• L’affaire #Benalla gonflée sur Twitter par « la communauté russophile » ? par Lynda Zerouk | @arretsurimages
    https://www.arretsurimages.net/articles/laffaire-benalla-gonflee-sur-twitter-par-la-communaute-russophile
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/disinfo/action/show?format=thumbnail&t=2018-08-02T18:34:14+02:00

    Alors que sait-on exactement de ces 2600 comptes ? Sont-ils apparus récemment ? Y a-t-il parmi eux des comptes-robots ? Si oui, quelle est la proportion ? Autant de questions auxquelles EU Disinfo Lab n’est pas en mesure d’apporter de réponse dans l’immédiat. Une enquête plus approfondie est en cours. ""On se concentre désormais sur ces 2 600 comptes suractifs, pour déterminer pourquoi ils ont été actifs sur ce sujet, quels sont les pics de publication et la part éventuel de bots"", indique Alaphilippe avant de conclure : «  »"ces derniers résultats nous permettront d’établir s’il s’agit d’un gonflage lié à l’affaire, ou plus organisé."" "En réalité, tant que les résultats de cette seconde phase de l’enquête ne sont pas connus, il est difficile de conclure à un"gonflage numérique" tout court." "

  • Will the Benalla Affair Sink Emmanuel Macron?
    The New Yorker- By Alexandra Schwartz - August 2, 2018
    https://www.newyorker.com/culture/culture-desk/will-scandal-sink-emmanuel-macron

    What followed was a tangle of denials, accusations, recriminations, and non-apology apologies: in other words, politics. Benalla was fired. The Assemblée Nationale and the Senate both launched official hearings. Through it all, Macron kept curiously silent, refusing to speak to the press, tweeting only to express sympathy for Greece as it battled wildfires. Finally, after nearly a week of furious news coverage and speculation, the President got around to saying his piece. Standing in front of a phalanx of deputies from his political party, he delivered a typically Macronian speech, flecked with irony, rhetorical flourish, and a certain steely self-regard. Macron, who once recited Molière from memory on the campaign trail, is highly attuned to dramatic cadence, the theatrical power of rhythm and repetition. “Alexandre Benalla has never had the nuclear codes,” he said, as he began to work his way through the catalogue of rumors that had been circulating. “Alexandre Benalla has never earned ten thousand euros a month. Alexandre Benalla has never been my lover.” (Capped with a little smile: I went there.) What had happened was serious, a deception, a treason, but, Macron said, it was ultimately his own fault. He had trusted the wrong man. “If they want to find the person responsible, he’s before you.” Macron spread his arms. “Let them come and find him. I answer to the French people.”

    The President was right. The Benalla Affair is not about Alexandre Benalla. It is about Emmanuel Macron, and the brash, self-confident manner with which he has blasted through his first year in office. As a candidate, Macron promised the modernization, and the liberalization, of the French state.

    #Benalla

  • L’affaire Benalla gonflée sur Twitter par « la communauté russophile » ? par Lynda Zerouk | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/laffaire-benalla-gonflee-sur-twitter-par-la-communaute-russophile

    Selon une enquête de l’ONG européenne EU Disinfo Lab, l’affaire Benalla a été amplifiée sur Twitter notamment par des « comptes russophiles ». 2 600 comptes « suractifs » auraient tweeté près de 44 % du contenu sur le sujet, avance l’association. Sans jamais préciser s’il s’agit de bots et de compte créés pour l’occasion, l’enquête présente plusieurs limites.

    Les ONG, c’est bon, mangez-en, surtout quand vous avez besoin de faire passer un vrai scandale d’état pour un truc téléguidé par les klingons.

    • On le sait, l’affaire Benalla a fait un carton sur Twitter. Dès les premières révélations du "Monde "sur l’ex-collaborateur du chef de l’Etat, mis en examen pour violence en réunion (notre dossier est à lire ici), on a vu une multiplication de tweets se répandre sur le réseau social. Avec chaque jour une occurrence #Benalla, #affaireBenalla ou encore #Elysée se retrouvant en tête des mots-clés les plus commentés. Un buzz attendu sur un scandale impliquant les plus hautes autorités de l’Etat. Mais un buzz suspect de manipulation, à en croire les analystes de EU Disinfo Lab.

      Cette ONG européenne basée à Bruxelles est spécialisée dans l’étude de phénomènes d’amplification et de désinformation. Elle est actuellement ""financée exclusivement par Twitter à hauteur de 100 000 euros alloués au cours de l’année 2017"". Et compte parmi ses partenaires l’Union européenne, auprès de qui elle envisage de formuler prochainement une demande de financements pour les années à venir.

      Créée en 2017, cette ONG s’est très vite fait connaître dans la presse, en menant notamment un travail visant ""à démystifier plusieurs campagnes de désinformation"", ""comme Emmanuel Macron ""ayant un compte off-shore aux Bahamas""", "et" "plus particulièrement, #MacronLeaks"", comme on peut le lire sur son site.

      Cette fois, Eu Disinfo Lab a mené une enquête à partir de l’API Twitter, une extraction de données accessible au public. Il ressortirait de cette étude que l’affaire Benalla a été amplifiée ""par un gonflage numérique"", comme l’a repris, entre autres, le site de BFMTV.
      BFm

      Que révèle exactement cette enquête ? ""Nous avons été alertés par le volume de tweets en lien avec l’affaire Benalla, c’est ce qui nous a conduits à pousser les investigations", explique à "Arrêt sur Images", Alexandre Alaphilippe, directeur exécutif de l’ONG." D’après nos premiers résultats, 4 millions de tweets au total ont été postés autour de cette affaire, score nettement supérieur à celui du ""#BalanceTonPorc qui a enregistré, lui, 770 000 tweets, pour un même nombre d’auteurs, soit 245 000 comptes actifs dans les deux cas.""

      L’enquête révèle également que 1% des comptes actifs autour de l’affaire Benalla, soit environ 2 600 comptes, sont à l’origine de 44 % des messages postés sur Twitter. Autrement dit, ""ces comptes ont produit 1,7 millions de tweets sur un total de 4 millions qui ont parlé du sujet "", souligne Alaphilippe.
      "La communauté russophile" très active ?

      La capacité de cette proportion d’internautes à produire ""300 tweets par semaine en moyenne"" autour de l’affaire Benalla a interpellé les analystes de Bruxelles. Notons toutefois que ces ces 300 tweets hebdomadaires représentent en moyenne 40 posts par jour. Est-ce forcément une activité anormale ou suspecte ? Cependant, EU Disinfo Lab a cherché à savoir si ces 2 600 comptes frénétiques avaient déjà été repérés dans d’autres opérations de propagation. ""On s’est rendu compte que pour 27 % d’entre eux, il y avait des correspondances avec la communauté russophile"", nous confie le directeur exécutif.

      Qui compose cette communauté russophile et comment a-elle été identifiée par cette ONG ? ""Elle est constituée d’internautes qui ont une sympathie pour RT (Russia Today) ou encore Sputnik, c’est à dire qui ont tendance à tweeter ou retweeter ces deux médias ", "précise Alaphilippe. ""Cela ne veut pas dire qu’ils sont russes," poursuit-il. "Mais qu’il y a des accointances en matière de narratifs avec ces médias"". Si le délégué exécutif semble redoubler de précautions sémantiques pour ne pas qualifier ces comptes de ""pro-russes"", on s’aperçoit que sur son compte Twitter, EU Desinfo Lab France ne s’en prive pas. ""Nos experts notent une corrélation de 27 % avec des comptes pro-russes déjà repérés en France"", exprime clairement l’ONG.

      ProRusse
      Eu disinfo lab accuse les comptes pro-russes
      répartition de l’influence pro russe sur twitter - avril 2017


      Capture d’écran

      Eu Disinfo Lab a pu cartographier ""cet écosystème russophile"" lors d’une enquête menée trois mois avant l’élection présidentielle de 2017. Durant cette période, l’association a analysé l’influence des médias russes sur Twitter, ce qui lui a permis d’identifier les comptes ayant une tendance à propager des contenus de "RT "et "Sputnik". Revenant sur cette enquête, Alaphilippe, emploie cette fois plus volontiers le terme "pro-russe". ""On avait démontré que les narratives pro-russes se propageaient mieux au sein de ce réseau, scindé en trois communautés, l’une autour du candidat à l’élection François Asselineau, un autre autour de Marine Le Pen et la dernière supportait le candidat François Fillon"", détaille-t-il.

      On peut observer sur le visuel ci-dessous la répartition de ""l’influence pro-russe"" en amont de la présidentielle française. ""Nous avions notamment remarqué que la communauté de François Asselineau est la plus isolée et la plus complotiste via les liens qu’elle partage"", analyse le directeur exécutif .

      Les limites de l’enquête

      Reste à savoir à partir de combien de tweets et retweets de "RT" et/ou de "Sputnik", un compte peut être considéré comme diffusant des récits pro-russes. Interrogé sur ce point, Alaphilippe explique que les analystes ""repèrent dans un premier temps les profils qui ont retweeté plus de 10 fois un contenu RT ou Sputnik durant une période de deux mois"". ""Ensuite nous observons les interactions qu’il peut y avoir entre les comptes qui partagent ces contenus", poursuit-il. "Si des utilisateurs n’ont aucun lien avec le réseau, ils sont éliminés, parce que hors communauté.""

      Peut-on avancer pour autant que ces 2600 comptes, parmi lesquels 27 % ont été identifiés ""russophiles"" sont à l’origine d’un ""gonflage numérique"" délibéré ? ""Il y a un phénomène de surreprésentation, il y a donc forcément un gonflage, "répond, catégorique, le directeur exécutif." A titre de comparaison, on est dans une opération encore plus forte que Je suis Charlie." "Or si ces comptes les plus actifs ont produit 1,7 million de tweets sur le sujet sur un total de 4 millions, les 2,3 millions restants devraient alors suffire à mesurer l’incroyable audience qu’a suscité cette affaire. Mais l’enquête se concentre sur les comptes les plus actifs.

      Alors que sait-on exactement de ces 2600 comptes ? Sont-ils apparus récemment ? Y a-t-il parmi eux des comptes-robots ? Si oui, quelle est la proportion ? Autant de questions auxquelles EU Disinfo Lab n’est pas en mesure d’apporter de réponse dans l’immédiat. Une enquête plus approfondie est en cours. ""On se concentre désormais sur ces 2 600 comptes suractifs, pour déterminer pourquoi ils ont été actifs sur ce sujet, quels sont les pics de publication et la part éventuel de bots"", indique Alaphilippe avant de conclure : """ces derniers résultats nous permettront d’établir s’il s’agit d’un gonflage lié à l’affaire, ou plus organisé."" "En réalité, tant que les résultats de cette seconde phase de l’enquête ne sont pas connus, il est difficile de conclure à un"gonflage numérique" tout court." "
      La riposte de RT France

      De son côté, dans la soirée du jeudi 3 août 2018, "RT France" a vivement critiqué l’enquête de EU Disinfo France. ""Décidément, l’influence russe supposée se retrouve partout"", écrit "Russia Today", qui qualifie la méthodologie employée par cette ""ONG pro européenne" "de""subjective"".

      Pour expliquer combien la portée de l’affaire Benalla a dépassé le twittosphère, "RT "revient longuement sur la couverture médiatique de grande ampleur de la presse et des chaînes de télévision françaises qui ont battu des records d’audience. En conclusion, "Russia Today" rappelle également que" ""la page Facebook du "Monde" a """"enregistré une augmentation de 67% de ses interactions sur ses contenus relatifs à l’affaire Benalla. "De là à conclure que ""Le Monde"" alimenterait « l’écosystème russophile »...", ""ironise le média russe. La question d’un ""gonflage numérique"" reste en effet en suspens. Les derniers résultats de l’enquête de Eu Disinfo Lab devraient être connus courant de la semaine prochaine.""

    • "Il y a un phénomène de surreprésentation, il y a donc forcément un gonflage,"répond, catégorique, le directeur exécutif.

      Euh, sérieux ? Si je reformule :
      • 27% (soit 700) des 1% « sur-actifs » (les 2600 qui ont émis 1,7 M de tweets) sont « russophiles », identifiés à l’occasion de la campagne présidentielle française de 2017, parce qu’ils ont RT (retweeté) plus de 10 fois en 2 mois un message RT (Russia Today) ou Sputnik ; au passage, on ne sait pas combien ces 700 représentent de tweets,
      • il y a «  surreprésentation  ». De qui ? des 1,7 M de tweets dans les 4 M (émis par le 1% (2600)) ou des 700 parmi les 2600 ?
      • surreprésentation DONC gonflage
      EUH ?

      Que des gens a priori peu macron-philes retweetent à tour de bras des infos défavorables au héros, ça ne peut qu’être une manipulation ou un complot… Qu’en plus, ils pèchent leurs infos les uns chez les autres, c’est forcément qu’ils forment un réseau, forcément organisé, voire supervisé par le centre occulte pro-Kremlin.

      Vu les éléments dont on dispose, il semblerait qu’on puisse assez facilement reformuler l’ensemble de ce blabla en :
      Aujourd’hui, RIEN !
      ou encore,
      quand des opposants sont dans une #bulle_de_filtres, c’est forcément qu’il y a #complot

      #encore_un_coup_des_Russes

      L’enquête continue sur les 2600…

      PS : le beau graphique, c’est les Russkofs et l’élection présidentielle de 2017…
      Comment ils s’appellent déjà ? ah oui EU Disinfo Lab …
      en français, ça doit être #désinformation.

    • EU Disinfo Lab sort « l’étude » sur le sujet
      http://disinfo.eu/2018/08/08/08-08-2018-affaire-benalla-les-ressorts-dun-hyperactivisme-sur-twitter

      Rien de nouveau (si ce n’est des graphiques illisibles), c’est surtout la compilation en un seul endroit des différents tweets.

      À aucun moment un travail minimum d’analyse. Seul exemple que je retiendrai (dans le chapitre Analyse (si, si !)) :

      D’un point de vue macroscopique, quelle est la nature de ces comptes ?
      Premièrement, nous pouvons dire, sur base de leur date de création, qu’ils ont été ouverts dans un contexte plus que politique :

      En effet, nous observons d’importants pics de création de comptes Twitter pendant les périodes d’élections présidentielles : 2012 et 2017. Sans surprise ici, les périodes électorales incitent des utilisateurs à s’engager dans les campagnes en ligne.

      Sans surprise, en effet…

      Et donc, en l’espèce ? En quoi, ces comptes-là sont-ils différents d’autres comptes « politiques » ? J’ai comme l’idée que les comptes pro-En Marche ont dû être créés l’année de la présidentielle de 2017, mais je n’ai pas été voir, il faudrait (!) que je vérifie… Il doit forcément y avoir des réseaux occultes derrière ça. Il faut que je continue l’analyse…

      Je dois dire que j’admire les gens (Les Crises, p. ex.) qui ont le courage de démonter ce genre de choses.

    • L’enquête des #Décodeurs Léa Sanchez et Samuel Laurent, sans vraiment remettre en cause la "méthode", conclue ainsi :

      L’impossible quête des « bots russes » de l’affaire Benalla
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/08/08/l-impossible-quete-des-bots-russes-de-l-affaire-benalla_5340540_4355770.html

      Les deux études d’EU Disinfo Lab et de Damien Liccia concluent finalement dans le même sens : sans infirmer catégoriquement la présence de « bots », ceux-ci n’auront de toute façon joué qu’un rôle mineur dans cette polémique.

      De fait, s’il est celui des journalistes, des communicants ou des politiques, Twitter n’est pas, contrairement à Facebook, un réseau de masse. S’il peut être efficace d’y utiliser des méthodes artificielles pour faire exister médiatiquement un sujet dont on craint qu’il ne le soit pas, il est moins aisé de comprendre l’intérêt de tenter d’y « gonfler » une affaire qui fait déjà l’ouverture des journaux télévisés et les couvertures des quotidiens et revues périodiques, comme ce fut le cas de l’affaire Benalla.

      Ouf ! Samuel Laurent peut continuer à décoder tranquille : il reste encore un petit espace pour les bots (russes). C’est, de toutes façons, ce que choisiront d’en retenir celles et ceux qui citeront " l’étude ".

      Et les médias de masse, ça reste le JT (5 millions pour TF1,…) et… les quotidiens (dont certain est plus #de_référence que d’autres ;-)

  • Armes à feu, nettoyage d’appartement : les dernières révélations rocambolesques de l’affaire Benalla - Challenges.fr
    https://www.challenges.fr/politique/armes-a-feu-nettoyage-d-appartement-les-dernieres-revelations-rocambolesq

    En plus du Glock 17 que portait Vincent Crase le 1er-Mai, et qui appartient selon lui à La République en Marche, deux autres pistolets ont été découverts par les enquêteurs au siège du parti lors d’une perquisition. Fait aggravant, les trois armes ne sont pas déclarées à la préfecture. Vincent Crase dit avoir déposé une demande, mais que celle-ci n’a pu être validée en raison d’un dossier incomplet. Il se trouvait donc en possession d’une arme le 1er-Mai sans autorisation. Ses justifications laissent les enquêteurs pantois. « J’ai toujours une arme sur moi, c’est une habitude de travail et de sécurité », affirme-t-il. Selon l’enquête, il détenait aussi à son domicile un fusil sans permis.

    J’ai du mal à comprendre pourquoi ils sont tous autant armés... Le Président est un parrain ?

    J’ajoute : tous les partis possèdent-ils des armes, à la façon de La République En Marche ?

  • Affaire Benalla : les PV d’audition des policiers contredisent la version de l’Élysée
    16h22, le 01 août 2018, modifié à 16h43, le 01 août 2018
    http://www.europe1.fr/societe/affaire-benalla-les-pv-daudition-des-policiers-contredisent-la-version-de-le

    Dans leurs procès-verbaux d’audition, consultés par « Le Monde », les trois policiers mis en examen dans l’affaire Benalla évoquent des liens directs entre le chef de l’Etat et son ex-collaborateur.
    (...)
    Les chefs du GSPR « ostracisés » par Benalla. Devant les enquêteurs, les trois hommes n’ont pas nié les faits mais ont affirmé avoir agi en raison de la proximité entre Alexandre Benalla et Emmanuel Macron, selon des procès-verbaux de leurs auditions consultés par Le Monde. « Depuis l’élection de Monsieur Macron, les chefs du groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR) étaient ostracisés par la présence de Monsieur Benalla », a notamment affirmé l’un d’entre eux, un commissaire âgé de 30 ans. Selon lui, le collaborateur communiquait « les souhaits et les volontés du président » lors de ses déplacements et était destinataire, « au quotidien, des télégrammes et notes confidentielles ».

    « Quand le chef de la DOPC (direction de l’ordre public et de la circulation, ndlr) et Monsieur Benalla [étaient] ensemble sur un service d’ordre et que le président [devait] communiquer une volonté particulière en matière de sécurité (...), il [appelait] Monsieur Benalla sur son téléphone », a également affirmé ce commissaire, indiquant que « plusieurs témoins » avaient fait état d’un « lien direct téléphonique » entre les deux hommes lors de la parade de l’équipe de France sur les Champs-Elysées.

    Une version différente de celle de l’Elysée. « Pour nous, Monsieur Benalla [représentait] Emmanuel Macron pour tous les sujets de sécurité », a encore affirmé le fonctionnaire. Un autre des trois policiers mis en cause, nommé officier de liaison à l’Elysée en mars, a quant à lui affirmé avoir accepté de transmettre les images « car cela concernait le directeur de cabinet adjoint et l’Elysée ». « J’avais besoin de reconnaissance dans ce nouveau poste », a-t-il affirmé selon Le Monde.

    Ces affirmations contredisent les explications fournies par l’entourage d’Emmanuel Macron et notamment le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler. Devant la commission d’enquête du Sénat, le 26 juillet, ce dernier avait ainsi affirmé que « la sécurité du président de la République [était] toujours assurée par le commandement militaire ou le GSPR » et qu’Alexandre Benalla « n’avait pas de responsabilités les concernant ». « Nous n’employons pas de vigiles privés pour assurer la sécurité du chef de l’État », avait-il martelé.

    #Benalla

    • Affaire Benalla : les coulisses d’une perquisition ubuesque
      01 août 2018
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-benalla-les-coulisses-d-une-perquisition-ubuesque-01-08-2018-7840

      La lecture des procès-verbaux de garde à vue d’Alexandre Benalla révèle les conditions grotesques dans lesquelles s’est déroulée la perquisition à son domicile d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).

      Alexandre Benalla ne s’est guère montré coopératif lors de la perquisition de son domicile d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). L’ancien protégé du Chef de l’Etat a même revendiqué d’avoir en partie fait le ménage avant le passage des enquêteurs.

      Même s’il autorise formellement les policiers à se rendre à son appartement, Alexandre Benalla assure qu’il n’en a pas les clés. Seule son épouse, qui, dit-il, se trouverait à l’étranger, en aurait la possession. Et il refuse de donner son numéro de téléphone.

      En ce 20 juillet au soir, le transport sur les lieux est donc cocasse. Le serrurier sollicité par les policiers de la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) ne peut pas se déplacer. Et même si le parquet de Paris autorise les enquêteurs à rentrer y compris par la force, l’opération nécessite du matériel lourd compte tenu de la robustesse de la porte. Les policiers sollicitent alors leurs collègues d’Issy-les-Moulineaux qui n’ont pas les moyens nécessaires. Pas plus que l’équipage de la brigade anticriminalité averti. De guerre lasse, à 21h05, les enquêteurs apposent un scellé provisoire. (...)

    • Affaire Benalla : Pas d’élargissement des investigations à la disparition du coffre contenant des armes
      ENQUÊTE Le parquet a refusé d’élargir le champ d’investigation des juges d’instruction à une dissimulation de preuves, a indiqué vendredi une source judiciaire...
      20 Minutes avec AFP - Publié le 03/08/18 à 18h00
      https://www.20minutes.fr/faits_divers/2317323-20180803-affaire-benalla-elargissement-investigations-disparition-

      (...) Cet élément avait conduit Me Yassine Bouzrou, l’avocat du syndicat policier Vigi, partie civile dans cette affaire, à demander mardi à ce que les juges enquêtent également sur une « dissimulation de preuves ». Lors d’une perquisition, les enquêteurs sont cependant censés rechercher des preuves liées au délit ou au crime présumé dont ils sont saisis.

      Or, selon la source judiciaire, comme il n’est reproché aucune infraction sur les armes dans ce dossier à Alexandre Benalla, il n’y a pas lieu de délivrer un réquisitoire supplétif, a décidé jeudi le parquet de Paris. Placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de détenir des armes, l’ancien adjoint au chef de cabinet du président Emmanuel Macron avait finalement rapporté celles en sa possession à la justice

      .

  • il est entré 2 fois dans le Palais Bourbon (16 et 17 mai) durant sa période de suspension à l’Élysée
    https://twitter.com/Brevesdepresse/status/1024299499244728320

    A.#Benalla disposait d’un accès à l’Assemblée nationale (badge H). Le Figaro révèle qu’il est entré 2 fois dans le Palais Bourbon (16 et 17 mai) durant sa période de suspension à l’Élysée. Selon son avocat, il était en Bretagne entre le 4 et le 19 mai. (itw FrBleu)

  • 1er mai : deux nouvelles vidéos montrent l’implication de Benalla et Crase dans une autre interpellation
    Mediapart - 30 juillet 2018 Par Pascale Pascariello
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300718/1er-mai-deux-nouvelles-videos-montrent-limplication-de-benalla-et-crase-da

    Mardi 31 juillet, Mediapart a reçu une seconde vidéo. Elle a été tournée à 16 h 53, soit une minute après la précédente, par un autre témoin qui souhaite garder l’anonymat. Il s’agit de la même interpellation réalisée par Alexandre Benalla et Vincent Crase. Le premier prend soin de remettre sa capuche sur la tête.

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=1&v=zAKnCWT1iCA

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    Paris France 1 May 2018 Riot police arrests a man during a demonstration on the sidelines of the march for the annual May Day workers’ rally, in Paris, on May 1, 2018.


    https://www.alamy.com/paris-france-1-may-2018-riot-police-arrests-a-man-during-a-demonstration-on-t

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    Nicolas Offenstadt
    ‏ @Offenstadt

    L’exercice de la violence physique contre les opposants politiques sans mandat légal, ou avec le soutien implicite des institutions, est un des traits marquants du fascisme. Même si ce n’est pas la situation contemporaine, on ne voit pas en quoi il faudrait "passer à autre chose"
    https://twitter.com/Offenstadt/status/1023901823688761344

    cité par Par Edwy Plenel, 31 juillet 2018
    L’affaire Benalla est bien une affaire Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/310718/l-affaire-benalla-est-bien-une-affaire-macron?onglet=full
    #Benalla

  • Ariane Chemin : « Tout d’un coup, nous nous rendons compte qu’Emmanuel Macron dirige la France de manière assez opaque »
    https://www.franceculture.fr/politique/ariane-chemin-tout-d-un-coup-nous-nous-rendons-compte-qu-emmanuel-macr

    Entretien | La journaliste du Monde qui a révélé l’affaire Benalla se confie. Ariane Chemin évoque quelques coulisses de son enquête et réagit aux critiques d’Emmanuel Macron sur le travail de la presse. Un chef de l’Etat dont elle s’inquiète de « la petite équipe » pour diriger la France.

    Bon, elle se confie vite fait, hein !
    #benalla #police #journalisme #macron

  • BENALLA franc-maçon à la Grande Loge Nationale Française François Koch - 25 Juillet 2018 - l’express
    http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2018/07/25/benalla-franc-macon-a-la-glnf

    Alexandre Benalla a été initié au sein de la Loge « Les Chevaliers de l’Espérance » de la Grande Loge Nationale Française https://www.glnf.fr . Ce franc-maçon porte le matricule 106161 de cette obédience depuis janvier 2017, selon des documents internes qui m’ont été transmis ce 24 juillet par de bonnes sources.

    Son parrain notaire
    Dans les fichiers de la GLNF, Alexandre Benalla est né le 8 septembre 1991 à Evreux, réside à Issy-les-Moulineaux, exerce la profession de Responsable Sécurité et son parrain est un notaire trentenaire de Saint-German-en-Laye (Yvelines), membre de la même loge. Il est toujours apprenti et n’aurait bien sûr pas été très assidu aux réunions rituelles de sa loge depuis l’élection d’Emmanuel Macron.

    Dans son atelier Les Chevaliers de l’Espérance, il n’y a pas d’autre frère exerçant dans le domaine de la sécurité, ni policier ni gendarme. Ce sont plutôt des cadres supérieurs et des professions libérales du droit. S’y retrouvent un PDG, un directeur et un gérant de sociétés, deux directeurs commerciaux, un directeur export, un directeur et un agent immobilier, un expert-comptable et un expert en assurances, un banquier et un cadre bancaire, un notaire et un avocat, un cadre RH, un ingénieur et un urbaniste.

    La rumeur Benalla au GODF 
    Dans un premier temps, certains médias disaient Benalla proche d’une loge du GODF. Si bien que cette obédience, plutôt classée à gauche, a publié un démenti cinglant, plutôt inhabituel. La GLNF se situe, elle, aux antipodes du GODF au sein paysage maçonnique français : déiste et embourbée dans des turbulences affairistes et sarkozystes jusqu’au tout début des années 2010, avant de retrouver le calme et la sérénité fin 2012.

    Benalla suspendu de la GLNF à titre conservatoire
    J’ai pu joindre ce 25 juillet le Grand Maître de la GLNF Jean-Pierre Servel. Il me dit naturellement regretter que l’on m’ait communiqué des informations sur un de ses frères.  « Conformément à notre jurisprudence constante, dès qu’un frère est mis en examen, nous respectons sa présomption d’innocence, nous ne prenons donc aucune sanction mais nous le suspendons à titre conservatoire jusqu’à l’issue de la procédure judiciaire, m’indique Jean-Pierre Servel.  La suspension d’Alexandre Benalla a été prononcée par ordonnance de son Grand Maître Provincial (Île-de-France) au début de cette semaine, le 23 ou le 24 juillet. »

    La GLNF compte actuellement 29 800 frères. Cette obédience réalise plus de 2000 initiations par an.

     #franc-maçonnerie #France #benalla #république

  • Benalla et l’arc d’extrême droite, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 23 juillet 2018)
    https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

    de même qu’on n’a jamais réussi à faire reconnaître à l’éditorialisme que le Parti socialiste n’avait plus rien à voir avec le signifiant « gauche », dont l’étiquette lui avait été maintenue dans un mélange d’inertie et de cécité volontaire, de même il n’y aura probablement pas moyen de faire entendre que le néolibéralisme est un anti-démocratisme, qu’il est, par essence et non par accident, un illibéralisme, catégorie précisément formée pour être appliquée aux « autres » (les Hongrois, les Polonais…), c’est-à-dire pour mieux se dédouaner soi-même.

    #violencespolicières #benalla

  • Benalla et l’arc d’extrême droite, par Frédéric Lordon (Les blogs du Diplo, 23 juillet 2018)
    https://blog.mondediplo.net/benalla-et-l-arc-d-extreme-droite

    Faire peur en massacrant le premier venu et, sous le regard terrorisé des autres, faire passer à tous l’envie de revenir. Voilà le régime politique dans lequel nous vivons, dont les médias, dans un mélange de collusion fondamentale et d’insuffisance intellectuelle, ne diront jamais le moindre mot

    #violencespolicières #benalla

  • Why Do People Share Fake News? A Sociotechnical Model of Media Effects – Georgetown Law Technology Review
    https://www.georgetownlawtechreview.org/why-do-people-share-fake-news-a-sociotechnical-model-of-media-effects/GLTR-07-2018

    In order to solve the problem of #fake_news, we need to conceptualize its effects as sociotechnical. Fake news is not simply a problem of pre-existing polarization; it is not simply a problem of online advertising or algorithmic targeting. It is not simply about increased far-right extremism or the popularity of Fox News. It is not entirely caused by the decline in trust of traditional journalism, nor the move to a social sharing model of news consumption. It is all of these things. And understanding not only why people share fake news, but how we can mitigate the impacts, requires taking a more holistic approach.

    • L’article décortique ce qui fait qu’un mème fonctionne, en fonction des penchants politiques des uns et des autres.

      Plus que les fake news qui ne veulent pas dire grand chose (cf. https://seenthis.net/messages/709990), ce qui compte c’est l’#amplification. (En fait c’est la base de la science des #mèmes, tout comme la reproduction est la base de la génétique.)

      Et comme en génétique, il n’y a pas que la sélection naturelle.

      Voici un exemple assez caractérisé de #manipulation mémétique : #walkaway. Ça commence avec un coiffeur de New York qui râle contre le parti démocrate, et RT transforme ça en mouvement de foule :

      #WalkAway : le parti démocrate américain secoué par un mouvement de contestation interne — RT en français
      https://francais.rt.com/international/52138-walkaway-parti-democrate-americain-secoue-mouvement-contestation-

      La campagne WalkAway, par laquelle des démocrates expliquent qu’ils quittent un parti englué dans le politiquement correct et qui cultive l’idée d’une oppression systémique des minorités à des fins électoralistes, prend de l’ampleur sur les réseaux.

      Mais faire prendre de l’ampleur sur les réseaux, c’est précisément le rôle des bots que suit le site Hamilton68 (site possiblement « paranoiaque », ou pas, mais qui affiche clairement sa méthodologie visant à surveiller des bots « liés à l’influence russe »)
      https://securingdemocracy.gmfus.org/the-methodology-of-the-hamilton-68-dashboard

      Russian Bots Linked To Viral Twitter Attacks On ’Hateful’ Dems | HuffPost
      https://www.huffingtonpost.com/entry/russian-bots-linked-to-viral-attacks-over-rude-dems_us_5b414945e4b05

      Russia bots appear to be fueling a wave of criticism targeting Democrats over alleged intimidation in political confrontations and a lack of “civility,” according to bot trackers.

      Attacks with the hashtag #WalkAway purport to be from a “grassroots” wave of one-time Democrats who have left the party in part because they say they are so incensed by the hateful and divisive behavior of party members. The message is to “walk away” from ugly confrontations, “intolerance” and hate — and from the Democratic Party.

      But the hashtag has been connected to Russian bots.

      À noter que d’après les stats de Hamilton68, le tag #Benalla est en ce moment amplifié par ces mêmes bots.

      L’affaire Benalla n’est (à priori) pas une fake news, mais le sujet semble suffisamment intéressant pour les bots qui « amplifient », peut-être parce qu’il correspond à certaines métriques, comme une capacité à provoquer de la discorde et de la confusion. Ou peut-être parce qu’il y a des analystes dotés d’un cerveau qui regardent les thèmes d’actu les plus « intéressants » de ce point de vue.

    • Sinon, pour préciser : ce que je qualifie de « paranoïaque », c’est le biais explicatif exclusif basé sur les bots : on se focalise sur un unique acteur (le bot russe), qui devient l’explication unique du monde (ce que l’étude que tu cites qualifies aussi de problématique dès son introduction), et on occulte les raisons structurelles préexistantes qui, bien plus, suffisent à expliquer le monde, les Trump, Macron, Netanyahu, Brexit…

      Que « les Russes » jouent leur partition est assez évident.

      Mais là où ça devient une dérive paranoïaque IMHO, c’est quand on oublie le poids des intervenants internes aux États-Unis, dont je reste persuadé qu’ils sont infiniment plus influents, et établis depuis des décennies : les milliardaires de droite et d’ultra-droite, le poids du fric dans les élections et dans l’information, la dégénérescence continue du parti républicain (on découvre Trump, on oublie Sarah Palin dans la campagne précédente ; quelqu’un se souvient de Bush Jr…), les financements de l’islamophobie (le rapport Fear Inc. remonte à 2011), les délires de Fox News depuis des décennies, et la nullité des médias mainstream sur à peu près n’importe quel sujet (La fabrication du consentement, c’est 1988, ça ne décrit pas du tout les médias comme un 4e pouvoir, progressiste et au service des aspirations populaires)… Et plus récemment, l’intérêt simplement économique de contenus putaclic (se focaliser sur les bots russes et ne pas voir le nombre de médias « légitimes » qui font du titre « qui buzze », et qui renvoient leurs lecteurs à des liens putassiers avec Outbrain et merdes similaires).

    • Merci pour les précisions ; en effet si on veut bien se comprendre il ne faut pas toujours écrire « en réaction à ». Je ne pense pas en effet que « les Russes » soient les seuls à jouer à ce jeu, mais leur partition est assez symptomatique pour qu’on ne fasse pas semblant qu’elle n’existe pas.

      Pour ce qui est de Chomsky, on fait face à un paysage médiatique très différent d’avant où les dynamiques sont parfois complètement incompréhensibles, en tout cas pas immédiatement accessibles — à l’inverse du bourrage de crâne que tu peux constater en ouvrant la télé et en lisant Chomsky/Herman pour te préparer, les mécanismes internet sont souvent plus insidieux, opaques, et complexes.

      L’exemple que tu donnes du « labour walkaway » est très frappant. Est-ce qu’il faut que sur chaque « coup » de ce type, des gens se penchent sérieusement, décortiquent le truc et nous l’expliquent ? Le manufacturing consent du net est pas encore là.

  • Emmanuel Macron annule son déplacement sur le Tour de France dans les Pyrénées mercredi
    23/07/2018 -
    https://www.ladepeche.fr/article/2018/07/23/2840383-emmanuel-macron-annule-deplacement-tour-france-pyrenees-mercredi.h

    L’affaire Benalla n’en finit pas de faire des vagues et de perturber l’agenda de l’été élyséen. Ainsi, le président de la République, Emmanuel Macron, qui devait venir sur l’étape reine du Tour de France entre Bagnères-de-Luchon et Saint-Lary col du Portet, sur 65 kilomètres, mercredi après-midi, a annulé cette séquence de sa visite dans les Hautes-Pyrénées. Il y sera toutefois présent pour l’inauguration du nouveau ponton du Pic du Midi, jeudi matin, ainsi que pour un dîner privé à l’abbaye de l’Escaladieu mercredi soir.

    #Benalla

    • Alexandre Benalla est un prolongement de la police par d’autres moyens, mais il est aussi l’incarnation du macronisme appliqué au maintien de l’ordre. Au milieu d’une institution policière raide, ankylosée, vaguement tenue aux protocoles, aux habitudes et aux règles de loi, Benalla est le manager pétaradant qui vient mouiller la chemise, fluidifier la structure, motiver le CRS. Son but et sa méthode c’est le pragmatisme et l’efficacité, il gère une manifestation comme d’autres des plans sociaux. Sa manière d’étrangler un manifestant à terre n’est pas gratuite, elle est fondamentalement libérale. Benalla n’est pas un excès mais la logique même du macronisme déployée dans la rue.

    • Non, faire de ces évènements une affaire d’état, ce serait reconnaitre son caractère exceptionnel. Or il n’y a ici rien d’exceptionnel, seulement l’ordre du monde et sa matraque. Et lorsqu’on tient la matraque, on ne se soucie guère du droit ou du juste. Même chose lorsqu’on dirige. Les gouvernants ne sont pas choqués, ils sont seulement dans l’embarras. Et cela dit tout. Il n’y a pas d’affaire d’état, seulement l’état

    • « L’affaire Benalla n’est pas une #affaire_d’Etat », Philippe Raynaud recueilli par Nicolas Truong, LE MONDE | 28.07.2018

      Parce qu’il n’y a pas eu intention de l’Etat de commettre un acte délictieux, il n’y a pas d’affaire d’Etat, explique dans une tribune au « Monde », le philosophe Philippe Raynaud qui estime que les partis d’opposition polémiquent avec d’autant plus d’acharnement qu’ils n’ont toujours pas digéré le résultat de l’élection présidentielle.

      Professeur de science politique à l’université Paris II-Panthéon-Assas [où il enseigne la philosophie politique], Philippe Raynaud a publié de nombreux ouvrages, dont L’Esprit de la Ve République (Perrin, 2017) et Emmanuel Macron : une révolution bien tempérée (Desclée de Brouwer, 200 pages, 17 euros). [Membre du comité de rédaction de la revue Commentaire et lauréat du prix Alexis de Tocqueville en 2014], il explique pourquoi l’affaire Benalla n’est pas, selon lui, une affaire d’Etat.

      L’affaire Benalla est-elle une affaire d’Etat ?

      Une affaire d’Etat est une affaire lors de laquelle les plus hautes autorités sont accusées d’avoir autorisé des actes considérés comme illégaux, en général au nom de la raison d’Etat, qui, elle-même, peut-être interprétée de façon plus au moins extensive. Dans l’affaire du Rainbow-Warrior, par exemple, le ministre de la défense, Charles Hernu, avait ordonné, avec l’autorisation de François Mitterrand, le coulage du navire de l’organisation écologiste Greenpeace par les services secrets français, le 10 juillet 1985. On peut aussi ajouter les écoutes téléphoniques ordonnées par François Mitterrand. Or, ce n’est pas du tout le cas avec l’affaire Benalla, lors de laquelle un chargé de mission a fait une faute regrettable, certes, mais aucunement commanditée par l’Elysée. Même s’il a été autorisé à assister à la manifestation du 1er-Mai avec les forces de l’ordre, aucun responsable de l’Etat ne lui a demandé de jouer à Rambo place de la Contrescarpe, à Paris. Il s’agit d’une crise politique qui devient une « affaire d’Etat » si l’on entend par là que le sommet de l’Etat est touché, mais elle n’est aucunement comparable avec le Watergate, comme le dit Jean-Luc Mélenchon, qui serait bien avisé d’être aussi soucieux des abus de pouvoir au Venezuela.

      Emmanuel Macron se présentait comme le héros du nouveau monde, et l’on découvre la perpétuation de vieilles pratiques bien connues de la Ve République…

      C’est certain. Le problème de la Ve République, c’est qu’elle confère un pouvoir considérable au chef de l’Etat qui n’a presque aucun compte à rendre. Sous la Ve République, un président peut déclarer qu’il est responsable, alors qu’il ne l’est pas juridiquement, puisqu’il est protégé par son immunité.

      Ce scandale aurait-il les mêmes conséquences politiques à l’étranger ?

      En Angleterre, par exemple, le ministre de l’intérieur aurait sans doute démissionné et serait retourné dans sa circonscription pour se faire réélire ou bien se faire battre. Alors qu’en France personne ne démissionne tant qu’il n’y a pas de pression pénale ou de mise en cause de la moralité. C’est la jurisprudence Balladur : les ministres ne démissionnent que lorsqu’ils sont mis en examen. En Grande-Bretagne, c’est le fait d’être politiquement responsable qui vous permet d’avoir du pouvoir. Et on peut démissionner plus facilement. La France est bien loin d’une telle pratique politique.

      Dans quelle mesure Emmanuel Macron a-t-il failli ?

      On peut toujours discuter de savoir si la sanction est suffisante et on peut estimer que la stratégie de communication d’Emmanuel Macron s’appuie trop sur la situation privilégiée du président, alors que c’est précisément celle-ci qui est en question aux yeux des Français. Je trouve qu’on n’a pas assez relevé la seule véritable nouveauté de cette séquence : le fait que le président Macron n’ait pas cédé à la facilité du fusible. C’est absolument inhabituel, voire inédit sous la Ve République, où l’on lâchait un conseiller ou un ministre à chaque coup dur.

      S’agit-il d’une affaire politique ?

      Je ne peux m’empêcher de penser que tout cela est arrivé alors qu’Emmanuel Macron avait une chance insolente. Tout lui souriait, et c’était sans doute insupportable pour beaucoup. A gauche comme à droite, les partis n’avaient pas digéré l’élection présidentielle. D’où la sainte-alliance de Jean-Luc Mélenchon avec Marine Le Pen, d’Olivier Faure avec Eric Ciotti pour atteindre le président. La partie la plus politisée de la droite considère qu’elle s’est fait voler l’élection en raison de l’affaire Fillon. Les « insoumis » se croyaient au second tour, rêvaient même d’imposer une cohabitation à Macron et se sont retrouvés loin derrière aux législatives, sans même pouvoir incarner le mouvement social, profondément divisé. Le PS a été laminé. Quant au Front national, il s’est ridiculisé pour longtemps dans le débat de l’entre-deux-tours.

      La réaction d’Emmanuel Macron à l’égard des médias est-elle justifiée ?

      Elle s’inscrit dans la cote #bonapartisme_soft de la présidence Macron. Le président est plus sensible à la gêne que représente la presse pour l’action qu’à sa contribution à la délibération politique. Cette attitude peut être rapprochée à son goût mesuré pour la délibération parlementaire. Comme dit Kant, « la colombe légère lorsque, dans son libre vol, elle fend l’air dont elle sent la résistance, pourrait se représenter qu’elle réussirait encore bien mieux dans l’espace vide d’air ». Et Emmanuel Macron peut faire penser, sur ce point, à #Napoléon_III, qui considérait que les journalistes étaient moins légitimes que les élus politiques. « Mais qui êtes-vous les journalistes ? Vous n’exprimez que des intérêts particuliers. Moi, je représente l’intérêt général, car j’ai été élu par le peuple ! Vous, vous ne représentez que vos lecteurs », disait-il. Ou encore : « Qu’est-ce qu’un journal ? Ce n’est que l’alliance d’un capital et d’un talent, alors que je suis l’expression autorisée de l’intérêt général et de la volonté générale. »

      Les journaux en général, et « Le Monde » en particulier, en font-ils trop ?

      La dramatisation médiatique est excessive, et le ton inimitable de componction, de sérieux et de moralisme du Monde donne à cette affaire un goût de moraline, comme dirait Nietzsche. D’ailleurs la convergence éditoriale momentanée avec la rédaction du Figaro est assez symptomatique de cette « convergence des luttes » contre un président élu par une extraordinaire combinaison de chance et de talent qui dérange tout le monde.

      Si l’affaire Benalla n’est pas une affaire d’Etat au sens strict, ne témoigne-t-elle pas d’une intolérance accrue envers les abus de pouvoir ?

      Il est indubitable que l’opinion ne supporte plus les passe-droits, les abus de pouvoir ou le fait du prince. Dans L’Ancien Régime et la Révolution, Alexis de Tocqueville montre bien que c’est lorsque les privilèges sont affaiblis qu’ils deviennent illégitimes. Les Français ne tolèrent plus la société de cour et les privilèges de l’exécutif, comme les bourgeois révolutionnaires de 1789 n’acceptaient plus de céder leur place à un noble qui passait avec son apparat sur un pont, même si la monarchie était déclinante.

  • Affaire Alexandre #Benalla : son mariage annulé
    https://m6info.yahoo.com/info-m6-affaire-alexandre-benalla-son-mariage-annule-en-raison-de-sa-g
    https://s.yimg.com/uu/api/res/1.2/xxdySga_H6z7qhVfjKOKOA--~B/aD01MzI7dz04MDA7c209MTthcHBpZD15dGFjaHlvbg--/http://media.zenfs.com/en/homerun/feed_manager_auto_publish_494/7e61c5c5f5bcefed62ab53208e6ab491

    Alexandre Benalla devait se marier ce matin, samedi 21 juillet, à Issy-les-Moulineaux. En raison de sa garde à vue l’événement a été annulé. Une soirée était prévue dans grand restaurant privé du 16ème arrondissement de Paris où un certain nombre de personnalités étaient invitées.

  • MACRON, OU LE RETOUR DES MILICIENS

    Le journal Le Monde, révèle ce mercredi 18 juillet qu’un haut responsable du parti au pouvoir, et très proche du Président de la République a tabassé des manifestants le 1er mai dernier, à Paris.

    Alexandre Benalla se serait porté volontaire pour « assurer le maintien de l’ordre » aux côtés des policiers. C’est donc en tant que milicien volontaire, en dehors de tout cadre légal, qu’on lui a prêté un casque de policier, et qu’il a commis des exactions volontaire sur les opposants au gouvernement.
    Notamment le tabassage en règle d’un manifestant au sol. Des méthodes de mafieux, ou de fascistes. Ces violences volontaires ont été filmées.

    Alexandre Benalla a été chargé de la sécurité de Macron. Il est aujourd’hui chargé de mission à l’Elysée, au sein du cabinet présidentiel. Il fait donc partie de la garde rapprochée du président.

    Des proches du gouvernement peuvent aller cogner impunément des opposants, avec l’accord de l’Etat qui leur offre du matériel de police. Cela ne se passe pas sous l’Ancien Régime. Ni à Téhéran, Moscou ou Caracas. Mais à Paris, en 2018, sous le règne de Macron.

    Source :
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappant-un-ma
    --
    https://www.youtube.com/watch?v=MDSmwM6Z3hU

    • Alexandre Benalla licencié ! Enfin une pétition victorieuse :)
      À la lecture des articles, le dircab de Macron Patrick Strzoda semble administrer la milice, il doit faire valoir ses droits à la retraite en octobre, il pourrait anticiper. À moins que le milicien en sache décidémment trop sur le fric de la campagne ou d’autres turpitudes...

      En attendant la suite, un chef de parti, une garde des sceaux, un président de l’Assemblée nationale et un président de groupe accordant leurs violons hier

      #affaire_d'État

    • Donc le gars qui est responsable de la sécurité du président et qui va se délasser un jour chômé en s’adonnant à un loisir un peu pervers, mais très à la mode, tabasser du manifestant, il intervient assez lâchement, nous l’avons vu, en étant finalement sous la protection des CRS autour de lui, et donc je pose la question, soit les CRS autour de lui sont au courant de qui il est et ils sont complices, ou soit encore ils ne savent pas qui le type est et ils n’interviennent pas pour protéger les deux jeunes personnes attaquées, et là ce n’est plus de la complicité mais non assistance à personnes en danger (qui plus est dans l’exercice de leur fonction qui est justement de protéger la population).

    • Cette milice (ils étaient trois ou davantage) agit sous le contrôle « administratif » du dircab de la présidence, l’ex préfet de Ille et Villaine qui a géré la flicaille à Rennes, Patrice Strzoda qui étaient parmi les préfets donnant pour consigne orale (?) aux policiers de pas exhiber leur « numéro d’immatriculation administrative » (loi de sécurité 2017) / matricule.

      Il est vraisemblable que les diverses attaques dont LREM a été l’objet partout en France (meetings perturbés, interpellations publiques, permanences vandalisées) a convaincu tout ce beau monde qu’une extrême gauche et des anarchistes allait continuer à s’en prendre à Salcon et qu’il fallait prendre les devants par l’action (on ne sait pas trop ce qu’il en est en matière de renseignement).

      Ils sont pas bien malins, tout le monde l’aura compris. Mais c’est bien le préfet de Paris qui intègre à ses troupes ces deux observateurs auréolés du prestige Élysée (ça s’entend « laissez nous les coudées franches »). Par exemple pour passer vraiment pour un baqueux, il aurait été de bon ton d’utiliser une matraque télescopique et d’avoir un casque qui ne soit pas très étonnamment siglé CRS (usuellement ils ont des casques civils), et mieux, de mettre une cagoule ou de se masquer ( ce que font les policiers, y compris en uniforme).

      A priori, même schéma qu’à la fac de Montpellier où c’est le recteur lui même qui coordonnait les profs et doctorants qui ont fait office de nervis pour attaquer les étudiants en lutte. Ils aiment les patrons, il leur en faut.
      Ce qui est dur pour Salcon dans cette affaire est que le geste initial (ne pas se débarrasser d’un collaborateur filmé à diverses reprises lors d’actions troubles) semble devoir être tenu pour des raisons qui pourraient être impératives (le fric de la campagne, durant laquelle Benalla n’était pas armé pour des prunes ? d’autres affaires).

      #terroriser

    • Ce qui m’étonne dans cette histoire, c’est l’amateurisme incroyable de l’Elysée qui envoie un de ses proches, quasiment à visage découvert, pour faire la basse besogne. Pourquoi envoyer un type aussi aisément reconnaissable et aussi proche du chef de l’état ? Ca n’a aucun sens. Si ce Benalla s’est simplement laissé emporter par son « enthousiasme » sans avoir obéi à des ordres directs dans ce cas précis, c’est tout aussi incroyable, voire plus incroyable encore : comment votre présidence peut-elle embaucher un type pareil à un poste pareil ? Il n’y a aucune évaluation psychologique lors d’une embauche ? En Belgique c’est incontournable.

    • @aude_v Je pense que le pouvoir est une drogue, du moins il agit sur les hommes comme une drogue dont ils ne peuvent se passer pour vivre. ça me fait penser au Syndrome d’hubris. Ce sont des symptômes d’une maladie mentale récemment répertoriée qui se développerait durant l’exercice du pouvoir. Perte du sens des réalités, intolérance à la contradiction, actions à l’emporte-pièce, obsession de sa propre image et abus de pouvoir. Ce n’est pas rassurant tout ça. Vu d’ici on sent que le peuple français gronde et il a raison d’être en colère...

      Ici aussi rien ne va notre gouvernement fédéral doit trouver 2,6 milliards d’euros pour maintenir son budget dans la trajectoire européenne. Nous avons une monarchie constitutionnelle, parlementaire dont la succession au trône est déterminée par primogéniture. Alors que le pays tout entier se voit imposer des mesures d’austérité. Cette monarchie inutile possède toujours des privilèges de l’Ancien Régime et ça coute 37millions d’euros au contribuable sans oublier l’entretien de plusieurs palais pour toute la famille royale. Mais chut ! Ce n’est pas correct de parler de tout ça. Si je commence, je n’arrêterais pas...

    • Encore inconnu du grand public il y a quelques jours, le profil d’Alexandre #Benalla se précise au fil des révélations. En déplacements officiels ou en vacances : le jeune homme de 26 ans à la carrure imposante n’est jamais loin d’Emmanuel #Macron.


      Dessin de Deligne pour #Urtikan.net
      http://www.urtikan.net/dessin-du-jour/alexandre-benalla-emmanuel-macron-une-affaire-detat

  • « Une cascade de dysfonctionnements » : un journaliste fait parler les grands absents du procès Tarnac - Tarnac (19170) - La Montagne
    https://www.lamontagne.fr/tarnac/justice/correze/2018/03/27/une-cascade-de-dysfonctionnements-un-journaliste-fait-parler-les-grands-a

    L’ancien journaliste David Dufresne, qui a rencontré les principaux protagonistes de l’affaire Tarnac pour un livre, a décrit mardi les pressions politiques et la guerre des services de police qui ont pesé dans l’enquête sur les sabotages de lignes SNCF.

    Pour son ouvrage « #Tarnac magasin général », David Dufresne a eu accès à plus de témoins clef du dossier que le tribunal ne pourra en entendre, ces derniers ayant invoqué le secret défense ou un emploi du temps chargé pour ne pas se déplacer à l’audience.

    Parmi eux figurent des responsables du renseignement, dont l’ex-patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini, l’ancien procureur de Paris Jean-Claude Marin ou encore Michel Delpuech, l’ex-directeur de cabinet de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie et actuel préfet de police de Paris.

    C’est donc par la voix de M. Dufresne que ces hautes personnalités ont fait irruption mardi dans la salle du tribunal correctionnel de Paris où huit membres de la communauté libertaire de Tarnac sont jugés notamment pour association de malfaiteurs et la dégradation d’une ligne SNCF.

  • Le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes serait abandonné
    https://abp.bzh/le-projet-de-notre-dame-des-landes-serait-abandonne-43925

    D’après des sources confidentielles, le gouvernement aurait décidé en début de semaine d’abandonner le projet de construire un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes au Nord de Nantes. L’aéroport de Nantes-Atlantique situé sur le territoire des communes de Bouguenais et de Saint-Aignan-Grandlieu, au sud-ouest de Nantes, serait réaménagé. L’annonce officielle aura lieu début janvier.

    #NDDL

  • « Monsieur flashball » promu directeur de Cabinet du président Macron (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/monsieur-flashball-promu-directeur-de-cabinet-du-president-macron-636059

    Entretien avec Jeanne, co-responsable des Jeunes communistes de Rennes qui se souvient des méthodes de l’ex-Préfet de Bretagne nommé ce dimanche aux côtés du Chef de l’Etat à l’Elysée.