• Relevé ce petit joyau de crétinisme abyssal dans le Courrier International

    FRANCE • Pourquoi je ne laisserai pas mes enfants apprendre le français | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/05/pourquoi-je-ne-laisserai-pas-mes-enfants-apprendre-le-francai

    Le français n’est pas un atout dans le monde des affaires

    Je veux juste que mes enfants réussissent, et l’apprentissage du français n’est pas un atout dans le monde des affaires. Il y a aussi une question morale, mais les affaires passent d’abord : aujourd’hui, aucun Britannique ne s’installe en France pour créer une entreprise. Ils peuvent s’y rendre pour le mode de vie, le vin ou pour passer les dernières années de leur vie. Mais personne n’y va dans l’espoir de réussir. Mon neveu, qui a récemment quitté son école en Bretagne, avait la modeste ambition de devenir vendeur, mais il a appris qu’il devait avoir une formation de trois ans en commerce.

    Et tout le reste à l’avenant. Sur le cul, je suis ...

    #francophobie #WASP #impérialisme_anglo_saxon

    • Si ça ne ressemble pas à la mise sous tutelle de la Grèce, alors à quoi a-t-on affaire ? Une communication aux idées courtes bâties sur des clichés (Grecs feignants, magouilleurs, tricheurs = Français archaïques, chicaneurs administratifs, englués dans leurs terroirs et anti-mondialistes) : après les PIGS on doit être les prochains dans le collimateurs des Troïkans. Vous avez remarqué que ce pamphlet au vitriol tombe à pic : c’est quand déjà, les élections des Eurocrates ?

    • C’est amusant, certains anglais parlent de la France comme les américains parlaient de l’URSS en déclin, avec le même mépris et dégoût, la même diabolisation, comme si la France et l’Angleterre avaient eux aussi eu leur « guerre froide » ..

      Je peux comprendre que certains aspects de la francophonie suscitent le rejet : les français ont une tendance au snobisme condescendant, fiers de leur langue pédante impossible à apprendre, et semblent imbus de leur passé colonial au prestige révolu (pays des droits de l’homme, tu parles..).

      Mais on ne peut pas les accuser de tous les maux.
      Les français ont eu un gros handicap quand la guerre ne fut plus culturelle, mais économique. Ce handicap c’est leur langage, cette usine à gaz qui semble accaparer toutes les cases mémoires des petits francophones, au point de les condamner au monolinguisme, et les exclue de toute négociation internationale, et du brassage Internet...

      Enfin dans cette diabolisation, difficile de ne pas voir l’arrogance idéologique du capitalisme anglo-saxon qui ne supporte pas l’idée même d’un idéal égalitaire et solidaire...

      Et l’on n’est guère encouragé à travailler à son compte : même s’il n’est pas suffisamment fortuné pour être imposé à 75 %, un entrepreneur qui vend son affaire au bout de dix ans doit verser à l’Etat 60 % d’impôt sur la plus-value, quels que soient ses bénéfices.

    • On peut continuer la lecture jusqu’à la fin. C’est moins drôle.

      Cependant, pour faire quelque chose d’inutile mais vital, j’insisterai pour que mes enfants n’apprennent pas le français. Je le ferai par solidarité avec le Rwanda, où le gouvernement a lancé une campagne de grande ampleur pour faire de l’anglais la langue officielle et celle des affaires. Le pays a même rejoint le Commonwealth en 2009.

      Je suis triste, bien sûr, que mes enfants ne puissent pas participer à la sortie scolaire à Saint-Malo, ni regarder des films avec Yves Montand sans les sous-titres. Mais, dans le grand marché linguistique, le français apparaît comme un investissement peu intéressant. L’allemand gagne du terrain. Le mandarin va devenir indispensable. L’espagnol comporte peu de verbes irréguliers et il est parlé dans une multitude de pays fascinants ayant des perspectives économiques positives.

      Malgré tout, je conserve une certaine affection pour le peuple français, son cynisme et son humour satirique. C’est un article paru en 2009 dans [l’hebdomadaire satirique] Charlie Hebdo qui a été à l’origine de la plainte déposée contre Paul Barril auprès du tribunal de grande instance de Paris. Dans l’attente des résultats de l’enquête, l’accusé continue d’exercer ses fonctions de conseiller du gouvernement qatari, dernier membre en date, comme on l’a vu, d’une organisation qui promeut la langue française et – selon M. Hollande – « la démocratie, les droits de l’homme, le pluralisme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants ». Oubliez tout ce que j’ai dit sur les Français et l’ironie.

    • Personne n’est parfaitement pur, en effet, et c’est vrai, le raisonnement est boiteux, en effet. Et en définitive, ce texte pourrait ne mériter que le mépris, comme celui qui sied à Ouest France, le Figaro ou Libération. N’empêche qu’il touche dans le mille et que la réaction d’orgueil (de chauvinisme ?) est bien présente. Ce qu’il se passe en Afrique depuis des décennies devrait faire l’objet de communications plus documentées, pour qu’on sorte de l’image de l’africain qui n’est pas capable de se projeter dans l’histoire... Mais, oui, le français en tant que langue ne mérite pas un tel procès.

    • D’accord avec @biggrizzly, ce qu’il pointe de nos rapports avec l’Afrique est tout à fait juste, et même en dessous de la vérité, notamment sur le pillage des ressources ou la fermeture de nos frontières aux migrants... sauf des diplômés comme les médecins, par exemple, qui eux sont les bienvenus (et tant pis pour les populations africaines qui en ont besoin). Et il serait en effet plus que souhaitable qu’il y ait un débat en France sur ces questions, ce n’est vraiment pas clair.
      A part ça, il n’est pas contre l’apprentissage de langues étrangères, ce qui le turlupine c’est que ses enfants fassent du business, comme si c’était la seule voie envisageable dans la vie :

      L’allemand gagne du terrain. Le mandarin va devenir indispensable. L’espagnol comporte peu de verbes irréguliers et il est parlé dans une multitude de pays fascinants ayant des perspectives économiques positives.

    • Sans grand intérêt, il faut voir pour qui. Comme je le disais au début, ce genre de littérature tombe à point nommé pour culpabiliser les Français de la classe moyenne que l’on présente comme des gens frileux, sans ambition et perclus d’archaïsmes. Quant à l’évocation de la francophonie colonialiste, c’est de l’enfumage total mais ça peut faire mouche. Français, encore un effort pour devenir anglo-saxon. La domination impériale de la langue anglaise (plutôt du « globish », ce sabir business friendly) n’est plus à démontrer.
      J’aime beaucoup l’anglais mais sous sa forme littéraire. Pour communiquer à l’international, j’ai choisi l’Esperanto.

    • Les insultes provocatrices font tout le temps perdre du temps, on sait qu’ils vont être repris en boucle par tous les éditocrates à la #Baverez qui vont nous en remettre une couche de l’Express à BFM qui aiment contribuer au #french_bashing, parce qu’on sait bien que sous les insultes xénophobes se cachent le même défouloir idéologique..

      Autant être prévenu et se préparer à la riposte dans nos prochains repas de famille respectifs (surtout que c’est la saison des baptêmes, des communions et des mariages qui démarre, là :-)

    • Ma difficulté, en famille plus ou moins alcoolisée, est de passer au delà de la déblatération. Même avec ma moitié, j’ai un mal fou à évoquer certains sujets, du fait de la vision que je crois être étendue sur le sujet, et de la nécessité à mon sens de prendre le sujet à ce niveau là, plutôt que par le bout qu’on nous tend dans tel ou tel article de journal.

      Exemple :
      L’info sur la sécu, et les centaines d’euros qu’on veut nous ponctionner.
      Niveau « repas de famille » : « Ah ben faut bien résorber l’trou ».
      Moi : « Ah mais l’trou, il a une origine, et c’est pas forcément les dépenses qui augmentent ».
      Famille : « j’ai un voisin, il arrête pas de truander, j’te dis pas, c’est normal qu’y ait un trou »
      Moi : « Ah mais souvenez vous en 2010, Sarko qui annonce la suppression de telle recette pour la Sécu. Y-a pas eu de compensation depuis et pire, y-a eu de nouvelles ponctions dans les recettes par Hollande ».
      Famille2 répondant à Famille1 : « t’as raison, moi aussi j’ai un voisin qui truande, c’est vraiment infernal, faut responsabiliser les gens ».
      Moi : « ... »

      Comment on sort du niveau « tripes » pour en arriver au niveau « cerveau » ? A part en lisant, lisant, lisant ?

      Je m’en sors parfois si on en a le temps. Une fois comme cela, j’ai réussi à obtenir un peu d’écoute sur une discussion qui commençait sur « Ah mais les grecs, y payaient pas leurs impôts, c’est normal ce qu’il leur arrive ». Grinçage de dents. J’ai commencé par la façon dont tous les droits ont été rognés, et j’ai terminé sur les contrats d’armements qui étaient tous confirmés. Mais que d’efforts pour passer la barrière du bon sens à la « Langlet/Baverez/Editocrate ».

  • Baverez, anti-Piketty primaire | Le reste du monde
    http://ecointerview.wordpress.com/2013/10/27/baverez-anti-piketty-primaire

    L’essayiste Nicolas Baverez publie dans Le Point un papier agressif à l’encontre de l’économiste Thomas Piketty, dont le dernier ouvrage -Le Capital au XXIème siècle- met en perspective la repatrimonialisation de nos sociétés depuis 30 ans.

    Aimable à souhait, Baverez qualifie l’ouvrage de farce et son auteur de pape de l’impôt ainsi que de marxiste de sous-préfecture.

    Après avoir rappelé brièvement la thèse de Piketty, on s’intéressera à quelques unes des approximations de l’éditorialiste du Point.

    La « Belle Epoque » du capital est de retour

    Piketty fait un constat : nos sociétés sont en train de renouer avec le niveau de prospérité patrimoniale qui prévalait avant 1914. En 2010, les européens disposent d’un patrimoine net d’endettement qui équivaut à 5,5 années de revenus, contre 2,5 en 1950. Il explique cet impressionnant retour de balancier par la décélération du taux de croissance qui tend à revenir au rythme de 1% l’an, alors que le rendement du capital se maintient très au dessus, à 4% l’an.


    L’auteur accueille favorablement le rétablissement des patrimoines, non seulement par ce que cela compense les destructions occasionnées par les deux conflits mondiaux, mais aussi parce que le capital immobilier et financier est désormais plus accessible aux classes moyennes qu’en 1910. Toutefois, il nous met en garde : dans un contexte de croissance ralentie, le fossé risque de se creuser entre les plus riches et le reste de la population.

    Deux faits alertent l’auteur :

    L’héritage redevient la part prépondérante du patrimoine des ménages, comme au début des années trente.

    #Baverez
    #néolibéral
    #crise-financière
    #réformes-fiscales
    #Piketty

  • Le Bouquinovore : En 1978, un SMIC valait 1000 demis de bière ; en 2013, un SMIC ne vaut plus que 450 demis !
    http://bouquinovore.blogspot.fr/2013/10/en-1978-un-smic-valait-1000-demis-de.html

    Pour comprendre ce qu’est le pouvoir d’achat, il est souvent plus simple d’avoir des exemples concrets... Et là pour le coup plus concret ! Tu meurs ! ;)

  • Nicolas bave encore..
    Je veux pas défendre Hollande, mais franchement, cette attitude consistant à dénoncer la paupérisation des français et dans le même temps marteler ses vieux dogmes libéraux qui aggraveront la pauvreté, c’est affligeant. Tout comme le martèlement de ces vieux poncifs apocalyptiques pour appeler à démanteler l’Etat, et assouvir le fantasme absolu du libéral pourri par le fric : « payer moins d’impôts »..

    La dégradation accélérée des services publics. Alors que la dépense publique atteint 57 % du PIB et que plus du quart de l’emploi relève de la fonction publique, la qualité des services rendus par les administrations s’effondre. C’est particulièrement vrai de la sécurité, qui constitue le premier des droits de l’homme. L’explosion de l’insécurité et de la violence, dont Manuel Valls ne nie plus la réalité, n’épargne aucun citoyen ni aucun territoire : elle frappe les classes moyennes, les campagnes, les établissements scolaires, les hôpitaux... La paix civile n’existe plus dans un pays où l’État a perdu le contrôle, de manière sans doute irréversible, de zones et de populations entières, à l’exemple du nord de Paris, de Marseille ou de la Corse. De même, toutes les enquêtes soulignent la chute des performances du système de santé ou de l’éducation, qui, en Europe, occupe désormais la queue du peloton. Plus les impôts augmentent, moins l’État fonctionne.

    http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/hollande-invente-la-quadruple-peine-19-09-2013-1732942_73.php

    #mauvaise_foi #libéralisme #propagande #editocrates
    #baverez

  • Les 35 heures ? Violence conjugale et alcoolisme ! - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/article1297.html

    Autant la Réduction du temps de travail « est appréciable pour aller dans le Luberon, autant, pour les couches les plus modestes, le temps libre, c’est l’alcoolisme, le développement de la violence, la délinquance ».

    Ce subtil diagnostic est signé, dans 20 minutes (7/10/03), Nicolas #Baverez, essayiste (et chroniqueur au Point), auteur de La France qui tombe, une « collection de prophéties apocalyptiques sur l’état de l’Hexagone » (Libération, 8/10/03) encensée par le journalisme de marché.

    « L’intellectuel à gages redoute que la libération du joug patronal n’avilisse le petit peuple », commente PLPL n°16 (sept.-oct. 2003). Alors que Baverez déversait sa haine de classe sur France Culture (20/09/03) : « Le temps libéré par les 35 heures, c’est de la violence conjugale et de l’alcoolisme en plus », Alain Finkielkraut précisait aussitôt : « De la télévision aussi ! ».

    #classes_populaires