• Étude de la BNF sur les archives de l’Internet | Construction de ses autorités cognitives
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    Étude de la BNF sur les archives de l’Internet
    22 juin 2011
    Par Guillaume-Nicolas MEYER

    Cette étude prospective sur les représentations et les attentes des utilisateurs potentiels a le mérite de présenter le principe des archives, leur fonctionnement et de mettre en avant un certain nombre de questions pertinentes.

    Le web est pour beaucoup de professionnels (veille, e-reputation, communication, marketing) un terrain de recherche. En partant de ce constat, quel sens cela fait-il d’envisager d’archiver le web ? Cela est-il possible ? Dans quelles conditions et pour quels usages ?
    Qu’est-ce que le web ?

    pour @fil

    #internet #archives #basededonnées #database #bibliothèque

    Tout d’abord, quelles représentations nous faisons-nous d’hypothétiques archives du web ? A cette première question, le principe « méconnu » du fonctionnement des moteurs de recherche ainsi que les « archives » proposées par le moindre blog ou site institutionnel viennent brouiller la perception du tout venant puisqu’elle donne l’illusion d’un auto-archivage du web de par son fonctionnement même.

    Ensuite, le web est un espace infini et pourtant chaque utilisateur a « son » propre web. Même les chercheurs et les spécialistes de l’information développent des réseaux « égocentrés », qui sont, autant de frein à une perception plus large du web. L’univers est infini, mais au final, à part notre système solaire, qu’est-ce que chacun d’entre nous en a comme perception de cet infini ?
    Flux continu mouvant et archive figées

    La principale question qui me vient à la lecture de ce document : au-delà de la capacité à « capturer » une portion de web, quel sens cela fait-il d’archiver une portion du web sans le reste de son environnement ?

    Ne risque t’on pas de déformer une information en la coupant de son contexte ? Encore plus qu’ailleurs, une information sur le web, ne peut pas être définie comme pertinente, populaire, influente, crédible, fiable, de qualité, sans la contextualiser. Ôter le flux de son environnement est à mon sens plus dommageable que souhaitable. De plus « on se retrouve devant un autre problème, philosophiquement très intéressant, c’est qu’on ne peut pas archiver du flux. » Comme le fait remarquer un des participants à l’étude, le web relève plus de la tradition orale qu’écrite. Dans ce sens, le web évolue tout les jours. Au-delà des ajouts faramineux de contenu (plusieurs heures de vidéos sont mis en ligne chaque minute sur YouTube), le contenu existant est largement modifié. Une page que vous avez vu hier peut être très différente aujourd’hui, voire ne plus exister.