• Tai-Luc est mort

    _Rock & Roll Vengeance.
    https://www.youtube.com/watch?v=Qfq_YQyZ8iY

    LA SOURIS DEGLINGUEE Live@Centre Charlie Chaplin - Lyon/Vaulx-en-Velin (France) - 11 mai 1988

    https://www.youtube.com/watch?v=AQQPmL88hiY

    Tai-Luc, le chanteur de La Souris déglinguée, est mort , Laurent Carpentier
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2023/12/04/mort-de-tai-luc-le-chanteur-de-la-souris-deglinguee_6203810_3382.html

    Figure importante de la scène punk rock française des années 1980, le chanteur était devenu bouquiniste à Paris. Il est mort, vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans.

    Tai-Luc, chanteur du groupe de rock alternatif La Souris déglinguée, en concert à l’Olympia, à Paris, le 9 mai 2015. SADAKA EDMOND/SIPA
    Combien y a-t-il de faux espoirs
    Au fond du cœur de la jeunesse ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour la main-d’œuvre bon marché ?
    Combien y a-t-il de lundis matins
    Pour les rockeurs manutentionnaires ? »

    La chanson de Tai-Luc, le leader de #La Souris _déglinguée (#LSD), groupe phare de la scène #punk rock parisienne des années 1980, a pris des airs d’oraison funèbre. Avec la mort de son auteur, survenue vendredi 1er décembre, à l’âge de 65 ans, d’une infection pulmonaire, c’est un pan de l’histoire du #rock français qui disparaît.
    La première fois qu’on l’a rencontré, c’était en 1983, dans la nuit de l’hiver. Aux « Frigos », ces anciens frigidaires du côté du pont de Tolbiac, à #Paris, recyclés alors en lieux de répétition et en ateliers d’artistes. Il venait, avec ses comparses, de sortir son deuxième 33-tours – c’était encore l’âge du vinyle, autant dire la Préhistoire –, il jouait les durs à cuire et tirait avec allégresse le diable par la queue.
    « M. Assedic, c’est un ami à moi », racontait-il, crâneur, dans son blouson noir. Il avait 25 ans.

    On avait retrouvé, trente-cinq ans plus tard, son sourire narquois sous les platanes du quai de Gesvres, à Paris. Un krama cambodgien noué sur le crâne désormais chauve de l’ancien skinhead, une fesse posée sur un tabouret, devant ses quatre boîtes de bouquiniste : quelque huit mètres linéaires de livres d’occasion, denrées rares et d’autant plus recherchées. Il avait ce même air faussement absent, réellement attentif, la même parole diserte derrière la façade impavide.

    Côté maternel, des origines ch’tis et bretonnes, une famille communiste. Le père, lui, est un titi parisien débarqué de Cochinchine en 1939. Elle est sténodactylo, lui a été représentant en vins, vigile dans une usine d’armement, et tient une salle de sport dans le Quartier latin. Il a même été vedette de cinéma – dans un film vietnamien tourné en Camargue, que le fiston découvrira soixante ans plus tard : _Vi dau nen noi, de Pham Van Nhan (La Justice des hommes, 1954). « Mon père ? Une sorte d’Alain Delon », confiait son fils unique, et tardif. A l’observer, lui, on se disait que c’était sans doute vrai.

    Quatorze albums studio

    Nguyen Tan Tai-Luc naît donc le 10 août 1958, à Suresnes (Hauts-de-Seine). Il a 14 ans lorsque ses parents se séparent. Il va moult fois déménager, écumant les banlieues au fil des changements de domicile. « Suivant mes interlocuteurs, quand je veux rassurer, je parle du lycée Hoche, à Versailles, où j’ai passé mon bac, ou sinon, de Sarcelles [Val-d’Oise], dont je connais tous les codes », racontait-il sans vergogne.
    C’est au lycée Hoche qu’il crée La Souris déglinguée. Rue des Lombards, il a découvert l’effervescence et l’énergie du rock dans les bacs de la mythique boutique parisienne de disques de Marc Zermati (1945-2020). Avec ses potes, il fait le voyage initiatique de Londres, monte sur la scène du Golf Drouot, multiplie les concerts (qui tournent en #baston) et enregistre quatorze albums studio sur trois décennies. Misère et grandeur du rock’n’roll. De ses années Souris déglinguée, il disait modestement : « On a eu des instantanés professionnels. » Le 9 mai 2015, ces vétérans de la scène punk française donnent leur dernier concert à l’Olympia, entourés des stars de cette vague rageuse aujourd’hui emportée par le vent : Parabellum, Warum Joe, Swingo Porkies, RAS, Les Olivensteins… Toute une époque.

    Mais déjà Tai-Luc a accroché une autre corde à son arc. L’enfant cherche ses racines. Perpétuellement en mouvement, il s’est mis à étudier le viet, le chinois, le lao, le thaï… Il lit beaucoup, entasse les livres et, dès 1996, commence à enseigner à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco) où, dernièrement encore, il continuait de donner des cours de linguistique comparée et d’« écriture des pagodes » (un alphabet à part).
    A l’Inalco, il n’a d’ailleurs pas seulement écrit une demi-douzaine de thèses (Parlons lü : la langue taï des douze mille rivières du Yunnan ou Etude comparative du tai sipsong panna et du laotien…), il aura aussi rencontré sa « fiancée », avec qui il a eu une fille. Les punks ne sont jamais comme on les imagine.

    Grand collectionneur, ce petit-fils d’une pucière de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) est donc finalement, en 2018, devenu bouquiniste (« Je ne suis rien d’autre qu’un biffin de luxe », confiait-il avec une touchante – fausse – modestie, expliquant : « La vérité des bouquinistes, c’est que la Mairie de Paris a besoin de figurants pour donner une image de Paris telle qu’elle était avant. »). Son dernier combat aura d’ailleurs été de lever haut l’étendard de la révolte face à la demande des autorités d’enlever des quais les boîtes chargées de livres, le temps des Jeux olympiques.

    On imagine la colère de ce calme nerveux (ou le contraire) et on revoit son ombre, cette nuit-là, il y a presque quarante ans, au pont de Tolbiac, s’effaçant dans un brouillard de riffs :
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en moi ?
    Est-ce une tendance négative
    Que d’avoir confiance en toi ? 

    Tai-Luc en quelques dates
    10 août 1958 Naissance à Suresnes (Hauts-de-Seine).
    1976 Formation de La Souris déglinguée.
    1981 Premier album.
    2014 « Les Toits du palace », dernier album.
    2018 Obtention d’une concession de bouquiniste.
    1er décembre 2023 Décès.*

    des chansons parmi tant d’autres, apolitisme (puisqu’on a l’amitié), anticommunisme et following fasciste, mais pas que :
    https://seenthis.net/messages/861738#message861768
    https://seenthis.net/messages/533737#message974619
    https://seenthis.net/messages/109051

    #sad_days #La_Souris_Déglinguée

    • Rock’N’Roll Vengeance

      Tu as une chaîne de télévision
      et moi une chaîne, chaîne à vélo
      Monopole de la violence contre ma délinquance
      Pourquoi as-tu peur quand tu contrôle les médias ?

      Ref :
      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes tes croix gammées
      Génération ! destruction !
      Un peu de vengeance sur ta peau blanche

      Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives
      Les copains sont dans la rue
      Place de la république
      Trop arabes ou trop nègres
      On est coincés dés l’entrée
      On finit par la vengeance
      Tous nos rêves sans conséquences

      Jeunesse De France De Partout Et D’Ailleurs
      https://www.youtube.com/watch?v=ZQUH1P-PmnM

      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Jeunesse de france
      Toute armée d’espérance...
      Jeunesse de france
      T’auras peut-être ta chance...
      Jeunesse de france
      Même si perdue d’avance...
      Jeunesse de france
      Tu prendras ta revanche !

      Jeunesse de france
      De partout et d’ailleurs...
      Jeunesse de france
      La pire et la meilleure !
      Jeunesse de france
      Irresponsable !
      Jeunesse de france
      Incontrôlable !
      Jeunesse de france
      Toute la beauté du diable !
      Jeunesse de france
      La plus belle désirable,
      Jeunesse de france
      Jeunesse de france

      Assis au fond du bus
      Sur la banquette orange,
      Le reste du monde
      Te parait bien étrange...

      [...]

      Jeunesse de france !
      Pas la leur mais la tienne !

      Jeunesse de france

      https://www.youtube.com/watch?v=cb61JUZrDDo

      Week-End Sauvage

      A trois sur un scooter, on joue les gladiateurs
      La bande à Spartacus est à la station Rome
      Seuls à s’l’adonner dans une ville d’esclaves
      Seuls à se venger dans un week-end sauvage

      On fait la course avec les voitures ambulances
      On roule sans assurance, ça n’a pas d’importance
      On n’est pas des dangers pour la société
      On passe à toute vitesse les moments d’notre vie

      Tu connais Isabelle et sa sœur Jacqueline
      La jeune voleuse de sacs dans les boites de nuit
      Elle provoque les filles sur la piste de danse
      Elle sourit aux garçons en buvant dans leur bière.

      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !
      Week end sauvage !

      https://www.youtube.com/watch?v=nzXgotWm0Tg

      Jaurès Stalingrad

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Paris Paris Paris# Rebelle #Blues
      C’est le bruit d’une cavalcade
      On cavale sur les rails pour leur échapper
      De Jaurès à Stalingrad

      A quoi je pense ? A quoi je rêve ?
      FLN résistance
      Qu’est-ce que tu manigances ?
      un complot d’indifférence !

      Le soir dans le métro sur les tapis roulants
      On cavale après toi et tu gueules en courant
      “A bas les adultes qui bloquent la ville,
      Tous des salauds à l’état brut“

      Tu sautes la barrière on te tire dans les jambes
      Tu n’as rien à dire, tu n’as rien à foutre
      Comme tes idoles tu traînes de la jambe
      Tu danses le bop de la dernière chance.

      Jaurès - Stalingrad !
      Jaurès - Stalingrad !

      Yasmina P.A.

      https://www.youtube.com/watch?v=ZMyYse7ruUQ

      On traîne ensemble sur les boulevards
      Peut-être parce qu’on se ressemble
      On cherche toujours à se défendre

      Petite arabe tout près de moi
      Je suis prêt à te défendre
      Pour tous les règlements de compte

      Petite arabe dis-moi pourquoi
      Quand tu m’embrasses sur la bouche
      Ton rouge à lèvres tâche comme le sang

      Petite arabe qui t’a fait mal
      Dis moi donc qui t’a péfra
      Et jamais il ne recommencera

      Tu sais tu peux compter sur moi
      Je ferai n’importe quoi
      Pour qu’on marche libre dans la rue.

      Rockers
      https://www.youtube.com/watch?v=ajl3oDpFaX8

      Combien y a t’il de samedis soirs
      Pour tous les gens comme toi et moi ?
      Combien y a t’il de faux espoirs
      Au fond du coeur de la jeunesse ?

      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour la main d’oeuvre bon marché ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      Combien y a t’il de #Skins rocks #rebeux
      Sur la place de la République ?
      Combien y a t’il de Skins rocks rebeux
      Dans les sous-sols de Prisunics ?

      Combien y a t’il de samedis soir
      Pour tous les Rockers solitaires ?
      Combien y a t’il de lundis matins
      Pour les Rockers manutentionnaires ?

      #Rockers !

      Beaucoup de libertés

      https://www.youtube.com/watch?v=uucqvn9S-BE

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      Elle travaille la semaine
      Danse le week-end
      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle elle a droit

      T’as beaucoup de libertés
      Tu peux tout t’acheter
      Des drogues pour le jour
      Des filles pour la nuit

      C’est ça la liberté
      Celle à laquelle tu as droit
      Tu travailles la semaine
      Te déglingues le week-end

      La petite serveuse
      Du restoranchez macdonald
      Me dit qu’elle habite
      Au foyer sonacotra

      La Souris Déglinguée - LSD 25 ans
      https://www.youtube.com/playlist?list=PLEfzEPO-qeJKKfpi0zSNWG1H5Pzd83eC1

      #rock #punk #Paris #chanson

    • A l’échelle cosmique… mon hommage à Tai-Luc
      par FanXoa des bérus
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/a-lechelle-cosmique-mon-hommage-a-tai-luc

      Tu es parti
      sans dire adieu,
      sans avoir envie
      d’être vieux,
      on pouvait lire
      au fond de tes yeux,
      jeune pour toujours
      c’est encore mieux !
      Adieu !
      Est-ce pour ça
      que tu as choisi
      la mort comme
      suprême liberté
      au lieu d’une
      triste destinée
      au grand royaume
      de la pitié ?
      Adieu !
      Repose en paix
      où que tu sois
      et que tous les dieux
      te protègent !

      Repose en paix
      où que tu sois
      et revient vite
      nous voir en rêve !

      https://www.youtube.com/watch?v=Dfxjk9A4tcI

      Disparition de Tai-Luc, bouquiniste et meneur du groupe punk La Souris déglinguée par P. Martinot
      https://www.lefigaro.fr/musique/disparition-de-tai-luc-bouquiniste-et-meneur-du-groupe-punk-la-souris-degli

      D’après l’un de ses proches, Jean-François « Camboui », batteur de La Souris, il avait entrepris depuis quelques jours de remonter dans son appartement parisien tout un stock de livres, en vue du déménagement des bouquinistes en juin 2024, programmé par la préfecture de police, dans le cadre de la sécurisation de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Un effort pénible et dangereux qui s’est probablement révélé fatal pour Tai-Luc, gravement asthmatique depuis plusieurs années.

    • S’il est mort des suites de ses efforts pour déménager ses livres, ça craint grave @colporteur enfin ça la fout mal quand même. Pour l’article du Figaro c’est FanXoa qu’il faut remercier et aussi les réactions de Laurent Chalumeau, compagnon de la première heure de Tai-Luc & LSD.
      https://fanxoa.archivesdelazonemondiale.fr/tag/la-souris-deglinguee

      LSD - Rock made in france
      https://www.rockmadeinfrance.com/encyclo/la-souris-deglinguee/3103

      Il avait créé le groupe punk pour porter la bonne parole à la jeunesse enragée (raya). Un discours tourné vers le Vietnam et la banlieue (aux accents rock, rap et dub. Véritable passerelle entre les genres musicaux, il n’était pas rare de rencontrer des groupes de Rap comme NTM à leur première partie. Le discours vindicatif de La Souris Déglinguée n’est en effet pas très éloigné du flow des rappeurs des cités. En revanche, leur parcours intransigeant et radical les place résolument du côté obscur des punks et des skins : salles dévastées, interdiction de concert à Paris, nombreuses maisons de disque dont l’étrange Kuklos pour le deuxième album, le label de… Daniel Guichard ! En 1994, c’est la rupture avec le départ de Jean-Claude Dubois et de Jean-Pierre Mijouin puis une certaine incursion dans la world music avec l’album “Banzaï” puis en 1995 l’atypique “Tambour et soleil” qui réussit pour la première fois à placer des chansons sur les ondes d’RTL et autres NRJ. Ce qui n’empêche pas au groupe de conserver le respect dû à son intégrité et de continuer sa route en marge des Top 50.

      Tai-Luc n’est plus et une page de l’histoire du rock se tourne. Celle des années punk qui perdent un de leur hérault, pour ne pas dire héros

    • Samedi soir la jeunesse s’amuse
      Elle claque son fric dans les discos juives

      Sur internet ces paroles de Rock’n’roll vengeance sont transcrites "Elle claque son fric dans les disco ?" .

      On préférera le couplet précédent

      Est-ce que tu le sais pourquoi je te hais ?
      Pourquoi je me bats toujours contre toi ?
      Je cherche à détruire tous tes préjugés
      Je cherche à détruire toutes les croix gammées

      Sans pour autant oublier un gros désagrément, la pointe oï a d’emblée affichée son antisémitisme. Celui qui autorisait par avance les saluts nazis lors des concerts de LSD.

      #antisémitisme #onvapassementir

    • Une trouvaille. Ça reste trop prudent, une protection de l’objet aimé).
      Sauf si le ton ou le contexte dénote du racisme, « épicerie arabe » était une expression lexicalisée, descriptive, voire positive, comme « bougnat auvergnat »

      « Celui qu’on a pris l’habitude d’appeler l’arabe du coin existe depuis la Première Guerre mondiale. » (...) Généralement présenté sous un jour positif, rassurant et serviable, il est l’une des premières figures à la fois positive, proche et populaire de l’homme arabe dans la culture française. Un élément rare, en contrepoint avec les autres images de l’homme arabe, moins positives, souvent diffusées par les médias et la fiction.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arabe_du_coin.

      Sous couvert de description, pour happy few, (Le Gibus, propriété des Taïeb), « discos juives » est une invention. C’est inédit. La salle de concert est résumée d’un terme plutôt dépréciatif (disco), utilisé au pluriel... (c’est plus le Gibus ? c’est où ? partout ?).
      Je vous fiche mon billet qu’à part des expressions neutres, ou flatteuses pour certains (religion j., culture j., pensée j. cuisine j.), vous trouverez difficilement une expression française où le qualificatif juif ne soit pas insultant. Ce qui est aussi le cas pour arabe. Mais une fois encore, ce n’est pas le même racisme. Matrice du complotisme, l’antisémitisme s’en prend à la puissance supposée des juifs.

      #racistes-spontex

    • BANLIEUE ROUGE

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge Par la Chapelle, Gare du Nord Qu’est-ce que tu vas faire ce soir ?

      “A vrai dire J’en sais rien, J’vais voir, J’m’en fous“

      lls ne veulent pas de toi Dans leurs surprises-parties Car ton père est communiste Et ton frère est garagiste.

      Comme t’aimes pas être tout seul, T’as appelé tous tes copains, Tous ceux de la banlieue Pour une vraie surprise-partie.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx !

      Banlieue rouge, oh banlieue rouge, Toi qui viens d’la banlieue rouge, T’as raison faut pas t’gêner, Sam’di soir faut t’la donner.

      Sarcelles ! Villetaneuse ! Villejuif ! Planète Marx ! (x2)

      (ne trouve pas de version aboutie en ligne)

  • Wingles : une journaliste visée par une bouteille d’acide lors d’une manifestation lycéenne YF - 7 Décembre 2018 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/lens/wingles-journaliste-visee-bouteille-acide-lors-manifest

    Angèle Bayeul, journaliste à La Voix du Nord, a été visée par une bouteille d’acide ce vendredi matin, alors qu’elle couvrait une manifestation devant le lycée Voltaire de Wingles, dans le Pas-de-Calais. Elle a déposé plainte.

    « C’était très choquant », nous a confié Angèle Bayeul, après l’agression dont elle a été victime ce vendredi matin.

    Depuis jeudi, cette journaliste de La Voix du Nord couvre le blocage et les manifestations des élèves du lycée Voltaire de Wingles, dans le Pas-de-Calais, dans une atmosphère de plus en plus tendue. « Ce matin, je les ai sentis plus réticents, ce n’était pas les mêmes élèves que la veille », explique-t-elle. Alors qu’elle enregistre une interview filmée d’une jeune lycéenne, responsable du mouvement « Voltaire en blanc », d’autres élèves lui jettent un oeuf. "Je leur ai dit : « si vous refaites ça, je me casse » et je suis partie".

    Avec une consoeur de L’Avenir de l’Artois, Noémie Lemire, Angèle Bayeul prend place ensuite entre les élèves et les CRS qui se sont déployés à proximité du lycée, prêts à intervenir. Elle est alors visée par une bouteille d’acide qui tombe « à 30 centimètres » d’elle.
     

    En esquivant le projectile, elle glisse sur le sol, s’écorche les mains et brise l’écran de son téléphone mobile, mais s’en sort sans aucune blessure grave. "C’est un mélange d’acide et d’aluminium dans une bouteille en plastique, avec la pression, ça explose", décrit-elle. « C’était clairement nous qui étions visées ».

    Choquée, Angèle Bayeul a déposé plainte ce midi au commissariat de Lens, en accord avec sa rédaction en chef. « Je tiens à préciser que ceci est l’acte d’une minorité de manifestants », a-t-elle indiqué sur son compte Twitter. « On ne se laisse pas abattre et on continue de faire notre métier dans la passion de l’information chaque jour ».  

    « C’est évidemment intolérable », a réagi la rédaction de La Voix du Nord sur son site internet. « Les journalistes régionaux et les correspondants vont chaque jour au contact de la population. Cette proximité nous permet d’aller au plus près de la réalité. Nous n’avons pas attendu les récents événements pour dénoncer l’abandon de certains territoires, la fracture sociale et numérique dont sont victimes des populations qui se sentent déclassées. (...) On peut décrier la presse, lui faire des reproches qu’elle mérite parfois. Il n’en reste pas moins que les seuls pays où la presse n’est pas libre de faire son travail sont des dictatures. »

    #médias #merdias #colère #presse_à_gages #la_voix_du_mort #baston

  • Les blousons noirs : Les rebelles sans cause sur France 3 - tous les replay sur france.tv
    https://www.france.tv/documentaires/societe/13937-les-blousons-noirs-les-rebelles-sans-cause.html
    /images/Place_Holder_Web_800X800.png

    Au cours des années 50 et 60, en France, un phénomène nouveau inquiète la population. Des hordes de jeunes, vêtus de vestes en cuir, amateurs de rock’n’roll et de grosses cylindrées, sèment le désordre et se révoltent contre l’ordre établi. Les faits divers de la presse relatent les actions de ces « blousons noirs » qui semblent avoir perdu tous leurs repères moraux, se moquent de tout et ne croient en rien. Patrick, Jean-Pierre et Gérard ont fait partie de ces jeunes voyous. Ils reviennent sur leur jeunesse, passée à flirter avec la délinquance juvénile et racontent pourquoi ils ont adopté cette attitude de révolte.

    dispo 4 jours. J’ose #masculinité même si je ne suis pas tout à fait sûr de mon coup, et plus sûrement #violence...

  • kung-fu & cruauté - Vacarme
    http://www.vacarme.org/article2770.html

    La légende veut en effet qu’une nonne bouddhiste de la province du Fujian, au sud-est de la Chine, ait appris il y a plus de trois siècles les différents styles zoomorphes de kung-fu (tigre, dragon, mante religieuse, grue, singe, serpent, etc.), avant de développer son propre style, qui les contrerait tous. Depuis la destruction de son monastère Shaolin, la nonne vivait recluse, lorsqu’une jeune femme du nom de Yim Wing Chun, engagée dans un duel contre un seigneur local qu’elle refusait d’épouser, vint la trouver. Ng Mui accepta de lui enseigner son art, Yim Wing Chun remporta son combat, puis enseigna à son tour. C’est finalement le mari de cette dernière qui baptisa ce style si efficace de son nom. Ainsi serait né le wing chun.

    #baston #kung_fu #wing_chun

  • Les policiers interviennent à grands coups de gaz lacrymogènes | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/438956/grande-manifestation-du-1er-mai

    À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et travailleuses, une série d’actions de perturbation se sont succédées partout au Québec pour contester les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

    Une autre pour nous vacciner contre l’ #austérité et tout ce qui commence par #couille

    #ACAB #baston

  • Le sexisme bien tempéré du Canard Enchaîné | Mondes Sociaux
    http://sms.hypotheses.org/3812

    Rien de tel au Canard qui n’a jamais compté qu’une poignée de femmes dans ses rangs. Les réactions suscitées par le recrutement de Sylvie Caster, ancienne de Charlie Hebdo, et première femme permanente à la rédaction sont révélatrices d’une réelle difficulté sur ce plan. Le nom de « Calamity Caster » dont elle signe ses articles lui a été imposé : « Il y a une femme qui écrit dans Le Canard, témoigne-t-elle, et c’est une calamité (…) C’est évidemment intéressant parce que c’est signaler, ouvertement, et s’en rendre compte, qu’on a un problème avec les femmes ». « C’est vrai, nous sommes misogynes au Canard », confirme un journaliste (in Méhanna M., 2011, L’idéologie du Canard Enchaîné, Mémoire de DEA, Université Paris 1).« 

    • C’est un journal républicain spécialisé dans l’information d’état, côté coulisses rendues publiques en fonction de besoins essentiellement internes à l’appareil d’#état, comment pourrait-il en être autrement ? Division des tâches : eux ne sont pas en charge de la moralisation « féministe » de la politique et de la société.

    • @colporteur, encore des excuses bidons avec des termes comme

      moralisation « féministe »

      qui vident de sens (je me sens insultée désolée de le dire) la nécessité de prendre en compte l#effacement_des_femmes et d’y remédier, vraiment, pas juste les principes, la réalité.
      Les faits de #sexisme sont avérés, pour te faciliter la prise de conscience, même si la france d’aujourd’hui est profondément raciste, même si l’Assemblée nationale ne compte sur ses bancs que peu d’enfants d’immigrés, est-ce que cela légitimerait que le canard appelle un journaliste noir Yabon ?
      Non, alors stp garde nous de ces jugements à l’emporte pièces.

    • @touti, je trouve à nouveau ton post navrant. Je ne comprends pas ce que tu dis ni de quelles « excuses bidons » (c’est quoi cette manière de dire ?) ou « jugement à l’emporte pièces » tu parles. Calamity Jane c’est pas Yabon (qui _est sa domination, y opine), c’est imposer à une journaliste un nom qui donne au journal qui s’en dote pour la 1ère fois une coloration tout autre, celle d’une femme qui ne s’en laisse pas compter, jamais sans fusil. C’est de la ...pub pour l’organe qui annonce son exceptionnelle indépendance (...). Ben oui, les salaires sont très élevé au Canard, et pas sans prix pour ceux qui les reçoivent (y compris en termes de connivences variées avec tout un tas de crapules de ministères, de préfectures, de police etc.).
      Depuis l’émergence du féminisme 60’/70’ beaucoup aura été fait pour en annuler la charge subversive. Le Canard c’est Ve République, une histoire de grands hommes. Et oui, on en pas finit avec le machisme, l’effacement des femmes. Comment dire le contraire...

      Quant à se sentir « insultée », j’aimerais aussi comprendre. Là ça me reste aussi mystérieux que l’implacable logique qui fait dire à un type « il m’a mal regardé alors je lui ai cassé la gueule ». Comme on sait, il y a plein d’histoire de mecs qui commencent par une baston avant que ça se cause, voire s’entende. Mais ici, on scribouille. Merci de ne pas m’attendre en embuscade s’t’plait.

      On dirait que tu voudrais que je m’excuse de t’avoir « insulté » en intervenant avec un post où il était aussi question « des femmes ». Je suis près à demander des excuses à quiconque ici, même toi :) si cela me parait justifié, là je vois pas.

      La moralisation « féministe », ça existe. Contre les femmes qui portent un voile, contre le populo qui est tellement attardé en matières de liberté des moeurs et de pensée. Le « féminisme » d’état et de dominant-e-s ça existe. Il s’agit de dépolitiser les enjeux, de neutraliser, de saper avec toute la compassion ou l’attention affichées nécessaires les appuis théoriques et subjectifs dont des minorités (politiques) comme le grand nombre (dominé) seraient susceptible d’user.

      Une analogie qui permettra peut-être d’émonder cette hostilité... J’ai souvent écrit P"c"F non par anticommunisme mais en défense du communisme contre un parti qui prétend(ait) l’incarner.

      Je n’aime pas le Canard, mais j’aimerais pas que féminisme devienne un mot tabou au prétexte que même le CAC 40 et ses larbins, ou ses outsiders de l’intérieur (Canard, etc) savent en jouer (à l’inverse de toute sa pub, de toutes leurs structures) ou cherchent à le faire.

    • @colporteur tu trouves à nouveau mon post navrant et mon vocabulaire inadéquat ? ça commence bien …
      Je ne suis pas là pour te faire changer d’opinion qui semble déjà convenue à mon égard mais je vais tenter de t’expliquer pourquoi ton premier post m’est désagréable et insultant.
      Dire qu’il te semble qu’ il ne peut pas en être autrement par rapport au sexisme est ce que je nomme une excuse bidon, autant que s’il s’était agi de trouver des arguments à un comportement raciste, mais apparemment tu ne comprends pas cela ou je m’exprime mal.
      J’estime que c’est éliminer bien facilement la ligne sexiste qui sévit au Canard en la masquant derrière les institutions de l’Etat ou la moralisation féministe . Le sujet de cet article n’étant pas la moralisation féministe mais bien le peu de cas qui est fait des femmes au Canard, peu importe alors combien les journalistes sont payés ou à la solde de qui ils sont.

      Si tu ne t’es pas contenté que de l’extrait ici même et que tu as lu l’article, il n’y a pas que le nom de CalamitY (Calamité) qui a été imposé à une seule journaliste, ce fait n’est que la suite d’un processus de mépris de la parole des femmes :

      Si pendant longtemps ses journalistes furent des hommes, l’hebdomadaire fit donc semblant, à travers ces rubriques et ces signatures, d’avoir des femmes dans ses rangs. Non contents d’être des « à la manière de », ces pastiches sont donc aussi des « à la place de ».

      Pour ce qui concerne l’insulte que je ressens parce que je suis une femme, je pense qu’il est doit être difficile pour un homme de la comprendre, et malgré tout tes efforts, il te sera difficile de basculer de ta situation de domination masculine. Je ressens ton discours comme essayant de disculper le Canard parce que la « moralisation_féministe » sévirait, c’est encore une fois détourner le sujet de l’article pour accuser un certain féminisme de ne pas être à ton gout.

    • Expliquer (ou proposer une explication) n’est pas excuser. Ou alors, on reprend à son compte les raisonnements qui ont fait les minutes les plus affligeantes du règne d’un certain président français.

      Après, décider de sortir les flingues en agrémentant ses propos de jugement de valeurs... c’est un petit peu ce qui fait que certains contributeurs demandent un petit peu rapidement à se désabonner de SeenThis, ceux-ci mélangeant un petit peu vite et à tort à mon avis leurs écrits et leurs personnes.

    • Si tu veux. :-)

      Le fond de mon propos était que je trouvais triste que Colporteur réponde à ta remarque aussi abruptement. C’est stupide de sa part, et ça n’aide pas à réduire les incompréhensions. Tout comme l’autre contributeur, là, j’ai déjà oublié son pseudo, qui s’est fait reprendre dans un contexte quasi-identique et qui parce qu’on lui a demandé d’expliciter ce qu’il avait voulu dire dans un commentaire lapidaire a réagit comme si on l’avait pris la main dans l’pot d’confiture, en faisant comme si les lecteurs étaient stupides (illettrés, etc).

      Je me suis permis à côté de réagir au syllogisme « excuse<>explication », mais ça n’a rien à voir avec le féminisme, ni avec le fait que tu sois une femme. Promis. Mais tu as le droit de penser le contraire. Je ne pourrais pas aller à l’encontre de ce fait. Quoi que cela m’attriste. Mais ça ne changera rien à tout cela. L’incommunicabilité n’est pas une fatalité... mais elle est décidément très fréquente.

    • #procès_d'intention #jugement_à_l'emporte_pièce #bidon

      et c’est pas de causer angliche comme les managers et les dresseurs de chiens qui assoira la légitimité de propos aussi autoritaires, arbitraires et #insultants. Je ne suis pas là pour expier « les hommes » ; comme dit la chanson, l’important c’est l’endroit où ce quelle tombe. Ralbol.

      Je cause pas du Canard en tant qu’homme, le d’"où tu causes", c’est pas l’assignation à je ne sais quelle résidence assurée à pas cher. je cause à partir de pratiques : la lecture par exemple. J’aime pas ce truc (sauf, comme dans le Monde ou ailleurs, quelques articles alibis ou, dans ce cas, pulsion voyeuriste : cékoiléta ? ah bon...) et je m’étonne qu’on s’étonne de ce que c’est. Ce qui n’empêche pas que j’apprécie de les voir ainsi descendu de leur piédestal de soit disant indépendance qui trimballe des kilotonnes d’idéologie dominante, sous des formes diverses, dont celle évoquée par l’article.

      De plus je m’autorise à causer pour ainsi « en tant que femme » (mais certainement pas « à la place de ») car je considère qu’il y a un « devenir femme » du chômeur, confiné au domestique faute de moyen et de rôle social, de dignité acquise dans le travail réputé productif. C’est un des aspects qui fait se flinguer des types spectaculairement (immolation). Manque d’habitude, de dressage multiséculaire, d’aptitude à trouver hors emploi des bouts de vérifications socialement indéniables de leur valeur. Et, bien sûr les femmes pauvres sont elles même attaquées si elles « choisissent » d’être mères jeunes, ou/et mères de nombreux enfants, d’avoir un tel « statut », contrairement aux hommes pauvres (sauf travail associatif, bénévolat, et autres formes plus ou moins mal reconnues). Les phénomènes sociaux ne sont pas unilinéaires.

      Il y a également un devenir femme du travail, - et ça ne veut pas dire une libération ou une domination des femmes ! je le précise avant d’être à nouveau attaqué sur ce qui n’est pas dit par moi - où de plus en plus sont demandé des formes d’attention, d’implication affective qui ne sont plus l’exclusivité des femmes, toujours ultra majoritaires numériquement sur ce type de fonction, je ne le conteste en rien (comment le pourrais-je ? pourquoi faudrait il être considéré soit comme un imbécile soit comme un salaud ?).

      Bref, ces histoires me paraissent plus compliquées que telle ou telle position que l’on veut bien m’attribuer. Méchamment.

    • @biggrizzly c’est bien gentil ce que tu racontes mais je sais pas expliquer en quoi c’est « bidon », c’est « excuse ». je pige pas que des attaques gratuites (qui ont sûrement leur justification par ailleurs, mais en quoi ce que je dis a à y voir ?) puissent ainsi être soutenues. C’est quoi, Ok corral, le premier, la première qui dégaine a gagné ? Ridicule.

    • @touti en commentaire de mon dernier billet, j’ai eu le malheur de faire remarquer que la grosse régression de la loi sur la prostitution n’était pas étonnante, vu que le Sénat est un repaire de vieux hommes blancs bourgeois qui ne font d’ailleurs pas trop secret de leur consommation régulière de « nièces ».
      Et hop, je suis fasciste féministe et raciste anti-blancs...
      Et fin de toute argumentation intelligible.
      Je fais juste remarquer qu’il est difficile de parler de démocratie représentative quand le personnel politique est aussi homogène. Et que je ne réclame jamais que le fait que tout le monde soit audible et que l’égalité soit réelle.
      En fait, le simple fait de réclamer l’égalité me fait toujours traiter de fasciste féministe, de vouloir la domination de femmes, alors que je ne veux que les mêmes droits, possibilités que les autres, de pouvoir être jugée sur mes compétences et non pas juste par mon sexe.

      Après, va expliquer ce qu’est la domination...

      Et quand je balance les données de l’ONU sur la domination implacable des femmes, on me répond que je sors des chiffres fantaisistes et que je mélange les pauvres femmes vraiment dominées, loin de nous par des vilains juste pour pouvoir écraser les hommes ici parce que tout le monde sait qu’ici, on est égaux (manière toutes les femmes autour de lui, elles sont super égales : sous-entendu que celles qui le seraient moins le méritent bien !) et que donc, je fais semblant d’être dominée parce que je suis incompétente et que je veux prendre la place méritée des hommes compétents.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

    • De mon côté, au delà du sujet concret, de cette difficulté à débattre sereinement de ces sujets j’en déduis plus que jamais qu’on passe trop de temps à l’école à apprendre des conneries grammaticales, on se pisse dessus avec nos exceptions françaises linguistiques et notre patrimoine littéraire, et on ne travaille pas assez sur nous mêmes.

      La communication sans jugement, l’écoute bienveillante, apprendre à maîtriser ses émotions, ses réflexes, ses automatismes intellectuels, c’est pas inné, ça devrait s’apprendre à l’école.
      J’ai découvert ça sur le tard, je dis pas que je suis fort dans ce domaine, on restera toujours novice, mais ça m’a fait un bien fou et j’ai compris énormément de chose sur mes conditionnements plus ou moins inconscients liés à la composante masculine de mon identité. Je progresse bien plus que si je n’avais pas découvert les thèmes que sont la compréhension de soi, des autres et la communication pour entrer en relation.

    • @seenthis, c’est vraiment dur d’écrire un post sur seenthis pour une réponse de plus de 10 lignes, du coup je dois d’abord passer par un éditeur de texte car tout saute sans cesse. Merci merci de tout ce que tu fais et peux faire pour améliorer l’outil !

    • @monolecte

      en commentaire de mon dernier billet,

      tu as un lien stp ?

      L’argumentaire que je trouve récurrent est un peu celui du ou de la blasé·e, bref, de la personne qui dit que vu le contexte il ne faut pas s’étonner de telle ou telle situation d’injustice car cela ne peut être autrement.

      Je crois que finalement c’est ce mélange d’arrogance et de fatalisme qui m’insupporte profondément, même si je peux m’y fourvoyer aussi, parce que culturellement nous sommes tou·tes baigné·es dans la soumission. Amha, d’un point de vue politique, cela bouche les issues de sorties mieux encore qu’un conservatisme raciste sexiste et homophobe, même si le discours tenu s’en défend, car c’est une forme d’explication qui se soumet à un soit-disant ordre des choses qui ne devrait qu’être inacceptable. Et je préfère m’interroger sur ce « soit-disant » qui n’est jamais ce que nous acceptons d’établir par nos paroles en contraintes mentales pour restreindre nos champs d’actions et nos capacités de changements.

      On considère un peu trop facilement que cela relève de la nécessité de la domination « le monde est ainsi fait » qu’il n’y a rien d’envisageable pour modifier la situation, ne serait-ce que supporter d’entendre la dénonciation de ces situations injustes, sexistes ou racistes, voire qu’elles procèdent elles-mêmes des dominants (féminisme de morale). Que ce soit Wikipedia, Le Canard ou Le Sénat, on a affaire à des lieux d’exercices de pouvoir masculin dont les femmes sont exclues, oui, mais après ? Ou avant ? Sommes nous à même de dénoncer, c’est à dire de rendre public, de prendre la parole pour dire l’injustice et de se faire entendre avant même de pouvoir proposer quoique ce soit ?

      C’est ce chemin qui me parait long, terriblement long, et lorsqu’une femme s’offusque de ne plus supporter d’attendre que la société évolue et les hommes retirent la merde qu’ils ont dans la tête au lieu d’entendre sans cesse « c’est normal » " c’est ainsi" « pourquoi s’étonner » j’ai envie de hurler, désolée de le dire, et je me sens insultée de le faire en étant regardée comme folle.

      On est toujours en 2015 et j’attends avec une impatience non feinte qu’ils rétablissent le bucher pour les sorcières féministes.

      Pas moi, d’autant que je suis rousse et que j’ai déjà échappé à diverses lynchages. En tout les cas, je suis hébétée devant l’apathie sociale, ras-le-bol de répéter à l’envi les mêmes choses, que cela doit changer, et subir également les interprétations violentes devant toute parole de femme.

      Il y a bien le bingo féministe pour s’aider, se dire que les réponses retombent systématiquement sur les mêmes « arguments » mais c’est rude, j’avoue.

    • J’ai déjà viré quelques fachos virulents qui avançaient masqués depuis des mois et qui ont fini (comme toujours) par perdre leur contrôle.

      Disons, qu’il est en liberté surveillée, maintenant.
      Comme son dernier argumentaire est une enfilade de contrevérités et de mauvaise foi, je ne réponds pas.
      Je n’en vois pas l’utilité : le gars ne lit pas ce que je lui réponds, il attend juste que je poste un truc, n’importe quoi, pour pouvoir continuer à dérouler son argu moisie.

      Pour ceux qui ont envie de comprendre, ma première réponse suffit. Pour les autres, ça ne sert à rien qu’à leur ouvrir plus de tribune.

    • @touti enfin je suis d’accord avec toi :) j’exècre ces « formes d’explication qui se soumettent à un soit-disant ordre des choses » et de ce fait je pige mieux ce qui a pu te rendre si injuste à mon sens dans tes attaques suite à mon 1er post. La mésentente hostile serait ainsi le fruit d’un malentendu. Pour moi, le Sénat, le Canard enchainé, cette société sont à supprimer, je n’acquiesce pas plus à leurs pratiques et positions qu’à leur existence lorsque que je me déclare non surpris par leurs diverses et multiples saloperies.

      Il n’empêche, je continue à trouver révoltant d’avoir subi des noms d’oiseau en tant que supposé représentant ou incarnation de l’homme, machiste, patriarcal, insensible et borné alors que si de telles tendances sont à l’oeuvre chez un enfant du XXe siècle tel que moi, j’essaie de lutter contre l’impasse à laquelle elles conduisent, impasse dont j’ai dès la toute prime adolescence pris conscience, non seulement grâce au féminisme de l’époque (et de la beauté fatale que celui-ci manifestait en bien des endroits pourrais-je dire, dans un tout autre sens que lorsque cette expression apparait ici), mais aussi pour avoir été traité fort jeune comme (et presqu’aussi mal qu’)une femme par des mecs à certaines occasions, puis, plus tard, qualifié de pédé et de tarlouze bien plus souvent qu’à mon tour, et j’en passe, et que, dans ce cas précis, les quelques lignes que j’avais écrites ne pouvaient prêter à riposte hostile qu’à condition d’oublier que de ce que je disais du Canard (journal des marigots de l’état) découle que nous aurons surtout à inventer les conditions pour que tous et toutes s’en passent, qu’il disparaisse.

      Il ne s’agissait pas d’accepter « le » monde comme « normal » mais de dire (pas simplement dénoncer) de quelles visions (Canard = centrement étatique, pas slt machisme en général) procède cette normalité intenable et de faire place à des mondes où le normal n’aurait pas sa place.
      Bref, j’ai posté parce que j’étais content qu’exceptionnellement le Canard, réputé pour son « indépendance », rencontre un peu d’adversité et de critique qui mettent en lumière sa normalité (outrée pour ce qui est des femmes), pas pour accorder je ne sais quelle bénédiction. Je ne dis pas que seules les intentions comptent, je dis qu’il m’en a trop été prêté.

    • Avais dit dès le 2e post que je comprenais pas... finissais par me croire devenu troll à l’insu de mon plein gré. Donc, oui bien sûr, j’accepte tes excuses @touti, ça va de soi (et mieux en se le disant), d’autant qu’il m’arrive moi aussi (#con_comme_une-bite à mes heures), de voir rouge et de foncer dans une muleta... imaginaire.

      Fhar away... Avec ce minimum d’entente, je peux dire maintenant que ces échanges m’ont fait penser que raconter la grève de 1973 dans l’enseignement secondaire (contre la loi Debré qui supprimait les sursis d’incorporation militaire) sous l’angle d’un féminisme massivement partagé (sans être nécessairement revendiqué comme tel, et chez les garçons y compris) par de très nombreux scolarisés vaudrait le coup, je sache pas que cela ait été fait. De même, je n’ai pas idée de ce qui pourrait exister sur des aspects qui restent à mon avis cachés d’un féminisme dont j’ai souvenir, en banlieue, populaire (et pas quartier lat’, pour faire simple).

  • Dieselknecht - Bolle reiste jüngst zu Pfingsten
    http://www.youtube.com/watch?v=qvCGuuRPzSY

    Voici un avertissement à tous les jeunes artistes français qui voudraient venir habiter à Berlin afin de profiter des loyers peu élevés et du charme typique de la ville : Les habitudes des populations locales n’ont guère changé depuis cent ans. Le Pankow de la chanson c’est le Neukölln d’aujourd’hui. Soyez le bienvenu.

    1.
    Bolle reiste jüngst zu Pfingsten,
    Nach Pankow war sein Ziel;
    Da verlor er seinen Jüngsten
    Janz plötzlich im Jewühl;
    ’Ne volle halbe Stunde
    Hat er nach ihm jespürt.
    Aber dennoch hat sich Bolle
    Janz köstlich amüsiert.

    2.
    In Pankow jab’s keen Essen,
    In Pankow jab’s keen Bier,
    War allet uffjefressen
    Von fremden Leuten hier.
    Nich’ ma’ ’ne Butterstulle
    Hat man ihm reserviert!
    Aber dennoch hat sich Bolle
    Janz köstlich amüsiert.

    3.
    Auf der Schönholzer Heide,
    Da jab’s ’ne Keilerei,
    Und Bolle, jar nich feige,
    War mittenmang dabei,
    Hat’s Messer rausjezogen
    Und fünfe massakriert.
    Aber dennoch hat sich Bolle
    Janz köstlich amüsiert.

    4.
    Es fing schon an zu tagen,
    Als er sein Heim erblickt.
    Das Hemd war ohne Kragen,
    Das Nasenbein zerknickt,
    Das linke Auge fehlte,
    Das rechte marmoriert.
    Aber dennoch hat sich Bolle
    Janz köstlich amüsiert.

    5.
    Als er nach Haus jekommen,
    Da ging’s ihm aber schlecht,
    Da hat ihn seine Olle
    janz mörderisch verdrescht!
    ’Ne volle halbe Stunde
    Hat sie auf ihm poliert.
    Aber dennoch hat sich Bolle
    Janz köstlich amüsiert.

    6.
    Und Bolle wollte sterben,
    Er hat sich’s überlegt
    Er hat sich uff die Schienen
    Der Kleinbahn druffjelegt;
    Die Kleinbahn hat Verspätung,
    Und vierzehn Tage druff,
    Da fand man unsern Bolle
    Als Dörrjemüse uff.

    7.
    Und Bolle wurd’ begraben,
    in einer alten Kist’.
    Der Pfarrer sagte ’Amen’
    und warf ihn uff ’n Mist.
    Die Leute klatschten Beifall,
    und gingen dann nach Haus.
    Und nun ist die Jeschichte
    von uns’rem Bolle aus!

    http://ingeb.org/Lieder/bollerei.html

    Quand vous entendrez cette version de la chanson dans un bar enfumé vous saurez que vous êtes enfin arrivés, mais qu’il sera aussitôt temps de repartir.
    http://www.youtube.com/watch?v=cKRG2wWfBv0

    Là c’est encore pire.
    https://www.youtube.com/watch?v=aHGlziP_lG8

    Le nom du groupe Polkaholix ne fait pas allusion aux racines polonaises de beaucoup de berlinois mais à l’immigration de bohème.
    https://www.youtube.com/watch?v=pTpwfaEO1hY

    Contrairement aux relations avec les peuples du sud de l’Allemagen les relations entre berlinois et habitants du nord sont prèsque amicales. D’où cette interprétation enthousiaste à Lübeck.
    https://www.youtube.com/watch?v=oLuVqHIyEuc

    Ici on a utilisé la chanson pour expliquer pourquoi il ne faut pas laisser trainer ses photos de la dernière excursion en Espagne sur Facebook. Grâce aux vols pas chers on peut s’amuser sur les îles Baléares comme à Pankow il y a cent ans.
    https://www.youtube.com/watch?v=nHZKqgegqfc

    P.S. Le Bolle-Berliner est une espèce en voie de disparition. Faites-moi signe si vous en trouvez un.

    #Berlin #Pankow #Neukölln #baston #ivre_mort