• Les déboires de l’impérialisme français dans ses anciennes colonies d’Afrique
    http://www.uatci.org/spip.php?article4244

    Après le Mali et la Centrafrique, c’est le #Burkina_Faso qui a demandé le retrait de l’armée française « dans un délai d’un mois » selon l’ultimatum lancé le 21 janvier 2023 par le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré. Celui-ci est arrivé au pouvoir par un coup d’État, le 30 septembre 2022, contre le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba, lui-même issu d’un coup d’État huit mois plus tôt.

    Les autorités françaises ont procédé au transfert des 400 militaires de leur base du Burkina Faso vers le #Niger, chez Mohamed Bazoum, un allié et serviteur des intérêts de l’impérialisme français mais honni par sa propre population. Celle-ci a manifesté plusieurs fois en 2021 et 2022, contre son régime dictatorial mais aussi contre la présence des troupes françaises au #Niger.

    Alors, demain ne va-t-on pas voir le même scénario se reproduire au Niger, au Tchad ou dans un autre pays africain abritant une #base_militaire française ? C’est une crainte qu’un certain nombre de dirigeants politiques français émet de plus en plus à haute voix. C’est probablement cette crainte qui a conduit le gouvernement français à annoncer le 20 février 2023, son intention de réduire les effectifs de sa base militaire permanente de #Port-Bouët à #Abidjan. Cette annonce a été accompagnée de tout un laïus sur les prétendues bonnes œuvres que l’armée française veut faire en faveur de l’État ivoirien. Reste à savoir si cette tromperie suffira à calmer les ardeurs de ceux qui, dans la population et probablement au sein de l’armée ivoirienne, ne veulent plus de cette présence militaire vestige du passé douloureux de l’Afrique coloniale et en même temps, instrument de la continuation de la domination après la décolonisation.

    Quand la mauvaise foi et le mensonge s’ajoutent à l’aveuglement

    Le 6 octobre dernier, au Palais du Luxembourg (siège du Sénat français), lors d’une séance de « question d’actualité au gouvernement », un sénateur s’adressait en ces termes à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères : « #Bamako, #Bangui, #Yaoundé, #Dakar, #N’Djamena, et, samedi dernier, Ouagadougou : partout en Afrique, le sentiment anti-français grandit et se manifeste de plus en plus violemment ». On assiste dit-il, à « une spirale exponentielle d’un sentiment et d’actes anti-français sur place. Les milliards d’euros d’aide publique au développement ne changent pas la donne, car ce jugement est irrationnel, et le malaise extrêmement profond […]. Par maladresse peut-être, par manque de communication assurément, nous ne parvenons pas à convaincre ou tout simplement à rassurer les populations locales sur nos louables intentions. Il y a vingt ans, en Afrique, les slogans anti-français étaient du style : « On en a marre ! » ; aujourd’hui, le slogan récurrent est : « France dégage ! […] Comment interrompre un tel processus de dégradation de l’image de notre pays ? ».

    Une sénatrice a aussi fait part de son inquiétude sur la « francophobie » qui selon elle, serait en train de se répandre « au Cameroun, au Mali, au Burkina Faso ou encore en #Côte_d’Ivoire ».

    À ces inquiétudes, la ministre a répondu que « la France est victime d’une scandaleuse campagne de désinformation en Afrique » et que la lutte contre cette désinformation « est désormais une priorité » pour son ministère. En d’autres termes, elle a l’intention d’alimenter massivement les médias officiels et non officiels de propagandes mensongères pour vanter les prétendues bonnes œuvres et « les louables intentions » de la France en Afrique.

    Ces parlementaires et le #gouvernement_Macron, font semblant de ne pas voir que derrière ce qu’ils dénoncent comme étant la montée d’un « sentiment anti-français » ou de la « francophobie » il y a une réelle contestation de la mainmise de l’État français sur ses anciennes colonies. Ils font d’autant plus volontairement cet amalgame tout en invoquant l’irrationnel qu’ils cherchent à masquer leurs propres responsabilités dans la montée de cette hostilité.

    Celle-ci n’a rien « d’irrationnelle » et ne date pas d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les réseaux sociaux ni on ne sait quelle officine cachée derrière un clavier qui la créent mais les dirigeants de l’impérialisme français eux-mêmes par la politique qu’ils mènent dans leurs anciennes colonies. C’est le résultat de décennies de soutien aux dictatures sanguinaires et corrompues, de pillage économique, d’exploitation et d’oppression des populations. C’est aussi le résultat de l’arrogance, du mépris et de l’hypocrisie des dirigeants successifs de l’État français envers les populations des pays sous leur domination.

    Les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé en France ont toujours voulu dissimuler sous le tapis les massacres, les atrocités, les viols et les vols commis dans leurs anciennes colonies. Même le simple fait de reconnaître des faits qui se sont déroulés il y a 70 ans est un geste exceptionnel présenté comme un acte de courage et de générosité présidentielle. Lors de son récent voyage au #Cameroun, Macron a voulu jouer au président « ouvert et transparent » en acceptant d’ouvrir une partie des archives de l’État français sur la guerre d’indépendance du Cameroun à une commission d’historiens. C’est au cours de cette guerre qui a commencé en 1955, que le dirigeant nationaliste Ruben Um Nyobè et de nombreux militants de son parti, l’UPC, ont été traqués puis exécutés sauvagement. Il y a eu plusieurs dizaines de milliers de tués. Les massacres se sont poursuivis bien après l’indépendance du Cameroun en 1960 sous la dictature sanglante d’Ahidjo, installé au pouvoir par l’armée française. Celle-ci a aidé Ahidjo durant de nombreuses années à éliminer physiquement les militants de l’UPC. L’actuel président Biya a commencé sa carrière politique en 1962 en tant que « Chargé de mission » d’Ahidjo puis ministre et ensuite Premier ministre avant de l’évincer du pouvoir en 1982 avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale.

    L’État français a tout fait pour que le sang qu’il a fait couler dans ce pays ne soit pas connu du public. Cela fut le cas de bien d’autres massacres du même genre dans d’autres colonies. La chape de plomb du « secret d’État » couvre jusqu’à nos jours de nombreux faits coloniaux.

    Ce sont aussi les réactions provoquées par ce « circulez, il n’y a rien à voir ! » qui reviennent comme un boomerang à la figure de l’ancienne puissance coloniale !

    La prétendue lutte contre les groupes terroristes au #Sahel

    Les troupes françaises dépêchées au Mali, Burkina Faso et Niger étaient prétendument destinées à protéger les populations contre les groupes armés djihadistes qui semaient la terreur dans cette région du Sahel. Mais les #opération_Serval, Barkhane et autres ont surtout servi à maintenir des valets locaux au pouvoir afin de permettre à la bourgeoisie française de continuer à s’enrichir au détriment des populations de ces pays.

    Ces populations prises en étau entre les bandes armées terroristes et les armées officielles (qui ne se comportent pas mieux que ceux qu’elles prétendent combattre) se sont rendu compte que les troupes françaises n’étaient pas venues pour éradiquer le terrorisme mais pour autre chose. Les groupes armés terroristes ont continué de sévir, parfois sous les yeux indifférents des troupes de Barkhane et des trois États sahéliens concernés. Des milliers de villageois ont été assassinés, d’autres ont dû abandonner leur village pour aller vivre là où ils pouvaient ; dans des camps de réfugiés quand ils en trouvaient. Entre 2013 et 2021, il y a eu plus de 2,5 millions de déplacés dans le Sahel selon le HCR, organisme des Nations Unies chargé des réfugiés. Leur nombre a continué d’augmenter depuis 2021.

    La colère des populations contre les régimes corrompus et sanguinaires qui les volaient et les opprimaient s’est retournée contre la France qui a servi de bouclier à ces régimes. Des officiers de l’armée comme Assimi Goïta au Mali ou Ibrahim Traoré au Burkina Faso ont profité de ce climat de contestation pour s’emparer du pouvoir (le 19 août 2020 au Mali et le 30 septembre 2022 au Burkina Faso). Leurs discours nationalistes et la rupture des accords militaires avec l’ancienne puissance coloniale leur a permis de redorer leur blason auprès d’une partie de la population, mais pour combien de temps ? Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de personnes à la tête de l’État et de l’armée que brusquement ils changent de nature. Ils restent et resteront fondamentalement des instruments au service de la classe des possédants et des exploiteurs pour maintenir l’ordre capitaliste dans leur pays. Comme tous les pouvoirs qui les ont précédés, ils n’hésiteront pas à réprimer violement les populations lorsque celles-ci se mobiliseront pour réclamer plus de justice et de meilleures conditions d’existence.

    En Centrafrique et au Mali, ce sont les mercenaires de l’entreprise russe Wagner qui ont remplacé les troupes françaises, demain ce sera peut-être le tour du Burkina Faso. Il s’agit d’une entreprise privée qui fait payer ses services comme n’importe quelle entreprise capitaliste. Le paiement se fait en nature sous forme de droit d’exploitation d’une mine d’or, de diamant ou autres richesses naturelles. Ces mercenaires ne sont ni pires ni meilleurs que les légionnaires que l’État français a l’habitude d’envoyer en Afrique pour sauver un de ses valets en difficulté.

    La bourgeoisie française concurrencée dans sa chasse gardée africaine

    Face à cette nouvelle situation au Mali et au Burkina Faso, Macron le chef de file de l’impérialisme français, a dû s’adapter et accepter de retirer ses troupes de ces deux pays tout en gardant la possibilité d’y intervenir à partir du Niger ou de ses bases militaires permanentes de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Tchad.

    L’État français tient d’autant plus à maintenir son rôle de gendarme de l’Afrique, que sa bourgeoisie a de plus en plus de mal à faire face à la concurrence rude des autres puissances capitalistes, y compris dans les pays considérés jusqu’à ces dernières années comme faisant partie de son « pré carré ». Mais le bouclier militaire doublé du bouclier monétaire que constitue le franc CFA (ancienne monnaie coloniale repeinte en monnaie commune des territoires devenus indépendants) ne suffit plus à préserver le quasi-monopole que la bourgeoisie française a longtemps détenu dans ses anciennes colonies.

    Selon un rapport de la COFACE (Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur, créée par l’État français pour couvrir, entre autres, les risques politiques encourus par les capitalistes français opérant à l’extérieur de la France) publié en juin 2018, les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique (à l’exception du secteur de l’aéronautique) ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017. Durant cette même période, la part de la Chine est passée de 3 % à près de 18 %, suivie par l’Inde, la Turquie et l’Espagne.

    Dans les domaines des équipements électriques et électroniques, de l’automobile ou de la pharmacie où la France détenait la première place, c’est la Chine et l’Inde qui sont passées devant. Même au Sénégal, pays politiquement et économiquement le plus lié à la France de par ses liens historiques, elle a perdu jusqu’à 25 % de ses parts de marché, tandis qu’en Côte d’Ivoire elle en a perdu entre 15% et 20%, toujours pour la période de 2000 à 2017.

    Le retrait, en décembre 2022 de Vincent Bolloré (un des plus grands capitalistes français ayant de grosses affaires en Afrique) de ses principales activités logistiques portuaires et ferroviaires en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays d’Afrique, au profit de l’armateur italo-suisse MSC, est la toute dernière illustration de cette tendance déclinante.

    Un continent convoité

    Les grandes puissances et leurs multinationales (les États-Unis et la Chine en tête) sont en compétition pour s’emparer des richesses naturelles et de tout ce qui peut leur rapporter des profits énormes sur le continent africain. Celui-ci possède plus de la moitié des réserves mondiales de manganèse, de chrome et de platine, 44% de vanadium, 78% de diamant, 40% de l’or … Sans oublier les gisements de terres rares recherchées entre autres par les industries de l’électronique et de la téléphonie.

    Environ 60% des surfaces arables mondiales non exploitées seraient situées sur le continent africain. Les grandes firmes de l’agrobusiness ont déjà commencé à accaparer les terres les plus fertiles pour y planter des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières et des besoins alimentaires des populations locales. Les côtes poissonneuses du continent sont également pillées par les grandes sociétés internationales de pêche avec la complicité des États côtiers africains au détriment des petits pêcheurs locaux et des populations victimes de la raréfaction du poisson proches des côtes.

    Cette ruée des puissances capitalistes et de leurs industriels vers l’eldorado africain est en train de dessiner le contour du nouveau partage du continent africain. La crise actuelle du capitalisme, notamment l’aggravation de la crise énergétique à la suite du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine de Zelenski épaulée par les puissances occidentales et la Russie de Poutine, a aiguisé la compétition entre les grandes puissances pour prendre possession des réserves d’hydrocarbures en Afrique. Leurs multinationales font la course pour signer des contrats de forages et d’exploitation avec les régimes en place en échange de bakchichs. L’appétit insatiable de ces prédateurs voraces est en train de transformer le continent africain en un futur terrain de batailles des puissances en compétition, à commencer par les deux plus grandes d’entre elles, les USA et la Chine mais aussi le japon, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Russie et quelques autres.

    Par-delà les frontières et les continents, les travailleurs ont les mêmes intérêts et un avenir commun à construire.

    Pendant que le capitalisme mondial fait main basse sur les richesses du continent, l’écrasante majorité de la population africaine, en ville comme dans les campagnes, s’enfonce dans la #misère. Le chômage pousse toujours plus de jeunes à migrer vers l’Europe ou ailleurs, quitte à risquer leur vie en chemin. Ceux qui restent au pays essaient de survivre en faisant des petits boulots précaires et mal payés ou en travaillant la terre. La cherté de la vie aggrave leurs conditions d’existence déjà catastrophiques. Chaque flambée de prix est comme un coup de poignard enfoncé dans leur chair. Pendant ce temps, une petite minorité de parasites et d’exploiteurs locaux étale avec insolence sa richesse au milieu de cet océan de pauvreté.

    Dans un monde dominé par le système capitaliste, ceux qui n’ont que leurs bras pour vivre sont les plus mal lotis. Ce sont eux qui produisent les richesses et sans leur labeur, rien ne fonctionnerait. Mais c’est la classe sociale des exploiteurs et des parasites qui profite de ces richesses et des moyens dont dispose la société.

    Que ce soit dans un pays riche ou pauvre, par delà leur niveau de vie différent d’un pays à l’autre, les travailleurs subissent cette même logique implacable d’un système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la recherche du profit individuel et la concurrence entre les individus et les nations. Dans une telle société où règne la loi du plus fort, les guerres et les rapines font partie des armes de la bourgeoisie pour protéger ses intérêts ou pour agrandir son terrain de chasse.

    Les travailleurs n’ont rien de bon à attendre d’un tel système. Ils ont au contraire tout à gagner à le combattre et à le remplacer par un autre où les frontières seront abolies, où personne n’aura le droit d’exploiter et d’opprimer son semblable et où l’humanité pourra enfin respirer et profiter librement de la vie. C’est la société que veulent construire les révolutionnaires communistes.

    #impérialise_français #impérialisme #colonies #Afrique #opération_Barkhane #inflation

  • #Bamako. De la ville à l’agglomération

    Longtemps perçue comme un gros village, réceptacle des migrations rurales, la capitale du Mali est devenue une métropole illustrant remarquablement la #croissance_démographique et l’#étalement spatial des grandes agglomérations ouest-africaines. Avec trois décennies de recul, ce livre-atlas met en lumière ces enjeux et les processus de renouvellement de la population bamakoise : le poids désormais décisif des #jeunes ; l’impact de #flux_résidentiels redistribuant familles et demandes de #logement au-delà du district urbain ; le déplacement des fortes #inégalités d’accès au #sol vers les #périphéries de l’agglomération.

    S’appuyant sur une combinaison de données censitaires, d’enquêtes quantitatives et d’observations recueillies jusqu’à la fin des années 2010, l’ouvrage montre comment les pratiques des habitants en matière de #logement, de migration et de #mobilité_urbaine impriment des #discriminations croissantes dans ce cadre expansif. La trajectoire de la ville se lit au fil de plusieurs générations qui ont marqué l’histoire des quartiers, densifié les lignées de propriétaires, forgé de nouveaux besoins dans les plus récents fronts de peuplement.

    Prendre le pouls de la #transition_urbaine oblige à déconstruire les visions simplistes, opposant émigration et immigration, #croissance_spontanée et #urbanisme_réglementaire, une ville « prédatrice » et une campagne « spoliée », sans pour autant négliger leurs échos dans les représentations locales et les modèles globalisés de #gouvernance_urbaine. Véritable manuel d’investigation, ce livre rappelle donc la nécessité d’une connaissance précise des cycles d’expansion urbaine et des acteurs de cette double fabrique, sociale et territoriale. Il donne à voir l’agglomération de Bamako à la fois dans sa dimension régionale et dans l’intimité de ses #quartiers.

    https://www.editions.ird.fr/produit/632/9782709928908/bamako
    #ville #géographie_urbaine #TRUST #master_TRUST #urban_matter #livre #villes #Mali #ressources_pédagogiques

  • Der Sound, der Geschichte schrieb
    https://www.neues-deutschland.de/artikel/1147038.afrobeat-der-sound-der-geschichte-schrieb.html

    Die Quelle des Afrobeat: Berliner Jazzer erkunden Malis Musik der 70er Jahre.

    Von Andreas Schnell

    16.01.2021 Kunst & Kritik

    Mali ist eines jener vielen Länder, die in unseren Medien hauptsächlich im Zusammenhang mit Krisen, Kriegen und Katastrophen erwähnt werden - wenn überhaupt. Wer sich allerdings einmal ein wenig mit der Musik des südlichen Nachbarkontinents beschäftigt hat, weiß, dass das Land betörende musikalische Reichtümer hervorgebracht hat - von Salif Keita und Mory Kanté über Ali Farka Touré und Oumou Sangare bis zu den Touareg-Rockern Tinariwen. Dass in Mali die Wiege des Afrobeat stünde, wie im Beipackzettel des Albums »Le Mali 70« des Berliner Omniversal Earkestra behauptet wird, wäre noch zu klären. Aber sei’s drum.

    Wie Fela Kuti, wichtigster Protagonist des des Afrobeat, kombinierten auch in Mali Musiker regionale Spielweisen mit Funk und Soul, mit Rock und Rumba, mit Jazz und Pop, später mit House und Hip-Hop, immer auf der Suche nach der besten Tanzmusik zur Zeit. Dass sich dabei die westlichen Einflüsse ihrerseits nach Afrika zurückverfolgen lassen, von wo aus sie wieder auf westliche Populärmusik einwirken, ist immer wieder spannend zu beobachten. Auch Damon Albarn zog es schon nach Mali. Die große Politik hatte damit übrigens auch immer zu tun: Kubanische Spielweisen kamen nicht zuletzt mit kubanischen Ärzten und Lehrern ins einst sozialistische Mali.

    Mit »Le Mali 70« liegt so ein Fall interkontinentaler Rückkopplungen vor. Die bis zu zwei Dutzend Musiker zählende Berliner Bigband Omniversal Earkestra spielt seit Jahren immer wieder montags live an wechselnden Orten in Berlin, wobei im Repertoire neben eigenen Kompositionen vor allem die Klassiker hoch in Ehren stehen - von Duke Ellington über Sun Ra bis zu Fela Kuti. Mit der Konjunktur afrikanischer Musik in den letzten Jahren gelangten auch Stücke aus dem Mali der 1970er Jahre ins Programm.

    Diese 70er Jahre, als die meisten afrikanischen Staaten zumindest nominell unabhängig von den Kolonialmächten wurden, stehen auch in Mali für ein Goldenes Zeitalter. Es herrschte Aufbruchsstimmung, dank reicher Rohstoffvorkommen gab es auch ein bisschen Wohlstand oder zumindest die Aussicht darauf. Für das Nation Building spannten Politiker auch die Künste ein,, die an afrikanische Traditionen anknüpfen sollten. Anzudeuten, was da zwischen Dakar und Daressalam so alles los war, ist hier kein Platz. In Bamako jedenfalls, der Hauptstadt Malis, aber auch in anderen Städten des Landes, entstand ein beeindruckendes Nachtleben, und einige der Stars der Szene, wie Salif Keita und Mory Kanté, machten auch im Rest der Welt von sich reden.

    Kein Wunder, dass sich Musiker mit offenen Ohren da kaum satthören können. Der zumindest theoretisch naheliegende, aber kompliziert umzusetzende Gedanke, auf die Spuren legendärer Bands zu gehen wie der Rail Band aus Bamako, bei der einst Salif Keita ersten Ruhm erntete, oder Mystère Jazz de Tomboutou, Super Bitons de Segou, Kanaga de Mopti und anderen alten Meistern einen Besuch abzustatten, ließ sich, um es kurz zu machen, dank des Turn-Fonds für kulturelle deutsch-afrikanische Begegnungen schließlich realisieren.

    2019 reiste also ein Teil des Omniversal Earkestra für sechs Wochen durch Mali, wo die Berliner neben Salif Keita auch andere große Stimmen wie Sory Bamba, Cheick Tidiane Seck und Abdoulaye Diabaté trafen, Konzerte spielten und aufnahmen, was nun dank Trikont für uns zu hören ist. Zehn Songs, darunter »Badiala Male«, der erste Hit von Salif Keita, umfasst das Album, das in seiner Fusion von westlichem Bigband-Jazz und malischen Sounds die Konflikte höchstens ahnen lässt, die es bei der Zusammenarbeit durchaus gab, wie beispielsweise der Beat geht - afrikanisch oder kubanisch. Und auch ein bisschen darüber, ob denn ein Haufen Jazzer aus Berlin den malischen Meistern überhaupt den Takt vorgeben können. Salif Keita soll den Streit salomonisch gelöst haben: Es geht immer weiter, man muss nicht im Alten verharren.

    Tatsächlich ist »Le Mali 70« eher Weiterschreibung als Reenactment. Dabei gehen die Berliner zugleich höchst respektvoll mit den malischen Kollegen und den Kompositionen um. Andererseits sind sie schon über ihre Besetzung recht mächtig im Klangbild, vielleicht manchmal sogar zu mächtig. Zeitgenössisch sind dabei - eher als die Musizierweisen - die Produktionsmöglichkeiten, mit denen hier ein warmer, kraftvoller Klang entstand. Dabei ist diesem Projekt natürlich schon im Titel eingeschrieben, dass es nicht um eine zeitgenössische Musik aus Mali geht, sondern um die Würdigung einer Ära, ihrer großen Stimmen, die eben auch für ein anderes Mali stehen als jenes, das uns in den Nachrichten begegnet.

    Einen Film von Markus Schmidt, der vor einigen Jahren »Mali Blues« drehte und nun die Reise des Earkestras dokumentiert hat, wird es übrigens auch geben. Der dürfte den Vibe und die prekären Umstände des Unternehmens gut einfangen. Vielleicht sogar noch besser als das womöglich ein bisschen zu aufgeräumte Album, das dabei entstand.

    The Omniversal Earkestra: »Le Mali 70« (Trikont)

    #musique #jazz #Berlin #Bamako #Mali #Allemagne

  • THE OMNIVERSAL EARKESTRA « Le MALI70 »,
    https://youtube.com/watch?v=rm8jH0oExUU

    “FITRIWALE”, featuring ABDOULAYE DIABATÉ is the second Digital-Single from THE OMNIVERSAL EARKESTRA of the forthcoming Album “Le MALI70”, released 13.November 2020 by TRIKONT - featuring Salif Keita – Sory Bamba – Cheick Tidiane Seck and more. Recorded in Mali. Video MARKUS SCHMIDT as part of the Documentary LE MALI 70 .

    #musique #jazz #Berlin #Bamako #Mali #Allemagne

  • L’ex-otage Sophie Pétronin à TV5MONDE :"J’ai toujours été très respectée pendant ma captivité"
    09 oct 2020 - Nicolas George - Anthony Fouchard | TV5MONDE
    https://information.tv5monde.com/video/l-ex-otage-sophie-petronin-sur-sa-captivite-tv5monde-j-ai-touj

    L’humanitaire franco-suisse, Sophie Pétronin, accorde un entretien inédit à TV5MONDE en duplex à Paris. Elle assure avoir « toujours été très respectée » pendant sa captivité. « La nourriture était saine, propre bien faite », assure l’ex-otage qui se dit « en excellente forme ». A la question « allez-vous retourner au Mali ? », Sophie Pétronin répond que « c’est fort possible ». Entretien réalisé aux côtés de son fils, Sébastien Chadaud Pétronin, dont elle se dit « fière ».

  • Evadé de l’enfer !

    ‘’Halte !’’ Une voix sortie de nulle part dans l‘obscurité de la mer, nous ordonne de nous arrêter. C’est parti pour un deuxième emprisonnement.
    Pourtant, je croyais avoir fini avec les mauvaises surprises et que l’Eldorado me souriait enfin sur les rives libyennes ; point de départ d’un avenir meilleur.
    Hélas ! Non ! Entre #abus_financiers au niveau des postes de contrôle, #séquestrations, #rapts et #raquettes des passeurs et des groupuscules armés, #rétention et #refoulement des migrants, la migration est un véritable #parcours_de_combattants.
    Je m’appelle S. Zoumana, je suis malien issu d’une famille de trois enfants dont je suis le seul garçon. J’ai 18 ans. Il y’a deux ans, j’ai fait le vent du désert sans m’y être préparé.
    En Libye, dans une geôle de centaines de personnes, toutes nationalités africaines confondues, je vois mon #rêve se brisait ; un Paradis perdu. Quatre mois dans ce #taudis, nous sommes nourris qu’une seule fois par jour et dans une insalubre promiscuité, ont suffi pour attraper cette maladie qui me ronge à petit feu et que je combatte chaque jour.
    Nous devions nous évader de cet endroit et quand plus tard, enfin je décidais de rentrer à la maison, le chemin de retour semblait infernal. C’est à la fois aussi indigne que la montée. En voulant juste traverser la zone algérienne pour le #Mali, nous sommes interpellés, persécutés et livrés par la Police algérienne dans les profondeurs du #désert sans aide humanitaire. Dans ces lots de migrants refoulés y regroupent des femmes enceintes, des enfants, des malades physiques et mentaux. Tous à la merci des rebelles sans cœur qui ont barricadé la route avec de nombreuses postes de transit où l’argent, les portables et même les habits sont monnaie de passage. J’étais vraiment mal en point et je ne croyais pas tenir bon jusqu’à Gao.
    Une fois à la Maison du migrant, je fus administré à l’hôpital. Cela fait plus d’un mois que mon corps est persécuté par les aiguilles de piqûres, de transfusion ou de perfusion. Entre multiples analyses, le médecin soupçonne tantôt une #tuberculose dont les tests de crachats démontent, tantôt une #anémie. En vingt jours, j’ai fondu de 10kg. Pour autant les repas sont riches et variés, pour autant la #maladie gagne du terrain. Je perds espoir !
    Par le biais du centre, j’ai pu entrer en contact avec mon père, lui médecin à l’hôpital à Bamako. En commun accord avec le médecin chef de l’hôpital et du CICR, il a sollicité mon #évacuation sur #Bamako, afin que je puisse bénéficier d’un bon suivi médical et du soutien familial. Hélas le périple continue. A ma grande surprise, j’apprends que le CICR ne déploie leur vol sur Bamako que pour des blessés de guerre et vu les conditions d’insécurité l’hôpital ne compte pas mettre en route leur dernière ambulance. Dès lors, avec la dégradation de la route et l’insécurité sur l’axe #Gao-Bamako qui ont occasionné un détour par #Niamey#Ouagadougou#Bamako, la #Maison_du_migrant prévoit au cours de la semaine, avec le suivi d’un médecin de l’hôpital mettre en disposition un véhicule pour mon voyage. Je prie le Bon Dieu que mon corps puisse résister le trajet et qu’enfin je puisse me rétablir à côté de mes aimés.
    Si par malchance tu viens d’un pays où les questions primaires de #santé et d’#éducation sont mal évaluées par les décideurs comment voudriez-vous que l’immigration s’arrête ?
    Comment pouvons-nous ne pas aspirer à une meilleure vie où les conditions d’un avenir meilleur seront garanties ?
    Telles sont les questions que je me pose sur mon lit de souffrance après deux ans de combat.

    S. Zoumana

    #récit #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #migrations #asile #réfugiés #migrants_maliens #Libye #Algérie #santé

    Reçu via la mailing-list de Migreurop, le 24 juillet 2018. Envoyé par Eric Alain Kamdem de la Maison du migrant de Gao.

    @sinehebdo, voici un autre #mot
    « j’ai fait le vent du désert sans m’y être préparé. »
    –-> #faire_le_vent_du_désert
    #terminologie #vocabulaire

  • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

    I fondi sulla carta destinati a promuovere lo sviluppo di paesi poveri in realtà rimangono in Italia, destinati all’accoglienza migranti. Parte delle spese utilizzate anche per l’esternalizzazione delle frontiere. La denuncia di Oxfam e Openpolis

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/562311/Il-budget-oscuro-tra-cooperazione-e-migrazione-Se-i-fondi-restano-i
    #Italie #aide_au_développement #développement #asile #migrations #réfugiés #coopération_au_développement #externalisation #accueil #fermeture_des_frontières #frontières

    • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

      Accoglierli, come accoglierli, salvarli in mare, respingerli, rimpatriarli, fermare i flussi o governarli. Parole ed espressioni già ricorrenti nel dibattito pubblico che sicuramente saranno temi centrali della campagna elettorale. A maggior ragione diventa imprescindibile la sempre valida domanda: con quali costi? Seguire i soldi in questo caso vuol dire accostare due settori apparentemente distanti: la cooperazione internazionale allo sviluppo e la gestione del fenomeno migratorio.


      https://cooperazione.openpolis.it/minidossier/perche-confrontiamo-soldi-cooperazione-migranti

    • Coopération UE-Afrique sur les migrations. Chronique d’un chantage

      Alors que la communauté internationale fait mine de s’offusquer de la situation dramatique des personnes en migration en Libye, la Cimade, le collectif Loujna-Tounkaranké et le réseau Migreurop publient le rapport conjoint Coopération UE–Afrique, chronique d’un chantage. Outil de décryptage critique des mécanismes financiers et politiques de la coopération européenne sur les migrations avec les pays tiers, l’ouvrage appuie son analyse sur quatre pays africains : le Maroc, le Mali, le Sénégal et le Niger.

      http://www.lacimade.org/presse/cooperation-ue-afrique-migrations-chronique-dun-chantage
      #fonds_fiduciaire #fonds_fiduciaire_d’urgence #trust_fund

    • Aide au développement : les ONG réfutent le lien migration/développement

      « Nous, ONG, réfutons le lien entre #APD et politiques migratoires. L’APD doit réduire la pauvreté, c’est ça son objectif » a martelé avec conviction Bernard Pinaud du CCFD solidaire, suscitant de vifs applaudissements de l’ensemble des ONGs présentes.

      https://blogs.mediapart.fr/aide-et-action/blog/230218/aide-au-developpement-les-ong-refutent-le-lien-migrationdeveloppemen

    • Respect des engagements : adoption de nouveaux programmes sur la protection des migrants et l’aide au retour et à la réintégration en Afrique, d’un montant de 150 millions d’euros

      L’Union européenne adopte ce jour trois nouveaux programmes, d’une valeur supérieure à 150 millions d’euros, au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, faisant suite directement aux engagements pris par le groupe de travail commun Union africaine-Union européenne-Nations unies en vue de remédier à la situation des migrants en #Libye.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-1143_fr.htm

    • Aid and Migration : externalisation of Europe’s responsibilities

      European countries have seen over 3.8 million people seeking asylum in its territories between 2013 and 2016. In response, Europe has developed several plans, agreements and policy Frameworks on Migration. The EU has also established a number of cooperation agreements with third countries, highlighting the importance of “addressing the root causes behind irregular migration to non-EU countries”. On top, we notice EU Aid budgets being increasingly spent in favour of “migration management”.

      Development cooperation is more and more perceived by EU leaders as a tool to “control migration”, “manage migration” or “tackle the root causes of migration”. Why is that?


      https://concordeurope.org/2018/03/19/aid-migration-aidwatch-paper

      Pour télécharger le #rapport :
      https://concordeurope.org/wp-content/uploads/2018/03/CONCORD_AidWatchPaper_Aid_Migration_2018_online.pdf?7c2b17&7c2b17

    • Les partenariats entre l’Union européenne et les pays africains sur les migrations. Un enjeu commun, des intérêts contradictoires

      Pour atteindre ses objectifs, l’UE s’est dotée d’un instrument financier qui s’est rapidement imposé comme l’outil le plus visible de la politique de partenariat en matière de migration. Le #Fonds_fiduciaire_d’urgence_pour_l’Afrique (#FFU), adopté au cours du sommet de #la_Valette de novembre 2015, est devenu le signe d’une synergie renforcée, voire d’un alignement, entre les objectifs des politiques migratoires, de #sécurité et de #développement. Cependant, loin de répondre aux principes de partenariat et de responsabilité partagée, le FFU, comme les autres cadres de dialogue, reste entre les mains des Européens qui imposent leurs objectifs et contrôlent leur mise en œuvre. Les pays africains y trouvent peu d’espace dans lequel ils pourraient participer à la définition des objectifs et des moyens d’action.


      https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/partenariats-entre-lunion-europeenne-pays-africains-migrations-un-enjeu

    • The 2017 Annual Report of the EU Emergency Trust Fund for Africa is available

      The 2017 Annual report of the EU Emergency Trust Fund for Africa has been adopted by the Operational Comittee on 2 March 2018. It outlines the current state of affairs and the achievements of the Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa (the EUTF for Africa) up to December 2017.

      The Report provides an overview of the strategic orientations, implementation and results achieved in each of the three regions of the EUTF for Africa.

      In 2017, the EUTF for Africa focused on deploying activities at country and regional level to address the compelling needs of African partner countries while further translating the Trust Fund’s strategic priorities into action. During the year, 40 new programmes have been approved in the three regions, bringing the total of approved programmes at the end of 2017 to 143 including three which operate across several regions. With EUR 900 million contracted, the implementation pace of the EUTF for Africa has significantly improved in 2017 bringing the overall amount of signed contracts to EUR 1.5 billion with implementing partners since the inception of the Trust Fund.

      Two years after its inception at the Valletta Summit on Migration, held in November 2015, the EUTF for Africa has further demonstrated its added value as a quick and effective implementing tool that facilitates political dialogue with partner countries, covers new sectors, allows innovative approaches, produces results, and pulls and attracts funding, expertise and experience from a variety of stakeholders and partners.

      Through its activities, the EUTF for Africa has been working actively in the three regions to limit the combined effects of worsened security conditions and long-lasting challenges such as demographic pressure, institutional weaknesses and extreme poverty.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/all-news-and-stories/2017-annual-report_en
      #rapport

    • Protecting and supporting migrants and refugees: new actions worth €467 million under the EU Trust Fund for Africa

      European Commission - Press release

      Brussels, 29 May 2018

      The EU continues to deliver on its commitments to assist vulnerable migrants and refugees and address root causes of irregular migration. The new support measures in the Sahel/ Lake Chad region and the Horn of Africa will foster stability, jobs and growth, especially for young people and vulnerable groups.

      They complement ongoing bilateral and multilateral efforts, such as through the Joint African Union – European Union – United Nations Task Force. Today’s additional funds will allow for live-saving assistance to be taken forward, including accelerating resettlements of refugees from Niger as a priority.

      High Representative/Vice-President Federica Mogherini said: "We continue working to save lives, provide safe and dignified returns and legal avenues, and tackle the root causes of migration, by creating jobs and growth. With the UNHCR, we have evacuated 1,287 refugees from Libya to Niger, who need to be resettled swiftly now. With the IOM, we helped 22,000 people to return home and provide reintegration assistance. Today’s additional commitments will further consolidate our work towards managing human mobility - in a humane, secure and dignified way together with our partners.”

      Commissioner for International Cooperation and Development, Neven Mimica, said: “The majority of today’s €467 million assistance package will be dedicated towards improving employment opportunities, especially for young people. But challenges remain, and the Trust Fund’s resources are running out. If we want to continue our live-saving assistance, additional contributions by EU member states’ and other donors will be crucial.”

      Measures adopted today focus on the following areas:

      Protection and assistance for people on the move

      The European Union’s work with the UNHCR has so far allowed for 1,287 refugees to be evacuated from Libya to Niger through the Emergency Transit Mechanism, with 108 people having been further resettled to Europe. In parallel, together with the International Organisation for Migration, 22,000 migrants stranded along the routes have been assisted to voluntarily return home, where they receive reintegration support. Today, the EU mobilises an additional €70 million, of which €10 million will support accelerating resettlements under the UNHCR’s Emergency Transit Mechanism and €60 million ensure that voluntary return and reintegration assistance can be continuously provided by the IOM. In Kenya, an innovative approach to piloting private sector development will promote better economic integration of refugees and supports the implementation of the Comprehensive Refugee Response Framework. Additional €20 million in regional support will help countries in the Horn of Africa, in developing and implementing sustainable and rights-based return and reintegration policies.

      Increase stability, resilience of local populations and improve migration management

      Increasing stability and supporting the resilience of local populations is one of the pillars of the EU’s integrated approach. In central Mali, activities worth €10 million will address the rapidly degrading security situation, to increase trust between Malian security forces and local populations. Further new activities will promote conflict prevention, foster food security in South Sudan or improve knowledge on malnutrition in Sudan. In Sudan, support will also enable humanitarian and development actors to access hard-to-reach areas. In Cape Verde and Guinea Bissau new measureswill help to set up a reliable civil identification registration and document issuance system, to allow the population to benefit from enhanced mobility, document security and better access to rights.

      Economic opportunities for young people

      Providing sustainable employment opportunities for young people is key to tackle the root causes of irregular migration. New actions will support the skills development and vocational training of young people to help create better employment opportunities, for example in Ethiopia, Nigeria or The Gambia. In Sudan, a new support project, will strengthen the job skills of young people and support them through training to establish and grow businesses. This project will target disadvantaged groups, such as refugees and internally displaced people and, like all EU assistance in Sudan, will be realised through trusted implementing partners.

      In order to ensure continuous monitoring of the effectiveness of Trust Fund for Africa programmes, the funding of the dedicated monitoring and learning system has been doubled from €2 million to €4 million.

      Background

      The EU Emergency Trust Fund for Africa was established in 2015 in order to address the root causes of instability, irregular migration and forced displacement. Resources currently allocated to this Trust Fund are €3.4 billion from EU institutions, European Member States and other donors.

      Today’s assistance adds to the 147 programmes that were already previously approved across the three regions (North of Africa, Sahel and Lake Chad region and Horn of Africa) worth a total of €2,594 million, which was divided as follows: Sahel/Lake Chad €1,293 million (79 programmes), Horn of Africa €820.3 million (50 programmes), North of Africa €335 million (14 programmes). This amount also includes 4 cross-region programmes (€145.1 million).

      https://reliefweb.int/report/world/protecting-and-supporting-migrants-and-refugees-new-actions-worth-467-mil

    • Protection et aide pour les migrants et les réfugiés : nouvelles mesures d’un montant de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique

      L’Union européenne adopte ce jour des nouveaux programmes et projets pour un montant total de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique.

      L’UE continue de tenir les engagements qu’elle a pris de venir en aide aux migrants et réfugiés vulnérables et de lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles mesures d’aide en faveur de la région du Sahel/du bassin du Lac Tchad et de la Corne de l’Afrique favoriseront la stabilité, l’emploi et la croissance, en particulier pour les jeunes et les groupes vulnérables.

      Ces mesures viennent compléter les efforts actuellement déployés dans des cadres bilatéraux et multilatéraux, notamment par l’intermédiaire du groupe de travail conjoint de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations unies. Les ressources financières supplémentaires débloquées ce jour permettront de poursuivre l’aide vitale, y compris d’accélérer en priorité les réinstallations de réfugiés en provenance du Niger.

      Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, s’est exprimée dans les termes suivants : « Nous continuons à œuvrer pour sauver des vies, assurer le retour des réfugiés et des migrants en toute sécurité et dans la dignité, mettre en place des voies d’entrée légales et lutter contre les causes profondes de la migration en créant des emplois et de la croissance. Avec le HCR, nous avons procédé à l’évacuation de 1 287 réfugiés de la Libye vers le Niger, qu’il convient de réinstaller dans les plus brefs délais. Avec l’OIM, nous avons aidé 22 000 personnes à rentrer dans leur pays et avons fourni une aide à leur réintégration. Avec les nouveaux engagements pris ce jour, nous continuerons à consolider nos travaux pour gérer, conjointement avec nos partenaires, la mobilité des personnes de façon humaine, sûre et digne. »

      M. Neven Mimica, commissaire chargé de la coopération internationale et du développement a, quant à lui, fait la déclaration suivante : « La majeure partie du programme d’aide de 467 millions d’euros annoncé ce jour visera à améliorer les possibilités d’emploi, en particulier pour les jeunes. Mais des problèmes subsistent et les ressources du fonds fiduciaire s’épuisent. Il est essentiel que les États membres de l’UE et d’autres bailleurs de fonds fournissent des contributions supplémentaires si nous voulons continuer à apporter une aide vitale. »

      Les mesures adoptées aujourd’hui se concentrent sur les domaines suivants :

      Protection et assistance pour les populations en déplacement

      Grâce à la coopération entre l’Union européenne et le HCR, 1 287 réfugiés ont jusqu’à présent pu être évacués de Libye vers le Niger par l’intermédiaire du mécanisme de transit d’urgence ; 108 personnes ont en outre été réinstallées en Europe. En parallèle, 22 000 migrants bloqués le long des routes migratoires ont bénéficié d’une aide au retour volontaire vers leur pays d’origine, où ils ont reçu une aide à la réintégration, fournie conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations. L’UE mobilise ce jour un montant supplémentaire de 70 millions d’euros ; sur cette somme, 10 millions d’euros seront consacrés à accélérer les réinstallations dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence du HCR et 60 millions d’euros permettront de garantir que la continuité de l’aide au retour volontaire et à la réintégration apportée par l’OIM. Au #Kenya, une approche innovante pour conduire le développement du secteur privé favorisera une meilleure intégration économique des réfugiés et soutiendra la mise en œuvre du cadre d’action global pour les réfugiés. Un soutien régional supplémentaire de 20 millions d’euros aidera les pays de la #Corne_de_l'Afrique à élaborer et à mettre en œuvre des #politiques_de_retour et de #réintégration durables et fondées sur les droits.

      Renforcement de la stabilité et de la résilience des populations locales et amélioration de la gestion de la migration

      Le renforcement de la stabilité et le soutien à la résilience des populations locales sont l’un des piliers de l’approche adoptée par l’UE. Dans le centre du #Mali, des mesures, dotées d’un budget de 10 millions d’euros, seront destinées à remédier à la situation en matière de sécurité, qui se détériore rapidement, afin d’accroître la confiance entre les forces de sécurité maliennes et les populations locales. En outre, des activités nouvelles favoriseront la prévention des conflits, encourageront la #sécurité_alimentaire au #Soudan_du_Sud ou amélioreront les connaissances sur la malnutrition au #Soudan. Au Soudan, l’aide permettra également aux acteurs de l’aide humanitaire et à ceux du développement de se rendre dans des zones difficiles d’accès. Au #Cap-Vert et en #Guinée-Bissau, les nouvelles mesures contribueront à mettre en place un système fiable d’état civil et de délivrance de documents pour permettre à la population de bénéficier d’une mobilité accrue, de la sécurité des documents et d’un meilleur accès aux droits.

      Des perspectives économiques pour les jeunes

      Il est essentiel d’offrir des possibilités d’emploi durable aux jeunes pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles actions soutiendront le développement des compétences et la #formation_professionnelle des jeunes pour contribuer à améliorer les possibilités d’#emploi, par exemple en #Éthiopie, au #Nigeria ou en #Gambie. Au Soudan, un nouveau programme d’aide renforcera les compétences professionnelles des jeunes et les aidera à créer et à développer des entreprises grâce à des actions de #formation. Ce projet ciblera les groupes défavorisés, comme les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays et, à l’instar de tous les programmes d’assistance de l’UE au Soudan, sera mis en œuvre par des partenaires de confiance.

      Les ressources financières du système spécifique de suivi et d’apprentissage ont été doublées et sont passées de 2 millions à 4 millions d’euros afin de garantir le suivi permanent de l’efficacité des programmes financés par le fonds fiduciaire pour l’Afrique.

      Contexte

      Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes de l’instabilité, de la migration irrégulière et des déplacements forcés. Ce fonds fiduciaire est actuellement doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros provenant des institutions de l’UE, des États membres ainsi que d’autres bailleurs de fonds.

      L’aide annoncée ce jour vient s’ajouter aux 147 programmes approuvés précédemment en faveur de trois régions (Afrique du Nord, région du Sahel/bassin du lac Tchad et Corne de l’Afrique) pour un montant total de 2 594 millions d’euros, répartis de la façon suivante : 1 293 millions d’euros pour la région du Sahel/le bassin du Lac Tchad (79 programmes) ; 820,3 millions d’euros pour la Corne de l’Afrique (50 programmes) et 335 millions d’euros pour l’Afrique du Nord (14 programmes). Ce montant inclut également quatre programmes multi-volets (145,1 millions d’euros).

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3968_fr.htm
      #développement

    • Instrumentalisation de l’aide publique au développement

      L’Union européenne utilise les financements de l’#Aide_publique_au_développement (#APD) pour contrôler les flux migratoires, comme avec le #Centre_d’Information_et_de_Gestion_des_Migrations (#CIGEM) inauguré en octobre 2008 à #Bamako au #Mali par exemple4. Ainsi, le 10e #Fonds_européen_de_développement (#FED) finance, en #Mauritanie, la #formation de la #police_aux_frontières. Pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux mêmes fixés (allouer 0,7 % du revenu national brut à l’APD), certains États membres de l’UE comptabilisent dans l’APD des dépenses qui n’en sont clairement pas. Malgré les réticences des États membres à harmoniser leurs politiques migratoires internes, ils arrivent à se coordonner pour leur gestion extérieure.

      https://www.lautrequotidien.fr/articles/lesprofiteurs

  • Le photographe malien #Malick_Sidibé, « l’œil de #Bamako », est mort
    http://www.rfi.fr/afrique/20160415-mort-malick-sidibe-photographe-malien-oeil-bamako

    Malick Sidibé, grand photographe malien, s’est éteint jeudi 14 avril au soir à Bamako, à l’âge de 80 ans, des suites d’un cancer. Celui qui, avec Seydou Keita, incarnait la photographie populaire africaine, avait reçu en 2003 le Prix de la photographie Hasselblad et un Lion d’or à la biennale d’art contemporain de Venise en 2007. Il était considéré comme un « trésor national » au Mali.


    Sans titre, vers 1970 © Malick Sidibé

    Sans titre, vers 1970 © Malick Sidibé
    #photographie #afrique

  • FMR | Le défi méditerranéen dans un monde de crises humanitaires
    http://asile.ch/2016/03/31/fmr-le-defi-mediterraneen-dans-un-monde-de-crises-humanitaires

    Bien que le nombre élevé de migrants et de réfugiés arrivant en Europe en 2015 ait accentué les pressions et les tensions, il s’agit d’une crise que les pays européens ont la capacité de gérer ensemble, en tant qu’union. À cette fin, nous devons penser et agir de manière collective et audacieuse pour élaborer une […]

  • Abderrahmane Sissako, une imposture mauritanienne, Nicolas Beau, mondafrique.com -
    http://mondafrique.com/lire/societe/2015/02/20/abderrahmane-sissako-une-imposture-mauritanienne

    Toujours paré d’une chemise blanche immaculée et largement ouverte, ce BHL des dunes n’est cinéaste qu’à ses heures perdues. Ce qui le nourrit ces dernières années, ce sont ses fonctions de conseiller « culturel » attitré du président Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef d’État mauritanien qui a imposé à son peuple une médiocre #dictature de sous-préfecture, en faisant main basse sur les richesses de son pays. (...) L’alliance de Sissako avec le pouvoir mauritanien est d’autant plus choquante que ce cinéaste a réalisé un très bon film dans sa — courte — vie de cinéaste, à savoir « #Bamako », un Scud efficace contre les biens mal acquis par les dictatures africaines. (...) Si le président Aziz a tenu à promouvoir son ami Sissako, le BHL des dunes, c’est parce qu’au départ le cinéaste voulait réaliser un film sur l’#esclavage, resté autorisé en #Mauritanie jusqu’en 1981 et réprimé pénalement seulement en 2007 ! Et encore, la loi est-elle à peine appliquée. Voici en effet le venin qui mine la société mauritanienne en profondeur. Chacun sait que les descendants d’esclaves qui se mobilisent actuellement massivement pourraient bien faire vaciller ce régime militaire. Pas question que Sissako tourne sur un pareil sujet. Le deal était ainsi parfaitement clair : « nous t’aiderons, lui a expliqué le président Aziz, si tu parles des méchants djihadistes qui inquiètent tant nos amis occidentaux. Mais l’esclavage doit rester tabou ».

    #Timbuktu #salafistes #clichés #cinéma

  • #The_New_Yorker’s #Jon_Lee_Anderson Goes to “#Mali
    http://africasacountry.com/the-new-yorkers-jon-lee-anderson-goes-to-mali

    Where to begin with the foolishness that is Jon Lee Anderson’s recent article on Mali in the New Yorker? Maybe with my own disclosure. Before it was published, one of the magazine’s fact-checkers called me about the piece, essentially asking if one could leap from ibn Battuta’s vision of the Mali empire in the 14th-century [...]

    #HISTORY #MEDIA #Bamako

  • Madiba, Maliba (and me)
    http://africasacountry.com/madiba-maliba-and-me

    Tweet We don’t live in a world of heroes, but at rare moments we celebrate those who emerge from the shadows to push them further back. I don’t know if #Nelson_Mandela has heroes. He must have. We all know he had comrades, both within the ANC and without. When he visited #Mali in 1996, he [...]

    #FEATURED #Latest #Atlanta #Bamako #Georgia #Madeira_Keita #Martin_Luther_King_Jr. #Modibo_Keita

  • #Mali, la #France précipitée à l’intervention

    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article1587

    Est-ce l’éradication du #terrorisme ou simplement un sauvetage du #régime malien ?

    La France, répondant à une demande du président malien #Traoré, qui sera auditionné devant l’assemblée française à ce sujet, a commencé une #intervention dans la soirée du vendredi 11 janvier. Cette dernière a été décidée dans l’urgence, suite à la marche des islamo-terroristes basés au nord du pays, vers le sud visant la prise de la capitale #Bamako . L’offensive des terroristes datait de deux jours et devenait plus menaçante.

  • #Mali : une situation dramatique pour la population
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2315&id=47

    Pendant que le gouvernement français cherche à organiser l’intervention de troupes africaines dans le nord du Mali, les cliques dirigeantes maliennes se disputent le peu de pouvoir qu’elles possèdent sur le sud du pays et sur la capitale #Bamako. Dans la nuit du 10 au 11 décembre, les militaires ont arrêté le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, en jurant cependant qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’État, puisque le président était toujours libre. Mais pour la population, la situation continue à empirer. Nos camarades de l’#UATCI (Union africaine des Travailleurs Communistes Internationalistes) en donnent un aperçu dans leur journal le Pouvoir aux Travailleurs.