Le FMI admet que les bénéfices des entreprises ont été le principal moteur de l’inflation en Europe Ben Norton - Geopolitical Economy - Traduit de l’anglais par GL pour Investig’Action
L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de 45 % de l’inflation en Europe, contre 40 % pour la hausse des prix à l’importation et seulement 15 % pour les salaires des travailleurs, selon une étude réalisée par les économistes du FMI.
Les bénéfices des entreprises sont le principal facteur d’inflation en Europe depuis 2021.
C’est ce qui ressort d’une étude publiée par le Fonds monétaire international (FMI).
« L’augmentation des bénéfices des entreprises est à l’origine de près de la moitié de la hausse de l’inflation en Europe au cours des deux dernières années, les entreprises ayant augmenté leurs prix de manière plus importante que la flambée des coûts de l’énergie importée« , ont écrit les économistes du FMI en juin dernier.
Selon le FMI, « pour permettre à l’inflation de rester sur les rails menant à l’objectif de 2% fixé par la Banque centrale européenne pour 2025, les entreprises pourraient devoir accepter une part de profit plus faible. »
Les économistes du FMI Niels-Jakob Hansen, Frederik Toscani et Jing Zhou ont détaillé leurs conclusions dans un document de recherche intitulé « Euro Area Inflation after the Pandemic and Energy Shock : Import Prices, Profits and Wages » (L’inflation dans la zone euro après la pandémie et le choc énergétique : prix des importations, bénéfices et salaires). ▻https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2023/06/23/Euro-Area-Inflation-after-the-Pandemic-and-Energy-Shock-Import-Prices-Profits-a
Ils ont constaté que les marges bénéficiaires intérieures étaient responsables de 45 % de la variation moyenne du déflateur de la consommation (inflation) entre le premier trimestre 2022 et le premier trimestre 2023, tandis que la hausse des prix à l’importation y contribuait à hauteur de 40 %.
Parmi les principaux facteurs ayant contribué à la hausse des prix à l’importation figurent les perturbations de la chaîne d’approvisionnement dues à la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine et les sanctions occidentales contre la Russie – l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole, de gaz, d’engrais et de blé. Ces sanctions ont provoqué une forte hausse des prix des produits de base au niveau mondial.
Toutefois, la part de l’inflation due aux prix des importations a atteint son maximum à la mi-2022 et a diminué depuis.
Cela suggère que les problèmes de la chaîne d’approvisionnement après la pandémie ont été en grande partie résolus et que les prix de certains produits de base ont baissé. Mais les entreprises ont quand même continué à augmenter leurs prix.
Les économistes du FMI notent ainsi : « Les résultats montrent que les entreprises ont répercuté plus que le choc des coûts nominaux et qu’elles s’en sont relativement mieux sorties que les travailleurs« .
Toutefois, de nombreux économistes néolibéraux et responsables de banques centrales occidentales ont ignoré la hausse des bénéfices des entreprises et ont préféré imputer l’inflation aux salaires des travailleurs.
L’inflation s’est envolée lorsque le monde est sorti de la pandémie. Pour y répondre, la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale US ont relevé les taux d’intérêt de manière agressive et à une vitesse inégalée depuis le choc Volcker dans les années 1980. ▻https://geopoliticaleconomy.com/2023/06/22/third-world-debt-crisis-ann-pettifor
Le président de la Fed, Jerome Powell, a admis que son objectif était de « faire baisser les salaires ». ▻https://geopoliticaleconomy.com/2022/05/24/us-federal-reserve-wages-inflation
L’ancien secrétaire au Trésor US et économiste en chef de la Banque mondiale, Larry Summers, ▻https://fortune.com/2022/06/21/larry-summers-calls-for-high-unemployment-to-curb-inflation a préconisé un taux de chômage de 6 % pendant cinq ans ou de 10 % pendant un an pour faire baisser l’inflation.
Ils ont largement rejeté la faute sur les travailleurs, négligeant la façon dont les entreprises ont exploité une période d’incertitude pour s’enrichir.
L’économiste Isabella Weber avait raison sur l’ « inflation des vendeurs »
Isabella M. Weber est sans doute l’économiste qui s’est le plus exprimée pour demander à sa discipline d’étudier la manière dont les entreprises ont contribué à l’inflation au cours des deux dernières années.
Professeur à l’université du Massachusetts Amherst, Weber a baptisé ce phénomène « inflation des vendeurs ».
Bien que son travail soit méticuleusement documenté, Isabella M. Weber a dû faire face à de vives critiques de la part d’économistes néolibéraux.
En décembre 2021, elle a publié un article d’opinion dans The Guardian intitulé « Could strategic price controls help fight inflation ? » (Le contrôle stratégique des prix pourrait-il aider à lutter contre l’inflation ?). ▻https://www.theguardian.com/business/commentisfree/2021/dec/29/inflation-price-controls-time-we-use-it
Dans les débats sur l’inflation, « un facteur essentiel qui fait grimper les prix reste largement ignoré : l’explosion des bénéfices« , écrit ainsi Weber. « En 2021, les marges bénéficiaires non financières ont atteint aux Etats-Unis des niveaux jamais vus depuis l’après-guerre. Ce n’est pas une coïncidence« .
Elle note que « les grandes entreprises disposant d’un pouvoir de marché ont profité des problèmes d’approvisionnement pour augmenter les prix et engranger des bénéfices exceptionnels« .
L’article de Weber a provoqué une véritable tempête et elle a été brutalement attaquée. Paul Krugman, éditorialiste au New York Times, a déclaré que l’appel de Weber en faveur d’un contrôle des prix était « vraiment stupide ».
En février 2023, Weber a publié un article universitaire ▻https://scholarworks.umass.edu/econ_workingpaper/343 expliquant plus en détail le phénomène : « Sellers’ Inflation, Profits and Conflict : Why can Large Firms Hike Prices in an Emergency ? » (Inflation des vendeurs, profits et conflits : pourquoi les grandes entreprises peuvent-elles augmenter leurs prix en situation de crise ?)
Les économistes du FMI ont d’ailleurs cité cet article de Weber dans leur propre étude sur l’inflation en Europe.
Repenser l’inflation
Les économistes classiques contemporains discutent généralement de trois types d’inflation : l’inflation tirée par la demande, l’inflation poussée par les coûts et l’inflation intégrée.
L’inflation par les coûts se produit lorsque les prix des intrants utilisés dans le processus de production augmentent. Lorsque les prix internationaux de produits de base comme le pétrole ou le gaz montent en flèche, en conséquence de la guerre en Ukraine par exemple, cela contribue à l’inflation par les coûts.
L’inflation intégrée tient compte des prévisions selon lesquelles l’inflation passée se reproduira à nouveau. Par exemple, les entreprises augmentent souvent leurs prix chaque année, simplement parce qu’elles s’attendent à ce que les coûts augmentent, et non parce qu’ils ont réellement augmenté (mais en agissant de la sorte, les coûts augmentent parfois vraiment).
Cependant, les discussions sur l’inflation parmi les économistes néolibéraux occidentaux se concentrent généralement sur l’inflation tirée par la demande.
Le parrain du monétarisme, le célèbre économiste de droite de l’université de Chicago Milton Friedman, affirmait que « l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire », et qu’il s’agissait spécifiquement d’une inflation tirée par la demande : « Trop d’argent pour trop peu de biens ».
Friedman a inspiré le dictateur fasciste chilien Augusto Pinochet, qui a pris le pouvoir en 1973 à la suite d’un coup d’État militaire soutenu par la CIA contre le président socialiste démocratiquement élu de ce pays d’Amérique du Sud, Salvador Allende.
Friedman était tellement obsédé par la politique monétaire du gouvernement qu’il soutenait l’idée que l’inflation par les coûts n’existait pas. Elle n’était selon lui qu’une conséquence de l’inflation par la demande.
Mais cette récente étude du FMI montre que la vision monétariste de la droite sur l’inflation est beaucoup trop simpliste. Les entreprises capitalistes peuvent provoquer l’inflation en augmentant tout bonnement leurs profits à des niveaux déraisonnables.
Néanmoins, certains tenants du monétarisme prétendent encore aujourd’hui que l’inflation observée dans le monde à la suite de la pandémie de covid-19 a été simplement causée par la planche à billets des banques centrales.
Mais cela n’explique pas pourquoi de 2008 à 2020, lors des 12 premières années d’assouplissement quantitatif (QE), il y a eu assez peu d’inflation de l’indice des prix. Ni pourquoi le QE a soudainement provoqué une hausse des prix aux alentours de 2021.
L’économiste Michael Hudson a souligné que l’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale US et de la Banque centrale européenne a en réalité alimenté
l’inflation des prix des actifs, et non l’inflation de l’indice des prix à la consommation.
Dans une interview accordée au Geopolitical Economy Report en septembre 2022, Hudson a expliqué ce qui suit : ▻https://geopoliticaleconomy.com/2022/09/08/michael-hudson-debt-inflation-ukraine-petrodollar
Le résultat [de l’assouplissement quantitatif] s’est traduit par un montant total de 9 000 milliards de dollars. Il s’agissait pour l’essentiel de liquidités bancaires que la Réserve fédérale a injectées.
Bien qu’il s’agisse d’une inflation du prix des actifs, celle-ci s’est produite à crédit.
L’inflation du prix des actifs s’est produite lorsque la Réserve fédérale a conclu des échanges de pensions livrées avec les banques, permettant à ces dernières de déposer auprès de la Fed certains de leurs prêts hypothécaires ou obligations, des obligations d’État ou même des obligations de pacotille.
Les banques ont ainsi obtenu un dépôt auprès de la Fed qui leur a permis de se retourner. C’est comme si la Fed avait déposé de l’argent dans les banques comme un déposant, ce qui leur a permis de prêter toujours plus à l’immobilier, faisant ainsi grimper les prix.
L’immobilier vaut ce qu’une banque est prête à lui prêter. Or, les banques ont abaissé les exigences de marge, assouplissant ainsi les conditions du prêt.
Les banques ont donc gonflé le marché de l’immobilier, ainsi que les marchés des actions et des obligations.
Depuis 2008, le marché obligataire a connu le plus grand rallye obligataire de l’histoire. Vous pouvez imaginer que le prix des obligations est descendu en dessous de 0 %. Il s’agit d’une capitalisation énorme du taux obligataire.
Cela a donc été une aubaine pour les détenteurs d’obligations, en particulier d’obligations bancaires. Et cela a gonflé le sommet de la pyramide.
Mais si vous le gonflez avec de la dette, il faut bien que quelqu’un paie la dette. Et la dette, comme je viens de le dire, concerne 90 % de la population.
Ainsi, l’inflation du prix des actifs et la déflation de la dette vont de pair, parce que la partie de l’économie relative à la richesse, la partie relative à la propriété, a été largement gonflée. Il s’agit en fait du prix de la richesse par rapport au travail.
Quant à la partie débitrice, elle a été comprimée du fait que les familles ont dû consacrer une part beaucoup plus importante de leurs revenus aux prêts hypothécaires, aux cartes de crédit ou aux dettes estudiantines. Ce qui leur a laissé de moins en moins d’argent pour acheter des biens et des services.
S’il y a déflation de la dette, pourquoi y a-t-il une inflation des prix aujourd’hui ? Eh bien, l’inflation des prix est en grande partie le résultat de la guerre [en Ukraine] et des sanctions que les États-Unis ont imposées à la Russie.
Comme vous le savez, la Russie était un grand exportateur de gaz et de pétrole, ainsi que le plus grand exportateur de produits agricoles au monde.
Par conséquent, si l’on exclut du marché le pétrole russe, le gaz russe et l’agriculture russe, il y a une pénurie de l’offre et les prix augmentent considérablement.
Le pétrole, l’énergie et l’alimentation ont donc été des éléments clés.
Par ailleurs, sous l’administration Biden et certainement sous l’administration Trump, il n’y a pas eu d’application du contrôle des prix de monopole.
Les entreprises ont donc essentiellement utilisé leur pouvoir monopolistique pour faire payer ce qu’elles voulaient.
Si bien que même en l’absence de véritable pénurie de gaz et de pétrole en ce début d’année 2022, les prix ont grimpé en flèche. La seule raison était que les compagnies pétrolières fixaient les prix sur les factures.
Cela est dû en partie à des manipulations financières sur les marchés à terme. Les marchés financiers ont fait grimper le prix du pétrole et du gaz. Mais d’autres entreprises l’ont également fait.
Et dans tous les cas, si une entreprise est en position de force pour contrôler le marché, c’est que vous avez permis l’émergence de monopoles.
Biden avait nommé un certain nombre de fonctionnaires qui allaient tenter d’imposer une législation anti-monopoles. Mais jusqu’à maintenant, ils n’ont pas été suffisamment soutenus par le Parti démocrate ou le Parti républicain pour leur donner les moyens d’agir.
#bénéfices #marges #inflation #dividendes #fmi #bce #dette #gaz #pétrole #prix #marchés #monopoles
Source : ▻https://www.investigaction.net/fr/le-fmi-admet-que-les-benefices-des-entreprises-ont-ete-le-principal-
]]>Dette publique : l’autre crise qui menace | Le Journal Lutte Ouvrière
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/dette-publique-lautre-crise-qui-menace_622602.html
Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi 18 avril qu’il allait « accélérer le rythme du #désendettement de la France ».
En d’autres termes, il a annoncé que pour rembourser les créanciers de l’État, à savoir la haute finance, il va faire payer la population, soit en augmentant les impôts, soit en taillant dans les budgets des services publics… et sûrement les deux.
La #dette de l’État français dépasse les 3 000 milliards d’euros. L’an dernier, pour boucler son #budget, l’État a dû emprunter 200 milliards. D’un côté, l’État emprunte de l’argent aux banques et aux fonds d’investissement privés à qui il verse des intérêts et, de l’autre, l’essentiel de cet argent sert à financer tous les allègements d’impôts et autres facilités octroyées aux grandes entreprises. Ce tour de passe-passe est un des principaux moyens d’enrichissement de la classe capitaliste.
Mais, depuis un an, les banques centrales qui gèrent l’émission de la monnaie, comme la #BCE pour l’euro, ont régulièrement remonté leurs #taux_d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des taux auxquels l’État français emprunte. Ceux-ci sont passés en quelques mois de presque 0 % à plus de 3 %. Alors que la #dette_publique était plus ou moins stable ces dernières années, elle s’est donc remise à augmenter, ainsi que les remboursements de l’État à ses créanciers.
Le gouvernement, qui doit veiller à la #solvabilité de l’État français pour le compte de la bourgeoisie, craint un emballement de la dette. Celle-ci se creusant, des spéculateurs peuvent en profiter pour faire monter les taux d’intérêt auxquels devra emprunter l’#État_français.
Il y a quelques années, la Grèce avait connu une telle spirale du surendettement. Les taux d’intérêt avaient monté jusqu’à dépasser les 20 %, au point qu’en 2015 l’État grec fut complètement étranglé. Les institutions européennes étaient intervenues pour empêcher que cette crise grecque se propage à d’autres États européens et fasse s’effondrer l’euro. Elles ont alors joué le rôle d’huissiers auprès de l’État grec pour le compte des spéculateurs, en imposant à la population une #austérité catastrophique : le #chômage et la misère ont explosé, les services publics se sont effondrés, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de soigner leurs malades.
La #Grèce est un État bien plus pauvre que la France mais, à l’époque, les spéculateurs avaient aussi ciblé l’État italien, pourtant bien plus riche, et il s’en est fallu de peu que celui-ci ne soit entraîné dans la même spirale. En réalité, tous les États sont endettés jusqu’au cou et aucun n’est à l’abri du #surendettement. Pour ne pas être la première cible des spéculateurs, chaque gouvernement fait payer sa population afin d’accélérer le désendettement, comme dit Bruno Le Maire. Mais, évidemment, aucun ne fera payer la classe capitaliste, à qui profite cette #spéculation sur la dette des États.
]]>SVB, Crédit suisse : le spectre de 2008
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html
Le 9 mars, la banque californienne #SVB, qui hébergeait les comptes de nombreuses entreprises de la Silicon Valley, a subi la plus grande panique bancaire de l’histoire. En une seule journée, ses clients ont voulu récupérer, par un simple clic, 42 milliards de dollars. Cette banque, qui n’était pas classée parmi les trente banques internationales jugées « trop grosses pour faire faillite », n’avait pas fait d’opérations douteuses ou frauduleuses. Elle ne possédait pas de titres pourris, comme les subprimes qui ont provoqué la faillite de la banque d’affaires #Lehman_Brothers en 2008 et déclenché la crise du système bancaire. Elle avait placé l’argent de ses clients dans des #bons_du_Trésor américain à longue échéance, les titres les plus sûrs au monde. Mais, justement, la valeur de ces obligations d’État a baissé, du fait de la remontée des taux de la Fed. Avec des taux plus hauts, les nouvelles obligations émises par l’État rapportent plus aux financiers qui vendent les anciennes, provoquant leur dévaluation. Un autre effet collatéral de la remontée des taux et du recul de l’argent facile, qui s’ajoute à la crise économique, c’est une plus grande difficulté pour les start-up, californiennes ou autres, de lever des fonds pour accroître leur capital. Quand certaines de ces #start-up, ayant besoin d’argent frais, ont commencé à retirer leurs fonds, la SVB s’est retrouvée piégée, incapable d’honorer les retraits.
Devant la panique provoquée par la faillite de SVB, la #Fed est intervenue sans délai. Biden en personne s’est exprimé pour assurer les banquiers que l’État garantirait, quoi qu’il en coûte, tous les fonds placés dans les banques. L’État est toujours là pour sauver la mise des capitalistes avec l’argent public. Comme le faisait remarquer un observateur : « Les entrepreneurs californiens sont tous libertariens, jusqu’à ce qu’ils soient frappés par une hausse des taux d’intérêt. » Cette intervention immédiate montre que les dirigeants de la bourgeoisie savent que leur économie est instable et qu’ils redoutent en permanence une nouvelle crise systémique.
Pratiquant la méthode Coué, comme #Christine_Lagarde, alors ministre de l’Économie de Sarkoky, qui déclarait en 2008 : « Ceci n’est pas un krach », #Bruno_Le_Maire a déclaré après la faillite de SVB : « Je ne vois pas de risque de contagion en Europe. » Patatras, moins de vingt-quatre heures plus tard, le #Crédit_suisse, deuxième banque helvétique, était menacé de faillite, tandis que les actions de la #BNP et de la #Société_générale perdaient 30 % à la #Bourse_de_Paris. Le Crédit suisse étant l’une des trente banques dont la faillite menacerait la stabilité de tout le système, les autorités suisses ont imposé à UBS, en moins d’un week-end, de racheter le Crédit suisse pour 3 milliards d’euros. Les emplois des salariés de la banque, eux, n’ont pas été sécurisés. Ils risquent de disparaître par milliers, alors que le Crédit suisse a déjà licencié 9 000 de ses 52 000 salariés au cours des deux dernières années. Pour convaincre les patrons d’#UBS, réticents malgré le prix bradé, car bien placés pour savoir que les coffres du Crédit suisse pouvaient contenir des titres douteux, les autorités suisses leur ont ouvert avec l’argent public un fonds de garantie de 9 milliards. Le Crédit suisse, comme UBS et tant d’autres banques dans le passé, a été récemment mis en cause dans divers scandales de corruption, d’opérations de blanchiment ou d’évasion fiscale, de manipulations de taux. Il avait des participations dans un fonds spéculatif, Archeos, qui a fait faillite en 2021. Toutes les casseroles du Crédit suisse ont fini par faire douter les autres financiers de sa solidité. La faillite de la SVB, en semant le doute sur la solidité de chaque banque, a accéléré sa chute.
D’autres banques pourraient être entraînées par la chute de la SVB et du Crédit suisse. La #Deutsche_Bank, première banque allemande, pourrait être le prochain domino à tomber. Le 24 mars, son cours boursier a commencé à chuter dangereusement. Dans un #climat_de_défiance générale, l’annonce qu’elle souhaitait rembourser par anticipation certaines de ses créances, au lieu de rassurer les marchés, a déclenché leur méfiance. Les rodomontades de Christine Lagarde, présidente de la #BCE, qui déclarait le 20 mars, lors du sommet des dirigeants de l’UE : « Le #secteur_bancaire de la zone euro est résilient », ne suffiront pas à protéger la société du risque d’une nouvelle #crise_financière systémique. Depuis 2008, les banques ont trouvé le moyen de contourner les mesures dites prudentielles qui leur avaient été imposées pour éviter des faillites en chaîne. Elles ont inventé de nouveaux instruments pour spéculer et s’enrichir par tous les moyens, s’exposant à des faillites en cas de retournements brutaux. Quand les marchés financiers, c’est-à-dire une poignée de grands banquiers ou de grands fonds d’investissement comme #BlackRock, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, perdent confiance dans telle ou telle banque soupçonnée d’être trop exposée, ce qui est le cas de la Deutsche Bank, ils peuvent la faire couler en peu de temps. […]
]]>« Nous n’en avons probablement pas fini avec l’inflation » | Alternatives Economiques
▻https://www.alternatives-economiques.fr/nen-avons-probablement-fini-linflation/00105874
L’Insee vient de rendre son verdict : la croissance française a été de 2,6 % en 2022. Si l’activité a ralenti au dernier trimestre, l’économie française résiste plutôt bien à la conjugaison de la guerre, de la forte inflation et des tensions créées par la reprise après les moments forts de la pandémie.
Comment explique-t-on cette résistance ? Va-t-elle se poursuivre ? Que nous réservent les mois qui viennent ? Entretien avec l’économiste Véronique Riches-Flores
A mon (humble) avis, il y a beaucoup d’incertitudes dans cette analyse.
Juste que ça, ça me paraît inévitable :
J’ajoute que les banques centrales, en particulier la BCE, n’ont pas commencé à sérieusement réduire leur bilan, c’est-à-dire à récupérer de manière conséquente les liquidités qu’elles ont distribuées ces dernières années. Cela nourrit des comportements spéculatifs sur les marchés financiers, concernant les matières premières en tout premier lieu.
#spéculation #marchés_financiers #BCE #banques centrales
]]>Salaires : les grandes institutions du capitalisme à l’offensive.
Sous prétexte de faire redescendre l’#inflation — une bataille dans laquelle selon Les Échos, elles « ont jeté toutes leurs forces » —, les #banques_centrales veulent « absolument éviter que ne se déclenche le cercle vicieux prix-#salaires ».
Tout faire, autrement dit, pour que, face à la baisse du pouvoir d’achat, les entreprises continuent de pressurer leurs salariés et, à tout prix, évitent d’augmenter « massivement leurs salariés ».
Problème : les employés des banques centrales elles-mêmes, bien placés pour comprendre les effets de l’inflation galopante sur leur pouvoir d’achat, veulent des augmentations de salaire.
Les dirigeants des instituts monétaires se retrouvent donc face à un insoluble dilemme. Ils peuvent difficilement accorder à leurs équipes les hausses de salaires qu’ils exhortent les autres acteurs à éviter. Un « faites ce que je dis, pas ce que je fais » qui mettrait à mal une crédibilité déjà fragilisée par l’incontrôlable flambée des prix.
Les Échos sont donc un peu inquiets. Et de rappeler :
La seule #grève qu’ait connue la #BCE - en juin 2009 - avait duré une heure et demie. Quelque 200 #manifestants avaient frappé sur des tambours et interpellé #Jean-Claude_Trichet, alors président de l’institution, sur sa politique salariale. 8 ans plus tard, une grève de 4 jours avait mobilisé les employés de la Banque d’Angleterre pour la première fois depuis 50 ans. Il n’y a que la Banque du Brésil qui ait connu un conflit dur - trois mois de débrayage fin 2022 - sans pour autant que les salariés n’obtiennent gain de cause.
Pendant ce temps-là :
Selon Bloomberg, le salaire du président de la #Fed, #Jerome_Powell, devrait progresser de 4,1 % à 235.600 dollars. Même hausse pour #Christine_Lagarde (#FMI), qui verra ses émoluments passer à 445.000 euros.
]]>Crise de l’économie capitaliste : petit #glossaire (#LO, octobre 2007) ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/petit-glossaire
#banque #crédit #taux_d’intérêt #escompte #taux_d’escompte #bourse #action #obligation #krach #junk_bond #spéculation #titrisation #BCE #FED #fond_spéculatif #crise #capitalisme
]]>Albert Speer Jr fils de l’architecte d’Hitler a conçu les plans de la Coupe du monde au Qatar Claudine Douillet
Comment le fils de "l’architecte d’Hitler" a aidé à amener la Coupe du monde au Qatar.
Albert Speer Jr. a tenté de fuir l’héritage de son père, mais malgré son style ostensiblement humanitaire et respectueux de l’environnement, il a souvent travaillé pour des régimes autoritaires.
Il est peut-être normal que l’homme qui a aidé à organiser la Coupe du monde au Qatar - l’un des événements sportifs les plus controversés depuis les Jeux olympiques de Berlin en 1936 - soit le fils de "l’architecte préféré d’Hitler".
Ce n’est cependant pas une comparaison qu’Albert Speer Jr., aujourd’hui décédé, aurait appréciée.
Speer, l’un des urbanistes et architectes d’après-guerre les plus prospères d’Allemagne, a passé une grande partie de sa vie à tenter d’échapper à l’ombre sombre du rôle de son père à la cour d’Hitler et à la machine de guerre du Troisième Reich.
"J’ai essayé toute ma vie de me séparer de mon père, de prendre mes distances", a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung en 2010. "Je n’y peux rien", a-t- il déclaré à une autre occasion lorsqu’on l’a interrogé sur son nom notoire et sa famille. "C’est comme ça."
Mais il y avait un paradoxe particulier au cœur de la vie de Speer. Son architecture respectueuse de l’environnement - qui, selon lui, doit avoir une "dimension humaine" - a consciemment rejeté le monumentalisme mégalomane et autoritaire de l’œuvre de son père nazi. Speer Jr. mais, s’est néanmoins fréquemment mis au service de régimes brutaux et autocratiques, dont le #Qatar , l’ #Arabie_saoudite et la #Chine .
Comme le magazine The New Yorker l’a dit avec amertume dans une exploration détaillée de son « architecture compliquée » il y a cinq ans : « Son sens de la rectitude morale ne l’a pas empêché de travailler avec des gouvernements autoritaires ».
Speer, décédé en 2017 à l’âge de 83 ans, ne peut ignorer ce paradoxe. Après avoir conçu le « plan directeur » avec lequel les Qataris ont convaincu la FIFA de lui permettre d’organiser la Coupe du monde, il s’est ensuite retenu d’être associé au bilan humain croissant de sa grande conception du désert et a cessé de parler à la presse.
Au total, on soupçonne que des centaines de travailleurs migrants sont morts en travaillant sur un projet qui a également été entravé par des inquiétudes concernant le bilan catastrophique du Qatar en matière de droits de l’homme, des allégations de corruption endémique et le coût environnemental stupéfiant de l’organisation d’un tournoi de football dans "un sweltering petrostate » avec les émissions de carbone par habitant les plus élevées au monde.
Né avec un sombre héritage
Au moment de la naissance de Speer Jr. fin juillet 1934, son père, qui avait rejoint le parti nazi trois ans auparavant, était déjà une étoile montante. Grâce à son travail sur le rassemblement de Nuremberg de 1933 et la reconstruction de la chancellerie du Reich, Speer père avait attiré l’attention d’Hitler et, en janvier 1934, avait été nommé architecte en chef du parti.
Les deux hommes sont devenus de plus en plus proches, comme Speer Sr. l’a concédé lors de son procès à Nuremberg en 1946. "S’il avait été capable [d’amitié], j’aurais sans aucun doute été l’un de ses amis les plus proches", a-t-il déclaré.
En réalité, la relation était beaucoup plus complexe.
"Je l’admirais sans réserve, je ne pouvais voir aucune faute en lui et honnêtement, je pouvais à peine croire à ma chance", a déclaré plus tard Speer à l’historienne Gita Sereny, qui l’a interviewé à plusieurs reprises sur une période de trois ans pour son livre de 1995 "Albert Speer : Sa bataille avec Vérité."
En effet, l’historienne décrit un « amour tacite » entre Hitler et son architecte en chef. « Pour Hitler, Speer était le fils qu’il n’avait jamais eu ; pour Speer, au moins au début, Hitler était le père qu’il aurait souhaité avoir »
Certes, la foi d’Hitler dans les capacités de Speer l’a vu s’élever rapidement, amassant une richesse et un pouvoir énormes en cours de route.
En 1937, Hitler nomma Speer inspecteur en chef des bâtiments de Berlin avec des pouvoirs étendus et un mandat pour repenser la capitale du Reich.
Leur vision commune pour "Germania", n’a finalement pas été réalisée, mais les efforts de Speer ont coûté très cher. Des milliers de Juifs ont été chassés de force de leurs maisons alors que les Berlinois étaient chassés des quartiers de la ville qui devaient être démolis.
D’innombrables autres ont péri dans les camps alors qu’ils travaillaient pour fournir les briques et extraire la pierre nécessaire à la reconstruction de la ville.
Au cœur du plan se trouvait une grande avenue nord-sud de sept kilomètres (4,3 milles) avec une salle du peuple, qui pourrait contenir 180 000 personnes et dont le dôme s’élèverait plus de deux fois plus haut que Saint-Pierre à Rome. Également sur la grande avenue se trouverait une grande arche trois fois plus grande que l’Arc de Triomphe de Paris, commémorant le triomphe de l’Allemagne sur ses ennemis et ses glorieux morts à la guerre.
"Bien que l’échelle soit encore difficile à imaginer, ce qui est clair, c’est que Berlin aurait remplacé un espace de vie attrayant pour ses citoyens par une étendue théâtrale intimidante, dont le but principal aurait été de permettre à l’État de montrer sa puissance », précise Kate Connolly dans The Guardian .
" Les architectes et urbanistes qui ont analysé la ville ces dernières années affirment qu’elle aurait probablement été cauchemardesque à vivre : hostile aux piétons, qui auraient été régulièrement envoyés sous terre pour traverser les rues, et avec une voirie chaotique… Les citoyens auraient été fait pour se sentir diversement impressionné et inhibé par les structures imposantes qui les entourent."
Une "enfance normale" avec l’oncle Hitler
Le déclenchement de la guerre a ralenti puis stoppé les plans de Speer pour la « Germania », mais il a rapidement acquis d’énormes nouvelles responsabilités. En 1942, Hitler nomma Speer ministre de l’armement et chef de l’énorme géant de la construction nazi, l’Organisation Todt. L’empire grandissant de Speer l’a vu superviser l’utilisation du travail des esclaves et travailler à l’expansion des camps nazis.
« Quelle chance d’avoir Speer ; nous travaillons magnifiquement ensemble – enfin un esprit similaire », se réjouit le ministre de la propagande Josef Goebbels dans son journal.
En 1943, Speer était devenu, selon les termes du successeur de courte durée d’Hitler, l’amiral Karl Donitz, « le dictateur économique de l’Europe », car il assumait le contrôle d’une grande partie du ministère de l’Économie. Plus tard cette année-là, Hitler le nomma ministre du Reich chargé de l’armement et de la production de guerre.
Sans surprise, le jeune Albert Jr. a passé une grande partie de son enfance à Berchtesgaden, près de la retraite alpine d’Hitler. Alors que Speer a affirmé plus tard qu’il s’agissait d’une "enfance totalement normale", en réalité, c’était tout sauf ça. Son père était un bourreau de travail, distant et souvent absent.
"Ce n’était pas le genre de père qui revoyait vos devoirs", a déclaré Speer au magazine Architecture en 2000.
Sa sœur, Hilde, a rappelé que leur père venait « rarement au domicile familial de Berchtesgaden. Pas plus d’une fois par mois. Je suppose que c’était seulement quand Hitler était là-bas. La mère de Speer, Margret, a également déclaré que "les enfants le connaissaient à peine... À toutes fins utiles, les enfants n’avaient pas de père". En effet, lorsqu’il partait en ski ou prenait de rares vacances Speer Sr. partait avec son « équipe » et des amis comme Eva Braun et Magda Goebbels, pas sa famille.
Pendant de nombreuses années, Speer a patiemment répondu à contrecœur aux questions des journalistes sur ses souvenirs d’Hitler.
"J’avais 9 ou 10 ans, et de ce point de vue, je l’imaginais comme un oncle. Pour un enfant, c’était un homme comme tout le monde », a-t-il affirmé plus tard . Le Führer passait occasionnellement chez eux pour une tasse de cacao, tandis que Speer et ses frères portaient des lederhosen lorsqu’ils visitaient l’Obersalzberg pour célébrer l’anniversaire d’Hitler avec Eva Braun. « Être appelé à rendre visite à Hitler était presque une occasion heureuse. J’avais le droit de jouer avec les chiens. j’avais des bonbons », a-t- il déclaré à Süddeutsche Zeitung.
Cette « enfance normale » a commencé à se défaire alors que la marée de la guerre se retournait contre le Troisième Reich et que la défaite approchait. Contrairement à la plupart de ses collègues seniors, Speer Sr. a échappé au nœud coulant du bourreau à Nuremberg, après avoir offert des remords et accepté la responsabilité des crimes des nazis, tout en affirmant soigneusement qu’il ne savait rien de l’Holocauste tel qu’il s’est produit.
Les historiens ont plus tard contesté ces affirmations, mais les juges les ont crues et il a été condamné à 20 ans de prison à Spandau. Comme l’a écrit Roger Moore, auteur de « L’alliance des diables : le pacte d’Hitler avec Staline » , "Speer a séduit les juges de Nuremberg avec sa démonstration douteuse de contrition et sa civilité bourgeoise mesurée ".
À sa libération de Spandau en 1966, il "s’est alors mis à courtiser une génération de journalistes et d’historiens, se présentant comme" le bon nazi ", un témoin oculaire urbain des événements qui ont changé le monde".
’Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux’
L’aîné de six enfants, Speer Jr., 10 ans, a été naturellement profondément affecté par la défaite de l’Allemagne nazie et l’arrestation de son père et a commencé à développer un bégaiement sévère. "Je ne pouvais pas enchaîner une phrase", se souvient -il . "La raison était probablement mon enfance. Le bégaiement est la raison pour laquelle j’ai quitté l’école. J’ai fait un apprentissage de menuisier, si vous construisez, vous n’avez pas besoin de beaucoup parler."
Les visites en prison étaient rares – Speer n’a pas vu son père entre 11 et 19 ans – et leur relation était distante. « L’homme à qui je rendais visite une fois par an à Spandau et qui en ait ressorti m’était aussi étranger qu’un de mes professeurs. Pas de lien émotionnel . », a-t- il raconté dans une interview au magazine Architecture.
Malgré l’échec de ses examens et le début d’un apprentissage, l’architecture était dans le sang de Speer. Son père, son grand-père et son arrière-grand-père étaient tous architectes. Il était cependant déterminé à dissiper toute idée que son père aurait pu jouer un rôle dans son choix de carrière.
"Je pouvais bien dessiner, je pouvais bien m’exprimer, j’avais des idées", a-t- il déclaré à la chaîne de télévision allemande ZDF en 2005. "Mon père n’a joué presque aucun rôle."
Speer est allé à l’école du soir et a commencé un cours d’architecture à l’université technique de Munich en 1955. Il a également lutté contre son bégaiement , prendre la parole en public et un voyage en bus aux États-Unis en 1964 l’ont aidé à le surmonter.
Speer a affirmé plus tard qu’il n’avait jamais envisagé de changer de nom. "Je suis le fils aîné de ce père et je ne vois aucune raison de prendre un autre nom", a-t- il déclaré à Reuters . "Mais le nom ne m’a certainement pas aidé."
En effet, il se souviendra plus tard du choc du jury lorsqu’il a remporté un prix d’architecture au début de sa carrière. "Quand ils ont ouvert l’enveloppe, tout le monde était déconcerté. ’Quoi ?’ dit l’un des membres du jury. « Albert Speer ? Je pensais qu’il était en prison ! C’est comme ça que j’ai commencé ma carrière.
Après sa première grande commission pour concevoir un plan directeur pour les villes de l’ouest de la Libye, la carrière de Speer a décollé. Dans les années 1970, il façonnait l’apparence de Francfort, la ville à partir de laquelle son cabinet en plein essor opérait. En tant que conseiller du gouvernement de la ville, il a conçu les plans de la Skytower de la Banque centrale européenne, ainsi que du nouveau quartier Europaviertel.
Seule Berlin – « pour des raisons évidentes », a-t- il soutenu – lui a largement échappé. "J’ai entendu parler de cas où nous étions aussi forts que d’autres en compétition, mais ensuite on s’est dit : ’Est-ce que ça doit être Speer ? Nous préférerions prendre un autre », a-t-il déclaré au magazine Architecture.
Mais Speer a tout à fait consciemment tenté de différencier son travail de celui de son père.
"Avec un tel nom, vous faites vraiment de votre mieux", a-t-il déclaré dans une interview à Reuters. "C’est peut-être pour cette raison que ce bureau s’est développé en mettant l’accent sur l’#écologie, la #durabilité et l’architecture compatible, plutôt que sur des structures architecturales préconçues."
« Peut-être se sent-on particulièrement obligé de produire une architecture et un urbanisme humains quand on a eu un tel père. Mon ambition de faire quelque chose pour les autres est quelque chose à voir avec le nom », a déclaré Speer.
En effet, dans une réplique implicite à l’œuvre de son père, Speer a déclaré en 2010 : "Je considère les dimensions au-delà de 400 mètres [1 300 pieds] de hauteur comme une folie absolue - de tels bâtiments sont inefficaces et superflus."
Comme l’a noté le magazine The New Yorker : « Si le travail de Speer, Sr. était le reflet des valeurs du Troisième Reich, celui de Speer, Jr. est une manifestation de l’identité allemande d’après-guerre : un pays qui a tenté d’expier son passé en devenir un défenseur international des droits de l’homme et de la durabilité environnementale, un pays qui tente de rattraper ses erreurs en devenant plus réfléchi et humain (tout en faisant souvent avancer ses propres intérêts financiers).
Faire du bon travail pour les méchants
Que ce soit pour l’argent ou la gloire, tout au long de sa carrière, Speer a accepté des commandes de régimes aux bilans épouvantables en matière de droits de l’homme. Au Nigeria, alors sous régime militaire, sa firme conçoit les plans de la nouvelle capitale d’Abuja.
En Arabie saoudite, il a travaillé sur les plans de la capitale d’été de Ta’if et d’un quartier diplomatique à Riyad. Plus tard, Speer est allé au-delà des louanges du "développement à usage mixte" et du "système de gestion de l’eau sans précédent dans le monde arabe.
Et en Chine, il a remporté une commande pour concevoir la « ville allemande » de Shanghai, ouvrant un bureau dans la ville en 1999. Il a décrit son travail en Chine comme un « transfert de connaissances » tout en admettant que le nom de son père aurait pu l’aider dans ses nombreuses incursions dans le monde arabe.
Bizarrement, lorsqu’on lui a demandé s’il avait des hésitations sur le fait de travailler dans des pays aux régimes autocratiques ?
"Je n’y ai jamais pensé. En tout cas, nous n’avons jamais travaillé pour une dictature." a-t-il répondu
Plus tard, il a développé des justifications plus créatives. "D’une manière générale, les Allemands devraient pouvoir travailler dans des pays avec une ambassade d’Allemagne", a-t-il déclaré à Der Spiegel en 2012. "Nous faisons quelque chose pour les gens lorsque nous élaborons un plan directeur pour 4 à 6 millions d’habitants à Alexandrie" , a-t-il déclaré. a continué. "Cela n’a pas grand-chose à voir avec la politique."
L’élasticité morale de Speer n’était cependant pas infinie. "Nous n’aurions pas travaillé pour Kadhafi", a-t-il ajouté.
Les comparaisons avec le travail de son père étaient peut-être parfois injustes. Son travail sur l’Expo 2000 de Hanovre était, par exemple, comparé à celui de Speer Sr. sur le pavillon allemand de l’Exposition universelle de 1937 à Paris.
De même, ses plans pour la candidature olympique infructueuse de Leipzig en 2012 et ceux de son père pour les terrains de parade à Nuremberg ont été comparés. "Dans les deux cas, les liens étaient largement superficiels et pourraient être considérés comme une propension apparente de la famille Speer à la conception d’espaces d’exposition mondiaux", a déclaré une nécrologie de Speer dans le Washington Post.
Mais, à d’autres occasions, les critiques étaient plus justifiées. La controverse et une grande attention médiatique, par exemple, ont entouré le travail de Speer sur les Jeux olympiques de Pékin en 2008, où ses plans pour un grand boulevard reliant la Cité interdite et le stade avaient des échos inconfortables de Germania.
"Son axe de Pékin réveille de vieux souvenirs", affirmait un article de Die Welt lors de la soumission des plans en 2003. "N’y avait-il pas un axe nord-sud légendaire prévu par le père Speer pour le nouveau Berlin d’Hitler, qui devait s’appeler ’capitale mondiale Germania ?’ Son fils essaie-t-il de le copier, ou plutôt de le surpasser ?
Le fait que des centaines de milliers d’habitants de Pékin allaient perdre leurs maisons à cause d’un plan commandé par un régime auto-agrandissant n’a fait qu’approfondir la ressemblance étrange avec le plan directeur de Berlin de son père.
Speer, cependant, a surmonté les critiques. Ses projets étaient « plus grands, beaucoup plus grands » que ceux de son père pour Berlin. "Les comparaisons avec mon père sont malheureusement inévitables", a-t- il déclaré . « Ce que j’essaie de faire à Pékin, c’est de transporter une ville vieille de 2 000 ans dans le futur. Berlin dans les années 1930, ce n’était que de la mégalomanie."
Les tentatives de Speer pour se justifier ont été violemment interrompues par Nina Khrushcheva de la New School University de New York à la veille de la cérémonie d’ouverture des jeux.
"Il n’est pas surprenant que les jeux de Pékin ressemblent aux jeux orgueilleux qui ont séduit Hitler et captivé les masses allemandes en 1936. Comme les jeux de Pékin, les Jeux olympiques de Berlin ont été conçus comme une fête de sortie", a-t- elle écrit .
« Comme son père, Speer Jr.… a cherché à créer une métropole mondiale futuriste. Bien sûr, le langage qu’il a utilisé pour vendre son plan aux Chinois était très différent des mots que son père a utilisés pour présenter ses plans à Hitler. Au lieu de mettre l’accent sur la pomposité de son design, le fils Speer a insisté sur son respect de l’environnement.
Elle a poursuivi : « Bien sûr, les péchés du père ne doivent jamais être infligés au fils. Mais, dans ce cas, lorsque le fils emprunte des éléments essentiels des principes architecturaux de son père et sert un régime qui cherche à utiliser les jeux pour les mêmes raisons qui animaient Hitler, ne reflète-t-il pas volontairement ces péchés ?
Gagner une candidature pour la Coupe du monde
Malgré la controverse, il ne semble pas que Speer ait pensé à rejeter les supplications des Qataris lorsqu’ils sont venus appeler juste un an plus tard avec une longue discussion sur l’organisation de la Coupe du monde 2022.
"Le défi consistait à répondre à toutes les exigences de la FIFA et offrir les meilleurs cahiers d’applications que les gens de la FIFA aient jamais eu entre les mains", se vantait Speer en 2012 . "Et c’est ce que nous avons fait."
Comme il l’a expliqué à Der Spiegel , le plan directeur de Speer a travaillé dur sur l’aspect de durabilité - une faiblesse cruciale pour les Qataris auxquels il a proposé des solutions apparentes. Les stades "éléphants blancs" qui pourraient accueillir la moitié de la population du pays, par exemple, devaient être modulables et démontés après le tournoi pour fournir des sites sportifs aux "pays les plus pauvres".
Et un stade modèle a été construit pour prouver à la délégation de la FIFA qu’un système de refroidissement solaire neutre en carbone pouvait être déployé contre les températures féroces du désert.
Pendant un certain temps après la décision choc de la FIFA d’aller avec le Qatar, Speer a semblé se délecter du projet. "J’aime les Arabes", a-t- il déclaré , tout en révélant qu’après l’annonce, le frère de l’émir et moteur de la candidature, le cheikh Mohammed, "m’a appelé et m’a dit : "J’aime mes Allemands".
Les accusations selon lesquelles l’énergie serait gaspillée étaient "sectaires", a-t- il dit , notant (à tort) que les sièges des stades allemands étaient chauffés en hiver. "Il faut la même quantité d’énergie pour refroidir les sièges que pour les chauffer."
Speer a présenté la taille du Qatar comme « pratiquement idéale » ; contrairement à l’époque où l’Afrique du Sud a accueilli la Coupe du monde, les supporters n’auraient pas besoin de prendre l’avion, ils utiliseraient le métro. "C’est écologique et beaucoup moins cher." Et il a accusé les journalistes d’être injustes dans leur traitement du Qatar : "Ce qui me dérange", a-t-il déclaré au Spiegel en 2015, "c’est que les normes ne sont pas appliquées tout le temps et partout, et pourtant c’est le Qatar que l’on attaque".
Plus tard, alors que les controverses entourant le manque de démocratie et de syndicats au Qatar et la mort de travailleurs migrants augmentaient,
Speer a affirmé qu’il était « fantastique » que « les gens regardent de si près. Citant ses « bonnes relations commerciales » avec les Saoudiens, il a déclaré : « Il y a de la confiance là-bas, et les gens là-bas nous écoutent aussi. Nous avons vraiment le sentiment que nous faisons quelque chose de positif pour le pays. C’est notre référence. Pour le Qatar aussi."
Mais sous les justifications et les excuses reposait un sentiment plus sombre, et plus pessimiste quant à la valeur et à l’importance de la liberté et de la
démocratie.
"Notre tradition démocratique a 100 ans", a-t- il déclaré à Der Spiegel . "Nous ne pouvons pas le traiter comme la seule chose qui compte pour rendre les gens heureux partout."
Sources : ▻https://www1.alliancefr.com/tag/albert-speer-jr-fils-de-larchitecte-dhitler-a-concu-les-plans-de-la
& ▻https://fr.timesofisrael.com/comment-le-fils-de-larchitecte-dhitler-a-contribue-a-la-coupe-du-m
#Football #Quatar #coupe_du_monde #architecture #architecte #albert_speer #fifa
]]> Trouble Fait : La disparition secrète des sanctions et l’effondrement de l’UE
Le suicide organisé de l’euro
Rarement dans l’histoire on aura vu un suicide collectif de cette ampleur et on pourrait admirer sa brillante exécution, s’il n’était pas involontaire.
Un système douteux, des dirigeants débiles, de l’égo mal placé, une irresponsabilité générale… tous ces ingrédients on conduit à pourrir l’approvisionnement énergétique de l’Europe et à multiplier le prix de celle qui nous reste par 10, pour le plus grand plaisir des intermédiaires.
▻https://www.youtube.com/watch?v=-o1j3s13SK0
Les conséquences économiques en cascade réveillent le risque d’un éclatement de l’Euro plus concret que jamais.
Alors nos gestionnaires de l’année, arborant des visages pâles et des caleçons marrons, retirent discrètement leurs sanctions en espérant désenclencher le bouton d’autodestruction, sur lequel ils ont si vaillamment tambouriner ces derniers mois.
00 :00 Intro
00 :53 L’effondrement économique de l’UE
14 :28 Des critiques contre les sanctions
17 :53 La disparition des sanctions
29 :42 L’inévitable récession de 2023
37 :00 Le risque d’éclatement de l’Euro
49 :07 Conclusion.
#euro #bce #économie #ue #union_européenne #suicide #énergie #gaz #charbon #électricité #suicide #approvisionnement_énergétique #banques #réalité #crise #ukraine #sanctions
]]>Grèce : l’Europe arrête la surveillance d’un pays toujours en #crise
Ce samedi 20 août, la Grèce en a fini avec douze ans de surveillance européenne. Cette décennie, marquée par un choc d’austérité sans précédent, laisse le pays démoralisé et dévitalisé. PIB, #endettement, banques, emploi… aucun des problèmes de la crise grecque n’a été résolu. Mais l’Europe ne veut plus entendre parler de la Grèce.
Martine Orange / Mediapart / 20 août 2022 à 10h49
Ce 20 août, la #Grèce en aura fini avec douze ans de surveillance européenne. La #Commission_européenne a décidé fin juin que le contrôle étroit imposé à Athènes depuis 2010 n’était plus justifié, après le remboursement par anticipation de la dernière tranche d’emprunt (1,58 milliard de dollars) au FMI par le gouvernement grec fin avril. « Après douze ans […], un chapitre difficile pour notre pays s’achève, s’est félicité le ministre des finances grec, Chrístos Staïkoúras. La Grèce revient à une normalité européenne et ne sera plus une exception dans la zone #euro. »
En dépit des assurances du premier ministre grec Kyriákos Mitsotákis (droite conservatrice), les Grec·ques peinent à croire à un retour à la normale. Ils n’arrivent pas à effacer cette décennie 2010, synonyme d’effondrement, d’appauvrissement, de régression et parfois d’humiliation. Et il faudra sans doute des dizaines d’années avant que le pays se relève de la stratégie de choc austéritaire qui lui a été imposée et qui a engendré des dégâts considérables.
La Commission européenne feint d’ignorer le problème. Dans une lettre de son vice-président, Valdis Dombrovskis, et du commissaire à l’économie, Paolo Gentiloni, elle souligne que le gouvernement grec a respecté la plupart des engagements pris. C’est bien là l’essentiel, à ses yeux. Pour le reste, elle n’a aucune envie de s’étendre sur le sujet : depuis la fin du troisième plan de #sauvetage européen en 2018, tout est fait pour oublier la Grèce.
Pas plus que les Grecs les Européens n’ont pourtant oublié la crise grecque. Elle reste un traumatisme dans la construction européenne. C’est le moment où l’Union a changé de nature. D’une réunion de pays librement associés, elle est devenue une assemblée de #créanciers et de débiteurs. #Bruxelles s’est alors arrogé, sans contrôle, des pouvoirs de coercition, pour imposer ses règles et ses vues, au nom de la défense de la monnaie unique et de l’intégrité de la zone euro. Le précédent a frappé tous les esprits. Une dynamique d’adhésion et de soutien s’est cassée, peut-être de façon irrémédiable.
Lors de son dernier voyage à Athènes, en octobre 2021, l’ancienne chancelière allemande Angela #Merkel, considérée en Grèce comme la principale responsable de la gestion de la crise grecque, a tenté quelques mots d’excuse. Confessant que cela avait été « le moment le plus difficile de son mandat », elle a dit avoir conscience « des contraintes et des défis auxquels les Grecs avaient été confrontés » pendant les années d’austérité imposées au pays.
Avant elle, le Fonds monétaire international (#FMI), embarqué dans cette affaire comme membre de la fameuse #troïka chargée de superviser les plans de rigueur imposés à la Grèce, avait rédigé plusieurs rapports sur le dossier. Ses conclusions étaient sans appel : les programmes, reposant sur des modèles erronés et faussés, ont été un échec pour la Grèce. Plus que redresser le pays, ils avaient surtout servi à sauver les #banques allemandes et françaises, qui s’étaient engagées sans discernement après la création de l’euro en 2000, relevaient les auteurs. Jamais l’institution n’aurait dû accepter d’y être associée, jamais plus elle ne devrait participer à pareil projet, concluaient-ils.
La Banque centrale européenne, autre membre de la troïka, n’a jamais donné les conclusions de cette expérience. Elle a juste fait savoir qu’elle ne s’y prendrait plus de la même manière. Quant à la Commission européenne, elle n’a tiré aucune leçon, pas même sur le fonctionnement opaque et antidémocratique de l’Eurogroupe, dénoncé avec vigueur par l’ancien ministre des finances grec Yánis Varoufákis. Pour elle, la Grèce, c’est de l’histoire ancienne.
Un bilan accablant
Personne, il est vrai, n’a envie de revendiquer le bilan tant il est accablant. Le PIB du pays, qui s’élevait à 355,9 milliards de dollars en 2008, est tombé à 216, 2 milliards de dollars en 2021, soit une chute de 39 %. Du jamais-vu dans un pays appartenant à une zone économique développée. Loin d’avoir été résorbé, l’endettement public s’est encore aggravé : il représentait 110 % du PIB en 2012 ; il dépasse désormais les 200 %. Mais ce qui était un problème à l’époque pour l’Europe ne semble plus l’être : l’État dégage désormais un excédent budgétaire suffisant pour rembourser ses créanciers.
Cela s’est fait au prix d’une destruction de tout l’État social. Les services publics, à commencer par les hôpitaux, l’école, l’université, ont été démantelés. Le droit du travail a été mis à sac, comme toutes les protections sociales. Le salaire minimum a été quasiment divisé par deux. Plus de quinze réformes des retraites se sont enchaînées pour faire baisser les pensions de plus de 30 %. Tout ce qui était intéressant à privatiser l’a été, sans regarder aux conséquences : avec retard, la Commission européenne se mord aujourd’hui les doigts d’avoir sous-estimé la stratégie d’expansion chinoise et d’avoir laissé le Chinois Cosco Shipping prendre le contrôle du port du Pirée.
Dans le même temps, les réformes fiscales sont toujours sur la liste d’attente : les grandes fortunes, les armateurs, tout comme l’Église orthodoxe, grand propriétaire foncier, restent les champions de l’évasion fiscale. Mais le sujet, semble-t-il, ne fait pas partie des priorités européennes.
Certes, le chômage a baissé. Alors qu’il avait atteint plus de 27 % dans les années 2015-2016, il n’est plus que de 12,5 %. Mais c’est au prix d’une précarisation de l’emploi et surtout d’un exode massif de la population. Démoralisé·es, ne se voyant aucun avenir, quelque 500 000 jeunes , surtout les mieux formé·es, ont quitté leur pays au cours de la dernière décennie. La Grèce est désormais le pays de la zone euro qui compte la proportion la plus élevée (22 %) de personnes âgées de plus de 65 ans.
Une économie tombée dans une trappe de pauvreté
Selon les modèles mis en avant, Athènes était censée renouer avec la croissance et combler ses retards à partir de 2019. L’arrêt de l’économie mondiale provoqué par la crise du Covid a bouleversé toutes les prévisions : faute d’entrées touristiques, l’économie grecque s’est à nouveau effondrée. Mais tout devait se rétablir cette année. À la fin de 2021, le FMI prévoyait une croissance autour de 6 % et la Commission européenne autour de 3-4 % pour 2022-2023 : la guerre en Ukraine, la flambée des prix de l’énergie viennent à nouveau perturber tous les plans.
En juin, l’inflation a atteint 12,1 %, son plus haut niveau depuis novembre 1993. Essence, électricité, logements, transports , alimentation… les ménages grecs n’arrivent plus à suivre : leur salaires sont trop bas. La vie quotidienne devient de plus en plus difficile. Quant aux vacances, elles sont devenues un luxe presque inaccessible.
En début d’année, le gouvernement avait fait adopter un programme d’aide de 6,5 milliards d’euros qui se révèle insuffisant. Début mai, il a approuvé une revalorisation du salaire minimum de 50 euros pour le porter à 713 euros brut par mois. Mais le compte n’y est toujours pas, selon les syndicats. Ils demandent que le salaire minimum atteigne au moins 825 euros par mois. Et même à ce niveau-là, il n’aura toujours pas retrouvé son niveau d’avant 2008.
Pour de nombreux économistes, la Grèce est piégée dans une trappe de pauvreté, avec des emplois sous-qualifiés, précarisés et mal payés. La crise de la dette a encore amplifiée cette tendance. Encouragé par les experts de la Commission, les gouvernements successifs ont tout mis en œuvre pour favoriser le développement du tourisme : c’est la source la plus facile et rapide pour assurer des rentrées d’argent dans le pays. Le secteur est plus que jamais le principal moteur de l’économie grecque. Alors que les Européen·nes et les Américain·es se bousculent en Grèce cet été, le gouvernement s’attend à une année record, dépassant largement les 13 milliards d’euros de l’an dernier. Mais cet argent ne se reconvertit pas dans le reste de l’économie.
Faiblement industrialisée avant la crise de la dette, la Grèce a accumulé encore plus de retard depuis. Le taux d’investissement y est un des plus bas d’Europe. À la différence des tous les membres de la zone euro, il a stagné pendant toute la dernière décennie. Faute de débouchés et de demande. Mais faute aussi de crédits. Le système bancaire grec est toujours malade des impayés et des crédits non remboursés. Le problème demeure à peu près au même stade qu’il y a dix ans : le volume des mauvaises créances n’a presque pas diminué et tourne autour de 30 %. Une majorité des petites et moyennes entreprises qui forment le tissu économique du pays sont considérées en faillite ou en quasi-faillite.
Oublier la Grèce
Les plans européens et les interventions de la #BCE étaient pourtant censés aider à l’assainissement des banques grecques. Dans les faits, la Banque centrale s’est contentée de les couper du système bancaire et financier européen, afin qu’elles ne contaminent pas l’ensemble. À charge pour elles de résoudre le problème comme elles l’entendaient.
L’incapacité des banques grecques à assurer le financement de l’économie risque de peser durablement pour le développement du pays. D’autant que le gouvernement, même s’il en avait l’envie — ce qui est loin d’être acquis — n’est pas en mesure d’apporter son soutien. Bien qu’il se finance officiellement sur les marchés, son sort est lié au programme de rachats de titres de la BCE. C’est elle qui assure le financement indirect de l’État. Ce qui n’empêche pas la Grèce d’avoir les taux d’intérêt les plus élevés de la zone euro, à plus de 3 %.
Dans le cadre des programmes de relance et de soutien lancés au moment de la crise sanitaire, la Grèce est devenue l’une des plus grands bénéficiaires de l’argent européen. Elle doit recevoir 17,8 milliards d’euros de garantie et 12 milliards de prêt. Elle est aussi une des premières allocataires des plans climat et de l’économie numérique. À grand renfort de publicité et de déclarations, le premier ministre annonçait à la mi-2021 le lancement du programme « Grèce 2.0 ». Grâce aux fonds européens, le pays allait changer de modèle et entrer de plain-pied dans l’économie de demain.
La guerre en Ukraine, la montée de l’inflation, les tensions sociales paraissent avoir amené le gouvernement à réduire ses ambitions. Il ne parle plus de changer de modèle. Il semble au contraire chercher à perpétuer certaines pratiques de l’ancien : les modalités de distribution d’aides et de financements apportés par l’Europe ont été dessinées de telle sorte qu’elles ne bénéficient qu’aux grandes entreprises, y compris étrangères, qui ne représentent qu’une partie très faible de l’économie. Toutes les PME, elles, semblent tenues à l’écart.
À ce stade, la Commission européenne, censée contrôler le bon déroulement de ses programmes, n’a pas réagi. Mais cela paraît désormais une habitude quand il s’agit de la Grèce, quel que soit le sujet. Bruxelles n’a rien à dire sur les conditions d’accueil et les traitements réservés aux réfugié·es qui arrivent sur les côtes grecques. Pas plus qu’elle ne semble se soucier des pratiques d’espionnage contre des député·es et des eurodéputé·es d’opposition réalisées par les services de sécurité intérieure. Le même silence entoure toutes les mesures adoptées par ce gouvernement très à droite qui porte atteinte à la liberté des universités, à la liberté d’expression et des médias. La Grèce figure maintenant en queue de peloton des pays démocratiques en matière de liberté de la presse.
Cet effondrement démocratique, qui a accompagné le choc d’austérité, semble laisser indifférente l’Europe. Officiellement, la Grèce fait toujours partie de la zone euro : l’intégrité de l’Union et de sa monnaie a été maintenue. Mais hormis la monnaie, c’est comme si Athènes était sortie.
Martine Orange
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/200822/grece-l-europe-arrete-la-surveillance-d-un-pays-toujours-en-crise
]]> Goldman Sachs donne un coup de fouet à son activité en France Le Figagaro - Danièle Guinot
▻https://www.lefigaro.fr/societes/goldman-sachs-donne-un-coup-de-fouet-a-son-activite-en-france-20220516
La banque américaine a fait de Paris l’un de ses hubs paneuropéens. Elle a multiplié par quatre ses effectifs et emménage dans un nouvel immeuble.
Goldman Sachs ouvre un nouveau chapitre de son histoire à Paris. La banque américaine aménage ce lundi dans un nouvel immeuble entièrement rénové avenue Marceau, à quelques mètres seulement de la place de l’Étoile et de l’Arc de triomphe. Ces locaux luxueux de 9 000 m2 sur six étages, bien plus vastes que les précédents, symbolisent les nouvelles ambitions de la firme en France, où elle a ouvert son premier bureau il y a trente-cinq ans. « Cet espace s’inscrit dans la stratégie du groupe d’accroître sa présence en France et en Europe », souligne la banque d’affaires. En quelques années, elle aura multiplié par quatre ses effectifs parisiens, passant d’une centaine de personnes en 2015 à plus de 400 dans les prochains mois. Les rangs pourraient continuer à s’étoffer, car le nouvel immeuble peut accueillir jusqu’à 500 banquiers.
#Goldman_Sachs #EnMarche vers l’#Argent des #retraites françaises #Paris #finance #banques #économie #ue #capitalisme #dette #europe #banksters #economie #bce #multinationales #lobbying #international
]]>Quand les banquiers d’affaires viennent à manquer
Il n’y a pas que dans la restauration ou le bâtiment que la main-d’œuvre fait défaut. Depuis la crise sanitaire, les banques rencontrent elles aussi des difficultés de recrutement. Le problème est particulièrement criant dans les banques d’affaires, qui peinent toutes à embaucher et à retenir les talents. « La tension est extrêmement forte », confirme Bertrand Thimonier, président fondateur d’Adviso Partners, une société de conseil en cessions, acquisitions ou levées de fonds. « On redoute de devoir refuser des dossiers », ajoute un banquier.
De fait, l’activité dans les banques d’affaires n’a jamais été aussi forte : alors que les marchés actions sont au plus haut, les introductions en Bourse se multiplient. Et, surtout, 2021 est une année record en matière de fusions et acquisitions. Or, après les confinements, un nombre non négligeable de jeunes banquiers en quête de sens (plus de 15 %, selon certains observateurs) ont renoncé aux salaires confortables de la banque d’affaires pour une vie . . . . .
La suite payante, mais est ce bien nécessaire : ▻https://www.lefigaro.fr/conjoncture/quand-les-banquiers-d-affaires-viennent-a-manquer-20211103
#banques #finance #économie #banque #dette #crise #europe #capitalisme #économie #politique #monnaie #paradis_fiscaux #pauvreté #bce #finance #traders #blockchain #économie #trading #capitalisme #spéculation
]]> La BCE lève les dernières limites imposées aux banques sur les dividendes
▻https://www.letemps.ch/economie/bce-leve-dernieres-limites-imposees-aux-banques-dividendes
Dès octobre, la Banque centrale européenne compte lever sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes. Après une période de gel complet en mars 2020, ces versements étaient limités depuis décembre dernier.
La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé vendredi la levée, à compter d’octobre, de sa recommandation aux banques de limiter le versement de dividendes pour cause de pandémie, les invitant cependant à rester prudentes en la matière.
Le superviseur des grandes banques de la zone euro, logé au sein de la BCE, a décidé de « ne pas prolonger au-delà de septembre 2021 » cette recommandation en vigueur depuis décembre 2020, selon un communiqué. Au moment de décider de leurs dividendes, elles ne devront toutefois « pas sous-estimer le risque de crédit » qui pourrait à lui seul amputer leurs fonds propres, ajoute l’institut.
En levant sa recommandation, la BCE reconnaît que les dernières projections macroéconomiques « confirment le rebond » de l’activité et indiquent « une baisse de l’incertitude », le tout augurant d’un renforcement prochain des fonds propres des banques.
Des dividendes encadrés depuis décembre 2020
. . . . . . . .
#banques #dividendes #BCE #ue #union_européenne #euro
]]>#BCE, #Sommet_UE-Russie et #Endettement : Dernières nouvelles de Bruxelles – par #Eric_Juillot
▻https://www.les-crises.fr/bce-sommet-ue-russie-et-endettement-dernieres-nouvelles-de-bruxelles-par-
La #Suisse dit adieu à l’UE C’est officiel : les autorités suisses ont soudain mis un terme, le 26 mai dernier, aux négociations engagées 7 ans plus tôt pour renforcer les liens économiques entre leur pays et l’UE. « Les conditions nécessaires à la conclusion de l’accord ne sont pas réunies » a fait sèchement savoir le […]
#l'Europe #Allemagne #Brexit #Plan_de_relance #Procès #l'Europe,_Allemagne,_BCE,_Brexit,_Endettement,_Eric_Juillot,_Plan_de_relance,_Procès,_Sommet_UE-Russie,_Suisse
Comment Bercy s’est converti dans la douleur à la dépense : 424 milliards d’euros depuis mars 2020 (Elsa Conesa, _Le Monde, 29 mai 2021)
▻https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/05/29/comment-bercy-s-est-converti-dans-la-douleur-a-la-depense_6081957_823448.htm
« Oups. » Dans les couloirs monochromes de Bercy, la réaction est restée policée. Mais les hauts fonctionnaires du puissant ministère de l’économie et des finances se souviendront longtemps de ce moment où Emmanuel Macron a lâché sa petite bombe, le soir de son allocution du 12 mars 2020. « Le gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour porter assistance, pour prendre en charge les malades, pour sauver des vies, quoi qu’il en coûte », l’ont-ils entendu dire, médusés. Crise oblige, nombre d’entre eux étaient encore dans leur bureau du bâtiment Colbert, un œil sur l’écran de télévision. Mais aucun n’avait été prévenu, pas même les directeurs, poids lourds du ministère. « Houston, on a un problème », a ironisé l’un d’eux.
Bien sûr, il y a cette pandémie qui s’étend comme une marée noire sur l’Europe et contraint à fermer les économies les unes après les autres. Mais ce « quoi qu’il en coûte », il va falloir le financer. Le président n’est pas le seul à décider : l’appétit des investisseurs pour la dette française ne se décrète pas. Et, depuis quelques jours, a resurgi le spectre d’une crise de la dette, à l’image de celle qui avait failli faire éclater la zone euro en 2012. « Ce n’était pas du tout certain que les marchés suivraient, se souvient une figure de la maison. On n’aurait pas eu le plan de relance européen et la #BCE, on partait dans le décor… » (…)
Une révolution culturelle pour une maison dont les grands commis sont biberonnés au contrôle des deniers publics. « On est passés du chauffage au climatiseur », ironise l’ancien ministre Eric Woerth, aujourd’hui président de la commission des finances à l’Assemblée. Les élus ont, de fait, rarement eu l’occasion d’auditionner un ministre du budget qui, comme Olivier Dussopt, s’applique à sommer des chiffres disparates pour afficher le niveau de dépenses le plus élevé face à la crise − 424 milliards d’euros depuis mars 2020…
(…)
Sa grande angoisse ? Que les aides d’urgence se pérennisent et fassent exploser le déficit. L’administration n’aurait sans doute pas fait le « quoi qu’il en coûte » parce que c’est « un changement de cap politique majeur dont elle n’a pas l’initiative, rappelle Amélie Verdier, l’actuelle directrice du budget. _*L’administration ne fait pas la politique et c’était très politique de dire qu’on arrête de compter. Elle conseille avant et assure après la mise en œuvre des choix faits. »_ Sa préoccupation, ce ne sont pas les milliards décaissés dans l’urgence, dont personne ne conteste la nécessité. Le problème, « c’est plutôt l’après, la sortie de crise ».
« La réalité, c’est que les hauts fonctionnaires de Bercy se sont fait marcher sur la tête par le politique, observe un ancien de la maison. Certains en étaient malades. » Valorisés pendant des années dans le rôle ingrat du défenseur de l’austérité, ces moines-soldats ont dû détruire ce qu’ils avaient mis des années à construire, presque du jour au lendemain. Un revirement décrit par certains comme « inhumain ». Ne dit-on pas qu’au budget il y a ce rêve d’être « le dernier qui éteindra les lumières » ? En clair, d’être celui qui, à force d’avoir ratiboisé la dépense, l’a fait… disparaître.
*Bien sûr, l’urgence de la crise s’est imposée à ces cerveaux bien faits. Mais à la fierté réelle d’avoir contribué à sauver le pays s’ajoute, par moments, le sentiment désagréable de s’être fait avoir. Car dans le chaos provoqué par la pandémie, certains ministères en ont profité pour prendre leur revanche. Des dépenses retoquées dix fois parce qu’elles étaient jugées ineptes ont été validées sans autre forme de procès. (…)
Dans la tempête, certains de ces gardiens du temple ont tenu bon, conservant un œil sur le déficit quand tous les repères sautaient. Et ont tenté d’alerter : la crise n’excuse pas tout, il faut du contradictoire. « Les premiers mois, on voyait la résistance des “vrais Bercy”, qui continuaient à tenir un discours de rigueur, raconte un fonctionnaire d’un ministère concurrent. On leur disait qu’ils étaient déconnectés de la réalité, mais rien à faire, la culture demeure. » Dans les boucles d’e-mails, les deux discours coexistent, trahissant des débats internes. (…)
Pour autant, politiques, chefs d’entreprise, élus, tous le disent : la mobilisation du ministère a été exemplaire à tous les étages. Réquisitionnée pour distribuer, partout en France, les chèques du fonds de solidarité, l’administration fiscale a répondu comme un seul homme à des consignes pourtant très inhabituelles : dépenser, décaisser et cesser les contrôles. « Notre mission est plutôt de prélever que de donner, reconnaît Jérôme Fournel, directeur général des finances publiques (DGFIP). Mais il y avait un besoin de sécuriser les versements et la DGFIP a été en capacité de le faire dans des délais très courts. »
Quitte à détourner le regard, par moments. Comme le raconte cet inspecteur en Rhône-Alpes qui a dû verser des aides à des entreprises qui n’avaient pas fait leurs déclarations depuis des années. « On aurait pu leur dire de régulariser leur situation avant de payer, bougonne-t-il. Mais les consignes, c’était de payer, qu’on verrait plus tard. » Dans le doute, il a fait un courrier de rappel aux entreprises concernées en pointant leurs obligations. « Même si ça ne sert à rien… C’est du jamais-vu qu’il n’y ait pas d’obligation pour lâcher l’argent, ça nous chatouille quand même un peu de voir ça… »
(…) Même après quinze mois de crise, l’idée même de politique industrielle continue de nourrir des débats entre les différentes directions de Bercy, entre les ingénieurs de la direction des entreprises et les énarques du Trésor. Faut-il relocaliser les filières critiques ? Ou laisser faire le marché ? Quel degré d’implication pour l’Etat ? « La crise a confirmé notre diagnostic selon lequel le fonctionnement du marché crée des vulnérabilités, comme sur les semi-conducteurs ou le paracétamol », fait valoir Thomas Courbe, à la tête de la direction générale des entreprises, qui porte traditionnellement une vision plus interventionniste.
]]>Parallèlement au marasme dans lequel s’enfonce l’économie réelle, les bourses grimpent sans retenue grâce à l’argent gratuit distribué par la #BCE. Peu importe le support, actions ou obligations, la #spéculation est favorisée par cette #politique qui nous mène dans le mur. C’est un des sujets abordés dans cet entretien avec Olivier Delamarche.
►http://michelcampillo.com/blog/5285.html
UE
–-
#Union_Européenne, conflits d’intérêts et portes tournantes (pléonasme) :
CADTM - Quand les anciens commissaires de la Commission « Barroso II » rejoignent le secteur des entreprises
▻http://cadtm.org/Quand-les-anciens-commissaires-de
« d’anciens commissaires qui, collectivement, s’étaient tout juste attelés à gérer les répercussions des dernières crises financière et économique, ont rejoint les conseils d’administration du géant de l’assurance Munich Re, de la banque BNP Paribas ou encore de la compagnie d’assurance vie et de crédit hypothécaire Credimo, pour ne nommer que ces derniers »
De si confortables pantoufles bruxelloises, par Vicky Cann (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/CANN/53694
-"Au poste de commissaire à l’énergie et au climat de sa nouvelle équipe, entrée en fonctions le 1er novembre 2014, il a nommé M. Miguel Arias Cañete, ancien président d’une société pétrolière (Petrologis Canarias) ; au poste de commissaire chargé de l’union des marchés de capitaux, M. Jonathan Hill, un ancien lobbyiste au service de l’industrie ; au poste de commissaire aux affaires économiques et financières, M. Pierre Moscovici, ancien vice-président du Cercle de l’industrie, un lobby industriel ; au poste de commissaire à la recherche, M. Carlos Moedas, ancien cadre de la banque Goldman Sachs ; et au poste de commissaire chargé de la justice, Mme Vera Jourová, ancienne conseillère politique d’un milliardaire tchèque. Les choix de M. Juncker ont été approuvés par les députés européens"
–"En 2010, par exemple, l’Allemand Günter Verheugen, ancien commissaire pour l’entreprise et l’industrie, a créé la société de conseil European Experience Company (EEC), en tandem avec son ancienne chef de cabinet, Mme Petra Erler. Tout en assurant sur son site qu’elle « ne vendra pas de services de lobbying », EEC propose à ses clients de les aider à mettre au point « la meilleure stratégie pour interagir avec les institutions européennes » (3). On peine à saisir la nuance... Ancien commissaire au marché intérieur, l’Irlandais Charlie McCreevy a rejoint une banque ainsi que les conseils d’administration des sociétés Ryanair et Sentenial. Après son passage au poste de commissaire européen à la protection des consommateurs, la Bulgare Meglena Kuneva a été accueillie au conseil d’administration de BNP Paribas. Un temps responsable des relations extérieures de la Commission, l’Autrichienne Benita Ferrero-Waldner travaille désormais pour l’assureur Munich Re. Après avoir quitté son poste de commissaire à la coopération internationale, à l’aide humanitaire et à la réaction aux crises, le Belge Louis Michel est devenu eurodéputé mais a également posé ses valises chez Credimo, une société de crédit immobilier."
–"Mme Viviane Reding. Commissaire de façon ininterrompue entre 1999 et 2014 (chargée de l’éducation, des médias puis de la justice), elle a été élue députée européenne en mai 2014. Avec la bénédiction de la Commission, elle s’est assuré des fonctions supplémentaires en rejoignant les conseils d’administration de la société d’extraction minière Nyrstar, de la Fondation Bertelsmann et d’Agfa-Gevaert."
–"A la suite des élections européennes de mai 2014, une partie des députés ayant perdu leur mandat ont accepté des responsabilités dans le secteur privé en rapport étroit avec leurs missions au sein du Parlement. "
Les élus passent, les eurocrates restent, par Sylvain Laurens (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/LAURENS/53695
De plus en plus de fédérations patronales européennes se muent en centres de recherche, déposant leurs statuts en tant qu’organismes scientifiques industriels de droit belge afin de remodeler les orientations du champ scientifique le plus proche de leur périmètre d’activité. Sans surprise, ces évolutions s’accompagnent d’une modification du profil des lobbyistes.
À Bruxelles, le conflit d’intérêts comme mode de gouvernement - regards.fr
▻http://www.regards.fr/web/article/a-bruxelles-le-conflit-d-interets
-" l’affaire Volkswagen en a fait la démonstration : on apprenait ainsi, en début de semaine, que la Commission avait délibérément ignoré l’alerte, tandis que le Parlement votait, lundi, contre une commission d’enquête. Enfin, mercredi, l’UE accordait une marge de tolérance sur les émissions de diesel…" ;
–"José Manuel Barroso, qui s’est recasé au sein de 22 organisations. Même si la plupart de ces fonctions sont honorifiques, plusieurs concernent des instances majeures de lobbying, comme les Bilderberg Conferences ou le European Business Summit." ;
–"La "bulle de Bruxelles", écrit l’organisation, « conduit à une proximité relationnelle malsaine entre législateurs et sujets de la législation »."
La Commission refuse de lever le voile sur le lobbying du tabac | EurActiv.fr
►http://www.euractiv.fr/sections/sante-modes-de-vie/la-commission-refuse-de-lever-le-voile-sur-le-lobbying-du-tabac-321667
-"Emily O’Reilly, médiatrice européenne, a appelé l’exécutif à publier en ligne chaque rencontre d’un responsable européen avec des lobbyistes du tabac. En vain." ;
–"La précédente Commission Barroso avait déjà été ébranlée par un scandale de pot-de-vin de l’industrie du tabac, le Dalligate. En octobre 2012, une enquête du bureau anti-fraude révélait qu’en échange de 60 millions d’euros, le commissaire à la santé John Dalli était prêt à adoucir la directive sur le tabac. Ce dernier avait alors été poussé vers la sortie par l’ancien président de la Commission, José Manuel Barroso."
#UE #Ploutocratie #Conflits_d'intérêts #Portes_tournantes #Lobbying
Jose Manuel Barroso se recycle à Goldman Sachs - Challenges.fr
▻http://www.challenges.fr/europe/20160708.CHA1646/jose-manuel-barroso-se-recycle-a-goldman-sachs.html
L’arène nue : Barroso, Draghi et bien d’autres chez Goldman Sachs : l’Europe c’est la Paie !
▻http://l-arene-nue.blogspot.fr/2016/07/barroso-draghi-et-bien-dautres-chez.html
#Grèce #Conflits_d'intérêts #Ploutocratie #Austérité #Documentaires
#UE #Grèce
"Dès le début du mois de février 2015, à peine Tsipras arrivé aux responsabilités, la BCE coupait l’accès des banques commerciales grecques à la procédure de refinancement normal. Elle les réduisait à se financer via la liquidité d’urgence ( Emergency Liquidity Assistance, ELA ), les mettant ainsi à la merci d’une Banque centrale seule capable de réévaluer régulièrement le plafond de cet ELA. La BCE le fit d’ailleurs au compte gouttes, et toujours en fonction de la tournure prises par les négociations entre la Grèce et ses créanciers.
Enfin, sitôt connue la décision d’Alexis Tsipras d’organiser le référendum du 5 juillet 2015, le plafond de l’ELA fut bloqué, et les banques grecques contraintes de fermer."
" tant qu’on en est a se rappeler le temps du maquillage des comptes publics grecs, de ne pas évoquer l’un de ceux qui, en tant que gouverneur de la Banque centrale hellénique jusqu’en 2002, y participa. Lucas Papademos, par ailleurs ancien vice-président de la Banque centrale européenne (2002-2010) fut ensuite nommé premier ministre en Grèce pour y prendre la tête d’un gouvernement de technocrates (pardon, d’un gouvernement « d’union nationale ») chargé de résoudre.... la crise de la dette. Lucas Papademos est passé par Goldman Sachs.
Il serait dommage, tant qu’on en est à se rappeler le temps des gouvernements de technocrates (pardon, des gouvernements « d’union nationale ») dans les pays d’Europe du Sud, de ne pas évoquer celui de Mario Monti, ancien conseiller de la banque d’Italie, ancien commissaire européen, et devenu président du Conseil en Italie en 2011. Mario Monti est passé par Goldman Sachs."
" Certes, c’était deux ans avant l’arrivée de Draghi. Mais celui-ci peut-il vraiment, comme il l’a toujours affirmé, n’en avoir rien su ? Les produits dérivés à base d’obligations grecques utilisés pour l’entourloupe ont tout de même été conservés par GS jusqu’en 2005, date à laquelle ils ont été revendus à la National Bank of Greece. Pendant tout ce temps, Draghi occupait les fonctions précises de....« vice-président pour l’Europe-Goldman Sachs International, entreprises et dette souveraine »"
Barroso entretenait des contacts avec Goldman Sachs durant son mandat
►http://www.ouest-france.fr/europe/ue/barroso-entretenait-des-contacts-avec-goldman-sachs-durant-son-mandat-4
▻http://www.lepoint.fr/europe/des-contacts-etroits-entre-barroso-et-goldman-sachs-durant-son-mandat-24-09-
Barroso à Goldman Sachs : l’arbre qui cache la forêt | Pantoufle Watch
►https://www.pantouflewatch.org/2016/07/14/barroso-a-goldmans-sachs-larbre-qui-cache-la-foret
"En acceptant de rejoindre Goldman Sachs, José Manuel Barroso aurait « gravement affaibli l’Europe communautaire et ses institutions » si l’on en croit Jean Quatremer. Le pantouflage de l’ancien président de la Commission est pourtant loin d’être un cas isolé."
"la fable qui consiste à présenter José Manuel Barroso comme un mouton noir au sein d’institutions européennes ayant vocation à défendre « l’intérêt communautaire » ne tient pas."
Monti à la tête de l’Italie : Goldman Sachs dirige-t-elle l’Europe ? - Rue89 - L’Obs
▻http://rue89.nouvelobs.com/2011/11/14/monti-la-tete-de-litalie-goldman-sachs-dirige-t-elle-leurope-226524
"chez Goldman Sachs, plus que toute autre banque, on vise deux profils : les anciens banquiers centraux ou responsables du Trésor et les anciens commissaires européens. »
On retrouve ainsi chez GS :
Peter Sutherland (Irlande), président de Goldman Sachs International, ancien commissaire européen à la Concurrence ;
Otmar Issing (Allemagne), ancien membre du directoire de la Bundesbank et ancien de la BCE ;
Lord Griffiths (Royaume-Uni), ancien conseiller de Margaret Thatcher ;
Charles de Croisset (France), ex-patron du Crédit commercial de France ;
Petros Christodoulou, ancien de Goldman Sachs devenu responsable des marchés de la National Bank of Greece (NBG)"
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/11073
La Commission européenne gangrenée par les lobbys et conflits d’intérêts ? - SudOuest.fr
▻http://www.sudouest.fr/2015/10/30/la-commission-europeenne-gangrenee-par-les-lobbys-et-conflits-d-interets-21
« un tiers des anciens commissaires - soit 9 sur 27 - auraient pris des fonctions dans de grandes entreprises privées issues de secteurs souvent proches de leurs affectations politiques. Le tout en cumulant les postes, pour un total de 98 fonctions (soit une moyenne de plus de 10 par personne).
37 de ces transferts ont fait l’objet d’un examen par le Comité d’éthique, mais celui-ci n’en a empêché aucun. »
« le Financial Times a affirmé mi-octobre que des lettres de responsables de l’UE attestaient de la fraude aux tests antipollution dès 2013. Pourtant, il a fallu attendre que le scandale éclate aux États-Unis pour que l’Europe réagisse. Pire, le Parlement vient de voter contre une commission d’enquête sur le sujet, et l’Union Européenne vient d’assouplir sa législation sur les normes de pollution au diesel.
Autre sujet, autre problème : les perturbateurs endocriniens. L’Obs a révélé jeudi une énième enquête accablante sur l’omniprésence de ces substances chimiques toxiques dans l’organisme de nos enfants. Pourtant, là encore, les discussions s’enlisent à Bruxelles sans qu’aucune mesure concrète (qui désavantagerait les industriels) ne soit prise. »
Uber et la pantoufle d’or, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/RIMBERT/55944
#Novlangue #Bêtisier
"M. David Plouffe, conseiller stratégique d’Uber (et directeur de campagne de M. Barack Obama en 2008), démarche les collectivités locales pour « les aider à moderniser leur cadre juridique »"
" Ainsi avance l’Europe sociale : un an après la fin de leur mandat en octobre 2014, un tiers des commissaires sortants avaient déjà chaussé ces « troublantes » pantoufles (1)."
« Bahamas Leaks » : la société offshore cachée de l’ex-commissaire européenne à la concurrence
►http://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2016/09/21/bahamas-leaks-l-ex-commissaire-europeenne-a-la-concurrence-avait-une-societe
« selon un rapport paru l’an dernier, un tiers des commissaires qui ont quitté Bruxelles après la fin de la Commission Barroso 2 sont allés travailler pour des multinationales. Parmi eux… Neelie Kroes, qui a été débauchée par Bank of America Merrill Lynch et Uber »
Une ex-commissaire européenne au climat chargée du greenwashing chez Volkswagen
▻http://www.marianne.net/ex-commissaire-europeenne-au-climat-chargee-du-greenwashing-volkswagen-100
Comment l’ex-Commission Barroso fait le jeu des détracteurs de l’Europe
▻http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/10/03/l-image-toujours-plus-ecornee-de-l-ex-commission-barroso_5007220_3234.html#B
La #BCE sous l’influence de la #Finance - Actualités Gouvernance
►http://www.agefi.fr/gouvernance/actualites/article/20171003/bce-l-influence-finance-228508
« 508 des 517 sièges disponibles au sein des divers groupes de contact de la Banque centrale européenne sont occupés par des représentants du secteur financier qu’elle est censée superviser, selon le Corporate Europe Observatory »
« La chambre de compensation Euroclear est l’entité la mieux représentée au sein de ces groupes consultatifs, suivie par Deutsche Bank, BNP Paribas et Société générale, ajoute le CEO, qui relève l’absence totale des universités. »
Comment les professionnels de l’évasion fiscale noyautent les institutions européennes - Basta !
►https://www.bastamag.net/a-paraitre-le-10-07-Comment-PWC-et-les-Big-Four-noyautent-les-politiques
#Fraude/évasion_fiscale #évasion_fiscale #Paradis_fiscaux
« c’est à ces mêmes géants de l’audit et de la comptabilité que fait appel l’Union européenne pour élaborer sa politique de lutte contre l’évitement fiscal. »
À Bruxelles, les États membres se font eux aussi les porte-voix des lobbys - Observatoire des multinationales
►http://multinationales.org/A-Bruxelles-les-Etats-membres-se-font-eux-aussi-les-porte-voix-des-
"Les présidences tournantes sont, de fait, en train de se transformer en véritables foires de lobbying. Celle de la Roumanie, pour le premier semestre 2019, est sponsorisée par Mercedes-Benz, Renault et Coca-Cola, entre autres. La présidence précédente, de l’Autriche, était notamment sponsorisée par Porsche, Audi et Microsoft. Idem pour celles la Slovaquie, de l’Estonie, de Malte et de la Bulgarie qui les avaient précédées. Les gouvernements concernés recourent également au service de cabinets de lobbying bruxellois pour les conseiller... La présidence tournante néerlandaise, en 2016, a même co-organisé des événements publics avec des lobbys et des associations professionnelles pour promouvoir le « principe d’innovation », un concept inventé par les industriels pour contrecarrer le principe de précaution"
–27 février 2019 : Et l’Europe se tira une balle dans le pied en nommant au poste de de superviseur bancaire européen le lobbyiste en chef d’une des plus grande banque du monde | Atlantico.fr
▻https://www.atlantico.fr/decryptage/3566994/et-l-europe-se-tira-une-balle-dans-le-pied-en-nommant-au-poste-de-de-super
« Le facteur aggravant est que cette personne n’était pas véritablement un banquier, mais occupait un poste qui correspond à celui de lobbyiste en chef de la banque Santander. Ce qui permet de contrer l’argumentaire qui voudrait avancer l’idée que la finance est un secteur complexe, ce qui justifierait cette nomination »
« C’est précisément le rôle inverse qu’il doit occuper aujourd’hui. Il est extrêmement difficile de croire, et ce n’est absolument pas une attaque personnelle, d’imaginer un virage mental à 180 degrés dans un temps si court. Surtout en considérant les passerelles qui existent dans les deux sens, parce qu’il sera intéressant de voir ou il termine sa carrière. Cela est donc un signal désastreux. »
« Je crains que cette décision ne soit le symptôme d’une sorte d’impunité totale concernant les relations incestueuses entre ces méga institutions bancaires, les superviseurs et les régulateurs. »
La capture de l’UE par les banques
►https://www.franceculture.fr/emissions/les-nouvelles-de-leco/les-nouvelles-de-leco-du-mercredi-27-fevrier-2019
"Le cas de la banque centrale européenne est particulièrement marquant à cet égard : pour éclairer ses décisions, l’institution de Francfort a choisi d’inviter un certain nombre de représentants dits « de la société civile » à ses réunions.
En réalité, de société civile il n’est point question. Sur les 517 membres siégeant dans les différents comités de la banque, 508 sont issus du secteur financier privé. Sept autres représentent des grands groupes tels que Total ou Siemens. Les deux derniers postes ayant échus à des associations de consommateurs…
La prise de l’autorité bancaire européenne par José Manuel Campa, n’est donc qu’une manifestation supplémentaire de la capture des organismes de régulation par les intérêts financiers.
Une pratique d’aller-retour entre les institutions européennes qui n’est pourtant pas nouvelle. C’est même devenu le sport favori des hauts responsables européens : on se rappelle de l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, parti à la fin de son mandat vendre ses services à la très puissante banque d’affaire Goldman Sachs. Goldman Sachs où travaillait également Mario Draghi avant de prendre, lui-même, la tête de la Banque Centrale européenne.
Un rapport de l’ONG Transparency International nous apprend ainsi que plus de 50 % des anciens commissaires européens sont devenus lobbyistes. Un mélange des genres qui explique largement la défiance et le soupçon que nourrissent aujourd’hui les citoyens à l’encontre d’institutions dont ils ne sont plus vraiment certains qu’elles recherchent l’intérêt commun."
Quand Coca-Cola s’immisce au Conseil de l’Union europénnne – EURACTIV.fr
▻https://www.euractiv.fr/section/affaires-publiques/news/quand-coca-cola-simmisce-au-conseil-de-lunion-europennne
–-Dossier : le révélateur grec (Le Monde diplomatique, août 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/A/53536
"Comment la machine bruxelloise et les séparatismes s’alimentent mutuellement"
"Etats en miettes dans l’Europe des régions", par Paul Dirkx (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/DIRKX/50934
La société catalane se rallie à l’indépendance, par Jean-Sébastien Mora (Le Monde diplomatique, octobre 2013)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2013/10/MORA/49685
Bruxelles contre l’offensive britannique sur la circulation des travailleurs | EurActiv.fr
▻http://www.euractiv.fr/uk-europe/bruxelles-soppose-aux-propositio-news-532026
-" la commissaire en charge de la justice, Viviane Reding, a déclaré que la liberté de circulation des travailleurs est « un pilier fondamental du marché libre », aux côtés de la liberté de circulation des biens, des services et des capitaux, que le Royaume-Uni a appelé de ses vœux."
–"« Soit vous acceptez à l’ensemble des quatre [libertés], soit vous les rejetez toutes, » a affirmé la commissaire luxembourgeoise. « La liberté de circulation n’est pas négociable tant que vous êtes un pays membre de l’Union et du marché unique »."
Bouillonnement antisystème en Europe et aux États-Unis, par Perry Anderson (Le Monde diplomatique, mars 2017)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2017/03/ANDERSON/57243
« Mais l’Europe réellement existante de l’intégration néolibérale constitue un ordre plus cohérent que toutes les solutions hésitantes qui lui ont été opposées jusque-là. L’austérité, l’oligarchie et la mobilité forment un système interconnecté. »
Les élus passent, les eurocrates restent, par Sylvain Laurens (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/LAURENS/53695
De plus en plus de fédérations patronales européennes se muent en centres de recherche, déposant leurs statuts en tant qu’organismes scientifiques industriels de droit belge afin de remodeler les orientations du champ scientifique le plus proche de leur périmètre d’activité. Sans surprise, ces évolutions s’accompagnent d’une modification du profil des lobbyistes.
–-The Brussel Business. Documentaire | Lobbycratie
▻http://www.lobbycratie.fr/2013/01/05/the-brussel-business-documentaire #Documentaires
Jacques Delors : l’homme des firmes - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
►http://fakirpresse.info/Jacques-Delors-l-homme-des-firmes
#Conflits_d'intérêts #PS #UE #Multinationales
"« Donc ce que j’ai fait en 84 c’est de rechercher un consensus par défaut avec les gouvernements qui refusaient tout sauf cette idée d’un grand marché et d’obtenir un consensus par enthousiasme des industriels. » Et c’est ainsi que ce socialiste a « relancé l’Europe » : non en s’appuyant sur les « syndicats européens », ou les « peuples européens » (qu’il ne cite jamais), mais sur l’ERT. Le principal lobby patronal...
En janvier 1985, le président de l’ERT (et de Philips), Wisse Dekker, avait publié « Europe 1990 : un agenda pour l’action », un document où il proposait de faire tomber les barrières commerciales et les frontières fiscales. En janvier 1985, justement, Jacques Delors prend ses fonctions à Bruxelles et devant le Parlement européen, il fait part de « [s]on idée » : faire tomber les barrières commerciales et les frontières fiscales . Heureusement, le PDG n’avait pas déposé de copyright..."
"« Quelles seront vos priorités ? l’interroge le reporter d’Antenne 2.
– Etre aussi compétitif que les Etats-Unis ou l’ensemble asiatique. Ce sera ça mon objectif. Et à partir de là, si nous avons la force, nous aurons la crédibilité et nous retrouverons les voies du progrès social. »"
"Ce triple héritage est si peu conspué que c’est sa fille, Martine Aubry, qui a repris les rênes du Parti Socialiste. Et elle ne rompt pas avec le legs paternel : « C’est du populisme, pestait-elle en 2005, c’est ce qui a mené l’Italie d’autrefois à ce que l’on sait » – assimilant les « nonistes » aux fascistes. Et au nom du PS, contre le vote du peuple, elle soutient mordicus le traité de Lisbonne. Assorti, bien sûr, comme papa, d’un couplet sur « l’Europe sociale »..."
10 faits qui montrent comment les #Multinationales achètent la politique européenne - Osons Causer
▻http://osonscauser.com/10-faits-montrent-multinationales-achetent-politique-europeenne
#Vidéos
–-
« Les financiers sont au coeur de ce projet » - Une autre histoire de l’Europe (1) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
►http://www.fakirpresse.info/Une-autre-histoire-de-l-Europe-Les.html
-"« “Lobby” c’est encore trop doux : ça suppose que les forces économiques fassent pression, de l’extérieur. Or, elles guident les institutions de l’intérieur. »"
–"dans les gouvernements nationaux, à la Commission européenne, ou encore à la Banque mondiale, quand on voit le profil sociologique des dirigeants, il n’y a pas besoin de faire pression sur eux, puisqu’ils viennent du monde des affaires, ou ils y passent, ou ils y sont intimement liés par divers réseaux. Ils guident ces institutions de l’intérieur. Mieux vaudrait donc parler d’endogamie, ou alors de fusion : les pouvoirs politiques et économiques se confondent. Et on vérifie ça à toutes les étapes du projet européen."
La CEE : les « pères fondateurs » au service des banquiers (2) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/La-CEE-les-peres-fondateurs-au.html
Citation prophétique : "La CEE, elle, naît d’un rapport, le rapport Spaak, aussitôt critiqué par Pierre Mendès-France : « Le projet de marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XIXe siècle, selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. Les initiatives sociales seront-elles encore possibles ? La tendance à l’uniformisation n’implique-t-elle pas que les pays les plus avancés vont se voir interdire, au moins momentanément, de nouveaux progrès sociaux ? Tout relèvement de salaire ou octroi de nouveaux avantages sociaux n’est-il pas dès lors, et pour longtemps, exclu pour les ouvriers français ? » Et Mendès conclut : « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement “une politique”, au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »"
Maastricht, les patrons aux commandes (3) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/Maastricht-les-patrons-aux.html
-"Delors, justement. En 1991, on le voit en direct à la télé qui déclare : « Moi, au milieu des années 1980, la Table ronde des industriels m’a demandé de faire une Europe sans frontière, j’ai fait une Europe sans frontière. Elle me demande aujourd’hui de faire la monnaie unique et de bâtir des autoroutes, je vais faire la monnaie unique et bâtir des autoroutes. »"
–"la Table ronde est créée, au début des années 1980, à l’initiative politique de deux commissaires européens : d’une part, François-Xavier Ortoli, qui deviendra ensuite PDG de Total et président du CNPF international, l’ancêtre du Médef, d’autre part, le Belge Étienne Davignon.
–"Et pour l’Union européenne, le dispositif est souvent le même : la Table ronde ou l’Aume publie un rapport, par exemple, sur la nécessité de la mise en place d’une monnaie unique. Ensuite, la Commission européenne nomme un « groupe de travail » constitué d’« experts indépendants », où vous retrouvez en fait des membres de la Table ronde, et ce même « comité de sages » fournit un rapport qui reprend l’essentiel des propositions de la Table ronde. Enfin, la Commission adopte une série de mesures tirées dudit rapport."
La constitution : l’oligarchie financière rédige le texte - Une autre histoire de l’Europe (4) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/La-constitution-l-oligarchie.html
-"Enfin, atlantiste convaincu, Amato exercera également ses talents auprès du groupe américain Siebel Systems, une société active dans la défense, aux côtés, cette fois, de Jacques Attali et de John Major, excusez du peu."
–"Lord John Kerr. Au moment où cet ancien ambassadeur aux États-Unis prépare cette Constitution, il siège également au conseil d’administration de Shell ! Il en dirige une filiale ! Depuis, Lord Kerr vice-préside le think tank bruxellois European policy center, tout en étant administrateur de Rio Tinto (mines), de ScottishPower (énergie) et de Scottish american investment trust (finance)."
« Un gigantesque conseil d’administration » - Une autre histoire de l’Europe (5) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/Un-gigantesque-conseil-d-728.html
-"Et qui la Commission nomme-t-elle pour présider son « groupe d’experts de haut niveau pour la supervision financière en Europe » ? Le Français Jacques de Larosière. (...) Mais, au moment où il préside ces travaux pour la Commission européenne, Jacques de Larosière est aussi conseiller du président de BNP Paribas. Il sera également conseiller international du BMB Group – trust financier fondé par le Prince Abdul Ali “Yil-Kabier du Brunei” – et il a œuvré aussi pour l’assureur AIG, sauvé de la faillite par l’État américain en 2008. Ou encore il était administrateur de la Fondation NYSE Euronext. On croit rêver !"
–"le sommet du GPF, le Global progressive forum. C’est un cénacle, une volonté, à l’échelle mondiale, de réunir des dirigeants « progressistes », les représentants des ailes les plus droitières des partis sociaux-démocrates (...). Eux invitent d’anciens leaders politiques, d’ex-ministres des Finances, qu’ils présentent comme « des sages », « retirés de la politique », qui auraient « pris de la distance », dont il faudrait donc écouter les leçons, qui vont apporter une « réponse de gauche » à la crise des méchants financiers de droite et des méchants libéraux. Mais s’ils se sont retirés de la vie politique, c’est pour mieux entrer dans le monde des affaires."
–"Et pourtant, ces dirigeants continuent de se présenter comme des « hommes de gauche ». Tandis que les militants, à la base de ces partis, ignorent le plus souvent tout du devenir de leurs leaders."
–"Et aujourd’hui, qui siège à la Sofina, dans cette pépinière à dirigeants Européens ? Guy Verhofstadt, l’ancien Premier ministre Belge"
–Comment le lobby financier pèse sur Bruxelles, Par Marie Charrel
►http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/04/09/comment-le-lobby-financier-pese-sur-bruxelles_4398032_3214.html
Des eurodéputés coulent une initiative sur la transparence des lobby – EurActiv.fr
▻http://www.euractiv.fr/section/politique/news/eu-parlament-blockiert-anti-lobby-initiative/?nl_ref=20646332
#UMP #Sociaux-démocrates
"Le #PPE, les socialistes et les libéraux se sont coordonnés pour saborder une initiative qui rendrait publiques les activités extérieures des eurodéputés et renforcerait le contrôle des lobbys."
" le passage, qui interdisait explicitement les activités secondaires des eurodéputés dans des groupes de pression dans la version de Sven Giegold, suggère simplement « une renégociation » de ces activités dans la proposition du PPE. De même, le passage demandant une « empreinte législative », et avec elle la mise en place d’un véritable outil législatif, a été supprimé pour être remplacé par un vague plaidoyer pour « plus de transparence »."
"L’action de la Troïka a été le théâtre de nombreux conflits d’intérêts" Liem Hoang Ngoc
►http://www.contrelacour.fr/entretien-liem-hoang-ngoc-troika #Troika
–
Quand les casseurs dictent leur loi (1) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/Quand-les-casseurs-dictent-leur,579.html
-"Après la chute de Lehman Brother, et la crise devenue mondiale, Manuel Barroso, le président de l’Union européenne, avait nommé des « experts indépendants » pour « renforcer la supervision financière ». Ce mercredi, dans la salle de presse de la Commission, le « groupe de Larosière » allait rendre ses « recommandations »." ;
_"Jacques de Larosière, d’abord, son président. (...) il co-préside Eurofi. Un « think tank opérationnel, indique le site de l’association (dans un français approximatif), dédié à l’intégration de l’Europe des services bancaires et financiers », et qui travaille avec « les différents types d’institutions financières comme les banques, les brokers, les compagnies d’assurance ou encore les infrastructures de marché, les représentants des consommateurs, les Institutions de l’Union Européenne (Commission, Parlement, Conseil, Banque Centrale Européenne [BCE]…) ». Parmi les membres de Eurofi : Axa, BNP-Paribas, Citygroup, Goldman Sachs, JP Morgan Chase, etc., plus des partenaires comme Fortis, Natexis, Dexia. Bref, pour revoir la finance internationale, on a choisi un lobbyiste… de la finance internationale !
(...) Sir Callum Mac Carthy, par exemple, le président du Financial Service Authority, était chargé de réguler la finance en Grande-Bretagne – et qui l’a triomphalement régulée : là-bas, alors que les banques s’écroulaient, il s’est fait traiter d’ « aveugle », de « comateux » par des députés, mais de ce côté de la Manche, il redevient un « expert ».
Mieux : dans son comité, figure Rainer Masera, un ancien directeur général de Lehman Brothers, la banque d’où est partie la débâcle…
Qu’on ajoute Otmar Issing (de Goldman Sachs), Onno Ruding (de Citygroup), et l’on devine que la spéculation tremble déjà. Comme si l’on demandait aux chefs des gangsters : « Quelle réforme de la police souhaitez-vous ? »" ;
–"- On a choisi un groupe avec un nombre d’experts indépendants. Il fallait des experts qui connaissent le système.
– Choisir une personne de Lehman Brother pour travailler sur la régulation…
– Mais écoutez, il fallait des experts qui connaissent le système », etc." ;
–"« Chantal Hughes, la porte-parole du commissaire Barnier » nous a laissé un message. Que l’on transcrit car, l’air de rien, il dévoile un processus souvent caché :
« Sur le groupe de la Rosière qui je crois vous intéresse, qui a été nommé par le président Barroso pour apprendre les leçons de la crise, ils ont écrit un rapport en leur nom qui a ensuite été repris par les chefs d’État et de gouvernement qui en ont repris les grandes lignes pour, euh, déterminer, euh, un peu, euh, les réformes à mettre en œuvre, euh, du côté financier. Ç’a été, en effet, une des grandes lignes directrices qui a été utilisée, c’est-à-dire ce que les chefs d’Etat ont repris et ont signé comme étant la feuille de route européenne sur les services financiers. Voilà. Ensuite, ça a été complémenté au niveau du G20 et que nous mettons maintenant en œuvre. Voilà, merci beaucoup. Au revoir. »" ;
–"Voilà qui était le chef des « experts indépendants » : un homme qu’on contacte, non pas dans une université, non pas dans un labo de recherche, non pas dans un ministère, mais dans l’une des plus grandes banque d’Europe ! Un mastodonte qui possède 347 filiales dans des paradis fiscaux ! Une société qui a investi gros en Grèce, et qui pèse pour retrouver ses billes !"
Quand les casseurs dictent leur loi (2) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/Quand-les-casseurs-dictent-leur-581.html
-"Durant l’été 2010, l’accord est scellé. Le Financial Times peut titrer, triomphant : « Trois ans après, les marchés sont à nouveau les maîtres ». Et le journaliste de souligner que, non seulement ces règles sont floues, mais qu’elles ne seront pas entièrement mises en place avant 2018…" ;
–"En juin 2010, Michel Barnier, commissaire européen au Marché intérieur, en charge de pondre une directive sur « les exigences de capitaux », instaure un « Groupe d’experts sur les questions bancaires ».
De qui est composé ce cénacle ? Sur les 42 « conseillers », 34 appartiennent à des banques ou à des fonds d’investissements ! Plus des trois quarts ! HSBC, BNP-Paribas, Unicredit, etc. Tous sont représentés : par souci de pluralisme, sans doute.
Et plus de la moitié des membres, très exactement 23, ont leur carte à l’Institute of International Finance, le plus important lobby bancaire, qui a combattu pied à pied les accords de Bâle 3." ;
–"Aucun Etat en Europe n’aura le droit d’en réclamer davantage, d’écrire une loi plus stricte ! Et on rebaptisera ça « harmonisation du marché »… toujours par le bas !" ;
–"Ainsi l’Europe s’appliquait-elle, sur son continent, à évider une régulation mondiale… qu’hypocritement elle réclame de ses vœux." ;
–"Le plus commode, alors, pour l’industrie financière, était d’écrire directement la loi. Ainsi, par exemple, de la régulation sur les produits dérivés : 38 amendements furent rédigés par les lobbies et recopiés, sans complexe, par les députés." ;
–"Comment est venu à l’Allemand Markus Ferber (du PPE, le Parti Populaire européen, la droite) ses idées d’amendements ? Il avoue franchement : « J’ai tenu une table ronde avec les banques et les compagnies d’assurance », et on lui a remis un petit papier avec un texte pré-rédigé.
Et à Sari Essayah (PPE, Finlande) ? La société Assured Guaranty, une importante compagnie basée aux Bermudes, lui a délivré un article de loi clé en main.
Et Marianne Thyssen (PPE, Belgique) ? « J’ai présenté mon amendement après une rencontre avec une partie prenante belge : Euroclear », qui est, après Clearstream, la seconde chambre de compensation mondiale, fondée par la banque d’investissement américaine JP Morgan.
La socialiste grecque Ani Podimata a, elle, un peu cafouillé. Ou plutôt son assistant. Il a envoyé à l’enquêteur de CEO un courriel, qui ne lui était manifestement pas destiné : « Qu’est-ce qu’on va faire ? On doit lui dire [que l’amendement a été préparé par des financiers] mais on doit voir comment… Parce qu’il a raison à 1000 %. […] Mais je me demande qui est ce type qui envoie de pareils courriels à un parlementaire. Qu’est-ce que c’est que ce truc, Corporate Europe Organization, on le sait ? »
Qui est-ce qui vient nous embêter ? Ça marche si bien ! Un lobbyiste des banques témoigne de cette routine, sous couvert d’anonymat : « Vous repérez les membres du parlement qui sont sympathisants de notre industrie. Vous construisez une relation et vous savez qu’ils vont soutenir vos amendements. Beaucoup sont simplement paresseux. Ils écrivent la législation sur des domaines où ils ne connaissent rien. »"
Quand les casseurs dictent leur loi - Vidéo (3) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
▻http://www.fakirpresse.info/Quand-les-casseurs-dictent-leur-582.html
-"Qui, par exemple, à la tribune, représente le PPE – le plus grand groupe au Parlement européen ? Jean-Paul Gauzès, un élu de Normandie. Jusqu’en 2007, cet honnête homme exerçait à la fois comme parlementaire et comme « directeur fiscal et juridique de Dexia »." ;
–"Il est mentionné, d’ailleurs, par CEO, comme l’un des députés qui a recopié des amendements fournis par les lobbies. Mieux : dans un courriel, révélé par l’agence Reuters, un lobbyiste de l’Association pour les Marchés Financiers en Europe – AFME en anglais, qui défend les intérêts de Goldman Sachs, Barclays, Deutsche Bank, etc. – un lobbyiste se félicitait que Gauzès soutienne bientôt leurs propositions. Et c’est ce qu’a fait le député français peu après. « Pour moi, il n’y a pas de problème, a répondu Jean-Paul Gauzès à l’agence. Pourquoi est-ce que je devrais écrire des amendements qui sont plus mauvais que ceux produits par l’industrie ? Ce sont des questions très techniques. Ils doivent être écrits très précisément. Les lobbyistes font ça beaucoup mieux que moi. »
Sa réputation, il l’a étendu jusqu’outre-Atlantique. Dans son édition du 24 mai 2005, le New-York Times titrait : « Le lobby de la finance démantèle une loi sur le financement des activités terroristes ». Le correspondant à Bruxelles écrivait qu’ « une proposition de loi - qui visait à renforcer la législation sur les crimes financiers, à couper les fonds qui servent au terrorisme –, cette proposition a été coulée au Parlement européen avec l’aide de députés liés au monde de la finance, notamment (...) un dirigeant d’une banque soupçonnée de blanchiment d’argent. » Et qui le journaliste pointait-il donc ? Notre timide élu normand. L’envoyé spécial précisait, plus loin, que Jean-Paul Gauzès avait repris « mot pour mot » – avec une collègue finlandaise – des « amendements » pré-rédigés par des lobbies. Et il poursuivait : « Mr Gauzes travaille à Paris comme directeur juridique et fiscal de Dexia. Il ne nous a pas révélé le montant de son salaire chez Dexia. Il a juste écrit dans un courriel que c’est ‘proportionnel à son travail’, et il a ajouté (...) “j’exerce mon mandat comme membre du Parlement européen en toute indépendance et je ne crois pas que, en principe, il existe un conflit d’intérêt.” »" ;
–"on interroge encore Gauzès : « Le problème de Bâle 3, c’est que ça va très loin, juge-t-il… Il n’y pas d’étude d’impact... Il y a un risque de distorsion de concurrence… Il faut distinguer entre ce qui est nécessaire et ce qui est raisonnable… Faire une loi bancaire en France, ça serait une bêtise… Je l’ai dit à des proches de Moscovici la semaine dernière : “Les marchés, vous savez ce qu’ils vous disent…” »" ;
–"« Qu’est-ce qu’un lobbyiste ? » Kay Swinburne se lance dans le relativisme. « Toute personne qui peut m’aider est un lobbyiste. Pour m’informer, je préfère avoir toutes les idées, toutes les opinions… » Mais les diabétiques grecs, par exemple, dont les médicaments ne sont plus remboursés, n’ont pas encore eu la présence d’esprit d’ouvrir un bureau à Bruxelles, et de payer une dizaine de représentants pour défendre leur juste cause…" ;
–"- Jacques de Larosière est un vrai européen. Il apporte avec lui la puissance de la banque européenne. Ca va renforcer la compétitivité du secteur.
– Attendez, je veux être sûr de comprendre. Je vous dis que le document initial, majeur, de l’Europe concernant la régulation financière a été confié au président d’un lobby de la finance, qui a derrière lui JP Morgan, AIG, UBS, bref, presque toutes les banques, qui ont lourdement spéculé, parfois de façon frauduleuse, qu’il avait à ses côtés, dans son comité, des dirigeants de Goldman-Sachs, Citygroup, Lehman Brothers, et vous me dites, vous, socialiste, que vous n’êtes pas choquée ?
– Ce sont des vrais Européens. Et tant mieux s’ils animent un lieu de débats. Ils font des choses très intéressantes. »
J’en reste baba. Cette députée est de bonne foi, me semble-t-il.
Comme quoi, il y a nettement plus dangereux que les cyniques : les imbéciles." ;
–"Le meilleur demeurant, quand même, notre Nicolas Sarkozy à nous, qui fustigeait « un capitalisme financier devenu fou à force de n’être soumis à aucune règle », dénonçant en vrac une « mondialisation [qui] ne survivra pas à la loi de la jungle », « la logique de la compétitivité à tout prix », « les parachutes dorés et les gains mirobolants des spéculateurs ». Et le G20 s’engageait à Pittsburgh, en 2009, à « limiter la prise de risque excessive, celle-là même qui avait conduit certaines banques à la faillite »."
#UMP #PPE #Union_bancaire
▻https://www.youtube.com/watch?v=7srTZRUFzMQ&feature=youtu.be
La Banque centrale, actrice et arbitre de la débâcle financière
Enquête dans le temple de l’euro
►https://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/DUMINI/46897
#BCE, mode d’emploi
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/DUMINI/46898
Vers une nouvelle justice d’exception pour les entreprises européennes ?
MATHILDE DUPRÉ19/08/2021
▻https://www.alternatives-economiques.fr/vers-une-nouvelle-justice-dexception-entreprises-europeennes/00099963
#Multinationales #Tribunaux_d_arbitrages #ISDS
Le rôle de l’Union Européenne dans les instances financières internationales. Par Jessica Porcelli | Finance Watch
▻http://www.finance-watch.org/informer/blog/1180-instances-financieres-internationales?lang=fr
#UE #IFI #Lobbying #Finance #Conflits_d'intérêts
–-#MEDIAS
–-2008 -... : Les médias et la « crise » économique - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/-2008-Les-medias-et-la-crise-economique-
Il est vrai que les résultats époustouflants des politiques de dérégulation financières, de libre-échange et d’austérité constatés depuis 2007 permettent au moins aux orthodoxes de faire l’économie de l’humilité...
–-
Les disqualifiés, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, novembre 2008)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500
-Favilla (Les Echos) : « Toute voix dissonante, fût-elle timidement sociale-démocrate, en rappelant les vertus d’un minimum de régulation publique, passait pour rescapée de Jurassic Park. Et voici que tout à coup la vérité apparaît. L’autorégulation du marché est un mythe idéologique. » ;
–Joffrin : « Depuis plus d’une décennie, les talibans du divin marché financier ont rejeté tous les avertissements, méprisé tous les contradicteurs et récusé toute tentative de régulation (8). » ;
–"Il est vrai qu’en matière de « réalité » [Elie] Cohen est un expert : « Dans quelques semaines, le marché se reformera et les affaires reprendront comme auparavant », écrit-il le 17 août 2007" ;
–"De tout cela finalement, qui se soucie ? Les girouettes tournent folles mais empêchées par rien. A de rarissimes exceptions près, tous ces gens que Favilla, dans son éditorial bizarrement éclairé, nomme « chefs d’entreprise, universitaires, éditorialistes, responsables politiques » ont organisé leurs débats entre eux et sans que la moindre contradiction sérieuse ne s’y immisce. Il faudrait bien de la naïveté, dans ces conditions, pour s’étonner qu’il n’y ait nulle part dans le système la moindre force de rappel, pas même un commencement de régulation de la décence, la plus petite possibilité de sanction pour de si formidables contradictions, ni de ridicule pour de si gigantesques bouffonneries, dès lors que tous en sont convaincus et choisissent logiquement de s’en absoudre collectivement.
Et contradictoirement pourtant, ayant dit cela que la lucidité impose de toute manière, il faut bien de la tempérance pour ne pas s’ahurir de l’état de cette chose si dégradée qu’ils persistent, par une ironie sans doute involontaire, à appeler « la démocratie », et pour résister à la violente impulsion de leur demander ce que la dignité leur commanderait, s’ils en avaient deux sous : prendre des vacances. Et peut-être même disparaître."
Mille gosiers pour une penséepar Samuel Gontier, lundi 29 novembre 2021
▻https://www.acrimed.org/Mille-gosiers-pour-une-pensee
Europe : DiEM perdidi, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 16 février 2016)
►http://blog.mondediplo.net/2016-02-16-DiEM-perdidi
-"Fidèle à la tradition oulipienne, on pourrait généraliser l’exercice et demander de faire une phrase en interdisant certains mots ou groupes de mots (lipolexe ? liporème ? liposyntagme ?). Par exemple demander à Yves Calvi de faire une phrase sans « réforme », ou à Laurent Joffrin sans « moderne », Christophe Barbier sans « logiciel » (« la gauche doit changer de logiciel » – on notera au passage cet indice du désir constant de l’éditocratie que la gauche devienne de droite que jamais personne n’enjoint la droite de « changer de logiciel »), etc.(...) La langue altereuropéiste elle aussi fait face à ses propres défis lipolexiques. Qu’il ne lui soit plus permis de dire « repli national » et la voilà à son tour mise en panne." ;
–"La « catastrophe », voilà alors le destin systématiquement promis à ceux qui oseraient.
À DiEM, pas moins qu’ailleurs, on n’est pas feignant de l’évocation apocalyptique – « le cataclysme qu’entrainerait la sortie de l’euro », prophétise l’économiste Julien Bayou . Il n’est pas une année depuis le début de leur crise où l’on n’ait averti les Grecs du « désastre » qui les attendait si jamais leur venait l’idée de s’extraire. Mais au juste, comment pourrait-on nommer la situation où ils ont été rendus selon les règles européennes… sinon un désastre ? 25% d’effondrement du PIB, 25% de taux de chômage, plus de 50% chez les moins de 25 ans, délabrement sanitaire, misère, suicides, etc., est-ce que ce ne serait pas par hasard le portrait-type du désastre ?" ;
"La grande force de l’ordre en place, c’est qu’il tolère les désastres accomplis dans les règles, selon ses conventions, et qu’en réalité le pire désastre n’y recevra jamais la qualification de désastre – celle-là on la réserve à toute expérience alternative et à la première difficulté qu’elle rencontrera. L’ordre en place peut avoir échoué pendant des décennies, on n’en réclamera pas moins de la politique qui rompt avec lui qu’elle réussisse dans le trimestre, sous le regard distordu des médias bien sûr, certificateurs asymétriques des « désastres »." ;
–"Le travail politique a aussi pour effet de le déplacer, en faisant voir comme anormal ce que l’idéologie en place donne pour normal, comme… désastreux ce qu’elle donne pour habituel, comme contingent ce qu’elle donne pour naturel. Et surtout comme possible ce qu’elle donne pour impossible.
On n’a d’ailleurs jamais si belle attestation du mensonge de l’impossibilité que lorsque c’est l’ordre en place lui-même qui, pour se sauver de l’écroulement, révoque d’un coup ses propres partages allégués du faisable et de l’infaisable. Ainsi à l’automne 2008, où l’on ne compte plus les choses faites qui quelques mois à peine auparavant auraient été déclarées délirantes – procédures extraordinaires des banques centrales, nationalisations flash et massives, oubli soudain du droit européen des aides d’Etat, etc. Mais si tout peut de nouveau être envisagé quand il s’agit pour le système de se sauver lui-même, pourquoi tout ne pourrait-il pas l’être quand il s’agit de le congédier ?"
–-Les médias et la crise (2) : Après « Vive la crise ! », c’est « Vive l’Etat ! » - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Les-medias-et-la-crise-2-Apres-Vive-la-crise-c-est-Vive-l-Etat
-"Septembre 2008. A la veille de la plus grosse crise financière que le capitalisme ait connue, les commentateurs des médias sont unanimes : les caisses de l’Etat sont vides, les impôts sont encore trop lourds et les fonctionnaires trop nombreux. Dès le début de la pandémie les mêmes sont de nouveau unanimes : cet Etat-là doit sauver le capitalisme. Mais comment le pourrait-il puisque les caisses sont vides, et les impôts déjà trop lourds ? C’est à n’y plus rien comprendre…" ;
–"La Cour des comptes, qui trouve que l’Etat ne va pas assez loin, note dans son « rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques » présenté le 25 juin 2008, que la réduction des effectifs à raison du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite est une rustine : « Le gain net [à l’horizon 2011] pour les finances publiques serait donc limité à 1,8 Md€ » (p.80). A mettre en parallèle avec le même rapport qui précise que « les baisses d’impôts intervenues depuis 2004 font perdre chaque année 22 Md€ à l’Etat » (p.36). La prétendue gabegie de la fonction publique a bon dos..." ;
–"Récapitulons. « Les caisses sont vides », l’Etat trop « obèse » ne peut pas se permettre de les remplir en s’endettant ou en augmentant les impôts, car « trop d’impôts tue l’impôt », et doit inéluctablement procéder à « une diminution drastique » du nombre de fonctionnaires. Merci à tous. Mais ne partez pas.
Politique de sauvetage : vive l’Etat !...
En pleine bourrasque financière, les gardiens médiatiques de la pensée, toujours les mêmes, ont la tête qui tourne. Ils sont obligés de se résigner et en appellent aujourd’hui à l’intervention massive de l’Etat pour sauver le marché dont ils acclament l’autorégulation bienfaitrice depuis des lustres." ;
–"Pour résumer, l’Etat social, celui des politiques publiques, coûte toujours trop cher, mais l’Etat pompier, celui qui sauve les sociétés financières, n’est jamais assez riche. Emprunter ou augmenter les impôts pour mener une politique de relance keynésienne : non. Emprunter ou augmenter les impôts pour sauver des banquiers malveillants : oui. Trois fois oui."
#Médias #Orthodoxie #Discours_orthodoxes
Ces débats médiatiquement corrects, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 1999)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/1999/03/HALIMI/2851
-"La censure à laquelle ils s’adonnent, ce n’est plus le silence, mais la noyade de l’intelligence sous les flots de l’insignifiance." ;
–"Il n’existe pas un espace ouvert à tous ceux qui le veulent, mais des agents qui décident en fonction des lois propres de fonctionnement du champ journalistique, ce qui mérite ou non d’être porté à la connaissance de publics" ;
–"Admettons cependant que l’intervenant dissident consente au risque de caution démocratique d’un système journalistique moulé par l’arbitraire de quelques gardes-barrière. Comment pourra-t-il résumer une pensée non conforme s’il est interrompu par ceux-là mêmes qui bénéficient d’un accès permanent au forum médiatique ? Car, quand l’orthodoxie s’exprime, elle le fait sans vis-à-vis." ;
–"Presque chaque matin, le directeur de la rédaction d’un grand quotidien parisien se croyait ainsi en mesure d’éditorialiser sur un sujet différent, comme s’il disposait d’une compétence sacrée lui permettant de dire le sage et le vrai." ;
–"Quand, moins formés à l’art de contourner par des périphrases l’expression de la violence, certains manifestants pro-nucléaire de la Cogema, chasseurs et agriculteurs exprimèrent leur point de vue avec rudesse, ils établirent néanmoins que l’ère du débat décontracté n’avait pas sonné pour tout le monde. Et là les folliculaires marquèrent un dégoût unanime, une révulsion dont on eût cherché en vain la trace lorsque l’écrivain mondain précédemment évoqué aligna, mais avec une distinction prétendument littéraire, des injures que ne motivaient, dans son cas, ni la peur ni la colère." ;
–" Son registre est celui des affrontements dérisoires, de l’impertinence onctueuse, des engagements sans risque."
–-"Médias : continuons la concentration !" - Politis
▻http://www.politis.fr/Medias-continuons-la-concentration,32570.html
"Le Figaro", "Libé", "l’Obs"... qui possède la presse française ? - L’Obs
▻http://tempsreel.nouvelobs.com/infographies/20151015.OBS7723/le-figaro-libe-l-obs-qui-possede-la-presse-francaise.html
Niel, Pigasse et Capton vont lever 500 millions d’euros pour racheter plusieurs médias
▻http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/9799-medias-pigasse-capton-lever-millions-euros-racheter.html
Médias : quelques îlots résistent…, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, novembre 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/11/HALIMI/54154
L’étrange silence de Nicolas Beytout : qui finance L’Opinion ? - Rue89 - L’Obs
▻http://rue89.nouvelobs.com/2013/05/14/letrange-silence-nicolas-beytout-finance-lopinion-242289
Libération, L’Opinion, et les enquêtes sur les actionnaires de presse - Arrêt sur images
▻http://www.arretsurimages.net/breves/2014-06-19/Liberation-L-Opinion-et-les-enquetes-sur-les-actionnaires-de-presse-
Slate : actionnaires riches, discrets... et proches de Bolloré ? (BFMTV) - Arrêt sur images
▻http://www.arretsurimages.net/breves/2016-01-16/Slate-actionnaires-riches-discretset-proches-de-Bollore-BFMTV-id1961
L’ère de l’info Bonux, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juin 2016)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/RIMBERT/55726
Médias français : qui possède quoi, par Marie Beyer & Jérémie Fabre (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
►http://www.monde-diplomatique.fr/cartes/ppa
Le pouvoir d’influence délirant des dix milliardaires qui possèdent la presse française - Basta ! PAR AGNÈS ROUSSEAUX
►https://www.bastamag.net/Le-pouvoir-d-influence-delirant-des-dix-milliardaires-qui-possedent-la-pre
Histoire de l’asphyxie de l’audiovisuel public : « la honte »… pour qui ? - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Histoire-de-l-asphyxie-de-l-audiovisuel-public-la
#Services_Publics #Austérité #Discours_orthodoxes #Orthodoxie
« Une stratégie du démantèlement, consistant à détruire patiemment [1], pour ensuite crier au scandale en clamant que rien ne fonctionne. Une stratégie inéluctable, étant donné les contraintes financières ? Certainement pas ! Il existe en effet des alternatives. Dont celles que défend Acrimed. »
–-Jeudi d’Acrimed : « Les médias et la crise », avec Frédéric Lordon, 5 février - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Jeudi-d-Acrimed-Les-medias-et-la-crise-avec-Frederic-Lordon-5-fevrier
"J’ai théorisé ma condition de cocu de l’histoire" - Arrêt sur images
▻http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=2152
Critique des médias, critique dans les médias, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, août 2009) #Médias
▻http://blog.mondediplo.net/2009-08-17-Critique-des-medias-critique-dans-les-medias
–
Dassault n’aime pas la dette (mais les subventions, si) - Arrêt sur images
▻http://www.arretsurimages.net/breves/2016-01-02/Dassault-n-aime-pas-la-dette-mais-les-subventions-si-id19567
« Chaque entreprise doit pouvoir décider de ses horaires avec ses salariés, en fonction de son carnet de commandes (les heures supplémentaires intervenant après 39heures), sans que les syndicats politisés puissent s’y opposer. »
Il va de soi que S.Dassault n’est pas politisé mais fait partie de cette aristocratie de sages-éclairés-réalistes-courageux-briseurs-de-tabous etc etc
""Quant à notre dette, nourrie par un déficit budgétaire galopant, elle a augmenté de 71milliards cette année et dépasse maintenant les 2100milliards, soit 97,6% du PIB. (...) Voilà où mène le manque de courage et de lucidité !"
Serge Dassault oublie de rappeler qu’en certaines occasions, la dépense publique est utile à ses intérêts. D’abord, l’industriel ne précise pas quelle part de cette dette est imputable à des dépenses publiques dans le domaine de la défense, qu’il connaît bien : en 2015, la mission « Défense » était la quatrième politique publique la plus coûteuse en ressources étatiques.
Dassault omet ensuite de dire que s’il n’aime pas la dette, il n’est pas contre les subventions (ainsi que le rappellent de manière grinçante certains twittos). Cela fait en effet deux ans de suite (en 2013 puis 2014) que Le Figaro est classé premier de la liste des publications qui reçoivent le plus d’aides financières de l’État français."
Cet avion qui émerveille « Le Figaro », par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, avril 2016)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2016/04/HALIMI/55236
"Son travail est ingrat : annoncer les bonnes nouvelles, même quand elles sont mauvaises ; faire reluire les comptes de l’entreprise ; minorer le poids de l’argent public et du favoritisme politique dans les résultats d’un avionneur milliardaire, sénateur de l’Essonne, qui ne cesse néanmoins, comme Le Figaro, de vilipender à la fois les dépenses de l’Etat et le poids de l’« assistanat »."
"au fil des mois, le contrat s’évanouit. Le reste de la presse relève l’échec commercial de l’avion à l’exportation et le coût croissant qu’il représente pour le budget français, obligé de se substituer aux acheteurs étrangers défaillants. Même le quotidien économique Les Echos, propriété de M. Arnault, bien disposé envers M. Dassault, annonce en septembre 2010 : « Rafale : l’absence de contrat à l’étranger va coûter 800 millions au budget de l’Etat »."
La plume dans la paie, par Serge Halimi & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, juillet 2016)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2016/07/HALIMI/55951
Serge Dassault - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/+-Serge-Dassault-+
Lire : Éditocrates sous perfusion : les aides publiques à la presse, trente ans de gabegie, de Sébastien Fontenelle - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Lire-Editocrates-sous-perfusion-les-aides-publiques-a-la-presse-trente-ans-
Éditocrates sous perfusion : une gabegie « oubliée » par les médias dominants - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Editocrates-sous-perfusion-une-gabegie-oubliee-par-les-medias-dominants
Aides à la presse, un scandale qui dure, par Sébastien Fontenelle (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/FONTENELLE/50945
C’est officiel : Le Point renonce aux aides à la presse… - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/C-est-officiel-Le-Point-renonce-aux-aides-a-la-presse
Assisté par l’État, Le Point dénonce le « scandale » des assistés - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Assiste-par-l-Etat-Le-Point-denonce-le-scandale-des-assistes
Combien Le Point coûte-t-il à la nation française ? - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Combien-Le-Point-coute-t-il-a-la-nation-francaise
« Closer » écrase « Le Monde diplomatique » (Le Monde diplomatique, 19 décembre 2013)
►http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-12-19-aides
Aides à la presse : qui touche le plus ?
▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2014/05/06/aides-a-la-presse-qui-touche-le-plus_4411883_4355770.html
▻http://s1.lemde.fr/image/2006/02/03/644x322/737527_3_b522_u
« Le Monde diplomatique » disparaît… (Le Monde diplomatique, 9 mai 2014)
►http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2014-05-09-le-diplo-disparait
Aides à la presse : le poids des euros, le choc des critères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, novembre 2014)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/HALIMI/50948
Attends, Christophe Barbier : Tu Donnes Des Leçons D’Économie Au Monde Entier Et Tu Accumules 86 Millions D’Euros De Déficit En Huit Ans ? - Politis
►http://www.politis.fr/Mais-Dis-Donc-Christophe-Barbier,32559.html
►http://www.politis.fr
Le clan des milliardaires accapare les aides à la presse
par Frédéric Lemaire, lundi 5 juillet 2021
►https://www.acrimed.org/Le-clan-des-milliardaires-accapare-les-aides-a-la
–-Hommage aux gens courageux qui osent "briser des tabous" au risque de leur vie :
"France 2 en campagne contre le Code du travail et l’impôt progressif"
▻http://television.telerama.fr/television/france-2-en-campagne-contre-le-code-du-travail-et-l-impot-progre
"Loi El Khomri : les médias contre les mouvements sociaux" (en vidéo) - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Loi-El-Khomri-les-medias-contre-les-mouvements
"Horreur : des « pas concernés » sont dans la rue contre la loi El Khomri !" - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Horreur-des-pas-concernes-sont-dans-la-rue-contre
« Pas concernés », par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, avril 2018)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2018/04/RIMBERT/58533
"« Mais vous n’êtes pas menacé, puisque ce sera pour les futurs embauchés », rétorque à un délégué Solidaires, unitaires, démocratiques (SUD) l’éditorialiste Éric Brunet — auteur d’Être riche, un tabou français (« Radio Brunet », RMC, 14 mars)."
"Offensive contre le code du travail
Combien de pages valez-vous ?"
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/11/BALBASTRE/50961
Nada-info.fr » épandage #13
►http://nada-info.fr/site/epandage-13
"À « C dans l’air », on assume (enfin) son parti-pris ultra-libéral" - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/A-C-dans-l-air-on-assume-enfin-son-parti-pris-ultra-liberal
"Philippe Légé : « Le pouvoir politique a intériorisé les demandes du Medef »"
►http://www.regards.fr/web/article/philippe-lege-le-pouvoir-politique
Comment se trahir soi même :" Un « argument » reposant exclusivement sur les résultats d’un sondage : pratique trop connue pour ne pas être questionnée, voire dénoncée, tant on sait que les sondages de ce type agrègent des opinions fort disparates (« réformer le code du travail » peut ainsi signifier plus ou moins de droits pour les salariés) et construisent des « opinions » mobilisables en fonction des objectifs des sondeurs et/ou des commentateurs." ;
"pour « C dans l’air », si Badinter, l’Institut Montaigne et Terra Nova sont d’accord, alors c’est que « droite » et « gauche » sont d’accord. Et si droite et gauche sont d’accord, c’est – évidemment – que le peuple français est d’accord. CQFD.
Haro sur le statut de la fonction publique dans les JT de France 2 - par Denis Perais, Joachim Lé Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Haro-sur-le-statut-de-la-fonction-publique-dans-les-JT-de-France-2
#Médias
Michel Sapin confirme que la dégressivité des indemnités chômage n’est pas un "tabou". Par Jean-Baptiste Duval. #PS
▻http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/01/indemnite-chomage-michel-sapin-degressivite-pole-emploi_n_9129706.htm
France 2 et BFMTV font la course à la compétitivité - Ma vie au poste - Télérama.fr
►http://television.telerama.fr/television/france-2-et-bfmtv-font-la-course-a-la-competitivite,138542.php
Ce "totem" qui serait intouchable et responsable de nombreux maux :
35 heures : la loi El Khomri, dernière d’une longue série d’assouplissements. Par Valentin Pasquier et Anne-Aël Durand
▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/02/19/35-heures-la-loi-el-khomri-derniere-d-une-longue-serie-d-assouplissements_48
« Si les 35 heures, instaurées par la gauche à travers deux lois, en 1998 et 2000, n’ont cessé d’être décriées par la droite et le patronat »
... et de nombreux commentateurs.
-"Il y a d’abord eu la loi d’orientation et d’incitation relative à la réduction du travail, dite loi Aubry I, votée le 13 juin 1998 :
elle fixe à 35 heures la durée légale du travail hebdomadaire au 1er janvier 2000 pour les entreprises privées de plus de vingt salariés" ; "le vote, dix-huit mois plus tard, de la loi Aubry II relative à la réduction négociée du temps de travail :
cette loi fixe le cadre de la semaine des 35 heures, obligatoire dans toutes les entreprises au 1er janvier 2002" ; "Le 15 octobre 2002, un décret assouplit et unifie le régime des heures supplémentaires, et relève le contingent annuel de 130 heures par an et par salarié à 180 heures, ce qui permet aux entreprises de faire travailler leurs salariés plus de 39 heures par semaine." ; "Toujours sans toucher à la durée légale, le gouvernement Fillon, avec la loi sur la démocratie sociale et la réforme du temps de travail, adoptée le 20 août 2008 (qui modifie aussi les règles de représentativité des syndicats), renforce l’autonomie des entreprises en matière de gestion du temps de travail" ; "L’avant-projet de loi, tel qu’il a été présenté au Conseil d’Etat, instaure notamment :
un poids accru de la négociation au sein des entreprises au détriment des accords de branche ;
une durée du travail, qui pourra passer de 10 à 12 heures par jour, et donc aller jusqu’à 60 heures par semaine en cas de « circonstances exceptionnelles » ;
des forfaits jours encore étendus pour les petites entreprises ;
des majorations pour les heures supplémentaires qui ne seront plus décidées par un accord de branche, et pourront être réduites à 10 %."
Travailler plus et gagner moins | AlterEco+ Alterecoplus
▻http://www.alterecoplus.fr/social/travailler-plus-et-gagner-moins-201602252029-00003101.html
Le Stagirite : #Documentaires #Vidéos
"Briser les tabous : pesanteurs et privilèges"
▻https://www.youtube.com/watch?v=ASR010T4drs
"Briser les tabous : le politiquement correct"
▻https://www.youtube.com/watch?v=2AIREsYtwsc
#Novlangue #Discours_orthodoxes
Les Résistants ne s’accordant aucun jour de repos :
"Université : NKM pour augmenter les frais de scolarité et la sélection à l’entrée"
▻http://actu.orange.fr/france/universite-nkm-pour-augmenter-les-frais-de-scolarite-et-la-selection-a-l
"Dans cette tribune intitulée « Libérons l’Université française de ses tabous »"
"Lire : Les briseurs de tabous", de Sébastien Fontenelle - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Lire-Les-briseurs-de-tabous-de-Sebastien-Fontenelle
–-
Naturalisation, technicisation, euphémismes, dépolitisation, transformation du sens des mots... les coproducteurs de "l’actu" rabâchent le discours orthodoxe en permanence depuis un bout de temps : "baisser les dépenses", "déficits" ; "coût du travail" ;"re-baisser les dépenses", "compétitivité", "flexibilité", "les réformes structurelles", "sérieux budgétaire", "réalisme" ; "pragmatisme" ; "compétitivité" ; "LA réforme", "TINA", "assistanat", "avantages acquis", "re-re-baisser les dépenses parce que TINA qu’on t’as dit !!", "état-mama" etc etc. Mais visiblement, se victimiser en se faisant passer pour minoritaires et entourés de médias bobo-gaucho-socialo-trotsko-crypto-cocos est assez répandu chez des groupies de Brunet, VA, Sarko, Copé, l’UMP and co (il faut entretenir l’illusion). Je suppose que P.Lamy, M.Valls,P.Moscovici, DSK, Delors, Hollande, sont de dangereux communistes aussi... Rien que le TSCG et le traité transatlantique prouvent le contraire, sans parler des conseillers comme E.Macron ou L.Boone par exemple.
Illustrations de cette novlangue :
Lexique pour temps de grèves et de manifestations (version 2010) - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations-version-2010
Lexique pour temps de grèves et de manifestations - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Lexique-pour-temps-de-greves-et-de-manifestations
Lexique médiatique pour mauvais temps politique - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Lexique-mediatique-pour-mauvais-temps-politique
Langues de bois #1 - Faire de la pédagogie - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=1kBy0NhalGw
Langues de bois #2 - Les réformes nécessaires - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=Mb_OtDoMybg
TINA, by Orthodoxes (avertissement, il faut avoir un doctorat pour maîtriser ce discours sophistiqué, complexe, nuancé, réaliste, pragmatique, raisonnable, responsable, de vérité et courag... m... mais... put.. mer.. je m’enflaaaamme !!! Je n’aurais pas dû me frotter à ce savoir supérieeeur !!!)
There is no alternative, florilège de la pensée unique - regards.fr
▻http://www.regards.fr/web/article/there-is-no-alternative-florile
Mr Propagande - [EXTRAIT] Requiem For The American Dream...
▻https://www.facebook.com/Mr.Propagande.page/videos/783506321832569/?hc_ref=ARQtYSiuMvbvNNPFfgCn_a633aV3zVZSO-WRoM4ccg70AJpjlAJwlNiEN4AHZ4DJFa
▻https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/v/t15.0-10/22733257_783522871830914_5660757464379817984_n.jpg?oh=12d6
▻https://www.facebook.com/Mr.Propagande.page/videos/783506321832569
#Austérité_Privatisations #Privatisations #Discours_orthodoxes_TINA_La_Boucle
Langues de bois #6 - Le dialogue social - YouTube #Novlangue
►https://www.youtube.com/watch?v=KXVu-5qTW6I
Click to Watch > LDB #7 - Te plains pas, au moins tas un travail in HD
▻http://yt2fb.com/ldb-7-te-plains-pas-au-moins-tas-un-travail
LDB #8 - Y’en a marre d’être pris en otage ! - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=E4kpR8NLFXQ
« Cadeau fiscal » : un langage d’ « ultra-gauche » selon Éric Brunet - Acrimed | Action Critique Médias Pauline Perrenot 13 Septembre 2018
►https://www.acrimed.org/Cadeau-fiscal-un-langage-d-ultra-gauche-selon
"L’enjeu de la bataille médiatique réside précisément dans la naturalisation de la doxa libérale dans la bouche des éditocrates, et, plus largement, des dominants. Que dire des désormais canoniques « plans sociaux » ou « plans de sauvegarde de l’emploi » ? Du fameux « dialogue social », de la « masse salariale », du « coût du travail » et autres « charges sociales » ? Autant d’expressions largement connotées qui se sont imposées comme les seules possibles – tout à la fois normales et neutres – à force d’avoir été rabâchées dans les médias dominants et qui, par leur omniprésence, ont contaminé les discours et les représentations du monde social"
Une notion omniprésente… et si commode
Résilience partout, résistance nulle part
►https://www.monde-diplomatique.fr/2021/05/PIEILLER/63082
« La grogne » : dans le bestiaire des mobilisations sociales - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/La-grogne-dans-le-bestiaire-des-mobilisations
Réforme de la SNCF (1) : premiers tirs de barrage médiatiques - Acrimed | Action Critique Médias par Frédéric Lemaire, Pauline Perrenot
►http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-1-premiers-tirs-de-barrage
"Comme à l’accoutumée, le quotidien – qui fait mine de découvrir l’eau tiède – use d’un ton solennel pour justifier la suite de son argumentation : puisque « nul ne peut plus ignorer » cet état de fait, il faut réformer. Mais réformer selon ce que dit le gouvernement : il n’y a pas d’autre voie… Et de brandir l’étendard de la dette et de la dépense publique (nous y reviendrons également) comme autant d’arguments d’autorité qui justifient qu’« il-ne-peut-en-être-autrement »"
Réforme de la SNCF (2) : débats télévisés ou guets-apens pour syndicalistes ? - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-2-debats-televises-ou-guets
Réforme de la SNCF (3) : quand les « Grandes Gueules » s’en mêlent - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-3-quand-les-Grandes-Gueules-s
Réforme de la SNCF (5) : la valse des sondages à gages - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-5-la-valse-des-sondages-a
« Moins de 2 % des habitants de province utilisent régulièrement les trains régionaux TER car en province la majeure partie des déplacements se font en voiture. Du coup, un certain nombre de ces trains TER circulent presque à vide. Pourtant ces trains TER coûtent chaque année aux régions 4 milliards d’euros, c’est-à-dire presque autant que le budget consacré aux lycées. Certains disent qu’il vaudrait alors mieux remplacer les lignes ferroviaires de TER qui ont très peu de trafic par des lignes d’autocars, ce qui permettrait de réduire fortement les impôts régionaux. Vous-même y seriez-vous favorable ? (sic !) »
Réforme de la SNCF (7) : les gardiens du consensus sont de retour - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Reforme-de-la-SNCF-7-les-gardiens-du-consensus
"Quant aux rentiers de la presse, profitant des aides publiques qui maintiennent artificiellement à flot les titres qui les font vivre, Pierre-Antoine Delhommais n’a pas un mot pour eux…"
"Giesbert ne dit pas autre chose : « Ce qui est intéressant, c’est la désinformation."
La réforme de la SNCF jugée salutaire à l’unanimité des éditorialistes - Télévision - Télérama.fr
►http://www.telerama.fr/television/la-reforme-de-la-sncf-jugee-salutaire-a-lunanimite-des-editorialistes,n5504
"Au nom d’un remarquable principe, l’égalité : il serait trop injuste que les cheminots ne puissent jouir de la précarité des salariés du privé."
« Il faut aller vite et éviter qu’il y ait un enlisement du conflit, répète Brice Teinturier. Quand Emmanuel Macron dit au Salon de l’agriculture : “Y a des agriculteurs qui n’auront pas de retraite et des cheminots qui ont des régimes spéciaux et ce n’est pas normal”, là, il cible juste. »
"« Les syndicats menacent de nous prendre en otage dans des conditions scandaleuses, uniquement pour défendre leur statut et pas pour défendre le service public. » Une prise d’otage, passe encore, on est habitué, mais dans des conditions scandaleuses, c’est… « C’est scandaleux de même envisager de prendre les Français en otage. » Le seul fait d’y penser devrait valoir la prison."
" « 45 millliards de dette, ça fait beaucoup. » Là, ce sont les mots de Bernard Vivier. « Rapporté à chaque Français, ça fait 700 euros. »"
"« Comme il y a eu des ordonnances pour la réforme du droit du travail, plaide Irène Inchauspé, je trouve assez normal que si le privé, qui en prend tout le temps plein la tronche, le privé, il faut qu’il soit mobile, qu’il soit agile, il est délocalisé, on licencie… » Irène Inchauspé sait de quoi elle parle, elle est elle-même salariée du privé. « … Et on ne touche jamais au secteur public. Donc s’il fait des ordonnances pour le secteur public, c’est un peu d’équité sociale. »"
"« Le 14 mars, note Carl Meeus, les Français ne seront plus en vacances. Il ne va pas y avoir de prise d’otages de Français sur des lieux de vacances et qui ne pourraient pas en revenir. »"
SNCF : la grève, c’est mauvais pour la santé - Télévision - Télérama.fr
▻http://www.telerama.fr/television/sncf-la-greve,-cest-mauvais-pour-la-sante,n5561357.php
–
« Quand on voit effectivement ce qui s’est passé, les gens qui rentrent par les fenêtres, les deux blessés, vous dites : on est prêt à faire trente-six jours de cette grève-là ?
–« Enfin, s’étonne Christophe Barbier, il est quand même curieux de voir les cheminots se battre pour un statut qu’ils vont conserver, qui ne leur sera pas appliqué, et de voir des étudiants bloquer des facs pour une sélection qui ne leur sera pas appliquée puisqu’ils sont déjà en fac ! » Ces gens sont vraiment des demeurés, ils se battent pour des principes, par solidarité avec leurs futurs pairs… Ils ne pourraient pas plutôt cultiver leur intérêt privé, à l’instar de leur tuteur ?
–Hervé Gattegno a une idée : « ll faut expliquer cette réforme aux Français. Il y a une grande perplexité des Français, qui vient d’une insuffisance de pédagogie du gouvernement. »
Autre florilège de leur #Novlangue, un jour sans fin...
Les temps modernes (2/2), par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 17 avril 2016)
►http://blog.mondediplo.net/2016-04-17-Les-temps-modernes-2-2
Le Monde maquille un interrogatoire de Philippe Martinez. Par par Frédéric Lemaire - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Le-Monde-maquille-un-interrogatoire-de-Philippe
#Discours_orthodoxes #Novlangue
"Jean-Pierre Elkabbach : « Il y a deux stratégies, la vôtre et celle de la CFDT. D’un côté il y a la négociation, le compromis, la recherche des réformes, et la contestation de rue, qui va l’emporter ? Pourquoi ne pas aller vers le compromis et la réforme ? Pourquoi ne pas faire de la CGT un syndicat réformiste, qui ne considère pas que la minorité a toujours raison sur la majorité ? »"
Le Monde ("La Réalité") selon les "Réalistes"
« Benoît Hamon le rêveur » : un cauchemar pour les éditorialistes - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/Benoit-Hamon-le-reveur-un-cauchemar-pour-les
#Discours_orthodoxes #Novlangue
Roland Barthes le défricheur, par Anthony Burlaud (Le Monde diplomatique, décembre 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/12/BURLAUD/54391
"En revanche, celui de la décennie 1950, sarcastique, brechtien, ouvertement politique, semble relégué à l’arrière-plan. C’est dommage : subtil et irrévérencieux, il s’employait à écailler les mythologies sociales, à ruiner les fausses évidences qui cadenassent la pensée (8). Ennemi déclaré du « langage un peu poisseux de la doxa, du naturel, de l’évidence, du bon sens, du “cela va de soi” (9) », il aurait encore fort à faire aujourd’hui."
Le téléspectateur est-il otage de la pensée néolibérale ? / France Inter
►http://www.franceinter.fr/emission-l-instant-m-le-telespectateur-est-il-otage-de-la-pensee-neolibe
Démontage de l’a-pensée orthodoxe dont la qualité est inversement proportionnelle à sa prétention (et dont des questionnements basiques d’un enfant athée suffisent à démontrer l’indigence).
« Les Bourses mondiales dévissent. C’est obscur, mais ça fait les titres du matin. Quoique, si on y réfléchit, tous les jours, nos journaux s’achèvent par un tour à la Bourse de Paris. C’est ainsi. Les marchés ont droit au dernier mot de l’info. Et pas que. Dette, gabegie, productivité, prix, pouvoir d’achat, cour des comptes, coût du travail sont autant de vocables servis à longueur de JT et de Magazines. Bref, on se fait engueulé toute la journée parce que la France s’enfonce, qu’on ne peut la réformer et qu’on entrave sa compétitivité.
Un catéchisme néolibéral, trompeur, dévastateur, selon Eloi Laurent. »
Flexibilité, compétitivité... Les quatre mythologies économiques de la “loi travail” - Idées - Télérama.fr
►http://www.telerama.fr/idees/flexibilite-competitivite-les-quatre-mythologies-economiques-de-la-loi-trav
"Comme la loi Macron avant elle, la loi El Khomri propose au fond de sacrifier une partie du bien-être des salariés pour relancer une croissance économique poussive par des « réformes structurelles » présentées comme bienfaisantes. On mesure l’inversion vertigineuse qui est à l’œuvre : il ne s’agit plus de mettre la croissance économique au service du bien-être au travail mais de faire exactement l’inverse. Il est donc urgent d’abandonner le PIB comme étalon de l’action publique et d’adopter comme indicateur final le bien-être humain, ce qui évitera ce genre de confusion."
« C’est confirmé : je suis plus utile au chômage » - Basta !
►http://www.bastamag.net/C-est-confirme-je-suis-plus-utile-au-chomage
-"Notre société est obnubilée par un seul objectif : le plein emploi. Qu’importe si les activités créées sont utiles ou pas à la société, voire nuisibles. Donner du sens au travail semble devenu très secondaire. « Du point de vue des gens "modernes" comme monsieur Macron, je suis actuellement un poids, je ne produis pas, je suis une charge qui vit aux crochets d’un système trop généreux. C’est bizarre, il me semble pourtant n’avoir jamais autant servi notre société », explique Jérôme Choain, un ingénieur qui a décidé de vivre et travailler autrement." ;
–"J’ai essayé d’imaginer des façons d’exercer ce type d’activité tout en pouvant en vivre dans le système actuel. Je n’ai pas trouvé. Je pense notamment à l’éducation populaire au numérique qui me semble un chantier astronomique et essentiel. C’est évidemment sans espoir. On va vers une fermeture de notre bureau de Poste, l’école est menacée de perdre une classe, partout les budgets sont restreints, il parait qu’il faut être « réaliste », alors mes lubies d’émancipation citoyenne, ce n’est pas exactement une priorité."
#Médias #Discours_orthodoxes #Novlangue #Orthodoxie #Médias_Discours_orthodoxes #Documentaires #Vidéos
–"Tabous" : ▻http://zinc.mondediplo.net/messages/7395
« Crise des dettes » ? « Notre hymne à la rigueur », par les experts médiatiques - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Crise-des-dettes-Notre-hymne-a-la-rigueur-par-les-experts-mediatiques
Le Figaro/Coe Rexecode (►http://zinc.mondediplo.net/messages/4161) :
▻https://www.facebook.com/Monde.diplomatique/photos/a.102820101687.103444.34398236687/10153219200626688/?type=3
▻https://scontent-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hphotos-xfp1/v/t1.0-9/12651290_10153219200626688_6307843808575247224_n.png?oh=12
La surtaxation du capital mine l’économie française
►http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/02/08/20002-20160208ARTFIG00363-la-surtaxation-du-capital-mine-l-economie-francai
« Après avoir dénoncé en 2010 le retard de compétitivité pris par la France par rapport à l’Allemagne, l’institut économique COE-Rexecode a souhaité mettre la question de la surtaxation tricolore du capital, largement taboue, sur la table à l’approche de la présidentielle. »
Encore un tabou.
Ces mots qui font accepter l’inacceptable, par François Brune (Le Monde diplomatique, mai 1995)
►http://www.monde-diplomatique.fr/1995/05/BRUNE/6268
#Novlangue
"il s’agit d’un langage qui empêche de prendre conscience d’un ordre sociopolitique dont l’analyse pourrait conduire à la révolte. « L’orthodoxie, c’est l’inconscience », disait George Orwell (3).
Très généralement, la dépolitisation par le discours s’effectue selon trois modalités : le langage de la nature, le langage de la morale, le langage de la fonction."
"Présenter les choses comme naturelles est un moyen éprouvé pour dissimuler leur caractère politique"
" Le recours à la « nature », comme Roland Barthes l’a montré dans son essai Mythologies (4), est un artifice idéologique qui vise à innocenter des réalités qui n’ont rien de naturel.
Cette naturalisation du politique s’effectue souvent par le biais des métaphores."
"Le discours technocratique, quant à lui, traduit ses options, dont les conséquences sont toujours humaines, en termes d’autant plus inattaquables qu’ils semblent purement fonctionnels. Déréglementation, délocalisation, logique économique, flexibilité, restructuration et, plus généralement, les termes propres à l’économisme ambiant ont pour objet d’enfermer les choix politiques, les réalités sociales, dans une vision technicienne du monde."
"A ce langage appartiennent les chiffres, les statistiques, les pourcentages qui dépossèdent les citoyens de ce qu’on peut appeler une conscience existentielle de la situation politique. On peut en dire autant de l’abus des sigles en tous genres, qui déréalisent les choses humaines en alignant des lettres abstraites ?"
Néfastes effets de l’idéologie politico-médiatique, par François Brune (Le Monde diplomatique, mai 1993)
►https://www.monde-diplomatique.fr/1993/05/BRUNE/45324
"L’exagération médiatique des « contraintes » qui interdiraient d’agir et la fabrication d’une réalité télévisée sans rapport avec la vie des téléspectateurs ont accéléré la dépolitisation de l’opinion. Comment réagir quand l’occultation de l’essentiel et l’amplification de l’accessoire conjuguent leurs effets narcotiques ?"
"La soumission à l’événement et à l’époque est le premier effet idéologique. La chaîne des événements, la rythmique dominante dans laquelle leur avalanche nous entraîne, produisent un « effet d’époque » qui nous rend purement spectateurs"
"les lanceurs de produits, les créateurs de spectacles, les acteurs sociaux le savent : ils jouent tous à l’événement, pour s’imposer comme réalité du jour, de la semaine ou du mois."
"Deuxième effet, la dépossession du réel, paradoxalement, s’inscrit dans la logique de cette surabondance."
"Cette dépossession du réel induit un effet global de perte des repères. Tantôt le citoyen désarmé réagira par l’abstention et le dégoût ; tantôt il se ralliera à ce qu’on lui dit être l’"opinion de tous".
"L’idéologie publicitaire est à l’origine de cette vision des choses. C’est elle qui apprend à ne juger du produit que par le spectacle du produit et, à partir de là, apprend à l’enfant à ne juger du monde que par le spectacle du monde. [...] C’est elle encore qui apprend à tout consommer aux uns, comme elle ordonne aux autres de ne penser qu’à « se vendre »"
"S’y ajoutent deux grands sophismes dont nos responsables n’ont cessé d’abuser : le sophisme de l’inéluctable et l’intimidation majoritaire."
"La plupart des sondages sont commandés ou commentés par des payeurs qui veulent dégager (artificiellement) des opinions majoritaires, pour rallier les indécis, les isolés. La télévision en amplifie les résultats ; ceux-ci sont ensuite brandis devant les hommes politiques et devant les citoyens comme étant la vox populi."
"« Les Français estiment que » (8). Coup de force sémantique, chaque jour, la minorité est enrégimentée contre son gré dans ce qui est présenté comme le choix de tous."
Petit guide de déradicalisation économique à usage électoral | Le Club de Mediapart
▻https://blogs.mediapart.fr/eric-berr/blog/260217/petit-guide-de-deradicalisation-economique-usage-electoral
L’interrogatoire de trois syndicalistes par Jean-Pierre Elkabbach (avec vidéo) - Acrimed | Action Critique Médias
►http://www.acrimed.org/L-interrogatoire-de-trois-syndicalistes-par-Jean-Pierre-Elkabbach-avec-vide
Grève à la SNCF : les usagers des médias pris en otage par les éditocrates - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/Greve-a-la-SNCF-les-usagers-des-medias-pris-en-otage-par-les-editocrates?re
35 heures : décryptons le décrypteur. Par Jérôme Latta - regards.fr
►http://www.regards.fr/web/article/35-heures-decryptons-le-decrypteur
-"lui et ses semblables peuvent psalmodier leurs mantras et les présenter comme la seule "réalité" qui vaille, la seule vérité disponible dans le débat public. Leur discours bénéficie de l’infaillibilité des textes sacrés, le crédit qu’on leur accorde est celui des "experts" qui condescendent à nous délivrer la bonne parole (et dieu sait que les écritures sont confuses, sans l’intercession des ministres du culte). Écoutez avec quelle onction, quelle bienveillance ils parlent à leurs ouailles." :
–"Dans un monde qui rendrait un minimum justice au débat contradictoire, à l’examen critique des arguments, jamais la chronique de Vincent Giret ne pourrait s’appeler "décryptage". Au mieux, on la baptiserait "opinion", "tribune", voire "sermon".
Mais voilà, quand on est assis du côté de l’opinion dominante, l’idéologie, c’est toujours les autres. Vincent Giret le dit d’ailleurs en introduction de la chronique en question : « Tentons de nous situer au-delà de vieilles querelles idéologiques »." ;
–"Pour ceux qui l’ignoreraient, la "fin de l’histoire" a atteint l’économie avant toutes les autres sciences humaines – ni la politique ni l’histoire n’y ont plus de place."
Distinguer les voeux de #Multinationales des #Discours_orthodoxes d’éditorialistes et autres experts habitués de #Médias n’est pas toujours chose aisée.
Davos : "Il faut lutter contre l’idée qu’un emploi précaire est mauvais", estime Maurice Lévy, patron de Publicis
▻http://www.rtl.fr/actu/economie/davos-il-faut-lutter-contre-l-idee-qu-un-emploi-precaire-est-mauvais-estime-maur
-""Tout le monde est affolé à cause des emplois précaires. Mais quand on regarde ce qu’il se passe en Angleterre, aux États-Unis et en Allemagne, on constate que le taux de chômage de ces pays est entre 4,5 et 5,5%. J’aime quand il y a beaucoup d’emplois précaires plutôt que quand il y a beaucoup de chômage. il faut lutter contre l’idée qu’un emploi précaire est mauvais, mais plutôt se dire qu’il peut devenir stable. Il y a plusieurs France, celle qui agit et avance et celle qui est conservatrice"" ;
–""Les syndicats commettent l’erreur de dire ’je protège ceux qui ont des droits’ au lieu de se dire ’je vais participer à l’effort national"""
"je vais participer à l’effort national"...
Pourquoi Publicis Omnicom group choisit les Pays-Bas - La Croix
►http://www.la-croix.com/Actualite/Economie-Entreprises/Economie/Pourquoi-Publicis-Omnicom-group-choisit-les-Pays-Bas-2013-07-29-992360 #Fraude/Evasion_fiscale
–-Voir le récit dominant, voire unique au moins les premières années post-subprimes, disant que le problème en zone euro ce sont l’endettement et les déficits excessifs résultant de dépenses publiques trop dispendieuses.
Idem sur la campagne anti-grecs visant à légitimer le crime de « l’austérité » commis dans ce pays.
Les gens qui crient aux médias gauchos prouvent malgré eux la faible présence des hétérodoxes de gauche, alter-mondialistes ou autres dans ces médias (en fait les médiacrates co-producters de l’"actu" ; qui ne sont que la minorité ultra-visible des « journalistes »), puisqu’ils ne semblent pas connaître ces « gauches ». C’est mignon cette victimisation, quand on se rappelle du traitement des « actualistes » (hormis les reportages donc, que ceux-là ignorent, l’actu les considérant comme ne méritant pas d’être relayés ?) des suites de la faillite de L.Brothers et des subprimes, des sauvetages bancaires puis des soi-disant crises des dettes publiques, de l’austérité imposée au mépris de la démocratie et des droits fondamentaux. Si les plateaux étaient remplis de gens gauche, il est sûr que les débats et les thématiques faisant « l’actu » n’auraient absolument rien eu à voir avec ce qu’il en a été. Non, vraiment c’est drôle. (Ca aurait pu donner plus de débats réels comme celui-ci : ►http://rutube.ru/video/5696dd70668de863d5fd6ae6ca749144 )
– Mais beaucoup de gens ont beau jeu de dire que tout ce qui est un peu "soixante-huitard sur le "sociétal" est de gauche, et veulent donc faire croire que les médias de masse sont de gauche. Victimisation de Valeurs Actuelles ou de Sarkozy qui prétendent être contre "la pensée unique". Bon, que dire à ce niveau.
– La « crise » financière et celles qui lui ont succédé auraient dû ouvrir un boulevard aux « Indignés », au lieu de ça, c’est un Tea Party qui apparaît comme le courant émergeant et défendant le « petit peuple » de la « dictature socialiste », se payant le luxe de se faire passer comme rebelle contre la « pensée unique » des médias « bobo-gaucho-trotsko-socialo-communistes ».
– Et on pourrait ajouter tous les sujets magnifiquement ignorés par "l’actu". Il y a des reportages peut-être classables à gauche, sur Arte, France 5 ou France TV comme "cash investigation" ou un reportage comme "Le Monde selon Monsanto", ou Brussel Business", mais tout cela ne fait jamais les "unes", n’est pas débattu chez Calvi et autres plateaux d’éditocrates ou dans les jt (sauf catastrophes et exceptions isolées). On peut aussi évoquer le cas des "économistes à gages" évoqués dans "Les Nouveaux Chiens de Garde" notamment. ►http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/LAMBERT/47476 ►http://www.acrimed.org/article3916.html
–-« Valeurs actuelles », le cabinet noir de la droite dure
par Ali Watani
▻https://www.lesinrocks.com/actu/valeurs-actuelles-cabinet-noir-droite-dure-114267-12-11-2013
France Télévisions : un management qui prétend faire mieux avec moins - Acrimed | Action Critique Médias
▻http://www.acrimed.org/France-Televisions-Un-management-qui-pretend-faire-mieux-avec-moins
#Médias_télévision_publique #Médias
Encore un comble :
VOS MÉDIAS PRÉFÉRÉS FONT PASSER DES PUBS POUR DES ARTICLES
Bienvenue dans le monde de la "publicité native"
►https://www.arretsurimages.net/articles/vos-medias-preferes-font-passer-des-pubs-pour-des-articles
Maux médiatiques : « Polémique ». par Pauline Perrenot, Philippe Merlant, Sophie Eustache, vendredi 5 novembre 2021
▻https://www.acrimed.org/Maux-mediatiques-Polemique
Bribes d’autres voies :
"L’idée choc étudiée en Islande : et si on retirait aux banques la capacité de créer de la monnaie ?" ►http://www.latribune.fr/economie/international/l-idee-choc-etudiee-en-islande-et-si-on-retirait-aux-banques-la-capacite-d
"La révolution du système monétaire en Islande peut-être pour demain" ▻https://mrmondialisation.org/une-revolution-du-systeme-monetaire-en-islande
"L’Islande envisage une révolution monétaire" ▻http://www.gaullistelibre.com/2015/04/lislande-envisage-une-revolution.html
"L’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Et voici ce qui s’est produit" ►http://www.express.be/business/fr/economy/lislande-a-laisse-ses-banques-faire-faillite-et-jete-des-banquiers-en-prison-et-voici-ce-qui-sest-produit/214182.htm
"Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur l’Islande post-crise : France 2 réécrit l’histoire" ▻http://www.acrimed.org/article4652.html
Des Pirates à l’assaut de l’Islande, par Philippe Descamps (Le Monde diplomatique, octobre 2016)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2016/10/DESCAMPS/56432
#Islande #Monnaie
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/9951#message14442
Le banquier, l’anarchiste et le bitcoin, par Edward Castleton (Le Monde diplomatique, mars 2016)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/CASTLETON/54957
#Monnaie #Innovations #Alternatives #Socialisme #Finance
–Et si la banque centrale nous faisait un joli cadeau pour Noël ?
▻http://www.lenouveleconomiste.fr/et-si-la-banque-centrale-nous-faisait-un-joli-cadeau-pour-noel%e2
« Pourquoi pas la rediriger vers les ménages, et des investissements utiles par exemple pour ralentir le réchauffement climatique, sujet qui est, paraît-il, d’une actualité brûlante : cet argent pourrait aider les gens à isoler leur maison ou acheter un véhicule électrique ?
Et, justement, le site européen QE4People (▻http://www.qe4people.eu) vient de lancer une pétition dans ce sens, déjà signée par 71 économistes. Il a calculé que si la monnaie créée par la BCE était destinée aux ménages, cela ferait 175 euros par citoyen européen par mois.
Le 23 septembre devant le Parlement européen, le président de la banque centrale n’a pas dit non a priori, a même dit que l’idée était étudiée, y compris par la BCE, mais qu’il fallait regarder si elle était compatible avec les traités européens (lesquels ne disent rien à ce sujet) »
Les banques centrales envisagent de distribuer de l’argent aux gens - Express [FR]
▻http://fr.express.live/2016/03/31/les-banques-centrales-envisagent-de-distribuer-de-largent-aux-gens
▻http://fr.express.live/wp-content/uploads/sites/2/2016/03/000_WAS2005010725401.jpg
-"Les banques centrales du monde envisagent de plus en plus d’employer une stratégie appelée “hélicoptère monétaire“, qui consiste à imprimer de l’argent pour le distribuer directement au secteur privé (entreprises ou ménages) afin de stimuler l’activité économique et la demande, rapporte le blog américain The Economic Collapse." ;
–"Cette réflexion est révélatrice de l’inquiétude qui règne, face aux faibles résultats obtenus par les instruments de politiques monétaires traditionnels, écrit-il. Depuis 2008, les banques centrales ont en effet réduit 637 fois les taux d’intérêt, et injecté 12.300 milliards de dollars dans l’économie mondiale au travers de multiples politiques d’assouplissement quantitatif (“QE”). Mais la croissance est restée anémique, tandis que les dettes souveraines ont explosé. En Europe, 16 pays sont entrés en déflation."
#Monnaie #Hélicoptère_monétaire
–
Les Suisses voteront pour ôter aux banques leur pouvoir de création monétaire. Par Romaric Godin
▻http://www.latribune.fr/economie/international/les-suisses-voteront-pour-oter-aux-banques-leur-pouvoir-de-creation-moneta
-"Cette initiative dispose du soutien de plusieurs économistes, suisses et européens. Mais elle fait, on s’en doute, l’objet de vives critiques de la part du secteur bancaire helvétique, qui est, avec près de 12 % du PIB suisse, un des piliers de l’économie nationale. Mais Reinhold Harringer estime que l’initiative va permettre au secteur de revenir à une activité « plus traditionnelle et plus solide. » Il cite le cas de banques comme la banque postale suisse, qui, sans avoir la possibilité de créer de la monnaie, réalisent de bons bénéfices. Reste que, pour les géants bancaires comme Credit Suisse ou UBS, qui vivent sur les activités de marché, le coup pourrait être rude et ils pourraient ainsi décider de quitter le pays. Mais l’initiative semble viser un changement de système : mieux vaut des banques plus modestes, mais plus utiles, que des géants bancaires instables et qui font peser un risque continuel sur les comptes publics." ;
–"L’initiative n’est, il est vrai, pas fondée sur du sable. Elle s’inscrit dans une longue histoire. C’est, dans les années 1930, l’économiste Irving Fisher, qui avait lancé la proposition dans le cadre du « plan de Chicago » proposé au président Franklin Delano Roosevelt. Ce dernier a rejeté cette proposition, mais elle a été reprise par plusieurs économistes, dont le monétariste Milton Friedman. Cette idée a cependant été progressivement oubliée sous le triomphe de la financiarisation de l’économie. C’est la crise de 2007-2008 qui la fait revivre avec notamment une étude de deux économistes du FMI, Jaromir Benes et Michael Kumhof, qui reprennent et valident les thèses d’Irving Fisher, voyant dans le retrait aux banques de la création monétaire, un moyen de dynamiser la croissance en réduisant les risques de crise." ;
#QU #Islande #Suisse #Monnaie #Banque_Centrale #Politique_monétaire #Economie #Banques #Finance #Bulles_spéculatives #Crédit
–-"Ni protectionnisme, ni néolibéralisme mais une « relocalisation ouverte », base d’une nouvelle internationale" - Basta !
►http://www.bastamag.net/Ni-protectionnisme-ni-neoliberalisme-mais-une-relocalisation-ouverte-base-
Décevant de voir ici une rhétorique usée jusqu’à la corde par les orthodoxes médiatiques : homme de paille et anathèmes. Ce qui donne : #Protectionnisme égal repli-sur-soi-égoiste-entretenant-la-logique de-compétition-de-tous-contre-(presque)-tous.
A part ça, plus intéressant :
-"Or, l’enjeu n’est pas de trouver des palliatifs pour adoucir la tyrannie de l’économie, ni de réguler l’économie. Il s’agit bien de sortir la religion de l’économie, de nous libérer de ces addictions, de faire des « pas-de-côté » et de questionner le sens de nos productions bien plus que d’en protéger leur localisation." ;
–" Il s’agit de sortir de la logique de l’économie toute puissante. En finir avec une économie décisionnaire de nos vies" ;
–"L’enjeu est de revenir à de vraies questions. Celles du sens de nos vies" ;
–"Est-ce à dire que toutes les idées derrière le terme de protectionnisme sont inutiles ? Non, si nous en utilisons certaines comme des outils de transition au service d’une relocalisation désormais nécessaire de l’économie, mais dans une logique d’ouverture et d’altruisme, de dialogue et de manière concertée."
(Bon, soit je manque d’attention soit il aurait fallu commencer par faire le tri, je ne sais pas.) ;
–"La relocalisation ouverte signifie clairement la remise en cause du primat de l’économie, du travail comme valeurs centrales de nos sociétés mais aussi la repolitisation de la société afin que nos sociétés deviennent autonomes et responsables.
« La folle valse des crevettes, pêchées au Danemark et décortiquées au Maroc pour des raisons de coût de main d’œuvre, ou le yaourt à la fraise dont les ingrédients parcouraient en 1992 plus de 9 000 kilomètres, ont contribué à construire chez moi un certain scepticisme sur la marche du monde », rappelle l’ingénieur Philippe Bihouix" ;
–"On pourrait par exemple penser les limites par des distances au lieu des frontières, et ainsi donner naissance à des territoires superposés et reliés, au lieu de territoires juxtaposés et étrangers. C’est ce que l’on voit apparaître avec les projets dits transfrontaliers qui s’inscrivent dans des territoires écologique et de vie."
Poulet ivoirien : la filière se remplume
►https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/poulet-ivoirien-la-filiere-se-remplume_2732591.html
#Afrique #Agriculture #Protectionnisme
alternatives | Mr Mondialisation
▻https://mrmondialisation.org/tag/alternatives
La carte de France des alternatives écologiques et sociales - Basta !
►http://www.bastamag.net/La-carte-de-France-des
Alternatives concrètes - Basta !
▻http://www.bastamag.net/Alternatives-concretes
Inventer - Basta !
▻http://www.bastamag.net/Inventer
#Démocratie #Institutions :
#DataGueule S4E14 - Démocratie représentative : suffrage, Ô désespoir ! IRL
▻http://irl.nouvelles-ecritures.francetv.fr/datagueule-S4E14-1.
Un processus de vote pour faire de Nuit Debout une réelle démocratie participative – Gazette debout
▻https://gazettedebout.org/2016/05/07/un-processus-de-vote-pour-faire-de-nuit-debout-une-reelle-democratiqu
Aux urnes, citoyens : si l’élection présidentielle avait eu lieu au jugement majoritaire, voilà qui serait le président | Atlantico.fr (Le titre est trompeur)
▻http://www.atlantico.fr/decryptage/aux-urnes-citoyens-election-presidentielle-avait-eu-lieu-au-jugement-major
Noter pour mieux voter ?, par Charles Perragin (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/PERRAGIN/58013
#Sciences_Politiques #Sondages
"« Au-delà de la qualification au second tour, le premier tour de la présidentielle donne aussi une photographie des rapports de forces entre les familles politiques, ainsi que l’importance de divers enjeux de société (écologie, immigration, sécurité…). Cette photographie sera importante pour la suite, non seulement pour négocier des portefeuilles ministériels ou des alliances aux élections suivantes, mais plus généralement pour la perception que la société a d’elle-même », rappelle Karine van der Straeten, de l’École d’économie de Toulouse.
Selon le politiste Nicolas Sauger, dont le travail s’articule autour des transformations historiques de la compétition politique, « [...] Il faut garder à l’esprit qu’un mode de scrutin différent aurait aussi des répercussions en amont, sur les discours politiques, la structure des partis et, plus généralement, sur la façon de faire de la politique ». On peut aussi s’interroger sur la façon dont une presse avide de spectacle et de prescriptions pourrait s’en saisir."
Pour la république sociale, par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, mars 2016)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/LORDON/54925
Et si l’on refondait le droit du travail…, par Alain Supiot (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/SUPIOT/58009
#UE #Union_européenne #Austérité #Economie
–"Austérité : quatre erreurs qui ont contribué à l’aveuglement collectif" ▻http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20141015trib1ee92ae1d/austerite-quatre-erreurs-qui-ont-contribue-a-l-aveuglement-collectif.html
–Le laboratoire grec.
Dossier : la Grèce, à l’avant-garde de la démolition sociale (Le Monde diplomatique, février 2013)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2013/02/A/48768
–"L’austérité, qu’est-ce que c’est ?" ▻http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2012/11/15/lausterite-quest-ce-que-cest.html
–"L’austérité, un "nouveau colonialisme"pour le pape François" ►http://www.latribune.fr/economie/international/l-austerite-un-nouveau-colonialisme-pour-le-pape-francois-491257.html
–"Les disqualifiés", par Frédéric Lordon (Le Monde diplomatique, novembre 2008)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500
–"Aux sources morales de l’austérité"►http://www.monde-diplomatique.fr/2012/03/CHOLLET/47512
–"Manipulations statistiques : les racines de la crise dans la zone euro expliquées par ses présidents" ▻http://www.regards.fr/economie/les-economistes-ne-sont-pas-tous/article/manipulations-statistiques-les
–"Et l’intégrisme économique, on le combat ?" ▻http://blogs.rue89.nouvelobs.com/chez-les-economistes-atterres/2015/03/23/et-lintegrisme-economique-le-combat-234379
–"Économie : Marx in the City"
►http://cqfd-journal.org/Economie-Marx-in-the-City
–"L’économiste italienne Mariana Mazzucato a remporté la première édition du Prix New Statesman – SPERI, pour ses travaux en faveur d’un "État entrepreneur". Femme et à contre-courant de la doxa : deux raisons d’être injustement sous-médiatisée." ▻http://www.regards.fr/web/article/les-economistes-ne-sont-pas-tous-8015
–« L’austérité, une erreur ? Non, un projet ! »
▻http://www.regain2012.com/2014/05/l-austerite-une-erreur-non-un-projet.html "L’austérité, une erreur ? Non, un projet !"
« il est hors de question pour le 1% qui nous gouverne, de s’écarter de la voie de l’austérité, même au prix d’une dépression européenne, car c’est la voie la plus sûre pour démanteler les conquêtes salariales et sociales de la Libération , et rétablir la position concurrentielle des capitalismes européens dans la mondialisation. »
Le rapport est-il consultable ?
–"L’affreux doute des libéraux"
►http://www.monde-diplomatique.fr/2014/03/VERGOPOULOS/50204
–"La double peine des classes populaires" ►http://www.liberation.fr/economie/2015/03/23/la-double-peine-des-classes-populaires_1226833
–"La domination des orthodoxes stérilise le débat public
Police de la pensée économique à l’Université" ►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/RAIM/53196
–"Quand l’Europe impose son credo
La compétitivité, un mythe en vogue"
►http://www.monde-diplomatique.fr/2012/10/ARDINAT/48241
–"La compétitivité, ou la loi des multinationales" ▻http://blogs.mediapart.fr/edition/leur-dette-notre-democratie/article/031112/la-competitivite-ou-la-loi-des-multinational
–"La consternante passion des médias pour les « palmarès » en tous genres" ▻http://www.acrimed.org/article4236.html
La relance budgétaire revient en grâce, mais la zone euro l’ignore
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-relance-budgetaire-revient-en-grace-mais-la-zone-euro-l-ignore-590581.h
–#Allemagne #Discours_orthodoxes
L’enfer du miracle allemand, par Olivier Cyran (Le Monde diplomatique, septembre 2017)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2017/09/CYRAN/57833
L’ordolibéralisme allemand, cage de fer pour le Vieux Continent, par François Denord, Rachel Knaebel & Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, août 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/DENORD/53518
#Ordolibéralisme
La relance budgétaire revient en grâce, mais la zone euro l’ignore
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-relance-budgetaire-revient-en-grace-mais-la-zone-euro-l-ignore-590581.h
–Zone euro : le trou noir de l’économie mondiale
►http://www.marianne.net/les-eco-att/zone-euro-trou-noir-economie-mondiale-100239185.html
–PartiPris.info Compétitivité : le retour de l’idéologie de la guerre économique. Par David Cayla
►http://www.partipris.info/2012/12/competitivite-le-retour-de-lideologie-de-la-guerre-economique
–Les pays qui ont appliqué l’austérité ont vu leurs dettes publiques exploser. Par Romain Renier | 23/07/2013
►http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20130723trib000777080/les-pays-qui-ont-applique-l-austerite-ont-vu-leurs-dettes-publiques-explos
–-Cap sur l’austérité (Le Monde diplomatique, juillet 2011)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/A/20798
Mesures prises ou annoncées depuis 2010, date des premiers plans officiellement destinés à faire face à la crise financière
De Lisbonne à Dublin, à la recherche du prochain Syriza, par Renaud Lambert (Le Monde diplomatique, mai 2015)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/LAMBERT/52910
#Portugal : -"« (...) La production de richesse a reculé à son niveau d’il y a environ dix ans ; l’emploi, à son niveau d’il y a vingt ans ; l’investissement, qui prépare la croissance de demain, à son niveau d’il y a trente ans. En conséquence, l’émigration est comparable à celle d’il y a quarante ans"
–"entre 2006 et 2012, nous dit le politiste André Freire, auteur d’une étude sur le sujet (7), « le nombre de salariés percevant le salaire minimum est passé de 133 000 à 400 000, sur une population active d’environ cinq millions de personnes ». Près de 30 % sont privés d’emploi"
–"« Et pourtant, comme en Grèce, la dette continue d’augmenter », soupire Paes Mamede. De 96,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2010, elle a bondi à 128,9 % en 2014. Un tel fardeau conduit à la ponction de 4,5 % de l’ensemble des richesses produites chaque année pour le simple remboursement des intérêts"
–" le premier ministre portugais, pour qui « les réformes des comptes publics et de l’économie constituent un nouveau mode de vie qu’il s’agit désormais d’adopter de façon permanente (10) »."
#Irlande : -"« Certes, les choses ont commencé à s’améliorer, mais c’est en grande partie parce que la chute a été particulièrement sévère », commente-t-il, avant de glisser : « Quand on le lance d’assez haut, même un chat mort rebondit. » Alors que le PIB a reculé de plus de 12 % entre 2008 et 2010, « le pays a perdu un emploi sur sept. Et ceux qui ont été créés sont en général mal rémunérés, à temps partiel et concentrés dans la capitale »."
–"le président de l’association des consultants hospitaliers, le Dr Gerard Crotty, a dénoncé « les coupes claires dans les budgets de la santé », qui ont engendré selon lui une « surmortalité des patients en attente d’un lit d’hôpital (12) ». Le développement des contrats « zéro heure »,(...) et l’augmentation des emplois à temps partiel ont fait basculer un salarié sur six sous le seuil de pauvreté."
–"« Mais les chiffres du PIB irlandais sont trompeurs, poursuit McDonnell. Le poids des multinationales est tel et les profits rapatriés si importants que le PIB surévalue la production de richesse réelle. »"
–"31 milliards d’euros, soit environ 20% du PIB. « Dans les faits, il s’agit d’une opération de monétisation de la dette, résume McDonnell. La Banque centrale a tout simplement créé 31 milliards d’euros sur un écran d’ordinateur. » Une opération réputée illégale au sein de la zone euro…"
–"En janvier 2010, l’ancien directeur de la BCE Jean-Claude Trichet avait appelé le ministre des finances irlandais de l’époque pour lui demander de « sauver les banques à tout prix ». « D’une certaine façon, poursuit M. Hannigan, l’Irlande a accepté de se sacrifier pour le reste de l’Europe. Cela méritait bien un petit coup de main ! » Le type de coup de main que la Grèce ne semble pas mériter en 2015."
–"Pourquoi, dans ces conditions, ne pas joindre sa voix à celle d’Athènes pour exiger davantage de souplesse de la part de Bruxelles et de Francfort ? « De crainte, nous répond le député Seán Kyne, du Fine Gael, qu’un autre pays n’obtienne un traitement préférentiel alors que les Irlandais ont déjà avalé une sévère dose d’austérité. » "
–"l’Irlande devance désormais les Bermudes sur la liste des principaux paradis fiscaux de la planète."
–"Pour Goldman Sachs, c’est déjà trop : « L’essor du Sinn Féin représente la principale menace pour la croissance irlandaise (15). »"
–"C’est ce que démontre l’expérience grecque. Nous savons désormais que la zone euro ne tolérera pas de gouvernement de gauche. (...) L’idée de changer le PSP pour que lui-même change l’Europe, c’est une stratégie du désespoir ! "
►http://zinc.mondediplo.net/messages/4352
►http://zinc.mondediplo.net/messages/2838
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/3959
#UE #Austérité #Grèce #Portugal #Irlande
Contre le FMI : le triomphe des insoumis (1) Par Antoine Dumini, François Ruffin, 30/06/2013 - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
►http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des.html
-"Tout se passe comme si les recommandations du FMI servaient de programme au gouvernement. Il faut se préparer, alors, comme le préconise l’institution internationale, à « revoir les allocations chômage », à une « déréglementation des services », à une nouvelle « révision du régime des retraites qui devra reposer sur une augmentation de l’âge du départ à la retraite », etc.
En France, le FMI agit en sous-main. Il influence, oriente les ministres, participe d’un climat libéral – parmi d’autres institutions : la Commission, les agences de notation, la Banque centrale européenne, le Médef, etc., dont les voix accordées fixent la norme économique. Y déroger réclame du courage politique. Mais ailleurs en Europe, le FMI ne recommande plus : il tient les commandes. En Grèce, évidemment. Mais au Portugal, en Espagne, en Irlande, à Chypre également." ;
–" Le gouvernement espagnol, socialiste à l’époque, a aussitôt approuvé : « L’analyse du FMI correspond à la nôtre (…) Le gouvernement ne doit pas retarder les réformes structurelles annoncées. »" ;
–"Ça coince en 2011, avec le chômage, la récession, les déficits ? « Cela signifie que les réformes menées doivent être renforcées » ! Et de le faire « courageusement », avec une négociation collective plus flexible, des indemnités de licenciement diminuées, etc. Ça empire en 2012, avec un taux de chômage de 24,4 %, le plus élevé du monde industrialisé ? Réponse : « Le FMI exige plus d’austérité en Espagne » !(...)et ce « pour aider à rétablir la confiance et remettre l’économie sur le chemin de la croissance ». Le triomphe n’a pas tardé : le chômage s’établit désormais à 26,2 %..." ;
–"Seul hic : le Portugal va connaître sa troisième année de récession. Le chômage crève tous les mois un plafond, il est au-dessus de 16 % désormais.
Sa jeunesse fuit, 100 000 Portugais quittent leur pays chaque année. Et même, l’endettement public grimpe encore : 93 % du PIB fin 2010, 107 % fin 2011, 118 % en vue pour 2013." ;
Contre le FMI : le triomphe des insoumis (2) - FAKIR | Presse alternative | Edition électronique
►http://www.fakirpresse.info/Contre-le-FMI-le-triomphe-des-600.html
–"« La Grèce a mené à bien 60 % des réformes qui lui étaient demandées, relève l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. Quelques 20 % sont encore en discussion au sein du gouvernement, et les autres restent à programmer. » Voilà un pays plutôt obéissant, donc." ;
–"À l’arrivée, le pays est en lambeaux. La récession s’installe, avec un PIB en chute de 12 % depuis 2008. Du coup, l’endettement s’accroît plus qu’il ne se résorbe : 158 % en 2011, 175 % en 2012, 190 % prévu en 2013 (hors banqueroute). Le chômage dépasse les 20 %. Le taux de suicide a triplé, devenant le plus important de toute son histoire. Et sans même des chiffres, c’est une société, avec ses hôpitaux, sa solidarité, son espoir, qui s’écroule." ;
–"Quelle solution propose alors le FMI dans un énième audit ? « La Grèce va devoir encore mener à bien 150 nouvelles réformes de son économie » ! Et en échange, on lui accordera « deux ans de plus pour ramener son déficit sous la barre des 3 % en 2016 – au lieu de 2014 comme prévu jusque-là »." ;
–"ils mettent un pays genoux, à feu et à sang, et parlent de quoi ? De quelle priorité ? Un déficit sous les 3 % ! (...) Et le FMI n’en démord pas : « Le programme peut placer la dette grecque dans une trajectoire viable. »" ;
–"Et à quoi est dû ce relatif succès ? Parce que l’Islande n’a pas adopté les recettes traditionnelles du FMI ! Elle a même fait tout le contraire !"
#Austérité #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #PS #FMI #IFI #Espagne #PSOE #Espagne_PSOE #Portugal #Novlangue #Afrique #Amérique_du_Sud #Asie #Grèce #Islande
Comme quoi, même un petit pays ayant la folie de "s’isoler" en refusant le bonheur et l’avancée civilisationnelle que représentent l’appartenance à l’UE et ses "réformes structurelles" peut naviguer hors des ténèbres promises à ceux qui voudraient quitter la belle union.
Ah oui c’est vrai, "petit pays", "petite population", "pas comparable" etc.
Miracle à l’islandaise : à Reykjavik, le taux de chômage est tombé à 1,9%. Par Pierre Magnan
►http://geopolis.francetvinfo.fr/miracle-a-l-islandaise-a-reykjavik-le-taux-de-chomage-est-tomb
-"Selon le Premier ministre, « nous n’aurions pu sortir de la crise si nous avions été menbre de l’Union européenne », avait-il dit en novembre 2015. Sigmundur Davíð Gunnlaugsson avait même été plus loin en affirmant que ne pas être membre de la zone euro avait été une chance pour l’Islande : « Si toutes ces dettes avaient été en euros, et si nous avions été obligés de faire la même chose que l’Irlande ou la Grèce et de prendre la responsabilité des dettes des banques en faillite, cela aurait été catastrophique pour nous sur le plan économique. »" ;
–"Le pays a mené une politique mêlant contrôle des capitaux (une idée mal vue en Europe), austérité budgétaire mais aussi hausse des impôts et surtout dévaluation importante de sa monnaie (60%) qui a entraîné une importante inflation, aujourd’hui maîtrisée... et une reprise de la croissance. Résultat, Reykjavik n’a pas sacrifié sa politique sociale et le FMI a été totalement remboursé de ses avances financières."
"L’Islande a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison. Et voici ce qui s’est produit"
►http://www.express.be/business/fr/economy/lislande-a-laisse-ses-banques-faire-faillite-et-jete-des-banquiers-en-prison-et-voici-ce-qui-sest-produit/214182.htm
#Islande #UE #Finance
CADTM - Belgique : 50 milliards d’austérité en 5 ans, pour quels résultats ?
►http://www.cadtm.org/Belgique-50-milliards-d-austerite
–Zone euro : le trou noir de l’économie mondiale
►http://www.marianne.net/les-eco-att/zone-euro-trou-noir-economie-mondiale-100239185.html
-"Depuis 2008, indépendamment des évènements conjoncturels, il faut bien reconnaître que la zone euro est très loin d’avoir apporté la prospérité promise à ses membres. Même les pays soi-disant performants comme l’Allemagne, l’Autriche ou les Pays-Bas ont connu une croissance plus faible que les États-Unis, pourtant à l’origine de la crise de 2008-2009." ;
–"Partout en Europe, la politique menée est la même. Seule l’intensité de l’austérité varie : plus légère dans les pays du nord, plus brutale dans les pays du sud. La France est dans une situation intermédiaire, mais l’effort accompli au service des entreprises est considérable. Le « Pacte de responsabilité » vise à distribuer près de 40 milliards d’euros aux entreprises. Pour se faire une idée, la totalité du RSA coûte environ 9 milliards d’euros et le budget de la recherche et de l’enseignement supérieur en France représente 23 milliards d’euros. Avec cette somme, on pourrait facilement créer au moins un million d’emplois." ;
–"la baisse des coûts généralisée a fini par annihiler toute inflation en zone euro. Cela n’est pas une bonne nouvelle. Une inflation zéro signifie que le poids des dettes dans l’économie ne se réduit pas. Cela rend très délicat le rétablissement des finances publiques et pousse à renforcer encore les mesures d’austérité." ;
–"On voit là l’absurdité d’une politique économique qui appuie sur l’accélérateur en menant une politique monétaire très favorable à la croissance… mais qui en même temps freine de toute ses forces en réduisant les dépenses publiques. Voilà la conséquence de la gouvernance européenne fondée sur des règles arbitraires et intangibles qui impliquent l’irresponsabilité absolue des décideurs. Chaque institution suit donc sa logique propre sans s’intéresser au bien commun. La BCE gère l’inflation, la Commission gère les déficits publics, les États se mènent entre eux une guerre économique sans fin et les marchés « libres et non faussés » s’occupent du reste. Brillant résultat !" ;
–"L’Europe à 28 est devenue un vaste terrain de luttes entre des États qui sont loin de se considérer solidaires. Et la crise a simplement accéléré ce processus en déversant sur les peuples le sentiment que la logique de la concurrence et de la compétitivité intra-européenne s’apparentait en réalité à un vaste système d’affrontements nationaux.
Les entreprises profitent évidemment de ces rivalités en organisant une fraude de plus en plus décomplexée. Pour faire apparaître les profits là où les impôts sont les plus faibles elles jouent sur les prix de transfert ou de licence entre filiales." ;
–"On connaît très bien les effets d’une politique de l’offre généralisée, où chacun cherche à diminuer ses coûts pour être plus compétitif que son voisin. La diminution des coûts entraîne la baisse des revenus qui conduit à la compression de la demande. Aussi, pour ne pas voir leur part de marché s’effondrer, les entreprises sont contraintes de baisser leurs prix, ce qui diminue leurs marges. C’est ce qu’on appelle la déflation. On y est."
–PartiPris.info Compétitivité : le retour de l’idéologie de la guerre économique. Par David Cayla
►http://www.partipris.info/2012/12/competitivite-le-retour-de-lideologie-de-la-guerre-economique
-"En Italie, Mario Monti engagea ses réformes dès le début de l’année 2012. Il commença par s’attaquer aux retraites avec une réforme particulièrement brutale qui réussit à la fois à rallonger la durée de cotisation (de 40 à 42 ans), à reculer l’âge minimal de départ à la retraite (66 ans en 2018) et à réduire le montant des pensions. Au printemps, le gouvernement italien s’attaqua à la réforme du marché du travail. L’objectif, clairement affiché, était de faciliter les licenciements des entreprises en échange d’une indemnisation et d’une sécurisation sociale des salariés. La fameuse « flexi-sécurité ». Les aides directes aux entreprises ne furent pas écartées : réduction des cotisations sociales pour certains emplois, aide à l’investissement des entreprises, instauration d’un crédit d’impôt pour les dépenses de recherche ou d’économie d’énergie. Tout cela fut financé en ponctionnant le pouvoir d’achat des ménages" ;
–"En dehors des mesures d’austérité qui touchèrent particulièrement les fonctionnaires et les classes moyennes, le gouvernement espagnol s’est attelé, dès le mois de février, à faire passer une réforme du marché du travail encore plus drastique, puisque non seulement elle visait, comme sa cousine italienne, à faciliter les licenciements, mais elle permettait aussi aux employeurs d’imposer des baisses de salaire ou de redéfinir à leur guise la fonction, les horaires et le lieu de travail de leurs salariés. " ;
–" en 2010, la Troika imposa pas moins de quatre réformes du marché du travail. Chacune apporta sa contribution en matière de flexibilisation des horaires de travail, de facilitation des licenciements ou de diminution les salaires, en particulier du salaire minimal. Comme ces mesures échouèrent à redresser l’économie grecque qui s’enfonça encore davantage dans la crise, deux nouvelles lois furent adoptées en 2011, en échange de rares sursis financiers de la Troïka, et avec la même logique et le même succès. Enfin, en février 2012, la Grèce instaura une septième réforme du marché du travail qui imposa la diminution du salaire minimum de 22 % (32 % pour les moins de 25 ans) et qui suspendit toute augmentation automatique des salaires prévus par les accords de branche. Malgré ces mesures, il semblerait que les autorités européennes et le FMI considèrent que l’effort grec est encore insuffisant. Dans un récent rapport, la Commission exige d’assouplir davantage la durée hebdomadaire du travail pour permettre aux salariés de travailler six jours par semaine." ;
–"Au nom de la lutte pour l’emploi et pour la croissance, l’ensemble des pays européens est en train de s’engager dans ce que les économistes appellent des « politiques de l’offre », et qu’ils enrobent du doux nom de « compétitivité ».
Mais à bien y réfléchir, ce mot même de compétitivité cache une formidable régression intellectuelle. Recyclage conceptuel du monde de l’entreprise, il renvoie à l’idée de compétition. Or, être compétitif, ce n’est pas être efficace, c’est être meilleur. De l’efficacité à la compétitivité, on passe donc de l’absolu au relatif. Si l’on peut comprendre que pour une entreprise individuelle, la performance implique souvent un gain dans le cadre d’une lutte concurrentielle, du point de vue d’une Nation, l’efficacité nécessiterait plutôt un équilibre, ou à tout le moins l’achèvement d’un collectif organisé de manière harmonieuse.
Car s’il est une leçon à retenir de la crise de 2009, c’est que les économies sont bien davantage interdépendantes qu’elles ne sont concurrentes.(...) Ce qu’un pays perd en croissance économique ne se fait pas au bénéfice d’un autre pays, bien au contraire ! Voilà pourquoi la logique des États, la logique macroéconomique, n’a rien à voir avec la logique des entreprises. Au niveau macroéconomique, la notion de compétitivité relève donc davantage d’un argument fallacieux au service d’intérêts particuliers que d’une analyse économique sérieuse." ;
–" Au sortir d’une effroyable guerre mondiale, les « pères fondateurs » de la construction européenne avait bien conscience qu’en matière économique la coopération est bien plus efficace que la compétition." ;
–"entre 1995 et 2012, alors que la productivité du travail en Allemagne a évolué au même rythme que dans le reste de l’Europe, l’écart relatif entre les salaires allemands et ceux du reste de l’Europe s’est creusé de plus de dix points. Cette politique, que l’on peut qualifier de « dévaluation salariale », a permis à l’Allemagne d’engranger des excédents commerciaux records… au détriment de ses partenaires européens" ;
–"Pourtant, à aucun moment, les responsables européens qui mettent aujourd’hui en œuvre des politiques de compétitivité en totale contradiction avec la logique coopérative qu’ils promouvaient jadis ne s’interrogent sur le sens économique de ces mesures. Car si pour une petite économie individuelle une telle politique peut éventuellement fonctionner en permettant à ce pays de gagner des parts de marché sur ces concurrents, à l’échelle du continent en entier personne ne peut croire qu’il soit possible de généraliser les excédents commerciaux intra-européens. Tout ce que l’Espagne pourra gagner avec la relance de ses exportations sera nécessairement pris sur ses partenaires commerciaux, dont l’immense majorité se situe en Europe. La logique qui nous est proposée est donc proprement suicidaire : elle consiste à appauvrir systématiquement les salariés européens pour que chaque pays tente de récupérer une part plus importante d’un gâteau dont la taille ne cesse de se réduire.
Car c’est bien là le drame de la situation actuelle : poussée jusqu’à l’absurde, la logique de la compétitivité n’aboutit qu’à la disparition de la prospérité générale, sans créer le moindre emploi supplémentaire, et participe à l’effondrement de la demande des ménages et à l’intensification de la concurrence. L’Europe est en train de réinventer le mercantilisme le plus obtus ; celui qui confond la logique marchande avec la logique économique, et la balance commerciale avec la prospérité. Aveuglé par l’idéologie, elle conduit une guerre commerciale contre elle-même.
Nous sommes en 1914 et nous envoyons nos salariés dans une boucherie absurde, à la conquête de victoires qui n’existent pas."
Zone euro : qui doit réformer d’abord, la France ou l’Allemagne ? « Le Mouvement Réel. Romaric Godin
►https://lemouvementreel.com/2017/04/19/zone-euro-qui-doit-reformer-dabord-la-france-ou-lallemagne
#Macron
"Car l’Allemagne sait parfaitement jouer sur le registre de la confiance que l’on perd aisément, mais que l’on retrouve difficilement. Il faudra faire preuve non seulement de volonté, mais aussi prouver des résultats. Et quand bien même ces résultats seront obtenus, alors il faudra encore sans doute en faire davantage. Si l’on observe les attitudes face à l’Espagne, au Portugal ou à la Grèce, on remarque que ces pays ne vont jamais assez loin dans les réformes. La Grèce en est l’exemple caricatural puisqu’on en est encore à réclamer des gages de confiance sous la forme de nouveaux plans d’austérité après sept ans d’ajustements. Mais l’Espagne, dont on loue tant les « réformes », qu’a-t-elle obtenu ? Deux ans pour réduire son déficit public au lieu d’une sanction immédiate."
"cet excédent pose clairement plusieurs problèmes majeurs. D’abord, il est le symptôme d’une économie allemande qui vit en dessous de ses moyens"
"Il conviendrait donc de mettre en place un système permettant de réduire les excédents excessifs en zone euro. En théorie, ce système existe puisque la Commission européenne peut demander des politiques correctrices depuis 2013 lorsque l’excédent courant dépasse 6 % du PIB. Mais si Bruxelles blâme régulièrement Berlin, elle n’engage pas une politique du même ordre dans ce domaine que dans celui des déficits."
"Le CEPR publie ce mardi 18 avril une note de recherche qui conclut qu’il existe « de nombreuses preuves qui soutiennent l’idée que le chômage de masse et la stagnation en France sont le résultat d’une demande inadéquate plutôt que de problèmes structurels sur le marché du travail ou d’une dette publique trop élevée. »"
"Baisser le coût du travail serait-il alors la solution ? On ne saurait réussir une montée de gamme par ce biais qui, au contraire, à tendance à maintenir la France dans son point faible : un niveau de gamme moyen qui subit la concurrence directe des pays à bas coût."
Europe : 4 idées reçues - Osons Causer #Vidéos
▻http://osonscauser.com/europe-4-idees-recues
Idée reçue : l’austérité est le seul remède à la crise, par Allan Popelard & Paul Vannier (Le Monde diplomatique, septembre 2014)
▻http://www.monde-diplomatique.fr/publications/manuel_d_histoire_critique/a53293
"Entre 2008 et la fin de l’année 2013, le produit intérieur brut (PIB) de l’Italie a chuté de 8,3 % ; celui du Portugal, de 7,8 % ; celui de l’Espagne, de 6,1 %. Quant à la dette publique, depuis 2007, elle est passée de 25 % du PIB à 117 % en Irlande ; de 64 % à 103 % en France ; de 105 % à 175 % en Grèce."
"le taux de chômage s’élève, en Grèce, à 27,9 % en 2013 contre 10 % en 2007 ; en Espagne, à 26,7 % contre 7,3 % ; au Portugal, à 16 % contre 6,1 % ; et en Irlande, à près de 15 % contre 4,7 %"
"en Grèce, la baisse de 23,7 % du budget du ministère de la santé entre 2009 et 2011"
"Le nombre des suicides s’est envolé, quant à lui, de 22,7 %."
"La « troïka » a favorisé la mise en place d’un gouvernement technocratique en Italie."
Le temps des colères, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, mars 2016)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/HALIMI/54932
#Portugal #Austérité #Espagne #Grèce #Sociaux-démocrates #Conflits_d'intérêts #Ploutocratie #Discours_orthodoxes #Orthodoxie #Novlangue
"« Aujourd’hui, se réjouit M. Jean-Claude Trichet, ancien gouverneur de la Banque de France puis de la Banque centrale européenne, nous avons un quasi-consensus au sein des grandes sensibilités politiques de gouvernement sur au moins trois points : nos dépenses publiques doivent diminuer, notre économie a encore beaucoup trop de rigidités et nous ne sommes pas assez compétitifs (12). » Si le « quasi-consensus » des dirigeants crève les yeux, ses résultats aussi. M. Trichet est assurément incapable de les comprendre, mais ceux qui se cabrent sont de plus en plus nombreux. Rien ne leur sera concédé. Ainsi, après avoir soumis la Grèce, l’Union européenne cible à présent le Portugal. « A la tête d’une fragile coalition, relève Le Figaro, António Costa, le chef du gouvernement socialiste, a promis à son allié communiste et aux Portugais, épuisés par des années de récession, de desserrer l’étau de l’austérité. Sauf que les garants bruxellois du pacte de stabilité ne l’entendent pas de cette oreille. Sous la pression européenne, surtout du gendarme allemand, et des marchés, le gouvernement portugais a dû revoir sa copie (13). »
En revanche, lorsque le gouvernement conservateur de M. David Cameron a exigé que ses « partenaires européens » protègent les intérêts de la City des effets de la monnaie unique et que Londres soit autorisé à réduire les aides sociales dues aux travailleurs migrants membres de l’Union, la « copie » britannique n’a pas dû être revue."
Enterrées, les leçons de la crise ! par Finance Watch
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/10737
#Espagne
Dans les villes rebelles espagnoles, par Pauline Perrenot & Vladimir Slonska-Malvaud (Le Monde diplomatique, février 2017)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2017/02/PERRENOT/57096
« Une motion qu’ils portent depuis des mois vient d’être adoptée. Elle dénonce une clause prévoyant l’indexation des intérêts de certains prêts immobiliers sur un indice dont la méthode de calcul a été revue de manière très favorable aux banques par une loi de septembre 2013 »
« Adeptes du concept d’empowerment, repris et développé par Podemos, les nouvelles mairies pensent le terrain institutionnel comme un champ d’expérimentation politique. Elles misent sur la conception de plates-formes numériques citoyennes »
A encadrer :
=>
"la loi de rationalisation et durabilité de l’administration locale, dite loi Montoro, du nom du ministre des finances de M. Mariano Rajoy, M. Cristóbal Montoro, qui l’a fait adopter en 2013. La première phrase de son préambule ne laisse planer aucun doute sur ses visées : « La réforme de l’article 135 de la Constitution espagnole (…) consacre la stabilité budgétaire comme principe directeur devant présider à l’action de toutes les administrations publiques. » Dictée par le « respect des engagements européens en matière de consolidation fiscale » et arrivant dans le sillage des politiques d’austérité, cette loi impose, en plus de la réduction du déficit, de consacrer tout éventuel excédent budgétaire au remboursement de la dette."
"Cette situation oblige les coalitions progressistes à d’étranges contorsions en matière de communication. Si toutes peuvent se vanter d’avoir assaini les comptes publics et dégagé un confortable excédent budgétaire depuis leur prise de pouvoir (5), elles ont dû, en vertu de la loi Montoro, reverser celui-ci aux banques (2,3 milliards d’euros cumulés (6))"
La #France va-t-elle suivre le modèle allemand et transformer ses chômeurs en travailleurs pauvres ? - Basta !
►https://www.bastamag.net/La-France-va-t-elle-suivre-le-modele-allemand-et-transformer-ses-chomeurs-
►https://www.bastamag.net/IMG/arton6233.jpg?1497879556
#Statistiques #Stats #Emploi #Macron #Allemagne #Chômage
Au #Portugal, la gauche essaye, par Marie-Line Darcy & Gwenaëlle Lenoir (Le Monde diplomatique, octobre 2017)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/DARCY/58000
Portugal : la gauche anti-austérité a divisé le déficit par deux | www.cnewsmatin.fr
►http://www.cnewsmatin.fr/monde/2017-04-13/portugal-la-gauche-anti-austerite-divise-le-deficit-par-deux-753187
Economie : en 2018 le Portugal continue sa course vers le plein emploi et la réduction des inégalités sociales
►https://information.tv5monde.com/info/economie-en-2018-le-portugal-continue-sa-course-vers-le-plein-
"L’UE souffre d’un déficit de #Démocratie comme un astronaute sur la Lune souffre d’un déficit d’oxygène" - L’analyse de l’économiste F. Farah #Lectures #Grèce
►http://lvsl.fr/l-ue-souffre-dun-deficit-de-democratie
Portugal : le seul pays à avoir rejeté l’austérité se porte mieux que jamais
▻https://mrmondialisation.org/portugal-le-seul-pays-a-avoir-rejete-lausterite-se-porte-mieux-que
« La lecture de la crise par les élites européennes a été un coup communicationnel hors pair, puisqu’il s’agissait de faire oublier l’origine bancaire et privée de la crise, en affirmant au contraire que l’origine de la contraction économique se trouvait dans des dépenses publiques élevées et un État social trop coûteux. De la sorte, l’austérité a pour but de redimensionner à la baisse l’État social à des fins politiques. La question grecque a été un affreux test réussi, puisque la population grecque a plié, a fui, mais ne s’est finalement pas révoltée. La stratégie du choc, pour le dire avec Naomi Klein, a fonctionné. »
Le déficit public du Portugal au plus bas depuis 45 ans de démocratie
▻https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-le-deficit-public-du-portugal-au-plus-bas-
2018
"Deux raisons expliquent cette amélioration, selon l’INE : “La hausse des recettes fiscales et celle des contributions à la sécurité sociale, reflétant l’évolution de l’activité économique et de l’emploi.” Du côté de l’opposition, rapporte Eco, on salue ce résultat “positif”, mais les principaux partis de droite (PSD et CDS-PP) rappellent qu’il a été obtenu grâce à “des impôts maximums et des services publics minimums”"
Ni austérité, ni populisme : le Portugal suit sa voie de gauche
▻https://information.tv5monde.com/info/portugal-gauche-austerite-143226
Economie : en 2018 le #Portugal continue sa course vers le plein emploi et la réduction des inégalités sociales
►https://information.tv5monde.com/info/economie-en-2018-le-portugal-continue-sa-course-vers-le-plein-
–Hold-up social : comment le droit du travail a été démantelé en Europe, sans aucun bénéfice sur l’emploi et les gens - Basta !
►https://www.bastamag.net/Hold-up-social-comment-le-droit-du-travail-a-ete-demantele-en-Europe-sans-
"C’est ainsi qu’en octobre 2011, par exemple, Pierre Deleplanque, patron du producteur de ciment Heracles, lui-même filiale du leader mondial des matériaux de construction #Lafarge, a pu transmettre directement ses exigences au chef de la délégation du FMI à Athènes"
"En #Roumanie, les lobbies patronaux rédigent des lois
Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), la fin imposée des négociations salariales contrevenait pourtant aux conventions internationales. Ce qui n’a pas suscité d’états d’âme du côté de la Commission européenne."
"La Commission européenne en a pris bonne note. Lorsqu’un gouvernement ultérieur à Bucarest a annoncé en 2012 qu’il souhaitait encourager à nouveau les accords salariaux nationaux contraignants, les émissaires du commissaire Olli Rehn, avec ceux du FMI, ont mis leur veto. « Nous pressons fortement les autorités de s’assurer que les accords collectifs nationaux ne contiennent pas d’éléments relatifs aux salaires et ne remettent en cause les progrès obtenus avec le nouveau code du travail adopté en mai 2011 », ont-ils écrits au gouvernement."
La Banque centrale, actrice et arbitre de la débâcle financière
Enquête dans le temple de l’euro
►https://www.monde-diplomatique.fr/2011/11/DUMINI/46897
#BCE
MM. Trichet et Draghi n’ont adressé aucune lettre aux patrons de la Société générale, de HSBC, de BNP Paribas exigeant, puisque la BCE vole à leur secours, que leurs établissements se retirent des paradis fiscaux, cessent de spéculer sur les dettes souveraines
« On a imposé un plan de sauvetage au Portugal. Mais sur les 78 milliards d’euros prêtés par la BCE, 54 partent directement aux créanciers. On nous a dit : “Priorité aux banques qui détiennent les dettes souveraines.” Et pour financer ça, on coupe dans les salaires — alors que le smic s’élève chez nous à 485 euros —, dans les pensions — alors que la retraite moyenne ne dépasse pas 300 euros. On a augmenté de 17, 18 et 20 % l’eau, le gaz et l’électricité. La TVA [taxe sur la valeur ajoutée] atteint maintenant 23 %. Et tout ça, pendant que le grand capital est complètement sauvegardé — au nom de la nécessité d’attirer les investisseurs. »
En Irlande, la BCE est sortie du bois. « Pendant les élections qui se sont déroulées au printemps, le Parti travailliste a répété le slogan “It will be Labour’s way, or Frankfurt’s way” [“Ce sera notre voie, ou la voie de Francfort”], raconte le député européen Paul Murphy (du groupe GUE également). Ils promettaient que les banques, les créanciers privés seraient mis à contribution — et pas seulement les citoyens. Mais la Banque centrale européenne a insisté pour qu’aucun créancier ne soit pénalisé. Et peu après le scrutin, la prétendue social-démocratie irlandaise, tout comme la social-démocratie à travers l’Europe, a capitulé. Elle fait des génuflexions devant les marchés, devant la BCE, devant la troïka. »
Aucun des gardiens du temple de l’euro, en revanche, n’a pour l’instant décidé de rejoindre un syndicat
]]>« Le crépuscule d’une époque » ►http://blog.mondediplo.net/2015-07-07-Le-crepuscule-d-une-epoque
-"Autisme et quasi-racisme (car il faut voir ce que depuis 2010 ces deux-là auront déversé sur « le Grec »). Bellicisme aussi d’une certaine manière, pour ceux qui n’ont que « l’Europe de la paix » à la bouche mais s’acharnent à jeter les uns contre les autres Grecs et « Européens » (les autres) — « contribuables européens » contre « fonctionnaires grecs », ou quand l’aveuglement idéologique n’hésite plus à répandre la discorde pour se donner libre cours : si le contribuable européen veut obtenir justice, qu’il la réclame au fonctionnaire grec. Eh bien non : si le contribuable européen veut obtenir justice, qu’il la réclame à ses gouvernants qui, « en son nom », ont pris la décision éclairée de le charger pour sauver les banques, et puis de charger la Grèce en s’adonnant à la passion macroéconomique des traités."
"-Le gouvernement par les ratios est le seul horizon de leur politique. On comprend mieux le fétichisme numérologique qui s’est emparé de toute la construction européenne sous leur conduite éclairée : 3 % [3], 60 %, 2 %. Voilà le résumé de « l’Europe ». On comprend que ces gens soient réduits à la perplexité d’une poule devant un démonte-pneu quand survient quelque chose de vraiment politique — un référendum par exemple."
–"Et derrière eux toute la cohorte des perruches — les journalistes. Fascinés par le pseudo-savoir économique auquel ils n’ont aucun accès de première main, ils ont gravement répété la nécessité de commandements économiques auxquels ils ne comprennent rien — de la même manière, on peut le parier, que, têtes vides, ils se la laisseront remplir par le nouvel air du temps et soutiendront exactement l’inverse dès que les vents auront tourné."
–"Pour l’heure il tient encore. On dépayse la volière et les perruches prennent le chemin d’Aix-en-Provence, où l’on va se réchauffer, et se rassurer, entre soi. On reviendra dûment regonflé en répétant les éléments de langage avec d’autant plus de conviction qu’ils ne sont pas reçus comme des éléments de langage mais comme des évidences qui parlent d’elles-mêmes : réforme, ne-pas-dépenser-plus-qu’on-ne-gagne (enfin-c’est-élémentaire), la-dette-qu’on-va-laisser-à-nos-enfants"
–"Et puis il y a l’élite : les twittos à selfie. Même au milieu des ruines fumantes de l’Europe effondrée, eux ne lâcheront rien : ce sera toujours la faute à autre chose, les Grecs feignants, les rouges-bruns, la bêtise des peuples, l’erreur, quand même il faut le dire, de trop de démocratie."
–
En sortir, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 26 septembre 2012)
►http://blog.mondediplo.net/2012-09-26-En-sortir
"On rappellera tout de même que la dette publique espagnole passe de 36,1 points de PIB en 2007… à 68,5 en 2011 – multipliée par deux. Celle de l’Irlande, de 25 à 108 % sur la même période – multipliée par quatre, qui dit mieux ! On défendra difficilement la thèse qu’Espagnols, ou Irlandais se sont jetés frénétiquement sur les médicaments ou bien ont décidé de partir en retraite à 40 ans (comme les traders, au passage) : c’est le désastre de systèmes bancaires irresponsables qu’ils ont sur les bras. La France, dont la dette passe de 63,8 % de PIB à 85,8 %, le Portugal de 62,7 % à 107,8 % (10), payent eux aussi les dégâts de la finance, mais indirectement et par récession de credit crunch interposée – faut-il redire que tout ceci a commencé avec la crise des subprime en 2007-2008 et que, médiatement ou immédiatement, les populations européennes éclusent les petits désastres de la finance privée (que l’Union a si gentiment déréglementée pour elles) ? De tout ce surplus de dette, indiscutablement né de la crise financière, il faut dire que nous ne sommes pas comptables. Et par conséquent que nous ne le payerons pas.
Le paysage de la politique économique, notamment budgétaire, ne commencera à changer vraiment qu’avec, oui, des taux d’intérêt souverains équivalents à ceux que les banques centrales accordent gracieusement aux banques privées pour les tenir à bout de bras, mais surtout avec 20 à 40 points de PIB de dette publique en moins. Il est vrai que pour que ce paysage-là change ainsi, il faudra préalablement en avoir chamboulé un autre, celui de l’Union européenne elle-même. Mais tout ça va du même pas en vérité puisqu’il suffirait d’annoncer le refus d’« honorer » tout ou partie de la dette publique pour qu’aussitôt explosions financière, monétaire et institutionnelle s’entraînent l’une l’autre. C’est bien là le genre d’idée propre à dégonder les amis de l’Europe (telle qu’elle est), qui hurleront à l’insanité mentale, peut-être au nihilisme des irresponsables attachés à tout détruire. Pour ne rien leur cacher, sinon tout détruire, du moins détruire tout ça, c’est en effet un peu le but de la manœuvre…" ;
"surendettement généralisé – et passons sur le fait que ce surendettement de tous les agents (ménages, institutions financières, Etats) est le produit même du néolibéralisme… – : les ménages se surendettent sous l’effet de la compression salariale ; les banques se surendettent pour tirer, par « effet de levier », le meilleur parti des opportunités de profit de la déréglementation financière ; les Etats se surendettent par abandon de recettes fiscales sous le dogme de la réduction des impôts (pour les plus riches)." ;
–"Mais que faut-il entendre par « la puissance publique » préposée à cette opération, ou plus exactement quelle pourrait être sa capacité financière ? L’Etat n’est-il pas ruiné, par construction même de ce scénario ? Seul le lavage de cerveau à grande eau libérale a pu nous faire croire que la personnalité financière de la puissance publique s’épuise dans l’Etat fiscal – alors qu’elle inclut notoirement la banque centrale. C’est donc à elle, évidemment reprise en main par le pouvoir souverain, qu’il appartiendrait de rattraper le déséquilibre délibérément organisé par le défaut. D’une part, mais à la manière dont la BCE et la Fed agissent déjà, en octroyant de très amples concours au secteur bancaire pour le maintenir dans la liquidité (éventuellement en admettant temporairement à ces concours certaines institutions financières non bancaires). D’autre part en se chargeant de l’apurement des pertes et de la recapitalisation nécessaires au redémarrage des opérations bancaires ordinaires – évidemment redéfinies sur des bases toute nouvelles, dont les activités spéculatives seraient exclues."
L’Europe mal-traitée | Les Économistes Atterrés
►http://www.atterres.org/livre/leurope-mal-trait%C3%A9e
#UE_TSCG #BCE #Dette_publique #Libéralisme #Orthodoxie
« Crise : Trichet se justifie devant les parlementaires irlandais » ►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/irlande-la-tentative-de-justifcation-de-jean-claude-trichet-devant-les-par
"La BCE a-t-elle menacé l’Irlande d’une « bombe » en 2011 ?"
▻http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/la-bce-a-t-elle-menace-l-irlande-d-une-bombe-en-2011-504577.html
« Grèce : le plan B à l’irlandaise » ▻http://www.politis.fr/Grece-le-plan-B-a-l-irlandaise,31815.html
« Presse et télévision ont-elles contribué à la crise bancaire ?
Médias, le Parlement irlandais accuse »
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/A/53550
« Ce débat pose aussi la question du rôle de la BCE depuis 2008 dans la crise européenne et, notamment des pressions politiques qu’elle a pu exercer sur des gouvernements élus. Le cas irlandais n’est pas isolé : outre les affaires grecques et chypriotes, on se souvient que c’est une menace de la BCE qui avait provoqué la chute du gouvernement de Silvio Berlusconi en Italie à l’automne 2011. Au final, la responsabilité de Jean-Claude Trichet ne concerne guère l’homme lui-même, mais bien, plus largement, la question de la réelle indépendance de la BCE et de la responsabilité de cette institution devant les représentants démocratiques. Depuis 2008, la BCE a clairement pris l’habitude d’exercer des pressions sur le pouvoir politique. »
#Irlande #UE #BCE #Démocratie #Austérité
Irlande : la Commission d’enquête sur la crise financière met en cause la BCE. Par Romaric Godin
▻http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/irlande-la-commission-d-enquete-sur-la-crise-financiere-met-en-cause-la-bc
Rapport évoqué dans « l’actu » française ?
-"La commission d’enquête parlementaire irlandaise sur la crise bancaire a rendu son rapport mercredi. Le rôle de la BCE et de son président Jean-Claude Trichet y est décrit négativement : l’institution aurait utilisé des menaces contre deux gouvernements." ;
–"Les conclusions du rapport sont sans concession : « la position de la BCE en novembre 2010 et en mars 2011 sur l’imposition des pertes aux créanciers séniors a contribué à transférer de façon inappropriée la charge d’importantes dettes bancaires sur le citoyen irlandais. » La BCE de Jean-Claude Trichet a donc fait pression sur deux gouvernements élus pour protéger les créanciers au détriment des citoyens." ;
–" la BCE n’a pas participé à cette enquête, ne se jugeant pas responsable devant le parlement d’un Etat membre." ;
–" Il est frappant que ces faits ne soient guère évoqués dans le pays d’origine de Jean-Claude Trichet, la France." ;
–"Ce rapport intervient quelques jours après un autre rapport, publié par la Cour des Comptes européenne (CCE) qui critique ouvertement la Commission européenne, estimant que sa « gestion de la crise n’a pas été optimale. »" ;
–".A #Chypre en 2013 ou en Grèce à l’été 2015, l’arme de l’ELA a aussi été utilisée pour des motivations politiques et pour faire céder des parlements ou des gouvernements nationaux"
Les caprices du Murdoch irlandais, par Julien Mercille (Le Monde diplomatique, mars 2016)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2016/03/MERCILLE/54960
-"En toute logique, la société de M. O’Brien, et non pas la banque IRBC, devrait hériter du fardeau. Pas cette fois. Car la banque irlandaise annule généreusement 119 millions d’euros de la dette de Siteserv. Le fardeau retombe sur les épaules... des contribuables." ;
_"en 2013, soit un an après son rachat, Siteserv signe plusieurs contrats pour installer des compteurs d’eau en Irlande dans le cadre d’un projet gouvernemental visant à introduire une taxe sur l’eau courante (5). Autrement dit : non seulement la population finance une partie des pertes de Siteserv lors de sa vente à M. O’Brien, mais ce dernier doit devenir l’un des principaux bénéficiaires de la taxation de l’eau..." ;
–"Les médias sont autorisés par la Constitution irlandaise (article 15.12) à relayer tout ce qui se dit au Parlement ; mais ils ont renoncé à ce droit sur une simple injonction de M. O’Brien. Autrement dit, le Murdoch irlandais a suspendu la Constitution du pays durant quelques jours"
#Médias #Austérité #Dette #Ploutocratie #Conflits_d'intérêts #Finance #Irlande
L’incroyable diktat de Trichet à Berlusconi - Challenges.fr
▻https://www.challenges.fr/economie/l-incroyable-diktat-de-trichet-a-berlusconi_301344
#BCE #Démocratie #Ploutocratie #UE #Italie
« Nous étions en présence de dysfonctionnements importants sur les marchés de la dette publique de certains pays de la zone euro. Nous avons dit à leurs gouvernements ce qui, à notre sens, était nécessaire pour un retour à une crédibilité vis-à-vis des investisseurs. C’était un message, ce n’était pas une négociation »
« mettre en place une régulation et des systèmes fiscaux mieux adaptés au soutien de la compétitivité des entreprises »
« Un mécanisme de réduction automatique du déficit devrait être mise en place, stipulant que tout dérapage par rapport aux objectifs sera automatiquement compensé par des coupes horizontales dans les dépenses discrétionnaires. »
« Au vu de la gravité de la situation actuelle des marchés financiers, nous considérons qu’il est crucial que toutes les mesures énumérées dans les sections 1 et 2 ci-dessus soient adoptées aussi vite que possible par décret-lois, suivies d’une ratification du Parlement d’ici fin septembre 2011. Une réforme constitutionnelle visant à durcir la législation fiscale serait également appropriée. »
]]>Traitements (hum, hum...) médiatiques de la Grèce et de Syriza, florilège (à noter que "médiatiques" peut-être remplacé par "politiques", tant des membres de ces deux sphères se confondent de manière éclatantes sur cette question, au point d’en devenir interchangeables) :
"Victoire de Syriza : plus dur à avaler qu’un verre d’ouzo !"
▻http://www.marianne.net/victoire-syriza-dur-avaler-verre-ouzo
"« Bild » contre les cyclo-nudistes"
▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/05/CYRAN/52921
"Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes" ►http://www.acrimed.org/article4709.html
"Curée médiatique contre le référendum « irresponsable » d’Alexis Tsipras" ►http://www.acrimed.org/article4710.html
"Tsipras est un voyou communiste
La preuve, tout le monde le dit" ▻http://www.causeur.fr/grexit-tsipras-communiste-33559.html#
« La crise grecque dans les médias français
« Syriza delenda est » » ►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/07/RIMBERT/53219
« Grèce : l’inévitable contribution de BHL à la propagande anti-Tsipras » ►http://www.acrimed.org/article4713.html
"La grecophobie médiatique dans ses basses œuvres" ▻http://www.marianne.net/grecophobie-mediatique-ses-basses-oeuvres-100235238.html
"Grèce : quand les médias privés font la propagande du oui au référendum" ►http://www.telerama.fr/medias/grece-quand-les-medias-prives-font-la-propagande-du-oui-au-referendum,12888
"Médias grecs : contre Tsípras, des attaques à la chaîne" ►http://www.liberation.fr/monde/2015/07/03/medias-grecs-contre-tsipras-des-attaques-a-la-chaine_1343041
"Grèce : la semaine de tous les superlatifs" ▻http://www.lorientlejour.com/article/932951/grece-la-semaine-de-tous-les-superlatifs.html
« Les six mensonges capitaux de la propagande eurocrate » ▻http://www.humanite.fr/les-six-mensonges-capitaux-de-la-propagande-eurocrate-578262
"Couverture médiatique du référendum en Grèce : le meilleur du pire"►http://www.acrimed.org/article4715.html
"Quand les médias dominants boutent la Grèce hors d’Europe" ▻http://www.acrimed.org/article4716.html
"Grèce : ils osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît (en vidéo)" ►http://www.acrimed.org/article4723.html
"Paresseux, profiteurs, anti-européens : des Grecs répondent aux idées reçues diffusées à l’occasion du référendum"►http://www.bastamag.net/Paresseux-profiteurs-anti-europeens-des-Grecs-repondent-aux-idees-recues
Infographie. Dans quel pays travaille-t-on le plus ? | Courrier international
▻http://www.courrierinternational.com/grand-format/infographie-dans-quel-pays-travaille-t-le-plus#&gid=1&pid=1
"Grèce : « On a aussi crié un grand “non” aux médias ! »" ▻http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/06/grece-a-aussi-crie-grand-non-medias-260140
"Grèce : Pourquoi Angela Merkel refuse de parler de la dette grecque"
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-angela-merkel-refuse-de-parler-de-la-dette-grecque-490094.h
"Neuf mythes sur la crise grecque" ▻http://www.alterecoplus.fr/gr%25c3%25a8ce/james-k.-galbraith/neuf-mythes-sur-la-crise-grecque-201507071101-00001718.html
"Grèce : « Mes immondices », par Franz-Olivier Giesbert" ▻http://www.acrimed.org/article4718.html
"Des Grecs dépensiers ou malhonnêtes… le tour des idées reçues" ▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/07/08/des-grecs-depensiers-inconstants-et-malhonnetes-le-tour-des-idees-recues_467
"Propagande contre le gouvernement grec sur France Info"▻http://www.acrimed.org/article4720.html
"Grèce : la presse française a des trous de mémoire" ▻http://www.mediapart.fr/journal/france/300615/grece-la-presse-francaise-des-trous-de-memoire
"Les Grecs sont-ils vraiment des fraudeurs ?’
►http://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-grecs-sont-ils-vraiment-des-fraudeurs_1418726.html#VtWt2OXzK
"Paresseux les Grecs ? En Europe, ce sont eux qui travaillent le plus...." ▻http://www.alterecoplus.fr/infographies/paresseux-les-grecs-en-europe-ce-sont-eux-qui-travaillent-le-plus-20150
"Les Grecs partent en retraite 4 ans plus tard que les Luxembourgeois" ►http://www.alterecoplus.fr/infographies/les-grecs-partent-en-retraite-4-ans-plus-tard-que-les-luxembourgeois-20
"Grèce : Les Échos désertent le terrain économique et administrent des leçons de morale" ▻http://www.acrimed.org/article4721.html
"Pierre Larrouturou : « Il est temps d’alléger les souffrances du peuple grec »" ►http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/pierre-larrouturou-il-est-temps-d-alleger-les-souffrances-du-peuple-grec_
"LE GOUVERNEMENT TSIPRAS A-T-IL VRAIMENT REFUSÉ DE RÉFORMER ?" (Romaric Godin) ►http://www.okeanews.fr/20150710-le-gouvernement-tsipras-t-il-vraiment-refuse-de-reformer
"Et pendant ce temps, l’Autriche restructure sa dette...
Par Romaric Godin"
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/et-pendant-ce-temps-l-autriche-restructure-sa-dette-491019.html
"La Grèce au bal des hypocrites" ►http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/02/19/la-grece-au-bal-des-hypocrites_1308476_3214.html
"Référendum grec : « C dans l’air », un modèle de pluralisme unanime" ►http://www.acrimed.org/article4724.html
"Il n’y a pas que les Grecs qui ne respectent pas les règles européennes : les Allemands aussi..."►http://www.alterecoplus.fr/europe/excedents-allemands-que-fait-la-police-201412121643-00000392.html
"Grèce : quand la presse allemande dérape..."
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-quand-la-presse-allemande-derape-484327.html
"Grèce : et si Jean Nouailhac, du Point, se fichait de nous ?"
▻http://www.acrimed.org/article4726.html
"LA BIEN TRISTE EUROPE DE MONSIEUR LEPARMENTIER"
►http://www.okeanews.fr/20150206-la-bien-triste-europe-de-monsieur-leparmentier
"Que répondre à votre ami de droite qui vous bassine sur la Grèce ?"
►http://tempsreel.nouvelobs.com/la-crise-grecque/20150716.OBS2718/que-repondre-a-votre-ami-de-droite-qui-vous-bassine-sur-la-grec
"« Les Grecs ne paient pas leurs impôts et ont vécu au-dessus de leurs moyens » : FAUX ET ARCHI FAUX !"
▻http://cadtm.org/Les-Grecs-ne-paient-pas-leurs,11969
"Grèce : les vraies causes de la dette et les vrais bobards"
►http://www.politis.fr/Grece-les-vraies-causes-de-la,30426.html
"Après la reddition grecque, les éditocrates applaudissent Alexis Tsipras"
►http://www.acrimed.org/article4727.html
"Il ne s’est rien passé à Athènes", par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, septembre 2015)
►http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/RIMBERT/53693
"Jean-Michel Aphatie milite pour le "oui" au référendum grec"
▻http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/05/aphatie-referendum-grece-reseaux-sociaux-twitter_n_7731212.html
"Aphatie, un Grand Monsieur du Journalisme" (à vérifier)
▻http://www.legrandsoir.info/aphatie-un-grand-monsieur-du-journalisme.html
"Dette grecque : ce que Jean-Michel Aphatie ne vous dit pas" | 365 mots
▻http://www.365mots.com/2015/07/dette-grecque-ce-que-jean-michel-aphatie-ne-vous-dit-pas/#comment-3842
Grèce : La démocratie « prise en otage » par les éditocrates - Acrimed | Action Critique Médias Frédéric Lemaire
▻http://www.acrimed.org/Grece-La-democratie-prise-en-otage-par-les-editocrates
"Erik Israelewicz se fâche tout rouge. [...] « chaque grec a déjà touché depuis janvier 2010 l’équivalent de 31 000 euros, acquittés d’une manière ou d’une autre par les contribuables européens ». "
"Franz Olivier Giesbert, dans un éditorial du Point daté du 7 juin, fulmine. Les Grecs préféreraient les solutions « débiles et ridicules » de Syriza ? C’est plus que le télévangéliste de la rigueur ne peut supporter. « Plus l’Europe l’aide, plus la Grèce lui en veut"
" « On peut pas dire “donnez-nous l’argent et on refuse de faire les efforts !” » s’exclame ainsi Yves Calvi "
"Vincent Giret rappelle tout de même la question essentielle dans l’éditorial de Libération daté du 14 juin : « Y aura-t-il, lundi matin, un gouvernement digne de ce nom, à même de rassurer les marchés, les dirigeants européens et… les Grecs eux-mêmes ? »"
Christophe Barbier : "si aucun « gouvernement clair » ne se constitue à l’issue des élections « il faudra alors penser une tutelle, une vraie tutelle des seize autres de la zone euro. […] Et quand on dit les seize, on pense bien sûr les deux, la France et l’Allemagne. »"
CADTM chronique « Grèce ou marre de l’enfumage médiatique » : « Les grecs ne paient pas leurs impôts et ont vécu au-dessus de leurs moyens » ▻https://www.youtube.com/watch?v=E0bbQHb-mRw ; "Le gouvernement grec est intransigeant et irresponsable (rien que ça...)" ▻https://www.youtube.com/watch?v=QoW7P8E1I-Y ; "Idée reçue n°1 : Annuler la dette grecque couterait 636 par français ?" ▻https://video-cdg2-1.xx.fbcdn.net/hvideo-xfp1/v/t42.1790-2/11644605_938870872839292_253784634_n.mp4?rl=300&vabr=80&oh=c0 ; "« Les contribuables belges ont risqué 1 000€ pour sauver de la Grèce » (mais bien sûr...)" ►http://cadtm.org/Les-contribuables-belges-ont "« L’Europe a sauvé la Grèce » (vu de Thessaloniki)" ►http://cadtm.org/L-Europe-a-sauve-la-Grece-vu-de
"« La Grèce ne respecte pas les traités européens » (ah bon...?)" ►http://cadtm.org/La-Grece-ne-respecte-pas-les
#Grèce #Médias #Bêtisier
▻https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00690951/document
"Cet article s’intéresse aux mécanismes sociaux qui participent à la consolidation de
l’agenda néolibéral de managérialisation des États, en dépit de crises qui pourraient, du moins
théoriquement, mettre à l’épreuve sa légitimité."
"Selon notre analyse des matériaux recueillis, le traitement journalistique de cette
« affaire » nous semble correspondre à un scandale « manqué »."
"En fait, le gouvernement grec n’est même pas le premier à les mobiliser : le gouvernement
italien les utilisait depuis 1996 (Dunbar, 2003). Les gouvernements allemand, français et
belge ont eux-mêmes eu recours à différents instruments financiers pour diminuer la valeur
comptable de leur dette tout en continuant à emprunter (Brown et Chambers, 2005) – ce qui
ne les a pas empêchés de dénoncer fortement le « comportement grec »."
"La problématisation médiatique a donc connu une première inflexion en ne critiquant
plus les produits dérivés de manière générale, mais en tant qu’outils pouvant être utilisés par
une banque pour contourner les règles déontologiques de la profession. Cependant, à partir de
la fin du mois de mars 2010, les médias se désintéressent progressivement de ces instruments
abstraits pour se focaliser sur la situation de l’économie grecque4
. Ainsi, de nombreux journalistes expliquent que l’État grec a vécu au-dessus de ses moyens."
"Les solutions envisagées ne concernent donc pas les mécanismes et les logiques qui ont
amené un gouvernement à mobiliser des technologies de finance créative, mais reposent sur
une discipline qui serait induite par le marché et par certains mécanismes de surveillance. Cet
exercice de disciplinarisation est pudiquement caché derrière les notions « d’audit » et de
« gouvernance économique », inspirées du vocabulaire des entreprises privées, et présentées
comme une évolution heureuse"
"Ces trajectoires ont détourné l’attention du fonctionnement des marchés financiers ou
des instruments qui y ont été fabriqués, ainsi que des relations nouées entre les représentants
des banques privées et ceux des gouvernements"
"Cette évolution conduit à déconnecter les choix opérés par les gouvernements de tout
débat véritablement démocratique. Les décisions les plus politiques sont présentées comme
indiscutables, non pas parce qu’elles seraient issues d’un consensus démocratique, mais parce
qu’elles reposeraient sur l’utilisation rationnelle d’instruments ayant l’apparence de
l’objectivité, de la neutralité et de l’universalité. Nous observons donc un renversement de la
problématique démocratique. Les projets d’action gouvernementale ne sont plus perçus
comme devant refléter la volonté des citoyens, mais sont contraints, dans une large mesure, de
se conformer à la volonté des acteurs financiers et aux principes du néolibéralisme : la
politique est réduite à du management (Lascoumes et Le Galès, 2004) et toute idéologie sousjacente
est rendue invisible et indiscutable"
Mauvaise Grèce - Acrimed | Action Critique Médias
▻https://www.acrimed.org/-Mauvaise-Grece-
–- <▻http://seenthis.net/messages/3645>
Bon, comment dire... "Crise grecque : Nicolas Sarkozy tire à boulets rouges sur Alexis Tsipras"
Read more at ▻http://www.lexpress.fr/actualite/politique/crise-grecque-nicolas-sarkozy-tire-a-boulets-rouges-sur-alexis-tsipras_1694
"Grèce : s’affirmant "trahi", Juncker jette l’éponge" ►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-s-affirmant-trahi-juncker-jette-l-eponge-487982.html
J-M Colombani : ▻http://www.slate.fr/.../103643/imposture-tsipras-crise-grece
-« "Quel cynisme, quelle démagogie, quelle irresponsabilité", a asséné Nicolas Sarkozy lors d’un déplacement à Madrid. Après l’annonce d’un référendum en Grèce » ; « "Que l’Europe, l’euro donne le sentiment de céder et c’est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée" » ; « "Par l’irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s’est suspendue elle-même de la zone euro", renchérit Nicolas Sarkozy. Pour le patron du nouveau parti Les Républicains, "la question n’est plus de savoir comment sauver la Grèce mais comment sauver la zone euro". »
-". "J’ai tout fait, d’autres ont essayé de tout faire et nous ne méritons pas toutes ces critiques". Il assure que "nous (l’Union Européenne)avons vraiment remué des montagnes jusqu’à la dernière minute, jusqu’à ce que les Grecs ferment la porte". » ; « il a affirmé que si le non aux propositions des créanciers remporte les suffrages dimanche en Grèce, cette réponse sera perçue comme "un non à l’Europe", a fait savoir Jean-Claude Juncker, tout en exortant le peuple grec à voter "oui"...car "il ne faut pas se suicider parce qu’on a peur de la mort""
–-
"Quand « Le Monde » rêve d’un putsch contre Tsipras"
▻http://www.marianne.net/quand-monde-reve-putsch-contre-tsipras-100234789.html "Quand "Le Monde" rêve d’un putsch contre Tsipras"
▻http://www.regards.fr/des-verites-desagreables-par/article/crise-grecque-le-poison-francais#forum19012 "Crise grecque : le poison français"
►http://www.acrimed.org/article4701.html "Grèce : la croisade d’Arnaud Leparmentier, vice-pape du Monde"
▻http://www.marianne.net/choeur-editorialistes-ordonne-grece-se-soumettre-100235100.html "Le chœur des éditorialistes ordonne à la Grèce de se soumettre"
►http://www.acrimed.org/article4709.html "Référendum en Grèce : les éditocrates et la démocratie en 140 signes"
►http://www.slate.fr/story/103643/imposture-tsipras-crise-grece "L’imposture Tsipras" (Colombani, chien de garde)
"Grèce : ne laissons pas M. Tsipras braquer les banques !" ; "Les Gracques sont un groupe informel d’anciens hauts fonctionnaires socialistes"
▻http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/021137279879-grece-ne-laissons-pas-m-tsipras-braquer-les-banques-1128409.ph
- "Comme l’écrit l’économiste américain Jeffrey Sachs, peu suspect de dérive gauchisante puisqu’il fut l’un des instigateurs de la « thérapie de choc » dans la Russie de Boris Eltsine : « Les exigences de l’Europe sont fondamentalement autodestructrices. En les rejetant, les Grecs ne jouent pas. Ils essaient de survivre »."
« Quant à le menacer d’un complot pour le déstabiliser, comme dans un roman de John Le Carré, c’est la confirmation que les eurocrates les plus fous sont prêts à tout, y compris au pire.
L’étonnant, dans cette affaire, n’est pas que certains préparent une Grèce post-Tsipras imposée par la volonté de créanciers se rêvant en apprentis putschistes. Non, l’étonnant est qu’une telle hypothèse puisse être imprimée noir sur blanc dans un journal comme Le Monde sans susciter de réactions indignées, comme si la démocratie était devenue un passager encombrant » ;
-"C’est le quatrième coup d’État – il convient de décrire les choses telles quelles – des institutions financières contre un gouvernement européen démocratiquement élu : en novembre 2010, Jean-Claude Trichet, alors président de la BCE, avait forcé le gouvernement irlandais à prendre en charge le sauvetage des banques irlandaises afin d’épargner leurs créanciers, en majorité des banques allemandes et françaises. En conséquence, l’Irlande avait connu quatre années de crise aigüe et d’austérité.
En août 2011, le même Trichet, outrepassant son champ de prérogatives, avait dicté aux gouvernements espagnol et italien des « réformes structurelles » (réduction des dépenses publiques, des salaires, réforme du Code du travail). Silvio Berlusconi ayant rejeté l’injonction, la BCE laissa les marchés spéculer contre les taux italiens. Finalement, en 2011, Berlusconi fut renversé et remplacé par le technocrate Mario Monti. Au même moment, George Papandreou, qui voulait soumettre le plan de sauvetage imposé par la Troïka à un référendum, fut écarté du pouvoir et remplacé par Lucas Papademos, un autre technocrate à la botte de Bruxelles."
« La Troïka n’est qu’une partie du problème cependant. Les gouvernements nationaux consentent totalement aux politiques financières de celle-ci. Une lecture française laisse à penser que l’Allemagne contraint des partenaires européens trop faibles pour lui tenir tête. C’est une erreur d’analyse, doublée de la tendance cocardière à assigner à la France le beau rôle en Europe qu’elle n’a pas »
« Christine Lagarde, présidente du FMI, vient de refuser d’accorder un délai supplémentaire à la Grèce pour le remboursement d’une tranche de la dette. Au même moment, Lagarde déclarait que le FMI pourrait prêter de l’argent à l’Ukraine, même si ce pays n’était pas en mesure d’honorer sa dette. Le parti pris du FMI, acteur politico-économique, est flagrant. »
Jean-Marie Colombani (encore du haut niveau) -« Alexis Tsipras et son parti Syriza ont montré leur vrai visage : celui d’un groupe de rupture, antisystème, anticapitaliste, et pour finir anti-européen » ; « Un national-populisme » ; « une intense propagande anti-allemande » ; « alors que des petits partis pro-européens étaient disponibles, Alexis Tsipras avait choisi « les Grecs indépendants », c’est-à-dire un mouvement authentiquement d’extrême-droite, antisémite et anti-européen. » (voir alliés de Samaras) ; « La proposition de loi(…) a été approuvée par trois partis : Syriza, les Grecs indépendants et… Aube dorée, mouvement néo-nazi. » ; « Puis, alors que tout le monde semblait convaincu de la possibilité d’un accord, Alexis Tsipras a levé le voile. Il organise un référendum pour ou contre un texte qui en fait n’existe pas puisqu’il n’a pas voulu d’un accord. » ; « En outre, les propositions sur lesquelles il veut faire voter ne sont pas celles de la Commission ni celles des autres membres de l’Eurozone. Jean-Claude Juncker l’a expliqué : les propositions mises en avant dans le référendum ne sont pas celles qui ont été discutées à Bruxelles dans la dernière ligne droite. « (si « Juncker l’a expliqué »…) ; « l’attrait idéologique de Syriza aussi bien auprès de l’extrême-gauche que de l’extrême-droite. » ; « sans que jamais les deux grandes « institutions » que sont les armateurs et l’Eglise orthodoxe ne soient mises à contribution. » (qu’à fait la Troika en cinq ans ?) ; « corrompu et clientéliste » (l’UE ne connaît pas la corruption ou la fraude fiscale par exemple…) ; « Mais l’attitude de la nouvelle Commission européenne qui fait connaître en toute transparence ses propositions sont désormais a minima et appuyées par une attitude globalement bienveillante des chefs d’Etat et de gouvernement. » (« propagande », dit-il...►http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20140424trib000826772/comment-bruxelles-a-cree-l-illusion-de-l-excedent-primaire-grec.html ) ; « Quant à l’appel au peuple (…)C’est aussi un déni de la démocratie représentative : élu pour gouverner, Alexis Tsipras a conduit son pays dans l’impasse. Il prend en otage le peuple grec par un processus plébiscitaire qui condamne à une réponse univoque à une question posée sur un texte détourné. Incapable de négocier sérieusement avec ses créanciers, le pouvoir grec engage une fuite en avant que seul pourrait peut-être interrompre un vote pro-européen d’une majorité du peuple grec. Gageons que tout sera entrepris par Alexis Tsipras et ses amis pour qu’il n’en soit rien.
Alors que la situation donnait à la fin de 2014, avant les élections législatives, des signes d’amélioration (avec un retour de la croissance pour la première fois depuis sept ans), voici que l’économie grecque est de nouveau à l’arrêt. » ; « Dans ce contexte, la tâche des dirigeants européens est particulièrement difficile. Ils ne peuvent pas abandonner les Grecs à leur triste gouvernement. Ils méritent mieux que Tsipras et ses alliés. Comme ils n’avaient pas hier mérité les colonels. ».
–- <▻http://seenthis.net/messages/3127>
« (...) le chroniqueur du Monde appelle à renverser Alexis Tsipras » Grèce Médias »
▻https://www.facebook.com/soutienaugouvernementgrec/photos/a.857719110951284.1073741828.857210914335437/926647790725082/?type=1 "(...) le chroniqueur du Monde appelle à renverser Alexis Tsipras"
▻http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/complice/17705?q=complice#17573 #Grèce #Médias
« Dette grecque : préparez vos oreilles, les révélations vont faire mal ! » -
– "Dette grecque : préparez vos oreilles, les révélations vont faire mal !" - ►http://l-arene-nue.blogspot.fr/2015/06/dette-grecque-preparez-vos-oreilles-les.html
–Les créanciers de la Grèce ont réalisé des profits sur la dette | Slate.fr
▻http://www.slate.fr/story/104381/montant-profit-dette-grecque
–"Audition de Philippe Legrain, ex-conseiller de Barroso, au Parlement grec (11 juin 2015)"
►http://cadtm.org/Audition-de-Philippe-Legrain-ex
–"Les créanciers de la Grèce mis à nu"
►http://cadtm.org/Les-creanciers-de-la-Grece-mis-a
–"Compte-rendu de la deuxième journée de présentation du rapport préliminaire de la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque"
►http://cadtm.org/Il-ne-faut-pas-negocier-avec-le
–"Grèce : anatomie d’une manipulation"
►http://www.liberation.fr/monde/2015/06/19/grece-anatomie-d-une-manipulation_1333377
–"Grèce : À qui profite la crise ?" ▻http://cadtm.org/Grece-A-qui-profite-la-crise
–"Tout comprendre sur la dette grecque en six étapes" ▻http://www.franceculture.fr/2015-06-30-tout-comprendre-sur-la-dette-grecque-en-six-etapes
–"Pierre Larrouturou : « Il est temps d’alléger les souffrances du peuple grec »" ►http://www.liberation.fr/monde/2015/07/08/pierre-larrouturou-il-est-temps-d-alleger-les-souffrances-du-peuple-grec_
–"A-t-on vraiment aidé les Grecs ?"
►http://www.alterecoplus.fr/europe/a-t-on-vraiment-aide-les-grecs-201502041700-00000742.html
–"La vérité sur la dette grecque : totalement insoutenable"
▻http://www.alterecoplus.fr/chronique/michel-husson/la-verite-sur-la-dette-grecque-totalement-insoutenable-201506181700-000
–« La Grèce est mise au même régime sec que l’Afrique »
►http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rues-dafriques/2015/07/21/la-grece-est-mise-au-meme-regime-sec-que-lafrique-234810
"En mars dernier, un membre du FMI, le Brésilien Paolo Batista, déclarait sur une chaîne de télé grecque que la majeure partie de l’argent qui avait été prêté à Athènes l’avait été pour secourir des créanciers privés, en aucun cas pour aider le pays. « La Grèce a reçu des sommes énormes, mais cet argent a été principalement utilisé pour permettre le désengagement, par exemple, des banques françaises ou allemandes »"
"Plus récemment c’est Philippe Legrain qui confirme la chose. L’ancien conseiller économique de José Manuel Barroso (...) a affirmé ceci : « en 2010, les grands dirigeants européens et le directeur du FMI de l’époque, Dominique Strauss-Kahn, ont délibérément refusé de considérer la Grèce comme insolvable dans le but de protéger les intérêts des grandes banques européennes. En effet, selon les statuts du FMI, cette institution ne pouvait pas prêter à un État dont la dette était déjà insoutenable »"
« certains des créanciers de la Grèce ont réalisé des profits en lui faisant crédit. »
« L’objectif du prêt de 2010 était de prêter au gouvernement grec pour qu’il rembourse immédiatement les banques françaises et allemandes qui étaient les principales créancières de la Grèce. Ce prêt n’a donc pas bénéficié au peuple grec mais aux banques privées. S’en est suivie une augmentation importante de la dette publique grecque et l’imposition de mesures d’austérité d’une violence inouïe. »
"dans le cadre des privatisations imposées par les Institutions quelque 28 bâtiments publics ont été vendus pour une bouchée de pain. Or les contrats de vente prévoient un leasing qui oblige la Grèce à verser un loyer pour ces bâtiments. « Au bout du compte, déclare Éric Toussaint, l’État grec va payer au moins trois fois le montant qu’il a reçu pour ces privatisations ». La découverte de ces chiffres invite effectivement à la réflexion quant à savoir si ces mesures ont bien pour objectif l’équilibre des comptes publics."
" bilan humain de ces dernières. Et les chiffres énoncés par l’historien Spyros Marketos ont de quoi donner le tournis. « Depuis l’application des mémorandums les retraites ont chuté d’environ 40 %, laissant près de 2/3 des pensionnés sous le seuil de pauvreté. 40 % des postes de fonctionnaires ont été supprimés. 500 000 personnes sont sans domicile fixe ou vivent dans un logement indécent. Quant au chômage il est passé de 7,3 % à 27,9 % entre 2008 et 2013 »"
"plusieurs éminents juristes se sont penchés de façon spécifique sur la légalité de ces politiques eu égard au respect des droits fondamentaux. Parmi eux Cephas Lumina, ancien expert indépendant de l’ONU sur la dette et les droits humains et auteur d’un important rapport sur cette question en 2013 |4|, a présenté les conclusions des juristes de la Commission à ce propos : « Ces politiques ont conduit des millions de Grecs dans la pauvreté extrême. Cette situation lamentable est due aux actes et aux omissions des institutions impliquées dans les mémorandums qui n’ont pas respecté leurs obligations en matière de droits humains ». Pour ces spécialistes du droit, il est indéniable que les institutions responsables de ces politiques ont violé un nombre impressionnant de traités et de conventions "
"Cette dernière révèle par ailleurs, que jusqu’en mai 2010, avant que ne soit activé par la « troïka » (Banque centrale européenne, Commission de Bruxelles et Fonds monétaire international) le premier plan d’aide à la Grèce, les dépenses publiques du pays n’étaient pas plus élevées que celle de la moyenne des Etats de la zone euro."
"La commission parlementaire souligne que le gouvernement de Georges Papandréou a volontairement intégré, avec la complicité d’Eurostat, des éléments qui ne devaient pas l’être dans le calcul du déficit public. « Notamment une partie des dettes bancaires, ajoute Eric Toussaint. Dès qu’il est élu en octobre 2009, Papandréou "révèle" que la dette publique est de 127 % du PIB avec un déficit de 12 %. Avant son élection, le même Papandréou l’évaluait à environ 100 % et un déficit public de 6 %. Il est évident qu’il a dramatisé la situation, manipulé les chiffres dans le seul but de sauver non pas le pays, mais le système bancaire grec et les grandes banques étrangères comme BNP, Crédit Agricole ou encore ING et Deutsche Bank… Toutes avaient consenti des prêts à un secteur financier grec qu’on savait pourtant fragile. Sauf que dramatiser la situation était un excellent moyen pour imposer des politiques d’austérité en Grèce. »"
" Le FMI était parfaitement conscient de l’impasse des politiques d’ajustement. Lesquelles risquaient de provoquer une baisse des dépenses publiques et de détricoter toutes les conventions sociales. C’est écrit noir sur blanc sur un document classé « secret », dont Libération a obtenu copie. Document d’une page, daté du 25 mars 2010, qui explique que la thérapie imposée à la Grèce ne permettra en aucune façon au pays de renouer avec la croissance, ni de pouvoir se financer dans les deux prochaines années sur les marchés financiers internationaux."
"puisque les « droits humains du peuple grec » ont été violés par des mesures dont les conséquences sociales étaient clairement mesurées au sein même d’une institution comme le FMI. Il est vrai que les résultats de la Grèce ne plaident pas en faveur des politiques imposées par les institutions. Pendant que la dette publique passait de 100 % du PIB en 2008 à 177 % aujourd’hui, la production nationale annuelle de la Grèce s’est effondrée de 25 %. Et l’investissement a chuté de 23% entre 2009 et 2013. Avec en prime, une société disloquée, dont le taux de chômage officiel frappe plus de 27 % de la population et où plus d’un jeune sur deux est sans emploi. Enfin, aujourd’hui, le taux de pauvreté en Grèce est de 26 %, contre une moyenne d’environ 16 % pour les autres pays de l’Union européenne."
"Les Européens ont permis aux banques détentrices de dette publique grecque de se désengager. En revanche, pas question pour les créanciers de remettre en cause le pléthorique budget militaire qui a offert des contrats aux entreprises allemandes et françaises, dans des conditions parfois peu transparentes."
"« C’est la même chose pour la BCE : en 2011, elle a acheté des titres grecs en 2011 à des banques françaises ou allemandes comme BNP-Paribas, Commerzbank... qui voulaient s’en débarrasser. La Banque centrale les a achetés à 70 % de leur valeur. Elle en attend un remboursement à 100 %. C’est une plus-value énorme. Le FMI, qui a perçu environ 3 milliards de dol lars en intérêts depuis 2010, fait des gains aussi », développe Éric Toussaint. "
"... On l’oublie souvent, mais cette crise de la dette est due au fait que l’Etat est allé à la rescousse des banques fin 2008, partout en Europe.
On est dans la socialisation des pertes (les Etats nationalisent ou renflouent les banques en perdition) et la privatisation des bénéfices"
etc etc etc
Grèce : les vraies causes de la dette et les vrais bobards par Thierry Brun | Politis
▻http://www.politis.fr/blogs/2015/03/grece-les-vraies-causes-de-la-dette-et-les-vrais-bobards-30426
CADTM - Quelques vérités sur la dette grecque. par Jérémie Cravatte
►http://cadtm.org/Quelques-verites-sur-la-dette
-"Réaliser un audit de la dette publique est un exercice démocratique élémentaire. C’est également une obligation de l’État en droit européen" ;
–" le refus du Gouverneur de la Banque de Grèce et ancien Ministre des Finances du gouvernement d’Antonis Samaras, Yannis Stournaras, de transmettre des documents essentiels à la Commission et de répondre aux 13 questions que celle-ci lui avait soumises."
Voila une attitude peu constructive que Moscovici et cie ne manqueront pas de railler pour dire de cette personne qu’elle a rompu la confiance dans le cadre de l’étiquette en vigueur entre gens de bonne composition.
-"Les dépenses publiques de l’État grec n’étaient pas plus grandes qu’ailleurs. En fait, elles étaient inférieures à la moyenne de la zone euro" ;
–"L’effet boule de neige est le principal facteur de l’accumulation de la dette grecque durant ces trois décennies. Il est responsable des deux tiers (65,6 %) de son augmentation alors que les déficits cumulés le sont pour seulement un tiers" ;
–"Les sauvetages bancaires ont coûté à l’État grec la somme colossale de 28 Mds € en décembre 2008" ;
–"Il n’y avait pas d’exception grecque. Cette bulle a fini par exploser (comme en Espagne, aux États-Unis ou en Irlande).
Le gouvernement Papandréou de 2009 a alors présenté comme une crise de la dette publique ce qui était en réalité une crise bancaire. Pour ce faire, il a, entre autres, falsifié les chiffres du déficit (qu’il a artificiellement gonflés de 11,9 % à 15,8 % |10|) et de la dette publique (qu’il a augmenté de 28 Mds € |11|, avec l’aide d’Eurostat). Les annonces fréquentes relatives à une prétendue détérioration de la situation budgétaire de la Grèce ont alors provoqué une spéculation sur sa dette" ;
–"La Troïka ne pourra pas servir l’argument préféré des réformateurs, selon lequel le pays n’aurait pas assez bien appliqué les mesures en question. L’OCDE elle-même a fait remarquer que la Grèce est le pays qui les a appliquées avec le plus de diligence |16|."
Il faudrait peut-être en informer les "désinformateurs".
-"comme le montre noir sur blanc un document interne du FMI |17| l’institution était consciente que ces plans de « sauvetage » allaient augmenter la dette, détruire l’économie du pays et provoquer une crise humanitaire." ;
–"Le premier objectif réel était de sauver les plus grandes banques européennes. Si celles-ci ont prêté autant à la Grèce, en sachant pertinemment qu’elles alimentaient une bulle spéculative et prenaient des risques inconsidérés, c’est parce qu’elles étaient convaincues – à juste titre – qu’en cas de problème les gouvernements et autres institutions les sortiraient du pétrin." ;
–"Le FMI est clair sur ce point : « Repousser la restructuration de la dette offre une fenêtre aux créanciers privés pour réduire leur exposition et transférer leurs créances au secteur public »." ;
–" les banques en question s’étaient alors engagées à ne pas se débarrasser de leurs titres grecs pendant la durée du « sauvetage ». |22| C’est pourtant ce qu’elles ont fait, en profitant des mécanismes d’assistance mis en place par la Troïka."
Ces gens menteurs incapables de tenir leur parole....
-" Cette restructuration – qui a consisté en une réduction (« haircut ») de 53,5 % de la valeur faciale (valeur d’origine) des titres grecs – a été présentée à l’opinion publique comme un généreux cadeau que faisaient les créanciers à la Grèce en lui effaçant la moitié de sa dette (soit 106 Mds €).
Ce qui a été tu, c’est le fait que les banques grecques et étrangères qui ne s’étaient pas encore débarrassées de leurs titres grecs ont été indemnisées, alors que des pertes considérables ont été imposées aux petits porteurs grecs et aux fonds de pension (14,5 Mds € prélevés sur leurs 21 Mds € de réserves), entraînant des suicides de personnes ayant perdu leur épargne." ;
–"les Grec.que.s n’ont pas vu la couleur de l’argent « prêté » par la Troïka (+- 240 Mds €). Alors que ces prêts ont été présentés comme étant destinés à aider la Grèce, notamment pour lui permettre de payer salaires et retraites, la majeure partie n’est même pas passée par le pays et a directement atterri sur les comptes en banque des créanciers." ;
–"Les dépenses publiques en santé ont été rabotées d’1/4 rien qu’entre 2009 et 2011.
Des maladies comme la tuberculose et la malaria ont fait leur grand retour (et le sida a fortement augmenté).
2 986 écoles ont fermé ou fusionné rien qu’entre 2008 et 2012 |34|.
Les conventions collectives de travail ont été détruites.
Le travail a été rendu obligatoire dans différents secteurs |35| en cas de grève pour en casser l’impact.
Les libertés d’expression et d’assemblées ont été restreintes.
La répression du mouvement social, les arrestations préventives, les prisons de haute sécurité pour activistes, les interrogatoires de mineurs ou la torture de militantEs antifascistes sont devenues monnaie courante.
L’extrême droite s’est particulièrement renforcée.
La consommation de drogue et les suicides ont explosé." ;
–"En plus d’être illégitime et insoutenable, cette dette envers la Troïka (80 % de la dette grecque actuelle) est tout simplement illégale." ;
–" l’adoption du deuxième « accord » (février-mars 2012), celui-ci a été signé alors qu’était en fonction un gouvernement « technique » mis en place sans élections et sous pression directe de la Troïka" ;
–" en violation des principes directeurs de la Commission européenne elle-même, aucune étude d’impact sur les droits humains n’a été menée dans le cas de la Grèce"
Le fameux respect des "règles"...
-"selon le Conseil de l’Europe lui-même, les mesures de réduction du salaire minimum (d’un tiers) à un niveau inférieur au seuil de pauvreté étaient illégales" ;
–"La BCE a outrepassé son mandat. Elle a en effet établi des conditionnalités à ses rachats de titres au comportement des États membres concernés, en particulier l’application rigoureuse de mesures budgétaires, ce qui est illégal au regard de sa propre exigence d’« indépendance ». Elle a exercé une pression illégale sur le gouvernement grec lorsque, par exemple, elle a annoncé qu’à partir du 11 février 2015, elle cesserait d’accepter les obligations de la dette grecque en garantie." ;
–" La banque privée Goldman Sachs a aidé le gouvernement grec de l’époque à maquiller les comptes du pays pour lui permettre de rentrer dans la zone euro"
=>Sarkozy, conférencier à Goldman Sachs
►http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/04/21/97002-20130421FILWWW00058-sarkozy-conferencier-chez-goldman-sachs.php
=>►http://zinc.mondediplo.net/messages/4215 ; ►http://zinc.mondediplo.net/messages/3605
-" Les prêteurs actuels de la Grèce ont conditionné le sauvetage de 2010 à la confirmation de commandes en suspens de matériels militaires, alors même qu’une partie de ces dépenses relève d’objectifs communs de défense de l’Union européenne" ;
–"Les pays européens ont prêté 52,9 Mds € « à la Grèce » (en 6 tranches étalées de mai 2010 à décembre 2011). Au départ, ils ont exigé de la Grèce des taux d’intérêt élevés. Leur justification était qu’ils encourageraient un retour rapide de celle-ci sur les marchés financiers |45|. Certains États créanciers bénéficiaient de coûts de financement plus faibles que le taux servi et se sont ainsi enrichis" ;
–"Les prêts de la Troïka, loin d’être destinés au paiement des salaires et des retraites, ont au contraire permis de rémunérer les holdouts (créanciers privés ayant refusé de participer à la restructuration de 2012) dont beaucoup étaient connus pour être des fonds vautours, en les remboursant sur la base du montant nominal de leurs titres" ;
–" la BCE a également refusé de participer à cette restructuration. La BCE n’a rien prêté à l’État grec. Elle a racheté des titres grecs sur les marchés secondaires et lui réclame aujourd’hui à leur valeur nominale plus les intérêts. Selon une estimation |46|, la BCE a dépensé 40 Mds d’euros afin d’acquérir des titres pour une valeur nominale estimée à 55 Mds d’euros. La BCE agit ainsi comme un fonds vautour. Bien que l’endettement de la Grèce envers la BCE soit de moindre importance que celui de l’Italie ou de l’Espagne, la BCE perçoit de la Grèce plus d’intérêts que de ces deux pays." ;
–"Tous les accords ont été conditionnés au respect des mesures dictées par la Troïka, dont les conséquences ont été dévastatrices pour la Grèce et sa population. Cela n’a rien de surprenant : l’accord mandate le cabinet d’avocats Cleary, Gottlieb Steen & Hamilton comme conseiller juridique de l’opération. Ce cabinet est connu en Amérique latine pour ses conseils dans le cadre des opérations visant à transformer des dettes odieuses et des dettes externes caduques en nouvelles obligations dans le cadre du Plan Brady. Ce fut un désastre pour de nombreux pays d’Amérique latine " ;
–"La mise en vente des propriétés mentionnées ci-dessus a été finalisée en octobre 2013 à l’encontre de toute considération rationnelle pour le montant dérisoire de 261,31 millions d’euros. Après la transaction, il a été rendu public que la Grèce continuerait d’occuper les mêmes bâtiments au cours des 20 prochaines années en payant à ce titre la somme de près de 600 millions d’euros (page 129).
La part des salaires dans le revenu national est passée de 60,1 % en 2010 à 55,1 % en 2013, un recul considérable de 5 points de PIB en seulement trois ans"
CADTM - La dette grecque, une tragédie européenne
▻http://www.cadtm.org/La-dette-grecque-une-tragedie,13738
CADTM - Quelques vérités sur la dette grecque
▻http://www.cadtm.org/Quelques-verites-sur-la-dette
#Vidéos
CADTM - Grèce : la responsabilité du FMI mise au jour, mais tout continue comme avant
▻http://www.cadtm.org/Grece-la-responsabilite-du-FMI
#Austérité #IFI #FMI #PS
"Après avoir reconnu qu’elle avait sous-estimé les « multiplicateurs budgétaires », autrement dit l’impact de la consolidation budgétaire sur la croissance, pour la Grèce, l’institution de Washington avait récemment, dans un article de recherche reconnu les effets négatifs des politiques d’austérité imposées à Athènes. Ce jeudi 28 juillet, un nouveau rapport est venu critiquer le rôle pris par le FMI dans sa gestion de la crise grecque. Et il est sévère. Le Bureau indépendant d’évaluation du FMI (IEO) a publié un long rapport sur le « FMI et les crises en Grèce, au Portugal et en Irlande » qui dresse un constat : le FMI a agi sous la pression des intérêts de certains pays de la zone euro, contre ses propres intérêts et a cherché pour cela à court-circuiter le conseil d’administration"
"Dans son rapport, l’IEO confirme notamment ce que, entre autres, la Commission de Vérité sur la dette grecque, établie au printemps 2015 par le parlement hellénique, avait pointé du doigt : pour faire passer le soutien financier à la Grèce du FMI malgré le caractère insoutenable de la dette grecque, la direction de l’institution a fait adopter discrètement une modification des critères d’accès à l’aide du FMI."
"Créer donc un schéma de Ponzi, avec la complicité du FMI et des pays de la zone euro désireux de maintenir la fiction de la « soutenabilité » de la dette grecque. C’est ce montage qui a obligé la Grèce à aller toujours plus loin dans la politique d’austérité puisque ses créanciers continuaient à vouloir faire croire qu’une purge budgétaire et des « réformes structurelles » suffiraient à rendre la dette soutenable."
"Si le FMI avait appliqué ses critères habituels, il aurait imposé une restructuration de la dette dès 2010. C’est la procédure habituelle du Fonds : faire de l’austérité contre une coupe dans la dette. Selon une étude parue en 2015 aux Etats-Unis, les équipes avaient proposé cette possibilité au directeur général d’alors du FMI, Dominique Strauss-Kahn. Ce dernier l’aurait cependant rejeté et aurait refusé de le proposer aux Européens.(...) les causes de ce refus de la restructuration de la dette en 2010 sont connues : c’est la protection des banques européennes, principalement françaises et allemandes, exposées à la dette grecque. Il fallait rapidement venir à la rescousse de ces créanciers, pour leur donner le temps de vendre les titres à des investisseurs rassurés par l’implication du FMI."
"Cette soumission du FMI a permis le développement du storytelling officiel : la faute est grecque. La Grèce aurait fait des excès et elle serait « sauvée » et « aidée » par les Européens. Plus tard, lorsque l’échec de ces politiques était devenu évident, le problème a encore été porté sur les Grecs qui auraient refusé de « s’approprier les programmes ». Or, là aussi l’IEO souligne que l’aveuglement du FMI a été total et qu’il a bien été commis des erreurs de politiques économiques majeures, notamment, comme on l’a vu par l’oubli du passé. « Les programmes du FMI pour la Grèce et le Portugal ont inclus des projections de croissance largement trop optimistes », indique le rapport qui ajoute des « projections plus réalistes auraient rendu évidents les impacts sur la croissance et la dynamique de la dette de la consolidation budgétaire ». L’IEO indique que ceci aurait conduit à laisser « jouer les stabilisateurs automatiques », ce qui n’a pas été fait et a conduit à l’effondrement de 25 % du PIB grec sur 6 ans"
" le nouveau gouvernement grec a réclamé la fin de ce cercle vicieux et a demandé la construction d’un compromis qui lui a toujours été refusé. Les créanciers ont préféré une nouvelle fois briser l’économie grecque plutôt que de reconnaître les erreurs que l’IEO met en avant aujourd’hui."
"L’IEO rappelle que dès 2011, elle avait mis en garde contre l’aveuglement vis-à-vis de la zone euro, sans succès. La réponse, vendredi 29 juillet, de l’actuelle directrice générale Christine Lagarde n’est guère encourageante de ce point de vue : elle a repris la critique de la Grèce, de son manque « d’appropriation » des programmes, de l’instabilité politique du pays et a finalement rappelé que la Grèce est restée dans la zone euro, ce qui était « un objectif majeur »."
"Selon une étude de l’OCDE datée de 2015, la Grèce a été le pays le plus « réformateur » de l’organisation. Dire que la Grèce n’a rien fait n’a pas de sens "
"En réalité, rien n’a changé. La politique du troisième mémorandum et du troisième mémorandum « et demi » imposée à la Grèce en août 2015 et encore en juin 2016 viennent le confirmer. Aucune critique n’a été réalisée au sein de la zone euro sur les politiques menées."
"Cet Eurogroupe refuse toute remise en cause de la narration officielle et continue à réclamer du gouvernement grec un « engagement » dans le programme. La mise en place de coupes automatiques dans les dépenses pour atteindre l’objectif d’excédent primaire de 2018 est le nec plus ultra de cette logique. Et la preuve que rien n’a réellement changé. Aujourd’hui, la narration officielle fait toujours porter la faute de l’échec des programmes (...) sur les Grecs et sur son gouvernement"
Trends – Tendances, Avis de tempête au Fonds monétaire international, le 18 août 2016 – Blog de Paul Jorion
▻http://www.pauljorion.com/blog/2016/08/24/trends-tendances-avis-de-tempete-au-fonds-monetaire-international-le-18-aout-2016/#more-88618
CADTM - Grèce : les « erreurs » du FMI. 29 août par Michel Husson
▻http://www.cadtm.org/Grece-les-erreurs-du-FMI
"C’est pourquoi il est éclairant de revenir sur la genèse de cet accord et sur le premier bilan dont il a déjà fait l’objet en 2013, avant d’analyser les relations entre le FMI et les institutions européennes au sein de la Troïka."
"de nombreux directeurs ont exprimé le plus profond scepticisme et il est intéressant de rapporter leurs commentaires, tant ils apparaissent prémonitoires. Pablo Pereira, le représentant argentin, développe une critique en règle qui renvoie à l’échec cuisant du programme du FMI en Argentine : « Les dures leçons de nos propres crises passées sont difficiles à oublier. En 2001, des politiques similaires ont été proposées par le Fonds en Argentine. Ses conséquences catastrophiques sont bien connues (...) Il y a une réalité incontestable qui ne peut être contestée : une dette qui ne peut pas être payée ne sera pas payée sans une croissance soutenue (...) Nous savons trop bien quelles sont les effets des « réformes structurelles » ou des politiques d’ajustement qui finissent par déprimer la demande globale et, par conséquent, les perspectives de reprise économique (...) Il est très probable que la Grèce finisse plus mal en point après la mise en œuvre de ce programme. Les mesures d’ajustement recommandées par le Fonds vont réduire le bien-être de sa population et la capacité réelle de remboursement de la Grèce »."
"Il existait en 2010 un consensus néo-libéral autour de l’idée selon laquelle l’austérité budgétaire (la « consolidation ») n’aurait pas d’effet trop défavorable sur la croissance. En juillet 2010, par exemple, Christine Lagarde, alors ministre française de l’économie, inventait le concept de « rilance », un mélange improbable de rigueur et de relance, tandis que Jean-Claude Trichet affirmait que « c’est une erreur que de croire que la rigueur budgétaire s’oppose à la croissance et à la création d’emplois |5| ». Le même Trichet, à la tête de la BCE, récusait tout défaut sur la dette : « Les pays industrialisés n’ont jamais fait défaut depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et mon hypothèse est qu’ils ne feront pas défaut. Cela suppose qu’ils s’engagent dans des programmes d’ajustement budgétaire qui leur redonnent la maîtrise de leur dette ».
Dominique Strauss Kahn, alors directeur du FMI, s’était fait remplacer à la réunion sur la Grèce de mai 2010, mais, comme le racontera plus tard Philippe Legrain |6|, un ancien conseiller de Barroso, il avait auparavant « mis en minorité les décideurs du FMI. Bien décidé à se présenter aux élections présidentielles françaises de 2012, DSK « ne voulait pas infliger de pertes aux banques françaises » et c’est pourquoi il s’opposait à toute restructuration de la dette grecque |7|. En septembre 2010, il suscitera une note de position du staff, cosignée par le chef du Département des finances publiques du FMI, qui décrète que le défaut sur la dette des pays avancés serait « inutile, indésirable et improbable » |8|."
"Il s’agissait donc de subrepticement modifier les règles du FMI. Plusieurs directeurs avaient soulevé le lièvre, notamment le suisse René Meyer qui avait posé la vraie question : « Pourquoi la restructuration de la dette et la « participation du secteur privé » [PSI, Private sector involvement] n’ont-elles pas été prises en considération ? »"
"Les décisions avaient été prises en amont, lors de tractations de couloir. C’est ce que confirmera plus tard à la Commission pour la vérité sur la dette grecque le directeur grec de l’époque, Panagiotis Roumeliotis : « Il y a eu des rencontres secrètes, dans des hôtels, entre des représentants du FMI et des représentants français et allemands pour discuter de la participation des banques à une éventuelle restructuration. Ces discussions ont eu lieu avant la décision du premier mémorandum et elles ont abouti au choix de ne pas restructurer |10| ».
ll faut y voir aussi la pression des pays européens, dignes mandataires de leurs banques. Ce changement de règle était en effet motivé par les possibles « effets en retour systémiques au niveau international », autrement dit par la volonté d’empêcher toute contagion d’une restructuration de la dette grecque à d’autres pays en difficulté, comme le Portugal, l’Espagne, l’Irlande, voire l’Italie."
"Mais le sommet du cynisme est alors atteint lorsque les représentants des trois pays les plus exposés ont assuré, la main sur le coeur, que leurs banques ne lâcheraient pas la Grèce."
"La palme revient cependant au français, Ambroise Fayolle : « Il y a eu une réunion plus tôt cette semaine entre les grandes banques françaises et mon ministre, Mme Lagarde. Je voudrais insister sur la déclaration publiée à l’issue de cette réunion, selon laquelle les banques françaises s’engagent à maintenir leur exposition à la Grèce durant toute la durée du programme ». Bref, « les banques françaises, qui sont parmi les plus exposées en Grèce, feront le job »."
"Philippe Legrain a confirmé cette analyse lors de son audition par la Commission pour la vérité sur la dette grecque. Selon lui, « le choix de ne pas restructurer en 2010 a laissé le temps aux grandes banques européennes de se dégager du « risque grec », et la BCE les y a aidées » en achetant des titres grecs sur le marché secondaire, si bien que les grandes banques n’ont essuyé que peu de pertes et que certaines ont même ont réussi à dégager de beaux profits de cette opération |11|."
" En 2010, un groupe de neuf économistes dirigé par Daniel Leigh étudie cette question et montre qu’une « consolidation budgétaire » d’un point de PIB conduit à une baisse du PIB de 0,5 %, pouvant même aller jusqu’à 1 % si cette politique est étendue à plusieurs pays |15|. Quelques années plus tard, Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, publiera avec le même Daniel Leigh un document de travail qui constitue une forme d’autocritique |16|. Il admet que la consolidation budgétaire a conduit à une croissance plus faible que prévu : « une interprétation naturelle est que les multiplicateurs budgétaires étaient sensiblement plus élevés que les hypothèses implicites des prévisionnistes ». Pour résumer, les prévisions étaient faites avec des multiplicateurs voisins de 1/2 alors qu’ils étaient supérieurs à 1.
Quelques mois après ce mea culpa technique, le FMI publie, en juin 2013, un document qui fait le bilan du premier mémorandum de 2010 |17|. Le FMI constate que « la crise et la récession ont eu des conséquences terribles pour la Grèce »."
"Dans ce paragraphe, on apprend que la restructuration de la dette ne pouvait être réalisé d’emblée mais que le Fonds a commencé à la mettre en avant à partir du moment où « le programme a déraillé au début de 2011 ». Une restructuration intervenue plus tôt « aurait allégé le fardeau de l’ajustement sur la Grèce et conduit à un recul moins dramatique de la production ».
Et le FMI charge ses partenaires européens : « La restructuration de la dette avait été envisagée par les parties à la négociation, mais elle avait été écartée par la zone euro ». Cela lui vaudra cette réplique cinglante d’Olli Rehn, alors commissaire européen aux affaires économiques et monétaires : « je ne pense pas qu’il soit juste et équitable pour le FMI de se laver les mains et de lancer l’eau sale sur les Européens |18| » et il enfonce le clou : « Dominique Strauss-Kahn n’a jamais proposé une restructuration de la dette grecque au début du programme » et Christine Lagarde s’y est constamment opposée en tant que ministre française de l’économie."
"le FMI souligne dans son rapport que le retard dans la restructuration de la dette a été mis à profit par les créanciers privés « pour réduire leur exposition et transférer la dette aux institutions publiques », et cela « à une échelle significative ». On retrouve ici l’une des principales conclusions du premier rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque |19| : « le premier accord de prêt de 2010 visait en premier lieu à sauver les banques privées grecques et européennes et à permettre aux banques de réduire leur exposition aux titres publics grecs »."
" Ils soutiennent qu’il est « impossible de construire un scénario alternatif » comparant l’évolution constatée de l’économie grecque avec les résultats éventuels d’une autre stratégie. Cette affirmation est déroutante, car de telles études existent |22|."
"L’intervention du FMI en Grèce (ainsi qu’en Irlande et au Portugal) était à bien des égards une nouveauté : elle concernait pour la première fois des pays membres de la zone euro, et donc sans possibilité de dévaluer leur monnaie. En outre, le programme était établi conjointement avec les institutions européennes. En temps normal, le FMI aurait organisé une restructuration de la dette, ordonné une dévaluation, et imposé un programme d’ajustement drastique. Mais ce n’était pas possible : la restructuration de la dette était exclue et la dévaluation impossible."
"En ce qui concerne la BCE, les choses sont assez simples : elle n’aura été que le « bras armé des créanciers |24| ». Elle a coupé le robinet des liquidités quand il fallait faire pression sur le gouvernement grec, et elle l’a ouvert à nouveau quand ce dernier a fait allégeance. Quant à la Commission européenne, elle a servi de façade institutionnelle : c’est l’Eurogroupe qui est le véritable lieu de décision, alors même qu’il « n’a pas d’existence légale |25| »."
"La raison pour laquelle les représentants européens refusent toute restructuration de la dette grecque est d’ailleurs assez simple à comprendre : 73 % de cette dette est détenue par les institutions européennes, contre seulement 5 % par le FMI "
" l’Eurogroupe. A travers ce dernier, c’est l’Allemagne, suivie par la France |30|, qui a exigé des gouvernements grecs successifs qu’ils avalisent les prévisions ultra-optimistes associées aux différents programmes."
"La troïka a donc été le théâtre d’un face-à-face entre le FMI et l’Eurogroupe que l’on peut résumer ainsi. Sous la pression des Européens, le FMI a choisi en 2010 de violer ses statuts et d’avaliser un programme tout en sachant pertinemment qu’il n’était pas viable. Sous le prétexte du « risque systémique », il y avait le lobby des banques européennes, relayé à la tête même du FMI et au sein de son Conseil d’administration."
"C’est ce que montre la fameuse lettre de Christine Lagarde qui ose déplorer que les réformes, notamment des retraites, ont été « trop longtemps reportées ». La capitulation de Tsipras impliquait son alignement sur l’Eurogroupe qui dispose, avec la BCE, de tous les outils pour étrangler l’économie grecque, et qui s’en est déjà servi."
Grèce : le FMI savait que le programme échouerait dès 2010. Par Romaric Godin
►http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-le-fmi-savait-que-le-programme-echouerait-des-2010-639615.html
"Ces révélations étaient, pour tout dire, passées relativement inaperçues en Europe lorsqu’elles ont été publiées dans le dernier ouvrage du journaliste étasunien Paul Blustein, Laid Low, paru en octobre dernier aux Etats-Unis"
"Ce récit détaillé confirme ce que d’autres sources avaient déjà établies, notamment la Commission sur la Vérité de la dette grecque [...], mais aussi par d’autres journalistes étasuniens et par l’instance de surveillance interne du FMI"
"les experts du FMI ne se faisaient aucune illusion sur la capacité du programme à sortir la Grèce de l’ornière. C’est la grande information de ce livre qui cite un « mémo interne » du chef économiste du FMI d’alors, Olivier Blanchard, transmis le 4 mai 2010"
"Dans la version officielle qui a toujours cours et qui est encore largement acceptée par les décideurs et observateurs européens, c’est le manque d’implication de la Grèce dans le programme de réformes qui a fait échouer ces plans"
"Ce mémo prouve que le FMI savait donc parfaitement ce qui allait se passer en Grèce"
"Le verdict est sans appel : le programme de 2010 était fondé sur des illusions et ceux qui ont pris la décision de le mettre en place le savaient. La responsabilité de l’échec ne saurait alors être imputée à la Grèce et aux Grecs, comme c’est le cas depuis 2010"
"Paul Blustein affirme que « cette recommandation d’Olivier Blanchard n’a pas été retenue ». Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a fait avaler la couleuvre au Fonds"
"Le FMI a travaillé durant le printemps 2010 à un « plan B »"
"cette option a été violemment repoussée par Jean-Claude Trichet"
"Jean-Claude Trichet qui a agi comme un obstacle majeur contre toute restructuration de la dette hellénique. La raison en est évidemment la crainte de la contagion, mais l’exposition, alors, des banques françaises et allemandes à la dette grecque (95 milliards d’euros en tout) a joué aussi un rôle majeur. A l’automne 2010, le président de la BCE fera pression sur les gouvernements irlandais et espagnol pour éviter toute restructuration du même type."
CADTM - Les propositions de Varoufakis qui menaient à l’échec. Par Eric Toussaint
►http://www.cadtm.org/Les-propositions-de-Varoufakis-qui
CADTM - Le récit discutable de Varoufakis des origines de la crise grecque et ses étonnantes relations avec la classe politique
►http://www.cadtm.org/Le-recit-discutable-de-Varoufakis
"Ce que ne dit pas Varoufakis, c’est que Papandréou a dramatisé la situation de la dette publique et du déficit public au lieu de faire supporter le coût de cette crise bancaire aux responsables, tant étrangers que nationaux (à savoir les actionnaires privés, les administrateurs des banques, les banques étrangères et autres sociétés financières qui avaient contribué à générer la bulle spéculative). Le gouvernement de Papandréou a fait falsifier les statistiques de la dette grecque, non pas dans les années précédant la crise pour la réduire (comme la narration dominante le prétend) mais en 2009 pour l’augmenter. C’est ce que démontre très clairement la Commission pour la Vérité sur la dette publique grecque dans son rapport de juin 2015"
"Le Monde dans son édition du 1er août 2017 : « Andréas Georgiou, ancien chef de l’office des statistiques grecques, Elstat, au cœur de la saga des faux chiffres du déficit public au début de la crise de la dette, a été condamné, mardi 1er août, à deux ans de prison avec sursis. Le tribunal correctionnel d’Athènes l’a jugé coupable de « manquement au devoir », selon une source judiciaire. Cet ancien membre du Fonds monétaire international était poursuivi pour s’être entendu avec Eurostat (l’office européen de statistiques, dépendant de la Commission) afin de grossir les chiffres du déficit et de la dette publique grecs pour l’année 2009. Le but supposé : faciliter la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d’aide internationale à la Grèce – on en est au troisième, depuis août 2015. |5| »"
"Plusieurs exemples historiques attestent qu’une faillite était tout à fait compatible avec le redémarrage rapide des activités financières au service de la population. Il fallait s’inspirer de ce qui se faisait en Islande depuis 2008 |8| et de ce qui avait été réalisé en Suède et en Norvège dans les années 1990 |9|. Papandreou a préféré suivre l’exemple scandaleux et catastrophique du gouvernement irlandais qui a sauvé les banquiers en 2008 et allait en novembre 2010 devoir accepter un plan d’aide européen qui a eu des effets dramatiques pour le peuple irlandais."
Comment le cimentier #Lafarge a demandé et obtenu le démantèlement du droit du travail en Grèce - Basta !
►https://www.bastamag.net/Comment-le-cimentier-Lafarge-a-demande-et-obtenu-le-demantelement-du-droit
PAR BENOIT DREVET, LEILA MINANO, NIKOLAS LEONTOPOULOS
#Lobbying
"L’influence du secteur privé a irrigué l’ensemble des mesures d’austérité qui ont étranglé les grecs dès 2010. Et c’est le FMI lui même qui le constate de manière « frappante », dit-il, dans un mémorandum confidentiel publié en 2014 par nos confrères du Wall Street Journal et d’El País.
Dans ce document secret, le board du Fond confie que « le secteur privé est pleinement à l’origine du programme considéré comme l’outil permettant de mettre fin à plusieurs privilèges dans le secteur public »"
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/25486
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/3866
►http://zinc.mondediplo.net/messages/3645
►http://zinc.mondediplo.net/messages/9745
La politique de la Troïka en Grèce : Voler le peuple grec et donner l’argent aux banques privées, à la BCE, au FMI et aux États dominant la zone euro
▻http://www.cadtm.org/La-politique-de-la-Troika-en-Grece-Voler-le-peuple-grec-et-donner-l-argent-au
"Le silence complice qui pèse sur la situation de la majorité du peuple grec est scandaleux : des études très sérieuses indiquent que le taux de mortalité infantile a fortement augmenté depuis 2010, de même le taux de mortalité chez les personnes âgées (voir cet article. Voir aussi « Grèce : Le démantèlement méthodique et tragique des institutions de santé publique »). Le taux de suicides a été multiplié par trois."
"Dans cet article, sont passés en revue quelques moments clés de la période mémorandaire et de celle qui l’a précédée."
"La crise grecque n’était pas une crise de dettes publiques mais bien une crise des dettes privées"
"Les causes structurelles de la crise grecque sont le produit des politiques menées dans le cadre de la construction européenne"
"À partir de mai 2010, la dette est devenue un thème central en Grèce et dans le reste de la zone euro. Le premier programme de 110 milliards d’euros mis au point par la Troïka, qui s’est constituée pour son élaboration et son exécution, a brutalement provoqué l’augmentation de la dette publique grecque. Le même processus s’est produit en Irlande (2010), au Portugal (2011), à Chypre (2013) et en Espagne sous une forme particulière. Les programmes avaient cinq objectifs fondamentaux"
"Il fallait s’inspirer de ce qui se faisait en Islande depuis 2008 [11] et de ce qui avait été réalisé en Suède et en Norvège dans les années 1990 [12]. Papandréou a préféré suivre l’exemple scandaleux et catastrophique du gouvernement irlandais qui a sauvé les banquiers en 2008 et allait en novembre 2010 devoir accepter un plan d’aide européen qui a eu des effets dramatiques pour le peuple irlandais."
"La falsification des statistiques a aidé à justifier l’intervention de la Troïka"
"Comme l’écrit Le Monde en collaboration avec l’AFP : « Cet ancien membre du Fonds monétaire international était soupçonné de s’être entendu avec Eurostat (l’office européen de statistiques, dépendant de la Commission) afin de grossir les chiffres du déficit et de la dette publique grecs pour l’année 2009. Le but supposé : faciliter la mise sous tutelle financière du pays, avec le déclenchement, en 2010, du premier plan d’aide internationale à la Grèce (…) » [15]"
"La responsabilité des dirigeants européens dans la mise en place de ces falsifications est attestée par les multiples pressions qu’ils ont exercé sur la justice grecque afin d’obtenir l’acquittement d’Andréas Georgiou."
"8 semaines, la BCE a racheté à une quinzaine de grande banques privées européennes environ 2/3 des titres publics grecs qu’elles détenaient. "
"Si la BCE n’avait pas massivement racheté des titres grecs, le prix serait tombé bien plus bas. Cela aurait obligé les banques privées des puissances dominantes de la zone euro à se tourner une fois de plus vers leurs gouvernements et cela aurait contribué à amplifier la remise en cause du système capitaliste dans un contexte où mûrissaient les conditions qui ont fait émergé le grand mouvement des indignés."
"Les banques du Centre ont obtenu de la presse internationale et de leurs gouvernements qu’une campagne soit menée pour rendre les Grecs et plus généralement les PIIGS [...] responsables de leurs problèmes afin de faire oublier que ceux-ci provenaient en réalité de leur politique aventurière de recherche du profit maximum, principalement dans le marché des produits structurés aux États-Unis et ailleurs."
"Les affirmations mensongères des représentants de l’Allemagne, de la France et des Pays-Bas dans la direction du FMI pour convaincre leurs collègues d’imposer le premier mémorandum"
"directeur exécutif brésilien concernant l’absence de processus de restructuration dans le programme :
« En l’état, le programme risque de remplacer un financement privé par un financement public. Pour le dire en des mots plus forts, il pourrait être vu non pas comme un plan de sauvetage de la Grèce, qui aurait à subir un violent ajustement, mais comme un bail-out des détenteurs privés de la dette grecque, principalement des institutions financières européennes. »
Le directeur exécutif argentin a quant à lui déclaré :
« Dans la mesure où nous traversons encore une crise systémique mondiale, la stratégie de resserrement budgétaire et d’isolation du pays en le blâmant pour son indiscipline budgétaire passée ou son manque de compétitivité, sera très probablement un échec"
"Parmi les membres du conseil général du Fonds de stabilité financière tel qu’il a été mis en place en 2010 par la Troïka, on trouvait jusqu’en avril 2016 (▻http://www.hfsf.gr/files/announcement_20160418_en.pdf),Pierre Mariani qui est co-responsable de l’échec et du désastre financier de la banque Dexia. Cette banque belgo-franco-luxembourgeoise a dû être sauvée à trois reprises par les autorités belges, françaises et luxembourgeoises. Les lourdes pertes enregistrées par Dexia entre 2008 et 2012 n’ont pas empêché Monsieur Mariani de se faire voter de substantielles augmentations de sa rémunération. Pourtant, la BCE et la Troïka n’ont rien trouvé de mieux que de le désigner comme un des dirigeants du Fonds"
"Loin de perdre à ce petit jeu, les créanciers privés troquent des titres qui se vendaient entre 15 et 30 euros sur le marché secondaire pour des titres bien plus sûrs. Surtout ils reçoivent des compensations"
"la Grèce rembourse à 100 % des titres que la BCE a acheté à environ 75 % de leur valeur entre 2010 et 2012, titres dont la valeur aurait dû être réduite de 53 % si la BCE avait accepté d’apporter sa contribution à la restructuration de 2012."
Comprendre la dette grecque
▻http://www.cadtm.org/Comprendre-la-dette-grecque
–- <▻http://seenthis.net/messages/3029>
La présidente du Parlement grec veut la « vérité » sur la dette❞ Grèce Dette
►http://www.liberation.fr/monde/2015/06/02/la-presidente-du-parlement-grec-epingle-l-allemagne-et-les-socialistes-eu
La présidente du Parlement grec veut la « vérité » sur la dette
–Et la Grèce redevint exemplaire. par Serge Halimi . Novembre 2021
▻https://www.monde-diplomatique.fr/2021/11/HALIMI/64000
–
CADTM - Et pendant ce temps-là, en Grèce. Par Michel Husson
▻http://cadtm.org/Et-pendant-ce-temps-la-en-Grece#nh2
-"C’est oublier que la Grèce a déjà fait des réformes, saluées par le Fonds monétaire international (FMI) |3| ou par l’OCDE, qui signalait en 2013 que « la Grèce a le taux le plus élevé de l’OCDE de réponse aux réformes structurelles recommandées » |4|. Cela n’a pas empêché le pays de plonger dans une terrible récession, et on voit mal comment le troisième plan pourrait avoir d’autres effets." ;
–"Les résultats économiques pour 2015 apparaissant moins mauvais que prévu, Alexis Tsipras avait alors préparé un programme d’urgence humanitaire (couverture médicale, soupes populaires, « facture sociale » d’électricité, classes de soutien). Mais le mémorandum stipule qu’aucune mesure budgétaire ne peut être prise sans l’accord des créanciers, et ce projet de « programme parallèle » a été retiré sous la pression de l’eurogroupe, qui menaçait de ne pas assurer son dernier versement d’un milliard d’euros" ;
–"L’enjeu est clairement politique : en rappelant au gouvernement grec l’étroitesse – sinon l’absence – de marges de manœuvre, les créanciers veulent lui retirer toute possibilité de se faire le garant d’une application moins brutale du mémorandum."
]]>La #Dette-Covid et l’Euro, entre annulation et servitude volontaire – par #Eric_Juillot
▻https://www.les-crises.fr/de-la-dette-covid-a-leuro-entre-annulation-et-servitude-volontaire-par-er
Christine Lagarde a été très claire : l’annulation des dettes publiques contractées en réponse à la crise sanitaire est « inenvisageable ». Elle constituerait « une violation du traité européen qui interdit strictement le financement monétaire des États[1] ». Seule, au milieu de la tempête, la présidente de la #BCE entend donc maintenir fermement le cap de l’orthodoxie monétaire, […]
#l'Europe #Covid #euro #l'Europe,_BCE,_Covid,_Dette,_Eric_Juillot,_euro
Gaël Giraud meilleur antidote à la connerie ambiante et à la propagande macronienne...
▻https://www.youtube.com/watch?v=L_vqi3nYWAs&feature=youtu.be
Pour ce premier grand entretien d’économie, Salomé Saqué reçoit, pour Blast, l’économiste Gaël Giraud. Adulé par une partie de la gauche, exécré par les néolibéraux, qualifié d’“inclassable” par plusieurs médias, l’économiste Gaël Giraud dresse un bilan sans concession de la réponse gouvernementale à une crise économique qu’il qualifie d’inédite.
Le directeur de recherche au CNRS et président de l’#Institut_Rousseau est catégorique : le gouvernement ne prend absolument pas les mesures nécessaires pour remédier à cette situation.
Trappe déflationniste qui nous pend au nez, krach boursier à venir, gestion calamiteuse du Covid, Agenda néolibéral du gouvernement ou encore les solutions pour reconstruire écologiquement la planète : un premier grand entretien passionnant que Blast est fier de vous présenter !
]]>Thomas Piketty et une centaine d’économistes appellent à annuler le...
▻https://diasp.eu/p/12413616
Thomas Piketty et une centaine d’économistes appellent à annuler les dettes publiques détenues par la BCE
▻https://www.nouvelobs.com/economie/20210205.OBS39815/thomas-piketty-et-une-centaine-d-economistes-appellent-a-annuler-les-dett
]]>Italie année zéro : un pays télécommandé par Bruxelles
▻https://blogs.mediapart.fr/marco-cesario/blog/030221/italie-annee-zero-un-pays-telecommande-par-bruxelles
La manœuvre de l’insignifiant parti de Matteo Renzi (Italia dei Valori, qui pèse 2%) fait tomber le gouvernement en place et ramène les technocrates bruxellois au cœur du pouvoir politique italien. Après l’interrègne de Mario Monti (pour l’après Berlusconi), commence celui de Mario Draghi, ancien directeur de la BCE.
Comme dans l’ère post-Berlusconi, l’Italie redevient le pays où la volonté du peuple ne compte absolument rien. La manoeuvre du lobbyiste Matteo Renzi réussit. Élu avec les voix du Parti démocrate, en raison de l’absence de la contrainte du mandat qui existe en Italie et sur fond de conflits avec la majorité au povoir, il fond un petit parti qui ne compte pas plus de 2 % et ne franchirait pas le seuil pour entrer au Parlement italien. Mais malheureusement le minuscule Italia dei Valori n’a même pas besoin de franchir ce seuil car il se trouve déjà au sein du Parlement italien. Avec ce stratagème de ’cellule dormante’, Matteo Renzi menace d’abord de faire tomber le gouvernement, puis passe à l’acte et retire ses ministres, forçant le gouvernement à remettre le mandat entre les mains du Président de la République Sergio Mattarella. Que fait le Président de la République italienne ? Au lieu de convoquer de nouvelles élections, il indique à Mario Draghi, ancien directeur de la BCE, de former un gouvernement « technique ». Le moment est grave et solennel et une pandémie est en cours. Il n’y a pas de temps à perdre. Le programme de Bruxelles doit être mis en œuvre à tout prix. Ainsi, un gouvernement qui est l’expression d’une majorité parlementaire issue d’élections démocratiques est brusquement écarté et un gouvernement « de haut niveau » et « pro-européen » dirigé par l’ancien directeur de la BCE est rapidement mis en place, dont le seul but est de ne pas faire rater à l’Italie le train des 200 milliards du Recovery Fund. Une manœuvre qui balaie en fait le consensus démocratique et le libre exercice des élections et qui nous ramène au point zéro d’une Italie télécommandée par Bruxelles (de triste mémoire post-berlusconienne). Maintenant, les bureaucrates bruxellois vont pouvoir mettre des gants pour éliminer ce petit semblant d’exercice du pouvoir politique qui reste dans la peninsule pour mettre en œuvre le programme « européen ». Un air de déjà-vu. La technocratie gagne, les banquiers et les bureaucrates gagnent. Mais la démocratie et les citoyens italiens eux s’enfoncent.
]]>Le journal de Boris Victor : Vie meilleure. Ils sont encore 800 en prison !!!!
▻https://boris-victor.blogspot.com/2020/06/vie-meilleure-ils-sont-encore-800-en.html?spref=pi
▻https://fr-fr.facebook.com/MacroniusLeVirus/posts/1889808737817588
#gilets_jaunes #giletsjaunes #répression #maintien_de_l'ordre #france #justice #actualités_françaises
]]> L’ex-président de la BCE Mario Draghi nommé membre d’une académie pontificale
▻https://www.lefigaro.fr/flash-eco/l-ex-president-de-la-bce-mario-draghi-nomme-membre-d-une-academie-pontifica
Le pape François a nommé l’ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi membre de l’Académie pontificale des sciences sociales, a annoncé vendredi le Vatican dans un communiqué. L’Académie pontificale des sciences sociales « a pour objectif de promouvoir les études et le progrès des sciences sociales, économiques, politiques et juridiques, offrant à l’Eglise les éléments qu’elle peut utiliser dans l’étude et le développement de sa doctrine sociale » , indique le site internet de l’académie. Deux autres personnalités, deux professeurs de sociologie, ont également été nommés membres de cette académie, précise le Vatican.
Le banquier italien est resté huit ans à la tête de la BCE, jusqu’à l’automne dernier. Souvent dépeint en penseur solitaire enclin à imposer ses visions, quitte à brusquer ses propres équipes, Mario Draghi reste crédité d’avoir sauvé l’euro en pleine crise de la dette.
#mario_draghi #pape #social #bce #académie #vatican le #paradis pour les #criminels #catholicisme et #pognon #ue #union_européenne
]]>S’il n’y avait qu’un seul article à lire pour apercevoir le monde qui vient et s’y préparer...
Du Covid-19 à la crise de 2020 ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2020/05/17/du-covid-19-la-crise-de-2020_147702.html
Ce texte est daté du 8 mai 2020, mais seules les citations choisies dans la presse auraient pu être actualisées, pas le fond du constat. La crise sanitaire est loin d’être terminée, et l’économie et la société s’enfoncent de plus en plus dans la crise du capitalisme, avec toutes ses conséquences pour les classes laborieuses. L’humanité a largement les moyens scientifiques et techniques de maîtriser la pandémie, même si ceux qui font autorité en matière scientifique répètent qu’il faut du temps pour cela et qu’il faut « apprendre à vivre avec le coronavirus ». Mais la société est enfermée dans le carcan de l’organisation capitaliste, avec la propriété privée des moyens de production et des États nationaux rivaux, et dont les dégâts directs ou indirects sont incommensurablement plus grands que ceux dus au coronavirus...
Lutte de Classe n°208 - juin 2020 :
#pdf ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.pdf
#epub ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.epub
#mobi ▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/ldc/files/ldc208_0.mobi
#capitalisme #crise #pandémie #coronavirus #covid_19 #impérialisme #crise_économique #étatisme #union_européenne #nationalisme #souverainisme #internationalisme #lutte_de_classe #réformisme #CFDT #CGT #révolution_sociale #dette #PCF #gafam #medef #bce #Deuxième_Guerre_mondiale #Etats_unis #chine #concurrence #concentration_du_capital #profit #loi_du_marché #allemagne #dépression #prolétariat #classe_ouvrière #afrique #famine #CNR #Conseil_national_de_la_résistance #Marx #Lénine #Trotsky
]]>Societal exit from lockdown/ Déconfinement sociétal /Maatschappelijke exit-strategie
Apport d’expertises académiques / Inbreng van academische expertise / Contribution of academic expertise
Preprint Version 1.1April 17, 2020
▻https://07323a85-0336-4ddc-87e4-29e3b506f20c.filesusr.com/ugd/860626_731e3350ec1b4fcca4e9a3faedeca133.pdf
cf. Coronavirus - Une centaine de chercheurs émettent dix recommandations pour le déconfinement
▻https://www.lalibre.be/dernieres-depeches/belga/coronavirus-une-centaine-de-chercheurs-emettent-dix-recommandations-pour-le-
Il faudra qu’on m’explique ce qu’est au juste la « création monétaire ». Dans cet article (en accès libre), on t’explique que pour éviter de monétiser la #dette et avoir recours à la planche à billets et partant de créer une #hyperinflation (comme dans l’Allemagne de la république de Weimar), les banques centrales de chaque nation pourraient bien se porter au secours des états pour les aider à absorber le choc créé par la pandémie. J’ai pas tout compris. J’ai pas un très bon « karma » avec l’#argent. Serait-ce le retour de l’indépendance des #banques_centrales ? L’Union Européenne et sa #BCE pourront-elles abandonner le dogme du #néolibéralisme ?
La banque d’Angleterre brise le tabou du non-financement des Etats | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/090420/la-banque-d-angleterre-brise-le-tabou-du-non-financement-des-etats?onglet=
Un tabou est tombé ce 9 avril. Et pas n’importe lequel. Un de ceux qui constituent les piliers du néolibéralisme : l’indépendance des banques centrales et l’interdiction qui leur est faite de financer directement les États. La banque d’Angleterre a annoncé en début de matinée qu’elle allait financer directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.
Désormais, toutes les nouvelles émissions du Trésor seront souscrites directement par la banque centrale. Ce qui permet au gouvernement de ne plus passer par les marchés obligataires et d’échapper au moins momentanément aux contraintes et aux exigences des marchés financiers.
]]>La banque d’Angleterre brise le tabou du non-financement des Etats | Mediapart
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/090420/la-banque-d-angleterre-brise-le-tabou-du-non-financement-des-etats
Un tabou est tombé ce 9 avril. Et pas n’importe lequel. Un de ceux qui constituent les piliers du néolibéralisme : l’indépendance des banques centrales et l’interdiction qui leur est faite de financer directement les États. La banque d’Angleterre a annoncé en début de matinée qu’elle allait financer directement « sur une base temporaire et à court terme » les dépenses supplémentaires du gouvernement britannique liées aux conséquences de la pandémie du Covid-19.
Désormais, toutes les nouvelles émissions du Trésor seront souscrites directement par la banque centrale. Ce qui permet au gouvernement de ne plus passer par les marchés obligataires et d’échapper au moins momentanément aux contraintes et aux exigences des marchés financiers.
]]>Où en est la zone #Euro ? – La Chronique Éco
▻https://lemediapresse.fr/economie/ou-en-est-la-zone-euro-la-chronique-eco
Quelle stratégie économique pour la zone euro ? Une alternative à l’austérité est-elle possible avec les institutions actuelles ? Les réponses de l’économiste atterré Henri Sterdyniak.
]]>POLITIQUE MONÉTAIRE
Alerte rouge sur le marché monétaire
18 SEPTEMBRE 2019 PAR MARTINE ORANGE
Pour la première fois depuis 2009, la #Réserve_fédérale a dû intervenir en urgence sur le marché monétaire, en y injectant 130 milliards de dollars. Les responsables tentent de rassurer en expliquant qu’il s’agit d’un mauvais concours de circonstances. Les raisons semblent beaucoup plus profondes : le système financier croule sous trop de #dettes à court terme.
Tous y pensent. Forcément. L’intervention en urgence de la #Réserve fédérale américaine mardi 17 septembre sur le marché monétaire a ravivé de mauvais souvenirs. « Cela ressemble au scénario d’août 2007, quand les #banques n’arrivaient plus à trouver d’argent sur les marchés », relève l’économiste spécialiste du monde financier, Laurence Scialom, professeur à l’université Paris Ouest.
Spontanément, l’ancien banquier Jean-Michel Naulot fait lui aussi le rapprochement avec août 2007, considéré désormais comme le début de la #crise financière. « Jean-Claude Trichet [alors président de la #BCE – ndlr] s’était félicité par la suite des interventions spectaculaires mises en œuvre pour enrayer la crise de liquidité. Il avait débloqué alors 90 milliards d’euros », se rappelle-t-il.
La FED a décidé d’agir de façon encore plus spectaculaire mardi. En une seule journée, elle a débloqué 53 milliards de dollars pour assurer les financements sur le marché monétaire. Dans la soirée, elle a annoncé qu’elle allait remettre 75 milliards de dollars mercredi pour stabiliser le marché.
C’est la première fois depuis l’automne 2009 que la #banque centrale américaine est obligée de s’engager sur le marché monétaire pour ramener les #taux d’intérêts à des niveaux plus supportables sur le marché du « #repo » (repurchase agreement). Ce marché permet aux intervenants financiers (banques, #fonds, #hedge_funds) de trouver l’argent dont ils ont besoin le temps d’une nuit. En échange des fonds prêtés, ils déposent des titres en garantie, le plus souvent des bons du Trésor ou des obligations d’État. Considérés comme très peu risqués car à très court terme et garantis, ces prêts sur le marché du « repo » évoluent à des taux avoisinants ceux de la FED, autour de 2-2,25 %.
Sauf que mardi, tout s’est déréglé. Dès l’ouverture, les signaux rouges ont commencé à clignoter : les taux étaient à plus de 4 % et ont continué à s’envoler pour aller jusqu’à 10 %. Jusqu’à ce que la Fed annonce en catastrophe qu’elle apportait les liquidités nécessaires pour assurer les opérations de refinancement et prévenir une contagion qui commençait à gagner d’autres marchés, notamment celui des créances commerciales.
L’effet de son intervention n’a tenu que quelques heures. À la clôture, les taux sur le « repo » étaient à nouveau à plus de 4 %, obligeant la Réserve fédérale à faire une nouvelle annonce d’apport de 75 milliards de dollars de liquidités supplémentaires pour mercredi.
Une intervention d’une banque centrale sur les marchés, et encore plus quand il s’agit de la FED, est porteuse de doutes et d’inquiétudes. Les premiers messages envoyés se sont donc voulus très rassurants. Ce qui s’était passé mardi n’était lié qu’à une addition de facteurs techniques, un malheureux concours de circonstances, à en croire certains analystes.
Le 15 septembre, les entreprises américaines devaient payer leurs impôts, ce qui a réduit le volume des financements disponibles sur le marché, expliquent-ils. Dans le même temps, le Trésor américain a lancé de nouvelles émissions correspondant à 78 milliards de dollars, qui devaient être payées en début de semaine, ce qui a participé au siphonnage des liquidités existantes. De plus, le même Trésor américain aurait souhaité augmenter ses réserves, jugées trop basses, auprès de la Fed, ce qui aurait contribué à encore diminuer l’argent. Enfin, les attaques contre les infrastructures saoudiennes auraient provoqué un choc en retour sur les marchés.
L’ennui de toutes ces explications circonstanciées est qu’elles résistent mal aux faits : les tensions sur le marché monétaire n’ont pas commencé mardi ni même lundi. Depuis août, des observateurs commencent à s’inquiéter des problèmes de liquidités sur les marchés. Dès la semaine dernière – c’est-à-dire avant la date d’échéance des impôts pour les sociétés, les enchères du Trésor américain, ou les attaques contre l’Arabie saoudite –, des alertes clignotaient ici et là, des traders parlaient des difficultés rencontrées pour trouver des refinancements.
Les responsables politiques et nombre d’observateurs n’ont pas pris conscience de ce qui se joue actuellement. Pour eux, le critère de la bonne santé économique et financière se limite aux marchés actions. Or, ceux-ci volent de record en record, affichant « la plus grande déconnexion avec l’économie réelle depuis 2007 », comme le souligne Saxobank dans son dernier rapport trimestriel. Mais sur les autres marchés – monétaires, obligataires, des changes… – des frictions se nouent, loin du regard du public, et commencent à émerger, se traduisant par des volatilités accrues.
« Il semble qu’il y a quelque chose de sous-jacent dont on ne sait rien encore », confie Scott Skyrm, trader sur les marchés des « repos » au Wall Street Journal. « Les crises de liquidités, compte tenu de leur effet déflagrateur, se gèrent dans le plus secret. Ce n’est qu’après que l’on apprend ce qui s’est passé. Mais je pense que la Réserve fédérale, qui s’était engagée dans un resserrement monétaire, a eu des signaux de tensions dès décembre. D’où sa volte-face sur sa politique monétaire en janvier », poursuit Jean-Michel Naulot.
Alors que les banques centrales ont déversé plus de 6 000 milliards de dollars dans le système financier, que les marchés croulent littéralement sous l’argent, comment est-il possible que la liquidité vienne à manquer ? « Le problème, ce n’est pas un manque de liquidités, mais la question de sa circulation, de son affectation. Trop d’argent a été alloué à de mauvais endroits », relève Laurence Scialom.
Ce sont les raisons profondes des soubresauts actuels : la création monétaire laissée à la disposition du monde financier, totalement en roue libre, a conduit à un système basé sur la dette. Une dette, notamment privée, qui a pris des proportions encore plus astronomiques depuis la crise financière. Dans tous les secteurs, sur tous les marchés, des positions de plus en plus risquées ont été prises, en s’appuyant sur des effets de levier gigantesques. « Et c’est de la dette à très court terme », relève Laurence Scialom. C’est ce que traduisent aussi les difficultés sur le marché du « repo » : il s’agit de positions financières prises à très court terme, pouvant se déboucler très rapidement, et qui sont refinancées au jour le jour sur le marché, pas d’investissements « durs » dans l’économie réelle.
« L’augmentation des “repos” et des autres taux à court terme est révélatrice de la réduction du montant du bilan que les intermédiaires financiers souhaitent ou sont capables de fournir à ceux qui recherchent un financement à court terme », avertit Tony Crescenzi de la société de gestion Pacific Investment Management. D’autant qu’au même moment, ajoute Jean-Michel Naulot, « l’accroissement du #déficit budgétaire américain, qui risque de dépasser les 1 000 milliards de dollars, crée des besoins de financement extraordinaires ».
Alors que les incertitudes sur l’économie mondiale grandissent, le choix des intermédiaires financiers qui ont de l’argent à placer est vite fait : ils achètent des bons du trésor et autres titres souverains américains, considérés comme le meilleur placement sans risque dans les temps compliqués. Ce qui participe à raréfier les possibilités de refinancement.
Ces convulsions sur le marché monétaire tombent au pire moment pour la FED. Mercredi et jeudi, les membres de la Réserve fédérale se réunissent pour définir la politique monétaire dans les mois à venir. Mis sous pression par Donald Trump depuis des mois, le président de la FED, Jerome Powell, avait déjà évoqué la possibilité de renouer avec une politique monétaire plus accommodante, et d’abaisser les taux afin de soutenir l’économie américaine dans ces temps incertains. Mais il va peut-être être condamné à faire plus, beaucoup plus.
Car l’intervention de la #FED pour calmer la fièvre sur le #marché monétaire a jeté le doute et le trouble dans les esprits. Inévitablement, la question de la confiance va se poser sur les #marchés. Les #investisseurs risquent de recommencer à traquer les actifs les plus risqués, les acteurs ou les sociétés jugées les faibles, au risque de provoquer une crise qu’ils redoutent.
Pour rétablir la confiance, la FED va devoir mettre tout son crédit dans la balance. Déjà certains prédisent le retour prochain – avant la fin de l’année, disent-ils – et inévitable du #quantitative_easing (programme de rachats de titres), seul moyen, selon eux, d’assurer la #liquidité nécessaire pour refinancer les risques fous pris depuis des années et de préserver la stabilité du système financier. Mais il n’est pas sûr cette fois que cela suffise.
►https://www.mediapart.fr/journal/economie/180919/alerte-rouge-sur-le-marche-monetaire
]]>Climat et BCE : qu’espérer de la présidence de Christine Lagarde ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-bulle-economique/climat-et-bce-quesperer-de-la-presidence-de-christine-lagarde
Mort du président tunisien : un bilan mitigé et une succession périlleuse
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/250719/mort-du-president-tunisien-un-bilan-mitige-et-une-succession-perilleuse
Déjà affaibli par une hospitalisation le 27 juin dernier, le président tunisien Beji Caïd Essebsi est mort jeudi 25 juillet, à l’âge de 92 ans. Figure de la post-indépendance, il laisse un bilan très mitigé à la tête de l’État et une incertitude juridique, faute de Cour constitutionnelle en capacité de légiférer en cas de vacance du pouvoir.
]]>Les #taux_d_intérêt au plus bas, manifestation du parasitisme achevé du #capitalisme | Le mensuel de #Lutte_Ouvriere (Lutte de Classe n°201 - juillet-août 2019)
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2019/06/29/les-taux-dinteret-au-plus-bas-manifestation-du-parasitisme-a
Mercredi 30 janvier, devant la menace, annoncée de toute part, d’une entrée en récession de l’économie américaine, la #banque_centrale des États-Unis, la FED, a annoncé une pause dans le relèvement de son principal taux directeur. La #FED, soucieuse de rassurer les marchés financiers sur leurs possibilités d’accéder à de l’argent pas cher, a promis qu’en 2019 ces taux resteraient à 2,5 %, soit le plus bas taux pratiqué par la banque centrale en fin de cycle (à la veille d’une récession) depuis au moins quarante ans. En Europe, la même tendance se confirme. La Banque centrale européenne, la #BCE, si elle a réduit la quantité d’argent qu’elle injecte dans les marchés financiers, maintient son principal taux directeur à 0 %. Il en va de même au Japon et au Royaume-Uni. Au total, cela fait près de dix ans, du jamais vu, que les taux directeurs des banques centrales des pays riches restent au plus bas, malgré tous les inconvénients que cela entraîne. Une telle situation n’est pas fortuite, elle est la manifestation, à sa manière, de l’impasse dans laquelle se trouve l’#économie capitaliste. [...]
Hartz IV : la Commission veut en finir avec les acquis sociaux Ralph Wurzbacher (Junge Welt) - 20 Avril 2018
▻http://ptb.be/articles/hartz-iv-la-commission-veut-en-finir-avec-les-acquis-sociaux
La Commission européenne envisage de récompenser financièrement les États membres qui démantèleront leurs acquis sociaux. Et c’est l’Allemagne qui ouvre la marche.
Préserver un État de la faillite ? D’accord. Mais d’abord, qu’il baisse les pensions. La campagne de dérégularisation (présentée sous le nom de « sauvetage de la Grèce ») que la troïka - composée de la Banque centrale européenne, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Commission européenne - a mené contre l’État grec pourrait bien devenir un modèle pour l’Europe entière. C’est en tout cas le projet des eurocrates et de ceux qui, de leurs bureaux de direction des grandes entreprises, leur soufflent le texte. Leur idée est aussi dangereuse que sournoise : offrir des aides financières à tout État de l’UE disposé à raboter ses dispositifs sociaux. Les récalcitrants resteront les mains vides et ne pourront que pleurer sur les ruines de leur économie nationale, ravagée par la concurrence déloyale opérée par les volontaires au projet.
Le portail en ligne #Blickpunkt WISo a rendu ces procédures publiques le 22 mars dernier dans un article paru en allemand sous le titre « #Troika für alle ? » (La troïka pour tous ?). Son auteure, Anne Karrass, membre du bureau de liaison du syndicat Verdi à l’UE, y constate que : « Si un État membre s’engage à procéder à certaines réformes, qu’il bétonne dans des conventions signées avec la Commission, il recevra - une fois les mesures concrétisées - des moyens financiers provenant du budget de l’UE ». Les réformes en question devront « explicitement » porter sur des domaines « relevant des compétences des États membres, et sur lesquels l’UE n’a aucun pouvoir de codécision ». Un tel projet a cependant quelques relents d’illégalité. En effet, il ne prévoit rien de moins que d’appuyer, par des promesses financières, des décisions dans lesquelles Bruxelles ne peut ni ne doit s’immiscer selon les termes des traités fondateurs de l’UE. Dans le code pénal, de telles pratiques s’apparentent à de la corruption, voire, si celui qui refuse de jouer le jeu s’expose à des représailles, à du chantage.
Libéralisation, réformes fiscales pour les grandes entreprises
Naturellement, rien de tout cela ne transparaît dans les déclarations officielles. En fait, ce concept fait partie de la feuille de route du 6 décembre 2017 visant à aller plus loin dans l’Union économique et monétaire. Son titre intégral, et pour le moins lourd, figure tout en bas, bien caché dans le pied de page : « Proposition d’amendement du règlement portant dispositions communes pour les fonds européens structurels et d’investissement ». La Commission explique son intention de proposer un « outil d’aide à la mise en place de réformes destiné aux États membres qui s’engagent à mener des réformes examinées à l’échelle de l’Union et arrêtées dans des « engagements de réformes ». Cet outil disposerait d’une « dotation budgétaire propre » afin de « soutenir » les États membres de l’#UE et de leur « garantir l’appropriation de ces réformes » par ceux-ci.
Ce document contestable recommande « un large éventail de réformes (...) les plus susceptibles de contribuer à la résilience des économies nationales et d’avoir des retombées positives sur d’autres États membres », comme la libéralisation des « marchés des produits et du travail, les réformes fiscales, le développement des marchés de capitaux, les réformes visant à améliorer l’environnement des entreprises ou les mesures d’investissement dans le capital humain et les réformes de l’administration publique ». Il est également question d’« engagements de réformes pluriannuels » contenant un « un ensemble de mesures de réforme assorties de valeurs intermédiaires et de valeurs cibles claires ». Ensuite, un « montant » serait fixé, « proportionné à la nature et à l’importance de la réforme ». « L’aide serait versée en totalité lorsque l’État membre concerné aurait pleinement exécuté son engagement de réformes. »
Pour l’économiste brêmois Rudof Hickel, ces plans s’inscrivent dans la volonté de Paris et de Berlin de « marquer des points en forçant l’Union économique européenne ». Dans un entretien accordé au quotidien berlinois Junge Welt le 22 mars dernier, il affirme que le modèle de la politique appliquée par la troïka à la Grèce devrait « à l’avenir être étendu à l’Union économique européenne entière ». Les fonds ne seraient octroyés qu’en échange d’une #subordination du marché de l’emploi et des systèmes sociaux à une économie fondée sur le profit, par exemple en abaissant le montant du salaire minimum ou en détricotant les systèmes de pension légale. Pour l’économiste, un tel programme est « idiot sur le plan économique, irresponsable sur le plan social et scandaleux sur le plan politique ».
Cette offensive de la Commission fait suite à des efforts emmenés par l’Allemagne et visant à mettre sur pied un gouvernement économique européen. Le « Pacte de compétitivité » présenté par Angela Merkel (CDU) en 2011 prévoyait déjà que les États membres de l’UE s’engagent à prendre des mesures de libéralisation et à opérer des coupes sociales moyennant récompense une fois celles-ci accomplies. La chancelière entendait notamment établir un « frein à la dette » pour tous les États membres, inspiré du modèle allemand. États membres et syndicats s’étaient toutefois violemment opposés à ce projet qui a dû être abandonné.
Avec cette nouvelle tentative, la Commission veut du concret, et vite. Selon Blickpunkt WISo, le Conseil de l’Union européenne et le Parlement européen devraient voter le projet de loi dès la mi-2018. Leur vote devrait être suivi d’une « phase pilote » visant à mettre au banc d’essai « les principales caractéristiques de cet outil » sur la période 2018 - 2020. Pour l’économiste Rudolf Hickel, cela n’augure rien de bon. Selon lui, « en intensifiant le stress social, la Commission se fait le fossoyeur de l’Europe ».
(Article paru dans le journal allemand Junge Welt)
#allemagne #europe #union_européenne #grèce #international #france #économie #commission_europénne #FMI #BCE #parlement_européen #union_européenne #union_économique_européenne #Angela_Merkel
]]>La réforme européenne de Macron prend l’eau de toutes parts
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/130318/la-reforme-europeenne-de-macron-prend-l-eau-de-toutes-parts
Emmanuel Macron et #Angela_Merkel en février 2018. © Reuters Le conseil européen des 22 et 23 mars devait marquer le lancement de la réforme de la zone #euro. Mais tout est repoussé. Les projets avancés par la France se heurtent à une opposition de plus en plus vive de l’Allemagne et de l’Europe du Nord. Et après les élections en Italie, #Emmanuel_Macron a perdu un allié de poids.
#Economie #BCE #élections_italiennes #europe #Mario_Draghi #réforme_de_la_zone_euro #zone_euro
]]>