Comment le commun est-il commun ? À propos du livre de Benjamin Coriat, La pandémie, l’Anthropocène et le bien commun | L’économie par terre ou sur terre ? | Jean-Marie Harribey | Les blogs d’Alternatives Économiques
▻https://blogs.alternatives-economiques.fr/harribey/2021/01/23/comment-le-commun-est-il-commun-a-propos-du-livre-de-
Un article très intéressant sur un livre très intéressant. C’est quand même entre amis (les deux auteurs de l’article et du livre sont membres des Economistes atterrés) que les discussions sont les plus fructueuses, et ouvrent des perspectives.
Jean-Marie Harribey
23/01/2021
L’économiste Benjamin Coriat a publié à l’automne dernier La pandémie, l’Anthropocène et le bien commun (Les Liens qui libèrent, 2020). Ouvrage qui vient à point nommé pour replacer la crise sanitaire due au coronavirus Covid-19, événement majeur de l’année 2020, dans le cadre de la détérioration écologique planétaire. Loin d’être accidentelle, cette crise doit être comprise comme une manifestation de l’Anthropocène, face à laquelle il convient urgemment d’apporter une réponse centrée sur le bien commun. Telle est la trame de ce livre qui est structuré en quatre chapitres.
#Communs #Anthropocène #Jean-Marie_Harribey #Benjamin_Coriat
]]>Discours de Stockholm - Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord
▻https://www.mshparisnord.fr/publications/discours-de-stockholm
Elinor Ostrom Préface de Benjamin Coriat
Elinor Ostrom est mondialement reconnue pour son travail sur les communs. Relire ou découvrir son discours d’acceptation du Nobel d’économie de 2009 montre combien sa vision à la fois écologique et sociale ouvre des perspectives actuelles. Elle a su critiquer les modèles de l’économie dominante et mobiliser son savoir scientifique issu du terrain au profit d’une vision humaniste. Elle propose de remplacer le modèle abstrait d’individus réduits à des calculateurs à la recherche d’avantages vers des coopérateurs protégeant collectivement les ressources vitales. Sa théorie s’appuie sur de nombreuses recherches coopératives sur le terrain dans le monde entier.
Dans sa préface, Benjamin Coriat remet en perspective les travaux d’Elinor Ostrom au sein des recherches actuelles sur les communs. Il donne des clés pour comprendre les travaux d’Elinor Ostrom et ouvre des perspectives pour le mouvement des communs.
]]>Nous ne devons pas ignorer le monde au profit de nos modèles | Entre les lignes entre les mots
▻https://entreleslignesentrelesmots.blog/2020/04/14/nous-ne-devons-pas-ignorer-le-monde-au-profit-de-nos-mo
Nous ne devons pas ignorer le monde au profit de nos modèles
Publié le 14 avril 2020
Deux remarques pour commencer.
Il n’y a pas de prix Nobel d’économie mais un prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel. Malgré les dénégations de beaucoup d’économistes, l’économie ne relève pas des sciences dites exactes (comme les mathématiques ou la physique) mais bien des sciences sociales. L’économie devrait nous parler des systèmes de production, de leurs évolutions, de leurs contradiction et des choix démocratiques nécessaires à la construction des futurs.
Seconde remarque. Ce discours de Stockholm n’est pas une critique de l’économie politique. Il n’y a ici aucune allusion au mode de production, au capitalisme, aux rapports sociaux, aux classes sociales ni au système de genre. Le vocabulaire est infesté de termes du néolibéralisme, à commencer par la gouvernance, le contrat et les partenaires. La critique de l’idée saugrenue – mais idéologiquement très puissante – « des individus isolés et anonymes » me semble plus que faible.
Alors pourquoi lire ce discours ? Elinor Ostrom, à partir d’études de terrain critique des modèles – que je qualifierai plutôt d’idéologiques que scientifiques – de l’économie diffusée et enseignée (ce qui ne signifie pas que toutes les études soient sans intérêt). Pour celleux qui en douteraient, voir les liens entre l’Ecole de Chicago et la dictature d’Augusto Pinochet…
Comme l’indique Benjamin Coriat dans sa préface, elle soutient que « le point de départ de la théorie économique dominante n’est pas acceptable », que l’invention d’« un agent rationnel » ne dit pas grand-chose d’utile « à la connaissance des sociétés humaines telles qu’elles fonctionnent véritablement, ne peut-être dérivé de telles prémisses ». Le préfacier souligne aussi l’apport de la notion de « réservoirs communs de ressources », des biens non-rivaux et possiblement d’accès universel, le rôle du « droit d’usage » et donc d’une remise en cause du droit de propriété, le besoin d’« approches polycentriques », la relation que les réservoirs communs de ressources « entretiennent aux droits fondamentaux de la personne et aux droits humains », l’importance accordée à l’écologie…
Elinor Ostrom discute, entre autres, des réservoirs commun de ressources et des biens publics, des effets des choix discutés et de l’auto-organisation des communautés concernées, d’exemples dans l’organisation des ressources hydrauliques ou forestières, de la différence entre complexité et chaos, de la typologie des biens en regard de leur possible utilisation, des niveaux des organisations humaines pour résoudre « des dilemmes sociaux » (pourquoi ne pas parler de choix démocratiques ?), de ressources partagées, et de niveaux de coopération, de la nécessité d’avoir une approche pluri-disciplinaire…
« Pour résumer, toutes ces expériences de ressources communes et de biens publics ont prouvé que de nombreuses prédictions nées des théories conventionnelles de l’action collective sont erronées ». Les êtres humains savent coopérer, contrôler, donc gérer – mais qui en doutait ?
Le titre de cette note est emprunté à l’autrice.
Au delà des divergences théoriques et politiques, il me semble utile d’engager un dialogue avec celles et ceux qui développent d’autres regards sur les communs…
Elinor Ostrom : Discours de Stockholm
En réception du Nobel d’économie 2009
Préface de Benjamin Coriat
C&F Editions, Caen 2020, 220 pages, 15 euros
Didier Epsztajn
]]>Les gilets jaunes ou le retour de « l’économie morale » - Libération
►https://www.liberation.fr/debats/2018/12/18/les-gilets-jaunes-ou-le-retour-de-l-economie-morale_1698590
par Benjamin Coriat
Les émeutiers du XVIIIe siècle, dont le mouvement a magnifiquement été étudié et analysé par le grand historien anglais Edward P. Thompson (voir son ouvrage les Usages de la coutume, éd. EHESS, 2018), défendaient une idée forte et essentielle. Marché ou pas marché, rien, jamais, ne doit contrevenir à un principe aussi simple que fondamental : celui du droit à l’existence. Rien, jamais, aucune règle, ne doit contrevenir aux droits de la personne à vivre dignement : se sustenter, se loger, se chauffer, se soigner, s’éduquer et éduquer ses enfants. Cet ensemble simple et basique - le droit à l’existence et le droit de le défendre -, c’est ce que Thompson a désigné sous le nom d’« économie morale », pour l’opposer aux dogmes de l’économie libérale de marché qui cherchait alors à s’imposer. Economie morale contre économie libérale de marché, l’affrontement fut long et récurrent. Jusqu’à ce que, appuyée chaque fois que nécessaire sur la loi martiale et le feu des carabines contre les manifestants, l’économie libérale de marché finisse par l’emporter et organiser nos sociétés.
Nous voici deux siècles plus tard. Et la cause semble entendue. Au point que, au nom du marché, les discours les plus cyniques sont désormais tenus calmement par nos gouvernants. Ainsi la suppression de l’ISF (qui favorise surtout les 1 % les plus riches), la « flat tax » (qui concerne cette fois les 10 % les plus riches) : c’est pour le bien du peuple qu’on y procède nous est-il asséné sans rire, car telle est la loi de l’économie libérale de marché. Il faut gaver les riches pour que des miettes « ruissellent » sur le peuple.
Mais voilà. Les choses sont allées si loin, le cynisme des possédants et de leurs mandants au sein de l’Etat a atteint de tels niveaux que, venue du fond des âges, l’économie morale, les principes de justice qui la fonde et le peuple qui la porte resurgissent et réoccupent le devant de la scène. Cette fois non sur les places de marché des villages, mais, le symbole est peut-être plus fort encore, à chaque rond-point ou presque. De nouveau, c’est le droit à l’existence tel qu’en lui-même qui se dresse. Au-delà de la taxe sur les carburants, tout revient : le droit de se chauffer, de se nourrir, d’éduquer et de vêtir ses enfants. La lutte pour le droit à l’existence, telle qu’en elle-même, est de retour…
]]>Les « atterrés » plaident pour « une grande bifurcation »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/240317/les-atterres-plaident-pour-une-grande-bifurcation
La vidéo est accessible en page intérieure Sous le titre Changer d’avenir, les Économistes atterrés publient un livre grave, qui évoque une possible « stagnation séculaire du capitalisme ». Pour eux, cela justifie de repenser radicalement les politiques économiques, pour sortir des fausses alternatives entre croissance et décroissance. Mediapart s’entretient à ce propos, en vidéo, avec l’un des auteurs, #Benjamin_Coriat, et publie des bonnes feuilles de l’ouvrage critiquant le revenu de base.
#France #Economie #Changer_d'avenir #Communs #Les_économistes_atterrés
]]>#Benjamin_Coriat : « Uber a fait une OPA idéologique sur l’économie collaborative »
▻https://www.mediapart.fr/journal/economie/090216/benjamin-coriat-uber-fait-une-opa-ideologique-sur-l-economie-collaborative
Uber, ce n’est pas l’économie du partage. C’est même tout le contraire : une économie de la prédation, qui prospère en détournant une aspiration citoyenne, selon l’économiste Benjamin Coriat. Il explique les mesures concrètes qu’il faudrait prendre pour soutenir l’essor d’une #économie_du_partage.
]]>Benjamin Coriat, professeur d’économie à l’université Paris XIII - RFI
▻http://www.rfi.fr/emission/20131010-benjamin-coriat-professeur-economie-universite-paris-13
« Il faut faire une impasse provisoire et ne pas s’acharner sur les déficits publics, parce que privilégier les déficits publics au nom d’une politique d’austérité, c’est se condamner à avoir ni l’emploi, ni l’équilibre des dépenses publiques. »
#crise_économique
#politique_d'austérité
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