• La fièvre du lithium gagne le Portugal
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

    « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir… »

    #paywall 😶

    • Sur le promontoire rocheux qui domine « sa » vallée, Aida Fernandes ouvre les bras en grand, comme pour embrasser les collines verdoyantes qui lui font face, où serpentent des chemins de campagne. Rien ne vient troubler le silence qui règne sur ce paysage idyllique de bocages. Pas même le bruit des vaches à longues cornes, que l’on croise, plus souvent que les hommes, sur les routes en lacet qui mènent à #Covas_do_Barroso, hameau de 180 âmes du nord du Portugal.

      « Nous n’avons rien d’autre que cette nature et, en même temps, nous avons tout ce dont nous avons besoin, souffle cette agricultrice de 43 ans, qui élève, avec son mari, vingt-six vaches de la race autochtone barrosa, dont la viande est réputée dans tout le pays. Il n’y a pas de boutiques, pas de cinéma, mais ce paysage n’a pas de prix, de même que la qualité des produits de la terre et la pureté de l’eau des rivières. Avec 500 euros, nous vivons mieux que ceux qui, en ville, en gagnent 1 500. Mais si la mine vient, nous perdrons tout et nous devrons partir... »

      Alors que la #Serbie a annoncé par surprise, le 20 janvier, qu’elle mettait un terme au projet d’exploitation de mines de lithium le long de la rivière #Jadar, dans l’ouest du pays, par l’entreprise anglo-australienne #Rio_Tinto, après des mois de manifestations massives, le Portugal est sur le point de faire l’inverse. Lisbonne pourrait débloquer dans les prochaines semaines le projet de la plus grande mine à ciel ouvert d’Europe de l’Ouest de ce minerai stratégique, utilisé dans la fabrication des batteries des voitures électriques, sur les terres peu habitées de la région de #Barroso, classée au #Patrimoine_agricole_mondial, à 150 kilomètres au nord-est de Porto.

      Six nouvelles zones

      La société #Savannah_Resources, implantée à Londres, travaille sur le projet depuis 2017. Elle a obtenu le permis d’exploration et déjà réalisé les prospections qui lui ont permis d’identifier des gisements de #spodumène, des #minéraux très riches en lithium, renfermant près de 287 000 tonnes du précieux #métal. De quoi produire les #batteries de 500 000 #véhicules_électriques par an pendant une dizaine d’années, grâce à un projet de #mine_à_ciel ouvert de 542 hectares, comprenant quatre cratères profonds et un immense terril.

      Il reste encore à cette société d’investissement britannique à rédiger la version définitive de l’étude de faisabilité, qui doit déterminer la #rentabilité du projet, le #coût de la production étant considérablement plus élevé que celui des bassins d’évaporation des saumures dont est extrait le lithium d’Amérique latine, où se trouvent les principales réserves mondiales. Et elle n’attend plus que l’avis des autorités portugaises sur l’étude d’#impact_environnemental. Les conclusions, imminentes, ont été repoussées après les élections législatives anticipées, qui ont eu lieu dimanche 30 janvier au Portugal.

      S’il n’y a pas de contretemps, #Savannah espère commencer à produire du lithium dans deux ans, et promet pour cela 110 millions d’euros d’investissement. Elle n’est pas la seule à avoir flairé le filon. Les réserves de lithium ont éveillé l’appétit de nombreuses compagnies nationales et internationales, en particulier australiennes, qui ont déposé des demandes de prospections, ces dernières années. Et ce mercredi 2 février, le ministère de l’environnement portugais a donné son accord pour que des prospections soient lancées dans six nouvelles zones du pays. Leurs droits seront attribués grâce à un appel d’offres international dans les deux prochains mois.

      Non seulement le gouvernement portugais du premier ministre socialiste, Antonio Costa, qui vient d’être reconduit au pouvoir avec une majorité absolue à l’Assemblée, est favorable à la production de lithium, considéré comme essentiel à la #transition_énergétique. Mais, assis sur des réserves confirmées de 60 millions de tonnes, les plus importantes de l’Union européenne, il souhaite qu’une #industrie_métallurgique de pointe se développe autour des mines. « Le pays a une grande opportunité économique et industrielle de se positionner sur la chaîne de valeur d’un élément crucial pour la #décarbonation », a encore déclaré, en décembre 2021, le ministre de l’environnement, Joao Pedro Matos Fernandes, qui espère qu’ « aucun gramme de lithium ne s’exportera .

      L’enjeu est prioritaire pour le Portugal. Et pour l’Union européenne, qui s’est fixé comme objectif d’atteindre 25 % de la production mondiale de batteries d’ici à 2030, contre 3 % en 2020, alors que le marché est actuellement dominé par la Chine. Et les #fonds_de_relance européens #post-Covid-19, qui, pour le Portugal, s’élèvent à 16,6 milliards d’euros, pourraient permettre de soutenir des projets innovants. C’est, en tout cas, ce qu’espère la compagnie d’énergie portugaise #Galp, qui, en décembre 2021, s’est unie au géant de la fabrication de batterie électrique suédois #Northvolt pour créer un joint-venture, baptisé #Aurora, pour la construction, d’ici à 2026, de « la plus importante usine de transformation du lithium d’Europe », à #Sines ou à #Matosinhos.

      Avec une capacité de production annuelle de 35 000 tonnes d’hydroxyde de lithium, cette usine de #raffinage pourrait produire 50 gigawattheures (GWh) de batteries : de quoi fournir 700 000 #voitures_électriques par an. Le projet, qui espère bénéficier des fonds de relance européens et aboutir en 2026, prévoit un investissement de 700 millions d’euros et la création de 1 500 #emplois directs et indirects. « C’est une occasion unique de repositionner l’Europe comme leader d’une industrie qui sera vitale pour réduire les émissions globales de CO2 », a souligné le président de Galp, Andy Brown, lors de la présentation. « Cette initiative vient compléter une stratégie globale basée sur des critères élevés de #durabilité, de #diversification des sources et de réductions de l’exposition des #risques_géopolitiques », a ajouté le cofondateur de #Northvolt, Paolo Cerruti. La proximité de mines serait un atout.

      Résistance

      D’autres projets de #raffinerie sont en cours de développement, comme celui de l’entreprise chimique portugaise #Bondalti, à #Estarreja, au sud de Porto, qui a annoncé en décembre 2021 s’être associée à la compagnie australienne #Reed_Advanced_Materials (#RAM). Mais, dans les régions convoitées, la #résistance s’organise et les élus se divisent sur la question. Le maire de la commune de #Boticas, à laquelle est rattachée Covas de Barroso, du Parti social-démocrate (PSD, centre droit), doute publiquement de sa capacité à créer de la richesse localement, et craint qu’elle ne détruise le #tourisme rural, la #gastronomie et l’#agriculture. Tandis qu’à 25 kilomètres de là, à #Montalegre, où la compagnie portugaise #Lusorecursos entend construire une mine à ciel ouvert sur une surface de 825 hectares avec une raffinerie, le maire socialiste, Orlando Alves, y est a priori favorable, à condition qu’elle obtienne la validation de son étude d’impact environnemental .

      « C’est une occasion de combattre le #dépeuplement, explique-t-il. La réalité actuelle du territoire, c’est que les gens émigrent ou s’en vont dans les grandes villes, que les jeunes partent pour faire leurs études et ne reviennent pas. Sans habitant, il n’y aura plus de #tourisme_rural ni d’agriculture... » Au gouvernement, on essaie aussi de rassurer en rappelant que le pays compte déjà vingt-six mines de #feldspath « semblables à celle du lithium » .

      « Près de 125 exploitations agricoles et la réserve de biosphère transfrontalière #Gerês-Xures se trouvent dans un rayon de 5 kilomètres autour du projet de #Montalegre. Et, ces derniers temps, des jeunes reviennent pour devenir apiculteurs ou produire des châtaignes... », rétorque Armando Pinto, 46 ans, professeur et coordinateur de la plate-forme #Montalegre_com_Vida (« Montalegre vivante »). Le 22 janvier, près de 200 personnes ont manifesté dans les rues de cette commune dominée par les ruines d’un château médiéval.

      Conscient de l’importance de rallier l’opinion publique, lors d’une conférence sur les « #mines_vertes » , organisée en mai 2021, le ministre Matos Fernandes a insisté sur l’importance « d’aligner les intérêts de l’#économie et de l’#industrie en général avec ceux des communautés locales », pour qu’elles perçoivent des « bénéfices mutuels . Pour y remédier, le directeur général de Savannah, #David_Archer, a assuré qu’il tâchera de recycler l’#eau utilisée sur place, qu’il investira près de 6 millions d’euros pour construire une #route de contournement du village, qu’il créera 200 #emplois_directs, ou qu’il versera des #fonds_de_compensation de 600 000 euros par an pour les communautés affectées par la mine. Sans parvenir à convaincre les habitants de Covas, dont le village est parsemé de graffitis clamant « #Nao_a_minas » (« non aux mines »).

      « Pas de #sulfure »

      « Il y a toujours des impacts, mais si le projet est bien bâti, en utilisant les dernières technologies pour le traitement et l’#exploitation_minière, elles peuvent être très acceptables, estime l’ingénieur Antonio Fiuza, professeur émérite à l’université de Porto. L’avantage est que les roches qui renferment le lithium sont des #pegmatites qui ne contiennent pas de sulfures, ce qui rend le risque de #contamination de l’eau très limité. » Selon ses calculs, si l’intégralité des réserves connues de lithium du Portugal est exploitée, elles pourraient permettre la construction de batteries pour 7,5 millions de véhicules électriques.

      « Pour nous, un projet si grand pour un si petit territoire, c’est inconcevable. Nous sommes tous des petits fermiers et il n’y a pas d’argent qui compense la destruction des montagnes », résume Aida Fernandes. Ses deux jeunes enfants sont scolarisés à Boticas, à une vingtaine de kilomètres de là. Il n’y a que quatre autres enfants à Covas do Barroso, un hameau sans école, ni médecin. « Il y a bien sûr des problèmes dans les villages de l’intérieur du pays, mais les mines ne peuvent pas être une solution, dit Nelson Gomes, porte-parole de la plate-forme Unis en défense de Covas do Barroso. On n’est pas des milliers ici et personne ne voudra travailler dans des mines. Des gens viendront d’ailleurs et nous, on devra partir. Quand les cours d’eau seront déviés et pollués, les terres agricoles détruites et que la mine fermera, douze ans plus tard, que se passera-t-il ? Ils veulent nous arracher un bras pour nous mettre une prothèse... »

      https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/02/04/la-fievre-du-lithium-gagne-le-portugal_6112250_3234.html

      #lithium #Portugal #mines #extractivisme
      #green-washing #Europe

  • Près d’un tiers des députés européens qui ont quitté la politique travaillent désormais dans des organisations inscrites au registre des lobbyistes de l’UE. Pour les anciens commissaires, la part est supérieure à la moitié.

    https://transparency-france.org/project/rapport-de-transparency-international-europe-montre-lampleur-de

    #députés #Parlement_européen #corruption #transparence #lobbyistes #UE #Barroso #Goldman_Sachs #lobbyisme #lobby

  • « #Bahamas_Leaks » : l’ex-commissaire européenne à la concurrence avait une société offshore cachée
    http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/09/21/bahamas-leaks-l-ex-commissaire-europeenne-a-la-concurrence-avait-une-societe

    Classée cinq années de suite parmi les femmes les plus puissantes du monde par le magazine Forbes, #Neelie_Kroes, ex-commissaire européenne à la concurrence (2004-2009) de la Commission #Barroso, a été directrice, entre 2000 et 2009, de Mint Holdings Limited, une société enregistrée aux Bahamas. Selon nos informations, l’existence de cette société offshore n’a jamais été révélée aux autorités bruxelloises comme elle aurait pourtant dû l’être dans les déclarations d’intérêt remplies par Mme Kroes à son entrée en poste. Elle y affirmait pourtant avoir abandonné tous ses mandats avant son entrée à la Commission.

    #commission_européenne #évasion_fiscale

    • Missiles, énergie, banque, les nébuleux intérêts d’une ex-commissaire de l’UE RTS Pauline Turuban
      http://www.rts.ch/info/monde/8035884-missiles-energie-banque-les-nebuleux-interets-d-une-ex-commissaire-de-l-

      Mise en cause dans les Bahamas Leaks pour une société offshore non déclarée, ce n’est pas la première fois que Neelie Kroes, ex-commissaire européenne à la Concurrence, est visée pour ses liens ambigus avec le secteur privé.

      L’ex-commissaire européenne Neelie Kroes a dirigé entre 2000 et 2009 une société offshore enregistrée aux Bahamas, à l’insu des autorités bruxelloises, a affirmé mercredi Le Monde qui a eu accès aux Bahamas Leaks.

      Selon le quotidien français, ladite société, Mint Holdings Limited, devait à l’origine servir à racheter plus de 6 milliards de dollars d’actifs à la branche internationale énergie d’Enron. L’opération financière est tombée à l’eau mais la société, elle, a poursuivi d’autres activités, dont Le Monde dit ignorer la nature.

      Neelie Kroes plaide l’"omission"
      Nommée commissaire à la concurrence au sein de la commission Barroso I en 2004, Neelie Kroes n’a lâché ses fonctions d’administratrice de Mint Holdings qu’en 2009, deux mois avant de changer de portefeuille pour devenir commissaire à la société numérique.

      La Néerlandaise n’a jamais fait mention de sa société offshore dans sa déclaration d’intérêts, alors même que ses fonctions de gendarme des pratiques commerciales européennes l’amenaient à orchestrer la libéralisation du marché de l’énergie - un lien direct avec les activités d’Enron.

      Contactée par Le Monde, Neelie Kroes a admis avoir été nommée "directrice non exécutive" de Mint Holdings et expliqué avoir « omis » de mettre la Commission au courant. Elle a ajouté n’avoir tiré aucun avantage financier de cette société.

      Lobbyiste pour une multinationale de défense
      Les nombreux liens de Neelie Kroes avec le monde économique ont déjà été pointés du doigt par le passé. Lorsqu’elle intègre l’organe exécutif de l’UE en 2004, Neelie Kroes a 63 ans et déjà une longue carrière derrière elle, en politique - elle a notamment été ministre des Transports aux Pays-Bas - mais surtout dans les affaires.

      Sa déclaration d’entrée en fonction fait ainsi état de 25 liens d’intérêts, dont plusieurs au sein de conseils d’administration. Bien avant les révélations sur Mint Holdings Limited, le Wall Street Journal y relève déjà une autre omission d’importance.

      Dans un article daté d’octobre 2004, le quotidien américain accuse Neelie Kroes de ne pas avoir déclaré une mission menée entre 1996 et 1997 en tant que lobbyiste pour la division « missiles » de l’entreprise de défense américaine Lockheed Martin Corp.

      Or, selon le Wall Street Journal, Lockheed est à l’époque étroitement lié à des entreprises faisant l’objet d’une investigation de la part de la commission de la concurrence.

      Un risque de conflit d’intérêts admis par les officiels européens
      Dans ce même article, des officiels européens admettent n’avoir jamais eu affaire à un candidat ayant autant de liens avec le monde des affaires, et représentant donc un tel risque de conflit d’intérêts.

      Mais « le défi que représente la gestion de ses conflits d’intérêts est un petit prix à payer pour bénéficier de son expérience du business », selon les termes de l’un d’entre eux.

      Pour rassurer, Neelie Kroes donne toutefois quelques gages : elle promet à José Manuel Barroso qu’elle ne traitera aucun dossier impliquant des conseils d’administration au sein desquels elle a siégé. Surtout, elle promet qu’elle n’acceptera plus d’activité commerciale à l’issue de son premier mandat à la Commission européenne.

      Promesse non tenue
      Douze ans et un deuxième mandat à la Commission européenne plus tard, force est de constater que la promesse n’a pas été tenue. En mars 2015, Neelie Kroes a été nommée « conseillère spéciale » pour la banque Merrill Lynch.

      Au printemps 2016, l’ex-commissaire européenne à la société numérique a en outre rejoint les conseils d’administration de deux géants de l’économie digitale, Salesforce et Uber. Des reconversions qui ont toutes reçu l’aval de Bruxelles.

  • #José_Manuel_Barroso cède à son tour aux sirènes de #Goldman_Sachs
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080716/jose-manuel-barroso-cede-son-tour-aux-sirenes-de-goldman-sachs

    Le géant de la finance de Wall Street a annoncé vendredi qu’il embauchait José Manuel Barroso. Moins de deux ans après son départ de Bruxelles, l’ancien président de la commission va conseiller la banque sur l’après-Brexit. Un signal ravageur pour la crédibilité de l’UE.

    #International #Brexit #CEO #Commission_européenne #Conflit_d'intérêts #europe #Jean-Claude_Juncker #Martin_Pigeon #Sven_Giegold

  • « Selon ses statuts, le FMI ne pouvait pas prêter à un État dont la dette est déjà insoutenable. (....)

    Le choix de ne pas restructurer en 2010 a laissé le temps aux grandes banques de se dégager du "risque grec", et la BCE les y a aidés ! (....)

    J’encourage le gouvernement à ne pas accepter les conditions des créanciers en raison des souffrances économiques et de la colonisation politique déjà imposées au peuple grec. »

    http://cadtm.org/Audition-de-Philippe-Legrain-ex

    #dette #FMI #BCE #UE #Grèce #austérité #négociations #Barroso

  • The record of a Captive Commission | Corporate Europe Observatory
    http://corporateeurope.org/power-lobbies/2014/05/record-captive-commission

    With the upcoming European elections, the term of the European Commission is coming to an end, and it has been a term like few others. Since it took office in early 2010, the European Union has experienced a severe financial and economic crisis that has transformed the bloc significantly. More competence over economic and fiscal policies has been given to the EU institutions in general, and the power of the Commission in particular has been boosted. Through the course of the crisis, attempts by corporations and corporate lobby groups to influence EU policies have probably been more successful than ever, in part due to a close relationship with the Commission.

    http://corporateeurope.org/sites/default/files/styles/fullwidth_nocrop/public/p016422000101_2.jpg?itok=hKkb8lf4

    Corporate Europe Observatory has gathered a lot of evidence over time and covering many different areas that shows how the Commission is easily captured by corporate interests. This report is an attempt to produce a condensed version of how the Commission has come to act on behalf of corporations over the past five years, focusing on climate policies, agriculture and food, finance, economic, and fiscal policies.

    In short, European corporations have been very successful in exploiting the crisis to forward their own agendas, and the help of the European Commission has been instrumental in that effort. That is partly due to the composition of the Commission, but there is more to it than that.

    The European Commission is a very powerful body. It has the monopoly on legislative proposals – all suggestions tabled in the European Union come from the Commission. And yet it is unelected, and not directly accountable to anyone. Also, the Commission generally lives its life at a comfortable distance to public debate. There is little chance that the concerns of citizens will reach the chambers of the Commission unfiltered.

    On the other hand, it is a body that is easy to penetrate for corporate lobby groups with ample financial resources, for various reasons. For instance, the fact that the Commission has relatively few economic resources itself, with little in-house expertise, makes it all the more easy for corporate lobby groups to step in and influence the agenda.

    Thus an increase in the competence of the Commission tends to be directly proportional with corporate capture of EU decision making, which is why the current trend in that direction should raise concern. From the very beginning the Barroso II Commission has followed a corporate agenda, and its close links to the biggest corporations and banks in the European Union is a key trait of the current European project......

    #Captive-Commission
    #black-book
    #Barroso-II
    #lobbies

  • Barroso II Commission too close to big business | Corporate Europe Observatory
    http://corporateeurope.org/pressreleases/2014/05/barroso-ii-commission-too-close-big-business
    http://corporateeurope.org/sites/default/files/styles/fullwidth_nocrop/public/p016422000101_2.jpg?itok=hKkb8lf4

    Today the lobby watchdog Corporate Europe Observatory released a critical report on the record of the European Commission over the last five years. The report sums up the record of the outgoing Barroso II Commission, in particular how the Commission has interacted with big business lobby groups during its term. It provides an overview of the role of the Commission in key areas, including international trade, financial regulation, climate change, agriculture, and the response to the crisis. The release coincides with the start of the European Business Summit, Brussels’ biggest lobbying event organised by employers’ federation BusinessEurope, where corporate CEOs enjoy unrivaled access to Europe’s commissioners and political leaders, it is an event where, in its own words, “business and politics shape the future”.

    The critique of the Commission in the report is severe. It concludes that the Commission has pursued a corporate agenda, with little regard for other interests in society. On top of this, the Commission has fought tooth and nail to avoid effective regulation of lobbyists, including by opposing a mandatory register and avoiding serious reform of its advisory structure, with its so-called expert groups dominated by big business representatives in many areas.

    Kenneth Haar, co-author of the report, said:
    “The Barroso II Commission is the European Commission at its worst. With the crisis, it has managed to expand its competence, and has used its new powers to impose policies that fit neatly with the interests of big business. This will be a term that Europeans won’t forget any time soon. It leaves the Commission with less legitimacy.”...............

    #Barroso-II
    #Commission too close to #big-business
    #lobby watchdog Corporate Europe Observatory
    #critical-Report
    #European-Commission

  • Jurgen Habermas, le vieux philosophe allemand, interpelle les politiques allemands :

    La ligne politique suivie par le gouvernement fédéral allemand a pour seul souci de complaire aux investisseurs. Elle prescrit aux Etats en crise, aux côtés des réformes nécessaires de l’administration et des marchés du travail, une politique d’austérité, et ce au détriment des salaires, des prestations sociales, des services publics et des investissements en matière d’infrastructures étatiques, de façon contre-productive.

    Au lieu de cela, c’est au véritable vice de construction de l’union monétaire qu’est son absence d’union politique qu’il s’agirait de remédier. Sans les cadres institutionnels d’une politique fiscale et économique commune cohérente (ayant des conséquences pour une politique sociale commune), les déséquilibres structurels entre les différentes économies s’aggraveront.

    et nous invite à faire de la politique avant les élections européennes :

    Les très prochaines élections du Parlement européen offrent pour la première fois l’occasion d’une politisation de l’agenda, avec pour toile de fond une gestion de crise vivement controversée à l’échelle de l’Europe entière. Tout d’abord, des candidats communs peuvent, par-delà les frontières nationales, rendre visibles différents programmes – et de cette façon différentes possibilités de votes véritablement alternatifs.

    Sans une telle politisation, les élections du Parlement européen ne peuvent absolument pas mériter le nom de scrutin démocratique – et une telle politisation n’a pas encore effectivement eu lieu.

    On n’attend que ça !

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/02/23/repolitisons-le-debat-europeen-par-jurgen-habermas_4366441_3232.html?xtmc=ha

    #Habermas #UE #Europe #Politique #élections #Parlement #Merkel #Barroso #Schulz

  • CADTM - Monsieur Barroso, votre projet de société n’est pas le bienvenu !
    http://cadtm.org/Monsieur-Barroso-votre-projet-de

    Monsieur Barroso, votre projet de société n’est pas le bienvenu !

    17 octobre par Plateforme Liégeoise contre le TSCG
    Carte blanche de la plate-forme liégeoise contre le TSCG : Marcel Bergen, président de la Fédération liégeoise du PC et Conseiller provincial ; Charles Beuken, président de la CNE Liège ; Daniel Cornesse, CSC ; Dimitri Coutiez, membre de la section de Liège du PS ; Pascal Durand, auteur des « Nouveaux Mots du Pouvoir. Abécédaire critique » (Aden) ; Pierre Eyben, VEGA ; Michel Faway, conseiller communal de la Ville de Liège (PS) ; Raoul Hedebouw, porte-parole national du PTB ; Denis Horman, LCR ; Simon Hupkens, PSL ; Gilbert Lieben, secrétaire général CGSP wallonne ; Sylviane Mergelsberg, Rassemblement R ; Jean-Marc Namotte, secrétaire Fédéral CSC Liège-Huy-Waremme ; Christine Pagnoulle, ATTAC ; Emilie Paumard, CADTM ; Jean-François Ramquet, secrétaire Régional FGTB Liège-Huy-Waremme ; François Schreuer, conseiller communal de la Ville de Liège (VEGA) ; Olivier Starquit, Amis du Diplo Liège ; Nicole Van Enis, Barricade ; Bernard Wesphael, député wallon et coprésident du MG et l’Alliance D19-20.
    Publiée dans Le Soir du 17 Octobre 2013

    #économie
    #Barroso
    #austérité

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Vive la RTT !
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/09/21/vive-la-rtt

    La classe dominante et ses porte-parole veulent augmenter la durée du travail, que ce soit à la semaine (sus aux 35 heures ou ce qu’il en reste !) ou sur l’ensemble de la vie (la retraite de plus en plus tard). Le gouvernement s’empresse de satisfaire cette exigence en projetant de rallonger (indéfiniment ?) la durée de cotisation pour prétendre à la retraite. Et, aux yeux de la Commission européenne, il n’en fait pas encore assez. Monsieur Barroso vient de déclarer : « Je ne suis pas en train de proposer la diminution du salaire minimum en France. Ce que je dis, c’est que les coûts du travail en France sont plus élevés que dans la plupart de ses partenaires européens et cela pose un problème de compétitivité. Il existe plusieurs voies pour réduire les contributions des entreprises. Il ne serait pas choquant, par exemple, d’avoir un report de l’âge de la retraite. C’est ce qu’ont fait beaucoup d’autres pays, à 65 ans, voire plus. Si nous voulons gagner la bataille de la mondialisation, il nous faut plus de travail, pas moins de travail. Quarante heures, c’est à mon avis parfaitement légitime ».[1]

    Légitime pour les intérêts que Monsieur Barroso défend, car la réduction du temps de travail a toujours été, depuis l’aube du capitalisme, la bête noire des patronats, depuis les Maîtres des forges au XIXe siècle jusqu’au Medef aujourd’hui, lesquels ont de tous temps très bien compris que réduire le temps de travail des prolétaires impliquait de revoir la répartition des revenus. D’où l’hostilité sans faille à toute RTT, à la journée, à la semaine, à l’année avec les congés payés, ou sur l’ensemble de la vie avec la retraite.

    Légitime pour ces intérêts et donc cruel pour les travailleurs, mais idiot sur le plan de la société. Une preuve supplémentaire est donnée par l’exemple britannique et rapportée par Le Monde, l’une des voix de la sagesse journalistique ayant épousé la cause des actionnaires : « La faible productivité britannique suscite des questions sur l’état réel de l’économie »[2] La productivité horaire des travailleurs britanniques serait, en 2012, 16 % inférieure à la moyenne de celle des pays du G7, de 24 % par rapport à l’Allemagne et de la France et 29 % par rapport aux États-Unis. Mais le meilleur de l’étude est à venir : « Le problème s’est accentué depuis 2007. Avec l’Italie, le Royaume-Uni est le seul pays à ne pas avoir retrouvé sa productivité d’avant la crise. Et ce n’est pas parce que les Britanniques sont paresseux. En moyenne, ils travaillent 1648 heures par an, loin devant les Français (1479 heures) et les Allemands (1397 heures). » Et le journal de poursuivre son compte rendu : « Face à ce phénomène, les économistes se confondent aujourd’hui en explications. ».....

    #Retraite
    #35_heures
    #âge-de-la-retraite
    #Barroso