• Texte d’#Achille_Mbembe à l’occasion de l’#occupation du #Panthéon, 12 juillet 2019

    « Tout se passe comme si chaque fois que l’on ouvre les yeux, il y a des personnes humaines d’origine africaine quelque part dans notre monde en train d’être brutalises par une autorité ou une autre.

    Ailleurs, loin de chez eux, hors d’Afrique.

    Mais en Afrique aussi, entre les mains des leurs - des coups, surtout des coups, la brutalité avec laquelle tout #corps de nègre (simple gisement musculaire) est traité !

    Et cela fait très longtemps que ça dure.

    Ça dure depuis tant de temps que cela n’étonne plus personne.

    Les #Nègres, on s’attend a ce qu’ils soient brutalisés, et c’est le contraire qui est anormal.

    Il y a quelques semaines, un camp de prisonniers (car c’est de cela qu’il s’agit) en majorité africains a été littéralement bombardé en Libye. Plusieurs dizaines d’entre eux ont été tues.

    D’autres périssent presque chaque semaine, noyés dans les eaux de la Méditerranée.

    On ne compte plus ceux dont les sables du Sahara recouvrent de leur linceul les dépouilles.

    Pas un seul mot de nos Chefs d’Etat.

    Pas un seul mot des représentants des peuples africains. Pas un seul mot des organisations continentales, encore moins de nos intellectuels, artistes, footballeurs, hommes et femmes d’Église ou entrepreneurs.

    Après deux jours, la nouvelle a disparu des grands médias occidentaux. Et tout a recommence comme si rien n’avait jamais eu lieu. De telles vies comptent-elles seulement ?

    La Libye est un pays où existent des marches d’#esclaves africains en plein XXIe siècle. Tout le monde le sait.

    Elle est un pays ravagé par le #racisme_anti-nègre qui menace de plus en plus la plupart des États maghrébins. Tout le monde le sait.

    Tout le monde le sait par ailleurs, certaines puissances européennes revendiquant le statut d’"amies des Africains" procurent des #armes sophistiquées a l’une ou l’autre des milices qui se disputent le pouvoir a Tripoli.

    L’Europe, qui a joue un role determinant dans la destruction de la #Libye, leur procure d’énormes sommes d’argent.

    L’objectif est d’empêcher la migration des Nègres en Europe. Pour ce faire, il faut transformer l’Afrique en un immense #Bantoustan.

    En réalité, il s’agit de subsides a la #chasse de captifs nègres que l’on entasse dans des prisons qui ne disent pas leur nom, et que l’on revend a l’encan sur les marchés locaux. Un commerce ignominieux est en cours dont les corps d’ébène servent une fois de plus de monnaie.

    Ceci, l’Europe prétend ne pas le voir, tout comme elle s’échine à rendre invisible la saignée en cours en #Méditerranéenne.

    Au sujet de ce scandale, nos Chefs d’Etat n’ont aucun mot a dire. Nos intellectuels, nos artistes, nos footballeurs, nos hommes et femmes d’Église et nos entrepreneurs non plus.

    Hier, le Président Emmanuel #Macron a réuni a l’Élysée des individus choisis au hasard par son gouvernement. Ces individus de son choix sont supposes représenter "la #diaspora_africaine" en #France. Le Président Macron, nous dit-on, est un grand intellectuel. Il serait un disciple de Paul Ricoeur et aurait suivi des séminaires avec Etienne Balibar.

    Mais quand il s’agit de l’#Afrique, il évite soigneusement de discuter avec des intellectuels africains critiques. Ils risquent de le démaquiller, de lui poser toutes les questions qui gênent, de lui opposer des arguments sérieux auxquels il n’a aucune réponse plausible. Ils risquent de remettre publiquement en cause les trois piliers de la politique française - le #militarisme, le #mercantilisme et le #paternalisme mâtiné, comme toujours, de #racisme.

    Et, naturellement, le soutien sans condition a des régimes corrompus qui militent activement contre les intérêts bien compris du Continent.

    Le President Macron leur préfére des gens choisis par ses diverses cellules de communication et autres conseils présidentiels - de pauvres étudiants d’une pauvre université qui ne savent pas comment formuler des questions pertinentes et qu’il se fait fort de ridiculiser ; des quidam qui n’ont étudié aucun dossier en profondeur et se contentent de généralités ; des Nègres de pacotille assoiffés de vanité et en quête de selfies, hilares et bon enfant, trop heureux de servir le Maitre lorsqu’il ne s’agit pas d’opportunistes peu scrupuleux en quête de prébendes.

    Tout heureux de se retrouver sous les lambris, hier ils lui ont en effet servi la soupe et ont soigneusement évité de traiter des vrais dilemmes - ceux qui font des rapports entre la France et l"Afrique le paradigme même du scandale néocolonial.

    Bal des cyniques, en vérité, et des deux côtés !

    Ce soir, cette comédie s’est révélée être ce qu’elle a toujours été.

    Des centaines d’Africains #sans-papiers ont occupe le Pantheon pour exposer aux yeux du monde le traitement qu’ils subissent en France.

    La réponse ne s’est pas fait attendre. Ils ont été "évacués" sans ménagement, à la manière exacte dont ils sont traités dans leurs pays respectifs par leurs propres gouvernements.

    Quant prendra fin ce scandale ? Quand apprendrons-nous a gagner de nouveau ? Quand est-ce que les vies nègres compteront enfin ?

    Tant que l’Afrique ne deviendra pas son centre propre, tant qu’elle ne se reconstituera pas en tant que vaste espace de circulation, tant qu’aucun Africain ne sera traité comme étranger en Afrique même, la #brutalisation des corps nègres se poursuivra.

    Pour le reste, le salut ne viendra pas de la France. Il n’y a strictement rien a attendre d’elle que nous ne puissions nous offrir a nous-mêmes. Le salut ne viendra pas non plus des diasporas. Il viendra d’abord de l’Afrique elle-même.

    Il faut donc réapprendre a faire corps et reprendre la #lutte. Il faut l’intensifier là où elle est déjà en cours. Il faut puiser dans la #mémoire, la #créativité et les énergies souterraines de nos peuples pour aller de l’avant.

    Nul ne nous libérera à notre place ou malgré nous. Les vies des nôtres disperses dans les quatre coins du monde ne compteront véritablement que le jour ou l’Afrique sera #debout sur ses propres jambes.

    Et c’est a travailler à reconquérir cette initiative historique que nous sommes appelés. Tout le reste n’est que diversion. »

    https://www.facebook.com/gildas.ledem/posts/10157313594073610?__tn__=H-R

    Texte signalé par @isskein

    #Mbembe #France #Paris #migrations #résistance #néo-colonialisme #néocolonialisme #Afrique

  • Israeli Druze commander quits army over nation-state law in open letter to Netanyahu

    In a Facebook post, Capt. Amir Jmall calls on leaders of his community to work toward putting an end to the compulsory conscription of Israeli Druze

    Yaniv Kubovich
    Jul 30, 2018 5:36 PM

    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-israeli-druze-quits-idf-over-nation-state-law-in-letter-to-netanya

    In the letter, Jmall also called on leaders of his community to work toward putting an end to the compulsory conscription of Israel’s Druze. The Facebook post has since been removed.
    “This morning, when I woke up to drive to the [army] base, I asked myself, why? Why do I have to serve the State of Israel, a state that my two brothers, my father and I have served with dedication, a sense of mission and a love of the homeland, and, in the end, what do we get? To be second-class citizens,” Jmall wrote.
    >> ’When we’re in uniform they treat us well’: Israel’s Druze no longer feel like blood brothers
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    "Continue serving the country? I do not want to continue and I am sure that hundreds more people will stop serving and will be discharged from the army following your decision, Netanyahu, that of you and your government,” he continued.
    "After many thoughts ran through my head, I decided to let go and to discontinue serving the country, a country that has a government that takes and does not give back.”
    In conclusion, Jmall wrote: “I ask everyone who is against the nation-state law to share and share my proposal to community leaders to stop the conscription law for members of the Druze community.”
    The Basic Law: Israel as the Nation-State of the Jewish People, also known as the nation-state law, approved by the Knesset on July 19, affirmed that only Jews have the right to self-determination in Israel. It also downgraded Arabic to a language with “special status,” among several other controversial measures that affect the Israeli Druze.
    The nation-state law is designed to alter the application of the Basic Law on Human Dignity and Liberty in court rulings, and permits judges to give priority to Israel’s Jewish character in their rulings.

    Last week, Druze lawmakers were the first to file a High Court of Justice petition against the legislation. A hundred Druze Israel Defense Forces reserve officers added their voices to that effort on Wednesday, prompting Education Minister Naftali Bennett to speak out in support of “our blood brothers” on Twitter.
    Finance Minister Moshe Kahlon echoed similar sentiments on Thursday, telling Israeli Army Radio, “The enactment of the nation-state law was done hastily,” and adding: “We were wrong and we need to fix it.”
    On Saturday, Israeli Arab lawmaker Zouheir Bahloul (Zionist Union) announced his intention to resign from the Knesset in protest of the law. "The law oppresses me and oppresses the population that sent me to the Knesset,’’ he said.

    • Haaretz, 1er août
      Nation-state Law Backlash: Druze Leaders Say Netanyahu’s Offer May Set ’Historical Precedent’

      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-nation-state-law-backlash-netanyahu-offers-druze-new-legislation-1

      Representatives of the Druze community said Thursday night that Prime Minister Benjamin Netanyahu’s proposal to pass a law to strengthen the status of the Druze and Circassian communities is “a window of opportunity to set a historical precedent for the advancement of the Druze community and its status in the State of Israel.”
      Representatives, headed by Sheikh Muwafak Tarif, will continue talks with Netanyahu’s team, which has been appointed to make an agreement on both sides.
      Netanyahu’s proposed law follows the protest sparked by the nation-state law. The plan outlines a Basic Law and a regular law that will recognize the contribution of minorities who defend the country by “enshrining eligibility for the benefits of minority members of all religions and communities who serve in the security forces, for the purpose of closing gaps and promoting social equality.”
      Benjamin Netanyahu and the Druze representatives, August 1, 2018.
      Benjamin Netanyahu and the Druze representatives, August 1, 2018.
      >> Israeli Druze in Golan welcome end of Syrian war but fear future in Jewish nation-state
      Another demonstration against the nation-state law is slated for Saturday evening in Tel Aviv.
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      According to the plan submitted by the prime minister’s representatives, “the law will recognize the contribution of the Druze community to the security of the state, and will include support for community institutions (religion, education and culture), will strengthen Druze residential settlements, and establish new towns if needed. It will also preserve and cultivate Druze heritage.”
      Tourism Minister Yariv Levin (Likud) congratulated “the agreement we have reached with the Druze leadership. Recognizing the rights of those who serve in the security forces is an achievement.” Tamar Zandberg (Meretz) said in response: “The Prime Minister ranks Israel’s citizens, and he divides and rules the minorities from whom he has stolen equality in his Basic Law. He got scared after the fact. Netanyahu’s government has torn apart the Declaration of Independence and the values of equality on which the state was founded. Now they’re making laws in honor of the Druze community, as if equality is a prize and not a right that all of us have.”
      The proposal drew mixed reactions from the Druze community, MK Hamad Amar (Yisrael Beiteinu), one of the two Druze MKs who petitioned the Supreme Court against the nation-state law, congratulated the plan. MK Saleh Saad (Zionist Union) said he will continue with the petition and said: “I am sad that my friends have succumbed to pressures and withdrew from the petition.”
      The negotiating team of the Druze community, which includes their spiritual leader, Sheikh Muwafak Tarif, former security officials and civil servants, has had strong disagreements over the proposal. One of the team members told Haaretz that the representatives who have security backgrounds tend to accept the spirit of the plan, while others – including local council heads – oppose it.
      The source added that some of the representatives accused the prime minister of trying to implement a policy of “divide and conquer.” They said that they would settle only for annulling the nation-state law or adding to it the value of equality. The source added that the Prime Minister’s Office is concerned about the protest rally scheduled for Saturday night, and therefore is exerting heavy pressure on the representatives of the community to accept the plan and cancel the rally.

      >> ’When we’re in uniform they treat us well’: Israel’s Druze no longer feel like blood brothers
      The plan was drafted by a team formed by the prime minister on the issue of the Druze, headed by the acting Chief of Staff of the Prime Minister’s Bureau, Yoav Horowitz, and including Sheikh Tarif, ministers Ayoub Kara and Yariv Levin, MK Hamad Amar (Yisrael Beiteinu), former MK Shakib Shenan, heads of the Druze local authorities and the forum of reservist senior officers.
      The prime minister’s office called the plan “historic” in a press release, saying it “represents a revolution in the legal status of minority group members who serve in the security forces, and members of the Druze community in particular.” Sheikh Tarif welcomed the work of the team and thanked the prime minister for his quick and serious activity. The plan will be presented to the Druze community’s dignitaries.
      The plan offers to enshrine a Basic Law - Israeli constitutional equivalent - for the status of the Druze and Circassian communities, “paying respect to the contribution of the Druze community to the State of Israel in building the land, strengthening security and shaping the face of Israeli society as an egalitarian and diverse society.”
      The plan also suggests enshrining in law that members of minority groups, from all religions and ethnic groups will be eligible for benefits if they serve in the security forces. The law will also recognize their contribution if they serve.
      >> Analysis: Druze nation-state crisis: Israeli army chief forced to put out fire Netanyahu started
      Several Druze officers have left the Israeli military in recent days over the nation-state law.
      The Basic Law on Israel as the Nation-State of the Jewish People, also known as the nation-state law, approved by the Knesset on July 19, affirmed that only Jews have the right to self-determination in Israel. It also downgraded Arabic to a language with “special status,” among several other controversial measures that affect the Israeli Druze.
      The nation-state law is designed to alter the application of the Basic Law on Human Dignity and Liberty in court rulings, and permits judges to give priority to Israel’s Jewish character in their rulings.
      Earlier this month, Druze lawmakers were the first to file a High Court of Justice petition against the legislation. A hundred Druze Israel Defense Forces reserve officers added their voices to that effort on Wednesday, prompting Education Minister Naftali Bennett to speak out in support of “our blood brothers” on Twitter.
      Finance Minister Moshe Kahlon echoed similar sentiments, telling Israeli Army Radio, “The enactment of the nation-state law was done hastily,” and adding: “We were wrong and we need to fix it.”
      The acting Chief of Staff of the Prime Minister’s Bureau announced the formation of a ministerial committee to deal with the issue of the Druze community, to be headed by the prime minister, which will work to promote the plan and to supervise its implementation - among other things.
      Details of the plan will be formulated and worded within 45 days, in the context of a joint team of the cabinet and representatives of the community, all subject to the instructions of the law and the approval of the attorney general. Legislative activities will begin immediately with the convening of the coming winter session of the Knesset and will be concluded within 45 days from the start of the session.
      Jonathan Lis

    • Rare manifestation de la communauté druze contre une loi controversée définissant Israël
      https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/08/05/rare-manifestation-de-la-communaute-druze-contre-une-loi-controversee-defini

      Une foule immense de Druzes israéliens et leurs sympathisants a manifesté samedi à Tel-Aviv contre une nouvelle loi controversée qui, disent-ils, fait d’eux des citoyens de seconde classe. Selon les médias israéliens, quelque 50 000 personnes ont pris part à la manifestation.
      […]
      Arborant des drapeaux druzes et israéliens, les protestataires ont défilé dans le centre de Tel-Aviv an scandant « égalité ». « Malgré notre loyauté illimitée à l’Etat, celui-ci ne nous considère pas comme des citoyens égaux », a affirmé le chef spirituel de la communauté druze, cheikh Mouafak Tarif dans un discours.

  • Haley tells UNSC Arab leaders afraid to tell Palestinians the truth
    https://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-5316135,00.html

    Alors qu’il est de notoriété publique que les dirigeants arabes ne soutiennent publiquement les Palestiniens qu’à cause de leur opinion publique tout en les poignardant sur le dos à la moindre occasion pour faire plaisir aux #Etats-Unis , la représentante de ces derniers, #Niki_Haley, ridiculise lesdits dirigeants pour leur (très réelle donc) hypocrisie mais seulement parce qu’ils n’utilisent pas le poignard fatal, à savoir convaincre les Palestiniens d’accepter des #bantoustans comme patrie.

    US Ambassador to the United Nations Nikki Haley told the UN Security Council on Tuesday that the Palestinian leadership “has been allowed to live a false reality for too long because Arab leaders are afraid to tell them the truth.”

    #sophismes #sans_vergogne

  • Du cadre à la marge : représentations du paysage de la frontière dans les romans de J. M. Coetzee

    1Au début des années 1990 s’ouvre en Afrique du Sud une période de pourparlers, visant à signer la fin de l’apartheid et assurer la transition vers un régime démocratique où toutes les communautés aient voix au chapitre. La transition n’a pas un caractère seulement politique ou strictement institutionnel : c’est tout un état d’esprit, une culture, qu’il faut modifier, ainsi que l’ensemble de leurs manifestations. L’une des pierres d’achoppement des pourparlers est l’adoption d’un hymne national auquel toute la « nation arc en ciel » puisse s’identifier. Jusqu’alors l’hymne sud-africain, Die Stem (« La voix de l’Afrique du Sud »), s’appuyait sur le poème de l’écrivain afrikaner C. J. Langenhoven, qui célèbre l’immensité d’un paysage grandiose et vide appelant à la conquête par les « trekkers » afrikaners ou par les colons britanniques, qui en feraient la cartographie, en fixeraient les frontières en même temps qu’ils en peindraient les contours. Il paraît vite évident à toutes les parties en présence que cet hymne ne peut être conservé, du moins tel quel : son abolition pure et simple ne saurait être acceptée sans risquer d’aliéner la communauté afrikaner dans son ensemble, dont l’adhésion au processus de réconciliation est indispensable à sa réussite, mais son maintien en l’état est tout autant impensable, en raison des symboles véhiculés par ce texte. L’image du pays qu’il donne à travers une représentation partielle et partiale de son paysage ne peut être entérinée par la Nouvelle Afrique du Sud, nation en construction dont une majorité n’a pas la même expérience de ce #territoire et n’en connaît plutôt que la face sombre des #townships et la misère des #bantoustans écologiquement dévastés.

    http://books.openedition.org/pupo/2966
    #marginalité #paysage #frontières #Afrique_du_Sud
    cc @fil

  • “A Hideous Atrocity”: Noam Chomsky on Israel’s Assault on Gaza & U.S. Support for the Occupation | Democracy Now!
    http://www.democracynow.org/2014/8/7/a_hideous_atrocity_noam_chomsky_on

    #Israel, with U.S. backing, has been committed to keep(..) [#Gaza] separate[d] from [the West Bank].

    And there’s a good reason for that. Just look at the map. If Gaza is the only outlet to the outside world for any eventual Palestinian entity, whatever it might be, the West Bank—if separated from Gaza, the West Bank is essentially imprisoned—Israel on one side, the Jordanian dictatorship on the other. Furthermore, Israel is systematically driving Palestinians out of the Jordan Valley, sinking wells, building settlements. They first call them military zones, then put in settlements—the usual story. That would mean that whatever cantons are left for Palestinians in the West Bank, after Israel takes what it wants and integrates it into Israel, they would be completely imprisoned. Gaza would be an outlet to the outside world, so therefore keeping them separate from one another is a high goal of policy, U.S. and Israeli policy.

    And the unity agreement threatened that. Threatened something else Israel has been claiming for years. One of its arguments for kind of evading negotiations is: How can they negotiate with the Palestinians when they’re divided? Well, OK, so if they’re not divided, you lose that argument. But the more significant one is simply the geostrategic one, which is what I described. So the unity government was a real threat, along with the tepid, but real, endorsement of it by the United States, and they immediately reacted.

    #bantoustans #Palestine #Israël

  • Hommage à Mandela : quand la France et ses grandes entreprises investissaient dans l’apartheid
    http://www.bastamag.net/Hommage-a-Mandela-quand-la-France

    Une classe politique unanime, des médias focalisés sur la commémoration « planétaire » : les funérailles de Nelson Mandela suscitent l’union sacrée autour du combat que le militant de l’ANC a incarné. Pourtant, quand Nelson Mandela est jeté en prison à perpétuité, il n’en était rien. La France et ses grandes entreprises sont l’un des plus fidèles soutiens au régime raciste de Pretoria, lui vendant armements, centrales nucléaires et technologies industrielles, tout en contournant allègrement les sanctions des (...)

    #Décrypter

    / #A_la_une, #Discriminations, #Mémoires, #Multinationales, #Néo-colonialisme, #Afrique, (...)

    #Enquêtes

    • Autre hommage à Mandela, cette fois-ci par un géographe :
      La leçon ultime de Mandela

      #Apartheid : développement séparé des #races en #afrikaans. #Politique_ségrégative qui systématise les principes coloniaux d’affectation de l’#espace. En fait, l’apartheid sud-africain recouvre plusieurs réalités. Pour schématiser, elles sont au nombre de trois et ont été mises en place successivement. L’« #apartheid_mesquin » tout d’abord, le plus fameux et le plus proche des #pratiques_ségrégationnistes du Sud des Etats-Unis, régissait l’usage séparé des espaces publics et même des espaces domestiques ainsi que les relations sociales entre groupes hiérarchisés. Il était avant tout destiné à satisfaire l’ego des petits Blancs et à maintenir dans un état de #domination permanente la majorité de la population. L’« #apartheid_résidentiel » ou #apartheid_urbain ensuite, il cantonnait, cette fois à l’échelle des agglomérations, les différents groupes raciaux dans des zones bien délimitées, les #townships des Noirs, métis et Indiens étant même séparés de la véritable cité (au sens municipal), celle du centre-ville et des quartiers blancs, par une #zone_tampon. Le « #grand_apartheid » enfin, qui cette fois visait à établir une certaine décolonisation interne en accordant l’indépendance aux fameux #bantoustans formés de #terres_discontinues et totalement dépendants économiquement, et à se débarrasser ainsi du problème politique des #droits_civiques et politiques de la majorité de la population devenue pseudo-citoyenne de ces pseudo-Etats. On connaît l’échec de cette stratégie cynique.

      La force et la grandeur de Mandela furent de lutter contre ces trois formes d’apartheid et de les refuser toutes aussi radicalement. Pourtant, la troisième forme qui intervient à l’échelle régionale a pu lui être présentée, lorsqu’il était encore le détenu le plus fameux du monde, comme respectueuse des cultures africaines et comme un moyen de sortir de la crise, et accessoirement pour lui de prison. Cela en lui faisant miroiter dans des conditions de pression extrêmes l’accès à la souveraineté pour la majorité des Sud-Africains et l’accès au pouvoir pour lui dans le plus grand et le plus présentable de ces bantoustans : le #Transkei, pseudo-nation des #Xhosa et territoire fait d’un bloc principal avec accès au littoral et transfert de la totalité de sa capitale, partie blanche comprise. Plus tard, il se montra tout aussi opiniâtre à refuser une partition sur base communautaire et ethnique lorsque la #guerre_civile sévissait entre partisans de l’#ANC et ceux de l’#Inkhata_Freedom_Party, parti ethno-régionaliste #zoulou lié à la chefferie traditionnelle et armé en sous-main par les services nostalgiques de l’ancien régime. Il imposa alors, contre l’avis de nombreux groupes d’opinion, un #régime_unitaire et non fédéral, doté de larges provinces mixtes dans leurs compositions mais où l’expression culturelle de communautés pouvait s’exprimer comme dans le #KwaZulu-Natal.

      Qu’en est-il aujourd’hui de ces différentes formes d’apartheid dans le monde ? Le premier aspect, l’apartheid dit mesquin, recouvre des politiques qui ont été condamnées et déchues avec la victoire du combat pour les droits civiques dans les démocraties. L’apartheid urbain, quant à lui, dépourvu de son caractère légalement imposé, se porte plutôt bien en tant que résultat de #processus_ségrégatifs à l’œuvre dans la plupart des aires métropolitaines de la planète, il est en revanche rarement promu en tant qu’idéal. En effet, les idéologies qui prônent le #communautarisme ou l’#enclosement à des fins sécuritaires ou au nom du libre choix public ne se projettent que rarement à l’échelle de l’ensemble des agglomérations pour justifier l’#ordre_ségrégatif qu’elles promeuvent. Il n’en est pas de même avec le « grand apartheid », celui des #homelands et de l’idéologie des #entités_politiques_homogènes d’un point de vue culturel et identitaire. Les approches communautaristes, identitaires et essentialistes de l’ordre politique et de la #nation sont légion. Non seulement elles constituent le fonds de commerce d’une #extrême-droite dite identitaire, qui depuis la décolonisation a souvent dépouillé son #discours_ethniciste d’un contenu explicitement #raciste au sens d’établissement clair d’une hiérarchie entre les groupes humains, mais prône, au nom du respect de la #différence et du déclin que constitueraient les formes de #métissage, le maintien d’une certaine #pureté_communautaire, ethnique et de civilisation. On est là dans l’affirmation d’une incommensurabilité et d’une hétérogénéité radicale entre les groupes humains, dans la croyance de différences quasi génétiques et donc essentielles.

      Le recours à la partition de l’espace sur base identitaire n’est cependant pas l’apanage de la seule extrême droite, c’est ce que nous appelons la #pensée_apartheid qui a les honneurs de certains travaux scientifiques censés venir à l’appui du #maintien_de_la_paix (#peace_keeping) et surtout de nombreuses prises de position d’experts influents en relations internationales et en géopolitique. La fin de la Guerre froide et les problèmes rencontrés par la communauté internationale pour tenter de ramener la #paix et construire des Etats démocratiques en #ex-Yougoslavie et au #Moyen-Orient ont permis à cette pensée de dominer les débats et de s’imposer parfois dans les tentatives de règlement des conflits. Ce fut le cas avec les #accords_de_Dayton et la partition interne à la #Bosnie-Herzégovine, c’est aussi cette pensée qui est à la base de nombreux plans de redécoupage et de partition au Moyen Orient. Or on sait que les règlements sur base de partition spatiale en entités supposées homogènes d’un point de vue ethnique ne font généralement que pérenniser un clivage sur la base d’un critère culturel dominant (religion, langue, activité, mode de vie…) au risque d’en faire un critère de concurrence nationaliste renforcée et alors que d’autres critères pourront être activés dans un autre contexte. On sait aussi que les espaces urbains, cosmopolites par essence, sont rétifs aux règlements de cette nature qui débouchent souvent sur des déplacements forcés de population et sur des villes amputées et rivales.

      Le combat de Mandela en Afrique du Sud va ainsi bien au-delà d’un combat pour les droits civiques, pour la dignité humaine et contre les hiérarchies raciales imposées en Afrique du Sud. C’est un combat contre toute forme d’imposition d’un #ordre_identitaire qui définirait l’affectation des individus dans l’espace et imposerait sa partition selon les origines des individus. Sa portée est immense dans un monde trop souvent prêt à tomber dans la facilité identitaire et territoriale.

      http://app.letemps.ch/Page/Uuid/a42e2db0-627b-11e3-85d1-4a1da01ad8ae/La_le%C3%A7on_ultime_de_Mandela

  • John Kerry parle de « pays » à propos des Territoires palestiniens | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201307/25/01-4674197-john-kerry-parle-de-pays-a-propos-des-territoires-palestiniens.p

    « J’espère que cela aura lieu, les procédures sont mises en place par les deux pays pour que cela soit possible », a-t-il déclaré.

    La porte-parole du département d’État, Marie Harf, a assuré que ces propos ne devaient absolument pas être interprétés comme une évolution de la position américaine sur ce dossier.

    « Notre position n’a pas bougé sur le statut des Territoires palestiniens. Le secrétaire d’État n’exprimait en aucun cas un changement de politique », a-t-elle souligné.

    Interrogé un peu plus tard sur sa propre déclaration, M. Kerry a lancé : « J’ai dit ça, moi ? »

    #bantoustans = "pays."