• L’ombre de Lagarde et d’un ex-flic sur la fausse affaire Garrido-Corbière – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/enquete-lombre-de-lagarde-et-dun-ex-flic-sur-la-fausse-affaire-garrido-co

    L’ex-député UDI Jean-Christophe Lagarde est-il impliqué dans la fausse affaire Raquel Garrido-Alexis Corbière ? Dans un article du Point publié mercredi 22 juin, le journaliste Aziz Zemouri affirmait que le couple de députés LFI avait employé durant plusieurs mois, et à « des cadences infernales », une aide-ménagère algérienne sans papier de 36 ans. Plusieurs incohérences dans l’article, relevées notamment par CheckNews, avaient alors conduit la direction de l’hebdomadaire à le retirer, vingt-quatre heures à peine après sa publication. Et à procéder, comme nous l’annoncions vendredi soir, à la mise à pied d’Aziz Zemouri, et à sa convocation à un entretien préalable à un éventuel licenciement. La direction du Point, qui a mis en place une cellule interne pour expliquer ce crash éditorial, s’est depuis convaincue d’une manipulation.

    De son côté, le journaliste Aziz Zemouri a déposé plainte, mardi, pour « abus de confiance » contre Jean-Christophe Lagarde, adversaire malheureux de Raquel Garrido lors des législatives. Une plainte a également…

    #barbouzeries #paywall

    • (...)l’ex-flic reconnaît avoir transmis le dossier au journaliste du Point, tout en réduisant son rôle à celui d’intermédiaire. « Cette affaire est partie d’une information qui était en ma possession au départ. Je collabore avec le Média [site d’information indépendant proche de LFI, ndlr], et quand je suis mis au courant de certaines affaires et que le Média ne les traite pas, je les transfère à certains amis journalistes. Ça fait des années que je fais ça »,explique-t-il. S’il admet désormais que l’information était finalement « pourrie », il se défend d’avoir voulu manipuler le journaliste, imputant la responsabilité de ce fiasco journalistique à un « défaut de vérification d’Aziz Zemouri ».

      [...]
      Qui est à l’origine de cette manipulation ? Qui a donné le numéro de téléphone à Anouar, qui l’a ensuite transmis à Zemouri ? L’ex-policier ne nous a pas répondu sur ce point. Mais un enregistrement obtenu par CheckNews d’une conversation téléphonique, tenue lundi entre les deux hommes, apporte des éléments troublants. L’ex-député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, qui a perdu dimanche 19 juin contre Raquel Garrido au second tour des législatives, est ainsi mentionné plusieurs fois comme source possible de l’affaire.
      Au début de l’échange, alors que Zemouri s’insurge contre Anouar des informations frelatées qu’il lui a communiquées, et lui reproche de ne pas le protéger auprès du Point, Anouar lui dit : « Je te protège, mais je ne protège pas que toi. Tu vois ce que je veux dire ? Moi je veux pas leur dire [à tes collègues du Point] tout ce que je sais… » Zemouri : « Mais pourquoi, tu protèges qui d’autre ? »Anouar : « A ton avis ? Tu sais très bien… »

      (...) Plus tard encore dans l’échange, Anouar suggère que Lagarde a obtenu les informations transmises auprès de policiers : « Sa source à lui, c’est une source policière. Il y a de la flicaille dans le truc. C’est ça en fait le machin. » Zemouri, énervé : « Sa source à qui ? Sa source à Lagarde tu veux dire, j’ai pas compris là ? » Anouar : « Ouais. je pense que c’est une manipulation de flics au départ. » (...) On devine, par la suite, qu’Anouar se doute que la conversation est enregistrée. Et ne met dès lors plus en cause Lagarde.
      Puis Zemouri l’interpelle : « T’es proche de LFI, et t’as été candidat sur une liste UDI en même temps, je comprends rien ! » Anouar : « Je suis proche de LFI, je suis partisan, je suis ami avec eux, mais le problème qui se pose, c’est que ces gens-là, ils ne font rien pour moi. Ils ne m’ont rien proposé. A chaque fois qu’il y a un truc à gagner, à partager, ils ne pensent pas à moi. »
      Interrogé par CheckNews sur la teneur de ces échanges, Noam Anouar nous a expliqué ne pas pouvoir s’exprimer sur le sujet, eu égard au devoir de réserve auquel il serait tenu en qualité de fonctionnaire territorial. Contacté à propos de ces passages le mettant en cause, Jean-Christophe Lagarde, de son côté, ne nous a pas répondu.

      https://justpaste.it/28u1j

      barbouzerie ? y a pas mort d’homme, tout au plus un coup tordu politico-policier mal ficelé
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbouze

      #police #Anouar_Bouhadjela dit #Noam_Anouar #LFI #Le_Media

  • Un article relatant un fait divers sur fond d’espionnage qui pourrait paraître rocambolesque. Sauf que en l’occurrence, nous avons affaire à une nouvelle dérive mafieuse de l’état français sous l’emprise de ses factieux services policiers et paramilitaires. Toute similitude avec un grand pays d’Amérique Centrale serait évidemment fortuite.

    INFO FRANCEINFO. Tentative de meurtre par des militaires de la DGSE : le commanditaire présumé arrêté
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/tentative-de-meurtre-par-des-militaires-de-la-dgse-le-commanditaire-pre

    Deux « cambrioleurs » qui appartiennent à la DGSE

    Placés en garde à vue, les deux « cambrioleurs » revendiquent aussitôt leur appartenance à la DGSE. Vérification faite, ils disent vrai : ces caporaux, Pierre B. et Carl E., sont bel et bien affectés à la surveillance de la base de Cercottes, dans le Loiret, le centre parachutiste d’entraînement spécialisé du service Action. Ils répondent aux pseudos d’Adelard et Dagomar. La suite est à peine croyable.

    Si Adelard et Dagomar étaient en planque à Créteil ce matin-là, c’était de leur propre aveu pour… assassiner une femme, coach en entreprise, en raison des liens qu’elle entretient − selon eux − avec le Mossad, les services secrets israéliens. Une mission « homo » dans le jargon de l’espionnage, une opération en théorie prohibée sur le sol français. Ils ont songé à l’empoisonner, à la jeter d’un pont, à poser une bombe sous sa voiture ou encore à simuler un accident de la circulation. Pour organiser le guet-apens du 24 juillet, à proximité de son domicile, ils avaient pris soin de placer une balise sous la voiture de leur cible.

    #DGSE #barbouzeries

    • Tentative de meurtre par des militaires de la DGSE : le commanditaire présumé mis en examen après ses aveux
      https://www.francetvinfo.fr/societe/justice/info-franceinfo-tentative-de-meurtre-par-des-militaires-de-la-dgse-troi

      Pendant six mois d’enquête, le cercle des opérationnels demeure étanche. Jusqu’au témoignage capital de la compagne de l’un des #barbouzes présumés. Le 21 janvier, cette dernière évoque le rôle central d’un homme qui fait le lien entre les tueurs et le commanditaire. A la lumière de ses déclarations, se dessine un deuxième cercle, encore plus confidentiel que le premier : un petit groupe qui fréquente le milieu de la franc-maçonnerie à Puteaux (Hauts-de-Seine). Comme cet ancien policier de la DCRI (l’ancêtre de la DGSI), qui a créé sa société et bourlingue de temps à autre en Afrique. Celui-ci reconnaît avoir mis en œuvre deux contrats pour intimider Marie-Hélène Dini. Le premier consistait en une violente agression, en octobre 2019, déguisée en vol de sac. Et le second visait à la supprimer purement et simplement. En l’empoisonnant, en la pulvérisant dans une attaque à la bombe, en l’écrasant en voiture ou en la jetant d’un pont. C’est finalement la bonne vieille méthode de l’assassinat par balle qui, de sous-traitant en sous-traitant, aurait été retenue par les deux tueurs recrutés pour l’occasion au sein de la DGSE.

      Le commanditaire présumé, personnage très en vue dans le petit milieu des formateurs en entreprise, est arrêté à son tour vendredi 29 janvier. Selon nos informations, il reconnaît dans un premier temps avoir demandé une « simple » mission de surveillance. Le mobile ? En créant, en 2019, un syndicat professionnel dont dépendront les labellisations, cette dernière risquait de le priver de revenus financiers. Mais ce n’est pas tout.

      La piste d’un homicide ?

      L’enquête ouvre bien d’autres perspectives : lors de ses auditions, l’un des protagonistes affirme avoir organisé la #liquidation d’un homme qui tardait à payer ses dettes. Le corps de la victime, abattue dans son garage, serait enterré quelque part dans une forêt francilienne. Une piste prise au sérieux par les enquêteurs, selon nos informations.

    • L’Internationale barbouze avait prévu la pandémie :

      Les dirigeants des pays occidentaux – et en particulier les patrons de la « start-up » France dixit Macron – ne pourront pas jouer les ignorants si une commission d’enquête parlementaire osait, un jour prochain, leur demander des comptes. Seule excuse envisagée par un haut dirigeant civil du Secrétariat général de la Défense et de la sécurité nationale (SGDSN) : « Les décideurs politiques lisent-ils seulement les notes qui leur sont adressées ? » Il affirme en douter. A l’en croire, nous sommes gouvernés par des nuls...

      Après l’épidémie de Sras (2003-2004), 25 experts de la CIA furent parmi les premiers à prédire une mutation de « virus existants » . En septembre 2005, sous la présidence Obama, ils avaient remis un rapport circonstancié au National Intelligence Council, qui prévoyait l’arrivée d’une pandémie, « une maladie respiratoire, virulente, extrêmement contagieuse, (sans) traitement adéquat » . Les États, ajoutait ce rapport, tenteraient en vain de contrôler les mouvements de population et d’éviter l’infection. Suivait cette brutale prédiction : « La maladie pandémique se manifestera sans doute dans une forte densité de population, de grande proximité entre humains et animaux. » Et de prophétiser la « dégradation des infrastructures vitales et des pertes économiques » à l’échelle mondiale. Comme c’est l’usage, les services des pays alliés avaient reçu ce document, puisqu’il ne contenait rien qui aurait pu nuire au président de la Grande Amérique.

      Alertes transmises à des sourds :
      Trois ans plus tard, en juillet 2008, alors que Nicolas Sarkozy siégeait à l’Élysée, le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale annonçait le « risque plausible (…) d’une pandémie massive à forte létalité dans les quinze années à venir » .
      En avril 2013, un nouveau Livre Blanc sur la défense, préfacé par François Hollande, se voulait plus inquiétant encore : « Le risque existe d’une nouvelle pandémie (…) hautement pathogène, résultant de l’émergence d’un nouveau virus qui aurait franchi la barrière des espèces, ou qui aurait échappé (sic) d’un laboratoire. » Sous entendu : l’un des lieux où certains états préparent secrètement la guerre bactériologique...
      En décembre 2017, paraissait la « Revue stratégique de défense et de sécurité nationale » , diffusée par le ministère des Armées. Sous le titre « Risques sanitaires » , un article y décrivait une fois encore, le « risque d’émergence d’un nouveau virus franchissant la barrière des espèces » . La dernière trace de ces alertes méconnues date du 29 janvier 2020 – soit onze jour après le premier cas déclaré de coronavirus en France. Louis Gautier, ancien secrétaire général de la Défense, s’inquiétait devant des amis journalistes, d’un « retard à l’allumage » du gouvernement d’Édouard Philippe. « Je ne comprends pas , s’interrogeait-il, pourquoi ils n’ont pas encore déclenché le plan Pandémie. On perd un temps précieux. » Exact. Et c’est ainsi que le coronavirus a gagné.

      Claude Angeli

    • merci @sombre parce que la photo de Claude Guillon n’est pas facile à lire. J’avais bien lu l’article de Claude Angeli mais pas le courage de le retranscrire, ni même l’idée. Voici qui est fait et plutôt deux fois qu’une.
      « La liberté de la presse ne s’use que quand on ne s’en sert pas . »
      à cause du confinement Le Canard enchaîné ne fait plus que quatre pages mais c’est du confiné de canard de premier choix.

  • Ruffin a bien été espionné par LVMH pendant le tournage de « Merci Patron ! »
    https://www.nouvelobs.com/justice/20190521.OBS13231/ruffin-a-bien-ete-espionne-par-lvmh-pendant-le-tournage-de-merci-patron.h

    Un espionnage méthodique. Pendant environ un an entre 2015 et 2016, François Ruffin – élu député LFI en 2017 – a fait l’objet de surveillances commandées par le groupe LVMH, écrit Mediapart ce mardi 21 mai. A cette époque, le patron du journal satirique « Fakir » était alors en plein tournage de « Merci Patron ! », récompensé ensuite du César du meilleur documentaire, un film qui donne à voir comment un couple d’ouvriers au chômage obtient de l’argent du groupe de luxe au terme d’épisodes rocambolesques.

    (Étonnant, non ?)

    #vie_privée #protection_des_sources #espionnage #barbouzeries #LVMH

  • Grand remue-ménage chez les parlementaires et nouvelles péripéties dans l’affaire Benalla. Ce qui me chagrine, c’est qu’il n’y a que des députés LR qui s’autorisent à commenter ce nouvel aveu de #barbouzerie de l’ #ère_Macron.

    https://www.lci.fr/politique/affaire-video-alexandre-benalla-a-dispose-d-un-badge-offrant-un-acces-super-priv

    Nouvelle révélation dans l’affaire Benalla : le collaborateur de l’Elysée faisant l’objet d’une procédure de licenciement disposait d’un badge pour entrer à l’Assemblée nationale. Un accès au cœur du Palais Bourbon qui a provoqué un nouveau tollé dans l’opposition ce samedi 21 juillet 2018, après que le député Les Républicains (LR) des Côtes d’Armor, Marc Le Fur, a révélé dans l’après-midi aux parlementaires, en séance dans l’hémicycle, l’existence de ce badge.

    Alexandre Benalla disposait d’un badge d’accès à l’hémicycle de l’Assemblée nationale, les députés LR furieux
    https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/agression-d-un-manifestant-par-un-collaborateur-de-l-elysee/alexandre-benalla-disposait-d-un-badge-d-acces-a-l-assemblee-nationale-

    Des explications pas suffisantes pour le député LR Christian Jacob. « On apprend que ce barbouze, qui ne figure pas au JO, vient ici avec un badge H, qu’il peut entrer dans l’hémicycle. Au nom de quelle fonction, de la sécurité du président de la République ? L’heure est extrêmement grave », s’est indigné Christian Jacob, président du groupe parlementaire Les Républicains.

    • A ma connaissance, rien de leur côté, concernant le badge d’accès à l’hémicycle. Je viens de me fader la lecture du JDD en ligne après avoir été obligé de désactiver mon AddBlock pour leur page et de me prendre une pub vidéo de 15 secondes. J’ai bien mérité mon (sous) titre de « Romanichel de l’info » vu que je m’assigne moi-même à résidence sur des tas d’ordures médiatiques pour démêler le vrai du faux dans tous ces #immondices passés, présents et à venir.
      D’après un autre article, du Parisien cette fois (décidément, rien ne me sera épargné), on apprend que plusieurs personnes en lien avec l’exécutif avait ainsi un accès par badge à l’assemblée nationale sous Sarkozy et sous Hollande. Les espions de l’Élysée en somme. Tout ceci ne me surprend guère. Par contre, ce qui m’étonne, c’est que cette affaire ait été révélée en pleine période de travail de ladite assemblée sur les projets de réforme constitutionnelle. Le fait que ce soit les députés LFI qui ont initié la curée et crié haro sur le baudet Bennalla ne me rassure pas plus que ça. Qui peut bien vouloir les instrumentaliser ainsi et dans quels buts ?

  • L’Ukraine annonce avoir mis en scène l’assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko, qui est bien vivant
    https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/05/30/l-ukraine-annonce-avoir-mis-en-scene-l-assassinat-du-journaliste-russe-arkad

    « Grâce à cette opération, nous avons réussi à déjouer une provocation cynique et à documenter les préparatifs de ce crime par les services spéciaux russes », a déclaré Vasily Gritsak, aux côtés du journaliste, précisant que cette « provocation » consistait à assassiner M. Babtchenko.

    Il est mort ? C’est la Russie !
    Finalement, euh... il est pas mort ? C’est la Russie !

    • M. Babtchenko, 41 ans, a également pris la parole pour s’excuser auprès de sa femme et de ses enfants d’avoir dû garder le secret, indiquant avoir appris l’existence d’un projet d’assassinat contre lui il y a un mois.
      […]
      Depuis un an, il animait une émission sur la chaîne de télévision ukrainienne ATR, chaîne historique des Tatars de Crimée désormais installée à Kiev. Il continuait aussi de collaborer à plusieurs journaux et écrivait de façon indépendante sur les réseaux sociaux, notamment sur le conflit toujours en cours dans le Donbass.

      indépendant ? à ce stade, quels que soient ses mérites et son parcours préalable, il semble surtout être une marionette des services secrets…

    • L’incroyable opération Babtchenko - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-incroyable-operation-babtchenko_2013477.html

      Arkady Babtchenko eut un sort plus heureux. Le tueur à gages, un membre de Pravy Sektor (parti d’extrême-droite ukrainien) et ancien combattant dans le Donbass, Alexeï Tsymbaliuk, ayant reçu une avance pour l’assassinat de Babtchenko, a décidé de se rendre au SBU (services de sécurité ukrainiens). Dès lors, il feignait la préparation du meurtre sous contrôle du SBU. Il a dévoilé, bien entendu, le nom du commanditaire : un certain Boris Guerman, directeur exécutif de l’entreprise germano-ukrainienne, Schmeisser, qui produit des armes de haute qualité pour l’armée ukrainienne. Guerman a payé 15 000 dollars à Tsymbaliuk, et il devait lui verser le même montant après l’exécution de la commande confirmée par les médias. 

      Tsymbaliuk savait que Guerman n’avait aucun intérêt personnel dans la liquidation de Babtchenko : il s’agissait d’une commande venant de Russie. Après l’assassinat de Babtchenko, qui devait servir de ballon d’essai, Guerman avait l’intention d’engager Tsymbaliuk pour d’autres meurtres. Dans une conversation enregistrée, il parle d’une liste de 30 personnes à éliminer. Tsymbaliuk était également censé acheter, avec de l’argent qui devait être fourni ultérieurement par ses commanditaires, une quantité importante d’armements : 300 fusils Kalachnikov et quelques centaines de kilos d’explosifs à mettre dans des cachettes à Kiev, pour des troubles futurs... 

      Tout était donc fait pour qu’aucune trace ne mène vers la Russie en cas de capture de Tsymbaliuk et même de Guerman : dans les deux cas, il s’agit de « patriotes » à priori insoupçonnables. Ce que les commanditaires n’ont pas prévu, c’est la « trahison » de Tsymbaliuk qui a permis in fine d’attraper Guerman la main dans la poche : au moment où il payait le solde au tueur.

    • Ach Schmeisser ! c’est pratiquement devenu un nom commun…

      Comme le dit leur site…

      en anglais

      … building [the AR15 guns] ourselves to the very highest Teutonic quality standards, of which Hugo Schmeisser would have been proud of.

      en allemand

      … eine AR15 Made in Germany zu bauen.

    • Ce qu’on sait (ou pas, il y a des doutes) sur le commanditaire B. German.

      Юрист из «Шмайсера». Краткая биография Бориса Германа — предполагаемого организатора покушения на Аркадия Бабченко

      — Meduza
      https://meduza.io/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator
      https://meduza.io/imgly/share/1527802249/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator

      31 мая Шевченковский районный суд Киева назвал имя предполагаемого организатора покушения на журналиста Аркадия Бабченко. «Медуза» рассказывает, что известно о Борисе Львовиче Германе из открытых источников.
      В аккаунте Германа на mail.ru сказано, что ему 50 лет. Его отец — влиятельный украинский бизнесмен Лев Беркович Герман.

      Герман-младший учился в двух украинских вузах (Киевском национальном экономическом университете имени В. Гетьмана и Межрегиональной академии управления персоналом); адвокат мужчины Евгений Солодко называет его «юристом по образованию». В конце 80-х годов Герман служил в армии, — судя по номеру части, на атомной подводной лодке К-21, которая базировалась в Мурманске.

      Есть и другая версия биографии предпринимателя. По данным украинского издания Trust.ua, Борис Львович Герман родился в Новороссийске и окончил Ленинградское высшее военное училище железнодорожных войск. Правда, это издание не дает никаких ссылок на источники информации.

      Герман — совладелец и руководитель нескольких украинских компаний. Был совладельцем российской компании «Старбейс» вместе со своим бизнес-партнером Александром Заецом; в качестве основного вида деятельности фирма указывала оптовую торговлю одеждой и обувью. Компанию учредили в 2015 году, а за два месяца до задержания Германа украинскими спецслужбами она перестала существовать.

      Кроме того, Герман — миноритарный акционер украинско-немецкого совместного предприятия «Шмайсер». По словам адвоката Германа, «Шмайсер» — единственная украинская негосударственная компания, которая занимается производством оружия. В прошлом году украинская полиция, прокуратура и СБУ задержали сотрудников компании за продажу боевого оружия со спиленными номерами.

      Аккаунт Бориса Германа на mail.ru тоже почти полностью посвящен оружию, хотя иногда он высказывался и по поводу актуальных новостей. В некоторых постах в 2014 году Герман критиковал российского президента Владимира Путина и называл его, вслед за многими украинцами, **** (никчемным человеком).

      Герман был помощником двух украинских народных депутатов. Помимо отца, у него есть и другие влиятельные родственники: Герман — шурин Дмитрия Притыки, бывшего председателя Высшего арбитражного суда Украины, который в 2006–2012 годах дважды избирался в Верховную раду от Партии регионов (ее лидером был Виктор Янукович). В 2005 году украинский депутат обвинял Притыку в коррупционных связях с разными влиятельными людьми, среди которых называл Льва Германа и Виктора Медведчука. Медведчук возглавляет пророссийское движение «Украинский выбор» и как спецпредставитель Украины участвует в переговорах с представителями Донецка и Луганска об обмене пленными. По данным СМИ, Владимир Путин — крестный отец его дочери.

    • Et cette mise à jour, B. German a déclaré agir sous le contrôle du contre-espionnage ukrainien…

      À quel étage s’arrête la chaîne des agents doubles (plus, si affinités) : le néo-nazi de #Secteur_Droit, le juriste-entrepreneur russo-ukrainien ou ukraino-russe, fournisseur de flingues haut de gamme à la police ukrainienne, l’officier traitant des « organes » ukrainiens, l’un de ses supérieurs,… ?

      Vertige des #barbouzeries !

      Обновление. На заседании суда 31 мая Борис Герман заявил, что работает на украинскую контрразведку. По его утверждению, он начал делать это после того, как с ним связался его знакомый Вячеслав Пивоварник, отвечающий в «частном фонде Путина» за организацию беспорядков на Украине. Организация покушения на Бабченко, утверждает Герман, проходила под контролем контрразведки — для того, чтобы «получить доверие» заказчиков. Прокуратура заявила, что показания Германа — неправда.

      Évidemment, pour le procureur de Kiev, c’est rien que des mensonges.

    • Premier article du Monde après la révélation du fake. Sans surprise, reprise des « explications » ukrainiennes, aucun autre détail sur l’exécutant et le commanditaire.

      Affaire Babtchenko : Kiev assure avoir découvert une liste de 47 cibles d’assassinat potentielles
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/06/02/affaire-babtchenko-kiev-assure-avoir-decouvert-une-liste-de-47-cibles-d-assa

      Le SBU et le parquet général ont alors révélé que l’annonce de sa mort, confirmée par les plus hautes autorités ukrainiennes, et qui avait suscité une vive émotion au-delà de l’Ukraine et la Russie, était une mise en scène. Le procédé a été présenté comme nécessaire pour déjouer une tentative d’assassinat bien réelle organisée, selon Kiev, par les services secrets russes, visant M. Babtchenko mais aussi d’autres personnes, en remontant de l’exécutant aux commanditaires.

    • Courrier International (même groupe, lien en marge, l’article est de la rédaction à Paris) en donne pourtant de croquignolets…

      Affaire Babtchenko. “Le commanditaire, l’intermédiaire et le tueur” | Courrier international
      https://www.courrierinternational.com/article/affaire-babtchenko-le-commanditaire-lintermediaire-et-le-tueu

      Commençons par l’éxécutant. Selon le site d’information Oukraïnskaïa Pravda, ce dernier a fait lui-même son “coming out”, en rédigeant un petit mot sur le réseau social Facebook. Il s’agit d’Alexeï Tsimbaliouk, un personnage haut en couleur - et connu du public - à cause de son engagement au sein de plusieurs organisations de volontaires ukrainiens dans la guerre du Donbass, dont le sulfureux Secteur droit. Il est aussi diacre au sein de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou). Selon la version officielle, il aurait immédiatement alerté le SBU de cette “commande”, en échange de quoi il n’intervient dans l’enquête en cours qu’en sa qualité de “témoin”. La révélation de son rôle dans cette histoire a provoqué, dans un premier temps l’hilarité, de la porte-parole du SBU, la très médiatique Elena Guitlianskaïa. “T’es qui, toi ?”, a-t-elle réagi en publiant sur Twitter une photo du “tueur en soutane” et en qualifiant cette information de “fake”. Pour s’excuser ensuite : ça aussi, c’était dans l’intérêt de l’enquête.

      Marchand d’armes diabétique
      Le “citoyen ukrainien G”, lui, a été arrêté dans la rue lors d’une opération filmée par le SBU (une spécialité de la maison). Il s’agit d’un petit homme replet de 50 ans, qui répond au nom de Boris Guerman. Il est, à ce jour, le seul qui a été présenté à un juge à Kiev, lors d’une audience “particulièrement animée” à laquelle a pu assister la correspondante du célèbre hebdomadaire d’opposition russe, Novaïa Gazeta. Boris Guerman est PDG d’une petite entreprise d’import-export d’armes et de munitions, Schmeisser. Lors de son interrogatoire par le juge, le prévenu a immédiatement précisé qu’il émargeait lui-même au sein du “contre-espionnage ukrainien”, et qu’il aurait joué le jeu pour mieux identifier le commanditaire russe de cet assassinat. Boris Guerman suggère également que, dans cette affaire, le contre-espionnage et le SBU tireraient chacun “la couverture à soi”. Il a mis en garde contre l’existence de nombreuses “taupes” russes au sein du SBU. Quant à “l’assassinat” de Babtchenko, “on savait que c’était pour de faux. On a fait ça dans l’intérêt du pays. On ne veut pas que l’Ukraine devienne comme la Russie”, s’est-il défendu. Son avocat a appelé à sa libération immédiate, arguant du mauvais état de santé de son client qui serait diabétique.

      Le long bras de Moscou ?
      Selon Boris Guerman, il aurait reçu un coup de fil il y a quelque six mois d’une vieille connaissance à lui, un Ukrainien qui vit à Moscou, Viatcheslav Pivovarnik, qu’il désigne comme le commanditaire de l’assassinat. Ce dernier travaillerait pour une organisation mystérieuse, le “fond personnel de Vladimir Poutine chargé d’organiser les troubles en Ukraine”. Plusieurs limiers de la presse russe et ukrainienne ont immédiatement cherché à en savoir plus sur cet homme. Le journal en ligne The Bell de Moscou, spécialisé dans l’information économique, a fouillé les registres de commerce et les réseaux sociaux russes. À cette identité répond un homme de 34 ans, patron de cinq boîtes qui font des affaires entre l’Ukraine et la Russie. Certaines sont spécialisées dans la “sécurité” et sont décrites comme proches des milieux nationalistes russes.

      Le lien entre ces trois personnages - qui sont tous de nationalité ukrainienne - avec la Russie est évident. Mais il ne constitue pas pour autant une preuve devant le tribunal”, précise Oukraïnskaïa Pravda. “On ne peut qu’espérer que le SBU et le Parquet gardent en réserve des arguments beaucoup plus solides sur l’implication des services russes dans cette affaire”, conclut le journal. Vendredi 1er juin, ces deux institutions ont reçu une dizaine de diplomates occidentaux en poste à Kiev pour leur fournir des informations supplémentaires dans cette affaire. Et tenter de les rassurer, eux-aussi. Cette réunion s’est déroulée à huis clos.

      Visiblement, la presse ukrainienne avale un peu moins facilement les bobards du gouvernement que la presse de référence française…

      Et donc, sur fond de #guerre_des_polices ukrainiennes, on a enfin trouvé la preuve de l’existence du #fonds_personnel_de_VVP_pour_la_déstabilisation_de_l'Ukraine ! #rhaaaa !

    • Précision sur Schmeisser Ukraine : l’entreprise ne commercialise que des pistolets pour le maintien de l’ordre et l’autodéfense privée, tirant des balles en caoutchouc, efficaces de 3,5 mètres à 10 mètres (la limite inférieure, c’est parce qu’en dessous, l’emploi n’est pas autorisé).

      Пистолеты, пистолет, средства активной обороны, револьверы, револьвер, производство, продажа, цены, калибр 9мм, упругая пуля
      http://www.schmeisser.com.ua/prod/art_list/name=defence

      Средства активной обороны (пистолеты, револьверы) предназначены для оснащения правоохранительных органов при охране общественного порядка, а также для самообороны лиц, которые имеют право на их применение, ношение и хранение согласно действующего законодательства.
      Средства активной обороны используются для отстрела патронов, снаряженных поражающими элементами несмертельного действия – так называемыми резиновыми пулями.

      Минимально допустимая дальность применения по живой цели – 3,5м, эффективная дистанция применения – (3,5 – 10)м.

    • Point de vue de Garry #Kasparov

      Ukraine has struck a blow at Putin’s assassins. Why aren’t we celebrating? - The Washington Post
      https://www.washingtonpost.com/news/democracy-post/wp/2018/06/02/ukraine-has-struck-a-blow-at-putins-assassins-why-arent-we-celebrati


      Diplomats from Germany, Canada, the United States, France, Britain, Italy and Japan, leave a meeting at Ukraine’s General Prosecutor office on Friday to brief them on Kiev’s decision to stage a contract-style killing of Russian journalist Arkady Babchenko.
      Genya Savilov/AFP/Getty Images

      At a news conference, Babchenko apologized for the pain he had caused his friends. (He hadn’t even told his wife, so his health may still be in danger!) He accepted responsibility and said that he would never have taken such desperate measures if the situation weren’t so dire. Those of us forced into exile by Putin’s crackdown on dissent are in a perpetual state of mourning for our colleagues, and so I cannot be anything but happy that Arkady is alive. I have lost too many friends to bullets and beatings to spend my anger on anyone other than the assassins and the man in Moscow who commands them.

  • « Tant en matière d’espionnage que de complot, seul compte ce qui est cru et non ce qui est »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/01/16/espion-leve-toi_5063152_3232.html

    Ah ! les Russes… Ils nous manquaient tellement qu’on en était à nous surveiller nous-mêmes, en notre maladie de l’espionnite. Comme l’a révélé Edward Snowden, les Etats-Unis fliquaient leurs honnêtes citoyens citoyens ou piégeaient des gouvernements amis, dans leur désœuvrement, par dépit d’avoir été lâchés par leurs meilleurs ennemis.

    Mais, heureusement, tout rentre dans l’ordre. Voilà les espions revenus du froid. Tels qu’on les avait quittés, antihéros cyniques des plus haletants romans de la guerre froide. Bon pied bon œil, les experts du FSB semblent les dignes héritiers du KGB. A lire la chronique américaine, ils auraient ourdi des coups tordus et favorisé l’élection de Donald Trump. Ils tiendraient même le futur président par la barbichette, pour ne pas dire par autre chose.
    […]
    Finalement, c’est bien aux points sensibles, aux maillons faibles de nos démocraties que s’attaquent ces manipulateurs. Les cyberespions trameraient de sales coups en Europe, lors des prochaines élections françaises et allemandes. Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon marcheraient pour eux, en rang, au pas, en cinquième colonne. On hésite à le croire. Prudence est mère de sûreté nationale. Mais on sent déjà comment les rumeurs, les suspicions savamment orchestrées vont bercer la campagne.

    Tant en matière d’espionnage que de complot, seul compte ce qui est cru et non ce qui est. Il suffit pour s’en rendre compte d’arpenter le Musée des armées aux Invalides. Jusqu’à la fin du mois s’y tient l’exposition « Guerres secrètes », consacrée à l’intimité des agents secrets. On en est sorti retourné. Entre deux joujoux de barbouze, entre deux jamesbonderies, c’est bien une ambiance qui est décrite à travers les différentes salles, un art de jouer avec la crédulité d’autrui. Ce sont toujours les mêmes armes qui sont utilisées : le billard à trois bandes et le fusil à tirer dans les coins.

    • Ils sont de retour, mais chut ! Pas un mot ! Les murs ont des oreilles. De grandes, de paraboliques oreilles, même, façon standard de la NSA : « Allô, j’écoute ! On peut vous renseigner ? » Ils sont là, partout et nulle part. Il faudrait être aveugle comme une taupe pour ne pas les voir. Ils occupent le terrain et les esprits, y mènent double jeu, double vie. Ils sont les officiers traitants de nos fantasmes, les honorables correspondants de nos paranos. Ils sont maîtres en faux-semblants comme en faux passeports. Invisibles et omniprésents, nageant en eaux troubles avec la palme du mérite, instillant le soupçon comme poison dans un parapluie bulgare. C’est un bien beau métier que celui d’agent secret.

      Bas les masques ! Les revoilà donc, en chair et en ombre, les espions. Enfin, on veut dire les seuls, les vrais : les Russes. Garantis sur facture de la Loubianka. On les croyait sortis des radars et de l’Histoire, congelés dans le XXe siècle et le grand hiver soviétique. Ils n’étaient qu’agents dormants, prêts à s’extraire de leur sommeil, à se tirer de sous leur couverture. Ils ont repris du service sur ordre de l’un d’entre eux, Vladimir Poutine, passé de l’anonymat à la lumière, du commun au Kremlin. Puisque la célébrité sera toujours la paradoxale réussite de la profession.

      Ah ! les Russes… Ils nous manquaient tellement qu’on en était à nous surveiller nous-mêmes, en notre maladie de l’espionnite. Comme l’a révélé Edward Snowden, les Etats-Unis fliquaient leurs honnêtes citoyens ou piégeaient des gouvernements amis, dans leur désœuvrement, par dépit d’avoir été lâchés par leurs meilleurs ennemis.

      L’oreiller, cet informateur

      Mais, heureusement, tout rentre dans l’ordre. Voilà les espions revenus du froid. Tels qu’on les avait quittés, antihéros cyniques des plus haletants romans de la guerre froide. Bon pied bon œil, les experts du FSB semblent les dignes héritiers du KGB. A lire la chronique américaine, ils auraient ourdi des coups tordus et favorisé l’élection de Donald Trump. Ils tiendraient même le futur président par la barbichette, pour ne pas dire par autre chose. Le voilà à son tour éclaboussé dans de glauques aventures sexuelles qui feraient rougir Mata Hari. Dans cette sordide histoire de touche-zizi, de touche-pipi, on touche surtout le fond, si ce n’est le double fond.

      Cette affaire nous remémore les plus torrides heures de la guerre froide, quand « Espion, lève-toi » se lisait aussi « Espionne, couche-toi ! ». Elle confirme que l’oreiller reste un indépassable informateur, que la géopolitique peut se résumer au champ clos d’une chambre à coucher et qu’un rapport peut en nourrir un autre. On est allé voir ce qu’en pensait la sémillante et très espionnante Anna Chapman, qui usa de ses charmes pour extorquer des confidences top secrètes, avant d’être expulsée des Etats-Unis en 2010. Sur Instagram, la jeune et rousse Walkyrie prodigue un soutien inconditionnel à Poutine, mêlant de précieuses considérations internationales à de non moins valables photos d’elle. Elle défend Trump. On ne peut que désirer la suivre. Si tout cela n’était qu’un jeu…

      Ce n’est pas le cas. En Crimée, au temps où flottait encore le drapeau ukrainien, on avait visité le palais de Livadia, élégante maison blanche où furent signés les accords de Yalta, en février 1945, qui condamnèrent une moitié d’Europe à vivre en dictature, derrière le rideau de fer. Un responsable de la sécurité, un Tatar volubile, nous avait fait parcourir en privilégié la face cachée du bâtiment, entrelacs de couloirs étroits, de minuscules locaux dissimulés derrière des portes dérobées. En 1945, les sbires de Staline espionnaient de ces coursives les délégations étrangères pour pouvoir influer sur les négociations.

      Internet, nouveau lieu stratégique

      Leurs modernes émules poursuivent la même technique sur Internet. Ils se tapissent dans les conduits de la Toile. Les faux plombiers de notre époque ont troqué le bleu de travail pour le déguisement de geek. Mais, comme au bon vieux temps, ils truffent de technologies la tuyauterie d’Internet, nouveau lieu stratégique où se décide l’avenir du monde. Et nul sanctuaire n’est sûr. A hackeur vaillant, rien d’impossible.

      Finalement, c’est bien aux points sensibles, aux maillons faibles de nos démocraties que s’attaquent ces manipulateurs. Les cyberespions trameraient de sales coups en Europe, lors des prochaines élections françaises et allemandes. Marine Le Pen, François Fillon, Jean-Luc Mélenchon marcheraient pour eux, en rang, au pas, en cinquième colonne. On hésite à le croire. Prudence est mère de sûreté nationale. Mais on sent déjà comment les rumeurs, les suspicions savamment orchestrées vont bercer la campagne.

      Tant en matière d’espionnage que de complot, seul compte ce qui est cru et non ce qui est. Il suffit pour s’en rendre compte d’arpenter le Musée des armées aux Invalides. Jusqu’à la fin du mois s’y tient l’exposition « Guerres secrètes », consacrée à l’intimité des agents secrets. On en est sorti retourné. Entre deux joujoux de barbouze, entre deux jamesbonderies, c’est bien une ambiance qui est décrite à travers les différentes salles, un art de jouer avec la crédulité d’autrui. Ce sont toujours les mêmes armes qui sont utilisées : le billard à trois bandes et le fusil à tirer dans les coins.

      Dans Les espionnes racontent (Robert Laffont, 296 pages, 20 euros), notre consœur Chloé Aeberhardt est allée à la rencontre d’agents féminins dans plusieurs pays. Ce fut une poursuite, autant qu’une enquête. Il ressort de cette captivante lecture la sensation de se perdre dans un labyrinthe où le vrai et le faux, la réalité et la mythomanie, n’ont plus vraiment de signification. A Stella Rimington, ancienne directrice du MI5 britannique, la journaliste a demandé à quoi on reconnaissait naguère un vrai espion : « Il était sombre et déprimé », a répondu la spécialiste. A sonder nos sentiments devant la secrète comédie qui se joue actuellement en « une » de l’actualité, on se dit qu’on est mûr pour être recruté.

  • Mysterious group takes claim for high-profile murders
    http://www.kyivpost.com/content/kyiv-post-plus/mysterious-group-takes-claim-for-high-profile-murders-386483.html

    The recent assassinations have been blamed alternatively on either Ukrainian nationalists or Russian intelligence agencies and have re-ignited speculation about possible links between the Kremlin and some Ukrainian ultranationalist groups. According to another version, Kalashnikov and Buzina were killed by ex-Yanukovych allies to prevent them from giving testimony.
    (…)
    Political analyst Volodymyr Fesenko, head of the Penta research group, wrote on Facebook on April 17 that a group calling itself the Ukrainian Insurgent Army had sent him an e-mail taking responsibility for the murder of Kalashnikov and Buzina. They also claimed they were responsible for the deaths of former Yanukovych associates Mykhailo Chechetov, Oleksandr Peklushenko and Stanislav Melnyk earlier this year. According to the police, Chechetov, Peklushenko and Melnyk committed suicide.

    The unknown group borrowed its name from nationalist leader Roman Shukhevych’s Ukrainian Insurgent Army, which fought against Nazi and Soviet troops in 1942-1956 and is demonized by the Kremlin to this day.

    We are launching a ruthless insurgency against the anti-Ukrainian regime of traitors and Moscow’s lackeys, and from now on we will speak to them only in the language of arms until they are completely eliminated,” the group said, as cited by Fesenko.

    To prove its links to the murders, the organization said that Kalashnikov had been killed with two weapons with calibers of 7.65х17 and 9х18. They also said that Kalashnikov had shot his pistol before he was killed.

    This just confirms my suspicion that Russian intelligence agencies are behind these people, though the killers themselves may not even know this,” Fesenko wrote. “The statement also gives us grounds to suspect that the campaign of assassinations will continue and may be directed against top government representatives.
    (…)
    Analysts have speculated that Russia allegedly uses some Ukrainian nationalists to present Ukraine as a “fascist” country and to destabilize the political situation.

    One of those accused, Dmytro Korchinsky, used to cooperate with Alexander Dugin, a pro-Kremlin Russian imperialist who has called for killing Ukrainians. Korchinsky was on the board of Dugin’s International Eurasian Union before falling out with his Russian ally in 2007. In 2005 Korchinsky trained Russia’s Nashi pro-Kremlin youth group on ways to combat “color revolutions.

    Secret services often attempt to influence nationalist groups to use them for their goals, Fesenko told the Kyiv Post.

    Intelligence agencies often act this way,” he said. “They use local nationalist groups and plant moles there. They give them ideas and funding.

    Un terreau propice pour toutes sortes de #barbouzeries

    Les néo-nazis, c’est Poutine… comme ça il peut les diaboliser comme l’UIA et Chouchkevytch (qui viennent tout récemmment d’être reconnus comme combattants pour l’indépendance ukrainienne http://seenthis.net/messages/359655 )

  • Le cyberespion russe espionné | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/11/02/le-cyberespion-russe-espionne

    Tel est espionné qui croyait cyberespionner. Un pirate, travaillant visiblement pour le gouvernement russe, a été identifié par les autorités géorgiennes, cible de ses attaques depuis mars 2011. Histoire de le faire savoir, la Géorgie a publié les photos du cyberespion.

    #Barbouzeries #Pouvoirs #Récit #cyberattaque #cyberespionnage #cyberguerre #espionnage #géorgie #malware #russie

  • Ces hackers devenus mercenaires | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/10/23/ces-hackers-devenus-mercenaires

    Rencontre Emmanuel Fansten, auteur du livre Les nouveaux barbouzes. Le monde opaque du renseignement privé, des barbouzeries, surgit parfois à la faveur d’affaires judiciaires. Les protagonistes sont alors des grands flics, des anciens des services secrets, des dirigeants du CAC40, parfois des pirates informatiques.

    #Barbouzeries #ITW #Pouvoirs #DCRI #dst #Emmanuel_Fansten #hacker #Les_Nouveaux_Barbouzes #piratage #pirate

  • Le tueur en série, la #DGSE et les Talibans | Guillaume Dasquié
    http://owni.fr/2012/09/05/le-tueur-en-serie-la-dgse-et-les-talibans

    Charles Sobhraj, surnommé « Le Serpent », tueur en série historique, intéresse les services secrets français de la DGSE. Outre des faits divers criminels, son nom apparaît surtout dans des trafics d’armes commandités par des Pakistanais. Avec deux barons de l’opium afghan pour camarades de jeu. Mieux qu’une fiction originale.

    #Barbouzeries #Enquête #Pouvoirs #afghanistan #armement #canal_plus #drogues #droit #espionnage #Inde #justice #séries #talibans #terrorisme

  • Le dir’ com américain de la #Syrie | Jean Marc Manach
    http://owni.fr/2012/07/06/le-dir-com-americain-de-la-syrie

    Bachar al-Assad avait recruté des « spin doctors » anglo-saxons. Ils avaient déclaré ne plus travailler pour le président-dictateur syrien. Or, les documents obtenus par WikiLeaks, et révélés par Owni, montrent qu’il n’en est rien et qu’ils ont continué pendant la répression.

    #Barbouzeries #Enquête #Pouvoirs #Al-Assad #Bachar_al-Assad #Printemps_arabe #Syria #wikileaks

  • Stratfor des sables | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/03/06/guerre-libye-syrie-gi-files-wikileaks

    Fin 2011, des unités d’élite occidentales, comptant des Français, étaient déployées en #Syrie. En partenariat avec OWNI, l’organisation WikiLeaks poursuit la publication des cinq millions d’emails de Stratfor, la société de renseignement privée proche des états-majors américains. Avec aujourd’hui des centaines de messages sur le Moyen-Orient, plutôt embarrassants pour Stratfor et ses contacts.

    #Barbouzeries #Enquête #Pouvoirs #GI_Files #kadhafi #libye #otan #wikileaks

  • Renseignement privé de secrets | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/02/27/stratfor-wikileaks-gi-files

    En partenariat avec WikiLeaks, OWNI met en évidence le fonctionnement de l’un des leaders du #renseignement privé, la société #Stratfor, basée au Texas. Sorte de mercenaire du renseignement. Cinq millions de courriers de cette société seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.

    #Barbouzeries #Enquête #Pouvoirs #GI_Files #intelligence_économique #wikileaks

  • Riche armée | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/02/17/riche-armee-smp-rapport-parlement

    La réflexion sur les sociétés militaires privées se poursuit. Deux députés viennent d’apporter leur contribution - avec un succès inégal. Gros marché mondial, défense de l’intérêt national... Les arguments sont nombreux pour externaliser, libéraliser et encadrer les soldats privés, malgré (ou grâce à) des définitions bien floues.

    #Analyse #Barbouzeries #Pouvoirs #Algérie #assemblée_nationale #Défense #Gallice #Géos #libye #piraterie #Secopex #sécurité #SMP

  • La grande oeuvre des #mercenaires | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/02/10/grande-oeuvre-mercenaires

    La Mercenary International Corporation recrute. Créée en 2008 par Emeric Lhuisset, un jeune artiste français, cette vraie-fausse société militaire interroge notre rapport à la sécurité. Une incursion fictionnelle et artistique dans le monde clos du #mercenariat.

    #Barbouzeries #Pouvoirs #Reportage #blackwater #états-unis #externalisation #SMP

  • La revanche des drones | Pierre Alonso
    http://owni.fr/2012/01/19/revanche-drones-afghanistan-al-qaida

    La semaine dernière, le chef du mouvement des talibans au Pakistan aurait été tué par un #drone américain qui survolait le pays, selon plusieurs sources sécuritaires d’Islamabad. L’évènement confirme la place prise par ces avions sans pilote armés, téléguidés à plusieurs milliers de kilomètres de distance, pour mener des campagnes d’assassinats à très haute altitude.

    #Analyse #Barbouzeries #Pouvoirs #afghanistan #al_qaïda #armement #Défense #états-unis #Obama #pakistan

  • L’écoute du couple Lauvergeon | Claire Berthelemy
    http://owni.fr/2011/12/22/lecoute-du-couple-lauvergeon

    Le Canard révélait hier l’existence d’une surveillance d’Anne Lauvergeon par une société privée suisse. Et pas par la DCRI. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une commande des détracteurs de l’ancienne présidente d’#Areva.

    #Barbouzeries #Pouvoirs #agence_des_participations_de_l'état #anne_lauvergeon #Henri_Proglio #Olivier_Fric #uramin

  • Un soldat privé de Libye | Pierre Alonso et Guillaume Dasquié
    http://owni.fr/2011/10/21/libye-cnt-secopex-martinet-benghazi

    À Benghazi en Libye, au mois de mai dernier, cinq hommes travaillant pour une société militaire privée française étaient arrêtés et l’un d’eux abattu. Pierre Martinet, ex DGSE, faisait partie du groupe. Il livre son témoignage.

    #Barbouzeries #ITW #Interview #Pouvoirs #CNT #kadhafi #libye #Pierre_Martinet #Pierre_Marziali #Secopex #sécurité #SMP

  • 26% d’écoutes pour de vagues motifs | Alexandre Marchand et Rodolphe Baron
    http://owni.fr/2011/09/27/26-decoutes-pour-de-vagues-motifs

    26% des interceptions des communications demandées par le gouvernement sont effectuées au titre d’une certaine « sécurité nationale ». Mais cette notion s’avère particulièrement floue en France et ne recouvre en rien les vrais sujets de sécurité.

    #Barbouzeries #Pouvoirs #CNCIS #écoutes #fadettes #services_secrets #surveillance