• Récit | À #Bruxelles, à la rencontre de jeunes Erythréens ayant fui une #Suisse inhospitalière

    Marie-Laure Bonard s’est engagée, il y a trois ans, au sein de 3ChêneAccueil, un collectif citoyen qui s’est créé à Genève pour apporter un peu d’humanité aux demandeurs d’asile « enterrés » dans un abri de protection civile, et du SORA, soutien oecuménique aux requérants d’asile. De là est née une relation privilégiée avec un jeune Érythréen, arrivé en Suisse seul, encore mineur, qu’elle a pris sous son aile. Ce faisant, elle a alors découvert la réalité administrative brutale de l’asile, à laquelle elle résiste par son humanité. Elle raconte ses retrouvailles à Bruxelles avec Efrem, un ami de son protégé. Il y erre, comme des dizaines d’autres Érythréens, rejetés par la Suisse. (réd.)

    « Tu manques », m’écrit Efrem depuis la Belgique, où il est parti avec son ami Dawit suite au rejet de leurs demandes d’asile par la Suisse. Je saisis l’opportunité d’accompagner Veronica Almedom, codirectrice de l’Information Forum for Eritrea (IFE), qui a prévu de se rendre à Bruxelles dans le cadre d’un reportage de la RTS alémanique¹.Nous voulons voir, de nos propres yeux, la situation des Érythréens déboutés qui ont filé là-bas, dans l’espoir de gagner l’Angleterre. Efrem et Dawit, rencontrés au hasard du bénévolat à Genève, me manquent.
    Bruxelles, gare du Nord, lundi 17 juin 2019, le matin

    Veronica arrive. Nous avons à peine le temps de nous dire bonjour que deux jeunes Érythréens nous abordent. Ils sentent la rue, ils étaient en Suisse, avant. Ils y étaient arrivés mineurs, seuls, à ce titre reconnus comme requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA). Avant d’être déboutés, comme tant d’autres. Nous comprenons que nous ne pourrons pas recueillir la parole de tous ceux que nous croiserons durant cette journée. Qu’ils seront trop nombreux.

    Déjà, les deux journalistes de la RTS qui suivent Veronica sont là. Nous faisons connaissance, elles souhaitent filmer les lieux où se retrouvent les migrants et leur parler. Toutes les trois s’éclipsent rapidement pour une interview. Nous convenons de nous retrouver plus tard au même endroit.

    Efrem et Dawit devraient être dans la gare. Ils m’ont envoyé un message plus tôt, depuis le train qu’ils ont pris depuis le sud de la Belgique. C’est de là-bas, à deux heures de transport de la capitale, qu’ils essaient de gagner l’Angleterre. Ils campent à proximité des aires d’autoroute, tentant nuit après nuit, depuis trois mois, de monter dans un camion qui les mènera vers le pays de leurs rêves. Ils disent que certains ont réussi, que de l’autre côté de la Manche on peut trouver du travail, obtenir un permis. C’est toujours arrivé à l’ami du cousin du cousin de l’ami.

    Leurs espoirs sont de l’ordre du mythe et de la croyance, mais je ne les ai pas dissuadés de quitter mon pays qui les a si brutalement rejetés. Ils savent la route et ses écueils, même s’ils ne comprennent pas très bien pourquoi il leur faut la poursuivre encore et encore, eux qui imaginaient être arrivés.Et puis,parfois,ils reculent d’une case, enfin, d’un pays, comme Efrem, renvoyé d’Allemagne en Suisse selon les accords de Dublin, un an plus tôt.

    J’étais bien inquiète la veille de leur départ pour la Belgique, quand ils sont venus me dire au revoir. Ce matin-là aussi, à Bruxelles. Impossible de les joindre. Pas de connexion. Pendant trois quarts d’heure, je tourne dans la gare. Le tunnel sinistre était encore trois semaines auparavant le dortoir venteux de plus de 200 personnes en errance. Il a été évacué. Sur la grande coursive, personne ne s’arrête, les misères se frôlent. Exilés d’Afrique et d’Afghanistan, vieux clochards, toxicos sans âge.

    En déambulant dans ce lieu clos et ses abords immédiats, je suis frappée du nombre de fois où je croise les mêmes personnes. Il en ira ainsi toute la journée. Une seule pour moi, mais combien pour celles et ceux qui ne peuvent se poser nulle part ? Soudain, je les vois, assis sur un long banc inconfortable. Efrem et Dawit, penchés sur leurs téléphones cassés. Je me dis : « Ils sont comme nimbés d’un halo gris ». Ils se lèvent comme un seul homme et m’étreignent. Je les sais gênés de ne pas être aussi propres qu’avant, alors je les serre encore plus fort.

    Il fait chaud mais ils portent pulls et vestes. Ils ont sans doute dormi dehors. C’est Dawit qui parle pour les deux. Efrem ne dit presque rien. Il prétend que c’est parce qu’il est timide, il sourit en coin. Ils se raidissent, deux policiers enjoignent à tous les hommes noirs de circuler. Dawit me demande de faire semblant de ne pas les connaître. Sûrement pas. Nous avons le droit d’être là ensemble et je le signifierai à la police si nécessaire.Les policiers s’éloignent,comme si ma simple présence donnait soudain des droits.

    Nous allons boire sur une terrasse. Je donne des nouvelles de Genève. Des amis érythréens qui les saluent, de ceux qui ont la chance d’avoir un permis et des autres… Depuis leur départ, plusieurs ont reçu un « papier-blanc »². Efrem et Dawit sont horrifiés par leur nombre et totalement choqués quand je leur raconte que la Suisse est en train de réexaminer les permis F de 3 200 Érythréens. « C’est pire qu’être débouté directement ».

    Nous nous déplaçons sur la place devant la gare au rythme de l’ombre. Ils me disent leur vie en Belgique, l’attente sur les parkings, la peur de la police. J’imagine bien qu’ils édulcorent leurs récits, par pudeur, mais aussi pour que je ne m’inquiète pas trop pour eux. Ils ont aussi rencontré des « personnes comme moi ». Des membres d’associations actives dans le domaine de l’asile. À Bruxelles, grâce à la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés³, ils ont été nourris, ont trouvé un lieu où s’arrêter, recharger leurs portables, se soigner, trouver des habits. Dans le sud, des mains se sont tendues pour les abriter des intempéries, leur fournir du matériel de camping. « Monsieur Pierre » a accueilli Efrem chez lui, une photo en atteste ! « Madame Isabelle » les aide aussi. Me voilà en contact avec ces personnes bénévoles qui, comme moi, ont accueilli ces jeunes et d’autres au gré de leurs errances. Nous échangeons sur la situation des Érythréens et de l’asile par- delà les frontières.

    Bruxelles, #parc_Maximilien, lundi 17 juin, après-midi

    Veronica et les deux journalistes nous ont rejoints. Nous allons vers le parc Maximilien. Il s’agit plutôt d’un terrain non construit au milieu des immeubles de bureaux. Ce lieu a connu des campements de migrants, des évacuations. Maintenant clôturé et fermé la nuit, il est réinvesti la journée, notamment depuis l’évacuation de la gare du Nord. Cette après-midi-là, il doit y avoir au moins 200 personnes, disséminées sur l’herbe sèche, dont 90 % d’hommes, presque tous d’Afrique. Beaucoup d’Érythréens. Quelques courageux tapent dans un ballon sur un terrain de sport miteux.

    Nous sommes quatre femmes, cela attire l’attention. Tout de suite, les journalistes doivent ranger leurs caméras, l’ambiance est lourde, sinon hostile. Je pousse mon portable tout au fond de mon sac. De jeunes hommes dissimulent leurs traits dans leurs capuches ou avec leurs mains. La présence d’Efrem et Dawit à nos côtés apaise les esprits et les corps. On vient vers nous avec curiosité. Des conversations se nouent. En Français, Tigrinya, Anglais et… Suisse allemand.

    Les Érythréens étaient tous en Suisse. Certains depuis quatre ou cinq ans. Certains arrivés mineurs, parlant Français ou Allemand avec l’accent du canton auquel ils avaient été attribués au hasard. Disparus des statistiques helvétiques, en transit comme disent les Belges, dans les limbes. Pourtant ils sont bien vivants et ont des visages. Qu’aucun n’acceptera de montrer à la caméra. Même flouté.

    Un bruissement s’élève. En une fraction de seconde se forme comme une meute. Les hommes courent de plus en plus vite sur la petite distance qui les sépare de l’entrée du parc. Que se passe-t-il ? Le feu ? La police ? Une rixe ? Non, c’est juste une vieille voiture dont le conducteur peine à sortir tant ils sont nombreux à entourer le véhicule. Il amène juste des invendus de boulangerie. En 2019, dans la capitale de l’Europe, je viens de voir des hommes se battre pour du pain nu.

    Plus tard, avec Veronica, Efrem et Dawit donnent deux interviews. Enfin, surtout Dawit, car Efrem ne parle plus du tout. À la SFR puis à une ONG. Il raconte leur histoire, encore et encore, répond aux questions jusqu’à l’épuisement, jusqu’à ce que les larmes perlent. « Il est temps d’arrêter », dit Veronica. Et puis, ils doivent retourner sur leur parking. Deux amies généreuses m’ont donné des Euros pour eux. Je les glisse dans la poche de Dawit, en précisant que ce n’est pas mon argent, autrement ils ne l’accepteraient pas.

    Je les regarde s’éloigner vers le quai. Je pense à leurs mères, aux confins de l’Érythrée, qui ne les ont pas revus depuis cinq ans. Elles ont des fils magnifiques. Les connaître est un privilège.

    https://asile.ch/2019/12/04/recit-a-bruxelles-a-la-rencontre-de-jeunes-erythreens-ayant-fui-une-suisse-inh

    –-> ça date de 2019... pour archivage

    #réfugiés #migrations #asile #réfugiés_eryhtréens #migrerrance #Belgique

  • Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo - CPT
    https://www.coe.int/fr/web/cpt/-/council-of-europe-anti-torture-committee-cpt-publishes-two-reports-on-the-monit
    https://www.coe.int/documents/10743412/23703277/0/27071c11-d2e0-c268-03bc-9e4695797c65

    News 2023
    Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) du Conseil de l’Europe publie aujourd’hui deux rapports sur ses visites ad hoc effectuées en Belgique du 7 au 10 novembre et à Chypre du 7 au 9 novembre 2022, dans le cadre d’une opération de retour, organisée avec le soutien de Frontex, vers la République démocratique du Congo, ainsi que les réponses des autorités belges et chypriotes.
    13/07/2023

    Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe (CPT) publie deux rapports sur l’observation d’une opération de retour soutenue par Frontex depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo
    Les deux rapports examinent le traitement et les conditions de détention des ressortissants étrangers privés de liberté en vertu de la loi sur les étrangers, ainsi que les garanties accordées dans le cadre de leur éloignement. Le CPT a envoyé, pour la première fois, deux délégations pour observer la préparation et le déroulement d’une opération de retour conjointe (JRO) par voie aérienne qui a eu lieu le 8 novembre 2022 depuis la Belgique et Chypre vers la République démocratique du Congo. Le vol de retour a été organisé par la Belgique, avec la participation notamment de Chypre et avec le soutien de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex). Il s’agit de la sixième opération d’éloignement par voie aérienne observée par le CPT au cours des dix dernières années.
    Dans son rapport concernant la visite effectuée en Belgique, le CPT a noté que sa délégation n’a reçu aucune allégation de mauvais traitements de la part des personnes éloignées. Le Comité a constaté qu’elles ont été traitées avec respect par les agents d’escorte de la Police fédérale belge tout au long de l’opération d’éloignement, qui a été menée de manière professionnelle. Néanmoins, le CPT considère que les garanties procédurales contre le refoulement arbitraire, y compris les voies de recours contre l’ordre de quitter le territoire, devraient être renforcées davantage afin de veiller à ce que personne ne soit renvoyé dans un pays où il y a un risque réel de mauvais traitements. Ce risque devrait être évalué de manière adéquate au moment de l’éloignement.
    En ce qui concerne le recours à la force et aux moyens de contrainte, le CPT prend note des lignes directrices détaillées et des instructions opérationnelles émises par les autorités belges, qui reflètent la position du Comité en la matière. Il se félicite du recours proportionné et progressif à la force et aux moyens de contrainte dont tous les agents d’escorte de la Police fédérale ont fait preuve, sur la base d’une approche dynamique de la sécurité. Plusieurs recommandations sont formulées pour améliorer le respect du secret médical et la transmission des informations médicales.
    Dans le rapport sur la visite à Chypre, le CPT a constaté que les personnes renvoyées étaient traitées avec respect par la police chypriote, mais il a souligné la nécessité d’adopter des lignes directrices claires concernant la phase de préparation du vol et la procédure d’embarquement, y compris à l’égard des questions liées à la santé. Le CPT a également pris connaissance d’allégations de mauvais traitements après des tentatives d’éloignement non abouties qui ont eu lieu dans les mois précédant la visite du CPT. Cela implique que les autorités chypriotes adoptent une approche proactive en ce qui concerne la détection et la prévention des mauvais traitements, y compris grâce à un examen médical systématique des ressortissants étrangers, à leur arrivée au centre de rétention administrative et après une tentative d’éloignement non aboutie, ainsi que la consignation et le signalement des indices médicaux de mauvais traitements.
    Le CPT formule également des recommandations spécifiques visant à améliorer les garanties dans le cadre de la préparation à l’éloignement, notamment en ce qui concerne la notification en temps utile de l’éloignement, l’accès à un avocat et l’examen médical par un médecin avant l’éloignement, dans le cadre d’une évaluation de « l’aptitude à voyager en avion ». Dans leur réponse, les autorités belges notent que des mesures ont été prises au niveau européen pour améliorer la manière dont les informations médicales sont partagées par les États membres participant aux JRO avec le médecin accompagnant le vol. Au niveau national, les autorités ont pris des mesures pour améliorer l’accessibilité des informations sur le mécanisme de plainte de Frontex. En outre, les autorités belges se réfèrent aux lois, procédures et pratiques existantes en réponse aux recommandations du CPT de renforcer les garanties contre le refoulement arbitraire. Les autorités notent également les familles avec enfants ne sont pas retenues dans les centres de rétention.
    Dans leur réponse, les autorités chypriotes fournissent des informations sur les enquêtes en cours concernant les cas d’allégations de mauvais traitements soulevés par le CPT. Les autorités indiquent également les mesures prises en ce qui concerne, entre autres, les examens médicaux, la consignation et le signalement de lésions, les procédures pour les agents d’escorte policière lors des retours forcés et volontaires, l’utilisation de moyens de contrainte, et la mise à disposition de services d’interprétation et de formation pour les agents d’escorte. En outre, ils indiquent que, dans le cadre de la politique publique, aucune personne vulnérable n’est placée en rétention, y compris les mineurs non accompagnés ou les familles avec enfants. Les deux rapports et les réponses ont été publiés à la demande des autorités belges et chypriotes.

    #Covid-19#migrant#migration#chypre#belgique#republiqueducongo#frontex#centrerretention#retourforce#droit#refoulement#ue#postcovid

  • Lettre d’information du Comité belge du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU) n°16 – 3 juillet 2023

    Du mercredi 5 au dimanche 9 juillet. Festival MRIYA, cinéma Vendôme, 18 chaussée de Wavre. La programmation comprend à la fois des films du monde entier et des films ukrainiens. Le festival MRIYA est organisé par une équipe enthousiaste de cinéphiles ukrainiens actuellement en Belgique. Ils se présentent ainsi : « Il était une fois, comme de sincères cinéphiles, un rêve : organiser un festival qui briserait le cœur d’un million de cinéphiles avec nos œuvres spéciales et différentes. Quand la guerre a commencé, nous nous sommes posé la question : comment aider notre pays ? La réponse était simple : la seule chose dans laquelle nous sommes bons, c’est le cinéma. C’est maintenant qu’il faut réaliser ses projets et parler des choses importantes, quand on ne peut pas rester silencieux, alors notre festival a été créé pour populariser le cinéma ukrainien et soutenir les organisations humanitaires en Ukraine. Nous allons unir les artistes, célébrer la vie ensemble et donner la possibilité de se sentir mieux à ceux qui en ont besoin. »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/08/lettre-dinformation-du-comite-belge-du-reseau-

    #international #ukraine #belgique

  • La maison du patron de Delhaize saccagée à la peinture  Par Anne Poncelet - RTBF

    Le mouvement se durcit chez Delhaize. La façade de la maison de son patron a été couverte de peinture cette nuit, en Brabant flamand. Une action menée par des opposants au plan de franchisation de l’enseigne au Lion. "Il est inacceptable de s’attaquer à la vie privée", s’est insurgé le porte-parole de Delhaize ce samedi matin. « Nous allons porter plainte. »

    Les activistes, de leur côté, revendique une radicalisation de leurs actions. Après quatre mois et l’absence de réponse, ces militants considèrent qu’il est temps de monter d’un cran dans le rapport de force, annoncent-ils dans un communiqué. « Si la franchisation a lieu, elle engendrera la précarité auprès de 9000 ménages de travailleurs. Il n’y a pas de raison que l’on épargne le domicile du CEO de Delhaize Belgique qui en a pris la décision. Lui et ses collègues n’auront pas droit à la tranquillité tant qu’ils amèneront la précarité. C’est une lutte des classes. »

    #Belgique #Delhaize Réactions à la #violence_patronale suite à #licenciements #lutte_des_classes

    Source : https://www.rtbf.be/article/la-maison-du-patron-de-delhaize-saccagee-a-la-peinture-inacceptable-pour-lensei

  • Une société condamnée pour avoir licencié une employée après son #avortement, une première en #Belgique La libre

    Un tribunal du travail a, pour la première fois en Belgique, condamné fin février un employeur pour avoir licencié une travailleuse en raison de son avortement, a indiqué vendredi l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH). La justice a en effet souligné qu’il s’agissait d’une discrimination fondée sur le sexe.
    https://www.lalibre.be/resizer/XrzkhSoSBj9Xo2lLTJpWmSPqC3A=/768x512/filters:format(jpeg):focal(2522x1690:2532x1680)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/6FDDQU46ZRFKXOQDSXINW5LPAY.jpg
    La travailleuse avait informé son employeur de sa grossesse et de son intention d’y mettre fin. Quelques jours après l’intervention, son contrat de travail avait été résilié unilatéralement au motif que les performances de l’employée étaient en baisse et pour rupture de confiance. La femme avait pris contact en 2021 avec l’IEFH afin de dénoncer un licenciement abusif.

    Pour justifier sa décision, l’employeur avait renvoyé à un prétendu entretien de fonctionnement ayant eu lieu quelques jours avant l’avortement et au fait qu’il n’y avait pas eu ensuite d’amélioration des performances de la travailleuse, explique l’institut. Au cours de la procédure judiciaire, l’entreprise, active dans le secteur des soins de santé, s’était retranchée derrière des témoignages émanant de plusieurs supérieurs pour démontrer que la travailleuse n’était pas performante.

    « Tant le moment auquel le licenciement a eu lieu que l’absence d’autre évaluation sérieuse de la travailleuse pointent un lien entre le licenciement et l’interruption de grossesse », relève l’IEFH. « L’ancien employeur n’a fourni aucune preuve objective pour appuyer les motifs de licenciement invoqués et le tribunal a jugé les témoignages trop vagues et même peu fiables. »

    Le tribunal du travail, saisi en Flandre, a donc statué que ce licenciement était motivé par l’#avortement et constitue dès lors une discrimination fondée sur le #sexe.

    « Le juge envoie un message clair : les femmes ne peuvent pas être licenciées parce qu’elles risquent de tomber enceintes sans le vouloir et de décider d’interrompre leur #grossesse », s’est réjoui le directeur de l’IEFH, Michel Pasteel.

    Les discriminations liées à la #grossesse et à la #maternité restent un problème sociétal majeur, qui touche en Belgique trois femmes actives sur trois, souligne l’Institut pour l’égalité des #femmes et des hommes. La majorité (29%) des signalements relatifs au domaine du travail introduits par des femmes auprès de l’Institut relèvent d’ailleurs de ce type de plaintes.

    Source : https://www.lalibre.be/belgique/judiciaire/2023/06/02/une-societe-condamnee-pour-avoir-licencie-une-employee-apres-son-avortement-

  • Les réalités du travail en #prison : plus-value sociale ou pure exploitation ?
    https://www.moustique.be/actu/travail/2023/04/14/les-realites-du-travail-en-prison-plus-value-sociale-ou-pure-exploitation-

    “Je bosse six heures par jour comme jardinier et je touche 1,30 euros de l’heure, explique Maxime (prénom d’emprunt), incarcéré dans une prison liégeoise. En fonction du travail disponible, je gagne environ 140 euros par mois. Cela permet de tuer l’ennui et de reverser une partie de cet argent à mes enfants et aux parties civiles mais cela n’est pas suffisant pour cantiner (acheter des produits alimentaires et de première nécessité au magasin de la prison - NDLR). Pour moi, c’est clairement de l’exploitation. D’autant que mes heures ne sont pas toujours comptées. La prison me doit d’ailleurs plus de 130 euros mais je peux danser sur ma tête, je ne les récupérerai jamais.”

    -- (...)

    #belgique

  • RACG Officiel : Regroupement des Acteurs internationaux du Charbon et du Gaz. En backup des #ENR 🤝 En route vers la #transition 🌻 Une fiction souvent dépassée par la réalité
    https://framapiaf.org/@charbongaz@mas.to/110428996374095506

    La #transition🌻 ? Ça turbine en #Belgique 🇧🇪🤩

    Nos réacteurs d’anciens #Boeing 707 & #Airbus A380 qui permettent d’équilibrer le réseau du fait de la transition vers le 💯% #EnR ont été 2X + utilisés en 2022 : une preuve que nous avançons dans la bonne direction !

    La Belgique a rarement produit autant d’électricité avec des réacteurs d’avions qu’en 2022, le cauchemar de la ministre Tinne Van der Straeten - La Libre
    https://www.lalibre.be/belgique/societe/2023/05/24/la-belgique-a-rarement-produit-autant-delectricite-avec-des-reacteurs-davion

    Les turbojets sont utilisés pour compenser les baisses de production et ainsi éviter les pannes sur le réseau électrique. En 2022, ils ont été deux fois plus utilisés qu’en 2018.

  • Etudes de huissiers et magasins Delhaize vandalisés dans plusieurs villes- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/etudes-de-huissiers-et-magasins-delhaize-vandalises-dans-plusieurs-villes

    #Belgique | Actions directes en soutien aux travailleurs-ses de @DelhaizeBelgium en grève, en défense du droit de grève face à la Justice belge qui priorise le droit du commerce, et en protestation à l ultra-libéralisation de la société. https://t.co/JQAAQ4U9gA Clément Renard (@clemrenard_) May 14, (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • La ville de Liège suspend ses relations avec l’apartheid israélien !

    La suspension des relations de la ville de Liège avec le régime d’apartheid israélien est un signe de solidarité concrète avec la lutte du peuple palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité.
    Le Conseil communal de la ville de Liège a voté ce lundi une motion déposée par le PTB visant à mettre fin à tous liens existant ou futurs entre la ville et de Liège et Israël tant que ce dernier ne respecte pas le droit international.
    Cette décision historique en Belgique est inspirée par des décennies de résistance non-violente du peuple palestinien pour la liberté, la justice et l’égalité.
    Liège s’inscrit dans le sillage de la maire de Barcelone (Catalogne/Espagne) qui a suspendu les relations institutionnelles avec le régime d’apartheid israélien, y compris le jumelage avec la ville de Tel Aviv, ainsi qu’à celui plus récent de la municipalité d’Oslo (Norvège) de ne pas acheter de biens ou services provenant de zones illégalement occupées et d’exclure les entreprises contribuant à la colonisation israélienne illégale de terres palestiniennes volées.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/16/nous-te-saluons-barcelone/#comment-56751

    #international #palestine #israel #belgique

  • « Faire entendre la voix de la gauche ukrainienne autour du premier mai »

    Le premier mai est un jour de solidarité internationale.

    Pour le premier mai et autour de cette date, le comité belge du RESU vous appelle à participer à une série d’initiatives qui donneront une voix à la gauche ukrainienne et permettront d’établir des dialogues et des coopérations entre les forces progressistes d’Ukraine et de Belgique dans un cadre de solidarité avec l’acteur principal de la résistance à l’agression russe, le peuple ukrainien. Nous verrons comment les forces populaires mènent actuellement un combat sur deux front. Repousser l’agression et libérer les territoires occupés est la condition indispensable pour assurer la survie du peuple d’Ukraine. Lutter pour un avenir meilleur plus égalitaire, plus démocratique, féministe et social passe par la défense des droits sociaux, syndicaux, environnementaux, etc… et par le développement de l’auto-organisation populaire.

    Le jeudi 27 avril à 19h30 à Bruxelles. Conférence « La guerre en Ukraine. La gauche divisée ». A l’initiative du Cercle du Libre Examen et de la Revue Politique, Auditoire Chavanne, Bâtiment Avec des interventions de Daria Saburova (RESU), Laurent Vogel (RESU), Samuel Legros (CNAPD), Olivier Corten (CDI).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/04/26/faire-entendre-la-voix-de-la-gauche-ukrainienn

    #international #ukraine #belgique

  • Intelligence artificielle et administration publique numérique
    Cour de cassation
    Cycle 2022 « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? »

    #surveillance #contrôle_social #inégalités_sociales #précarité
    Un véritable florilège de la marche forcée de la société à l’ère de l’administration numérique.

    Toute la vidéo vaut la peine d’être écoutée, voici un extrait si vous voulez des preuves pour refuser les compteurs intelligents
    #linky #gazpar et autres saloperies de surveillance

    https://youtu.be/ppeDpCBYOkk?t=5673

    compter le nombre de douches des chômeurs #belgique

    #Algorithmes #IA

  • Les morts de Waterloo ont-ils été transformés en fertilisant agricole au 19e siècle ?
    https://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/archeologie/les-morts-de-waterloo-ont-ils-ete-transformes-en-fertilisant-agrico


    Au dix neuvième siècle les capitalistes britanniques exploitaient sans scrupules les soldats encore àprès leur mort. Depuis la première guerre mondiale les hécatombes atteignent des dimensions qui poussent les états à tenter l’apaisement des survivants en fournissant des sépultures individuelles à un maximum de tombés. Les progrès dans la fabrication d’engrais chimiques leur facilitent la tâche.

    21.6.2022 par Bernadette Arnaud - Des fouilles archéologiques menées depuis 2015 sur le site de la bataille de Waterloo (1815) n’ont livré que de très rares restes humains... Or ces modestes découvertes soulèvent une question majeure : où sont passés les corps des dizaines de milliers d’hommes et de chevaux de cette bataille napoléonienne ? Une explication, -peu relayée tant elle est macabre-, voudrait qu’ils aient pu être transformés en engrais à usage agricole… Un mystère qui devrait être prochainement réexaminé par de nouvelles fouilles archéologiques menées sur le célèbre site.

    Comme chaque année depuis 2015, -hors la période de pandémie de Covid-19-, l’organisation britannique « Waterloo Uncovered », un organisme qui travaille en coopération avec des militaires blessés ou atteint du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), participe à des recherches archéologiques dans la plaine de Waterloo (Belgique), lieu de la grande bataille napoléonienne de 1815. Sous la houlette de l’archéologue Tony Pollard, directeur du Centre d’Archéologie des Champs de batailles de l’Université de Glasgow (Ecosse), une soixantaine de participants ont déjà exploré de nombreux secteurs du champ de bataille. En 2019, passant particulièrement au crible les alentours de la ferme de Mont-Saint-Jean, l’un des épicentres des combats, ils avaient ainsi été mis au jour des munitions et surtout trois os provenant de membres inférieurs - probablement issus d’amputation - dégagés à proximité du bâtiment ayant servi d’hôpital de campagne. L’un des os dégagés portait encore des marques de scie... « Cette découverte poignante a immédiatement transformé l’atmosphère de la fouille, tissant un lien direct entre les personnes qui avaient souffert ici en 1815 et les soldats vétérans présents », avait alors déclaré Tony Pollard dans une interview au Guardian.


    Un des rares ossements humains mis au jour dans la plaine de Waterloo, lors de fouilles archéologiques. Crédits : Waterloo Uncovered

    Une pénurie de restes humains qui interroge

    L’exhumation de ces restes humains constituait surtout une première pour l’archéologue écossais qui étudie la plaine de la bataille de Waterloo, « le plus affreux carnage que j’ai jamais vu », selon le maréchal Ney (1769-1815). La pénurie d’ossements exhumés intrigue en effet depuis longtemps le spécialiste : à ce jour, sur ce site où se sont affrontés près de 269.000 hommes et où 47.000 d’entre eux environ ont perdu la vie ou ont été blessés, un seul squelette complet a été récupéré ! En 2012, lors du creusement d’un parking, la dépouille d’un soldat a en effet été recueillie. Il appartenait à la King’s German Legion (KGL) du roi Georges III, des unités militaires hanovriennes formées en Grande-Bretagne et Irlande entre 1803 et 1816. La balle de mousquet ayant entrainé sa mort a même été retrouvée au milieu de ses côtes, l’ensemble étant désormais exposé dans le musée du site.


    "La Bataille de Waterloo, le 18 juin 1815", par Clément Auguste Andrieux (1829-1880). Crédits : AFP

    A la recherche des fosses communes

    Que sont donc devenues les dépouilles des soldats de Waterloo ? Interrogation à laquelle Tony Pollard vient de consacrer un article dans le Journal of Conflict Archaeology paru ce 18 juin 2022. L’archéologue écossais y développe en effet une hypothèse : « S’il est extrêmement rare de trouver des restes humains sur ce champ de bataille, c’est que de nombreuses fosses communes ont été pillées et les os broyés pour être utilisés comme engrais dans les années qui ont suivi la bataille de 1815 ». Des propos qu’il avait déjà tenu dans un article du Telegraph le 17 juillet 2019 relayé par le très sérieux Smithsonian Institute du 18 juillet 2019 qui évoquait de son côté « les fabricants d’engrais anglais qui récupéraient ces os »… ! Diantre ! Dans la presse anglo-saxonne, les choses semblaient établies ! Mais de ce côté-ci de la Manche ? Sommes-nous face à une rumeur, un élément de folklore à classer dans la longue liste des légendes urbaines ? Ou bien s’agit-il de faits historiques avérés ? A bien lire ce qui a été écrit autour des affrontements homériques que furent les batailles napoléoniennes, il demeure difficile aujourd’hui encore de se faire une idée de la réalité de ces comportements profanatoires, alors que les cimetières de la Première (1914-1918) et Seconde guerres mondiales (1939-1945) sont l’objet de tous les soins et commémorations. Rappelons que la considération attribuée à l’individualisation des corps des soldats morts au combat n’est seulement advenue qu’avec la Première guerre mondiale.


    Emplacements indicatifs de possibles lieux de sépultures, de concentrations de fosses, ou de bûchers, après de récentes analyses de sources. Crédits : Waterloo Uncovered

    Toujours est-il que pour tenter de cartographier l’emplacement des fosses et lieux de sépultures non repérés à ce jour, l’archéologue écossais raconte avoir réuni tous les témoignages d’archives et informations existants émanant de témoins oculaires présents au lendemain de la bataille de 1815. Des croquis, des peintures, des récits, signalant des lieux où avaient été creusées des fosses, grandes ou petites (cf. carte). En particulier des dessins récemment découverts, et des lettres et documents personnels inédits d’un certain James Ker, un marchand écossais vivant à Bruxelles au moment de l’affrontement, dont les informations recueillies à Waterloo dès le 19 juin 1815 n’avaient jamais été publiées. « Il serait vraiment intéressant de retrouver l’emplacement des fosses desquelles des os ont été extraits, car toute perturbation produit des anomalies géophysiques dans les sols », explique ainsi Tony Pollard. Pour tenter de les localiser, des relevés du champ de bataille utilisant des méthodes électromagnétiques devraient démarrer au cours des prochaines fouilles archéologiques. Interrogé, le Dr. Kevin Linch, expert en guerres napoléoniennes à l’Université de Leeds (qui ne participe pas à ces recherches), a déclaré de son côté, « qu’il y avait de bonnes raisons de penser que les os des morts avaient été prélevés pour être utilisés comme engrais ». Des travaux prochains qu’approuvent la Napoleonic & Revolutionnary War Graves Charity, pour lequel il serait important de retrouver et connaitre ce qui est véritablement advenu des dépouilles.


    "Enterrer les morts au Château d’Hougoumont après la bataille de Waterloo (1815)". Aquarelle de James Rouse, de 1817. Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Ce que l’histoire nous dit, c’est qu’à Waterloo, les morts auraient été inhumés ou incinérés. Les descriptions des carnets du Capitaine Coignet (1799-1815), l’un des célèbres soldats de la Garde Impériale, n’en font pas mystère puisqu’elles indiquent que « pendant huit jours des buchers brulèrent nuit et jour » ; ou que « les dépouilles des soldats morts étaient entassés dans des fosses ». Ce qu’ont confirmé quelques autres découvertes de fosses napoléoniennes effectuées au 21e siècle, à l’instar des 3.000 squelettes exhumés à Vilnius (Lituanie) en 2001 (lire Sciences et Avenir n° 663). D’autre part, des documents rapportent que dès la fin des combats, nombreux étaient ceux qui se rendaient sur les champs de bataille pour « dépouiller » les morts, prélever les vêtements des soldats, leurs chaussures, leurs armes, -parfois jusqu’à leurs dents pour en faire des prothèses ! Une collecte d’artefacts revendus en « souvenirs » connue des historiens.


    Dépouillés de leurs vêtements, de leurs biens, de leurs armes et tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur, les morts de Waterloo ont été placés dans plusieurs fosses communes... Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Contactés, des spécialistes de l’étude des traitements funéraires des champs de batailles ont rappelé que pour ces périodes napoléoniennes « les sites étaient complètement nettoyés après les batailles, et qu’une quinzaine de charniers sont documentés à travers l’Europe, ce qui ne correspond donc pas une absence totale de corps ». Néanmoins, la question que pose l’archéologue Tony Pollard n’est pas anodine : des milliers d’hommes -et des dizaines de milliers de chevaux- tués sur les champs de bataille des guerres napoléoniennes ont-ils connu, -ou non-, ce destin, que d’avoir au 19e siècle, été transformés en fertilisant agricole ?

    Ce thème peu évoqué semble en fait lié au développement agricole de l’époque. Un sujet sur lequel travaille l’archéologue Ecossais qui a confié à Sciences et Avenir être actuellement en train d’écrire un livre sur le sujet.

    Des sociétés d’engrais ont-elles fait irruption dans les sépultures des guerres napoléoniennes ?

    Pour comprendre, revenons au contexte de l’époque. Au 19e siècle, l’agrochimiste allemand Justus von Liebig (1803-1873) met en lumière le principe de fertilisation. Pour croître dans de bonnes conditions, les plantes doivent pousser dans un sol riche en azote, en potassium et phosphore. L’idée majeure étant qu’une fois les récoltes effectuées, il fallait rendre à la terre les nutriments prélevés sous peine de voir les sols s’appauvrir. Mais où trouver les précieux minéraux en quantité ? Le fumier procuré par les animaux des fermes jusque-là ne suffisait plus en ces aubes de révolution industrielle et de croissance des populations à nourrir. Pour produire plus, les cultures nécessitaient l’apport de quantités massives de fertilisants.

    Dans les années 1830-1840, les os, très riches en phosphate de calcium, auraient alors été considérés comme d’excellents engrais… Brûlés ou broyés ils étaient répandus dans les champs pour augmenter les rendements. Ainsi bien des fossiles paléontologiques ont-ils fini pulvérisés. Mais ils ne sont pas les seuls, semble-t-il ! Des entreprises anglaises auraient alors pensé au trésor qui se trouvait enfouis sous les champs de bataille... Elles se seraient rendues sur les sites des guerres napoléoniennes pour récupérer les ossements des soldats et chevaux tombés, ensuite broyés et vendus aux agriculteurs britanniques.

    « Des fosses communes ont été vidées par des entrepreneurs à la recherche d’os utilisés comme engrais pour faire de la farine d’os dans la première moitié du 19e siècle. Il existe de nombreux journaux faisant références à cette pratique à l’époque - avec les principaux champs de bataille européens dans lesquels étaient recherchés des tombes contenant de grandes quantités d’os. Leipzig est un autre champ de bataille mentionnés dans ce contexte. Les os ont été expédiés vers des ports tels que celui de Hull en Angleterre, mais également vers l’Écosse, où ils étaient broyés pour être utilisés comme engrais afin de favoriser la croissance des cultures. Seuls les charniers valaient la peine [des fosses contenant des corps en quantité, ndlr] et des contacts locaux ont probablement dû être payés pour identifier l’emplacement de ces sépultures. Ce qui ne veut pas dire que chaque charnier a été traité de cette manière, mais beaucoup semblent l’avoir été », a expliqué à Sciences et Avenir, l’archéologue Tony Pollard, lors d’un précédent échange.

    Auraient ainsi été visités les champs de bataille d’Austerlitz, Waterloo et quelques autres. En 1822, un journal britannique rapportait d’ailleurs : « On estime que plus d’un million de boisseaux d’os humains et inhumains [chevaux, ndlr] ont été importés du continent européen l’année dernière dans le port de Hull. Les quartiers de Leipzig, Austerlitz, Waterloo et de tous les lieux où se sont déroulés les principaux combats de la dernière guerre sanglante ont été balayés de la même façon par les os du héros et du cheval qu’il a montés. Ainsi rassemblés chaque trimestre, ils ont été expédiés au port de Hull, puis acheminés aux broyeurs d’os du Yorkshire, qui ont installé des moteurs à vapeur et des machines puissantes dans le but de les réduire à l’état de granulaire. [..Ils ont été envoyés principalement à Doncaster, l’un des plus grands marchés agricoles de cette partie du pays, et son vendus aux agriculteurs pour qu’ils fassent purifier leurs terres…] »

    Une campagne géophysique « ambitieuse »

    Dans le Journal de la société statistique de Paris, et sa séance du 4 mars 1863, on pouvait lire : « La culture anglaise est tellement pénétrée de l’importance du rôle du phosphate de chaux comme engrais, que des spéculateurs ont fouillé pour elle, tous les champs de bataille de l’Europe, et que récemment encore, des navires apportaient, dans les ports anglais, où elle se vendaient à gros bénéfice, des cargaisons d’ossements humains recueillis en Crimée ».

    Toutes ces matières finirent toutefois par s’épuiser. Ces pratiques auraient cessé dans les années 1860, après une campagne de rumeurs contre les agriculteurs, soulignant qu’ils jetaient les corps de leurs propres enfants dans les champs. Il est à noter que ces mêmes usages, la transformation en engrais, concernèrent les momies égyptiennes rapportées par cargaisons entières -un fait largement confirmé par des documents historiques. A partir de 1841, remplaçant les ossements, ces engrais aurait été recherché dans les îles à guano -des montagnes de déjections d’oiseaux marins- acheminées en Grande-Bretagne et dans l’ensemble de l’Europe depuis les îles Chincha, au large des côtes du Pérou.

    Pour déterminer une fois pour toute si les restes des morts de Waterloo ont fini broyés en « farine d’os », Tony Pollard et ses équipes du « Waterloo Uncovered » souhaitent pouvoir mener dans les années qui viennent, une campagne géophysique « ambitieuse » pour tenter d’identifier les zones où le sol a été perturbé et où aurait pu se trouver l’emplacement d’anciennes fosses… vidangées.

    Le 18 juin 1815, se sont opposés dans la plaine de Waterloo, à 18km au sud de Bruxelles, les forces françaises constituées de 74.000 hommes et 266 canons, aux Forces alliées (195 000 hommes), composées des armées anglo-hollando-Belges : 68.000 hommes, et prussiennes : 127.000 hommes. Débutée à 11h35, la bataille s’est achevée autour de 21h par la défaite des troupes napoléoniennes. Les pertes françaises (tués et blessés) se sont élevées aux alentours de 20.000 hommes, de même que les pertes alliées, 20.000 hommes tués et blessés dont 7.000 prussiens).
    Dictionnaire des batailles de Napoléon, d’Alain Pigeard, editions Taillandier.


    Forces en présence dans la plaine de Waterloo, le 18 juin 1815 (en bleu, les armées napoléoniennes). Crédits : Journal of Conflict Archaeology

    Histoire de plantes : l’engrais des champs de bataille
    Par Marc Mennessier Publié le 30/03/2018
    https://www.lefigaro.fr/jardin/2018/03/30/30008-20180330ARTFIG00257-histoire-de-plantes-l-engrais-des-champs-de-batai

    Le mystère de la disparition des corps des soldats à la bataille de Waterloo enfin résolu ?
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2022-06-22/le-mystere-de-la-disparition-des-corps-des-soldats-a-la-bataille-de-wat

    #capitalisme #agriculture #engrais #chimie #phosphates #guerre #histoire #Belgique #Waterloo #bataille

  • [La Juriclik] Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le système de #sécurité_sociale en #belgique
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-juriclik/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-systeme-de-securite-s

    Au sommaire de cette émission du mois de mars :

    La Belgique possède un des systèmes de sécurité sociale les plus forts en Europe. Et, lorsqu’on grandit au sein de ce système, ce n’est pas toujours facile de réellement prendre la mesure de ce qu’il représente. Il est d’ailleurs de plus en plus souvent remis en question, que ce soit par les politiques ou les citoyens.

    On a donc décidé de prendre un peu de recul et d’expliquer dans les détails à quoi sert notre système de sécu et comment il fonctionne.

    → La sécurité sociale, qu’est-ce que c’est ? La notion de solidarité Les 3 missions de la sécurité sociale Les 4 régimes Les 7 branches qui constituent la sécurité sociale Le principe de #financement

    → Le système des #allocations_familiales

    → Le #chômage

    → Les soins de santé

    → Les (...)

    #citoyenneté #santé #bruxelles #impôts #société #solidarité #cpas #pensions #cotisations_sociales #état_belge #congés_payés #soins_de_santé #vacances_annuelles #aide_sociale #société_belge #aide #rôle_de_l'état #citoyenneté,santé,bruxelles,belgique,chômage,impôts,société,solidarité,cpas,pensions,financement,allocations_familiales,cotisations_sociales,état_belge,congés_payés,soins_de_santé,vacances_annuelles,sécurité_sociale,aide_sociale,société_belge,aide,rôle_de_l’état
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-juriclik/tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-le-systeme-de-securite-s

  • Un iftar juif

    L’iftar – le ftour, disent les Marocains – est le repas qui vient rompre le jeûne pendant le mois de Ramadan. Une tradition familiale et communautaire à l’occasion de laquelle les musulman·es de Belgique ont pris l’habitude d’inviter leurs voisin·es et leurs ami·es qui relèvent d’autres traditions. Mais ici, l’invitation s’inverse. Ce jeudi 30 mars, c’est le Musée juif de Belgique qui invite et qui hébergera un iftar dans les règles.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/29/un-iftar-juif

    #belgique

  • Expulsion collective de 34 personnes soumises au règlement Dublin par vol militaire

    L’Office des Étrangers persiste dans une application absurde, arbitraire, et inhumaine du règlement Dublin en déportant une trentaine de personnes par vol militaire vers la #Croatie. Pour rappel, il existe un règlement européen dit ‘Dublin’ qui permet de déterminer le pays responsable de la demande d’asile en application de toute une série de critères. Le critère le plus régulièrement appliqué, est celui du premier pays d’entrée de la personne au sein de l’Union européenne et où les empreintes ont été prises. Cela permet donc à la Belgique de renvoyer les personnes demandeuses d’asile vers le pays dubliné, soit le première pays par lequel elles sont rentrées dans l’Union européenne.

    Un vol militaire a expulsé ce 17/03/2023 trente quatre personnes de différentes nationalités vers la Croatie, pays réputée pour son traitement très violent (tortures, agressions sexuelles…) envers les personnes en situation de migration . Les abus de l’état croate sont pointés par de nombreux rapports et organisations internationales. La Cour Européenne des droits de l’Homme a également rappelé la Croatie à l’ordre dans plusieurs condamnations.
    Nous n’avions pas eu connaissance précédemment d’expulsions par vol ‘militaire’ collectif vers la Croatie organisées par l’Office des Étrangers. Cette approche démontre la volonté de l’Office des Étrangers de vouloir dissuader les personnes demandeuses d’asile, passées par la Croatie d’introduire des demandes en Belgique. L’OE veut envoyer comme message que les personnes seront automatiquement renvoyées.

    Les personnes faisant l’objet de ce renvoi ont tou.te.s été rassemblé.e.s la veille du départ au centre fermé 127 bis à Steenokkerzeel. Plusieurs d’entre elles ont été transférées. D’autres avaient reçu une notification les prévenant d’une expulsion le 17/03 à 10 heures. Le jour J les personnes détenues au centre fermé 127 bis ont été éveillées par l’arrivée de bus et d’un grand nombre de combis de police

    Un détenu présent au moment des faits nous dit : “Un bus de l’aéroport est venu chercher 34 personnes . Six était déjà au 127 bis, les autres venaient d’autres centres et ont été amenés la veille au 127 bis. Nous avons tous été réveillés par ça. Y avait des flics partout. On était tous choqués.”

    Les personnes ont été embarquées une par une dans un véhicule, pour certain.e.s de force. Elles ont ensuite été amenées à l’aéroport sous escorte policière. Nous apprenons que certain.e.s d’entre eux sont bien arrivé.e.s à Zagreb.
    Parmi elles, un nombre important de personnes d’origine burundaise . Des membres de la diaspora burundaise en Belgique étaient présents à l’aéroport pour dénoncer ces expulsions .

    https://www.gettingthevoiceout.org/expulsion-collective-de-34-personnes-soumises-au-reglement-dubli

    #expulsions #renvois #Dublin #règlement_Dublin #armée #vol_militaire #vols #Belgique #renvois_Dublin #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_burundais

  • #Belgique #sncb Il ne sera plus possible d’acheter un billet à bord des trains avec des espèces à partir du mois de mai

    Les voyageurs souhaitant acheter un ticket à bord du train ne pourront le faire que par voie électronique à partir du mois de mai. Les agents de train n’accepteront plus d’argent en espèces, a confirmé mercredi la SNCB.

    Selon la société des chemins de fer belge, la mesure s’inscrit dans « une large tendance sociétale vers la numérisation et le paiement électronique » , a déclaré son porte-parole Bart Crols. Il souligne également que d’autres sociétés de transport public, telles que De Lijn et la STIB, ont déjà supprimé l’argent en espèces à bord depuis un certain temps. Cette mesure devrait également améliorer la sécurité des contrôleurs, puisqu’ils ne devront plus avoir d’argent en espèces dans leurs poches. 

    L’idée est que les passagers achètent un ticket avant de monter dans le train (au guichet, dans un distributeur automatique ou via le site web ou l’application). S’ils le font à bord du train, ils devront payer par voie électronique une surtaxe en plus du prix normal du ticket, et cette surtaxe est de 9 euros depuis le début du mois de février. Selon la SNCB, moins de 2% des tickets sont encore achetés dans le train. 

    Les paiements en espèces restent possibles aux guichets et aux distributeurs automatiques, a précisé le porte-parole de la SNCB.

    Le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet, interrogé mardi en commission parlementaire de la Mobilité sur la suppression des paiements en espèces à bord des trains, y a déclaré qu’il s’agissait d’une « décision autonome du comité de la direction de la SNCB ». Il a également souligné que « la plupart des autres sociétés ferroviaires en Europe ont même supprimé complètement la vente de tickets à bord des trains ».

    #argent #transports #trains #immobilité #violence #ségrégation #exclusion #services_publiques

  • #Féminicide Qui a fait disparaître sœur Gabrielle ? Mystérieuse affaire datant de 1982 Philip Heymans, Eric Steffens

    #prêtre #assassinat #homosexualité #pédophilie #église_catholique #podcast #Belgique

    La religieuse a disparu en mars 1982 du couvent Sint-Vincent de Termonde. Une grande part de mystère entoure sa disparition depuis 41 ans. Cette affaire a tenu la petite ville de Flandre orientale en haleine, presque tout le monde a entendu parler de l’histoire. A-t-elle été assassinée par le chanoine-directeur du couvent parce qu’elle en savait trop sur sa vie sexuelle ? La justice, proche des milieux catholiques à l’époque, a-t-elle tenté d’étouffer l’affaire ? Dans une série de podcasts en dix épisodes, la VRT NWS a donné la parole aux membres de la famille de sœur Gabrielle et à de nombreux témoins qui s’expriment sur l’affaire pour la première fois.

    Une disparition mystérieuse
    Le matin du 5 mars 1982, les élèves de sixième scientifique A de l’institut St-Vincent attendent Sœur Gabrielle. En principe elle doit leur donner cours de dessin scientifique, ce sont leurs deux premières heures de cours. Sœur Gabrielle est également leur professeur principal et doit partir avec eux en voyage en Italie pendant les vacances de Pâques, quelques semaines plus tard. Mais elle n’arrive pas. Les filles attendent un moment, puis vont signaler son absence au secrétariat.

    Les autres sœurs se souviennent que Gabrielle n’était pas non plus présente à l’office du matin dans la chapelle. Mais cela arrivait assez souvent. Et Gabrielle avait eu une forte altercation la veille avec le chanoine-directeur du couvent. Ce dernier avait fait irruption dans la salle d’étude des nonnes, jeté des papiers à Gabrielle et crié qu’elle devait arrêter. Elle était partie. Mais après cela, personne ne l’avait plus jamais revue.

    Quelques jours plus tard, les élèves apprennent que sœur Gabrielle est malade et qu’elle ne partira pas avec eux en voyage scolaire en Italie. Plus tard encore, ils apprennent que sœur Gabrielle a quitté le couvent parce qu’elle serait tombée amoureuse du chauffeur de bus italien qui les accompagnait toujours en voyage. Cependant personne ne croit vraiment à cette histoire.
 

    Qui était sœur Gabrielle ?
    Sœur Gabrielle, de son vrai nom Germaine Robberechts, est née en 1926. Elle est entrée au couvent à ses 18 ans. Des générations de jeunes filles de Termonde l’ont eu comme professeur de dessin scientifique et d’esthétique. Au moment de sa disparition, elle avait donc 56 ans.

    Elle était aussi anticonformiste. Sœur Gabrielle laissait ses élèves écouter de la musique pendant les cours, elle allait parfois au café et jouait même de la batterie dans le sous-sol de l’école. « Mais c’était une vraie religieuse, très croyante », soulignent d’anciens élèves.

    Gabrielle était également l’une des rares religieuses à détenir un permis de conduire. Grâce à cela, elle est devenue le chauffeur attitré du chanoine-directeur Gaston Mornie.

    Qu’est-ce qui a pu se passer ?
    Durant des années, le silence a entouré la disparition de sœur Gabrielle. Le couvent a longtemps soutenu qu’elle était partie de sa propre volonté. Quant à la police, elle a fait circuler un avis de recherche puis s’est mise à fouiller les hôpitaux et les maisons de repos.

    La famille de Gabrielle a continué d’insister pour qu’une enquête approfondie soit menée. Selon ses proches, elle n’aurait jamais quitté le couvent comme ça, et certainement pas sans que sa famille ne soit mise au courant. Sa mère a juré de ne pas mourir avant de savoir ce qui était arrivé à sa fille. Elle décédera finalement en 1999. Elle était alors âgée de 105 ans et n’a jamais su ce qui est arrivé.

    En 1990, la justice rouvre l’enquête. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent que le chanoine-directeur Gaston Mornie doit en savoir plus. L’homme admet qu’il est homosexuel, qu’il a de nombreux partenaires sexuels et que Gabrielle lui a envoyé des lettres anonymes lui demandant d’arrêter. Il est possible qu’elle ait également été sur la piste des irrégularités financières. Sœur Gabrielle était les yeux et les oreilles de la communauté. Elle savait tout.

    Après plus d’un an d’enquête, les policiers en sont convaincus : Gaston Mornie a assassiné la religieuse. Mais le chanoine continue de nier et aucun corps n’est retrouvé. Finalement Gaston Mornie est écarté par l’église et finit par être interné dans un institut psychiatrique après avoir abusé d’un garçon de 6 ans. Il meurt en 2011, sans jamais avoir avoué.
 
    Où se trouve Sœur Gabrielle ?
    La disparition de sœur Gabrielle a tenu Termonde en haleine pendant près de 40 ans. Dans cette petite ville tout le monde a entendu parler de cette histoire. Le corps de sœur Gabrielle a-t-il été brûlé dans la chaudière de l’institut où elle travaillait ? Son corps est-il enterré sur un terrain situé derrière l’école, où se trouvait à l’époque un chantier de construction ? En tout cas, son corps ne se trouve pas dans le jardin presbytère de Gaston Mornie : en octobre 2021, la justice a effectué des fouilles à cet endroit suite à des travaux de construction d’une salle de sport. Mais sans résultat.

    Une deuxième question est de savoir pourquoi la justice a mis si longtemps à prendre en compte les déclarations de la famille de sœur Gabrielle. Cette dernière avait pourtant tout de suite affirmé que quelque chose de grave avait dû se produire, mais il a fallu huit ans pour que cette piste soit prise au sérieux. Et au final, le chanoine-directeur n’a jamais été inculpé ni traduit en justice. Pourquoi ? 

    Pour la série de podcasts en dix épisodes de la VRT :" Waar is zuster Gabrielle ", Philippe Heymans, le journaliste de la VRT spécialisé dans cette affaire et qui est lui-même originaire de Termonde, a récolté le témoignage de dizaines de personnes : des anciens élèves, des amis et la famille de la religieuse, mais aussi du chanoine-directeur. Il a aussi rencontré des policiers, des membres du diocèse de Gand et du parquet. Pour la première fois des religieuses du couvent Saint-Vincent ont aussi accepté de parler de l’affaire. 

    « Nous nous sommes également plongés dans de vieilles archives. Tous ces témoignages permettront-ils de mieux comprendre la disparition de sœur Gabrielle ? » se demande Philippe Heymans.

    De très nombreux journaux se sont intéressés à cette affaire. Des journaux flamands bien sûr, mais aussi francophones et même l’hebdomadaire néerlandais Aktueel et le quotidien français Le Monde. Ce dernier parle de cette affaire comme d’un « cold case » belge étouffé.

    La VRT consacre une série de podcasts à cette mystérieuse affaire datant de 1982

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/03/01/qui-a-fait-disparaitre-sur-gabrielle-la-vrt-consacre-un-podcas


    Le chanoine-directeur Gaston Mornie

  • Accélérons le développement des #rues_scolaires !
    https://metropolitiques.eu/Accelerons-le-developpement-des-rues-scolaires.html

    Coordinatrice de campagnes de l’association bruxelloise Les Chercheurs d’air, Justine di Prima plaide pour le développement des rues scolaires. Elle décrit l’impact bénéfique de ces rues d’écoles fermées au trafic motorisé sur la #qualité_de_l'air, la santé des #enfants et leur sécurité. En Europe, la #pollution de l’air est à l’origine de 238 000 décès prématurés par an. Rien que dans la région de #Bruxelles, les deux principaux polluants – le dioxyde d’azote et les particules fines – sont responsables de près de #Débats

    / enfants, pollution, rues scolaires, santé, #Belgique, Bruxelles, qualité de l’air

    #santé

  • Après le thriller sur la corruption : maintenant, le débat sur la cocaïne affecte également l’image des fonctionnaires de l’UE exxpress-at - Richard Smith

    Cinq politiciens européens sont déjà en prison pour suspicion de corruption, et maintenant une autre grave allégation contre des employés de l’UE fait sensation : un politicien de la ville de Bruxelles accuse des célébrités européennes de consommer massivement de la cocaïne.

    Eva Kaili, la vice-présidente sociale-démocrate du Parlement européen, est toujours en détention avec quatre autres suspects en raison d’allégations massives de corruption - et la prochaine affaire ternit déjà l’image des célébrités de l’UE à Bruxelles : le meilleur urbaniste de la Belgique ville, Pascal Smet, était en colère Frustré par la résistance des responsables de l’UE à déménager dans un mauvais quartier de la ville où la drogue est également ouvertement commercialisée. Pascal Smet a déclaré à Politico : « Beaucoup de gens qui travaillent pour les institutions européennes consomment de la drogue. »

    Il voulait dire : Le quartier nord avec tous ses revendeurs ne devrait pas vraiment dissuader les fonctionnaires de l’UE. Et le politicien de la ville a alors également déclaré : la drogue est également commercialisée sur la place Schuman (juste à côté du siège de la Commission européenne). Mais pas avec les mêmes qu’au Quartier Nord, précise l’urbaniste : mais avec des substances « un peu plus blanches ». Donc avec de la cocaïne.

    En tout cas, les propos de l’urbaniste bruxellois n’ont pas été bien accueillis par les fonctionnaires de l’UE.

    Atteinte supplémentaire à l’image du leadership de l’UE
    Pour les dirigeants de l’UE, ce nouveau débat est tout sauf agréable : après tout, toute la Commission européenne sous Ursula von der Leyen agit en tant que gardienne de la moralité et de la justice dans toute l’Europe, et des nations comme la Pologne et la Hongrie sont à plusieurs reprises sanctionnées et menacées d’amendes en les milliards.

    De nombreuses critiques de presque tous les pays européens sont également causées par le fait que la présidente de la Commission veut toujours garder secrètes ses conversations par SMS avec les entreprises pharmaceutiques - ce qui est absolument contre-productif pour traiter toutes les décisions politiques pendant la pandémie.
    . . . . . . .
    => La suite : https://exxpress-at.translate.goog/nach-bestechungs-krimi-jetzt-belastet-auch-kokain-debatte-das-image-der-eu-promis/?_x_tr_sl=de&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

    #drogue #drogues #cocaïne #héroïne #ue #union_européenne #Bruxelles #Belgique #schuman (le quartier) et les habitudes #commission_européenne) #privilégiés #Eva_Kaili #ursula_von_der_leyen ( leyen : La Haine).

  • « L’ennemi principal est dans notre propre pays » (Lutte Ouvrière Belgique, 14 février 2023)

    https://lutte-ouvriere.be/lennemi-principal-est-dans-notre-propre-pays

    Les chefs de gouvernement européens réunis à Bruxelles pour un sommet extraordinaire ont engagé une nouvelle étape dans la #guerre qui oppose les pays de l’#OTAN à la #Russie sur le territoire de l’Ukraine. Les dirigeants d’#Allemagne, #France, Belgique, etc, derrière les USA, accentuent leur intervention militaire en Ukraine, avec la livraison prochaine de chars lourds. Et ils discutent maintenant ouvertement de livrer des avions de chasse, avec le risque d’intervenir au-delà des frontières ukrainiennes.

    Ces décisions, pourtant extrêmement graves, sont prises sans le consentement des populations, par des généraux, des industriels de l’#armement, des diplomates, des agents secrets… Mais ces dirigeants veulent entraîner tout le monde dans leurs perspectives guerrières.

    Alors Zelensky a pris la parole au parlement de Bruxelles. Sous les ovations des parlementaires et journalistes, l’ancien acteur de série télé, ami des oligarques corrompus, s’est adressé directement à la population européenne, saluant policiers, enseignants, ouvriers, patrons et même les syndicalistes qui, en Europe, admire-t-il, ont le droit de manifester. Et de nous exhorter à suivre les #Macron, #Scholz ou de Croo, dont la politique anti-sociale est connue, pour accentuer la guerre en Ukraine dans le but de défendre « le mode de vie européen » contre le mode de vie autoritaire « russe ».

    Oui, Poutine c’est la dictature, et les oligarques russes sont corrompus, autant que leurs semblables ukrainiens. Un système brutal qui pèse sur la population russe, entraînée dans une guerre qu’elle n’a pas choisi !

    Et en Europe, de quel « mode de vie » parle-t-il, de quelle liberté ? Du mode de vie des familles populaires « libres » de baisser le chauffage pour pouvoir payer leurs factures qui explosent ? Ou du mode de vie des politiciens grassement payés pour sauvegarder la liberté des actionnaires des groupes capitalistes de s’enrichir en spéculant sur l’énergie et la nourriture ? De la liberté des capitalistes de licencier ou de fermer des usines et condamner des milliers de #travailleurs au chômage ?

    Quant aux « #libertés_syndicales », Zelensky fait vraiment fort en matière d’hypocrisie. Lui, qui a supprimé jusqu’aux conventions collectives en Ukraine, et vendu les travailleurs ukrainiens aux groupes capitalistes occidentaux qui se précipitent pour soi-disant « reconstruire » le pays ! Une hypocrisie surpassée par celle des dirigeants européens qui exigent que soient virés les principaux oligarques ukrainiens corrompus avant d’accepter l’Ukraine dans l’Union européenne. C’est que les capitalistes européens veulent profiter de la main-d’œuvre ukrainienne bon marché sans être gênés par des concurrents locaux !

    Il n’y a pas de « mode de vie européen » valable pour tout le monde. Il y a ceux qui doivent travailler pour vivre, pour beaucoup sans même profiter de la retraite, et il y a ceux qui s’enrichissent sur leur dos ! Par contre, les problèmes et les besoins de tous les travailleurs, européens, russes, ukrainiens, américains, turcs, marocains, africains, asiatiques sont les mêmes : un travail correct, un salaire qui permette de vivre, une éducation et des soins, bien sûr un logement et une nourriture suffisante. Et cela tous les travailleurs et travailleuses ne l’ont pas, même dans un pays riche comme la #Belgique.

    L’unité nationale entre les travailleurs et les capitalistes est un piège. Pour nous faire accepter le chômage, les salaires insuffisants et demain la guerre. Ceux qui sacrifient aujourd’hui nos pensions, nos conditions de travail et nos droits aux soins et à l’éducation pour augmenter leurs profits, seront prêts demain à sacrifier nos vies pour leurs guerres !

    La #guerre_en_Ukraine n’est pas dans l’intérêt des travailleurs, pas plus que ne l’étaient celles en Irak, Afghanistan, Syrie, Libye et tant d’autres. Plus de 250 000 Ukrainiens seraient morts ou blessés. Des centaines de milliers d’autres ont tout perdu. Au nom de la patrie, pour la liberté et la paix future ? Non, en réalité pour l’enrichissement des capitalistes des pays de l’OTAN et des #oligarques ukrainiens.

    Le mirage de l’unité nationale commence à se fissurer en Ukraine. Alors qu’aux sommets de l’État, des proches de #Zelensky se sont rempli les poches en profitant des marchés de la guerre, les hommes meurent au front ou de froid ! Des hommes commencent à résister à l’#embrigadement_militaire.

    Les ennemis des travailleuses et travailleurs, ce sont d’abord les capitalistes de leur propre pays, qu’on soit russe, ukrainien, belge, français, allemand ou autre. La folie guerrière en #Ukraine et dans le monde cessera quand les travailleurs se mettront à riposter contre leurs propres exploiteurs, contre leurs propres généraux, en se donnant la perspective de les renverser pour un monde sans frontières et sans exploiteurs !

    * #Karl_Liebknecht, révolutionnaire allemand et compagnon de lutte de #Rosa_Luxembourg, en 1915 en pleine guerre mondiale, 3 ans avant la #révolution qui a fait tomber l’empereur allemand

    #impérialisme #lutte_de_classe #internationalisme #nationalisme

  • Six ONG accusent la Belgique d’exporter des pesticides toxiques hors d’Europe - Le Soir
    https://www.lesoir.be/495236/article/2023-02-15/six-ong-accusent-la-belgique-dexporter-des-pesticides-toxiques-hors-deurope

    Selon ces ONG, le commerce et l’usage des pesticides sont en augmentation au niveau mondial. Entre 1990 et 2020, les ventes de pesticides ont ainsi grimpé de 60 %, malgré les études scientifiques avertissant sur leurs effets néfastes pour la santé des agriculteurs, l’environnement et la biodiversité, soulignent SOS Faim, Broederlijk Delen, FIAN, Iles de paix, Viva Salud et Entraide et Fraternité.

    Parmi les #pesticides sur le marché, 207 substances sont interdites ou fortement réglementées à l’usage dans l’Union européenne sur base de propriétés chimiques problématiques. Pourtant, l’UE continue de les produire et de les exporter.

    Entre 2013 et 2020, la #Belgique aurait exporté 16 substances actives à usage agricole interdites au sein de l’#UE pour un total de près de 50.000 tonnes vers plus de 70 pays tiers, affirment les six ONG. Ces substances transiteraient notamment par le port d’Anvers.

  • L’importance des aménagements cyclables dans la pratique du #Vélo
    http://carfree.fr/index.php/2023/02/14/limportance-des-amenagements-cyclables-dans-la-pratique-du-velo

    Quand vous parlez aux gens des différences de pratique vélo selon les endroits, très souvent on vous explique que si la pratique du vélo est plus forte ailleurs, c’est que Lire la suite...

    #Belgique #bruxelles #cartographie #culture #cyclistes #pistes_cyclables #travail

    • En moyenne, l’utilisation du vélo est environ 10 fois inférieure en Wallonie par rapport à celle enregistrée en Flandre.

      Il est rare de voir un phénomène social (la pratique du vélo) correspondre aussi bien à une limite régionale et culturelle. Alors, quelle est la raison profonde d’un tel clivage ? [...] On est donc allé chercher la carte des aménagements cyclables sur le site Geovelo, carte qui regroupe les voies dédiées, les double-sens cyclables, les voies partagées et les zones apaisées. Et surprise, on retrouve la séparation nord-sud que l’on peut constater en matière de pratique vélo…

  • Velouté d’endives
    https://www.cuisine-libre.org/veloute-d-endives

    Un velouté de saison ! Passer rapidement sous l’eau froide les endives, les essuyer et les émincer. Fendre le blanc de poireau. L’émincer aussi. Éplucher la pomme de terre. Rincer et la couper en petits dés. Porter le bouillon à ébullition. Dans une casserole, fondre le beurre et faire revenir les endives et le poireau, 5 min sur feu doux. Saupoudrer de sucre.

    Verser le bouillon chaud.

    À la reprise de l’ébullition, ajouter les pommes de terre en dés.

    Saler, poivrer légèrement.

    Laisser cuire 25… #Endive, #Veloutés, #Belgique / #Végétarien, #Sans œuf, #Sans gluten, #Sans viande, #Bouilli

  • https://www.justiceinfo.net/fr/111342-passe-colonial-belge-pourquoi-commission-ravaler-excuses.html

    Passé colonial belge : pourquoi la commission a dû ravaler ses excuses

    19 janvier 2023 Par Gaëlle Ponselet, justiceinfo.net

    Deux ans et demi à interroger les mémoires, mais pas moyen de trouver un consensus politique pour des excuses aux victimes. Alors qu’elle faisait figure de pionnière en Europe, la commission sur le passé colonial belge s’est effondrée sur la ligne d’arrivée, fin décembre, dépossédée de toutes ses recommandations savamment formulées.

    L’affaire a fait couler beaucoup d’encre en Belgique. Fin décembre, le président de la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur le passé colonial belge, l’écologiste flamand Wouter De Vriendt, annonce que les excuses officielles aux victimes du colonialisme ne sont pas approuvées. Il s’agissait pourtant de la recommandation la plus forte ressortant des travaux de cette commission parlementaire pionnière en Europe, installée en juin 2020, dont l’ambition était de faire face au passé colonial belge, de réparer et d’indemniser.

    Durant plus de deux ans, les parlementaires ont auditionné près de 300 personnes (principalement des experts en histoire, en droit et en socio-politique mais aussi des représentants des diasporas) et se sont rendus en République démocratique du Congo, au Rwanda et au Burundi. Ils ont tenté d’éclaircir les dernières zones d’ombre de la période coloniale, afin de parvenir, in fine, à formuler des recommandations destinées à réparer et à réconcilier.

    Difficile d’imaginer le début d’une réparation sans que soient formulées des excuses officielles. C’est pourtant là que la commission a buté, ne parvenant pas à réunir une majorité de votes, plusieurs commissaires ayant quitté la session. L’échec résonne au moins autant que l’annonce des grandes ambitions qui étaient visées par cette enquête éprouvante, dont les travaux ont permis d’arriver à la conclusion que, sans conteste, de nombreux crimes et d’importantes spoliations ont été commis durant la colonisation. La Belgique est apparue d’autant plus médiocre qu’au même moment le gouvernement des Pays-Bas reconnaissait sa responsabilité pour son passé esclavagiste, présentant des excuses et annonçant la création d’un fonds de réparation.

    (suite à consulter en ligne)

    #Belgique #colonisation #réparations #Congo