• En Célébration du « Mouvement » #El_Kamour : Vive Le Régionalisme !!!, par Habib Ayeb
    https://www.facebook.com/habib.ayeb/posts/10158936649625645

    Voilà un titre qui va m’attirer inévitablement plusieurs critiques et probablement quelques insultes… Mais, ce blasphème suprême doit être osé pour provoquer le débat de fond sur la double question du droit au ressources et du droit au développement. Le tabou doit être levé et le silence rompu si l’on veut réellement comprendre ce qui s’est passé ces derniers temps à El-#Kamour et pourquoi la victoire, même relative, du mouvement mérite d’être célébrée et considérée comme un exemple à suivre.
    Depuis le début de ce mouvement qui revendique le droit au ressources naturelles locales, rejoignant en cela d’autres mouvements « locaux » dont, #Jemna depuis 2011 et le #bassin_minier du Sud-Ouest, à partir de 2008, un discours de rejet s’est développé dans le pays sous le prétexte d’un risque que ces revendications régionales aboutissent au développement du « régionalisme » au détriment de l’Etat et de la Nation. « Les ressources locales sont et doivent rester « communes » à l’ensemble de la population » constitue le cœur des discours qui se multiplient contre ces luttes régionales.
    En réalité, il existe un énorme malentendu de fond qui vient de très loin.
    En effet nous n’assistons pas tant à un développement d’une forme de régionalisme qui serait nouveau, qu’à une sorte de régionalisme inversé qui vise à récupérer une partie des richesses dont les régions marginalisées en avaient été dépossédées au profit d’autres régions qui devenues politiquement et économiquement centrales grâces des ressources arrachées aux marges dans un processus complexe de dominations et d’accumulations par dépossessions.
    En effet depuis de très nombreuses décennies, les quelques régions côtières arrachent des richesses considérables à la plus grande partie du territoire pour leur propre développement économique sans pratiquement aucune répartition des richesses, projets, infrastructures et services au profit de l’ensemble du pays et de la population. Ainsi nous avons cette Tunisie à double faces : coté pile, la Tunisie dépossédée, appauvrie, dépourvue des moindres bases de développement… (tout le Sud, le Centre et tout l’Ouest du pays) et coté face, la Tunisie des usines, des infrastructures, de l’emploi, de la finance, des écoles et des universités, des hôpitaux et des transports… (les Nord-Est ; de Bizerte à Sfax). Mais paradoxalement ce régionalisme-là n’avait visiblement pas choqué grand monde et certainement pas ceux/celles qui crient aux dangers régionalistes et, pire encore, « tribaliste », alors même que c’est d’abord (pas uniquement) grâces aux mouvement sociaux dans ces régions marginalisées que la révolution, dont on s’apprête à célébrer le 10èmeanniversaire, était devenu possible, à un moment ou personne n’aurait parier un sou (sourdi, aurait dit ma mère) sur une possible fin de la dictature. On connait la logique : le centre, qui a profité pendant plus de siècle de la rente du monopole de la décision, a peur de l’interruption des routes de la dépossession qui menacent (en fait c’est très relatif) la rente économique, politique et symbolique…
    Ainsi ce qui est présenté, par les dépossédées (régions et populations) comme une revendication de réparation des injustices accumulées n’est perçu par le centre que comme contestation de son monopole de sa centralité imposée.
    C’est pour cette raison politique et économique que la victoire, même relative, du mouvement d’El-Kamour est perçue comme une perte de centralité considérée comme légitime alors qu’elle n’est que négation du droit, de la justice et de la dignité… Crier au « loup » du régionalisme, n’est en fait qu’une démarche de stigmatisation de la plus grande partie de la population qui souffre de la dépossession de la misère et qui revendique juste une petite part du gâteau…
    Alors oui. Vivre le régionalisme dès lors qu’il consiste à rejeter la permanence des processus d’exclusion, de dépossession et de marginalisation.
    Quant au risque du tribalisme, c’est toute une autre histoire qui relève beaucoup plus du fantasme que de l’analyse rigoureuse… Mais comme dit le proverbe chinois : « Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.
    J’y reviendrai dans les jours ou les semaines qui viennent…
    En attendant, je célèbre El-Kamour et je dis : Pourvu que ce régionalisme là s’élargisse pour toucher d’autres régions notamment celles qui souffrent de la soif pendant que leurs eaux servent à irriguer des produits destinés à l’export…

    #Tunisie #régionalisme

  • Quand l’exploitation minière divise la Grèce

    Dans une vaste plaine au coeur des #montagnes du nord de la Grèce, quatre mines de charbon laissent un paysage dévasté. Alors que cet ensemble d’exploitations à ciel ouvert, principal pourvoyeur d’emplois de la région, s’étend toujours plus, les glissements de terrain se multiplient, ravageant les villages environnants.

    Entre relogements aléatoires, maladies liées à l’extraction du lignite et refus d’indemnisations, le combat des citoyens pour se faire entendre se heurte à un mur.


    https://www.arte.tv/fr/videos/084754-002-A/arte-regards-quand-l-exploitation-miniere-divise-la-grece
    #extractivisme #Grèce #charbon #mines #pollution #énergie #destruction #IDPs #déplacés_internes #travail #exploitation #centrales_thermiques #sanctions #privatisation #DEI #lignite #santé #expropriation #villes-fantôme #agriculture #Allemagne #KFW #Mavropigi #effondrement #indemnisation #justice #migrations #centrales_électriques #documentaire #terres #confiscation #conflits #contamination #pollution_de_l'air

    ping @albertocampiphoto @daphne

    • Athènes face au défi de la fin de la #houille

      La Grèce, longtemps troisième productrice de charbon d’Europe, veut fermer la plupart de ses centrales thermiques en 2023 et mettre fin à sa production d’ici à 2028. En Macédoine-Occidentale, les habitants s’inquiètent des conséquences socio-économiques.

      Kozani (Grèce).– Insatiables, elles ont absorbé en soixante-cinq ans plus de 170 kilomètres carrés, dans la région de Macédoine-Occidentale, dans le nord de la Grèce. Les mines de #lignite ont englouti des villages entiers. Les excavateurs ont méthodiquement déplacé la terre et creusé des cratères noirâtres. Les forêts se sont métamorphosées en d’immenses plaines lacérées de tapis roulants. Tentaculaires, ceux-ci acheminent les blocs noirs de lignite jusqu’aux imposantes #centrales_thermiques, au loin.

      Contraste saisissant avec les îles idylliques qui font la célébrité du pays, ce paysage lunaire est surnommé « le #cœur_énergétique » de la Grèce. Quatre #mines_à_ciel_ouvert s’étirent ainsi aujourd’hui des villes de #Kozani à #Florina.

      « Il fallait trouver toujours plus de lignite pour produire l’#électricité du pays », précise le contremaître Antonis Kyriakidis, attaché à ce territoire sans vie qui lui donne du travail depuis trente ans. La recherche de cet « #or_noir » a créé des milliers d’#emplois, mais a dangereusement pollué l’atmosphère, selon plusieurs études.

      L’ensemble de ce #bassin_minier, le plus important des Balkans, propriété de la compagnie électrique grecque #D.E.I – contrôlée par l’État – va cependant bientôt disparaître. Le gouvernement de droite Nouvelle Démocratie a programmé l’arrêt des dernières centrales thermiques dans deux ans et la fin de la production de lignite en 2028, suivant l’objectif de #neutralité_carbone de l’UE d’ici à 2050.

      La production annuelle d’électricité tirée de la combustion de lignite est passée de 32 GW à 5,7 GW entre 2008 et 2020. Trois centrales sont aujourd’hui en activité sur les six que compte la région. Il y a quinze ans, 80 % de l’électricité grecque provenait du charbon extrait de ces mines, ouvertes en 1955, contre 18 % aujourd’hui.

      Seule la nouvelle unité « #Ptolemaida_V » continuera ses activités de 2022 à 2028. Sa construction a commencé il y a six ans, alors que la #décarbonisation n’était pas officiellement annoncée. La Grèce veut désormais privilégier le #gaz_naturel en provenance de Russie ou de Norvège, grâce à différents #gazoducs. Ou celui tiré de ses propres ressources potentielles en Méditerranée. Elle souhaite aussi développer les #énergies_renouvelables, profitant de son climat ensoleillé et venteux.

      Selon le plan de sortie du lignite, dévoilé en septembre 2020 par le ministère de l’environnement et de l’énergie, la Macédoine-Occidentale deviendra une région « verte » : on y développera l’« agriculture intelligente »*, le photovoltaïque ou le tourisme. Une grande partie des mines de D.E.I seront réhabilitées par l’État, enfouies sous des lacs artificiels. La #transition sera assurée, détaille le plan, à hauteur de 5,05 milliards d’euros, par différents fonds nationaux et européens, dont 2,03 milliards issus du #mécanisme_européen_pour_une_transition_juste (#MJT). Le gouvernement espère aussi attirer les investisseurs étrangers.

      Dubitatif dans son bureau lumineux, Lazaros Maloutas, maire centriste de Kozani, la plus grande ville de cette région qui compte 285 000 habitants, peine à imaginer cette métamorphose dans l’immédiat. « Tout le monde est d’accord ici pour dire que la #transition_énergétique est nécessaire, mais l’agenda est beaucoup trop serré », explique-t-il.

      Il insiste poliment sur le fait que « les autorités doivent échanger davantage avec les acteurs locaux ». Il garde en mémoire cet épisode de septembre 2019, lorsqu’il a appris « avec surprise » le calendrier précis de la décarbonisation « à la télévision ». À des milliers de kilomètres, depuis le sommet Action Climat de l’ONU à New York, le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, annonçait que les mines et centrales thermiques du coin fermeraient d’ici à 2028.

      « Le ministre de l’énergie n’est ensuite venu ici qu’à deux reprises en 2020 », ajoute Lazaros Maloutas, qui a boycotté l’une de ses visites, comme d’autres élus locaux avec lesquels il a formé l’Association des communes énergétiques.

      Cette transition constitue pourtant un « enjeu majeur », martèle de son côté Anastasios Sidiropoulos, le responsable de l’#Agence_régionale_de-développement (#Anko), située à quelques bâtiments de la mairie de Kozani. « Plus qu’une transition écologique, c’est une #transition_économique totale qui se joue ici. »

      En dépit du déclin de la production ces dix dernières années, « les mines et centrales restent fondamentales pour l’#économie_locale ». « La compagnie D.E.I emploie 3 100 salariés, mais le secteur fait aussi vivre au moins 5 000 intermittents et travailleurs indépendants », détaille-t-il. Il s’alarme du contexte régional déjà déprimé dans lequel s’inscrit cette transition : une population vieillissante, un taux de chômage de 26 %, des jeunes qui fuient les communes, etc. « Selon nos études de terrain, il faudrait se donner jusqu’à 2040 pour réussir cette transition », affirme Anastasios Sidiropoulos.

      Il compare avec amertume l’échéance de sortie de lignite de la Grèce, troisième producteur de charbon de l’Union européenne (UE), à celle de l’Allemagne ou de la Pologne. Berlin se donne vingt-neuf ans pour fermer progressivement ses dix mines à ciel ouvert. Varsovie prévoit aussi la fermeture de ses treize mines de lignite d’ici à 2049.

      L’effondrement de la « montagne » D.E.I

      En Grèce, la compagnie d’électricité D.E.I veut toutefois aller vite. La crise de la dette a affaibli l’entreprise qui a privatisé une partie de ses activités depuis 2014. Ses cheminées vieillissantes et ses mines lui coûtent 300 millions d’euros par an, notamment en raison de la #taxe_carbone et du système d’échange de quotas d’émission.

      D.E.I assure qu’elle ne fuit pas ces terres qu’elle a totalement acquises en 1975. « Nous avons une #dette_morale envers les personnes qui ont soutenu D.E.I toutes ces années. Notre engagement est absolu », insiste d’un ton solennel Ioannis Kopanakis, le directeur général adjoint de la compagnie qui assure, dans un courriel, que les 3 100 employés « auront tous une alternative ». Le sort incertain des milliers de #travailleurs_indépendants inquiète toutefois les syndicats.

      D.E.I conservera certains terrains où elle érige déjà avec #RWE, le géant allemand de l’électricité, le plus grand #parc_photovoltaïque du pays, d’une puissance de 2 GW. Avec l’arrivée de nouvelles entreprises, les riverains craignent la chute des #salaires, autrefois fixes chez D.E.I. « Il existe un tel manque de transparence sur les plans des nouveaux investisseurs que les habitants ont l’impression que l’on donne le territoire aux étrangers », relève pour sa part Lefteris Ioannidis.

      L’ancien maire écologiste de Kozani (2014-2019) milite vivement en faveur d’une transition « très rapide, car il y a urgence ». Mais il reconnaît que la mentalité régionale d’« État charbonnier est difficile à changer », avec une relation de quasi-dépendance à un employeur. Les investisseurs étrangers étaient jusqu’ici absents de la #Macédoine-Occidentale, où D.E.I avait tout absorbé. « C’était une montagne ici, elle faisait partie du paysage », précise Lefteris Ioannidis.

      Son ombre plane sur les villages perdus, desservis par des routes vides aux panneaux rouillés et stations-essence abandonnées. À #Agios_Dimitrios, les six cents habitants ont vue sur l’imposante centrale thermique du même nom qui barre l’horizon. L’un d’eux, Lambros, dénonce le rôle de l’État, qui « n’a jamais préparé cette transition pourtant inéluctable. Elle arrive violemment ». Il a davantage de mal à en vouloir à D.E.I qu’il n’ose critiquer publiquement, comme d’autres ici qui entretiennent un sentiment ambivalent à son égard. « D.E.I, c’était Dieu ici. Elle est notre bénédiction comme une malédiction », dit cet homme charpenté, dont la fumée de cigarette s’échappe dans l’air chargé de poussière.

      « Il y avait un problème de #pollution, des #cancers ou #maladies_respiratoires, mais les ouvriers fermaient les yeux car ils mangeaient à leur faim. Ils avaient des tarifs réduits sur l’électricité, se remémore le villageois. C’était une fierté de produire l’électricité de tout le pays et maintenant on va importer du gaz d’Azerbaïdjan [grâce au #gazoduc_transadriatique – ndlr]. J’ai aussi peur qu’on déplace le problème pour des raisons économiques et non environnementales. » Il craint l’importation de lignite depuis les Balkans voisins qui, contrairement à la Grèce, taxent faiblement les émissions de carbone. Il sait que d’autres pays de l’UE l’on fait en 2019, « pourquoi pas la Grèce », interroge-t-il. Lambros redoute la montée des #prix de l’électricité ou du chauffage pour les habitants.

      L’un des défis pour la région est en effet de conserver ces bas #tarifs et l’indépendance énergétique obtenue avec ces centrales polluantes. La ville d’#Amynteo a tenté une initiative en ce sens, en inaugurant il y a six mois une nouvelle centrale #biomasse. Une cheminée fumante se dresse à côté d’une ancienne centrale thermique en friche où errent quelques chiens.

      Les deux fours ingurgitent des tonnes de résidus de tournesols, blé, copeaux de bois venu de Grèce, de Bulgarie et d’Ukraine, permettant de chauffer 8 000 foyers. « Notre but, à terme, est de brûler uniquement de la biomasse locale en provenance des champs alentour », assure le directeur, Kostas Kyriakopoulos. Il rappelle toutefois que si une centrale biomasse peut alimenter quelques milliers de foyers, « elle ne peut pas couvrir les besoins en chauffage à grande échelle ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/050621/athenes-face-au-defi-de-la-fin-de-la-houille
      #DEI

  • http://alternatives-projetsminiers.org/apero-projection-discussion-mort-a-100-par-post-scriptu

    Regards sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, les deux films proposés « Mort à 100% » de Jean et Agnès Guérin (55min, 1980) et « Morts à 100%, post-scriptum » de Modeste Richard et Tomjo (45 min, 2017), ces deux films donnent la parole aux mineurs.

    Le premier #documentaire tire le bilan d’une vie de travail et d’exploitation, pour ceux qui, dans le bassin et ailleurs, ont cru au mythe du mineur héroïque dans le travail et dans la lutte. Ce mythe auquel ont largement contribué les partis politiques et les syndicats s’est effondré sans heurts dans la mort du bassin du Nord-Pas-de-Calais.
    Les mineurs se demandent comment ils ont pu contribuer à leur propre exploitation et à leur propre mort par #silicose.

    Le second montre comment en 2012, l’UNESCO élève le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au rang de « Patrimoine Mondial » saluant « l’oeuvre conjuguée de l’homme et de la nature ». La mémoire conjugée des 40 000 morts de la silicose s’en trouve recouverte de représentations aseptisées confinant à la nostalgie. La #mythologie_minière connait alors une seconde vie : elle ne sert plus l’exploitation du travail des mineurs, mais leur image, mise au profit du renouveau du bassin houiller.

    #bassin_minier
    https://seenthis.net/messages/659769

  • Le houille, une usine à gaz
    http://labrique.net/index.php/thematiques/histoires-du-bocal/867-le-houille-une-usine-a-gaz

    À la fosse d’Oignies, le 20 décembre 1990, les mineurs effectuent une dernière extraction de houille. Elle marque la fin de l’exploitation charbonnière du Nord-Pas de Calais. Ces deux siècles d’exploitation minière ont laissé un paysage indéniablement remodelé, des taux de maladies et de cancers largement supérieurs à la moyenne nationale et un chômage record. On pensait que cette histoire d’exploitation du sol et des hommes était bel et bien enterrée, que les leçons du drame avaient été tirées. Mais c’était sans compter sur quelques têtes dures aux dents longues pour rouvrir, outre nos cicatrices, les sous-sols.


    Le gaz de couche est aussi appelé gaz de houille. Contenant essentiellement du méthane, il est piégé jusqu’à 2000 mètres de profondeur dans la roche de charbon. Il fait partie des gaz naturels « non conventionnels » – c’est-à-dire qu’on ne le trouve pas sous forme de poche – prisonnier dans les couches de charbon. Le gaz de couche n’a rien à voir avec le gaz de mine qui s’échappe naturellement dans les anciennes galeries, le fameux « grisou ». De nos jours, l’extraction de celui-ci est nécessaire pour purger le sol et éviter les explosions et les contaminations. Dans le Nord, cette gestion de l’après-mine est assurée par l’entreprise Gazonor, spécialement créée à cet effet après la fin de l’exploitation charbonnière.

    Un puits sans fonds

    Inspirés des expériences nord-américaines des années 2000, une série d’investisseurs cible l’industrialisation massive du gaz de couche dans les anciennes régions minières, y voyant une manne potentielle. Le hic, c’est que l’exploitation industrielle de notre sous-sol implique de faire appel à la fracturation hydraulique. Le procédé consiste à envoyer de l’eau pressurisée dans les sous-sols, ainsi qu’une série de produits chimiques, dont les plus nocifs sont l’arsenic, le chrome, le lithium, le mercure, le radium, le strontium, le baryum, etc. Après les mines en plat de résistance, vous reprendrez bien un cocktail de souche ?

    Dans le bassin minier, du côté d’Avion et de Divion, l’exploitation minière des deux derniers siècles a déjà causé des mouvements de terrains, des infiltrations, des affaissements, des tassements, des inondations et des coulées de boues Les maladies liées aux activités de l’époque minière sont toujours plus importantes : cancers, maladies pulmonaires... C’est ici, dans ces terres marquées par le charbon, que la Française de l’énergie (voir encadré) s’est implantée, souhaitant y faire son beurre. En forant toujours plus profondément, l’entreprise augmente les risques de contaminations, et donc de maladies pour les habitant.es.

    #la_brique #presse #charbon #mine #bassin_minier #Pas_de_Calais #HDF

  • Tout in haut deu’ch terril | Slate.fr
    http://www.slate.fr/grand-format/photos-terrils-delcourt

    « Quand on rentrait de vacances, la vue des terrils était mon repère. Ça voulait dire que la maison était proche », raconte le photographe Charles Delcourt. Quelques années plus tard, une formation d’architecte et une longue expérience à l’étranger derrière lui, il décide de faire de la photographie et se lance dans un travail de six ans à travers le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

    Le site de Charles Delcourt : http://www.charlesdelcourt.com/charles_delcourt_terrils.html

    #photo #bassin_minier #Nord #Pas-de-Calais #terrils