• Poutine le tchékiste - AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2022/02/28/poutine-le-tchekiste

    Par Emmanuel Droit HISTORIEN

    Pour s’extraire des explications qui attribuent l’invasion de l’Ukraine à la « folie » de Vladimir Poutine, il apparaît essentiel, si nous voulons comprendre son action, de la réinscrire dans un éthos profondément imprégné par le tchékisme, une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine dans l’expérience de la guerre civile de la Russie post-tsariste.

    Au moment où une large partie du champ politico-médiatique se penche sur la psychologie de Vladimir Poutine et avance la thèse de la folie (de Libération au Un en passant par le premier ministre néerlandais Mark Rutte, qui parle de « folie des grandeurs ») pour expliquer l’invasion de l’Ukraine, il me paraît essentiel, pour sortir de l’aporie des explications psychologisantes, de mettre en avant son habitus tchékiste – ce que la journaliste Anna Politkovsakaïa, assassinée en 2006, qualifiait de style du « monologue de type militaire ».

    Sans tomber évidemment dans l’excès inverse de surdéterminer la trajectoire existentielle de Poutine en le présentant comme un simple produit idéologique de la défunte Union soviétique, une possible clé de compréhension de son action réside dans son ancrage dans un éthos idéologique qui a constitué la colonne vertébrale des services de sécurité soviétique depuis la naissance de la Tchéka en 1917, à savoir le tchékisme.

    Qu’est-ce que le tchékisme ?
    Le tchékisme est une idéologie de l’action, de la discipline et du service de l’État qui s’enracine historiquement dans l’expérience fondatrice de la guerre civile qui ravagea la Russie post-tsariste. Il est l’enfant d’une violence politique rapidement transformée en socle de valeurs d’ordre, de morale, de sécurité et en une culture mémorielle héroïsant la figure du fondateur de la Tchéka Félix Dzerjinski qui de santé fragile mourut d’épuisement en 1926.

    Cette matrice tchékiste née dans les entrailles de la Révolution bolchévique fut ensuite transférée après 1945 dans les démocraties populaires sous la forme d’un éthos socio-professionnel commun qui servit notamment d’idéologie de remplacement en RDA au patriotisme. Elle peut se résumer d’une formule qu’on prête à Djerzinski selon laquelle un tchékiste, c’est un « homme à la tête froide, au cœur chaud et aux mains propres ».

    Ce portrait idéal d’une figure de la vérité et de l’action se doit de garder les « mains propres ». C’était une manière, à l’époque communiste, d’évacuer complètement à travers cette formule euphémisée la terreur de masse dont les premiers tchékistes soviétiques furent les agents et qui fut appliquée à une moindre échelle en Europe centrale et orientale entre 1945 et le début des années 1950.

    Le tchékiste est donc un officier de police incorruptible, discipliné, de grande valeur, rayonnant dans sa pureté idéologique et agissant pour la sécurité de l’État. Or, Vladimir Poutine fut un tchékiste et le resta au-delà du traumatisme de l’effondrement de la RDA, dont il fut un témoin privilégié alors qu’il était en poste à Dresde en novembre 1989.

    L’habitus tchékiste de Poutine
    L’histoire de Vladimir Poutine est donc inextricablement liée à celle de l’URSS et de la police politique. Cette part de tchékisme, qu’il ne faut pas confondre avec une quelconque nostalgie du communisme de type soviétique, Poutine l’a mise en avant dès les premiers mois qui suivirent sa nomination comme premier ministre à la fin des années 1990. Lorsqu’il déclencha la seconde Guerre de Tchétchénie en manipulant une prétendue attaque terroriste et qu’il endossa pour la première fois les habits du chef de guerre, son recours à un langage direct, pour ne pas dire crû – il promettait en 1999 d’aller « buter les terroristes jusque dans les chiottes » – relève de cet éthos tchékiste : un tchékiste n’est pas un homme politique qui négocie, un tchékiste agit.

    Depuis une vingtaine d’années, Poutine n’a cessé de développer un intérêt particulier pour la réécriture de l’histoire russe, au sein de laquelle le tchékisme occupe une place de choix. Celle-ci se manifeste non seulement dans le rapport à l’Ukraine mais aussi dans cette instrumentalisation sélective de l’héritage soviétique : Poutine déteste Lénine qui est accusé d’avoir créé l’Ukraine moderne et Gorbatchev qui a contribué à détruire la puissance russe alors que dans le même temps, il encense Djerzinski et rappelle le rôle positif de Staline dans la Grande Guerre patriotique.

    Dans un premier temps, dans la nouvelle configuration post-communiste, la Tcheka, son fondateur et l’ensemble des polices politiques communistes d’Europe de l’Est firent l’objet d’une entreprise de dénonciation et de démolition la plus matérielle qui soit, symbolisée par la destruction de la statue en l’honneur de Dzerjinski devant la Loubianka en août 1991. Au tout début de la transition démocratique, l’Europe centrale et orientale tout comme l’URSS partagèrent cette ivresse de liberté et ce besoin de décoloniser l’histoire contemporaine, comme l’illustre le remarquable travail de l’ONG Mémorial, aujourd’hui dissoute par Poutine.

    Or, très rapidement, une divergence commença à se creuser, aboutissant à créer aujourd’hui un véritable fossé mémoriel, pour l’heure insurmontable, entre l’Europe post-socialiste et la Russie (à laquelle on peut ajouter la Biélorussie). Au moment où l’Europe réunifiée cherchait progressivement à faire partager les mémoires tragiques du XXe siècle en plaçant en 2009 sur un pied d’égalité l’horreur des crimes nazis et communistes, la Russie et la Biélorussie n’ont eu de cesse depuis une dizaine d’années de commémorer la figure de Dzerjinski et de promouvoir une mémoire officielle de la Tcheka. Ainsi, parallèlement à la valorisation de la Grande Guerre patriotique, Poutine contribua à mettre en place un culte des héros tchékistes destiné à surmonter le traumatisme de l’effondrement de l’État soviétique.

    Cette dissymétrie peut paraître a priori anecdotique à l’aune du basculement dans une guerre ouverte entre la Russie et l’Ukraine, mais elle illustre bien le processus de divergence à l’œuvre entre une Europe libérale et démocratique d’un côté et une Russie engagée sur la voie de l’autoritarisme et l’expansionnisme depuis le début des années 2000.

    Ainsi, le plaidoyer de l’écrivain antifasciste Jorge Semprun prononcé en avril 2005 au théâtre national de Weimar à l’occasion du 60e anniversaire de la libération du camp de concentration de Buchenwald en faveur d’un partage des mémoires tragiques semble déjà appartenir à une autre époque, celle d’une « Europe heureuse » où la convergence avec une Russie sur la voie de la démocratisation était encore envisagée et ardemment souhaitée en Occident.

    Poutine, l’entrepreneur de mémoire tchékiste
    Vladimir Poutine n’est pas seulement un tchékiste de formation. En tant que Premier ministre ou président de la Fédération de Russie, il s’est transformé en entrepreneur de la mémoire tchékiste en s’appuyant sur ce que l’on pourrait appeler un « Poutine collectif », c’est-à-dire un ensemble de collaborateurs proches qui relaient cette culture mémorielle.

    L’une de ses premières mesures en tant que chef du gouvernement fut d’avoir restauré la plaque commémorative à l’effigie de Youri Andropov dans les bâtiments centraux de la Loubianka. L’entreprise de renaissance institutionnelle du tchékisme s’accompagna d’une réhabilitation de la mémoire de Dzerjinski et de la police politique soviétique. Traumatisé par l’effondrement de l’URSS, une partie des élites politiques issues du socialisme tardif propagèrent dans les médias et sur Internet une sorte de « loi de l’histoire » : la Russie n’est forte que lorsque les services de sécurité sont puissants et centralisés. S’ils s’affaiblissent, alors c’est la survie même de la Russie qui est en jeu.

    Ce type d’arguments ne laissa pas indifférent une partie de la société post-soviétique traumatisée par les années 1990. Celle-ci était a posteriori attachée au souvenir d’un principe d’autorité qui prévalait sous le communisme et qui semblait avoir été emporté par la révolution néolibérale et capitaliste. Les paroles d’anciens citoyens soviétiques « ordinaires » tirées des bruits de la rue et des conversations de cuisine et saisies par Svletlana Alexievitch illustrent la profondeur du traumatisme de la transition socio-économique brutale et de la crise de l’État russe au début des années 1990.

    Le retour de la figure du tchékiste s’effectua selon différents canaux et dans différents champs. Les deux principaux furent sans surprise ceux de la culture (littérature et cinéma) et de la politique. Aleksander Mikhaylov, ancien chef du service de presse du FSB, écrivit des romans d’espionnage à succès vantant les exploits des espions soviétiques. Vasily Stavistky, ancien responsable des relations publiques du FSB entre 1999 et 2001, publia une série de recueils de poèmes allant jusqu’à vanter la force spirituelle des services de sécurité. La dimension spirituelle du FSB telle qu’elle était véhiculée par V. Stavitsky était en complète rupture avec le militantisme athée des tchékistes soviétiques.

    Dans le champ cinématographique, le film Countdown réalisé en 2004 par Yevgeni Lavrentyev fut tourné avec le soutien du FSB et plus précisément avec les conseils de son directeur adjoint Vladimir Anisimov. Il mettait en scène un complot visant à discréditer les services de renseignement russes dans le contexte de la seconde guerre de Tchétchénie. Suivirent d’autres films exaltant les valeurs tchékistes comme Code Apocalypse et Liquidation, sortis successivement en 2006 et 2007. Le FSB contribua aussi à produire des films documentaires mettant en avant sa capacité à démasquer les espions occidentaux. Dans Les espions, le réalisateur Marmontov mit en lumière l’activité d’espionnage des Britanniques. En 2008, Plan Caucase défendait l’idée que les États-Unis étaient derrière la première guerre de Tchétchénie.

    Sur le plan politique, Poutine a multiplié ces dernières années les gestes symboliques qui participent du discours présentant Dzerjinski comme un héros national. En septembre 2014, il a signé un décret autorisant une unité d’élite de la police de Moscou à porter le nom de Dzerjinski. Celle-ci était appelée à intervenir sur l’ensemble du territoire de la Russie et plus précisément dans le Caucase du Nord.

    Elle portait depuis 1994 le nom de Division Opérationnelle Indépendante. Ce changement symbolique était justifié par le fait que le nom de Dzerjinski était associé à « l’héroïsme et au courage, à la force et à la bravoure démontrés par le personnel dans les combats menés pour défendre la patrie et les intérêts de l’État dans le contexte de conflits armés. » Le ministère de l’Intérieur russe Vladimir Kolokoltsev participa à la cérémonie au cours de laquelle il attacha un ruban en l’honneur de Dzerjinski sur la bannière de cette unité spéciale. Il insista dans son discours sur la continuité de l’esprit qui caractérisait cette division.

    Dans ce champ, le pouvoir est même soutenu par le parti communiste russe. En septembre 2014, à l’occasion du 137e anniversaire de la naissance de Dzerjinski, des militants avaient brièvement dressé sur la place de la Loubianka une statue en plâtre du fondateur de la Tcheka. Dès 2002, lors d’une visite dans le village natal de Dzerjinski, l’ancien chef du FSB, Nicolai Patrouchev, avait promis qu’un jour la statue de « Félix le Fer » reviendrait sur la place de la Loubianka.

    Cette « promesse » fut suivie en 2003 d’une première tentative formulée par l’ancien maire de Moscou, Youri Loujkov. Ce dernier suggéra l’organisation d’un référendum local au sujet de la réinstallation de la statue. Inquiet pour sa réélection, Loujkov espérait marquer des points au niveau de l’électorat tout en se faisant bien voir par Poutine. La tenue de la consultation fut finalement reportée sine die, dans la mesure où le Kremlin considéra à l’époque ce projet comme « inopportun ».

    Le parti communiste relança le projet de Loujkov en 2015 en démarrant une campagne de pétition en faveur de la tenue d’un référendum. Il obtint rapidement un nombre suffisant de signatures mais renonça finalement à déposer la demande auprès de la commission électorale de la ville de Moscou en raison du coût excessif de l’organisation du vote. Selon l’institut de sondage indépendant Levada, une enquête de 2015 avait montré que 51% des Moscovites étaient favorables au retour de la statue, 25% y étaient opposés et 24% n’avaient pas d’avis sur le sujet.

    Deux ans plus tard, Guennadi Ziouganov, le chef du parti communiste demanda à nouveau à Vladimir Poutine de rétablir la statue de Dzerjinski sur la place Loubianka de Moscou, arguant du rôle décisif joué par le fondateur de la police politique soviétique dans la création et l’établissement de l’URSS : « Nous sommes convaincus que le retour du monument à l’homme qui est devenu un symbole d’honnêteté et d’abnégation contribuerait à la formation de repères moraux de valeur dans notre société[1]. »

    Depuis le début de l’ère Poutine, l’État continue de commémorer le « Jour des Tchékistes » et à l’occasion du 100e anniversaire de la Tcheka, un nouvel insigne d’honneur fut même présenté sur le site internet du FSB. Une telle politique illustre la volonté du Kremlin d’établir une continuité historique entre l’URSS et la Russie post-soviétique. La Tcheka est présentée comme une institution qui a protégé les citoyens soviétiques et qui d’une certaine manière rappelle que la sécurité représente un élément clef indispensable à la continuité de l’État.

    En décidant, à l’occasion du 90e anniversaire de celui-ci en 2017, de rendre une visite « surprise » mais médiatisée à son ancien chef du renseignement soviétique en RDA, Lazar Matzeev, le message de Vladimir Poutine est clair : cet hommage vient s’inscrire dans une logique de restauration de la puissance de l’État russe, de manière à montrer que la page du « trou noir » des années 1985-2000 est définitivement tournée.

    À côté de Vladimir Poutine, l’actuel directeur du FSB, Alexandre Bortnikov, endosse publiquement l’habit d’entrepreneur de mémoire, s’inscrivant dans la tradition de Iouri Andropov consistant à défendre dans l’espace public le visage « humaniste » des services de sécurité.

    Le 19 décembre 2017, il avait donné une interview au journal Rossiïskaya Gazeta à l’occasion du centenaire des services de sécurité russes. L’entretien était intitulé « Le FSB met les points sur les i » et visait à déconstruire une série de « légendes noires ». Tout en reconnaissant les « excès » des organes de sécurité dans les années 1930, Alexandre Bortnikov entendait assumer pleinement l’héritage soviétique du renseignement russe et défendre la culture du secret : « Renoncer au terme de tchékiste, c’est comme reléguer aux oubliettes toute une génération de nos prédécesseurs. » Il construisait une ligne de continuité entre la Tcheka et le FSB en écartant l’héritage tsariste de l’Okhrana.

    Une telle posture débouche sur la production d’un discours anhistorique présentant les missions et les conditions d’exercice des services de sécurité, et surtout elle permet de souligner la nécessité de se défendre face aux opérations de déstabilisation qui seraient conduites par les services secrets étrangers. En mobilisant le thème classique de la forteresse assiégée, Alexandre Bortnikov inscrit la Russie poutinienne dans un héritage tchékiste qui lui permet de dresser un parallèle entre la période de la guerre civile au cours de laquelle des « puissances étrangères ont porté atteinte à notre Patrie » et les menaces actuelles qui pèseraient sur la sécurité russe.

    Bortnikov développait donc dans cet article un discours conspirationniste reposant sur l’idée que la « destruction de la Russie reste pour certains une idée obsessionnelle ». Il n’hésitait pas à produire un discours mensonger sur « les efforts faits par la Grande-Bretagne et les États-Unis pour pousser Hitler à étendre la guerre vers l’Est. » En insistant sur le rôle clé du FSB dans la défense des frontières, il cherchait à toucher une corde sensible de la société russe. L’expression qu’il utilise – « la frontière est sous clé » – illustre cette volonté de refonder l’identité russe post-soviétique autour d’une idéologie de la fermeture.

    La Russie post-soviétique n’est pas la seule à réhabiliter l’héritage tchékiste. La Biélorussie a conservé de nombreuses traces du passé tchékiste. Le point culminant du pays (345m de haut) porte le nom de Dzerjinski (Dzyarhzhynskaya Hara) depuis 1958 et il ne fut pas débaptisé après l’indépendance en 1991. Dans la région de Minsk, une ville continue à porter le nom de Dzerjinski tout comme une subdivision territoriale biélorusse (le raïon).

    À une cinquantaine de kilomètres de Minsk, au milieu de la forêt de pins de Naliboki, à proximité du village de Piatylavitchy qui abrite la « coopérative agricole de la patrie de Dzerjinski », le président Loukachenko a fait reconstruire de toutes pièces la demeure de la famille Dzerjinski et l’a érigée en musée. Inaugurée en octobre 2004, une semaine avec les élections présidentielles, en présence du chef du FSB Nikolaï Patrouchev, ce manoir-musée propose une version édulcorée de la vie du fondateur de la Tchéka. Djerzinski est présenté comme une source d’inspiration pour le pays, un idéaliste, un homme qui a rétabli l’ordre dans le pays et qui s’est engagé pour les millions d’enfants orphelins après la guerre civile.

    Au final, loin de sombrer dans la folie, Vladimir Poutine fait apparaître au grand jour sa véritable nature, celle d’un tchékiste décidé quoi qu’il en coûte à restaurer la puissance russe en manipulant l’histoire, en feignant de négocier et en violant le droit international de la manière la plus brutale.

    Depuis près de vingt ans, il a produit un discours politique et mémoriel valorisant l’héritage tchékiste de la Russie contemporaine en évacuant la dimension criminelle et communiste des services de sécurité.

    Aujourd’hui, avec l’invasion de l’Ukraine, Poutine agit comme un tchékiste et justifie cette action comme un tchékiste. Ce que l’on perçoit comme une perte de contact avec la réalité – les références à un génocide ou au nazisme pour discréditer les responsables politiques ukrainiens – n’est en fait que l’expression de cette culture tchékiste du repli sur soi, de l’action militaire et d’un vaste complot destiné à menacer la Russie.

    Emmanuel Droit
    HISTORIEN, PROFESSEUR D’HISTOIRE CONTEMPORAINE À SCIENCES PO STRASBOURG

  • 90 Years Ago: The End of German Hyperinflation | Mises Institute
    https://mises.org/library/90-years-ago-end-german-hyperinflation

    11/15/2013Thorsten Polleit
    On 15 November 1923 decisive steps were taken to end the nightmare of hyperinflation in the Weimar Republic: The Reichsbank, the German central bank, stopped monetizing government debt, and a new means of exchange, the Rentenmark, was issued next to the Papermark (in German: Papiermark). These measures succeeded in halting hyperinflation, but the purchasing power of the Papermark was completely ruined. To understand how and why this could happen, one has to take a look at the time shortly before the outbreak of World War I.

    Since 1871, the mark had been the official money in the Deutsches Reich. With the outbreak of World War I, the gold redeemability of the Reichsmark was suspended on 4 August 1914. The gold-backed Reichsmark (or “Goldmark,” as it was referred to from 1914) became the unbacked Papermark. Initially, the Reich financed its war outlays in large part through issuing debt. Total public debt rose from 5.2bn Papermark in 1914 to 105.3bn in 1918.1 In 1914, the quantity of Papermark was 5.9 billion, in 1918 it stood at 32.9 billion. From August 1914 to November 1918, wholesale prices in the Reich had risen 115 percent, and the purchasing power of the Papermark had fallen by more than half. In the same period, the exchange rate of the Papermark depreciated 84 percent against the US dollar.

    The new Weimar Republic faced tremendous economic and political challenges. In 1920, industrial production was 61 percent of the level seen in 1913, and in 1923 it had fallen further to 54 percent. The land losses following the Versailles Treaty had weakened the Reich’s productive capacity substantially: the Reich lost around 13 percent of its former land mass, and around 10 percent of the German population was now living outside its borders. In addition, Germany had to make reparation payments. Most important, however, the new and fledgling democratic governments wanted to cater as best as possible to the wishes of their voters. As tax revenues were insufficient to finance these outlays, the Reichsbank started running the printing press.

    From April 1920 to March 1921, the ratio of tax revenues to spending amounted to just 37 percent. Thereafter, the situation improved somewhat and in June 1922, taxes relative to total spending even reached 75 percent. Then things turned ugly. Toward the end of 1922, Germany was accused of having failed to deliver its reparation payments on time. To back their claim, French and Belgian troops invaded and occupied the Ruhrgebiet, the Reich’s industrial heartland, at the beginning of January 1923. The German government under chancellor Wilhelm Kuno called upon Ruhrgebiet workers to resist any orders from the invaders, promising the Reich would keep paying their wages. The Reichsbank began printing up new money by monetizing debt to keep the government liquid for making up tax-shortfalls and paying wages, social transfers, and subsidies.

    From May 1923 on, the quantity of Papermark started spinning out of control. It rose from 8.610 billion in May to 17.340 billion in April, and further to 669.703 billion in August, reaching 400 quintillion (that is 400 x 1018) in November 1923.2 Wholesale prices skyrocketed to astronomical levels, rising by 1.813 percent from the end of 1919 to November 1923. At the end of World War I in 1918 you could have bought 500 billion eggs for the same money you would have to spend five years later for just one egg. Through November 1923, the price of the US dollar in terms of Papermark had risen by 8.912 percent. The Papermark had actually sunken to scrap value.

    With the collapse of the currency, unemployment was on the rise. Since the end of the war, unemployment had remained fairly low — given that the Weimar governments had kept the economy going by vigorous deficit spending and money printing. At the end of 1919, the unemployment rate stood at 2.9 percent, in 1920 at 4.1 percent, 1921 at 1.6 percent and 1922 at 2.8 percent. With the dying of the Papermark, though, the unemployment rate reached 19.1 percent in October, 23.4 percent in November, and 28.2 percent in December. Hyperinflation had impoverished the great majority of the German population, especially the middle class. People suffered from food shortages and cold. Political extremism was on the rise.

    The central problem for sorting out the monetary mess was the Reichsbank itself. The term of its president, Rudolf E. A. Havenstein, was for life, and he was literally unstoppable: under Havenstein, the Reichsbank kept issuing ever greater amounts of Papiermark for keeping the Reich financially afloat. Then, on 15 November 1923, the Reichsbank was made to stop monetizing government debt and issuing new money. At the same time, it was decided to make one trillion Papermark (a number with twelve zeros: 1,000,000,000,000) equal to one Rentenmark. On 20 November 1923, Havenstein died, all of a sudden, through a heart attack. That same day, Hjalmar Schacht, who would become Reichsbank president in December, took action and stabilized the Papermark against the US dollar: the Reichsbank, and through foreign exchange market interventions, made 4.2 trillion Papermark equal to one US Dollar. And as one trillion Papermark was equal to one Rentenmark, the exchange rate was 4.2 Rentenmark for one US dollar. This was exactly the exchange rate that had prevailed between the Reichsmark and the US dollar before World War I. The “miracle of the Rentenmark” marked the end of hyperinflation.3

    How could such a monetary disaster happen in a civilized and advanced society, leading to the total destruction of the currency? Many explanations have been put forward. It has been argued that, for instance, that reparation payments, chronic balance of payment deficits, and even the depreciation of the Papermark in the foreign exchange markets had actually caused the demise of the German currency. However, these explanations are not convincing, as the German economist Hans F. Sennholz explains: “[E]very mark was printed by Germans and issued by a central bank that was governed by Germans under a government that was purely German. It was German political parties, such as the Socialists, the Catholic Centre Party, and the Democrats, forming various coalition governments that were solely responsible for the policies they conducted. Of course, admission of responsibility for any calamity cannot be expected from any political party.”4 Indeed, the German hyperinflation was manmade, it was the result of a deliberate political decision to increase the quantity of money de facto without any limit.

    What are the lessons to be learned from the German hyperinflation? The first lesson is that even a politically independent central bank does not provide a reliable protection against the destruction of (paper) money. The Reichsbank had been made politically independent as early as 1922; actually on behalf of the allied forces, as a service rendered in return for a temporary deferment of reparation payments. Still, the Reichsbank council decided for hyperinflating the currency. Seeing that the Reich had to increasingly rely on Reichsbank credit to stay afloat, the council of the Reichsbank decided to provide unlimited amounts of money in such an “existential political crisis.” Of course, the credit appetite of the Weimar politicians turned out to be unlimited.

    The second lesson is that fiat paper money won’t work. Hjalmar Schacht, in his 1953 biography, noted: “The introduction of the banknote of state paper money was only possible as the state or the central bank promised to redeem the paper money note at any one time in gold. Ensuring the possibility for redeeming in gold at any one time must be the endeavor of all issuers of paper money.”5 Schacht’s words harbor a central economic insight: Unbacked paper money is political money and as such it is a disruptive element in a system of free markets. The representatives of the Austrian School of economics pointed this out a long time ago.

    Paper money, produced “ex nihilo” and injected into the economy through bank credit, is not only chronically inflationary, it also causes malinvestment, “boom-and-bust” cycles, and brings about a situation of over-indebtedness. Once governments and banks in particular start faltering under their debt load and, as a result, the economy is in danger of contracting, the printing up of additional money appears all too easily to be a policy of choosing the lesser evil to escape the problems that have been caused by credit-produced paper money in the first place. Looking at the world today — in which many economies have been using credit-produced paper monies for decades and where debt loads are overwhelmingly high, the current challenges are in a sense quite similar to those prevailing in the Weimar Republic more than 90 years ago. Now as then, a reform of the monetary order is badly needed; and the sooner the challenge of monetary reform is taken on, the smaller will be the costs of adjustment.

    1.See here and in the following H. James, “Die Reichbank 1876 bis 1945,” in: Fünfzig Jahre Deutsche Mark, Notenbank und Währung in Deutschland seit 1948, Deutsche Bundesbank, ed. (München: Verlag C. H. Beck, 1998), pp. 29 – 89, esp. pp. 46 – 54; C. Bresciani-Turroni, The Economics of Inflation, A Study of Currency Depreciation in Post-War Germany (Northampton: John Dickens & Co., 1968 [1931]); also F.D. Graham, Exchange, Prices, And Production in Hyper-Inflation: Germany, 1920 – 1923 (New York: Russell & Russell, 1967 [1930]).
    2.To be sure: It is a “400” with 18 zeros: 400,000,000,000,000,000,000. In American and French nomenclature, it is “quintillion,” in English and German nomenclature one would speak of “trillion,” or a “thousand billion” times 1,000. In this article, the American nomenclature will be used throughout.
    3.For further details see Bresciani-Turroni, Economics of Inflation, chap. IX, pp. 334–358.
    4.H.S. Sennholz, Age of Inflation (Belmont, Mass.: Western Islands, 1979), p. 80.
    5.H. Schacht, 76 Jahre meines Lebens (Kindler und Schiermeyer Verlag, Bad Wörishofen, 1953), pp. 207-208. My translation.
    Author:
    Thorsten Polleit

    Dr. Thorsten Polleit is Chief Economist of Degussa and Honorary Professor at the University of Bayreuth. He also acts as an investment advisor.

    #Allemagne #histoire #finance #nazis #banques #néolibéralisme

  • Le mythe Hjalmar Schacht | L’histoire contemporaine à l’ère numérique
    https://histnum.hypotheses.org/2360

    « Hjalmar Schacht, le banquier d’Adolf Hitler, était un génie », 20minutes.fr, interview de l’économiste Jean-François Bouchard, propos recueillis par Céline Boff1.
    http://m.20minutes.fr/economie/1563175-hjalmar-schacht-banquier-adolf-hitler-genie


    Hitler et Schacht pour l’inauguration des travaux du nouveau bâtiment de la Reichsbank

    À l’occasion de la parution d’un livre sur Hjalmar Schacht, 20minutes.fr a publié une interview de son auteaur, Jean-François Bouchard. Le contenu de cette interview montre que – sans préjuger de ce qu’il y a dans le livre de Bouchard, que je n’ai pu encore lire – l’auteur cède à une forme de mythe – « Schacht, génie des finances » -, sans se soucier d’aucune sorte de sources primaires ou des ouvrages précédemment publiés sur Schacht.

    Voici une revue des éléments les plus contestables de cette interview, sur la base de la biographie de Schacht que j’ai publiée en 20093.

    Petit rappel sur Hjalmar Schacht
    Hjalmar Schacht est un banquier privé puis un banquier central qui a occupé des postes importants pendant l’entre-deux-guerres en Allemagne : commissaire à la monnaie du Reich (1923), président de la Reichsbank (la banque centrale allemande jusqu’en 1945) de 1924 à 1930 sous la République de Weimar puis de 1933 à 1939 sous le IIIe Reich et enfin ministre de l’Économie d’Hitler de 1934 à 1937. Arrêté à la suite du complot manqué contre Hitler en juillet 1944, puis maintenu en détention par les Alliés, il est jugé et relaxé par le tribunal militaire international de Nuremberg puis passe au travers de longues procédures de dénazification. Après 1950, il fonde une banque d’investissement, exerce des fonctions de conseillers (dont l’Iran, évoquée dans l’interview de 20minutes.fr) et a une discrète mais réelle activité politique en Allemagne. Il meurt en 1970.

    Une iconographie de la victime

    Commençons par la photographie choisie par 20minutes.fr. Schacht, de profil, est assis sur le banc des accusés, lors d’une séance du tribunal militaire de Nuremberg à l’occasion du procès des grands criminels de guerre. On n’y voit pas les autres accusés, dont Göring, par exemple. C’est une photographie assez typique de Schacht à Nuremberg : la plupart des prises de vue du banquier central le montrent en train de se démarquer des autres accusés. Elle illustre très bien sa stratégie (réussie) de défense au procès de Nuremberg. La photo choisie par 20minutes.fr, tout comme, d’ailleurs, celle de la couverture du livre de Bouchard, est donc une accréditation implicite du discours victimaire de Schacht4, très présent dans son autobiographie5.

    Pourtant, il existe de nombreuses prises de vue où l’on voit Hjalmar Schacht et Hitler ensembles (celle que j’ai choisie pour ce billet par exemple, qui est loin d’être la moins flatteuse) rappelant qu’il a été dignitaire du régime nazi. Les photographies font montre d’un choix éditorial clair, celui de la réhabilitation d’un dignitaire du IIIe Reich.

    La non-mention de l’antisémitisme de Schacht

    Schacht, victime ? Un comble, pour un ancien ministre d’Hitler, qui, s’il n’a jamais apprécié les pires excès de la politique antisémite du régime, en a pour autant cautionné les premiers pas législatifs. Il a même été à l’initiative des lois de Nuremberg de 1935, même s’il n’en a pas maîtrisé la rédaction. Bouchard, dans cette interview – mais peut-être le fait-il dans son livre -, ne mentionne pas cet antisémitisme6.

    Pourtant, pour comprendre comment le régime nazi a pu être mis en place, analyser l’antisémitisme des conservateurs qui se sont alliés, en janvier 1933, aux nazis et aux militaires, est fondamental. Dans la mise en place du IIIe Reich, la responsabilité de ces conservateurs est gigantesque. Ils ont fait Hitler.

    Si l’on suit notamment Ian Kershaw7, la NSDAP (le parti nazi) au moment de son accession au pouvoir est un parti en perte de vitesse. Entre les élections de l’été 1932 et celles de l’automne suivant, les nazis ont perdu deux millions d’électeurs. La stratégie d’alors de von Papen, chancelier du Reich jusqu’à l’arrivée de Schleicher en décembre 1932, est de multiplier les élections pour assécher financièrement les nazis. Stratégie qui a failli marcher… jusqu’au moment où les conservateurs, dont von Papen, mécontents de Schleicher (chancelier en décembre 1932 et janvier 1933), en changent. Ce qui se joue alors dans les salons de la présidence de la République de Weimar autour du président du Reich von Hindenburg, de son fils, de von Papen et de quelques autres conservateurs et nazis et qui amène, le 30 janvier 1933, Hitler à la chancellerie est d’abord le fait des conservateurs.

    Et au cours de ce mois de janvier 1933, l’antisémitisme, parfois latent, parfois ouvert, de ces conservateurs est fondamental. S’ils n’avaient pas été antisémites, il n’y aurait pas eu mis en place d’un gouvernement dirigé par Hitler et reposant, en tout cas jusqu’en 1934, sur une alliance entre nazis, conservateurs et militaires. S’ils n’avaient pas été antisémites, s’allier aux nazis aurait été impossible.

    C’est pour cette raison que, dans ma biographie, j’ai développé ce sujet. Prenons l’exemple d’un discours d’octobre 1933 sur Martin Luther : Schacht y trace une lignée directe entre le Réformateur Martin Luther et Adolf Hitler, sur la base des deux ouvrages antisémites de Luther et d’éléments économiques. Ce discours n’a pas été commandé par les nazis, il est de l’initiative propre de Schacht. Parler du banquier central sans parler de son antisémitisme est une erreur.

    Des affirmations hasardeuses

    L’interview de Bouchard véhicule des affirmations qui sont de l’ordre du mythe et ont été démontées par les historiens depuis de nombreuses années. Un simple exemple : Schacht aurait remis sept millions de chômeurs au travail en cinq ans. C’est une affirmation lapidaire, peut étayée et qui omet de nombreux éléments.

    Cette phrase sous-entend que l’Allemagne s’est remise de ses turbulences économiques sous le IIIeReich. Le petit détail qu’omet Bouchard est que ce retour à une économie plus saine a commencé sous la République de Weimar. Si la terrible politique de déflation du chancelier Brünning (1930-1932) a obtenu des résultats très mitigés, elle a donné à ses successeurs des marges de manœuvre qui ont leur ont permis, dès décembre 1932, de commencer une politique de grands travaux et d’amorcer un recul du chômage avant l’arrivée au pouvoir de Hitler.

    Bouchard, en outre, sur-estime incroyablement le rôle de Schacht. La politique de grands travaux, qui est une continuation de celle de Weimar, et la politique de réarmement – qui repose en partie sur une politique menée sous Weimar dès ses débuts – sont d’abord des politiques nazies soutenues par l’armée. Avant le retour de Schacht à la Reichsbank, Hitler, en conseil des ministres, avait été très clair : tout pour l’armée !

    Le rôle de Schacht a néanmoins été déterminant, sur deux plans : le financement du réarmement (le rôle de la Reichsbank) et l’obtention de matières premières nécessaires à ce réarmement (le rôle conjoint de la Reichsbank et du ministère de l’Économie). Vous remarquerez que l’on parle ici de réarmement et non d’autoroutes et de barrages, contrairement à ce qui est dit dans l’interview de Bouchard qui n’évoque pas le réarmement, ce qui revient à exclure l’essentiel de l’activité économique du IIIe Reich.

    Sur le premier plan, le défi a été double : trouver de l’argent (12 milliards de Reichsmarks pour les premières années du IIIe Reich) et cacher les modalités du financement aux partenaires de l’Allemagne. La solution de ce double défi a été la création de la Metallurgische Forschungsgesellschaft mbh (MEFO Gmbh). Fondée en mai 1933, mais active seulement à partir du mois de décembre suivant, cette société au capital négligeable a émis des bons à échéance de trois mois que les entreprises participant aux grands travaux – pendant quelques semaines à la fin de 1933 – puis, surtout, au réarmement dès janvier 1934 recevaient comme paiement. On les a appelé les bons MEFO. C’est à ces bons que l’on fait souvent implicitement référence quand on parle du génie des techniques de Schacht.

    Ces bons ont été garantis par les signatures de l’État et de la Reichsbank. Une fois arrivés à échéance, les entreprises qui les avaient encaissées les apportaient à leur banque, qui était autorisée, encouragée voire forcée8 à les prendre en réserve. Ils ont été renouvelés tous les trois mois, jusqu’en 1938.

    De ces techniques « géniales », il faut dire deux choses : d’une part, elles s’insèrent dans un moment où les innovations techniques des banques centrales sont assez nombreuses9, d’autre part, ces bons ont fini par « rentrer à la maison », c’est-à-dire à la Reichsbank.

    La Reichsbank, à partir de 1938, doit accepter ces bons MEFO et délivrer des Reichsmarks en échange. On assiste alors à une explosion des réserves de la Reichsbank. Ces réserves sont des contreparties, des garanties de la monnaie en circulation : si elles augmentent, la masse monétaire aussi. Si la masse monétaire grossit trop, il y a un risque d’hyperinflation. Schacht qui a participé à la lutte contre l’hyperinflation en 1923 en a ainsi risqué une nouvelle. Ce risque est pris consciemment : dans l’esprit de Schacht, il s’agissait de forcer l’État, garant comme la Reichsbank des bons MEFO, à rembourser en prenant sur son budget. Pour Schacht, les bons MEFO étaient une anticipation sur les revenus futurs de l’État allemand, c’est-à-dire une technique dite de « pré-financement ».

    Hitler et les dignitaires nazis en ont décidé autrement. Au moment où Schacht, à l’automne 1938, pense tenir Hitler « à la gorge », le chancelier a, depuis un an, fait le choix de la guerre, ce qui peut aussi être vu comme une forme radicale de lutte contre l’inflation. Schacht doit alors quitter la Reichsbank, en janvier 1939. Bien sûr, la décision d’aller à la guerre – dont le fameux protocole Hossbach atteste qu’elle date au moins de l’automne 1937 – ne s’est pas faite en fonction des risques d’inflation, mais l’ensemble des problèmes rencontrés dans le domaine économique et financier y a participé (en plus de l’idéologie nazie, fondamentalement violente.).

    Schacht a aussi participé au réarmement en travaillant particulièrement sur l’approvisionnement en matières premières. C’est pour cela qu’il a été nommé ministre de l’Économie et mis en place le « Nouveau plan ». Les aspects financiers et monétaires de l’approvisionnement étant tellement importants, il était logique que ce soit le président de la Reichsbank qui en soit chargé. Le Nouveau plan est un ensemble pas toujours très lisible de mesures favorisant la gestion, la répartition et l’approvisionnement en matières premières, dont la rareté mettait en danger le réarmement.

    D’un point de vue extérieur, cela impliquait un usage de l’endettement externe de l’Allemagne et de traités dits de compensation commerciale (ou accords de clearing) qui incluaient de fait la création de monnaies externes, distinctes du Reichsmark officiel qui ne pouvait être converti en devises (contrôle des changes). Très complexe, d’une certaine manière très créatif, le système mis en place par Schacht et peu évoqué dans l’interview de Bouchard permet la bonne marche du réarmement et un approvisionnement correct en matières premières pour le réarmement. En jouant avec les déséquilibres commerciaux, ce système permet aussi à l’Allemagne de s’attacher commercialement une partie des pays d’Europe centrale et orientale.

    Bouchard décrit une politique heureuse et réussie qui a permis de remettre au travail sept millions d’Allemands et aurait dû faire de l’Allemagne – si elle était restée pacifique – la première puissance en 1940. Mais il oublie d’une part que la politique monétaire de Schacht et de la Reichsbank était en train de mener à une catastrophe inflationniste comme je l’ai expliqué plus haut, d’autre part que l’approvisionnement en matières premières de l’Allemagne a eu un coût que les Allemands ont dû payer.

    Ils ont dû le payer dès les années 1930. La correspondance nourrie (et hostile) entre Schacht et le ministre de l’Agriculture, Walter Darré10, nous rappelle que les Allemands ont eu faim, sous le IIIe Reich, très faim. On ne peut parler de famine, mais on peut avancer que les années 1935 et suivantes ont été marquées par une disette. Cet échange de lettres évoque des arbitrages en faveur de matières premières pour le réarmement aux dépens de la nourriture et du fourrage. Les soldats de la Reichswehr puis Wehrmacht n’étaient pas suffisamment nourris en 1935 et 1936 (pas assez de graisse, notamment). On trouve de la viande, importée en urgence du Brésil courant 1935, qui arrive « verte et puante » sur les marchés allemands. Les Berlinois ont dû se passer d’œufs pendant les jeux olympiques de 1936 pour que les étrangers présents dans la capitale à cette occasion n’en manquent pas. C’est une tout autre image de la politique économique et monétaire de Schacht qui se dessine ici, très loin du cliché du succès supposé du Nouveau Plan. Ce qui a permis au Allemands de tenir, c’est le discours nationaliste agressif du régime, la propagande.

    Enfin, le dernier point que Bouchard oublie est que le Nouveau Plan n’a pas tenu toutes ses promesses. L’économie – comme annexe de l’armée et moteur du réarmement – est coincée en 1936. D’où le fait que Göring finisse par obtenir le pouvoir dans le domaine économique et le passage du Nouveau Plan de Schacht au Plan de 4 ans rédigé par Hitler et mis en œuvre par Göring, qui devait assurer l’(impossible) autarcie de l’économie allemande.

    C’est d’ailleurs le seul point où je rejoins Bouchard : l’aveuglement politique de Schacht face à Göring et surtout à Hitler, très bien décrit par le résistant Hans Bernd Gisevius au procès de Nuremberg11. Ce qui est surprenant, c’est que cette bêtise politique n’ait pas mis à rude épreuve l’avis global de Bouchard sur la personnalité de Schacht – j’y reviendrai plus bas.

    Des périodes nettement plus intéressantes que celles évoquées dans l’interview

    Ce qui est étonnant aussi dans cette interview, ce sont les événements-clés cités par Bouchard. Outre les années 1930, très largement abordées dans ce billet jusqu’ici, il y a aussi 1923, lorsque Schacht a été commissaire à la monnaie du Reich, 1924 – il parle de la manière dont Schacht a « enfumé » les Alliés -, et 1929. Je suppose que, pour 1924 et 1929, il parle des comités Dawes et Young. Ces deux comités ont essayé de mettre en place un système de paiement des Réparations que devaient l’Allemagne aux Alliés au titre des traités de paix et de son statut de vaincu. À titre temporaire pour le plan Dawes, théoriquement à titre définitif pour le plan Young, mais abandonné dès 1931.

    Or, de mon point de vue, d’une part il n’y a pas d’arnaque, d’autre part il y a des éléments beaucoup plus intéressants – mais nettement moins sexys à citer dans une interview – à considérer en 1924 et dans les années qui suivent 1929 (1933-1934 particulièrement).

    Il n’y a pas eu d’arnaque, car Schacht a toujours été clair sur ses intentions, car le système mis en place par le plan Dawes a bien fonctionné. Celui mis en place par le plan Young, prévoyant pourtant un allègement des paiements, mais commençant en pleine crise économique, n’a pas tenu. Toutefois, les Puissances anglo-saxonnes étaient peu favorables aux Réparations, dès 1919, qui profitaient surtout à la France et n’ont pas vu d’un mauvais œil leur fin.

    Les Réparations, l’arbre cachant la forêt de l’endettement privé externe de l’Allemagne

    Là ou l’on peut parler d’arnaque, c’est sur le plan des dettes privées extérieures du Reich. Or Bouchard ne les évoque pas dans cette interview, il préfère se cantonner à des dates plus connues du grand public, mais foncièrement moins intéressantes pour le biographe de Schacht que je suis. Or, la Reichsbank a mis en place en 1933-1934 un système de paiement contraignant ses créanciers externes à payer en Reichsmarks plutôt qu’en devises – les dettes devaient être payées en francs, dollars, sterling… Mais l’Allemagne vivant alors dans un régime de contrôle des changes, elle a forcé ses créanciers soit à réinvestir en Allemagne (et donc à aider au réarmement) soit à revendre leurs titres de créance sur un second marché à bas coût. L’Allemagne a ainsi pu les racheter à bas coûts. Dans certains cas, l’Allemagne a conclu des accords bilatéraux permettant le remboursement de ces dettes privées en échange d’un excédent de sa balance commerciale qui devait lui permettre d’obtenir des devises. La France a, par exemple, sacrifié son commerce au profit du remboursement de ces dettes privées.

    Commissaire à la monnaie du Reich

    La date de 1923-1924 est aussi interprétée par Bouchard dans le sens d’une sorte de mythe mais sans rapport aux archives. En 1923, lorsque Schacht devient commissaire à la monnaie du Reich, il n’applique pas son plan contre l’hyperinflation, mais un plan du gouvernement, négocié avec les parlementaires allemands par, notamment, l’éternel rival de Schacht, Hans Luther (ministre des finances, chancelier du Reich et, de 1930 à 1933, président de la Reichsbank). Schacht le dit lui-même dans ses mémoires : l’essentiel de son travail a été de répondre au téléphone pour répandre la conviction que la future monnaie, le Rentenmark, sera stable.

    L’année 1924, celle de la collaboration Reichsbank – Banque d’Angleterre
    Une fois à la tête de la Reichsbank, les relations qu’il engage avec la Banque d’Angleterre sont passionantes. Il est imposé à la tête de la Reichsbank, après le décès subit de son prédécesseur, par le gouvernement et le président socialiste de la République de Weimar12, Friedrich Ebert, contre l’avis du conseil d’administration de la banque centrale. Or, la première chose que veut Schacht, c’est pouvoir agir avec l’accord de la Banque d’Angleterre et de son gouverneur, Montagu Norman. Ils se rencontrent le 1er janvier 1924, se mettent d’accord pour faire échouer la France dans ses tentatives de mise en place d’un séparatisme monétaire de la Rhénanie allemande, et Norman approuvent les plans de mise en place d’une banque destinée à accumuler de l’or afin de passer du Rentenmark au Reichsmark, c’est-à-dire d’une monnaie garantie sur la terre, à une monnaie garantie sur l’or. Peut-on vraiment parler d’arnaque alors que ce plan a été réalisé avec (et grâce) au soutien de la Banque d’Angleterre ?

    L’après-guerre de Schacht, une période complexe

    Autre point évoqué dans l’interview de Bouchard sur lequel j’aimerais revenir : la carrière de Schacht après Nuremberg et la procédure de dénazification dont il est sorti sans sanctions en 1950. Schacht a mené trois types d’activités : une activité bancaire privée, une activité de conseil international, une activité politique.

    Les trois sont reliées. En politique, Schacht conteste la politique de son ancien disciple, Blessing, à la tête de la Bundesbank, et entrevoit, par le biais de la politique monétaire, la possibilité d’un rôle de l’Allemagne pour le développement des pays du Sud. Dans le domaine bancaire, la banque qu’il fonde est une banque d’aide au développement. Dans le domaine du conseil international, il conseille des chefs d’États de pays non-alignés (Nasser et Mossadegh par exemple).

    Est-ce que ceci fait de Schacht quelqu’un qui avait une vraie vision du développement ? C’est oublier le passé pro-colonial de Schacht. À l’issue de la Première Guerre mondiale, le traité de Versailles prive l’Allemagne de ses colonies, qui sont ainsi partagées pour l’essentiel entre le Royaume Uni et la France sous couvert d’un mandat de la Société des Nations. Schacht, pendant toute l’entre-deux-guerres, a poussé l’Allemagne à tenter de récupérer ses colonies et a obtenu le soutien des associations colonialistes allemandes13.

    La vision de Schacht du développement après 1945 n’est, du coup, pas vraiment neutre. Elle est à la croisée de certaines idées déjà présentes chez lui dans l’entre-deux-guerres : redonner un rôle international prédominant à l’Allemagne et obtenir la plus grande marge de manœuvre vis-à-vis des Anglo-Saxons et de l’Europe occidentale (c’est-à-dire la France). La vision du développement de Schacht ne place pas au premier plan les pays du Sud, mais l’Allemagne. C’est une vision germano-centrée, impériale (découlant de l’Empire allemand) du développement, cohérente avec les regrets de Schacht quant à la perte des colonies allemandes.

    La personnalité de Schacht
    Enfin, il y a la personnalité de Schacht. Bouchard cède au descriptif classique de la personnalité de Schacht. Pourtant, d’autres sources attestent d’une personnalité bien différente, nettement moins flatteuses : le journal de Friedrich von Hassell, conservateur allemand, et les notes des psychiatres et psychologues de Nuremberg.

    Pour Bouchard, Schacht fut un patriote, se consacrant à l’État aux dépens de sa carrière privée, incorruptible. Patriote, Schacht l’était certainement : il plaidait en faveur d’une Mitteleuropa allemande et « neutre ». Mais ce patriotisme incluait aussi d’exclure les Juifs de la vie culturelle allemande, l’a aveuglé politiquement, le poussant à confondre compromis et compromission, et l’a poussé à favoriser la fin de la démocratie en Allemagne, entre 1930 et 1933.

    Le point important que j’aimerais soulever ici est politique. Schacht, dans les années 1930, n’a pas fait la différence entre compromis et compromission. Ne voulant plus faire de compromis avec la démocratie, il a préféré la compromission avec les forces d’extrême-droite se réunissant à Bad Harzburg en 1931 – allant à cette occasion jusqu’à accuser la Reichsbank et le gouvernement de trahison -, puis en cautionnant la NSDAP dès 1932 – malgré un programme économique officiel qu’il ne cautionnait pas – et en participant activement au régime nazi de 1933 à 193914.

    Doit-on oublier tout ceci parce qu’il a participé à résorber le chômage dans les années 1930 ? Doit-on oublier que cette résorption du chômage s’est faite à un prix, la Seconde Guerre mondiale, car elle reposait sur le réarmement massif de l’Allemagne (et non sur la construction d’autoroutes ou de barrage comme l’affirme Bouchard) ? C’est à ces questions qu’il faut répondre, plutôt que de perpétuer le mythe éculé et sans intérêt d’un « génie des finances ».

    Je me pose enfin la question suivante : en quoi 20minutes.fr gagne-t-il quoi que ce soit à interroger un tel auteur sans apporter la contradiction, ne serait-ce qu’en interviewant aussi un historien spécialiste de la période pour obtenir un avis sur le livre ?

    Note : on ne prononce pas « Yalmar Charte » comme indiqué dans l’article, le « j » de « Hjalmar » étant muet. C’est un prénom d’origine danoise, Schacht étant né dans un territoire allemand devenu danois en 1919 et d’une famille dont certains ascendants étaient danois. [↩]
    Bouchard, Jean-François, Le Banquier du diable, éditions Max Milo, 2015. Les éléments de biographies données sur Jean-François Bouchard sont ténus : haut fonctionnaire, il semble avoir travaillé pour l’intégration de pays de l’Est de l’Europe dans l’Union européenne, puis pour le FMI en Afrique. [↩]
    Clavert, Frédéric, Hjalmar Schacht, financier et diplomate : 1930-1950 (Bruxelles : PIE – Peter Lang, 2009). Deux autres biographies méritent d’être mentionnées : Wilmots, André, Hjalmar Schacht (1877-1970). Grand Argentier d’Hitler (Le Cri, 2001) – parfois énervante par son manque de rigueur, mais délivrant un point de vue international très intéressant et Kopper, Christopher, Hjalmar Schacht. Aufstieg Und Fall von Hitlers Mächtigstem Bankier (München : Hanser Wirtschaft, 2006), de très bonne qualité, mais qui n’arrive pas à sortir d’un point de vue strictement allemand à un moment où les banques centrales s’internationalisent. [↩]
    Une autre biographie de Schacht, celle de John Weitz, a fait le choix d’une iconographie similaire. Et l’aspect critique de cette biographie est tout aussi anémique : Weitz, John, Hitler’s Banker Hjalmar Horace Greeley Schacht (Little, Brown and Company, 1997). [↩]
    Schacht, Hjalmar, 76 Jahre Meines Lebens (Kindler und Schiermeyer Verlag, 1953). Traduit en Français sous le titre Mémoires d’un magicien. [↩]
    Alors même qu’un livre entier est consacré à ce sujet : Fischer, Albert, Hjalmar Schacht Und Deutschlands « Judenfrage » : Der « Wirtschaftsdiktator » Und Die Vertreibung Der Juden Aus Der Deutschen Wirtschaft (Böhlau, 1995). [↩]
    Kershaw, Ian, Hitler Tome 1 : 1889-1936 Hubris et Tome 2 : 1936-1945 Nemesis (W. W. Norton & Company, 1999 et 2001). [↩]
    Les lois bancaires de décembre 1934 modifient le statut des banques. Les réserves en liquidité qu’elles doivent conserver sont nettement augmentées et des bons type MEFO sont légalement autorisées comme « liquidités ». Les banques, ne trouvant pas nécessairement assez de liquidités à mettre en réserve, étaient donc de fait quasi forcées d’accepter les bons MEFO. [↩]
    passage tumultueux et de facto à l’étalon de change or, procédures d’open market, création des services statistiques, coopération internationale avec la création de la Banque des Règlements Internationaux en 1930 [↩]
    Disponible aux archives militaires de Freiburg [↩]
    Témoignage dans l’ensemble plutôt favorable à Schacht. Ce qui contredit l’affirmation de Bouchard sur le fait que Schacht a été bizarrement relaxé à Nuremberg : la stratégie de l’accusation états-unienne qui est de voir le départ de la course à la guerre en novembre 1937 au moment où Schacht est en train de perdre ses fonctions une à une et le fait qu’elle se soit reposée sur le témoignage de Gisevius, ami de Schacht, contre Göring sont les deux causes de cet acquittement qui, ensuite, agit comme sorte de jurisprudence pendant la procédure de dénazification de Schacht. [↩]
    À cette époque, Schacht a une réputation de « libéral de gauche » et est membre-fondateur d’un parti de centre-gauche qui a aussi été celui de Max Weber à la fin de sa vie [↩]
    Schacht vantait la bonne administration des colonies allemandes contre la mauvaise administration française, ignorant le génocide des Hereros au passage [↩]
    Avec quelques activités de résistance à partir de 1937, il faut également le rappeler. C’est au titre de ces activités qu’il a été dénazifié sans sanction aucune. [↩]

    #Allemagne #histoire #finance #nazis #banques

  • Trudeau vows to freeze anti-mandate protesters’ bank accounts - BBC News
    https://www.bbc.co.uk/news/world-us-canada-60383385

    Trudeau vows to freeze anti-mandate protesters’ bank accounts

    15.2.2022 - Canadian Prime Minister Justin Trudeau has taken the unprecedented step of invoking the Emergencies Act to crack down on anti-vaccine mandate protests.

    Mr Trudeau said the scope of the measures would be “time-limited”, “reasonable and proportionate” and would not see the military deployed.

    With no need for court orders, banks can freeze personal accounts of anyone linked with the protests.

    Hundreds of demonstrators remain in Canada’s capital city.

    On Sunday, law enforcement cleared anti-mandate protesters at the Ambassador Bridge in Windsor - a critical pathway for Canada-US trade - after a week-long stalemate.

    What began as a rally against a new rule that all truckers must be vaccinated to cross the US-Canada border, or quarantine upon return, has grown into a broader challenge to all Covid health restrictions.

    “This is about keeping Canadians safe, protecting people’s jobs,” Mr Trudeau told a news conference on Monday.

    He said the police would be given “more tools” to imprison or fine protesters and protect critical infrastructure.

    Mr Trudeau told reporters the legislation would be applied temporarily and in a highly specific manner.

    Critics have noted that the prime minister voiced support for farmers in India who blocked major highways to New Delhi for a year in 2021, saying at the time: “Canada will always be there to defend the right of peaceful protest.”

    Mr Trudeau’s invoking of the Emergencies Act comes as demonstrations across Canada enter their third week.

    Deputy Prime Minister Chrystia Freeland said at Monday’s news conference that banks would be able freeze personal accounts of anyone linked with the protests without any need for a court order.

    Vehicle insurance of anyone involved with the demonstrations can also be suspended, she added.

    Ms Freeland said they were broadening Canada’s “Terrorist Financing” rules to cover cryptocurrencies and #crowdfunding platforms, as part of the effort.

    Anti-vaccine mandate protests have entered their third week

    “It’s all about following the money,” she said.

    She spoke after hackers released details of what they said were 93,000 donations for the truckers totalling $8.4m (£6.2m) to the crowdfunding platform GiveSendGo.

    The Emergencies Act, passed in 1988, requires a high legal bar to be invoked. It may only be used in an “urgent and critical situation” that “seriously endangers the lives, health or safety of Canadians”. Lawful protests do not qualify.

    Speaking on Monday, Canada’s Justice Minister David Lametti argued these conditions had been met.

    But the Canadian Civil Liberties Association disagreed, warning that the move “threatens our democracy and our civil liberties”.

    Ottawa protest leader Tamara Lich dismissed Mr Trudeau’s move, telling AP News: “There are no threats that will frighten us. We will hold the line.”

    Ontario Premier Doug Ford, a Conservative, said he supported the federal government.

    But the premiers of Quebec, Manitoba, Alberta and Saskatchewan said the emergency powers were not needed in their regions.

    Before Mr Trudeau’s announcement, Quebec Premier Francois Legault said invoking the Emergencies Act could “throw oil on the fire”.

    Will Trudeau succeed?

    Analysis by Jessica Murphy, BBC News, Toronto

    Under growing pressure to bring the disruptive protests to an end - be it from the White House or increasingly frustrated Canadians - Prime Minister Justin Trudeau has entered uncharted territory with the decision to invoke the never-before-used 1988 Emergencies Act, the country’s most powerful tool for when it is facing a national emergency.

    The powers announced by Mr Trudeau go into effect immediately - but his government has to present it to the House of Commons and the Senate within a week and needs a green-light or the proclamation would be revoked.

    All main Canadian federal political party leaders have said it’s time for the protests - which have had an impact on supply chains, the national economy and the country’s relations with the US - to end.

    But they aren’t all necessarily on board with Mr Trudeau’s unprecedented move.

    Conservative leader Candice Bergen voiced concern it could inflame the situation.

    The support of NDP leader Jagmeet Singh may give Mr Trudeau enough votes to pass it through the House - though the Senate could still be a hurdle.

    Protests are ongoing in various parts of the country.

    In Ottawa, the nation’s capital, between 400 to 500 trucks have been parked in the city centre for 18 days.

    Protesters have also been blockading border crossing at Coutts, Alberta, and Emerson, Manitoba.

    On Monday, Alberta police arrested 11 people and seized a cache of guns and other weapons.

    Weekend protests have also taken place in cities including Toronto and Winnipeg.

    #Canada #covid-19 #banques #rébellion #vaccination #transport

  • #1996 : Hold-up à #Moscou

    En 1996, #Boris_Eltsine, malade et détesté, brigue un second mandat à la présidence de la Fédération de #Russie. Face à lui, un candidat communiste, #Guennadi_Ziouganov, porté aux nues par les oubliés de la #transition_post-soviétique. Crédité en début de course d’à peine 3 % des intentions de vote, #Eltsine parvient pourtant contre toute attente à se faire réélire avec près de 54 % des voix. Comment a-t-il pu gagner cette bataille que tous pensaient perdue d’avance ?
    Pour l’emporter, Eltsine s’est engagé dans une #campagne impitoyable au #budget abyssal, dans laquelle le #Kremlin, les #médias, les #hommes_d'affaires russes et les puissances occidentales ont uni leurs forces pour que la Russie « ne retourne pas en URSS ». De #pactes incongrus en escroqueries à grande échelle, ici avouées sans ambages, ce film de Madeleine Leroyer scille entre film noir et tragi-comédie shakespearienne. Archives rares, animations et témoignages, notamment de Tatiana Diatchenko, fille et conseillère d’Eltsine, de l’ancien vice-Premier ministre Anatoli Tchoubaïs de l’oligarque déchu Sergueï Pougatchev ou encore de l’ancien président du FMI, Michel Camdessus, nous entraînent dans les coulisses ahurissantes d’un moment crucial qui a scellé le destin de la Russie et, par ricochet, celui du monde.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64207_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #libéralisation #anti-communisme #campagne_électorale #Tatiana_Diatschenko #Mikhail_Fridman #Alpha_Bank #banques #privatisation #pillage #oligarques #oligarchie #Anatoli_Tchoubaïs #Bill_Clinton #Clinton #FMI #Guennadi_Ziouganov #Dick_Morris #Dick_Dresner #vote_ou_perd #prêts_contre_actions #obligations_d'Etat #corruption

  • L’Angleterre honore Licoricia of Winchester, femme d’affaires juive du 13e siècle Par Cnaan Liphshiz
    https://fr.timesofisrael.com/langleterre-honore-licoricia-of-winchester-femme-daffaires-juive-d

    Winchester, une ville située à proximité de Londres qui a longtemps été la capitale de l’Angleterre, prévoit de rendre hommage à une femme juive qui avait excellé dans ses affaires tout en élevant quatre enfants jusqu’à son meurtre en 1277.

    La statue de bronze et grandeur nature de Licoricia of Winchester a été créée par le célèbre artiste britannique Ian Rank-Broadley, a fait savoir jeudi l’édition londonienne du Jewish Chronicle.


    Un modèle initial de Licoricia of Winchester qui sera dévoilé dans la ville au Royaume-Uni au mois de février 2022. (Crédit : The Licoricia of Winchester Appeal/Facebook via JTA)

    Usurière, Licoricia avait prêté de l’argent à des rois, dont le roi Henry III et la reine Eleanor. A une époque d’antisémitisme virulent – sa mort avait précédé l’expulsion, en 1290, des Juifs d’Angleterre de seulement 13 années – elle avait été emprisonnée de manière répétée avant d’être assassinée dans des conditions mystérieuses à Winchester.

    Elle s’était mariée à deux reprises.

    Les liens entretenus par Licoricia avec Winchester remontent à 1234. Sa statue devrait être installée, le 10 février, dans une rue dorénavant connue sous le nom de Jewry Street, où elle avait vécu et où elle était morte. L’œuvre la représente en train de tenir la main de son plus jeune fils, Asser, qui tient de son côté une petite toupie.

    « Le message, de manière plus large, est que nous tirons tous des bénéfices de la participation, d’égal à égal, des femmes dans notre société de manière. Cela rappelle aussi le fait que comme elle était juive, elle était persécutée à cette époque », a expliqué Rank-Broadley au Jewish Chronicle.

    Sur le monument figure une inscription : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », tirée du Lévitique et écrite en anglais et en hébreu.

    Aucun portrait de Licoricia n’aurait traversé les âges et Rank-Broadley s’est donc inspiré, pour son visage, de sa fille et de son petit-fils qui sont eux-mêmes juifs, a-t-il confié au Chronicle.

    Asser était le fils de Licoricia, né de son deuxième mariage à un riche Juif, lui-même divorcé, qui s’appelait David of Oxford. Une décennie après sa mort, il avait été emprisonné au château de Winchester alors que le roi d’Angleterre tentait de taxer les Juifs.

    Elle avait eu trois enfants avec son premier mari, Abraham of Kent, avant le décès de ce dernier, en 1244.

    Après la mort de son premier époux, Licoricia avait été emprisonnée à la Tour de Londres jusqu’à ce qu’une part des biens de son époux ait été versée à la couronne. Cet argent devait financer la reconstruction de l’abbaye de Westminster, selon les chercheurs qui se sont penchés sur l’histoire de la famille.

    Les corps sans vie et blessés au couteau de Licoricia et de sa domestique avaient été retrouvés en 1277. Ces meurtres n’avaient jamais été résolus.

    #Femme #finance #usure #argent #angleterre #spéculation #capitalisme #banque #banques #affaires #amour

  • Die Wirecard-Connection deutscher Behörden | Telepolis
    https://www.heise.de/tp/features/Die-Wirecard-Connection-deutscher-Behoerden-6261779.html?seite=all

    Suite à la lecture de cet aricle l’envie me prend de déménager à Palerme ou Naples. Là bas on est sans doute davantage à l’abri de la mafia qu’à Berlin. En plus il fait meilleur temps dans le Mezzogiorno qu’à Berlin où on n’est même plus récompensé par de vrais hivers pour les longues périodes pluvieuses de l’automne.

    09.11.2021 von Rainer Winters „Failed State Germany“ - Kommentar und Hintergrund

    Cambridge Analytica, Wirecard, Glencore, Bosch, Credit Suisse, Kolping, UBS, M.M. Warburg, Facebook, HSBC, Deutsche Bank - ohne Whistleblower wie Christopher Wylie oder Karsten vom Bruch wären die epochalen Skandale rund um diese Unternehmen nicht ans Tageslicht gekommen.

    Die eindrucksvolle Liste wäre beliebig erweiterbar, doch erweckt sie den Anschein, dass nur Firmen auf der Anklagebank sitzen. Dabei dürfte die Liste mit Trägern staatlicher Aufgaben ebenso lang ausfallen. Kraftfahrtbundesamt, US-Army, Südwestrundfunk (SWR), Kreisverwaltung Bad Segeberg, FBI, Andrej Babis, Behörden, Minister, Beamte aller Art sind kaum besser als die von ihnen verfolgten Unternehmen. Auch das zeigen regelmäßige Hinweise mutiger Whistleblower wie Daniel Hale, Ole Skambraks, John Kiriakou oder Margit Herbst.

    In der Reihe großer Skandale nimmt der Fall des Dax-Unternehmens Wirecard eine besondere Stellung ein. Kaum ein anderer deutscher Skandal hat je so viele Verfehlungen von staatlich Verpflichteten offengelegt.

    Wie schon der Untersuchungsausschuss des Deutschen Bundestages zum NSA-Skandal muss der Untersuchungsausschuss zu Wirecard im Großen und Ganzen als gescheitert bezeichnet werden. Nicht zuletzt, weil Bundeskanzleramt, Geheimdienste und Ministerien Wissen und Beteiligung bis heute effektiv vertuschen.

    In moderater Manier attestiert die Financial Times dem designierten Bundeskanzler Olf Scholz, er habe „während des Wirecard-Skandals bei der Arbeit geschlafen“, an Scholz scheine „nichts Negatives hängen zu bleiben“.

    Ein paar hierarchische Ebenen unter dem Bundeskanzleramt scheinen auch diverse Staatsanwaltschaften auf der ganzen Linie zu versagen. Das Online-Magazin The Pioneer mutmaßt, die Staatsanwaltschaft München habe sich „in ihre Vision von der Wirklichkeit verrannt“.
    Hochproblematischer Schulterschluss

    Nun mag ja der Fisch immer vom Kopfe her stinken, im Falle Wirecards aber müffelt die halbe Republik. Am Drama rund um den Finanzkonzern Wirecard zeigt sich, welch unerträgliche Gesinnungsgemeinschaft deutsche Behörden zusammen mit Deutschlands Finanz- und Wirtschaftselite verfestigt haben.

    Der hochproblematische Schulterschluss ist ein demokratiegefährdender Cocktail mit bislang unbekannter Ausprägung von Demokratieverachtung. Auch ein Untersuchungsausschuss im Bundestag konnte nicht darüber hinwegtäuschen, dass die gebildeten Strukturen an mafiöse Spektren erinnern: Hochorganisiert und strukturell schädlich.

    Jährlich erwirtschaften Deutschlands Top-Konzerne Milliardenumsätze mit fragwürdigen Methoden. Steht das große Geld generell nicht selten im Verruf, kriminell zu sein, erwartet man zumindest von Politik und Staat Rechtschaffenheit. Die Wahrheit ist flächendeckend eine andere. Das Beispiel: Fast alle staatlichen Stellen, die mit der Kontrolle des Finanzgebarens von Wirecard beauftragt waren, sind auf miserable Art involviert.

    Bundesregierung, Bundesfinanzministerium (BMF), Bundesjustizministerium (BMJV), Geheimdienste, Bundeskriminalamt (BKA), oberste Bundesbehörden, Wirtschaftsprüfer, DAX-Konzerne, sie alle sitzen in einem Boot, in der Krähen den anderen zwar kein Auge aushacken, die kleinen von ihnen aber - so wie die DPR - gefressen werden.

    Der Bundestagsabgeordnete Hans Michelbach sagt: „Die Tatsache, dass sich ehemalige Minister, Staatssekretäre, ein ehemaliger Polizeichef und ein aktiver Berliner Politiker von Wirecard einspannen ließen, macht mich sprachlos.“ Der Herausgeber der Berliner Zeitung, Michael Maier, sagt im Kontext Wirecard, so etwas erwarte man vielleicht in Sizilien, aber nicht in Bayern. Mafiöses Gebaren?

    In geradezu konzertierter Aktion wird die Presse bekämpft, beschattet, denunziert, angeklagt, wenn sie über die Machenschaften berichtet.

    Nur dank der Robustheit einer ausländischen Medieninstitution, der britischen Financial Times (FT), wird Deutschland bewusst, wie korrupt ihre obersten Behördenvertreter sind. Die Zeitung hat wunderbar beschrieben, wie sich hierzulande die Politik- und Finanzelite entlarvt.

    Die Hartnäckigkeit ihres Investigativ-Reporters Dan McCrum spielte eine zentrale Rolle bei der Aufklärung. Er wurde deswegen in Deutschland massiv angegriffen. Das ist ein Lehrstück für sich.
    Die Hintergründe

    Beginnen wir im Bundestag. Es gab einen Untersuchungsausschuss, der am 22. Juni seinen Abschlussbericht an Bundestagspräsident Dr. Wolfgang Schäuble übergab.

    Die Oppositionsparteien beantragten ihn, die Vertreter der Großen Koalition (KoGroKo) enthielten sich, wollten ihn tendenziell verhindern. Die FT zitiert das Ausschussmitglied Danyal Bayaz, den Moment festhaltend, als Deutschlands Behörden sich auf die Seite von Kriminellen stellten und gegen Journalisten und Marktteilnehmer ermittelten, die kritische Fragen stellten.
    Output deutscher Medien = Fehlanzeige

    Natürlich wäre es die Aufgabe deutscher Journalisten gewesen, allen voran der öffentlich-rechtlichen ARD und ZDF, über die Verfehlungen Wirecards und aller beteiligten Behörden zeitnah zu berichten. Dass sie jahrelang zu offensichtlichem Unrecht schwiegen, ist eine Kapitulation des deutschen Pressewesens.

    Dagegen erklärte der für Wirecard-Berichte federführende Journalist der FT seine journalistische Hartnäckigkeit im Mai damit, dass es „so himmelschreiend war, dass wir es mit einem kriminellen Unternehmen zu tun hatten“. Sechs Jahre lang hatte Dan McCrum mit seiner Zeitung investigativ recherchiert.

    Der organisierten Behörden- und Finanzlandschaft fiel nichts Besseres ein, als den Botschafter der Nachricht von der Justiz verfolgen zu lassen. McCrum berichtet, dass [Wirecard] die Klage persönlich an seine Privatadresse lieferte. Es war, als würden sie sagen: „Übrigens, wir wissen, wo Sie wohnen“, so McCrum.

    Bereits 2015 hatte er zusammen mit seinen Kollegen John Reed, Stefania Palma und dem heute noch aus Frankfurt berichtenden Olaf Storbeck über Unstimmigkeiten in der Wirecard-Bilanz hingewiesen.

    Deutschlands Politiker verfolgen die nationale und internationale Medienberichterstattung sehr genau. Selbst in Landtagen gibt es einen Dienst, der allen Mitarbeitern täglich eine Presseschau zusammenstellt.

    Deutschen Behörden scheint es egal zu sein, was ausländische Medien über ein deutsches Top-Unternehmen schreiben. Sie verlassen sich lieber auf deutsche Medien, in Momenten, wenn selbst Kai Diekmann, ehemaliger Chefredakteur der Bildzeitung, über eine Agentur für Wirecard tätig wird. Informationsinsel Deutschland.
    Input aus Großbritannien: Der Zatarra Report

    2016 fassen britische Shortseller in Sherlock Holmes Manier zusammen, was alles bei Wirecard faul ist. In ihrem 101 Seiten starken Zatarra Report (vgl dazu Bundesfinanzministerium 2020, PDF, S.4) steht zum Beispiel, dass der Geschäftsführer von Wirecard Technologies, M. B. zusammen mit J. P. S. zwei Schweizer Firmen inkorporierte. S., der im Mittelpunkt einer laufenden Untersuchung stehe, die Beihilfe und Anstiftung in mehreren Fällen von Geldwäsche, illegalen grenzüberschreitenden Transaktionen, Veruntreuung und gewerbsmäßigem Betrug beinhalte.

    Obwohl die Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin) den Report liest, lässt sie die Kritik an Wirecard im Sande verlaufen. Einer der Shortseller, Fraser Perring, wird selber angeklagt, und erst vier Jahre später wird die Anklage fallen gelassen. Zu oft werden in Deutschland die Botschafter geköpft, und die Feldherren geschont.

    Seit 2003 machte Wirecard Geld mit E-Payment-Funktionen für internetbasierte Glückspiel- und Pornoseiten. Kaum verwunderlich im Puffland Deutschland, in dem Massenpuffs wie das Pascha in Köln durch wohlwollende Gesetzgebung florieren und gedeihen, ermöglicht durch die „christlichen“ Parteien CDU und CSU und ihren willfährigen Partner SPD.

    Der Sachverständige Kilian Kleinschmidt nannte Wirecard ein Finanzierungsdarknet für (Einf. d. A. libysche) Milizen und Dienste. Solche Unternehmen befinden sich in Deutschlands Top 30 Aktienunternehmen, mit solchen Unternehmen arbeitet das BKA zusammen, mit solchen Unternehmen machen Banken wie die Commerzbank oder die Deutsche Bank Geschäfte?
    Input von Deutschlands kriminellen Banken Commerzbank und Deutsche Bank

    Nachdem Medien 2019 von ihren Recherchen berichten, schreibt eine Aktienanalystin der Commerzbank an ihre Kunden: „Gestern hat der Serientäter Dan McCrum, Journalist bei der ansonsten renommierten FT, einen weiteren negativen Artikel über Wirecard veröffentlicht.“ Und weiter: „Wir sind eigentlich mehr besorgt über [die] offensichtliche aktive Beteiligung der FT an der Marktmanipulation als über die Vorwürfe an das Unternehmen. Wir glauben, dass die Aufsichtsbehörden dies ernsthaft untersuchen müssen.“

    So macht die Commerzbank Geld? Journalisten werden als Serientäter dargestellt. Wie die Großfinanz wünscht, so springt das Hündchen Staatsanwaltschaft auf den Zug und ermittelt gegen die Medien, nein, einen Journalisten.

    Und so weiter und so fort. Ein damaliges Aufsichtsratsmitglied der Deutschen Bank schreibt an den inzwischen inhaftierten Wirecard-Chef Markus Braun: „habe übrigens 3x wirecard aktien gekauft letzte woche, macht diese zeitung fertig!!“, gefolgt von einem Smiley.

    Das Handelsblatt zitiert das entlarvende Sprachbild, auch andere Zeitungen berichten, was der frühere Deutsche-Bank-Aufsichtsrat Braun als Maßnahme gegen die Financial Times vorschlägt.

    Als großer Aktionär der Deutschen Bank sieht die Fondsgesellschaft Deka in dem Aufsichtsratsmitglied ein „Reputationsrisiko“. Der Mann verlässt die Bank und seitdem müssen sich Journalisten fürchten.

    Ganz als ob kein öffentliches Interesse an dem Berichteten besteht, geht ein Aufsichtsratsmitglied der Deutschen Bank gegen veröffentlichende Medien vor, so gegen das Handelsblatt, die Financial Times oder das Internetportal Zackzack. Kolumbianische Zustände, in denen Journalisten nicht auf Demonstrationen angegriffen werden, sondern dezent und kostenintensiv von Vertretern der White Collar-Branche. So kann man Medien zum Schweigen bringen, und dazu, dass sie erst gar nicht mehr berichten.

    Commerzbank, Staatsanwaltschaft, systemimmanenter Terror Deutschlands. McCrum ist fassungslos. Das Fraud Magazin berichtet über seine Angst, die der deutsche Staat im Zusammenspiel mit Deutschlands Finanzelite bei ihm auslösen:

    Ich dachte nicht, dass ich jemals nach Deutschland reisen könnte, sonst würde ich verhaftet werden.
    McCrum

    Das Magazin schreibt weiter: Twitter-Spam-Accounts behaupteten, er habe die Artikel geschrieben, die Wirecard belasten, weil seine Frau für einen Konkurrenten arbeite. Wirecard schien entschlossen zu sein, seinen und den Ruf seiner Frau zu zerstören.
    Vom britischen Input bis zum Bonner Bafin-Knall

    Dass der Ruf der deutschen Bundesanstalt für Finanzdienstleistungsaufsicht (BaFin) kaputt ist, ist nur eine der Lehren des Wirecard-Dramas. Als der Nachfolger für Bafin-Boss Felix Hufeld feststeht, lästert die FT, Deutschlands Finanzaufsichtsbehörde wirke eher wie ein gealterter Zwergspitz (sic Pomeranian) als ein dynamischer Rottweiler. Eine Anspielung auf den Zweck eines Zwergspitzhundes, der in England als Spielzeughund gilt, aus Pommern bzw. Deutschland kommt und zudem das Lieblingstier der deutsch-englischen Königin Victoria war. Victoria war zu 50 Prozent deutsch.

    Felix Hufeld muss die Bafin verlassen, als die Nachrichten in der Welt sind, dass sich eine nicht geringe Anzahl Mitarbeiter an Wirecard-Aktien bereicherte, dass mindestens ein Mitarbeiter sein Insiderwissen versilberte, während die Behörde ihre Aufsichtsfunktion gegen Wirecard gen Null runterfuhr. Dass die Bafin Fraser Perring anklagen und verfolgen ließ, obwohl seine Hinweise von Nutzen waren.

    Und vor allem dass der Vorwurf des Bilanzbetrugs bekannt war, man aber nur ein Leerverkaufsverbot verhängte. Das Magazin Finance schreibt, Berliner Rechtsanwälte würden im Auftrag von Wirecard-Investoren eine Sammelklage gegen die Bafin und die DPR wegen Staatshaftung vorbereiten.

    In einem Moment, wo sich die Verantwortlichen in Deutschlands Finanzaufsicht mit Vorwürfen von Strafvereitelung (§ 258 StGB) und anderen Amtsdelikten konfrontiert sehen, wo die EU-Kommission die Wertpapieraufsichtsbehörde ESMA beauftragt, die Rolle der deutschen Finanzaufsicht zu überprüfen, wo die FT den Spielzeugcharakter deutscher Behörden herausstellt, propagandiert Hufeld, seine frühere Behörde gehöre zu den besten Aufsichtsbehörden der Welt. Globales Gelächter und ein Knall.

    Der Abgang Hufelds wird als Bonner Knall in Erinnerung bleiben, als sich in den Hallen der Bafin die geballte Blockadeenergie entlud, die sich unter Hufeld angestaut hatte.
    Bundeskriminalamt schleust Wirecard ein

    Von Bonn nach Wiesbaden sind es knappe 90 Minuten. Hier sitzt die nächste Behörde, die keine gute Figur macht. Die Beschreibung dieser Behörde gelingt einfach, denn sie trägt den Namen Kriminalamt als Amtsbezeichnung. Das Bundeskriminalamt (BKA) arbeitet mit der Bafin zusammen, vor allem wenn es um die Zuständigkeiten des BKA wie bei Geldwäsche geht.

    Man sollte erwarten, dass das BKA vor drei Jahren von der Bafin informiert worden war, nachdem die Bonner von der Finanzakteurin Fahmi Quadir informiert wurden, dass Wirecard eine gigantische Geldwaschmaschine ist. Angeblich verfolgte die Bafin den Hinweis nicht weiter. Da Hufelds Paradebehörde aber detaillierte Informationen zur Verfügung standen, dürften ihre Mitarbeiter mit an Sicherheit grenzende Wahrscheinlichkeit auch das BKA informiert haben.

    Sofern das BKA die Informationen vorliegen hatte, stellt sich die Frage, warum auch diese Behörde nicht reagierte. Eine mögliche Antwort findet sich bei den von Wirecard ausgegebenen Kreditkarten. Das BKA ließ sich von Wirecard bestechen? Verdeckte Ermittler des BKA wurden mit kostenlosen Wirecard-Kreditkarten versorgt.

    Kaum vorzustellen, dass BKA-Mitarbeiter dieses anvertraute Dax-Unternehmen auf Geldwäsche hin überprüfen. Anstatt dem Verdacht auf Geldwäsche nachzugehen, vertraute die Machtelite lieber dem neuen Aushängeschild Deutschlands, und klagte stattdessen Journalisten und den Überbringer der schlechten Nachricht an.

    Der Sonderermittler des Bundestagsuntersuchungsausschusses, Wolfgang Wieland, beziffert die Quote aller für Strafrechtssachen eingesetzten Kreditkarten auf ein Drittel. Wirecard konnte so die Umsätze der verdeckten Ermittler einsehen. Die Tagesschau berichtet über einen erfreuten Wirecard-Vorstand: „dann sehe ich wenigstens, was über das Konto läuft“.

    Laut Medienberichten wählte das BKA die Wirecard-Bank aus, um mit Hilfe von Kreditkarten Verdächtige zu überwachen. 2014 habe sich ein BKA-Beamter mit folgendem Anliegen an Wirecard gewandt: "Wir würden einer Zielperson gerne eine originalverschweißte mywirecard-VISA als „Geschenk“ geben, damit diese die Karte fleißig nutzt. […]"

    Sobald die auf Überwachung gesetzte Karte eingesetzt werde, werde ein entsprechender Datensatz mit den Informationen unmittelbar an die Strafverfolgungsbehörde gesandt. Da die Zielperson sehr misstrauisch sei, müsse ihr diese Karte originalverpackt übergeben werden.

    Das BKA kooperierte seit 2013 mit derjenigen Firma, die sie überwachen sollte. Dass das BKA auf FT-Anfrage keine Stellung nahm, obwohl es dazu gemäß Pressegesetz verpflichtet ist, spricht Bände. Auch dieses Amt ist nicht sauber.
    Kaum richtig drin, schon draußen - die DPR

    Nicht sauber zu sein, dagegen wehrt sich unterdessen die Deutsche Prüfstelle für Rechnungslegung (DPR). Im englischen Sprachraum heißt die DPR auch FREP. Ihr Chef Edgar Ernst schimpft über die Politik. Die Bafin habe die Bilanzbetrugsvorwürfe „niedrig gehängt“, und dann seiner Stelle mit gerade mal 15 Mitarbeitern die große Aufgabe übertragen, komplexe forensische Prüfungen durchzuführen.

    Diese Beauftragung erfolgte erst 2019, obwohl da längst zahlreiche Hinweise vorgelegen hatten. Eine Rekapitulation. 1999 wird Wirecard gegründet, 2003 verdient die Firma Geld an Glücksspiel und Pornos. 2008 gibt es Hinweise auf Unregelmäßigkeiten. 2016 zirkuliert der Zatarra-Report. 2017 berichtet das Manager-Magazin über intransparente Bilanzierungen. 2019 legt die FT nach.

    BMF, Bafin und BMJV wissen sehr wohl von Wirecard und deren vermuteten Bilanzfälschungen, beide kennen die „Personalstärke“ der DPR. Laut Bericht der Frankfurter Allgemeinen (FAZ) konnte die DPR einen von 15 Mitarbeitern für die Prüfung abstellen. Eine Prüfung, die 16 Monate dauern sollte.

    Ernst sagt der FAZ, mit der DPR habe niemand gesprochen. Es scheint, BMF und BMJV nehmen die DPR als Trumpfkarte, um Medien und Öffentlichkeit einen Happen hinzuschmeißen, damit sie Ruhe geben. Als das BMJV der DPR den Vertrag kündig, sieht sich Ernst als „Bauernopfer“.

    Die FT berichtet, Ernst habe gesagt, das Budget der DPR sei bewusst klein gehalten worden, um die finanzielle Belastung der deutschen Unternehmen, die die Stelle finanzieren, zu begrenzen.
    Wieviel Input in Bundesministerien?

    Überhaupt BMJV - und BMF . Die beiden Bundesministerien werden von Ministern der SPD geleitet. Nun sagt der Bundesrechnungshof, beide hätten das Verfahren der Bilanzkontrolle „zu keiner Zeit“ kritisch überprüft, obwohl „Zuständigkeitsprobleme“ bekannt gewesen seien.

    Das Ministerium von Bundesfinanzminister und Kanzlerkandidat Olaf Scholz habe außerdem nicht nachgehalten, ob die Bafin ihre Instrumente ausschöpfe. Die Bafin sei dem Anspruch des Gesetzgebers nicht gerecht geworden, als integrierte Allianzaufsicht zu wirken. Eine fast zurückhaltend diplomatische Insinuierung.

    Bundestagsmitglied Jens Zimmermann beklagt die geringe Kooperationsbereitschaft der Regierung. Jetzt gehts um die Geheimdienste. Der Bundesnachrichtendienst sitzt in Berlin, untersteht direkt Kanzlerin Merkel. Sonderermittler Wieland stellt fest, dass auch der BND Kreditkarten von Wirecard nutzte. Und noch mehr.

    Der ehemalige Staatssekretär im Bundeskanzleramt für Geheimdienste, Klaus-Dieter Fritsche, CSU, ist Sicherheitsberater von Wirecard. Im Untersuchungsaussschuss bestätigt er, seine guten Kontakte in Regierungs- und Geheimdienstkreise seien doch nützlich gewesen. Er habe gemeinsam mit Mitgliedern des Wirecard-Vorstands Termine im Kanzleramt wahrnehmen können, worauf sich Kanzlerin Merkel „höchstpersönlich“ bei einer China-Reise für den Konzern einsetzte. Ja mei.

    Welche Mitglieder der Bundesregierung zu welchem Zeitpunkt involviert waren, wird noch vor der kommenden Bundestagswahl thematisiert, so lautete die Hoffnung…
    Viel Input durch Bundesnachrichtendienst

    Die Zeitung Junge Welt berichtete, Fritsche habe zu Protokoll gegeben, er selbst habe auf die Arbeit der Finanzaufsicht Bafin vertraut und keinen Grund gesehen, sich nicht für Wirecard zu engagieren. Oben verlässt sich auf unten, unten auf oben, und keiner schaut ins Eingemachte - außer vielleicht Whistleblower, aber die werden kaltgestellt.

    Der Vertraute von Korruptions-Kanzler Helmut Kohl (CDU), Geheimdienstkoordinator Bernd Schmidbauer, sagt im Ausschuss, im Zusammenhang von Wirecard verschweige er lieber Informationen, die die nationalen Sicherheitsinteressen Deutschlands gefährden können. Er sei als Teil eines Rings von Senior-Experten aus der Geheimdienstwelt gegenüber Wirecard Chef Jan Marsalek aktiv geworden.

    Schmidbauer berichtet, Wirecard habe ein besonderes Interesse am Bundestagsmitglied Fabio De Masi gehabt. In Finanzkreisen gilt de Masi als kritisch. Anlässlich der Luxemburg Leaks bezeichnete er die Verbindung von Regierungen der Europäischen Union (EU) und internationalen Konzernen wie Apple und Google als Komplizenschaft. Die Bundesländer würden versuchen, Unternehmen und Vermögende mit schlechter Personalausstattung bei Betriebsprüfungen anzulocken.

    Schmidbauer sagte der Zeitung Die Welt, er habe De Masi „nicht ausspioniert“. Schmidbauer gibt zum Besten, es gäbe noch weit mehr Zeugen als ihn, „dann müssten ganze Armeen mit ihren Generälen in Berlin vor dem Ausschuss erscheinen.“ Die Bundesregierung legt Unterlagen vor, schwärzt aber wesentliche Passagen.

    Laut Medienberichten sagt ein ex-Vorstandsmitglied von Wirecard aus, Wirecard-Chef Marsalek habe von ihr „einen kompletten Jahresdatensatz der Wirecard-Geschäftspartner zur Weiterleitung an den BND angefordert und erhalten“. Wirecard, BND, Kanzlerin Merkel, eine Wirecard-Connection.
    Nebulöses Interesse des österreichischen Bundesamtes für Verfassungsschutz und Terrorismusbekämpfung (BVT)

    Etwas unklarer dagegen das Interesse des österreichischen Bundesamtes für Verfassungsschutz und Terrorismusbekämpfung (BVT). Warum hat der BVT im Zusammenhang mit Wirecard ein Interesse an De Masi? Laut Bericht der Berliner Zeitung legen vorliegende Akten nahe, dass das BVT hinter De Masi her war.

    Die Zeitung schreibt: „Im Original-Chat der Ex-BVT Agenten Martin W. und Egisto O. hatte W. von O. gefordert, den Lebenslauf De Masis an Schmidbauer zu schicken, worauf dieser entgegnet haben soll: ’Ist schon passiert.’ De Masi sagte dieser Zeitung: ’Ich habe bis heute keine Antwort auf meine Aufforderung an den österreichischen Innenminister bekommen, die Vorgänge umfassend aufzuklären.’ Die Bundesregierung behauptet, über keine Erkenntnisse zu den Vorgängen um Martin W. und Egisto O. zu verfügen und sich auch nicht um solche Erkenntnisse zu bemühen! Das ist an sich schon ein Skandal!“

    Die Rolle Österreichs ist ein eigenes Kapitel, die den Umfang dieses Artikels übersteigt. Geheimdienste unterstützen die Spiele der Machteliten und sie erschweren jegliche Aufklärungsversuche enorm. Die Korruptionsjägerin Eva Joly schreibt in ihrem Buch „Im Auge des Zyklons“, ihre Ermittlungen als zuständige Untersuchungsrichterin im Fall Elf-Aquitaine-Leuna hätten ergeben, dass Elf mehr als 50 Millionen Deutsche Mark an einen Mittelsmann zahlte, der Kontakte zum BND pflegte.

    Doch obwohl die deutsche Justiz alle Trümpfe in der Hand hatte, sei nichts geschehen. Bis heute nicht. In der laut Guardian größten Betrugsuntersuchung in Europa seit dem Zweiten Weltkrieg ging es um 200 Millionen Britische Pfund für politische Gefälligkeiten, Mätressen, Schmuck, Kunstwerke, Villen und Wohnungen. Auch die deutsche Justiz hat ihren Anteil an der staatsversagenden Wirecard-Connection.
    Nachrichtendienstliche Außenstelle Wirecard?

    Die Verstrickungen von Wirecard, den Geheimdiensten und explizit dem Bundeskanzleramt lässt die Hypothese zu, dass Wirecard zu einer Art nachrichtendienstlicher Außenstelle aufgebaut werden sollte. Parallel wird man von Seattle bis Berlin nicht müde, den chinesischen Tech-Konzern Huawei zu verteufeln, weil dieser in der chinesischen nachrichtendienstlichen Infrastruktur eine wesentliche Rolle spielt.

    Dass umgekehrt Wirecard möglicherweise ein Baustein in der nachrichtendienstlichen Infrastruktur Deutschlands war, hängt man natürlich tief. Erst als zu viele Skandale ans Licht kamen, wurde dieser Teil der Infrastruktur wieder fallen gelassen.
    Die Rolle der Ermittler 1: Die Staatsanwaltschaften

    Bis die für Wirecard zuständige Staatsanwaltschaft München ihre diversen Anklagen fallen ließ, dauerte es mitunter vier Jahre. 18 Monate lang verfolgte der Staat Deutschland den britischen Shortseller Fraser Perring. Erst Mitte 2020 wurde die Anklage fallen gelassen.

    Der Kollege von Perring, der Shortseller Matthew Earl, präsentierte der Staatsanwaltschaft München 2019 konkrete Hinweise auf Geldwäschegeschäfte. Im Untersuchungsausschuss sagt Earl: „Es war ein seltsames Treffen, die Atmosphäre frostig“. Das Manager-Magazin berichtet, man habe ihn behandelt „wie den Staatsfeind Nummer eins“.

    Irgendwann sei der Staatsanwältin ein Licht aufgegangen. Sie habe gesagt: „Du lieber Himmel, das ist ein Dax-30-Unternehmen“. Und Earl: „Ganz genau, und das ist Ihr Problem“, so die Zeitung. Natürlich hätte dieselbe Staatsanwaltschaft längst gegen Wirecard, gegen die Bafin oder das BKA ermitteln können. Aber nein, man kennt sich, man schätzt sich, man hackt sich gegenseitig kein Auge aus? Es könnte den eigenen Job kosten, zumal die Staatsanwaltschaften dem Justizministerium unterstehen.

    Stattdessen erwirkt die Behörde lieber einen Strafantrag wegen Marktmanipulation gegen Hinweisgeber. Die FT schildert, wie nach der Veröffentlichung des Zatarra-Reports auch ihr Reporter Dan McCrum überwacht wurde, eben weil er über den Report berichtete.

    Die Süddeutsche Zeitung berichtet über die Aussage einer Wirecard-Sprecherin, der Konzern habe „niemals die Überwachung einzelner Personen durch Detektive beauftragt - auch nicht von Herrn McCrum noch anderer Journalisten“. In Konzernkreisen hieß es, eine von Wirecard beauftragte Forensik-Beratung hätte damals einmalig von sich aus und ohne Absprache Personen beschattet, so die Zeitung.

    Wer es am Ende war, ist ja egal. Festzuhalten gilt, wie die Behörden (hier im Zusammenspiel mit Wirecard) die Presse einschüchtern. Zwar ließ die Staatsanwaltschaft auch die Geschäftsräume von Wirecard durchsuchen, aber erst im Juni 2020, als schon 12 Jahre lang Nachrichten über Fehlverhalten im Umlauf waren.

    Ob nun, da die Würfel gefallen sind, die Staatsanwaltschaften anfangen, ihre Arbeit zu machen, darf bezweifelt werden. Den Beteiligten bei der Staatsanwaltschaft droht selber eine Anklage wegen Strafvereitelung im Amt. Selbiges gilt womöglich für die Staatsanwaltschaft Frankfurt, die erst jetzt, im Jahre 2021, ein Ermittlungsverfahren gegen die Bafin eröffnete. Jeder ermittelt gegen jeden, Deutschland kaputt.
    Die Rolle der Ermittler 2: Wirtschaftsabschlussprüferaufsichtsstelle APAS

    Die Aufgabe von Staatsanwaltschaften ist die Prüfung für den Staat, ob der Staat wegen Rechtsbruch Anklage erheben will. Eine andere Bundesbehörde prüft, ob Wirtschaftsprüfer wie die der TOP 4 aus EY, PricewaterhouseCoopers (PwC), Deloitte oder KPMG ihre Aufgaben rechtskonform ausführen. Die Abschlussprüferaufsichtsstelle APAS ist die Wirtschaftsprüferaufsicht in Deutschland, und Bundeswirtschaftsminister Peter Altmeier untergeordnet. Laut dpa wurde APAS-Chef Ralf Bose fristlos gekündigt.

    Denn Bose wird vorgeworfen, dass er illegal mit Wirecard-Aktien just in dem Moment handelte, als seine Behörde die Wirtschaftsprüfergesellschaft EY in Hinblick auf Wirecard überprüften. Da EY vorgeworfen wird, ebenfalls nicht rechtskonform gearbeitet zu haben, ermittelt die APAS gegen EY. Staatsanwaltschaften ermittelten gegen die Bafin, APAS gegen EY, der Untersuchungsausschuss gegen Geheimdienste und das Bundeskanzleramt: Das Wirecard-Drama legt in der Tat systemisch-staatliche Strukturen offen, in dem der Staat selber zum Angeklagten wird.

    Auch die Weigerung der APAS, dem Wirecard-Insolvenzverwalter Michael Jaffé die benötigten Dokumente zur Verfügung zu stellen, gehört da hinein. APAS und Bundeswirtschaftsminister Altmeier verweigern die Herausgabe mit der Begründung, die Öffentlichkeit würde sonst erfahren, wie die APAS arbeitet. Mafia-Prinzipien?

    In diesem Zusammenhang muss auch die Frage gestellt werden, warum die Staatsanwaltschaften nicht bereits 2008 oder 2016 gegen Wirecard ermittelten? Oder warum sie nicht gegen den neuen APAS-Chef und Bundeswirtschaftsminister Altmeier ermitteln. Streng genommen müsste auch gegen die Staatsanwaltschaft München wegen Verdacht auf Amtsvereitelung ermittelt werden.
    Die Rolle der Ermittler 3: Financial Intelligence Unit (FIU)

    Der nächste Kandidat ist die Financial Intelligence Unit (FIU) in Köln. Ermittelt das BKA noch bis 2017 in Sachen Geldwäsche, fällt diese Aufgabe nun der Zentralstelle für Finanztransaktionsuntersuchungen oder auch Financial Intelligence Unit (FIU) zu. Das Bundesinnenministerium unter Karl Ernst Thomas de Maizière (CDU) gibt die Aufgabe an Wolfgang Schäubles (CDU) Bundesfinanzministerium. ZDF zoom berichtet, dass es hier keine kriminelle Expertise gibt.

    Ein Hauptgrund, warum Deutschland selbst für Italiens Mafia zum Geldwäscheparadies geworden ist. Geschätzt werden in Deutschland jährlich 100 Milliarden Euro dreckiges Geld gewaschen.

    Markus Herbrand von der FDP-Bundestagsfraktion und Mitglied im Bundestagsfinanzausschuss stellt mit seiner Fraktion diverse Anfragen zur Arbeit der FIU, und merkt: „Da stimmt etwas nicht.“ Merkels Bundesregierung blockierte - mal wieder. Mit Täuschungen schafft man 16 Jahre Bundeskanzlerschaft am Stück.

    Die Kanzlerin steht nicht nur für die Förderung von Prostitution auf deutschem Boden, sondern insbesondere auch für weltweit geschätzte Geldwäsche. So wendet sich die FDP an die Strafverfolgungsbehörden der Länder, weil die Bundesregierung blockiert. Die Strafverfolgungsbehörden geben zur Antwort, dass sie von der FIU zu spät und zu schlecht informiert werden, um die Geldwäsche zu unterbinden.

    Bundesfinanzminister Olaf Scholz (SPD) hat es so arrangiert, dass die Mitarbeiter der FIU nicht den erforderlichen Zugriff auf Daten erhalten, um Geldwäsche überhaupt nachgehen zu können. Der ZDF-zoom-Report erzeugt den Eindruck, dass die FIU eine Schattenbehörde ist. Im Juli 2020 durchsucht die Staatsanwaltschaft Osnabrück die FIU. Der Vorwurf auch hier: Strafvereitelung im Amt.

    Staatsanwaltschaften ermitteln gegen die Bafin, APAS gegen EY, der Untersuchungsausschuss gegen Geheimdienste, Bundesminister und Bundeskanzlerin und dann die Staatsanwaltschaft gegen die FIU. Und Staatsanwaltschaften ermitteln gegen Journalisten, die den Fall erst ins Rollen bringen.
    Die Rolle der Wirtschaftsprüfergesellschaften EY und KPMG

    Bei so viel Sand im Getriebe lastet die größte Kritik, neben Wirecard natürlich, an der Bundesregierung. Diese gab sich unberührbar und kündigte an, die Regeln für Wirtschaftsprüfer zu verschärfen. Unter den TOP 4 hatte vor allem EY schlecht ausgesehen.

    Die APAS leitet 2019 ein Vorermittlungsverfahren gegen EY ein, welches 2020 in ein förmliches Berufsaufsichtsverfahren überführt wird, nachdem ein anderer TOP 4 Wirtschaftsprüfer, KPMG seinen Prüfbericht vorlegt. KPMG bestätigt, dass ein EY Mitarbeiter bereits 2016 innerbetrieblich vor einem Betrug warnte. Finance berichtet, der Hinweis sei versandet.

    Zehn Jahre bestätigt EY mehr oder weniger die Bilanzen von Wirecard. 2007 fertigte (bitte das e streichen) EY ein Sondergutachten an, und selbst 2017, also nach dem Zatarra-Report attestiert EY Wirecard ein „clean audit“. Erst 2020, als Staatsanwaltschaften längst ermittelten, verweigert EY das Testat für die Bilanz des Vorjahres. Im Februar 2021 wird EY-Chef Hubert Barth ausgetauscht.

    Der Whistleblower, der sich an die Financial Times wandte, um das Betrugssystem Wirecard offenzulegen, Pav Gill aus Singapur, sagt der FT, dass EY der externe Ermöglicher für Wirecard war, zusammen mit den fuchtelnden Behörden in Deutschland ("flailing regulatory agencies"). In Deutschland zumindest ist der Ruf von EY stark beschädigt.
    Ein Hoch auf Dan McCrum und Pav Gill

    Pav Gill hatte anfangs nicht gedacht, dass der gesamte Wirecard-Konzern „verseucht“ ist ("deseased"), sondern nur der asiatische Firmenteil, für den er als Anwalt eingestellt wurde.

    Ebenso verhält es sich mit dem Staat Deutschland? Hier geht es nicht um Einzelfälle, einzelne Ämter oder gar Mitarbeiter. Der Staat zeigt sich bis in höchste Ämter korrupt, vertuschend, ein wahrhafter failed state - mit weißem Kragen und Jackett. Am Ende ist es fast egal, ob innerhalb der Finanzsäule APAS, Bafin oder BMF die Hauptschuld tragen. Zu viele Beteiligte spielen regelmäßig schmutzige Spiele. Ebenso innerhalb der Innenpolitiksäule mit BMI, BKA oder auf Länderebene. Selbst die Justizvorinstanzen „Staatsanwaltschaften“ müssen sich viel Kritik gefallen lassen.

    Fassungslos über die Reaktionen der deutschen Behörden, war für den erfahrenen Journalisten McCrum das Überraschendste, „wie gewillt Leute in Deutschland waren, die Fragen zu ignorieren, obwohl sie mit Beweisen konfrontiert wurden“ ("how willing people were to ignore these questions").

    Die Behörden hatten eindeutige Fingerabdrücke vorliegen, und sie behandelten sie mit Misstrauen. In der Beschwerde gegen mich sagten sie, dass es so aussah, als ob das Teil der Verschwörung zur Manipulation des Aktienkurses war. Kein guter Versuch, die Aufsichtsbehörden darauf aufmerksam zu machen, was vor sich ging.
    Dan McCrum

    Das Fraud Magazin zitiert McCrum, er sei erleichtert, dass die Wirecard-Geschichte ihr offensichtliches Ende gefunden habe, aber er sei immer noch frustriert, dass es sechs Jahre investigativer Berichterstattung brauchte, um an diesen Punkt zu gelangen.

    Bei jeder Geschichte dachten wir [bei der Financial Times], das ist es. Diese Geschichte wird die Leute endlich zur Einsicht bringen. Aber das tat sie nicht, weil die deutschen Behörden uns effektiv dämonisiert hatten.
    Dan McCrum

    Für die Financial Times mag die Geschichte zu Ende sein, für Deutschland ist sie noch immer ein Prüfstein für eine resiliente Demokratie. Ein Hoch auf Dan McCrum und Pav Gill, denn sie haben viel für Deutschland getan.

    #Allemagne #capitalisme #criminalité #banques #politique #Wirecard

  • Quand les banquiers d’affaires viennent à manquer

    Il n’y a pas que dans la restauration ou le bâtiment que la main-d’œuvre fait défaut. Depuis la crise sanitaire, les banques rencontrent elles aussi des difficultés de recrutement. Le problème est particulièrement criant dans les banques d’affaires, qui peinent toutes à embaucher et à retenir les talents. « La tension est extrêmement forte », confirme Bertrand Thimonier, président fondateur d’Adviso Partners, une société de conseil en cessions, acquisitions ou levées de fonds. « On redoute de devoir refuser des dossiers », ajoute un banquier.

    De fait, l’activité dans les banques d’affaires n’a jamais été aussi forte : alors que les marchés actions sont au plus haut, les introductions en Bourse se multiplient. Et, surtout, 2021 est une année record en matière de fusions et acquisitions. Or, après les confinements, un nombre non négligeable de jeunes banquiers en quête de sens (plus de 15 %, selon certains observateurs) ont renoncé aux salaires confortables de la banque d’affaires pour une vie . . . . .

    La suite payante, mais est ce bien nécessaire : https://www.lefigaro.fr/conjoncture/quand-les-banquiers-d-affaires-viennent-a-manquer-20211103

    #banques #finance #économie #banque #dette #crise #europe #capitalisme #économie #politique #monnaie #paradis_fiscaux #pauvreté #bce #finance #traders #blockchain #économie #trading #capitalisme #spéculation

  • Les banques désormais obligées d’ouvrir un compte aux femmes
    https://www.midilibre.fr/2021/10/28/les-banques-desormais-obligees-douvrir-un-compte-aux-femmes-ca-nous-a-paru

    Le Sénat vient d’entériner la loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle. Elle prévoit, entre autres, l’obligation pour les banques d’ouvrir un compte bancaire à une femme à son nom pour percevoir son salaire, pension de retraite ou prestation sociale. Et échapper ainsi à l’emprise d’un conjoint violent pour conquérir son autonomie financière. Les explications d’Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault et membre du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes. 
    . . . .
    Mais dans quel cas une banque pouvait-elle refuser l’ouverture d’un compte à une femme ? 
    En France, il y a un non dit. Les gens qui bénéficient de minimas sociaux comme les ex-interdits bancaires ne sont pas des gens qui vont épargner, boursicoter ou thésauriser. Ils n’intéressent pas les banques. Après trois ou quatre refus, ils doivent se rendre à la Banque de France qui ordonne à un établissement de leur ouvrir un compte. Les « pauvres » sont répartis. Avant on faisait appel à la Poste, c’est une banque publique. C’est plus compliqué aujourd’hui. C’est pourquoi nous avons voulu baliser le parcours vers l’autonomie financière.


    Hussein Bourgi, sénateur de l’Hérault, membre du Haut conseil à l’égalité.

    Cela concerne combien de personnes ?
    C’est difficile à quantifier. Il s’agit de plusieurs centaines de milliers de femmes. On s’est rendu compte que c’est tout sauf un phénomène mineur. Nous pensions au départ qu’il s’agissait de compte joint avec double chéquier et double carte bancaire.

    L’obligation est la même pour les prestations sociales et pensions de retraite ?
    Il ne fallait pas s’intéresser qu’aux femmes engagées dans la vie active. Mais aussi celles qui sont à la retraite et mères au foyer. Les femmes qui subissent des violences à la retraite, c’est un fléau, elles sont plus isolées socialement qu’une femme qui travaille.
    . . . . . .
    #Femmes #Banques #revenus #Pauvres

  • Perquisitions dans le milieu de la drogue, 64 arrestations : « Nous estimons la production à une tonne de cocaïne par semaine à Bruxelles »
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_perquisitions-dans-le-milieu-de-la-drogue-64-arrestations-nous-estimons-

    Une soixantaine de personnes ont été arrêtées au cours de 114 perquisitions visant un important réseau d’importation de #cocaïne qui ont été effectuées mardi matin, dès 5h00, principalement en région bruxelloise mais également, et notamment, dans la région d’Anvers, en Brabant wallon et en quelques lieux de Flandre et de Wallonie, a annoncé mardi en fin de journée Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral lors d’une conférence de presse. De plus, 6 laboratoires d’extraction de cocaïne ont été découverts, principalement à #Bruxelles et dans sa périphérie.


    Il s’agit de la plus importante série de perquisitions depuis celle de mars dernier réalisée à la suite du décryptage de messages cryptés via le logiciel SKY ECC, installé sur des cryptophones employés pour communiquer dans le milieu criminel.

    C’est de plus la 3e vague d’arrestations en une semaine, actions auxquelles s’ajoutent des actions des parquets locaux comme celui d’Anvers lundi.

    Des pièces d’or
    « Le dossier d’aujourd’hui porte sur une organisation criminelle soupçonnée d’être active dans le trafic de cocaïne, entre l’Amérique du Sud et l’#Europe », a précisé Eric Jacobs, directeur de la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles. « Un groupe de criminels situés en Belgique, principalement à Bruxelles, organise la réception de la cocaïne, son extraction et son reconditionnement dans des laboratoires belges. Nous estimons la production à une tonne de cocaïne par semaine à Bruxelles et en périphérie. Après ce reconditionnement, des courriers assurent la distribution vers le reste de l’Europe ».

    Les policiers ont confisqué plus d’un million en liquide et une importante quantité de pièces d’or. Des voitures et objets de luxe, notamment des #montres - qui constituent un nouveau moyen d’écoulement d’importantes sommes d’argent - ont été saisis, de même que des tonnes de produits imprégnés de cocaïne, 300 m3 de tabac et du matériel technique comme des #drones, des moteurs de propulsion de sous-marin pour la plongée. Il n’y a pas eu d’incidents.

    Avant l’opération de ce jour, plus de 350 kg de cocaïne via l’arrestation de courriers, 9 tonnes de cannabis, 32 tonnes d’engrais imprimés de cocaïne et plus de 2000 litres de #déchets_chimiques ont été saisis.

    Au total, 455 arrestations et près de 2000 personnes ont été identifiées en lien avec le dossier SKY ECC. 77 tonnes de cocaïne ont été saisies cette année. 

    Une filière de blanchiment est organisée, notamment à destination des #paradis_fiscaux .

    « La criminalité organisée internationale voire mondiale est manifestement très implantée en Belgique », a souligné Eric Snoeck, directeur général à la police judiciaire fédérale. « Nous savions déjà que le port d’#Anvers est le premier port européen d’importation de la cocaïne ». La région de Bruxelles apparait aujourd’hui comme le deuxième lieu d’activité de ce réseau.

    #criminalité_organisée #criminalité_internationale #criminalité

  • #Liban. Une « République des #ONG », au profit de qui ?
    https://orientxxi.info/magazine/Liban-La-Republique-des-ONG

    […] avec la crise, le soutien aux Libanais est désormais perçu comme nécessaire à la stabilité du pays du Cèdre par les principaux bailleurs de fonds. La crise humanitaire n’est plus seulement celle des réfugiés ; elle s’étend à la population tout entière, et met les donateurs face à une situation inédite : une crise humanitaire non pas causée par une guerre ou une catastrophe naturelle, mais par l’indigence de la caste politique corrompue au pouvoir.

    D’où une contradiction : le système d’aide internationale vient renflouer ceux-là mêmes qui sont responsables de la catastrophe.

    • […] le fait que l’aide demeure une des rares sources restantes de #devises étrangères dans le pays est susceptible d’en faire un objet d’accaparation par la classe politique.

      Une étude récente de Thomson Reuters estime déjà que 250 millions de dollars (211,6 millions d’euros) d’aide humanitaire de l’#ONU ont été perdus auprès des #banques (affiliées à des factions politiques) qui appliquent des taux défavorables — soit plus de la moitié d’un programme interagences intitulé Lebanon one-unified inter-organisational system for e-cards (Louise), à destination des réfugiés syriens.

      De même, près de la moitié des 23 millions de dollars (19,47 millions d’euros) du programme d’assistance mensuelle du PAM dont bénéficient près de de 105 000 Libanais a été « avalée » par des banques du Liban. Le choc pour les bénéficiaires est d’autant plus flagrant que les agences de l’ONU ont réussi à sécuriser auprès de ces mêmes banques des comptes en dollars pour rémunérer leurs propres équipes. Plusieurs sources du rapport informent qu’en tout, entre un tiers et la moitié de l’argent envoyé par l’ONU au Liban aurait été accaparé par les banques depuis les débuts de la crise économique.

      Un rapport de Synaps paru en juin 2021 tire la sonnette d’alarme : si les donateurs ne décident pas ensemble de lignes rouges claires et inamovibles eu égard aux concessions qu’ils refusent de faire auprès du régime libanais, l’argent de l’humanitaire deviendra la cible d’une élite prédatrice qui cherche à aspirer jusqu’au dernier dollar disponible. Pour ce faire, cette #élite pourrait mettre en place des mesures de surveillance et de contrôle du secteur de l’aide : obligation d’enregistrement des organisations humanitaires auprès du gouvernement, de transfert à travers certaines institutions financières, d’opérations de change passant par la banque centrale (avec un taux plus bas que celui du marché noir)… La de l’aide humanitaire, déjà rampante comme on l’a vu avec les distributions de kits d’hygiène et de nourriture par les partis ou les organisations politisées au cours de la pandémie pourrait infiltrer virtuellement toutes les couches de la chaine humanitaire, du carburant et du pharmaceutique à la logistique et aux secteurs de la construction et de la sécurité. Dès lors, les organisations internationales seraient prises en étau, soumises à des tactiques d’intimidation de la part des leaders politiques et contraintes à embaucher du personnel politiquement affilié, au risque d’être exclues.

    • Si le secteur de l’aide est devenu pourvoyeur d’emplois pour certains Libanais, on ne peut nier qu’il ne participe de cette nouvelle « tectonique des classes »7 où le passage de la pauvreté à la classe moyenne et supérieure dépend d’un facteur unique : les salaires en « fresh money ». Dans ce contexte délétère, un emploi rémunéré en dollars représente le Graal, alors que la livre libanaise poursuit sa descente aux enfers. Le fait qu’une partie de ces emplois soient localisés dans le secteur humanitaire et souvent l’apanage d’un personnel d’expatriés — ou de Libanais cosmopolites, multilingues et éduqués à l’étranger — ne fait qu’exaspérer tensions et frustrations à l’heure où les aides distribuées en livres aux bénéficiaires voient leur valeur fondre à toute allure.

      Cette polarisation sociale est particulièrement visible dans certains quartiers de Beyrouth tels que Gemmayze, Mar Mikhael ou Badaro où, alors que se diffusent de nouvelles formes très visibles de pauvreté, un vent d’animation et de festivité souffle sur les bars, les cafés et les restaurants qui ont rouvert depuis la fin du confinement. Les salaires versés en dollars jouent assurément un rôle dans la reprise de cette consommation et la formation de bulles de richesse dans les quartiers huppés de la capitale.

  • La Chine continue de resserrer son étau sur les géants de la tech
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/14/pekin-continue-de-resserrer-son-etau-contre-les-geants-de-la-tech_6094582_32

    Les applications sur smartphone des géants du commerce en ligne chinois sont bien pratiques. En quelques clics, vous pouvez commander le bien dont vous rêvez et obtenir un crédit pour l’acquérir. Cela ne devrait pas durer. Selon le Financial Times du lundi 13 septembre, Pékin va obliger les e-commerçants à scinder leurs applications : une pour les achats, une pour les activités de crédit.

    Une décision dans la droite ligne de la stratégie mise en œuvre depuis décembre 2020 visant à les contraindre de cesser d’être à la fois commerçants, banquiers, intermédiaires financiers et évaluateurs de risques de crédit, le tout sans avoir à respecter les ratios prudentiels imposés aux banques traditionnelles. A l’avenir, les demandes de prêts déposées auprès d’Ant, la filiale financière d’Alibaba, devront être traitées par une société spécifique dont l’Etat sera actionnaire. Une nationalisation partielle qui devrait faire jurisprudence. Plus question de laisser à quelques conglomérats high-tech le monopole du crédit à la consommation.

    Outre la régulation financière, le pouvoir politique s’attaque en effet à d’autres caractéristiques du secteur auxquelles l’opinion publique est sensible : la concurrence entre les plates-formes, la collecte des données et les conditions de travail des employés. Le 10 septembre, les pouvoirs publics ont convoqué les dix grandes entreprises de livraison à domicile et les sociétés de taxi, leur enjoignant de signer des contrats écrits avec leur personnel, d’améliorer les revenus offerts et de prévoir des temps de pause. L’enjeu est majeur. Selon un rapport de l’Organisation internationale du travail paru à l’automne 2020, 78 millions de personnes, soit environ 10 % de la population active, sont employées dans le commerce en ligne et les plates-formes de livraison. Mais une infime minorité de ces 78 millions – 8 % seulement – bénéficient d’un réel contrat de travail.

    Dans le même ordre d’idée, le gouvernement a publié, en août, une loi qualifiant les données d’atouts « stratégiques de la nation ». Jugeant que les informations concernant les Chinois doivent rester dans l’empire du Milieu, le gouvernement entend limiter les introductions en Bourse des entreprises nationales à l’étranger, lorsque les autorités du pays veulent également avoir un droit de regard sur ces données, ce qui est le cas des Etats-Unis. Pour s’être introduit au Nasdaq fin juin, en croyant pouvoir se dispenser d’obtenir le feu vert des autorités chinoises, Didi, le « Uber chinois », a, quarante-huit heures plus tard, été interdit de recruter de nouveaux clients en Chine. Message reçu cinq sur cinq : deux autres sociétés, l’application de fret Full Truck Alliance et la société de recrutement en ligne Kanzhun ont renoncé à se faire coter aux Etats-Unis.

    Allant encore plus loin, la ville de Tianjin (environ 10 millions d’habitants) a ordonné à ses entreprises publiques de stocker leurs données dans un cloud public et de ne plus travailler avec les géants privés comme Alibaba ou Tencent. Ceux-ci ne sont pas les seuls dans le collimateur du Parti communiste. Cet été, le secteur de l’éducation privée en ligne a été prié de rejoindre le secteur associatif. Et dans le domaine des jeux vidéo, les mineurs ne peuvent plus se connecter que trois heures par semaine, les sociétés devant auparavant vérifier l’identité et l’âge des utilisateurs. Enfin, une réécriture « positive » de certains algorithmes doit mettre moins en valeur les « contenus pernicieux ».

    Autant de mesures jugées « liberticides » par certains, mais que d’autres, comme le sinologue François Godement de l’Institut Montaigne, pourtant peu suspect de complaisance envers Pékin, estime « correspondre à ce que l’on pourrait attendre de gouvernements sociaux-démocrates ».

    #Chine #Données #Banques

  • Intérêts indexés sur la valeur de la maison : des emprunteurs britanniques attaquent leur banque
    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/interets-indexes-sur-la-valeur-de-la-maison-des-emprunteurs-britanniques-at

    Leurs intérêts bancaires, indexés sur l’appréciation du prix de leur maison dont la valeur s’est envolée, ont atteint des sommes astronomiques : des emprunteurs britanniques attaquent la Bank of Scotland, aujourd’hui filiale de Lloyds Banking Group, devant un tribunal londonien, a-t-on appris lundi auprès de leurs avocats.

    Ces prêts contractés à la fin des années 1990 « visaient particulièrement des retraités, même s’il n’y avait pas d’âge minimum », a précisé à l’AFP David Bowman, l’un des avocats du cabinet Teacher Stern, qui défend plus de 150 plaignants dans cette affaire, confirmant une information du Financial Times.

    Selon l’avocat, un couple de plaignants avait par exemple contracté en 1997 un prêt de 55.000 livres adossé à la valeur de sa propriété - 220.000 livres - avec une clause réservant à la banque 75% de la hausse éventuelle de cette estimation. Celle-ci étant aujourd’hui évaluée à 1,2 million de livres, les emprunteurs doivent désormais rembourser « non seulement les 55.000 livres empruntées, mais aussi 792.000 livres » d’intérêts, a dénoncé Me Bowman.

    « Après seulement quelques années, la plupart de ces gens ne pouvaient plus se permettre de sortir de ces produits » à moins de « vendre leur maison, mais sans pouvoir ensuite en acheter une nouvelle, les prix ayant monté partout », a poursuivi l’avocat. Ce sont des intérêts « grossièrement excessifs », avec « des emprunteurs piégés dans leur maison jusqu’à leur mort », notamment en « l’absence de plafond », dénoncent les plaignants dans des conclusions remises à la justice britannique, un document public. Contacté par l’AFP, Lloyds Banking Group a indiqué ne pas souhaiter commenter une affaire en cours.

    Mais dans ses propres conclusions, la banque juge que « les emprunteurs ont obtenu des avantages substantiels », notamment parce que ces prêts, qualifiés d’hypothèques d’appréciation partagée, étaient consentis « sans intérêts ou à un taux d’intérêt inférieur aux taux généralement disponibles à l’époque sur le marché hypothécaire ».

    Une première audience aura lieu en octobre devant la Haute Cour de Londres, destinée à l’organisation du procès, qui devrait se dérouler seulement à la fin de l’année prochaine, selon les avocats des plaignants, qui espèrent une exonération ou a minima une modération des intérêts. Des contentieux similaires avec une autre institution britannique, Barclays, se sont réglés directement entre la banque et les clients du cabinet Teacher Stern, a indiqué l’avocat David Bowman, en précisant ne pouvoir révéler les termes de l’accord. « Nous pensons que 12.000 personnes ont contracté ce type de produit bancaire en 1997-1998 », selon l’avocat.

     #finance #banque #banques #économie #en_vedette #capitalisme #dette #crise #monnaie #hypothèques #banques #économie #dette #hypothèque #multinationales

    • Benoît Poelvoorde saisit la justice pour usage illégal de son nom et de son image
      https://www.lalibre.be/lifestyle/people/2021/09/06/benoit-poelvoorde-saisit-la-justice-pour-usage-illegal-de-son-nom-et-de-son-
      . . . . .
      L’acteur belge a déposé une plainte pénale contre « X » avec constitution de partie civile, ont-ils précisé. Des personnes non identifiées diffusent depuis quelques semaines sur différentes plateformes, sites, réseaux sociaux ou directement par courriel des messages où il est question de prétendus conseils d’investissements que Benoît Poelvoorde aurait donnés en direct dans l’émission de télévision française Quotidien. Cette « information » est totalement fausse, précisent ses avocats, alors que ces messages renvoient vers de prétendues plateformes de trading en ligne de crypto-monnaies destinées aux citoyens belges.

      L’acteur fait savoir via ses avocats qu’il n’a jamais donné une telle interview et qu’il n’a jamais donné le moindre conseil pour investir sur des plateformes en ligne. Il n’a pas non plus donné l’autorisation aux auteurs de ces faux messages d’utiliser son nom et son image.

      Les sites connus relayant ce message ont déjà été signalés au SPF Économie.

      #escroquerie #croyance

  • L’accès aux soins fond, la médecine sombre et le système de santé se fragmente
    On ne mesure pas suffisamment les conséquences désastreuses de la commercialisation des soins de santé.
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2021/08/29/lacces-aux-soins-fond-la-medecine-sombre-et-le-systeme-de-sante-se-fragmente

    Si les priorités des journalistes et des chercheurs ne devaient se fonder que sur un critère, ce serait l’importance de la souffrance et de la mortalité que l’information recherchée permettrait d’éviter. Et si, avec ce critère à l’esprit, il est un sujet qui, à côté du climat, mérite toute notre attention, c’est bien la perte d’accès aux soins de santé de qualité professionnelle ici et ailleurs.
    https://www.lalibre.be/resizer/ryvmNHOMrPeLJt7rbEmv5_NbnBI=/768x512/filters:focal(558.5x353:568.5x343)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OXX7OYPDDBHRBGJNITEQOJYSDE.jpg
    Pour s’en convaincre, il faut savoir que dans les années 80, en Allemagne de l’Est, 50 à 60% de l’amélioration de la mortalité était liée à des maladies vulnérables aux soins de santé https://www.demogr.mpg.de/publications/files/1257_1042711497_1_Avoid-Germ-Poland.pdf. . Et même si la mortalité évitable est aujourd’hui plus proche de 30% (1), il y a dans le monde près de 60 millions de décès et donc, au bas mot, 20 millions de morts évitables chaque année. Aucun autre facteur pris isolément n’a un tel impact sur notre vie et notre mort. Le manque d’accès aux soins tue quatre fois plus que le changement climatique (5 millions/an), (2) et tout indique que cette préséance risque de se prolonger.

    Les conséquences de la commercialisation
    D’autant qu’une lame de fond balaie les systèmes de santé et accroît la mortalité évitable : la commercialisation des soins, la privatisation des services de santé et surtout celle de la gestion des fonds de la sécurité sociale. Après les États-Unis et les pays en développement, la vague est aux portes de l’Europe. Déjà, la Suisse et la Hollande ont rendu obligatoire l’assurance santé contractée auprès d’un assureur privé. Et ailleurs, leur part dans les dépenses de santé ne cesse de croître - sans qu’aucune base scientifique solide n’étaie cette politique. Au contraire, on peut penser qu’après que les assurances aient été privatisées, l’accès aux soins se réduise ; les dépenses de santé flambent ; l’éthique professionnelle se détériore ; et la pratique de la médecine se déprofessionnalise. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0020731419847113

    Les stratégies de privatisation des soins ont été rodées au Chili, en Colombie, en Suisse et aux Pays-Bas. Les Etats réduisent les dépenses de santé tant qu’ils gèrent la sécurité sociale, ce qui la rend inacceptable aux patients et aux praticiens. Puis, après la privatisation, le ciel est leur limite. La quantité d’argent qui peut ainsi changer de main est gigantesque, puisque les dépenses de santé frôlent les 18% de PIB aux États-Unis (où le marché des assurances de santé est mûr) contre une moyenne de 10% dans les pays de l’OCDE.

    Les conséquences pratiques et théoriques de la commercialisation des soins méritent qu’on s’y attarde :

    – Avec la réduction de l’accès aux soins, la mortalité évitable augmente, mais aussi les migrations internationales.

    – La coopération internationale a sa part de responsabilité dans cette situation, elle qui a supprimé la coopération médicale pour que dans les services publics des pays en développement, on ne délivre que des programmes de santé publique, à l’exclusion des soins médicaux individuels, qui sont laissés au secteur privé. Au passage, avec ces partenariats public-privé, la coopération a créé une gigantesque bureaucratie – 120 « Global Health Initiatives », une par maladie/problème de santé - qui s’étend de Washington, Genève ou Bruxelles au plus petit village africain – sans que les Objectifs du Millénaire, malgré leur ambition très limitée, aient été atteints en Afrique.

    – Les facultés de médecine ont longtemps transmis aux étudiants une culture professionnelle et elles cherchaient, sans toujours y parvenir, à personnaliser la formation du médecin. Mais le paradigme de la formation technique - le transfert de compétences - s’est substitué à l’éducation et a desséché la formation des médecins.

    – Les politiques de privatisation segmentent les systèmes de santé avec des services pour les riches et d’autres pour les pauvres, et elles entravent la coordination clinique.

    – L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui. La recherche médicale s’y est donc centrée sur la relation patient / maladie / environnement / technologie, en oubliant la pratique médicale.

    – La plupart des responsables identifient la gestion de la santé au management à finalité commerciale et industrielle, alors que la pratique éthique de la médecine et les services publics justifient une gestion à finalité sociale et professionnelle, pour autant que les services publics soient destinés à garantir le droit à la santé - l’accès de tous aux soins de qualité professionnelle, dans un système universel.

    Trois forces nécessaires
    Comment résister au rouleau compresseur des banques assurances ? Si les partis politiques sont sensibles aux sirènes du lobbying des banques assurances, trois forces pourraient s’allier pour imposer l’examen politique du fondement scientifique de la privatisation des assurances de santé.

    Ce sont d’abord les organisations généralistes de patients, telles que les mutuelles, et les associations de professionnels de la santé qui pourraient ensemble définir une politique de santé dont la portée symbolique permettrait de défier les partis. Cependant, il faudrait que leurs négociations recourent à des critères scientifiques pour s’assurer que les exigences et objectifs de chaque partie reflètent bien les intérêts des patients et des professionnels.

    Puis il y a les acteurs économiques qui n’investissent pas dans les assurances de santé, et surtout ceux qui investissent hors du secteur de la santé, qui devraient pouvoir être convaincus de ce qu’ils n’ont rien à gagner de la privatisation des assurances de santé puisque plusieurs points de PIB pourraient ainsi changer de main.

    En définitive, la réalisation du droit à la santé conditionne la justice sociale, mais aussi la santé économique de l’Europe. En outre, la politique de coopération internationale des États européens devraient refléter les principes humanistes qui continuent, mais pour combien de temps encore, à inspirer chez eux la mission de la sécurité sociale et des services de santé. Sans prise de conscience collective, la commercialisation des soins de santé continuera à avancer de manière larvée, puis de plus en plus rapidement – et la sécurité sociale si chèrement acquise en Europe disparaîtra, tout comme la pratique éthique de la médecine et l’autonomie professionnelle des médecins.

    (1) Nolte E, McKee M. “Variations in amenable mortality trends in 16 high-income nations.” Health Policy 2011 ;103(1):47-52.
    (2) Qi Zhao, Yuming Guo, Tingting Ye, et al. Global, regional, and national burden of mortality associated with non-optimal ambient temperatures from 2000 to 2019 : a three-stage modelling study. Lancet Planet Health 2021 ; 5 : e415–25

    Une carte blanche de Jean-Pierre Unger, Prof. Em. Institut de Médecine Tropicale d’Anvers, Département de Santé Publique, Visiting Professor, Health and Society Institute, University of Newcastle. (https://jeanpierreunger.be)

    #santé #soins #médecine #médecins #mortalité #commercialisation des soins #privatisation #assurance #sécurité_sociale #assurance_santé #public-privé #bureaucratie #technologie #management #banques_assurances

    • L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui.

  • #Suisse : Une nouvelle banque en ligne conçue spécifiquement pour les femmes sb/iar/gma
    https://www.rts.ch/info/economie/12404983-une-nouvelle-banque-en-ligne-concue-specifiquement-pour-les-femmes.html

    Fea Money, une nouvelle banque sur smartphone qui devrait démarrer ses activités l’automne prochain, propose une offre financière spécialement élaborée pour les femmes. Elle souhaite se démarquer des autres banques en ligne qui émergent pour offrir des services ciblés sur un marché de niche.

    En Suisse, plusieurs banques sur smartphone sont déjà actives et offrent des services meilleur marché que les banques traditionnelles. Fea Money, basée à Zurich, propose des produits destinés spécialement aux femmes, notamment un compte pour les mères de famille.

    L’application s’accompagne également d’une plateforme d’échange et de coaching qui propose un suivi personnalisé. Celui-ci pourrait permettre de « pousser les femmes à prendre leurs finances en main », selon Sarah Genequand, autrice du livre « Ce que valent les femmes », ouvrage de finance pour les femmes.

    Ces banques en ligne représentent toutefois encore des produits de niche, plus attrayants pour les jeunes que pour les générations antérieures, qui sont souvent réticentes aux services dématérialisés.

    Fea is the first FinTech mobile App which aims to provide banking services to the millions of women who want to take control of their money and the way they use it pic.twitter.com/lWSnDAJwJ3
    -- Fea Money (@FeaMoney) September 26, 2020

    D’autres produits spécifiques destinés aux femmes
    En Suisse, d’autres projets destinés aux femmes ont déjà été lancés. En 2002, Vontobel a lancé sa plateforme « Women and Finance ».

    « Elle a été créée dans le but de fournir aux femmes une possibilité d’élargir leurs connaissances au niveau financier et économique. L’objectif était d’avoir une plateforme éducationnelle et à la fois de réseautage. Aujourd’hui nous sommes en réflexion pour faire évoluer cette plateforme avec les nouvelles technologies », explique Corinne Mory, conseillère à la clientèle pour Vontobel et créatrice de la plateforme.

    Selon elle, la finance a longtemps été un bastion masculin, mais la situation a évolué. « Aujourd’hui les femmes ont des professions indépendantes et elles souhaitent gérer leurs avoirs. Il y a aussi le fait qu’elles se retrouvent peut-être seules avec des enfants. Les femmes ont plus une responsabilité financière par rapport à leur famille », indique Corinne Mory.

    Matinale : Des services bancaires spécifiquement pour les femmes ? Interview de Corinne Mory (vidéo) / La Matinale / 5 min. / aujourd’hui à 07:19
    https://www.rts.ch/play/tv/la-matinale/video/des-services-bancaires-specifiquement-pour-les-femmes-interview-de-corinne-mory-

    #finance #banque #banques #genre #bourse #spéculation #économie #capitalisme #femmes égalité du droit à se faire plumer #escroquerie

  • “Les personnes précarisées sont la poubelle de l’agro-industrie” Jeanne (prénom d’emprunt) | Militante au sein du Réseau wallon de Lutte contre la Pauvreté (RWLP).
    https://tchak.be/index.php/2020/03/23/les-personnes-precarisees-sont-la-poubelle-de-lagro-industrie

    « Je participe, en tant que bénévole, à une structure qui distribue des colis alimentaires. J’ai pris mes distances par rapport à la distribution. Je préfère m’occuper de l’accueil où on peut être plus proche des personnes, avec un vrai contact humain. C’est plus convivial, plus chaleureux.

    On y liquide une partie des aliments par les colis : ce sont les gens précarisés qui reçoivent les surplus de l’agro-industrie, ce qui est quasi ou carrément périmé. Et pourtant, ces gens-là, ils font déjà l’effort de venir, de se lever tôt pour faire la file, ils ont été obligés de passer par le CPAS, de mettre leur vie à nu, de rendre des comptes… Toutes ces démarches sont déjà humiliantes. Et en plus, parfois ils sont jugés, il y a des commentaires : « yaka ».

    

En août, on distribuait encore des œufs de Pâques en chocolat, des surplus d’usines aussi, via la banque alimentaire : on a eu des Tic Tac en quantité gigantesque, des chips en édition limitée qui n’avaient pas été bien vendus. Tout ce dont les autres ne veulent pas. En fait, on liquide par cette « filière », vers les personnes précarisées, la surproduction, la surconsommation. Elles sont la « poubelle » de la surproduction.

    Ça ne devrait pas exister, un réseau de précarité : quelque part, c’est du business autour de la misère


    Des parents viennent avec leurs enfants. Cela me désole quand je pense à l’image de la société que ces derniers reçoivent. […] J’ai une amie qui a refusé d’aller chercher des colis. Elle me disait ne pas vouloir se voir coller une étiquette, ou être reconnue dans la petite ville où elle habite. Elle disait : « Je ne veux pas rentrer dans ce réseau de précarité ».

    Ça ne devrait pas exister, un réseau de précarité : quelque part, c’est du business autour de la misère, une économie parallèle… Les gens deviennent invisibles. Ils ne sont plus considérés comme des êtres humains à part entière. Et ça ronronne ! Ce système n’est pas remis en question… Le gouvernement se décharge de sa responsabilité. Les structures qui aident, c’est nécessaire pour l’instant car ça pallie les insuffisances. Mais il y a de grosses failles dans le système. La population devrait avoir accès au logement, à l’énergie, à l’alimentation. Cela devrait être accessible à tout le monde, c’est aussi une question de démocratie.

    Si c’était moi qui étais dans la dèche au point de devoir aller chercher des colis, je crois que je n’irais pas. Je sais qu’il vient un moment où on n’a plus d’issue, on n’a plus de choix. C’est mieux que rien, mais quand même… 

    Quand on n’a pas assez de revenus, qu’on est contraint de faire des choix, l’alimentation devient la variable d’ajustement. On prêche de manger sain. On est bien conscients qu’une bonne alimentation entraîne une bonne santé physique et mentale. On est mieux dans sa peau quand on mange bien et quand on mange ce qu’on veut. Mais ce n’est pas si évident quand on doit se serrer la ceinture.

    Le consommateur finit par acheter un prix, pas de la qualité, pas des aliments, mais un prix.

    Avant, j’étais une cliente du Delhaize. Maintenant, je vais dans les discounts. J’essaye de manger sain, je cuisine beaucoup, je n’achète jamais de plats préparés. J’aimerais bien aller chez les maraîchers… Mais actuellement, en plus sans voiture, je fais comment ? Si je dois aller à un endroit puis à un autre, ça fait trop de kilomètres, ça prend du temps aussi : il faut l’avoir. On a quand même toujours tendance à regrouper ses achats, par habitude et par facilité. 

    On dit souvent que le bio, c’est pour les bobos. C’est un peu vrai, c’est pour une élite, ce n’est pas accessible à tout le monde. Quand le budget est trop serré, ce n’est juste pas possible. C’est dommage, ça devrait l’être. Il faut un certain niveau de revenus pour pouvoir se dire qu’on va s’organiser et manger autrement. J’essaye de manger sainement, pas bio mais sainement. De temps en temps, je m’accorde un petit plaisir et j’achète un produit local. Je comprends que les producteurs doivent être justement rétribués, et je trouve ça normal. Aussi, je soutiens leur cause. La grande distribution a sa part de responsabilité : elle fait la loi des prix… 

    Finalement, tout le circuit de l’alimentation est pervers : les agriculteurs n’arrivent plus à vivre de leur travail, les prix sont compressés, mais au profit de quoi ? De qui ? Le consommateur finit par acheter un prix, pas de la qualité, pas des aliments, mais un prix. Et celui qui ne peut pas mettre le prix n’aura pas la qualité. Il devra se contenter des discounts, des banques alimentaires, du surplus… »


     Christine MAHY | Secrétaire générale du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté
    ” Les colis de nourriture, les Restos du cœur et autres épiceries sociales qui reposent sur les banques alimentaires répondent à une urgence sociale. Mais le développement exponentiel de ce système de récupération de vivres n’est-il pas en train d’institutionnaliser un circuit parallèle d’accès conditionné à l’alimentation pour pauvres à partir des déchets des riches et des surplus de la production agroalimentaire et industrielle ?

    L’urgence sociale, en principe provisoire et pour le plus court terme possible, est vue comme structurelle, en totale contradiction avec la garantie du droit à l’alimentation, ou plutôt du droit à une alimentation saine et autonome. Or ce dernier va de pair avec le maintien et la création d’emplois qui font du bien à celles et ceux qui les exercent (agriculteurs, transformateurs locaux, etc.), ainsi qu’au climat, à l’environnement et à la biodiversité.

    Et si la justice sociale assurait à tous ce droit à une alimentation saine, comme premier pas vers la réduction des inégalités, la protection de la santé et donc une sécurité sociale moins sollicitée, vers une juste rémunération des producteurs locaux, vers une politique à la hauteur des défis climatiques et environnementaux ? “

    #pauvreté #alimentation #banques-alimentaires #restaurants_du_coeur #agriculture #faim #économie #spéculation #banque #agrobusiness #capitalisme #solidarité

  • La BCE lève les dernières limites imposées aux banques sur les dividendes
    https://www.letemps.ch/economie/bce-leve-dernieres-limites-imposees-aux-banques-dividendes

    Dès octobre, la Banque centrale européenne compte lever sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes. Après une période de gel complet en mars 2020, ces versements étaient limités depuis décembre dernier.

    La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi la levée, à compter d’octobre, de sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes pour cause de pandémie, les invitant cependant à rester prudentes en la matière.

    Le superviseur des grandes banques de la zone euro, logé au sein de la BCE, a décidé de « ne pas prolonger au-delà de septembre 2021 » cette recommandation en vigueur depuis décembre 2020, selon un communiqué. Au moment de décider de leurs dividendes, elles ne devront toutefois « pas sous-estimer le risque de crédit » qui pourrait à lui seul amputer leurs fonds propres, ajoute l’institut.

    En levant sa recommandation, la BCE reconnaît que les dernières projections macroéconomiques « confirment le rebond » de l’activité et indiquent « une baisse de l’incertitude », le tout augurant d’un renforcement prochain des fonds propres des banques.

    Des dividendes encadrés depuis décembre 2020
    . . . . . . . .

    #banques #dividendes #BCE #ue #union_européenne #euro

  • Mega-Share-Deal auf dem - Wohnungsmarkt : Vonovia zahlt keine Dummensteuer
    https://taz.de/Mega-Share-Deal-auf-dem-Wohnungsmarkt/!5782042

    La Société Générale prévoit d’achter des parts d’une société immobilière afin de permettre à l’achteur principal d’éviter le paiement d’un milliard d’Euros en taxes d’acquisition. Le perdant dans l’histoire est la ville de Berlin qui aurait dû encaisser cette taxe locale.

    Bei der geplanten Übernahme der Deutschen Wohnen fällt keine Grunderwerbssteuer an. Per Steuerschlupfloch will Vonovia eine Milliarde Euro sparen.
    Berliner Stadtplan, auf dem drei Monopoly-Häuschen liegen

    Ist aufs Gemeinschaftsfeld gekommen: Vonovia muss keine Grunderwerbssteuer zahlen Foto: imago

    BERLIN taz | Steu­er­zah­le­r*in­nen hassen diesen Trick: Der Wohnungskonzern Vonovia könnte bei der Übernahme der Deutschen Wohnen mit einem Steuerschlupfloch rund eine Milliarde Euro sparen. Während Privatpersonen beim Hauskauf Grunderwerbssteuer zahlen müssen, plant Vonovia bei der Übernahme von circa 3.000 Immobilien mit 161.000 Wohnungen für 18 Milliarden Euro, diese Zahlung zu umgehen. Immobilienfirmen sparen häufig diese Steuer mit einem legalen Steuertrick – per sogenanntem Share Deal. Nicht umsonst heißt die Abgabe in der Branche „Dummensteuer“. Als Gemeindesteuer wäre sie an Berlin geflossen.

    Dass die Vonovia für die Übernahme von Berlins größter privater Wohnungsfirma einen Share Deal nutzen will, geht nun schwarz auf weiß aus den veröffentlichungspflichtigen Papieren zum Übernahmeangebot hervor. Bei der Übernahme sollen demnach nicht alle Anteile des Unternehmens und seiner Unterfirmen gekauft werden, sondern unter 90 Prozent. Vonovia übernimmt damit faktisch alle Immobilien und Grundstücke der Deutschen Wohnen, auf dem Papier werden aber nur Anteile unter dem Schwellenwert übernommen und so keine Umschreibung und Grunderwerbssteuer fällig.

    So heißt es unter dem Punkt Grunderwerbssteuer: „Vorstand und Aufsichtsrat der Deutsche Wohnen ist bekannt, dass die Bieterin durch den Abschluss der Drittbankvereinbarung sicherstellen wird, dass die Bieterin eine Beteiligungshöhe von 90 Prozent an der Deutschen Wohnen nicht erreichen wird.“ Und weiter: „[…] der Vollzug des Angebots sollte keine Grunderwerbssteuer in der ab dem 1. Juli 2021 geltenden Fassung auslösen.“

    Im Übernahmeangebot von Vonovia heißt es übereinstimmend: „Zu einer Vereinigung von 90 Prozent oder mehr der Anteile kann es allerdings nicht kommen.“ Drittbankvereinbarung heißt: Sollten doch mehr Anteile bei der Übernahme zusammen kommen, hat sich ein unabhängiger Finanzdienstleister, hier die französische Bank Société Generale, dazu verpflichtet, alle Anteile über 89,9 Prozent zu übernehmen.
    „Gesellschaftlich verantwortungsvolles Unternehmen“

    Auf taz-Anfrage äußert sich Vonovia nicht direkt zum geplanten Share Deal, ergeht sich stattdessen in PR-Sprech: „Durch den angestrebten Zusammenschluss entsteht ein mieterorientiertes und gesellschaftlich verantwortungsvolles Unternehmen.“ Die grüne Bundestagsabgeordnete Lisa Paus sagte der Berliner Zeitung dazu: „Das Signal an die Investoren ist eindeutig: Macht euch keine Sorgen, wir haben uns gegen Steuerzahlungen abgesichert.“

    Der Deal zeigt, dass die gerade in Kraft getretene Reform der Grunderwerbssteuer durch die Immobilienlobby ausreichend verwässert wurde. Während die SPD die Grenzen von steuerpflichtigem Grunderwerb weiter herabsetzen wollte, scheiterte sie damit an der CDU. Grüne und Linke hatten kritisiert, dass die Reform nicht weit genug geht.

    Besonders pikant: Um sich für die Übernahme schlank zu machen, will die Deutsche Wohnen 20.000 Berliner Wohnungen in teils offenbar schlechtem Zustand an das Land verkaufen. Die SPD verkauft das als Verhandlungserfolg. Allerdings gehören dazu offenbar auch die großen Blöcke am Kreuzberger Kottbusser Tor, wo zuverlässig jeden Winter die Heizungen ausfallen, weil die Deutsche Wohnen nicht ausreichend saniert hat. Angesichts dessen und Kosten von über 2 Milliarden Euro hat die Linke noch Redebedarf, ebenso wie zahlreiche Mieter*innen-Bündnisse.

    SPD-Spitzenkandidatin Giffey sagte kürzlich, dass sie gegen Enteignungen sei und in der Wohnraumfrage auf einen Dialog mit Immobilienfirmen setzen wolle. Wie börsennotierten Immo-Firmen tatsächlich am Gemeinwesen gelegen ist, zeigt dieser Deal. Das Agieren von Vonovia dürfte bei vielen Wäh­le­r*in­nen eher die Argumente des erfolgreichen Volksbegehrens für die Vergesellschaftung privater Immo-Konzerne mit mehr als 3.000 Wohnungen stützen.

    #Berlin #logement #impôt #immobilier #banques #Europe

  • Mega-Share-Deal auf dem - Wohnungsmarkt : Vonovia zahlt keine Dummensteuer
    https://taz.de/Mega-Share-Deal-auf-dem-Wohnungsmarkt/!5782042

    La Société Générale prévoit d’achter des parts d’une société immobilière afin de permettre à l’achteur principal d’éviter le paiement d’un milliard d’Euros en taxe d’acquisition. Le perdant dans l’histoire est la ville de Berlin qui aurait dû encaisser cette taxe locale.

    Bei der geplanten Übernahme der Deutschen Wohnen fällt keine Grunderwerbssteuer an. Per Steuerschlupfloch will Vonovia eine Milliarde Euro sparen.
    Berliner Stadtplan, auf dem drei Monopoly-Häuschen liegen

    Ist aufs Gemeinschaftsfeld gekommen: Vonovia muss keine Grunderwerbssteuer zahlen Foto: imago

    BERLIN taz | Steu­er­zah­le­r*in­nen hassen diesen Trick: Der Wohnungskonzern Vonovia könnte bei der Übernahme der Deutschen Wohnen mit einem Steuerschlupfloch rund eine Milliarde Euro sparen. Während Privatpersonen beim Hauskauf Grunderwerbssteuer zahlen müssen, plant Vonovia bei der Übernahme von circa 3.000 Immobilien mit 161.000 Wohnungen für 18 Milliarden Euro, diese Zahlung zu umgehen. Immobilienfirmen sparen häufig diese Steuer mit einem legalen Steuertrick – per sogenanntem Share Deal. Nicht umsonst heißt die Abgabe in der Branche „Dummensteuer“. Als Gemeindesteuer wäre sie an Berlin geflossen.

    Dass die Vonovia für die Übernahme von Berlins größter privater Wohnungsfirma einen Share Deal nutzen will, geht nun schwarz auf weiß aus den veröffentlichungspflichtigen Papieren zum Übernahmeangebot hervor. Bei der Übernahme sollen demnach nicht alle Anteile des Unternehmens und seiner Unterfirmen gekauft werden, sondern unter 90 Prozent. Vonovia übernimmt damit faktisch alle Immobilien und Grundstücke der Deutschen Wohnen, auf dem Papier werden aber nur Anteile unter dem Schwellenwert übernommen und so keine Umschreibung und Grunderwerbssteuer fällig.

    So heißt es unter dem Punkt Grunderwerbssteuer: „Vorstand und Aufsichtsrat der Deutsche Wohnen ist bekannt, dass die Bieterin durch den Abschluss der Drittbankvereinbarung sicherstellen wird, dass die Bieterin eine Beteiligungshöhe von 90 Prozent an der Deutschen Wohnen nicht erreichen wird.“ Und weiter: „[…] der Vollzug des Angebots sollte keine Grunderwerbssteuer in der ab dem 1. Juli 2021 geltenden Fassung auslösen.“

    Im Übernahmeangebot von Vonovia heißt es übereinstimmend: „Zu einer Vereinigung von 90 Prozent oder mehr der Anteile kann es allerdings nicht kommen.“ Drittbankvereinbarung heißt: Sollten doch mehr Anteile bei der Übernahme zusammen kommen, hat sich ein unabhängiger Finanzdienstleister, hier die französische Bank Société Generale, dazu verpflichtet, alle Anteile über 89,9 Prozent zu übernehmen.
    „Gesellschaftlich verantwortungsvolles Unternehmen“

    Auf taz-Anfrage äußert sich Vonovia nicht direkt zum geplanten Share Deal, ergeht sich stattdessen in PR-Sprech: „Durch den angestrebten Zusammenschluss entsteht ein mieterorientiertes und gesellschaftlich verantwortungsvolles Unternehmen.“ Die grüne Bundestagsabgeordnete Lisa Paus sagte der Berliner Zeitung dazu: „Das Signal an die Investoren ist eindeutig: Macht euch keine Sorgen, wir haben uns gegen Steuerzahlungen abgesichert.“

    Der Deal zeigt, dass die gerade in Kraft getretene Reform der Grunderwerbssteuer durch die Immobilienlobby ausreichend verwässert wurde. Während die SPD die Grenzen von steuerpflichtigem Grunderwerb weiter herabsetzen wollte, scheiterte sie damit an der CDU. Grüne und Linke hatten kritisiert, dass die Reform nicht weit genug geht.

    Besonders pikant: Um sich für die Übernahme schlank zu machen, will die Deutsche Wohnen 20.000 Berliner Wohnungen in teils offenbar schlechtem Zustand an das Land verkaufen. Die SPD verkauft das als Verhandlungserfolg. Allerdings gehören dazu offenbar auch die großen Blöcke am Kreuzberger Kottbusser Tor, wo zuverlässig jeden Winter die Heizungen ausfallen, weil die Deutsche Wohnen nicht ausreichend saniert hat. Angesichts dessen und Kosten von über 2 Milliarden Euro hat die Linke noch Redebedarf, ebenso wie zahlreiche Mieter*innen-Bündnisse.

    SPD-Spitzenkandidatin Giffey sagte kürzlich, dass sie gegen Enteignungen sei und in der Wohnraumfrage auf einen Dialog mit Immobilienfirmen setzen wolle. Wie börsennotierten Immo-Firmen tatsächlich am Gemeinwesen gelegen ist, zeigt dieser Deal. Das Agieren von Vonovia dürfte bei vielen Wäh­le­r*in­nen eher die Argumente des erfolgreichen Volksbegehrens für die Vergesellschaftung privater Immo-Konzerne mit mehr als 3.000 Wohnungen stützen.

    #Berlin #logement #impôt #immobilier #banques #Europe

  • Credit Suisse soll milliardenschwere Nazi-Konten öffnen
    https://www.wiwo.de/unternehmen/banken/dokumentenfund-in-argentinien-credit-suisse-soll-milliardenschwere-nazi-konten-oeffnen/25615760.html

    06. März 2020 von Jannik Deters- In Argentinien hat ein Forscher eine alte Liste mit 12.000 Nazi-Anhängern gefunden. Viele von ihnen brachten Vermögen in der Schweiz unter – das ihnen nicht gehört.

    Die interne Spitzelaffäre um Ex-CEO Tidjane Thiam Anfang des Jahres ist ausgestanden, der Machtkampf an der Spitze der Credit Suisse entschieden. Doch jetzt muss der neue Vorstandschef Thomas Gottstein, gerade vier Wochen im Amt, schon den nächsten Imageschaden von der zweitgrößten Schweizer Bank abwenden. Die Ursache dafür lag viele Tausende Kilometer entfernt lange versteckt: in Buenos Aires.

    Dort hat ein Forscher eine verschollen geglaubte Liste entdeckt, darauf: 12.000 Namen von argentinischen Nazis oder Menschen vor Ort, die zumindest eng verbunden mit dem Hitler-Regime waren. Sie sollen in den 1930er- und 1940er-Jahren Geld auf Konten der Schweizerischen Kreditanstalt versteckt haben. Aus der Kreditanstalt ging 1997 die Credit Suisse hervor. Das Simon Wiesenthal Center (SWC), das seit Jahrzehnten Naziverbrecher aufspürt, geht davon aus, dass die Gelder in Europa Juden geraubt und dann über Familienangehörigen oder Gesinnungsgenossen in Argentinien in die Schweiz transferiert wurden. So sei der Weg des gewaschenen Geldes verschleiert worden.

    Das SWC hat das Züricher Institut offiziell aufgefordert, der jüdischen Organisation Zugang zu den nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs eingefrorenen Bankkonten zu geben. „Wir glauben, dass es sich um Gelder handelte, die aus Enteignungen jüdischer Opfer aufgrund der Nürnberger Rassengesetze in den 30er-Jahren stammten“, schreiben Shimon Samuels und Ariel Gelblung vom SWC in einem Brief an die Schweizer. Angesichts dieses Fundes müssten die Konten neu bewertet werden.


    Auszüge aus der Namensliste, die Nazis oder zumindest eng mit dem Hitler-Regime verbundene Personen listet, die in den 1930er- und 1940er-Jahren Geld auf Konten der Schweizerischen Kreditanstalt versteckt haben. Quelle: Simon Wiesenthal Center

    Übereinstimmenden argentinischen Medienberichten zufolge beläuft sich die Summe auf den Konten auf rund 33 Milliarden Euro. Die Summe wollten weder das SWC noch das Geldhaus kommentieren.

    Viele der erwähnten Personen hatten offenbar Verbindungen zu Unternehmen, die während des Zweiten Weltkriegs von den USA und Großbritannien auf eine Schwarze Liste gesetzt worden waren. Darunter die IG Farben, die das Zyklon-B produzierte, mit dem Hitlers Untertanen in den Vernichtungslagern Juden vergasten. Die Verbindungen zwischen Deutschland und Argentinien waren vor und während der Hitler-Diktatur eng. Verschiedene argentinische Regierungen sympathisierten mit den Nationalsozialisten in Deutschland. Die Auslandsorganisation der NSDAP zählte 1400 Mitglieder in dem südamerikanischen Land. Nach einem Machtwechsel 1938 ging die neue argentinische Regierung zwar gegen die Nazi-Anhänger vor und setzte eine Untersuchungskommission ein, die die ursprüngliche Liste mit den 12.000 Unterstützern erstellte. Als sich 1943 der faschistische Offizier Pedro Pablo Ramírez an die Macht putschte, löste der die Untersuchungskommission aber wieder auf und ließ die Listen verbrennen. Die Kopie der Liste, die der Forscher Pedro Filipuzzi jetzt in die Hände bekam, lag im früheren Nazi-Hauptquartier in Buenos Aires.

    Nach 1945 war Argentinien ein beliebter Zufluchtsort für deutsche Kriegsverbrecher. Einer von ihnen war Adolf Eichmann, Organisator der Judenvernichtung in Europa. Ihn entführten 1960 jüdische Agenten und brachten ihn nach Israel, wo ihm der Prozess gemacht wurde.

    Schweizer Banken sind für Diskretion bekannt – bei der Credit Suisse gilt das nicht mehr, seit eine Spitzelaffäre die Großbank erschüttert hat. Verlierer des anschließenden Machtkampfs ist der Vorstandschef.

    Das Wiesenthal Center verfolgt nicht nur seit Jahrzehnten auf der ganzen Welt Menschen wie Eichmann, es erstreitet auch Geld für enteignete Juden und Opfer des Holocausts. An das eingefrorene Vermögen in der Schweiz will aber nicht nur das SWC heran. Laut einem Bericht der argentinischen Zeitung „La Nación“ versuchen Nachfahren einiger der Personen auf der Liste, Konten mit juristischer Hilfe freigeben zu lassen. Der bekannteste Name ist die Familie Freude. Ludwig Freude war in Buenos Aires einige Jahre Direktor der Banco Alemán Transatlántico. Die Tochtergesellschaft der Deutschen Bank sowie die Deutsch-Südamerikanische Bank hätten den Geldfluss von Deutschland nach Südamerika und weiter in die Schweiz organisiert, so Shimon Samuels.

    Erst Ende der 90er-Jahre versuchte eine Kommission um den US-Ökonomen Paul Volcker die Rolle der Schweizer Banken während der Raubzüge der Nazis, die Juden um ihr Vermögen brachten, aufzuklären. Mehrere Institute legten einen Fonds mit 70 Millionen US-Dollar für die Hinterbliebenen auf. Die Erkenntnisse der Volcker-Kommission überprüfte eine internationale Gruppe von Historikern noch einmal. Ein Sprecher der Credit Suisse sagte, dieser zweite Bericht sei zu dem Schluss gekommen, dass die erste Untersuchung „ein umfassendes Bild über die Schweizer Konten von Opfern der Nazi-Verfolgung geschaffen“ habe. Die Bank stehe wegen des aktuellen Falls aber mit dem Center in Kontakt und werde „der Angelegenheit nochmals nachgehen“.

    Ob sich Thomas Gottstein mit der 80 Jahre alten Liste beschäftigt, ist unklar. Fragen über konkrete Schritte und die Chancen des Centers, mit der Forderung durchzukommen, ließ der Credit-Suisse-Sprecher offen.

    #nazis #shoa #Argentine #Suisse #banques #histoire

  • Notes anthropologiques (LXII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-LXII

    « La violence sacrificielle manipulée par les seigneurs a servi à renforcer les inégalités sociales, en concentrant et en centralisant le pouvoir. Maurice Godelier rappelle justement que, dans la théorisation du don, Mauss ajoute une quatrième obligation, souvent oubliée, aux trois étapes classiques de la réciprocité : donner, recevoir, rendre. Il s’agit de l’obligation de faire des dons aux dieux et aux hommes qui les représentent. Les offrandes et les sacrifices auraient la capacité de “contraindre” les divinités à continuer à dispenser aux humains les biens dont ils sont les maîtres (pluie, nourriture, plantes, richesses diverses). Dans ces rapports, les dieux et les esprits sont toujours supérieurs aux hommes, qui restent perpétuellement les débiteurs. La formation de classes sociales et la divinisation des seigneurs (rois, souverains) qui manipulent ces croyances sont corrélatives de cet “endettement”. C’est la dette de la vie (de l’énergie qui anime les hommes, de leur sang) que les hommes doivent payer régulièrement aux divinités par le truchement de ceux qui les représentent, voire de ceux qui les incarnent. Le sacrifice humain est donc une prédation et il n’est pas étonnant que les félins, les plus grands prédateurs du règne animal, apparaissent constamment dans l’iconographie des peuples américains. »

    Dans un premier temps, Je me propose de commenter ce passage de Carmen Bernand tiré de son livre Histoire des peuples d’Amérique.

    La première remarque concerne le don aux dieux, qui serait selon l’opinion de Maurice Godelier une quatrième obligation, le plus souvent oubliée, dans les étapes concernant le don : le don aux dieux viendrait donc couronner les différents moments qui définissent d’un point de vue théorique la pratique du don : donner, obligation de recevoir, obligation de rendre et, enfin obligation de faire des dons aux dieux. Dans cette affaire, Maurice Godelier et à sa suite Carmen Bernand confondent, volontairement ou non, deux circonstances différentes qui peuvent se présenter en fonction du donneur : il s’agit de rendre à qui donne. (...)

    #anthropologie #Carmen_Bernand #Maurice_Godelier #Marshall_Sahlins #Luc_de_Heusch #don #dette #dieux #assujettissement #aliénation #banques #insoumission #zapatistes

  • How America Became the Money Laundering Capital of the World | The New Republic
    https://newrepublic.com/article/162321/america-money-laundering-capital-fincen

    [...] regulatory efforts to clamp down on lawyers who have facilitated some dirty money real estate transactions may be tough to pull off given the recent positions of the American Bar Association, which lobbied against early versions of the new law.

    “The ABA will never allow its members to be required to have AML [anti–money laundering] programs, or be required to file suspicious activity reports,” Jim Richards, the former Wells Fargo official, told me. Further, the “ABA’s position is a major reason the U.S remains noncompliant” with anti–money laundering positions promulgated by the top global standard-setting body known as the Financial Action Task Force, “hurting efforts to attack money laundering worldwide,” Richards added.

    Highlighting another weakness in curbing bank money laundering, Richards told me that if regulators can’t go after powerful bank officials, they will have a hard time deterring banks that can afford to bleed money. Richards said that recent history has shown that fines have had, at best, limited success. “The same group of large financial institutions have been paying hundred-million-dollar-plus fines for 15 to 20 years, with no end in sight.”

    He added, “Let’s try something different: Instead of having bank shareholders pay fines for the misdeeds of bankers, hold bank directors and CEOs personally responsible for the misdeeds of their bankers. The threat of a prison sentence is much more persuasive than the threat of a large money penalty. You start throwing bank directors and CEOs in jail, and all of a sudden bank directors and CEOs see that they have a real problem that can’t be fixed with shareholders’ money. Then you’ll start to see reform.”

    #blanchiment #états-unis #complicité #banques #barreau #justice

  • Bribes d’autres voies :

    "L’idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?" http://www.latribune.fr/economie/international/l-idee-choc-etudiee-en-islande-et-si-on-retirait-aux-banques-la-capacite-d

    "La révolution du système monétaire en Islande peut-être pour demain" https://mrmondialisation.org/une-revolution-du-systeme-monetaire-en-islande

    "L’Islande envisage une révolution monétaire" http://www.gaullistelibre.com/2015/04/lislande-envisage-une-revolution.html

    "L’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Et voici ce qui s’est produit" http://www.express.be/business/fr/economy/lislande-a-laisse-ses-banques-faire-faillite-et-jete-des-banquiers-en-prison-et-voici-ce-qui-sest-produit/214182.htm

    "Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur l’Islande post-crise : France 2 réécrit l’histoire" http://www.acrimed.org/article4652.html

    Des Pirates à l’assaut de l’Islande, par Philippe Descamps (Le Monde diplomatique, octobre 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/DESCAMPS/56432

    #Islande #Monnaie
    http://zinc.mondediplo.net/messages/9951#message14442

    Le banquier, l’anarchiste et le bitcoin, par Edward Castleton (Le Monde diplomatique, mars 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/CASTLETON/54957
    #Monnaie #Innovations #Alternatives #Socialisme #Finance

    –Et si la banque centrale nous faisait un joli cadeau pour Noël ?
    http://www.lenouveleconomiste.fr/et-si-la-banque-centrale-nous-faisait-un-joli-cadeau-pour-noel%e2

    « Pourquoi pas la rediriger vers les ménages, et des investissements utiles par exemple pour ralentir le réchauffement climatique, sujet qui est, paraît-il, d’une actualité brûlante : cet argent pourrait aider les gens à isoler leur maison ou acheter un véhicule électrique ?

    Et, justement, le site européen QE4People (http://www.qe4people.eu) vient de lancer une pétition dans ce sens, déjà signée par 71 économistes. Il a calculé que si la monnaie créée par la BCE était destinée aux ménages, cela ferait 175 euros par citoyen européen par mois.

    Le 23 septembre devant le Parlement européen, le président de la banque centrale n’a pas dit non a priori, a même dit que l’idée était étudiée, y compris par la BCE, mais qu’il fallait regarder si elle était compatible avec les traités européens (lesquels ne disent rien à ce sujet) »

    #BCE #UE #BCE_QE

    Les banques centrales envisagent de distribuer de l’argent aux gens - Express [FR]
    http://fr.express.live/2016/03/31/les-banques-centrales-envisagent-de-distribuer-de-largent-aux-gens
    http://fr.express.live/wp-content/uploads/sites/2/2016/03/000_WAS2005010725401.jpg

    -"Les banques centrales du monde envisagent de plus en plus d’employer une stratégie appelée “hélicoptère monétaire“, qui consiste à imprimer de l’argent pour le distribuer directement au secteur privé (entreprises ou ménages) afin de stimuler l’activité économique et la demande, rapporte le blog américain The Economic Collapse." ;
    –"Cette réflexion est révélatrice de l’inquiétude qui règne, face aux faibles résultats obtenus par les instruments de politiques monétaires traditionnels, écrit-il. Depuis 2008, les banques centrales ont en effet réduit 637 fois les taux d’intérêt, et injecté 12.300 milliards de dollars dans l’économie mondiale au travers de multiples politiques d’assouplissement quantitatif (“QE”). Mais la croissance est restée anémique, tandis que les dettes souveraines ont explosé. En Europe, 16 pays sont entrés en déflation."

    #Monnaie #Hélicoptère_monétaire


    Les Suisses voteront pour ôter aux banques leur pouvoir de création monétaire. Par Romaric Godin
    http://www.latribune.fr/economie/international/les-suisses-voteront-pour-oter-aux-banques-leur-pouvoir-de-creation-moneta

    -"Cette initiative dispose du soutien de plusieurs économistes, suisses et européens. Mais elle fait, on s’en doute, l’objet de vives critiques de la part du secteur bancaire helvétique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l’économie nationale. Mais Reinhold Harringer estime que l’initiative va permettre au secteur de revenir à une activité « plus traditionnelle et plus solide. » Il cite le cas de banques comme la banque postale suisse, qui, sans avoir la possibilité de créer de la monnaie, réalisent de bons bénéfices. Reste que, pour les géants bancaires comme Credit Suisse ou UBS, qui vivent sur les activités de marché, le coup pourrait être rude et ils pourraient ainsi décider de quitter le pays. Mais l’initiative semble viser un changement de système : mieux vaut des banques plus modestes, mais plus utiles, que des géants bancaires instables et qui font peser un risque continuel sur les comptes publics." ;
    –"L’initiative n’est, il est vrai, pas fondée sur du sable. Elle s’inscrit dans une longue histoire. C’est, dans les années 1930, l’économiste Irving Fisher, qui avait lancé la proposition dans le cadre du « plan de Chicago » proposé au président Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier a rejeté cette proposition, mais elle a été reprise par plusieurs économistes, dont le monétariste Milton Friedman. Cette idée a cependant été progressivement oubliée sous le triomphe de la financiarisation de l’économie. C’est la crise de 2007-2008 qui la fait revivre avec notamment une étude de deux économistes du FMI, Jaromir Benes et Michael Kumhof, qui reprennent et valident les thèses d’Irving Fisher, voyant dans le retrait aux banques de la création monétaire, un moyen de dynamiser la croissance en réduisant les risques de crise." ;

    #QU #Islande #Suisse #Monnaie #Banque_Centrale #Politique_monétaire #Economie #Banques #Finance #Bulles_spéculatives #Crédit

    –-"Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d’une nouvelle internationale" - Basta !
    http://www.bastamag.net/Ni-protectionnisme-ni-neoliberalisme-mais-une-relocalisation-ouverte-base-

    Décevant de voir ici une rhétorique usée jusqu’à la corde par les orthodoxes médiatiques : homme de paille et anathèmes. Ce qui donne : #Protectionnisme égal repli-sur-soi-égoiste-entretenant-la-logique de-compétition-de-tous-contre-(presque)-tous.

    A part ça, plus intéressant :

    -"Or, l’enjeu n’est pas de trouver des palliatifs pour adoucir la tyrannie de l’économie, ni de réguler l’économie. Il s’agit bien de sortir la religion de l’économie, de nous libérer de ces addictions, de faire des « pas-de-côté » et de questionner le sens de nos productions bien plus que d’en protéger leur localisation." ;

    –" Il s’agit de sortir de la logique de l’économie toute puissante. En finir avec une économie décisionnaire de nos vies" ;

    –"L’enjeu est de revenir à de vraies questions. Celles du sens de nos vies" ;

    –"Est-ce à dire que toutes les idées derrière le terme de protectionnisme sont inutiles ? Non, si nous en utilisons certaines comme des outils de transition au service d’une relocalisation désormais nécessaire de l’économie, mais dans une logique d’ouverture et d’altruisme, de dialogue et de manière concertée."
    (Bon, soit je manque d’attention soit il aurait fallu commencer par faire le tri, je ne sais pas.) ;

    –"La relocalisation ouverte signifie clairement la remise en cause du primat de l’économie, du travail comme valeurs centrales de nos sociétés mais aussi la repolitisation de la société afin que nos sociétés deviennent autonomes et responsables.

    « La folle valse des crevettes, pêchées au Danemark et décortiquées au Maroc pour des raisons de coût de main d’œuvre, ou le yaourt à la fraise dont les ingrédients parcouraient en 1992 plus de 9 000 kilomètres, ont contribué à construire chez moi un certain scepticisme sur la marche du monde », rappelle l’ingénieur Philippe Bihouix" ;

    –"On pourrait par exemple penser les limites par des distances au lieu des frontières, et ainsi donner naissance à des territoires superposés et reliés, au lieu de territoires juxtaposés et étrangers. C’est ce que l’on voit apparaître avec les projets dits transfrontaliers qui s’inscrivent dans des territoires écologique et de vie."

    Poulet ivoirien : la filière se remplume
    https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/poulet-ivoirien-la-filiere-se-remplume_2732591.html
    #Afrique #Agriculture #Protectionnisme

    –-
    #Alternatives #Innovations

    alternatives | Mr Mondialisation
    https://mrmondialisation.org/tag/alternatives

    La carte de France des alternatives écologiques et sociales - Basta !
    http://www.bastamag.net/La-carte-de-France-des

    Alternatives concrètes - Basta !
    http://www.bastamag.net/Alternatives-concretes

    Inventer - Basta !
    http://www.bastamag.net/Inventer

    #Démocratie #Institutions :
    #DataGueule S4E14 - Démocratie représentative : suffrage, Ô désespoir ! IRL
    http://irl.nouvelles-ecritures.francetv.fr/datagueule-S4E14-1.

    Un processus de vote pour faire de Nuit Debout une réelle démocratie participative – Gazette debout
    https://gazettedebout.org/2016/05/07/un-processus-de-vote-pour-faire-de-nuit-debout-une-reelle-democratiqu

    Aux urnes, citoyens : si l’élection présidentielle avait eu lieu au jugement majoritaire, voilà qui serait le président | Atlantico.fr (Le titre est trompeur)
    http://www.atlantico.fr/decryptage/aux-urnes-citoyens-election-presidentielle-avait-eu-lieu-au-jugement-major

    Noter pour mieux voter ?, par Charles Perragin (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/PERRAGIN/58013
    #Sciences_Politiques #Sondages

    "« Au-delà de la qualification au second tour, le premier tour de la présidentielle donne aussi une photographie des rapports de forces entre les familles politiques, ainsi que l’importance de divers enjeux de société (écologie, immigration, sécurité…). Cette photographie sera importante pour la suite, non seulement pour négocier des portefeuilles ministériels ou des alliances aux élections suivantes, mais plus généralement pour la perception que la société a d’elle-même », rappelle Karine van der Straeten, de l’École d’économie de Toulouse.

    Selon le politiste Nicolas Sauger, dont le travail s’articule autour des transformations historiques de la compétition politique, « [...] Il faut garder à l’esprit qu’un mode de scrutin différent aurait aussi des répercussions en amont, sur les discours politiques, la structure des partis et, plus généralement, sur la façon de faire de la politique ». On peut aussi s’interroger sur la façon dont une presse avide de spectacle et de prescriptions pourrait s’en saisir."

    Pour la république sociale, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, mars 2016)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/LORDON/54925

    Et si l’on refondait le droit du travail…, par Alain Supiot (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/SUPIOT/58009

    #Islande
    http://zinc.mondediplo.net/messages/4349