• Comment les #passeurs profitent des politiques migratoires restrictives dans les #Balkans

    Les #réseaux_criminels étendent leur mainmise sur la route migratoire des Balkans. De plus en plus de passeurs parviennent à exploiter les politiques frontalières de l’Union européenne.

    Dans les zones frontalières de la #Serbie, de la #Bosnie et de la #Hongrie, la dynamique migratoire est en constante évolution. Alors que les camps de détention aux frontières ont été fermés et que les politiques frontalières de l’Union européenne (UE) deviennent de plus en plus restrictives, les migrants empruntent des itinéraires toujours plus dangereux, contrôlés par des réseaux de trafic toujours plus sophistiqués.

    C’est le constat fait par de nombreuses ONG qui travaillent avec les migrants le long de ces itinéraires.

    Milica Svabic, de l’organisation KlikAktiv, une ONG serbe qui développe des politiques sociales, explique que « malheureusement, de plus en plus de migrants ont fait état d’#enlèvements, d’#extorsions et d’autres formes d’#abus de la part de passeurs et de groupes criminels ces derniers mois. »

    Selon elle, des groupes de passeurs afghans opèrent actuellement aux frontières de la Serbie avec la Bosnie et la Hongrie. #KlikAktiv a ainsi recueilli des témoignages d’abus commis aux deux frontières.

    Le paysage changeant des réseaux de passeurs

    En Serbie, ces changements sont frappants. Les camps de fortune ont disparu des zones frontalières. Désormais, les personnes migrantes se retrouvent cachées dans des #appartements_privés dans les centres urbains et ne se déplacent plus que la nuit.

    Les bandes criminelles afghanes et des réseaux locaux ont pris le contrôle à travers une #logistique complexe, clandestine et dangereuse.

    Milica Svabic a expliqué à InfoMigrants que son organisation a également documenté « des cas de migrants enlevés et retenus dans des lieux isolés (généralement des logements privés) jusqu’à ce que leur famille paie une #rançon pour leur libération ». Elle précise que cette rançon s’élève souvent à plusieurs milliers d’euros.

    La plateforme d’investigation Balkan Investigative Reporting Network, le #BIRN, a récemment documenté comment des membres du #BWK, un gang afghan notoire opérant en Bosnie, ont retenu des demandeurs d’asile en otage dans des camps en pleine #forêt, en exigeant des rançons de leurs proches, tout en les soumettant à d’horribles #sévices, y compris des #viols et de la #torture. Ces #agressions sont parfois filmées et envoyées aux familles comme preuve de vie et moyen de pression.

    Rados Djurovic, directeur de l’ONG serbe #Asylum_Protection_Center, confirme que les passeurs ont recours à des #appartements et d’autres lieux tenus secrets dans les grandes #villes pour y cacher des migrants, les maltraiter et organiser le passage des frontières.

    « Ces opérations sont devenues de plus en plus violentes, les passeurs ayant recours à la force pour imposer leur contrôle et obtenir des #pots-de-vin. Ils enlèvent des personnes, les retiennent dans ces appartements et extorquent de l’argent à leurs familles à l’étranger », ajoute-t-il.

    D’autres groupes de défense des droits humains et des experts en migration rapportent des cas similaires.

    Un rapport du #Mixed_Migration_Center (MMC) relate des témoignages de #vol, de #violence_physique et d’extorsion. Roberto Forin, du MMC, souligne toutefois que « le rapport n’identifie pas spécifiquement les groupes armés d’origine afghane comme étant les auteurs de ces actes ».

    L’impact des politiques frontalières et des #refoulements

    Le renforcement des mesures de sécurité le long des frontières expliquerait en partie cette évolution.

    Un porte-parole du Border Violence Monitoring Network (BVMN) explique que « l’apparition de ces groupes est simplement la conséquence de la sécurisation croissante des régions frontalières dans toute l’Europe. Alors que les politiques frontalières européennes déploient des méthodes de plus en plus violentes pour empêcher la migration, les migrants n’ont d’autre choix que de recourir à des méthodes informelles pour franchir les frontières ».

    Ce point de vue est partage par le Mixed Migration Center.

    Le réseau BVMN ajoute qu’en fin de compte, « ce sont les personnes en déplacement qui sont les plus touchées par la violence que ce soit de la part des autorités publiques ou des groupes qui prétendent les aider dans leur périple ».

    Roberto Forin du MMC prévient que « la violence et les restrictions aux frontières exacerbent la #vulnérabilité des migrants à l’#exploitation et aux abus ».

    Rados Djurovic du Asylum Protection Center souligne également le « lien direct entre les pratiques de refoulement à la frontière hongroise et l’augmentation du trafic de migrants, tant en termes d’ampleur que de violence ».

    « Par peur des refoulements et de la violence, les migrants évitent les institutions et les autorités de l’État et font confiance aux passeurs, qui exploitent souvent cette confiance », ajoute Milica Svabic, de KlikAktiv.

    Les Etats concernés dans une forme de #déni

    Le rapport du BIRN montre que des membres du #gang afghan BWK possèdent des documents d’identité délivrés par l’UE sur la base du statut de protection qui leur aurait été accordé par l’Italie.

    Selon le BIRN, certains membres du gang pourraient avoir utilisé ces documents pour franchir sans encombres les frontières dans les Balkans et échapper aux autorités. Contacté par InfoMigrants, les autorités italiennes ont refusé de commenter ces allégations.

    Plus largement, les Etats concernés par des accusations de refoulement ou de négligence le long de leurs frontières nient avec véhémence toute #responsabilité. Cette posture pourrait encourager un sentiment d’#impunité chez les passeurs.

    Les migrants se retrouvent ainsi dans un cercle vicieux. Des demandeurs d’asile déclarent avoir été battus par des forces de l’ordre. Ils se retrouvent ensuite aux mains de #bandes_criminelles qui les soumettent à d’autres #traitements_inhumains.

    Lawrence Jabs, chercheur à l’université de Bologne, affirme dans l’enquête du BIRN qu’il existe « un lien certain entre les refoulements et les prises d’otages ».

    Les conclusions du BIRN mettent en lumière un problème plus général dans les Balkans : le #crime_organisé prospère dans les régions où l’application de la loi est violente et où l’obligation de rendre des comptes semble absente. Dans certains cas, des membres du BWK se seraient infiltrés dans des #camps_de_réfugiés gérés par l’État via l’intermédiaire d’informateurs locaux, qui auraient informé le gang des passages de frontière à venir.

    En octobre 2024, plusieurs membres présumés du BWK ont été arrêtés pour avoir enlevé des migrants turcs et filmé leur torture.

    La police bosniaque décrit les opérations du BWK comme « bien établies et très rentables », certains individus associés au réseau détenant des comptes bancaires avec plus de 70 000 euros de dépôts.

    L’enquête du BIRN décrit comment un gang dirigé par des migrants afghans bénéficie d’une certaine protection en Italie. De nombreux experts en matière de migration soulignent également que la nature de ces gangs est par définition transnationale.

    Selon Rados Djurovic du Asylum Protection Center, « ces réseaux ne sont pas uniquement constitués de ressortissants étrangers. Ils sont souvent liés à des groupes criminels locaux. Il arrive même que des migrants fassent passer de la #drogue pour d’autres, toujours avec le soutien de la population locale ».

    Les bandes criminelles s’appuient aussi sur des chauffeurs et des fixeurs locaux pour faciliter le passage des frontières.

    Rados Djurovic explique à InfoMigrants que ces groupes « impliquent à la fois des populations locales et des réfugiés. Chaque personne a son rôle ». Aussi, son organisation a « documenté des cas de personnes réfugiées voyageant légalement au sein de l’UE pour rejoindre ces groupes en vue d’un gain matériel. »

    Réponse de la police

    Le 14 avril, deux corps de migrants ont été retrouvés près d’un cimetière à Obrenovac, dans la banlieue de Belgrade, la capitale serbe.

    La forêt qui entoure le cimetière est devenue un campement informel exploité par des #passeurs_afghans. Les victimes seraient des ressortissants afghans poignardés à mort. Deux autres migrants ont été blessés, l’un au cou et l’autre au nez.

    Milica Svabic précise que « des incidents similaires se sont produits par le passé, généralement entre des groupes de passeurs rivaux qui se disputent le territoire et les clients ».

    Selon Rados Djurovic, bien qu’il y ait une volonté politique de lutter contre les réseaux criminels et la migration irrégulière, le souci de préserver une bonne image empêche un véritable engagement pour s’attaquer aux causes profondes.

    Il explique que la nature lucrative de l’activité et l’implication de la population locale rendent « presque impossible le démantèlement de ces réseaux ».

    La #dissuasion plutôt que la #protection

    Malgré les efforts des ONG, le soutien institutionnel reste inadapté. « Au lieu de se concentrer uniquement sur la lutte contre la migration irrégulière et le trafic de migrants, les institutions devraient développer des mécanismes pour soutenir ceux qui ont besoin de protection », estime Rados Djurovic.

    Il rappelle que « les routes migratoires ont changé. Elles ne sont plus visibles pour les médias, le public, les institutions et dans les camps. Mais cela ne signifie pas que les gens ne continuent pas à traverser (les frontières) ».

    Cette évolution coïncide avec la fermeture de camps d’accueil de migrants situés le long des principales routes de transit. « Sur 17 camps, seuls cinq fonctionnent encore, et aucun n’est situé sur les principaux axes de transit. Il n’existe plus de camp opérationnel dans toute la région de Voïvodine, dans le nord de la Serbie, à la frontière de l’UE ».

    Or, sans accès à un logement et confrontés à des expulsions régulières, les migrants n’ont que peu d’options. « Cela renforce les passeurs. Ces derniers comblent alors le vide en proposant des logements comme un service payant », observe Rados Djurovic.

    Et les ONG ne peuvent combler l’absence de structures étatiques. Roberto Forin, du Mixed Migration Center, constate que « si certaines ONG fournissent un soutien juridique et psychosocial, la couverture n’est pas permanente et de nombreux migrants ne sont pas au courant des services disponibles ». De plus, les travailleurs humanitaires s’exposent aux dangers des bandes criminelles, limitant ainsi leur champ d’action.

    Enfin, la Serbie a pour objectif de rejoindre l’UE et cherche à s’aligner sur les politiques migratoires européennes. En ce sens, montrer que la frontière serbe est forte est devenu une priorité.

    Selon Rados Djurovic, le Serbie veut « marquer des points sur la question de la migration ». Ainsi « ils peuvent prétendre que le recours à la violence, à la police des frontières et aux opérations conjointes stoppe la migration, même si ce n’est pas vrai. Tout le monde y gagne : les personnes qualifiées d’ »étrangères" sont ciblées et la lutte contre l’immigration devient à la fois politiquement et financièrement lucrative".

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64299/comment-les-passeurs-profitent-des-politiques-migratoires-restrictives
    #route_des_Balkans #politiques_migratoires #responsabilité #migrations #réfugiés #frontières #fermeture_des_frontières #criminalité

    ping @karine4

  • Slovénie : forte baisse des entrées irrégulières au premier trimestre 2025

    Entre janvier et mars 2025, 3 876 franchissements irréguliers de la frontière ont été comptabilisés par la police slovène, une baisse de 60% par rapport à la même période l’année précédente. Une tendance commune à l’ensemble de l’Union européenne. Selon l’agence européenne Frontex, le nombre de franchissements irréguliers des frontières de l’UE « a diminué de 31% au premier trimestre 2025 ».

    Selon les chiffres de la police slovène, le nombre de franchissements irréguliers de la frontière a drastiquement chuté. Entre janvier et mars 2025, 3 876 personnes ont rejoint la Slovénie illégalement. C’est 60% de moins par rapport à l’année précédente à la même période.

    Près de 3 300 migrants ont exprimé leur intention de demander une protection internationale, soit près de trois fois moins qu’au cours des trois premiers mois de 2024. Et parmi eux, seulement 833 ont finalement déposé une demande, soit une baisse de près de moitié par rapport à la même période l’année dernière. La plupart ont quitté le pays avant la fin de la procédure, la Slovénie étant le plus souvent un pays de transit pour les migrants qui désirent poursuivre leur route en l’ouest ou le nord de l’Europe.

    En 2024, la migration irrégulière avait déjà baissé d’un quart après une année 2023 très intense. Au moins 46 192 migrants avaient rejoint la Slovénie, contre 60 587 en 2023.

    Une tendance commune à l’ensemble de l’Union européenne (EU). Selon son agence de surveillance, Frontex, le nombre de franchissements irréguliers des frontières de l’UE « a diminué de 31% au premier trimestre 2025 » pour s’établir à près de 33 600. Une baisse observée sur toutes les grandes routes migratoires vers l’UE, « avec des baisses allant de 64% le long de la route des Balkans occidentaux à 8% le long de la frontière terrestre orientale ».

    Cette chute pourrait coïncider avec la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie car les ressortissants syriens, qui ont fui par milliers la dictature et la guerre, représentaient la majeure partie des migrants l’année dernière. Et en ce début d’année, leur nombre a chuté de plus de 90%, passant de 3 806 au premier trimestre 2024 à seulement 234, en 2025.

    Le nombre d’Afghans et de Marocains a également baissé de moitié, ils étaient nombreux ces dernières années à traverser la Slovénie pour tenter de rejoindre l’Italie ou les pays d’Europe du nord sans passer par la Méditerranée, une voie « couteuse » et « dangereuse ». Respectivement, ils étaient 524 et 375 à avoir traversé la frontière ces trois derniers mois.

    En revanche, le nombre de migrants en provenance du Bangladesh et d’Égypte a, lui, augmenté.

    Face à ce flux migratoire qui se tarit, Slovénie, Italie et Croatie se sont mis d’accord en janvier 2025 pour mettre en place des patrouilles à la frontière slovèno-croate en remplacement des contrôles aux frontières. Rétablis en octobre 2023 pour six mois, ces contrôles avaient depuis été prolongés de multiples fois par les trois pays.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64180/slovenie--forte-baisse-des-entrees-irregulieres-au-premier-trimestre-2

    #asile #migrations #2025 #chiffres #statistiques #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans

  • #Border_memory

    This website was created to remember, document, and research the people on the move who got missing or died along the migratory routes through the Balkans.

    We do not intend to merely collect statistics, but to transform personal grief into collective action for truth and justice for our missing loved ones and for the end of the European border regime.

    This is not meant to be simply a site, but a common and open space to build solidarity alliances across and against borders, to unite sorrow and resistance, to struggle together.

    https://www.bordermemory.org
    #cartographie #visualisation #mémoire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #frontières #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #mémorial #mémorial_virtuel #cartographie_narrative

    ping @reka

  • Government considering sending failed asylum seekers to overseas ’migrant hubs’

    Labour’s strategy to tackle small boat arrivals comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover on Saturday.

    The government is considering sending failed asylum seekers, including those arriving on small boats, to overseas ’#migrant_hubs', Sky News understands.

    A Home Office source has told political correspondent #Amanda_Akass that the government is in the “very early stages” of discussions around the idea, and is keen to learn about what Italy has been doing in Albania.

    The right-wing Italian government has built two facilities in the Balkan country aiming to hold migrants there while processing their asylum requests.

    Government sources told The Times newspaper that UK ministers are planning to approach countries in the western Balkans including Albania, Serbia, Bosnia and North Macedonia.

    It comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover, Kent, on Saturday.

    On Friday, 246 people made the perilous journey across the Channel from France in five boats - bringing the provisional total for the year so far to 5,271.

    On Thursday, 341 people crossed in six boats.

    This is the earliest point in the year that crossings have reached the 5,000 mark since data on Channel crossings was first reported in 2018.

    Labour’s strategy is expected to differ substantially from the previous Tory government’s Rwanda plan, which aimed to deport all migrants who arrived in the UK illegally, regardless of whether or not their asylum claims would be successful.

    The Supreme Court ruled in 2023 that Rwanda was considered an “unsafe” country.

    Amanda Akass said the Home Office source “won’t say which countries are being considered because they don’t want to pre-empt any discussions which haven’t even officially begun yet”.

    “But I am told that the government is closely looking at the example of Italy, which has a treaty with Albania and has built two detention centres in Albania to house asylum seekers while their claims are being processed there.”

    Akass noted there have been legal challenges to that deal, adding: “But it looks like the government are watching that to see what the outcome may be.”

    https://news.sky.com/story/government-considering-sending-failed-asylum-seekers-to-overseas-migrant-h
    #accord #UK #Angleterre #Balkans #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #pays_tiers #renvois #expulsions #Manche

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Srpska policija već koristila zvučno oružje i to na migrantima
    –> La police serbe a déjà utilisé des #armes_sonores sur des migrants

    Organizacija koja se bavi pravima izbeglica utvrdila da je srpska policija još u novembru 2023. koristila „uređaj sličan oružju za proizvodnju zvuka“ prilikom prisilnog iseljavanja izbeglica iz objekta u kome su boravili u predgrađu Sombora, otkriva BIRN

    Dana 7. novembra 2023. godine, oko 13 časova, oko 35 izbeglica – mahom muškaraca, uz nekoliko žena i dece – panično je pokušalo da pobegne kroz polja nadomak napuštene kuće u predgrađu Sombora. Policija je upravo ušla u njihovo prebivalište, a iz pravca polja iza naselja odjednom je odjeknuo glasan, prodoran zvuk.

    „Redovno policijski vozilo Srbije je ušlo u naselje, što je uticalo da ljudi pobegnu u polja iza naselja. Delovalo je kao da je policija bila postavljena u polju iza naselja kako bi presrela ljude koji su pobegli“, navodi se u belešci jedne od organizacija koja je bila na licu mesta, a u koju je BIRN imao uvid.

    Ipak, iz nečeg što je izgledalo kao standardna policijska akcija izdvojila se specifična stvar.

    „Tokom pometnje, glasan probadajući zvuk – višeg tonaliteta od pucnja – emitovan je iz uređaja koji je ličio na oružje, a koji je koristio jedan od policajaca u polju iza mesta prebivališta [izbeglica]. Pretpostavlja se da je ovo korišćeno da se ubrza proces hvatanja ljudi koji su pobegli“, navodi se u belešci.

    Ovo saznanje BIRN-a da je neka vrsta zvučnog oružja upotrebljena protiv izbeglica, poklapa se sa onim što je kratko navedeno u izveštaju „Grupe za praćenje nasilja na granicama“ (Border Violence Monitoring Group) koju čini više organizacija koje se bave pravima izbeglica i migranata, objavljenom u novembru 2024. godine.

    U njemu se navodi da je srpska policija koristila „uređaj sličan oružju za proizvodnju zvuka“ prilikom prisilnog iseljavanja izbeglica iz objekta u kome su boravili.

    „Poslednje, ali ne manje važno, osoblje Collective Aid-a izvestilo je da su videli upotrebu uređaja sličnog oružju koji koristi zvučne talase kako bi proizvodio buku i plašio ljude tokom iseljenja“, navodi se u izveštaju.

    U izveštaju koji se bavi nadzornom tehnologijom koja se koristi nad izbeglicama i migrantima, ističe se i da se sumnja da je u pitanju LRAD uređaj.

    LRAD je engleska skraćenica od Long range acustic device, odnosno zvučnog uređaja dugog dometa.

    U novembru 2023, srpska policija je već neko vreme sprovodila najopsežniju akciju protiv naoružanih krijumčarskih bandi poreklom iz Avganistana, Maroka i Sirije. Tokom tih akcija stručnjaci za prava ljudi u pokretu su ukazivali i na kršenje prava običnih izbeglica, koje nemaju veze sa kriminalnim aktivnostima.

    U opsežnoj policijskoj akciji, koja je trajala više meseci, angažovani su i pripadnici redovne policije, interventnih snaga jedinica policije, žandarmerije, ali i Specijalne antiterorističke jedinice, SAJ.
    Koje zvučno oružje je korišćeno 15. marta u Beogradu?

    Ovaj događaj posebno je značajan u svetlu velikog protesta u Beogradu 15. marta, kada se pojavila sumnja da je zvučno oružje korišćeno protiv građana tokom petnaestominutne tišine, što su demantovali MUP, BIA i Vojska Srbije.

    Ne samo da su demantovali korišćenje oružja na protestu, već i inače. Ministar unutrašnjih poslova Ivica Dačić za dnevni list Danas je potvrdio da policija poseduje sonično oružje ili kolokvijalno nazvano „zvučni top“, tj. da su ti sistemi, koji su kupljeni 2021. godine, u vlasništvu MUP-a.

    Dačić je izjavio da „ti sistemi stoje „u magacinima u kutijama“ i da nisu u upotrebi, jer ne postoji zakon kojim bi njihovo korišćenje bilo dozvoljeno“.

    https://birn.rs/srpska-policija-zvucno-oruzje-migranti-sombor

    #Long_Range_Acoustic_Device (#LRAD) #frontières #migrations #armes_sonores #technologie #son #armes_soniques
    #Serbie #Balkans #route_des_Balkans

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    En 2021, en Grèce :
    La Grèce allonge son mur et le fortifie avec un #mur_acoustique...
    https://seenthis.net/messages/920711

  • At the Heart of Fortress Europe II: The Politics of Fear. Austria’s Role in Border Externalisation Policies in the Balkans

    This study provides a broad mapping of Austrian-based actors, organisations, and multilateral cooperation involved in the #push-backs of people on the move. For their part, the Austrian-based actors are heavily involved in the border externalisation policies of the whole European Union.

    Austria has been active in border regime externalisations and policing in the Balkans for decades. Its actions are often implemented through different platforms, networks, and modes of cooperation that include other EU countries on bi- and multilateral levels.

    Austria’s preferred method in strengthening externalisation structures is to build strong connections with politicians in the region, in exchange for presumed assistance in the uncertain and slow-moving European integration processes, accompanied by the strengthening of the economic ties and investments in the region.

    Part II of the study shows that on the ground, police agencies are more involved in “managing” migrations than are legal experts or humanitarian organisations. This approach has led to shifting the main focus away from establishing structures that meet the needs of people on the move and basic human rights – including the right to asylum or simply the right to freedom of movement – to combating smugglers, presented as the biggest challenge for the states, borders, and migrants. In this regard, the Austrian approach mirrors the EU one.

    https://transform-network.net/publication/at-the-heart-of-fortress-europe-ii-the-politics-of-fear
    #rapport #Autriche #externalisation #migrations #réfugiés #asile #frontières #Balkans #route_des_Balkans #refoulements

  • La Suisse continue les renvois en Croatie, malgré les alertes sur les refoulements violents - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63179/la-suisse-continue-les-renvois-en-croatie-malgre-les-alertes-sur-les-r

    La Suisse continue les renvois en Croatie, malgré les alertes sur les refoulements violents
    Par La rédaction Publié le : 06/03/2025
    Interpellé par une coalition d’ONG, le gouvernement suisse maintient sa politique de renvois des demandeurs d’asile dublinés vers la Croatie. Les ONG demandaient la fin de ces transferts en raison des alertes sur des « pushbacks » violents et sur le manque d’infrastructures médicales. Les autorités suisses ont indiqué, lundi, vouloir poursuivre les renvois de demandeurs d’asile vers la Croatie, malgré les interpellations d’ONG qui ont dénoncé le traitement réservé aux demandeurs d’asile dans ce pays.
    Le 20 février, l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés (OSAR), qui compte une dizaine de membres dont Amnesty International et Caritas, avait recommandé de renoncer aux transferts Dublin vers la Croatie, en particulier pour les « personnes vulnérables ayant besoin de soins médicaux réguliers » et celles ayant été « victimes de violences policières en Croatie ».
    Elle pointe en effet une infrastructure médicale « insuffisante », et accuse la police croate d’actes de violence vis-à-vis des personnes migrantes notamment lors des « pushbacks ». Lors d’une mission effectuée en octobre 2024, l’OSAR a constaté les « faiblesses du système de l’asile croate » sur plusieurs plans : lenteur du traitement des demandes, saturation des structures de soins physiques et psychiques, manque d’accès à des interprètes... « Un arrêt des transferts vers la Croatie n’est pas indiqué à l’heure actuelle », a répondu le Secrétariat d’Etat suisse aux migrations (SEM) en début de semaine, rappelant qu’il « évalue au cas par cas si le retour vers la Croatie est admissible et raisonnablement exigible », rapporte 20 Minutes.
    Le gouvernement opère une montée en puissance de ces renvois depuis deux ans, avec un tournant en 2023. Cette année-là en effet, 206 requérants d’asile ont été renvoyés vers la Croatie en 2023. Dix fois plus que les années précédentes, enregistrait alors la RTS. Au niveau européen, la Croatie est devenu le second pays le plus sollicité pour des transferts Dublin, derrière l’Italie, selon les données Eurostat. Depuis 2020, le nombre de requêtes n’a cessé d’augmenter, jusqu’à dépasser le seuil des 7 000 requêtes en 2023 (les données 2024 ne sont pas encore disponibles).
    Le Secrétariat d’Etat suisse aux migrations considère en outre qu’"à ce jour, aucun lien n’a été établi entre les renvois dans le cadre de la procédure de Dublin et les pushbacks à la frontière". (...)
    Le gouvernement croate s’était défendu auprès de la RTS : « La Croatie respecte complètement les standards européens. Nous avons une tolérance zéro pour toute action policière illégale. Nous l’avons clairement fait comprendre aux policiers à la frontière par des consignes écrites et des formations ». Sollicité par InfoMigrants au sujet des accusations de nouveau portées par l’OSAR, le ministère de l’Intérieur croate n’a, pour l’heure, pas répondu à nos questions.
    La Croatie se trouve sur la route dite des Balkans, empruntée par de nombreux migrants du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Ceux-ci qui arrivent en Grèce depuis la Turquie et traversent ensuite les Balkans pour rejoindre la Croatie. Le pays est membre de l’espace Schengen depuis le 1er janvier 2023 - ce qui, en théorie, permet aux exilés de sortir du pays et passer en Slovénie ou en Italie voisines sans être contrôlés.
    « Un total de 26 534 passages illégaux de frontières ont été enregistrés au cours des dix premiers mois de 2024 », avait détaillé fin 2024 le ministère croate de l’Intérieur. La plupart de ces migrants sont originaires d’Afghanistan, de Syrie, de Turquie, de Russie et d’Egypte. Malgré les dénégations du gouvernement croate, InfoMigrants a recueilli ces dernières années plusieurs témoignages de « pushbacks », ces refoulements à chaud pourtant illégaux.
    Antérieurement, en mai 2020, InfoMigrants avait reçu des photographies d’hommes avec des croix orange marquées à la bombe de peinture sur leur crâne. Ces hommes accusaient la police croate. Peter Van Der Auweraert, responsable de l’Organisation internationale des migrations (OIM) en Bosnie, avait alors confirmé à InfoMigrants au moins 18 cas similaires. Le ministère croate de l’Intérieur avait réfuté dans un communiqué (en réaction à un article du Guardian relayant des photographies similaires) des accusations « complètement absurdes, voire dangereuses s’il on prend en compte le fait qu’elles sont portées pendant l’époque du ramadan ».
    Fin 2021, le consortium de journalistes Lighthouse Reports avait réussi à filmer un violent refoulement mené par les Croates. On y voyait des hommes masqués frapper avec leurs matraques des jeunes migrants en leur intimant de retourner sur l’autre rive, vers la Bosnie. Ces hommes faisaient partie de la mission dite « Koridor », une unité spéciale créée en 2016 et financée en partie (uniformes, hébergement, indemnités journalières) avec l’argent de l’Union européenne, via leur Fonds de sécurité intérieure. Confrontée à ces investigations, la Commission européenne s’était dite « fermement » opposée aux pushbacks. « Nous avons indiqué aux autorités nationales que de telles pratiques sont illégales et doivent faire l’objet d’une enquête ».
    Mais la pratique perdure. Sur la seule année 2023, l’ONG Danish Refugee Coucil décomptait 3 323 refoulements de la Croatie vers la Bosnie. La moitié avec des violences physiques. (...) Dans ce contexte, en novembre 2023, l’Italie, la Croatie et la Slovénie ont convenu de lancer des patrouilles conjointes à leurs frontières. Les trois pays échangent aussi régulièrement des informations clé sur la surveillance de leurs zones frontalières

    #Covid-19#migrant#migration#croatie#italie#slovenie#bosnie#balkan#suisse#politiquemigratoire#sante#pushback

  • Sur les traces de la présence grecque en #Turquie : le romeika et ses locuteurs
    https://metropolitiques.eu/Sur-les-traces-de-la-presence-grecque-en-Turquie-le-romeika-et-ses-l

    La Turquie conserve aujourd’hui une communauté grécophone, principalement dans la région de la #mer_Noire. Pistant les derniers locuteurs du grec pontique, Faruk Bilici revient sur leurs liens avec l’État turc, la religion musulmane et la culture nationale. Le #Caucase des langues et des cultures trouve son prolongement dans la mer Noire orientale turque. Sur les rives méridionales de cette mer autrefois nommée Pont-Euxin – d’où l’adjectif « pontique » – par les Grecs, la survivance des langues rares #Essais

    / #histoire, Turquie, mer Noire, #langue, Caucase, #islam, #Grèce, #Balkans, #nationalisme, #Trabzon

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_bilici.pdf

  • Immigration : démantèlement d’un réseau de passeurs afghans dans plusieurs pays d’Europe - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62857/immigration--demantelement-dun-reseau-de-passeurs-afghans-dans-plusieu

    Immigration : démantèlement d’un réseau de passeurs afghans dans plusieurs pays d’Europe
    Par La rédaction Publié le : 14/02/2025
    Seize ressortissants afghans, soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafiquants, ont été arrêtés en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni. Ils proposaient des passages dans la Manche contre de grosses d’argent, en communiquant avec les candidats à l’exil sur TikTok notamment.Seize personnes ont été arrêtées en Belgique, au Royaume-Uni et en Italie, dans le cadre d’une opération de police internationale coordonnée par un juge belge, ciblant un réseau afghan de passeurs de migrants. Ce réseau est soupçonné d’avoir extorqué de grosses sommes d’argent à des exilés pour les amener en Angleterre depuis le Moyen-Orient, via la Turquie, la route des Balkans puis les côtes françaises ou belges, a annoncé jeudi 13 janvier le parquet d’Anvers.
    Les suspects, présentés comme membres d’"une organisation criminelle afghane", proposaient de franchir la Manche dans des voitures, des camions mais aussi par la voie maritime dans de petits bateaux, communiquant avec leurs victimes via TikTok notamment, explique le parquet. Huit d’entre eux ont été interpellés en Belgique, principalement en Flandre (nord), six au Royaume-Uni et les deux autres en Italie, lors de perquisitions menées simultanément mercredi dans le cadre d’une enquête ouverte en octobre 2023 à Anvers.
    Au Royaume-Uni, les arrestations ont eu lieu à Leicester et Birmingham, dans le centre de l’Angleterre, ainsi que dans l’Essex (sud-est du pays), a précisé l’agence britannique de lutte contre la criminalité (NCA) dans un communiqué.Comme pour ceux arrêtés en Italie, ces suspects étaient visés par un mandat d’arrêt émis par les autorités belges. Trois d’entre eux ont comparu mercredi devant le tribunal de Westminster, à Londres, où une procédure d’extradition a débuté. Trois autres devaient comparaître jeudi devant cette même juridiction.
    Le parquet d’Anvers a dénoncé les pratiques « inhumaines » reprochées aux suspects, motivées par des raisons « purement financières », et faisant courir des risques insensés aux exilés « souvent dans des situations vulnérables ou désespérées ».
    « La menace posée par la criminalité organisée liée à l’immigration est chronique, et nous avons 70 enquêtes actuellement en cours sur les gangs impliqués », a souligné de son côté le directeur adjoint de la NCA Craig Turner.En décembre 2024, la NCA avait arrêté trois Afghans au Royaume-Uni pour des infractions similaires, dans le cadre d’une enquête distincte. Ces trois hommes sont également réclamés par la justice belge.
    « Les mesures que nous avons prises montrent que notre travail visant à perturber et à démanteler les gangs à l’origine de cette criminalité ne s’arrêtera pas, et nous travaillerons avec nos partenaires internationaux pour contribuer à traduire les auteurs présumés devant les tribunaux », a également déclaré Craig Turner.
    Depuis quelques mois, le Royaume-Uni multiplie les mesures de sanction à l’encontre des passeurs. À son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer avait promis de renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs, qu’il entend traiter « comme des terroristes ».En janvier, le ministre des Affaires étrangères David Lammy a annoncé un plan pour s’attaquer financièrement aux réseaux de trafiquants : il prévoit, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. « Cela contribuera à prévenir, combattre, dissuader et perturber l’immigration irrégulière et le trafic de migrants vers le Royaume-Uni », avait déclaré le ministre.
    Ce nouveau dispositif, qui doit entrer en vigueur dans le courant de l’année, permettra « de cibler les individus et entités qui organisent ces dangereuses traversées » de la Manche, et qui « réalisent d’importants profits en exploitant des personnes vulnérables », avait insisté le Foreign Office.Malgré toutes ces mesures, les traversées de la Manche, à bord d’embarcations précaires et non adaptées à la navigation, ne faiblissent pas. Au contraire. En 2024, 36 816 personnes ont débarqué sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Ce chiffre est toutefois en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#belgique#italie#balkan#turquie#trafic#migrationirreguliere#sante

  • #Frontex : l’UE va signer un accord de coopération avec la #Bosnie-Herzégovine

    Le Conseil a adopté ce jour une décision autorisant l’UE à signer un accord avec la Bosnie-Herzégovine concernant les activités opérationnelles menées par l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex).

    Cet accord permettra à l’UE et à la Bosnie-Herzégovine d’organiser des opérations conjointes associant des garde-frontières de Frontex et de Bosnie-Herzégovine. Il prévoit également que les équipes de Frontex affectées à la gestion des frontières peuvent être déployées en Bosnie-Herzégovine et il permettra à Frontex d’aider la Bosnie-Herzégovine à gérer les flux migratoires, à lutter contre l’immigration illégale et à combattre la criminalité transfrontière.

    Contexte

    Afin d’accomplir ses tâches, Frontex peut mener des actions relatives à la #gestion_des_frontières de l’UE sur le territoire d’un pays tiers, sous réserve de l’accord de ce pays.

    Depuis l’adoption, en 2019, d’un nouveau règlement relatif à l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, le personnel de Frontex peut exercer des pouvoirs d’exécution dans un pays tiers, tels que les vérifications aux frontières et l’enregistrement des personnes.

    En 2022, le Conseil a autorisé l’ouverture de #négociations avec quatre partenaires des Balkans occidentaux sur la coopération avec Frontex. Depuis lors, l’UE a signé des accords de coopération en matière de gestion des frontières avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Monténégro.

    https://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2025/01/27/frontex-eu-to-sign-cooperation-agreement-with-bosnia-and-herzegovin

    #migrations #frontières #externalisation #Balkans #route_des_Balkans #réfugiés

  • Border imperialism in the Balkans

    Our guest is #Manja_Petrovska, a PhD candidate at the University of Amsterdam and the Université libre de Bruxelles.

    We start our conversation today in the Balkans. Before her PhD, Manja spent five years supporting people travelling through the Balkans to Europe’s more affluent northwest, including at the Macedonian-Greek border and in Bosnia.

    Witnessing the intense violence that Croatian, Greek, Macedonian, and other police forces inflicted on people on the move, she increasingly started questioning who governs and funds this violence. This led her to focus on the International Organization for Migration, or the IOM.

    From this five-year engagement, Manja co-authored a report from this five-year engagement, titled Repackaging Imperialism: The EU-IOM Border Regime in the Balkans, published by the Transnational Institute. Although the report’s other authors are not featured in this episode, everything we discuss related to the report is based on their work as well, so special thanks to Nidžara Ahmetašević, Sophie-Anne Bisiaux, and Lorenz Naegeli, as well as Niamh Ni Bhriain, who was the report’s main editor.

    As the report lays out, while the IOM portrays itself as a neutral broker and knowledge center on migration, it is, in fact, an active implementer of particular states’ border policies, bolstering police, border guards, and private contractors known to commit atrocities. Most IOM funding comes from affluent states that can directly commission projects, which the IOM then implements in regions far from its primary funders.

    What emerges from the conversation is a European Union border regime that extends its influence into the Balkans through the IOM, funding violence that northwestern European states can then distance themselves from by mobilizing racist depictions of brutality as always something occurring in various elsewheres. From the perspective of people living in the region, this is not a new phenomenon but rather one that echoes the efforts of past empires that sought to shape what we now call the Balkans. Hence the report’s title: Repackaging Imperialism.

    In addition to affecting the lives of people on the move, this regime is also leading to a remilitarization of borders in a region still recovering from war and genocide.

    We then move to discussing Manja’s current PhD project. As part of this project, she has recently attended a number of border technology fairs, which are marketplaces where security companies showcase their ideas for border security, with government officials as their clients. Manja takes us into a world where cowboy hats, raffles, and rampant alcohol consumption are used to aid in the selling of heartbeat monitors, document scanners, and weapons—illustrating how absurdly and soul-crushingly removed the worlds of weapons sales are from the people whose lives these weapons affect.

    Finally, Manja recounts her own encounter with border enforcement. After leaving one of the last security fairs she attended, she was administratively detained and taken to immigration detention in Belgium. There, she met and tried to support many others who were in a much worse situation than she was, mainly people from other Balkan states and Palestinians.

    We end the conversation by reflecting once again on the ongoing genocide in Gaza and the need to resist the brutal slaughter, starvation, displacement, and land theft of Palestinians at the hands of the Israeli state. We feel pain at this destruction of life. Weapons companies, Manja explains, profit, not only from causing mass death but also from surveilling, governing, and dividing people when displaced, once again showing us that our struggles are deeply interconnected.

    https://pca.st/1fo2d7kg

    #frontières #impérialisme #violence #Balkans #route_des_Balkans #IOM #OIM #militarisation_des_frontières
    #audio #podcast

    ping @karine4 @_kg_

  • La Serbie va recevoir 14 millions d’euros de l’UE pour renforcer ses frontières

    L’Union européenne a promis une enveloppe de 14 millions d’euros à la Serbie pour renforcer les contrôles aux frontières. Les arrivées en Serbie ont déjà fortement diminué depuis 2023, avec une route migratoire qui se décale du côté de la Macédoine du Nord et de la Bosnie-Herzégovine.

    La Serbie s’apprête à recevoir une enveloppe de quatorze millions euros de la part de l’#Union_européenne pour lutter contre les migrations irrégulières et renforcer ses frontières.

    « Il s’agira d’#équipements spéciaux destinés aux couloirs verts et bleus, c’est-à-dire les frontières et les rivières », a précisé #Emanuele_Giaufret, le chef de la Délégation de l’Union européenne à Belgrade, rapporte l’AFP.

    Entre 2021 et 2024, l’UE a augmenté de 60 % ses financements en faveur des pays des Balkans occidentaux, pour atteindre plus de 350 millions d’euros. Des aides destinées à la fois à la gestion des frontières mais aussi aux systèmes d’asile et d’accueil.

    Une route « pratiquement fermée » selon l’Intérieur serbe

    En réaction à cette nouvelle enveloppe de 14 millions d’euros, le ministre serbe de l’Intérieur, Ivica Dačić, a mis en avant le fait que la route migratoire de la Serbie vers la Hongrie était « pratiquement fermée », mais que de #nouvelles_routes migratoires apparaissaient sans cesse. Il a également précisé qu’en 2023, le nombre de passages migratoires aux frontières serbes avait été réduit de près de 70% par rapport à 2022.

    Une nette diminution corroborée par les chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) : entre janvier et octobre 2024, 15 200 migrants sont arrivés en Serbie, contre 106 000 en 2023 et 120 000 en 2022.

    De manière plus globale, au cours des cinq premiers mois de 2024, le nombre total de franchissements des frontières de l’UE par la route des Balkans a chuté de 71 % par rapport à l’an passé, pour atteindre un peu plus de 8 900 franchissements, selon les chiffres de Frontex, l’agence européenne des gardes-frontières.

    #Frontex bientôt déployée en #Macédoine_du_Nord et #Bosnie-Herzégovine

    Frontex est déjà déployée en Serbie, au niveau des frontières avec la Bulgarie et la Hongrie, depuis un accord de coopération signé fin juin. Cet accord encadre les opérations conjointes avec les gardes serbes pour surveiller les frontières albanaises, macédoniennes et celles du Monténégro.

    Cette coopération sera bientôt étendue à la Macédoine du Nord et à la Bosnie-Herzégovine, a fait savoir l’UE. Pour rappel, ces deux pays ne font pas partie de l’UE - malgré des demandes d’adhésion introduites en 2005 pour l’un et en 2016 pour l’autre - et constituent une voie d’entrée dans l’UE.

    Le but est de s’adapter aux changements de route : dès 2023, Frontex notait que la route migratoire principale se décalait de la frontière serbe pour se rapprocher plutôt de cette frontière de l’UE avec la Bosnie-Herzégovine. Frontex y enregistrait 80 % de passages frontaliers irréguliers supplémentaires en 2023, par rapport à 2022.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61577/la-serbie-va-recevoir-14-millions-deuros-de-lue-pour-renforcer-ses-fro

    #Balkans #route_des_Balkans #Serbie #externalisation #externalisation_des_frontières #frontières #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #aide_financière #militarisation_des_frontières #gestion_des_frontières #Frontex

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : le #Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des #Balkans

    Londres va signer des accords avec la #Serbie, la #Macédoine_du_Nord et le #Kosovo destinés à « accroître le partage de #renseignements et à intercepter les gangs criminels de #passeurs ». L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon le gouvernement britannique.

    Le Royaume-Uni multiplie les partenariats pour tenter de freiner l’immigration irrégulière. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 6 novembre qu’il allait signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo, trois pays de transit des migrants en route vers l’Europe de l’ouest.

    La coopération entre le Royaume-Uni et ces trois États vise à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs », précise Downing Street dans un communiqué.

    L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon Londres.

    « Il existe un empire criminel qui opère sur notre continent, à l’origine d’un terrible bilan humain et qui porte atteinte à notre sécurité nationale », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer dans le communiqué. « Le Royaume-Uni sera au cœur des efforts visant à mettre fin au fléau de la criminalité organisée liée à l’immigration, mais nous ne pouvons pas le faire de manière isolée », a-t-il ajouté.
    Accord similaire avec l’Albanie

    Ces accords sont largement inspirés de celui conclu avec l’Albanie fin 2022. Le Premier ministre de l’époque, le conservateur Rishi Sunak, avait détaillé un éventail de mesures destinées, déjà, à lutter contre l’immigration illégale. Parmi elles, l’envoi d’agents de la police aux frontières britanniques à l’aéroport de Tirana, « des contrôles renforcés [...] à tous les points de passage frontaliers à travers le pays, des contrôles accrus sur les citoyens albanais qui se trouvent illégalement sur le territoire du Royaume-Uni et des échanges d’officiers de police de haut niveau dans les deux États », indiquait un communiqué du Home Office, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.

    En juin 2023, une campagne sur les réseaux sociaux avait été lancée par ce même gouvernement. Des publications avaient été diffusées sur Facebook et Instagram pour prévenir les exilés qu’ils « risquent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivent illégalement au Royaume-Uni.

    À cette époque, les Albanais représentaient un tiers des personnes qui embarquaient sur des canots via la Manche.
    Plus de coopération avec les pays de l’UE

    Dès son élection en juillet dernier, le travailliste Keir Starmer a abandonné le projet controversé des précédents gouvernements conservateurs visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de façon irrégulière. Le Premier ministre met l’accent sur la lutte contre les réseaux de passeurs et veut accroître la collaboration avec les pays européens pour faire baisser les arrivées.

    En début de semaine, Keir Starmer a annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent servira notamment à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs.

    Le travailliste a également appelé à davantage de coopération avec la France, l’Allemagne et l’Italie pour contrer les passeurs, une « menace comparable au terrorisme » selon lui.

    Le Royaume-Uni, en sortant de l’Union européenne, a perdu l’accès à des bases de données, comme Eurodac, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile et migrants arrivant dans l’UE, et le Système d’information Schengen (SIS) portant sur des personnes recherchées, disparues ou en situation irrégulière dans cet espace de libre circulation.
    Plus de 31 000 arrivées au Royaume-Uni

    Malgré les plans successifs en matière de lutte contre l’immigration illégale, les arrivées de migrants sur les côtes britanniques ne faiblissent pas. Depuis janvier, plus de 31 500 exilés ont débarqué au Royaume-Uni en traversant la Manche. Un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier où près de 30 000 migrants étaient arrivés en Angleterre par « small boats ». Mais on est encore loin du record enregistré en 2022 avec l’arrivée de 45 000 personnes.

    Certaines personnes en revanche n’atteignent jamais les côtes anglaises. Ces dernières semaines, les drames se succèdent dans la Manche. On compte, pour le seul mois d’octobre, neuf décès dans cette zone maritime. Et depuis janvier, plus de 60 exilés au total ont trouvé la mort lors de cette périlleuse traversée. Ce qui fait de 2024 l’année la plus meutrière dans la Manche, depuis l’apparition du phénomène des « small boats » en 2018.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61064/lutte-contre-limmigration-irreguliere--le-royaumeuni-signe-des-accords
    #Angleterre #GB #route_des_Balkans #accord #coopération #sécurité_nationale #Albanie #migrations #réfugiés

  • Suisse : face à la baisse des arrivées de demandeurs d’asile, les autorités ferment neuf centres d’accueil - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60735/suisse--face-a-la-baisse-des-arrivees-de-demandeurs-dasile-les-autorit

    Suisse : face à la baisse des arrivées de demandeurs d’asile, les autorités ferment neuf centres d’accueil
    Par La rédaction Publié le : 23/10/2024
    Les autorités suisses ont annoncé mardi la fermeture de neuf centres d’accueil temporaire pour demandeurs d’asile, soit la suppression de 1 735 places d’hébergement. Le secrétariat d’État aux migrations justifie cette décision par une baisse du nombre des demandes d’asile déposées ces deux derniers mois en Suisse.
    Alors que certains pays – comme l’Espagne - voient leurs centres pour migrants saturés depuis des mois, la Suisse, elle, enregistre un taux d’occupation de ses structures de seulement 51%. Ce constat a poussé le gouvernement à prendre la décision de fermer neuf « centres fédéraux temporaires pour requérants d’asile » (CFA).
    Ainsi, 1 735 places d’hébergement vont être supprimées, a précisé le secrétariat d’État aux migrations dans un communiqué publié mardi 22 octobre. Avec ces fermetures, le réseau d’accueil comptera au total 7 000 places au 1er mars 2025.
    Cette décision s’explique par une baisse du nombre des demandes d’asile déposées ces deux derniers mois, alors que les périodes estivales sont généralement propices aux arrivées de migrants. « La hausse du nombre de demandes constatée les années précédentes en été et en automne n’a, à ce jour, pas eu lieu », signale le secrétariat d’État aux Migrations. La Suisse observe il est vrai une diminution de 23% des dossiers déposés en août et de 40% en septembre.
    Mais si le flux de migrants tend de nouveau à augmenter, les autorités assurent qu’elles reverront à la hausse leurs « capacités d’hébergement ». « Le secrétariat d’État aux Migrations suit en permanence l’évolution de la situation », insiste le communiqué.
    Cette fermeture devrait entraîner d’importantes économies pour l’État. Pour l’heure, difficile de connaitre le chiffre exact mais le gouvernement s’attend « à un montant en dizaines de millions » de Francs suisses (soit des dizaines de millions d’euros).
    Depuis le début de l’année, la Suisse recense une baisse des arrivées de migrants. Au premier semestre 2024, 12 500 personnes avaient été appréhendées par les douanes et forces de l’ordre dans les zones frontalières suisses, contre près de 18 000 à la même période de l’année dernière. Sur l’ensemble de l’année 2023, tout comme en 2022, les autorités avaient enregistré plus de 50 000 passages irréguliers chaque année, avec des entrées effectuées principalement par les frontières sud et est.
    Comment expliquer cette baisse en 2024 ? « D’abord, les débarquements dans le sud de l’Italie (frontalière avec la Suisse) ont fortement diminué », expliquait cet été Reto Kormann, porte-parole du secrétariat d’État aux Migrations au micro de la RTS. Les deux pays étant voisins, leurs flux migratoires sont corrélés. Depuis le début de l’année, plus de 40 000 exilés sont arrivés en Italie, soit trois fois moins qu’en 2023 au même moment.
    Les exilés privilégient de plus en plus le passage par l’Atlantique pour entrer sur le sol européen, avec la route maritime des Canaries. Pour rappel, depuis janvier, plus de 30 000 exilés ont débarqué dans l’archipel espagnol, soit une hausse de 105 % par rapport à la même période de l’année dernière, selon les données du ministère espagnol de l’Intérieur."L’autre raison, c’est un changement d’itinéraire dans les Balkans occidentaux", indiquait encore le porte-parole du secrétariat d’État aux Migrations. Les pays de transit sur la route des Balkans ont en effet durci leurs frontières, les migrants ont dû s’adapter en cherchant d’autres routes, plus éloignées de la Suisse. Fin 2022, la Hongrie, l’Autriche et la Serbie ont en effet signé un plan de coopération entre leurs forces de l’ordre dans le but de diminuer le nombre d’arrivées dans leurs pays respectifs, mais aussi de soutenir la Serbie dans les expulsions de migrants vers leur pays d’originz

    #Covid-19#migrant#migration#suisse#routemigratoire#balkan#atlantique#migrationrreguliere#sante

  • A Bruxelles, l’immigration de nouveau au cœur des débats du conseil de rentrée européen
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/16/a-bruxelles-l-immigration-de-nouveau-au-c-ur-des-debats-du-conseil-de-rentre

    A Bruxelles, l’immigration de nouveau au cœur des débats du conseil de rentrée européen
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    En Europe, les tabous tombent un à un sur la question migratoire. Alors que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne (UE) se réunissent, jeudi 17 et vendredi 18 octobre, à Bruxelles, pour leur conseil de rentrée, ce sujet controversé sera de toutes les conversations. Afin de nourrir la discussion, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, leur a adressé une longue missive, leur promettant, en complément du pacte sur la migration et l’asile adopté au printemps et que certains pays comme l’Espagne veulent appliquer dès 2025, une nouvelle législation européenne pour faciliter les expulsions. Aujourd’hui, les retours sont l’un des points faibles du dispositif européen, avec moins de 20 % des déboutés du droit d’asile qui retournent dans leur pays d’origine.
    Alors que les entrées irrégulières ont baissé de 42 % sur les neuf premiers mois de 2024, avec 166 000 passages enregistrés par l’agence Frontex, la cheffe de l’exécutif européen veut aller bien plus loin. Elle propose d’explorer des « solutions innovantes » pour lutter contre l’immigration clandestine, qu’il s’agisse d’externaliser les procédures d’asile hors d’Europe, comme le fait l’Italie en Albanie, de faciliter les expulsions vers des pays tiers ou de créer des « centres de retour » hors d’Europe dans le cadre de la nouvelle loi sur les expulsions. Après les accords migratoires européens avec la Tunisie, l’Egypte et le Liban, elle propose également de lancer des négociations avec le Sénégal, voire le Mali.
    Si certains Etats membres, à l’image du Danemark, de l’Autriche et de l’Italie, faisaient campagne, ces derniers mois, pour imposer ces « solutions innovantes » dans l’agenda politique européen, Bruxelles n’avait jusqu’ici pas envisagé de les reprendre totalement à son compte. Mais la donne politique a changé et plusieurs digues ont sauté. « Même le Luxembourg, très sceptique concernant les solutions innovantes, ne s’y oppose plus », s’étonnait récemment un diplomate européen.
    Deux ans après l’accession au pouvoir de l’Italienne postfasciste Giorgia Meloni, qui a fait de la lutte contre l’immigration sa priorité, la droite conservatrice et l’extrême droite ont prospéré tant aux élections nationales qu’aux européennes de juin, modifiant les équilibres politiques à Bruxelles.Le Parlement européen penche plus à droite, avec un Parti populaire européen (le groupe conservateur) qui est capable non seulement de créer une majorité avec les forces traditionnelles, libérales et socialistes, mais également, et c’est la nouveauté, avec les groupes d’extrême droite, en mesure désormais de promouvoir leur agenda anti-immigration. Dans le même temps, le Conseil réunit de plus en plus d’Etats gouvernés par des coalitions intégrant l’extrême droite ou étant soutenues par ses forces, comme aux Pays-Bas, en Suède, en Finlande et peut-être, bientôt, en Autriche.
    Enfin, la nouvelle Commission, qui doit commencer ses travaux début décembre, comptera une écrasante majorité de membres issus des rangs conservateurs ou de l’extrême droite. Dans ces conditions, le débat autour de la migration a pris une nouvelle vigueur dans une orientation toujours plus dure, voire radicale.
    Désormais, ce mouvement touche aussi la gauche au pouvoir en Allemagne, quelques années après le Danemark. Le changement de pied de la coalition réunissant à Berlin sociaux-démocrates, écologistes et libéraux a désinhibé l’ensemble du continent, entraînant un changement de paradigme. A la surprise générale, Berlin a réinstauré, en septembre, les contrôles à ses frontières intérieures pour bloquer l’entrée de clandestins, écornant un peu plus l’espace Schengen de libre circulation. Les capitales européennes se sont engouffrées dans la brèche et ont durci leurs déclarations contre l’immigration irrégulière.
    Début octobre, les Pays-Bas et la Hongrie ont demandé une dérogation pour ne pas appliquer le pacte sur la migration et l’asile, si difficilement adopté au printemps. En France, le nouveau gouvernement de Michel Barnier n’est pas en reste. Celui qui disait, en 2021, qu’il fallait « retrouver notre souveraineté juridique » sur la question des migrations, annonce une nouvelle loi en 2025. Son ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré son intention de mettre fin au « désordre migratoire », quitte à remettre en cause l’Etat de droit qui, selon lui, « n’est ni intangible ni sacré ».
    Samedi, le premier ministre polonais, Donald Tusk, est allé plus loin en demandant à Bruxelles la possibilité de suspendre partiellement le droit d’asile pour les migrants qui entrent illégalement par la frontière biélorusse. Cette requête fait écho à la loi finlandaise, adoptée en juillet, autorisant le gouvernement d’Helsinki à s’exonérer de l’application de ce droit en cas d’attaque hybride de la part de son voisin russe, en l’occurrence l’envoi de migrants par Moscou en Finlande. Et les trois pays baltes sont prêts à adopter des législations similaires.
    Face à cette tentation de plus en plus forte des dirigeants de s’exonérer du droit européen et des obligations internationales en matière d’immigration, l’exécutif communautaire tente de tenir bon. Embarrassé par la loi finlandaise et les déclarations de Donald Tusk, il entend rappeler les Etats membres à leurs obligations. Il leur propose d’aménager les règles afin de faire face aux offensives russes et biélorusses, toujours dans le respect des principes et des valeurs de l’UE. Reste que Bruxelles est de plus en plus en difficulté. De même, les ONG de défense des droits de l’homme sont totalement inaudibles face à l’offensive actuelle.
    Pendant ces débats qui dessinent une Europe bien plus volontaire sur le contrôle des entrées sur son territoire, l’Italie est passée aux travaux pratiques. Rome a renvoyé, lundi, les 16 premiers migrants interceptés en mer vers un camp installé hors des frontières de l’UE, en Albanie, où ces rescapés devront remplir l’ensemble de la procédure d’asile. Pas moins de 880 places devraient, à terme, y être proposées pour accueillir ces candidats à l’Europe. En un sens, la dirigeante postfasciste a réalisé ce que demande son allié hongrois Viktor Orban : installer hors d’Europe des « hotspots » pour filtrer les arrivées sur le Vieux Continent. Mardi, Mme Meloni a annoncé qu’une réunion informelle se tiendrait en marge du Conseil, à Bruxelles, avec les pays de l’UE les plus intéressés par sa façon d’envisager la question migratoire.
    Ce « hotspot » est réservé aux seules personnes sauvées en mer par l’Italie, mais Ursula von der Leyen entend bien suivre le début des opérations du protocole Italie-Albanie afin de « tirer les leçons de cette expérience dans la pratique ». Si les tribunaux italiens et de l’UE, qui seront appelés à statuer sur le sujet ces prochains mois, valident le schéma imaginé par l’Italie, d’autres centres pourraient fleurir à l’initiative d’autres pays. Mais où ? Alors que les pays du Maghreb ont, à maintes reprises, refusé ce type de dispositifs, les Européens regardent de plus en plus vers les Balkans occidentaux. « Installer ces centres chez des pays candidats a pas mal de mérites, rappelait récemment un diplomate européen. S’ils veulent entrer dans l’Union un jour, ils doivent respecter certaines normes de droits humains, ce qui les qualifierait pour accueillir ces centres. » Autrement dit, s’ils acceptent ce que leur demandent les Vingt-Sept, ils pourront, un jour, rejoindre le club.

    #Covid-19#migration#migrant#UE#albanie#balkans#droit#asile#frontiere#FRONTEX#politiquemigratoire#sante#expulsion

  • Abusi al confine greco-albanese e le omissioni di #Frontex

    La denuncia in un’inchiesta di Balkan Investigative Reporting Network.

    Continuano le denunce riguardo alle costanti violazioni dei diritti umani attuate nei confronti delle persone migranti lungo la cosiddetta rotta balcanica. Questa volta al centro dell’attenzione torna il confine fra Grecia e Albania dove non cessano i respingimenti e, fatto ancor più grave, sembrerebbe che alcuni agenti di Frontex – l’Agenzia europea che supporta gli Stati membri dell’UE e dell’area Schengen nel controllo delle frontiere – abbiano ricevuto l’ordine di non segnalare le violazioni dei diritti umani commesse sul confine a danno delle persone in transito.

    A renderlo noto è il Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) che in un’inchiesta, pubblicata lo scorso giugno 2, riporta il contenuto di alcune e-mail risalenti al 2023 (quindi dopo le dimissioni dell’ex capo Fabrice Leggeri, avvenute nell’aprile 2022) in cui si riconferma che il personale di Frontex è a conoscenza dei pushback illegali che sistematicamente avvengono sul confine greco-albanese.

    Respingimenti che gettano le persone in quella che gli agenti stessi definiscono «un’interminabile partita di ping-pong».

    Inoltre, sembrerebbe che qualcuno all’interno di Frontex, non è chiaro chi, avrebbe fornito «istruzioni implicite di non emettere SIR», vale a dire di non redigere rapporti sulle segnalazioni di incidenti gravi che quindi comportano violazioni dei diritti fondamentali ai sensi delle norme UE ed internazionali.

    Frontex, presente in Albania dal 2018 e più volte criticata per il suo operato in vari Paesi poiché accusata di aver svolto attività di respingimento illegali, dispone infatti di un ufficio denominato Fundamental Rights Office (FRO) 3 a cui spetta il compito di gestire le segnalazioni SIR (Serious Incident Report) e di monitorare il rispetto dei diritti nell’ambito delle attività dell’Agenzia. In più, nel 2019, è stata istituita una procedura che consente a chiunque ritiene che i propri diritti siano stati violati di presentare un reclamo all’ufficio preposto.

    A destare preoccupazione sul confine sono soprattutto le modalità con le quali le autorità gestiscono queste operazioni. Nelle e-mail si legge che la polizia greca conduce le persone migranti al confine e la polizia albanese sistematicamente le respinge, in alcuni casi – rileva il FRO – maltrattandole e, segnala la Commissione europea, senza fornire garanzie agli aspiranti richiedenti asilo, di cui non verrebbero raccolte nemmeno le informazioni base.

    Le autorità albanesi negano di aver partecipato ai respingimenti collettivi, in ogni caso, di certo c’è, prosegue l’inchiesta, che le mancate segnalazioni portano, secondo Jonas Grimhede, capo del FRO, a sottovalutare le infrazioni.

    Queste gravi violazioni, confermano fonti di Melting Pot, colpiscono anche persone con disabilità, donne e minori.

    Eppure, l’agenzia continua a rafforzare la propria presenza nella regione: risale infatti a giugno 2024 il nuovo accordo ratificato con la Serbia, il quinto dopo quelli con Moldavia, Macedonia del Nord, Montenegro e Albania, mentre sono in corso negoziati con la Bosnia-Erzegovina.

    Tali accordi si conformano al regolamento adottato da Frontex nel 2019 che estende il proprio operato in qualsiasi Paese terzo, indipendentemente dal confine con l’Unione Europea, dove può dispiegare agenti ai quali spetta più potere esecutivo nel controllo delle persone in transito (tra il resto, la conferma dell’identità all’ingresso, il controllo documenti, l’accettazione o il respingimento dei visti, l’arresto delle persone prive di autorizzazione e la registrazione delle impronte).
    Frontex non può non sapere

    Alla luce di quanto riportato su BIRN ci si può interrogare sull’effettiva capacità di Frontex nel garantire il rispetto dei diritti umani nei Paesi e nelle operazioni di cui fa parte, dal momento che omettendo le segnalazioni si rende complice degli abusi commessi lungo i confini.

    Soltanto un mese fa un’inchiesta della BBC 4 informava che la Guardia costiera greca, anch’essa tristemente nota per i crimini internazionali commessi negli anni, sarebbe responsabile, nell’arco di tre anni, della morte in mare di oltre quaranta persone, lasciate volutamente in acqua o riportate nel Mediterraneo dopo aver raggiunto le isole greche.

    In merito Statewatch 5 riporta alcuni passi dei fascicoli relativi ai SIR contenuti nei report presentati al consiglio di amministrazione di Frontex, in cui si testimonia la responsabilità delle autorità greche: «L’ufficio (il Fundamental Rights Office appunto) considera credibile e plausibile che 7 persone furono respinte da Samos alle acque territoriali turche nell’agosto 2022 e abbandonate in mare dalla Guardia costiera ellenica, il che ha provocato l’annegamento di uno di loro», e ancora «Un migrante arrivò con la sua famiglia come parte di un gruppo di 22 persone a nord di Lesbo, 17 di loro furono presi da quattro uomini armati mascherati, caricati su un furgone e portati su una spiaggia a sud di Lesbo. Da qui furono respinti in Turchia su una barca e lasciati alla deriva su una zattera di salvataggio, in quella che l’Ufficio valuta come un’operazione coordinata che coinvolge ufficiali greci e individui sconosciuti che hanno agito in accordo».

    Via terra non va affatto meglio. È del 3 luglio la rivelazione, da parte di EUobserver 6, di alcuni documenti interni a Frontex in cui si dice che la Bulgaria avrebbe fatto pressione sui funzionari dell’Agenzia affinché ignorassero le violazioni dei diritti umani al confine con la Turchia in cambio del pieno accesso al confine.

    Nel marzo di quest’anno, invece, è stato reso pubblico un documento interno risalente al 2022 che descrive nel dettaglio le pratiche violente e disumane, deliberatamente ignorate sia da Frontex che dall’UE, subite dai richiedenti asilo nel momento in cui vengono respinti con forza verso la Turchia.

    Operando sul campo fra le varie frontiere risulta impossibile che l’Agenzia non sia al corrente di ciò che avviene e dei metodi utilizzati dalle forze dell’ordine per allontanare le persone migranti, tuttavia decide di non agire.

    Anzi, quando non è l’Agenzia stessa, con o senza forza, a praticare i respingimenti, comunque coadiuva gli abusi, come dimostra nuovamente una recente inchiesta dalla quale è emerso che tra il 2021 e il 2023 Frontex ha condiviso con soggetti libici 2.200 e-mail che comunicavano i dati esatti di geolocalizzazione delle imbarcazioni di rifugiati nel Mediterraneo, permettendone l’intercettazione illegale e il ritorno forzato in Libia.

    L’Agenzia, conclude l’inchiesta del BIRN, ha comunque riconosciuto il problema relativo alle omissioni e ne ha discusso, al di là dell’attività in Albania.

    Al momento la realtà resta preoccupante e continuamente da monitorare. Nemmeno l’uscita dell’ex direttore esecutivo di Frontex, Fabrice Leggeri, dimessosi per le evidenze di violazioni “di natura grave” dei diritti umani (e appena candidato alle elezioni europee con Rassemblement National), ha portato ad un vero cambio nelle sue politiche, perchè non c’è possibilità di riformarla.

    Frontex va abolita, per liberare tuttə.

    https://www.meltingpot.org/2024/07/abusi-al-confine-greco-albanese-e-le-omissioni-di-frontex

    #abus #Grèce #Albanie #frontières #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #push-backs #refoulements #SIR #refoulements_collectifs #violence

    • Frontex Officers Failing to Report Migrant Abuses on Albania-Greece Border

      EU border agents are failing to report rights violations committed against migrants and refugees on the Albanian-Greek border, according to an investigation by #BIRN.

      In February last year, Aija Kalnaja, then the acting head of the European Union’s border agency, Frontex, received a strongly-worded email from the person in charge of making sure the agency adheres to EU law and fundamental human rights in policing the bloc’s boundaries.

      To anyone unfamiliar with the bureaucratic language of Brussels, the subject line might look cryptic: “Albania, ping-pong pushbacks, and avoiding SIRs”.

      But the content was clear: a Frontex officer had just returned from deployment to the border between Albania and EU member Greece with a “very troublesome account” of what was happening there, Jonas Grimheden, head of Frontex’s Fundamental Rights Office, FRO, wrote in the email, obtained by BIRN.

      “Apart from stories of Greek police bringing migrants to the border, and Albanian police returning them in an endless ping-pong game,” Grimheden wrote, the officer said he and his colleagues had “implicit instructions not to issue SIRs”.

      A SIR is a Serious Incident Report, which Frontex officers are ‘obliged’ to file as soon as they became aware of a possible violation of the fundamental rights afforded migrants and refugees under international law, whether committed by border guards of countries that Frontex collaborates with or officers deployed directly by the agency.

      It was unclear who issued the ‘instructions’ the officer referred to.

      According to the officer, whose account was also obtained by BIRN in redacted form, so-called ‘pushbacks’ – in which police send would-be asylum seekers back over the border without due process, in violation of international human rights standards – are “a known thing within Frontex” and all the officer’s colleagues were “told not to write a serious incident report because it just went that way there”. Pushbacks, he was saying, were regularly occurring on the Albanian-Greek border.

      Frontex has faced years of criticism for failing to address rights violations committed by member-states in policing the bloc’s borders.

      Now, this BIRN analysis of internal Frontex documents and reporting from the field has unearthed serious indications of systematic pushbacks at the Albanian-Greek border as well as fresh evidence that such unlawful practices are often evading Frontex’s own rights monitoring mechanism.

      Asked whether rights violations were being underreported, a Frontex spokesman told BIRN that such claims were “completely and demonstrably false”.

      At Frontex, every officer is required to report any “suspected violations,” said Chris Borowski.

      Yet Grimheden, the FRO head, said underreporting remains a “highly problematic” issue within the agency. It “undermines the very system we are dependent on,” he told BIRN.
      ‘Sent back badly beaten’

      Three kilometres from Ieropigi, the last Greek village before the border with Albania, stands a Greek army building, disused for decades.

      On the grassy floor are signs of humans having passed through: packets of ready-made food; the ashes of a campfire; words carved in Arabic on the walls.

      Until autumn last year, dozens of migrants and refugees stopped here every day en route to Albania, hoping to then enter Kosovo or Montenegro, then Serbia and eventually Croatia or Hungary, both part of Europe’s passport-free Schengen zone. They would have originally reached Greece from Turkey, either by land or sea, but few see Greece as a final destination.

      When BIRN visited, the weather was wet and fog obscured the hill on the other side of the border, in Albania.

      “I used to meet beaten migrants and ask them if this happened in Albania and they used to reply: ‘They beat us and send us back, they take our money, mobile phones, expensive shoes. Everything they had that was expensive was taken and they were push-backed,” said Spyros Trassias, a local shepherd. “Sometimes they might shout ‘Policia’ and signalled that they were being beaten. Other times smugglers would beat them, take their money and send them back.”

      According to local residents, the number of refugees and migrants trying to cross the border near Ieropigi dropped dramatically after a network of smugglers was dismantled in September last year.

      BIRN did not come across any Greek border patrols, but the head of the Union of Border Guards of Kastoria, Kyriakos Papoutsidis, told BIRN the border is guarded 24-hours a day. Many of those they intercept, he said, have already applied for asylum on the Greek islands or in the capital, Athens. “Any migrant who comes to the area is advised to return to the city where they applied for asylum and must remain there,” Papoutsidis said.
      Warning of ‘collective expulsion’

      Frontex officers have been present on both sides of the border, under a 2019 agreement that launched the agency’s first ever joint operation outside the bloc.

      Just months after deploying, Frontex faced accusations of pushbacks being carried out by Albanian authorities.

      According to documents seen by BIRN, little has changed over the last five years. The FRO has repeatedly raised concerns about Albania’s non-compliance with lawful border management procedures, warning in multiple SIRs that “unlawful collective returns characterised by a lack of safeguards could amount to collective expulsion”.

      In one FRO report from November 2022, in reference to pushbacks, they went as far as to say that the “sum of alleged facts could indicate the existence of a pattern occurring at the border between Albania and Greece”.

      The European Commission, the EU’s executive arm, voiced similar concerns in its 2023 report on Albania’s progress towards EU accession, when it referred to “shortcomings identified in its return mechanism for irregular migrants” and cited continued reports of migrants “being returned to Greece without adequate pre-screening”.

      In July 2023, in a ‘due diligence’ assessment of plans for enhanced collaboration between Frontex and Albania, the FRO noted “cases of ill-treatment” and “allegations of irregular returns” of migrants to Greece. Yet it endorsed the new arrangement, which was rubber-stamped by Tirana and the EU two months later.

      Asked about the allegation of migrants and refugees becoming caught in a game of “endless ping-pong” between Greek and Albanian border police, Grimheden told BIRN: “We have seen and in some locations still see migrants being forced back and forth across borders in different locations in Europe. This is certainly problematic and the parts where Frontex can or can try to influence this, we have taken measures. But the issue is typically far from Frontex involvement”.

      “We see a number of concerns in several countries that we are operating in, and Albania is one of those. Some countries are more open about addressing identified problems and others less so, at least Albania belongs to the group that is not ignoring the problems.”
      Albania: ‘No irregular migrant is pushed back’

      Albanian authorities deny engaging in pushbacks. According to Albania’s Law on Aliens, anyone entering irregularly can be expelled, particularly if they intend only to transit across Albania. Data from the United Nations refugee agency, UNHCR, shows that in 2023, only 6.5 per cent of 4,307 apprehended migrants were referred to the asylum procedure.

      According to Serious Incident Reports seen by BIRN, groups of migrants and refugees are regularly apprehended either at the border or deep inside Albanian territory, taken to temporary holding facilities, transferred to nearby border crossing points, and told to cross back into Greece on foot.

      In all but one case, the Albanian authorities responded that the groups had been pre-screened – taking their basic information and making an initial assessment of their need for asylum – and served with removal orders.

      Neither the Greek Ministry of Citizens Protection nor Albania’s Ministry of Interior or General Directorate of Border Police responded to requests for comment.

      However, in exchanges with the FRO reviewed by BIRN, Albanian authorities rejected claims of systematic pushbacks.

      “No irregular migrant is pushed back,” the Albanian Ministry of Interior replied to the FRO in exchanges reviewed by BIRN. There was only one case in which four Albanian officers were found to have “led” a group of migrants back towards Greek territory and the officers were punished, it said.

      However, an investigation by the FRO, circulated in October 2023, said allegations of systematic pushbacks were “corroborated by all interviewed Frontex operational staff”.
      Intense discussions within Frontex about underreported violations

      In contrast to the widespread use of violence documented by the FRO in Frontex operations in Bulgaria or neighbouring Greece, most SIRs analysed by BIRN did not contain evidence of force being used by Albanian border police during alleged pushbacks, nor the direct involvement of Frontex personnel.

      One exception was a letter sent in August 2022 to the FRO by a Frontex officer serving in the Kakavije border region of southern Albania. The officer accused a Frontex colleague of mistreating two migrants by “hanging them” out of his vehicle while driving them.

      The letter states that upon being confronted about the incident, the officer in question laughed and claimed he had the protection of important people at Frontex HQ in Warsaw.

      Following up on the letter, the FRO found that despite the incident being “widely discussed” within the pool of Frontex officers on the ground, “no Serious Incident was reported, and no information was shared with the operational team”.

      The Frontex Press Office told BIRN that the officer involved was dismissed from the Frontex operation and his actions reported to his home country.

      The incident “served as a vital lesson and is now used in briefings for new officers to underscore the high standards expected of them”, the press office said.

      In his February 2023 email to Kalnaja, FRO head Grimheden urged her “send a message in the organisation that SIRs need to be issued when they become aware of possible fundamental rights situations – no excuses”.

      It is not clear from the documentation BIRN obtained whether Kalnaja, as acting Frontex head, responded to Grimheden’s email. She was replaced 12 days later when Hans Leijtens took on the leadership of Frontex as Leggeri’s successor.

      According to internal documents seen by BIRN, the issue of non-reporting of rights violations has been the subject of intense discussions within the Frontex Management Board, the agency’s main decision-making body, since at least September 2023.

      In January this year, the FRO issued a formal opinion on “addressing underreporting” to the Board, essentially flagging it as a serious issue beyond only Frontex operations in Albania.

      https://balkaninsight.com/2024/06/28/frontex-officers-failing-to-report-migrant-abuses-on-albania-greece-b

  • Migrazioni, nuovo accordo UE-Serbia
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Serbia/Migrazioni-nuovo-accordo-UE-Serbia-232455

    Nonostante le denunce di cattiva gestione dei flussi migratori e di violazioni dei diritti umani in Serbia, a fine giugno la Commissione europea ha siglato un nuovo accordo con Belgrado per rafforzare la cooperazione nel controllo delle migrazioni

  • Out of sight, out of mind : EU planning to offshore asylum applications ?

    In a letter sent to EU heads of state last month, European Commission president #Ursula_von_der_Leyen named 2024 “a landmark year for EU migration and asylum policy,” but noted that the agreement on new legislation “is not the end.” She went on to refer to the possibility of “tackling asylum applications further from the EU external border,” describing it as an idea “which will certainly deserve our attention.”

    “Safe havens”

    The idea of offshoring asylum applications has come in and out of vogue in Europe over the last two decades. In the early 2000s, a number of states wanted camps established in Albania and Ukraine, with the Blair government’s “safe haven” proposals providing an inspiration to other governments in the EU.

    The idea has come back with a bang in the last few years, with the UK attempting to deport asylum-seekers to Rwanda (a plan now shelved), and EU governments noting their approval for similar schemes.

    Austria plays a key role in the externalisation of border and migration controls to the Balkans, and the country’s interior minister has called on the EU to introduce “asylum procedures in safe third countries,” referring to “a model that Denmark and Great Britain are also following.” Denmark adopted their own Rwanda plan, but that was suspended last year.

    “Innovative strategies”

    Now the idea has made it to the top of the EU’s political pyramid.

    “Many Member States are looking at innovative strategies to prevent irregular migration by tackling asylum applications further from the EU external border,” says von der Leyen’s letter (pdf).

    “There are ongoing reflections on ideas which will certainly deserve our attention when our next institutional cycle is under way,” it continues, suggesting that the intention is to get working on plans quickly from September onwards.

    The news comes just as almost 100 organisations, including Statewatch, have published a statement calling on EU institutions and member states to uphold the right to asylum in Europe, underlining that attempts to outsource asylum processing have caused “immeasurable human suffering and rights violations.”

    Von der Leyen goes on to indicate that the offshoring of asylum applications may be tacked onto existing migration control initiatives: “Building on experience with the emergency transit mechanisms or the 1:1, we can work upstream on migratory routes and ways of developing these models further.”

    The phrase “the 1:1” refers to the intended human trading scheme introduced by the 2016 EU-Turkey deal: “For every Syrian being returned to Turkey from Greek islands, another Syrian will be resettled from Turkey to the EU.” In a seven-year period, up to May 2023, fewer than 40,000 people were resettled under the scheme, while tens of thousands of people remained trapped in Greek camps awaiting their intended removal to Turkey.

    The current Commission president, who is soon likely to be elected for a second five-year term, goes on to say that the EU can “draw on the route-based approach being developed by UNHCR and IOM,” allowing the EU to “support the setting up of functioning national asylum systems in partner countries while strengthening our cooperation on returns to countries of origin.” In short: someone else should take care of the problem.

    These efforts will be bolstered by the new Asylum Procedure Regulation, says the letter, with the Commission considering “how to better work in synergy with future designated safe third countries.”

    “Hybrid attacks”

    The letter closes with a consideration of the use of so-called “hybrid attacks” by the EU’s geopolitical enemies.

    “When I was in Lappeenranta [in Finland] in April, it was clear that Russia’s actions at the border with Finland, or those of Belarus at the border with Poland, Latvia and Lithuania, are hybrid attacks aimed at undermining the security of our external borders, as well as that of the border regions and our citizens,” von der Leyen writes.

    The Commission president goes on to suggest that more legislation may be forthcoming on the topic, further reinforcing the security approach to migration, despite the EU having only just approved rules on the issue, where the term used is “instrumentalisation of migrants.”

    “We will therefore need to continue reflecting on strengthening the EU’s legal framework to provide for an appropriate response not only from a migration but also from a security perspective in line with the Treaties,” says the letter.

    The need for new legislation is also hinted at in the “strategic agenda” adopted by the European Council at the end of June, the same meeting to which von der Leyen’s letter was addressed.

    That document states the European Council’s intention to “find joint solutions to the security threat of instrumentalised migration.”

    As for the people targeted by all these initiatives, they are barely mentioned in the letter – but von der Leyen notes that the Commission is “conscious of the need… to enable durable solutions to be found for the migrants themselves.”

    It might be remarked, however, that “solutions” will likely only be considered “durable” to the EU if they are outside its territory.

    https://www.statewatch.org/news/2024/july/out-of-sight-out-of-mind-eu-planning-to-offshore-asylum-applications
    #lettre #migrations #asile #réfugiés #externalisation #frontières #safe_havens #ports_sûrs #Tony_Blair #Albanie #Rwanda #pays_tiers #pays_tiers_sûrs #Autriche #Balkans #route_des_Balkans #Danemark #innovations #accord_UE-Turquie #1:1 #IOM #OIM #HCR #hybrid_attacks #attaques_hybrides #géopolitique #Russie #Biélorussie #frontières_extérieures #instrumentalisation #menaces_sécuritaires

  • Vereint im Herzen Europas ?
    https://taz.de/Politische-Konflikte-in-EM-Stadien/!6017724


    Ces jeunes albanaises aiment les footballeurs fascistes.

    26.6.2024 - Die Vorrunde hat auch gezeigt, wie viel Europa gerade trennt. Kroatische, serbische, albanische Fans trugen die politischen Spannungen ins Stadion.

    Einen Moment lang waren ganz große Geschütze aufgefahren: Serbien drohte, sich aus der EM zurückzuziehen. Auslöser waren kroatische und albanische Fans, die sich in gemeinsamen Mordfantasien ergingen: „Ubi, ubi, ubi Srbina“ – „Töte den Serben“.

    Auf diese Ekelhaftigkeit forderte der serbische Verband harte Uefa-Strafen und stellte in Aussicht, andernfalls abzureisen. An den meisten Schlandisten, die von der völkerverbindenden Kraft der Euro schwärmten, ging die Episode wohl vorbei. Kurz darauf hatten sich die Gemüter wieder etwas beruhigt. Der Generalsekretär des serbischen Verbandes antwortete auf die Frage, ob ein Ausstieg eine echte Option sei, mit dem etwas schrägen Dementi: „Genau genommen nein“.

    Es war der Höhepunkt in einem Karussell nationalistischer, rassistischer und kriegsverherrlichender Hassparolen, mit denen kroatische, serbische und albanische Fans – und nur gelegentlich die als Streber belächelten Slowenen – die wachsenden Spannungen in Südosteuropa auch ins Stadion trugen.

    „Vereint im Herzen Europas“, lautet ein Slogan dieser Euro. Doch neben herzigen Tänzen und der neu entdeckten deutschen Schottlandsehnsucht zeigte die Vorrunde vor allem, wie viel dieses Europa gerade erneut trennt. Hitlergrüße auf Fanfesten, martialischer Ostfront-Hass („Putin chuilo“, übersetzt etwa: „Putin ist ein Arschloch!“, und „Russland Hure“-Rufe etwa von polnischen und georgischen Fans sowie „Putin, Putin“- und „Fuck Nato“-Rufe der Serben), rechtsextreme Wolfsgrüße bei türkischen Fans und ein Plakat der Identitären Bewegung beim Österreich-Spiel.
    Postjugoslawien im Vordergrund

    Vielleicht nicht ganz überraschend angesichts des Teilnehmerfeldes – Russland ausgeschlossen, Israel nicht qualifiziert – blieb es um die beiden Invasionen, die Europa spalten, dennoch verhältnismäßig ruhig. In den Vordergrund spielte sich das fragile Postjugoslawien.

    Eine Liste ohne Anspruch auf Vollständigkeit, unter anderem dank einer Fleißarbeit des Publizisten Ruben Gerczikow: Serbische Fans hissten „Keine Kapitulation“ und zeigten Kosovo als Teil Serbiens (Uefa-Strafe: 10.000 Euro), posierten mit einer Fahne der Tschetnik-Miliz, die Massaker an Bosniaken und Kroaten beging, huldigten dem Kriegsverbrecher Ratko Mladić und sangen gemeinsam mit Slowenen: „Kosovo ist das Herz Serbiens.“

    Kroatische Fans huldigten Kriegsverbrecher Slobodan Praljak, trugen das Wappen der HOS-Miliz und sangen „Töte den Serben!“. Der kosovarische Journalist Arlind Saku provozierte serbische Fans mit einem Doppeladler (Akkreditierungsentzug). Albanische Fans zeigten die Fahne eines Großalbanien (Uefa-Strafe: 10.000 Euro) und Symbole der albanischen UÇK-Paramilitärs, denen viele Kriegsverbrechen vorgeworfen werden.

    Sie riefen in mehreren Partien „Töte den Serben!“ (Uefa-Strafe bisher: 10.000 Euro) und hissten „Kosova is Albania“ und „FCK SRB“. Der albanische Kicker Mirlind Daku animierte die Fans zum Gesang „Fick Mazedonien“ (zwei Spiele Sperre).
    Politiker und Verbände tragen auch Verantwortung

    Fast alle gegen alle also. Maßgebliche Mitverantwortung daran tragen sowohl die Po­li­ti­ke­r:in­nen der Region, die nationalistischen Hass immer wieder für Stimmenfang aufwärmen, als auch die südosteuropäischen Fußballverbände, deren Geschäft der Nationalrausch ist und die sich kaum von eigenen Fans distanzieren.

    Was das alles nun heißt? Mancher Experte fand die Zahl der Vorfälle nicht ungewöhnlich angesichts einer EM, die erstmals seit 2016 wieder an einem Ort stattfindet und an der mehrere jugoslawischen Nachfolgestaaten teilnehmen und es zudem große migrantische Communitys gibt. Andere sahen durchaus eine neue Qualität, einen Ausdruck der erneut aufflammenden Spannungen und des Rechtsrucks in Europa.

    Sportlich erfolgreich jedenfalls war der Hass nicht: Albanien, Serbien und Kroatien sind allesamt ausgeschieden.

    #Balkan #sport #football #UCK #fascistes #wtf

  • Balkans : Frontex va déployer des garde-frontières en Serbie pour lutter contre l’immigration irrégulière - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/58029/balkans--frontex-va-deployer-des-gardefrontieres-en-serbie-pour-lutter

    Balkans : Frontex va déployer des garde-frontières en Serbie pour lutter contre l’immigration irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 26/06/2024
    Belgrade a signé un nouvel accord mardi avec l’agence européenne de surveillance des frontières afin de lutter contre les flux migratoires irréguliers. Ce pays des Balkans est un point de transit pour de nombreux migrants en route vers la Hongrie, porte d’entrée de l’UE. La Serbie a signé mardi 25 juin un accord avec l’agence européenne de garde-frontières Frontex visant à renforcer la « coopération opérationnelle » entre l’Union européenne et le pays des Balkans, qui est depuis longtemps un point de transit pour les migrants souhaitant entrer en Europe. L’année dernière, près de 100 000 migrants ont emprunté cette route, selon Frontex. Pour rappel, une même personne peut être comptabilisée plusieurs fois, à chacune de ses tentatives.
    Selon cet accord, l’agence des garde-frontières sera autorisée à lancer des opérations conjointes avec les gardes serbes pour surveiller les frontières albanaises, macédoniennes et celles du Monténégro. « Le renforcement de la gestion des frontières tout au long de la route migratoire est essentiel pour réduire les arrivées irrégulières, compte tenu également de l’évolution du mode opératoire des passeurs et des risques liés au trafic d’armes à feu et à la criminalité organisée », a déclaré la Commission européenne dans un communiqué.
    Depuis plusieurs mois, Belgrade lutte contre des réseaux criminels, souvent surarmés. En novembre 2023, une opération nationale d’envergure avait mené à l’arrestation de trafiquants et de 4 500 migrants. Ce coup de filet d’envergure faisait suite à une fusillade meurtrière du 27 octobre lors de laquelle trois migrants avaient été tués non loin de la frontière hongroise. Les tirs avaient eu lieu dans une ferme abandonnée près du village frontalier de Horgos, où viennent souvent camper les migrants qui tentent d’entrer en Hongrie, selon les médias.
    En juillet 2022, un migrant avait été tué et au moins six autres - dont une adolescente - blessés près de la frontière hongroise dans un échange de tirs entre groupes de passeurs, avait rapporté la radio-télévision publique serbe RTS. « La Serbie protège ses frontières, mais ce faisant, elle assure également la sécurité et la stabilité de toute l’Europe. C’est pourquoi nous avons besoin d’une réponse et d’un soutien unifiés », a déclaré Ivica Dacic, le ministre serbe de l’Intérieur, aux journalistes, à l’issue de la signature de l’accord.La Serbie, qui est candidate à l’adhésion à l’UE depuis 2012, se trouve le long de la route des Balkans, empruntée par les migrants qui se dirigent vers l’Union européenne.
    Par le passé, les autorités serbes ont aussi été accusées d’avoir agressé des migrants. Au mois de février 2024, par exemple, une vidéo publiée par une ONG montrait une file d’hommes à moitié nus sur une route près de la frontière entre la Serbie et la Macédoine du Nord. Ces migrants avaient été expulsés manu militari par les forces serbes vers le pays voisin.
    Ce n’est pas la première fois que Frontex se déploie dans les Balkans. Dernier accord en date, le 25 octobre 2022 : l’Union européenne avait alors décidé d’augmenter son aide financière et humaine à la Serbie, la Bosnie, l’Albanie et le Monténégro. « Nous sommes déterminés à aider nos partenaires des Balkans occidentaux […] Nous proposons de négocier des accords […] ce qui permettrait à des équipes Frontex d’être déployées dans chacun des quatre pays partenaires et d’y exercer leur mandat dans son intégralité, afin que les frontières de ces pays continuent d’être respectées et protégées conformément aux bonnes pratiques européennes », avait déclaré Ylva Johansson. Le lendemain, le 26 octobre, l’UE et la Macédoine du Nord avaient aussi signé un accord de coopération avec l’agence européenne. « Frontex sera en mesure de déployer des équipes du contingent permanent afin de travailler main dans la main avec les garde-frontières de Macédoine du Nord, de prévenir la criminalité transfrontière, en particulier le trafic de migrants et la traite des êtres humains », avait aussi déclaré la commissaire aux affaires intérieures. Entre 2021 et 2024, l’UE a également augmenté de 60% ses financements en faveur des pays des Balkans occidentaux, pour atteindre au moins 350 millions d’euros. Des aides destinées à mettre en place des systèmes efficaces de gestion des migrations, y compris d’asile et d’accueil.

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  • Bulgaria : Road to Schengen. Part One : the EU’s external border.

    On the 31st of March, Bulgaria - alongside Romania - joined Schengen as a partial member by air & sea. The inclusion of land crossings for full accession of these countries was blocked by an Austrian veto over concerns(1) that it would lead to an increase in people wanting to claim asylum in the EU.

    What is significant about Bulgaria becoming a Schengen member is that, what has been seen in the lead up, and what we will see following accession, is a new precedent of aggressively fortified borders set for the EU’s external Schengen borders. Which in turn may shape EU wide standards for border management.

    The EU’s external border between Bulgaria and Turkey has become infamous for a myriad of human rights violations and violence towards people who are forced to cross this border ‘illegally’. People continually face the violence of these crossings due to the lack of safe and legal routes allowing people to fulfill their right to seek asylum in Europe.

    In 2022 it was along this border that live ammunition(2) was first used against people seeking asylum in the EU. Shot by the Bulgarian authorities. In the same year it was reported(3) that people were illegally detained for up to 3 days in a cage-like structure attached to the police station in the border town of Sredets. It was also known that vehicles belonging to the European border force Frontex - who are responsible for border management and supposedly upholding fundamental rights - were present in the vicinity of the cages holding detained people.

    The EU’s illegal border management strategy of pushbacks are also well documented and commonplace along this border. Testimonies of pushbacks in this region are frequent and often violent. Within the past year Collective Aid has collected numerous testimonies from survivors of these actions of the state who describe(4) being stripped down to their underwear, beaten with batons and the butts of guns, robbed, and set on by dogs. Violence is clearly the systematic deterrence strategy of the EU.

    Similar violence occurs and is documented along Bulgaria’s northern border with Serbia. During an assessment of the camps in Sofia in March, outside of the Voenna Rampa facility, our team spoke to an Afghan man who, 6 months prior, was beaten so badly during a pushback that his leg was broken. Half a year later he was still using a crutch and was supported by his friends. Due to the ordeal, he had decided to try and claim asylum in Bulgaria instead of risking another border crossing.

    Despite the widespread and well documented violations of European and international law by an EU member state, at the beginning of March Bulgaria was rewarded(5) with its share of an 85 million Euro fund within a ‘cooperation framework on border and migration management’. The money within this framework specifically comes under the Border Management and Visa Instrument (BMVI) 2021 – 2027, designed to ‘enhance national capabilities at the EU external borders’. Within the instrument Bulgaria is able to apply for additional funding to extend or upgrade technology along its borders. This includes purchasing, developing, or upgrading equipment such as movement detection and thermo-vision cameras and vehicles with thermo-vision capabilities. It is the use of this border tech which enables and facilitates the illegal and violent practices which are well documented in Bulgaria.

    Close to the town of Dragoman along the northern border with Serbia, we came across an example of the kind of technology which used a controlled mounted camera that tracked the movement of our team. This piece of equipment was also purchased by the EU, and is used to track movement at the internal border.

    The cooperation framework also outlines(6) a roadmap where Frontex will increase its support of policing at Bulgaria’s border with Turkey. In late February, in the run up to Bulgaria becoming a Schengen member, on a visit to the border with Turkey, Hans Leijtens - Frontex’s executive director - announced(7) an additional 500 - 600 additional Frontex personnel would be sent to the border. Tripling the numbers already operational there.

    Meanwhile Frontex - who have been known(8) to conceal evidence of human rights violations - are again under scrutiny(9) for their lack of accountability in regards to the upholding of fundamental rights. Two days prior to the announcement of additional Frontex staff an investigation(10) by BIRN produced a report from a Frontex whistleblower further highlighting the common kinds of violence and rights violations which occur during pushbacks at this border. As well as the fact that Frontex officers were intentionally kept away from ‘hot spots’ where pushbacks are most frequent. The investigation underlines Frontex’s inability to address, or be held accountable for, human rights violations that occur on the EU’s external borders.

    The awarded money is the next step following a ‘successful’ pilot project for fast-track asylum and returns procedures which was started in March of the previous year. The project was implemented in the Pastrogor camp some 13km from the Turkish border which mostly houses people from the Maghreb region of northwest Africa. A 6 month project report(11) boasts a 60% rejection rate from around 2000 applicants. In line with the EU’s new migration pact, the project has a focus on returns whereby an amendment to national legislation has been prepared to allow a return decision to be made and delivered at the same time as an asylum rejection. As well as the launch of a voluntary return programme supported by the 2021-2027 Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF). Through which cash incentives for voluntary returns will be increased across the board. These cash incentives are essentially an EU funded gaslighting project, questioning the decisions of people to leave their home countries based on their own survival and safety.

    Our team visited the former prison of the Pastrogor camp in March. Which at the time held only 16 people - some 5% of its 320 capacity.

    The implementation of this pilot project and the fortification of the border with Turkey have been deemed a success by the EU commision(12) who have praised both as indicators of Bulgaria’s readiness to join the Schengen area.

    Unsurprisingly, what we learn from Bulgaria’s accession to becoming a Schengen member is that the EU is not only deliberately ignoring Bulgaria’s dire human rights history in migration and border management. But, alongside the political and economic strengthening brought with Schengen accession, they are actively rewarding the results of such rights violations with exceptional funding that can sustain the state’s human rights infringements. All while the presence of Frontex validates the impunity enjoyed by Bulgaria’s violent border forces who show no respect for human rights law. In early April the European Commision gave a positive report(13) on the results from EU funding which support this border rife with fundamental rights abuses. In a hollow statement Bulgaria’s chief of border police stated: “we are showing zero tolerance to the violation of fundamental rights”.

    What the changes in border management strategies at the EU’s external border to Turkey- in light of Bulgaria’s entry to the Schengen - mean in reality is that people who are still forced to make the crossing do so at greater risk to themselves as they are forced deeper into both the hands of smuggling networks and into the dangerous Strandzha national park.

    The Strandzha national park straddles the Bulgarian-Turkish border. It is in this densely forested and mountainous area of land where people are known to often make the border crossing by foot. A treacherous journey often taking many days, and also known to have taken many lives - lighthouse reports identified 82 bodies of people on the move that have passed through three morgues in Bulgaria. Many of whom will have died on the Strandzha crossing.

    It is reported(14) that morgues in the towns of Burgas and Yambol - on the outskirts of the Strandzha national park - are having difficulty finding space due to the amount of deaths occurring in this area. So much so that a public prosecutor from Yambol explained this as the reason why people are being buried without identification in nameless graves, sometimes after only 4 days of storage. It is also reported that families who tried to find and identify the bodies of their deceased loved ones were forced to pay cash bribes to the Burgas morgue in order to do so.

    Through networks with families in home countries, NGOs based nearby make efforts to alert authorities and to respond to distress calls from people in danger within the Strandzha national park. However, the Bulgarian state makes these attempts nearly impossible through heavy militarisation and the associated criminalisation of being active in the area. It is the same militarisation that is supported with money from the EU’s ‘cooperation framework’. Due to these limitations even the bodies that make it to morgues in Bulgaria are likely to be only a percentage of the total death toll that is effectively sponsored by the EU.

    Local NGO Mission Wings stated(15) that in 2022 they received at most 12 distress calls, whereas in 2023 the NGO stopped counting at 70. This gives a clear correlation between increased funding to the fortification of the EU’s external border and the amount of lives put in danger.

    People are also forced to rely more on smuggling networks. Thus making the cost of seeking asylum greater, and the routes more hidden. When routes become more hidden and reliant on smuggling networks, it limits the interaction between people on the move and NGOs. In turn, testimonies of state violence and illegal practices cannot be collected and violations occur unchallenged. Smuggling networks rely on the use of vehicles, often driving packed cars, vans, and lorries at high speed through the country. Injuries and fatalities of people on the move from car crashes and suffocating are not infrequent in Bulgaria. Sadly, tragic incidents(16) like the deaths of 18 innocent people from Afghanistan in the back of an abandoned truck in February last year are likely only to increase.

    https://www.collectiveaidngo.org/blog/2024/5/3/bulgaria-road-to-schengen-part-one-the-eus-external-border
    #Bulgarie #frontières #Schengen #migrations #frontières_extérieures #asile #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #violence #Turquie #Sredets #encampement #Frontex #droits_humains #Serbie #Sofia #Voenna_Rampa #Border_Management_and_Visa_Instrument (#BMVI) #aide_financière #technologie #Dragoman #Pastrogor #camps_de_réfugiés #renvois #expulsions #retour_volontaire #Asylum_Migration_and_Integration_Fund (#AMIF) #Strandzha #Strandzha_national_park #forêt #montagne #Burgas #Yambol #mourir_aux_frontières #décès #morts_aux_frontières #identification #tombes #criminalisation_de_la_solidarité #morgue

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    ajouté à ce fil de discussion :
    Europe’s Nameless Dead
    https://seenthis.net/messages/1029609

  • #Route_des_Balkans : les migrants noyés dans la Drina

    Des dizaines de migrants en route vers l’Union européenne meurent noyés chaque année dans les eaux froides de la #rivière #Drina entre la #Serbie et la #Bosnie et sont enterrés anonymement dans les cimetières voisins, où des activistes bénévoles tentent de leur donner une sépulture digne et de retrouver leurs proches sans nouvelles.

    https://www.arte.tv/fr/videos/119298-000-A/route-des-balkans-les-migrants-noyes-dans-la-drina
    #Bosnie-Herzégovine #cimetière #mourir_aux_frontières #vidéo #reportage #morts_aux_frontières #Balkans #noyade #migrations #réfugiés #frontières #cimetière #Nihad_Suljic #Vidak_Simic #Bijeljina #anonymat #identification #autopsie #ADN #DNA

  • Slovenia, carceri sovraffollate di passeur della Rotta Balcanica. Sono quasi la metà

    Gli arresti compiuti nei confronti dei trafficanti di esseri umani, colloquialmente noti come passeur, sta generando un sovraffollamento delle carceri della Slovenia. La Rotta Balcanica e in generale l’immigrazione clandestina si ripercuote pertanto anche sul sistema carcerario sloveno; un problema noto a Trieste e in Friuli Venezia Giulia dove la mancanza di spazi e di condizioni adeguate per i detenuti costituiscono una problematica sollevata più volte dalle istituzioni attive nell’ambito.
    Le centinaia di arresti compiuti negli ultimi anni hanno portato a una saturazione delle carceri della Slovenia. Vi sono 1808 persone detenute in totale; in particolare “tutte le sezioni maschili sono sovraffollate” ha comunicato l’amministrazione slovena alla STA – Slovenian Press Agency.
    La situazione maggiormente grave è, qual è naturale, a Lubiana dove l’occupazione sfonda il 200%; a Maribor è del 171%, a Celje del 165%; il carcere di maggiori dimensioni in Slovenia, a Dob, ha un’occupazione pari al 128%.
    Sugli odierni 1808 carcerati, 850 figurano come cittadini stranieri implicati nella tratta di esseri umani.

    Vi è attualmente un nuovo carcere in via di costruzione a Dobrunje, a est di Lubiana, il cui completamento è previsto entro il 2025. Tuttavia, anche se venisse inaugurato in questi giorni, non risolverebbe il sovraffollamento odierno. In mancanza di alternative, similmente a quanto avviene in Italia, ci si limita a spostare i condannati di carcere in carcere; si sta inoltre valutando se ridurre o meno la durata della pena. Non migliora la situazione la carenza di personale addetto al sistema penitenziario; appena 550 addetti per gestire quasi duemila detenuti. Parte del personale penitenziario è inoltre prossimo alla pensione.
    Man mano che la Rotta Balcanica, col giungere della primavera -estate 2024, ritornerà a essere attiva il problema si ripresenterà tanto in Slovenia, quanto in Friuli Venezia Giulia, dove le difficoltà di gestione delle carceri costituiscono un argomento ricorrente.

    https://www.triesteallnews.it/2024/03/slovenia-carceri-sovraffollate-di-passeur-della-rotta-balcanica-sono-
    #Slovénie #criminalisation_de_la_migration #trafiquants #passeurs #asile #migrations #réfugiés #emprisonnement #prisons #frontière_sud-alpine #Balkans #route_des_Balkans

  • N.N. – No Name, No Nation, Not Necessary, No Noise
    https://www.meltingpot.org/2024/03/n-n-no-name-no-nation-not-necessary-no-noise

    di Diego Saccora, Lungo la rotta balcanica APS e Andrea Rizza Goldstein, Arci Bolzano-Bozen É a partire dalla fine del 2017 che il flusso delle persone in movimento per le rotte dei Balcani ha cominciato a interessare in maniera sempre più consistente la Bosnia-Erzegovina. Se all’inizio del 2018 la via di accesso principale passava dal Montenegro e prima ancora dalla Grecia e dall’Albania, già qualche segnale di quella che sarebbe poi diventata la via più utilizzata dal 2019 lo si registrava lungo le rive del fiume Drina, al confine tra Serbia e Bosnia-Erzegovina. Uno degli indicatori di questi attraversamenti, (...)

    #Notizie #Confini_e_frontiere #Redazione

  • Migration : à la frontière bosno-croate, le rêve européen brisé par les #violences_policières

    A la frontière bosno-croate, porte d’entrée vers l’Union européenne, les violences des garde-frontières croates sur les personnes tentant de traverser se multiplient et s’intensifient. Des violences physiques qui marquent les corps et les esprits des migrants qui les subissent et qui transforment le rêve européen de ces hommes, femmes et enfants en cauchemar continu dans l’attente d’une vie meilleure à l’ouest. Notre collègue Ugo Santkin, journaliste au pôle international $s’est rendu sur place, sur cette frontière bosno-croate qui cristallise la politique migratoire sécuritaire de l’Union européenne. Il revient avec nous sur la situation et sur les témoignages qu’il a recueillis.

    https://www.lesoir.be/571804/article/2024-03-01/migration-la-frontiere-bosno-croate-le-reve-europeen-brise-par-les-violences

    Pour écouter le podcast :
    https://podcasts.lesoir.be/main/pub/podcast/539480

    #migrations #frontières #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #Croatie #violence #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #gardes-frontières #podcast #audio