• Long COVID brain fog may be due to damaged blood vessels in the brain
    https://www.sciencenews.org/article/long-covid-brain-fog-blood-brain-barrier-damage

    The result suggests there is a biological basis for this symptom
    Leakiness in the brain could explain the memory and concentration problems linked to long COVID.

    In patients with brain fog, MRI scans revealed signs of damaged blood vessels in their brains, researchers reported February 22 in Nature Neuroscience. In these people, dye injected into the bloodstream leaked into their brains and pooled in regions that play roles in language, memory, mood and vision.

    It’s the first time anyone’s shown that long #COVID patients can have leaky blood brain barriers, says study coauthor Matthew Campbell, a geneticist at Trinity College Dublin in Ireland. That barrier, tightly knit cells lining blood vessels, typically keeps riffraff out of the brain, like bouncers guarding a nightclub.

    #maladie_vasculaire #covid_long #barrière_hémato-encéphalique #cerveau #neurologie

  • Barrière hémato-encéphalique : la dernière frontière - La Méthode scientifique- France culture
    https://urlz.fr/cMeR

    Comment fonctionne la barrière hémato-encéphalique et quelles sont ses fonctions ? Quels sont les moyens d’accès des virus au système nerveux central ? Quels types de virus réussissent à passer et avec quelles conséquences ? Que connaît-on du neurotropisme des virus respiratoires ?

    Perte de goût, perte d’odorat pour les cas légers, confusion, perte de repères, et dans des cas extrêmement rares, convulsions et encéphalites... Depuis le début de l’épidémie, il y a une suspicion persistante quant à l’aspect neurologique de la Covid-19... mais comment et pourquoi des virus peuvent-ils passer dans le cerveau, qui est certainement l’organe le mieux protégé des pathogènes extérieurs de l’ensemble du corps humain ? C’est ce à quoi nous allons nous intéresser aujourd’hui, à la barrière hémato-encéphalique, un système de filtrage et de protection très précis, mais qui, comme toute armure, a ses failles.

    Et pour évoquer cette frontière, cette ligne dynamique qui doit laisser passer le bon et filtrer le mauvais et comment malgré tout, certains pathogènes arrivent à s’y infiltrer, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui, à distance Nathalie Pardigon, chargée de recherche à l’Institut Pasteur, cheffe de groupe au Laboratoire Environnement et Risque Infectieux et Daniel Gonzalez-Dunia, directeur de recherche au centre Inserm de physiopathologie de Toulouse-Purpan

    Repères

    La barrière hémato-encéphalique, découverte en 1885, a pour fonction principale d’isoler le système nerveux central (SNC) de la circulation sanguine, en empêchant que des substances étrangères/molécules potentiellement toxiques/agents pathogènes ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière.

    Certains virus peuvent malgré tout passer cette barrière. Leurs voies principales d’entrée se fait soit par le sang soit par transport axonal rétrograde. Concernant les troubles neurologiques associés aux virus respiratoires, on sait par ailleurs que c’est la sphère oropharyngée qui est touchée principalement, ce qui est plutôt propice à une infection cérébrale.

    Concernant le SARS-CoV-2, 2 hypothèses sont soulevées pour expliquer les symptômes neurologiques associés à la maladie : le virus pourrait parvenir jusqu’au SNC par le sang (encéphalite virale), mais les troubles neurologiques pourraient également ne pas être liés au virus lui-même et pourraient être provoqués par la réaction inflammatoire excessive déclenchée en réponse au virus (la tempête de cytokines) qui irait occasionner des dommages au cerveau. Ce serait donc-là une encéphalite auto-immune. Certains émettent une 3e hypothèse, selon laquelle le nez pourrait être la voie d’accès au cerveau, puisque la perte d’odorat est commune à certains malades de la Covid-19.

    #cerveau #barrière_hémato-encéphalique

  • L’hyperstress au travail, fruit du « s’adapter sans cesse », Nicolas Santolaria
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/12/11/le-travail-c-est-pas-la-sante_5227722_4497916.html

    Après le burn-out, le bore-out ou la maladie de tako-tsubo, l’#entreprise semble avoir créé une nouvelle pathologie : l’hyperstress.

    Selon une étude menée entre 2013 et 2017 par le cabinet Stimulus (sic) , 24 % des #salariés français seraient dans un état d’« hyperstress ». Lorsqu’on tombe pour la première fois sur ces chiffres, on se dit : tiens, ils ont trouvé une nouvelle maladie corporate ! En effet, si l’on ne sait plus très bien où en est la production industrielle de l’Hexagone, une chose est sûre : notre pays usine des pathologies professionnelles à la chaîne avec autant de ferveur que des robots mixeurs durant les « trente glorieuses ».
    Un rapport publié en 2008 par l’Organisation mondiale de la #santé plaçait même la France à la troisième place des pays recensant le plus grand nombre de #dépressions liées au #travail. Burn-out, bore-out, brown-out, tako-tsubo, la litanie terminologique des misères induites par l’activité professionnelle n’a cessé de s’étendre ces dernières années, sans réussir à endiguer la propagation d’un mal-être généralisé et protéiforme. Avec 24 % d’hyperstressés, l’entreprise française semble s’orienter vers une situation où le normal et le pathologique pourraient à terme fusionner, pour accoucher d’une véritable patho-normalité.

    « Comment ça va, ce matin ?, vous demanderait alors votre collègue, dans ce contexte où le malaise psychique serait devenu aussi courant que le rhume en hiver.
    − Je reviens tout juste de burn-out et, comme le patron m’a interdit d’aller aux toilettes pendant mes heures de service malgré mon problème de prostate, je sens monter un léger hyperstress. Mais c’est tout à fait supportable. »

    Dans ce monde où la culture de la lutte a progressivement laissé place à une culture victimaire, l’hyper­stress, dernier barreau sur l’échelle de la mesure du stress psychologique, touche prioritairement les secteurs de la santé humaine et des actions sociales, des arts, spectacles et activités récréatives, et des services. Affectant fortement les femmes et les plus de 50 ans , ce stress, si élevé qu’il en devient dommageable pour la santé, est induit par un sentiment d’inadaptation cognitive aux exigences de l’époque. Il faut « s’adapter sans cesse » et traiter des informations « nombreuses et complexes », alors même que l’autonomie et la reconnaissance font défaut.

    Comparativement au #stress, qui conduisait à se ronger les ongles, on peut se demander si l’hyperstress ne pourrait pas déboucher sur le fait de se dévorer carrément le bout des doigts, en une inquiétante pulsion cannibale appliquée à soi-même. Supposition fantasque, mais qui fait écho au dernier ouvrage du philosophe allemand Anselm Jappe, La Société autophage. Capitalisme, démesure et autodestruction (La Découverte, 248 p., 22 €), où le mythe grec d’Erysichthon est remis au goût du jour. Puni pour un outrage à la nature, ce roi écocide fut condamné à connaître une faim insatiable qui le conduisit, après avoir englouti tout ce qui se trouvait autour de lui, à arracher ses membres et à se nourrir de son propre corps. Soit un devenir à la fois problématique, funeste, et franchement hyperstressant…

    #capitalisme #barrière_hémato-encéphalique