• Quand la #banque_centrale donne gratuitement de l’argent aux grandes #banques_commerciales au lieu de financer la #reconstruction_écologique
    https://www.institut-rousseau.fr/quand-la-banque-centrale-donne-gratuitement-de-largent-aux-grandes

    Et toutes ces sommes sont empruntées à taux négatifs, à – 1 % ! Ce qui signifie que la banque centrale donne littéralement de l’argent aux banques privées pour qu’elles daignent venir lui emprunter des liquidités, alors même qu’on refuse toujours de financer directement les États ou d’annuler les #dettes_publiques qu’elle détient. D’ailleurs, les conditions à atteindre pour bénéficier du taux de – 1 % ont été considérablement assouplies. Auparavant, les banques devaient apporter la preuve qu’elles avaient accru leur portefeuille de prêts aux entreprises et aux ménages pour profiter du coût le plus favorable. Dans le cadre de cette nouvelle opération, elles peuvent se contenter de le maintenir à leur niveau d’avant la crise du Covid. Et on rajoute à cela que si jamais des emprunteurs font défaut, il y a désormais de bonnes chances pour que les banques soient remboursées directement par le Gouvernement. Rien que pour la première année de leur emprunt, ce sont donc 13 milliards d’euros qui seront versés gratuitement aux banques par la création monétaire ex nihilo de la banque centrale. Sur trois ans, près de 40 milliards d’euros seront ainsi offerts. N’a-t-on pas mieux à faire avec 40 milliards d’euros, comme lutter contre le #changement_climatique par exemple ?

    Dans le monde des économistes orthodoxes, personne ou presque ne s’inquiète de la « crédibilité » de l’action de la banque centrale, du risque d’#inflation sur les #marchés_financiers (c’est-à-dire de #bulles_financières que ce type d’action ne manquera pas d’engendrer), ou bien de l’impact sur les fonds propres de la banque centrale (qui pour le coup est absolument certain contrairement aux opérations d’annulation de dettes publiques détenues par la banque centrale). En 2008, nous avions été choqués de la socialisation des pertes et la privatisation des profits sans rien faire, sinon des réformes cosmétiques. Nous avons désormais fait mieux en passant dans une phase de couverture intégrale des pertes et de fabrication artificielle des profits grâce à une banque centrale dont l’indépendance farouche vis-à-vis des États n’a d’égale que sa complaisance et sa dépendance à l’égard du système financier privé.

    Si la proposition, portée notamment par l’Institut Rousseau, d’annulation des dettes publiques détenues par la BCE a suscité une levée de boucliers de la part d’un petit groupe d’économistes néolibéraux confortablement installés dans leurs certitudes, leur silence concernant les dérives de ces pratiques est en revanche assourdissant. À croire que l’indignation ne naît que lorsqu’on tente de rétablir la monnaie comme l’instrument d’émancipation sociale et politique qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, mais pas quand la #création_monétaire de la banque centrale vise à faire des cadeaux perpétuels aux #banques_privées sans aucune contrepartie ou presque.

    C’est pourquoi il importe de rappeler une nouvelle fois que l’indépendance des banques centrales n’a rien de naturel et est foncièrement antidémocratique. Elle ne repose que sur une décision politique funeste, désormais inscrite dans les traités, qui la coupe du pouvoir délibérant de la collectivité et la place sous la coupe des marchés financiers. Cette architecture monétaire et financière relève entièrement d’un choix politique et idéologique qui repose sur l’idée que la monnaie doit être neutre, soustraite aux mains de politiques nécessairement démagogiques et confiée entièrement aux marchés privés qui nous conduiront vers la prospérité grâce aux vertus naturelles de la main invisible et de la libre-concurrence. Il est donc temps de comprendre que le sérieux et la raison ne sont pas du côté de ceux qui, par suivisme ou par intérêt, défendent ce type de pensée magique et nous imposent les sacrifices inutiles qui l’accompagnent, tout en bénéficiant allégrement de la création monétaire qu’ils dénoncent.

  • Comment se débarrasser de la #dette publique ?
    http://www.laviedesidees.fr/Comment-se-debarrasser-de-la-dette-publique.html

    La création monétaire par les banques centrales peut-elle nous débarrasser de la dette publique ? La zone #euro peut-elle être réformée en ce sens ? Henri Sterdyniak et André Grjebine confrontent leurs analyses autour du livre que ce dernier a récemment publié.

    Essais & débats

    / dette, euro, #banque_centrale, #crise, #monnaie

    #Essais_&_débats

  • La vérité sur la création monétaire par les banques commerciales - Eco(dé)mystificateur
    http://ecodemystificateur.blog.free.fr/index.php?post/La-v%C3%A9rit%C3%A9-sur-la-cr%C3%A9ation-mon%C3%A9taire

    Rien de fondamentalement nouveau dans le remarquable article de Simone Wapler intitulé « Une vérité désagréable : vous payez des intérêts sur de l’argent qui n’existe pas » publié sur La Chronique Agora, si ce n’est la formulation qui a le mérite d’être d’une limpidité éblouissante. On peut difficilement faire plus clair et simple à comprendre.

    C’est très désagréable de savoir qu’on se fait rouler. Cependant, le statut d’une vérité désagréable évolue dans le temps. Au début, c’est une idée rejetée, assimilée à une théorie du complot, de la conspiration. Ensuite, c’est une idée dont on va entraver la propagation car elle est trop dérangeante, trop désagréable. Mais l’idée résiste. N’oubliez pas, c’est une vérité. Elle a donc la peau dure et persiste à cheminer. Au bout de son chemin, cette idée devient un fait accepté comme une évidence. Après, il ne reste plus qu’à agir.

    Le monde croule sous les dettes dont la plupart ne correspond à aucune épargne ; ce n’est l’argent de personne. Il s’agit simplement d’argent créé à partir de rien par des banques commerciales qui ont le privilège d’avoir une licence bancaire. Avec un euro de fonds propres, elles peuvent prêter 20 euros, 30 euros, 40 euros selon les réglementations auxquelles on les soumet et leurs propres calculs. Le vocabulaire est distordu pour vous faire croire qu’on parle de vrai argent, mais il n’en est rien. L’accès au crédit est confondu avec le capital adossé à de l’épargne, les crises de solvabilité sont appelées crises de liquidité, etc. Les banques prêtent donc et demandent des intérêts proportionnels au risque de l’emprunteur ; mais cela n’a rien à voir avec leur propre risque qui est nul puisqu’elles prêtent ce qu’elles fabriquent sans aucun mal. Après la crise de 2008, l’endettement public a explosé. Pour sauver le système financier (c’est-à-dire ceux auxquels des gouvernements avaient accordé une licence de création monétaire) les Etats se sont endettés. Ils ont choisi la dette car sinon il aurait fallu lever l’impôt en quantité tellement extraordinaire que les gens se seraient révoltés. La plupart des contribuables auraient refusé d’être taxés à seule fin de conserver leurs rentes à ceux qui touchent des intérêts sur de l’argent qui n’existe pas. Le recours à la dette publique permet d’esquiver le débat démocratique sur l’emploi de l’impôt et donc sa justification.

    Aujourd’hui, le cumul de la dette publique montre à l’évidence qu’elle ne pourra jamais être remboursée. Les contribuables n’en ont pas la capacité.Cette dette publique correspond majoritairement à de l’argent qui n’existe pas car une partie est dans les banques et les banques centrales. Je dis majoritairement car il y a malgré tout de l’épargne là-dedans, notamment en France. Ce sont vos livrets A, vos assurances vie en euros et vos dépôts bancaires. Ce cas particulier de la France explique pourquoi notre pays emprunte à un tarif si peu élevé comparé à celui des Etats-Unis. Cependant, les épargnants français étant minoritaires en nombre, il ne sera politiquement pas trop risqué de les dépouiller pour tenter de prolonger le système. C’est d’ailleurs ce que prévoit de faire le FMI avec la taxe Lagarde. Pour le monde politico-financier, l’important n’est plus le remboursement du principal des dettes puisque c’est impossible ; l’essentiel est de garantir le flux des intérêts, sa rente, pour maintenir la fiction que le système est viable. Ce qui nous ramène à notre question initiale : pourquoi payer des intérêts pour maintenir cette fiction ?......

    #économie
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    #intérêts