• Route des Canaries : pour éviter les contrôles, de nouveaux itinéraires encore plus dangereux

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette mutation ces dernières semaines : pour éviter le renforcement des contrôles en #Mauritanie et au #Sénégal, les départs de #pirogues clandestines se font désormais de plus en plus depuis la #Guinée. Ce nouvel #itinéraire emprunté par les migrants, en allongeant la durée de la traversée, rend le trajet encore plus dangereux.

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette #reconfiguration ces dernières semaines. Alors qu’habituellement les pirogues de migrants tentaient de rejoindre clandestinement les #îles_Canaries depuis le Sénégal, la Mauritanie ou encore le #Maroc, désormais, les départs se sont déplacés.

    Les embarcations de fortune se font de plus en plus depuis le Sud, en Guinée, a déclaré ce jeudi le délégué du gouvernement aux Canaries, Anselmo Pestana. Ce dernier insiste aussi sur le changement de route de certains migrants qui optent pour l’Algérie, dans le but d’atteindre l’Espagne via les Baléares.

    D’après le délégué, ces changements d’itinéraire opérés par les passeurs est du au renforcement des contrôles menés au Sénégal et en Mauritanie depuis le début de l’année.

    Cette nouvelle route guinéenne vers les Canaries s’avère cependant particulièrement dangereuse, puisqu’en allongeant la traversée, elle augmente également les risques de #naufrages et de #dérive des embarcations. Anselmo Pestana a ainsi mis en garde contre ce changement et exprimé son inquiétude face aux risques accrus pour les migrants.

    Sur la seule année 2024, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a établi un bilan de 10 457 personnes mortes ou disparues en mer. Le bilan de ces « naufrages invisibles » est largement sous-estimé puisqu’un grand nombre d’embarcations disparaissent en mer sans que l’on ne retrouve jamais leur trace.

    Au cours de l’année 2024, 46 843 exilés, principalement en provenance d’Afrique de l’Ouest, ont atteint les îles Canaries. Du jamais vu pour l’archipel espagnol, qui fait face depuis plusieurs mois à une saturation de plus en plus importante de son système d’accueil.

    Des itinéraires plus lointains pour échapper aux contrôles

    D’après l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, Frontex, une baisse de 41% des arrivées de migrants irréguliers sur les îles Canaries a été enregistrée depuis le début de l’année. En novembre 2024, 7 338 arrivées ont été comptabilisées contre 445 en mai 2025. Le délégué du gouvernement aux Canaries, a souligné que le nombre d’arrivées est passé d’environ 19 100 personnes au premier semestre 2024 à 11 300 personnes pour la même période en 2025.

    Cette diminution notable est le résultat du renforcement des contrôles policiers au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que des #accords de #coopération_bilatérale récents entre les autorités de ces pays et celles espagnoles pour endiguer les flux migratoires. Ces derniers mois, avec l’appui de la Garde civile et de la police nationale espagnoles, des opérations de démantèlement de réseaux de traite d’êtres humains se sont multipliées dans ces pays d’Afrique de l’Ouest. En avril 2024, la gendarmerie mauritanienne a notamment démantelé un vaste réseau, arrêtant 117 personnes et saisissant d’importantes quantités de matériel.

    Cependant, ces résultats sont trompeurs. Malgré les mois avec une plus faible activité, Frontex souligne que « la pression sur les îles Canaries reste élevée, supérieure à la moyenne des années précédentes, en raison de l’instabilité persistante au Sahel et du développement des réseaux de passeurs en Mauritanie ». La tendance à la baisse ne devrait donc pas se maintenir, souligne l’agence. D’autant que comme chaque année, l’amélioration des conditions météorologiques durant l’été, laisse présager une hausse des arrivées aux Canaries, particulièrement entre août et novembre.

    Et contrairement aux idées reçues, les chiffres officiels ne traduisent pas un ralentissement de la migration par la route atlantique mais plutôt une reconfiguration des voies migratoires vers l’Europe.

    Car pour éviter les contrôles, les réseaux mafieux de passeurs ont adapté leur stratégie en déviant les routes : les nouveaux épicentres des départs d’embarcations précaires et surchargées sont désormais localisés en Guinée, un pays moins surveillé.

    La #Guinée-Bissau est également un lieu de départ de plus en plus privilégié. Ses 200 km de côtes, difficiles à surveiller, en font un point de départ important, principalement via l’#archipel_des_Bijagos (88 îles) distant de plus de 1800 km des Canaries.

    Une #dangerosité des traversées exacerbée

    Cette nouvelle voie migratoire, du fait de son éloignement des Canaries, s’avère être beaucoup plus meurtrière.

    « Le risque est bien plus élevé pour la vie des personnes qui tentent de se rapprocher des Canaries, car elles essaient de s’éloigner de la côte » pour échappe aux contrôles a alerté le délégué du gouvernement aux Canaries. Il a précisé que ces traversées peuvent durer jusqu’à dix jours, ce qui multiplie les probabilités de naufrage des embarcations ainsi que les dérives en pleine mer. En partant de Guinée, les migrants se lancent dans une traversée de plus de 2 200 km jusqu’à #El_Hierro (Canaries), soit 750 km de plus qu’en partant depuis le Sénégal ou bien de Gambie. Les dangers en pleine mer sont donc considérablement accentués (vagues, pénuries d’eau et de nourriture, risque de panne, d’insolation).

    Les ONG alertent régulièrement sur les « #bateaux_fantômes », des embarcations qui errent en mer, dont les passagers ont parfois pu rentrer en contact avec les ONG mais dont le contact a été perdu. Les embarcations sont donc livrées à elles-mêmes, en pleine mer, à la merci des intempéries.

    « Il existe également un risque qu’elles se perdent dans l’océan Atlantique et aillent vers les Caraïbes ou le #Brésil » a-t-il précisé. Plusieurs pirogues parties des côtes ouest-africaines ont par le passé déjà été retrouvées en Amérique du Sud ou centrale.

    La tragédie survenue fin mai à La Restinga (îles Canaries), où un bateau parti de Guinée-Conakry a chaviré à quelques mètres du quai après plus de dix jours en mer, tuant quatre femmes et trois jeunes filles, illustre dramatiquement les conséquences de cet allongement des itinéraires.

    En ce qui concerne la route algérienne, le trajet n’est pas plus sûr. Des embarcations contenant des cadavres de migrants subsahariens ligotés ont récemment été découvertes aux #Baléares, signe que les itinéraires migratoires sont en constantes évolution. Une enquête est en cours.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/65427/route-des-canaries--pour-eviter-les-controles-de-nouveaux-itineraires-
    #mise_en_danger #migrations #réfugiés #route_atlantique #risques #contrôles_frontaliers #frontières #militarisation_des_frontières #accords_bilatéraux #mortalité #létalité #mourir_en_mer
    ping @6donie

  • Contrôles renforcés au Sénégal et en Mauritanie : la migration vers les Canaries chute, mais devient plus mortelle depuis la Guinée
    https://www.dakaractu.com/Controles-renforces-au-Senegal-et-en-Mauritanie-la-migration-vers-les-Can

    Contrôles renforcés au Sénégal et en Mauritanie : la migration vers les Canaries chute, mais devient plus mortelle depuis la Guinée
    Le renforcement des contrôles policiers au Sénégal et en Mauritanie a entraîné une baisse de 41 % des arrivées de migrants irréguliers aux îles Canaries au cours des six premiers mois de 2025, selon La Provincia. Cependant, cette diminution s’accompagne d’un déplacement inquiétant des points de départ, rendant la route migratoire beaucoup plus dangereuse.
    Les autorités espagnoles ont confirmé hier que les embarcations partent désormais de points plus éloignés et risqués, comme la Guinée-Conakry. Cette évolution augmente considérablement les risques pour les migrants qui tentent la traversée. Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux Canaries, a souligné que le nombre d’arrivées est passé d’environ 19 100 personnes au premier semestre 2024 à 11 300 pour la même période en 2025.
    Malgré la baisse des arrivées, le danger n’a pas diminué, bien au contraire. « Le risque est bien plus élevé pour la vie des personnes qui tentent de se rapprocher des Canaries, car elles essaient de s’éloigner trop de la côte et il existe également un risque qu’elles se perdent dans l’océan Atlantique et aillent vers les Caraïbes ou le Brésil », a alerté M. Pestana. Il a précisé que ces traversées peuvent durer jusqu’à dix jours, multipliant les probabilités de naufrage, d’autant plus que les embarcations tentent d’éviter les contrôles en s’éloignant des côtes africaines.
    Certaines pirogues ont été contraintes de se rapprocher de la terre ferme en raison du mauvais temps ou d’un manque de carburant. Elles sont alors interceptées et ramenées à leur point de départ. Ce déplacement des routes migratoires vers le sud est une conséquence directe du renforcement du contrôle policier dans les pays émetteurs traditionnels comme la Mauritanie et le Sénégal, grâce à la collaboration de la Garde civile et de la Police nationale espagnoles.
    Démantèlement de réseaux et coopération internationale
    Les opérations de renseignement et d’enquête ont permis le démantèlement d’organisations criminelles et de mafias, ainsi qu’une augmentation des interceptions d’embarcations renvoyées vers les côtes. Le samedi 21 juin, par exemple, les garde-côtes mauritaniens ont intercepté une pirogue avec 124 personnes à bord, dont 14 femmes et un enfant, partis du Sénégal et de Guinée, à 60 kilomètres de Nouakchott. Leur destination était les Canaries.
    Anselmo Pestana a également salué le démantèlement de bâtiments où les migrants étaient retenus avant de partir et l’arrestation de personnes impliquées dans des réseaux de trafic. Il a qualifié de « positive » l’évolution de la collaboration avec les autorités des pays concernés, espérant qu’elle se poursuive dans les prochains mois.
    Cependant, les récentes découvertes de cadavres de migrants subsahariens ligotés sur des embarcations arrivées aux Baléares depuis l’Algérie rappellent que les flux migratoires ne s’arrêtent pas. Ces drames montrent comment les réseaux criminels s’adaptent à la pression policière en déviant les routes vers des chemins encore plus périlleux.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#guinee#espagnol#routemigratoire#baleares#canaries#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Des cadavres de migrants découverts pieds et mains ligotés au large des Baléares
    https://www.dakaractu.com/Des-cadavres-de-migrants-decouverts-pieds-et-mains-ligotes-au-large-des-B

    Des cadavres de migrants découverts pieds et mains ligotés au large des Baléares
    Une enquête a été ouverte après la découverte au cours des dernières semaines de plusieurs cadavres de migrants ayant les pieds et les mains ligotés au large des îles Baléares, a-t-on appris lundi auprès de la Garde civile espagnole.Cette enquête, portant sur des faits d’homicide présumé, doit permettre d’identifier les victimes et de déterminer les circonstances de leur décès, a précisé à l’AFP une porte-parole de la Garde civile.
    Selon le quotidien régional El Diario de Mallorca, qui a révélé l’information, au moins cinq cadavres apparus les pieds et les mains attachés ont été récupérés depuis mi-mai par des bateaux de la Garde civile. D’après ce quotidien, le premier a été récupéré le 18 mai après avoir été repéré par un navire belge à l’ouest de Formentera, la plus petite des quatre îles formant cet archipel méditerranéen."Quelques jours plus tard, un autre corps est apparu dans des circonstances similaires, également dans les eaux de Formentera. Et cela s’est répété plusieurs fois au cours des dernières semaines", écrit le journal.
    Selon les enquêteurs cités par El Diario de Mallorca, ces migrants pourraient avoir été ligotés puis jetés à la mer durant leur traversée en direction de l’Espagne, peut-être après un différend avec leurs passeurs.

    #Covid-19#migrant#migration#baleares#mortalite#routemigratoire#sante#migrationirreguliere#violence

  • Sur la route migratoire entre l’Algérie et l’Espagne, une hausse effrayante des naufrages - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61991/sur-la-route-migratoire-entre-lalgerie-et-lespagne-une-hausse-effrayan

    Sur la route migratoire entre l’Algérie et l’Espagne, une hausse effrayante des naufrages
    Par Marlène Panara Publié le : 31/12/2024 Dernière modification : 02/01/2025
    D’après l’ONG espagnole Caminando Fronteras, plus de 500 personnes sont mortes en 2024 sur la route migratoire menant de l’Algérie à la péninsule ibérique ou à l’archipel des Baléares. Des chiffres qui font de ce passage en mer Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.
    Youssef* connaissait bien la mer. Le jeune Algérien de 26 ans a plusieurs fois été pêcheur, et était bon nageur. Il a aussi été saisonnier sur le littoral algérien. Cette nuit de fin novembre, lorsqu’il a embarqué avec 12 autres personnes dans un petit bateau à moteur sur une plage d’Alger pour gagner l’Espagne, « il avait conscience des risques qu’il prenait », assure sa cousine qui préfère garder l’anonymat. « Mais il avait tellement de copains qui étaient partis comme ça et qui avaient réussi … » Mais Youssef n’arrivera jamais à Alicante, sa destination. Après cinq kilomètres seulement en mer, son embarcation prend l’eau. S’ensuit une altercation avec le conducteur du bateau, qui finit par se renverser. « Tout le monde est tombé à l’eau, y compris une famille avec une enfant de 6 ans et un bébé », raconte sa cousine. Les gardes-côtes algériens sont prévenus, mais la localisation du naufrage n’est pas la bonne. Les naufragés, qui n’ont pas de gilet de sauvetage, attendent près de six heures en pleine mer. Youssef fait grimper la petite fille sur un bidon d’essence. Lorsqu’un groupe de jeunes, prévenus de leur départ, parvient finalement à les retrouver, il est trop tard. Le bébé et sa mère sont retrouvés morts. Youssef et deux autres passagers sont portés disparus.
    Ce naufrage est loin d’être un cas isolé. Sur cette route migratoire qui relie l’Algérie à l’Espagne, les drames sont « de plus en plus fréquents », et « des cadavres apparaissent sur la côte [espagnole] plusieurs jours après [...] que les secours ont été alertés », indique la Garde civile dans un document consulté par le média Levante. D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras publié le 26 décembre, au moins 517 personnes sont mortes sur cette voie en 2024. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021.
    Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries. Empruntée depuis plusieurs années par les candidats à l’exil, cette voie s’est réellement consolidée depuis 2021, affirme Caminando Fronteras. Les passagers déboursent entre 2 000 et 4 000 euros, parfois plus, pour effectuer ce trajet à bord de petits bateaux à moteurs de 60 à 140 chevaux, totalement inadaptés à ce type de traversées en pleine mer. En 2024, 13 952 migrants ont été comptabilisés sur cette voie.
    Les candidats au départ embarquent depuis Oran, Mostaganem, Tipaza ou Alger et naviguent en direction du sud de la péninsule ibérique. Ils sont parfois secourus au large d’Almeria, Carthagène, Murcie ou Alicante. Mais depuis 2022, la route algérienne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Le 29 décembre, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard. Depuis le 1er janvier 2024, 5 793 personnes au total ont débarqué aux Baléares, soit 154,3 % de plus que les 2 278 exilés arrivés dans l’archipel en 2023, d’après les chiffres de l’agence de presse espagnole EFE.
    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est tout aussi « périlleux », prévient Caminando Fronteras. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée ».
    Sur cette voie, les profils des « harragas », littéralement « brûleurs de frontières », sont aussi plus vulnérables. Le rapport constate la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Pour beaucoup, en France », précise-t-on. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».
    Les jeunes enfants accompagnés de leurs mères sont également de plus en plus nombreux. « Beaucoup d’entre eux étaient précédemment passés par la Libye et la Tunisie avant d’être refoulés dans le désert », précise l’association. Ces dernières années, les embarcations de fortune parties d’Algérie se remplissent souvent de familles entières. En octobre 2021, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) décrivait ce phénomène comme « une ’harga [migration en français]’ familiale inédite », qui trouve racine dans la morosité économique plombant le pays depuis 2014 et la chute du cours du pétrole.
    « En Algérie, il n’y a pas la guerre. Mais le chômage des jeunes, même diplômés, poussent la plupart à partir. Dans ce pays, si vous ne connaissez personne pour vous pistonner, vous n’avez pas d’avenir », explique la cousine de Youssef. « Et quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif ». « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait également confié en mai dernier Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou avait disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ». Youssef avait lui aussi d’abord envisagé de partir de chez lui « dans les règles », sur les conseils de sa famille. Le jeune homme avait fait des demandes de visa pour l’Union européenne, le Canada et le Royaume-Uni. Mais, comme Hamza, aucune ne lui a été accordée. Aujourd’hui, la mère de Youssef « pense qu’il est en prison en Espagne ». « On ne lui a pas dit ce qu’il s’était vraiment passé, car elle a une santé très fragile », confie sa cousine. Tous les jeunes du quartier, en revanche, ont appris la mort de Youssef et des autres passagers. « Le lendemain du drame, beaucoup embarquaient à leur tour dans un bateau ».

    #Covid-19#migrant#migration#sante#algerie#espagne#baleares#routemigratoire#mortalite#sante#jeunesse#mediterranee

  • Sur la route migratoire entre l’#Algérie et l’#Espagne, une hausse effrayante des #naufrages

    D’après l’ONG espagnole #Caminando_Fronteras, plus de 500 personnes sont mortes en 2024 sur la route migratoire menant de l’Algérie à la péninsule ibérique ou à l’archipel des #Baléares. Des chiffres qui font de ce passage en mer Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.

    Youssef* connaissait bien la mer. Le jeune Algérien de 26 ans a plusieurs fois été pêcheur, et était bon nageur. Il a aussi été saisonnier sur le littoral algérien. Cette nuit de fin novembre, lorsqu’il a embarqué avec 12 autres personnes dans un petit bateau à moteur sur une plage d’Alger pour gagner l’Espagne, « il avait conscience des risques qu’il prenait », assure sa cousine qui préfère garder l’anonymat. « Mais il avait tellement de copains qui étaient partis comme ça et qui avaient réussi … »

    Mais Youssef n’arrivera jamais à Alicante, sa destination. Après cinq kilomètres seulement en mer, son embarcation prend l’eau. S’ensuit une altercation avec le conducteur du bateau, qui finit par se renverser. « Tout le monde est tombé à l’eau, y compris une famille avec une enfant de 6 ans et un bébé », raconte sa cousine. Les gardes-côtes algériens sont prévenus, mais la localisation du naufrage n’est pas la bonne. Les naufragés, qui n’ont pas de gilet de sauvetage, attendent près de six heures en pleine mer. Youssef fait grimper la petite fille sur un bidon d’essence.

    Lorsqu’un groupe de jeunes, prévenus de leur départ, parvient finalement à les retrouver, il est trop tard. Le bébé et sa mère sont retrouvés morts. Youssef et deux autres passagers sont portés disparus.

    Ce naufrage est loin d’être un cas isolé. Sur cette route migratoire qui relie l’Algérie à l’Espagne, les drames sont « de plus en plus fréquents », et « des cadavres apparaissent sur la côte [espagnole] plusieurs jours après [...] que les secours ont été alertés », indique la Garde civile dans un document consulté par le média Levante. D’après le dernier rapport de l’ONG Caminando Fronteras publié le 26 décembre, au moins 517 personnes sont mortes sur cette voie en 2024. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021.

    Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries.
    La route des Baléares de plus en plus privilégiée

    Empruntée depuis plusieurs années par les candidats à l’exil, cette voie s’est réellement consolidée depuis 2021, affirme Caminando Fronteras. Les passagers déboursent entre 2 000 et 4 000 euros, parfois plus, pour effectuer ce trajet à bord de petits bateaux à moteurs de 60 à 140 chevaux, totalement inadaptés à ce type de traversées en pleine mer. En 2024, 13 952 migrants ont été comptabilisés sur cette voie.

    Les candidats au départ embarquent depuis Oran, Mostaganem, Tipaza ou Alger et naviguent en direction du sud de la péninsule ibérique. Ils sont parfois secourus au large d’Almeria, Carthagène, Murcie ou Alicante.

    Mais depuis 2022, la route algérienne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Le 29 décembre, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard. Depuis le 1er janvier 2024, 5 793 personnes au total ont débarqué aux Baléares, soit 154,3 % de plus que les 2 278 exilés arrivés dans l’archipel en 2023, d’après les chiffres de l’agence de presse espagnole EFE.

    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est tout aussi « périlleux », prévient Caminando Fronteras. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée ».

    Sur cette voie, les profils des « harragas », littéralement « brûleurs de frontières », sont aussi plus vulnérables. Le rapport constate la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Pour beaucoup, en France », précise-t-on. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».

    Les jeunes enfants accompagnés de leurs mères sont également de plus en plus nombreux. « Beaucoup d’entre eux étaient précédemment passés par la Libye et la Tunisie avant d’être refoulés dans le désert », précise l’association.
    « Pas d’avenir »

    Ces dernières années, les embarcations de fortune parties d’Algérie se remplissent souvent de familles entières. En octobre 2021, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) décrivait ce phénomène comme « une ’harga [migration en français]’ familiale inédite », qui trouve racine dans la morosité économique plombant le pays depuis 2014 et la chute du cours du pétrole.

    « En Algérie, il n’y a pas la guerre. Mais le chômage des jeunes, même diplômés, poussent la plupart à partir. Dans ce pays, si vous ne connaissez personne pour vous pistonner, vous n’avez pas d’avenir », explique la cousine de Youssef. « Et quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif ».

    « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait également confié en mai dernier Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou avait disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ».

    Youssef avait lui aussi d’abord envisagé de partir de chez lui « dans les règles », sur les conseils de sa famille. Le jeune homme avait fait des demandes de visa pour l’Union européenne, le Canada et le Royaume-Uni. Mais, comme Hamza, aucune ne lui a été accordée.

    Aujourd’hui, la mère de Youssef « pense qu’il est en prison en Espagne ». « On ne lui a pas dit ce qu’il s’était vraiment passé, car elle a une santé très fragile », confie sa cousine. Tous les jeunes du quartier, en revanche, ont appris la mort de Youssef et des autres passagers. « Le lendemain du drame, beaucoup embarquaient à leur tour dans un bateau ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61991/sur-la-route-migratoire-entre-lalgerie-et-lespagne-une-hausse-effrayan
    #mourir_en_mer #morts_en_mer #migrations #réfugiés #frontières #mourir_aux_frontières

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/1089939

  • Espagne : près de 100 migrants atteignent l’archipel des Baléares en une journée - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62015/espagne--pres-de-100-migrants-atteignent-larchipel-des-baleares-en-une

    Espagne : près de 100 migrants atteignent l’archipel des Baléares en une journée
    Par La rédaction Publié le : 02/01/2025
    Quatre embarcations avec 98 exilés à bord ont rejoint les côtes d’Ibiza, Formentera et Majorque mercredi 1er janvier. En tout, près de 6 000 migrants sont arrivés aux Baléares en 2024, près de trois fois plus que l’an passé. Une route migratoire de plus en plus empruntée. Mercredi 1er janvier, 98 migrants à bord de quatre canots différents ont débarqué sur les îles Baléares, à l’est de la péninsule ibérique. Vers midi, la Garde civile locale a intercepté 20 personnes d’Afrique subsaharienne et une personne d’origine maghrébine qui arrivaient en bateau sur la plage de La Xanga, sur l’île d’Ibiza, rapporte la presse espagnole.
    Deux heures plus tard, une embarcation transportant 21 exilés d’origine maghrébine a été localisée dans la zone de Pilar de la Mola, au sud de Formentera. Un troisième bateau, avec à son bord 31 personnes d’origine nord-africaine, a lui aussi été intercepté au cours de la journée par la Garde civile dans la même zone.
    Dans la soirée, les secours maritimes espagnols sont venus en aide à 25 autres ressortissants d’Afrique subsaharienne, à bord d’un quatrième canot repéré à une vingtaine de kilomètres de Santa Ponça, au sud-ouest de Majorque.
    Depuis 2022, la route migratoire algérienne qui relie l’Algérie à l’Espagne se déplace de plus en plus à l’est, en direction des îles Baléares, une zone moins surveillée. Les arrivées y sont de plus en plus fréquentes. Le 29 décembre déjà, 18 personnes ont atteint l’île de Formentera, et ont été rejointes par 74 migrants arrivés dans trois embarcations distinctes quelques heures plus tard.
    Selon le décompte de l’agence de presse espagnole EFE, au cours de l’année 2024, au moins 5 924 exilés ont débarqué aux Baléares, contre 2 278 l’an passé, soit presque trois fois plus.
    Fin novembre, après l’arrivée de près de 300 personnes dans l’archipel, la police nationale, en charge de l’enregistrement des nouveaux arrivants dans les Baléares, s’était dite « débordée », rapportait le média Cronica Balear. L’augmentation des arrivées sur ces îles a d’ailleurs fait l’objet d’un débat au Sénat espagnol à la mi-novembre. « Au cours des sept derniers jours, près de 1 000 migrants ont atteint les côtes des îles Baléares, parmi lesquels des jeunes, des enfants et des femmes enceintes », avait alors déclaré le sénateur de l’archipel Miquel Jerez. « Les administrations locales ont atteint leurs limites, et sont seules et abandonnées », avait-il ajouté. En réponse, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska avait assuré devant les parlementaires que cette route migratoire « ne s’était pas consolidée » cette année.
    Cet itinéraire, moins couvert par les secours, est cependant tout aussi « périlleux », prévient l’ONG Caminando Fronteras dans son dernier rapport publié le 26 décembre. « Les dangers de cette traversée sont même plus importants en raison des distances plus longues, mais aussi parce qu’il existe un risque élevé de perdre le cap et de se retrouver dans les zones les plus hostiles de la mer Méditerranée », précise l’association.
    D’après Caminando Fronteras, au moins 517 personnes sont décédées en 2024 sur la route algérienne, qui conduit aux Baléares et au sud de l’Espagne. Elles étaient 464 en 2022, et 191 en 2021. Cette année aussi, 26 embarcations ont « totalement disparu » en mer, avec tous leurs passagers. Des chiffres qui font de ce passage en Méditerranée la deuxième route la plus meurtrière pour l’Espagne, derrière celle des Canaries. Le rapport de Caminando Fronteras constate également la présence régulière « d’adolescents qui voyagent seuls », et qui cherchent à rejoindre de la famille en Europe. « Quand vous voyez que la plupart des gens que vous connaissez ont quitté le pays, sont heureux ailleurs et que vous, vous continuez à galérer malgré les années, partir devient votre seul objectif », a par exemple relaté auprès d’InfoMigrants la cousine de Youssef*, un jeune algérien de 26 ans porté disparu fin novembre, après le naufrage du canot sur lequel il avait pris place pour rejoindre l’Espagne depuis Alger. Ces mineurs sont habituellement originaires d’Algérie, mais de plus en plus de jeunes subsahariens, syriens, ou palestiniens embarquent, eux aussi, depuis les côtes algériennes. D’après l’ONG espagnole, « près de 40 % des personnes qui s’engagent sur cette route maritime des Baléares proviennent désormais de pays autres que l’Algérie ».

    #Covid-19#migration#migrant#routemigratoire#migrationirreguliere#algerie#espagne#baleares#mineur#subsaharien#syrie#palestinien#sante

  • Suivi du #droit_à_la_vie – Année #2024

    En 2024, 10 457 personnes sont mortes à la frontière occidentale euro-africaine.

    Notre rapport “Droit à la vie 2024” fait état de la période la plus meurtrière jamais enregistrée, avec des chiffres dévastateurs de 30 morts par jour en moyenne. Parmi les victimes figurent 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents.

    La route de l’Atlantique, avec 9 757 morts, reste la plus meurtrière au monde. Les tragédies ont particulièrement augmenté sur la route mauritanienne, consolidant ce pays comme le principal point de départ vers les îles Canaries. La route algérienne, en mer Méditerranée, est la deuxième plus meurtrière selon nos registres, avec 517 victimes. Le #détroit_de_Gibraltar a coûté la vie à 110 personnes et 73 autres ont perdu la vie sur la #route_d’Alboran. En outre, 131 bateaux ont été perdus avec toutes les personnes à bord.

    L’omission du devoir de sauvetage et l’#externalisation des frontières et du sauvetage sont parmi les principales causes de l’augmentation du nombre de décès aux frontières de l’État espagnol

    Outre ces chiffres, le rapport Droit à la Vie 2024 dénonce les principales causes de cette augmentation des naufrages et des victimes. Parmi les causes principales, nous soulignons l’omission du devoir d’assistance, la priorisation du contrôle migratoire sur le droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inaction et l’arbitraire dans les sauvetages, la criminalisation des organisations sociales et des familles, ainsi que les situations d’extrême vulnérabilité qui poussent les migrants à se jeter à la mer dans des conditions très précaires.

    Les #femmes confrontées à la #violence_structurelle à la frontière

    Le rapport analyse également la situation des femmes lors des traversées migratoires, qui se font principalement dans des embarcations pneumatiques entre #Agadir et #Dakhla. En transit, ces femmes subissent des violences, des #discriminations, du #racisme, des #expulsions et des #violences_sexuelles, et sont contraintes de survivre dans des conditions extrêmes qui les poussent à la #mendicité, à la #prostitution et à des #emplois_précaires, tout en risquant d’être recrutées par des réseaux de trafiquants d’êtres humains.

    Un nombre croissant de femmes migrantes se déplacent en #pirogue depuis le #Sénégal, la #Gambie et la #Mauritanie pour échapper aux conflits et à l’impact du #changement_climatique dans les régions appauvries. On observe également une présence croissante de femmes sur la route des #Baléares en provenance d’Afrique centrale et occidentale, traversant la Libye et la Tunisie et subissant des violences, de l’#esclavage, des #féminicides raciaux et des #déplacements_forcés vers l’#Algérie.

    Le manque de protection des #enfants sur les routes migratoires

    Notre rapport fait état d’une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne, qui continuent de souffrir d’un manque de protection et de garanties de la part des autorités. Ces mineurs sont traités comme des migrants plutôt que comme des enfants, et sont donc exposés au marketing politique et sont la cible de discours de haine, ce qui les expose à des situations dans lesquelles leurs droits sont violés.

    La situation est particulièrement critique aux #îles_Canaries, où des enfants non identifiés comme tels vivent avec des adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose à de graves dangers.

    Il reste difficile pour les familles de dénoncer et de rechercher leurs #enfants_disparus le long des routes migratoires

    Un autre aspect analysé dans le rapport Droit à la vie 2024 est la réalité des familles qui recherchent leurs proches #disparus à la frontière occidentale euro-africaine. Malgré quelques progrès dans la réception des plaintes et des exemples de bonnes pratiques, les obstacles à l’exercice de leurs droits restent nombreux, et les difficultés à prélever des échantillons d’ADN ou à déposer des plaintes sont particulièrement choquantes. Ces familles sont ainsi re-victimisées par un système qui les stigmatise et considère leurs proches comme des victimes de seconde zone. En l’absence de garanties pour l’exercice de leurs droits, les familles courent le risque de tomber entre les mains de bandes d’extorqueurs.

    Face à ces situations difficiles, les familles s’organisent en réseaux communautaires et se tournent vers la famille élargie pour surmonter les obstacles qui les empêchent de retrouver leurs proches. Chaque année, les familles à la recherche de leurs proches sont confrontées à un système de mort systématique aux frontières qui fait des milliers de victimes comme celles décrites dans ce rapport.

    https://caminandofronteras.org/fr/monitoreo/suivi-du-droit-a-la-vie-annee-2024
    #caminando_fronteras #rapport #route_Atlantique #Espagne #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #identification #disparitions #missing

    ping @6donie

  • Espagne : près de 300 migrants secourus aux Baléares, en trois jours - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61472/espagne--pres-de-300-migrants-secourus-aux-baleares-en-trois-jours

    Espagne : près de 300 migrants secourus aux Baléares, en trois jours
    Par La rédaction Publié le : 29/11/2024
    Entre mercredi 27 et vendredi 29 novembre, 299 personnes, dont deux bébés, ont débarqué sur les îles Baléares. L’augmentation des passages sur cette route cette année alimente la colère des autorités locales, qui se disent « abandonnées » par Madrid.
    En cette fin d’année, les arrivées ne désemplissent pas aux Baléares. En trois jours, entre mercredi 27 et vendredi 29 novembre, 299 personnes ont débarqué sur ses îles. Très tôt ce matin, trois groupes de 8, 17 et 36 passagers, ont été secourus à Ibiza, Formentera et Cabrera. Parmi eux figurent trois enfants en bas âge, dont deux nourrissons. Ces sauvetages s’ajoutent aux 110 personnes débarquées dans l’archipel pour la seule journée de jeudi 28 novembre. Ces migrants sont arrivés par les îles de Cabrera, Formentera et Majorque. La veille encore, 128 exilés répartis dans six embarcations ont été secourus par les autorités espagnoles.
    Depuis le début de l’année, 5 165 migrants sont arrivés aux Baléares, contre 2 278 l’an passé, d’après un décompte de l’agence de presse EFE. La police nationale, en charge de l’enregistrement des nouveaux arrivants dans l’archipel, se dit « débordée », rapporte le média Cronica Balear. Le Conseil d’administration du Parc national de Cabrera a également partagé ses inquiétudes quant à ce qu’il définit comme « une arrivée massive de migrants » sur cette île.
    L’augmentation des arrivées aux Baléares a fait l’objet d’un débat la semaine dernière au Sénat. « Au cours des sept derniers jours, près de 1 000 migrants ont atteint les côtes des îles Baléares, parmi lesquels des jeunes, des enfants et des femmes enceintes », a déclaré le sénateur de l’archipel Miquel Jerez. « Les administrations locales ont atteint leurs limites, et sont seules et abandonnées », a-t-il ajouté.
    En réponse, le ministre de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska a assuré devant les parlementaires que cette route migratoire « ne s’était pas consolidée » cette année. D’après lui, les démantèlements de réseaux de passeurs par les autorités espagnoles – en collaboration avec l’Algérie notamment – ont même permis de réduire les traversées potentielles de 40%. La grande majorité des migrants qui empruntent cette route migratoire sont algériens. Des Marocains, des Syriens et des Subsahariens embarquent de temps à autre à leurs côtés dans les petits bateaux à moteur utilisés pour cette traversée, dont les points de départ se situent le long de la côte algérienne.
    Beaucoup fuient le manque d’opportunités professionnelles. « Ici, même les jeunes avec un diplôme ne trouvent pas de travail, et ils s’ennuient », avait confié à InfoMigrants Kenza, dont le frère originaire de Tizi Ouzou a disparu en mer. « Hamza disait que la vie en Algérie, c’était fatigant. Alors quand il est entré à l’université de sociologie, il a rapidement fait des demandes de visa étudiant. À chaque fois, elles ont été refusées ». Mais cette traversée en mer Méditerranée reste très dangereuse. Les naufrages sont réguliers. Avec les tempêtes, les moteurs qui cassent et les naufrages, on estime aussi que 500 migrants perdent la vie sur cette route chaque année.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#baleares#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mortalite#algerie

  • Espagne : deux corps de migrants retrouvés sur une plage près d’Almeria - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61256/espagne--deux-corps-de-migrants-retrouves-sur-une-plage-pres-dalmeria

    Espagne : deux corps de migrants retrouvés sur une plage près d’Almeria
    Par La rédaction Publié le : 19/11/2024
    Les services de secours d’Andalousie ont indiqué avoir été contactés lundi par un homme qui avait retrouvé deux corps de migrants sur la plage d’El Ejido, à une quarantaine de kilomètres à l’ouest d’Almeria, dans le sud de l’Espagne.
    Alors que les arrivées de migrants sont toujours nombreuses sur les côtes espagnoles, les drames migratoires se multiplient aussi. Lundi 18 novembre, deux nouveaux corps de migrants ont été découverts sur une plage d’El Ejido, à l’ouest d’Almeria, dans le sud du pays.
    C’est un passant qui a trouvé les dépouilles et a contacté les services de secours. Une enquête a été ouverte. Selon des sources proches de l’enquête citées par l’agence de presse EFE, les corps auraient passé plusieurs jours en mer avant d’être découverts. Il s’agirait d’exilés arrivés en Espagne en bateau.
    Lundi, les services de secours ont également signalé l’arrivée d’au moins deux bateaux dans la province d’Almeria, dont l’un comportant des blessés. La Croix rouge d’Almeria a également indiqué à EFE être intervenue pour assister trois groupes de 6,11 et 17 migrants à leur arrivées sur les côtes espagnoles.
    Près de 5 000 personnes arrivées aux Baléares. Les îles Baléares ont également connu des nombreuses arrivées ces derniers jours. Lundi, 129 migrants ont été interceptés à bord de sept bateaux qui se trouvaient à proximité ou qui étaient arrivés sur les îles d’Ibiza, Formentera et Cabrera.Ces sept embarcations et leurs passagers font grimper le bilan des arrivées depuis le début de l’année dans l’archipel des Baléares à 4 851 personnes arrivées à bord de 292 bateaux, selon le décompte de l’agence EFE.
    Ces chiffres ne doivent pas cacher la dangerosité de la traversée depuis les côtes d’Afrique du nord, notamment via la route dite « algérienne ». Des naufrages peuvent faire de nombreux morts mais certains exilés perdent aussi la vie en cours de traversée. Le 13 octobre dernier, trois corps ont été retrouvés dans un canot au large d’Almeria. Vingt neuf autres personnes se trouvaient à bord.
    Des sources policières estiment qu’environ la moitié des migrants arrivent à leur fin incognito sur cette route. L’autre moitié est recueillie en mer ou bien meurt noyée, car ce point de passage est dangereux. Mais avec les tempêtes, les moteurs qui cassent, les naufrages, on estime aussi que 500 migrants perdent la vie sur cette route chaque année.

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#almeria#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante#baleares#ibiza#formentera#cabrera#algerie

  • Espagne : les îles Baléares également concernées par l’afflux de migrants, plus de 580 personnes arrivées en 72 heures - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59660/espagne--les-iles-baleares-egalement-concernees-par-lafflux-de-migrant

    Espagne : les îles Baléares également concernées par l’afflux de migrants, plus de 580 personnes arrivées en 72 heures
    Par Julia Dumont Publié le : 05/09/2024
    Comme les Canaries, les îles espagnoles des Baléares connaissent de fortes arrivées de migrants en cette fin d’été. Début septembre, plus de 580 personnes sont arrivées dans l’archipel en seulement trois jours. Mardi, un bateau a notamment accosté à Ibiza avec plus de 100 personnes à son bord, une première aux Baléares.
    L’été 2024 aura été marqué par une forte fréquentation des routes migratoires vers l’Espagne. Outre les Canaries qui connaissent des records d’arrivées, les Baléares ont également vu un nombre inédit de migrants débarquer sur les îles de cet archipel de Méditerranée ces dernières semaines.
    Début septembre, plus de 580 personnes sont arrivées à bord de 30 embarcations en seulement trois jours. Parmi ces arrivées, plus de 100 migrants sont notamment arrivés mardi sur un même bateau. Tous les exilés à bord étaient maghrébins, selon les médias locaux. Parmi eux se trouvaient deux femmes et un bébé.Une telle arrivée sur un même bateau est inédite aux Baléares. La précédente arrivée la plus importante avant celle-ci remonte au début du mois d’août, lorsqu’un bateau avec 58 personnes à bord avait été intercepté au large de l’île de Formeventura, indique El Mundo.
    Mercredi 4 août, ce sont neuf bateaux qui ont été comptabilisés au large des Baléares, comprenant 144 personnes en tout.
    « Jusqu’à présent, en 2024, au moins 3 203 immigrants sont arrivés aux îles Baléares à bord de 189 bateaux », a totalisé la Cronica Balear, notant que ce nombre « dépasse de loin les chiffres de l’année dernière ». « En 2023, 128 bateaux transportant 2 278 immigrants [avaient] atteint les îles », détaille le média local.
    Bien moins empruntée que la route des Canaries, la traversée en mer qui mène aux Baléares reste tout de même une option choisie par des milliers de migrants pour entrer dans l’Union européenne (UE). La grande majorité des migrants qui arrivent dans cet archipel sont algériens, suivis des Subsahariens.
    En 2023 déjà, ce passage en Méditerranée avait connu une augmentation de 46,7% des arrivées par rapport à la même période l’année précédente. La situation avait poussé les autorités à installer un centre d’accueil provisoire à Palma, à Majorque, d’une capacité de 300 places. Les arrivées actuelles mettent une nouvelle fois sous pression les structures d’accueil de l’archipel. Dès le mois d’août, un abri appartenant à l’Évêché de Majorque avait dû être ouvert pour accueillir des mineurs. En juillet, un étage d’une maison de retraite avait aussi été réquisitionné pour accueillir une quarantaine de nouveaux arrivants.
    À Majorque, si les autorités poussent les murs, elles déplorent dans le même temps le manque de soutien du gouvernement central. Le 16 juillet, l’Institut des Affaires sociales de Majorque (IMAS) a lancé un appel à Madrid pour pallier le manque de places. Laissée sans réponse, elle a été réitérée le 3 août dernier : en plus de places supplémentaires pour les mineurs, l’IMAS exige davantage de moyens financiers pour leur hébergement, et une réforme de la politique migratoire espagnole.
    « Il est essentiel que le gouvernement assume ses responsabilités et agisse de manière décisive, abonde un éditorial du média local Mallorca Diario. Il faut une stratégie globale qui comprend le renforcement des ressources de sauvetage et d’accueil sur toutes les îles, et l’amélioration des infrastructures d’accueil […] Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons faire face à cette crise humanitaire et garantir les droits et la dignité des migrants ».Les autorités des Baléares sont chargées de gérer l’hébergement des mineurs. Mais, dans cette région autonome, comme à Ceuta ou aux Canaries, les autorités ne parviennent plus à faire face au nombre d’arrivées.
    « Nous ne pouvons plus continuer à accueillir ces enfants dans des conditions décentes », a déclaré lors d’une conférence de presse jeudi la présidente du gouvernement des Baléares, Marga Prohens, à propos de l’accueil des mineurs étrangers non accompagnés.
    La dirigeante a indiqué que les structures d’accueil pour mineurs des Baléares présentaient un taux de suroccupation de 850 %, a rapporté le Mallorca Diario. « Formentera envoie déjà des mineurs vers d’autres îles et le Conseil de Majorque a déjà dû se tourner vers l’Évêché. Il n’y a pas non plus assez de professionnels pour ouvrir des espaces d’accueil dans des conditions de dignité », a-t-elle déclaré.
    Pour faire face à cette situation, le gouvernement des Baléares a appelé Madrid à l’aide. Le gouvernement central a proposé une réforme de la loi sur l’immigration qui obligerait les 17 régions qui composent l’Espagne à accepter une répartition obligatoire des mineurs. Mais la situation reste pour le moment bloquée car le parti conservateur espagnol PP et le parti d’extrême-droite Vox s’y opposent.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#baleares#routemigratoire#migrationirreguliere#mineur#sante

  • Espagne : des jeunes migrants se déclarant mineurs incarcérés pour avoir conduit des canots - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55997/espagne--des-jeunes-migrants-se-declarant-mineurs-incarceres-pour-avoi

    Espagne : des jeunes migrants se déclarant mineurs incarcérés pour avoir conduit des canots
    Par Leslie Carretero Publié le : 22/03/2024
    En Espagne, les cas de jeunes migrants se disant mineurs enfermés dans les prisons du pays pour avoir piloté des canots se multiplient, à mesure que les arrivées irrégulières augmentent. Les adultes, eux aussi, subissent le même sort. Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent également des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible.
    B.C. a quitté la prison de Las Palmas, sur l’île de Grande Canarie, jeudi 14 mars. Le jeune Sénégalais de 17 ans, accusé par la justice d’être un passeur pour avoir conduit un canot de migrants, était incarcéré dans ce centre pour adultes depuis presque trois mois.
    Quelques heures plus tôt, le tribunal avait ordonné sa libération en raison de son âge. « Les conclusions [de l’examen] médico-légal » effectué sur B.C. ne permettent pas d’affirmer avec « certitude que le sujet est majeur », avait estimé le juge. Depuis son incarcération le 21 décembre 2023, le Sénégalais répétait inlassablement qu’il n’avait que 17 ans. Une photocopie de son acte de naissance transmis à l’administration n’avait pas suffi à mettre fin à son emprisonnement. Ni même un test médical qui avait conclu que « l’âge estimé du mineur présumé est compatible avec l’âge qu’il a mentionné ».
    L’ONU s’était emparé du sujet et avait exhorté le 11 mars les autorités espagnoles à libérer l’adolescent et à le traiter conformément à la Convention internationale des droits de l’enfant. L’organisation avait rappelé qu’en cas de doute sur l’âge d’une personne se déclarant mineure, elle doit être prise en charge en tant qu’enfant.Après la décision du tribunal de Las Palmas, B.C. a été transféré dans un centre fermé pour mineurs sur l’île de Ténérife en attendant son procès. Comme ce garçon originaire du Sénégal, d’autres Subsahariens connaissent le même sort : arrivés aux Canaries à bord d’une pirogue surchargée, ils ont été accusés de piloter le canot, et n’ont pas été considérés comme des mineurs. Depuis, ils croupissent dans les prisons canariennes.
    (...) On peut aussi citer l’histoire d’A.G., emprisonné avec B.C. alors qu’il n’avait que 15 ans. Ce Sénégalais a passé un mois et demi derrière les barreaux avant qu’un juge de surveillance pénitentiaire ordonne son transfert vers un centre fermé pour mineurs et que des tests prouvent sa minorité. Alors, les jeunes étrangers seraient-ils de plus en plus nombreux à remplir les prisons espagnoles ? Difficile à affirmer en raison du manque de données sur le sujet, l’enfermement des mineurs étant interdit par la loi. Mais pour Daniel Arencibia, avocat en droit des étrangers, les affaires de ce type se multiplient. Il dit observer ces derniers mois une hausse des cas et regrette « beaucoup d’erreurs pour déterminer l’âge » d’un migrant. Cette recrudescence des emprisonnements s’explique, selon lui, par l’augmentation du nombre de mineurs débarqués en Espagne. « En 2020, il y avait moins de 400 mineurs aux Canaries. Aujourd’hui, ils sont plus de 5 000 », précise l’avocat. Un chiffre qui coïncide avec la hausse des débarquements en Espagne : on comptait en 2023, plus de 56 000 arrivées de migrants dans le pays, soit un bond de 82% par rapport à 2022. Parmi eux, près de 40 000 ont été enregistrés aux Canaries, une hausse de 154% par rapport à l’année précédente.
    Des peines différentes selon les provinces espagnoles Les jeunes ne sont pas les seuls à subir le même sort. Les migrants adultes aussi se voient désigner comme passeurs, pour avoir piloté leur embarcation. Et selon le lieu de leur arrestation, les peines diffèrent de plusieurs années, révèle une étude de Daniel Arencibia. Ce dernier a analysé plus de 200 condamnations portées contre des exilés dans les provinces espagnoles – sur les îles et sur la péninsule – les plus touchées par les arrivées irrégulières, du 1er janvier 2021 à aujourd’hui. Et le constat est sans appel : les migrants jugés aux Canaries écopent de peines plus lourdes pour les mêmes chefs d’accusation que dans les autres régions du pays. « Aux Baléares, ils sont condamnés à deux ans de prison, et aux Canaries à trois voire cinq ans », affirme l’avocat dans une interview accordée au média local Diario de Canarias. Pour avoir conduit une pirogue, et être poursuivi en tant que passeur, les exilés encourent jusqu’à huit ans de prison en Espagne. Une circulaire stipule cependant que dans le cas où la personne cherche également à obtenir une protection, une circonstance atténuante peut être appliquée et permet de réduire la peine. Daniel Arencibia a également découvert que le jugement pouvait être plus clément si le migrant renonce à son procès et se déclare donc coupable : dans ce cas, le Parquet réclame trois années de prison, en vertu de la circulaire évoquée précédemment. Dans le cas inverse, il demande sept ans d’emprisonnement. « Dans la province de Las Palmas [sur l’île de Grande Canarie, ndlr], 91% des accusés ont signé le document et accepte la peine de trois ans », renonçant à faire reconnaitre leur innocence. Rien d’étonnant pour l’avocat car, selon lui, les exilés n’ont d’autres choix : « Le migrant ne comprend pas la langue, a peur et on lui dit : ‘Si vous ne signez pas ce papier, vous ferez sept ans de prison au lieu de trois’ », résume-t-il. Comme en Grèce et au Royaume-Uni, deux États qui incarcèrent aussi des exilés vus à la barre d’un canot, les associations et les militants espagnols estiment que le gouvernement se trompe de cible. Les migrants emprisonnés « n’appartiennent pas à des mafias, ce sont de pauvres pêcheurs pour la plupart. Nous dépensons des millions pour mettre en prison des pêcheurs mais nous n’avons pas le budget nécessaire pour poursuivre ceux qui deviennent réellement millionnaires, au Maroc ou en Mauritanie », déplore l’avocat.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#baleares#mineur#prison#CIDE#droit#senegal#sante#grce#royaumeuni#pirogue

  • Balearic islands likely to move to England’s travel amber list | Coronavirus | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/jul/14/balearic-islands-spain-likely-move-england-travel-amber-list-covid
    https://i.guim.co.uk/img/media/1b8e9770642c0ecafe3d4acb3827abdc296c9bfc/0_197_3000_1800/master/3000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Balearic islands likely to move to England’s travel amber list. Some holidaymakers returning from Spanish islands will need to quarantine when change enforced. Spain’s Balearic islands are likely to be moved from England’s travel green watchlist to amber, meaning some passengers returning from the popular holiday destinations will have to quarantine on their return. Multiple sources told the Guardian that the switch, which will affect those heading home from Ibiza, Mallorca, Menorca and Formentera, is expected to be discussed by ministers on Wednesday afternoon and come into force from early next week.There has been no official confirmation from the government and last-minute decisions are sometimes made not to move countries up and down the traffic light system.The move would make little difference to those who have had both Covid vaccines, given that from Monday 19 July, travellers returning to England from amber-list countries will not have to isolate if they have been double-jabbed. Those who have not been fully inoculated will need to isolate at home for up to 10 days – though they can use the “test to release” system from day five to leave quarantine early.The isolation measure is thought to disproportionately impact young people, who have mostly only had their first dose of the coronavirus vaccine and must wait at least eight weeks to get a second.
    Several countries are expected to be added to the red list, meaning most travel from them will be banned, with the exception of arrivals of British citizens and nationals who will have to stay in a hotel for 10 days to avoid the importation of Covid variants.Meanwhile, the transport secretary, Grant Shapps, has voiced concern over a report in the Daily Telegraph that Britons who have had two AstraZeneca vaccines including one manufactured in India were turned away from a flight from Manchester to Malta.
    The news came despite Boris Johnson saying he was “very confident” that the non European-approved vaccines would not cause problems for travellers.Shapps said on Wednesday that the UK’s medicines regulator had “been very clear that it doesn’t matter whether the AstraZeneca you have is made here or the Serum Institute in India, it is absolutely the same product, it provides exactly the same levels of protection from the virus”.
    He added: “So we will certainly speak to our Maltese colleagues to point all this out. Obviously it is up to them what they do. But we will be making the scientific point in the strongest possible terms there is no difference, we don’t recognise any difference.”Luke Evans, a Tory MP who has been working in the NHS helping vaccinate people, said at the start of July he had one of the India-made vaccines and had vaccinated “many people” with it. He urged the health secretary, Sajid Javid, to explain how he planned to resolve the problem and said he hoped it was “purely a bureaucratic issue”.
    Javid did not explain what conversations were ongoing with the EU about recognising the vaccines but said “all doses used in the UK have been subject to very rigorous safety and quality checks, including individual batch testing and physical site inspections”

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#espagne#baleares#sante#vaccination#retour#quarantaine#vaccination#UE#paysarisque

  • Britons will need negative Covid test or both jabs to travel to Balearics | Spain | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/jun/28/britons-will-need-negative-covid-test-or-both-jabs-to-travel-to-baleari
    https://i.guim.co.uk/img/media/3521f88e93d8ddf5ec762dffd28a8225c8035012/0_532_7939_4763/master/7939.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Britons will need negative Covid test or both jabs to travel to Balearics
    Britons travelling to the Balearic islands will need to show either a negative PCR test or proof they have been fully vaccinated against the coronavirus, Spain’s prime minister, Pedro Sánchez, said on Monday.The rules – which come into effect on Friday – were announced two days before the Balearics are due to move on to the UK’s green list for quarantine-free travel, and amid growing concerns over what Sánchez called “the negative evolution” of the virus in the UK.Spain had planned initially to let British visitors enter the country without the need for a negative PCR test, but pressure has been mounting on the central government following rising case numbers in the UK and clusters of cases in Spain that were traced back to an end-of-year school trip to Mallorca.
    “We’ve been seeing a negative evolution of the accumulated incidence in the UK over recent weeks,” Sánchez told Cadena Ser radio. The number of cases per 100,000 people over the past week stands at 123 in the UK and 46 in Spain.“We’re going to apply the same requirements for British tourists in the Balearics that we apply to those from the rest of Europe,” the prime minister added.“They will need to be fully vaccinated or have a negative PCR test to travel to the Balearics. This will take effect in 72 hours so that tour operators and British tourists can adapt to this new rule.”
    Spain’s foreign minister, Arancha González Laya, later explained that the entry requirements would be published in the official state gazette on Tuesday, and come into force three days later. She also suggested the new rules would apply to the whole of Spain and not just the Balearic islands.
    The regional government of the Balearic islands – the only part of Spain to be included on the green list – had expressed concerns over rising case numbers in the UK and called for “strict and safer entry controls” for UK visitors.Although Spain is gearing up for the summer season and recently revoked its rules on wearing masks outdoors, the more contagious Delta variant and the 600 new cases traced back to the school trip have set alarm bells ringing.Spain has logged a total of 3,782,463 Covid cases and registered 80,779 deaths. More than half of the country’s 47 million people have received a single dose of the vaccine, while about a third – 15.9 million – have received both doses.On Sunday, the Portuguese government announced that British visitors would have to quarantine for two weeks on arrival if they were not fully vaccinated against Covid. The rule – which will remain in place until at least 11 July – stipulates that Britons arriving by land, air or sea must show evidence they are fully vaccinated or self-isolate for 14 days at “home or at a place indicated by health authorities”.
    The move came as case numbers in Portugal continued to surge, putting the number of new daily infections back to February levels, when the country of just over 10 million was still under a strict lockdown. Health authorities have blamed the Delta variant, which was first identified in India but is now spreading rapidly in Britain, for the recent rise in infections. More than 70% of Covid-19 cases in the Lisbon area are from the Delta variant.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#portugal#baleares#grandebretagne#sante#tourisme#variant#circulation#frontiere#vccination#quarantaine

  • Lune de miel à Majorque

    Miquel Amorós

    https://lavoiedujaguar.net/Lune-de-miel-a-Majorque

    La destruction durable et implacable du littoral et de l’intérieur plus ou moins proche, n’est pas un phénomène exclusif de Majorque, mais de toute la Méditerranée, de sorte que ses effets sont plus ou moins visibles partout, en fonction du niveau d’avancement de la spéculation immobilière et de la construction de périphériques ou de déviations. La particularité des îles Baléares est que ce phénomène s’observe à l’état pur et à échelle réduite, ce qui en fait un laboratoire où il est possible d’étudier l’involution d’une petite partie de la société, entourée d’eau, en fonction de l’adaptation de ses ressources territoriales et de ses atouts culturels, communs, à une seule activité économique, privée et ne poursuivant qu’un enrichissement personnel.

    Sans aucun doute, tous les maux des Majorquins proviennent du tourisme. Le tourisme est la cause principale de la destruction du territoire et de l’extrême conditionnement de la vie de ses habitants. En seulement cinquante ans, il a transformé l’île beaucoup plus profondément que tout ce qui s’est passé au cours des deux derniers millénaires, pourtant riches en changements. (...)

    #Espagne #Baléares #tourisme #insularité #écologie #capitalisme #multinationales #transition_énergétique #photovoltaïque

  • L’Espagne attire toujours plus de touristes
    http://fr.myeurop.info/2014/01/27/espagne-attire-toujours-plus-de-touristes-13004

    Nour Alahiane

    Plus de 60 millions de #visiteurs étrangers, et près de 60 milliards d’euros dépensés l’Espagne a battu tous ses records en matière de #tourisme en 2013. Explications d’un succès.

    L’Espagne a réalisé en 2013 « les meilleurs résultats touristiques de son histoire » annonce triomphalement le ministère espagnol du tourisme. lire la suite

    #Voyages #Espagne #Baléares #Canaries #Egypte #Rajoy

  • L’#Espagne fait le plein de #touristes
    http://fr.myeurop.info/2013/07/22/l-espagne-fait-le-plein-de-touristes-11680

    Benjamin Leclercq

    Le chiffre du jour Enfin une nouvelle pour l’Espagne : en juin, le pays a fait le plein de touristes majopritairement européens. Ils étaient 6,3 millions pour ce seul mois. En Grèce aussi, l’été 2012 s’annonce comme une année faste.

    Tout ne va pas mal en Espagne. Les beaux jours ont amené, (...)

    #Économie #Andalousie #Baléares #Canaries #crise #tourisme

  • #Yacht du roi d’#Espagne, le gros cadeau qui fait plouf
    http://fr.myeurop.info/2013/05/27/yacht-du-roi-d-espagne-le-gros-cadeau-qui-fait-plouf-9137

    Benjamin Leclercq

    La #crise rend-elle mesquin ? Les entrepreneurs qui offrirent son yacht au roi d’Espagne, il y a 13 ans de cela, ont décidé aujourd’hui de réclamer le retour au port du gros cadeau. Au gouvernement espagnol de trancher.

    Donner, c’est donner, reprendre… Oubliez donc les proverbes ! En période de (...)

    #Insolites #austérité #Baléares #Fortuna #JUan_Carlos #monarchie #Roi_d'Espagne