• #Corps de rêve : quand l’#extrême_droite dicte les #normes_esthétiques

    Corps tonique, mince, reproductif et blanc : de la tradwife aux réseaux sociaux, comment l’extrême droite tente d’imposer une esthétique réactionnaire et hygiéniste.

    En mars dernier, les images de la secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis, posant devant des prisonniers vénézuéliens déportés vers un centre pénitentiaire du Salvador, sont devenues virales. Look glamour. Maquillage prononcé. Longue chevelure ondulée. Rolex, pantalon slim et tee-shirt moulant. L’image de ce corps parfait exposé devant des hommes non-blancs, torse nu, mis en cage, est apparue comme le symbole du modèle de féminité qui domine les politiques néoréactionnaires.

    Les langages et les images des industries de la #mode et de la beauté s’adaptent très bien à l’atmosphère culturelle produite par l’extrême droite dans le monde occidental. Au-delà de l’obsession de la #minceur, des prescriptions esthétiques âgistes, toute une #culture_du_corps eugéniste et autoritaire s’immisce dans les modes de consommation de la beauté et du bien-être.

    De la tradwife à la chanteuse country

    Elle circule dans les médias populaires, amplifiée par les algorithmes, dans le luxe, ou les sphères politiques, artistiques. L’univers #Maga aux États-Unis la recycle ad nauseam. De la #tradwife à la chanteuse country, jusqu’aux tendances « #girlboss », les idées réactionnaires sont incarnées par une #esthétique_corporelle genrée aisément identifiable : corps tonique, mince ; cheveux raides, longs (idéalement blonds) ; peau blanche ; maquillage prononcé ; chirurgie esthétique ; efficience productive et reproductive (le corps qui produit des richesses est aussi celui qui enfante).

    Cette conception hygiéniste, raciste, classiste et transphobe de la #féminité s’affirme contre un modèle repoussoir : celui du corps improductif de la #femme de gauche – « fauchée » (#broke), « laide » (#ugly), « pas rasée » (#female_armpit_hair) – pour reprendre les termes d’un musicien conservateur sur Fox News. Le corps des « femmes laides » décrivant finalement l’ensemble du corps politique situé à gauche, moche, non-blanc, sale et pauvre.

    Cette esthétique réactionnaire agressive n’est pas exclusive à l’Amérique blanche. On se rappelle les sorties, en France, contre « la gauche sale et débraillée qui crie partout », visant à disqualifier la Nupes. Les propos sur les « punks à chiens » sur les bancs situés à gauche de l’Assemblée nationale, ou encore sur la « ménopause » d’une politicienne féministe médiatique…

    Véhicules idéologiques

    Ces discours implicitement ou explicitement genrés sont compatibles avec l’esthétique « filtre » des réseaux sociaux qui les imposent massivement. Ils ringardisent un activisme intersectionnel de type #nappy, anti-grossophobie ou body-positif, qui refuse que la différence conduise à une existence recluse, où on ne s’expose pas publiquement, où on ne peut ni s’aimer ni l’être en retour.

    Cette « #déchettisation » de la différence trouve dans la #représentation du corps des #femmes son terrain d’expression favori, faisant de la mode, des tutos maquillage, des vidéos de fitness ou de lifestyle des véhicules idéologiques redoutablement efficaces, jouant sur notre image sociale et nos désirs.

    Qui rêve de mourir sans famille, sans ami·es, entouré de chats ? D’être moche, démuni et sale ? Ces questions peuvent apparaître ridicules, mais elles nourrissent un système de représentations affectives et genrées qui est un des fonds de commerce de l’extrême droite. Il faut s’y opposer avec énergie. Et réveiller les puissances libératrices du difforme, de l’inassimilable, de l’improductif, des monstres et autres figures impures et merveilleuses, dans la formation d’#imaginaires et de pratiques anti-autoritaires, vivantes et féroces.

    https://www.politis.fr/articles/2025/05/corps-de-reve-quand-lextreme-droite-dicte-les-normes-esthetiques
    #esthétique #beauté #hygiénisme #âgisme #genre #idéologie

  • #Total, #L’Oréal... quand des #multinationales dictent leur loi à l’enseignement supérieur

    « Libération » s’est procuré des contrats de #mécénat liant entreprises et universités : clause de non-dénigrement, possibilité pour les grands groupes d’influer sur le choix des conférences et des thèses… Une association de jeunes ingénieurs lance un appel à la #transparence.

    Pour se mettre en jambes à la rentrée, des étudiants de l’Ecole des mines de Nancy partent en excursion pour réaliser une carte géologique. Apprendre à identifier les roches sédimentaires, les plis, les failles. Savoir en rendre compte de manière concise. Afin de financer l’exercice, l’école publique a signé une convention de mécénat. En l’occurrence, la multinationale Total leur a fait un virement de 2 000 euros. Sauf qu’en échange, « l’institut s’abstiendra de faire toute #communication directe ou indirecte, écrite ou orale, susceptible de porter atteinte à l’image et la notoriété de #TotalEnergies ». Une #clause_de_non-dénigrement donc, que n’importe quel service juridique jugera classique dans un contrat. A un détail près : il engage là un établissement public visant à former les ingénieurs de demain. « Ces #clauses sont rédigées de manière à ce qu’elles n’entravent ni notre #liberté_d’expression ni notre capacité à mener des débats ouverts et critiques » , réagit François Rousseau, le directeur de l’#Ecole_des_mines de Nancy, indiquant qu’en l’espèce les 2 000 euros représentaient moins de 10 % du coût global de l’action menée.

    Autre exemple, à l’#université_Paris_Sciences_et_Lettres (#PSL). Cette fois, c’est L’Oréal qui participe à la création d’une « #chaire_Beauté(s) », pour faire « émerger des points de vue inattendus sur la notion de #beauté ». Avec 1,2 million d’euros sur la table quand même, versé par le géant des cosmétiques entre 2018 et 2022. « L’Oréal a été l’une des premières entreprises avec qui la #Fondation_PSL est entrée en relation », explique aujourd’hui l’université, se félicitant des #thèses qui ont ainsi été financées. Elle l’assure : « Les seules #contreparties résident dans l’affichage d’un logo [...] et des invitations à des événements. Autant le mécène est intéressé par l’opération qu’il soutient et il est logique qu’il soit tenu au courant de ses avancées et de ses résultats, autant il n’intervient pas dans le projet de recherche ou de formation. Les choses sont claires de part et d’autre. » Sollicité, L’Oréal n’a pas donné suite. Libération a pu consulter ce contrat, resté jusqu’ici confidentiel : il stipule expressément que « la convention ne doit pas être divulguée ». A la lecture, on comprend vite pourquoi. Une clause de #non-dénigrement engage là aussi l’université : « PSL s’interdit de tenir des propos négatifs et/ou de dénigrer l’entreprise, ses membres, ses produits et ses employés. » Mais cela va beaucoup plus loin : il est stipulé que L’Oréal participe à la sélection des doctorants, à l’évaluation de leurs travaux et au choix des lauréats des #prix_de_thèse. L’entreprise a aussi toute sa place dans l’élaboration des cycles de conférence : « Des cadres de l’entreprise pourront être amenés à participer aux #conférences et aux événements de la chaire. »

    Deux cas isolés ? Ou la pratique est-elle généralisée ? Matthieu Lequesne, 30 ans, polytechnicien, s’est mis en mode guerrier : il veut savoir. « L’information est un enjeu stratégique pour engager un débat de qualité. »Avec des amis, pour la plupart ingénieurs et passés par de grandes écoles comme lui, il a monté #Acadamia, l’Association pour l’accès citoyen aux documents administratifs dans le milieu académique et culturel. Leur appel, lancé ce mercredi 16 octobre, a le mérite de la concision : « On veut voir les contrats. »Au-delà du débat sociétal qu’ils espèrent engager, ils comptent rameuter des soutiens, notamment financiers pour mener le combat devant la justice administrative. Quand on le rencontre, #Matthieu_Lequesne s’exprime de manière posée, avec ses idées listées sur une feuille de papier pliée en deux. Soucieux d’éviter les caricatures. « Dès que l’on porte un regard sur ce sujet, le débat se polarise. Comme s’il n’y avait que deux positions : les pour et les opposants à tout lien entreprise-école. C’est binaire et absurde. Il existe plein de bonnes manières de collaborer, là n’est pas le sujet. Il faut pouvoir en débattre au cas par cas. Et pour cela, connaître les clauses. »

    Aucune obligation de transparence

    Car ces #conventions de mécénat, tout comme les contrats de #sponsoring ou les #conventions_partenariales sont rarement – sinon jamais – accessibles sur les sites internet des établissements publics. Seuls les membres des conseils d’administration peuvent les consulter, à condition d’en faire la demande. Il n’existe aucune obligation de transparence. Interrogé par Libération, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas été en mesure de fournir le nombre (ni même un ordre de grandeur) des contrats liant #entreprises et universités. Impossible de la même façon de savoir quelle part représentent aujourd’hui les fonds privés dans le budget des universités. A titre d’exemple, PSL indique qu’une « dizaine de conventions ont été signées »ces cinq dernières années, pour une « dizaine de millions d’euros ». Le ministère élude : « Une mission d’inspection sur le modèle économique des universités est en cours », qui permettra peut-être d’y voir plus clair. En 2007, la #loi_Pécresse sur l’#autonomie_des_universités avait élargi – et fortement encouragé – le recours à des #fonds_privés. Mais sans aucune règle, ni même un guide de bonnes pratiques, comme il existe dans le domaine de la culture.

    L’une des premières bagarres emblématiques sur le sujet remonte à 2020. A l’époque, TotalEnergies s’apprête à construire 10 000 mètres carrés de labo de recherche sur le campus de #Polytechnique (le projet a depuis été abandonné). Un petit nombre d’anciens élèves monte alors au front, et demande à l’école les termes des contrats passés avec la major du pétrole et du gaz, qui engrangera en 2023 quelque 20 milliards de bénéfices net. D’autant que #Patrick_Pouyanné, le PDG de TotalEnergies, siège au conseil d’administration de Polytechnique – l’enquête ouverte par le parquet financier a été classée sans suite cet été. Dans leur combat, les anciens élèves s’interrogent sur cette #chaire « pour une énergie responsable », financée par TotalEnergies depuis 2018. Leurs questions sont simples. Quel est le montant des sommes engagées par le groupe ? Quelles sont les conditions d’attribution pour vérifier si l’argent est fléché ou dilué dans le budget général de l’école ? Et les contreparties ? L’entreprise est-elle consultée sur le contenu des cours, le choix des intervenants ou des sujets de thèse ? Une clause de non-dénigrement de la multinationale a-t-elle été négociée par Polytechnique devant les hauts fonctionnaires en devenir ?

    Le secret des affaires

    Quatre ans après, toujours pas de réponse. L’affaire a été portée devant le tribunal administratif de Versailles, qui leur a donné raison en octobre 2023 : ces contrats de mécénat sont des documents administratifs, et donc communicables. Mais la direction de Polytechnique a refusé de plier : invoquant le #secret_des_affaires, l’école publique a saisi le Conseil d’Etat. Sur le moment, les anciens élèves ont accusé le coup – la plus haute juridiction administrative, c’est aussi des frais élevés d’avocats et de nouveaux mois d’attente. « Mais on se devait d’aller jusqu’au bout, insiste Denis Merigoux, trésorier de la nouvelle association Acadamia. Cette décision fera jurisprudence, la question sera tranchée pour l’avenir. C’est le sens de notre combat aujourd’hui. »

    S’ils l’emportent, les universités ne pourront plus se réfugier derrière le secret des affaires, argument fétiche utilisé par les entreprises pour ne pas communiquer les termes du contrat. L’un des principaux jokers à la loi de 1978 imposant la communication de tout document administratif, produit par des organismes publics ou des entreprises privées dans le cadre d’une mission de service public.

    Cette histoire des liens entre Polytechnique et Total les a aussi convaincus de l’importance de mener une action structurée. Les alertes, assurent-ils, viennent d’un peu partout, d’étudiants et de chercheurs dans des situations très diverses. A l’université Paul-Sabatier de Toulouse, par exemple, des promos se retrouvent depuis deux ans avec des profs mis à disposition « à titre gracieux » par TotalEnergies pour leur enseigner les « enjeux de la transition énergétique ».Bien sûr, ils s’occupent aussi de la notation, et « offre[nt] des stages », selon le contrat que Libération a consulté. « Ce partenariat, d’une durée de trois ans, n’implique pas de financement et vise à compléter l’enseignement universitaire par une mise en application pratique des notions théoriques, sans concurrence avec le corps professoral. Les supports de cours sont transmis aux étudiants, contribuant ainsi à leur orientation professionnelle future »,défend le géant de l’industrie fossile qui précise que « l’association #Total_Professeurs_Associés (#TPA), composée de membres actifs ou retraités de la compagnie, intervient bénévolement dans ces cours ».

    « Aujourd’hui, elles agissent de facto comme des #sociétés-écrans »

    En réalité, la question va au-delà des contrats de mécénat passés directement entre école et entreprises. Plus opaque encore : le rôle joué par les #fondations. C’est une autre joyeuseté des changements législatifs menés par Pécresse en 2007 : « Avec la nouvelle loi sur l’autonomie des universités, la création de fondations sera encouragée fiscalement, simplifiée administrativement et soutenue politiquement,se réjouissait à l’époque la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche lors de la remise des prix de la fondation HEC. J’ai d’ailleurs envoyé une lettre aux chefs d’entreprise les invitant à investir dans des projets de fondation universitaire. » Depuis, il en existe une panoplie : les fondations universitaires, partenariales, de coopération scientifique. Chacune avec leurs spécificités, mais un point commun : elles rendent encore plus brumeuses les rentrées de fonds privés dans les universités.

    « Aujourd’hui, elles agissent de facto comme des sociétés-écrans », expose Matthieu Lequesne. L’argent privé rentre par la fondation, puis est reversé sous forme de #subvention à l’université, sans en connaître la source et encore moins les contreparties accordées. Ces fondations sont gouvernées par « un conseil de gestion composé de représentants de l’établissement, des fondateurs, de personnalités qualifiées et, le cas échéant, de donateurs » , selon la loi. Exit donc les représentants élus d’enseignants ou d’étudiants, qui pourraient servir de vigie. C’est tout l’enjeu de l’appel à la mobilisation lancée par l’association : obtenir les moyens d’un contrôle démocratique.

    https://www.liberation.fr/societe/education/total-loreal-quand-des-multinationales-dictent-leur-loi-a-lenseignement-s
    #ESR #université #enseignement_supérieur #lobby #lobbying #influence

  • La grève générale pour les Jeux Olympiques ? - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2024/03/08/la-greve-generale-pour-les-jeux-olympiques

    8 mars 2024Luttes sociales, Maintien de l’ordre, Sport
    C’est désormais clair pour tout le monde : les Jeux Olympiques qui auront lieu à Paris cet été seront un sommet d’horreurs anti-sociales, d’expérimentations liberticides, une auto-célébration macroniste et probablement un ratage historique en mondovision puisque rien n’est prêt. Bref, la Start-up Nation va se taper une honte internationale.

  • Cérémonie d’ouverture des Jeux de Paris 2024 : « Un principe de réalité a fini par s’imposer »
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/03/06/ceremonie-d-ouverture-des-jeux-de-paris-2024-un-principe-de-realite-a-fini-p

    Le ministre de l’intérieur a annoncé, mardi, que quelque 320 000 personnes pourront assister sur les quais de Seine à la parade le 26 juillet. On est loin des 2 millions de spectateurs que promettaient les acteurs des Jeux, il y a un peu plus de deux ans.

    #beauté_du_sport

  • JO 2030 : menacée par la Région, une association refoule ses inquiétudes environnementales
    https://www.lyoncapitale.fr/actualite/jo-2030-menacee-par-la-region-une-association-refoule-ses-inquietudes-e

    13 février 2024 À 10:59 par Nathan Chaize

    Menacée de se voir retirer ses subventions par la Région après avoir exprimé un certain nombre d’inquiétudes environnementales quant à l’organisation des JO d’hiver 2030, une association a fait volte-face ce lundi.

    « Soutenir cette clause était une maladresse. » L’association Outdoor Sports Valley fait volte-face, quelques mois après avoir signé une tribune d’associations et d’experts énumérant un certain nombre de conditions à respecter pour organiser des Jeux olympiques d’hiver durables.

    #JO_2030

  • JO Paris 2024 : le président du comité d’organisation Tony Estanguet visé par une enquête sur son salaire - lindependant.fr
    https://www.lindependant.fr/2024/02/06/jo-paris-2024-le-president-du-comite-dorganisation-tony-estanguet-vise-

    Le président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (#Cojop) de Paris, Tony Estanguet, est visé par une enquête ouverte récemment par le parquet national financier et portant sur les conditions de sa rémunération, a appris l’AFP ce mardi de source proche du dossier.

    L’enquête a été confiée à la police judiciaire parisienne la « semaine dernière », a précisé cette source. Contacté par l’AFP, le PNF a indiqué ne pas souhaiter « communiquer à ce stade sur l’existence d’une éventuelle enquête préliminaire relative à la rémunération de Tony Estanguet ».

    Tony Estanguet a perçu une rémunération annuelle de 270.000 euros bruts jusqu’en 2020, selon des chiffres communiqués par le Cojop en 2018. Cette rémunération était ensuite susceptible d’évoluer dans une limite de 20%, en fonction de certains critères de performance, avait indiqué le Cojop à l’époque. Mais le Cojop étant une association de type loi 1901, la rémunération de ses dirigeants est plafonnée par la loi à des niveaux sensiblement inférieurs.

    Selon un récent article du Canard enchaîné, l’ancien sportif aurait donc créé une société qui facture des « prestations non commerciales » au Cojop, qu’il dirige. Ce qui interroge sur le contrôle de « la réalité et la qualité des prestations » effectuées par la société d’Estanguet, poursuivait le journal en octobre.

    #JO

    • JO Paris 2024 : le gouvernement recommande de ne pas se faire livrer pendant la compétition
      https://www.lefigaro.fr/conjoncture/jo-paris-2024-le-gouvernement-recommande-de-ne-pas-se-faire-livrer-pendant-

      Les livraisons pourraient pâtir des difficultés de circulation attendues pendant la compétition. JUSTIN SULLIVAN / Getty Images via AFP
      En cas d’impossibilité de commander à un autre moment, l’exécutif recommande de privilégier des livraisons à des horaires décalés ou en point relais.

      Les Parisiens devront-ils faire une croix sur les livraisons à domicile de commande en ligne pendant les Jeux olympiques ? Le gouvernement invite à « anticiper vos commandes de colis » pour les faire livrer avant le début des JO, le 24 juillet, après les Jeux paralympiques, le 8 septembre, « ou entre les deux olympiades, soit entre le 12 et le 27 août », dans la foire aux questions de son site d’information à destination du public.

      Pour ceux qui ne pourraient pas décaler leurs livraisons, le gouvernement invite à « privilégier des livraisons à des heures et des jours avec moins de trafic », « des livraisons à vélo ou à pied », ou en « point relais en dehors des périmètres de sécurisation ».

      De nombreux propriétaires donnent congé à leurs locataires dans Paris à l’approche de la compétition
      https://seenthis.net/messages/1040313

      La touristification bananière coûte cher

    • Il s’agit de la sixième procédure pénale en lien avec les Jeux olympiques de Paris 2024.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/06/jo-2024-tony-estanguet-le-patron-des-jeux-a-son-tour-dans-le-viseur-de-la-ju

      A moins de six mois de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024 (du 26 juillet au 11 août), c’est une fuite qui a provoqué quelques remous au sein du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) de l’événement sportif planétaire. Mardi 6 février, l’Agence France-Presse a révélé l’ouverture d’une nouvelle enquête préliminaire par le Parquet national financier (PNF) en lien avec les Jeux et ses organisateurs. Comme le confirme une source proche du dossier, cette procédure pénale vise les conditions de rémunération (270 000 euros annuels brut) du président du Cojop, Tony Estanguet. Elle a été confiée à la brigade de répression de la délinquance économique, au sein de la police judiciaire parisienne.

      Il s’agit de la sixième enquête préliminaire ouverte, depuis 2017, par le PNF en lien avec le Cojop et les Jeux de 2024. A ce stade, l’ensemble de l’état-major du comité d’organisation est dans le collimateur de la justice française. Outre Tony Estanguet, figure de l’olympisme français et triple médaillé d’or aux JO, Etienne Thobois, directeur général de Paris 2024, Michaël Aloïsio, directeur général délégué, et Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations – soit les quatre principaux dirigeants, dans l’ordre hiérarchique, du comité d’organisation des Jeux –, sont désormais dans le viseur des enquêteurs pour des soupçons de « prise illégale d’intérêts », « favoritisme » et « trafic d’influence ».

      Cette fuite via l’AFP n’a guère été du goût du PNF, qui n’a pas confirmé l’information et « n’a pas souhaité communiquer sur l’ouverture d’une éventuelle enquête ». Le PNF indique au Monde avoir « adopté une communication limitée autour des dossiers mettant en cause les différentes structures d’organisation des Jeux olympiques, afin de préserver les chances de réussite de ces procédures ». Il ajoute : « Le choix de certains médias de révéler l’existence d’enquêtes en cours, avant même la réalisation d’opérations de perquisition ou l’audition des principales personnes mises en cause, est de nature à constituer une entrave importante à la manifestation de la vérité. »

      « Ce n’est pas Tony Estanguet qui fixe sa rémunération »

      De son côté, le comité d’organisation, qui a fait part, mardi, de son « étonnement » à l’annonce de l’ouverture de l’enquête, dément « formellement » s’être affranchi de la réglementation en matière de rémunérations applicable aux associations de type loi 1901, forme juridique adoptée lors de la création du Cojop, début 2018. Interrogé mardi soir en marge de l’inauguration de la piscine Annette Kellerman à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), Tony Estanguet a affirmé que ce n’était pas lui « qui décid[ait] de [sa] rémunération ni de son cadre ». « Je fais confiance à ce qui a été décidé à l’époque », a-t-il ajouté.

      La rémunération de Tony Estanguet – 270 000 euros brut, dont une part variable plafonnée à 20 % – est « très strictement encadrée », fait valoir le comité d’organisation. Elle a été validée lors du premier conseil d’administration de Paris 2024, le 2 mars 2018, « sur proposition d’un comité des rémunérations composé d’experts indépendants et présidé par [l’ex-PDG de la RATP] Jean-Paul Bailly ». « Ce n’est pas Tony Estanguet qui fixe sa rémunération », précise le Cojop.

      L’organisateur des Jeux assure qu’ en raison du caractère commercial de ses activités – recettes issues des partenariats, de la billetterie et des droits télé entre autres – il n’est pas soumis au plafonnement de la rémunération de ses dirigeants. Rien ne l’empêche donc de rétribuer ses dirigeants comme il l’entend. « Le comité poursuit un but d’intérêt général mais n’a pas une gestion désintéressée, au sens fiscal du terme […] A l’inverse des associations non lucratives, Paris 2024 est par exemple assujetti à la TVA dans les conditions de droit commun […] comme une entreprise normale », poursuit-il, précisant que « le caractère lucratif de son activité, lié à ses recettes commerciales, lui a été confirmé par un #rescrit_fiscal [de Bercy] ».

      Mais pourquoi Paris 2024 n’a-t-il pas salarié son patron alors qu’Etienne Thobois, son numéro deux, rémunéré 260 000 euros brut – soit sensiblement la même somme que Tony Estanguet –, dispose, lui, d’un contrat de travail ? Impossible, répond le Cojop, qui assure que le statut d’une association de type loi 1901 interdit au président de ladite association d’être lié par un quelconque lien de subordination juridique. Cela lui aurait été rappelé par les services de l’Urssaf. « La présidence exécutive de Paris 2024 est considérée comme un mandat et non comme un contrat de travail », explique Michaël Aloïsio, directeur général délégué.
      D’où le recours au régime de travailleur indépendant pour indemniser le patron du comité d’organisation. Concrètement, la société de Tony Estanguet facture chaque mois des prestations au Cojop – une information qui avait été révélée par Le Canard enchaîné, fin octobre 2023 – à hauteur de la rémunération fixée, et dont le montant fait l’objet d’un « audit annuel par l’exécutif du comité d’organisation et d’un examen par le comité des rémunérations », souligne Paris 2024. Le montant de la rémunération du triple champion olympique de canoë n’a pas varié depuis 2018, insiste-t-on du côté de l’organisateur, qui précise en outre que les modalités de versement de la rémunération ont été validées par l’Urssaf et par le contrôleur général économique et financier.

      Une mauvaise série d’enquêtes

      « Aux JO, on sait que chaque faux pas sera visible », prédisait Tony Estanguet, samedi, dans un entretien à Libération. Simple mauvais présage ? Le patron du comité d’organisation n’a, à ce jour, pas pris d’avocat, « car [ses équipes] n’[ont] pas encore été sollicité[e]s dans le cadre d’une procédure », avancent-elles. Ces dernières se disent prêtes à répondre aux questions des enquêteurs, « comme [elles] l’[ont] toujours fait auprès de l’ensemble des organes de contrôle », ajoutent-elles.

      Les révélations de l’AFP sur cette nouvelle enquête menée par le #PNF contribuent en tout cas à rappeler, à quelques mois des Jeux, l’épée de Damoclès qui plane au-dessus des organisateurs sur le plan judiciaire. La mauvaise série se poursuit pour le Comité international olympique. Avant le Cojop, d’autres pays organisateurs des Jeux ont été ciblés par des enquêtes judiciaires.

      Si l’ex-patron du comité olympique brésilien, Carlos Nuzman, n’a été mis en cause puis condamné pour corruption et blanchiment d’argent qu’après les Jeux de Rio, en 2016, les organisateurs des JO de 2021 à Tokyo ont été ébranlés par la tornade judiciaire avant l’événement. Soupçonné par le PNF d’avoir autorisé le paiement de pots-de-vin en vue de l’obtention des Jeux par la capitale nipponne en 2013, l’ex-patron du Comité olympique japonais, Tsunekazu Takeda, a été mis en examen, en 2019, par la justice française pour « corruption active ».
      Rémi Dupré et Nicolas Lepeltier

      Ah la la, ça fait trop penser à Amélie Oudéa-Castéra... Ces ex-sportifs de haut niveau qui ont réussi à se promouvoir, ils se font bolosser par les média, les syndicats et la justice d’un pays tellement égalitariste jusqu’au cauchemar ! C’est trop injuste.

  • Paris 2024 : les volontaires trouveront à se loger « par des relations », assure le délégué interministériel aux Jeux
    https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/01/19/paris-2024-les-volontaires-trouveront-a-se-loger-par-des-relations-assure-le

    Le logement des 45 000 volontaires, non pris en charge par le Comité d’organisation, est un problème alors que les prix des hôtels et des locations Airbnb s’envolent. Michel Cadot assure que « les gens trouvent des solutions ».

    Mais où est la ministre des jeux olympiques ? Rue Littré ou quoi ?
    #beauté_du_sport
    full disclosure : j’ai été élève à l’école de la rue Littré jusqu’au CP ;-)

  • Carte des saccages des JOP 2024 - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Carte-des-saccages-des-JOP-2024-462

    Pourquoi cette carte ?

    Les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) sont très complexes : ils transforment des quartiers, des villes, parfois des régions. Leurs impacts sociaux et écologiques sont multiples et souvent liés à d’autres grands projets d’aménagement. Cette carte a donc été créée parce que beaucoup de gens nous disent qu’iels ont du mal à se représenter les conséquences des JOP. On pense qu’elle est nécessaire, parce que les cartes et visuels produits par celleux qui organisent les JOP 2024 et réalisent leurs aménagements ne permettent pas de bien comprendre ce qui est construit, où, quelles activités y auront lieu, qui n’y sera pas bienvenu·e. Ces images cachent aussi tout ce qui vient avec les JOP : gentrification, surveillance, gâchis d’argent public, mauvaises conditions de travail sur les chantiers, expulsions des plus pauvres, urbanisation d’espaces naturels, emplois précaires, etc. On voudrait donc que cette carte soit un outil militant, une contre-carte qui donne la parole aux collectifs, aux personnes, aux lieux concernés, et propose un récit alternatif à celui de l’État, des collectivités, des sponsors et des entreprises de construction.

    #jeux_olympiques #grands_projets #GPII #cartographie #cartographie_radicale #urbanisme

    cc @reka @cdb_77

  • Pourquoi les JO de Paris 2024 menacent l’environnement de la Polynésie ?
    https://www.tameteo.com/actualites/actualite/pourquoi-les-jo-de-paris-2024-menacent-l-environnement-de-la-polynesie-vagu

    Pour ces 4 jours de compétition, les arbitres ont-ils vraiment besoin d’eau, d’électricité, de la climatisation et d’internet pour juger les sportifs alors qu’ils sont à 250 mètres des côtes (5 min en bateau ou jet ski) si nécessaire ? Car les conséquences sur l’environnement et la biodiversité marine dureront dans le temps...

    « On peut très bien utiliser des panneaux photovoltaïques, le wifi qui fait ses preuves lors du World Championship Tour [en août 2023] et des toilettes sèches et gels hydroalcooliques », préconise Vai ara o Teahupo’o.

    #JO_du_désastre

  • Un pays qui aime le sport | Aude Vidal
    https://blog.ecologie-politique.eu/post/Un-pays-qui-aime-le-sport

    Celles et ceux que fatigue l’overdose actuelle de sport ne sont pas au bout de leurs peines. La France macroniste est un pays profondément divisé politiquement et dans lequel les entrepreneurs en politique n’ont de cesse de nier à leurs adversaires la simple existence ou d’appuyer à leur profit sur tout ce qui clive. Cette France-là a bien besoin de sport, cet objet qui réconcilie à moindre coût, et Emmanuel Macron s’en empare avec enthousiasme. Source : Écologie politique

  • L’important c’est de participer.

    Athlétisme : 11 000 participants du marathon de Mexico disqualifiés pour tricherie
    https://rmcsport.bfmtv.com/athletisme/athletisme-11-000-participants-du-marathon-de-mexico-disqualifies-po

    Après l’organisation du marathon de Mexico le 27 août dernier, plus de 11.000 participants (sur 30.000) ont été disqualifiés, accusés d’avoir utilisé des véhicules et des transports en commun pendant la course pour raccourcir le parcours.

  • L’Ultra-trail du Mont-Blanc asphyxie la vallée de Chamonix
    https://reporterre.net/L-Ultra-trail-du-Mont-Blanc-asphyxie-la-vallee-de-Chamonix
    https://reporterre.net/local/cache-vignettes/L720xH480/1jw1ux-highres-ff0cb.jpg?1693218605

    Le rendez-vous mondial du trail, l’UTMB Mont-Blanc, se tient à Chamonix. Dans la vallée, déjà asphyxiée par le tourisme de masse, on s’élève contre cette « course au pognon ». Certains coureurs s’indignent eux aussi.

    Des tonnelles se dressent en centre-ville, des banderoles à l’effigie de marques de sport flottent dans la vallée et des maillots floqués « UTMB » habillent de nombreux badauds. Chamonix accueille la vingtième édition de l’Ultra-trail du Mont-Blanc jusqu’au 3 septembre [1]. Un évènement titanesque qui rassemble plus de 100 000 personnes dont environ 10 000 coureurs et 20 000 accompagnants.

    L’évènement débute lundi 28 août avec huit courses étalées sur la semaine mais l’épreuve reine, l’UTMB 100M, s’élancera le 1er septembre depuis Chamonix. 171 kilomètres, 10 000 mètres de dénivelé positifs, un tour du Mont-Blanc avec trois pays traversés et des points de vue à couper le souffle. Les quelque 2 300 coureurs tirés au sort ou sélectionnés pour cette course réalisent un rêve. « C’est le trail le plus important du monde et le plus médiatisé. C’est là qu’il faut être performant », dit Andy Symonds, un coureur anglais qui est arrivé onzième de l’UTMB l’an passé. « C’est une course emblématique », confirme le coureur français Xavier Thévenard qui a remporté trois fois l’UTMB, « les glaciers, la diversité des paysages, le Mont-Blanc, tout est incroyable ».

    « Nous ne sommes pas des partisans de la décroissance »

    Cette renommée vaut à l’UTMB le statut de finale mondiale du trail avec 118 nationalités représentées. Des coureurs et des spectateurs du monde entier se bousculent pour venir dans la vallée de Chamonix durant l’évènement impliquant de nombreux déplacements. En 2019, l’organisation de la course avait mandaté WWF pour réaliser un bilan carbone de la semaine. En prenant en compte uniquement les coureurs et leurs accompagnants, WWF a estimé que l’empreinte carbone s’élevait à 11 610 tonnes équivalent CO2 pour l’édition 2019. Un chiffre catastrophique, principalement dû aux déplacements en avion et qui équivalent au bilan d’un Grand Prix de Formule 1.

  • « Ça fait 450 ans qu’on est là » : à Paris, les bouquinistes refusent de déménager pour les JO 2024
    https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/ca-fait-450-ans-quon-est-la-a-paris-les-bouquinistes-refusent-de-demena

    La préfecture de police de Paris a demandé aux bouquinistes de retirer leurs boîtes dans lesquelles ils vendent des livres d’occasion sur les quais lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques en 2024. Mais les commerçants ont annoncé qu’ils ne bougeraient pas.

    Penser à dissoudre les bouquinistes des quais de Seine avant 2024.

  • Paris 2024 : la police perquisitionne le siège du comité d’organisation
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200623/paris-2024-la-police-perquisitionne-le-siege-du-comite-d-organisation

    Le Parquet national financier enquête sur des soupçons de favoritisme dans l’octroi de marchés liés aux Jeux olympiques. Plusieurs sites liés à Paris 2024, dont le siège du comité d’organisation, ont été perquisitionnés ce mardi.

    Je ne m’attendais pas à ce qu’une information concernant les JO de Paris me donne le sourire. (Merci les JO.)

  • #JO2024 : les Crous vont-ils déloger des étudiants pour mettre des chambres à disposition des organisateurs ? [oui]
    https://www.liberation.fr/checknews/jo-2024-les-crous-vont-ils-deloger-des-etudiants-pour-mettre-des-chambres

    Sur Twitter, le compte du Cnous (centre national) justifie ces « réquisitions » en rappelant qu’« en l’absence de cours, l’été correspond à une période durant laquelle de nombreux logements publics gérés par les Crous ne sont pas occupés, alors que les besoins seront exceptionnellement très élevés dans cette période. C’est en ce sens que le réseau des Crous a été sollicité par l’Etat pour mobiliser une part limitée de ses logements ». Sollicité par CheckNews, le Cnous répète qu’une partie seulement de ses résidences franciliennes ont été « préemptées », représentant un ensemble de « 3 000 logements qui seront mis à disposition » sur un parc total de « 20 000 logements en région parisienne ». En proportion, ce sont donc 15 % des studios et chambres étudiants gérés par le Crous qui seront réquisitionnés.

    En raison des Jeux paralympiques, la rentrée scolaire 2024 pourrait être décalée de 7 jours dans certaines académies
    https://www.aefinfo.fr/depeche/692100-en-raison-des-jeux-paralympiques-la-rentree-scolaire-2024-pourrait-et

    Le CSE [Conseil Supérieur de l’#Éducation] examinera le 17 mai 2023 un projet de décret « portant dérogation aux dispositions de l’article D. 521-2 du code de l’éducation » sur l’aménagement du temps scolaire. Il s’agit de permettre aux recteurs « de retarder de 7 jours la date de la rentrée scolaire de l’année 2024-2025, fixée au 2 septembre 2024 ». En effet, justifie le texte, « l’organisation des jeux paralympiques de Paris 2024 - du 28 août au 8 septembre - est susceptible de mettre en difficulté dans un établissement, dans un département ou dans l’académie, le fonctionnement du service public de l’enseignement ». Les départements accueillant un site de compétition et les départements limitrophes sont principalement concernés. « Des difficultés de circulation sont à prévoir, notamment en raison des périmètres de sécurité », est-il précisé. Un décalage de la rentrée entraînera des « petites vacances » plus courtes pour conserver 36 semaines de classe.

  • Avant Paris 2024, comment la #surveillance de masse est devenue une discipline olympique
    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024/avant-paris-2024-comment-la-surveillance-de-masse-est-devenue-une-disci

    « Plus vite, plus haut, plus fort. » Aux Jeux, les sportifs ne sont pas les seuls à tenter d’appliquer la devise olympique. En matière sécuritaire, aussi, l’objectif de dépassement se vérifie au fil des olympiades. Depuis cinq décennies, les JO ne se résument plus à un gigantesque barnum, mais aussi à un bunker d’un fort beau gabarit, avec son cortège de gadgets et de lois répressives. Dernier épisode avec Paris 2024, alors que les députés se penchent sur la loi olympique, lundi 20 mars, pour autoriser entre autres une technologie inédite en France, la surveillance algorithmique, critiquée par ses opposants tels que la Quadrature du Net.

    #beauté_du_sport

    • La France, premier pays d’Europe à légaliser la surveillance biométrique
      https://www.laquadrature.net/2023/03/23/la-france-premier-pays-deurope-a-legaliser-la-surveillance-biometrique

      L’article 7 de la loi sur les Jeux olympiques a été adopté ce midi par l’Assemblée, actant l’entrée formelle de la vidéosurveillance algorithmique (VSA) dans le droit français, jusqu’en décembre 2024. À l’ombre du tumulte de la réforme des retraites, et grâce à une procédure comme d’habitude extrêmement rapide, le gouvernement a réussi à faire accepter une des technologies les plus dangereuses jamais déployées. Pour cela, il a usé de stratégies, de mensonges et de récits fictifs, pour que jamais ne soient sérieusement et concrètement discutés le fonctionnement technique de ces outils et leurs conséquences politiques et juridiques en termes de surveillance de masse. Grâce à une majorité totalement désinvestie et au soutien total de l’extrême droite, la VSA a donc pu être légalisée sur la base de mensonges sapant toujours un peu plus le jeu démocratique.

    • Projet de loi olympique : les députés adoptent un article controversé sur la vidéosurveillance

      https://www.france24.com/fr/france/20230323-projet-de-loi-olympique-les-d%C3%A9put%C3%A9s-adoptent-un-article

      L’Assemblée nationale a donné jeudi raison au gouvernement français, qui souhaite expérimenter la vidéosurveillance basée sur des algorithmes avant et pendant les JO-2024. La gauche et Amnesty international craignent des dérives sécuritaires.

      Un pas vient d’être franchi. L’Assemblée nationale a approuvé, jeudi 23 mars, le recours à de la vidéosurveillance dite « intelligente », basée sur des algorithmes. Un dispositif inédit que l’exécutif veut expérimenter avant et pendant les JO-2024, malgré les craintes de dérives sécuritaires exprimées par la gauche.

      Adopté avec 59 voix pour (majorité présidentielle - LR - RN) face à 14 contre (Nupes) , l’article 7 du projet de loi sur les Jeux olympiques prévoit la possibilité d’expérimenter, dès la promulgation de la loi, l’analyse au moyen d’algorithmes d’images de caméras et de drones lors de grands événements, afin d’alerter les autorités sur des faits et gestes potentiellement à risque.

      « Voté en l’état, ce projet de loi marquerait une première étape dangereuse pour les droits humains, dont le droit à la vie privée » avait également critiqué l’ONG Amnesty international en janvier, dénonçant un projet qui « comporte de graves dangers pour nos droits ». Le Conseil national des barreaux s’est également prononcé contre cette mesure.

      « Pas les sweats à capuche » dans les algorithmes
      Les Jeux olympiques sont en ligne de mire mais l’expérimentation, qui doit s’arrêter fin 2024, pourrait démarrer dès la promulgation de la loi, et concerner par exemple la prochaine Coupe du monde de rugby à l’automne.

      La liste des « événements » à détecter doit être fixée par décret, après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Lors des débats, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a cité en exemples « un départ de feu, des goulots d’étranglement de population, un colis ou un sac abandonné ». Mais « pas les sweats à capuche », a-t-il assuré, pressé de questions par la gauche.

      >> À lire : Sécurité des JO de Paris-2024 : dernière ligne droite avant une cérémonie d’ouverture hors normes

      Les députés de la Nupes s’inquiètent du possible dévoiement de cette technologie, craignant que les Jeux ne servent que de tremplin pour généraliser par la suite ce type de surveillance à la population.

      L’exécutif insiste sur les garde-fous, l’absence de reconnaissance faciale, et sur la nécessité de sécuriser les Jeux et les millions de spectateurs attendus. « Les événements prédéterminés concernent non pas des personnes, mais des situations », a insisté Gérald Darmanin, sans les convaincre

      Un traitement des données sous-traité au privé ?
      Lors de l’examen du projet de loi à l’Assemblée, les débats ont beaucoup tourné autour du caractère « biométrique » ou non des données, dans le cas par exemple où il est nécessaire d’isoler et de suivre une personne. La majorité et le gouvernement assurent qu’elles ne revêtent pas ce caractère. « Ce seront forcément des données biométriques », a insisté Sandra Regol (écologiste).

      Les députés de l’opposition ont tenté de circonscrire davantage l’expérimentation, de la cantonner aux abandons de bagage, ou d’imposer le fait que l’État soit seul responsable de l’analyse des données, sans recourir au privé, mais sans succès.

      >> À lire : JO-2024 : Paris est-il prêt face au défi des transports ?

      Un amendement du RN Aurélien Lopez-Liguori, président du groupe d’étude sur la sécurité et la souveraineté numériques, a été adopté. Il entend prioriser le recours à des entreprises européennes. Mais le fait que des députés de la majorité, membres du groupe d’étude, ont cosigné ou sous-amendé un amendement RN, a indigné à gauche.

      Avec AFP

      voir aussi https://seenthis.net/messages/995263

      #Alliance_macroniste_RN #RNaissance
      A noter qu’il n’y avait que 73 députés à voter ce jour là …

  • D’une « passante fragmentaire et fugitive »...

    La voiture de Mme de Villeparisis allait vite. À peine avais-je le temps de voir la fillette qui venait dans notre direction ; et pourtant – comme la beauté des êtres n’est pas comme celle des choses, et que nous sentons qu’elle est celle d’une créature unique, consciente et volontaire – dès que son individualité, âme vague, volonté inconnue de moi, se peignait en une petite image prodigieusement réduite, mais complète, au fond de son regard distrait, aussitôt, mystérieuse réplique des pollens tout préparés pour les pistils, je sentais saillir en moi l’embryon aussi vague, aussi minuscule, du désir de ne pas laisser passer cette fille sans que sa pensée prît conscience de ma personne, sans que j’empêchasse ses désirs d’aller à quelqu’un d’autre, sans que je vinsse me fixer dans sa rêverie et saisir son cœur. Cependant notre voiture s’éloignait, la belle fille était déjà derrière nous et comme elle ne possédait de moi aucune des notions qui constituent une personne, ses yeux, qui m’avaient à peine vu, m’avaient déjà oublié. Était-ce parce que je ne l’avais qu’entr’aperçue que je l’avais trouvée si belle ? Peut-être. D’abord l’impossibilité de s’arrêter auprès d’une femme, le risque de ne pas la retrouver un autre jour lui donnent brusquement le même charme qu’à un pays la maladie ou la pauvreté qui nous empêchent de le visiter, ou qu’aux jours si ternes qui nous restaient à vivre le combat où nous succomberons sans doute. De sorte que s’il n’y avait pas l’habitude, la vie devrait paraître délicieuse à des êtres qui seraient à chaque heure menacés de mourir, – c’est-à-dire à tous les hommes. Puis si l’imagination est entraînée par le désir de ce que nous ne pouvons posséder, son essor n’est pas limité par une réalité complètement perçue dans ces rencontres où les charmes de la passante sont généralement en relation directe avec la rapidité du passage. Pour peu que la nuit tombe et que la voiture aille vite, à la campagne, dans une ville, il n’y a pas un torse féminin, mutilé comme un marbre antique par la vitesse qui nous entraîne et le crépuscule qui le noie, qui ne tire sur notre cœur, à chaque coin de route, du fond de chaque boutique, les flèches de la Beauté, de la Beauté dont on serait parfois tenté de se demander si elle est en ce monde autre chose que la partie de complément qu’ajoute à une passante fragmentaire et fugitive notre imagination surexcitée par le regret.

    [...]

    Cette année-là, à Balbec, au moment de ces rencontres, j’assurais à ma grand-mère, à Mme de Villeparisis qu’à cause d’un grand mal de tête il valait mieux que je rentrasse seul à pied. Elles refusaient de me laisser descendre. Et j’ajoutais la belle fille (bien plus difficile à retrouver que ne l’est un monument, car elle était anonyme et mobile) à la collection
    de toutes celles que je me promettais de voir de près. Une pourtant se trouva repasser sous mes yeux, dans des conditions telles que je crus que je pourrais la connaître comme je voudrais. C’était une laitière qui vint d’une ferme apporter un supplément de crème à l’hôtel. Je pensai qu’elle m’avait aussi reconnu et elle me regardait, en effet, avec une attention qui n’était peut-être causée que par l’étonnement que lui causait la mienne. Or le lendemain, jour où je m’étais reposé toute la matinée, quand Françoise vint ouvrir les rideaux vers midi, elle me remit une lettre qui avait été déposée pour moi à l’hôtel. Je ne connaissais personne à Balbec. Je ne doutai pas que la lettre ne fût de la laitière. Hélas, elle n’était que de Bergotte qui, de passage, avait essayé de me voir, mais ayant su que je dormais m’avait laissé un mot charmant pour lequel le liftman avait fait une enveloppe que j’avais crue écrite par la laitière. J’étais affreusement déçu, et l’idée qu’il était plus difficile et plus flatteur d’avoir une lettre de Bergotte, ne me consolait en rien qu’elle ne fût pas de la laitière. Cette fille-là même, je ne la retrouvai pas plus que celles que j’apercevais seulement de la voiture de Mme de Villeparisis. La vue et la perte de toutes accroissaient l’état d’agitation où je vivais et je trouvais quelque sagesse aux philosophes qui nous recommandent de borner nos désirs (si toutefois ils veulent parler du désir des êtres, car c’est le seul qui puisse laisser de l’anxiété, s’appliquant à de l’inconnu conscient. Supposer que la philosophie veut parler du désir des richesses serait trop absurde). Pourtant j’étais disposé à juger cette sagesse incomplète, car je me disais que ces rencontres me faisaient trouver encore plus beau un monde qui fait ainsi croître sur toutes les routes campagnardes des fleurs à la fois singulières et communes, trésors fugitifs de la journée, aubaines de la promenade, dont des circonstances contingentes qui ne se reproduiraient peut-être pas toujours m’avaient seules empêché de profiter, et qui donnent un goût nouveau à la vie.

    Marcel Proust. À l’ombre des jeunes filles en fleurs (pp. 680-682, Pléiade t. 1/2, 2022)

    #beauté #désir

  • Mondial : 40 proches de l’ultradroite interpellés à Paris pour port d’armes prohibées
    https://www.lefigaro.fr/actualite-france/mondial-40-proches-de-l-ultradroite-interpelles-a-paris-pour-port-d-armes-p

    Un groupe de 40 personnes proches de l’ultradroite, qui s’apprêtaient à rejoindre les Champs-Elysées à Paris à l’issue de la demi-finale du Mondial remportée par la France face au Maroc, ont été interpellées, notamment pour port d’armes prohibées, a-t-on appris mercredi 14 décembre au soir de source policière.

    Le groupe a été interpellé dans le XVIIe arrondissement de la capitale lors d’un contrôle pour « groupement en vue de commettre des violences » et port d’armes prohibées, a-t-on expliqué de même source, en soulignant que plusieurs des membres de ce groupe étaient connus des services de police pour leur appartenance à un mouvement proche de l’ultradroite. « Ils voulaient clairement en découdre sur les Champs », a-t-on ajouté de source policière.

  • World Rugby in crisis after #Bernard_Laporte fined on #corruption charges
    https://www.theguardian.com/sport/2022/dec/13/world-rugby-in-crisis-after-vice-chairman-bernard-laporte-given-prison-

    World #Rugby has been thrown into crisis with Bernard Laporte suspending himself as vice-chairman after he was handed a two-year suspended prison sentence and fined €75,000 by a French court after being found guilty of corruption charges.

    The verdict comes just nine months before France hosts the World Cup, over which there now hangs a considerable cloud.

    #beauté_du_sport