le début du mois de novembre 2023, estime l’ONG Euromed Droits, qui accuse l’armée israélienne d’avoir utilisé des « armes à sous-munitions ». Selon le service de lutte contre les mines des Nations unies, ce sont des « munitions classiques conçues pour disperser ou libérer des sous-munitions explosives dont chacune pèse moins de 20 kilos ». L’usage de ce type d’artillerie a été déclaré illégal, car particulièrement meurtrier, par 119 Etats signataires de la convention d’Oslo de 2008, dont l’Etat hébreu n’est pas partie prenante. De plus, selon la Croix-Rouge internationale, « un grand nombre de ces sous-munitions n’éclatent pas comme prévu, leur présence rend l’agriculture dangereuse et entrave les reconstructions ». Israël a déjà utilisé ce type d’armes, notamment au Liban en 2006.

    La dégradation, voire la destruction, des terres représente un autre enjeu. « Des images satellites montrent que des terres agricoles sont détruites de manière délibérée », affirme Omar Shakir, directeur Israël-Palestine de Human Rights Watch. Il fait notamment référence à la zone de Beit Hanoun, dans le Nord, tapissée par les bombes pour, selon l’armée israélienne, atteindre des tunnels et des cibles du Hamas et où des bulldozers frayent de nouvelles routes aux véhicules militaires. « Nous avons pu constater qu’approximativement 30 % des terres agricoles ont été endommagées », explique He Yin, chercheur en géographie à l’université d’Etat de Kent (Ohio), qui a contribué à concevoir des cartes satellites permettant d’observer les destructions de terres à Gaza.

    Créé par deux universitaires américains, Jamon Van Den Hoek (université de l’Oregon) et Corey Scher (université de New York), pour visualiser, grâce à des images satellites, les dégâts provoqués par le conflit, l’outil Conflict Damage révèle que, au 17 janvier, « 49,7 % à 61,5 % des bâtiments de Gaza ont probablement été endommagés ou détruits ». Or, lorsque les édifices, infrastructures ou résidences explosent, d’énormes quantités de poussières et de débris sont rejetées dans l’environnement. En 2021, un rapport de la Banque mondiale portant sur la campagne militaire israélienne cette année-là à Gaza estimait que « 30 000 tonnes de déchets dangereux, y compris amiante, pesticides, engrais, (…) tuyaux en amiante-ciment » avaient contaminé le territoire.

    Un scénario aujourd’hui décuplé par l’ampleur de l’offensive israélienne. « Nous souffrons d’un air pollué à cause des bombes. De plus en plus de gens tombent malades », témoigne par message Adam, un jeune homme originaire de Jabaliya, dans le nord de la bande, et actuellement réfugié à Rafah, dans le Sud.

    Accès à l’eau potable préoccupant
    Auteur d’un rapport pour l’ONG néerlandaise Pax for Peace portant sur les risques environnementaux et sanitaires de la guerre à Gaza, l’expert en désarmement Wim Zwijnenburg explique que les substances contenues dans ce type de débris ont été analysées dans des conflits précédents, comme en Syrie, ou lors de catastrophes naturelles, comme le séisme de février 2023 dans le sud de la Turquie, et « peuvent provoquer de graves maladies ».

    A cet air difficilement respirable vient s’ajouter un accès à l’eau potable devenu extrêmement rare. Cette difficulté n’est pas nouvelle. Dès 2012, un rapport des Nations unies estimait que 90 % du volume disponible était impropre à la consommation. Dix jours après le début de l’offensive israélienne d’octobre 2023, les capacités de pompage des nappes phréatiques étaient tombées à 5 % par rapport à leur niveau habituel, selon l’Unicef.

    D’après le Wall Street Journal, Israël aurait commencé début décembre à inonder des tunnels de Gaza d’eau de mer afin d’en déloger le Hamas. L’armée israélienne a confirmé mardi 30 janvier avoir procédé à l’inondation de certains tunnels. « Des rapports, non corroborés, affirment que des hydrocarbures et autres substances sont présentes dans ces tunnels. Si c’est le cas, elles pourront donc affecter le sol et s’infiltrer dans l’aquifère », souligne Wim Zwijnenburg.

    L’OCHA ajoute qu’une vingtaine d’infrastructures liées à l’eau, à l’assainissement ou à l’hygiène auraient été détruites par des attaques. « Les gens passent la plus grande partie de leur journée à essayer de trouver de l’eau pour boire », affirme Omar Shakir, de Human Rights Watch.

    Zones inhabitables
    Les eaux usées se déversent dans les lieux de vie. Le 4 janvier, une vidéo diffusée sur WhatsApp et consultée par Le Monde montrait un journaliste palestinien se filmant en train d’avancer au milieu d’une inondation d’eaux usées dans l’école servant de camp de réfugiés à Jabaliya. Ces déchets liquides peuvent également être déversés dans la mer, constituant un danger pour la santé humaine et la biodiversité. Un rapport du Programme pour l’environnement de l’ONU en 2020 affirmait avoir « trouvé des preuves substantielles de changements environnementaux et d’une dégradation du territoire palestinien ». Sur les soixante-cinq stations d’épuration d’eau que compte Gaza, la plupart seraient actuellement hors service, selon l’ONG Oxfam.

    La présence de certaines bactéries dans l’eau accroît de plus la résistance aux antibiotiques. Une étude publiée dans The Lancet, le 25 novembre 2023, rappelle l’urgence de la situation. « Sans une action rapide, cette guerre menace de redéfinir l’épidémiologie de la résistance aux antimicrobiens à Gaza et au-delà », peut-on lire. Selon un rapport de l’ONU du 2 janvier 2024, on comptait à Gaza 179 000 cas d’infections respiratoires aiguës, 136 400 cas de diarrhée chez les enfants de moins de 5 ans, 55 400 cas de gale et de poux et 4 600 cas de jaunisse.

    « Nous verrons plus de gens mourir de maladies que nous n’en voyons tués par les bombardements si nous ne pouvons pas remettre en place un système de santé », alertait Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, à Genève, le 28 novembre 2023. Pour Wim Zwijnenburg, certaines parties de la bande de Gaza peuvent déjà être considérées comme inhabitables. « Les gens ne pourront pas retourner dans ces endroits. Il n’y a rien pour espérer rebâtir une société humaine », conclut-il.

    #gaza #sols #eau #pollution #risques #maladies

  • Pandémies : l’éternel retour | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/pandemies-leternel-retour

    Les conditions restent propices à l’émergence de nouveaux pathogènes capables de causer des #pandémies. La dégradation environnementale et l’accélération des mouvements de personnes et de marchandises s’ajoutent à l’extraordinaire capacité d’adaptation des bactéries, virus et champignons.

    Les épidémiologistes sont à nouveau sur le qui-vive. Au cours des derniers mois, des milliers d’otaries ont été retrouvés mortes sur les plages du Chili et du Pérou. La cause : #H5N1, la grippe aviaire, un virus que l’on surveille comme du lait sur le feu depuis vingt ans. Depuis sa réémergence en Chine en 2003, on craint qu’il ne soit à l’origine d’une pandémie de grande ampleur. Pour ce faire, il ne manque au virus qu’une chose : la capacité à se transmettre d’humain à humain de manière efficace. Jusqu’à présent, la plupart des infections humaines par cette souche provenaient de contacts avec des oiseaux contaminés.

    C’est pourquoi la mort soudaine de tant d’otaries inquiète : une telle mortalité pourrait être le signe que la grippe aviaire s’est propagée d’un individu à l’autre. « Si cela se confirme, ce serait un fait de la plus haute importance, indique Martin Blackledge, directeur adjoint de l’Institut de biologie structurale. Cela voudrait dire que le virus est en train de s’adapter aux mammifères. » Et voilà que nos souvenirs de l’atroce année 2020 reviennent nous hanter.

    La fin de l’optimisme

    Qu’elle semble loin cette époque dorée, les années 1950 et 1960, lorsque les médecins et les autorités sanitaires des pays développés pensaient que la menace des maladies infectieuses serait bientôt du passé. « On voyait les progrès de l’hygiène, de l’infrastructure hospitalière, des vaccins et des antibiotiques. On venait d’un énorme succès contre la polio. C’était bon, on avait tout compris, il était temps de passer à autre chose », ironise Serge Morand, directeur de recherche au laboratoire Maladies infectieuses et vecteurs : écologie, génétique, évolution et contrôle.

    #écologie #zoonoses #épidémies

    • Pour les scientifiques, le Covid-19 a constitué un extraordinaire observatoire de l’évolution d’un pathogène. « On a vu à quel point l’adaptation du virus était fondamentale dans le processus épidémique », explique François Blanquart, chercheur au Centre interdisciplinaire de recherche en biologie. La succession des variants a été particulièrement riche en enseignements. « Avec les variants, on a observé une dynamique de balayage sélectif extraordinaire. Chaque nouveau variant remplaçait les précédents en un temps record. » Ainsi, le variant Alpha, plus virulent et plus transmissible que son prédécesseur, a balayé la souche originale de Wuhan. Peu après, c’est Delta, encore plus virulent et transmissible qu’Alpha, qui a poussé ses concurrents à l’extinction.

      L’arrivée des vaccins a changé le cours de l’évolution du virus. « Omicron a éliminé les variants antérieurs en partie parce qu’il se propageait très bien parmi la population vaccinée », explique François Blanquart. Les scientifiques pensent qu’à l’avenir, ce #coronavirus, comme la grippe, présentera de nombreux #variants en même temps, qui évolueront dans un paysage immunitaire hétérogène . Il sera impossible en tout cas de s’en débarrasser. Homo sapiens est désormais son réservoir naturel.

      #Covid-19 #bactéries #antibiorésistance #virus #champignons #antifongiques #résistance_aux_antifongiques #agriculture #laboratoires_L3 #laboratoires_L4 #one_health

  • Les forçats des déchets | Santé & travail
    https://www.sante-et-travail.fr/forcats-dechets

    Ce sont les soutiers des temps modernes, occupés dans l’ombre à faire disparaître promptement les rebuts de la #société_de_consommation, dont nous ne saurions tolérer la vue. Environ 100 000 personnes sont employées dans le secteur des déchets, dont la moitié au traitement des ordures ménagères. Parmi elles, de nombreux salariés en insertion ou des travailleurs handicapés. Tous exposés à de multiples risques connus – pénibilité physique et mentale, horaires décalés, manipulation de #produits_toxiques, manque de reconnaissance, etc. – ou moins documentés, comme la contamination par bactéries et moisissures, lors des manutentions en centre de tri ou de compostage.
    Car les politiques publiques environnementales, aussi vertueuses et nécessaires soient-elles, ont laissé le travail dans un angle mort. Qui sait que les piles et batteries équipant nos objets du quotidien sont recyclées, à cause de leur dangerosité, dans des usines classées Seveso, où les équipes d’ouvriers se relaient en 3 x 8, y compris les jours fériés ? Il est temps pour l’économie circulaire de penser aux enjeux de santé au #travail. Des pistes se dessinent : intégrer l’ergonomie du recyclage dès la conception des produits. Ou faire coopérer les professionnels de l’ensemble d’une filière sur les conditions de travail. Et surtout valoriser enfin des métiers et des travailleurs essentiels à la préservation de l’environnement.

    https://basta.media/Recycler-trieur-de-dechets-sytcom-conditions-de-travail-Ecosystem-emplois-v

  • Steak de chou-fleur au grana padano
    https://www.cuisine-libre.org/steak-de-chou-fleur-au-grana-padano

    Couper les deux choux-fleurs en tranches, afin d’obtenir 4 tranches de 3 cm d’épaisseur. Il est possible de les couper horizontalement ou verticalement, mais il est important d’inclure la tige au milieu de chaque tranche. Une fois les 4 steaks obtenus, utiliser les restes du #Chou-fleur pour la purée. Dans une casserole, faire revenir l’oignon haché avec un peu d’huile et une pincée de sel pendant environ 10-15 minutes. Pendant ce temps, faire bouillir les restes de chou-fleur dans de l’eau salée… Chou-fleur, #Parmesan, #Steaks, #Italie / #Végétarien, #Sans viande, #Sans gluten, Sauté

    #Sauté

    • #Belgique : L’Afsca rappelle les produits Kinder d’Arlon (exporté dans 45 pays) et retire le permis de production à l’usine
      https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/04/08/l-afsca-rappelle-les-produits-kinder-d-arlon-et-retire-le-permis

      L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) a annoncé ce vendredi rappeler la totalité des produits Kinder fabriqués à Arlon (en province du Luxembourg) et retirer à ce site son autorisation de production, en raison d’une centaine de cas de salmonellose identifiés en Europe ces dernières semaines.

      Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors", souligne l’Afsca. Depuis, l’Agence fédérale a mené une enquête approfondie au sein du site de production d’Arlon. « Suite aux constats et à des informations incomplètes de la part de Ferrero, l’Afsca retire l’autorisation de production du site à Arlon », précise l’Afsca.


      Jusqu’ici, seul un certain nombre de lots avaient été retirés de la vente. Mais l’Afsca a désormais décidé de rappeler de manière exhaustive tous les produits de types ’Kinder Surprise’, ’Kinder Surprise Maxi’, ’Kinder Mini Eggs’ & ’Schoko-bons’, indépendamment des lots ou dates de péremption. L’Afsca demande donc de ne consommer aucun produit susmentionné et appelle les entreprises de distribution à retirer toutes ces friandises des rayons.

      L’Afsca a par ailleurs exigé de Ferrero « une approche client irréprochable » alors que l’entreprise italienne a fait l’objet de critiques depuis le début de ce scandale sanitaire. L’Agence fédérale affirme suivre de près les étapes entreprises par Ferrero et n’autorisera la réouverture du site qu’après avoir pu conclure que l’établissement répond à l’ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire. Entretemps, l’enquête menée sur le site du groupe italien se poursuit.

      « Une telle décision n’est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l’imposent », explique le ministre de l’Agriculture, David Clarinval, dont la tutelle sur l’Afsca fait partie de ses compétences. « La sécurité alimentaire de nos concitoyens ne peut jamais être négligée. »

      « Seuls les produits fabriqués à Arlon concernés »
      De son côté, Ferrero reconnaît dans un communiqué « des défaillances internes qui ont retardé la récupération et le partage d’informations dans les délais impartis ». Le groupe précise que seuls les produits fabriqués à Arlon sont concernés et insiste sur le fait qu’ils ne représentent que « 7% du total des produits Kinder fabriqués chaque année » dans ses usines.

      L’entreprise décrit la fermeture comme « la seule solution pour garantir le niveau de sécurité alimentaire le plus élevé et éliminer le risque d’autres contaminations ». Jeudi, l’entreprise avait indiqué que la présence de salmonelles avait été détectée le 15 décembre sur un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières sur son site à Arlon.

      Les consommateurs ayant des questions doivent s’adresser au service client de Ferrero via son call center : Consumer.Service.benelux@ferrero.com ou 0800 21042. Selon le site internet de Ferrero, l’usine d’Arlon, ouverte en 1989, emploie 725 personnes, « un chiffre qui peut monter jusqu’à 1.100 en période de pointe saisonnière ».

      Les huit lignes de production du site arlonais fabriquent quotidiennement près de 18 millions de Kinder Schoko-Bons, 2 millions de Kinder Surprise et 4 millions de Raffaello. « Au total, 96% du volume de production est exporté vers 45 pays dans le monde », indique encore le site de l’entreprise.

      #ferrero #bactéries #nutella #multinationales #huile_de_palme #exploitation #kinder #agro-alimentaire #alimentation #nestlé #conditions_de_travail #marque #salmonelles #salmonelle #alimentation

    • je trouve plus honteux d’ajouter du chocolat pérave qui aurait du faire l’objet d’un seen spécifique (que je vous avais épargné : il y a foule au portillon des productions alimentaires de masse « rappelées » ces jours-ci) pour atteindre 90 abonnés (dont des qui ont bloqué cet expéditeur) au lieu de 20

      le « steak » c’est soit le pire (steak avec 85% de viande et on ne sait trop quoi, dans les rayons des grandes surfaces), soit la bonne intention : aider qui est habitué à la grillade à modifier son pli avec des machins qui se saisissent, se font griller (un usage particulier de l’huile comme exhausteurs de gout), deviennent croquant en surface et ne sont pas sucrés, pour pas dire galette, beignet, ou que sais-je qui ne serait d’ailleurs pas plus approprié à divers types de plats du genre. ça me parait caractéristique de la transition encours, et pas si grave (même si on peut préférer des désignations plus spécifiques).

      #trolling

  • #Belgique : L’Afsca rappelle cinq produits chocolatés de la marque Ferrero pour cause de salmonelle Belga

    L’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) rappelle plusieurs produits chocolatés de la marque Ferrero en raison de la présence de la bactérie salmonelle. Les produits en question ont été fabriqués dans l’usine Ferrero d’Arlon.

    Il s’agit des Kinder Surprise 20g et 3x20g avec une date de durabilité minimale (DDM) comprise entre le 11/07/22 et le 7/10/22 ; des Kinder Surprise Maxi avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22 ; des Schoko Bons avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22 et des Kinder Mini Eggs avec une DDM comprise entre le 10/08/22 et le 10/09/22. 

    L’Afsca demande de ne pas consommer ces friandises et de les ramener au point de vente.

    L’Afsca dit effectuer des contrôles supplémentaires au niveau de la société Ferrero en Belgique à la suite de la découverte d’une série de foyers de salmonelles en Europe. Une enquête a montré que les célèbres œufs en chocolat « Kinder Surprise » de Ferrero étaient un produit suspect.

    La suite : https://www.rtbf.be/article/l-afsca-rappelle-cinq-produits-chocolates-de-la-marque-ferrero-pour-cause-de-sa

    #santé #salmonelles #alimentation #bactéries #agroalimentaire #salmonelle #multinationales #en_vedette #enfants #Kinder #Kinder_surprise

    • Faisons Wasquehal (59290) En Marche ! Les vielles et les vieux, se démerdent
      Nous traversons des temps troublés où le devoir de solidarité s’impose à chacun. Le misérable sort réservé aux résidents d’Ehpad du groupe #ORPEA a choqué les Français. Aussi nous souhaitions vous partager notre émotion quant à la suppression par la mairie du service d’aide à domicile de la mairie de Wasquehal, pour nos aînés.

      Ces derniers doivent dorénavant trouver auprès de prestataires privés les services assurés jusque-là par la municipalité.

      C’est donc la fin d’une relation privilégiée, tissée depuis plusieurs années avec les agents de la mairie, véritable rempart contre l’isolement.

      Aujourd’hui il s’agit d’une simple prestation de ménage, déshumanisée, avec des interlocuteurs différents chaque semaine.

      Nos aînés doivent avancer des sommes souvent hors de portée de leur modeste retraite, avant des remboursements tardifs qui aggravent des situations économiques déjà fragiles.

      Aussi pour toutes ces raisons, et devant les demandes de bénéficiaires et d’agents écœurés de ce gâchis, les élus de XXX demandent le rétablissement de ce service municipal essentiel.

      Une mairie (dont la maire est Madame Stéphanie Ducret) ne peut se débarrasser de telles missions au nom d’une logique libérale et financière. Nos aînés méritent notre effort et notre solidarité.
      Cécile Chalmin, Benoit Tirmarche, Maxime Vieville

      #Wasquehal #services_municipaux #Mairie

  • Le ventre, notre deuxième cerveau - ARTE (jusqu’au 10/08/2021)
    https://www.arte.tv/fr/videos/048696-000-A/le-ventre-notre-deuxieme-cerveau

    Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert en nous l’existence d’un « deuxième cerveau ». Notre ventre contient en effet 200 millions de #neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre « tête ». Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus, par exemple, que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la #sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait que ce que l’on ressentait pouvait agir sur notre système digestif, on découvre que l’inverse est vrai aussi.

    Espoirs thérapeutiques

    Certaines découvertes ouvrent aujourd’hui d’immenses espoirs thérapeutiques. Des maladies neurodégénératives, comme Parkinson, pourraient trouver leur origine dans notre ventre. Elles commenceraient par s’attaquer aux neurones de notre intestin, hypothèse qui, si elle est vérifiée, débouchera peut-être sur un dépistage plus précoce. Plus étonnant encore, notre abdomen abrite une colonie spectaculaire de 100 000 milliards de #bactéries dont l’activité influence notre personnalité et nos choix, nous rendant timides ou, au contraire, téméraires. Des États-Unis à la Chine en passant par la France, ce documentaire, nourri d’interviews et d’infographies éclairantes, offre une synthèse des recherches récentes menées sur notre deuxième et intrigant cerveau.

    #intestin (mot manquant)

  • Microbes could be used to extract metals and minerals from space rocks | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2020/11/10/1011935/microbes-extract-metals-minerals-space-rocks-mining/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    Donc, si je comprends bien, on va envoyer des bactéries dans l’espace pour extraire les terres rares des roches spatiales, et permettre de rapporter moins lourd sur Terre.
    Mais bon, cela veut dire qu’on enverra des bactéries dans des endroits inhabités. Quand je pense qu’on s’est offusqué de l’envoi de tardigrades sur la Lune par une équipe israélienne.
    Encore un commun qui va disparaître sous la pression d el’économie expansive.

    New experiments on the International Space Station suggest that future space miners could use bacteria to acquire valuable resources.
    by

    Neel V. Patel archive page

    November 10, 2020
    psyche asteroid
    An illustration of asteroid Psyche, thought to be primarily made of metals.ASU/Peter Rubin

    A species of bacteria can successfully pull out rare Earth elements from rocks, even in microgravity environments, a study on the International Space Station has found. The new findings, published in Nature Communications today, suggest a new way we could one day use microbes to mine for valuable metals and minerals off Earth.

    Why bacteria: Single-celled organisms have evolved over time on Earth to extract nutrients and other essential compounds from rocks through specialized chemical reactions. These bacterial processes are harnessed to extract about 20% of the world’s copper and gold for human use. The scientists wanted to know if they worked in microgravity too.

    The findings: BioRock was a series of 36 experiments that took place on the space station. An international team of scientists built what they call “biomining reactors”—tiny containers the size of matchboxes that contain small slices of basalt rock (igneous rock that’s usually found at or near the surface of Earth, and is quite common on the moon and Mars) submerged in a solution of bacteria.

    Up on the ISS those bacteria were exposed to different gravity simulations (microgravity, Mars gravity, and Earth gravity) as they munched on the rocks for about three weeks, while researchers measured the rare Earth elements released from that activity. Of the three bacteria species studied, one—Sphingomonas desiccabilis—was capable of extracting elements like neodymium, cerium, and lanthanum about as effectively in lower-gravity environments as they do on Earth.

    So what: Microbes won’t replace standard mining technology if we ever mine for resources in space, but they could definitely speed things up. The team behind BioRock suggests that microbes could help accelerate mining on extraterrestrial bodies by as much as 400%, helping to separate metal powders and valuable minerals from other useful elements like oxygen. The fact that they seem able to withstand microgravity suggests these microbes could be a potentially cheap way to extract resources to make life in space more sustainable—and enable lengthy journeys and settlements on distant worlds.

    #Espace #Terres_rares #Bactéries #Espace #Communs

  • Le billet sciences. La fonte de l’#Arctique, une bombe à retardement pour la planète
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/le-billet-sciences-la-fonte-de-larctique-une-bombe-a-retardement-pour-l

    Un des facteurs probables de l’accident ["la fuite d’une cuve qui a déversé 20.000 tonnes de diesel dans une rivière" russe] est le dégel du #pergélisol, appelé également #permafrost (sol gelé en permanence qui couvre près de 25% des terres de l’arctique). Ce mélange de composé organique, de matière minérale et de glace s’enfonce jusqu’a plus d’un kilomètre de profondeur dans certaines zones de la #Sibérie.

    Le dégel de ce pergélisol fragilise les #sols et menace, d’ici à 2050, jusqu’à 70% des infrastructures en Arctique, mais ce n’est pas le seul risque. Le danger est aussi bien environnemental que #sanitaire car des #méga-virus jusque-là endormis sous la #glace pourraient bien se réveiller. « Avec l’industrialisation on fait d’énormes trous dans ce pergélisol. Donc il y a un lien possible entre les #microbes qui existaient à l’époque de l’homme de #Neandertal avec les #microbes de notre époque. Ce lien a été réaffirmé par de récents travaux qui ont montré que des #virus qui dataient environ 35 000 ans étaient encore capables d’infecter leurs hôtes » estime Jean Michel Claverie, Professeur de médecine à Marseille. 

    En 2016 l’anthrax, une maladie bactérienne disparue depuis 75 ans, a réapparu car un cadavre infecté conservé dans la glace a refait surface avec le dégel. Le pergélisol contient aussi des #bactéries et virus que nous ne connaissons pas. On mesure alors le danger sanitaire, conséquence du réchauffement. 

    Le second problème est que l’Arctique est une zone à forts enjeux économiques. Les Etats ont compris l’intérêt qu’il y avait a exploiter les #sous-sol. Mais aussi de profiter de la fonte des glaces pour naviguer par ces nouvelles routes pôlaires qui font gagner des jours de #navigation.

    Le développement de l’activité humaine dans cette région accentue le réchauffement climatique et ouvre une grosse boîte de Pandore. Et ce n’est pas le seul danger ! Ces sols gelés en permanence renferment le plus grand réservoir de #mercure de la planète ! Le dégel pourrait bien en libérer une grande quantité qui, par les cours d’eau et l’atmosphère, pourraient affecter les #écosystèmes à des milliers de kilomètres.

    Le pergélisol renferme également 1 700 milliards de tonnes de #CO2 piégés là depuis des millénaires sous forme de matière organique gelée. C’est deux fois plus que dans l’atmosphère ! Le réchauffement climatique accentue le dégel du pergélisol. Ce dégel dégage du CO2 et accélère à son tour le réchauffement climatique. On appelle ça une boucle de rétroaction positive. « Il y a beaucoup de composés organiques qui sont gelés et donc inactivés dans le pergélisol, profitant du dégel, les bactéries s’en nourrissent, augmentent le Co2 atmosphérique, et aggravent l’effet de serre. Il est donc urgent de limiter très rapidement nos émissions de gaz à effet de serre », affirme Florent Dominé Directeur de recherche au CNRS. Faut-il croire à la folie ou la sagesse de l’humanité, la réponse se trouve dans l’Arctique et nous sommes tous concernés.

    #infections #santé #climat

  • Microbiote, les fabuleux pouvoirs du ventre

    Ces #bactéries, #phages et #champignons essentiels à notre équilibre nous sont transmis à la naissance et constituent notre microbiote, ou flore intestinale. Longtemps méconnu, ce microbiote dévoile peu à peu ses secrets et mobilise des milliers de chercheurs dans le monde. Il laisse espérer une #révolution_scientifique. Non seulement les microbes qui le composent s’avèrent indispensables à notre bien-être, mais ils ouvrent un nouveau #champ_thérapeutique : le transfert d’#excréments_humains se révèle ainsi efficace dans le #traitement de certaines #pathologies_intestinales.


    https://boutique.arte.tv/detail/microbiote_les_fabuleux_pouvoirs_du_ventre
    #film #santé #obésité #alimentation #additifs_alimentaires #antibiotiques #césarienne #bactéries #maladie #flore_intestinale #microbiote #maladie_chronique #médecine #transplantation_fécale #immunothérapie #science #intestin

  • Le vrai cout de la #viande pas chère : pauvre #cochon, riche affaire

    Depuis une dizaine d’années, les producteurs de porcs d’outre-Rhin jouissent de subventions massives accordées par Berlin pour accélérer l’industrialisation des exploitations. Aujourd’hui, le pays est devenu autosuffisant et inonde l’Europe à prix cassé. Le marché est dominé par une poignée d’entreprises qui pratiquent l’économie d’échelle grâce à l’automatisation, et entassent des dizaines de milliers de bêtes gavées d’antibiotiques dans des hangars sur caillebotis, coupés de la lumière du jour. Si cette viande est si bon marché, c’est aussi en raison du droit du travail allemand, qui permet aux grands abattoirs d’employer des ouvriers détachés venus d’Europe de l’Est et payés au rabais

    https://www.youtube.com/watch?v=L6MrcGNTJak


    #film #documentaire #Seehofer #industrie_agro-alimentaire #viande #travail #exploitation #Allemagne #prix #élevage #élevage_industriel #cochons #porc #exportation #travail_intérimaire #fertilisants #environnement #lisier #nitrates #eau_potable #nappe_phréatique #pollution #santé #cancer #France #abattoir #sous-traitance #dumping_salarial #travailleurs_étrangers #travailleurs_détachés #bactéries_multi-résistants #label #Roumanie #paysannerie #antibiotiques #métaphylaxie #Germanwatch #colistine #Suède #alimentation #travailleurs_détachés #épandage

  • Étude du microbiote d’hommes et de femmes, d’âges divers, et provenant du Royaume Uni, des États-Unis, de Colombie et de Chine...

    Age- and sex-dependent patterns of gut microbial diversity in human adults
    de la Cuesta-Zuluaga J, Kelley ST, Chen Y, Escobar JS, Mueller NT, Ley RE, McDonald D, Huang S, Swafford AD, Knight R, Thackray VG.
    mSystems 4:e00261-19 (2019)
    https://doi.org/10.1128/mSystems.00261-19.

    https://msystems.asm.org/content/msys/4/4/e00261-19/F1.large.jpg?width=800&height=600&carousel=1
    De haut en bas : Etats-Unis, Royaume Uni, Colombie, Chine

    Plein de choses dans cet article, mais ce qui m’a intéressé pour Seenthis c’est que le microbiote est systématiquement différent avec l’âge, et pour les hommes que pour les femmes, dans tous les pays... sauf en Chine !

    Or on sait par ailleurs que le microbiote de chacun est affecté (entre autres) par ce qu’on mange. Ca m’a donc rappelé nos discussions autour de « pourquoi les femmes sont plus petites que les hommes », et de l’hypothèse qu’on nourrissait moins les femmes que les hommes depuis longtemps... Peut-être pas en Chine ?

    #Science #Microbiote #Chine #intestins #bactéries
    #Femmes #dimorphisme_sexuel #dimorphisme_temporel #alimentation

    Et du coup, à ajouter à la compilation #archéologie et #sexisme :
    https://seenthis.net/messages/633249

    • En Chine il n’y aurais pas de différence d’alimentation selon le sexe... Ca me semble pas crédible. On peu se demander comment les states chinoises ont été obtenus et si elles sont fiables non ?
      Si la Chine correspond au graphique du bas, il y a pas vraiment différence ni selon les sexes ni selon les ages, à par les premières années. Est-ce que ca serait pas causé par une quantité de données plus importante en Chine qui aplanie les résultats ?

    • On pourrait peut-être croiser les informations du microbiote de nos ancêtres avec celles supposées de leurs sexes pour voir si on (re)trouve une corrélation ?

      Cospeciation of gut microbiota with hominids
      Andrew H. Moeller, Alejandro Caro-Quintero, Deus Mjungu, Alexander V. Georgiev, Elizabeth V. Lonsdorf, Martin N. Muller, Anne E. Pusey, Martine Peeters, Beatrice H. Hahn, Howard Ochman
      Science 353:380-382 (2016)
      https://seenthis.net/messages/511593

  • Revenge of the Bacteria : Why We’re Losing the War - Video - NYTimes.com
    https://www.nytimes.com/video/health/100000005932983/bacteria-antibiotics-war.html

    Une vidéo géniale sur le danger des bactéries résistantes et le lien entre la multiplication des antibiotiques et l’argent des big pharma (et plus largement du système agro-médical).

    Bacteria are rebelling. They’re turning the tide against antibiotics by outsmarting our wonder drugs. This video explores the surprising reasons.

    #Antibiotiques #Alimentation #Agriculture #Bactéries_résistantes
    #Santé_publique

  • Bacteria can travel thousands of miles through the air on its own • Earth.com
    https://www.earth.com/news/bacteria-travel-thousands-miles

    A new study is providing evidence that bacteria can fly thousands of miles through the air without depending on people and animals for transport. According to the experts, their new “air bridge” theory may explain how harmful bacteria have the same antibiotic resistance genes in common.

    #bactéries

  • 40% des crevettes crues vendues en Suisse contaminées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques Manuelle Pernoud/ebz - 12 Février 2019 - RTS A bon entendeur
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/10213260-40-des-crevettes-crues-vendues-en-suisse-contaminees-par-des-bacteries.

    Quelque 40% des crevettes crues analysées par A Bon Entendeur sont contaminées par des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Un résultat inquiétant, qui concerne également des crevettes labellisées bio.

    A Bon Entendeur avait déjà apporté la preuve que du poulet élevé en Suisse peut être contaminé par des bactéries résistantes aux antibiotiques. C’est maintenant vrai également pour des crevettes d’élevage importées d’Inde, de Thaïlande et du Vietnam dans notre pays.


    Ces résultats sont inquiétants, réagit le professeur Stephan Harbarth, médecin adjoint au service de Prévention et de Contrôle de l’Infection des Hôpitaux universitaires de Genève. Pour lui, on ne tombera pas forcément malade en consommant des crevettes crues ou peu cuites porteuses de bactéries résistantes aux antibiotiques, mais il existe un risque : que les antibiotiques que les patients seraient amenés à prendre en cas d’infection ne fassent aucun effet.

    Et c’est bien le grand problème de la multirésistance aux antibiotiques : en cas d’infection bactérienne, la plupart des antibiotiques ne marchent plus. Dans les hôpitaux, on observe de plus en plus de patients sur lesquels les antibiotiques deviennent inefficaces. Heureusement, il existe des solutions de dernier recours.

    Des distributeurs qui minimisent leur responsabilité
    Interpellés par A Bon Entendeur, les distributeurs de ces crevettes contaminées répondent que ces bactéries résistantes peuvent se trouver dans l’environnement et dans l’eau utilisée pour l’aquaculture, ou qu’ils respectent les prescriptions légales.

    Tous ajoutent que ces bactéries sont éliminées par la chaleur et que les consommateurs doivent respecter les prescriptions d’hygiène dans la cuisine. Effectivement, ces bactéries sont détruites par la cuisson, quoique l’on ne sache pas à partir de quelle température elles sont réellement éliminées.

    Quitte à ce qu’elles deviennent dures, il faut bien cuire des crevettes d’élevage. Et ce n’est pas tout ! Des crevettes peuvent contaminer notre cuisine pendant la préparation, il est donc important de se laver les mains ainsi que tous les ustensiles ayant servi à leur préparation.

    #beurk #bactéries résistantes aux #antibiotiques #aquaculture #élevage #poisson #Inde #Thailande #Vietnam #pêche #alimentation #santé

  • Bacteria found in ancient Irish soil halts growth of superbugs: New hope for tackling antibiotic resistance — ScienceDaily
    https://www.sciencedaily.com/releases/2018/12/181227111427.htm

    The search for replacement antibiotics to combat multi-resistance has prompted researchers to explore new sources, including folk medicines: a field of study known as ethnopharmacology. They are also focusing on environments where well-known antibiotic producers like #Streptomyces can be found.

    One of the research team, Dr Gerry Quinn, a previous resident of Boho, County Fermanagh, had been aware of the healing traditions of the area for many years.

    Traditionally a small amount of soil was wrapped up in cotton cloth and used to heal many ailments including toothache, throat and neck infections. Interestingly, this area was previously occupied by the Druids, around 1500 years ago, and Neolithic people 4000 years ago.

    #antibiotiques #antibiorésistance #bactéries #sols #ethnopharmacologie

  • Les bactéries résistantes aux antibiotiques ont fait 33 000 morts en Europe en 2015
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2018/11/06/les-bacteries-resistantes-aux-antibiotiques-ont-fait-33-000-morts-en-europe-

    En 2015, 33 000 personnes sont mortes dans l’Union européenne à cause de #bactéries résistantes aux #antibiotiques, selon les calculs de chercheurs européens publiés dans la revue The Lancet Infectious Diseases. Les chercheurs ont élaboré un modèle de calcul des contaminations et des morts pour cinq types d’infections à partir des données du réseau européen de surveillance EARS (European Antimicrobia Resistance Surveillance Network).

    Pour l’année 2015, ils estiment à 671 689 le nombre de personnes contaminées et à 33 110 le nombre de morts attribuables aux bactéries #multirésistantes. L’impact est « comparable à l’effet cumulé de la grippe, de la tuberculose et du virus du sida », sur la même période, notent les auteurs.

    La majorité des morts touchent les jeunes enfants de moins de 12 mois et les plus de 65 ans.

    #santé

  • ‘We’re Out of Options’: Doctors Battle Drug-Resistant Typhoid Outbreak - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/04/13/health/drug-resistant-typhoid-epidemic.html

    Genetic sequencing revealed that a common, aggressive MDR typhoid strain called H58 interacted with another bacteria, likely E. coli, and acquired from it an additional DNA molecule, called a plasmid, that coded for resistance to ceftriaxone.

    #typhoide #antibio_résistance #antibiotiques #santé #bactéries #microbes

  • La mort programmée du véritable camembert de Normandie ? - L’Express Styles
    https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/la-mort-programmee-du-veritable-camembert-de-normandie_1987373.html

    Véronique Richez-Lerouge : Contrairement à ce qui semble ressortir des éléments de langage communiqués ce jour par les protagonistes de la filière qui ont écrit ce nouveau cahier des charges, c’est bien un assouplissement de l’#AOP qui va s’opérer, je dirais même un renoncement aux valeurs de l’appellation. Ce dont rêvait Lactalis en 2006, lui est offert sur un plateau d’argent : la possibilité de fabriquer un #camembert industriel au #lait_pasteurisé dans le cadre de l’appellation.

    À l’époque, rappelons que le prétexte avancé était le danger de faire un fromager à pâte molle au lait cru en grand volume. Il semblerait donc que cet argument ait eu gain de cause, on fera donc du camembert AOP pasteurisé de Normandie en grand volume au prétexte que faire du lait cru, « c’est compliqué, c’est coûteux et que les éleveurs n’y arrivent pas... Les normes sont trop strictes et même, les salmonelles résistent à la stérilisation alors imaginez en lait cru... » La réalité, c’est qu’on a donné les clés de l’AOP à #Lactalis !

    Ça va devenir difficile de trouver des fromages au lait cru !
    Pour rappel

    La #pasteurisation confère au produit un goût neutre, une texture molle qui ne garantit pas une totale #protéolyse (càd la transformation de la matière crayeuse en crème). En stérilisant 1 litre de lait, beaucoup de bonnes et mauvaises #bactéries seront détruites ; Pas toutes ! surtout les bonnes, celles nécessaires au mûrissement et à l’auto protection du #fromage.

    Et comme la nature a horreur du vide, celles subsistant ont donc ainsi plus de place pour se multiplier avec un risque accru pour quelques indésirables ! On comble ce manque d’immunité naturelle par l’utilisation de conservateurs.

    Les fromages pasteurisés ont ainsi toujours une date limite de consommation , en général 30 jours, bien avant que les produits crus arrivent sur le marché. ( durée de vie relative à l’utilisation de #conservateurs)

    #crapules #agroalimentaire

  • Un nouveau procédé permet de tripler la durée de conservation des viandes Le Devoir - 22 janvier 2018 - Isabelle Paré

    http://www.ledevoir.com/societe/consommation/518157/un-nouveau-mode-de-conservation-permet-de-tripler-la-conservation-des-vian

    Et si les saucisses fraîches pouvaient se garder jusqu’à 100 jours, les délicats fromages cottage ou ricotta tenir le coup jusqu’à un an, et la viande hachée se préserver jusqu’à 30 jours sans perdre un iota de sa fraîcheur ? La gestion de bien des réfrigérateurs abonnés aux aliments flétris et condamnés à la poubelle s’en trouverait sûrement bouleversée.

    C’est le pari que font les promoteurs d’une nouvelle technologie récemment testée au Québec qui permet de prolonger, voire tripler la durée de vie de plusieurs aliments frais, cuits ou transformés. Mis au point au Centre de développement bioalimentaire du Québec (CDBQ) de La Pocatière, et soutenu par RECYC-QUÉBEC dans le cadre du Projet 9 destiné à contrer le gaspillage alimentaire, ce processus de conservation par très haute pression hydrostatique fait lentement son entrée sur les tablettes de plusieurs épiceries.

    Une redécouverte
    Le procédé approuvé par Santé Canada en 2016 consiste à éliminer les bactéries présentes dans les aliments grâce à la mise sous forte pression de produits scellés dans des emballages souples, plongés sous l’eau pendant quelques minutes. L’effet de la pression hydrostatique sur les bactéries a été découvert au Japon à la fin du XIXe siècle, mais ce n’est qu’au tournant des années 1990 que cette technologie a fait son entrée dans l’industrie alimentaire. Les procédés actuels reproduisent en usine une pression équivalant à six fois celle rencontrée dans les abysses les plus profonds des océans.

    « Le but ultime, c’est de fragiliser les cellules des bactéries qui finissent par se développer au fil du temps et corrompre les aliments », soutient Stéphane Carrier, directeur général de l’entreprise Natur-l-XTD, la seule au Québec à détenir ces équipements onéreux pour traiter ainsi les aliments.

    Des tests réalisés au Centre de développement bioalimentaire du Québec ont permis de constater qu’une fois soumis à ce procédé, les viandes cuites, tout comme les jambons tranchés, la pancetta et le salami, pouvaient se conserver jusqu’à 120 jours sans perdre de leur qualité nutritive, de leur goût ou de leur texture.

    Des fromages frais, comme la ricotta ou le fromage cottage, une fois bien scellés, pourraient quant à eux demeurer comestibles jusqu’à près d’un an. « Les jus frais non pasteurisés, qui ont normalement des durées de vie de trois ou quatre jours, peuvent maintenant se conserver jusqu’à 45 à 60 jours », affirme le directeur de l’usine située à Saint-Hyacinthe, qui a déjà conclu des ententes avec plusieurs joueurs importants de l’industrie alimentaire. Un important producteur de jus frais basé à Toronto a même récemment déménagé ses pénates dans la ville maskoutaine pour profiter pleinement de cette nouvelle technologie qui permettra de faciliter la distribution de ses produits au Canada.
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    Obstacle psychologique
    Reste que ces durées de vie interminables affichées sur certains produits pourraient être drôlement accueillies par les consommateurs. Ceux-ci feront-ils confiance à des saucisses restées sur les tablettes pendant 100 jours ou à du boeuf haché jugé propre à la consommation après un mois ? Psychologiquement, la longévité n’est pas toujours synonyme de fraîcheur pour le commun des mortels. Pour cette raison, plusieurs fabricants préfèrent pour l’instant ne pas indiquer que leurs produits sont promis à une longue conservation, même si c’est le cas. Pour des motifs purement commerciaux, on préfère attendre que l’idée de ces aliments à longue conservation fasse son chemin dans l’esprit des clients.

    #beurk #viande #conservation #alimentation

  • How Dirt Could Save Us From Antibiotic-Resistant Superbugs | WIRED
    https://www.wired.com/story/how-dirt-could-save-humanity-from-an-infectious-apocalypse

    Brady is creating drugs from dirt. He’s certain that the world’s topsoils contain incredible, practically inexhaustible reservoirs of undiscovered antibiotics, the chemical weapons bacteria use to fend off other microorganisms. He’s not alone in this thinking, but the problem is that the vast majority of bacteria cannot be grown in the lab—a necessary step in cultivating antibiotics.

    Brady has found a way around this roadblock, which opens the door to all those untapped bacteria that live in dirt. By cloning DNA out of a kind of bacteria-laden mud soup, and reinstalling these foreign gene sequences into microorganisms that can be grown in the lab, he’s devised a method for discovering antibiotics that could soon treat infectious diseases and fight drug-resistant superbugs. In early 2016, Brady launched a company called Lodo Therapeutics (lodo means mud in Spanish and Portuguese) to scale up production and ultimately help humanity outrun infectious diseases nipping at our heels. Some colleagues call his approach “a walk in the park.” Indeed, his lab recently dispatched two groups of student volunteers to collect bags full of dirt at 275 locations around New York City.

    #antibiotiques #bactéries #terre #sols

  • Affaire Lactalis : « L’alimentation industrielle est tout sauf saine »
    https://reporterre.net/Affaire-Lactalis-L-alimentation-industrielle-est-tout-sauf-saine

    Marie-Claire Frédéric — J’ai repensé à une histoire : #Lactalis avait accusé un producteur artisanal de #camemberts au #lait_cru d’avoir des #fromages contaminés. Ce producteur avait dû retirer tout un stock de la vente. Ensuite, on a fait des analyses, et il s’est avéré que c’était faux. Mais le mal était fait. Le gars avait perdu plein de camemberts, et sa réputation était atteinte. C’est interpellant.

    Vous travaillez sur la #fermentation, due à de « bonnes » #bactéries. Mais comment expliquez-vous les contaminations aux mauvaises bactéries, ici dans le cas de Lactalis, aux #salmonelles ?

    D’une certaine manière, c’est le résultat de 150 ans d’#hygiénisme à outrance. Pour vivre, on a absolument besoin des bactéries. Il y en a beaucoup de bonnes, qui nous sont utiles, et il y en a quelques-unes qui sont #pathogènes, comme la listeria, les salmonelles, etc. Dans l’ensemble du vivant, ces bactéries s’équilibrent les unes les autres.

    Mais, quand on éradique les bactéries, quand on utilise des produits, comme on dit dans les publicités, qui tuent 99 % des bactéries, cela éradique toutes les bonnes et celles qui restent, généralement, ce sont les pathogènes, justement. Plus on va faire la guerre aux bactéries, plus c’est dangereux, parce qu’on va sélectionner des souches #résistantes aux #bactéricides ou aux #antibiotiques.

    #alimentation #santé #diffamation