• #Histoire de l’#Afrique_de_l’Ouest en un clin d’œil

    De toutes les régions du continent africain, c’est l’Afrique de l’Ouest qui a eu la plus grande concentration d’anciens royaumes et empires dans son histoire précoloniale.

    Ce n’est pas une tâche facile que de tenter de prendre des clichés de l’Afrique de l’Ouest à divers moments de son évolution. Même les royaumes les plus importants de l’histoire de la région — les empires du Mali, Songhai, du Ghana, Ashanti, etc. —, avec leurs frontières toujours changeantes, ne donnent que des images troubles. Les petites communautés et les territoires tribaux, qui ont toujours parsemé le paysage, sont encore plus flous et, bien qu’ils aient eu, sans aucun doute, un impact sur l’histoire culturelle de l’Afrique de l’Ouest, ils ont dû être omis.


    ... et ainsi de suite...

    Pour voir les cartes en une animation vidéo (j’ai pas réussi à l’extraire de twitter pour le mettre ici) :
    https://twitter.com/i/status/1144289420071321602

    #Tékrour

    Établi par le peuple #toucouleur de la vallée du #fleuve_Sénégal, le royaume de Tékrour a été le premier État de la région à adopter l’#Islam. Bien que devenu un État islamique robuste, Tékrour n’a jamais pu se défaire pour très longtemps du contrôle de ses puissants voisins : d’abord sous l’emprise de l’empire du Ghana, il a ensuite été conquis par celui du Mali.

    Écrivant bien plus tard, en 1270, Ibn Saïd a dépeint les aristocrates de Tékrour et leur affinité avec les commerçants blancs du Maghreb, dont ils imitaient les tenues et la cuisine. Il a aussi décrit deux sections distinctes de la population de Tékrour : les sédentaires, ancêtres des actuels Toucouleurs, et les nomades, qui deviendront les Peuls.

    #Gao (ou #Kaw-Kaw)

    Les débuts de la ville de Gao sont obscurs. Elle a été fondée pendant le VIIe siècle, soit comme village pêcheur des #Songhaïs, soit pour servir d’étape aux commerçants d’or berbères. Quoiqu’il en soit, la ville a rapidement fleurit et elle est devenue un centre majeur de commerce en Afrique de l’Ouest. L’empire de Gao s’est étendu depuis la ville le long du Niger sous la direction des Songhaïs. Au IXe siècle, Gao était déjà une puissance régionale.

    La culture de #Nok

    Parmi les sociétés du Néolithique et de l’Âge de Fer en Afrique de l’Ouest, la culture de Nok est peut-être la toute première et la plus connue, datant de 1000 av. J.-C. Cette société très développée s’est épanouie sur le plateau de #Jos qui surplombe la confluence des fleuves Niger et Bénoué, et a exercé une influence considérable sur une vaste étendue. La terre des sites archéologiques de #Taruga et de Jos était parfaite pour préserver les anciennes poteries et statues en terre cuite du peuple de Nok ; leurs sculptures détaillées d’humains et d’animaux varient en échelle de grandeur nature à 2,5 cm.

    Grâce à la découverte d’outils et d’objets en fer à Nok, les chercheurs savent que l’Âge de Fer a commencé en Afrique de l’Ouest aux alentours de 500 av. J.-C., alors que même en Egypte et en Afrique du Nord, l’usage du fer n’était pas encore généralisé. Contrairement à la plupart des autres cultures qui sont passées du #Néolithique à l’#Âge_de_Fer, la culture de Nok a évolué directement de la #pierre au #fer, sans connaître les étapes des âges du bronze et du cuivre. Ceci a amené les chercheurs à se demander si la technologie de production de fer a été apportée d’une autre région, ou si les Nok l’ont découverte par eux-mêmes.

    #Djenné-Djenno

    L’ancienne ville de Djenné-Djenno comptait une population considérable, comme l’indiquent les cimetières bondés qui ont été déterrés. Les habitants faisaient probablement pousser leur propre nourriture : comparé aux conditions arides de la région aujourd’hui, les précipitations auraient été abondantes à leur époque. Les habitants de Djenné-Djenno étaient des forgerons habiles qui créaient des outils et des bijoux en fer.

    La ville faisait partie d’un réseau commercial bien développé, quoique son étendue fasse toujours débat. L’absence de toute source de fer dans les environs pour leur industrie métallurgique, ainsi que la présence de perles romaines et hellénistiques sur le site suggèrent à certains chercheurs que la ville avait des relations avec des terres distantes.

    Les émigrations

    Le peuple #bantou est originaire du centre de l’actuel #Nigeria, mais a commencé son émigration vers le centre, et plus tard, le sud de l’Afrique vers 1000 av. J.-C. À cette époque, il reste peu de #Bantous, voire aucun, dans la région, mais les échos de leurs culture et traditions résonnent encore à travers l’Afrique de l’Ouest.

    Vers 200 av. J.-C., des groupes #akan ont commencé à se déplacer vers l’ouest, depuis la région située autour du #Lac_Tchad. Au cours des siècles suivants, ils traversèrent des rivières et des forêts denses pour atteindre la côte de l’actuel #Ghana.
    https://www.culturesofwestafrica.com/fr/histoire-afrique-de-l-ouest
    #archéologie #chronologie #cartographie #visualisation

  • Texte d’#Achille_Mbembe à l’occasion de l’#occupation du #Panthéon, 12 juillet 2019

    « Tout se passe comme si chaque fois que l’on ouvre les yeux, il y a des personnes humaines d’origine africaine quelque part dans notre monde en train d’être brutalises par une autorité ou une autre.

    Ailleurs, loin de chez eux, hors d’Afrique.

    Mais en Afrique aussi, entre les mains des leurs - des coups, surtout des coups, la brutalité avec laquelle tout #corps de nègre (simple gisement musculaire) est traité !

    Et cela fait très longtemps que ça dure.

    Ça dure depuis tant de temps que cela n’étonne plus personne.

    Les #Nègres, on s’attend a ce qu’ils soient brutalisés, et c’est le contraire qui est anormal.

    Il y a quelques semaines, un camp de prisonniers (car c’est de cela qu’il s’agit) en majorité africains a été littéralement bombardé en Libye. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été tues.

    D’autres périssent presque chaque semaine, noyés dans les eaux de la Méditerranée.

    On ne compte plus ceux dont les sables du Sahara recouvrent de leur linceul les dépouilles.

    Pas un seul mot de nos Chefs d’Etat.

    Pas un seul mot des représentants des peuples africains. Pas un seul mot des organisations continentales, encore moins de nos intellectuels, artistes, footballeurs, hommes et femmes d’Église ou entrepreneurs.

    Après deux jours, la nouvelle a disparu des grands médias occidentaux. Et tout a recommence comme si rien n’avait jamais eu lieu. De telles vies comptent-elles seulement ?

    La Libye est un pays où existent des marches d’#esclaves africains en plein XXIe siècle. Tout le monde le sait.

    Elle est un pays ravagé par le #racisme_anti-nègre qui menace de plus en plus la plupart des États maghrébins. Tout le monde le sait.

    Tout le monde le sait par ailleurs, certaines puissances européennes revendiquant le statut d’"amies des Africains" procurent des #armes sophistiquées a l’une ou l’autre des milices qui se disputent le pouvoir a Tripoli.

    L’Europe, qui a joue un role determinant dans la destruction de la #Libye, leur procure d’énormes sommes d’argent.

    L’objectif est d’empêcher la migration des Nègres en Europe. Pour ce faire, il faut transformer l’Afrique en un immense #Bantoustan.

    En réalité, il s’agit de subsides a la #chasse de captifs nègres que l’on entasse dans des prisons qui ne disent pas leur nom, et que l’on revend a l’encan sur les marchés locaux. Un commerce ignominieux est en cours dont les corps d’ébène servent une fois de plus de monnaie.

    Ceci, l’Europe prétend ne pas le voir, tout comme elle s’échine à rendre invisible la saignée en cours en #Méditerranéenne.

    Au sujet de ce scandale, nos Chefs d’Etat n’ont aucun mot a dire. Nos intellectuels, nos artistes, nos footballeurs, nos hommes et femmes d’Église et nos entrepreneurs non plus.

    Hier, le Président Emmanuel #Macron a réuni a l’Élysée des individus choisis au hasard par son gouvernement. Ces individus de son choix sont supposes représenter "la #diaspora_africaine" en #France. Le Président Macron, nous dit-on, est un grand intellectuel. Il serait un disciple de Paul Ricoeur et aurait suivi des séminaires avec Etienne Balibar.

    Mais quand il s’agit de l’#Afrique, il évite soigneusement de discuter avec des intellectuels africains critiques. Ils risquent de le démaquiller, de lui poser toutes les questions qui gênent, de lui opposer des arguments sérieux auxquels il n’a aucune réponse plausible. Ils risquent de remettre publiquement en cause les trois piliers de la politique française - le #militarisme, le #mercantilisme et le #paternalisme mâtiné, comme toujours, de #racisme.

    Et, naturellement, le soutien sans condition a des régimes corrompus qui militent activement contre les intérêts bien compris du Continent.

    Le President Macron leur préfére des gens choisis par ses diverses cellules de communication et autres conseils présidentiels - de pauvres étudiants d’une pauvre université qui ne savent pas comment formuler des questions pertinentes et qu’il se fait fort de ridiculiser ; des quidam qui n’ont étudié aucun dossier en profondeur et se contentent de généralités ; des Nègres de pacotille assoiffés de vanité et en quête de selfies, hilares et bon enfant, trop heureux de servir le Maitre lorsqu’il ne s’agit pas d’opportunistes peu scrupuleux en quête de prébendes.

    Tout heureux de se retrouver sous les lambris, hier ils lui ont en effet servi la soupe et ont soigneusement évité de traiter des vrais dilemmes - ceux qui font des rapports entre la France et l"Afrique le paradigme même du scandale néocolonial.

    Bal des cyniques, en vérité, et des deux côtés !

    Ce soir, cette comédie s’est révélée être ce qu’elle a toujours été.

    Des centaines d’Africains #sans-papiers ont occupe le Pantheon pour exposer aux yeux du monde le traitement qu’ils subissent en France.

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Ils ont été "évacués" sans ménagement, à la manière exacte dont ils sont traités dans leurs pays respectifs par leurs propres gouvernements.

    Quant prendra fin ce scandale ? Quand apprendrons-nous a gagner de nouveau ? Quand est-ce que les vies nègres compteront enfin ?

    Tant que l’Afrique ne deviendra pas son centre propre, tant qu’elle ne se reconstituera pas en tant que vaste espace de circulation, tant qu’aucun Africain ne sera traité comme étranger en Afrique même, la #brutalisation des corps nègres se poursuivra.

    Pour le reste, le salut ne viendra pas de la France. Il n’y a strictement rien a attendre d’elle que nous ne puissions nous offrir a nous-mêmes. Le salut ne viendra pas non plus des diasporas. Il viendra d’abord de l’Afrique elle-même.

    Il faut donc réapprendre a faire corps et reprendre la #lutte. Il faut l’intensifier là où elle est déjà en cours. Il faut puiser dans la #mémoire, la #créativité et les énergies souterraines de nos peuples pour aller de l’avant.

    Nul ne nous libérera à notre place ou malgré nous. Les vies des nôtres disperses dans les quatre coins du monde ne compteront véritablement que le jour ou l’Afrique sera #debout sur ses propres jambes.

    Et c’est a travailler à reconquérir cette initiative historique que nous sommes appelés. Tout le reste n’est que diversion. »

    https://www.facebook.com/gildas.ledem/posts/10157313594073610?__tn__=H-R

    Texte signalé par @isskein

    #Mbembe #France #Paris #migrations #résistance #néo-colonialisme #néocolonialisme #Afrique

  • Israeli Druze commander quits army over nation-state law in open letter to Netanyahu

    In a Facebook post, Capt. Amir Jmall calls on leaders of his community to work toward putting an end to the compulsory conscription of Israeli Druze

    Yaniv Kubovich
    Jul 30, 2018 5:36 PM

    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israeli-druze-quits-idf-over-nation-state-law-in-letter-to-netanya

    In the letter, Jmall also called on leaders of his community to work toward putting an end to the compulsory conscription of Israel’s Druze. The Facebook post has since been removed.
    “This morning, when I woke up to drive to the [army] base, I asked myself, why? Why do I have to serve the State of Israel, a state that my two brothers, my father and I have served with dedication, a sense of mission and a love of the homeland, and, in the end, what do we get? To be second-class citizens,” Jmall wrote.
    >> ’When we’re in uniform they treat us well’: Israel’s Druze no longer feel like blood brothers
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    "Continue serving the country? I do not want to continue and I am sure that hundreds more people will stop serving and will be discharged from the army following your decision, Netanyahu, that of you and your government,” he continued.
    "After many thoughts ran through my head, I decided to let go and to discontinue serving the country, a country that has a government that takes and does not give back.”
    In conclusion, Jmall wrote: “I ask everyone who is against the nation-state law to share and share my proposal to community leaders to stop the conscription law for members of the Druze community.”
    The Basic Law: Israel as the Nation-State of the Jewish People, also known as the nation-state law, approved by the Knesset on July 19, affirmed that only Jews have the right to self-determination in Israel. It also downgraded Arabic to a language with “special status,” among several other controversial measures that affect the Israeli Druze.
    The nation-state law is designed to alter the application of the Basic Law on Human Dignity and Liberty in court rulings, and permits judges to give priority to Israel’s Jewish character in their rulings.

    Last week, Druze lawmakers were the first to file a High Court of Justice petition against the legislation. A hundred Druze Israel Defense Forces reserve officers added their voices to that effort on Wednesday, prompting Education Minister Naftali Bennett to speak out in support of “our blood brothers” on Twitter.
    Finance Minister Moshe Kahlon echoed similar sentiments on Thursday, telling Israeli Army Radio, “The enactment of the nation-state law was done hastily,” and adding: “We were wrong and we need to fix it.”
    On Saturday, Israeli Arab lawmaker Zouheir Bahloul (Zionist Union) announced his intention to resign from the Knesset in protest of the law. "The law oppresses me and oppresses the population that sent me to the Knesset,’’ he said.

    • Haaretz, 1er août
      Nation-state Law Backlash: Druze Leaders Say Netanyahu’s Offer May Set ’Historical Precedent’

      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-nation-state-law-backlash-netanyahu-offers-druze-new-legislation-1

      Representatives of the Druze community said Thursday night that Prime Minister Benjamin Netanyahu’s proposal to pass a law to strengthen the status of the Druze and Circassian communities is “a window of opportunity to set a historical precedent for the advancement of the Druze community and its status in the State of Israel.”
      Representatives, headed by Sheikh Muwafak Tarif, will continue talks with Netanyahu’s team, which has been appointed to make an agreement on both sides.
      Netanyahu’s proposed law follows the protest sparked by the nation-state law. The plan outlines a Basic Law and a regular law that will recognize the contribution of minorities who defend the country by “enshrining eligibility for the benefits of minority members of all religions and communities who serve in the security forces, for the purpose of closing gaps and promoting social equality.”
      Benjamin Netanyahu and the Druze representatives, August 1, 2018.
      Benjamin Netanyahu and the Druze representatives, August 1, 2018.
      >> Israeli Druze in Golan welcome end of Syrian war but fear future in Jewish nation-state
      Another demonstration against the nation-state law is slated for Saturday evening in Tel Aviv.
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      According to the plan submitted by the prime minister’s representatives, “the law will recognize the contribution of the Druze community to the security of the state, and will include support for community institutions (religion, education and culture), will strengthen Druze residential settlements, and establish new towns if needed. It will also preserve and cultivate Druze heritage.”
      Tourism Minister Yariv Levin (Likud) congratulated “the agreement we have reached with the Druze leadership. Recognizing the rights of those who serve in the security forces is an achievement.” Tamar Zandberg (Meretz) said in response: “The Prime Minister ranks Israel’s citizens, and he divides and rules the minorities from whom he has stolen equality in his Basic Law. He got scared after the fact. Netanyahu’s government has torn apart the Declaration of Independence and the values of equality on which the state was founded. Now they’re making laws in honor of the Druze community, as if equality is a prize and not a right that all of us have.”
      The proposal drew mixed reactions from the Druze community, MK Hamad Amar (Yisrael Beiteinu), one of the two Druze MKs who petitioned the Supreme Court against the nation-state law, congratulated the plan. MK Saleh Saad (Zionist Union) said he will continue with the petition and said: “I am sad that my friends have succumbed to pressures and withdrew from the petition.”
      The negotiating team of the Druze community, which includes their spiritual leader, Sheikh Muwafak Tarif, former security officials and civil servants, has had strong disagreements over the proposal. One of the team members told Haaretz that the representatives who have security backgrounds tend to accept the spirit of the plan, while others – including local council heads – oppose it.
      The source added that some of the representatives accused the prime minister of trying to implement a policy of “divide and conquer.” They said that they would settle only for annulling the nation-state law or adding to it the value of equality. The source added that the Prime Minister’s Office is concerned about the protest rally scheduled for Saturday night, and therefore is exerting heavy pressure on the representatives of the community to accept the plan and cancel the rally.

      >> ’When we’re in uniform they treat us well’: Israel’s Druze no longer feel like blood brothers
      The plan was drafted by a team formed by the prime minister on the issue of the Druze, headed by the acting Chief of Staff of the Prime Minister’s Bureau, Yoav Horowitz, and including Sheikh Tarif, ministers Ayoub Kara and Yariv Levin, MK Hamad Amar (Yisrael Beiteinu), former MK Shakib Shenan, heads of the Druze local authorities and the forum of reservist senior officers.
      The prime minister’s office called the plan “historic” in a press release, saying it “represents a revolution in the legal status of minority group members who serve in the security forces, and members of the Druze community in particular.” Sheikh Tarif welcomed the work of the team and thanked the prime minister for his quick and serious activity. The plan will be presented to the Druze community’s dignitaries.
      The plan offers to enshrine a Basic Law - Israeli constitutional equivalent - for the status of the Druze and Circassian communities, “paying respect to the contribution of the Druze community to the State of Israel in building the land, strengthening security and shaping the face of Israeli society as an egalitarian and diverse society.”
      The plan also suggests enshrining in law that members of minority groups, from all religions and ethnic groups will be eligible for benefits if they serve in the security forces. The law will also recognize their contribution if they serve.
      >> Analysis: Druze nation-state crisis: Israeli army chief forced to put out fire Netanyahu started
      Several Druze officers have left the Israeli military in recent days over the nation-state law.
      The Basic Law on Israel as the Nation-State of the Jewish People, also known as the nation-state law, approved by the Knesset on July 19, affirmed that only Jews have the right to self-determination in Israel. It also downgraded Arabic to a language with “special status,” among several other controversial measures that affect the Israeli Druze.
      The nation-state law is designed to alter the application of the Basic Law on Human Dignity and Liberty in court rulings, and permits judges to give priority to Israel’s Jewish character in their rulings.
      Earlier this month, Druze lawmakers were the first to file a High Court of Justice petition against the legislation. A hundred Druze Israel Defense Forces reserve officers added their voices to that effort on Wednesday, prompting Education Minister Naftali Bennett to speak out in support of “our blood brothers” on Twitter.
      Finance Minister Moshe Kahlon echoed similar sentiments, telling Israeli Army Radio, “The enactment of the nation-state law was done hastily,” and adding: “We were wrong and we need to fix it.”
      The acting Chief of Staff of the Prime Minister’s Bureau announced the formation of a ministerial committee to deal with the issue of the Druze community, to be headed by the prime minister, which will work to promote the plan and to supervise its implementation - among other things.
      Details of the plan will be formulated and worded within 45 days, in the context of a joint team of the cabinet and representatives of the community, all subject to the instructions of the law and the approval of the attorney general. Legislative activities will begin immediately with the convening of the coming winter session of the Knesset and will be concluded within 45 days from the start of the session.
      Jonathan Lis

    • Rare manifestation de la communauté druze contre une loi controversée définissant Israël
      https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/08/05/rare-manifestation-de-la-communaute-druze-contre-une-loi-controversee-defini

      Une foule immense de Druzes israéliens et leurs sympathisants a manifesté samedi à Tel-Aviv contre une nouvelle loi controversée qui, disent-ils, fait d’eux des citoyens de seconde classe. Selon les médias israéliens, quelque 50 000 personnes ont pris part à la manifestation.
      […]
      Arborant des drapeaux druzes et israéliens, les protestataires ont défilé dans le centre de Tel-Aviv an scandant « égalité ». « Malgré notre loyauté illimitée à l’Etat, celui-ci ne nous considère pas comme des citoyens égaux », a affirmé le chef spirituel de la communauté druze, cheikh Mouafak Tarif dans un discours.

  • Haley tells UNSC Arab leaders afraid to tell Palestinians the truth
    https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-5316135,00.html

    Alors qu’il est de notoriété publique que les dirigeants arabes ne soutiennent publiquement les Palestiniens qu’à cause de leur opinion publique tout en les poignardant sur le dos à la moindre occasion pour faire plaisir aux #Etats-Unis , la représentante de ces derniers, #Niki_Haley, ridiculise lesdits dirigeants pour leur (très réelle donc) hypocrisie mais seulement parce qu’ils n’utilisent pas le poignard fatal, à savoir convaincre les Palestiniens d’accepter des #bantoustans comme patrie.

    US Ambassador to the United Nations Nikki Haley told the UN Security Council on Tuesday that the Palestinian leadership “has been allowed to live a false reality for too long because Arab leaders are afraid to tell them the truth.”

    #sophismes #sans_vergogne

  • Le double visage du Panda Le Courrier - Vendredi 17 février 2017 Nathalie Gerber Mccrae
    http://www.lecourrier.ch/146944/le_wwf_multinationale_contre_son_gre

    Début 2015. Sous la pression de Survival International, qui lui demande depuis 1991 de remédier aux violations dont sont victimes les indigènes bakas, le bureau du WWF au Cameroun charge une organisation autochtone pygmée d’un pays voisin de mener une enquête indépendante dans les trois parcs nationaux de Boumba Bek, Nki et Lobéké. Le rapport qui en est issu n’a jamais été rendu public par le WWF. Le Courrier s’en est procuré une copie.

    Le travail effectué sur le terrain se révèle considérable : 493 personnes sont interrogées (Bakas, Bantous, personnel du WWF, organisations de la société civile, représentants du gouvernement) et des dispositions légales en matière de conservation et de droits humains ont été passées au peigne fin.

    Exactions commises
    Le constat est aussi implacable qu’embarrassant : le WWF n’applique pas sa Déclaration de principe sur les peuples autochtones et la conservation, établie en 2008. Les Bakas confirment aux enquêteurs que leurs terres ancestrales ont été transformées en aires protégées sans leur consentement et que des exactions étaient régulièrement commises par les gardes-faune.
    Sur le terrain, les enquêteurs constatent tout d’abord que la confusion règne autour et dans les parcs nationaux : les communautés bakas et bantoues ne sont pas en mesure de faire la différence entre le personnel du WWF et celui du Ministère des forêts et de la faune (MINFOF). Le rapport confirme que ce dernier bénéficie d’un appui technique et financier considérable de la part de l’organisation de conservation de la nature.

    Le WWF s’affiche également dans des opérations de lutte antibraconnage menées conjointement avec le MINFOF et qui conduisent parfois à des raids violents sur des communautés bakas. Les indigènes confient aux enquêteurs qu’ils ne savent pas vers qui se tourner pour dénoncer les maltraitances dont ils ont été victimes car ils ne font pas confiance aux policiers, qui participent eux aussi à ces opérations.

    Relation de « maître à esclave »
    Au niveau de la gestion des trois parcs, le rapport révèle encore que le WWF privilégie une collaboration avec les populations bantoues, dont certains individus font preuve de racisme envers les Bakas et qui ont développé une relation de « maître à esclave » avec ces derniers. Des braconniers bantous embrigadent certains Bakas dans leurs chasses illégales, dont celle des éléphants.

    Pour les enquêteurs, il est clair que le WWF met davantage l’accent sur la lutte antibraconnage que sur la promotion des droits des indigènes bakas. Ces derniers ne reçoivent pas d’informations sur la politique, le mandat et la mission du WWF. Les formations dispensées aux gardes-faune mettent elles aussi l’accent sur la conservation de la faune et de la flore et donnent peu de place à la question des droits humains.

    Au final, les auteurs du rapport plaident pour que les Baka du sud-est du Cameroun puissent contribuer aux efforts de conservation en utilisant leurs savoirs traditionnels et les liens étroits qu’ils ont développé avec leur environnement. A ce jour, la coopération avec les indigènes pour la gestion des aires protégées reste très faible et les quelques gardes-faune Baka n’ont que des postes subalternes. « Les Baka sont les yeux et les oreilles de la forêt, mais leurs capacités sont grandement sous-estimées ».

    #Panda #Baka #Cameroun #droits_humains #harcèlements #peuples_autochtones #Pygmées #violations #WWF #Survival_International #Bantous #maltraitance

  • Le WWF, multinationale contre son gré Le Courrier - Vendredi 17 février 2017 Nathalie Gerber Mccrae

    L’OCDE a jugé recevable une plainte accusant le WWF de violer les droits d’autochtones du Cameroun. L’institution estime que les activités de cette ONG sont assimilables à celles d’une multinationale.
    La nouvelle est tombée le 20 décembre dernier comme un cadeau de Noël pour Survival International. Sa plainte à l’encontre du Fonds mondial pour la nature (WWF) pour violation des droits humains des indigènes bakas dans le sud-est du Cameroun a été jugée recevable par le point de contact suisse de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

    Le dossier déposé par Survival en février 2016 avait tout d’abord plongé les experts suisses dans l’embarras (lire notre édition du 11 novembre 2016). Pas tant sur le fond – le WWF est accusé de former et de financer des gardes-faune coupables de maltraitance envers les Bakas vivant en marge de plusieurs parcs nationaux dont ils ont été expulsés, et d’avoir défini les limites de ces aires protégées sans avoir procédé à une réelle consultation des Bakas – que sur la forme.
    En effet, une ONG attaquant une autre ONG dans le cadre de ses principes directeurs à l’attention des multinationales, l’OCDE n’avait jamais vu ça ! Mais après plusieurs mois de réflexion, le point de contact suisse a estimé que les opérations du WWF International, directement responsable de ses activités au Cameroun, pouvaient être assimilées à celles d’une multinationale. Son approche en matière de conservation a une dimension économique car l’organisation perçoit des royalties et vend des produits ainsi que son image.

    Décision sans précédent
    Pour Survival International, c’est une décision sans précédent ainsi qu’un énorme pas en avant : « Certaines ONG ont l’envergure d’une entreprise multinationale. Il est donc normal qu’elles soient tenues pour responsables si elles violent des droits humains. C’est le cas du WWF, qui récolte plus de 2 millions de dollars par jour », explique Mike Hurran, directeur de campagne.

    La procédure peut donc aller de l’avant. Il faut savoir que le mécanisme de plainte de l’OCDE n’est pas un tribunal, mais une plateforme de négociations conduites avec l’assistance d’experts, suisses dans le cas présent. Son mandat : trouver un accord mutuel acceptable pour les deux parties et proposer des recommandations, non contraignantes, au WWF pour remédier aux violations des droits des Bakas. De son côté, Survival attend de l’ONG un soutien financier aux Bakas pour qu’ils puissent faire valoir leurs droits à la terre et aux ressources ainsi qu’un monitoring sérieux du travail des gardes-faune.

    Indigènes pas consultés
    Le WWF International a accepté à reculons de s’engager dans ce processus de médiation. L’organisation de protection de la faune a tout d’abord tenté de trouver un arrangement avec Survival hors du cadre de l’OCDE, ce qui a ralenti le processus d’examen de la plainte. Elle a ensuite répondu que la situation décrite par Survival ne prenait pas en considération les défis posés par l’instabilité et la militarisation de la région, conséquence des conflits en République centrafricaine toute proche. L’organisation au panda a également affirmé avoir une influence limitée sur le gouvernement camerounais et son ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF), qui gèrent les trois parcs nationaux.

    C’est pourtant tout le contraire que révèle un rapport interne que le WWF avait commissionné à des experts autochtones indépendants en 2015 (lire ci-dessous). Un rapport que l’ONG avait refusé de rendre public, mais que Survival a pu se procurer – et faire « fuiter » – fin janvier dernier. Le rapport ne fait pas état de l’impact des conflits voisins sur les aires protégées et met en évidence le partenariat étroit, notamment financier, du WWF avec le ministère des Forêts, notamment lors de campagnes de lutte anti-braconnage aux conséquences désastreuses pour les Bakas.

    Qu’en dit le WWF International ? Son siège en Suisse (à Gland/VD) ne communique pas et transmet toute demande de contact à Frederick Kwame Kumah, son directeur régional pour l’Afrique à Nairobi, au Kenya. Ce dernier insiste sur le fait que le WWF rapporte toute allégation d’abus aux représentants du gouvernement camerounais. « Nous sommes prêts à nous engager pour trouver une solution, pour protéger la forêt et les Bakas. Mais c’est un processus sur le long terme que nous ne pouvons mener seuls. Il faut inclure les Bakas, le gouvernement et les organisations de la société civile dans le processus de médiation. Nous allons donc demander à l’OCDE que la discussion ait lieu sur place au Cameroun. »

    En attendant, que fait concrètement le WWF pour les Bakas ? Frederick Kwame Kumah explique que six gardes-faune bakas ont été engagés dans les trois parcs nationaux concernés par la plainte. « Et nous allons faire pression sur le gouvernement pour que davantage de Bakas soient impliqués dans la gestion des aires protégées. »

    Le WWF forme le personnel
    Pour remédier aux problèmes de racisme et de communication entre les Bakas et les gardes-faune bantous, le WWF a organisé en 2016 une formation sur la question des droits humains avec nonante employés des parcs, lesquels ont pu s’entretenir directement avec des Bakas.

    Pour Nigel Crawhall, directeur du secrétariat du Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique (IPACC), l’amélioration de la situation des Baka passe d’abord par le renforcement de leurs capacités : « Nous menons un programme de formation et de sensibilisation des peuples indigènes à Dzanga-Sangha, une forêt pluviale au sud de la République centrafricaine en partenariat avec le WWF Centrafrique et le WWF Allemagne. Vu le succès rencontré, ce dernier nous propose faire de même au Cameroun ».

    Reste qu’à ce jour, la situation n’a guère évolué aux alentours des parcs nationaux, selon deux spécialistes autochtones de la région contactés par Le Courrier. En s’aventurant dans les parcs nationaux pour se nourrir ou procéder à des rituels, les indigènes courraient toujours le risque de tomber sur des patrouilles antibraconnage – encore financées par le WWF – qui n’hésiteraient pas à les menacer ou à les emmener dans les véhicules de l’ONG pour les maltraiter loin des regards. « Le WWF refuse de dialoguer avec les Bakas et de faire la lumière sur le fonctionnement réel de son partenariat avec le gouvernement. L’acceptation de la plainte par l’OCDE est donc une bonne nouvelle. Le temps de la protection policière de l’environnement est peut-être révolu », espère l’un d’eux.

    C’est la suite de la publication de @kassem
    https://seenthis.net/messages/542360
    et du rappel d’ @odilon

    https://seenthis.net/messages/565777

    #Baka #Cameroun #droits_humains #harcèlements #peuples_autochtones #Pygmées #violations #WWF #Survival_International #Bantous #maltraitance
    #ONG #Soros #Rockfeller #Rotschild #Prince Philip d’Angleterre

  • Du cadre à la marge : représentations du paysage de la frontière dans les romans de J. M. Coetzee

    1Au début des années 1990 s’ouvre en Afrique du Sud une période de pourparlers, visant à signer la fin de l’apartheid et assurer la transition vers un régime démocratique où toutes les communautés aient voix au chapitre. La transition n’a pas un caractère seulement politique ou strictement institutionnel : c’est tout un état d’esprit, une culture, qu’il faut modifier, ainsi que l’ensemble de leurs manifestations. L’une des pierres d’achoppement des pourparlers est l’adoption d’un hymne national auquel toute la « nation arc en ciel » puisse s’identifier. Jusqu’alors l’hymne sud-africain, Die Stem (« La voix de l’Afrique du Sud »), s’appuyait sur le poème de l’écrivain afrikaner C. J. Langenhoven, qui célèbre l’immensité d’un paysage grandiose et vide appelant à la conquête par les « trekkers » afrikaners ou par les colons britanniques, qui en feraient la cartographie, en fixeraient les frontières en même temps qu’ils en peindraient les contours. Il paraît vite évident à toutes les parties en présence que cet hymne ne peut être conservé, du moins tel quel : son abolition pure et simple ne saurait être acceptée sans risquer d’aliéner la communauté afrikaner dans son ensemble, dont l’adhésion au processus de réconciliation est indispensable à sa réussite, mais son maintien en l’état est tout autant impensable, en raison des symboles véhiculés par ce texte. L’image du pays qu’il donne à travers une représentation partielle et partiale de son paysage ne peut être entérinée par la Nouvelle Afrique du Sud, nation en construction dont une majorité n’a pas la même expérience de ce #territoire et n’en connaît plutôt que la face sombre des #townships et la misère des #bantoustans écologiquement dévastés.

    http://books.openedition.org/pupo/2966
    #marginalité #paysage #frontières #Afrique_du_Sud
    cc @fil

  • “A Hideous Atrocity”: Noam Chomsky on Israel’s Assault on Gaza & U.S. Support for the Occupation | Democracy Now!
    http://www.democracynow.org/2014/8/7/a_hideous_atrocity_noam_chomsky_on

    #Israel, with U.S. backing, has been committed to keep(..) [#Gaza] separate[d] from [the West Bank].

    And there’s a good reason for that. Just look at the map. If Gaza is the only outlet to the outside world for any eventual Palestinian entity, whatever it might be, the West Bank—if separated from Gaza, the West Bank is essentially imprisoned—Israel on one side, the Jordanian dictatorship on the other. Furthermore, Israel is systematically driving Palestinians out of the Jordan Valley, sinking wells, building settlements. They first call them military zones, then put in settlements—the usual story. That would mean that whatever cantons are left for Palestinians in the West Bank, after Israel takes what it wants and integrates it into Israel, they would be completely imprisoned. Gaza would be an outlet to the outside world, so therefore keeping them separate from one another is a high goal of policy, U.S. and Israeli policy.

    And the unity agreement threatened that. Threatened something else Israel has been claiming for years. One of its arguments for kind of evading negotiations is: How can they negotiate with the Palestinians when they’re divided? Well, OK, so if they’re not divided, you lose that argument. But the more significant one is simply the geostrategic one, which is what I described. So the unity government was a real threat, along with the tepid, but real, endorsement of it by the United States, and they immediately reacted.

    #bantoustans #Palestine #Israël

  • Hommage à Mandela : quand la France et ses grandes entreprises investissaient dans l’apartheid
    http://www.bastamag.net/Hommage-a-Mandela-quand-la-France

    Une classe politique unanime, des médias focalisés sur la commémoration « planétaire » : les funérailles de Nelson Mandela suscitent l’union sacrée autour du combat que le militant de l’ANC a incarné. Pourtant, quand Nelson Mandela est jeté en prison à perpétuité, il n’en était rien. La France et ses grandes entreprises sont l’un des plus fidèles soutiens au régime raciste de Pretoria, lui vendant armements, centrales nucléaires et technologies industrielles, tout en contournant allègrement les sanctions des (...)

    #Décrypter

    / #A_la_une, #Discriminations, #Mémoires, #Multinationales, #Néo-colonialisme, #Afrique, (...)

    #Enquêtes

    • Autre hommage à Mandela, cette fois-ci par un géographe :
      La leçon ultime de Mandela

      #Apartheid : développement séparé des #races en #afrikaans. #Politique_ségrégative qui systématise les principes coloniaux d’affectation de l’#espace. En fait, l’apartheid sud-africain recouvre plusieurs réalités. Pour schématiser, elles sont au nombre de trois et ont été mises en place successivement. L’« #apartheid_mesquin » tout d’abord, le plus fameux et le plus proche des #pratiques_ségrégationnistes du Sud des Etats-Unis, régissait l’usage séparé des espaces publics et même des espaces domestiques ainsi que les relations sociales entre groupes hiérarchisés. Il était avant tout destiné à satisfaire l’ego des petits Blancs et à maintenir dans un état de #domination permanente la majorité de la population. L’« #apartheid_résidentiel » ou #apartheid_urbain ensuite, il cantonnait, cette fois à l’échelle des agglomérations, les différents groupes raciaux dans des zones bien délimitées, les #townships des Noirs, métis et Indiens étant même séparés de la véritable cité (au sens municipal), celle du centre-ville et des quartiers blancs, par une #zone_tampon. Le « #grand_apartheid » enfin, qui cette fois visait à établir une certaine décolonisation interne en accordant l’indépendance aux fameux #bantoustans formés de #terres_discontinues et totalement dépendants économiquement, et à se débarrasser ainsi du problème politique des #droits_civiques et politiques de la majorité de la population devenue pseudo-citoyenne de ces pseudo-Etats. On connaît l’échec de cette stratégie cynique.

      La force et la grandeur de Mandela furent de lutter contre ces trois formes d’apartheid et de les refuser toutes aussi radicalement. Pourtant, la troisième forme qui intervient à l’échelle régionale a pu lui être présentée, lorsqu’il était encore le détenu le plus fameux du monde, comme respectueuse des cultures africaines et comme un moyen de sortir de la crise, et accessoirement pour lui de prison. Cela en lui faisant miroiter dans des conditions de pression extrêmes l’accès à la souveraineté pour la majorité des Sud-Africains et l’accès au pouvoir pour lui dans le plus grand et le plus présentable de ces bantoustans : le #Transkei, pseudo-nation des #Xhosa et territoire fait d’un bloc principal avec accès au littoral et transfert de la totalité de sa capitale, partie blanche comprise. Plus tard, il se montra tout aussi opiniâtre à refuser une partition sur base communautaire et ethnique lorsque la #guerre_civile sévissait entre partisans de l’#ANC et ceux de l’#Inkhata_Freedom_Party, parti ethno-régionaliste #zoulou lié à la chefferie traditionnelle et armé en sous-main par les services nostalgiques de l’ancien régime. Il imposa alors, contre l’avis de nombreux groupes d’opinion, un #régime_unitaire et non fédéral, doté de larges provinces mixtes dans leurs compositions mais où l’expression culturelle de communautés pouvait s’exprimer comme dans le #KwaZulu-Natal.

      Qu’en est-il aujourd’hui de ces différentes formes d’apartheid dans le monde ? Le premier aspect, l’apartheid dit mesquin, recouvre des politiques qui ont été condamnées et déchues avec la victoire du combat pour les droits civiques dans les démocraties. L’apartheid urbain, quant à lui, dépourvu de son caractère légalement imposé, se porte plutôt bien en tant que résultat de #processus_ségrégatifs à l’œuvre dans la plupart des aires métropolitaines de la planète, il est en revanche rarement promu en tant qu’idéal. En effet, les idéologies qui prônent le #communautarisme ou l’#enclosement à des fins sécuritaires ou au nom du libre choix public ne se projettent que rarement à l’échelle de l’ensemble des agglomérations pour justifier l’#ordre_ségrégatif qu’elles promeuvent. Il n’en est pas de même avec le « grand apartheid », celui des #homelands et de l’idéologie des #entités_politiques_homogènes d’un point de vue culturel et identitaire. Les approches communautaristes, identitaires et essentialistes de l’ordre politique et de la #nation sont légion. Non seulement elles constituent le fonds de commerce d’une #extrême-droite dite identitaire, qui depuis la décolonisation a souvent dépouillé son #discours_ethniciste d’un contenu explicitement #raciste au sens d’établissement clair d’une hiérarchie entre les groupes humains, mais prône, au nom du respect de la #différence et du déclin que constitueraient les formes de #métissage, le maintien d’une certaine #pureté_communautaire, ethnique et de civilisation. On est là dans l’affirmation d’une incommensurabilité et d’une hétérogénéité radicale entre les groupes humains, dans la croyance de différences quasi génétiques et donc essentielles.

      Le recours à la partition de l’espace sur base identitaire n’est cependant pas l’apanage de la seule extrême droite, c’est ce que nous appelons la #pensée_apartheid qui a les honneurs de certains travaux scientifiques censés venir à l’appui du #maintien_de_la_paix (#peace_keeping) et surtout de nombreuses prises de position d’experts influents en relations internationales et en géopolitique. La fin de la Guerre froide et les problèmes rencontrés par la communauté internationale pour tenter de ramener la #paix et construire des Etats démocratiques en #ex-Yougoslavie et au #Moyen-Orient ont permis à cette pensée de dominer les débats et de s’imposer parfois dans les tentatives de règlement des conflits. Ce fut le cas avec les #accords_de_Dayton et la partition interne à la #Bosnie-Herzégovine, c’est aussi cette pensée qui est à la base de nombreux plans de redécoupage et de partition au Moyen Orient. Or on sait que les règlements sur base de partition spatiale en entités supposées homogènes d’un point de vue ethnique ne font généralement que pérenniser un clivage sur la base d’un critère culturel dominant (religion, langue, activité, mode de vie…) au risque d’en faire un critère de concurrence nationaliste renforcée et alors que d’autres critères pourront être activés dans un autre contexte. On sait aussi que les espaces urbains, cosmopolites par essence, sont rétifs aux règlements de cette nature qui débouchent souvent sur des déplacements forcés de population et sur des villes amputées et rivales.

      Le combat de Mandela en Afrique du Sud va ainsi bien au-delà d’un combat pour les droits civiques, pour la dignité humaine et contre les hiérarchies raciales imposées en Afrique du Sud. C’est un combat contre toute forme d’imposition d’un #ordre_identitaire qui définirait l’affectation des individus dans l’espace et imposerait sa partition selon les origines des individus. Sa portée est immense dans un monde trop souvent prêt à tomber dans la facilité identitaire et territoriale.

      http://app.letemps.ch/Page/Uuid/a42e2db0-627b-11e3-85d1-4a1da01ad8ae/La_le%C3%A7on_ultime_de_Mandela

  • John Kerry parle de « pays » à propos des Territoires palestiniens | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201307/25/01-4674197-john-kerry-parle-de-pays-a-propos-des-territoires-palestiniens.p

    « J’espère que cela aura lieu, les procédures sont mises en place par les deux pays pour que cela soit possible », a-t-il déclaré.

    La porte-parole du département d’État, Marie Harf, a assuré que ces propos ne devaient absolument pas être interprétés comme une évolution de la position américaine sur ce dossier.

    « Notre position n’a pas bougé sur le statut des Territoires palestiniens. Le secrétaire d’État n’exprimait en aucun cas un changement de politique », a-t-elle souligné.

    Interrogé un peu plus tard sur sa propre déclaration, M. Kerry a lancé : « J’ai dit ça, moi ? »

    #bantoustans = "pays."