#baudelaire

  • Sonate pour violon en sol mineur : l’Argent

    SCI Galeano

    https://lavoiedujaguar.net/Sonate-pour-violon-en-sol-mineur-l-Argent

    « Quand il y a une crise, achète à bas prix et attends qu’elle passe pour vendre cher. S’il n’y a pas de crise, provoque-la avec une guerre. Pour sortir de la crise, fais une autre guerre. La guerre, comme ne l’a pas dit Clausewitz, c’est l’autoroute pour entrer et sortir des crises par d’autres moyens, y compris nucléaires. »
    Don Durito de la Lacandona. Scarabée et docteur en Économie selvatique.

    Si la meilleure des ruses du diable est de persuader qu’il n’existe pas, l’une des fondations du système capitaliste est la conviction que l’argent peut tout. Et l’argent est le maître et seigneur des gouvernements. Dans l’argent se fonde leur projet de passer à la postérité comme de grands transformateurs. Mais…

    Bien, j’allais vous expliquer qu’une crise économique mondiale est en train d’arriver, mais, en plus du fait que je n’y connais pas grand-chose en économie politique, il semble que la réalité le fasse pour moi avec de meilleurs arguments et de manière plus pédagogique. Malgré tout, il nous faut prendre en compte qu’il reste pas mal à faire.

    Et, il faut aussi signaler que ce qui va arriver n’est pas de la faute de ce gouvernement, ni des précédents. Ce que l’on connaît sous le nom de gouvernement mexicain n’a qu’une responsabilité : croire et nous faire croire qu’ils ont un moyen, on ne dit même pas d’arrêter la crise, pas plus de l’atténuer. (...)

    #Mexique #argent #sous-commandant #EZLN #Baudelaire #diable #crise #économie #politique #gouvernement #migrants #Trump #agriculture #banque

  • Enivrez-vous, Charles Baudelaire,

    Il faut être toujours ivre, tout est là ; c’est l’unique question. Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
    Mais de quoi ? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous !
    Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge ; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront, il est l’heure de s’enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

    Dit par Serge Reggiani, c’est magnifique.. https://youtu.be/ZpKb5I6kxbM


    Bonne année à toutes et tous

  • Le bateau fou de Baudelaire jusqu’à La Réunion - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/charles-baudelaire-1933.html

    Né le #9avril 1821 à Paris, #Baudelaire y meurt 46 ans plus tard, le 31 août 1867. Au cœur de l’#oceanIndien, deux îles ont marqué l’itinéraire du poète. L’île #Maurice et l’île de #LaRéunion. Et le 25 juin 1857, « #LesFleursdumal » exhalaient un parfum, celui de l’ivresse et de la « lente gourmandise »... « Une senteur montait, sauvage et fauve ».

    #poesie #poete #esclavage #exotisme

  • Le « mystère Baudelaire » et la belle Dorothée réunionnaise - 7 Lames la Mer
    http://7lameslamer.net/le-mystere-baudelaire-et-la-belle-1619.html

    Marie Dormeuil, 10 ans, #esclave d’Édouard Lacaussade... #Baudelaire a-t-il payé son affranchissement par amour pour la belle Dorothée ? Alexander Ockenden, étudiant à Oxford, explore l’énigmatique séjour de Baudelaire à #LaRéunion .

    #9avril #CharlesBaudelaire #poesie #OceanIndien

  • Assommons les pauvres ! - Wikisource
    https://fr.wikisource.org/wiki/Assommons_les_pauvres_ !

    Immédiatement, je sautai sur mon mendiant. D’un seul coup de poing, je lui bouchai un œil, qui devint, en une seconde, gros comme une balle. Je cassai un de mes ongles à lui briser deux dents, et comme je ne me sentais pas assez fort, étant né délicat et m’étant peu exercé à la boxe, pour assommer rapidement ce vieillard, je le saisis d’une main par le collet de son habit, de l’autre, je l’empoignai à la gorge, et je me mis à lui secouer vigoureusement la tête contre un mur. Je dois avouer que j’avais préalablement inspecté les environs d’un coup d’œil, et que j’avais vérifié que dans cette banlieue déserte je me trouvais, pour un assez long temps, hors de la portée de tout agent de police.

    Ayant ensuite, par un coup de pied lancé dans le dos, assez énergique pour briser les omoplates, terrassé ce sexagénaire affaibli, je me saisis d’une grosse branche d’arbre qui traînait à terre, et je le battis avec l’énergie obstinée des cuisiniers qui veulent attendrir un beefteack.

    Tout à coup, — ô miracle ! ô jouissance du philosophe qui vérifie l’excellence de sa théorie ! — je vis cette antique carcasse se retourner, se redresser avec une énergie que je n’aurais jamais soupçonnée dans une machine si singulièrement détraquée, et, avec un regard de haine qui me parut de bon augure, le malandrin décrépit se jeta sur moi, me pocha les deux yeux, me cassa quatre dents, et avec la même branche d’arbre me battit dru comme plâtre. — Par mon énergique médication, je lui avais donc rendu l’orgueil et la vie.

    #baudelaire (sûrement sous teuchi) #boxe

  • Un été avec Baudelaire : La procrastination (5 min.) | France Inter.

    http://www.franceinter.fr/emission-un-ete-avec-baudelaire-la-procrastination

    Baudelaire était l’homme des bilans. Il en faisait souvent, dans des lettres à sa mère, se promettant de commencer une nouvelle vie plus équilibrée, de s’installer « d’une manière définitive », d’obtenir la levée du conseil judiciaire qui l’étranglait depuis les frasques de sa vingtième année. Il écrivait à sa mère en décembre 1855 :

    « Je suis absolument las de la vie de gargote et d’hôtel garni ; cela me tue et m’empoisonne. Je ne sais comment j’y ai résisté. […] Ma chère mère, vous ignorez tellement ce que c’est qu’une existence de poète, que sans doute vous ne comprendrez pas grand-chose à cet argument-là ; c’est cependant là que gît ma principale frayeur ; je ne veux pas crever obscurément, je ne veux pas voir venir la vieillesse sans une vie régulière, je ne m’y résignerai jamais ; et je crois que ma personne est fort précieuse, je ne dirai pas plus précieuse que d’autres, mais suffisamment précieuse pour moi. » (C, I, 327).

    La liste des domiciles de Baudelaire est effrayante. Il déménage sans cesse ; il cherche, sans succès, à quitter sa maîtresse, Jeanne Duval, « une pauvre femme que je n’aime plus depuis longtemps que par devoir », confiait-il à sa mère dès 1848 » (C, I, 154). Il prend des résolutions qui ne sont jamais suivies d’effets, par exemple le 1er janvier 1865 :

    Mon principal devoir, mon unique même serait de te rendre heureuse. J’y pense sans cesse. Cela me serait-il jamais permis ? […] Je te promets d’abord que, cette année, tu n’auras à subir de ma part aucune demande de secours. […] Je te promets aussi qu’aucune journée de l’année ne s’écoulera sans travail. » (C, II, 432)

    #Baudelaire #travail #procrastination #misère #douleur #remède #agir #mélancolie

  • " Mais où est, je vous prie, la garantie du progrès pour le lendemain ? " par Charles Baudelaire ( 1855 )

    http://enuncombatdouteux.blogspot.fr/2013/11/mais-ou-est-je-vous-prie-la-garantie-du.html

    Il est encore une erreur fort à la mode, de laquelle je veux me garder comme de l’enfer. — Je veux parler de l’idée du progrès. Ce fanal obscur, invention du philosophisme actuel, breveté sans garantie de la Nature ou de la Divinité, cette lanterne moderne jette des ténèbres sur tous les objets de la connaissance ; la liberté s’évanouit, le châtiment disparaît.

    Qui veut y voir clair dans l’histoire doit avant tout éteindre ce fanal perfide. Cette idée grotesque, qui a fleuri sur le terrain pourri de la fatuité moderne, a déchargé chacun de son devoir, délivré toute âme de sa responsabilité, dégagé la volonté de tous les liens que lui imposait l’amour du beau : et les races amoindries, si cette navrante folie dure longtemps, s’endormiront sur l’oreiller de la fatalité dans le sommeil radoteur de la décrépitude. Cette infatuation est le diagnostic d’une décadence déjà trop visible.

    Demandez à tout bon Français qui lit tous les jours son journal dans son estaminet ce qu’il entend par progrès, il répondra que c’est la vapeur, l’électricité et l’éclairage au gaz, miracles inconnus aux Romains, et que ces découvertes témoignent pleinement de notre supériorité sur les anciens ; tant il s’est fait de ténèbres dans ce malheureux cerveau et tant les choses de l’ordre matériel et de l’ordre spirituel s’y sont si bizarrement confondues ! Le pauvre homme est tellement américanisé par ses philosophes zoocrates et industriels qu’il a perdu la notion des différences qui caractérisent les phénomènes du monde physique et du monde moral, du naturel et du surnaturel.

    Via https://sniadecki.wordpress.com

    • Wééé, Baudelaire c’est pas très fun et cool, on entend même dire qu’il aurait tendance au spleen, voire un certain nihilisme poétique, pas très dynamique ça sur le marché de l’optimisme moderne !

    • Non mais attends @touti, j’ai pas dit que Baudelaire était une grosse daube nihiliste, j’ai simplement dit qu’il avait une tendance masochiste à aimer son spleen, comme tout dépressif peut trouver confortable le petit nuage gris de sa dépression. Baudelaire est enfermé dans un univers empreint de religiosité (même s’il invoque Satan). Je préfère nettement la démarche poétique de Rimbaud, même s’il finit par faire du trafic d’arme au royaume de Choa.
      Ô saisons, ô châteaux,
      Quelle âme est sans défauts ?

      (et je me contrefous du marché de l’optimisme moderne.)

    • Cher canard, vous associez nourriture du terroir, nihilisme et religion chez ce poète ? voyons, j’ai eu peur un instant que le génie Baudelairien ne vous échappâtes.

    • @touti tu réagis comme si j’avais écrasé mon mégot encore fumant sur ton vieil exemplaire des Fleurs du mal aux pages toutes cornées. T’aurais-je offensée, ma petite caille ? Excuse-moi d’être venu brûler ce que tu étais en train d’adorer. Mais tu t’en remettras. Tu sais tout comme moi ce que l’on dit à propos du génie, qu’il soit Baudelairien ou de toute autre facture ? Je te laisse méditer sur ce point. Quant à moi, quelques tâches ingrates m’attendent aujourd’hui et je n’aurai pas le loisir de poursuivre plus avant cette conversation culinaire.