• Paul Magnette : « Le traité #CETA est déjà en train de se découdre lui-même » RTBF Jean-Claude Verset - Mercredi 19 octobre 2016
    http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_non-au-ceta-la-commission-n-a-pas-compris-l-importance-des-convictions-w

    La Wallonie ne donnera pas son accord à la signature du traité commercial avec le Canada avant la date fatidique de vendredi. Paul Magnette ne reviendra pas là-dessus. Mais le Ministre-président ne ferme pas la porte et, selon lui, quelques semaines de discussions permettraient de déboucher sur une solution définitive permettant de déboucher sur un traité où « les normes sociales très élevées profiteront à tout le monde ». 

    The Final Countdown
    L’Union Européenne donne encore à la Belgique deux jours, pas un de plus, pour signer l’accord CETA de libre échange avec le Canada. Mais rien n’y fait, Paul Magnette dira non : « Il est Impossible de donner notre accord d’ici vendredi, même si je suis conscient que cela aura des conséquences politiques ». Il n’y aura donc pas non plus de sommet, fin octobre, entre les Européens et le Canada, assume le ministre-président wallon qui estime « raisonnable » de reporter ce conseil sans en fixer la date.

    Je ne veux pas de confrontation, mais…
    Paul Magnette réfute l’accusation de vouloir la confrontation, « mais ce n’est pas parce que les Canadiens sont nos amis qu’il faut tout accepter ». La faute de ce retard ne viendrait d’ailleurs pas de la Wallonie, mais de la Commission elle-même qui n’a pas compris l’importance des convictions wallonnes. « Cela fait un an que j’ai indiqué à la commissaire Cecilia Malmström , les problèmes majeurs que j’avais avec ce traité. Mais, pendant un ans, l’attitude de la Commission a été de nous dire que nous n’avions pas compris les clauses du traité et qu’il suffisait de nous les réexpliquer. Et cela sans jamais accepter de modifications. Depuis quelques jours, il y a eu des vraies avancées, mais ce n’est pas suffisant ».

    Quelques semaines de plus suffiraient
    Pourtant, Le ministre-président l’assure, la Wallonie pourrait signer l’accord au traité CETA dans les prochaines semaines « Nous ne sommes, bien sûr, pas contre les accords de commerce. Il faut aider les entreprises wallonnes à exporter davantage ». Mais il dit refuser un traité qui contient de véritables menaces pour les normes sociales et environnementales.

    La mobilisation wallonne contre le traité actuel aurait même permis des avancées considérables dans l’élaboration du texte : « Le représentant canadien avait accepté que l’Europe puisse réguler en matière environnementale et sociale, mais à la condition que des entreprises puissent poursuivre les Etats et obtenir des réparations financières. C’était insensé. On ne peut pas dire à une société démocratique qu’elle peut réguler, mais en payant des indemnités aux multinationales. » C’est dans ce domaine précis que Paul Magnette revendique une avancée de taille.

    Tribunal d’arbitrage : le point qui fâche
    Un autre sujet sensible est le mécanisme d’arbitrage qualifié de
    « choquant » _ . Soutenu par des associations de juristes et de magistrats, le ministre-président soutient que les systèmes juridictionnels des Etats de l’Union Européenne et du Canada n’ont pas besoin de mécanismes d’arbitrage qui donneraient davantage de droits aux multinationales.

    Et si les tribunaux d’arbitrage sont un point essentiel du refus wallon, il reste celui de la clause de sauvegarde unilatérale de la politique agricole canadienne. Le Canada veut pouvoir se protéger en cas d’exportation trop importante depuis l’Europe. Paul Magnette dit comprendre cette demande, mais à la condition qu’elle soit réciproque et donc valable aussi en cas d’exportation massive depuis le Canada. Ce qui n’est pas le cas dans le texte actuel.

    Le Cheval de Troie américain
    Une autre clause litigieuse prévoit que des entreprises américaines installées de manière substantielle au Canada pourrait utiliser le CETA pour bénéficier des clauses canadiennes. C’est ce que les opposants au CETA nomment « le cheval de Troie ». « A ce jour, personne ne peut me dire ce qu’est une ’présence substantielle’  ».

    Les conditions d’un « oui » wallon
    L’accord wallon n’est pas impossible, rassure Paul Magnette, mais à certaines conditions, dont la première est de rouvrir les négociation : « Le traité est déjà en train de se découdre lui-même. Hier (mardi) au Luxembourg, une clause a été acceptée pour faire plaisir à l’Allemagne. Désormais, une cour constitutionnelle qui rendra un jugement dans un pays pourra suspendre le traité. Et par extension d’autres pays pourront suivre ce jugement par un vote en parlement. Avec des clauses comme celles-là, on est conscient que cela ne marchera pas. Prenons quelques mois. On parle d’un traité qui va concerner des millions de gens. Si on fait un traité qui fixe des normes (sociales et environnementales ndlr) très élevées, tant mieux pour tout le monde. »

    Tant pis pour les menaces *
    Le ministre-président wallon assure n’avoir reçu des menaces que du monde des affaires : « L’argument est toujours le même : la menace de désinvestir. C’est un risque, mais il y a des principes sur lesquels on ne doit jamais transiger. Il faut pouvoir dire que l’on n’accepte pas les menaces. On voit bien avec Caterpillar qu’il n’est pas nécessaire de prendre des normes pour subir des conséquences épouvantables. Une société sérieuse, installée chez nous pour travailler, ne va pas quitter le pays par mesure de rétorsion. Il y a des moments d’échauffement, mais ensuite on en revient à la raison. »

    Et si la Belgique signe malgré tout le traité, sans l’accord wallon, comme le propose le libéral flamand Karel De Gucht ? « Je le regretterai et j’utiliserai toutes les voies légales pour faire valoir les droits de la Wallonie. Mais je me réjouis d’entendre que le fédéral écarte cette piste. » 

    #union_européenne #canada #etats_unis #Wallonie #arbitrage #normes_sociales_et_environnementales #Cecilia_Malmström

    • Traités transatlantiques de libre-échange : la Bulgarie « ne signera pas » non plus s’il n’y a pas de levée des visas RTBF Belga - mercredi 19 octobre 2016
      http://www.rtbf.be/info/monde/detail_traites-transatlantiques-de-libre-echange-la-bulgarie-ne-signera-pas-non

      Le gouvernement bulgare a prévenu mercredi qu’il ne signerait pas le traité de libre échange entre l’UE et le Canada (CETA) s’il n’obtenait pas d’exemption de visa pour ses ressortissants désireux de se rendre dans ce pays.
      Sofia « ne signera pas le CETA sans un engagement irréversible du gouvernement canadien à accorder une exemption de visa à tous les citoyens bulgares » , a indiqué le gouvernement.

      La Bulgarie et la Roumanie réclament depuis plusieurs années une levée de l’obligation de visas canadiens pour leurs ressortissants.

      Le Premier ministre bulgare Boïko Borissov avait indiqué la semaine dernière avoir obtenu, lors d’une conversation téléphonique, un accord de principe de son homologue canadien Justin Trudeau pour une exemption totale de visas pour les Bulgares fin 2017.

      Mais Sofia a souligné mercredi attendre une confirmation formelle et définitive en échange de sa signature.
      La voix discordante de la Bulgarie s’ajoute à celle de la Wallonie, qui a annoncé mercredi exclure de donner son feu vert au gouvernement fédéral pour qu’il approuve le CETA cette semaine et qui a demandé une « réouverture » des négociations.

      La Commission européenne s’est fixé pour objectif de réunir l’unanimité des Vingt-Huit pays de l’UE en faveur du texte d’ici la fin du sommet européen vendredi, en vue d’une signature le 27 octobre à Bruxelles en présence de M. Trudeau.

      Le gouvernement roumain a lui aussi indiqué mercredi qu’il ne « pouvait pas soutenir à ce stade les démarches visant à la signature et l’application provisoire de l’accord CETA ».
      Le président Klaus Iohannis a ajouté que la question de l’exemption totale des visas en 2017 était « toujours en négociation ». Il a toutefois dit espérer une « solution raisonnable » permettant la signature de l’accord.

      #Roumanie #Bulgarie

    • Démondialiser Le Devoir(ca) - 20 octobre 2016 |Gérard Bérubé
      http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/482630/perspectives-demondialiser

      Le vote de blocage de la Wallonie rappelle, d’abord, la complexité de la mécanique européenne. Ensuite, l’intérêt réel des Européens pour un accord avec les États-Unis. Enfin, l’opposition montante dans la société civile à ces grands accords creusant les inégalités. Il a incité les tenants de la démondialisation à se remettre à rêver éveillés.

      Le veto wallon est venu doucher l’enthousiasme politique autour de l’AECG. Le petit territoire a exprimé la préséance de sa compétence exclusive en matière de développement économique, d’agriculture d’environnement sur les automatismes diplomatiques. L’ajout in extremis d’une annexe au document de 1600 pages, présentée comme une déclaration commune visant à clarifier les dispositions contestées dans un document juridiquement contraignant n’a, en définitive, fait qu’attiser les doutes ou les craintes. Le premier ministre du Canada pourrait éviter les frais d’un voyage à Bruxelles la semaine prochaine.
       
      Les tractations politiques se poursuivent. Un texte de La Presse canadienne nous indique que la ministre canadienne du Commerce international a rencontré mercredi le président de Wallonie pour tenter de dénouer l’impasse. Anne-Louise Chauvette, porte-parole de la ministre Chrystia Freeland, a rappelé que l’AECG constituait une priorité pour le gouvernement, « qui oeuvre d’arrache-pied avec ses partenaires européens afin qu’il soit ratifié cette année et mis en place l’an prochain » . Ottawa a aussi dépêché de toute urgence en Belgique Pierre Pettigrew, poursuit le texte de l’agence.
       
      Ballon d’essai
       
      L’intérêt économique du Canada est connu. Celui de l’Europe aussi, qui ne voit dans l’AECG qu’un « ballon d’essai » avec, dans la mire, la conclusion du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (en anglais TTIP). Un accord se voulant plus ambitieux avec les États-Unis, qui n’ont pour obsession que de contrer la montée en puissance et en influence économiques de la Chine en Asie. Le tout s’insérant dans un environnement politique bigarré avec, à la clé, le Brexit et de nombreux rendez-vous électoraux. Déjà que les relents du protectionnisme faisaient leur oeuvre, voilà une carte politique constituant un terreau fertile à la reprise du thème de la démondialisation.
       
      Un thème qui se présente en opposition à la « globalisation », selon son expression anglo-saxonne, et qui se nourrit de la chute des exportations et du commerce international dans cette conjoncture d’après-crise où la Chine et l’Inde priorisent le développement de leur marché intérieur. La chronique s’active, surtout en Europe, pour voir dans cette méfiance, voir cette contestation du libre-échange, une mise en oeuvre de la démondialisation.
       
      L’idée générale est reprise ici et là. L’ouverture des marchés n’est pas économiquement et socialement neutre. Elle fait des gagnants et des perdants, une dialectique qui se heurte à la faiblesse ou l’inexistence de mécanismes de compensation. Elle soumet également la souveraineté des États au diktat des multinationales et de la libéralisation du commerce.
       
      L’ancien directeur général de l’Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy parlait, dans une entrevue au Devoir en juin , du tour qu’a pris le capitalisme ces dernières années et qui semble systématiquement faire « un petit nombre de gros gagnants et beaucoup de petits perdants » . Et même entre les gagnants, la répartition des retombées positives de la mondialisation se veut inégale, profitant davantage aux multinationales et aux actionnaires, moins aux PME et aux salariés, ont déploré des économistes. « La hausse du salaire moyen camoufle la stagnation du salaire médian » , a déjà illustré l’économiste français Jacques Sapir, pour qui la progression du commerce et du PIB ne fait pas nécessairement progresser le bien-être.
       
      Cela dit, les architectes de son antonyme se font rappeler que la mondialisation, c’est aussi fluidité des capitaux dont les États endettés ont bien besoin. Que c’est tertiarisation et financiarisation de l’économie. Et que le jeu des importations-exportations implique la multiplication de sous-traitants répartis ici et là sur la planète.
       
      Que tout est devenu imbriqué dans un monde multipolaire toujours plus numérisé où les grandes chaînes de production s’automatisent et se régionalisent. Et que les grands défis, notamment celui que pose l’environnement, sont mondiaux et donc contraires à une démondialisation synonyme de protectionnisme et de repli sur soi.
       
      Faudra démondialiser autrement.

      #démondialisation #mondialisation #TTIP #CETA #veto #AECG #union_européenne #Canada #Wallonie

    • Les Wallons refusent de céder _ Le Devoir(Ca) 20 octobre 2016 La Presse canadienne
      La Belgique paraît incapable de dénouer l’impasse *

      http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/482564/accord-canada-ue-la-wallonie-refuse-de-se-soumettre-a-la-date-butoir

      . . . . . .
      Respecter le délai fixé par la Commission « me paraît très difficile » , a jugé M. Magnette, tout en assurant qu’il examinerait « avec le plus grand sérieux » d’éventuelles nouvelles propositions de la Commission mais qu’il ne « s’enfermait dans aucun ultimatum, aucun calendrier ».
       
      « Je ne cherche pas à créer une crise en Europe, il se fait juste que c’est en train d’arriver », a-t-il expliqué.
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  • Des fêtes de #Bertrand_Bonello : défense de «Nocturama»
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070916/des-fetes-de-bertrand-bonello-defense-de-nocturama

    Le nouveau film de Bertrand Bonello est en salle depuis le 31 août. Son sujet : le #terrorisme en France, Paris sous les bombes, rien que cela. #Nocturama suscite logiquement le débat. Pour sa forme, parfois jugée trop lisse. Et pour son propos, que certains trouvent inadéquat ou à contretemps. Mettons plutôt en balance de la politique de l’auteur avec l’autre, la politique tout court.

    #Culture-Idées #Paris_est_une_fête

  • « Nocturama », #Bertrand_Bonello est là
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/070916/nocturama-bertrand-bonello-est-la

    Le nouveau film de Bertrand Bonello est en salle depuis le 31 août. Son sujet : le #terrorisme en France, Paris sous les bombes, rien que cela. #Nocturama suscite logiquement le débat. Pour sa forme, parfois jugée trop lisse. Et pour son propos, que certains trouvent inadéquat ou à contretemps.

    #Culture-Idées #Paris_est_une_fête

  • « Qu’est-ce qui te fait vivre ? » : une ballade rock sous médocs (pour cœurs et âmes fêlés)
    http://syntone.fr/quest-ce-qui-te-fait-vivre-une-ballade-rock-sous-medocs-pour-coeurs-et-ames-

    Avec « Qu’est-ce qui te fait vivre ? », #Laurence_Vielle, #Bertrand_Binet et Eric D’Agostino nous entraînent dans un voyage rythmique et lancinant, au travers d’existences paradoxales, brisées ou en reconstruction.

    #Chroniques #Éric_D'Agostino #Par_ouï-dire #RTBF_La_Première

  • « #Demi-sang », pas la moitié d’un conte
    http://bandedessinee.blog.lemonde.fr/2016/07/31/demi-sang-pas-la-moitie-dun-conte/#xtor=RSS-32280322

    L’entreprise pourrait faire penser à celle d’Émile Zola. Entre autres confidences autour de la « marche de l’œuvre » des Rougon-Macquart, l’écrivain affirmait vouloir « dire la vérité humaine, démonter notre machine, en montrer les secrets ressorts par l’hérédité et faire voir le … Continuer la lecture →

    #Bande_dessinée #Illustrations #Bertrand_Gatignol #Hubert #Petit

  • A #Thionville, les coulisses de la #Fraude électorale aux « petits vieux grabataires »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/080416/thionville-les-coulisses-de-la-fraude-electorale-aux-petits-vieux-grabatai

    Anne Grommerch, députée maire Les Républicains (ex-UMP) de Thionville. © DR Une enquête judiciaire a décortiqué le système de #procurations frauduleuses obtenues auprès de #personnes_âgées vulnérables, orchestré lors des municipales de 2014 par un flic ripou et deux collaboratrices de la députée maire LR de Thionville, #Anne_Grommerch. Mediapart a obtenu de nouveaux éléments qui contredisent la défense de l’édile, qui avait affirmé ne rien savoir.

    #France #Bertrand_Mertz #Election_municipale #politique

  • Les manœuvres du groupe #Safran et de l’Intérieur pour abattre un préfet
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290316/les-manoeuvres-du-groupe-safran-et-de-linterieur-pour-abattre-un-prefet

    valls-caz © Reuters En mettant en concurrence le groupe Safran sur le marché des passeports en 2012, le préfet #Bertrand_Maréchaux a fait réaliser 30 millions d’euros d’économies au #ministère_de_l'intérieur, sous l’ère #Manuel_Valls. Dans la foulée, il a pourtant été limogé et victime d’une série de manœuvres de la place Beauvau et de Safran, qui emploie 3 300 personnes à Évry, fief de celui qui est devenu premier ministre.

    #France #ANTS #Bernard_Cazeneuve #CDBF #Cour_des_comptes #dénonciation_calomnieuse #Justice #marchés_publics

  • #Bertrand_Badie : « Nous devons faire face à une #violence déterritorialisée »
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/260316/bertrand-badie-nous-devons-faire-face-une-violence-deterritorialisee

    Comment repenser la #guerre, le terrorisme, la violence, les #relations_internationales, la #diplomatie, quand les cadres avec lesquels on les appréhende sont périmés et incapables de répondre aux attaques récurrentes qui ensanglantent #paris, Grand-Bassam ou #Bruxelles ? C’est le programme ambitieux, mais nécessaire, que propose Bertrand Badie dans son dernier ouvrage, Nous ne sommes plus seuls au monde.

    #Culture-Idées #13_novembre #attentats #Daech #Etat_islamique #Etats #inégalités #Moyen-Orient #Nation #ordre_mondiale #terroristme

  • La réécriture de l’histoire en Bretagne s’accompagne d’une occultation du passé de militants nationalistes bretons collaborateurs des nazis qui ressemble fort à de l’amnésie totale.

    > De la collaboration au FLB : deux documentaires d’Hubert Béasse
    http://le-grib.com/histoire/reecriture-de-lhistoire-en-bretagne/berlin-vichy-bretagne

    > Voir aussi "Autonomisme et médias bretons : FR3" 9 janvier 2016 par GRIB
    http://le-grib.com/autonomisme-et-medias-bretons-fr3

    Source : le GRIB Groupe information Bretagne,

    "Le GRIB s’est constitué à l’automne 2000 à la suite de nombreuses tentatives inutiles pour protester, d’une part, contre la réhabilitation de militants bretons collaborateurs des nazis et, d’autre part, contre la mainmise des militants nationalistes sur la culture en Bretagne.

    Constatant qu’il était impossible d’apporter une information critique réelle sur un grand nombre de sujets, des personnes venant d’horizons divers se sont réunies et ont décidé d’élargir le groupe de manière à coordonner et élargir les recherches.

    Grib signifie « champignon » en russe et le champignon vit de peu mais peut se répandre très vite : les informations que les médias refusaient de relayer ont donc commencé de circuler comme en samizdat, et ont été chaque fois soumises à la réflexion critique des personnes qu’elles pouvaient intéresser."

    #nationalisme #Bretagne #GRIB #Groupe_information_Bretagne #medias #France3_Bretagne #Bertrand_Rault

  • Grâce à @mona Chollet

    j’ai écouté la première émission de la série "les nouveaux territoires de la carte" proposé cette semaine sur France culture (du 5 au 9 octobre)

    http://www.franceculture.fr/emission-les-nouvelles-vagues-des-cartes-15-cartes-sensibles-2015-10-0

    Marie Richeux lit en introduction de cette première émission l’extrait d’un livre. La citation est très intéressante en ce qu’elle compare et associe l’auteur d’un livre et l’auteur d’une carte (le statut d’auteur du cartographe n’étant pas quelque chose qui va de soit) , et revient avec une belle évocation sur ce dialogue entre l’imaginaire et le réel dont je parle souvent en atelier (« ... l’artifice et le naturel s’alimentent l’un l’autre, s’interpénètrent, se confondent ... ») :

    « La cartographie transmue en texte et en image une lecture du monde qui jamais n’est univoque. Le cartographe n’est pas une instance anonyme, hors du monde, comme on l’estime tacitement quand il invente une carte : il est un auteur, un artisan, parfois un artiste qui modélise une vision rêvée de l’environnement humain, une manière d’alchimiste qui couvre de dorures les territoires inconnus. Il livre une œuvre au même titre que l’écrivain. Apparemment, il se fixe l’objectif de couler le monde dans son produit : il vise à le transposer tel quel, selon un référant naturel, alors que l’écrivain, comme tout artiste élaborant une représentation imaginative, le transfigure. Mais en vérité, le cartographe enclenche une dynamique globale ou l’artifice et le naturel s’alimentent l’un l’autre, s’interpénètrent, se confondent quelquefois, tout en prétendant reproduire un modèle supposé — le réel objectif — que la vision géographique sublime. Il crée un territoire »

    Bertrand Westphal, Le Monde plausible. Espace, lieu, carte , éditions de minuit, 2011

    Cette première session était consacrée à Emmanuel Ruben qui revient sur on expérience de "géographe/écrivain/dessinateur" et qui parle de deux de ses livres.

    http://www.franceculture.fr/oeuvre-jerusalem-terrestre-de-emmanuel-ruben

    et cet autre ouvrage au titre légèrement énigmatique : "Dans les ruines de la carte"

    http://www.franceculture.fr/oeuvre-dans-les-ruines-de-la-carte-de-emmanuel-ruben

    Titre qui fait sans aucun doute référence au célèbre texte de Borges et qui est cité par le géographe cartographe Gilles Palsky dans cet article mémorable :

    Borges, Carrol et la carte au 1/1
    https://cybergeo.revues.org/5233

    DE LA RIGUEUR DE LA SCIENCE

    En cet empire, l´Art de la Cartographie fut poussé à une telle Perfection que la Carte d´une seule Province occupait toute une ville et la Carte de l´Empire toute une Province. Avec le temps, ces Cartes Démesurées cessèrent de donner satisfaction et les Collèges de Cartographes levèrent une Carte de l´Empire, qui avait le Format de l´Empire et qui coïncidait avec lui, point par point. Moins passionnées pour l´Etude de la Cartographie, les Générations Suivantes réfléchirent que cette Carte Dilatée était inutile et, non sans impiété, elle l´abandonnèrent à l´Inclémence du Soleil et des Hivers. Dans les Déserts de l´Ouest, subsistent des Ruines très abimées de la Carte. Des Animaux et des Mendiants les habitent. Dans tout le Pays, il n´y a plus d´autre trace des Disciplines Géographiques. (Suarez Miranda, Viajes de Varones Prudentes, Livre IV, Chapitre XIV, Lérida, 1658.)

    .

    L’entretien avec Emmanuel Ruben est passionnant. Vous n’êtes plus "sur la carte", mais avec lui, vous rentrez dans la carte et dans un univers qui est à la fois de l’art, de la poésie, de l’imaginaire et un tout petit peu de géographie

    #imaginaire #géographie #cartographie #borges #bertrand_westphal #perception #réalité #cartoexperiment

  • Note de lecture sur un débat entre un scientifique et un philosophe à propos de la science et de l’avenir qu’elle nous réserve…

    J.B.S. Haldane, B. Russell, Dédale & Icare, éd. Allia, 2015, 112 p.
    https://sniadecki.wordpress.com/2015/06/11/recension-dedale-icare
    par @tranbert

    Je me vois forcé de craindre que la science soit utilisée en faveur du pouvoir de groupes dominants plutôt que pour faire le bonheur des hommes. Icare, après avoir appris à voler de son père Dédale, fut détruit par sa témérité. Je redoute que le même sort échoie aux populations auxquels les hommes de science d’aujourd’hui ont appris à voler.

    Les hommes parlent souvent du progrès scientifique comme s’il était nécessairement une aubaine pour l’humanité, mais c’est là, j’en ai peur, l’une de ces confortables illusions du XIXe siècle que doit abandonner notre époque désabusée. La science permet aux détenteurs du pouvoir de réaliser leur objectifs plus complètement qu’ils ne le pourraient sans elle.

    #débat #science #philosophie #progressisme #critique_techno #mythologie #Dédale #Icare #recension #livre #Bertrand_Russell

  • La réflexion vient avec l’oisiveté

    Donc, en tant qu’humain nous pouvons potentiellement agir instinctivement à l’instar d’IncorporApes ou Business Boonz mais nous pouvons aussi agir après réflexion et avec empathie. Qu’est-ce qui fait la différence ? Est-ce que l’art à un rôle à jouer là-dedans ?

    Pour être tout à fait honnête, je crois que toutes nos décisions sont basées sur l’instinct et sur les hormones. La réflexion vient avec l’oisiveté, lorsque nous ne sommes pas occupés à travailler, trouver de la nourriture, un logis ou rester en vie. Mais encore, elle est bien vite mise de côté quand vient le temps de faire des choix de vie : trouver un partenaire, faire des enfants, consommer, avoir des loisirs... Est-ce que je dessine un sombre portrait ? Ce n’est pas mon intention, c’est juste la vie « the cercle of life » comme ils disent.

    http://creative.arte.tv/fr/knotenpunkt-festival-interview-laurence-vallieres

    #Laurence_Vallieres #Hambourg #Knotenpunkt_Festival #art #art_urbain

  • Bertrand Russell, avec son concept de « vérité technique », a mis la main sur une idée importante :
    La présence non pas d’une vérité, ou plus fin, l’existence de la vérité, mais la cohabitation de plusieurs vérité. Indiquant qu’il y a plusieurs sciences vrais possibles selon ce que l’on recherche.
    Il écrit ainsi dans le chapitre 1er de Science et Religion , après avoir distinguer ce qu’est le savoir religieux et en quoi le savoir scientifique est différent :

    Mais, dans une science évoluée, les changements nécessaires ne servent généralement qu’à obtenir une exactitude légèrement plus grande ; les vieilles théories restent utilisables quand il s’agit d’approximations grossières, mais ne suffisent plus quand une observation plus minutieuse devient possible. En outre, les inventions techniques issues des vieilles théories continuent à témoigner que celles-ci possédaient un certain degré de vérité pratique, si l’on peut dire. La science nous incite donc à abandonner la recherche de la vérité absolue, et à y substituer ce qu’on peu appeler la vérité « technique », qui est le propre de toute théorie permettant de faire des inventions ou de prévoir l’avenir. La vérité « technique » est une affaire de degré : une théorie est d’autant plus vraie qu’elle donne naissance à un plus grand nombre d’inventions utiles et de prévisions exactes.

  • Brésil, Indonésie : Quelles ambitions politiques et diplomatiques pour ces nouvelles puissances économiques ? - Information - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-une-semaine-dans-le-monde-bresil-indonesie-quelles-ambitions-

    Cette semaine : le sommet des pays émergents qui se prépare au Brésil, juste après la fin de la coupe du monde de football et les élections présidentielles en Indonésie où 190 millions d’électeurs ont voté mercredi dernier.

    Mais l’actualité internationale nous amène aussi ce samedi au Proche Orient où depuis le début de la semaine Israël et le mouvement palestinien du Hamas se livrent à des affrontements violents qui nous replongent dans un scénario de guerre.

    Invité(s) :
    Bertrand Badie, politologue, professeur à l’IEP de Paris
    Laurence Daziano, économiste, maître de conférences à Sciences Po et membre du conseil scientifique de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)
    Delphine Alles, professeur des Universités en science politique à l’Université de Paris Est Créteil (UPEC) Chercheur associé à l’Institut de recherche sur l’Asie du Sud Est contemporaine (IRASEC – Bangkok)
    Rémy Madinier, historien, Chercheur au CNRS au centre Asie du sud est à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

    En début d’émission Bertrand Badie développe son analyse sur la Palestine.
    #Bertrand_Badie #palestine

    • En France, dans les milieux hostiles à ce qu’ils nomment de façon réductrice la société industrielle, il est de bon ton de peindre sous des couleurs plus ou moins attrayantes des modes d’exploitation et de domination plus traditionnels et antérieurs à l’industrialisation.
      André Dréan

      Quand « être absolument moderne » est une loi spéciale décrétée par le tyran, l’honnête esclave craint plus que tout que l’on puisse le soupçonner d’être passéiste.
      Guy Debord

      Dréan, toujours aussi bête et confusionniste, n’a rien compris à l’usage que les #anti-industriels font du passé (5 ans ne lui ont pas suffit). Mais quant on est un indécrottable progressiste...

    • Encore un commentaire :

      En France, dans les milieux hostiles à ce qu’ils nomment de façon réductrice la société industrielle, il est de bon ton de peindre sous des couleurs plus ou moins attrayantes des modes d’exploitation et de domination plus traditionnels et antérieurs à l’industrialisation.
      André Dréan

      Cette phrase relève de la calomnie pure et simple. Dréan s’est fait une spécialité de ce genre d’analyses foireuses à partir d’amalgames grossiers.

  • Publication de l’éditorial du numéro 7 (2006) de Notes & Morceaux choisis, qui faisait la rétrospective de ce qui a mené à la création du bulletin. Suivi de la liste complète des numéros, dont les six premiers en ligne.

    Initié par l’incroyable @tranbert (ça fait un peu super-héro), gloire à lui :D, en 2014 va paraître le numéro 11 : Orwell et Mumford, la mesure de l’homme aux Éditions La lenteur .

    Notes & Morceaux choisis
    https://sniadecki.wordpress.com/2014/03/22/nmc-liste

    Ce regard critique sur la technique n’a pas manqué de susciter de la part de certains, furieux que soit mis en cause le caractère forcément émancipateur de « l’accroissement des forces productives » et par là leur foi dans le progrès, l’accusation inepte de « technophobie ». Si, dans certains textes, a été mise en avant, de manière volontairement provocatrice, la nécessité d’un retour en arrière au plan technique et économique, ce n’était certes pas pour prôner un retour à la fabrication entièrement à la main ni glorifier l’artisanat comme seul mode de production libérateur – quoique l’utopie imaginée par William Morris dans son roman Nouvelles de nulle part (1890) recueille notre sympathie. Pour être produits de manière efficace, économes en énergie humaine et en ressources naturelles, les métaux dont sont faits les outils, certains outils eux-mêmes et les machines-outils, par exemple, nécessitent assurément une organisation industrielle minimale.

    #Bertrand-Louart #Matthieu-Amiech #Julien-Mattern #critique_techno

  • Bertrand Russell’s Improbable Appearance in a Bollywood Film (1967)

    http://www.openculture.com/2013/01/bertrand_russell_in_bollywood_the_old_philosophers_improbable_appearanc

    http://www.youtube.com/watch?v=k799LiPqu2g

    Here’s one for Ripley’s Believe It Or Not: Bertrand Russell, the eminent mathematician and philosopher, once made a cameo appearance in a Bollywood movie.

    The year was 1967. Russell was by then a very frail 95-year-old man. Besides finishing work on his three-volume autobiography, Russell was devoting much of his remaining time to the struggle for peace and nuclear disarmament. To that end, he sometimes made himself available to people he thought could help the cause. (See our March 2012 post, “How Bertrand Russell Turned the Beatles Against the Vietnam War.”) So when he was asked to appear in a movie called Aman, about a young Indian man who has just received his medical degree in London and wants to go to Japan to help victims of the atomic bombings at Hiroshima and Nagasaki, Russell said yes.

    It’s a weird scene. The eager young graduate, played by Rajendra Kumar, is granted an audience with the famous philosopher, who gives him his blessing and offers a few words of wisdom. Sadly, much of what Russell has to say is drowned out by the Hindi-language narration. But the clip above offers an intriguing glimpse of Russell at his home in London only three years before his death. Its appearance on the Internet has caused considerable amusement. One observer noted that, as an actor, Russell has only three degrees of separation from Kevin Bacon. Truth really is stranger than fiction.

    #Bertrand_Russell #cinéma #Bollywood #pacifisme #nucléaire #Inde

  • Bertrand Louart, Le vivant, la machine et l’homme , Le diagnostic historique de la biologie moderne par André Pichot
    et ses perspectives pour la critique de la société industrielle

    André Pichot est chercheur en histoire et philosophie des sciences au CNRS à l’université de Nancy. En 2011, il a publié un imposant ouvrage qui semble clore une analyse très critique de la biologie moderne dans son ensemble.

    Je propose de faire ici une brève rétrospective sur une œuvre atypique. Je tenterais ensuite d’indiquer succinctement les perspectives qu’ouvrent sa critique du vivant comme machine et qu’impliquent sa nouvelle conception du vivant pour une critique de la société capitaliste et industrielle.

    http://sniadecki.wordpress.com/2013/06/07/louart-vmh

    Avec le PDF téléchargeable...

    #Bertrand-Louart #anti-industriel #biologie #autonomie

  • Quels rapports entre communistes libertaires et courants antitechnologie ?
    https://paris.indymedia.org/spip.php?article14688

    Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant la #technologie comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.

    On peut, bien sûr, trouver telle ou telle technologie particulière néfaste  ; mais peut-on considérer la technologie comme néfaste en elle-même  ? Sommes-nous «  aliénés  » par la technologie  ? Peut-on vraiment considérer la technologie comme l’aspect le plus fondamental du monde existant  ?

    La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes  ? Les considérations sur le rôle de la technologie ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales  ?

    La critique antitechnologique peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire  ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci  ?

    Ceci n’est pas une conférence  : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter.

    Nous renvoyons également les intéressés vers la brochure Contre l’EDN (http://laguerredelaliberte.free.fr/doc/cedn.pdf), ou encore vers le site #Rouge_Mécanique (http://rougemecanique.noblogs.org).

    Vendredi 10 janvier à partir de 19 h 30 au #Dilengo, 85 rue Molière, #Ivry-sur-Seine, RER-C Ivry-sur-Seine / Métro Mairie-d’Ivry

    Entrée libre.

    Groupe #libertaire d’Ivry

    • J’espère que quelques Amishs, authentiquement "antitechnologistes" seront là pour discuter de leur point de vue. Mais je crois bien qu’ils sont rares à Ivry et qu’ils ne fréquentent guère les communistes libertaires.

      Bon, allez, pour rire, je propose un équivalent, où l’on remplacera le mot "technologie" par "argent" :

      "Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant l”#argent comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.
      On peut, bien sûr, trouver telle ou tel usage de l”argent particulièrement néfaste ; mais peut-on considérer l”argent comme néfaste en lui-même ? Sommes-nous « aliénés » par l”argent ? Peut-on vraiment considérer l”argent comme l’aspect le plus fondamental du monde existant ?
      La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes ? Les considérations sur le rôle de l”argent ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales ?

      La critique antiargent peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci ?
      Ceci n’est pas une conférence : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter. "

      Ce débat serait bien sûr tout aussi nécessaire.

    • Reste à espérer pour la qualité des échanges qu’il y aura - même à Ivry ! - des anti indus. Fondus ou pas.

      Money (That’s What I Want), The Flying Lizards
      http://www.youtube.com/watch?v=3_iQZiVD_zA

      Autobio par anticipation : L’argent pourri les gens
      http://www.youtube.com/watch?v=urICZUej84w

      Une historiette de Téléphone, Argent trop cher
      http://www.youtube.com/watch?v=6SkyLnB1Ua8

      Free Money
      http://www.youtube.com/watch?v=JSHf1svbQrA

    • J’en fais un autre avec #bureaucratie (j’aurai pu mettre, également, #gestion ou #pollution) :

      "Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant la #bureaucratie comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.
      On peut, bien sûr, trouver telle ou telle bureaucratie particulière néfaste ; mais peut-on considérer la bureaucratie comme néfaste en elle-même ? Sommes-nous « aliénés » par la bureaucratie ? Peut-on vraiment considérer la bureaucratie comme l’aspect le plus fondamental du monde existant ?
      La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes ? Les considérations sur le rôle de la bureaucratie ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales ?
      La critique antibureaucratique peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci ?
      Ceci n’est pas une conférence : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter."

    • @kamo : excellent :) Ça fonctionne avec toutes les composantes du mouvement anti-autoritaire quand elles sont caricaturées (parfois par les groupes qui s’en revendiquent eux-mêmes).

      D’un autre côté, ce texte montre bien que la catégorisation « anti indus » a vécu, tout autant par exemple que celle désormais totalement foireuse de « hackers » ou de « pirates », et qu’une prise en compte des questions liées aux technologies par l’ensemble des groupes libertaires est plus qu’urgente (notamment pour éviter le devenir réactionnaire de certains groupes parmi les premiers à lancer des alertes sur ces sujets, qui se révèlent aujourd’hui cruciales pour penser l’émancipation ou l’insoumission, les alliances possibles et les pratiques, mais aussi pour irriguer politiquement un domaine de la société particulièrement largué et inepte théoriquement cf. http://seenthis.net/messages/213617).

    • En général l’anti technologie est assez mal vue parmi les milieux anarchistes. Un petit texte que j’aime bien :

      Technologie=ruine de la planète ?
      http://anarchieverte.ch40s.net/2009/02/technologie-est-ruine-de-la-planete
      #anarchisme_vert #primitivisme

      Et aussi une citation de Derrick Jensen :

      Pointer le fait que la production de masse va à l’encontre de ce qui est nécessaire à une bonne culture et est incompatible avec notre survie à long terme ne veut pas dire que que je n’aime pas les douches chaudes, le base-ball, les bons livres ou Beethoven. Je souhaiterais que les choses que nous produisons — les bonnes choses au moins — soient séparables du processus plus global : je souhaiterais que nous puissions avoir des douches chaudes sans construire de barrages ni de centrales nucléaires.

      Dans une certaine mesure ceci est possible. Ça ne prendrait pas longtemps pour mettre en place un système pour chauffer l’eau sur mon poêle à bois, et la verser dans un réservoir qui fait couler l’eau lorsque je tire sur une corde. Mais où trouverais-je le métal et le verre pour le poêle ? Où trouverais-je la corde, ou le réservoir ? Où trouverais-je le bois ? Il semble que nous nous soyons mis nous-mêmes dans une impasse.

      [...]
      Vous pouvez dire que je suis fou de suggérer que les douches chaudes se basent sur les barrages, les centrales nucléaires, les bombes à hydrogène et le napalm. Moi je pense qu’il est encore plus fou d’avoir construit toutes ces choses si on peut avoir des douches chaudes sans elles.

      — Derrick Jensen,A Language Older Than Words, p. 278-82

    • @kamo l’a sans doute lu là (http://paris.indymedia.org/spip.php?article14688), autant que les autres soient également au courant :

      Le « contre-exemple » est particulièrement mal choisi : car la bureaucratie est bien une classe exploiteuse. On ne comprend pas d’ailleurs en quoi poser toutes ces questions reviendrait à « caricaturer » la critique de la bureaucratie. Ce n’est pas parce que les thèses « antitechnologie » sont si ridicules que poser ces quelques questions revient à y répondre, qu’il faudrait interdire de les poser.

    • Louart avec un T, svp.

      Un compte-rendu partiel et forcément partial de cette rencontre :

      En gros je ferais ce compte rendu :

      Une fille : (qui a créé rouge mécanique)
      « - ça me fait penser à ce film (elle montre l’affiche d’un film sur le mur qui s’appelle mouton 4.0 ou un truc comme ça) J’ai vu cette merde c’est vraiment l’apologie du paysans blanc qui souhaite un retour en arrière et qui se bat contre une puces électronique où on voit pas le problème alors qu’ils ne veulent même pas se battre contre le capitalisme. »

      un gars
      « Ces anti-tech proche de Soral qui mangent du tofu pensent faire la révolution en serrant la ceinture et arrêtant d’acheter des nike »

      un vieux
      "y’a 20ans j’était à une réunion où Jaime Semprum à balancé "l’avortement c’est de la merde"je vous le garantit"

      un autre
      « les anti-indus sont des éco-fachistes, faut pas avoir peur des mots... D’ailleurs le 3eme Reich avait un ministre de l’environnement proche des idées anti-tech »

      En gros si quelqu’un se pointait au pif sans connaître rien là dessus, les écoutaient sans capter leur acharnement et leur connerie, il pourrait croire que tout les anti-indus et proche sont blanc, écrivent sur égalité et réconciliation, vivent reclus à la campagne, détestent les banlieusard, sont anti-féministe et pour l’état.

      Un coup ils tentaient de faire passer les anti-indus pour des survivalistes soraliens et un coup pour des décroissant proche des verts qui préféraient la révolution par la biocoop.

      voilà, le seul truc qui m’a rassuré c’est que je voulais voir qui il y allait avoir et sur la trentaine de personnes je ne connaissait quasi personnes jamais croisé sur aucun autre débat, aucune lutte même de banlieue ! je crois que c’est juste des gens qui aime cracher sur le net !!

      Allé c’est tout pour le CR.

      CQFD.

  • L’écotaxe divise l’UMP
    http://www.marianne.net/L-ecotaxe-divise-l-UMP_a233607.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/976017-1156727.jpg?v=1383664427

    L’écotaxe continue de diviser, y compris au sein de l’UMP qui a pourtant contribué à faire voter ce nouvel impôt dans le cadre du Grenelle de l’environnement de 2007. Il était alors question - engagement n°45 - de créer une « éco-redevance kilométrique pour les poids lourds » sur laquelle s’étaient mis d’accords, depuis plusieurs années, anciens et nouveaux ministres. Ce que l’ex ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, interviewée ce matin, mardi 5 novembre, sur France Inter ne manque pas de rappeler : « C’est un contrat qui a été passé dans les règles, en toute transparence. (...) Il faut être foncièrement malhonnête pour faire mine de s’en étonner. »

    Malhonnête ou opportuniste, comme Jean-François Copé qui n’hésite pas à qualifier, sur I-Télé, d’ « aberrant » le montant de la taxe : « Ce qui est surtout critiquable, c’est le montage. De tels coûts de gestion sont aberrants. (...) On ne peut pas imaginer dans un pays moderne un tel coût de collecte d’impôt quel qu’il soit. » Un montage acté toutefois par le gouvernement Fillon en 2011. En échange de ses prestations, Ecomouv’, le gestionnaire de l’écotaxe, recevra, selon le Parisien, 20% des recettes prévisionnées ; soit 250 millions d’euros pour un rendement de 1,2 milliard d’euros par an. Un partenariat public privé en somme très juteux. Le chef de file de l’UMP pouvait-il l’ignorer ? Espère-t-il cueillir les fruits de la colère bretonne, à quelques mois seulement des municipales ?...

    #économie
    #écotaxe
    #Jean-Marc-Ayrault
    #Bertrand
    #Bretagne
    #Jean-François-Copé
    #Rachida-Dati
    #Grenelle
    #NKM
    #UMP
    #bonnets-rouges

  • Je me dois de réparer une petite injustice. L’autre jour, je disais à @notabene que le livre « Le métro est un sport collectif » lui plairait pour le côté « petites choses » et « petits moments » mais que, par contre, le style de Bertrand Guillot n’était pas très intéressant. Regardez comme j’avais tord sur ce dernier point :

    J’en avais rencontré il y a deux ans — un jeune couple punk qui grelottait vers République, avec une gouaille vindicative et des rêves de gamins sous les percings.

    Celui d’hier dans le métro avait le visage buté de ceux qui tuent à petit feu l’enfant qui reste en eux.

    http://www.critiqueslibres.com/img/cover/M/9782953353877.jpg

    #Le_métro_est_un_sport_collectif
    #Bertrand_Guillot

  • Les Inrocks - « Les inégalités n’ont pas disparu, elles ont juste été repoussées plus loin dans le cursus scolaire. »
    http://www.lesinrocks.com/2013/04/10/actualite/des-destins-tres-francais-11383786

    La France reste donc une société de classes ?

    La période des Trente Glorieuses a fait croire à certains que les classes sociales étaient mortes, enterrées par le développement des classes moyennes. Or, depuis une quinzaine d’années, les inégalités augmentent à nouveau, en termes de revenus ou de patrimoine. Ce que montre également la persistance d’une si forte reproduction sociale, c’est que l’émergence d’une vaste société “moyenne” relève du mirage. Les destins à ce point contrastés des enfants des classes populaires et des enfants mieux nés soulignent à quel point il subsiste des univers de vie différents dans la société française.

    #Camille_Peugny #sociologie #mobilité_sociale

    • En vrai, le titre est trompeur les inégalités n’ont pas « été repoussées plus loin dans le cursus scolaire », leurs effets visibles peut-être, et encore…
      (Ne serait-ce que du point de vue institutionnel-financier, pour ne pas parler du reste, les budgets des écoles, qui dépendent des mairies, varient de plus de 1 à 10.)

      L’élitisme de l’école n’est-il pas son principal vice ?

      Bin oui, on en revient toujours là.

      Pour cela, il n’y a pas de miracle : il faut plus de moyens – la France dépense 20 % de moins pour l’enseignement primaire que la moyenne des pays de l’OCDE -, des classes moins chargées, des changements dans les pratiques éducatives.

      Le vrai miracle serait une vraie volonté politique pour coordonner augmentation des moyens ET un changement des pratiques éducatives. Le trou noir de la réflexion éducative de la gauche de gauche est que le second n’est absolument pas une conséquence de la première.

    • Enfin, moins visible pour les classes moyennes, qui sont effectivement discriminées plus tard dans le cursus scolaire. Par contre, pour les classes populaires, je peux te dire que le couperet tombe de plus en plus tôt. Dès la maternelle, tu vois déjà comment les petits _cassos" comme on les appelle délicieusement sont traités différemment des autres et combien cette mise à l’écart va s’intensifier tranquillement pendant le primaire pour un direct to CLIS ou Segpa à l’arrivée au collège. Les classes moyennes à fort capital culturel et faible capital financier verront le couperet lors de l’accès aux études supérieures où l’argent fait immanquablement la différence plus que la connaissance des cursus ou les aptitudes des étudiants.

    • La question de la maîtrise de la langue orale est discriminante dès la maternelle. Les écarts (et donc les inégalités) entre les classes de GS de la ville haute et du quartier populaire du #bled-en-chef sont vraiment criantes.
      Pour les classes populaires, il y a à la fois les inégalités de départ (sociales, culturelles) et pour ceux qui s’en sortent malgré tout un effondrement plus tard (au collège) faute d’étayage et aussi de possibilité de se projeter dans l’idée d’un cursus long. L’an dernier, nous avons organisé des séances communes entre un groupe de lycéens et nos CP. J’ai été frappé par le fait de devoir expliquer ce qu’était un lycéen, de fait mes élèves n’en ont pas autour d’eux. Ils connaissent le collège que les grands frères et sœurs fréquentent, mais pas le lycée car les orientations se font avant. Massivement. On retrouve là le tandem élitisme/reproduction sociale.
      Pour les cassos, tu as encore raison. Avant de rejoindre le quartier populaire du #bled-en-chef, j’étais en école rurale et le regard porté par les adultes, et parfois les prises de paroles que ces adultes s’autorisent avec les familles et les gamins, sont tout simplement effrayants. Je ne prétends pas être un bon instit et la question des bonnes pratiques pédagogiques est complexe et je fais mon chemin avec modestie mais il y a un truc dont je suis persuadé c’est que la #bienveillance est une clef pédagogique fondamentale. Une attitude bienveillante de la part des enseignants est une réforme applicable tout de suite, qui ne demande aucun moyen supplémentaire et qui pourrait modifier en profondeur notre système éducatif. L’#effet_Pygmalion est un levier incroyable, j’en ai tous les ans la preuve…

    • Les cassos sont les nouveaux bougnoules de la République. Je suis frappée par l’unanimité du rejet dont il font l’objet et par les attitudes et discours que les gens se croient permis à leur encontre. C’est d’une violence qui m’est assez intolérable et je suis dans cette configuration incroyablement minoritaire. La figure du cassos permet, semble-t-il, de cristalliser tout le besoin de haine et de distinction de l’ensemble du corps social. C’est un racisme anti-pauvres très violent et content de ne pas dire son nom.
      En gros, ils sont un défouloir collectif aux frustrations accumulées ces derniers années, les parfaits boucs émissaires d’un corps social qui se délite totalement.
      Je veux écrire là-dessus, mais quelque part, je n’y arrive pas... même pour moi, c’est trop gros.

    • J’avais mis ça de coté il y a quelque temps sur Diigo :
      http://www.lautrecampagne.org/article.php?id=52

      On peut dire, pour résumer, que l’École française, bien loin d’être une institution « technique » (dont la théorie serait la « pédagogie ») destinée à mettre les générations montantes en possession de connaissances ou de compétences (on ne peut s’étendre ici sur cette distinction pourtant capitale), est au contraire une institution idéologico-politique de formation d’identités hiérarchisées en classes qui utilise la transmission, l’enseignement comme alibi ou masque de cette opération de reproduction, mais qui, en même temps, ne pouvant se passer de ce masque, effectue réellement, pour une part, cette transmission.

      Et, toujours de ce #Bertrand_Oglivie : http://www.revuedeslivres.fr/a-quoi-sert-lechec-scolaire-par-bertrand-ogilvie

      Or il est évident, contrairement à cette représentation de l’échec comme un « ratage », que cette institution a été conçue dès le départ pour qu’un tel ratage statistique important ait lieu, accompagné bien sûr d’un volant étroit de réussite, qui aboutit à ce résultat que l’école reproduit non pas simplement la société telle qu’elle est, mais le fait que les individus qui y vivent considèrent comme naturelles les normes et les hiérarchies dans lesquelles ils viennent se ranger quand ils entrent sur le marché du travail.

      [...1789] il fallait leur donner les moyens, dans tous les domaines possibles, d’être au niveau de ceux qui pensent, qui formulent conceptuellement les problèmes, et non de ceux qui les subissent. Il s’agissait de leur permettre de participer au débat public de plein pied dans le champ de réflexion et d’action de ce grand moment révolutionnaire de 1789. Il fallait donc inventer une institution spéciale dans laquelle on donnerait à toute la population française (avec évidemment, comme toujours, la question de ce qu’on entend par « tous ») la possibilité d’entrer dans la pensée du politique. Ce projet est politique depuis le départ, et l’est resté jusqu’au bout. Aujourd’hui, dans l’esprit des gens qui font fonctionner cette école, ce lieu reste associé – sur un mode assez lâche, qui est plutôt celui de l’association d’idées – à l’idée d’émancipation politique. [...]
      cette école politique ne pouvait pas non plus ne pas affronter la question de savoir ce qu’on fait d’une masse de scolarisés qui, éduqués à égalité, débarquent dans une société profondément inégalitaire, dans laquelle la question de la propriété a été tranchée dans le sens de la protection de l’inégalité, et doivent donc, d’une manière ou d’une autre, articuler, accepter cette injustice d’une formation égalitaire qui ne contrebalance pas la vie inégalitaire qu’ils vont inévitablement mener – la Révolution française n’ayant pas été une révolution communiste, comme on le sait.

      Sans vouloir lancer un #débat_interminable (quoique...), je suis depuis longtemps assez sidéré par la naiveté de l’exigence d’’#égalité_des_chances, et qui est assez marquée dans cet entretient des inrock : d’abord, la #mobilité_sociale ascendante suppose soit la disparition du travail non-qualifié, soit sa délocalisation, soit le recours à l’immigration, soit, enfin, une mobilité sociale descendante des enfants des classes bourgeoises et moyennes... Ensuite, pour poursuivre l’idée d’Oglivie, dans une société inégalitaire, l’idée d’égalité des chances semble revendiquer que les enfants de pauvres et les enfants de riches doivent avoir les mêmes chances de devenir... pauvres ou riches. Si l’on veut l’égalité des chances, comment ne pas vouloir l’égalité tout court ? : [ http://www.barbery.net/philo/chouette/salaire.htm ]

      il n’est pas vrai que des familles à revenus différents peuvent offrir les mêmes chances de développement à leurs enfants.
      Ce pourquoi, alors qu’il n’y a pas plus de justification rationnelle en faveur de l’égalité que de la hiérarchie des salaires, il faut à mon avis défendre l’égalité des revenus, c’est pour rendre effective et réelle l’égalité des chances des êtres humains.

  • L’agent Moatti (Alexandre) a fait son travail de policier, en enquêtant dans le chapitre XVII (idéologie d’ultra-gauche contemporaine) de son livre « Alterscience ». Loin d’un débat d’idée, il s’agit plutôt d’une traque pour connaître l’idéologie « néo-anarchiste » contre « l’écologie scientifique ». On lit un défilé de fiches de lectures sur l’Encyclopédie des Nuisances, Pièce et Main d’Oeuvre, Oblomoff et Notes & Morceaux Choisis, bien sur, mais aussi des fiches sur René Riesel et Bertrand Louart.
    Un véritable travail de policier avec examen de l’écriture (avec l’aide de Isabelle Sommier) pour imaginer la formation des personnes incriminés...
    #PMO #Oblomoff #Alexandre_Moatti #EdN #Bertrand_Louart