• « La science fondamentale est notre meilleure assurance contre les #épidémies » | CNRS Le journal
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-science-fondamentale-est-notre-meilleure-assurance-contre-les-epid

    Les deux #virus #SRAS de 2003 et 2019 présentent [...] une similitude quasi parfaite dans leur machine réplicative. Les enzymes à la réplication des deux virus (cibles de médicaments) sont les mêmes car elles n’évoluent pas contrairement à l’enveloppe du virus (cible d’un vaccin) qui est sans arrêt attaquée par l’#immunité des différents hôtes. Si des #médicaments avaient été faits dès 2003 contre cette enzyme, ils fonctionneraient très bien en 2020 contre le virus actuel sans délai d’application.

    L’avantage des médicaments comparé aux #vaccins est qu’un seul principe actif suffit souvent pour couvrir l’ensemble d’une famille de virus. De tels agents antiviraux à large spectre seraient très puissants puisqu’il suffirait de donner le médicament à un patient et au cluster de personnes qui ont été exposées autour de lui avant même l’apparition de symptômes. Le virus serait tué instantanément, éradiquant, par le même effet, les risques d’épidémie.

    Pourquoi cette voie de recherche n’est-elle pas généralement privilégiée ?
    B.C. : La solution thérapeutique n’a jamais été favorisée depuis 2003 pour plusieurs raisons. La première est culturelle : il y a une tradition vaccinale en France avec l’héritage de Louis Pasteur qui nous guide vers la même méthode (le vaccin) car elle fait ses preuves. L’icône de Pasteur sauvant le jeune Joseph Meister attaqué par un chien enragé est émotionnellement très forte. Par contre, le fait qu’après infection par le virus de la variole, un traitement antiviral marche mieux qu’un vaccin n’a pas eu le même impact. Cela a été pourtant publié dans Nature en 2006. Il faut rester attentif, tester d’autres approches et se rendre compte que le vaccin n’est pas toujours la meilleure réponse à un virus.

    Deuxièmement, la recherche de nouveaux traitements thérapeutiques est un investissement sur le long cours. Elle utilise de grands équipements, fait appel à des collaborations interdisciplinaires allant de la biologie structurale au calcul informatique. Le CNRS est d’ailleurs un organisme tout à fait adapté pour mener ce genre de travaux, c’est sa vocation, sa spécialité, son excellence, même si cette expertise s’applique au domaine de la santé, couvert par l’Inserm, l’Institut Pasteur, et d’autres acteurs compétents. 

    Toutefois l’histoire a fortement réduit la possibilité de ce type de recherche sur les coronavirus. Ce domaine a pâti de la crise financière de 2008, qui a conduit les États à rediriger leurs soutiens économiques vers d’autres pans de la société, et des politiques de recherche, dont la réforme du crédit impôt recherche la même année, qui ont réduit les budgets alloués à la recherche fondamentale.

    #politiques #Etats #finance #banques #recherche #santé #vaccin

  • Le réchauffement, ce sont les #banques qui en parlent le mieux - Journal de l’environnement
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-rechauffement-ce-sont-les-banques-qui-en-parlent-le-mieu

    Une menace pour la #survie de l’espèce humaine. C’est l’une des conclusions d’une étude confidentielle sur les effets du réchauffement. Le propos pourra ne pas surprendre les lecteurs du JDLE. La nouveauté est l’institution pour laquelle la note de 22 pages a été rédigée : JP Morgan, l’une des plus puissantes banques d’investissements de la planète.

    Ses auteurs, David Mackie et Jessica Murray, ne sont pas des inconnus. [...]

    S’abreuvant aux meilleures sources scientifiques, les deux chercheurs londoniens expliquent, mieux que ne sauraient le faire les rédacteurs d’un rapport du #Giec, la mécanique du réchauffement. Plus important, pour leurs lecteurs : une bonne partie de la note est consacrée aux impacts du phénomène. Avec une certitude : « une approche tendancielle de l’atténuation climatique mènera à un accroissement significatif de la température et à une dégradation significative du climat. »

    [...]

    Les effets d’un tel coup de chaud sur l’économie et la société sont difficiles à calculer. Mais ils seront très supérieurs à ce qu’annoncent les études économétriques classiques, indiquent-ils . [...]

    [...]

    Au chapitre consacrée aux solutions possibles : point de miracle. L’unanimité va à la tarification des émissions de dioxyde de carbone. A quel niveau ? L’étude reprend à son compte une estimation récemment publiée par le Fonds monétaire international. Pour réduire les émissions suffisamment vite, l’émission d’une tonne de #CO2 devra coûter 75 dollars (69 €) d’ici à 2030. Soit 37 fois plus qu’aujourd’hui.

    Bien sûr, il faudra aussi décarboner l’industrie, les transports, la production d’#énergie. Ce dernier point intéressera d’ailleurs les investisseurs de JP Morgan . Selon un recensement publié en octobre dernier par Rainforest Action Network, la sixième banque du monde (en actifs) est celle qui consacre le plus d’argent aux énergies fossiles. Entre 2016 et 2018, l’établissement new-yorkais a investi près de 196 milliards de dollars (180 Md€) dans le pétrole, le gaz et le charbon. Les investissements cumulés dans ces domaines de BNP Paribas, du Crédit agricole et de la Société générale n’atteignent même pas 120 milliards de dollars (110 Md€).

    The Planet Is Screwed, Says Bank That Screwed the Planet | The New Republic
    https://newrepublic.com/article/156657/planet-screwed-says-bank-screwed-planet

    #dissonance_cognitive #climat

  • Si c’est JP qui le dit...

    JP Morgan economists warn climate crisis is threat to human race
    Patrick Greenfield et Jonathan Watts, The Guardian, le 21 février 2020
    https://www.theguardian.com/environment/2020/feb/21/jp-morgan-economists-warn-climate-crisis-threat-human-race
    https://i.guim.co.uk/img/media/ded2712dfaa4c98a2d2165dfd2bc6b2e35050cb3/240_559_4272_2563/master/4272.jpg?width=620&quality=85&auto=format&fit=max&s=f4d06f313f99967449d7e9

    The study implicitly condemns the US bank’s own investment strategy and highlights growing concerns among major Wall Street institutions about the financial and reputational risks of continued funding of carbon-intensive industries, such as oil and gas.

    #JP_Morgan #banques #schizophrénie

    à rajouter à la quatrième compilation :
    https://seenthis.net/messages/818991

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #anthropocène #capitalocène

  • DSK l’économiste qui ne s’intéressait pas aux chiffres
    https://www.franceinter.fr/emissions/secrets-d-info/secrets-d-info-22-fevrier-2020
    https://cdn.radiofrance.fr/s3/cruiser-production/2020/02/c1aa6d3a-817e-4be5-9612-9c14fe797476/640_210945682-0115.webp

    Dominique Strauss-Kahn tente d’échapper à l’affaire LSK qui le menace depuis cinq ans. L’ancien ministre affirme qu’il ignorait la réalité financière de cette société créée avec l’homme d’affaires Thierry Leyne. Quitte à minimiser son rôle dans certains dossiers. Révélations de la cellule investigation de Radio France

    #économie #banques #pègre

  • Rosalie Berthier sur Twitter : “THREAD Lebanese banks, after accruing astronomical profits through government-sponsored schemes, are now cutting their losses at the expense of the state. Lebanese citizens, ultimately, will pay twice for such greed” / Twitter
    https://twitter.com/RosalieBerthier/status/1225703920309166081

    THREAD Lebanese banks, after accruing astronomical profits through government-sponsored schemes, are now cutting their losses at the expense of the state. Lebanese citizens, ultimately, will pay twice for such greed

    For years, Lebanon’s government covered its deficit by borrowing billions of dollars, notably in the form of so-called Eurobonds—namely sovereign debt titles denominated in a foreign currency
    Lebanese banks bought a majority of these, earning high annual interests (averaging 7%) pending repayment at maturity (typically after ten years). Banks thus racked up profits while bridging the state’s cash shortage
    As Lebanon’s financial meltdown casts doubt on the state’s ability to repay, banks are eager to shed these billions of dollars in toxic assets
    Increasingly, banks are seeking to offload this risk by re-selling Eurobonds on international markets, at a discount reflecting the increased risk of Beirut defaulting
    Investment funds buy these Eurobonds based on the expectation that they can leverage international legal and financial institutions to force the borrower—that is, Lebanon’s government—to repay them in full
    Lebanese banks incur a loss on the bonds’ original value. But they have already netted high yields and can now shield themselves from future losses, gain immediate dollar liquidity, and therefore consolidate their balance sheets and viability
    In principle, this could serve their clients’ interests, if banks were to increase reserves and resume withdrawals, lending, and lines of credit for ordinary Lebanese. Yet that seems unlikely, given how consistently they favor shareholders and the biggest depositors
    On the face of it, internationalizing Lebanese debt could also be beneficial given the downsides of Lebanon’s incestuous financial system, in which dodgy schemes maximize short-term profits at the expense of the country’s solvency
    The problem is that the greatest loser is the Lebanese state—and, by extension, Lebanese society. Beirut now owes more and more dollars to outsiders who made no prior profits on these Eurobonds, and who will be far more demanding in any negotiation
    This outcome could well have been avoided. Beirut had ample time to prevent banks from offloading these bonds, through capital controls extending to financial assets such as sovereign bonds
    In that scenario, the government could have renegotiated its debt to Lebanese banks to mitigate the consequences for all concerned. The banks’ losses would have been justified by profits made over the years on risky lending
    Instead, banks are shedding their responsibility and transferring the full burden to the state. The latter will now bleed dollars at a time when it desperately needs them—to fund imports, defend its currency, guarantee deposits, and so on
    In other words, Lebanon is losing what few tools were at its disposal to manage the consequences of its financial meltdown, through an independent monetary policy
    Instead, the government and the banks are making Lebanon into a hyper-indebted country vulnerable to foreign dictates—which they likely will blame when the costs are handed down to everyone

    #Liban #dette #banques

  • An elegy for cash: the technology we might never replace - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/614998/an-elegy-for-cash-the-technology-we-might-never-replace

    This is a feature of physical cash that payment cards and apps do not have: freedom. Called “bearer instruments,” banknotes and coins are presumed to be owned by whoever holds them. We can use them to transact with another person without a third party getting in the way. Companies cannot build advertising profiles or credit ratings out of our data, and governments cannot track our spending or our movements. And while a credit card can be declined and a check mislaid, handing over money works every time, instantly.

    We shouldn’t take this freedom for granted. Much of our commerce now happens online. It relies on banks and financial technology companies to serve as middlemen. Transactions are going digital in the physical world, too: electronic payment tools, from debit cards to Apple Pay to Alipay, are increasingly replacing cash. While notes and coins remain popular in many countries, including the US, Japan, and Germany, in others they are nearing obsolescence.

    This trend has civil liberties groups worried. Without cash, there is “no chance for the kind of dignity-preserving privacy that undergirds an open society,” writes Jerry Brito, executive director of Coin Center, a policy advocacy group based in Washington, DC. In a recent report, Brito contends that we must “develop and foster electronic cash” that is as private as physical cash and doesn’t require permission to use.

    The central question is who will develop and control the electronic payment systems of the future. Most of the existing ones, like Alipay, Zelle, PayPal, Venmo, and Kenya’s M-Pesa, are run by private firms. Afraid of leaving payments solely in their hands, many governments are looking to develop some sort of electronic stand-in for notes and coins. Meanwhile, advocates of stateless, ownerless cryptocurrencies like Bitcoin say they’re the only solution as surveillance-proof as cash—but can they be feasible at large scales?

    We tend to take it for granted that new technologies work better than old ones—safer, faster, more accurate, more efficient, more convenient. Purists may extol the virtues of vinyl records, but nobody can dispute that a digital music collection is easier to carry and sounds almost exactly as good. Cash is a paradox—a technology thousands of years old that may just prove impossible to re-create in a more advanced form.

    https://datawrapper.dwcdn.net/tBD3Z/2

    That’s why it would be a problem if Sweden were to go completely “cashless,” Söderberg says. He and his colleagues fear that if people lose the option to convert their bank money to government money at will and use it to pay for whatever they need, they might start to lose trust in the whole money system. A further worry is that if the private sector is left to dominate digital payments, people who can’t or won’t use these systems could be shut out of the economy.

    This is fast becoming more than just a thought experiment in Sweden. Nearly everyone there uses a mobile app called Swish to pay for things. Economists have estimated that retailers in Sweden could completely stop accepting cash by 2023.

    Creating an electronic version of Sweden’s sovereign currency—an “e-krona”—could mitigate these problems, Söderberg says. If the central bank were to issue digital money, it would design it to be a public good, not a profit-making product for a corporation. “Easily accessible, simple and user-friendly versions could be developed for those who currently have difficulty with digital technology,” the bank asserted in a November report covering Sweden’s payment landscape.

    The Riksbank plans to develop and test an e-krona prototype. It has examined a number of technologies that might underlie it, including cryptocurrency systems like Bitcoin. But the central bank has also called on the Swedish government to lead a broad public inquiry into whether such a system should ever go live. “In the end, this decision is too big for a central bank alone, at least in the Swedish context,” Söderberg says.

    Cash is already dying out on its own in China, thanks to Alipay and WeChat, the QR-code-based apps that have become ubiquitous in just a few years. It’s been estimated that mobile payments made up more than 80% of all payments in China in 2018, up from less than 20% in 2013.

    It’s not clear how much access the government currently has to transaction data from WeChat Pay and Alipay. Once it issues a sovereign digital currency—which officials say will be compatible with those two services—it will likely have access to a lot more. Martin Chorzempa, a research fellow at the Peterson Institute for International Economics in Washington, DC, told the New York Times in October that the system will give the PBOC “extraordinary power and visibility into the financial system, more than any central bank has today.”

    With Bitcoin, although transactions are public, users don’t have to reveal who they really are; each person’s “address” on the public blockchain is just a random string of letters and numbers. But in recent years, law enforcement officials have grown skilled at combining public blockchain data with other clues to unmask people using cryptocurrencies for illicit purposes. Indeed, in a July blog post, Libra project head David Marcus argued that the currency would be a boon for law enforcement, since it would help “move more cash transactions—where a lot of illicit activities happen—to a digital network.”

    Robleh Ali, a research scientist at MIT’s Digital Currency Initiative, says digital currency systems from central banks may need to be designed so that the government can “consciously blind itself” to the information. Something like that might be technically possible thanks to cutting-edge cryptographic tools like zero-knowledge proofs, which are used in systems like Zcash to shield blockchain transaction information from public view.

    However, there’s no evidence that any governments are even thinking about deploying tools like this. And regardless, can any government—even Sweden’s—really be trusted to blind itself?

    With no middleman like a bank attesting that a transaction took place, each transaction has to be validated by a majority of the nodes in a cryptocurrency’s network, which can number many thousands. But this requires an immense expenditure of computing power, and it’s the reason Bitcoin transactions can take more than an hour to settle.

    A currency like Libra wouldn’t have this problem, because only a few authorized entities would be able to operate nodes. The trade-off is that its users wouldn’t be able to trust those entities to guarantee their privacy, any more than they can trust a bank, a government, or Facebook.

    In summary, we have three avenues for the future of digital money, none of which offers the same mix of freedom and ease of use that characterizes cash. Private companies have an obvious incentive to monetize our data and pursue profits over public interest. Digital government money may still be used to track us, even by well-intentioned governments, and for less benign ones it’s a fantastic tool for surveillance. And cryptocurrency can prove useful when freedoms are at risk, but it likely won’t work at scale anytime soon, if ever.

    How big a problem is this? That depends on where you live, how much you trust your government and your fellow citizens, and why you wish to use cash. And if you’d rather keep that to yourself, you’re in luck. For now.

    #Monnaie_numérique #Bitcoin #Libra #Cash #Banques #Confiance

  • Navarro | FELDMARK
    http://lili.de/u/o1mv8


    Deutsche Bank et Opus Dei vont bien ensemble.

    Navarro-Valls: „Wäre ich Deutscher, ich wäre sehr stolz auf diesen Papst“
    Päpste der Moderne

    Joaquín Navarro Valls, Leiter des Presseamtes des Heiligen Stuhls von 1984-2006 - sprach im Atrium der Deutschen Bank über das Thema „Päpste der Moderne“.

    ▶︎ Wir erinnern uns an dieses Bild: Ein schon gebückter Papst Johannes Paul II. geht an der Seite von Helmut Kohl durch das Brandenburger Tor. Das war sieben Jahre nach dem Fall der Mauer. So lange wollte der Papst warten. Es sollte kein Triumph sein, nur eine Sehnsucht erfüllt.
    ▶︎ Durch den danebenliegenden kleineren Torbogen ging der damalige Pressesprecher des Papstes, Joaquin Navarro-Valls: „Johannes Paul wollte extra diese Schritte frei gehen, ohne seinen Stock. Daher mußte ihn der Kanzler stützen“, sagte Navarro am Montag, 9. März, in Berlin. Vor gut 500 Gästen sprach er im Atrium der Deutschen Bank über „Päpste der Moderne“. Eingeladen hatte das Feldmark-Forum, eine Initiative von Freunden des Opus Dei in der Hauptstadt.
    ▶︎ Ein Bild sagt mehr als 1000 Worte. Über Worte und Bilder ging es an diesem Abend. Denn unsere Worte, unsere Begriffe sind nicht mehr eindeutig, so die erste These Navarros. Das habe Johannes Paul gesehen. Gott, Ewiges Leben, Gewissen, Seele, Ehe, Familie, Sexualität, - die Schlüsselbegriffe menschlicher Existenz sagen nicht mehr allen Menschen dasselbe. Damit fehlt ein gemeinsames Begriffsystem, ein gemeinsames Wörterbuch.
    ▶︎ Dieser Herausforderung hat sich der Philosoph Johannes Paul gestellt. In 13 Rundschreiben versuchte er zu erklären, warum Gott der Bezugspunkt für den Menschen ist. Denn wenn Gott irrelevant ist, wird der Mensch zum Bezugspunkt seiner selbst. Das Ergebnis ist ein großes Fragezeichen.
    Ich muss überzeugt sein
    ▶︎ Daher also die grundsätzliche Begriffsklärung Johannes Pauls. Wobei philosophische Klärung eine Sache, wirkliches Verstehen mit Kopf und Herz eine andere Sache ist. Um wirklich verstehen zu können, muß ich überzeugt sein von der Glaubwürdigkeit dessen, der mit mir spricht. Deswegen sprach der Papst mit den Menschen. Nicht nur zu ihnen.
    ▶︎ „Heiliger Vater, warum reist du so viel woandershin?“ wollte ein römischer Steppke bei einem Besuch in einer Vorortpfarrei wissen. „Weil die Menschen woanders andere Probleme haben als du!“ war die Antwort. Der Papst war sich bewußt, daß er in den anderen Kulturen präsent sein mußte, um zu verstehen und um verstanden zu werden.
    ▶︎ Nicht jeder liest Enzykliken. Aber die 14. Enzyklika, die habe jeder Mensch jeden Glaubens oder Unglaubens sofort verstanden. Die Begegnung des noch kaum genesenen Papstes mit seinem Attentäter: Das sei, so Navarro, die 14. Enzyklika gewesen.
    Die Kugel wurde gelenkt
    ▶︎ Also wieder ein Bild, das um die Welt geht. Die Botschaft braucht keine Worte: Versöhnung. - Ali Agca sei ein wundersamer Mensch. Zunächst habe er nicht verstehen können, daß er, ein geübter Schütze, aus dieser kurzen Entfernung den Papst nicht getötet habe. Dann hat er im Gefängnis aus den Zeitungen von Fatima gelesen: Die Jungfrau Maria ist den Seherkindern zuerst an einem 13. Mai erschienen.
    ▶︎ Als irgendwie gläubiger Muslim macht er sich seinen Reim darauf. Agcas Schluß: Er habe den Papst gar nicht an diesem 13. Mai töten können. Die Vorsehung habe es anders gewollt.
    ▶︎ Dieser Herausforderung hat sich der Philosoph Johannes Paul gestellt. In 13 Rundschreiben versuchte er zu erklären, warum Gott der Bezugspunkt für den Menschen ist. Denn wenn Gott irrelevant ist, wird der Mensch zum Bezugspunkt seiner selbst. Das Ergebnis ist ein großes Fragezeichen.
    ▶︎ Als Agca noch erfährt, daß die Nonne, die ihm in die Quere lief, damit er von den Sicherheitsleuten festgenommen werden konnte, Fatima hieß, ist (auch) er vollends überzeugt: Die Kugel wurde gelenkt.
    ▶︎ Das Bild ist die Botschaft. Die beiden letzten Päpste beweisen, so Navarros zweite These, daß Begriffe nur überkommen, wenn sie visualisiert werden. Wir leben in Bildern.
    ▶︎ Beim Weltjugendtag in Köln kam Papst Benedikt im Köln-Düsseldorfer Dampfer den Rhein hinunter. Hunderttausende Jugendliche standen in mehreren Reihen hintereinander im Wasser und grüßten ihn begeistert. Der Denker Ratzinger blieb nachdenklich: „Das ist die Theologie des Papsttums“, wisperte er einem Bischof neben ihm zu. Als wolle er sagen: Der Beifall kann doch nicht mir gelten. Er gilt Petrus. Er gilt dem Charisma des Papsttums.
    ▶︎ Diese öffentlichen Begegnungen zeigen zugleich: Die faktische Wirklichkeit ist eine überzeugendere als die virtuelle.
    Warum kann das Bild eine solche Glaubenshilfe sein?
    ▶︎ Der Christ ist jemand, der so lebt, daß seine Worte und sein Tun eine Einheit bilden: Mit seinem Leben zeigt er die Wahrheit dessen, was er glaubt.
    ▶︎ Johannes Paul prägte im ausgehenden 20. Jahrhundert einige der stärksten Symbolbilder der Epoche. Er schuf mit seinen Gesten eine Bildsprache. Die transportierte einen Inhalt, der mit Worten allein nicht zu vermitteln gewesen wäre. Wir sehen, wie der Papst durch das Brandenburger Tor geht, wie er mit dem Bischofsstab den Takt beim Weltjugendtag schlägt, wie er vergnügt mitsummt, wie er als kräftiger junger Papst den Indiojungen hochhebt, wie ihm als vom Tod Gezeichnetem an seinem Fenster die Worte wegbleiben - und wie die Fernsehbilder keine Worte mehr brauchen.
    ▶︎ An Kraft, Authentizität und Wirksamkeit übertrafen diese Gesten und Bilder von Papst Johannes Paul II. alle denkbaren Worte.
    ▶︎ Im selben Kontext sieht Navarro die Bilder vom ersten deutschen Papst der Moderne in Auschwitz und Birkenau im Mai 2006. Deswegen ist es für ihn unverständlich, daß jemand Zweifel hegen kann an Benedikts Haltung zum jüdischen Volk und zur unendlichen Tragödie der Shoa. Navarro-Valls wörtlich: „Wäre ich Deutscher, ich wäre sehr stolz auf diesen Papst!“
    Das Papsttum aktualisieren
    ▶︎ Navarro-Valls kam zu seiner dritten These: Johannes Paul II. hat auf eine zuvor unvorstellbare Art das Papsttums aktualisiert.
    ▶︎ Und zwar wieder über die Bilder: Der Papst im Kanu, der Papst spielt Fußball. Bis zum Ende zeigte er sich als Mensch, der mit einer großen inneren Freiheit tut, was er liebt und was er für richtig hält. Er spielt keine Rolle. Er sagt das, von dem er meint, daß es ein Papst heute sagen muß.
    ▶︎ Johannes Paul sagte seinem Sprecher einmal, daß „früher die Leute zum Pfarrer kamen. Aber heute muß der Pfarrer zu den Leuten hingehen.“ Damit habe der Papst nicht ein Faktum anerkennen wollen. Er habe es selbst vorgelebt: Alle sieben Sakramente hat der Papst gespendet, jedes Jahr hat er getauft und Beichte gehört.
    ▶︎ Mit seinen Reisen hat er eine Evangelisierung betrieben, die die Art der Ausübung des päpstlichen Amtes neu gestaltet hat. Er hat an seinem einzigen freien Tag die römischen Pfarreien besucht.
    ▶︎ Mit seinem entschlossenen persönlichen Vorbild hat er gezeigt: Der Papst versucht nicht in einer Kirche in Krise zu überleben. Das Papsttum ist vielmehr das Zentrum, von dem die apostolische Sendung der Christen in die ganze Welt ausstrahlt.
    Die Medien: Risiko
    ▶︎ Diese institutionelle Aktualisierung wird besonders deutlich im Umgang des Papstes mit den Medien. Der Papst ging so persönlich und systematisch auf die Journalisten zu wie keiner seiner Vorgänger. Das fing auf seiner ersten Mexiko-Reise 1979 an. Niemand im Flugzeug, weder Journalisten noch Entourage rechnete damit. Der Papst kam einfach nach vorne und gab Rede und Antwort, in sechs Sprachen. - Als das bei den nächsten Reisen immer häufiger vorkam, versuchten ihn einige Leute seiner Umgebung davon abzubringen: Das Risiko sei doch zu groß bei diesem informellen Austausch. Der Hl. Vater ließ sich nicht beirren und blieb bei dieser radikalen Innovation.
    ▶︎ Solche direkten Treffen mit Journalisten erwiesen sich als ein effizientes Mittel, um mit der öffentlichen Meinung in der ganzen Welt zu kommunizieren. Wir hatten - so Navarro-Valls - es also nicht mit einem Papsttum zu tun, bei dem bei besonderen Gelegenheiten irgend etwas auf Kassette aufgezeichnet wurde, wie bei seinen Vorgängern. Vielmehr ließ sich der Papst auf die Dialektik des modernen Journalismus ein. Er akzeptierte die Regeln, um seine christlichen Werte zu transportieren.
    ▶︎ Ganz ähnlich haben beide Päpste bei ihren Publikationen gehandelt. Bis dahin hatte ein Papst nur lehramtliche Dokumente geschrieben. Johannes Paul II. und Benedikt schrieben auch Bücher, die an Gläubige und Ungläubige gerichtet waren und die man normal in den Buchhandlungen kaufen konnte.
    ▶︎ Navarro zeigte sich besonders berührt von Benedikts Bemerkung im Vorwort von „Jesus von Nazareth“: „Dieses Buch ist in keiner Weise ein lehramtlicher Akt, sondern einzig Ausdruck meines persönlichen Suchens nach dem ´Angesicht des Herrn´ (vgl. Ps 27,8).“
    Noch kein Ende
    ▶︎ Natürlich war mit diesem analytischen Vortrag der Abend noch nicht zu Ende. Ob er denn der einzige in Europa sei, der nichts von den Vorgängen der letzten Wochen gehört habe, wollte ein Ministerialbeamter wissen. Um dann fast flehentlich zu bitten: „Nun sagen sie uns doch bitte, wie wir in unserer Umgebung die Kirche verteidigen können!“
    ▶︎ Navarro antwortete so ernst wie unerwartet: „Beten wir hier wirklich viel für den Papst?“ Zudem gelte: „Es gibt Momente, in denen man mit bestimmten Informationen der Medien kritisch umgehen muß.“ Im übrigen sehe er die Situation nicht so dramatisch.
    ▶︎ Dazu paßte die scheinbar harmloseste Frage des Abends. Der Berliner Publizist Ingo Langner wollte wissen: „In welchem Land versteht man am besten, daß die Katholische Kirche eine Weltkirche ist?“ - Antwort: „Mich haben die Menschen in Guinea-Bissau beeindruckt. Sie gingen davon aus, daß der Papst eine Wirklichkeit vertritt, die sie selbst übersteigt. Die Gemeinschaft der Heiligen dort existiert!“ Der Rest der klugen Antwort ging im allgemeinen Schmunzeln und zustimmenden Lachen unter. Ein Besucher kommentierte: „Ich bin seit fünf Jahren auf vielen Veranstaltungen in Berlin. Nirgendwo kommt man so entspannt auf so hohem Niveau mit Menschen ins Gespräch.“

    #Allemagne #Berlin #Grunewald #Bismarckallee #Bismarckplatz #catholicisme #Opus_Dei #banques #Taxi

  • La fin du #néo-libéralisme et la renaissance de l’#histoire by Joseph E. Stiglitz - Project Syndicate
    https://www.project-syndicate.org/commentary/end-of-neoliberalism-unfettered-markets-fail-by-joseph-e-stiglitz-2019-11/french

    La forme de #mondialisation prescrite par le #néolibéralisme a laissé les personnes et des sociétés entières dans l’incapacité de prendre en main une bonne part de leur propre destinée, comme l’a expliqué si clairement Dani Rodrik de l’université Harvard et comme je l’affirme dans mes récents ouvrages, Gobalization and Its Discontents Revisited [non encore traduit] et Peuple, pouvoir et profits. Les conséquences de la libéralisation des marchés de capitaux furent particulièrement odieuses : dès lors qu’un candidat à la présidence d’un marché émergent perdait les faveurs de #Wall_Street, les #banques retiraient leur argent du pays. Les électeurs étaient alors placés devant un choix cornélien : céder à Wall Street ou faire face à une grave crise financière.

    On disait aux citoyens ordinaires, même dans les pays riches : « Vous ne pouvez pas mettre en place les #politiques que vous voulez – qu’il s’agisse de protection sociale, de salaires décents, d’impôt progressif ou de système financier correctement régulé – parce que le pays perdra sa compétitivité, que les emplois disparaîtront et que vous souffrirez. »

    Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les élites promettaient que les politiques néolibérales allaient conduire à une croissance économique plus rapide et que les profits allaient ruisseler, de sorte que tout le monde, même les plus pauvres, allait devenir plus riche. Pour y parvenir, il fallait toutefois accepter des salaires plus bas pour les travailleurs et les réductions d’importants services publics pour tous les citoyens.

    Les élites proclamaient que leurs promesses étaient fondées sur des modèles économiques scientifiques et sur des « recherches prouvées ». Eh bien, quarante ans plus tard, les chiffres sont là : la croissance a ralenti, et les fruits de cette croissance sont allés massivement vers l’infime minorité des plus riches. Tandis que les salaires stagnaient et que la Bourse s’envolait, les revenus et le patrimoine s’entassaient bien plus qu’ils ne ruisselaient.

    #dictature

  • Main basse sur l’#eau | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/082810-000-A/main-basse-sur-l-eau

    Le prometteur marché de l’eau s’annonce comme le prochain casino mondial. Les géants de la finance se battent déjà pour s’emparer de ce nouvel « or bleu ». Enquête glaçante sur la prochaine bulle spéculative.

    Réchauffement climatique, pollution, pression démographique, extension des surfaces agricoles : partout dans le monde, la demande en eau explose et l’offre se raréfie. En 2050, une personne sur quatre vivra dans un pays affecté par des pénuries. Après l’or et le pétrole, l’"or bleu", ressource la plus convoitée de la planète, attise les appétits des géants de la #finance, qui parient sur sa valeur en hausse, source de #profits mirobolants. Aujourd’hui, des #banques et fonds de placements – Goldman Sachs, HSBC, UBS, Allianz, la Deutsche Bank ou la BNP – s’emploient à créer des #marchés porteurs dans ce secteur et à spéculer, avec, étrangement, l’appui d’ONG écologistes. Lesquelles achètent de l’eau « pour la restituer à la nature », voyant dans ce nouvel ordre libéral un moyen de protéger l’environnement.

    En Australie, continent le plus chaud de la planète, cette #marchandisation de l’eau a pourtant déjà acculé des fermiers à la faillite, au profit de l’#agriculture_industrielle, et la Californie imite ce modèle. Face à cette redoutable offensive, amorcée en Grande-Bretagne dès #Thatcher, la résistance citoyenne s’organise pour défendre le droit à l’eau pour tous et sanctuariser cette ressource vitale limitée, dont dépendront 10 milliards d’habitants sur Terre à l’horizon 2050.

    De l’Australie à l’Europe en passant par les États-Unis, cette investigation décrypte pour la première fois les menaces de la glaçante révolution en cours pour les populations et la planète. Nourri de témoignages de terrain, le film montre aussi le combat, à la fois politique, économique et environnemental, que se livrent les apôtres de la #financiarisation de l’eau douce et ceux, simples citoyens ou villes européennes, qui résistent à cette dérive, considérant son accès comme un droit universel, d’ailleurs reconnu par l’#ONU en 2010. Alors que la bataille de la #gratuité est déjà perdue, le cynisme des joueurs de ce nouveau #casino mondial, au sourire carnassier, fait frémir, l’un d’eux lâchant : « Ce n’est pas parce que l’eau est la vie qu’elle ne doit pas avoir un prix. »

  • Le #Liban en crise : la fin d’une #illusion
    https://www.lecommercedulevant.com/article/29486-la-fin-dune-illusion

    Bercés pendant plus de vingt ans par l’illusion d’une livre stable et d’un secteur bancaire florissant, en déconnexion totale avec les fondamentaux économiques, les Libanais réalisent, à leurs propres dépens, qu’ils ont été floués par des responsables qui ne le sont pas. Malgré les assurances officielles sur le maintien du taux de change et l’absence de contrôle de capitaux, leurs revenus en livres libanaises sont en train de perdre de la valeur, leurs économies en dollars ne sont plus accessibles et personne ne semble vouloir gérer les conséquences de cette crise.

    Les premiers signes d’un assèchement de liquidités en dollars sont pourtant apparus bien avant le soulèvement du 17 octobre et la démission du gouvernement. Dès fin août, les importateurs se sont vu refuser par leurs banques l’ouverture de lignes de crédit en devises pour payer leurs fournisseurs. Avec un contrôle des changes qui ne dit pas son nom, ils se sont tournés vers le marché parallèle, sur lequel la livre a commencé à se déprécier. Très vite, les entreprises ont été contraintes d’augmenter leur prix ou de réduire leurs importations, sans qu’un responsable ne prenne la peine d’expliquer ce qui se passe à des citoyens paniqués à l’idée de voir la livre à nouveau flotter.

    Ce n’est que le 29 septembre, après une grève des stations d’essence, que la Banque du Liban a émis une circulaire visant à fournir aux importateurs de carburant, de médicaments et de farine 85 % des devises nécessaires pour couvrir leur besoin, à charge pour eux, et pour les consommateurs, d’assumer le coût de la dépréciation de la livre sur les 15 % restants. Le Conseil des ministres, lui, était occupé à réfléchir à un moyen d’augmenter ses propres entrées de devises, trouvant la fameuse taxe WhatsApp, qui a mis le feu aux poudres.

    La gestion de la crise post-soulèvement a été aussi désastreuse qu’avant. Face à la ruée bancaire, les banques n’ont rien trouvé de mieux à faire que de fermer. Lorsqu’elles ont rouvert, deux semaines plus tard, les conditions avaient drastiquement changé. Abaissement des plafonds de crédit, gel des facilités, limites sur les retraits et, surtout, interdiction des transferts à l’étranger. L’étau s’est resserré, mais les exceptions restent possibles selon le niveau de liquidités de l’établissement et l’influence du client. Les banques sont ainsi devenues l’autorité de régulation de l’activité économique, décidant quelle entreprise pourra maintenir son activité et quelle autre devra fermer.

    Le pouvoir politique, plus que jamais aux abonnés absents, confie à #Riad_Salamé la tâche de rassurer la population. Sans succès. Niant l’existence d’un contrôle des capitaux de facto et minimisant l’importance du marché parallèle, il s’est contenté d’appeler les #banques à être moins “conservatrices” dans la gestion de leurs liquidités en dollars, qu’il a pourtant passé des années à aspirer.

    Dans un contexte marqué par la guerre en Syrie, les sanctions américaines contre le Hezbollah, les blocages politiques, la hausse des déficits publics, la détérioration de la notation souveraine, la Banque du Liban a réussi à stabiliser la livre et préserver le pouvoir d’achat des Libanais, s’est-il félicité alors que ces Libanais manifestaient au même moment devant la BDL pour dénoncer leurs conditions de vie. « La Banque centrale n’est pas celle qui dépense, c’est celle qui finance », s’est-il justifié. Comme si un créancier, qui finance à tout prix un agent qu’il sait insolvable, n’avait pas sa part de responsabilité. Surtout si cela s’est fait au détriment de la santé du secteur bancaire et de l’économie dans son ensemble.

    Comment en est-on arrivé là ?
    La politique de la BDL n’est pas la seule responsable de la crise actuelle. Mais en maintenant, à un prix très élevé, l’illusion d’une livre stable, elle a permis au Liban de vivre au-dessus de ses moyens, accumulant des dettes publiques et privées, qui représentent désormais plus de 365 % de son PIB (si on inclut la dette de la BDL envers les banques), et dont plus de la moitié est libellée en #dollars. Le problème n’est pas tant l’argent emprunté aux déposants que ce qui en a été fait. Au lieu d’investir dans des infrastructures ou des projets de développement pour renforcer l’économie, et doper les exportations pouvant générer les devises qu’il faudra un jour rembourser, l’État s’est endetté pour couvrir des dépenses courantes : les salaires de la fonction publique, devenue l’un des principaux canaux de recrutement clientéliste, le paiement des intérêts de la dette, bénéficiant aux déposants et à des banques dont 40 % sont affiliées à des hommes politiques , et le déficit de l’EDL, dont la pérennité ne peut que témoigner de l’#incompétence des pouvoirs publics.

    Quant aux crédits privés, ils ont financé essentiellement le secteur immobilier et la consommation, donc les importations.

    Pour faire simple, les politiques budgétaires et monétaires menées ces vingt dernières années ont consisté à s’endetter toujours plus, tout en se privant des moyens de les rembourser.

    L’objectif au départ était d’attirer les capitaux nécessaires pour financer la reconstruction et le redémarrage de l’économie après 15 ans de guerre civile.

    Au début des années 1990, le secteur bancaire s’est mis à financer le Trésor à des taux très élevés, leur permettant d’offrir des rémunérations attractives à leurs clients au Liban et à l’étranger. En collectant des dépôts en dollars, les banques renforçaient à leur tour les réserves de change de la BDL, lui donnant les moyens de défendre la livre. Mais le régime confessionnel mis en place après les accords de Taëf, basé sur le #clientélisme et la #corruption, a très vite montré ses limites. Les représentants des différentes communautés puisaient allègrement dans les caisses de l’État pour financer leurs intérêts tout en étant incapables de s’entendre sur la moindre politique économique, alors que le pays en avait grandement besoin, vu l’impact des taux d’intérêt élevés à la fois sur l’économie réelle et les finances publiques.

    Quelques années plus tard, alors que la dette publique commençait déjà à déraper, l’État s’est mis à s’endetter directement en dollars, avec l’aide de la BDL, qui s’est engagée à maintenir le taux de change autour de 1 500 livres pour un dollar. Cette stabilité permettait aux détenteurs de capitaux de générer des revenus substantiels, en jouant sur le différentiel de taux entre la livre et le dollar sans s’exposer au risque de change, et d’assurer un financement à moindre coût à l’Etat, au détriment de la compétitivité de l’économie et des secteurs productifs.

    L’accroissement des déficits de l’État et celui de la balance des biens et des services, année après année, témoignaient des déséquilibres structurels et de l’incapacité des pouvoirs publics à y faire face.

    À trois reprises, le Liban s’est retrouvé au bord du gouffre, en 2001, 2004 et 2007, et à chaque fois la communauté internationale a volé à son secours en échange de promesses de réformes structurelles, que la classe politique n’a jamais tenues. Ces bouffées d’oxygène permettaient néanmoins de restaurer la confiance et de relancer les entrées de capitaux.

    Tant que la balance des paiements était excédentaire, la BDL accumulait des réserves de change, la livre restait stable, et le Liban continuait à s’endetter. Le système était d’autant plus efficace que le chômage et la détérioration des conditions de vie poussaient les Libanais à émigrer, et donc envoyer des fonds de l’étranger.

    Mais l’abondance des flux dans la région est fondamentalement liée aux prix du #pétrole. La flambée du brut durant les années 2007-2010 s’est ainsi traduite par des afflux record de capitaux qui, faute d’avoir été canalisés vers les secteurs productifs, ont créé une bulle immobilière.

    À l’inverse, lorsque les prix du pétrole sont retombés, à partir de 2011, les flux vers le Liban ont commencé à se tarir, le marché immobilier s’est écroulé, malgré les tentatives de la BDL de soutenir la demande à travers des prêts subventionnés.

    La baisse des entrées de capitaux était d’autant plus problématique que l’économie libanaise subissait de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie, et l’afflux de plus d’un million de réfugiés. La classe politique, empêtrée dans ses contradictions et ses alignements géopolitiques, a été incapable d’amortir l’impact du choc, ni sur les finances publiques ni sur l’économie. La crise syrienne s’est traduite par une aggravation des déficits jumeaux, et donc des besoins de financements, au moment où les liquidités se faisaient plus rares. La balance des paiements a alors basculé dans le rouge, générant des pressions sur le taux de change.

    En l’absence d’une prise de conscience politique, en 2016, les réserves de change ont atteint un seuil critique, qui minait la confiance dans la livre et menaçait le modèle de financement. À ce stade, le coût social d’une dévaluation était déjà devenu trop lourd au vu de la dépendance du pays aux importations et la dollarisation de la dette privée.
    La BDL a alors accéléré la fuite en avant, avec sa fameuse #ingénierie_financière, qui lui a permis de doper ses réserves en offrant aux banques des rendements mirobolants en échange de leurs liquidités en dollars. Des rendements qui leur permettaient à leur tour d’attirer de nouveaux dépôts. Une partie des profits générés a aussi permis de renforcer la capitalisation du secteur dans un contexte économique de plus en plus difficile. Après la “démission” de Saad Hariri en 2017, ces ingénieries ont repris de plus belle, dans une course désespérée aux dollars, devenus d’autant plus nécessaires que l’État a été privé de son accès aux marchés internationaux suite à la dégradation de sa note souveraine. La BDL devant désormais puiser dans ses réserves, déjà sous pression, pour rembourser aussi les #eurobonds.

    En 2018, le Liban s’est encore tourné vers la #communauté_internationale, mais n’étant pas en mesure d’assurer les conditions politiques associées au soutien des pays du Golfe, les aides européennes et institutionnelles ont été promises sous forme de financement de projets d’infrastructures, conditionnées à des réformes ambitieuses. Mais encore une fois la classe politique a été incapable de tenir ses engagements. Au lieu de baisser le déficit public de 1 % du PIB comme promis, celui-ci est passé, élections obligent, de 9 à 11 % du PIB. Quant aux réformes structurelles, y compris les plus urgentes comme celles de l’#électricité, elles sont restées otages des #marchandages politiques et affairistes dont la classe politique s’est fait une spécialité.

    Le peu de confiance qui subsistait encore dans le système s’est évaporée et l’hémorragie a commencé, malgré les ingénieries persistantes et leurs promesses alléchantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, les dépôts du secteur bancaire étaient déjà en baisse (intérêts compris) d’environ 4 milliards de dollars en rythme annuel, à 170,3 milliards de dollars à fin septembre, avec un taux de dollarisation de 72,9 %. Dans une étude publiée le 19 novembre, l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF en anglais) chiffre à 10 milliards de dollars les retraits de dépôts depuis août, dont 5 milliards auraient été transférés à l’étranger.

    Ayant placé quasiment toutes leurs liquidités auprès de la BDL, en gardant 9,8 milliards de dollars environ à l’étranger, les banques ont choisi de rationner les dollars, au cas par cas.

    Selon les estimations d’un rapport de Bank of America Merrill Lynch publié le 25 novembre, les banques détiennent 84,3 milliards de dollars auprès de la BDL, dont 19,8 milliards de réserves obligatoires rémunérées au taux Libor 3 mois, 22,7 milliards en certificats de dépôts rémunérés à 6,6 % et 41,8 milliards de dépôts à 5,94 % (ce qui représente une charge d’intérêts pour la BDL de 4,6 milliards de dollars par an). Mais ces placements ont des maturités plus longues que celle des dépôts bancaires en dollars, notamment ceux des non-résidents. Le prêteur de dernier recours, la Banque centrale, n’ayant elle-même que 30 milliards de dollars de réserves liquides leur a alors proposé des prêts en dollars à un taux de 20 %, à condition que l’argent ne sorte pas du Liban, instituant ainsi un contrôle des capitaux informel. Cette mesure, imposée de manière totalement discrétionnaire, permet aux banques et à la BDL de gagner du temps au prix d’une forte contraction de l’économie.

    Et maintenant on va où ?
    Toujours selon Bank of America Merrill Lynch, les réserves de la BDL ont fondu de 900 millions de dollars en seulement une semaine d’ouverture des banques en novembre. Même si ce rythme est réduit de moitié, avec un strict contrôle des capitaux, dans l’état actuel des choses, les réserves s’épuiseront durant l’année 2020. Si la demande de dollars se réduit de deux tiers, la BDL terminera l’année avec un peu plus de 7 milliards de dollars. Or ces réserves sont cruciales. Dans un scénario catastrophe, si rien n’est fait d’ici à quelques mois, l’évaporation des réserves provoquera non seulement une dévaluation socialement dévastatrice, mais aussi un défaut de paiement sur la dette en dollars de l’État et de la BDL. Étant donné la forte exposition des banques au secteur public, et particulièrement à la BDL, un taux de récupération de 20 % sur la valeur nominale de la dette en dollars induira un besoin de recapitalisation du secteur de 80 milliards de dollars, avec un haircut potentiel de 50 % sur tous les dépôts, ou près de 99 % si on ne vise que les dépôts de plus d’un million de dollars. Dans ce scénario il n’y aura pas d’arbitrages possibles.

    En refusant de réglementer le contrôle des capitaux, les acteurs du système continuent de vouloir penser que cette crise, comme les autres, passera avec quelques ingénieries, des réformes cosmétiques, un peu d’#austérité et des capitaux du Golfe, persistant à faire porter au Liban une politique dont il n’a pas les moyens. Certains préconisent de vendre les actifs de l’État, existants ou futurs (le gaz) qui, dans la configuration actuelle de crise et de corruption généralisée, risqueront d’être bradés au bénéfice de proches du pouvoir. La crise de confiance semble toutefois plus profonde, et il est peu probable que le secteur bancaire puisse à court terme de nouveau attirer les flux de dépôts nécessaires pour maintenir le pays à flots. Dans son rapport Bank of America Merrill Lynch estime que le Liban aura besoin d’au moins 8 milliards de dollars par an, sur les trois prochaines années, pour assurer ses besoins de financements.

    Un atterrissage en douceur est-il encore possible ? Difficile à dire tant l’opacité règne sur la situation financière réelle de l’État libanais et sa Banque centrale.

    Cela dépendra sans doute de la capacité du Liban à mobiliser des financements rapides, et les négocier au mieux. Que ce soit avec l’aide du Fonds monétaire international ou autres, un ajustement paraît incontournable, mais son coût doit être équitablement réparti, avec une approche économique et sociale, et pas seulement financière.

    La baisse des taux d’intérêt sur les dépôts décidée récemment par la Banque du Liban, par exemple, peut être considérée comme injuste pour les nombreux épargnants, notamment les retraités, qui vivent de ces revenus. Qui arbitre ? Sur quelle base ? Quel projet d’avenir pourrait justifier ces sacrifices ? Avec un gouvernement crédible, compétent et efficace, c’est-à-dire à l’opposé de ceux qu’on a connu ces trente dernières années, la chute serait certainement moins douloureuse.

    Mais pour le moment, la BDL est seule aux commandes, et son gouverneur a assuré qu’il n’y aura ni haircut sur les dépôts ni dévaluation, mais il a dit aussi que la livre était stable et qu’il n’y avait pas de contrôle de capitaux. On est donc en droit de douter.

  • Notes anthropologiques (XLIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XLIII

    L’État, l’argent et le sacré (deuxième partie)

    Georges Dumézil, dans l’idéologie des trois fonctions à laquelle il a consacré avec constance tout son temps de chercheur, présente le souverain (lié au clergé) comme juge suprême au-dessus de la classe des guerriers et de celle de la richesse. Cette dernière classe, celle de la richesse, est porteuse d’une certaine ambiguïté puisqu’elle se partage entre ceux qui produisent de la richesse, les agriculteurs, et ceux qui la créent, les marchands. Est-ce pour cette raison qu’elle est représentée par les Asvin qui sont des dieux jumeaux ? Nous ne savons pas ce que nous devons mettre dans cette troisième fonction, les paysans ou les marchands, ou seulement les marchands qui « suppriment en pensée » le travail des paysans et des artisans dans l’échange ? Les producteurs de biens ou ceux qui en tirent une richesse ? Mais cette hésitation est significative par elle-même. À mon sens, cette idéologie des trois fonctions représente la société indienne après l’invasion des Indo-Européens. Le souverain est solidaire de la classe des brahmanes, il est animé par l’esprit de la société — j’ajouterai par l’esprit de la nouvelle société, celle qui se recompose après la pénétration des Indo-Européens —, esprit qui transcende la société réelle et qui repose sur le don sans idée de retour fait à la classe des brahmanes, ou classe de la pensée. (...)

    #anthropologie #Dumézil #Indo-Européens #Véda #Mahabharata #cosmovision #don #échange #aristocratie #capital #banques #prêt #dette #État

  • Le « Health Data Hub », big brother des données de santé lancé ce dimanche
    https://www.ouest-france.fr/sante/le-health-data-hub-big-brother-des-donnees-de-sante-lance-ce-dimanche-6

    Je l’épingle, même si j’arrive pas à le lire car ça me donne trop la gerbe, rien que le nom « Health Data Hub » donne l’idée de la monstruosité qui s’avance, la politique de #santé rentrée de force dans un hub de dentifrice ricain. Ça fait des années que quelques associations dénoncent la main mise des industries privées sur les #données_personnelles de santé, pourtant censées être couvertes par le #secret_médical qui appâte les gros poissons repus. Mais résister face à ce fléau et le troupeau bêlant des technophiles qui ânonnent c’est si pratique à la suite des assurances et des banques, est voué à la grosse déprime.
    #dmp

  • Forum de Paris sur la #paix : « Le monde se fissure. Le statu quo n’est pas tenable » - Guterres | ONU Info
    https://news.un.org/fr/story/2019/11/1055881

    Le soit disant pompier qui appelle au secours les pyromanes,

    António Guterres a expliqué que c’est pour cette raison qu’il a lancé des #réformes visant à rendre l’#ONU plus efficace et plus agile.

    « Au-delà, nous devons penser le multilatéralisme en réseaux, au plus près des populations. Il nous faut travailler main dans la main avec les organisations régionales, mais également les #institutions_financières, les #banques de développement et les agences spécialisées », a-t-il ajouté.

  • La girandola di conti nelle banche svizzere

    È l’ottobre del 2012 quando B.F., operatore finanziario con base a Rio de Janeiro, scrive alla #Pkb di Lugano: «(…) il cliente ha deciso di fare una diversificazione bancaria del suo patrimonio (…) ha aperto due nuovi conti in Svizzera (…) non vuole avere un’unica banca depositaria di tutto il suo patrimonio. Non vuole tutte le uova nello stesso paniere». B.F. chiede di trasferire 2,3 milioni di franchi da un conto Pkb a uno alla #Hsbc. Entrambi appartengono a #Paolo_Costa, all’epoca direttore della #Petrobras, colui dal cui arresto e dalle cui confessioni partirà l’inchiesta #Lava_Jato.
    Sette anni dopo, B.F. sarà la prima persona ad essere giudicata in Svizzera per il suo ruolo nello scandalo brasiliano. L’uomo, per cui vale la presunzione d’innocenza, è accusato di corruzione e riciclaggio. Di recente il Ministero pubblico della Confederazione (Mpc) ha promosso al Tribunale penale federale un atto d’accusa con rito abbreviato: ciò che significa che l’imputato ha ammesso i fatti e ha quindi collaborato con le indagini. Una cooperazione che potrebbe creare un certo imbarazzo alle varie banche elvetiche con cui B.F. aveva una relazione. La sua probabile condanna potrebbe in effetti mettere in luce i meccanismi che hanno permesso ai funzionari corrotti della Petrobras di trasferire i loro soldi in Svizzera.
    Ma chi è B.F.? Ex dipendente di Credit Suisse in Brasile, un giorno ha deciso di mettersi in proprio. Dal suo ufficio di Rio, offriva i suoi servizi ai ricchi brasiliani che volevano nascondere i loro denari dalla dubbia origine. È quello che viene definito un «doleiros», una sorta - per l’accusa - di riciclatore professionista. L’uomo era ben introdotto nel mondo bancario elvetico, dal quale era definito «agente d’affari». Negli anni, B.F. ha aperto e amministrato decine di conti in Svizzera per i clienti brasiliani. Via email ordinava i trasferimenti e dialogava con le alte sfere. È lui che è intervenuto per favorire l’apertura dei conti di Costa alla Julius Bär e alla Hsbc di Ginevra: quando il direttore della Petrobras era stato identificato come cliente ad alto rischio era bastato l’intervento di B.F. per risolvere la situazione. Anche alla Pkb di Lugano, dove aveva un proprio conto personale, B.F. era l’agente che aveva portato il cliente Costa. B.F ha incontrato i dirigenti della banca, sia in Brasile che a Ginevra dove, secondo quanto risulterebbe, ci sarebbe stato un incontro tra l’intermediario, il direttore della Petrobras e un alto dirigente dell’istituto. Per mostrare il potere di B.F. sui conti di Costa, gli inquirenti brasiliani hanno proprio utilizzato la citata mail inviata alla Pkb: "L’email è molto interessante - si legge in un documento - perché conferma la dichiarazione di Costa sulla «professionalità» di B.F. nel riciclaggio dei suoi capitali". Oltre che alla Pkb, B.F. ha fatto aprire un conto in una seconda banca di Lugano, la Cramer, a Pedro Barusco, un altro dirigente della Petrobras.
    Nel 2015, quando il nome di B.F. appare sulla stampa, l’operatore si è già rifugiato a Ginevra. Gli inquirenti brasiliani lanciano allora un mandato di ricerca internazionale. Senza successo. Di nazionalità svizzera, l’uomo non può essere estradato. Il Brasile chiede così alla Svizzera, che nel frattempo aveva aperto una sua indagine, di proseguire l’inchiesta. L’Mpc avrebbe identificato più di 40 relazioni bancarie sospette controllate da B.F. in Svizzera. Il totale della somma bloccata ammonterebbe a 30 milioni di franchi.


    http://www.caffe.ch/stories/cronaca/64206_la_girandola_di_conti_nelle_banche_svizzere
    #Suisse #banques #Brésil #corruption #blanchissement_d'argent #justice #finance

    Article de Federico Franchini, journaliste membre de @wereport

  • A-t-on enterré trop vite le cash ? Le Temps du débat par Emmanuel Laurentin - 30 Octobre 2019 - france culture

    "Bitcoin", "Lydia", "Libra" ... La disparition du cash est annoncée depuis plusieurs années, et dans certains pays (Chine, Suède) les espèces deviennent obsolètes. A-t-on encore besoin du cash ? Quels avantages, quels inconvénients ? A qui profite de la disparition des espèces, et qui en pâtit ?

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10175-30.10.2019-ITEMA_22189496-0.mp3

    Création récente de la monnaie virtuelle initiée par Facebook, la Libra, lancement possible d’une crypto monnaie en Chine, création d’un service Uber Money : toutes ces nouvelles récentes laissent présager le pire pour la survie des monnaies classiques telles que nous les connaissions sous leur forme papier ou métallique. Et une même petite musique laisse entendre que pour des raisons fiscales et de lutte contre le blanchiment en particulier les gouvernements voudraient se débarrasser du cash. Pourtant il y a dix jours, la Monnaie de Paris rendait un diagnostic exactement inverse, imaginant la survie du paiement en espèces.

    • Entretien avec Manuel Valente, directeur de CoinHouse, pour le Journal du Net, le 05/07/2018
    • Entretien avec Jeanne Lazarus , « Les Français semblent mûrs » , Le Parisien le 23/08/2014
    • Sur la Monnaie de Paris et son PDG, Marc Schwartz : Monnaie de Paris : comment le nouveau patron veut consolider le modèle économique, Les Echos, le 17/05/2019 et La Monnaie de Paris ne croit pas à la disparition du cash, Les Echos, le 21/10/2019

    #argent #cash #banques #finances #blokchain #économie #monnaie #euro #argent #bitcoin #libra #économie #europe #union_européenne #contrôle #confiance #Suède #liberté #blockchain #flicage #crypto-monnaie #monnaie_numérique #confiance

  • #INFOGRAPHIES:Combien les #banques gagnent des #dettes de l’État ?
    https://french.alahednews.com.lb/essaydetails.php?eid=33120&cid=297

    La dette gouvernementale libanaise, qui a atteint 79.5 milliards de dollars en 2017, se distribue sur cinq parties principales : Les banques commerciales (40%), la Banque du #Liban (35%), les institutions publiques (9%), les créanciers étrangers et les créanciers officieux étrangers (16%). Cependant, les banques commerciales locales possèdent la part du lion de ces revenus très élevés, sans aucun risque.

    Selon le quotidien libanais #AlAkhbar, les banques commerciales sont au nombre de 50. Néanmoins, 10 parmi elles seulement contrôlent 82% de la totalité des actifs et des emplois du secteur bancaire. Ces banques emploient 31.9 milliards de dollars dans la dette gouvernementale, distribués entre 18.4 milliards de dollars en livre libanaise (bons du trésor) et 13.5 milliards de dollars en monnaie étrangère (Eurobonds).

  • A massive money-laundering scandal stains the image of Nordic banks - Northern blights
    https://www.economist.com/finance-and-economics/2019/10/17/a-massive-money-laundering-scandal-stains-the-image-of-nordic-banks

    The money-laundering crisis is the most damaging yet for Danske, and for other Nordic banks allegedly involved. Last year the Organised Crime and Corruption Reporting Project, a group of investigative journalists, gave Danske its “Corrupt Actor of the Year” award.

    #blanchiment #banques #Danemark #pays_nordiques #air_du_temps

  • [RussEurope-en-Exil] Une (mini) crise de mauvais augure ? Par Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-une-mini-crise-de-mauvais-augure-par-jacques-sapir

    Le marché du refinancement bancaire (REPO) à New York a connu, les mardi et mercredi 17 et 18 septembre, une crise courte mais violente. Cette crise est le signe de la grande fragilité des marchés interbancaires qui ne se sont, en réalité, jamais remis de la crise financière de 2008-2009. Le fait que le « […]

    #Économie #Finance #Économie,_Finance

  • L’Autorité des marchés financiers protège (un peu) les lanceurs d’alerte
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/220919/l-autorite-des-marches-financiers-protege-un-peu-les-lanceurs-d-alerte

    C’est une révolution dans le monde de la finance : désormais, l’Autorité des marchés financiers tient un fichier des lanceurs d’alerte et leur fournit une attestation. Mediapart révèle le cas d’un salarié du groupe BPCE qui est l’un des premiers, sinon le premier, à profiter de ce dispositif issu de la loi Sapin II. Ce qui ne l’a pourtant pas empêché d’être licencié.

    #Banques #lanceur_d'alerte,_BPCE,_Naxicap,_Natixis

  • POLITIQUE MONÉTAIRE
    Alerte rouge sur le marché monétaire
    18 SEPTEMBRE 2019 PAR MARTINE ORANGE

    Pour la première fois depuis 2009, la #Réserve_fédérale a dû intervenir en urgence sur le marché monétaire, en y injectant 130 milliards de dollars. Les responsables tentent de rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un mauvais concours de circonstances. Les raisons semblent beaucoup plus profondes : le système financier croule sous trop de #dettes à court terme.

    Tous y pensent. Forcément. L’intervention en urgence de la #Réserve fédérale américaine mardi 17 septembre sur le marché monétaire a ravivé de mauvais souvenirs. « Cela ressemble au scénario d’août 2007, quand les #banques n’arrivaient plus à trouver d’argent sur les marchés », relève l’économiste spécialiste du monde financier, Laurence Scialom, professeur à l’université Paris Ouest.

    Spontanément, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot fait lui aussi le rapprochement avec août 2007, considéré désormais comme le début de la #crise financière. « Jean-Claude Trichet [alors président de la #BCE – ndlr] s’était félicité par la suite des interventions spectaculaires mises en œuvre pour enrayer la crise de liquidité. Il avait débloqué alors 90 milliards d’euros », se rappelle-t-il.

    La FED a décidé d’agir de façon encore plus spectaculaire mardi. En une seule journée, elle a débloqué 53 milliards de dollars pour assurer les financements sur le marché monétaire. Dans la soirée, elle a annoncé qu’elle allait remettre 75 milliards de dollars mercredi pour stabiliser le marché.

    C’est la première fois depuis l’automne 2009 que la #banque centrale américaine est obligée de s’engager sur le marché monétaire pour ramener les #taux d’intérêts à des niveaux plus supportables sur le marché du « #repo » (repurchase agreement). Ce marché permet aux intervenants financiers (banques, #fonds, #hedge_funds) de trouver l’argent dont ils ont besoin le temps d’une nuit. En échange des fonds prêtés, ils déposent des titres en garantie, le plus souvent des bons du Trésor ou des obligations d’État. Considérés comme très peu risqués car à très court terme et garantis, ces prêts sur le marché du « repo » évoluent à des taux avoisinants ceux de la FED, autour de 2-2,25 %.

    Sauf que mardi, tout s’est déréglé. Dès l’ouverture, les signaux rouges ont commencé à clignoter : les taux étaient à plus de 4 % et ont continué à s’envoler pour aller jusqu’à 10 %. Jusqu’à ce que la Fed annonce en catastrophe qu’elle apportait les liquidités nécessaires pour assurer les opérations de refinancement et prévenir une contagion qui commençait à gagner d’autres marchés, notamment celui des créances commerciales.

    L’effet de son intervention n’a tenu que quelques heures. À la clôture, les taux sur le « repo » étaient à nouveau à plus de 4 %, obligeant la Réserve fédérale à faire une nouvelle annonce d’apport de 75 milliards de dollars de liquidités supplémentaires pour mercredi.

    Une intervention d’une banque centrale sur les marchés, et encore plus quand il s’agit de la FED, est porteuse de doutes et d’inquiétudes. Les premiers messages envoyés se sont donc voulus très rassurants. Ce qui s’était passé mardi n’était lié qu’à une addition de facteurs techniques, un malheureux concours de circonstances, à en croire certains analystes.

    Le 15 septembre, les entreprises américaines devaient payer leurs impôts, ce qui a réduit le volume des financements disponibles sur le marché, expliquent-ils. Dans le même temps, le Trésor américain a lancé de nouvelles émissions correspondant à 78 milliards de dollars, qui devaient être payées en début de semaine, ce qui a participé au siphonnage des liquidités existantes. De plus, le même Trésor américain aurait souhaité augmenter ses réserves, jugées trop basses, auprès de la Fed, ce qui aurait contribué à encore diminuer l’argent. Enfin, les attaques contre les infrastructures saoudiennes auraient provoqué un choc en retour sur les marchés.

    L’ennui de toutes ces explications circonstanciées est qu’elles résistent mal aux faits : les tensions sur le marché monétaire n’ont pas commencé mardi ni même lundi. Depuis août, des observateurs commencent à s’inquiéter des problèmes de liquidités sur les marchés. Dès la semaine dernière – c’est-à-dire avant la date d’échéance des impôts pour les sociétés, les enchères du Trésor américain, ou les attaques contre l’Arabie saoudite –, des alertes clignotaient ici et là, des traders parlaient des difficultés rencontrées pour trouver des refinancements.

    Les responsables politiques et nombre d’observateurs n’ont pas pris conscience de ce qui se joue actuellement. Pour eux, le critère de la bonne santé économique et financière se limite aux marchés actions. Or, ceux-ci volent de record en record, affichant « la plus grande déconnexion avec l’économie réelle depuis 2007 », comme le souligne Saxobank dans son dernier rapport trimestriel. Mais sur les autres marchés – monétaires, obligataires, des changes… – des frictions se nouent, loin du regard du public, et commencent à émerger, se traduisant par des volatilités accrues.

    « Il semble qu’il y a quelque chose de sous-jacent dont on ne sait rien encore », confie Scott Skyrm, trader sur les marchés des « repos » au Wall Street Journal. « Les crises de liquidités, compte tenu de leur effet déflagrateur, se gèrent dans le plus secret. Ce n’est qu’après que l’on apprend ce qui s’est passé. Mais je pense que la Réserve fédérale, qui s’était engagée dans un resserrement monétaire, a eu des signaux de tensions dès décembre. D’où sa volte-face sur sa politique monétaire en janvier », poursuit Jean-Michel Naulot.

    Alors que les banques centrales ont déversé plus de 6 000 milliards de dollars dans le système financier, que les marchés croulent littéralement sous l’argent, comment est-il possible que la liquidité vienne à manquer ? « Le problème, ce n’est pas un manque de liquidités, mais la question de sa circulation, de son affectation. Trop d’argent a été alloué à de mauvais endroits », relève Laurence Scialom.

    Ce sont les raisons profondes des soubresauts actuels : la création monétaire laissée à la disposition du monde financier, totalement en roue libre, a conduit à un système basé sur la dette. Une dette, notamment privée, qui a pris des proportions encore plus astronomiques depuis la crise financière. Dans tous les secteurs, sur tous les marchés, des positions de plus en plus risquées ont été prises, en s’appuyant sur des effets de levier gigantesques. « Et c’est de la dette à très court terme », relève Laurence Scialom. C’est ce que traduisent aussi les difficultés sur le marché du « repo » : il s’agit de positions financières prises à très court terme, pouvant se déboucler très rapidement, et qui sont refinancées au jour le jour sur le marché, pas d’investissements « durs » dans l’économie réelle.
    « L’augmentation des “repos” et des autres taux à court terme est révélatrice de la réduction du montant du bilan que les intermédiaires financiers souhaitent ou sont capables de fournir à ceux qui recherchent un financement à court terme », avertit Tony Crescenzi de la société de gestion Pacific Investment Management. D’autant qu’au même moment, ajoute Jean-Michel Naulot, « l’accroissement du #déficit budgétaire américain, qui risque de dépasser les 1 000 milliards de dollars, crée des besoins de financement extraordinaires ».

    Alors que les incertitudes sur l’économie mondiale grandissent, le choix des intermédiaires financiers qui ont de l’argent à placer est vite fait : ils achètent des bons du trésor et autres titres souverains américains, considérés comme le meilleur placement sans risque dans les temps compliqués. Ce qui participe à raréfier les possibilités de refinancement.

    Ces convulsions sur le marché monétaire tombent au pire moment pour la FED. Mercredi et jeudi, les membres de la Réserve fédérale se réunissent pour définir la politique monétaire dans les mois à venir. Mis sous pression par Donald Trump depuis des mois, le président de la FED, Jerome Powell, avait déjà évoqué la possibilité de renouer avec une politique monétaire plus accommodante, et d’abaisser les taux afin de soutenir l’économie américaine dans ces temps incertains. Mais il va peut-être être condamné à faire plus, beaucoup plus. 

    Car l’intervention de la #FED pour calmer la fièvre sur le #marché monétaire a jeté le doute et le trouble dans les esprits. Inévitablement, la question de la confiance va se poser sur les #marchés. Les #investisseurs risquent de recommencer à traquer les actifs les plus risqués, les acteurs ou les sociétés jugées les faibles, au risque de provoquer une crise qu’ils redoutent.

    Pour rétablir la confiance, la FED va devoir mettre tout son crédit dans la balance. Déjà certains prédisent le retour prochain – avant la fin de l’année, disent-ils – et inévitable du #quantitative_easing (programme de rachats de titres), seul moyen, selon eux, d’assurer la #liquidité nécessaire pour refinancer les risques fous pris depuis des années et de préserver la stabilité du système financier. Mais il n’est pas sûr cette fois que cela suffise.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180919/alerte-rouge-sur-le-marche-monetaire

    #finance #argent #monnaie #2008

    • « Ici, dans les quartiers populaires , le liquide, c’est culturel, poursuit le commerçant. Quand on tire les billets en début de mois, on gère mieux son budget qu’avec une carte bleue. »

      plutôt que ce partage territorial qui range le monde selon les catégories médiatiques, autant lire « chez les pauvres » ; n’avoir jamais eu de carte de retrait à plus de cinquante ans, faire ses comptes tout au long du mois avec l’argent disponible, ça se vit aussi à la campagne. La disparition des distributeurs me parait être une bénédiction, une opportunité pour se débarrasser des réflexes de consommation, l’endettement.
      C’était le message : vivez sans carte bleue pour aller mieux.

    • @sinehebdo oui, évidemment, mais je le comprends comme un aspect à articuler à d’autres usages de l’argent liquide, y compris la façon d’en retirer : moins de présence possible de ces fontaines d’abstraction que sont les distributeurs, qui rendent la tentation permanente de tirer du pognon et de céder à la vie consommante. La disparition des distributeurs me parait aussi souhaitable que l’usage du seul liquide, en ancrant le moment de retirer du pognon dans un échange réel avec le guichetier.

  • La banque Arkéa court-circuite les élus du personnel
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/110919/la-banque-arkea-court-circuite-les-elus-du-personnel

    Si le projet de scission que veut organiser la banque est au point mort, le climat social est plus que jamais dégradé. Multipliant les initiatives antisyndicales, la direction veut contourner les représentants du personnel pour construire un réseau de volontaires à sa main, chargés d’identifier les situations de mal-être au travail.

    #Banques #Arkéa,_Crédit_mutuel,_Jean-Pierre_Denis

  • Wegweisender „Cum-Ex”-Strafprozess gestartet | Berliner Zeitung
    https://www.berliner-zeitung.de/wirtschaft/wegweisender--cum-ex--strafprozess-gestartet-33115518

    Voilà des criminels ! Ces messeieurs très qualifiés ont organisé un système qui a inversé le flux des impôt au profit de leurs clients. Tu paies une fois et tu te fais rembourser deux fois. Avec ce principe ils on séduit des milliardaires et leurs qui voulaient acéder au même statut. La loi pénale est indulgentes avec les criminels en col blanc, alors il faudra prouver quils agissaient avec l’intention de commettre un acte criminel. Puisque se remplir les poches au dépens de la collictivité n’est pas un crime le tribunal aura beaucoup de mal à les condamner.

    04.09.19 - Bonn - In dem milliardenschweren „Cum-Ex”-Steuerskandal hat ein wegweisendes Gerichtsverfahren begonnen.

    Die beiden Angeklagten, zwei ehemalige Aktienhändler, erschienen vor dem Bonner Landgericht. Das Geschäftsmodell der beiden sei „auf der betrügerischen Erlangung von Steuergeldern basiert” gewesen, sagte Staatsanwältin Anne Brorhilker bei der gut zweistündigen Verlesung der Anklageschrift.

    Es ist der erste Strafprozess gegen „Cum-Ex”-Akteure. Damit hat er große Bedeutung für die Aufarbeitung des Skandals. Erstmals könnte von einem Gericht festgestellt werden, dass „Cum-Ex” eine Straftat ist.

    Den beiden Briten wird besonders schwere Steuerhinterziehung vorgeworfen, von 2006 bis 2011 sollen sie laut Anklageschrift einen Steuerschaden von rund 440 Millionen Euro verantwortet haben. Die beiden Beschuldigten im Alter von heute 41 und 38 Jahren sollen in dem Zeitraum mit einem Verwirrspiel von Aktien mit („cum”) und ohne („ex”) Dividendenanspruch rund um einen Zahlungsstichtag dafür gesorgt haben, dass die Finanzämter Steuern mehrfach erstatteten.

    Die beiden Angeklagten waren damals zunächst bei der Hypovereinsbank in London tätig. Der 41-Jährige machte sich 2008 mit einer Finanzgesellschaft selbstständig, zu welcher der 38-Jährige ein Jahr später als Angestellter wechselte.

    Im Vorfeld des Prozesses hatten sie gegenüber der Staatsanwaltschaft ausgepackt. Dass sie an den „Cum-Ex”-Geschäften mitgewirkt haben, ist also unstrittig. Offen ist aber, ob sie dies gutgläubig taten - also im Glauben, eine deutsche Gesetzeslücke zu nutzen; oder ob sie dies mit Vorsatz taten - im Wissen, dass es bei ihrem Geschäft einer doppelten Steuererstattung unmöglich mit rechten Dingen zugehen kann.

    Tatsächlich ist bis heute nicht geklärt, ob „Cum-Ex”-Geschäfte nur eine dreiste Abzocke oder eine Straftat waren. Diese Frage will das Landgericht in dem Mammutverfahren beantworten, für das 32 Verhandlungstage geplant sind. „Cum-Ex” sei eine „sehr komplizierte Materie”, betonte der Vorsitzende Richter Roland Zickler.

    Vor Gericht wirkten die Angeklagten gefasst, weitgehend regungslos verfolgten sie das Geschehen. Auf die Frage des Richters nach seinem Beruf sagte der 41-Jährige: „Ich war Bankier und jetzt bin ich Geschäftsberater.” Der andere bezeichnete sich als Buchhalter.

    Hinter ihnen saß eine Reihe von Anwälten, die fünf Finanzinstitute vertraten, die in die „Cum-Ex”-Geschäfte der Angeklagten involviert gewesen waren. Hierbei handelt es sich um die übergeordnete Finanzholding der Warburg-Bank sowie deren Investment-Tochter. Außerdem vertreten waren Unternehmen der Société Générale, von BNY Mellon sowie die Investmentfirma Hansainvest. Sie sind in dem Verfahren sogenannte Nebenbeteiligte - es soll geklärt werden, ob sie zur Kasse gebeten werden.

    Den Angeklagten drohen Haftstrafen von bis zu zehn Jahren. Sollte das Gericht sie wegen weitreichender Aussagen wie Kronzeugen werten, würde das mögliche Strafmaß reduziert. Die Anwältin des 41-Jährigen, Hellen Schiller, betonte am Mittwoch, dass ihr Mandant auch vor Gericht „umfassend zur Sache aussagen” werde. „Er wird dadurch einen weiteren entscheidenden Beitrag zur Aufklärung des Sachverhalts leisten, der die Grundlage rechtlicher Bewertung ist.”

    Positiv für die beiden Angeklagten war, dass der Vorsitzende Richter nach der Verlesung der Anklageschrift eine etwas andere Sichtweise auf die Tatvorwürfe durchblicken ließ - teilweise könnte es sich nicht um Steuerhinterziehung, sondern nur um Beihilfe handeln, sagte er. Zudem sei der von der Staatsanwaltschaft errechnete Gesamtschaden möglicherweise etwas zu hoch - eine stornierte Zahlung des Finanzamtes müsste wohl abgezogen werden. Dann wären es noch knapp 400 Millionen Euro Gesamtschaden und nicht mehr 440 Millionen.

    Das Urteil ist für den 9. Januar 2020 geplant. Danach dürfte ein Revisionsverfahren vor dem Bundesgerichtshof folgen - eine höchstrichterliche Klärung des Sachverhalts wird nicht vor Ende 2020 erwartet. Danach wiederum dürften zahlreiche weitere Verfahren gegen andere „Cum-Ex”-Akteure starten.

    Die Ausmaße von „Cum-Ex” sind gewaltig. Nach Zahlen des Bundesfinanzministeriums gehen Ermittler 499 Verdachtsfällen mit einem Volumen von 5,5 Milliarden Euro nach. Davon seien bisher 2,4 Milliarden Euro an Kapitalertragsteuer erfolgreich zurückgefordert oder gar nicht erst ausgezahlt worden. Experten gehen von einem noch höheren Schaden aus: Deutschen Finanzämtern sind nach Berechnungen des Steuerexperten Christoph Spengel von der Universität Mannheim zwischen 2001 und 2016 mindestens 31,8 Milliarden Euro entgangen.

    #Allemagne #impôts #criminalité #banques

  • Suite mexicaine (III)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Suite-mexicaine-III

    La guerre sociale au Mexique
    Première partie : un survol de la question

    La guerre sociale apparaît comme une constance de la vie mexicaine, elle n’est pas la « révolution qui vient », elle est un acharnement : acharnement à défendre ce qui a été construit dans l’ombre, acharnement à reconstruire une vie sociale entre les uns et les autres. Cette vie sociale qui s’est construite dans les marges de la civilisation de l’argent se trouve menacée par l’irrésistible ascension de la civilisation de l’argent. Ce mouvement irrépressible de la domination est en passe de coloniser les derniers noyaux, les derniers bastions, de la vie communale, d’une vie sociale autonome reposant sur la réciprocité et non sur la séparation entre ceux qui auraient la pensée dans sa fonction sociale (les capitalistes) et ceux qui en seraient dépossédés — vaste histoire de l’humanité à laquelle j’ai consacré par ailleurs quelques notes brouillonnes.

    Cette extension de la civilisation de l’argent, qui est la forme qu’a pu prendre le mouvement de la domination à son apogée, a pris des proportions énormes, à tel point qu’elle a suscité des réactions et des guerres à caractère religieux avec le fondamentalisme musulman ; pourtant la religion des clercs est déjà l’expression d’une pensée séparée, un moment de l’aliénation, et, en ce sens, facilement récupérable, quand elle ne se présente pas comme l’avant-garde du mouvement de la domination et de la séparation. (...)

    #Mexique #domination #aliénation #capitalisme #Taibo_II #États-Unis #banques #dette #FMI #Banque_mondiale #Chiapas #Oaxaca #résistance