• Comment on fabrique le #consentement au #génocide à Gaza - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/guerre-israel-palestine-consentement-genocide-gaza-fassin

    Comment on fabrique le consentement au génocide à Gaza
    Didier Fassin 9 septembre 2024 Comment on fabrique le consentement au génocide à Gaza2024-09-09T12:52:29+01:00
    Lire hors-ligne :

    Chercheur en anthropologie, professeur au Collège de France et à l’université de Princeton, Didier Fassin vient de publier aux éditions La Découverte un livre salutaire et courageux sur le consentement – et dans bien des cas le soutien actif – des élites occidentales à la guerre génocidaire que mène l’État d’Israël contre les Palestinien-nes de Gaza et au nettoyage ethnique qui s’opère dans le même temps en Cisjordanie. Nous vous en proposons un extrait ici.

    Le fait qui, sans doute, hantera le plus durablement les mémoires, y compris peut-être en Israël, est la manière dont l’inégalité des vies a été donnée à voir sur la scène de Gaza et dont elle a été ignorée par les uns, légitimée par les autres[1]. Que, dans le monde, cette injustice suprême – qu’une vie a moins de valeur qu’une autre – soit largement distribuée est une réalité, qui se manifeste en temps de paix comme en temps de guerre[2].

    Mais il n’est guère d’exemple où les gouvernements des pays occidentaux en détournent aussi ostensiblement le regard jusqu’à lui trouver une justification et réduire au silence les voix qui la critiquent. Les interventions militaires conduites par Israël à Gaza ont pourtant donné lieu aux écarts de mortalité des populations civiles les plus élevés des conflits survenus dans le monde au XXIe siècle.

  • Quand Barnier se faisait lobbyiste des firmes

    Le nouveau premier ministre voudra sans doute qu’on oublie ces épisodes, mais son passage à la commission européenne, où il fut en charge du marché intérieur et des marchés financiers (2010-2014), fut marqué par sa #docilité, pour ne pas dire #servilité, envers les #multinationales et les #banques. Et pour le #secret des affaires.
    Fakir s’est replongé dans ses archives…

    « En juin 2010, Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur, en charge de pondre une directive sur ‘‘les exigences de capitaux’’, instaure un ‘‘groupe d’experts sur les questions bancaires’’.
    De qui est composé ce cénacle ? Sur les 42 ‘‘conseillers’’, 34 appartiennent à des banques ou à des fonds d’investissements ! Plus des trois quarts ! HSBC, BNP-Paribas, Unicredit, etc. Tous sont représentés. Par souci de pluralisme, sans doute. Et plus de la moitié des membres, très exactement vingt-trois, ont leur carte à l’Institute of International Finance, le plus important lobby bancaire, qui a combattu pied à pied les accords de Bâle 3 [ndlr : accords négociés peu de temps avant pour réguler les risques bancaires]. De quoi les adapter, avec intelligence et finesse, au contexte européen…
    Les succès sont au rendez-vous. Bâle 3 exige ainsi, pour les banques, un ratio de fonds propres à hauteur de 8 %. C’est plutôt modeste. Bien des études préconisent 20 %, et Allan Greenspan, l’ancien président de la Fed américaine, plaidait pour 13 ou 14 %. 8 %, donc, dans l’esprit de Bâle, c’est un minimum. Mais, pressés par leurs banquiers, les Européens vont en faire un maximum ! Aucun état en Europe n’aura le droit d’en réclamer davantage, d’écrire une loi plus stricte ! Et on rebaptisera ça ‘‘harmonisation du marché’’… toujours par le bas ! ‘‘Le texte reflète les préoccupations de l’industrie bancaire’’, reconnaîtra l’Association des banquiers britanniques… »
    [Extrait de Fakir n° 59, février 2013.]

    La même année, toujours au niveau européen, l’enjeu était plus important encore : généraliser le principe du secret des affaires, qui garantit à une firme qu’elle n’aura pas à rendre publics la composition de ses produits, ses méthodes de fabrication, ses procédés inavouables. Pire : enquêter dessus serait désormais puni. Michel Barnier, puis Emmanuel Macron, y auront veillé… C’était raconté dans Il est où le bonheur (Éditions LLL), le livre de François, rédac’ chef à l’époque, dont le Fakir n°90 (septembre 2019) publiait les bonnes feuilles.

    « C’est à Bruxelles que s’est nouée l’intrigue.
    DuPont de Nemours a démarché, directement, la Commission européenne. Avec son lobby également, le CEFIC, le Conseil européen de l’industrie chimique, qui, outre DuPont, réunit Bayer, BASF, Sanofi, Exxon Mobil, Solvay, etc. Eux ont recruté un certain Joseph Huggard, qui est lui-même passé par Exxon, GlaxoSmithKline, et qui s’est vanté, au moment de son embauche, ‘‘d’avoir plus de trente années d’expérience avec les substances les plus controversées’’. Ensemble, avec leurs amis d’Air Liquide, Alstom, Michelin, Safran, General Electric, Intel, Nestlé, etc., ils fondent alors, en 2010, un nouveau lobby, spécialement dédié au ‘‘secret des affaires’’, le TSIC, le Trade Secrets and Innovation Coalition.
    Qu’entendent-ils par ‘‘secret des affaires’’ ? Tout, à peu près tout. ‘‘Il n’existe pas de limitation générale sur les sujets concernés’’. Il ne s’agit pas, pas seulement, des savoir-faire, de la recherche, de l’innovation, des connaissances technologiques, déjà protégés partout. Non, la définition s’étend à ‘‘tous les documents des entreprises’’, les données fiscales, sociales, environnementales. Les essais cliniques, les données toxicologiques, l’identité des additifs, les émissions de substances chimiques, les rejets de fumée, il faut que tout cela soit couvert par ‘‘le secret des affaires’’. Et de même pour les comptes à Jersey, à Malte, au Luxembourg, ‘‘secret des affaires’’.

    Aussitôt créé, donc, le TSIC adresse une demande d’‘‘harmonisation’’ à la Commission. Comment l’Europe accueille-t-elle ce souhait ? Avec enthousiasme ! Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur, lance une étude sur le sujet, et leur répond : « Mon espoir est de pouvoir démontrer que toutes les entreprises fondées sur l’économie de la connaissance, et en particulier les PME, reposent sur le secret des affaires ». Voilà une recherche bien orientée ! Mon espoir, « my hope » ! Le commissaire européen poursuit : « J’espère sincèrement que votre organisation va continuer de nous assister pour parvenir à cet objectif... » On voit mal pourquoi un lobby, né pour cet objectif, cesserait de les « assister »... « et je suis ravi d’entendre de la part de mes services l’excellente coopération jusqu’à ce jour. » C’est plus qu’une proximité qui est signée ici, une complicité.
    Pour les tables rondes, pour les conférences de presse, pour l’enquête publique, lobbies et Commission vont cheminer main dans la main, copain-copain. Et en novembre 2013, c’est bon : la directive est publiée, le secret des affaires harmonisé ! Cela fait trente ans qu’on nous parle, à nous, de l’harmonisation fiscale et sociale et, au bout de trente ans, Anne, ma sœur Anne, nous ne voyons toujours rien venir ! Mais pour eux, en trois ans, trois ans à peine, c’est plié, dans la boîte !

    Restait une formalité : l’introduire en droit français.
    Alors ministre de l’Économie, en 2015, Emmanuel Macron est au taquet, il veut la faire passer par un amendement. Même, pour tout viol du précieux ‘‘secret des affaires’’, il prévoit trois ans de prison ! Heureusement, la peine de mort est abolie ! Mais il essuie alors un tollé, les députés socialistes se rebiffent. Désormais à l’Élysée, la chose est plus assurée : malgré les pétitions de journalistes, les manifestations d’ONG, les protestations des lanceurs d’alerte, les parlementaires ont approuvé. Par 46 voix pour, et 20 contre.
    Contre DuPont de Nemours.
    Contre Syngenta.
    Contre Monsanto.
    Contre les atrazine, Dépakine, plomb, téflon, glyphosate d’hier et de demain. »

    Au service des firmes, des banques et des puissants : on se demande, finalement, pourquoi Macron a mis tant de temps à choisir un premier ministre dont il est si proche…

    https://fakirpresse.info/quand-barnier-se-faisait-lobbyiste-des-firmes
    #Michel_Barnier #lobby

    • Les grandes entreprises annoncent des dividendes record en France et dans le monde au deuxième trimestre
      https://rfi.my/AwpI

      Selon un rapport du gestionnaire d’actifs Janus Henderson qui a été publié mardi 10 septembre, les grandes entreprises ont continué à verser des dividendes records à leurs actionnaires au deuxième trimestre de 2024. Alors qu’ils avaient déjà atteint près de 1 700 milliards de dollars en 2023, ils se sont élevés à plus de 600 milliards entre avril et juin derniers.

      Le ruissellement pour les porcs et ça va continuer encore longtemps comme ça ?

      https://thenone.bandcamp.com/track/pigs-need-feeding

  • Today’s Imperialist Clashes Are Driven by Economic Rivalry
    https://jacobin.com/2024/09/imperialism-economic-policy-hegemony-rivalry

    A propos des mécanismes et forces qui amplifient les contradictions sur le terrain au point de provoquer des conflits allant de luttes de gangs pour leur zones en passant par des guerre civiles jusqu’aux guerres dans le sens propre du mot.

    9.5.2024 by Costas Lapavitsas - The rising bloc conflict shows the fallacy of the idea that there is a single “world” capitalist class. Not every flare up is driven by crude economic calculation — but the rivalry between states has deep material roots.

    Global geopolitics is currently marked by extraordinary tensions and armed conflicts raising the threat of world war — above all, in Ukraine, the Middle East, and Taiwan. Since the early 2010s, the disposition of leading state powers has become steadily more reminiscent of the years prior to the great imperialist conflagration of 1914. Such a turn of events would have been very hard to imagine in the 1990s, when the ideology of neoliberal globalization held sway and the United States reigned as the sole superpower.

    The United States doubtless remains the main — and most aggressive — player in the international arena, as is evidenced by its stance toward China. Crucially, none of its potential challengers come from the “old” imperialist powers but all have sprung from what used to be considered the Second or Third World — with China as the chief economic and Russia as the chief military contender. This reflects the profound transformation of the world economy in the last several decades.

    The ratcheting of tensions is, moreover, taking place at a time of historic underperformance of the core of the world economy, most notably since the Great Crisis of 2007–9. Economic activity in the core areas is remarkably weak in terms of growth, investment, productivity, and so on, and there are no obvious signs of a fresh path forward. The period since the Great Crisis of 2007–9 is a historical interregnum in the classic sense of Antonio Gramsci, that is, of the old dying but the new not being born, except that in this context it signals the inability of core capitalist accumulation to forge a new path for itself both domestically and internationally.

    The dramatic reappearance of imperialist and hegemonic contests, and the need for political conclusions, are matters of the first importance for the socialist left, as argued in a recent contribution to Jacobin. In this article, I aim to contribute some key points to the debate by drawing primarily on the recently published collective work The State of Capitalism: Economy, Society, and Hegemony.
    The Classical Marxist Political Economy of Imperialism

    Marxist theory has consistently sought to link imperialism to the political economy of capitalism. This is most apparent in Vladimir Lenin’s canonical analysis, built on the bedrock of Rudolf Hilferding’s Finance Capital. The current reappearance of imperialist and hegemonic contests is best analyzed along the path opened by these authors.

    Approaches that rely on noneconomic explanations, or even seek to detach imperialism from capitalism, such as Joseph Schumpeter’s, have limited explanatory power. Nonetheless, Hilferding’s and Lenin’s theory must be treated with great caution. The current geopolitical outlook of the world might be reminiscent of that prior to 1914 — but appearances can be deceptive.

    For both these authors, the key driver of imperialism was the transformation of the fundamental units of capital in the core areas of the world economy, leading to the emergence of finance capital. Summarily put, monopolistic industrial and banking capital amalgamated into finance capital, which sought expansion abroad in two ways: first, through the sale of commodities and, second, through the export of loanable money capital.

    In short, classical imperialism was driven by the accelerated internationalization of commodity and money capital under the auspices of amalgamating industrial and financial monopoly capitals.

    Naturally, the finance capitals of different countries competed against each other in the world market, for which purpose they sought the support — typically but not exclusively — of their own states. What followed was the creation of colonial empires to secure territorial exclusivity for the export of commodity capital and to create favorable conditions for the export of loanable capital.

    The countries that were colonized were typically at a lower stage of capitalist development or were not even capitalistic at all. Such colonial expansion would have been impossible without militarism, and hence the push toward armed confrontation among the competitors.

    In sum, the drive to create colonies sprung ultimately from the aggressive operations of finance capitals seeking to secure profits for themselves. To this end, they coopted the services of the state and this created a drive toward war. States are not capitalist enterprises, and their relations are not determined by a gross calculation of profit and loss. They act based on power, history, ideology, and a host of other noneconomic factors. The ultimate arbiter among them is military power.

    Imperialist expansion was thus driven fundamentally by private capital but inevitably entailed national oppression, exploitation, and conflict. The flows of value to the metropolis could result from enterprise profits, but might also derive from exploitative taxation, as in India. They were counterbalanced by the substantial expenses of acquiring and maintaining colonies.

    In this light, it is misleading to seek to prove the existence of imperialism through an economic model that shows net monetary surpluses created and appropriated by the metropolis. Imperialism is a geopolitical practice as well as an economic reality. It is rooted in the conduct and profits of globally active capitalist enterprises but gives rise to state policies that have complex and contradictory results. In a profound sense, imperialism is a historic outcome of mature capitalist accumulation.
    Contemporary Imperialism

    In contrast to the time of Hilferding and Lenin, the first and decisive feature of contemporary imperialism is the internationalization of productive capital, rather than merely of commodities and loanable money capital.

    Great volumes of capitalist production occur across borders in chains typically led by multinationals, which exercise control either directly through property rights over subsidiaries or indirectly through contracts with local capitalists. The quantitative leap in the volume of international trade in recent decades is an outcome of trading within such chains.

    Producing abroad has far more stringent requirements than mere commodity trading or money lending. The international capitalist must have broad knowledge of local economic conditions in recipient countries, reliable rights to local resources, and, above all, access to capable labor-power. All these make it necessary to have direct or indirect relations with the state of both the country of origin and the recipient country.

    The second, and equally decisive, point of difference is the characteristic form taken by financial capital in recent decades, which has been a decisive factor in the financialization of capitalism both domestically and internationally.

    The export of loanable capital has grown enormously but the bulk of the flows has been, and remains, primarily from core to core, rather than from core to periphery. The proportion has been in the region of ten to one in favor of the former. Moreover, characteristic of the interregnum is the substantial growth of flows from China to the periphery as well as other periphery to periphery flows.

    Furthermore, until the Great Crisis of 2007–9, both domestic and international financialization were led primarily by commercial banks. During the interregnum the center of gravity shifted toward the various components of “shadow banking,” that is, non-bank financial institutions, such as investment trusts, that draw profits out of securities trading and holding. Three of these funds — BlackRock, Vanguard, and State Street — currently hold in their portfolios an enormous proportion of the entire equity capital of the United States.

    Contemporary imperialism is, in short, marked by the internationalization of productive as well as commodity and money capital, once again under the auspices of monopolizing industrial and financial capitals. However, again contrary to the time of Hilferding and Lenin, there is no amalgamation of industrial with financial capital, and certainly none in which the latter dominates the former.

    Domination is not, after all, an outcome of the essential motion of capital but derives from the concrete realities of capitalist operations in specific historical contexts. In the early twentieth century, banks could dominate industrial capitals because the latter relied heavily on bank loans to finance long-term fixed investment. Such loans allowed and encouraged banks to get actively involved in the management of big business.

    Today, industrial enterprises in core countries are marked by low investment, while simultaneously holding huge volumes of money capital in reserve. Both are characteristic features of the financialization of industrial enterprises as well as of the underperformance of core economies during the interregnum. They also imply that the great international corporations are far less dependent on financial capital than in the days of classical imperialism.

    The vast equity holdings of “shadow banks” are certainly important insofar as voting power within large corporations is concerned, and they thus play a role in the decision-making of nonfinancial corporations. It is, however, a wild overstretch to claim that the Big Three dictate terms to corporate USA. They are holders of equity that belongs to others — often other “shadow banks” — and seek profits by managing their securities portfolios. Their position is reminiscent of a rentier but one who strives for a balance of coexistence with the industrialist through the securities markets.

    The driving force of contemporary imperialism springs from this pairing of internationalized industrial with internationalized financial capital. Neither dominates the other and there is no fundamental clash between them. Jointly they comprise the most aggressive form of capital known to history.
    Economic Requirements of Contemporary Imperialism

    The pairing of capitals that drives contemporary imperialism does not need territorial exclusivity and nor does it seek to form colonial empires. On the contrary, it thrives on unfettered access to global natural resources, cheap labor power, low taxation, loose environmental standards, and markets for its industrial, commercial, and financial components.

    One point to stress in this connection is that there is no “world” capitalist class. This is an illusion from the days of the ideological triumph of globalization and sole US hegemony. There is certainly a similarity of outlook among internationally active capitalists, ultimately reflecting the hegemonic power of the United States. But the enormous escalation of tensions in recent years shows that capitalists are, and will remain, divided into potentially hostile groups internationally.

    Incidentally, there is also no “labor aristocracy” in core countries, contrary to what Lenin claimed. The vast pressure on workers in core countries during the last four decades has disproven that notion.

    Internationally active industrial and financial capitals have two fundamental requirements. First, there must be clear and enforceable rules for the flows of productive investment, commodities, and loanable money capital. This is not simply a matter of agreement by treaty among states but something that must be ensured by appropriately structured institutions, such as the International Monetary Fund, the World Bank, the World Trade Organization, the Bank for International Settlements, and so on. Second, there must be a reliable form of world money to act as a unit of account, means of payment, and reserve of value.

    Both requirements — especially the latter — reflect the peculiar character of the world economy, which, unlike the domestic, inherently lacks the coordinating and organizing presence of one national state. Nonetheless, industrial and financial capitals still need the support of national states as they navigate the straits of the world market.

    Inevitably, the system of national states — as distinct from the system of internationally competing capitals — enters the picture and brings its own noneconomic considerations to bear.
    The Role of Hegemony

    The characteristic feature of the system of national states is hegemony, and there are few guides better than Gramsci to approaching this issue, as Robert Cox suggested a long time ago. Gramsci’s focus was on the domestic balance of classes and the resultant political outcomes, rather than international state relations. The point that matters for our purposes, however, is that, for Gramsci, hegemony involves coercion as well as consent. Both are crucial to how contemporary imperialism operates.

    The United States was the sole hegemon for nearly three decades after the collapse of the Soviet Union, its power deriving from economic predominance reflected in the size of its GDP and its attendant markets, the volume of its international trade, and the magnitude of inward and outward capital flows. Above all, its hegemonic position derived from the unique ability to entrench its own domestic currency as world money.

    US coercive power is partly economic as is evidenced by the enormous range of sanctions that it regularly imposes on others. Primarily, however, it is military, drawing on enormous expenditures that currently exceed $1 trillion annually. This is greater than that of the “old” imperialist powers by at least one order of magnitude and finances a vast network of military bases across the globe. Unlike the classical period, militarization and a huge military-industrial complex are permanent and integral features of the US economy.

    The US power of consent is based on its dominant role across the range of international institutions that regulate international economic activity. This form of power draws on universities and think tanks that produce the prevalent ideology in international institutions. It has proven instrumental to generating a common outlook among internationally active capitalists across the world for several decades.

    As sole hegemon, the United States has consistently furthered the interests of its globally active capitals. In doing so, it has created conditions that also allow the capitals of other “old” imperialist countries to operate profitably, not least by ensuring controlled access to dollars at critical moments, as in 2008 but also in 2020. In this regard, too, contemporary imperialism is dramatically different from the classical version.

    The hegemonic problem for the United States arose out of the contradictory nature of these tendencies.

    On the one hand, favoring the interests of internationally active capitals had substantial costs for sections of the US domestic economy. Manufacturing migrated, leaving behind persistent unemployment, enterprises registered in tax havens to avoid taxes, technical capacity was lost, and so on.

    On the other, the relocation of productive capacity helped the emergence of independent centers of capitalist accumulation in what were previously considered the Second and the Third Worlds. The main role was played by national states that navigated the shoals of globalized production, trade, and finance. But relocation of production was also a crucial factor.

    The prime example is obviously China, which has emerged as the largest manufacturing and trading country in the world. To be sure, giant Chinese industrial and financial enterprises have distinctive features and relations compared to their US equivalents, not least since several of them are state owned. But the finance capitals of classical imperialism also differed substantially among themselves as, for instance, Kozo Uno pointed out.

    For our purposes, enormous Chinese, Indian, Brazilian, Korean, Russian, and other industrial and financial enterprises increasingly operate on a global scale and seek state support to influence the rules of the game as well as to determine world money. That means primarily their own state, though they also cultivate relations with other states.
    The Drive to War

    The roots of the steadily aggravating imperialist contests are to be found in this configuration of global capitalism. The United States will obviously not submit to the challenge and draws on its vast military, political, and monetary power to protect its hegemony. That makes it the main threat to world peace.

    The current contests are, in other words, reminiscent of the pre-1914 era, in the fundamental sense of being driven by underlying economic motives. This does not mean that crude economic calculation is behind every flare up, but it does mean that the contests have deep material roots. They are, thus, extraordinarily dangerous and difficult to deal with.

    Moreover, the contests are qualitatively different to the opposition between the United States and the Soviet Union, which was primarily political and ideological. During the interregnum, the United States has relied on the support of the “old” imperialist powers, primarily by drawing on its power of consent, rooted in anti-Soviet times. Nothing guarantees that it will be able to do so forever.

    The Left is thus faced with a difficult but at the same time clear choice. The gradual emergence of “multipolarity” as other powerful states challenge US hegemony has created some space for smaller countries to defend their own interests. But there is nothing meritorious or progressive about Chinese, Indian, Russian, or any other capitalism. Furthermore, it is vital to remember that the world was multipolar in 1914, and the result was catastrophe.

    The answer can still be found in Lenin’s writings, even if the world has changed greatly. The socialist left must oppose imperialism, while recognizing that the United States is the main aggressor. But that ought to be done from an independent position that is openly anti-capitalist and has no illusions about China, India, Russia, and other contenders, much less the “old” imperialists.

    The path must be that of domestic anti-capitalist transformation based on popular sovereignty and coupled with national sovereignty that seeks international equality. Such would be a true internationalism, resting on the power of workers and the poor. How it could again become a real political force is the deepest problem of our times.

    #impérialisme #banques #fonds_d_investissement #USA #Chine #Russie #concurrence

  • En 1972 il avait tout compris : Fritz The Cat
    https://www.youtube.com/watch?v=AmK3PrGAdxk


    Attention aux niouze de radio :-)

    Fritz the Cat (film)
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Fritz_the_Cat_(film)

    Fritz the Cat is a 1972 American adult animated black comedy film written and directed by Ralph Bakshi in his directorial debut. Based on the comic strip of the same name by Robert Crumb, the film focuses on its Skip Hinnant-portrayed titular character, a glib, womanizing and fraudulent cat in an anthropomorphic animal version of New York City during the mid-to-late 1960s. Fritz decides on a whim to drop out of college, interacts with inner city African American crows, unintentionally starts a race riot and becomes a leftist revolutionary. The film is a satire focusing on American college life of the era, race relations, and the free love movement, as well as serving as a criticism of the countercultural political revolution and dishonest political activists.

    #USA #Israel #New_York #Los_Angeles #cinéma #animation #bande_dessinée

  • SwissLeaks — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/SwissLeaks

    Vous avez envie de connaître vos véritable ennemis ? Voici un point d’entrée pour les identifier.

    SwissLeaks ou Swiss Leaks est le nom donné à la révélation par plusieurs médias dans le monde, en février 2015, d’un système international de fraude fiscale et de blanchiment d’argent qui aurait été mis en place par la banque britannique HSBC à partir de la Suisse. Le terme a été forgé sur le modèle de WikiLeaks, puis de Luxleaks.

    Elle étend l’affaire des évadés fiscaux, révélée dès 2008 par l’informaticien Hervé Falciani, pour laquelle il est poursuivi par les autorités suisses pour vol de données1. En février 2014, le journal Le Monde reçoit une clé USB contenant les archives numérisées de la banque entre novembre 2006 et mars 2007, et engage une enquête d’un an, qui mobilise 154 journalistes de 47 pays et d’une soixantaine de médias internationaux, coordonnés par l’ICIJ, consortium de journalistes d’investigation2,3.

    Il semble que les Allemands figurent parmi les fraudeurs relativement pauvres. J’en doute. Je pense que nos compatriotes super-riches se servent simplement d’autres réseaux pour cacher leur patrimoine.

    Wikipedia DE
    https://de.wikipedia.org/wiki/Swiss-Leaks

    Mit Bezug zu Deutschland soll es 2106 Konten geben und fast 1000 Bürgern ein Strafverfahren wegen Steuerhinterziehung drohen. Mehr als 200 von ihnen nutzten Tarnfirmen. Für Deutschland geht es insgesamt um ein verstecktes Vermögen von 3,3 Milliarden, durchschnittlich über 1,5 Millionen Euro.[6]

    Christoph Giesen: Swiss-Leaks: 1000 Deutschen drohen Strafverfahren. In: sueddeutsche.de. 9. Februar 2015, abgerufen am 11. Februar 2015.
    https://www.sueddeutsche.de/wirtschaft/swiss-leaks-1000-deutschen-drohen-strafverfahren-1.2343236?isSubscriber

    #nantis #fraude #banques

  • Bangladesh : Un appel urgent pour les victimes des inondations

    Nous publions ci-dessous un appel urgent en faveur des victimes des inondations qui ont touché une partie du Bangladesh. La situation ne cesse de s’aggraver. Les inondations touchent désormais 4 districts supplémentaires et le nombre total de districts touchés s’élève à 12. Le nombre total de personnes touchées est aujourd’hui de 5,6 millions. ESSF.

    Le 23 août 2024 à 16 heures, la Bangladesh Krishok Federation (BKF) a tenu une réunion d’urgence dans son bureau central, situé au 27/11/1-A, 2e étage, Segunbagicha, Dhaka.

    Lors de cette réunion, la situation des crues soudaines dans le pays a été discutée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/27/bangladesh-un-appel-urgent-pour-les-victimes-d

    #bangladesh #solidarité

  • Élections piétinées : que faire contre le cordon bourgeois ?
    https://www.frustrationmagazine.fr/cordon-bourgeois-elections

    En juin dernier, les Belges ont élu leurs députés. Dans un pays divisé entre flamands et wallons, une diversité de partis représentants à la fois des intérêts régionaux et des idéaux politiques sont présents au Parlement, de telle sorte que la composition d’une coalition gouvernementale peut prendre du temps. C’est pourquoi le roi désigne un formateur de gouvernement, généralement le leader du parti arrivé en tête (qui n’est jamais majoritaire vu le mode de scrutin proportionnel). Celui-ci doit tenter de former une coalition qui tienne la route et, s’il n’y parvient pas, il passe la main au suivant, le plus souvent la seconde force politique représentée, jusqu’à ce qu’un gouvernement soit formé.

    En Belgique comme partout en Europe, on désigne un formateur de gouvernement, généralement le leader du parti arrivé en tête (qui n’est jamais majoritaire vu le mode de scrutin proportionnel). Celui-ci doit tenter de former une coalition qui tienne la route et, s’il n’y parvient pas, il passe la main au suivant

    C’est ainsi que les choses se passent dans la plupart des pays d’Europe (Grèce, Allemagne, Espagne…). La vie politique belge a toutefois une originalité : un système de cordon sanitaire engage les partis à ne jamais composer de gouvernement avec l’extrême-droite. Montée au début des années 90, cette pratique repose sur un constat simple : les partis d’extrême-droite ont des idées communes avec l’envahisseur nazi, ce qui justifie leur mise au ban. Cette mise au ban se fait aussi sur le plan médiatique : on invite pas ou peu les politiciens d’extrême-droite et on les traite différemment. Par conséquent, l’extrême-droite progresse en Belgique mais plus lentement, en particulier en Wallonie, que dans le reste de l’Europe.

    3 arguments erronés pour justifier la mise à l’écart de Lucie Castets

    Revenons en France : le cordon sanitaire à l’extrême-droite n’existe pas, bien au contraire. Le président de la République a décidé la tenue d’élections législatives au moment où l’extrême-droite était au plus haut. La plupart des médias ont aussitôt décrit sa victoire comme inéluctable, à grand renfort de sondages qui se sont tous avérés complètement mensongers. Au terme d’une campagne électorale où a eu lieu une alliance inédite de la gauche d’une part et une mobilisation citoyenne d’une grande ampleur d’autre part, les élections ont placé l’Assemblée nationale dans une situation comparable à la plupart des parlements d’Europe : aucun groupe ou alliance n’a de majorité absolue mais un groupe est bel et bien en tête, le Nouveau Front Populaire donc. Tout le monde s’était trompé, à commencer par le Président qui voulait le RN au pouvoir mais également tous les instituts de sondages et tous les éditorialistes.

    La Constitution ne précise pas que le Président doit nommer un premier ministre issu du groupe arrivé en tête, il fait ce qu’il veut ”. Oui mais jusqu’à présent, c’est toujours ce qu’il s’est passé, c’est ce qu’il se passe dans tous les régimes dits démocratiques ailleurs dans le monde, et c’est la chose la plus légitime à faire d’un point de vue démocratique...

    #CordonBourgeois

    • “Pour Emmanuel Macron et les siens, il est simplement inenvisageable de nommer un gouvernement qui remettrait en cause la « mère des réformes », celle des retraites” nous dit Le Monde. Le vrai barrage est là :

      2/La situation est la suivante : le Président ne respecte pas les élections qu’il a lui-même déclenchées, car il espérait un résultat différent. La majeure partie des forces politiques et tous les grands médias couvrent cette manœuvre digne de Vladimir Poutine.

      3/Les choses sont désormais très claires : le système politique français et sa classe dominante ont conçu un système démocratique d’apparence où il est uniquement possible de choisir entre les options qui ont sa préférence.

      4/Actuellement : la droite antisociale et colonialiste ou bien l’extrême-droite antisociale et raciste. Toute autre option qui remettrait en cause les conditions de la prospérité des possédants – régime fiscal préférentiel et détournement d’argent public – doit être rayée du menu.

      5/C’est le #cordon-bourgeois : un système politique et médiatique tacite, instinctivement partagé par les membres et sous-membres de la classe dominante, qui vise à empêcher l’accession au pouvoir de toute option contraire à leurs intérêts, même lorsque cette option est modérée.

      6/Face au cordon bourgeois, pas de victoire électorale possible. Le cordon bourgeois – qui est également construit au niveau des institutions européennes – a déjà agi contre nos votes en 2005 en contournant le "Non" français, hollandais et irlandais au TCE.

      7/Face au cordon bourgeois, il ne sert à rien d’être “crédible”, poli, lisse : Lucie Castets l’était et cela n’a tout de même pas fonctionné.
      Face au cordon bourgeois, il faut cesser d’être naïf et de croire qu’on vit dans un système démocratique.

      8/Le cordon bourgeois ne craint que la force qu’on lui opposera. Et, hélas, gagner une élection ne donne pas suffisamment de force, surtout quand celui qui est le “garant des institutions” est Macron et ceux qui commentent le jeu sont nos grands médias de milliardaires

      9/Où trouver la force à opposer au cordon bourgeois ? En consacrant toute leur énergie aux échéances électorales plutôt qu’à l’organisation concrète de la société (par des réseaux d’entraide, des loisirs, des mécanismes qui donnent de la force aux classes dominées).

      10/les partis de gauche sont dans l’impossibilité de lancement un mouvement social capable d’agir sur d’autres leviers – la production économique, les réseaux de transport etc. Dans le partage des tâches entre syndicats et partis de gauche, c’est aux premiers de faire ce travail.

      11/Malheureusement, le cordon bourgeois, en France, a aussi durablement neutralisé la puissance des syndicats. En amont, en criminalisant l’action syndicale et en rendant le syndicalisme épuisant et inoffensif dans les entreprises.

      12/En aval, en intégrant une partie des leaders syndicaux dans son univers (les dirigeants de la CFDT sont ainsi systématiquement récompensés par des postes dans la bonne société une fois leur mandat terminé tandis que Bernard Thibaut, ex-CGT, est venu blanchir les JO).

      13/Mieux vaut tard que jamais, Sophie Binet (CGT) a annoncé une mobilisation nationale pour septembre-octobre. C’est un début, des dates dans nos agendas, mais on sait que ça ne suffira pas.

      14/Alors que faire ? Pour exercer de la force, il faut, nous l’avons dit ici à de nombreuses reprises, constituer des structures qui peuvent, localement et nationalement, organiser la population pour arracher des victoires.

      15/Nous avons déjà évoqué des réseaux locaux de résistance à l’extrême-droite, très ouverts, très accessibles, très souples dans leur fonctionnement et qui ne s’interdisent aucun mode d’action (entraide, actions directes, discussions et actions sur le lieu de travail etc.).

      16/Si on ne peut plus compter sur les élections pour obtenir du changement, alors il va falloir changer de tactique si nous voulons un jour obtenir autre chose que du mépris, de la déception et de la violence sociale.

      https://threadreaderapp.com/thread/1828037858457772430.html

    • « Nous ne faisons pas de politique. » J’ai vraiment beaucoup de mal avec cette posture des syndicats en France dans la mesure où ils en font (s’occupent des questions sociales). Ils ne présentent juste pas de candidats aux élections non syndicales.


      #manifDu07/09 #PasDePolitique #syndicats #coupDeForce
      #FinDeLaDémocratie #Dictature #ExtrêmeDroite #BandeDeRigolos

    • « On ne comprend pas : l’abrogation de Parcoursup, mesure éducative phare du NFP, a été plébiscitée dans les urnes.

      Il ne faut pas demander son abrogation puisque les gens ont voté pour.

      Il faut réclamer Lucie Castets à Matignon pour appliquer la suppression de Parcoursup.

      Point ! »

      « Nous demandons l’abrogation de Parcoursup » Gwenaël Le Paih du Snes-Fsu Rennes #rentreescolaire

      Les électeurs de Gauche ne peuvent pas continuer à revendiquer ce qu’ils ont obtenu le 7 juillet par les urnes.
      Macron doit nommer Lucie Castets.
      Il n’y a pas d’alternative à la démocratie et l’expression du suffrage universel.
      Non au suffrage censitaire des macronistes.

      https://x.com/JFaerber/status/1829123760919650696

    • Y a quand même un truc qu’il ne faudrait pas oublier, c’est que le fascisme n’a jamais pris le pouvoir par effraction. Il a juste attendu que le concierge lui remette « gentiment » les clés.

      Revenons en France : le cordon sanitaire à l’extrême-droite n’existe pas, bien au contraire. Le président de la République a décidé la tenue d’élections législatives au moment où l’extrême-droite était au plus haut. La plupart des médias ont aussitôt décrit sa victoire comme inéluctable, à grand renfort de sondages qui se sont tous révélés complètement mensongers.

  • Benjamin Biard : « Face à l’extrême droite, l’#audiovisuel_public belge a institué un #cordon_sanitaire »

    Depuis 1991, les radios et télévisions publiques belges francophones ont banni de leurs studios et plateaux tous les représentants de l’extrême droite. Résultat : celle-ci n’a jamais percé politiquement. Le politiste #Benjamin_Biard revient sur une expérience unique qu’on peut considérer comme un exemple à suivre d’urgence.

    https://aoc.media/entretien/2024/07/12/benjamin-biard-face-a-lextreme-droite-laudiovisuel-public-belge-a-institue-un

    #médias #Belgique #extrême_droite #télévision_publique #bannissement #barrage #exemple_à_suivre #bonnes_pratiques #TV #radio
    –-

    déjà signalé sur seenthis ici par @sombre, où il y a le texte complet :
    https://seenthis.net/messages/1061621

  • Le mouvement de protestation au Bangladesh a gagné contre la répression

    Les manifestations de masse au Bangladesh ont renversé Sheikh Hasina après que la répression de l’État ait fait des centaines de morts. Mais le gouvernement intérimaire dirigé par le gourou du microcrédit Muhammad Yunus n’est pas en mesure de s’attaquer aux graves problèmes sociaux auxquels sont confrontées les classes populaires du pays.

    Après quinze ans au pouvoir, la Première ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a démissionné et a fui le pays le 5 août, chassé par de jeunes manifestant.es. Ce qui avait commencé comme un mouvement contre les quotas dans la fonction publique s’est transformé en un soulèvement général contre le pouvoir autocratique de Hasina et de son parti, la Ligue Awami (LA).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/19/le-mouvement-de-protestation-au-bangladesh-a-g

    #international #bangladesh

  • Les manifestant.es au Bangladesh veulent la fin de la répression étatique (+ autres textes)

    Le mouvement de protestation au Bangladesh a débuté à cause d’un système de quotas qui limite l’accès aux emplois de la fonction publique, mais il a évolué vers une contestation politique plus large après avoir fait l’objet d’une répression brutale de la part du gouvernement. Aujourd’hui, les manifestants veulent que justice soit rendue aux victimes de la répression.
    Ces dernières semaines, le Bangladesh a vu se développer un important mouvement de protestation contre le gouvernement de la Ligue Awami de Sheikh Hasina [1]. Les manifestations ont commencé en opposition à un système de quotas qui restreint l’accès aux emplois de la fonction publique. Les autorités ont réagi par une répression qui a coûté la vie à plus de 200 personnes, des milliers d’autres étant toujours détenues.
    Pour Jacobin, Promise Li s’est entretenu avec Lydia Silva, militante bangladaise de la Bangladesh Krishok Federation et de la Bangladesh Chhatra Shava, à propos des origines du mouvement de protestation, de son impact probable sur la politique au Bangladesh et de l’état des forces de gauche dans le pays.

    + Badrul Alam : Après la démission d’Hasina, la lutte se poursuit au Bangladesh face à la vacance du pouvoir
    + Qurratul-Ain-Tahmina : Jeunes du Bangladesh, ne permettez pas que votre mouvement soit dévoyé ! Le fait que les jeunes soient mûrs, rationnels et humains me donne de l’espoir
    + Bangladesh - Dépêche de Dacca : Les récits changeants du gouvernement au milieu d’une mer de rouge

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/09/les-manifestant-es-au-bangladesh-veulent-la-fi

    #international #bangladesh

  • [Carnets d’itinérance #1]

    Série d’extraits d’un reportage dessiné (en cours) sur l’histoire de deux quartiers de la ville de #Limoges, #Beaubreuil et le #Val_de_l'Aurence, tous deux concernés par un important projet de « #renouvellement_urbain ». Au fil du dessin, j’interroge celles et ceux qui vivent au premier plan de ces changements et retranscrit mon chemin entre les tours. Ce projet est soutenu par Limoges Métropole.

    https://blogs.mediapart.fr/le-poisson/blog/060824/carnets-ditinerance-1-0

    #dessin #bande_dessinée #urban_matter

    ping @reka

  • Message des camarades du NGWF
    Nous publions ce message de nos camarades du National Garment Workers Federation (NGWF) du Bangladesh, organisation membre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.
    Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent la répression massive qui a fait des centaines de morts, en réponse aux manifestations pacifiques des étudiants et étudiantes qui réclamaient la fin de discriminations. Toute notre solidarité et notre soutien aux camarades du Bangladesh.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/03/au-bangladesh-les-etudiants-contestent-un-systeme-repressif/#comment-61791

    #international #bangladesh

  • Message des camarades du NGWF

    Nous publions ce message de nos camarades du National Garment Workers Federation (NGWF) du Bangladesh, organisation membre du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.
    Les organisations membres du Réseau syndical international de solidarité et de luttes dénoncent la répression massive qui a fait des centaines de morts, en réponse aux manifestations pacifiques des étudiants et étudiantes qui réclamaient la fin de discriminations. Toute notre solidarité et notre soutien aux camarades du Bangladesh.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/08/03/au-bangladesh-les-etudiants-contestent-un-systeme-repressif/#comment-61791

    #international #bangladesh

  • Cyprus Police illegally dump asylum seekers in Buffer Zone

    UN condemns Cyprus for ignoring refugee law and creating humanitarian crisis.

    Cyprus Police have been transferring asylum seekers intercepted in the free areas to the UN buffer zone, despite objections from the United Nations, according to the UN in Cyprus.

    “We are not border guards,” UNFICYP spokesman Alim Siddiq told Cypriot media, responding to the latest arrivals of irregular migrants in Cyprus. “The United Nations Peacekeeping Force in Cyprus (UNFICYP) is concerned that despite repeated requests, the Cyprus Police continue to transfer asylum seekers to areas within the UN buffer zone,” Siddiq said.

    In recent days, dozens of asylum seekers have been intercepted and denied access to asylum procedures, with many being stopped in government-controlled areas and then transferred by the Cyprus Police to the UN neutral zone, Siddiq added. This action has been taken despite objections from both UNHCR and UNHCR.

    Siddiq emphasized the urgency of the situation, stating, “We are not border guards,” and underscoring that those transferred cannot remain trapped in the buffer zone, where they face dire humanitarian conditions.

    Effective access to asylum procedures and appropriate reception conditions for asylum seekers is an obligation under international refugee law, Siddiq noted. He also clarified that UNHCR has not transferred asylum seekers to the buffer zone, as they are unable to accommodate additional people.

    “We remain committed to working with the government and other actors to find viable solutions that support our shared responsibility to protect those fleeing conflict and persecution,” Siddiq said.

    https://knews.kathimerini.com.cy/en/news/cyprus-police-illegally-dump-asylum-seekers-in-buffer-zone
    #limbe #no_man's_land #Chypre #asile #migrations #réfugiés #frontières #Chypre_du_Nord #Turquie #bande_frontalière

    sur la zone frontalière chypriote, voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/970283

  • Argument politique

    Enfin, l’argument n’est pas récent

    Le Lion malade et le Renard
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Lion_malade_et_le_Renard

    De par le Roi des Animaux,
    Qui dans son antre était malade,
    Fut fait savoir à ses Vassaux
    Que chaque espèce en ambassade
    Envoyât gens le visiter :
    Sous promesse de bien traiter
    Les Députés, eux et leur suite,
    Foi de Lion, très bien écrite,
    Bon passeport contre la dent ;
    Contre la griffe tout autant.
    L’édit du Prince s’exécute :
    De chaque espèce on lui députe.
    Les Renards gardant la maison,
    Un d’eux en dit cette raison :
    Les pas empreints sur la poussière
    Par ceux qui s’en vont faire au malade leur cour,
    Tous, sans exception, regardent sa tanière ;
    Pas un ne marque de retour.
    Cela nous met en méfiance.
    Que Sa Majesté nous dispense :
    Grand merci de son passeport .
    Je le crois bon ; mais dans cet antre
    Je vois fort bien comme l’on entre,
    Et ne vois pas comme on en sort.

    #politique #parodie #bande_dessinée

  • HSBC shareholders to receive further $4.8bn as profits rise
    https://www.theguardian.com/business/article/2024/jul/31/hsbc-shareholders-profits-rise

    Il est toujours rentable d’investir dans la reine historique du lavage d’argent sale du commerce d’opium.

    31.7.2024 by Kalyeena Makortoff - Outgoing CEO Noel Quinn will have paid $34.4bn to investors during final 18 months in post

    HSBC is giving a further $4.8bn to shareholders, providing a final parting gift from the outgoing chief executive, Noel Quinn, after a rise in second-quarter profit.

    The London-headquartered bank said it would buy back another $3bn (£2.3bn) worth of shares from investors, who will receive $1.8bn in fresh dividends.

    It will mean Quinn will have paid $34.4bn to shareholders during his final 18 months in post, as part of a strategy that helped fend off calls to break up the bank, led by its top shareholder, China’s Ping An Asset Management.

    He will hand the reins to the chief financial officer, Georges Elhedery, who was revealed as his successor earlier this month, in September

    The payouts come after HSBC managed to eke out a 1.5% increase in pre-tax profit to $8.9bn in the second quarter, up from $8.7bn a year earlier. The bank, which makes the bulk of its profits in Asia, benefited from growth in its wealth division and increased demand for investment banking services.

    It helped offset an 11% drop in net interest income, including in the UK, where increased competition for customers has meant banks have had to pay more to savers, and offer more affordable mortgage rates, in order to attract business. Net interest income accounts for the difference between what a bank pays to savers, versus what it charges borrowers.

    However, the bank said it was increasing its forecasts for net interest income for the full year from $41bn to $43bn, but said this depended on the path of global interest rates.

    While HSBC put aside $346m for potential defaults, it was much lower than the $913m it had to reserve last year, including for bad debts linked to China’s property market downturn. The lower charges also reflected improving economic conditions in the UK.

    “After achieving a record profit performance in 2023, we had a strong first half financial performance that reflected our strategy execution and revenue diversification over the past five years,” Quinn said.

    “We remain confident that we can deliver attractive returns, even in a lower interest rate environment, as a result of macroeconomic trends that play to our strengths, market-leading businesses connecting high-growth markets that we are continuing to invest in, and ongoing cost discipline.”

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/HSBC

    HSBC traces its origin to a hong trading house in British Hong Kong. The bank was established in 1865 in Hong Kong and opened branches in Shanghai in the same year.[1] It was first formally incorporated in 1866.[8] In 1991, the present parent legal entity, HSBC Holdings plc, was established in London and the historic Hong-Kong-based bank from whose initials the group took its name became that entity’s fully-owned subsidiary.[9][10][11] The next year (1992), HSBC took over Midland Bank and thus became one of the largest domestic banks in the United Kingdom.
    ...

    Controversies

    Money laundering

    In both 2003 and 2010, U.S. regulators ordered HSBC to strengthen its anti-money laundering practices.[185] In October 2010, the United States OCC issued a Cease and Desist Order requiring HSBC to strengthen multiple aspects of its Anti-Money Laundering (AML) program. The identified problems included a once massive backlog of over 17,000 alerts identifying suspicious activity, failure to file timely suspicious activity reports with U.S. law enforcement, failure to conduct any due diligence to assess risks to HSBC affiliates before opening correspondent accounts for them, a three-year failure by HBUS from mid-2006 to mid-2009 to conduct any AML of $15 billion in bulk cash transactions from those same HSBC affiliates, failure to monitor $60 trillion in annual wire transfers by customers in countries rated lower risk by HBUS, and inadequate and unqualified AML staffing, resources, and leadership. It was noted that HSBC fully cooperated with the Senate investigation.[186]

    In 2012, HSBC was fined by $14 million by Argentina for failure to report suspicious transactions in the country in 2008.[187]

    On 19 July 2012, India investigated alleged violation of safety compliance, in which Indian employees were believed to be involved.[188] On 9 November 2012, Indian activist and politician Arvind Kejriwal said he had details of 700 Indian bank accounts hiding black money with a total value of ₹60 billion (US$720 million) with HSBC in Geneva.[189] In June 2013, a media outlet in India did an undercover expose where HSBC officers were caught on camera agreeing to launder “black money.” HSBC placed these employees on leave pending their own internal investigation.[190]

    In November 2012, it was reported that HSBC had set up offshore accounts in Jersey for suspected drug-dealers and other criminals, and that HM Revenue and Customs had launched an investigation following a whistle blower leaking details of £700 million allegedly held in HSBC accounts in the Crown dependency.[191]

    Following search warrants and raids beginning in January 2013, in mid-March 2013 Argentina’s main taxing authority accused HSBC of using fake receipts and dummy accounts to facilitate money laundering and tax evasion.[192][193][194]

    In early February 2013, appearing before UK’s Parliamentary Banking Standards Commission, CEO Stuart Gulliver acknowledged that the structure of the bank had been “not fit for purpose.” He also stated, “Matters that should have been shared and escalated were not shared and escalated.”[195] HSBC has also been accused of laundering money for terrorist groups.[195][196]

    In June 2015, HSBC was fined by the Geneva authorities after an investigation into money laundering within its Swiss subsidiary. The fine was 40 million Swiss Francs.[197]

    In 2018, HSBC was fined 15 million rand by South Africa’s central bank for weaknesses in its processes meant to detect money laundering and terrorism financing, though it also added that HSBC was not found to have facilitated any transactions involving money laundering or the financing of terrorism in South Africa.[198]

    In 2020, HSBC told AUSTRAC that it may have broken Australia’s anti money laundering and counter-terrorism laws after allegedly failing to report thousands of transactions to AUSTRAC.[199][200]

    In July 2021, HSBC disclosed that in 2016 it discovered a suspected money laundering network that received $4.2 billion worth of payments which has raised questions over whether it disclosed this appropriately to US monitors as the bank was still under probation by U.S. authorities over anti-money laundering concerns.[201][202]

    In December 2021, HSBC was fined 64 million pounds ($85 million) by British regulators for failings in its anti-money laundering processes spanning eight years.[203]
    US Senate investigation (2012)
    edit

    In July 2012, a US Senate committee issued a report[204] which stated that HSBC had been in breach of money-laundering rules, and had assisted Iran and North Korea to circumvent US nuclear-weapons sanctions.[205][206]

    In December 2012, Assistant U.S. Attorney General Lanny Breuer suggested that the U.S. government might resist criminal prosecution of HSBC which could lead to the loss of the bank’s U.S. charter. He stated, “Our goal here is not to bring HSBC down, it’s not to cause a systemic effect on the economy, it’s not for people to lose thousands of jobs.”[185]

    In December 2012, HSBC was penalised $1.9 billion (US), the largest fine under the Bank Secrecy Act, for violating four U.S. laws designed to protect the U.S. financial system.[207] HSBC had allegedly laundered at least $881 million in drugs proceeds through the U.S. financial system for international cartels, as well as processing an additional $660 million for banks in US sanctioned countries. According to the report, “The U.S. bank subsidiary [also] failed to monitor more than $670 billion in wire transfers and more than $9.4 billion in purchases of physical dollars from its Mexico unit.”[207] As part of the agreement deferring its prosecution, HSBC acknowledged that for years it had ignored warning signs that drug cartels in Mexico were using its branches to launder millions of dollars, and also acknowledged that HSBC’s international staff had stripped identifying information on transactions made through the United States from countries facing economic sanctions such as Iran and Sudan.[185]

    A December 2012 CNNMoney article compared the 1.9 billion dollar fine to HSBC’s profit “last year” (2011) of 16.8 billion.[185]

    In 2016, HSBC was sued by American families involved in deaths by organized-crime gangs for processing funds ("money laundering") for the Sinaloa cartel.[208]
    FinCEN Files (2020)
    edit

    The FinCEN Files showed that HSBC continued to serve alleged criminals and corporations involved in government corruption, including $292 million for the Waked Family company Viva Panama between 2010 and 2016 before the United States Department of the Treasury declared it a drug money-laundering organization. HSBC’s activities took place while the bank was under probation from the U.S. government; six former HSBC employees reported to the International Consortium of Investigative Journalists that the deferred prosecution agreement for HSBC marked a “cultural shift” in the organization toward profit-making motives. Employees working in compliance at HSBC also expressed concern to Buzzfeed about what they felt were inadequate efforts to combat money laundering, including hasty investigations and unachievable internal investigation quotas.[209][210] In response to the report HSBC said it is “continually seeking ways to improve” its financial crime compliance regime.[211]
    Forex, Libor and Euribor scandals (2014)
    edit

    The bank was fined US$275m by the US CFTC in 2014 for taking part in the Forex scandal.[212] The bank also settled for US$18m in the related Libor scandal and EUR 33m for the Euribor rate scandal (relative to other banks a small amount).[213][214] In October 2020 HSBC was fined about $2.2 million over the Euribor rate scandal in Switzerland.[215]
    Belgian tax fraud, money laundering charges (2014)
    edit

    In November 2014, HSBC was accused of tax fraud and money laundering by Belgian Prosecutors for helping hundreds of clients move money into offshore tax havens.[216][217]

    In August 2019, HSBC agreed to pay $336 million to settle the case.[218][219]
    Tax avoidance schemes (2015)
    edit
    See also: Swiss Leaks

    In February 2015, the International Consortium of Investigative Journalists released information about the bank’s business conduct under the title Swiss Leaks. The ICIJ alleges that the bank profited from doing business with tax evaders and other clients.[86] The BBC reported that the bank had put pressure on media not to report about the controversy, with British newspaper The Guardian claiming bank advertising had been put “on pause” after The Guardian’s coverage of the matter.[220] Peter Oborne, chief political commentator at The Daily Telegraph, resigned from the paper and in an open letter claimed the newspaper suppressed negative stories and dropped investigations into HSBC because of the bank’s advertising.[221]

    In November 2017, HSBC agreed to pay $352 million to settle a French investigation into the case.[222]

    In August 2019, the former head of HSBC Swiss from 2000 to 2008, Peter Braunwalder pleaded guilty in a French court for helping wealthy clients hide $1.8 billion. He was fined $560,000 and received a one-year suspended jail sentence.[223]

    In December 2019, HSBC Swiss agreed to pay a $192 million United States fine for the case.[224][225]
    $3.5 billion currency scheme (2016)
    edit

    In July 2016, the United States Department of Justice charged two executives from HSBC Bank over an alleged $3.5 billion currency scheme which defrauded HSBC clients and “manipulated the foreign exchange market to benefit themselves and their bank”.[226] “Mark Johnson and Stuart Scott, both British citizens, are being accused.” "Johnson was arrested late Tuesday [19 July 2016] at JFK International Airport in New York City."[227] “Stuart Scott, who was HSBC’s European head of foreign exchange trading in London until December 2014, is accused of the same crimes.” A warrant was issued for Scott’s arrest, but he fled to Britain. In July 2018 the High Court of Justice ruled against extraditing him to the United States since most of the alleged crimes took place in Britain and because Scott has no significant connection to the United States.[228][226]

    Mark Johnson was later convicted of nine counts of wire fraud and conspiracy to defraud related to front running the currency trades of HSBC clients and sentenced to two years in federal prison.[229][230] He was released after serving three months in prison and was allowed to return home to the U.K. while he pursued an appeal. November 2020 the U.S. Supreme Court declined to hear an appeal of his 2017 conviction, which was previously upheld by the United States Court of Appeals for the Second Circuit. It meant he would have to return to the U.S. to serve his sentence.[231] In February 2021 a judge ruled that Johnson would not need to report to prison until he is vaccinated against COVID-19.[232] In January 2018 HSBC agreed to pay a $101.5 million fine over the case.[233][234]
    Defense industry (2018)
    edit

    In December 2018, The Jerusalem Post reported that HSBC confirmed that the bank would divest from Elbit Systems Ltd., Israel’s largest non-government-owned military contractor,[235] active in numerous defence-related industries. HSBC justified its decision by claiming it “strongly supports observance of international human rights principles as they apply to business.”[236] In response, the group Palestine Solidarity Campaign (PSC) released a press release in which it “declared a victory” and quoted PSC director Ben Jamal saying the decision demonstrates “the effectiveness of Boycott, Divestment, and Sanctions as a tactic.”[237] JewishPress.com reported that multiple sources claimed HSBC’s decision was not influenced by the BDS movement but was an “investment decision.”[238]

    In an editorial titled “Bad Banking”, The Jerusalem Post wrote, “HSBC, if this is your final decision, you will go down on the wrong side of history. Do you understand that Israel is using Elbit technology to protect itself against Palestinian terror, and not to undermine the rights of the Palestinian people? If you are really concerned about human rights, perhaps you might consider using some of your own income to invest in the Palestinian economy, and boost cooperation between Israeli and Palestinian institutions.”[239]
    Housing crisis fine (2018)
    edit

    In 2018, HSBC agreed to pay a $765 million fine to settle claims it mis-sold Residential mortgage-backed securities between 2005 and 2007.[240][241] Forbes noted the settlement was the lowest of 11 banks that settled with the Department of Justice.[242] HSBC has said in statement that it has been improving relevant control mechanisms since the financial crisis.[243]
    Support for China’s Security Law for Hong Kong (2020)
    edit

    In June 2020, on the eve of the anniversary of the Tiananmen Square protests, HSBC took the rare step of wading into political issues by publicly backing Beijing’s controversial new national security law for Hong Kong.[244] The chief executive for HSBC’s Asia-Pacific division, Peter Wong, signed a petition supporting the law and stated in a post on Chinese social media that HSBC “respects and supports all laws that stabilise Hong Kong’s social order.”[245][246]

    Though HSBC moved its headquarters to London in 1993, Hong Kong remains its largest market accounting for 54% of its profit, a third of its global revenue, and 50,000 local staff.[247][248] In response, Joshua Wong, a top Hong Kong pro-democracy activist decried the bank’s position stating that HSBC’s stance demonstrates “how China will use the national security law as new leverage for more political influence over foreign business community in this global city.”[246] Alistair Carmichael, the U.K. chairman of the All Parliamentary Group on Hong Kong, said HSBC made a serious error by bending to China’s will regarding the security law, calling it “a colossal misjudgment” since it would be seen as a large British corporation advocating for “a fairly flagrant breach of international law” when banks rely on a rules-based system.[244] Human Rights Watch alleged that “the new national security law will deal the most severe blow to the rights of people in Hong Kong since the territory’s transfer to China in 1997.”[247]

    British Foreign Secretary Dominic Raab also commented on HSBC’s stance, saying “Businesses will make their own judgment calls, but let me just put it this way – we will not sacrifice the people of Hong Kong over the altar of banker bonuses”.[249]

    Since August 2020, HSBC has frozen the accounts of numerous pro-democratic organizations and activists, and their families, including Jimmy Lai, Ted Hui and the Good Neighbour North District Church.[250][251]

    In January 2021, the CEO of HSBC defended its relationship with Chinese authorities in Hong Kong and freezing of Ted Hui’s account to the United Kingdom’s parliamentary foreign affairs committee.[252][253]

    In February 2021, more than 50 members of the Inter-Parliamentary Alliance on China called for the immediate unfreezing of funds belonging to Ted Hui and his family,[254][255]

    In 2023 an All-party parliamentary group released a report regarding the actions of the bank’s operations in Hong Kong.[256] The report found that HSBC was complicit in human rights abuses by bank’s cutting off the pension plan after the Hong Kong authority cut off pension funding for those that fled the anti-democratic crackdown on the region. The group was chaired by Alistair Carmichael who stated that the bank has been “complicit in the repression of the human rights of innocent Hong Kongers”.[257]
    Sterling Lads (2021)
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    EU antitrust regulators fined HSBC 174.3 million euros for foreign exchange market rigging by exchanging sensitive information and trading plans through an online chat room dubbed “Sterling Lads”.[258][259]
    Other
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    Data loss (2008)
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    In 2008, HSBC issued a statement confirming it had lost a disc containing details of 370,000 customers of its life insurance business. HSBC said the disc had failed to arrive in the post between offices and it was not encrypted.[260] The bank was later fined over £3 million by the Financial Services Authority for failing to exercise reasonable care with regards to data protection in connection with this and other lost customer information.[261]
    Breaching Iran sanctions for Huawei (2009–2014)
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    From 2009 to 2014, in breach of United States sanctions on Iran, the bank facilitated money transfers in Iran on behalf of the Chinese company Huawei.[262]
    Gaddafi Libya claims (2011)
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    According to Global Witness and cited by BBC, “billions of dollars of assets” were held by the bank for the Libyan Investment Authority, controlled by Colonel Muammar Gaddafi. Following Gaddafi’s overthrow the bank declined to reveal information about the funds citing customer confidentiality.[263][264][265]
    Deforestation claims (2012, 2018)
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    In the report titled “In the Future There Will Be No Forests Left” produced by Global Witness, the bank was accused of supporting the seven largest Malaysian timber conglomerates, which are responsible for deforestation in the Malaysian state of Sarawak.[266] The bank declined to divulge its clients, citing client confidentiality, but maintains that the accusations are not accurate.[267] The environmentalist group Greenpeace has also alleged that the bank is contributing to the deforestation in Indonesia and subsequent hazardous impacts in the region by providing funds to palm oil producers for new plantations. The bank has denied these claims, citing its sustainability policy that prohibits the bank from financing projects that “damage high conservation value forest.”[268]
    Money-laundering policies (2014)
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    The bank was reported to have refused large cash withdrawals for customers without a third-party letter confirming what the money would be used for.[269] Douglas Carswell, the Conservative MP for Clacton, was alarmed by the policy: “All these regulations which have been imposed on banks allow enormous interpretation. It basically infantilises the customer. In a sense, your money becomes pocket money and the bank becomes your parent.”[269]
    Payments-processing failures (2015)
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    In August 2015, the bank failed to process BACS payments resulting in thousands of salaries not paid, house purchase and payment for essential home care failures.[270]
    Spam phone calls (2020)
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    In January 2020, HSBC agreed to pay a $2.4 million settlement for a lawsuit filed in 2015 by customers who stated they received spam phone calls from the company.[271]
    Racism report (2021)
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    HSBC banker Ian Clarke alleged a failure of HSBC to retain or promote black and other ethnic minority staff, a lack of such people in senior positions, and insufficient policies to address these problems. HSBC did not address the specifics of Clarke’s assertions and he resigned shortly thereafter.[272][273]
    Climate change (2022)
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    Stuart Kirk, the bank’s global head of responsible investing, was suspended in May due to his speech in which he said “There’s always some nut job telling me about the end of the world.” He quit his position in July, criticising the “cancel culture” in his Linkedin post, and blaming it for his suspension and resignation.[274] In October, the company had its two advertisements banned due to being misleading about the company’s activities for reducing the effects of climate change. The Advertising Standards Authority (ASA), who was behind the ban, stated that the posters omitted material information about how HSBC planned to tackle the climate change and reduce its impact.[275]

    #banques #capitalisme #fraude #drougues

  • Déclaration du CADTM sur la répression au Bangladesh

    Le CADTM dénonce la brutalité et la violence de la répression déployée contre les étudiants qui protestent contre les quotas d’emploi imposé par le gouvernement du Bangladesh. Plus de 150 décès ont été signalés tandis que des milliers de manifestants ont été blessés. Dans un pays où près de 40% des jeunes sont sans emploi et n’ont qu’un accès limité à l’éducation, le mouvement étudiant est bien présent dans les rues, à manifester contre la décision autorisant les quotas d’admission aux postes de la fonction publique. Le premier ministre a imposé un couvre-feu national, a donné l’ordre aux militaires de tirer à vue et a fermé presque tous les canaux de communication, y compris l’Internet.

    + Shuddhashar FreeVoice aux côtés des étudiant·es protestataires au Bangladesh

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/07/30/declaration-du-cadtm-sur-la-repression-au-bang

    #international #bangladesh

  • Recette pour détruire la vitre d’une banque finançant le génocide sans la casser - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/recette-pour-detruire-la-vitre-d-18566

    Plusieurs sites de Chase Bank ont cessé leurs opérations en raison d’un lock-out dans le cadre d’une attaque coordonnée à la suite de leurs profits de guerre à Gaza. Le personnel de Chase a été forcé de casser ses propres fenêtres pour entrer dans le bâtiment.


    Comment détruire une vitre sans avoir à la casser :
    Etape 1 : Acquérir les produits avec ses poches ou du liquide
    Etape 2 : Mélanger pendant une minute
    Etape 3 : Peindre le mix d’epoxy sur la fenêtre, accrocher l’affiche, repeindre à l’epoxy
    Etape 4 : Le propriétaire des vitres détruit sa propre propriété pour enlever l’affiche !

    Cette semaine, plusieurs sites de Chase Bank à Oakland ont vu leurs opérations temporairement arrêtées dans un effort coordonné pour pousser à un désinvestissement complet de l’occupation génocidaire d’#Israël en #Palestine. Les employés et les clients de la #banque ont constaté que les serrures de porte et les distributeurs automatiques étaient désactivés et que des affiches étaient fusionnées définitivement avec les portes et les fenêtres en verre. Ces actions ont été entreprises afin d’exposer et d’inculper Chase pour sa participation financière au génocide à travers ses investissements restants dans les entreprises à contrats militaires, y compris Elbit Systems et l’économie d’Israël.

    Les affiches ont été collées sur les portes et les fenêtres en verre à l’aide d’une #colle_époxy à séchage rapide, résultant en un affichage qui ne peut pas être enlevé. Chase a donc dû enlever et remplacer ses propres fenêtres et portes. La méthode est similaire au collage à la farine : le verre est recouvert d’époxy, l’affiche est apposée, puis une autre couche d’époxy est ajoutée. En outre, une couche épaisse d’époxy a été appliquée sur les boutons du distributeur, désactivant la machine. L’utilisation de cette méthode est plus discrète que de casser des fenêtres et entraîne la même quantité de besoins de réparation et de dommages financiers pour Chase. Nous valorisons les vies humaines par rapport à la propriété privée des capitaliste et considérons ces dommages comme une réponse justifiée à la complicité de Chase dans le génocide.

    #sabotage

  • Comment les idées d’#extrême_droite se sont #banalisées dans le monde "intellectuel français

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/05/comment-les-idees-d-extreme-droite-se-sont-banalisees-dans-le-monde-intellec

    La #propagation continue des idéologies #ultraconservatrices et néoréactionnaires dans l’espace public depuis une vingtaine d’années explique pourquoi une partie des intellectuels médiatiques inclinent vers le Rassemblement national et renoncent désormais au front républicain.

    La période d’extrême tension politique accentue le sentiment de #confusion idéologique. Vendredi 28 juin, à deux jours du premier tour des élections #législatives, lors desquelles la France peut basculer à l’extrême droite pour la première fois depuis le régime de #Vichy (1940-1944), l’essayiste Alain Finkielkraut devait donner une conférence au Cercle de Flore, l’espace de rencontres de l’Action française, à Paris.

    « Faut-il être moderne ? », devait se demander l’écrivain « mécontemporain » devant un parterre de royalistes. Se représenter l’auteur du Juif imaginaire (Seuil, 1980) et de L’Avenir d’une négation (Seuil, 1982) discourant devant un mouvement fondé par l’écrivain monarchiste Charles Maurras (1868-1952), antidreyfusard et antisémite notoire, a quelque chose de vertigineux, même si les inclinations antimodernes de l’Académicien sont bien connues. Celui dont les grands-parents et le père ont été déportés à Auschwitz, et dont la mère est une rescapée de la Shoah, devait donc dialoguer avec les héritiers du pamphlétaire du journal L’Action française (1908-1944). Charles Maurras disait du capitaine Dreyfus que « douze balles lui apprendr[aie]nt enfin l’art de ne plus trahir ». Le théoricien du « nationalisme intégral » qualifiait le socialiste Léon Blum (1872-1950), figure tutélaire du Front populaire, de « détritus humain », parlait de lui comme d’« un homme à fusiller, mais dans le dos », espérant dans les années 1940 qu’« avec Pétain nous sortions du tunnel de 1789 ».

    Devant le tollé, Alain Finkielkraut a annulé sa participation. « J’ai répondu à l’invitation d’anciens étudiants, mais aussi parce que des intellectuels très recommandables, comme les philosophes Marcel Gauchet, Pierre Manent et Olivier Rey s’y sont rendus avant moi », se défend-il. Et l’Action française « a rompu avec l’antisémitisme », fait observer M. Finkielkraut.

    « Levée générale des tabous »
    « Le juif n’est plus un ennemi pour l’extrême droite, confirme l’historien Laurent Joly, spécialiste de la France de Vichy. L’ennemi qui ronge le pays de l’intérieur pour ce courant, c’est le musulman. » Mais, précise l’auteur de Naissance de l’Action française (Grasset, 2015), le mouvement monarchiste reste profondément « révisionniste », au sens où « il considère que le maréchal Pétain fut un “bouclier” qui sauva des juifs français, au mépris de la vérité historique ».

    Alain Finkielkraut se défend de tout autre lien avec l’Action française comme de tout ralliement au parti de Marine Le Pen. « Le Rassemblement national [RN] n’est plus pétainiste, mais, entre l’Ukraine et la Russie, il a constamment choisi la Russie, et j’en tire toutes les conséquences », déclare-t-il. Toutefois, le rapprochement, et parfois même le basculement, d’une partie du monde intellectuel français vers les idées d’extrême droite est un long processus, qui s’est accéléré depuis une vingtaine d’années. Dans Le Rappel à l’ordre (Seuil, 2002), l’historien des idées Daniel Lindenberg (1940-2018) estimait que cette inflexion provenait de la « libido réactionnaire » et de la « levée générale des tabous » portées au tournant des années 1990-2000 par des intellectuels souvent venus de la gauche. Dans sa postface de 2016, il écrivait qu’elle s’était transformée en une véritable « révolution conservatrice ». Mais, dès 1981, l’écrivain Alain de Benoist, alors rédacteur en chef de Nouvelle école, qualifiait la « guerre culturelle » occidentaliste qu’il voulait mener de « gramscisme de droite ».

    Le concept, venu du fondateur du Parti communiste italien, Antonio Gramsci (1891-1937), désigne une hégémonie culturelle à conquérir sur le front non seulement politique mais aussi idéologique. Et celle-ci devait passer de gauche à droite. Issu d’une matrice néopaïenne, « le gramscisme de droite était trop ouvertement différentialiste et percutait trop frontalement la culture politique égalitaire française pour s’imposer », analyse le philosophe Serge Audier, auteur de La Pensée anti-68. Essai sur les origines d’une restauration intellectuelle (La Découverte, 2008).

    Les intellectuels d’extrême droite ont pris le temps de comprendre pourquoi la gauche était culturellement dominante depuis Mai 68 et les mouvements d’émancipation des années 1970. Ils ont veillé à ne plus se cantonner aux officines confidentielles, même si la revue Eléments, organe de la « nouvelle droite », recevait sondeurs, éditorialistes et intellectuels mainstream, invités à dénoncer le « gauchisme culturel », la « cancel culture » et le « camp du Bien », à la manière des poncifs trumpistes relayés par le conformisme antiprogressiste ambiant. Non sans complicités journalistiques, ils se sont engouffrés dans les émissions de commentaires où s’est répandue leur idéologie réactionnaire. Et les médias du milliardaire défenseur de l’Occident chrétien Vincent Bolloré sont arrivés, accentuant un mouvement qui avait déjà commencé.

    « L’extrême droite ne gagne pas la bataille des idées, elle gagne la bataille des “écrans”, qu’ils soient télévisuels ou ceux des réseaux sociaux », d’autant que « le mode algorithmique privilégie la binarisation et la radicalisation », précise la philosophe Cynthia Fleury. « Comment voulez-vous que les gens qui pensent “s’informer” en regardant des chaînes focalisées sur le traitement des faits divers, des crimes, des catastrophes, etc., ne soient pas enclins à croire des partis dont le fonds de commerce consiste à les exploiter pour alimenter des discours sécuritaires qu’ils présentent comme des programmes politiques ? », se demande l’historien Gérard Noiriel. Cette « nouvelle logique communicationnelle », poursuit-il, conduit à « une manipulation des émotions au détriment de la raison et de la place accordée aux explications ». Pour la mouvance conservatrice, expliquer équivaut à vouloir excuser. Et les analyses venues des sciences sociales sont régulièrement affublées du terme disqualifiant d’« excusisme ».

    Propagandistes du déclin
    L’offensive médiatique a produit des effets. Certains journalistes sont devenus de véritables courroies de transmission, d’autres ont tout simplement rejoint le RN, comme Philippe Ballard, ancien animateur d’émissions de débats sur LCI, réélu député dans l’Oise. Des convergences idéologiques se sont opérées et une « extrême droite “de gauche” », comme le dit le philosophe Jacques Rancière dans Les Trente Inglorieuses (La Fabrique, 2022), s’est peu à peu installée. La bataille idéologique de l’extrême droite a en effet consisté à capter des grandes valeurs démocratiques et de gauche en les vidant de leur substance émancipatrice et universaliste. Ainsi, « la République est devenue synonyme de l’ordre et de l’autorité ; l’Etat social est devenu l’Etat national réservé aux autochtones ; la laïcité a été lestée d’un contenu “civilisationnel” antimusulmans. En somme, l’identitarisme réactionnaire s’est niché au cœur du socle qui fait le “commun” de la République », relève Serge Audier.

    « Toute une partie de la gauche a sous-estimé la constance de cette droite contre-révolutionnaire », insiste le politiste Laurent Jeanpierre, qui a notamment dirigé, avec Christophe Charle, La Vie intellectuelle en France. Tome 2 (Seuil, 2016). Par paresse ou dédain, nombre d’intellectuels progressistes n’ont pas été curieux du ressort idéologique de ces propagandistes du déclin. Des percées, comme celle de l’essayiste Hervé Juvin, devenu député européen du RN en 2019 après avoir publié cinq ouvrages aux éditions Gallimard, aurait pu pourtant avertir du glissement de terrain. L’historien des idées Daniel Lindenberg fut l’un des premiers à en repérer l’émergence, notamment chez des romanciers tel Michel Houellebecq.

    Jacques Rancière a montré comment l’ancienne critique du communisme s’est muée en une critique de l’individualisme démocratique (La Haine de la démocratie, La Fabrique, 2005) ; les historiens des idées François Cusset et Serge Audier ont montré les ressorts d’un vaste « contre-Mai 68 » ; dans Récidive (PUF, 2018), le philosophe Michaël Fœssel a réfléchi aux échos contemporains de l’année 1938 ; et, dans Le Venin dans la plume (La Découverte, 2019), Gérard Noiriel a établi les correspondances entre le pamphlétaire antisémite et raciste Edouard Drumont (1844-1917) et Eric Zemmour, qui « légitime une forme de délinquance de la pensée ». Mais l’alerte ne fut jamais vraiment prise très au sérieux. Et, peu à peu, tous les étages de la fusée se sont agencés : des journalistes, des écrivains, des humoristes, des sportifs ou des cuisiniers ont rejoint les partis de la réaction française.

    Oppositions binaires
    La droite extrême, par contre, a lu les auteurs de gauche. Président de l’institut de sondage PollingVox, directeur de la formation des cadres au RN et actuellement en campagne dans la première circonscription des Hautes-Alpes, Jérôme Sainte-Marie fut sans doute l’un des artisans les plus actifs de ce retournement. Le croisement des analyses critiques du « bloc bourgeois », notamment portées par les économistes néomarxistes Bruno Amable et Stefano Palombarini, avec celles de la fracture territoriale menées par le géographe Christophe Guilluy sur la « France périphérique » ont, selon Serge Audier – qui a consacré un article à ce sujet dans la revue Cités (n° 82, 2020) –, « permis à Jérôme Sainte-Marie et d’autres de disposer d’une grille de lecture “bloc contre bloc” ».

    Prisés par la presse dextriste, les oppositions binaires entre les élites des grandes villes – les « anywhere » (qui viennent de partout) – et le peuple périurbain et rural – les « somewhere » (« qui sont ancrés quelque part ») –, comme dit le journaliste britannique David Goodhart, ont « renforcé cette matrice idéologique ». D’un côté, un bloc qualifié d’élitaire, libéral, bobo et mondialiste ; de l’autre, un bloc populaire considéré comme périphérique, local et patriote national. Une vision de la France « d’autant plus puissante que le clivage entre ouverture et repli caractérisait aussi l’idéologie macroniste qui pensait ainsi disposer d’une rente électorale », poursuit Serge Audier. C’est ainsi que, sur le plan idéologique, le RN a su trouver sa colonne vertébrale. D’autant que, en ciblant au moins autant Jean-Luc Mélenchon que Marine Le Pen, toute une partie de l’intelligentsia a changé de diable.

    Mais le RN « ne ressemble plus à la vieille extrême droite », rétorque Alain Finkielkraut, intarissable contre cette gauche qui ne peut se passer de son meilleur ennemi et qui semble s’exclamer, affirme-t-il : « Le fascisme ne trépassera pas ! » Dans un entretien accordé en janvier 2022 à La Revue des deux mondes, l’historien Marcel Gauchet est explicite : « Tout cela est mort et enterré ou ne subsiste plus qu’à l’état résiduel. » L’ancien rédacteur en chef de la revue Le Débat en est convaincu : « Est réputé d’extrême droite le discours politique hostile à une immigration hors de contrôle et aux effets du multiculturalisme. » Et de conclure : « L’étiquette d’extrême droite fonctionne en réalité comme le moyen de disqualifier un discours qui dérange par rattachement à un passé honni. »

    Le RN est d’extrême droite, réplique Laurent Joly, notamment à cause de « sa focalisation sur l’identité et les immigrés », son aspect clanique qu’il s’attache à gommer – « il est difficile d’y faire une grande carrière sans être membre ou proche de la famille Le Pen » –, mais aussi en raison des propos sur les prétendus « comptes cachés de l’Etat ». Il l’est également en raison du projet de Jordan Bardella visant à interdire certaines hautes fonctions à des binationaux, « qui fait écho à la toute première loi adoptée par le régime pétainiste, le 12 juillet 1940 ». Cela dit, poursuit Gérard Noiriel, dans les années 1930, l’extrême droite antidémocratique « ne cherchait pas à prendre le pouvoir par les urnes ». Le caractère inédit de la situation dans laquelle nous sommes, indique l’auteur de Préférence nationale (Gallimard, collection « Tracts » no 55, 64 pages, 3,90 euros), c’est que, « pour la première fois dans l’histoire de la France, il est possible que l’extrême droite accède au pouvoir d’Etat par la voie électorale ».

    « Trahison des clercs »
    Certains intellectuels ont longtemps considéré que la majorité présidentielle était une digue politique face au RN. « Emmanuel Macron n’est pas un rempart au RN, mais une passerelle, déclare au contraire l’historien des idées François Dosse. Il a contribué à banaliser ses idées. » Le biographe de Cornelius Castoriadis et de Pierre Vidal-Naquet a été le professeur du futur président à Sciences Po. C’est grâce à lui qu’Emmanuel Macron a rencontré le philosophe Paul Ricœur, dont il fut assistant éditorial. Dans un entretien accordé à Valeurs actuelles sur la question migratoire, le 31 octobre 2019, le président de la République désigna les représentants des associations de défense des migrants comme des « droits-de-l’hommistes la main sur le cœur ». Emmanuel Macron juge désormais le programme du Nouveau Front populaire « totalement immigrationniste », a-t-il déclaré lors des commémorations du 84e anniversaire de l’appel du 18 juin. Comme le fait remarquer François Dosse, « c’est le mot employé par Jean-Marie Le Pen et tous les idéologues de l’extrême droite consacrés par Le Figaro, d’Eric Zemmour à Ivan Rioufol ».

    C’est aussi le terme du sociologue Paul Yonnet dans Voyage au centre du malaise français, publié en 1993 aux éditions Gallimard dans la collection « Le Débat », puis réédité en 2022 à L’Artilleur. Immigrationnisme : ce néologisme désigne « une valorisation de l’immigration justifiant l’opposition à toute mesure de contrôle ou de restriction de ses flux », explique Marcel Gauchet dans sa préface. Dans cette perspective, déclare-t-il, « la vocation » de la France n’est autre, en fin de compte, que de « disparaître en tant que patrie singulière, au nom des droits universels de ceux qui demandent à la rejoindre ».

    Dans une tribune parue le 21 juin dans Libération, l’historien #Patrick_Boucheron, professeur au Collège de France, estime qu’« Emmanuel Macron est sorti de l’histoire ». Ou bien il y rentrera « pour y occuper la place la plus infâme qui soit en République, celle des dirigeants ayant trahi la confiance que le peuple leur a accordée en ouvrant la porte à l’extrême droite, d’abord en parlant comme elle ». Une partie de la Macronie n’a, en effet, pas cessé de manier le vocable de la rhétorique ultraconservatrice, à l’image de Frédérique Vidal, alors ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, annonçant, le 14 février 2021, diligenter une enquête sur l’« islamo-gauchisme à l’université », ou bien du ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, assurant dans un colloque à la Sorbonne, en janvier 2022, que le « wokisme » était un « virus » auquel il fallait trouver le « vaccin ». Des propos qui ont indigné de nombreux chercheurs, en particulier parce qu’il s’agit de termes utilisés en permanence par l’extrême droite, comme Marine Le Pen, qui déclare aujourd’hui que « le bloc islamo-gauchiste prône la disparition de l’ensemble de nos libertés » (Le Figaro, 16 juin), ou Eric Zemmour, expliquant à ses électeurs que « la propagande wokiste endoctrine [leurs] enfants à l’école ».

    Si le RN parvient au pouvoir, « un certain nombre d’intellectuels de droite, mais aussi de gauche, porteront une grave responsabilité », prévient Serge Audier, notamment en raison de « la guerre culturelle quotidienne pour acculer l’ensemble de la gauche et des écologistes dans un statut de minorité clivante, bobo, islamo-gauchiste, woke, etc. ». Le fait que « certains des intellectuels les plus médiatisés à droite – Alain Finkielkraut, Luc Ferry, Pascal Bruckner, Michel Onfray, etc. – ciblent prioritairement le NFP [Nouveau Front populaire], avec la caisse de résonance de puissants médias, est une nouvelle “trahison des clercs” qui risque de contribuer à l’effondrement démocratique en cours », dit-il.

    Sentiment de déclassement
    La gauche n’est pas non plus épargnée dans ses responsabilités. Historien de l’immigration, Gérard Noiriel trouve « symptomatique » que « le cri d’alarme » lancé il y a une vingtaine d’années par le philosophe américain Richard Rorty (1931-2007) ait été « complètement ignoré chez nous ». Celui-ci craignait que « le ressentiment qu’éprouvent les Américains peu instruits à l’idée de se voir dicter leurs manières par les diplômés universitaires » aboutisse à l’élection d’un « homme fort qui remettrait en cause les acquis dans la lutte contre les discriminations, le sexisme et le racisme », écrivait-il en 1998. Un texte « prémonitoire », rédigé une vingtaine d’années avant l’élection de Donald Trump. Les législatives n’étant qu’un préalable à l’élection présidentielle de 2027, « voilà ce qui nous guette aujourd’hui en France », prévient Gérard Noiriel.

    Une gauche représentée par des partis de diplômés se serait largement déconnectée de certaines réalités et prendrait cette révolte contre les élites de plein fouet. Elle s’est parfois « embourbée dans des débats pour trancher ce qui importait le plus entre la race, le genre ou la classe », analyse Laurent Jeanpierre. Le vote pour le RN témoigne de la rancœur de ceux « d’en bas » contre ceux « d’en haut » et comporte des « bases ressentimistes », estime Cynthia Fleury. La précarisation et le sentiment de déclassement des classes populaires sont des ferments puissants. « Bien entendu, les déserts médicaux, le manque de services publics jouent un rôle capital dans certains territoires, mais ils ne me paraissent pas suffire à expliquer l’importance cruciale de l’idéologie identitaire et xénophobe », poursuit Serge Audier. En résumé, une partie des Français ne votent pas à l’extrême droite simplement parce qu’ils sont éloignés d’un pôle de santé, mais aussi parce que certains d’entre eux sont animés par un puissant rejet de l’étranger.

    L’un des points d’orgue de la confusion précipitée par la dissolution de l’Assemblée, c’est celui d’une partie des intellectuels français juifs prêts à voter pour le RN. Le retournement le plus saisissant est sans doute celui de Serge Klarsfeld. L’avocat et président des Fils et filles de déportés juifs de France a expliqué que, entre le NFP et le RN, il donnerait sa voix au second qui, dit-il, a fait sa « mue », « soutient Israël » et serait devenu « pro-juif ». Le couple Klarsfeld a même reçu, dans son appartement, le 19 février 2024, la présidente du RN, fille de Jean-Marie Le Pen, l’ancien leader du Front national qui expliquait en 1987 que les chambres à gaz étaient « un point de détail » de l’histoire de la seconde guerre mondiale.

    Signifiants chargés et puissants
    « Ça fout un coup », remarque l’écrivain #Régis_Debray. Il faut dire que ce « gaulliste d’extrême gauche », tel qu’il se définit lui-même en riant, connaît bien le célèbre chasseur de nazis. Compagnon de route du Che, Régis Debray a même préparé avec Serge Klarsfeld, depuis le Chili d’Allende, en 1972, l’enlèvement de Klaus Barbie, criminel nazi qui fit torturer Jean Moulin et ordonna la déportation de milliers de juifs, dont 44 enfants d’Izieu (Ain). L’opération a échoué, même si Barbie sera finalement extradé onze ans plus tard. Mais une amitié s’était nouée. Depuis L’Exil à domicile (Gallimard, 2022), Régis Debray se tient le plus souvent à l’écart de la mêlée. Sollicité par Le Monde afin d’analyser le chavirement politique historique en cours, l’ancien chargé de mission pour les relations internationales auprès de François Mitterrand, entre 1981 et 1985, ne cache pas son « trouble » devant « le passage de gauche à droite de nombre d’intellectuels juifs ».

    Justifiant son choix, Serge #Klarsfeld dit aujourd’hui que le RN est devenu « philosémite » et que « les musulmans ne manifestent pas leur attachement à la France ». Pourtant, remarque Régis Debray, « depuis l’affaire Dreyfus, les juifs sont ancrés à gauche. Et une partie de mes amis, que je considérais comme partisans de l’universel, semblent s’être repliés, face aux attaques, sur leur particularisme ». Si la recrudescence de l’antisémitisme est indéniable depuis l’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, « elle doit nous alerter mais pas nous faire oublier le massacre en cours à Gaza appuyé par l’extrême droite israélienne », explique Régis Debray.

    Alain #Finkielkraut considère Benyamin Nétanyahou comme « le pire premier ministre de l’histoire d’Israël » et estime qu’Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, respectivement ministres israéliens de la sécurité nationale et des finances, sont « d’authentiques fascistes ». Mais il ajoute : « Je suis un adversaire résolu du RN. Cependant, si je dois choisir entre Raphaël Arnault, candidat de La France insoumise dans le Vaucluse et qui a salué l’“offensive sans précédent” du 7 octobre et la députée sortante du RN [Catherine Jaouen], je voterai la mort dans l’âme pour cette dernière. » Selon l’auteur de L’identité malheureuse (Stock, 2013), « appeler à faire barrage au RN sans condition, c’est considérer l’antisémitisme comme un point de détail ».

    Alain Finkielkraut se souvient que son père disait, avant de prendre sa décision chaque veille d’élection : « Est-ce bon pour les juifs ? » Et déclare : « Moi, je ne me suis jamais posé cette question, mais pour la première fois aujourd’hui je vote aussi en tant que juif. » Alain Finkielkraut souligne qu’il a voté au premier tour pour un candidat Ensemble. Régis Debray considère que « substituer l’ethnique au politique a quelque chose d’attristant. Aujourd’hui, on vote en fonction de son identité familiale, non d’un projet collectif. Ce n’est pas ce qu’on appelait la gauche, non ? Essayons de la sauvegarder ». Il signale qu’il a voté de son côté NFP.

    « Les voix juives sont plurielles, irréductibles aux personnalités médiatiques que l’on présente comme des défenseurs d’Israël ou des juifs, alors qu’elles sont principalement des porte-parole d’une offensive idéologique dont la proximité avec l’extrême droite, tant en France qu’en Israël, ne cesse de se préciser », analyse, quant à lui, le philosophe Ivan Segré, auteur de Misère de l’antisionisme (Editions de l’éclat, 2020).

    Rarement une campagne électorale aura mobilisé autant de signifiants aussi chargés et puissants. Et il n’est pas indifférent que la figure du maréchal Pétain soit revenue ces dernières années sur le devant de la scène, notamment par Eric Zemmour, qui a voulu imposer ses mots, ses thèmes et ses haines. Et qui a notamment popularisé la notion complotiste et xénophobe du « grand remplacement ». Sans doute ne faut-il pas minorer ce « transcendantal pétainiste de la France », analysé par le philosophe Alain Badiou, qui consiste à imputer une crise morale nationale à un événement émancipateur : 1789 pour les contre-révolutionnaires, le Front populaire pour Pétain, Mai 1968 pour la droite extrême d’aujourd’hui. Sans doute convient-il également de rappeler, avec l’historien israélien Zeev Sternhell (1935-2020), que le parti de la famille Le Pen incarne « le refus des valeurs intellectuelles et morales des Lumières françaises ». Contrairement à ce que disait Marx, l’histoire ne se répète pas toujours sous la forme d’une farce. Il est encore temps d’empêcher cette étrange défaite et, afin d’éviter une nouvelle trahison des clercs, toujours possible de sortir d’un « ni-ni » mortifère.

    #Nicolas_Truong

  • Marcia per Nahel un anno dopo la sua uccisione da parte della polizia francese
    https://radioblackout.org/2024/07/marcia-per-nahel-un-anno-dopo-la-sua-uccisione-da-parte-della-polizia

    Diverse centinaia di familiari, amici e solidali si sono riuniti sabato nel sobborgo parigino di Nanterre per ricordare Nahel Merzouk, 17 anni, ucciso a bruciapelo da un agente di polizia a un posto di blocco il 27 giugno 2023: un omicidio. Inizialmente il poliziotto che ha sparato all’adolescente invoca la legittima difesa, ma il video […]

    #L'informazione_di_Blackout #banlieue #francia #scontri #violenza_poliziesca
    https://radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/07/2024-07-01-14.21.29.ogg

  • „De-Banking“ : Der lautlose Angriff auf oppositionelle Medien
    https://multipolar-magazin.de/artikel/de-banking

    Les banques allemandes résilient de plus en plus souvent les contrats avec médias et journalistes indépendants. Une lettre contenant des accusations suffit.

    24.6.2024 von Hakon von Holst - Banken in Deutschland kündigen immer häufiger ohne Begründung Konten von regierungskritischen Publizisten und Medienunternehmen – laut Multipolar-Recherchen etwa 40 Mal seit 2020. Leitmedien und staatlich finanzierte Akteure befeuern diese Politisierung der Kontoführung, setzen Banken unter Druck. Eine Recherche zu Ausmaß und Hintergründen eines Phänomens, das an die Wurzel der Pressefreiheit geht.

    Wer recherchiert und journalistisch arbeitet, für den ist ein Konto finanzielle Arbeitsgrundlage. Andernfalls kann die Pressefreiheit nur in der Freizeit genutzt werden. Doch seit einiger Zeit ist auf ein Konto kein Verlass mehr. Banken kündigen immer öfter regierungskritischen Medienunternehmen und Journalisten. Für das Phänomen gibt es bereits einen Begriff: De-Banking.

    Jüngste Fälle sind das Online-Magazin Manova und das Internet-Portal Apolut. Manova wird von gut 100.000 Besuchern im Monat gelesen. Die Autoren thematisieren Armut und Ungerechtigkeit, üben Kritik an Waffenlieferungen, am Vorgehen Israels im Gazastreifen oder an der Corona-Politik. Nicht zufällig unterhielt das Magazin sein Spendenkonto bei der GLS-Bank, einem Geldinstitut, das keine Kredite für Rüstungsgüter vergibt, weil Waffen ihrer Aussage nach zur „Eskalation von Konflikten“ beitragen.

    Auch Apolut, im politischen Spektrum ähnlich angesiedelt wie Manova, war einst bei jener Bank. Damals hieß das Portal noch KenFM. Die Kündigung kam im Frühjahr 2021 nicht ganz überraschend. Die Bank hatte im Dezember 2020 Kritik am Informationsangebot des Mediums geübt: Sie sprach von einer Onlineplattform, „die regelmäßig hinter Nachrichten Verschwörungen vermutet“. Weil das Konto bei Spendenaufrufen angegeben wurde, sei fälschlich „der Eindruck entstanden“, dass man KenFM unterstütze. Laut Apolut-Geschäftsführerin Lena Lampe verlor das Portal mit dem Konto bei der GLS-Bank „circa 50 Prozent der Daueraufträge“ von Spendern.

    Im Frühjahr 2024 flatterte die nächste Kündigung ins Haus. Betroffen war das neue Apolut-Konto bei einer kleinen Volksbank im sächsischen Pirna. Dort hatte es keine weltanschaulichen Differenzen gegeben. Die Bank ist bekannt für eine liberale Geschäftspolitik und beheimatet „Dissidenten“ aus einem weiten politischen Spektrum. Hier kam der russische Nachrichtensender Russia Today unter, nachdem die Commerzbank 2021 die Geschäftsbeziehung beendete. Das Bündnis Sahra Wagenknecht richtete ein Konto in Pirna ein, die Marxistisch-Leninistische Partei Deutschlands und eine Reihe oppositioneller Medien ebenfalls. Apolut-Gründer Kayvan Soufi-Siavash erinnert sich, „mit offenen Armen“ aufgenommen worden zu sein.

    Nun aber die Kündigung – ohne jede Begründung. Ein besonderer Anlass ist nicht ersichtlich: keine verdächtig hohen Bareinzahlungen, kein überzogenes Konto, keine geschäftliche Nutzung eines Privatkontos oder eine wesentliche Änderung im Informationsangebot oder in der Tätigkeit von Apolut. Was geschah in Pirna? Wie aus der Bank unter der Hand verlautet, sei der Druck „einfach zu groß geworden“.
    Politisierung der Kontoführung

    Rückblick: Im Spätsommer 2000 berichtete die Presse über die damals noch staatliche Postbank. Der Gegenstand: Geschäftsverbindungen zu „rechtsextremen“ Parteien. In der Folge beschloss der Bankvorstand, Konten bestimmter Parteien und Organisationen zu kündigen, um einen „wichtigen Beitrag zur politischen Hygiene“ zu leisten. Es traf unter anderem die Partei „Die Republikaner“ und, am 5. Januar 2001, die Wochenzeitung „Junge Freiheit“.

    Kritik kam damals vom Journalisten-Verband Berlin (JVB). Der Vorsitzende Alexander Kulpok, beruflich Chef für Videotext bei der ARD, sprach von einem „Angriff auf die Pressefreiheit“. Eine Bank könne „kein Medienunternehmen in den Ruin treiben, nur weil ihr dessen politische Richtung nicht passt“. Seine Worte waren in der Taz zu lesen, ohne jeden Seitenhieb auf die „Junge Freiheit“, trotz deren gegensätzlicher politischer Ausrichtung. Nach einem Protest-Appell der betroffenen Zeitung mit „über 500 Unterstützungsunterschriften“ zog die Postbank die Kündigung zurück.

    Mehr als ein Jahrzehnt später, am 12. Dezember 2013, erhielt eine Münchnerin einen merkwürdigen Anruf. Ein Mitarbeiter der Commerzbank teilte mit, dass die Kontovollmacht für ihren Sohn nicht aufrechterhalten werden könne. Über die Person lägen nicht näher erläuterte Erkenntnisse vor. Die Rede war von Kerem Schamberger, 27 Jahre jung, Bankenkritiker und zu jener Zeit in der Deutschen Kommunistischen Partei aktiv. Mit der Organisation beschäftigte sich der Verfassungsschutz. Die Mutter schrieb eine E-Mail an die Bank: Was war das für ein Anruf? Die Commerzbank antwortete mit der Kündigung des Kontos und beendete damit eine 45 Jahre lange Geschäftsbeziehung – ohne Begründung. Der Fall ging durch die Medien. „Ist das der Startschuss zur politischen Kontoführung?“, fragte die Süddeutsche Zeitung.

    Wie die Taz berichtete, kündigte die Commerzbank bereits 2009 die Privatkonten von Stefan Engel, Chef der Marxistisch-Leninistischen Partei, und seiner Lebensgefährtin. Bankmitarbeiter würden laut Focus regelmäßig die Verfassungsschutzberichte durchforsten, „um mutmaßliche Verfassungsfeinde unter ihren Kunden zu identifizieren“. Die Commerzbank befindet sich teilweise in Staatsbesitz.
    Konflikt um Palästina und Israel

    Auch jüdische Vereine sind betroffen. Nach einem Bericht der Deutschen Welle folgte auf die Kündigung im Jahr 2016 „die erste Schließung“ eines Kontos „einer jüdischen Organisation in Deutschland nach dem Zweiten Weltkrieg“. Hintergrund war die Unterstützung der pro-palästinensischen BDS-Kampagne durch den Verein „Jüdische Stimme für gerechten Frieden in Nahost“. Nach öffentlichem Protest bekam die Organisation allerdings erneut ein Konto bei der Bank für Sozialwirtschaft gewährt – bis die Geschäftsbeziehung 2019 endgültig beendet wurde. Das Kreditinstitut erklärte, „nicht die richtige Plattform für die Debatte um die BDS-Kampagne“ zu sein. „Wegen der Kontoverbindung zur Jüdischen Stimme“ sei man „jedoch immer mehr dazu gemacht“ worden.

    Auch der jüdische Publizist Abraham Melzer verlor 2016 ein Konto bei der Commerzbank. Die Kündigungen erfolgten laut Taz „stets nach dem gleichen Muster“: „Nachdem die Betroffenen davon erfuhren, meldete sich bei ihnen der Journalist Benjamin Weinthal von der rechten israelischen Zeitung Jerusalem Post, der sich über diese Vorgänge stets bestens im Bilde zeigte. Im Fall der Jüdischen Stimme für einen gerechten Frieden war Weinthal sogar die treibende Kraft, weil er die Bank erst zur Kündigung bewog.“

    Zum neuen Hafen der Jüdischen Stimme wurde die Sparkasse Berlin. Doch am 25. März 2024 sperrte die Bank das Konto. Die Sparkasse soll mit Frist zum 5. April unter anderem eine Liste aller Mitglieder mit Anschriften angefordert haben. Dem kam der Verein nicht nach, weil es „keine Bank“ etwas angehe. Laut Iris Hefets kündigte das Kreditinstitut daraufhin das Konto und teilte durch seine Anwälte mit, dass die Jüdische Stimme gegen die Ethik der Bank verstoße.

    Der Verein stellte das Konto zuvor für den Palästina-Kongress in Berlin zur Verfügung. Darin vermutet die Organisation den Anlass der Sperrung. Am 12. April beendete die Polizei die Veranstaltung kurz nach Beginn. Zu den geladenen Referenten gehörte der frühere griechische Finanzminister Yanis Varoufakis. Er übte das Amt 2015 parteilos für die „Koalition der Radikalen Linken“ (Syriza) aus. Varoufakis war im Zeitraum der Veranstaltung zur Fahndung ausgeschrieben, da ihm die Einreise verboten wurde. Auch der Arzt Ghassan Abu-Sittah konnte deshalb nicht teilnehmen. Das Verwaltungsgericht Potsdam erklärte das Einreiseverbot für den britisch-palästinensischen Arzt im Nachhinein für rechtswidrig.
    Corona-Krise als Katalysator

    Ab 2021 nahmen Kontokündigungen auch bei oppositionellen Publizisten und Medienunternehmen rasch zu. Bei Maßnahmenkritikern in anderen Berufen zeigte sich die Entwicklung bereits früher: So traf es den HNO-Arzt Bodo Schiffmann bei der Deutschen Bank (2020), den Anwalt Markus Haintz bei der Commerzbank-Tochter Comdirect (Oktober 2020) und bei der Deutschen Kreditbank (Januar 2021), einem Unternehmen der Bayerischen Landesbank. Der Verein „Mediziner und Wissenschaftler für Gesundheit, Freiheit und Demokratie“ mit Finanzwissenschaftler Stefan Homburg und Mediziner Sucharit Bhakdi im Vorstand musste sich ab Februar 2021 nach einer Alternative umsehen. Das Konto bei der Apotheker- und Ärztebank war „sechsstellig im Plus“ gewesen. Die neue Bankverbindung bei der GLS-Bank hielt nur wenige Tage. Der Verein stand zeitweise ohne Konto da.

    Der 50 Mitarbeiter starken Filmproduktionsfirma Ovalmedia kündigte die Volksbank Beckum-Lippstadt im April 2021. Im Vormonat waren zwei Artikel im Tagesspiegel erschienen. Die Firma verbreite „Verschwörungslügen“ und unterstütze „Impfgegner und Corona-Verharmloser“, schrieb die Zeitung aus Berlin in der Titelzeile. Ovalmedia filmte damals auch die Sitzungen des Corona-Ausschusses. Viele maßnahmenkritische Wissenschaftler traten dort als Interviewgäste auf. Die Video-Aufzeichnungen gewannen dank Ovalmedia eine große Reichweite. Auf das betroffene Unternehmenskonto sollen vielfach Spenden erbeten worden sein. Die Firma befürchtete daher einen ernsthaften finanziellen Verlust. Durch Nachfragen bei der Bank sei ans Licht gekommen, „dass sich ein anderer Kunde über die Medienarbeit des Unternehmens beschwert habe“.

    Der Philosoph Gunnar Kaiser (1976–2023) war ebenfalls für Kritik an den Corona-Maßnahmen bekannt. Seine Gespräche erreichten auf Youtube 250.000 Abonnenten. Zunächst bat Kaiser um Spenden auf ein Konto bei einem großen deutschen Kreditinstitut. Später gab er die Fidor-Bank an. Im August 2022 veröffentlichte Kaiser ein Kündigungsschreiben der Onlinebank und merkte an, nie „im Minus“ gewesen zu sein. Neue Heimat wurde ein Kreditinstitut in Litauen.

    Im Januar 2021 gab der russische Staatssender RT bekannt, in Deutschland 200 neue Mitarbeiter einzustellen. Einen Monat später kündigte die Commerzbank. Das Medium bemühte sich bei rund 20 Banken erfolglos um einen Konto – trotz eines ansehnlichen Jahresbudgets von 30 Millionen Euro. Ein deutscher Staatsbürger aus der Finanzbranche nahm für RT die Verhandlungen auf. Ihm sollen mehrere Bankmanager mitgeteilt haben, dass bei Aufnahme der Geschäftsbeziehungen Probleme mit der Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (Bafin) ins Haus stünden. Die Bafin dementierte.

    Anselm Lenz war Maßnahmenkritiker erster Stunde. Schon im März 2020 organisierte er Protestaktionen auf den Straßen Berlins. Gleichzeitig verlor er seine Rolle als Autor der Tageszeitung Taz. Ab April 2020 gab Lenz gemeinsam mit Hendrik Sodenkamp den „Demokratischen Widerstand“ heraus. Die Wochenzeitung landete in vielen Briefkästen, wurde wie eine Flugschrift verbreitet. Zunächst war ein Verein organisatorische Basis, später gründeten die Herausgeber ein Verlagshaus als GmbH. Wie Lenz auf Multipolar-Anfrage mitteilte, wurden zwischen 2020 und 2023 insgesamt 13 Girokonten im Zusammenhang mit der Wochenzeitung auf Betreiben der Banken geschlossen, darunter eine Sparkasse.

    Boris Reitschuster leitete 16 Jahre lang das Moskauer Büro des Focus. Später machte er sich selbstständig. In der Bundespressekonferenz brachte er Regierungssprecher Steffen Seibert regelmäßig in Verlegenheit. Reitschuster wurde zu einem der prominentesten Kritiker der Corona-Politik. Im Mai 2021 soll seine Internetseite 17,5 Millionen Aufrufe erreicht haben. Er machte auch größeren Tageszeitungen Konkurrenz. Im selben Monat berichtete Reitschuster über zwei Kündigungen: Er verliere nach mehr als 20 Jahren ein rein privat genutztes Girokonto bei der ING-Bank und sein öffentliches Spendenkonto bei der N26.

    Im September 2022 berichtete Reitschuster, innerhalb eines Jahres habe die vierte Bank die Geschäftsbeziehung mit ihm beendet. Das „als konservativ bekannte“ Bankhaus Bauer habe ihn ein Jahr zuvor in Kenntnis seiner journalistischen Tätigkeit als Kunden aufgenommen. Nun sei das Kreditinstitut entweder „unter Druck gesetzt“ worden, handle „in vorauseilendem Gehorsam“ oder in „freiwilliger Unterwerfung unter den Zeitgeist“. Es habe damit begonnen, dass man den Namen der Bank nicht mehr auf der Seite sehen wollte, am Schluss sei es aber auch nicht möglich gewesen, das Spendenkonto fortzuführen, wenn die IBAN ganz von der Webseite entfernt worden wäre. Reitschuster gingen dadurch viele Spenden-Daueraufträge verloren.
    Die Rolle der Leitmedien

    Die Taz ist Kreditnehmer bei der GLS-Bank und unterhält dort Girokonten. Am 17. Mai 2018 berichtete die Tageszeitung über Protestbriefe von GLS-Kunden. Sie nahmen Anstoß an der Tatsache, dass die AfD-nahe Desiderius-Erasmus-Stiftung ebenfalls ein Bankkonto bei der Bochumer Bank besitzt. Die GLS-Bank kündigte noch am selben Tag.

    „Auch zum Coronaleugner sozial“, titelte die Taz im September 2020. Die GLS-Bank bewerbe sich „als besonders ethisch“, biete „aber dem Verschwörungsideologen Ken Jebsen ein Konto“. Zwei Wochen später erschien auf dem GLS-Bankblog eine Kritik, die sich offenbar auf den KenFM-Gründer bezog: „Seit Corona“ würden „Online-Medien immer mehr Zulauf“ erhalten, „die sich auf Verschwörungen spezialisiert haben und damit die Angst vor Manipulation bedienen“. Drei Monate später thematisierte die Bank ihre Bauchschmerzen ein zweites Mal und nannte KenFM beim Namen.

    Im Januar 2021 löschte Google Jebsens Youtube-Kanal mit 500.000 Abonnenten. Bald darauf kündigte die GLS-Bank. Auf der Internetseite hieß es: „In seltenen Fällen kündigt die GLS-Bank Konten, wenn ersichtlich ist, dass die Geschäftspolitik von Kund*innen nicht mit den Werten und Kriterien der GLS-Bank übereinstimmen.“ In der Folgezeit wandte sich KenFM vergeblich an rund 40 Banken. Als sich abzeichnete, dass der Sender kein Konto bekommen würde, folgte die Gründung der Apolut GmbH. Die Marke KenFM gehörte der Vergangenheit an.

    Im Februar 2023 berichtete das Redaktionsnetzwerk Deutschland, dass der Sender Russia Today und die ebenfalls staatliche russische Videoagentur Ruptly Konten bei der Volksbank Pirna unterhalten. Dann wurde der Ton schärfer: Im November schrieb der „Tagesspiegel“ über Sahra „Wagenknecht und eine ungewöhnliche Bank“. Dort habe der Verein zur Gründung ihrer Partei ein Spendenkonto eingerichtet. Bankchef Hauke Haensel, heißt es weiter, betrachte die Aufkündigung der Energiepartnerschaft mit Russland als „sträfliche Dummheit“.

    Außerdem habe das Pirnaer Kreditinstitut offenbar Sanktionen gegen russische Medienunternehmen missachtet. Mit Apolut besitze die Bank ferner einen Kunden, auf dessen Plattform „der russische Angriffskrieg gegen die Ukraine verharmlost“ worden sei. Ein Beispiel für eine solche strafrechtlich relevante Handlung nannte der „Tagesspiegel“ allerdings nicht. Apolut gibt mit Beiträgen von Rainer Rupp und Thomas Röper auch der russischen Sicht auf den Konflikt Raum.

    David Schraven, Gründer des Portals Correctiv | Bild: picture alliance / dts-Agentur

    Correctiv-Gründer David Schraven verhalf den Tagesspiegel-Recherchen prompt zu größerer Bekanntheit. Unter der Überschrift „Dieser Bank vertrauen Extremisten“ thematisierte er auch die Beziehung zu Apolut und bezeichnete Ken Jebsen als „Verschwörungsideologen“. Als sich zwei Wochen später die Bild-Zeitung einschaltete, lieferte Schraven nochmal nach: „Neues von der Volksbank, der die Extremisten trauen“, titelte der Journalist und versuchte, eine Russland-freundliche Haltung der Bank zu belegen. Correctiv erhielt über die Jahre 2,5 Millionen Euro staatliche Förderung. Das Unternehmen betont dennoch, keine staatliche Unterstützung für seine redaktionelle Arbeit zu bekommen. Die Zuschüsse gebe es für „Medienbildung und Strukturförderung“.

    Seit dem 3. Februar 2024 besitzt die Pirnaer Bank einen Wikipedia-Eintrag. Im April wurde der Text um die Kritik von „Tagesspiegel“ und „Correctiv“ ergänzt. Am 8. Februar 2024 kündigte das Kreditinstitut der Apolut GmbH. Auf Anfrage von Multipolar wollte sich die Volksbank nicht zu den Vorgängen äußern. Schriftliche und telefonische Nachfragen liefen ins Leere. Apolut gab Ende März ein neues Spendenkonto im Ausland bekannt. Ein Internetnutzer protestierte prompt bei dem litauischen Kreditinstitut, eine Geschäftsbeziehung mit „Russenpropagandisten“ eingegangen zu sein.

    Auch in der Schweiz reagieren Banken auf negative Presse. Im Juni 2022 startete mit Kontrafunk ein in eigener Beschreibung „liberal-konservatives, bürgerliches“ Internet-Radio. Gründer Burkhard Müller-Ullrich holte etablierte Journalisten an Bord. Am 10. Juli 2022 berichtete die führende Tageszeitung „Blick“ in der Sonntagsausgabe: „Spuren führen zu leeren Räumen“. Der Sender sitze in Cham im Kanton Zug. Das ist, wie Schweizer wissen, ein als Steuerparadies berüchtigter Landesteil. In dem „heruntergekommenen Bürogebäude“ sei „niemand“, heißt es weiter: „ein langer Gang, leer stehende Zimmer …“ Dazu ein paar Beweisfotos.

    Tatsächlich ist Müller-Ullrich – im „Blick“ als deutscher Journalist bezeichnet – Schweizer Staatsbürger. Die Darstellung als Briefkasten-Firma hält er für „pure Verleumdung“. Der Reporter vom „Blick“ sei offenbar nicht weiter ins Gebäude gekommen, „wohl aus Angst, dass da mal jemand vorbeigekommen wäre und gefragt hätte, was er hier zu suchen hat“. Kontrafunk habe dort „sehr wohl seine Geschäftsräume“ unterhalten und sogar einen Sekretär beschäftigt. Trotzdem, stellt Müller-Ullrich fest, kündigten das Bankhaus Linth und ein weiteres Kreditinstitut „unmittelbar nach“ Erscheinen des Artikels im „Blick“.
    Organisierter Druck auf Banken

    Der Journalist Alexander Wallasch arbeitete einst für große Zeitungen und kurzzeitig für Boris Reitschuster. Inzwischen schreibt er vor allem auf seinem eigenen Internetportal. Als Wallasch im Juli 2022 auf Twitter um Unterstützung auf sein Konto bat, machte ein Nutzer die Solaris-Bank darauf aufmerksam. Das Social-Media-Team antwortete: „Ist bereits an unser Team weitergeleitet.“ Wallasch schreibt: „Etwa 24 Stunden später waren tatsächlich meine Kontonummern gesperrt und bis heute warte ich auf eine Erklärung der Bank.“ Im Herbst 2022 soll auch das Konto seines Webdesigners betroffen gewesen sein – bei derselben Bank. Wallasch war unterdessen zur Holvi-Bank gewechselt. Doch das neue Konto hielt nur kurze Zeit. Seither bittet der Journalist nur noch um Paypal-Spenden.

    Der „Heimatkurier“ ist ein Medium aus Österreich. Artikel erscheinen in Rubriken mit Namen wie „Bevölkerungsaustausch“, „Remigration“ oder „Linksextremismus“. Unmittelbar nach den Correctiv-Veröffentlichungen über das Treffen mit Martin Sellner in Potsdam startete die Kampagnenplattform Aufstehn eine bislang einmalige Petition. 9000 Menschen unterzeichneten den Appell „Kein Konto für Rechtsextreme!“ an die N26-Bank. Das Kreditinstitut reagierte und kündigte dem „Heimatkurier“.

    Die Nachricht holte eine Gruppe zur Beobachtung der Identitären Bewegung auf den Plan. „Gibt es hier Menschen, die sich Recherche und Veröffentlichung rechtsextremer Konten zur Hauptaufgabe machen würden?“, fragte sie auf Twitter. „Ein wichtiger und effektiver Job.“ Auf ihrer Internetseite listet die Gruppe unzählige Konten von AfD-Kreisverbänden. Weiter oben stehen die Bankdaten von Youtubern wie Niklas Lotz (Neverforgetniki), Naomi Seibt und Peter Weber (Hallo Meinung). Auch die Medien MitteldeutschlandTV, Auf1, Info direkt und Freilich-Magazin sind vertreten.

    Neben nahezu jeder Kontonummer findet sich eine E-Mail-Adresse. Ein Musterbrief in drei Sprachen wird gleich mitgeliefert: „Rechte Kreise versuchen das demokratische Miteinander in Deutschland zu zerstören, indem sie menschenfeindliche Propaganda sowie Vertreibungs- und Umsturzfantasien verbreiten.“ Am Ende des Schreibens lesen Banker: „Andere Banken und Zahlungsdienstleister sind Ihnen mit gutem Beispiel vorausgegangen.“ Es folgt ein Appell, das Konto zu schließen.
    Staatlicher Einfluss

    Gegen den Blogger Hadmut Danisch ermittelte die Staatsanwaltschaft wegen Verdachts auf Beleidigung einer Person des politischen Lebens. Das Verfahren wurde eingestellt. Danisch unterhielt ein Spendenkonto bei der Deutschen Bank. Dort forderte das Landeskriminalamt Berlin eine Excel-Tabelle an mit allen Kontobewegungen von zwei Jahren. Das Schreiben vom 28. März 2023 endete mit dem Satz: „Diese Anfrage darf nicht als Grundlage einer Kündigung der Geschäftsbeziehung verwendet werden.“ Am 5. April 2023 kündigte die Deutsche Bank ohne Begründung, am 21. April beantwortete sie das Auskunftsersuchen.

    Solche Fälle könnten sich in Zukunft häufen. Denn geht es nach Innenministerin Nancy Faeser, werden Bankauskünfte durch Verfassungsschutz-Behörden „entbürokratisiert“. Bisher beschränke sich die „Befugnis für Finanzermittlungen auf volksverhetzende und gewaltorientierte Bestrebungen“. Stattdessen soll es nun auf das Gefährdungspotenzial mutmaßlicher Extremisten ankommen. Dafür könne der Faktor „gesellschaftliche Einflussnahme“ relevant sein. Es betrifft also die Medien.

    Als Extremismus definiert das Innenministerium „Bestrebungen, die den demokratischen Verfassungsstaat und seine fundamentalen Werte, seine Normen und Regeln ablehnen“. Die Einzelheiten stehen in Paragraf 4 Bundesverfassungsschutzgesetz. Die Nachrichtendienst-Behörde unterstellt beispielsweise der Tageszeitung „Junge Welt“ kollektiv, sie strebe „die Errichtung einer sozialistisch-kommunistischen Gesellschaftsordnung“ an und sei „das bedeutendste und auflagenstärkste Medium im Linksextremismus“. Ein paar Sätze später heißt es aber wieder einschränkend: „Einzelne Redaktionsmitglieder und einige der Stamm- und Gastautoren sind dem linksextremistischen Spektrum zuzurechnen.“

    Zwar ist das Ansinnen von Nancy Faeser Teil eines 13-Punkte-Plans gegen Rechtsextremismus. Doch die Ministerin bestätigte bereits bei der Vorstellung am 13. Februar 2024, dass die neue Befugnis in gleicher Weise bei anderen Formen von Extremismus greifen soll. Schon heute steht der Verfassungsschutz wegen umfassender Kompetenzen in der Kritik. „Er verfolgt Menschen, bevor sie eine Straftat begangen haben, das macht kein anderer Inlandsgeheimdienst in westlichen Demokratien“, sagte der ehemalige Bildungs- und Finanzminister Mecklenburg-Vorpommerns Mathias Brodkorb (SPD). Der Verfassungsschutz arbeite daran mit, Meinungen aus dem Diskurs auszuschließen.

    Mehr Rechte für den Nachrichtendienst will offenbar der Bayerische Rundfunk. Im Frühherbst 2023 machten BR-Reporter die Kreditwirtschaft auf 109 Bankkonten und 38 Paypal-Accounts aufmerksam und verwiesen zum Teil auf Verfassungsschutzberichte über die Kontoinhaber. Das Ergebnis sendete der BR um 7:00 Uhr morgens in den Nachrichten: „München: Mit Hilfe von BR-Recherche ist es gelungen, Geldkonten von Rechtsextremen still zu legen.“ Die Meldung endete mit einer klaren Forderung: „Ein Forscher des CeMAS kritisierte: Wenn einfache Presseanfragen ausreichten, damit Konten dichtgemacht würden, könne das auch der Staat tun.“
    Was steckt dahinter?

    Banken trennen sich immer öfter von kritischen Geistern. Das Diagramm unten berücksichtigt Kündigungen gegenüber Publizisten und Medienhäusern, soweit Multipolar das Jahresdatum recherchieren konnte. Enthalten sind die Schicksale von 24 Personen mit jeweils ein bis vier Kündigungsfällen. Oft wurden jahrelange Geschäftsbeziehungen beendet – immer ohne Begründung.

    Kontokündigungen bei Medien: Blau: Summe gekündigter Konten in den Vorjahren, Rot: neu dazu gekommene Kündigungen (Quelle: Multipolar-Recherche, Mai 2024)

    Die Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (Bafin) schreibt Multipolar, Kreditinstitute dürften „Kündigungen ohne Angabe von Grund tätigen“. Hierbei handele es sich „um geschäftspolitische Entscheidungen, die die Bafin nicht kommentiert“.

    Eine These besagt, dass der Verfassungsschutz auf Banken einwirkt, Konten zu schließen. Doch dafür fehlt es laut Bayerischem Rundfunk „an einer Rechtsgrundlage“. Paragraf 8a Bundesverfassungsschutzgesetz erlaubt lediglich das Einholen von Auskünften – und das nur dann, wenn „schwerwiegende Gefahren“ bestehen. Sollte hier aber tatsächlich „entbürokratisiert“ werden, könnten sich Banken bald zwei Mal überlegen, ob sie sich mit regelmäßigen Behördenanfragen konfrontiert sehen wollen.

    Ende 2022 wurde die Verharmlosung von Krieg potenziell strafbar. Wäre es denkbar, dass eine Bank wegen Beihilfe verurteilt wird, weil sie für ein Medium ein Konto führte, auf dem Spenden für den Betrieb einer Plattform eintrafen, auf der regelmäßig Krieg „verharmlost“ worden ist? Hier käme es darauf an, ob Banker wussten, wofür die Geldeingänge dienen. Und ob sie das Ziel für unterstützenswert ansahen. Würde gegen das Portal Apolut tatsächlich ermittelt werden, könnte sich die Volksbank Pirna schlecht herausreden, von allem nichts gewusst zu haben. Schließlich hatte ja schon der „Tagesspiegel“ darüber berichtet – und nebenbei Bankchef Hauke Haensel in die Nähe von Russland gerückt.

    Die Bankenaufsicht Bafin ist in dieser Frage jedoch unzuständig, wie aus einer Antwort auf eine Multipolar-Anfrage hervorgeht. Sie interessiert sich stattdessen dafür, ob der Geldeingang möglicherweise mit einer Straftat im Zusammenhang steht, „die eine Vortat der Geldwäsche darstellen könnte“. In diesem Fall müsste die Bank eine Verdachtsmeldung übermitteln.

    Der Global Disinformation Index und ISD Germany lobbyieren bereits für eine stärkere Bafin. Beide erhielten in der jüngsten Vergangenheit Fördergelder von der Bundesregierung. 2021 veröffentlichten die Organisationen eine Studie über die Onlinefinanzierung von „Hassgruppen“ in Deutschland, ihre Forderung: Die „potenzielle Finanzierung illegaler Aktivitäten“ muss „Teil der Sorgfaltspflichten einer Bank und der aufsichtsrechtlichen Anforderungen“ werden.

    Bei der Bafin gilt der Grundsatz: „Nicht alles, was legal ist, ist auch legitim.“ Es gibt den Fall, dass ein Bankkunde Steuern hinterzogen hat und Banker durch Überweisung von Geldern ins Ausland daran mitwirkten. Ihnen war die Absicht unbekannt. Sie handelten legal. Doch die Bafin prüft, ob dieses Handeln „Auswirkungen auf die persönliche Zuverlässigkeit der Geschäftsleiter“ hat. Dann gerät der Bankvorstand unter Druck.

    Mark Branson, Chef der Bankenaufsicht Bafin | Bild: picture alliance / Ulrich Baumgarten | Ulrich Baumgarten

    Auch wenn eine Verurteilung wegen Beihilfe zur Verharmlosung von Krieg weit hergeholt erscheinen mag – Mutmaßungen in der Presse und Medienberichte über Ermittlungen wären ohnehin der eigentliche Schaden. Die Angst um die eigene Reputation treibt Banken um.
    Einblicke in ein Londoner Bankhaus

    Im Juli 2023 war Brexit-Fürsprecher Nigel Farage wieder in den Medien. Die Bank beendete die Geschäftsbeziehung mit dem Politiker. Bei neun weiteren Geldhäusern hätte Farage kein neues Konto bekommen. Zunächst schien alles ganz simpel zu sein. So hieß es in der Süddeutschen: Wer beim Bankhaus Coutts „Kunde sein will, muss mindestens eine Million Pfund bei der Bank investiert haben – oder mindestens drei Millionen Pfund an Ersparnissen vorweisen.“ Und Farage war gerade einen Tick zu arm.

    Doch dann kam ein internes Dossier ans Licht. Auf stolzen 40 Seiten befasste sich die Bank mit dem Politiker und einem Reputationsrisiko. Das Kreditinstitut problematisiert, dass Farage seine Beziehung zur Coutts-Bank öffentlich gemacht habe. (Spenden-finanzierte Medien kommen kaum daran vorbei.) In der Presse sei „viel Negatives über ihn berichtet“ worden. Weiter heißt es, dass ein Ausschuss eine Fortführung der Bankgeschäfte mit Farage angesichts „seiner öffentlich geäußerten Ansichten“ für unvereinbar mit der Position der Bank erachtet. Mit seinen Aussagen will man nicht „assoziiert werden“. Es gibt Meinungsverschiedenheiten in der Klima- oder Gender-Frage (LSBTIQ).

    Das Dossier listet Belege für politisch inkorrektes Verhalten auf. Farage habe dem amerikanischen Medienmacher Alex Jones – ein Unterstützer von Donald Trump im Wahlkampf 2016 – ein Interview gegeben. Er sehe in der Nato-Osterweiterung eine Ursache des Ukraine-Krieges. Die Enthüllung schlug hohe Wellen. Auch weil die Muttergesellschaft der Coutts-Bank zu einem guten Drittel dem britischen Staat gehört. Premierminister Sunak kommentierte, es sei nicht richtig, ein Konto zu kündigen, weil eine Person „ihr Recht auf freie Meinungsäußerung wahrnimmt“. Nun plant die Regierung ein Gesetz: Für die Kündigung soll in Zukunft eine Frist von drei Monaten gelten und sie muss hinreichend begründet werden.
    Illiberales Meinungsklima

    Multipolar hat bei mehreren Banken recherchiert. Das zunehmend illiberale Meinungsklima ist demnach wesentlicher Faktor bei den Kündigungen – oder andersherum gesehen: eine zunehmend mutlose Gesellschaft. In einer Allensbach-Umfrage gaben 2014 noch 69 Prozent der Befragten an, frei über ihre politische Meinung reden zu können – 2023 waren es nur mehr 40 Prozent. Es geht, so viel wird deutlich, um eine zerfallende politische Mitte, die noch bereit ist, Stimmen verschiedener Seiten anzuhören und zu tolerieren.

    Mittendrin stehen die Banken. Ein Spendenkonto für ein prominentes kritisches Medium führen? Erfordert „unheimliches Standvermögen“ auf Leitungsebene. Die Angst vor Schmähkritik in den Tageszeitungen sorgt für kalte Füße. Der Vorstand steht zwischen den Fronten. Kollegen, Bankkunden, Journalisten, Aktivisten und Bürger: Die oberste Etage muss sich erklären. Zunächst gegenüber Verwaltungs- oder Aufsichtsrat. Der Verband von Volksbanken oder Sparkassen kann Kreditinstitute zwar nicht bevormunden, mit wem sie Geschäfte machen. Aber auch ein Anruf in Sorge um die Reputation der gemeinsamen Marke macht Druck.

    Das wirft ein neues Licht auf den Fall eines Unternehmens, das anonym bleiben will. Das Medium geriet zunehmend in die Kritik, verlor mehrere Konten, allerdings nur jene, die öffentlich sichtbar als Spendenkonto geführt wurden. Wie aus Bankkreisen verlautet, ist es wirtschaftlicher, 50 Kritikern zu kündigen, als 5000 Kunden zu verlieren, darunter größere Unternehmen, weil der Bank ein negatives Image anlastet.

    Die Kreditinstitute haben wenig Interesse daran, sich gegenüber den Kontrollinstanzen zu exponieren. Die Bafin besitzt viele Möglichkeiten. Sie ordnet zum Beispiel „Kapitalzuschläge“ an, verpflichtet also Kreditinstitute, mehr Eigenkapital zu halten, um die Bankeinlagen ihrer Kunden besser zu decken. Die Behörde kann davon Gebrauch machen, wie sie auf Multipolar-Anfrage schreibt, „soweit ein Institut vorhandene Reputationsrisiken nicht berücksichtigt, die die Aufsicht als wesentlich bewertet“. Doch kam so etwas überhaupt schon einmal vor? Eine Statistik dazu habe er leider nicht, antwortet ein Bafin-Mitarbeiter. Bei der Bewertung von Reputationsrisiken ist für die Aufsicht jedenfalls relevant, ob eine Tatsache in den Medien Beachtung finden dürfte. „Soziale Netzwerke“ sind ebenfalls einzubeziehen.

    Der Bankvorstand muss über einen ausreichend guten Ruf verfügen. Die Eignung der Führungspersonen ist gemäß Leitlinien der Europäischen Bankenaufsicht (EBA) neu zu überprüfen „im Falle einer wesentlichen Auswirkung auf den Leumund eines Mitglieds des Leitungsorgans“. Verstöße gegen Vorschriften, Straftaten oder laufende Verfahren geben dazu den Anlass. Doch auch „sonstige negative Berichte mit relevanten, glaubhaften und zuverlässigen Informationen“, also lediglich Verdächtigungen, spielen eine Rolle. Ob es von Belang ist, wenn große Zeitungen einer Führungsperson enge Kontakte zu Extremisten nachsagen, wollte die Bafin nicht beantworten. Man äußere sich nicht zu „hypothetischen Fallgestaltungen“. Die Zuverlässigkeit eines Geschäftsleiters entscheide sich „in jedem Einzelfall anhand des konkreten Kandidaten“.
    Existenzielle Folgen für Medien

    „Wir haben damals circa 50 Prozent der Daueraufträge verloren“, erinnert sich Apolut-Geschäftsführerin Lena Lampe an das Ende von KenFM. Von einem ähnlichen Szenario geht sie auch jetzt aus – nach der Kündigung durch die Volksbank Pirna. Aufwändig produzierte Formate wie „Positionen“ oder „Zur Sache“ erreichten oft Hunderttausende Zuschauer. Diese Sendungen sind, so Lena Lampe, seit 2021 nicht mehr finanzierbar, ebenso wenig wie „TreeTV“ oder „Die Macher“.

    Unabhängig von diesem Fall berichtet ein Medienunternehmen mit mehreren Mitarbeitern Ähnliches. Die Firma arbeitet seit etlichen Jahren und wurde um 2018 kurze Zeit Gegenstand negativer Presseberichte. Erst ab 2022 dann verlor das Medium nacheinander drei Konten. Eine leitende Person des Unternehmens schreibt auf Anfrage: „In allen Fällen haben wir natürlich die Unterstützer angeschrieben mit der Bitte, einen neuen Dauerauftrag einzurichten. In etwa die Hälfte tut dies, die andere Hälfte verliert man.“ Wenn man alle verlorenen Spendeneinnahmen zusammenrechne, kosteten die Kündigungen das Medium bislang einen „hohen vierstelligen Betrag, wahrscheinlich sogar noch etwas mehr“. Hinzukämen jedes Mal drei bis vier Tage Arbeit, um Unterstützer über das neue Konto zu informieren.
    Journalistenverbände schweigen

    Die führenden Pressegewerkschaften äußern bislang keine öffentliche Kritik. Der Journalistenverband Berlin sah 2001, wie eingangs erwähnt, noch einen „Angriff auf die Pressefreiheit“. Damals erwischte es die „Junge Freiheit“. Multipolar sprach die Organisation auf die einstige Kritik und den aktuellen Fall der Berliner Firma Apolut an – ohne Reaktion. DJV-Sprecher Hendrik Zörner erklärte sich in der Frage für unzuständig.

    In den jährlichen Pressefreiheits-Berichten von „Reporter ohne Grenzen“ wird De-Banking nicht problematisiert. Obwohl es sich offenkundig um ein wachsendes Problem für die Pressefreiheit handelt, steigt Deutschland in der Rangliste der vorbildlichen Länder.
    Auswege

    Die gesellschaftlichen Probleme „erfordern eine intensive, unzensierte Diskussion, wenn wir jemals gute Lösungen für sie finden wollen“, sagt der Chefredakteur des britischen Magazins UnHerd. Eine „freie und ehrliche Diskussion“ sei der einzige Weg, die Menschen zusammenzubringen. Auch oppositionelle Stimmen sollten sich auf finanzielle Basisdienstleistungen verlassen dürfen. Ohne ein Konto geht es nicht.

    Gegen eine Kündigung kann man sich mit einer einstweiligen Verfügung wehren, schreibt die Fachanwältin für Bankrecht Kerstin Bontschev auf Anfrage. Gewöhnliche Banken haben zwar das Recht, grundlos zu kündigen, jedoch „nicht zur Unzeit“. Das ist etwa dann der Fall, wenn das Medium bei keiner anderen Bank ein Konto erhält. Die öffentlich-rechtlichen Sparkassen haben zudem das in Artikel 3 Grundgesetz verankerte Recht auf Gleichbehandlung zu beachten. Nach Urteil des Bundesgerichtshof verlangt deshalb jede Kündigung einen sachgerechten Grund.

    Der Sparkassen- und Giroverband schreibt: „Als öffentlich-rechtliche Kreditinstitute müssen Sparkassen allen gesellschaftlichen Gruppen, Personen oder Unternehmen, unabhängig von deren politischen Zielen, Zugang zu kreditwirtschaftlichen Leistungen ermöglichen.“ Dennoch entscheiden Sparkassen im konkreten Einzelfall anders. KenFM und Apolut scheiterten mehrfach daran, ein Konto bei einer Sparkasse zu eröffnen.

    Der gesetzliche Anspruch auf ein Basiskonto dürfte für Publizisten kein Ausweg sein. Denn das Privileg gilt nur für Verbraucher, nicht für Geschäftstätige. Ab einem gewissen Spendenaufkommen kann man kaum noch von einer privaten Kontonutzung sprechen. Die Sparkassengesetze einiger Bundesländer wie in NRW, Bayern oder Brandenburg sehen einen Kontoanspruch für natürliche Personen im eigenen Geschäftsgebiet vor, also für Menschen, nicht für Unternehmen oder Vereine. Dabei spielt es nach Ansicht des Sparkassen- und Giroverbands keine Rolle, ob eine private oder geschäftliche Nutzung beabsichtigt ist. Eine Generalklausel im Gesetz ermöglicht den Sparkassen jedoch, die Eröffnung oder Fortführung eines Kontos bei Unzumutbarkeit zu versagen.
    Bundesregierung: „Uns ist das Phänomen nicht bekannt“

    Die Pressestelle von Medienstaatssekretärin Claudia Roth teilte Multipolar mit: „Uns ist das … skizzierte Phänomen von Kontokündigungen bei Spenden-finanzierten Medien nicht bekannt.“ Generell sei „die Frage, ob und zu welchen Konditionen ein Konto bei einer Bank eröffnet oder gekündigt werden kann, vorrangig eine privatrechtliche“ und liege außerhalb der eigenen Zuständigkeit. Auf Nachfrage, ob die Staatssekretärin eine gesetzliche Klarstellung befürworten würde, „dass Sparkassen, die Medienschaffenden ein Konto gewähren, auch jedem anderen Medienschaffenden auf Wunsch ein Konto einrichten müssen“, verwies die Medienstelle schlicht auf ihre vorangegangene Antwort.

    Die der Bafin übergeordnete Behörde von Christian Lindner (FDP) schreibt: „Dem Bundesministerium der Finanzen sind derzeit keine Fälle von Unternehmen bekannt, die Probleme mit der Eröffnung von Girokonten bei deutschen Kreditinstituten haben. Im Übrigen weisen wir darauf hin, dass es sich bei der Eröffnung eines Girokontos um eine geschäftspolitische Entscheidung handelt, die grundsätzlich im freien Ermessen des betroffenen Kreditinstituts liegt. Unternehmen in Deutschland einen gesetzlichen Anspruch auf ein Girokonto zu verschaffen, ist aktuell nicht geplant. Gleiches gilt für die Ausweitung des gemäß Paragraf 31 Absatz 1 Zahlungskontengesetz bestehenden Verbraucheranspruchs auf ein Basiskonto auf Unternehmen oder juristische Personen.“

    Die Anwältin Kerstin Bontschev gibt Contra: Es brauche „Sicherheit, um unternehmerische Freiheit zu garantieren“. Die Berufsfreiheit könne auf null reduziert werden, wenn ein Unternehmer ohne Konto dastehe. Der Staat verlangt Steuern, schließt die Finanzkassen für Barzahler, aber belässt es zugleich dabei, dass Unternehmen kein Anspruch auf ein Konto besitzen.

    In demokratischen Gesellschaften mit Pressefreiheit müssen alle Journalisten und Medien – auch die regierungskritischen – recherchieren und publizieren können, ohne dass ihnen von staatlichen oder privaten Akteuren strukturelle Hindernisse in den Weg gestellt werden. Der Staat steht in der Verantwortung, dafür zu garantieren.

    Über den Autor: Hakon von Holst, Jahrgang 1999, nahm als Schüler an den Prostesten gegen Stuttgart 21 teil, verließ die Schule ohne Abschluss, um sich selbstständig fortzubilden. Ab 2016 Mitarbeit an Permakultur-Projekten, Ausbildung auf einem Permakultur-Hof. Seit 2020 journalistisch tätig, 2022-23 Studium an der Freien Akademie für Medien & Journalismus. Thematische Schwerpunkte sind Agrarpolitik sowie Finanzwirtschaft, insbesondere die Verdrängung des Bargelds. Veröffentlichungen unter anderem in der Berliner Zeitung, bei Manova sowie auf dem Blog von Norbert Häring .

    #Allemagne #banques #médias #censure

  • Supreme Court Jeopardizes Purdue Pharma Deal, Rejecting Protections for Sacklers - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/06/27/us/supreme-court-opioid-settlement.html

    Demonstrators outside the U.S. Supreme Court. They are wearing red and holding up signs, banners and a megaphone.
    The Supreme Court rejected a provision at the heart of a settlement with Purdue Pharma that would have channeled billions of dollars to help curb the opioid epidemic in exchange for shielding the Sacklers.Credit...Julia Nikhinson for The New York Times
    Abbie VanSickle

    By Abbie VanSickle

    Reporting from Washington
    June 27, 2024

    The Supreme Court said on Thursday that members of the Sackler family cannot be shielded from liability for civil claims related to the opioid epidemic, jeopardizing a bankruptcy plan that would have offered such protection in exchange for channeling billions of dollars toward addressing the crisis.

    In a 5-to-4 decision, the justices found that the deal, carefully negotiated over years with states, tribes, local governments and individuals, had broken a basic tenet of bankruptcy law by shielding members of the Sackler family from lawsuits without the consent of those who might sue.

    The plan for Purdue Pharma, the maker of the prescription painkiller OxyContin, the drug widely considered to have ignited the crisis, was unusual because it offered broad protections that the Sackler family, who controlled the company, had demanded for years even as the Sacklers avoided declaring bankruptcy themselves.

    #Opioides #sackler #Banqueroute

  • Scarsdale Is What We Thought It Was
    https://jacobin.com/2024/06/jamaal-bowman-defeat-class-politics

    Suite à un investissement massif du lobby israëlien dans sa circonscription électorale, un élu socialiste de New York perd son siège au congrès. Dans les parties pauvres de sa circonscription il obtient toujours 80 pour cent des votes contre huit dans les parties riches.

    26.6.2024 by Matt Karp - Jamaal Bowman’s defeat is another reminder that left-wing politics cannot live or die in the rich suburbs.

    The most expensive House primary in US history has ended in defeat for democratic socialist Jamaal Bowman, soundly beaten by Westchester county executive George Latimer.

    According to the New York Times and much of the national media, the winners and losers here are fairly straightforward. Bowman’s defeat was a victory for the pro-Israel lobby, which spent $14 million to oust a major critic of the war in Gaza, and for leading centrist Democrats, from Hillary Clinton to Josh Gottheimer, who had endorsed Latimer. “The outcome in this race,” said an American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) spokesman quoted by the Times, “once again shows that the pro-Israel position is both good policy and good politics.”

    Meanwhile, the paper called the election “an excruciating blow for the left,” including Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez, and “the Squad” in Congress. They had rallied behind Bowman but could not save the gaffe-prone representative from his own voters, who ultimately rejected him as “too extreme to help solve the nation’s problems.”

    Every single element of this fable is perfectly accurate — if only the entire district, the national Democratic coalition, and the whole of the American body politic resided in the village of Scarsdale, New York.

    This elite Westchester suburb, with its manicured lawns, seven-figure mansions, and an average income of over $500,000 a year, had given Bowman nearly 40 percent of its vote in his upset victory four years ago. But this year Scarsdale decided it could not abide the congressman’s “far-left views,” on Israel or anything else: in the early vote there, Latimer led Bowman by the astonishing margin of 92 to 8 percent.

    This was the pattern across wealthy Westchester suburbs, like Rye, Harrison, and Mamaroneck, where the early vote showed Latimer winning over 80 percent support. Residents there may have indeed rejected what the Times suggested were Bowman’s “extreme viewpoints,” including support for a cease-fire in Gaza, where Israel’s war has killed nearly fifteen thousand children.

    Yet in most working-class portions of the district, Bowman’s far-left views seem to have held up just fine. He took 84 percent of the vote in the Bronx. Analysts looking to find a popular repudiation of pro-Palestine politics will have to look somewhere beyond working-class Yonkers and Mount Vernon, where the congressman led the early vote by margins similar to his victory in 2020.

    Unfortunately for Bowman, too much of his district did, in fact, reside in Scarsdale or somewhere similar. Though Times reporters did not see fit to mention it, last year NY-16 was redrawn so that the Westchester share of its primary vote jumped from about 60 percent to over 90 percent. This was of course the story of the entire election. The new and wealthy suburban areas in the district — including parts of Tarrytown and at least five additional country clubs north of Rye — all voted heavily against Bowman.

    The good news for Bowman’s national supporters is that losing Westchester to an AIPAC-funded centrist is not a meaningful defeat for the American left. Any real challenge to corporate Democrats or the pro-Israel lobby will have to come from somewhere else. Scarsdale is what we thought it was — a tiny, eccentric sliver of an enormous, diverse, and largely working-class country.

    The bad news is that the American left has not managed to make many inroads into that giant country, either. Perhaps the brand of politics that gave us the Squad in the first place — nine members in a Congress of four hundred and thirty-five — has run its course. If Bowman’s defeat is a wake-up call, it is not because he lost the neighborhoods around the Horseshoe Harbor Yacht Club and Blind Brook Country Club, but because the Left found itself fighting a battle there in the first place.

    Matt Karp is an associate professor of history at Princeton University and a Jacobin contributing editor .

    Westchester county
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Westchester_County,_New_York

    The annual per capita income for Westchester was $67,813 in 2011. The 2011 median household income of $77,006 was the fifth-highest in New York (after Nassau, Putnam, Suffolk, and Rockland counties) and the 47th highest in the United States.[9] By 2021, the county’s median household income had risen to $105,387. Westchester County ranks second in the state after New York County for median income per person, with a higher concentration of incomes in smaller households. Simultaneously, Westchester County had the highest property taxes of any county in the United States in 2013.

    Westchester County is one of the centrally located counties within the New York metropolitan area. The county is positioned with New York City, plus Nassau and Suffolk counties (on Long Island, across the Long Island Sound), to its south; Putnam County to its north; Fairfield County, Connecticut, to its east; and Rockland County and Bergen County, New Jersey, across the Hudson River to its west. Westchester was the first suburban area of its scale in the world to develop, due mostly to the upper-middle-class development of entire communities in the late 19th century and the subsequent rapid population growth.

    Westchester County has numerous road and mass transit connections to New York City, and the county is home to the headquarters of large multinational corporations including IBM, Mastercard, PepsiCo, and Regeneron Pharmaceuticals. Westchester County high school students often feature prominently as winners of the International Science and Engineering Fair and similar STEM-based academic

    #USA #élections #gauche #découpage_électoral #gerrymanderung #racisme #ségrégation #New_York #banlieues

  • American Suburbs Are Decaying
    https://jacobin.com/2024/06/american-suburbs-decay-disillusioned-review

    Les banieues état-uniennes sont victimes d’un cercle vicieux économique qui les transforme en zones de criminalité dépourvues de services municipaux de qualité. C’est le cas des zones d’habitation développées par les promoteurs immobiliers. Les trés riches banlieues traditionnelles sont exemptes de cette logique économique. Elles restent blanches et inaccessibles pour le commun de mortels vivant en appartement.

    26.6.2024 by Mitch Troutman - Working-class people of color have mostly been latecomers to suburbia. But by the time they get there, they often find the suburbs in a state of disrepair. A new book explores the boom-and-bust economic cycle that’s obscured by the gauzy suburban dream.

    For the better part of a century, American internal migration patterns have been massively influenced by the suburban promise of great amenities, low taxes, privacy, safety, and a fresh start. But as long-time education reporter Benjamin Herold argues in his new book, Disillusioned: Five Families and the Unraveling of America’s Suburbs, that dream has always been elusive, not least because the suburbs themselves have a baked-in economic life cycle. Through a portrait of five families in pursuit of the suburban idyll, Herold reveals how suburbs are born to fail.

    Disillusioned is just as much about schools and race as it is about housing as a Ponzi scheme, but when it comes to daily life, these can’t be neatly separated. All five families Herold profiles move to the suburbs to get their children into better schools. But schools’ performance and resources too often mirror their racial makeup, good intentions or not. Part of the suburban story is that opportunity is usually drained by the time latecomers, often people of color from working-class backgrounds, move in.

    The suburban cycle, as Herold documents it, goes something like this: suburbs are built on massive subsidies like guaranteed mortgages, federal infrastructure like commuter highways, and defense contracts for employment. New tax revenues flow to high-quality services. Budgets are boosted by plentiful credit, taken against future taxes so long as the suburb continues to expand. This lasts for decades, but there’s a tension between exclusivity and expansion. When infrastructure ages and the bills come due, services are pinched and wealthy people move to start the cycle over somewhere new. Problems are staved off for a time through ignorance and more debt, but sooner or later taxes must go up as quality of life goes down.

    Consequently, Johnny-come-lately suburban dream seekers often reach the promised land long after its promise has faded, unbeknownst to them. We’re seeing it all across the United States: after decades or even generations of aspiration and exclusion, people of color from working-class backgrounds are finally getting a bite of the suburban apple — only to discover that the juice has been sucked from the fruit.
    Lucas, Texas

    If the suburbs are depreciating in value, where are the rich people going? Disillusioned gives some insight into this question via the Beckers, a conservative, white family that leaves a diversifying outer-ring Dallas suburb for Lucas, Texas, and the Lovejoy public school system in 2019. The Beckers are wooed to Lucas by a school district–appointed real estate agent, and spend $850,000 on a home, vacating one suburb for another.

    Planned for exclusivity, the Lovejoy district’s previously agricultural towns are zoned residential-only. Homes must be built on at least one acre and require septic systems (individually costly, but no cost to the municipalities). As a result, not a single Lovejoy student lives in an apartment.

    This plan began after a 2003 Lovejoy district consolidation when the district hired a demographic firm to project future growth, income, and education levels. High standards have a high cost, and combined with super-low tax rates, the district was rapidly building up debt. Local leaders knew that zoning apartment buildings could balance their budget, but they opted instead to push costs into the future, seeking to keep up appearances of exclusivity to retain wealthy residents. They had reason to fear; as one parent said, “If Lovejoy tanked tomorrow, don’t think for a second I wouldn’t move somewhere else.” The arrangement has no doubt set Lovejoy up to fail in the future, but for now it’s a place where the wealthy can skim the cream of the suburban cycle.

    It’s a wonder the Beckers, candid about their desire to be insulated from the apartment-dwelling masses, let Herold depict them at all. He tells their story through their own words without much judgment, but the book’s other four stories make the Beckers appear deeply unsympathetic.
    Penn Hills, Pennsylvania

    The book’s stand-out story centers on Bethany Smith and her family. Smith moved from Pittsburgh’s East Liberty neighborhood, rapidly gentrified by Google, to Penn Hills, a modest inner-ring suburb seven miles away. After a time renting, she bought a house on the very same block where the book’s author was raised. Herold met Smith by knocking on the doors of recently purchased homes.

    If Lucas, Texas, is a snapshot of a suburb’s rise, Penn Hills is a snapshot of its fall. It even has the distinction of being, according to Herold, “the first municipality in the country convicted of a federal environmental crime.”

    Built after World War II, Penn Hills’ population quadrupled in three decades. Municipal planners established a centralized school district but otherwise relied on existing patched-together infrastructure — which quickly became inadequate. Problems cropped up across the town, but the worst cases of neglect were in the historically black section, Lincoln Park. Penn Hills quickly abandoned the sewage treatment plant there, and in 1953, voted down a plan to rebuild the entire municipal sewer system.

    When a ravine in Lincoln Park was rezoned as a dump, it smashed the pipes carrying the untreated sewage to the river. Waste pooled and stagnated there. The black community mobilized for (at the very least) a trench that would drain the sewage. After the 1972 Clean Water Act, Herold reports, Penn Hills racked up a stunning thirteen thousand violations. Forced into a consent decree, Penn Hills rebuilt the sewer system in the 1980s — costing six times more than if they’d done it in 1953 (accounting for inflation).

    This story reveals the contradiction at the heart of the suburban dream: great amenities, low taxes, and freedom from responsibility. As cracks grew in Penn Hills’ facade, wealthy people moved to more upscale suburbs. Housing prices and tax revenue fell, making it affordable for the next wave of suburbanites, who were left to pay the debt via rising taxes and fees for inadequate services. (The same process unfolded in Ferguson, Missouri, where police killed Michael Brown in 2014 on the impoverished streets in a derelict suburb that was once 99 percent white, launching the first wave of Black Lives Matter protests. Ferguson made 20 percent of its annual budget through petty fines and fees targeting its black residents. This system, which imprisoned many who couldn’t pay, underlay the uprising that followed Brown’s killing.)

    Herold diligently shadowed Smith and the other families profiled in Disillusioned for three years. He spent ample time in their homes, catching up by phone, even observing their children’s classrooms. He watched, listened, and documented as COVID lockdowns scrambled their lives (none more than the Texan Beckers, who latched onto conspiracy theories and pulled their children from Lovejoy in favor of a private strip-mall school that doesn’t teach evolution).

    At some point in Herold’s research, Smith had enough. She was singing Whitney Houston in her kitchen, enjoying her life, when Herold’s “doom-and-gloom” phone call ruined her day. “You’re coming to me with statistics,” she told him, “this person said this, that, and the third about Penn Hills. But me personally? I’m thriving.” Raised in a tight-knit black community inside Pittsburgh, she views buying her home in Penn Hills as a major accomplishment (even if her three-month water bill is $500).

    Smith’s sharper issue with the author, though, is that “there has been a long history of people telling black people’s stories and profiting off of it. That right there is what I’m having an issue with.” In response, Herold gave her the final word. Smith authored the book’s epilogue, elaborating in her own words what she wants from suburbia. She believes in the book, but also asserts that it’s dangerous to view herself as a victim rather than a victor, declining to “look at myself through the eyes of society instead of through my own eyes.”
    Compton, California

    Long before NWA scandalized the nation with gangster rap, Compton was a different place entirely. In 1950, it was briefly home to none other than George H. W. Bush and his son, George W. Bush. Following fierce anti-segregation battles and the 1965 Watts riot (which did not take place in Compton), whites fled the city-suburb and quality of life deteriorated. During the 1992 Rodney King Riots, President George H. W. Bush called the National Guard to Compton. He gave no indication that he had any ties to the place.

    But Compton has since experienced something of a suburban rebirth. In Disillusioned, today’s Compton is seen through the eyes of the undocumented Hernandez family, who barely scrape by to send their bright children to the now-blossoming school district. Compton Unified ranked worst among California schools for decades, but things have turned around. The dominant narrative is all tech: tracking students with data analytics, partnerships with Apple, and teaching robotics and engineering in elementary school. In truth, the district’s improvement owes more to California’s switch to progressive school funding. Per-pupil spending in Compton has gone up 50 percent, and the district hired many more English as a Second Language teachers, causing a jump in test scores and graduation rates.

    If Herold’s theory about the economic life cycle of suburbs holds water, this isn’t the end of the story. Compton could bounce back, only to be driven to its knees again. Disillusioned gets right into the action, profiling a district forced to make tough choices between services for advanced students or students who require learning support — to choose, that is, between inclusivity and exclusivity, the dialectic encoded in the suburbs’ DNA.

    The two other profiles in the book are equally personal and complex. A black family moves from an outer-ring Atlanta suburb to a further-still, predominantly white district, where they struggle with disproportionate and messy discipline against their son. Outside Chicago, a mixed-race family enters a district intent on mending its racist history. Real concerns morph into a rigid embrace of Ibram X Kendi–style anti-racism, which also draws an intense backlash.
    What Is to Be Done?

    More than half of all Americans live in suburbs, and yet they invite little inquiry. Disillusioned admirably aims to fill in the gaps, exploring with journalistic diligence and depth the mechanisms that suburbs use to reproduce wealth, individualism, and American identity.

    The book’s primary shortcoming is that it lacks a call to action or indeed any indication of a path forward. The problem with this, as labor organizers know, is that presenting blunt facts about society’s flaws without plans for change can be demoralizing. Agitation around social problems can be the spark that ignites action, but agitation without proposed action can easily depress and deactivate people. In other words, Herold gives us an illuminating portrait of suburban America in cyclical decline, but this bleak knowledge is not enough. We need ideas for how to get out of the mess we’re in.

    There is, however, one hint of a solution in the book. Smith, the woman who took issue with Herold’s framing of herself as a victim, is not content to simply enjoy the spoils of suburban life while they last. Instead, Herold follows Smith as she joins an activist group focused on addressing the state of education in Penn Hills and the plethora of scandals playing out there. If there’s any hope for the suburbs, it’s in following Smith’s example. Ordinary people must join together and fight for an alternative to the economic forces otherwise determining our destinies.

    Mitch Troutman is a former Bernie Sanders Victory Coach and a member of the Anthracite Unite collective. He lives in the Pennsylvania coal region .

    #USA #banlieues #économie #logement #immobilier #racisme #paupérisation #service_publique