• Les urgences de l’hôpital de Grenoble complètement saturées

    Quel beau métier infirmier

    Les urgences de l’hôpital de Grenoble n’ont jamais aussi bien porté leur nom. Manque de place, de personnel, surcharge de travail, pression, turn-over permanent du personnel : c’est un service qui cumule les problèmes urgents à régler. Et pourtant, rien n’est fait pour empêcher la dégradation de ce service, dont presque tout le monde a besoin un jour.
    Depuis le suicide d’un neurochirurgien en novembre dernier, l’hôpital de Grenoble est en « crise ». Mais si on a un peu parlé des difficiles conditions d’exercice des médecins, si un service a obtenu des renforts (voir Le Postillon n°45), il a été peu question de la souffrance des professions moins diplômées, et notamment des infirmières (1). C’est le sujet de cette nouvelle bucolique de Basile Pévin, proposant une saynète imaginaire à partir de faits bien réels.

    Lire la suite sur https://www.lepostillon.org/Quel-beau-metier-infirmier.html

    #LiterratureReportage #CHUdeGrenoble #Balancetonhosto

    • Encore un plan pour démolir l’hôpital public

      Ça va saigner. Les coupes claires vont continuer dans la santé. Voilà l’enseignement premier du discours du président pour présenter le « plan santé ». La presse a annoncé une soi-disant « rallonge budgétaire » de 400 millions d’euros. Il s’agit d’un artifice. Macron a annoncé que les dépenses de santé augmenteront en 2019 de 2,5%. Mais, d’après l’administration de la Sécurité sociale, l’augmentation naturelle des dépenses de santé est de 4,5% par an, du fait du vieillissement de la population, du développement de certaines maladies et d’autres facteurs. Au total, il faudra donc faire 3,8 milliards d’euros d’économies supplémentaires l’année prochaine. Dans ces conditions, aucune des paroles de Macron ne peut apporter une perspective d’amélioration pour un service public de santé déjà à bout de souffle.

      Tout le reste est déterminé par ce cadre budgétaire. Cadre qui est bien entendu la conséquence de l’application des règles budgétaires de l’Union européenne. Il ne peut donc au mieux que proposer de microscopiques solutions. Ainsi, il veut créer 400 postes de médecins salariés censés résoudre le problème des déserts médicaux. Sachant que pour les seuls généralistes, le phénomène touche 6 millions de personnes. Et c’est bien plus pour certaines spécialités. Des observateurs ont donc parlé de mauvaise blague a ce sujet.

      Quant à la « réorganisation » des hôpitaux évoquée par Macron, il s’agit bien de fermetures de services. Il veut transformer des « petits » hôpitaux en « hôpitaux de proximité ». Ceux-ci se cantonneraient à des services de gériatrie, rééducation, imagerie, biologie ou télémédecine. Cela signifie donc, dans les zones rurales et dans les petites villes où se trouvent ces hôpitaux encore plus de fermetures de services chirurgicaux, de services d’urgences ou de maternités. Ceci alors que le tiers des maternités ont déjà disparues depuis 20 ans. Ce plan massif de fermetures de services pourrait concerner jusqu’à 600 hôpitaux.

      Les grands bénéficiaires de cette disparition du service public seront les cliniques privées. Elles ne s’y sont d’ailleurs pas trompées. À peine le discours terminé, la fédération des hôpitaux privés réagissait : « C’est une réforme à la hauteur des enjeux. Nous sommes prêts à relever ensemble ce défi ». Depuis 20 ans, ils sont les grands gagnants de la destruction du service public. En effet, depuis 1996, 60 services d’urgences ont été fermés dans des hôpitaux publics. Dans le même temps, 138 services d’urgences privées ouvraient leurs portes. Le « plan santé » de Macron accélèrera cette privatisation rampante de la santé.

      Macron compte évidemment sur la médecine libérale pour pallier les manques de l’hôpital public. Il veut par exemple que les urgences non vitales soient prises en charge par des permanences tournantes de la médecine de ville. Et encore renforcer l’exercice de la médecine libérale au sein même de l’hôpital public. Mais tout le monde comprend bien que remplacer l’hôpital public par la médecine libérale telle qu’elle fonctionne aujourd’hui c’est renforcer les inégalités devant l’accès aux soins. 45% des médecins spécialistes pratiquent des dépassements d’honoraires en moyenne de 56% au-dessus du tarif de la Sécurité sociale. Ce renchérissement de la santé conduit de nombreuses personnes à renoncer aux soins. Ils sont, selon les enquêtes entre un quart et un tiers à renoncer au moins une fois dans l’année à aller se faire soigner. Pour des raisons financières.

      Le relèvement de notre système de santé et le niveau de soin de la population passe par le retour du service public et la progression de la Sécurité sociale. Emmanuel Macron semble avoir tiré deux idées de notre programme L’Avenir en commun : la suppression du numérus clausus dans les facs de médecine et la fin du « tout tarification à l’acte ». Il nous restera à faire la création d’un véritable corps de médecins fonctionnaires et de centres de santé pour lutter contre les déserts médicaux, l’embauche de 60 000 personnels soignants pour soulager les hôpitaux ou le 100% remboursé par la sécurité sociale pour éradiquer le renoncement aux soins.

      https://melenchon.fr/2018/09/27/encore-un-plan-pour-demolir-lhopital-public

  • #balancetonhosto : le CHU de Tours tente de faire taire le personnel hospitalier
    https://larotative.info/obligation-de-reserve-et-censure-2629.html
    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH525/arton2629-8d363-14492.jpg?1518021959

    A la suite du mouvement autour du hashtag #balancetonhosto, qui a permis aux professionnels de santé d’exprimer leur exaspération quant à leurs conditions de travail, les agents du CHRU de Tours se sont vus rappeler à l’ordre.

    C’est une note de service peu banale qui a été adressée au personnel hospitalier du CHRU de Tours le 15 janvier dernier. Le document, titré « Rappel de l’obligation de réserve de tous les agents du service public sur les réseaux sociaux et dans les médias », constitue en fait une tentative d’intimidation. On peut y lire :

    Tous les agents publics sont tenus à l’obligation de réserve et de mesure dans l’expression écrite et orale de leurs opinions personnelles. Aussi, cette obligation s’applique de la même manière sur les blogs, les réseaux sociaux et dans les médias.

    [...] Les agents doivent éviter toute manifestation d’opinion de nature à porter atteinte aux supérieurs hiérarchiques, à dévaloriser l’institution et à nuire à la considération du service public par les usagers. L’obligation de réserve constitue en ce sens une limite à la liberté d’opinion. Le non-respect de cette obligation de réserve est susceptible de constituer une faute disciplinaire.

    Derrière ce « rappel », la direction générale du CHU menace en fait de sanction les agents qui oseraient témoigner de la réalité du travail dans les différents établissements hospitaliers de la métropole. Une réalité déjà dénoncée par les organisations syndicales du CHU, qui luttent contre les suppressions de postes et de lits à l’hôpital, en dénonçant leurs conséquences sur la qualité des soins et des conditions de travail.

    #intimidation #santé

  • #BalanceTonHosto sur Twitter
    https://twitter.com/hashtag/balancetonhosto

    Etant infirmière, si je veux respecter ma fiche de poste, j’ai 1h30 le matin et 35 minutes le midi/soir pour vérifier et distribuer les médicaments à 70 résidents. Des erreurs ? Non, jamais...

    Fin de vie difficile à gérer pour l’équipe soignante, la psychologue qui a eu l’idée de lancer un groupe de parole s’est fait engueuler comme une merde par la direction qui n’apprécie pas cette initiative, "les soignants n’ont qu’à s’habituer aux décès"

    Lyon, CHU, la passerelle qui relie le pavillon médical au pavillon chirurgical est trop étroite pour que les lits passent. Ainsi il faut appeler une ambulance privée en brancard pour faire les transports...

    Au CHU, une patiente a été diagnostiquée et traitée pour sevrage alcoolique car elle entendait des bruits d’animaux la nuit.. qq mois plus tard on a capté qu’il y avait un rat dans la ventilation de sa chambre.

    qd la Direction oblige 1 médecin intérimaire qui dit ne pas savoir intuber, à sortir en SMUR car il est seul en poste pour gérer le SAU, l’UHCD et le SMUR et qu’on veut l’accuser de non assistance à personne en danger s’il n’y va pas.

    Qd tu es étudiant infirmier en stage (35h/semaine) et que tu es payé 112€/mois en 1ère année, 152€/mois en 2ème année, 200€/mois en 3ème année & que tu remplaces le personnel manquant au lieu d’apprendre. C quoi deja le minimum legal pour les autres stagiaires ?

    Infirmière en gastro de service du soir : 4 entrées , 5 culots de sang a passer, 2 fin de vie + 15 patients Une entrée en urgence est prévu à 21h..je demande de l’aide à une collègue. Convoquée par la cadre dès le lendemain : " va falloir apprendre à prioriser "

    Et au chu de Montpellier, ils ont "juste" supprimer la pointeuse pour pas avoir d’heures sup à payer.
    "Ou des hres sup ?! Ah non ! On à rien vu ?"

    au CHGR de #Rennes, certains infirmiers veillent seuls quelques nuits dans leur service de 20 patients car il manque du personnel et que la direction ne veut pas embaucher

    une IDE a fait une crise d’asthme aigue quand l’hélicoptère s’est posé et a balancé tout son kérosène (comme a son habitude) dans les aérations du service de néonatalogie.

    Pour résoudre le problème d’absentéisme la clinique va diminuer les effectifs soignants. Pour responsabiliser. Pas de possibilité de remplacements donc on se mettra pas en arrêt, logique non ? Pourquoi on est en arrêt au fait ??

    quand tu es obligée de rouler des serviettes de toilette pour les mettre dans une taie car tu n’as plus d’oreiller dans ton service depuis des mois....

    Quand dans ton service depuis pls mois vous n’avez qu’un tensiomètre fonctionnel pour 3 infirmiers ..

    Quand tu dois faire appel à une équipe du SMUR (camion, etc.) pour effectuer un transfert d’un patient d’un service à un autre, dans le même hopital, car les deux bâtiments ne sont pas reliés alors qu’ils sont à 20 mètres l’un de l’autre

    Hopital Saint Martin à @Villedepessac 33,pour passer un scanner sur le même site de l’hopital,il faut appeler un ambulancier privé pour faire 25 metres.Cout par transport 59€ aller et retour et cela dure depuis des années.

    Au CHU en qq années ils ont fermé genre 500 lits pour économies..et en décembre ils écrivent des mails aux médecins « l’hôpital est surchargé, les patients attendent sur des brancards aux urgences, faites sortir vos patients rapidement »

    CHU de Rennes. Les génies qui ont conçu le nouveau bâtiment des urgences ont fait le déchoc complètement isolé des salles de soins. Résultat : quand le chef y est il ne peut rien faire d’autre (comme valider les sorties des patients vus par les internes)

    88 personnes alzheimer.
    2 soignants la nuit.
    1300 euros de salaires pour les soignants.
    2900 euros de loyer par mois pour les patients .

    Mixer les raviolis pour la soupe du lendemain.
    Une douche toute les 4 semaines. (Et encore).
    2900 euros par mois pour y finir sa vie.

    Impossible de faire chevaucher nos horaires de 15 minutes pour les transmissions et ainsi assurer la continuité des soins , la direction refuse de nous les compter en heures sup’ ! Nous offrons chacun 36h/an au CH !

    Cadre à ma collègue : "bravo, tu a réussi à faire 15 pansements en 1h, c’est bien !"
    1 pansement toutes les 4 minutes.

    Quand 3 jours après tu apprends que le patient est en isolement gouttelettes pour la tuberculose/bmr et j’en passe

    @APHP faute de lit les patients agés des urgences sont transférés dans les cliniques privées..puis ensuite orientés vers des etablissements privés lucratifs pour personnes agés...idem pour les gestes operatoires..le liberal prend la main.

    Et en psychiatrie, faute de place, on admet un patient dépressif ou une personne âgée dans la chambre d’isolement. Bienvenue à l’hôpital, on s’occupe de votre moral !!!! Et on nous bassine avec la BIENTRAITANCE !!!! QUE D’HYPOCRISIE !!!

    Dans mon petit hopital on remplace le départ d’un cadre sup par 3 autres, et on embauche deux nouveaux directeurs pour allonger l’organigramme de direction. Par contre on a pas de budget pour compléter les arrêts maladie dans l’effectif soignant.

    Un stage à l’hôpital et on a déjà un aperçu de nos futures conditions de travail. Dans le service où j’étais en stage, certains jours 2 infirmières pour 26 patients et 4 étudiants à encadrer. Et une seule pendant 3h avant l’arrivée de l’équipe de nuit.

    Quand tes patients se lavent sous la douche avec la salmonelle dans les canalisations mais que tu ne dois rien dire

    Quand on demande plus de papier essuie mains, car il en manque tous les mois. Hygiène de base.
    Direction des services économiques : "selon une étude statistique, votre service utilise 233 feuilles de papier par jour. La dotation ne peut être augmentée."

    Quand tu vois que ton salaire d’infirmière est 200€moins élevé que quand t ‘étais cariste chez IKEA

    je veux gagner plus que 1,07 euros de l’heure quand je fais des nuits. Merci

    Un jour il faudra qu’on fasse vraiment grève, mais genre vraiment, qu’on fasse un service minimum en hôpital, et qu’on aille dans la rue ! C’est bien de se plaindre, mais on change pas le monde en faisant des threads sur Twitter

    Un aperçu du déferlement de faits et témoignages en cours.
    S’agirait de soigner l’hôpital et le « système de santé », mais c’est le cadet des soucis de l’antiproduction capitaliste....

    « Il faut relativiser », estime #Agnès_Buzyn. La ministre des Solidarités et de la Santé estime que les dénonciations des absurdités de l’hôpital par les soignants est « un éclairage sur les dysfonctionnements ».
    http://www.rtl.fr/actu/politique/agnes-buzyn-sur-rtl-il-faut-relativiser-le-balancetonhosto-7791974832

    #santé #austérité #logique_comptable #bureaucratie #hôpital #ephad #clinique #travail #conditions_de_travail #maltraitance
    la #grève qui vient

  • Manque de moyens, absurdités… le personnel hospitalier se lâche avec #BalanceTonHosto
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14436-manque-de-moyens-absurdites-le-personnel-hospitalier-se-lache-avec-

    C’est une situation dramatique comme pour les tribunaux ou les prisons, ça fait des années qu’on relaie leur crie d’alerte, et comme pour le reste les Français(es) ne réagissent pas... Alors que tout ceci n’est du qu’aux mensonges répétés de nos politiques depuis les années 1970 (Informations complémentaires) Peut être que vous aurez une pensée pour cet article la prochaine fois que vous (ou un de vos proches) irez aux urgences...

    Ces anecdotes du personnel soignant font apparaître un mal-être profond de toute la profession. - Constant Forme-

    Becherat / Hans Lucas - AFP

    Avec le hashtag #BalanceTonHosto sur Twitter, les soignants pointent avec humour les incohérences et absurdités constatées dans leurss différents établissements. Des publications symptomatiques d’un (...)

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce mercredi 24 janvier 2018
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/14435-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    Bonjour chèr(e)s ami(e)s, nous sommes le mercredi 24 Janvier 2018 c’est le milieu de semaine et voici les nouvelles du jour.

    Veuillez donc trouver ci-dessous notre Revue de presse quotidienne. Comme d’habitude en complément, la Defcon Room (toute relookée) se tient à votre disposition 24h/24 et 7j/7 ; )))

    Bonne lecture, bonne journée, et merci de votre confiance.

    Amitiés,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette

    Actualités françaises :

    24.01.2018

    Manque de moyens, absurdités… le personnel hospitalier se lâche avec #BalanceTonHosto (Marianne.net)

    Air France abandonne les contrôles à l’entrée des avions (Le Point.fr)

    Crue de la Seine : pic attendu vendredi à Paris, au même niveau qu’en juin 2016 (Le Figaro.fr)

    En psychiatrie, certains secteurs connaissent « des conditions (...)