• Le terrible élevage des animaux « sauvages » destinés à la chasse
    http://www.leparisien.fr/societe/le-terrible-elevage-des-animaux-sauvages-28-11-2018-7955652.php

    30 millions de bêtes grandissent dans des fermes avant d’être lâchées dans la nature pour être chassées. Vidéo à l’appui, une ONG dénonce des conditions d’élevage terribles du gibier et en réclame la fin.

    Dans ces cages, les oiseaux meurent par pendaison quand ils se coincent le cou dans les mailles qui recouvrent les volières ; ils s’étouffent les uns sous les autres ou périssent en s’écrasant contre les poteaux et les poutres.

    La concentration des volailles d’élevage est connue, mais les images que nous révélons, captées en caméra cachée par l’association anti-chasse ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages), montrent des élevages d’animaux dits « sauvages » en fait destinés à finir leur vie au bout d’un fusil. L’ONG qui a enquêté pendant plusieurs mois et filmé dans neuf fermes à travers la France lance ce mercredi une pétition pour réclamer la fin de l’élevage pour la chasse.

    On le sait peu, mais en France le gibier n’est pas si « sauvage » : « On estime qu’un animal chassé sur quatre est issu de l’élevage, pointe Madline Reynaud, présidente de l’ASPAS. Ces animaux grandissent dans des conditions terribles et posent de sérieuses questions environnementales et sanitaires comme des risques de contaminations accrus de grippe aviaire. » Les chiffres sont impressionnants : 30 millions de têtes sont ainsi élevées chaque année. Surtout des faisans (14 millions) ; des perdrix grises et rouges (5 millions), mais aussi des colverts, des lièvres et même des cerfs.

    Si à l’état naturel, faisans et perdrix cohabitent à deux à trois couples à l’hectare, dans les « fermes », ils sont confinés dans des espaces de 2,5 m². Les images tournées par l’ASPAS s’attardent sur l’anneau nasal des perdrix. Pour fixer ces dispositifs on perce le bec de l’oiseau qui pousse autour formant des excroissances, sur certains faisans on installe des « couvre bec » pour éviter que les animaux rendus agressifs par la concentration ne s’attaquent. De même, les poussins vivent dans l’obscurité complète leurs premières semaines, « sinon ils se bouffent » explique un éleveur dans la vidéo.
    Des accusations réfutées par les chasseurs

    « Rien de moins que de la torture » estime la présidente de l’ASPAS « C’est complètement faux », répond Thierry Coste, porte-parole de Fédération nationale de la chasse. « Les conditions sont forcément bonnes puisque contrairement aux élevages alimentaires, l’objectif est de pouvoir ensuite relâcher des bêtes capables de courir, voler, se déplacer librement ». Les chasseurs insistent sur la nécessité d’élever puis de lâcher plus d’animaux notamment pour favoriser la reproduction des faisans dans la nature. « Notre rêve est en fait de cesser ces lâchers, assure Thierry Coste. L’objectif est de compenser les pertes de biodiversité dues à l’agriculture intensive qui morcelle les territoires des espèces sauvages et tue les insectes, principale nourriture des oiseaux. »

    Pour l’ASPAS, la volonté de créer des populations sauvages n’est qu’un prétexte. « La preuve, estime Madline Reynaud, ces animaux sont dans l’immense majorité des cas lâchés à l’ouverture de la saison et quasi jamais quelques mois avant ce qui permettrait de laisser le temps aux animaux de se reproduire. Les éleveurs interrogés disent qu’ils sont tirés quasi dans la caisse », rétorque Madline Reynaud. Donnée qui semble confirmée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) qui dans un rapport de 2016 indiquait : « les mortalités liées à la chasse ont généralement lieu dans les heures et jusqu’à quelques jours suivant les lâchers ».

    #chasse #nos_ennemis_les_betes

    • Au fin fond des Corbières, les chasseurs ont simplifié la donne, ils élèvent directement les sangliers en pleine nature en déversant du maïs dans les chemins. Ensuite, quand ces animaux qui se multiplient au prorata de ce qu’ils absorbent en nourriture commencent à pulluler, les chasseurs magnanimes les massacrent pour sauver les agriculteurs envahis.
      Ils arrivent de partout avec des chiens affamés trimballés dans des remorques-cages derrière leur 4x4 puants.
      Bien entendu, après avoir ruiné l’économie viticole des petites exploitations, fermé les postes et les écoles, laissé bétonner les places de village, les politiques présentent la chasse comme indispensable à la survie du pays. Le discours pro-chasse est bien rôdé puisqu’au final il raconte que les chasseurs assurent la protection de la nature.

    • Une battue était en cours ce mercredi après-midi sur le territoire de Faget-Abattial dans le Gers. Lors de cette chasse, vers 16 h 25, un sanglier est aperçu par l’un des guetteurs, qui fait feu sur l’animal. Il le touche, mais pas assez pour abattre le sanglier. Mise en rage, la bête a foncé sur son tireur , un habitant de la commune âgé de 68 ans. En le chargeant, il est parvenu à le heurter, le blessant à la jambe. Mis en alerte, les secours de Sarramon sont intervenus pour donner les premiers soins à la victime, dont l’état n’inspire pas d’inquiétude. Il a été emmené aux urgences d’Auch. Son sanglier , aux dernières nouvelles, court encore.

      https://www.ladepeche.fr/article/2019/01/09/2937315-un-chasseur-attaque-par-un-sanglier-dans-le-gers.html