BANDE DE FILLES, Céline Sciamma, 2014
En voyant l’affiche je m’étais dit « ouille ouille ouille » ça va sentir bon l’ode à « l’issue de l’immigration ». Et en fait c’était con parce que j’avais pas compris que c’était la même réalisatrice que Tomboy. En voyant ce film, je suis stupéfait, sur le cul. L’actrice principale déchire sa mère. Le scénario est ciselé à mort, éminemment politique. Sciamma a une thèse et ça c’est hyper dur à sortir dans un film. C’est que justement un film, c’est pas une thèse. C’est pour ça que je dis « ciselé ». Ca jongle à merveille entre un réel (le visage de l’actrice suffit à dire le documentaire qu’il y a dans tous films) et un objectif clair et implacable incarné par la mécanique du scénario et de la mise en scène. C’est beau et merveilleux.
Un seul problème : le titre. Ca ne tiens pas. La bande de filles s’arrête au premier tiers du film. Je veux dire qu’on sent bien qu’elle parle des femmes de cité. Parler de l’héroine aurait suffit à la hisser très très haut.
▻https://www.youtube.com/watch?v=1f7EGBPIxtE
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