• Le sport, instrument de « #soft_power » pour les forces de l’ordre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/08/10/le-sport-instrument-de-soft-power-pour-les-forces-de-l-ordre_6275113_3224.ht

    Avec ses cinq médaillés aux Jeux olympiques – l’or pour Kauli Vaast en surf ; l’argent pour Anastasiia Kirpichnikova (1 500 m nage libre) et Camille Jedrzejewski (tir au pistolet à 25 m) ; le bronze pour Sébastien Patrice et Maxime Pianfetti (sabre par équipe) – et un espoir, Gabriel Tual, qualifié, vendredi 9 août, pour la finale du 800 m, la #police nationale tire les bénéfices d’une politique récente, motivée à la fois par la promotion de la pratique sportive en son sein et d’évidentes considérations de #communication.

    Longtemps contraints de suivre une scolarité à l’école de gardiens de la paix, les #sportifs de haut niveau de la police ne bénéficiaient que d’aménagements très limités au long de leur carrière pour espérer s’entraîner au niveau requis pour briller dans les compétitions internationales, gage de cohésion interne, d’émulation mais aussi de retombées en matière d’image pour l’institution. Les #athlètes paralympiques, eux, étaient tout bonnement exclus du système, les critères d’aptitude physique au concours de gardien de la paix ne leur permettant pas de postuler. Fin 2022, la mission sport de l’institution met en place un nouveau dispositif en collaboration avec l’Agence nationale du sport. Désormais, les athlètes peuvent être recrutés comme contractuels après avoir reçu une simple formation de policiers réservistes, maniement de l’arme de service compris – sans doute une formalité pour Camille Jedrzejewski, médaille d’argent au tir au pistolet à 25 m et bénéficiaire du dispositif.

    « Nous souhaitons donner à nos champions les meilleures conditions possibles pour éviter la précarité financière qui touche beaucoup de sportifs de haut niveau et leur permettre de s’entraîner pour performer et offrir des médailles à la France », explique la commissaire divisionnaire Rachel Costard, cheffe de la mission sports de la police nationale et ancienne compétitrice d’athlétisme et de volley-ball. Son adjoint, le commandant Jean-François Briand, n’a pas bénéficié des mêmes conditions que les soixante-six athlètes de l’équipe police nationale (et huit pour les Jeux paralympiques) engagée en 2024 dans vingt-quatre disciplines : après avoir participé aux épreuves de kayak à l’occasion des #JO de Barcelone, en 1992, il a passé le concours de gardien de la paix tout en continuant à s’entraîner, sans dispositif d’aide spécifique.

    Au-delà des « médailles offertes » au pays, aligner des sportifs de haut niveau constitue un puissant vecteur de communication pour l’institution, à grand renfort de tweets, de vidéos postées sur les réseaux sociaux, d’interviews. Ce n’est pas un hasard si les « policiers » athlètes consacrent quasi exclusivement leurs périodes de réserve obligatoires, une trentaine de jours par an, à assurer la promotion de la police dans des salons. Pas un seul, du reste, qui n’oublie de mentionner son « appartenance » à la police nationale.

    La #gendarmerie l’a bien compris. Elle a envoyé onze athlètes à ces Jeux olympiques ou plutôt des « sportifs de haut niveau de la défense-gendarmerie », leur dénomination officielle dans l’institution. Dès la première semaine, cette équipe a pu revendiquer cinq médailles, dont deux en or, remportées par la maréchale des logis Manon Apithy-Brunet, en sabre individuel, et l’adjudante Clarisse Agbégnénou, en judo par équipe. Mais aucun de ces sportifs n’est gendarme d’active. Ils appartiennent à un corps de soutien, le mythique #bataillon_de_Joinville.

    Avant la disparition du service militaire, environ 21 000 sportifs appelés sont passés par cette unité, dont les plus grands noms du sport français : Yannick Noah, Zinédine Zidane, Jacques Anquetil… Disparu en 2002 avec la conscription, le bataillon renaît en 2014 pour constituer « l’armée des champions ». C’est d’ailleurs l’armée qui, de longue date, accapare les places sur les podiums. Avec son réservoir de deux cent trente « sportifs de haut niveau de la défense », y compris les gendarmes, l’institution peut aligner cent six athlètes pour les Jeux de Paris, parmi lesquels vingt-huit pour les épreuves paralympiques, dans vingt disciplines. « Terriens », marins et aviateurs totalisent ainsi 35 % des titres remportés par la France, soit dix-neuf médailles dont trois en or : en canoë monoplace slalom pour l’aviateur Nicolas Gestin, en judo et en escrime pour les gendarmes Clarisse Agbégnénou et Manon Apithy-Brunet.

    Tout comme les autres corps d’#armée, la gendarmerie propose des contrats à des athlètes de haut niveau pour une durée initiale de deux ans, renouvelable. Elle leur assure un salaire et leur permet de se concentrer pleinement sur leur sport. En contrepartie, ces sportifs s’engagent à valoriser l’image de leur armée de rattachement, en participant à différents événements, parfois à des compétitions militaires. « Les athlètes partagent avec nous certaines valeurs, l’esprit d’équipe, le courage, le dévouement, ce qui correspond totalement à ce que l’on souhaite mettre en avant », explique-t-on du côté de la gendarmerie. Des « stages d’aguerrissement » permettent également d’acculturer les athlètes au fonctionnement militaire. Dans certains cas, des échanges de compétences plus précis peuvent se mettre en place. Le tireur Jean Quiquampoix, médaillé d’or aux Jeux olympiques de Tokyo, a, par exemple, travaillé avec des tireurs du #GIGN.

    En plus d’un accompagnement au fil de leur carrière sportive, les athlètes peuvent aussi trouver une potentielle suite à leur #carrière. Un dispositif de reconversion est accessible après quatre années de contrat. Le nageur Hugues Duboscq, double médaillé de bronze en 100 m et 200 m brasse, a pris sa retraite sportive en 2012, avant de rejoindre la gendarmerie. Il a pu intégrer une unité de plongeurs au Havre (Seine-Maritime).

    L’archère Lisa Barbelin, 24 ans, médaillée de bronze du tir à l’arc individuel, a rejoint la gendarmerie en septembre 2020. « C’est assez simple, si je n’avais pas intégré la gendarmerie, je n’aurais pas pu poursuivre la carrière sportive que j’ai eue, encore moins en continuant mes études, estime-t-elle. On ne s’en rend pas compte, mais le sport de haut niveau est extrêmement précaire. Vous pouvez gagner une récompense puis plus rien pendant quatre ans. Il n’y a pas de sécurité financière possible. » Mais son salaire, indexé sur la solde de son grade de maréchale des logis, aux alentours de 2 000 euros, exige des contreparties. « Je dois m’assurer d’offrir une juste visibilité à la gendarmerie, ce que je fais facilement puisque je suis très fière et reconnaissante d’en faire partie. Ils comprennent très bien ma situation, mes besoins, et font preuve d’une grande flexibilité pour m’accompagner », assure-t-elle.

  • Brèves de presse :mastodon:
    https://mastodon.social/@Brevesdepresse/112206146845075636

    Le président de la commission d’enquête sur la TNT, le macroniste Quentin #Bataillon est allé critiquer Y.Barthès chez C.Hanouna après avoir auditionné les 2 animateurs.

    Francois Malaussena malopedia
    https://piaille.fr/@malauss/112206076218354093

    Pour un quart d’heure de célébrité, ce député vend son intégrité et jette aux orties l’impartialité qu’exige sa fonction de président de la commission d’enquête. Il devrait être sanctionné, et, a minima, démis de ce poste. https://t.co/nAHm4HyRPu

    #indépendance #crétins_malfaisants

  • #Belgique, la police se met aussi à la #violence contre les carnavaleux
    Plusieurs blessés après l’intervention musclée de la police pour faire cesser le Carnaval sauvage
    https://bx1.be/categories/news/plusieurs-blesses-apres-lintervention-musclee-de-la-police-pour-faire-cesser-le-

    Ce samedi, se tenait la dixième édition du Carnaval sauvage à Bruxelles qui a réuni près de 1.800 personnes, selon nos confrères de Bruzz. Durant la soirée, la police est intervenue et a arrêté la fête violemment selon plusieurs témoins.

    La rassemblent festif a débuté dans les Marolles, place du Jeu de Balle et a pris ensuite la direction de Tour et Taxis où un grand feu a été allumé “dans une ambiance festive et bon enfant”, nous raconte Louis Buyse, un carnavalier. Vers 22h, les choses auraient dérapé.


    Plusieurs témoins, présents sur place, affirment que la police a voulu mettre fin aux festivités avec un dispositif particulièrement important. Une autopompe et du gaz lacrymogène ont été utilisés pour disperser la foule.

    Contactée, la zone de police Bruxelles-Capitale-Ixelles explique que le rassemblement n’était pas autorisé et que pour des raisons de sécurité, il a été décidé d’éteindre le feu et de disperser la foule pour mettre fin à l’activité et rétablir l’ordre public. “Un message a été diffusé via le micro de l’arroseuse présente pour annoncer l’intervention. Des projectiles ont été lancés vers les policiers. Il a été fait usage de gaz”. Elle indique par ailleurs que deux policiers ont été blessés et un véhicule a été endommagé.

    Coups de bouclier et de matraque
    Certains dénoncent aussi des coups donnés par la police. “Avec mes amis, on s’est retrouvés à l’arrière de la foule qui se pressait pour partir du site. Les policiers nous encerclaient, ils étaient derrière nous et à notre droite, ainsi qu’une autopompe. Les policiers ont commencé à donner des coups de bouclier et de matraque, j’ai moi-même reçu un coup dans le dos”, affirme Louis.

    Parmi ses amis, trois ont reçu des coups à la tête. “Une amie a eu plusieurs points de suture sur le crâne. Une autre a aussi du aller à l’hôpital et a plusieurs jours d’arrêt de travail. Et un troisième ami a également eu la main cassée. Il est aujourd’hui dans le plâtre”, rapporte-t-il. Les quatre amis vont porter plainte.


    Sophie Fonfec était à Tour et Taxis samedi soir. Sur Facebook, elle raconte : “Ne marchant pas assez vite, l’un des policiers s’est mis alors à me taper le crâne avec son bouclier et sa matraque. J’ai commencé à saigner, et je suis tombée au sol, blessée et en état de choc”, avant de poursuivre : “C’était une action d’une violence inouïe. Injustifiée. Nous étions sur le départ, pacifistes, et voilà comment agis la police dans la zone de Bruxelles.”

    #carnaval

    • Strépy-Bracquegnies : 6 morts et 27 blessés, deux personnes interpellées, ce qu’on a appris lors de la conférence de presse
      https://www.rtbf.be/article/strepy-bracquegnies-6-morts-et-27-blesses-deux-personnes-interpellees-ce-qu-on-

      Ce dimanche à l’aube une voiture a foncé dans la foule à Strépy, alors que se déroulait le ramassage des Gilles. Il y a 6 décès et 27 blessés, dont 10 dans un état grave, ont confirmé les autorités en milieu de matinée.

      Le bourgmestre de La Louvière Jaques Gobert a d’abord pris la parole. Il a indiqué que, à l’issue du rondeau de 11 heures, les festivités du carnaval seront arrêtées. Il a également fait état des nombreux messages de solidarité reçus. Il a par ailleurs indiqué que le Roi se rendrait sur place vers 16 heures, accompagné de la ministre de l’Intérieur, du gouverneur de la province et du ministre -président Elio Di Rupo.

    • Pascal Praud dénonce les tortures du bataillon nazi Azov contre les Ukrainiens attachés, dénudés et fouettés
      https://lemediaen442.fr/pascal-praud-denonce-les-tortures-du-bataillon-nazi-azov-contre-les-ukr

      Ce 21 mars dans L’Heure des Pros, Pascal Praud voulait dénoncer des images qui circulent sur tous les réseaux sociaux (voir vidéo ci-dessous, attention images choquantes) où l’on peut voir des soldats ukrainiens du bataillon nazi Azov attacher à un poteau un père et sa fille — les femmes ne sont pas épargnées —, les fouetter, certains sont dénudés.

      https://rumble.com/vy1fr1-pascal-praud-dnonce-les-tortures-du-bataillon-nazi-azov.html
      La vidéo sur Rumble, le lien ci dessus

      Ces Ukrainiens ont eu le malheur de ne pas vouloir faire la guerre, de s’y opposer — tout simplement inadmissible pour les soldats ukrainiens. Les victimes sont prises en exemple, exhibées comme des bêtes de foire, humiliées devant leurs enfants, lynchées sur la place publique, afin que ceux qui regardent en prennent de la graine. Des images que BFMTV et autres médias se gardent bien de dénoncer. Nous saluons Pascal Praud de faire exception dans cet océan de rétention d’informations.

      L’analyste politique Mathieu Slama souhaite-t-il analyser pourquoi une avenue porte le nom du collaborateur nazi Stepan Bandera dans la ville de Lvov en Ukraine, pourquoi les tombes juives sont détruites à coups de battes de baseball, pourquoi le bataillon nazi Azov est intégré à la garde nationale de l’Ukraine, placé sous le commandement du ministère de l’Intérieur d’Ukraine et intégré à la Force de défense territoriale ukrainienne par l’état-major ukrainien, pourquoi les nazis fouettent un père et sa fille attachés à un poteau ? Nous lui souhaitons bonne chance pour se dépatouiller dans tout ce merdier qui pue le nazisme à la gloire d’Adolf Hitler.

      Face à ces images horribles, on s’étonne de voir Mathieu Slama, pensant certainement faire l’unanimité sur le plateau, ne pas condamner les actes des néonazis d’Azov avec fermeté. L’analyste politique est plutôt porté à accuser Poutine de faire de la propagande avec des faits réels. Élisabeth Lévy — heureusement assise — se voit presque accusée, en dénonçant les néonazis, d’être une sous-fifre du Kremlin.

      #Ukraine #bataillon_azov #nazisme #violence #mathieu_slama

    • P&O Ferries : des Indiens payés 2,38 dollars de l’heure pour remplacer l’équipage britannique licencié, dénonce un syndicat Belga
      https://www.rtbf.be/article/po-ferries-des-indiens-payes-238-dollars-de-l-heure-pour-remplacer-l-equipage-b

      La compagnie britannique de ferries P&O Ferries, qui assure des liaisons entre plusieurs pays européens et le Royaume-Uni, a engagé des Indiens pour remplacer les 800 personnes qu’elle a licenciées avec effet immédiat, et ne les paye que 2,38 dollars (2,2 euros) de l’heure, dénonce mardi le syndicat britannique RMT.

      Ce syndicat représente une grande partie des 800 travailleurs licenciés. Les remplaçants de ces derniers seraient payés sous le salaire minimum britannique, dénonce RMT, qui parle d’"exploitation choquante". Il appelle le gouvernement à réagir.

      Le salaire minimum horaire au Royaume-Uni pour les travailleurs et travailleuses à partir de 23 ans est établi à 8,91 livre sterling. P&O ne paierait que 1,8 livre. Les compagnies maritimes enregistrent souvent leurs navires dans d’autres pays, afin d’échapper à la législation sur le salaire minimum. Certains bateaux de P&O battent ainsi pavillon chypriote.

      L’entreprise a annoncé la semaine dernière qu’elle devait réduire ses coûts pour survivre. Les services sont interrompus depuis les licenciements.
      #esclavage #mondialisation #angleterre #P&O #P&O_Ferrie #navires

    • En conflit avec P&O Ferries, Londres impose un salaire minimum
      https://investir.lesechos.fr/marches/actualites/en-conflit-avec-p-o-ferries-londres-impose-un-salaire-minimum-2009

      LONDRES, 28 mars (Reuters) - Le Royaume-Uni a annoncé lundi qu’il obligerait les exploitants de ferries accostant au Royaume-Uni à payer un salaire minimum alors que les efforts s’intensifient pour que P&O Ferries renonce au licenciement surprise de 800 salariés et à leur remplacement par une main d’œuvre moins onéreuse.


      La compagnie maritime, détenu par la société portuaire Dubaï DP World, s’apprête à enfreindre la loi en remplaçant des salariés par du personnel intérimaire moins payé, après avoir perdu 100 millions de livres l’année dernière en raison des restrictions liées à la pandémie de COVID-19.
      Le gouvernement a condamné cette initiative et a exhorté l’entreprise à revenir sur sa décision au moment où les Britanniques sont confrontés à une hausse de l’inflation et des impôts.
      Alors que P&O a indiqué que ses nouveaux équipages gagneraient quelque 5,50 livres par heure, Grant Shapps, le ministre britannique des Transports, a annoncé un projet de loi « vouant à l’échec » le plan du directeur général de P&O, Peter Hebblethwaite.
      Ce projet de loi prévoit de porter dès le mois prochain à au moins 9,50 livres - le minimum national - le salaire de la plupart des salariés des opérateurs de ferries opérant à partir des ports britanniques. (Reportage de Kate Holton ; version française Dina Kartit, édité par Jean-Michel Bélot)

  • #Anne_Morelli : Sur la guerre en Ukraine : « Il n’y pas de place pour des avis divergents »
    https://www.investigaction.net/fr/anne-morelli-sur-la-guerre-en-ukraine-il-ny-pas-de-places-pour-des-a

    Historienne et professeure à l’ULB, spécialiste de la critique historique appliquée aux médias, Anne Morelli a publié l’ouvrage de référence « Principes élémentaires de propagande de guerre » https://fr.wikipedia.org/wiki/Principes_%C3%A9l%C3%A9mentaires_de_propagande_de_guerre
    . Nous l’interrogeons sur la propagande de guerre appliquée au conflit ukrainien. Le rejet de la responsabilité sur l’autre partie que l’on peut apercevoir ces derniers jours dans les médias correspond à un des dix principes édictés dans son livre. Elle affirme que la diabolisation de l’adversaire, dont la parole est sans cesse décrédibilisée, ne permet pas de comprendre le conflit.

     

    Nos médias donnent toute la responsabilité à Poutine. Pourquoi n’examinent-ils pas les conséquences des actions qui ont précédé dans le camp occidental, à savoir celles des États-Unis, de l’Europe et des dirigeants ukrainiens ?
    On est dans une situation où il n’y a pas de place pour les divergences. Je suis sidérée de voir à l’ULB des affiches « Sauver l’Ukraine », « Poutine assassin ! » et d’autres messages de ce type. C’est la première fois que je vois des étudiants se positionner comme ça dans un conflit militaire. Il faut souligner que l’Ukraine à des armes, et ces armes ne sont pas arrivées toutes seules. On arme l’Ukraine depuis 2014 et le gouvernement lance régulièrement ses armes contre les « indisciplinés » des territoires que l’on appelle « prorusses ».

    Lorsqu’en #Yougoslavie, des territoires comme la #Croatie et le #Kosovo ont fait sécession, on a applaudi. Les pays occidentaux les directement ont soutenus. Par exemple, l’Allemagne ou le Vatican ont tout de suite reconnu l’indépendance de la Croatie alors qu’on était occupé à dépecer un pays qui jusque-là était uni. Mais quand c’est l’inverse, comme c’est le cas ici avec notre ennemi qui soutient une autonomie, là on dit que c’est scandaleux. On a un deux poids deux mesures flagrant. Imaginez si demain les Basques, les Catalans ou les Flamands voulaient leur autonomie. Est-ce qu’on applaudirait ?

    On ne comprend pas très bien ce qui a poussé la Russie à attaquer l’Ukraine, sauf à considérer que Poutine est un fou furieux qui veut dominer le monde. Une dépêche de l’AFP, reprise par de nombreux médias, évoque pourtant ce que Moscou reproche à Kiev : génocide au Donbass, présence de néonazis et prétentions atomiques de Zelensky… Mais l’AFP précise que ce sont des « accusations folles ». Vraiment ?  
    La #diabolisation de l’ennemi, c’est un principe de base de la propagande de guerre, assez continu. Napoléon était fou. Le Kaiser, Saddam Hussein, Milosevic et Khadafi l’étaient aussi. Et Poutine est fou bien entendu. Nous, nous avons la chance d’avoir des dirigeants qui sont tous sains d’esprit tandis que de l’autre côté, ce sont tous des fous furieux. C’est élémentaire comme principe de propagande de guerre.

    Pourtant, la question des #néonazis est bien réelle. Le #Bataillon_Azov, ce n’est pas des enfants de choeur, ce sont des néonazis. Il faut aussi rappeler qu’une partie des Ukrainiens se sont solidarisés de l’Allemagne nazie. Il y a une partie de la population qui a combattu les nazis, mais une partie qui a soutenu le #génocide des juifs et toutes les atrocités.

    Quand Poutine dit « On va lutter contre les fascistes ukrainiens », la Russie sait de quoi elle parle. Là aussi, la propagande occidentale a fait oublier que c’est l’ex-URSS qui a le plus collaboré à la défaite de l’Allemagne nazie. C’était tout à fait évident pour la population belge en 1945. Mais depuis, la propagande a fait ses effets à travers notamment les productions d’Hollywood, des films comme Il faut sauver le soldat Ryan et une multitude d’autres.

    Comment développer un mouvement pacifiste dans ces conditions et quel rôle pouvons-nous jouer ?
    C’est très difficile pour l’instant. Ça correspond au dixième principe, si on pose des questions au moment de la guerre c’est déjà aller trop loin. On vous considère pratiquement comme un agent de l’ennemi.

    Si on demande « Est-ce que des gens du Donbass n’ont pas le droit, comme ceux du Kosovo, d’avoir leur indépendance ? », on est suspecté d’être un agent de Poutine. Non, j’aime pas du tout Poutine. Mais j’ai pas envie d’une information qui est si partisane, pas envie d’une information qui est finalement celle de l’OTAN !

    Que faire alors ? J’ai été plusieurs fois invitée à des chaines de télévision et quand j’ai demandé de projeter la carte de 1989 en Europe pour montrer qui avance ses pions vers l’autre, curieusement on m’a dit que ce n’était finalement pas nécessaire que j’intervienne.

    Je pense que dans une situation de forte propagande comme maintenant, notre voix est inaudible.

    Il faut pourtant voir qui encercle qui. Ce sont les troupes de l’OTAN qui encerclent la Russie et pas l’inverse. Récemment, pour une manifestation contre la guerre, il n’y avait que quelques personnes. Depuis la guerre en Irak jusqu’à maintenant, il y a eu un certain découragement du mouvement pacifiste. Quand on voit les énormes manifestations qu’il y a eu par exemple en Grande-Bretagne et en Italie, ça n’a pas empêché les gouvernements d’y aller malgré les réactions populaires contre la guerre.

    Vous disiez dans une interview à La Libre Belgique que pour Biden « La Chine étant un trop gros morceau, s’attaquer à la Russie via l’OTAN apparaît plus accessible ». La réalité d’une guerre USA-Russie n’est-elle pas exagérée ?
    Je ne pense pas que Biden va la faire lui-même, il a promis à son électorat de ne plus envoyer des troupes étasuniennes directement au front. Mais d’une part, il envoie des militaires dans des pays qui étaient autrefois dans l’orbite soviétique comme les pays baltes, la Pologne, etc. Et d’autre part, il espère faire faire la guerre contre la Russie par les pays européens. Dans ce cas-là, Biden n’aura pas à se confronter à son opinion publique. Et au contraire, il obtiendra une réputation de courageux par rapport à l’ennemi. Je ne suis qu’une historienne, mais je pense que Biden essaiera de faire faire la guerre par les autres. Les Ukrainiens ont d’ailleurs déjà reçu énormément de matériel militaire.

    #propagande #manipulation #médias #histoire #cartographie #journalisme #politique #racisme #guerre #censure #ukraine #presse #ukraine #otan #etats-unis #géopolitique #énergie #allemagne #gaz #nucléaire

  • The Assassination of Human Rights Activist Marielle Franco Was a Huge Loss for Brazil — and the World
    https://theintercept.com/2018/03/16/marielle-franco-assassination-brazil-police-brutality

    But did you know that Brazil may actually lead the entire world in police brutality? Despite having 120 million fewer citizens than the U.S., Brazil had a staggering 4,224 people die at the hands of police in 2016. That number represents a 26 percent surge over the previous year.

    This is an international human rights crisis. This is an egregious scandal.

    #Brésil #violences_policières #meurtres #Marielle_FRanco

    • Dans ses derniers messages, elle dénonçait spécifiquement le 41ème Bataillon de Police Militaire qui est en train d’acquérir le surnom de #bataillon_de_la_mort

      Batalhão da PM denunciado por Marielle é o que mais mata no Rio - 15/03/2018 - Cotidiano - Folha
      https://www1.folha.uol.com.br/cotidiano/2018/03/batalhao-da-pm-denunciado-por-marielle-e-o-que-mais-mata-no-rio.s

      Policiais do Rio estão matando mais. Após uma queda de 2007 a 2013, o número de homicídios decorrentes de oposição à intervenção policial está de volta a patamares anteriores à gestão de Beltrame (2007-2016). No ano passado, 1.124 pessoas foram mortas pela polícia no estado.

      Desde que foi fundado, esse batalhão responde sozinho entre os 41 batalhões existentes por 12% de todas as mortes em decorrência de oposição a intervenção policial. Entidades de direitos humanos denunciam há anos o comportamento dos policiais desse batalhão. A vereadora Marielle somava-se a esse coro, mas não se dedicava exclusivamente a isso.

      Death squad - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Death_squad#Brazil

      The “Death Squads” active under the rule of the military dictatorship continue as a cultural legacy of the Brazilian police.

      (pas d’entrée spécifique au Brésil dans la version WP[fr], un (bref) article sur WP[pt] un peu moins détaillé que le paragraphe en anglais
      https://pt.wikipedia.org/wiki/Esquadrão_da_Morte_(Brasil) )
      #escadron_de_la_mort.

    • #Statistiques comparées d’assassinats policiers en #France vs. #UK, #Allemagne, #USA, #Brésil :

      Les policiers français ont abattu 18 personnes en 2017
      Ivan du Roy, Ludo Simbille, Basta, le 10 janvier 2018
      https://seenthis.net/messages/658589

      C’est le Brésil qui bat tous les records avec 3320 personnes tuées lors d’une intervention policière (en 2015), selon l’Atlas de la violence édité par le Forum brésilien de la sécurité publique. Soit, rapporté à la population française, l’équivalent de 1106 personnes tuées par la police en une année !

      #Violence_policière #Violences_policières #brutalité_policière #Assassinats_policiers #police

    • Marielle Franco, #crime_politique

      Le ministre brésilien de la Sécurité publique, Raul Jungmann, a confirmé vendredi ce que beaucoup soupçonnaient : des hommes politiques locaux sont impliqués dans l’assassinat, le 14 mars dernier, de la militante féministe Marielle Franco à Rio de Janeiro. Le responsable n’a voulu donner aucun nom, mais la presse locale et certains élus ont désigné trois députés locaux de l’Etat de Rio de Janeiro, tous appartenant au parti du président conservateur, Michel Temer, le MDB (Mouvement démocratique brésilien). Les trois élus sont actuellement détenus pour leur rôle dans un vaste réseau de corruption dans les transports.

      Auraient-ils voulu se venger de Marielle Franco et de son parti, le PSOL (Parti socialiste et liberté), qui avaient dévoilé ces affaires et les turpitudes des trois élus ? Les spéculations vont bon train dans la presse brésilienne. Ou alors l’assassinat de la conseillère municipale aurait-il eu pour but d’intimider les militants progressistes de Rio et d’ailleurs, dans l’objectif de mettre fin à la contestation de la militarisation meurtrière des favelas ? Marielle Franco constituait en effet une cible idéale pour les secteurs de l’oligarchie traditionaliste brésilienne : féministe, socialiste, noire, lesbienne, issue et restée proche des milieux populaires ! Tout ce qui est honni par une classe sociale ultraconservatrice, souvent raciste et d’obédience évangélique, qui a le vent en poupe depuis l’éviction contestée de la présidente Dilma Roussef, du Parti des travailleurs, en 2016.

      Depuis lors, la violence à l’encontre des activistes est montée en flèche, surtout parmi ceux qui se mobilisent pour l’accès à la terre, dont la propriété est très fortement concentrée au Brésil : selon la Commission pastorale de la terre (CPT), 70 militants ont été abattus en 2017, dont 52 en lien avec des conflits fonciers.

      Les agressions physiques touchant des élus de premier plan, elles, seraient plutôt inédites au Brésil, a contrario de ce qui se passe en Colombie et au Mexique. L’assassinat de Marielle Franco et les tirs à balles réelles essuyés par la caravane de l’ancien président Lula, en campagne dans le pays en mars dernier, laissent craindre le pire pour l’avenir.

      Après avoir démis de ses fonctions Dilma Rousseff pour une argutie comptable et emprisonné Lula sans preuves, la droite dure ne semble plus connaître de limites. Les élections présidentielles des 7 et 28 octobre prochains permettront-elles de balayer ce sombre horizon violent et rétrograde ? Rien n’est moins sûr. Il est peu probable que la justice, souvent aux ordres, permette au combattant historique du Parti du travail, donné favori dans les sondages, de rester candidat depuis sa cellule de Curitiba. Et aucun prétendant décent ne semble à ce jour en mesure de réunir une majorité des suffrages. Au contraire, Jair Bolsorano, député d’extrême droite, arriverait même en tête. Mais à deux mois du scrutin, un sursaut est toujours possible.


      https://lecourrier.ch/2018/08/13/marielle-franco-crime-politique

  • Jean Jules Joseph, un soldat créole - Dimanche 29 Mai 22h45 | Accueil
    http://www.franceo.fr/emission/jean-jules-joseph-un-soldat-creole/diffusion-du-29-05-2016-22h35

    L’écrivain Daniel Picouly, part sur les traces de son grand-père martiniquais, dont le destin fut bousculé par la #Grande_Guerre. S’envolant pour la Martinique, il cherche à en apprendre plus sur cet aïeul tellement admiré. Né en 1893, Jean Jules Joseph Picouly a rejoint la métropole en pleine Première Guerre mondiale. Pour alimenter son enquête, Picouly rencontre plusieurs spécialistes, parmi lesquels l’écrivain Raphaël Confiant, auteur du « #Bataillon_créole », et les historiens Léo Elisabeth et Sabine Andrivon-Milton. Portée par les illustrations du dessinateur Jean-Denis Pendanx, cette plongée ultra-marine est une occasion, au-delà de l’histoire personnelle du romancier, de se pencher sur les réalités de la société martiniquaise pendant le premier conflit mondial.

    #Martinique #Outremer #guerre #histoire

  •  » [Manipulations par nos médias] Flash Ukraine : la chute d’une statue de Lénine à Kharkiv (et l’ignominie…)
    http://www.les-crises.fr/chute-statue-de-lenine-a-kharkiv

    Une statue de Lénine est démontée à Kharkiv, événement immédiatement repris par nos médias.

    Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux termes utilisés par notre presse pour décrire qui sont ces manifestants :

    ...

    chez le Monde, on nous parle de « nationalistes opposés à l’influence de Moscou » qui ont fait chuter la statue et on nous montre un court montage vidéo plutôt festif

    ...

    Le Parisien :
    Là on y va carrément, mode décomplexé à la BHL : on nous parle de « militants pro-européens ».

    ...

    Et maintenant voici les mêmes faits, mais avec d’autres angles de vue :

    ...

    une bande d’hooligans, associée à des membres du bataillon néonazi Azov sont venus mettre en scène la chute de la statue, sous les caméras de journalistes, américains entre autres, et ont découragé tout contre-manifestant de s’exprimer, par leur spécialité : la violence.

    Quant aux chants, ce sont des chants ultranationalistes, avec beaucoup d’obscénités en direction des Russes.

    Il n’y a donc aucun mouvement spontané,tout a été organisé, les activistes venant d’autres villes.

    De plus, durant tous les faits, la police était présente mais n’est pas intervenue, sur ordre du ministre de l’Intérieur, qui au contraire a exprimé son soutien aux néonazis.

    Et ce n’est pas la première fois qu’Avakov le fait, il a déjà à plusieurs reprises cité en exemple le bataillon Azov, disant que ce sont des héros de la Nation, mais nous reviendrons là dessus dans un autre billet, tellement il y en a à dire.

    Comment donc notre presse a pu qualifier de “manifestants nationalistes et/ou pro européens” des ultra-néonazis ???

    #presse #Ukraine #bataillon_Azov #néonazis