• #Les_lignes_de_désir : dans le sens de la marche
    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/les-lignes-de-desir-dans-le-sens-de-la-marche

    Pour fêter la fin de nos résidences respectives à #Argenteuil, #François_Bon et moi avons proposé à la Médiathèque d’Argenteuil, le samedi 20 octobre de 15h à 19h, 3 sets de lectures-performance avec Marin Fouqué, Hélène Gaudy, Xavier Mussat, Charles Robinson, Joachim Séné, Pierre Ménard, François Bon et Laura Vazquez. Performances et lectures ont alterné avec échanges et rencontres. Montage #Vidéo et #Lecture d’un extrait de la fiction poétique Les lignes de désir, dispositif interactif en cours de création. (...)

    Livre & lecture / Les lignes de désir, Argenteuil, Vidéo, Lecture, François Bon, Joachim Séné, #Bibliothèque, #Dérive, (...)

    #Livre_&_lecture #Joachim_Séné #Écriture

  • LaTeX en master : Mission impossible ? (2) | Encourager le progrès agricole
    https://encouragr.wordpress.com/2018/10/08/latex-en-master-mission-impossible-2

    J’ai pu constater que le premier billet avait intéressé du monde sur la « twittosphère ». J’avais donc continué début mai dans l’écriture de la suite de ce billet… jusqu’à ce que le devoir me rappelle de finir mon mémoire et préparer la soutenance. Et ce fut les vacances, les vacances, et puis la rentrée… et de la procrastination… Bon, oui, je suis très en retard. Et on me l’a bien rappelé !

    Twitter2

    Voici donc cette « fameuse » suite où je parlerai des avantages et des inconvénients de l’apprentissage et de l’utilisation de LaTeX en Sciences Humaines et Sociales dans ma position d’apprenti-chercheur.

    Se lancer dans LaTeX en master -ou en thèse je suppose- n’a rien de surhumain, et n’est pas si compliqué que cela à mon avis. C’est ici le but de ce billet : montrer que se lancer dans LaTeX n’a rien d’insurmontable, mais qu’il faut un minimum s’investir et se préparer !

    #latex #bibliographie #sciences_humaines #recherche

  • Éditer à l’ère numérique | Bulletin des bibliothèques de France
    http://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2018-15-0046-006

    Le BBF s’entretient avec Hervé Le Crosnier, éditeur multimédia chez C&F éditions.
    BBF • Le numérique a bousculé les pratiques éditoriales, notamment les modes de production et de diffusion des contenus. Qu’est-ce qu’être éditeur à l’ère numérique ?

    #Editorialisation #Bibliothèque #EMI

  • Retour sur la journée d’étude : Lutte contre les fake news – quels défis pour l’information scientifique, les bibliothèques et les journalistes ? | ADBU – Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires
    http://adbu.fr/fake-news-bibliotheques-journalistes

    Le 5 juin 2018, l’ADBU organisait en partenariat avec TheConversationFrance, La Croix, le CARISM et France Info une journée d’étude sur le thème de la lutte contre les fake news. Cet événement a attiré près de 170 participants au profil varié : professionnels des bibliothèques, professeurs-documentalistes, sociologues, chercheurs, enseignants universitaires et du secondaire, journalistes.

    Le jour même a été annoncée la publication de l’ouvrage gratuit et en ligne coordonné par Arnaud Mercier pour The Conversation France https://theconversation.com/fake-news-et-post-verite-20-textes-pour-comprendre-et-combattre-la-

    Devant l’avalanche d’information de toutes provenance, face à la diversité et à la multiplicité des ressources et canaux de documentation, les rapports à l’information sont aujourd’hui bouleversés, les repères sont brouillés. Les informations parcellaires, erronées ou volontairement fausses foisonnent. Le défi posé par la prolifération de la désinformation et du brouillage parfois volontaire de l’information touche le monde académique de plein fouet, avec l’arrivée de nouvelles générations d’étudiants qui peinent à se repérer dans la masse d’information indiscriminée et parfois invérifiable qui les entoure.

    Cette journée d’étude visait donc à aborder le sujet de la valeur de l’information en croisant les regards de pédagogues et de bibliothécaires.

    #Fake_news #Bibliothèques

  • « En tant que bibliothécaire, on n’a pas un rapport administratif aux gens » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/09/13/en-tant-que-bibliothecaire-on-n-a-pas-un-rapport-administratif-aux-gens_1

    Laurène Pain-Prado est responsable du numérique dans une bibliothèque de Bobigny. Elle raconte à « Libération » comment son service devient peu à peu le dernier recours pour des usagers démunis face au tout-informatique.

    Laurène Pain-Prado est bibliothécaire, responsable du numérique à la bibliothèque Elsa-Triolet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Elle est notamment en charge des dix ordinateurs en libre-service au premier étage du bâtiment. Un équipement qui constitue le seul point d’accès gratuit à l’informatique et Internet dans cette ville de 51 000 habitants. Mais le travail de Laurène Pain-Prado, 31 ans, va bien au-delà. Tous les jours, elle aide des usagers, souvent démunis, à remplir des demandes de prestations sociales. CAF, #CMU, #RSA, autant de sigles qui n’ont (presque) plus de secrets pour elle. Car si la dématérialisation des procédures s’accélère, la fracture numérique, elle, demeure. Tout autant #bibliothécaire qu’assistante sociale, la jeune femme raconte à Libération ce bricolage permanent pour faire subsister un semblant de service public.

    Est-ce que le développement du numérique complique l’accès aux droits sociaux ?

    Dès que je suis arrivée à ce poste, il y a six ans et demi, j’ai compris qu’il y avait un problème. On fait face à des demandes qui nous dépassent complètement : écriture de CV, inscription à la caisse d’allocations familiales (CAF), actualisation sur le site de Pôle Emploi. Et cela s’accélère avec la dématérialisation des procédures. Par exemple, il y a deux ans, quand les caisses de retraite sont passées au tout-numérique, on a eu la visite d’une cinquantaine de personnes âgées dans les semaines qui ont suivi. Elles ne maîtrisaient pas du tout l’outil informatique, et il a fallu leur ouvrir des adresses mail. Et comme elles n’avaient pas de numéro de mobile non plus, je donnais donc le mien. On a vraiment l’impression d’être le dernier maillon de la chaîne. Si on n’était pas là, plein de gens ne feraient pas les démarches pour accéder à des prestations auxquelles ils ont droit. On voit aussi souvent des enfants de 10 ou 12 ans faire les démarches de couverture maladie universelle (CMU) ou de RSA de leurs parents, c’est assez incroyable.

    Qui sont les gens qui viennent vous demander de l’aide ?

    Il s’agit souvent d’un public cumulant les difficultés : des gens à la rue, des handicapés mentaux… On se retrouve aussi à faire des demandes de revenu de solidarité active (RSA) avec des gens qui ne parlent pas bien le français, voire pas du tout. Un exemple : une femme devenue veuve, qui ne sortait jamais de chez elle, et qui a besoin de faire les démarches administratives après le décès de son mari. Le premier endroit où elle va, c’est la bibliothèque. Ou encore un monsieur qui me ramène toutes ses fiches de paie pour monter un dossier de demande de CMU. Évidemment, je l’ai rempli parce que, sinon, il ne pourrait pas se faire soigner.

    Pourquoi se tournent-ils vers vous ?

    Quand les usagers parlent un peu français et que leur situation n’est pas trop compliquée, la CAF ou Pôle Emploi les aident. Sinon… Souvent, les gens nous disent eux-mêmes qu’ils ont été orientés vers nous par les services sociaux, les conseillers CAF ou Pôle Emploi. J’ai coutume de dire qu’on est des Bisounours en bibliothèque. On n’a pas un rapport administratif aux gens et c’est souvent dans cette brèche qu’ils s’engouffrent. On est victimes de notre succès parce qu’on a dix ordinateurs en accès libre et qu’on est plutôt sympathiques.

    Quelle est la nature de vos échanges avec Pôle Emploi ou la CAF ?

    On a tenté de monter des partenariats avec eux, mais c’est très compliqué. On a l’impression que les conseillers sont débordés, ils nous donnent rarement de leurs nouvelles. Ce n’est pas un problème de responsabilité individuelle, mais bien plus structurel. Ils ont des portefeuilles de demandeurs d’emploi trop fournis. La CAF vient de nous proposer de former dix bibliothécaires à faire des demandes sur leur site. Je ne pense pas qu’on devrait accepter.

    Jusqu’où aidez-vous les gens qui viennent vous voir ?

    J’en suis à créer des mots de passe pour les adresses mail des gens, que je leur recopie sur un petit bout de papier pour qu’ils s’en souviennent. Par ailleurs, ma boîte mail est l’adresse de secours de pas mal de personnes. J’ai déjà pris des rendez-vous en ligne à la préfecture sur mon temps personnel, parce que la bibliothèque est fermée le lundi, mais que les créneaux s’ouvrent en début de semaine. Pour les impôts, les gens viennent à la bibliothèque avec leurs bulletins de paie et font leurs déclarations de revenus sur place. Ils n’ont aucun problème avec ça ! Lors d’un atelier de formation au numérique, je me suis déjà retrouvée à faire des simulations du site des impôts sur un vidéoprojecteur avec mon propre numéro fiscal.

    Cette fracture numérique peut-elle être accentuée par les sites des administrations eux-mêmes ?

    C’est sûr. Certains sites sont de telles usines à gaz que même quand on maîtrise l’informatique, c’est compliqué, sans parler des bugs. A cet égard, le site de la préfecture est le pire. Les télédéclarations de revenus peuvent aussi s’avérer délicates. Par exemple, quand on clique sur « Je déclare », ça ouvre une nouvelle fenêtre. Les gens éloignés du numérique ne captent pas et cliquent plusieurs fois, sans comprendre ce qui se passe.

    Votre formation vous a-t-elle préparée au travail que vous effectuez réellement ?

    Absolument pas. La situation est insatisfaisante, car ce n’est pas dans nos missions. On n’est ni chargés d’insertion ni travailleurs sociaux. On bricole, et parfois on fait des bêtises. A mes débuts, par exemple, j’ai déclaré des revenus de gens qui avaient bossé au noir, parce que je n’avais pas le réflexe de leur demander si le boulot était déclaré ou non. Et puis ça nous empêche aussi de faire le boulot pour lequel on est formés. Un bibliothécaire fournit un service culturel, pas un service social.
    Sylvain Mouillard

    Il y a des situation décrites qui sont complètement dingues. Et le coup de la Caf qui bien gentiment propose de les former WTF !! Évidemment qu’ils ne doivent pas accepter. C’est scandaleux ! Ça me révolte au plus haut point cette organisation faite pour que les gens ne bénéficient pas de leurs droits les plus élémentaires en terme d’aide sociale. D’autant plus que le taux de non recours est clairement prévu pour que le budget destiné à ces aides soit minoré.
    Et on parle d’assistés ! Ce sont des délaissés !

    #aides_sociales #pauvreté #fracture_numérique #CAF #bibliothèque #culture

  • Dee Morris & Stephen Voyce | Jacket2

    https://jacket2.org/commentary/dee-morris-stephen-voyce

    Ce site tout à fait original et passionnant propose des exemples de #contre-cartographie #cartographie_radicale #cartographie_critique mais pas seulement ...

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle

    Like the term eco-poetics, eco-mapping draws its discursive power from the oikos, whose etymological traces are manifest in both the ecological and the economic. We use it to signify a bio- rather than an anthro-pocentric approach to the complex relationships between cartography and planetary ecosystems. We agree with Donna Haraway that it is the capitalocene, and not the anthropocene, that figures the threat of mass extinction for all biotic and abiotic life. Read more

  • Graphesis — Johanna Drucker | Harvard University Press

    http://www.hup.harvard.edu/catalog.php?isbn=9780674724938

    C’est notre amie Sandra Rengen qui nous signale sur Twitter cet opus que je ne connaissais pas

    In our current screen-saturated culture, we take in more information through visual means than at any point in history. The computers and smart phones that constantly flood us with images do more than simply convey information. They structure our relationship to information through graphical formats. Learning to interpret how visual forms not only present but produce knowledge, says Johanna Drucker, has become an essential contemporary skill.

    Graphesis provides a descriptive critical language for the analysis of graphical knowledge. In an interdisciplinary study fusing digital humanities with media studies and graphic design history, Drucker outlines the principles by which visual formats organize meaningful content. Among the most significant of these formats is the graphical user interface (GUI)—the dominant feature of the screens of nearly all consumer electronic devices. Because so much of our personal and professional lives is mediated through visual interfaces, it is important to start thinking critically about how they shape knowledge, our behavior, and even our identity.

    Information graphics bear tell-tale signs of the disciplines in which they originated: statistics, business, and the empirical sciences. Drucker makes the case for studying visuality from a humanistic perspective, exploring how graphic languages can serve fields where qualitative judgments take priority over quantitative statements of fact. Graphesis offers a new epistemology of the ways we process information, embracing the full potential of visual forms and formats of knowledge production.

    #cartographie #visualisation #cartoexperiment

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle

  • Revue « Territory »

    SIgnalé par @fil ce matin

    Issue X - Extremes - Preview — Territory
    http://themapisnot.com/issue-x-extremes-preview

    In theory, extremes are rarities. At any given moment, there can only be one of each superlative—smallest, tallest, fastest, farthest, deepest, darkest, brightest—but, as the saying goes, records are meant to be broken. The indivisible atom was split. Infinity has been proven to come in many sizes and shapes. An extreme is a record of limit, but also a series, a narrative of revision. It is never singular, a datum. As psychonaut Terence McKenna was fond of saying, “the bigger you build the bonfire, the more darkness is revealed.”

    –-----

    Issue 11 - Twins - Preview — Territory
    http://themapisnot.com/issue-11-twins-preview

    Roughly 1 in every 30 births is a pair of twins. Uncommon yet not rare, there’s an ambivalence to twinness, what anthropologist Philip Peek terms the “centrality of liminality.” Twins are both one and two, and this logical ambiguity can be the source of harmony, as with the yin-yang duality, or evidence of a disturbing glitch, as in the uncanny of the doppelgänger.

    –-----

    Issue 12 - Alaska - Preview — Territory
    http://themapisnot.com/issue-12-alaska-preview

    On most maps, Alaska is an outlier. Separated by land and sea from the “lower 48” and skewed by the distortions of the Mercator-derived projections that most popular maps default to, Alaska doesn’t easily fit within the image of the United States. Cartographers seem to be at a loss as to where to put it. On some maps, the state is packed into its own little box and shipped south to warm up next to Hawai’i. On others, it’s not even present at all. Then, when granted its own map, Alaska receives almost compensatory treatment. It is painted pictorially as larger than life, an Arctic Treasureland or The Far North Frontier, a land of opportunity for those rugged enough to brave its harsh conditions, native and colonial alike.

    #cartographie #cartoexperiment #territoire #géographie

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle

  • Shadow Libraries | The MIT Press
    https://mitpress.mit.edu/books/shadow-libraries

    How students get the materials they need as opportunities for higher education expand but funding shrinks.

    From the top down, Shadow Libraries explores the institutions that shape the provision of educational materials, from the formal sector of universities and publishers to the broadly informal ones organized by faculty, copy shops, student unions, and students themselves. It looks at the history of policy battles over access to education in the post–World War II era and at the narrower versions that have played out in relation to research and textbooks, from library policies to book subsidies to, more recently, the several “open” publication models that have emerged in the higher education sector.

    From the bottom up, Shadow Libraries explores how, simply, students get the materials they need. It maps the ubiquitous practice of photocopying and what are—in many cases—the more marginal ones of buying books, visiting libraries, and downloading from unauthorized sources. It looks at the informal networks that emerge in many contexts to share materials, from face-to-face student networks to Facebook groups, and at the processes that lead to the consolidation of some of those efforts into more organized archives that circulate offline and sometimes online— the shadow libraries of the title. If Alexandra Elbakyan’s Sci-Hub is the largest of these efforts to date, the more characteristic part of her story is the prologue: the personal struggle to participate in global scientific and educational communities, and the recourse to a wide array of ad hoc strategies and networks when formal, authorized means are lacking. If Elbakyan’s story has struck a chord, it is in part because it brings this contradiction in the academic project into sharp relief—universalist in principle and unequal in practice. Shadow Libraries is a study of that tension in the digital era.

    Contributors Balázs Bodó, Laura Czerniewicz, Miroslaw Filiciak, Mariana Fossatti, Jorge Gemetto, Eve Gray, Evelin Heidel, Joe Karaganis, Lawrence Liang, Pedro Mizukami, Jhessica Reia, Alek Tarkowski

    A tékécharger ici : https://www.dropbox.com/s/cfm457b501h1lww/11339.pdf?dl=0

    #éducation #open_access #creative-commons #bibliothèque

  • L’homme au goulot entre les dents
    le fil twitter de la conférence de Mathilde Larrere sur une #histoire #politique et #sociale de la #consommation de l’#alcool 19e-20e siècle
    https://twitter.com/LarrereMathilde/status/1023623674711207936

    Sachez-le : 19e siècle est le siècle de démocratisation de la boisson alcoolisée ! Sacrée descente nos ancêtres : en 1900 les Français boivent en moyenne 162 litres de vin par an, et presque 5 litres d’alcool fort ; champion du monde qu’on était !

    Dans les pays de bière, ça y va aussi, 337 litres de bière en moyenne par Lillois/an.

    Et à chaque fois on compte tous les Français ! même les enfants (lesquels buvaient aussi, mais moins que leurs parents), même les femmes (qui elles aussi buvaient moins). Donc la consommation d’un homme adulte… comment dire…

    À titre de comparaison, aujourd’hui c’est 44 litres de vin /an/habitants. (en 1830 ça tournait autour de 70 litres de vin)

    Ce qui change au cours du 19e c’est que la consommation d’alcool qui au début était surtout le fait des classes les plus riches devient une pratique quotidienne des classes populaires, urbaines comme rurales. Une raison à cela, l’alcool avant, était cher !

    Or justement, ce qui change dans la deuxième moitié du 19e sc, c’est que le prix de l’alcool chute, et ce pour plusieurs raisons

    Déjà parce qu’on en produit plus ! c’est d’abord le fait de la spécialisation agricole. Pour faire vite, jusqu’au milieu du 19e, on pratiquait dans toutes les régions la polyculture vivrière. Mais avec le développement des transports (train, eau), on peut spécialiser.

    Or autant les petites vignes disséminées un peu partout ne produisaient pas beaucoup, autant quand on commence à faire des mers de vigne comme dans l’Hérault ou le Beaujolais, ça fait beaucoup plus de litres !

    Évidemment ça pose aussi des problèmes de maladies de la vigne (oïdum (1845), Mildiou (1878) et la grosse catastrophe le phylloxéra 80ies) et de surproduction. Sans compter que c’est longtemps resté de la piquette.

    Autre effet induit de la spécialisation agricole, la production de cidre. On en faisait pas trop avant… on préférait des champs de blé à des vergers de pommiers. Mais une fois que l’ouest devient une terre d’élevage, hop, on plante des arbres.

    S’imposent alors les paysages que l’on connait, herbe-pommiers-vaches (en plus ça marche bien ensemble, les pommiers assurent l’humidité des sols pour que l’herbe pousse et la vache bouffe l’herbe et s’abrite du soleil)

    En conséquence, le cidre qui était avant une boisson assez rare, une boisson de roi (François 1er, Louis XV connus comme consommateurs c’est peut-être pour ça qu’on en boit avec la galette des Rois ? ), se démocratise (du moins dans les régions productrices, on peine à le conserver)

    On produit plus d’alcool aussi parce qu’on se met à en produire de façon industrielle, ce que diverses avancées techniques sur la fermentation et la distillation permettent

    Si l’on sait brasser la bière depuis 4000 ans av. J.-C., la production industrielle date du 19e grâce à des progrès scientifiques (à nouveau, maitrise de la fermentation)

    C’est net aussi pour les alcools forts. La distillation vient du IIIe siècle, d’Égypte, des Coptes, puis est passée aux Arabes vers 8e-9e sc. d’ailleurs le terme alcool vient de l’hispano-arabe.

    L’alambic est ensuite introduit en Europe, suivant les voies des retours de croisades. le procédé est perfectionné de siècle en siècle et devient courant dans les campagnes :

    les paysans distillaient les fruits invendus de leurs récoltes pour une auto consommation ou une petite commercialisation locale, des distillateurs ambulants parcourant les campagnes (on les appelle les bouilleurs de cru)

    Déjà cette petite production paysanne augmente. Les bouilleurs de cru sont 500 000 au début IIIe répu, 1 M° à la veille de la guerre. mais // se développent des productions industrielles qui là encore bénéficient d’innovations techniques importantes

    Je vous passe les détails, mais nait donc une industrie des alcools distillés à forte concentration de capitaux et de technologie la production explose ! et les grosses boites prennent le pas sur les petits bouilleurs de cru. D’autant que la publicité est mobilisée !

    L’une des industries les plus connues est celle de l’absinthe ! Alcool prisé des peintres et des poètes (on pensera à Rimbaud), particulièrement fort et hallucinogène (en raison d’une substance particulière qu’elle contient)

    On l’appelait la fée verte.

    2e raison à la baisse du prix de l’alcool, la politique fiscale !

    l’alcool échappe de plus en plus à l’impôt.

    Déjà les bouilleurs de cru dont je vous parlais plus haut sont exonérés de taxe.

    C’est leur fameux « privilège »

    ensuite, les taxes indirectes sur les boissons alcoolisées sont progressivement allégées, notamment le fameux octroi qui grevait les produits à l’entrée des villes (et explique qu’il y avait tant de troquets en banlieue)

    en 1897, une loi supprime l’octroi sur les boissons alcoolisées.

    Ajoutez à cela que le discours général sur l’alcool n’était pas négatif. On disait que le vin c’était stimulant, nourrissant, ça fluidifiait le sang.

    La bière, encore mieux, nourrissant, diurétique, limite détox ça fait monter le lait des femmes, cependant que la pub vantait les mille mérites du pastis, du ricard ou autre apéro ou digestifs (d’ailleurs, ça aide à digérer !)

    Et quand en 1897 on a levé les taxes sur les boissons alcoolisées, c’est au motif qu’elles étaient """""hygiéniques"""""". Oui oui oui

    Résultat, les patrons donnaient du vin à leurs salariés, les gamins avaient un coup de gnole dans le biberon et de la bière ou un petit coup de pinard à la cantine !

    Donc, les classes populaires se mettent à boire quotidiennement de l’alcool, du vin ou de la bière en ville (et dans les terres vigneronnes à la campagne), de l’alcool fort à la campagne

    Alors qu’en 1840 Villermé constatait que les ouvriers ne boivent du vin que 2 fois par mois, le lendemain de la paye, fin 19e, la consommation est quotidienne

    On boit d’autant plus que c’est hyper facile de trouver de l’alcool. Y’a des cafés partout ! Car en 1880 une loi très libérale permet la x° des débits de boissons (il suffisait de déclarer !) seuls les condamnés ou les mineurs n’avaient pas le droit d’en ouvrir.

    Ça s’explique entre autres, car les cafés étaient aussi des lieux de sociabilité populaire, de politisation. D’ailleurs, tout bon candidat se devait de payer la tournée x fois pendant la campagne (sinon on parle d’élection sèche, et souvent, le mec, il perd !!)
    Bon, comme la bourgeoisie aime bien marquer sa différence, elle se rabat sur les productions de qualité, d’autant que les AOC ont été inventées Médoc classé en 1855, Côte d’Or en 60 par exemple

    Les inventaires après décès témoignent du fait que la bourgeoisie aime à se constituer de jolies caves de grand cru, ce que ne peuvent s’offrir les classes populaires

    En ville, les bourgeois laissent les estaminets ou les cabarets aux classes populaires et se réfugient dans des cafés chicos, tables de marbre, dorures, miroir, comptoirs en étain et boissons à des prix prohibitifs

    Bon, mais au final, ça faisait que les gens buvaient beaucoup, beaucoup, beaucoup et ça a fini par donner naissance à un mouvement antialcoolique, mais je vous en parlerai plus tard genre un matin pas à l’heure de l’apéro quoi !

    juste une rectification je me suis gourée, désolée, les AOC ne datent pas du 19e, mais du 20 les dates que j’ai données sont celles où les vins ont été classés sorry et merci à @ATERdeLuxe de me le signaler

    • La suite, après l’apéro, bien frappée !

      Longtemps l’homme ivre a suscité l’hilarité indulgente, les poivrots de la littérature étaient plutôt attachants. Trop boire était accepté dans les mœurs quand c’était festif et occasionnel… Et quand cela concernait un homme.

      Mais ce regard tolérant change au cours du 19e. Les imaginaires de l’ivresse joyeuse font place à ceux de l’abrutissement, du danger pour sa santé et pour les autres.

      Les médecins ont joué pour beaucoup. Si longtemps ils ont pu défendre les vertus médicinales des alcools, ils découvrent au 19e les effets physiques négatifs de sa consommation abusive et font entrer l’alcoolisme dans les peurs sanitaires et sociales.

      (j’insiste sur sociales, j’y reviendrai)

      Ce sont les aliénistes (ancêtre des psys pour le dire rapidement) qui les premiers scrutent les effets de l’alcool (on leur envoyait les déliriums trémens) et tirent la sonnette d’alarme

      C’est en 1852 qu’un médecin suédois utilise pour la 1re fois le mot alcoolisme (dans une région ravagée par l’eau-de-vie de patate souvent frelatée qui plus est) Le mot fait son entrée dans les dicos de médecine dans les années 60, au Larousse en 1880

      Les médecins se lancent alors dans des études sur l’alcoolisme, nombreuses thèses, études L’État prend le relai, commence à faire des stats. Les discours inquiets se multiplient, entrent dans la presse

      Particulièrement dans le viseur, les alcools forts et en particulier, « l’alcool qui rend fou » comme on disait, l’absinthe. la fée verte devient le péril vert L’alcool est à la fin du 19 étiqueté comme fléau social majeur

      Mais ce discours vise surtout l’alcoolisme des classes populaires et se teinte d’un profond moralisme. On appelle ça l’#hygiénisme.

      L’alcool est en effet présenté comme un vice des seules classes laborieuses. Comme si les bourgeois ne buvaient pas ! On dit que ça rend l’ouvrier paresseux, turbulent (en gros ils ne bossent pas assez et ils revendiquent, c’est dingue ces ouvriers !!)

      La dénonciation de l’alcoolisme participe donc de la construction de l’image des « classes laborieuses - classes dangereuses » qui sert avant tout à justifier la répression contre les salariés et ouais....

      Fin 19e, vient se greffer une peur nouvelle, celle de la « dégénération de la race » (sic) L’ivrogne ne fait plus seulement peur quand il boit, mais voilà qu’on pense qu’il amoindrit le patrimoine génétique de la Fr

      Et les médecins, hygiénistes, romanciers d’expliquer à l’envie que l’alcoolisme est héréditaire, que l’#alcoolisme des parents prédispose celui des enfants, avec toujours les classes populaires dans le collimateur, ainsi que quelques régions (désolée ami-es breton-nes)

      La grande fresque des Rougon-Macquart de Zola en est la traduction littéraire. L’arbre généalogique de la famille est là pour démontrer le caractère dégénératif L’Assommoir est en cela central, car c’est Le roman de l’hérédité alcoolique.

      La Commune est par ailleurs interprétée par ses opposants comme le déchainement d’ivrognes dégénérés (oui parce que c’est bien connu, les révolutionnaires sont des ivrognes, ben voyons, ça permet de nier le contenu politique et social). Y’a qu’à lire Maxime Du Camp

      À la fin du siècle, dans un contexte de peur de la dépopulation française face à la chute de la natalité, l’hygiénisme social prend une ampleur énorme sous la IIIe République

      d’autant plus que ça permet de ne se préoccuper guère de régler les problèmes de la condition ouvrière (faiblesse des salaires, logements insalubres, temps de travail, absence de droits) en préférant charger l’alcoolisme de tous les torts

      Dans le même état d’esprit, on s’en prend aux cafés ouvriers au motif qu’ils favorisent l’alcoolisme, ce alors que pour le patron, le principal tord du café était d’être le lieu où on préparait les grèves !

      donc on assiste à la naissance d’un anti alcoolisme qui vient de l’élite, avec un regard mi-paternaliste et moralisateur, mi-dégouté et toujours dénonciateur sur la seule classe ouv

      Des associations anti alcooliques voient le jour à partir de 1871, par ex la Société française de Tempérance puis en 1897 l’Union française antialcoolique (UFA) qui devient un mouvement important. 351 membres à sa fondation, 41 000 membres 8 ans plus tard

      Qui plus est, les Églises s’engagent à fond dans la lutte anti alcoolique : catholiques, mais aussi protestante et les juives

      Ce sont d’ailleurs les protestants qui créent la 1re association d’ancien buveurs, ancêtre des AA, en Suisse en 77, puis dans le Doubs en 83, puis partout en F : La Croix bleue

      Les cathos au début ne sont pas très présents, même si certains curés voient bien que l’un des moyens de ramener les gens à la messe est d’attaquer le cabaret !

      Mais sous l’influence du pape Léon XIII, les évêques de France s’engagent au tournant des deux siècles et fondent… ce qui devient la ligue de la Croix blanche en 1901

      Les adhésions augmentent, car le pape a concédé des indulgences (rémissions partielles de la peine temporelle) aux adhérents (indulgence plénière pour chaque adhésion, partielle pour bonne action (300 jour si on a arraché qq un à l’alcool, 60 jours si on a fait adhérer quelqu’un)

      La croix blanche compte 25 000 membres en 1914. surtout des femmes et des enfants ! et des curés bien sur (le vin de messe étant le seul autorisé faut pas déconner !)

      Les associations se divisent entre celles qui prônent la tempérance et celles qui prônent l’abstinence ; modération ou prohibition la tendance mondiale est plutôt à l’augmentation des abstinents, mais pas en France qui préfère la tempérance

      Ça s’explique en partie, car ce sont surtout les cathos et protestants qui sont pour l’abstinence. Or dans un pays alors anticlérical et avec un poids important des viticulteurs comme le nôtre, ça ne passe pas !

      les anti alcooliques n’ont pas bonne presse en général en Fr… on les appelle les « buveurs d’eau », on les brosse sous les traits de coincés, sans chaleur, limite anormaux

      Notons aussi la naissance aussi d’un antialcoolisme ouvrier. Discours qui dit que l’ouvrier doit s’affranchir de l’alcool pour préparer la révolution, et qui dénonce même l’alcoolisme comme une stratégie de la bourgeoisie pour avilir et dominer la classe ouv

      En 1899 la lutte anti alcoolique est ainsi intégrée au programme socialiste, Jaurès défendait les lois anti alcool à l’Assemblée. Les anarchistes font aussi entrer l’anti alcoolisme dans leurs pratiques militantes.

      La lutte anti alcoolique a d’abord utilisé la propagande : pièce de théâtre tirée de l’Assommoir, cartes postales ou affiches On diffuse aussi des photos d’organes atrophiés par l’alcool. Une pédagogie de la peur

      L’accent est mis sur l’éducation ! les assos font pression pour que l’État s’investisse Et de fait, l’école est bientôt mobilisée. En 77 le ministre de l’instruction publique autorise les affiches anti alcooliques dans les classes

      Dans le programme officiel de la primaire en 1882 on trouve « enseignement de morale et d’hygiène, Sobriété, tempérance et danger de l’alcool »

      On fait par exemple des dictées de l’Assommoir, des rédactions anti alcooliques (sujet : les méfaits de l’alcool), même des exo de maths !

      Nombreux instit se prennent les parents sur la gueule à cause de ça !

      Pb d’un matraquage anti alcoolique sans finesse, manichéen, qui vise la peur ou la culpabilisation plus que la réflexion et qui énerve plus qu’il ne fonctionne D’ailleurs… la consommation ne baisse pas !

      Autre solution La répression. Dans les cités ouvrières paternalistes, le patron ferme le café (faut dire, on y fomentait les grèves aussi comme je vous le disais plut haut !!!)

      Évidemment les anti alcooliques voudraient que l’État s’engage plus, légifère, qu’il ferme les débits de boissons, revienne sur le privilège des bouilleurs de cru, augmente les taxes, interdise l’absinthe

      Pb : ce sont des politiques impopulaires, et on les paye dans les urnes. Ça fait réfléchir à deux fois un député ! Dans certaines régions, 1 électeur sur 5 est bouilleur de cru !

      Donc la tendance est à l’inverse on l’a vu, à lever les taxes sur la consommation ou la commercialisation de l’alcool, à libéraliser l’ouverture des débits de boisson

      Tout au plus, une loi interdit d’ouvrir un café près d’une école, d’une caserne ou d’un hosto. Mais bon, localement, les maires ferment l’œil, car il n’est jamais très malin de s’affronter au bistrotier du coin.

      Pour s’organiser, les anti alcooliques parviennent à se faire élire par endroit, ou à convaincre des députés Ils arrivent à former un groupe anti alcool à la chambre, trans-partisan (on a Jaurès, ou Vailland, socialistes, Siegfried ou Rouvier (droite)

      Mais les projets se succèdent sans jamais aboutir la presse titre « l’urne s’incline devant le broc ». un journal, moqueur, propose que l’on remplace Marianne par des alambics dans les mairies

      Finalement, c’est la guerre qui fait coupure. Les anti alcooliques font de leur cause une cause patriotique et profitent de la désorganisation des lobbys alcooliers pour faire passer la législation qu’ils défendaient

      l’alcool devient un ennemi de l’intérieur. Les mesures anti alcoolique se succèdent Interdiction de l’absinthe en 1915 janvier 16 : fin du privilège des bouilleurs de cru. 1917 : loi sur le délit d’ivresse

      En attendant, comme quoi on n’était pas à un paradoxe prêt, on abreuve les soldats de pinard ! même en eau de vie ! pour lutter contre peur, froid, pour qu’ils montent au front…

      y’a un bon article du @mdiplo la dessus
      https://www.monde-diplomatique.fr/2016/08/LUCAND/56091

      Au final, en 1918, la consommation d’alcool fin GG = celle de la monarchie de juillet (du moins officiellement) et le nombre de débits a été divisé par 2. Mais les soldats ont pris encore plus l’habitude de picoler au front…

      Globalement, ce sont surtout les alcools forts qui en ont fait les frais à la différence du vin, jugé père de la victoire,

      Le privilège des bouilleurs de cru est d’ailleurs rétabli en 23 pour les distillations à domicile et pour 10 litres depuis 1959, ce privilège n’est plus transmissible par héritage, et s’éteindra donc au décès des derniers détenteurs.

      Je passe vite sur le 20e siècle… mais la lutte anti alcoolique continue. En 1941, on crée les licences, dont la licence IV sans laquelle un établissement ne peut pas vendre de l’alcool

      cela permet à l’État de contrôler le nombre de débits d’alcool (car le nombre de licences est limité) à 1/450 hab)

      (rappel sous la IIIe république il y avait en Fr un débit de boissons alcoolisées pour 80 habitants)

      En 1956, le vin est supprimé des cantines scolaires (pour les moins de 14 ans. En 1961, l’alcool au travail est interdit. En 1970 on fixe le délit de conduite en état d’ivresse (1,2 g !!! à l’époque).

      En 1983 le taux du délit de conduite en état d’ivresse est abaissé à 0,8g 1984 publicité « un verre, ça va, trois verres bonjour les dégâts »

      La loi Evin de 1990 limite la publicité.

      plusieurs lois dans les années 90 viennent encore lutter contre l’alcool au volant

      les campagnes préventives s’enchainent

      (heu, de fait les zami-es, faut pas conduire quand on est soul)

      Mais en 2011, l’absinthe est à nouveau autorisée, d’autant qu’on avait montré que ce n’était pas l’ "alcool qui rendait fou", mais sa consommation abusive

      L’année dernière j’avais fait à mes étudiants ce cours sur l’alcool et l’alcoolisme, et à la fin, pour marquer le coup vu que ça leur avait plu, ils avaient loué une fontaine à absinthe et on avait fait toute la cérémonie avec modération bien sûr !

    • This is the end, my friends…

      voila c’est fini donc je vous mets un peu de #bibliographie The spécialiste c’est Didier Nourrisson et c’est vachement bien (ce fil est entièrement tiré de son travail)

      après j’ai lu aussi des articles/bouquins plus pointus sur le vin, notamment les grands vins de Serge Wolikoff @serge_wolikow mais je m’en étais plus servi dans le cours que pour ce fil

      J’espère que ça vous a plu et Santé ! Cheers Salude Topa Saha yérêd mât ! skol salut sherefé prost

  • Sur l’imaginaire cartographique dans l’art contemporain | Espace art actuel

    https://espaceartactuel.com/imaginaire-cartographique
    /app/uploads/2016/09/cropped-logo-espace-favicon.png

    Sur l’#imaginaire cartographique dans l’#art_contemporain

    Gilles A. Tiberghien

    L’art et la cartographie ont partie liée depuis bien longtemps, peut-être depuis les origines mêmes de la cartographie. Les cartes médiévales dites T dans l’O étaient souvent richement ornées, tout comme les portulans qui apparaissent dès le XIIIe siècle 2, et les artistes à la Renaissance ont souvent participé à la réalisation de cartes. Aujourd’hui, à une époque où ils sont largement tenus à l’écart de cette activité, et ce depuis plus de deux siècles, l’intérêt pour la cartographie s’est néanmoins beaucoup développé dans le monde de l’art depuis les années soixante, conjointement avec ce que l’on a appelé l’art conceptuel au sens large 3.

    Les artistes en effet réinterrogent les procédures propres à la cartographie. Ils mettent l’accent sur des problèmes que les cartographes dans l’exercice de leur métier finissent par ne plus apercevoir, étant trop occupés à produire des instruments fiables pour se repérer dans l’espace et évaluer les distances entre localités désignées et nommées.

    Pourtant, les géographes depuis une trentaine d’années se sont beaucoup intéressés à l’activité cartographique, à ce que les Anglo-Saxons appellent le mapping, déplaçant pour une part leurs analyses sur les processus plus que sur les objets.Les artistes contemporains ont considéré la carte à la fois pour elle-même, dans sa complexité picturale et sémantique (Jasper Johns, Pierre Alechinsky, etc.), et comme un moyen pour « documenter » des actions éphémères ou pour localiser des réalisations difficiles d’accès, comme l’ont fait certains artistes du Land Art (Robert Smithson, Nancy Holt, Dennis Oppenheim ou Richard Long) mais pour en pervertir et en explorer tous les usages possibles.

    #cartographie
    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle

  • Nouvelle infestation de punaises de lits à la Grande Bibliothèque Annabelle Caillou - 11 Juillet 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/culture/532162/des-indesirables-a-banq

    Aux prises avec des épisodes récurrents d’invasion de punaises de lit, Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) a cette fois été obligé de fermer plusieurs sections de son établissement face à l’ampleur du problème.

    « C’est la première fois qu’on est obligé de fermer des sections en treize ans de vie. On n’en a pas trouvé partout, mais c’était mieux à titre préventif, pour ne pas mettre les gens à risque », explique la directrice générale de la Grande Bibliothèque, Danielle Chagnon.

    Dans les derniers jours, un nombre inhabituel d’insectes ont été retrouvés sur plusieurs fauteuils de l’édifice de la rue Berri à Montréal, « bien plus que lors des derniers épisodes » d’infestation de punaises de lits.

    La direction a fait appel à des firmes de traitement pour se débarrasser de ces petits parasites qui se propagent à grande vitesse dans la métropole. Le protocole habituel, qui consiste à isoler le secteur touché et à faire appel à un exterminateur, n’a cette fois pas été suffisant face à leur grand nombre.

    « On a décidé de retirer tous les fauteuils pour éviter toute possibilité qu’un usager s’y assoie et en transporte ailleurs. On prévoit de les remplacer par des chaises, mais ça peut prendre un peu de temps. »


    Une solution provisoire qui pourrait bien devenir permanente, selon Mme Chagnon. « C’est sûr que des chaises, c’est moins confortable que les fauteuils qu’on avait, mais […] on va évaluer le tout. Considérant la situation à Montréal, peut-être qu’il est temps de revoir notre mobilier. »
    Si certains secteurs avaient déjà été rouverts mardi soir, d’autres seront encore fermés pendant quelques jours, le temps de louer assez de mobilier pour accueillir les clients.

    La directrice générale de la Grande Bibliothèque a précisé que l’ensemble des services offerts sont encore accessibles et que les sections ouvertes sont sécuritaires.

    Un fléau
    Avec un achalandage de 7000 à 8000 visites par jour, il n’est pas étonnant, « malheureusement », que la Grande Bibliothèque rencontre ce type de problème, selon la directrice générale. « Les punaises de lit, c’est un problème dans tout Montréal, et les édifices publics qui ont un fort achalandage n’y échappent pas », dit-elle.

    Disparues dans les années 1950, les punaises de lit ont fait leur grand retour au début des années 2000 dans les grandes villes occidentales, affectant de nombreuses personnes.

    Selon une enquête menée par la Direction de santé publique (DSP) de Montréal, près de 3,5 % des ménages locataires sur l’île avaient déclaré avoir eu des punaises de lit dans l’année 2016-2017. Cela représente près de 18 000 ménages locataires au total, sans prendre en compte les propriétaires et les habitants de HLM. Des chiffres qui restent relativement stables depuis plusieurs années, d’après le Dr David Kaiser de la DSP.

    Et avec autant de ménages infectés dans leur domicile, « il est normal de retrouver des punaises aussi dans des lieux publics comme le métro, les autobus, les écoles et bibliothèques », ajoute le Dr Kaiser.

    Si aucun quartier de la métropole n’est épargné, l’épidémie apparaît toutefois plus importante dans Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, Montréal-Nord, le Sud-Ouest, Ville-Marie ou encore Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.

    Le Dr Kaiser fait aussi remarquer que les ménages locataires sont plus touchés par ce fléau. La période des déménagements au début du mois de juillet augmente particulièrement le risque de propagation des punaises de lit.

    « Souvent, on va en emmener en déménageant, ou on en découvre après coup dans un nouveau logement alors qu’elles étaient invisibles en visitant. »

    #punaise_de_lit #ravageur #hygiène #Quebec #mobilier #Bibliothéque

  • Du caractère inflammable des livres et de la soi-disant lutte contre la barbarie
    https://page42.org/du-caractere-inflammable-des-livres-et-de-la-soi-disant-lutte-contre-la-barb

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, une bibliothèque a brûlé. C’était à Nantes. Deux jours plus tôt, un policier abattait à bout portant Aboubakar, un garçon de 22 ans, qui essayait de fuir un contrôle d’identité. Pourtant, à en lire les médias et les réseaux sociaux, ce n’est pas dans ce meurtre que réside la barbarie, mais bel et bien dans la crémation d’un bâtiment municipal qui hébergeait quelques bouquins. Brûler des livres est un sacrilège. Tuer un homme, on peut toujours invoquer la légitime défense ou même la maladresse.

    Et les voix de s’élever pour venir au secours de cette Culture qu’on assassine – rassurez-vous, la bibliothèque sera réouverte dans quelques jours, des bouquins on en trouve toujours. Ça ne fera pas revenir Aboubakar, mais on se félicitera de la résilience de la République. On louera le courage des habitants de vivre en résistants dans des quartiers pourris par la violence ordinaire et le fondamentalisme. Politique du Karcher oblige, on annoncera des moyens policiers supplémentaires. On jurera qu’on viendra à bout de la délinquance. L’IGPN annonce que le recours aux armes à feu chez les policiers a bondi de 54 % entre 2016 et 2017 : on est entre de bonnes mains. Et TF1 fera un reportage sur la réouverture de la bibliothèque, victoire des forces du bien contre celles du mal.

    En France, on s’émeut davantage du sort de quelques livres que des violences policières, qui pourtant gangrènent la République jusqu’à la moelle. 14 morts cette année, et des centaines de blessés – on pense aux manifestants, aux ZADistes, aux grévistes qui en subissent les assauts en première ligne, mais aussi aux habitants de ces « quartiers difficiles » qui eux le vivent aux quotidiens : contrôles à répétition, intimidation, racisme, on ne leur épargne rien. Là-bas, la police ne rassure plus personne depuis longtemps. Et quand un homme en meurt, c’est la colère enfouie dans les ventres qui déclenche l’incendie, bien avant les premiers départs de feu.

    La barbarie que nos livres sont censés combattre est là, devant nos yeux. Nous, auteurs et autrices, avons beau jeu de clamer sur tous les toits que l’empathie est notre première arme, que nous luttons à travers nos mots contre les inégalités et la violence, quand nous ne sommes pas capables de nous intéresser de près à ce qui constitue aujourd’hui la véritable barbarie – celle qu’on inflige aux plus pauvres, aux moins favorisés, aux moins blancs aussi. Pleurer sur ces bibliothèques qu’on brûle n’arrangera rien, au contraire : on ne fera que passer le message à ces gens déjà en colère qu’une poignée de livres vaudra toujours davantage que leur vie. Annoncer aujourd’hui des moyens policiers supplémentaires et la réouverture de la bibliothèque au plus vite – là où des ascenseurs sont en panne depuis des décennies, où les installations municipales sont vétustes et les habitations insalubres, c’est non seulement mettre de l’huile sur le feu, mais se foutre de la gueule du monde.

    Alors si les livres sont vraiment capables de changer le monde, c’est peut-être par là qu’il faut commencer : en tant qu’auteurs et autrices, nous devons nous engager aux côtés de celles et ceux qui ont vraiment besoin de notre empathie : pauvres, migrants, victimes de violences, fonctionnaires et travailleurs précaires, franchement ça ne manque pas.

    Et si rien ne change et que nous continuons à nous regarder le nombril – c’est vrai qu’il est très beau –, alors peut-être l’ignoriez-vous, mais non contents de bien brûler, vos livres feront aussi d’excellents projectiles.

    Neil Jomunsi

    #banlieues #quartier #violences_policière #émeutes #zbeul #littérature #livres #bibliothèques

  • Dans les #quartiers_populaires, les #bibliothèques transformées en #médiathèques incarnent une volonté de #démocratie_culturelle. Or les ouvriers et les jeunes de ces quartiers se sentent souvent peu concernés par cette offre qui se veut « de qualité ».

    http://sms.hypotheses.org/8718

    #quartier, #populaire, #bibliothèque, #médiathèque, #démocratie, #culture, #culturel, #ville, #lecture, #librairie

  • Clashing Cartographies, Migrating Maps: The Politics of Mobility at the External Borders of E.U.rope | ACME: An International Journal for Critical Geographies

    https://www.acme-journal.org/index.php/acme/article/view/1094

    The generative power of mapping speaks to the material effects produced by maps and their capacity to order particular social and spatial relations. In the case of the EU’s external border, cartography is in fact used both as a practice for the control and government of mobility as well as a tool for advocating, facilitating and even embodying, border crossing. This paper engages a series of border mapping examples showing how cartography works on the ground for both the world of migration management and the struggles for free movement. By focusing on the role that maps and mapping practices play within the politics of migration - the contentious field of actions and relations which determines who can move and in what condition – we point to an on-going “clash of cartographies” in the current flurry of charting borders and flows: while some maps operate at the service of the current border regime, other maps aim at counter governmental practices of control. Examining such tensions between cartographies, and the practices they entail, aids in undermining a fixed understanding and a closed spatial coding of borders.

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle #migrations #asile #mourir_en_mer #réfugiés

  • Mappamundi, art et cartographie - Editions Parenthèses

    https://www.editionsparentheses.com/Mappamundi-art-et-cartographie

    Les cartes s’imposent à nous dans les rues, les écrans, les esprits. C’est désormais à travers elles que nous percevons et pensons le monde. Parce que la cartographie est devenue un enjeu majeur, les artistes l’ont reprise d’assaut, bousculant géographes, ingénieurs, militaires et informaticiens. Remettant en cause l’idée même de neutralité cartographique, les plasticiens font et défont les cartes, jouent avec les formes, les couleurs et les mots du monde.
    « Mappamundi » rassemble une trentaine d’artistes qui interrogent la représentation cartographique. Ces visions d’artistes sont regroupées en trois temps : le corps — les cartes renouent avec les sensations et l’expérience physiques du monde ; le combat — des instruments de pouvoir deviennent outils de contestation ; le conte — les cartes utilitaires sont détrônées par l’imaginaire et la fiction.
    Un essai sur les relations entre art et cartographie précède les « portraits du monde » sélectionnés dans « Mappamundi ». Cartes à lire ou à voir ? Miroir tranquille ou distorsion du monde ? Description, évocation, contestation ? Loin d’exprimer des certitudes, ces cartes dessinent à leur façon notre modernité et dressent d’abord notre portrait collectif.
    Œuvres de : Alighiero e Boetti , Céline Boyer, Alexander Chen, Nicolas Desplats, Detanico & Lain, Paola Di Bello, Peter Fend, Jochen Gerner, Luigi Ghirri, Chris Kenny, Bouchra Khalili, Joseph Kosuth, Guillermo Kuitca, Nelson Leirner, Cristina Lucas, Mateo Maté, Vik Muniz, Qin Ga, David Reimondo, Rosana Ricalde, Francesc Ruiz, Stalker, Susan Stockwell, Jessica Vaturi, Jason Wallis-Johnson, Jeremy Wood.
    Textes de : Agathémère / Arendt, Hannah / Baudelaire, Charles / Baudrillard, Jean / Benjamin, Walter / Bergman, Ingmar / Bettencourt, Pierre / Boèce / Borges, Jorge Luis / Boyd, William / Bresson, Robert / Browne, Thomas / Buisson, Ferdinand / Calvino, Italo / Carroll, Lewis / D’Alembert, Jean / Daney, Serge / De Certeau, Michel / De Maistre, Xavier / De Tilbury, Gervais / Deleuze, Gilles, Guattari, Félix / Donne, John / Duval, Pierre / Eco, Umberto / François, Père Jean / Goethe, Johann Wolfgang von / Gracq, Julien / Kafka, Franz / Kleist, Heinrich von / Korzybski, Alfred / La Pérouse, Jean-François de / Latour, Bruno / Locke, John / Long, Richard / Lubin, Père Augustin / Melville, Herman / Michelet, Jules / Montaigne, Michel de / Napoléon / Ortelius, Abraham / Orwell, George / Pascal, Blaise / Perec, Georges / Pétrarque / Picasso, Pablo / Pouchkine, Alexandre / Proust, Marcel / Reclus, Élisée / Schmitt, Carl / Senges, Pierre / Shakespeare, William / Sloterdijk, Peter / Stein, Gertrud / Stevenson, Robert Louis / Thoreau, Henry David / Valéry, Paul / Van Hoogstraten, Samuel / Verne, Jules / Wilde, Oscar / Wittgenstein, Ludwig.

    –—

    Mappamundi, art et cartographie

    https://mappemonde-archive.mgm.fr/num42/librairie/lib14203.html

    Cet ouvrage a été édité à l’occasion de l’exposition éponyme, au printemps 2013 à Toulon. Son auteur, G. Monsaingeon, est le commissaire de l’exposition. Mappamundi / Mappemonde : au-delà de la proximité du nom, cette exposition se rapproche des préoccupations de la présente revue par son objet et son contenu.

    En guise de prologue, l’ouvrage rappelle la fascination qu’exercent les cartes et les atlas : elles invitent au voyage et à la rêverie géographique, dès l’enfance. Cette émotion, d’ordre esthétique, est régulièrement mise en œuvre par les artistes plasticiens pour créer des géographies, des dépictions artistiques de notre monde ou d’autres. « Il est aujourd’hui communément admis qu’une carte puisse être dite “belle” » (p. 8).

    L’ouvrage est abondamment illustré et très riche en références, à la fois du monde artistique et esthétique, mais aussi de l’épistémologie cartographique. Il se compose de trois parties qui en font bien plus qu’un simple catalogue d’exposition. Tout d’abord, une première section présente le projet de l’exposition, développe une esthétique de la carte et propose une catégorisation de l’intérêt des artistes pour la carte. La deuxième partie, la plus importante, regroupe de manière thématique les œuvres des vingt-six artistes sélectionnés par l’exposition Mappamundi, selon trois catégories : le corps, le combat et le conte. Enfin, l’ouvrage se termine par une très originale « Table d’orientation », recueil d’une soixantaine de citations d’auteurs plus ou moins célèbres à propos de la carte et de son usage.

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle #art #perceptions #représentation

  • An Atlas of Radical Cartography

    http://www.an-atlas.com

    An Atlas of Radical Cartography is a collection of 10 maps and 10 essays about social issues from globalization to garbage; surveillance to extraordinary rendition; statelessness to visibility; deportation to migration. The map is inherently political— and the contributions to this book wear their politics on their sleeves.

    An Atlas of Radical Cartography provides a critical foundation for an area of work that bridges art/design, cartography/geography, and activism. The maps and essays in this book provoke new understandings of networks and representations of power and its effects on people and places. These new perceptions of the world are the prerequisites of social change.

    MAPS | An Architektur | the Center for Urban Pedagogy (CUP) | Ashley Hunt | Institute for Applied Autonomy with Site-R | Pedro Lasch | Lize Mogel | Trevor Paglen & John Emerson | Brooke Singer | Jane Tsong | Unnayan

    ESSAYS | Kolya Abramsky | Maribel Casas-Cortes & Sebastian Cobarrubias | Alejandro De Acosta | Avery F. Gordon | Institute for Applied Autonomy | Sarah Lewison | Jenny Price, Jane Tsong, DJ Waldie, Ellen Sollod, Paul S. Kibel | Heather Rogers | Jai Sen | Visible Collective & Trevor Paglen

    EDITORS | Lize Mogel & Alexis Bhagat

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle #art #représentation #résistance #cartographie_engagée

  • GNS : Catalogue de l’exposition sur la cartographie - Palais de Tokyo

    http://archives.palaisdetokyo.com/gns/hors/catalogue.html
    http://archives.palaisdetokyo.com/gns

    http://archives.palaisdetokyo.com/fr/docu/tokyonews/41/tokyonews41.html

    Le livre bilingue (Français / Anglais) GNS est publié par le Palais de Tokyo, site de création contemporaine, aux Editions Cercle d’Art, avec le concours de la CCAS (Caisse centrale d’activités sociales du personnel des Industries électrique et gazière) et, pour le traitement des images, des AGC (Arts Graphiques du Centre).

    Une large partie introductive et théorique regroupe les textes de Nicolas Bourriaud, commissaire de l’exposition, Philippe Rekacewicz, géographe et journaliste au Monde Diplomatique, Antoine Picon, historien et professeur à Harvard et Christophe Kihm, critique d’art et rédacteur en chef de Art Press, qui éclairent et analysent les problématiques de l’exposition selon des axes différents et complémentaires : esthétiques, philosophiques, historiques, géopolitiques, sociologiques...
    Une vingtaine d’illustrations d’oeuvres importantes, parfois inédites, illustrent ou mettent en pespective le propos des auteurs. Chacune est accompagnée d’un commentaire souvent écrit par l’artiste lui-même : Richard Long, Dennis Oppenheim, Bertrand Lavier, Art & Language, Julia Scher, Allighiero Boetti, On Kawara, Peter Halley...

    La deuxième partie est consacrée aux artistes : chacun s’investit directement en commentant son travail, en l’analysant, en expliquant sa démarche et en faisant un choix précis d’illustrations reproduites en couleur pleine page. Ainsi, Bureau d’études a entièrement conçu ses pages, Nathan Carter dialogue avec Liam Gillick, Kisten Pieroth s’approprie un texte...

    Liste des artistes :

    Franz Ackermann / Burean d’études / Nathan Carter / Wim Delvoye /Dominique Gonzalez-Foerster / Thomas Hirschhorn / Laura Horelli / Pierre Huyghe /Pierre Joseph / Jakob Kolding / Matthieu Laurette / Marc Lombardi / Julie Mehretu / John Menick / Aleksandra Mir / Ocean Earth / Henrick Olesen / Kirsten Pieroth / Marjetica Potrc / Matthew Ritchie / Pia Rönicke / Sean Snyder / Stalker / Simon Starling / Le Pavillon, unité pédagogique du Palais de Tokyo

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #art #résistance #cartographie_politique #cartographie_engagée #représentation

  • The Book of Circles: Visualizing Spheres of Knowledge

    by Manuel Lima

    https://www.papress.com/html/product.details.dna?isbn=9781616895280

    In this follow-up to his hugely popular The Book of Trees and Visual Complexity, Manuel Lima takes us on a lively tour through millennia of circular information design. Three hundred detailed and colorful illustrations from around the world cover an encyclopedic array of subjects’architecture, urban planning, fine art, design, fashion, technology, religion, cartography, biology, astronomy, and physics, all based on the circle, the universal symbol of unity, wholeness, infinity, enlightenment, and perfection. Clay tokens used by ancient Sumerians as a system of recording trade are juxtaposed with logos of modern retailers like Target; Venn diagrams are discussed alongside the trefoil biohazard symbol, symbols of the Christian trinity, and the Olympic rings; and a diagram revealing the characteristics of ten thousand porn stars displays structural similarities to early celestial charts placing the earth at the center of the universe. Lima’s introduction provides an authoritative history of the circle, and a preface describes his unique taxonomy of the many varieties of circle diagrams, rounding out this visual feast for infographics enthusiasts.

    Projet cartographie expérimentale
    Tags généraux : #cartoexperiment #biblioxperiment
    Tags particulier : #visualisation #complexité_visuelle

  • The borrowers: why Finland’s cities are havens for library lovers | Cities | The Guardian

    https://www.theguardian.com/cities/2018/may/15/why-finlands-cities-are-havens-for-library-lovers-oodi-helsinki

    The borrowers: why Finland’s cities are havens for library lovers

    Helsinki’s state-of-the-art Oodi library will stand opposite parliament and boast a cinema, recording studio and makerspace. It’s a perfect fit for a literate nation taking public learning to the next level

    by Tash Reith-Banks

    #bibliothèque #finlande #savoir #connaissance

  • Ce dimanche 22 avril le Taslu appelle
    les troupes de l’imaginaire à se mobiliser

    https://lavoiedujaguar.net/Ce-dimanche-22-avril-le-Taslu-appelle-les-troupes-de-l-imaginaire-a-

    Nous lirons ensemble face à ceux qui nous menacent, et érigerons des barricades de mots pour que le courage des insurrections passées, poétiques ou romanesques, nous donne de l’allant dans les batailles à venir.

    Depuis 2012, nous prédisions que si l’État voulait derechef tenter de mater la ZAD, il reviendrait avec l’armée. Nous ne nous trompions pas. C’est bien une opération militaire qui a cours depuis le 9 avril, avec ses colonnes de blindés et de camions bâchés, avec ses grenades, ses drones, ses troupes. Au milieu du bocage à peine paré de printemps, nous voici sous les feux du gouvernement. Nos nuits sont ponctuées par le passage des hélicoptères éclairant nos lits de leurs spots, des signaux d’alarme provenant d’un quartier qu’ils attaquent, des appels de nos voisins au talkie-walkie. Ils ont amené dans nos vies leur guerre, pensant réduire à néant ce que nous vivons ici comme ils le feraient d’une armée étrangère. Mais voilà, malgré les destructions, malgré la violence inouïe de leurs armes, nous ne plions pas. En place de la débandade qu’ils prévoyaient, ce sont au contraire des milliers de personnes qu’ils voient affluer. (...)

    #Notre-Dame-des-Landes #ZAD #bibliothèque #imaginaire #mobilisation

  • La science à portée de tous !

    #Jean-Claude_Marcourt poursuit la mise en place du #décret « Open Access » en Fédération #Wallonie-Bruxelles.

    Sur proposition de Jean-Claude MARCOURT, Vice-Président du Gouvernement et Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles adopte, en dernière lecture, le projet de décret « Open Access », un texte fondateur visant l’établissement d’une politique de libre accès aux #publications_scientifiques.

    Le projet de décret vise clairement à intégrer les institutions de recherche et d’enseignement supérieur de la Fédération dans le mouvement de la « #science_ouverte » , c’est-à-dire un ensemble de pratiques de la recherche scientifique basées sur l’utilisation des outils de l’Internet ; archivage numérique, copie déverouillée sur le web, etc. Le décret « Open Access » et, in fine, l’#accès_libre aux résultats de la recherche ayant bénéficié d’un #financement_public, en est le premier pilier.

    Le texte voté par le gouvernement de ce mercredi 28 février 2018 est le fruit d’un dialogue constructif instauré avec l’ensemble des acteurs, que ce soit le milieu scientifique et académique ou encore les éditeurs belges. Des balises ont été adoptées afin de répondre aux préoccupations principales exprimées par ces derniers comme, par exemple, la limitation du champ d’application du décret aux articles scientifiques paraissant dans les périodiques et non aux ouvrages édités.

    Le Ministre MARCOURT tient à préciser : « La Fédération adopte un texte fondateur qui place les institutions de recherche et d’enseignement supérieur dans le peloton de tête des institutions mondiales actives dans la « science ouverte ». Et d’ajouter : « La Wallonie et Bruxelles s’engagent ainsi aux côtés d’acteurs de renommée mondiale tels que l’Université d’Harvard ou encore les universités Suisse telles que Zurich, Lausanne ou encore Genève . En favorisant le partage des résultats de la recherche ayant fait l’objet d’un financement public, le décret « Open Access » permet la libre circulation du savoir, la promotion de la science et de l’innovation ».

    Concrètement, le décret prévoit que les chercheurs déposent dans une archive numérique institutionnelle leurs publications scientifiques issues de leurs recherches réalisées sur fonds publics et recommande que lors de l’évaluation des publications, de prendre exclusivement en considération, les listes générées à partir de ces archives numériques institutionnelles.

    Pour conclure, le Ministre tient à rappeler que le décret Open Access renforce la visibilité des chercheurs, de leurs travaux et des institutions d’enseignement supérieur. « Le fruit de la recherche émanant de la Fédération Wallonie Bruxelles devient accessible partout dans le monde et, plus spécifiquement, auprès des chercheurs dont les institutions ne pouvaient jusqu’ici se permettre d’acheter ces publications scientifiques. » se réjouit le Ministre. « C’est une avancée sociétale fondamentale ».

    https://marcourt.cfwb.be/la-science-a-portee-de-tous
    #open_access #savoir #université #recherche #Belgique #édition_scientifique #résistance

    –-

    ajouté à la métaliste sur l’éditions scientifique :
    https://seenthis.net/messages/1036396

    • L’Open Access adopté par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

      Ce mercredi 28 février, le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté en dernière lecture le projet de décret "Open Access" porté par le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Jean-Claude Marcourt.

      Le texte du décret stipule que tous les articles scientifiques subventionnés par des fonds publics devront être déposés dans un répertoire institutionnel (aussi appelé « archive ouverte »). Les insitutions devront également utiliser exclusivement les listes de publications provenant de ces répertoires pour l’évaluation des chercheurs.

      À l’Université de Liège, cette politique existe déjà depuis presque 10 ans et est mise en place via le répertoire ORBi.

      https://lib.uliege.be/en/news/l-open-access-adopte-par-le-gouvernement-de-la-federation-wallonie-bruxel

    • Attention :

      « La Wallonie et Bruxelles s’engagent ainsi aux côtés d’acteurs de renommée mondiale tels que l’Université d’Harvard ou encore les universités Suisse telles que Zurich, Lausanne ou encore Genève .

      En #Suisse, c’est le #golden_open_access qui est visé... ce qui n’est pas exactement dans la logique d’un accès gratuit aux résultats de recherche... mais c’est une manière de plus d’enrichir les éditeurs scientifiques prédateurs :
      https://seenthis.net/messages/651822
      #FNS

    • La #voie_verte

      La voie verte ou green open access est la voie de l’auto-archivage ou dépôt par l’auteur dans une #archive_ouverte.

      Une archive ouverte est un réservoir où sont déposées des publications issues de la recherche scientifique et de l’enseignement dont l’accès est libre et gratuit. Elle peut être institutionnelle (ex. OATAO de l’ Université de Toulouse), régionale (ex. OpenAIRE pour l’Europe), nationale (HAL pour la France) ou disciplinaire (ex. arXiv en Physique, RePEC en Economie).


      http://openaccess.couperin.org/la-voie-verte-2
      #green_open_access #archives_ouvertes #post-print #pre-print

    • ‘Big Deal’ Cancellations Gain Momentum

      An increasing number of universities are ending, or threatening to end, bundled journal subscriptions with major publishers.

      Florida State University recently announced plans to cancel its “big deal” with Elsevier, but it is far from the first university to do so.

      In recent years, there has been an uptick in the number of reports of libraries dropping their bundled journal deals with big publishers, which can cost upward of $1 million annually.

      Rather than subscribing to a large volume of journals in a publisher’s collection, often at a substantial discount off the individual list price, some institutions are choosing to pay only for the journals they determine they need the most.

      Rick Anderson, associate dean for collections and scholarly communications at the Marriott Library at the University of Utah, said that more cancellations are likely, but “how big the snowball is going to get” is an unanswered question.

      “Will big-deal cancellations continue to bubble along at a slow but steady pace? Will they peter out altogether as libraries and publishers work out new terms that allow the libraries to renew? Will more and more libraries cancel their big deals until publishers finally abandon them?” asked Anderson. “It’s impossible to say at this point; I think all three of those scenarios are possible, though I think the first two are more likely than the third.”

      Last year, Anderson published an article at The Scholarly Kitchen looking at big-deal cancellations by North American libraries. He identified 24 libraries that had canceled big deals, another four libraries that canceled but later resubscribed, and three libraries that announced cancellations but didn’t follow through.

      Also last year, #SPARC, an advocacy group for open access and open education, launched a resource tracking big-deal cancellations worldwide. Greg Tananbaum, a senior consultant at SPARC, said that there is a “growing momentum” toward cancellations.

      According to data from SPARC (which may not be comprehensive, said Tananbaum), in 2016 five U.S. and Canadian institutions announced cancellations with big publishers such as Springer Nature, Wiley, Taylor & Francis and Elsevier. In 2017, seven more North American institutions said they planned to cancel their big deals, including the University of North Carolina at Chapel Hill and Kansas State University, among others.

      Motivation for Cancellation

      Both Tananbaum and Anderson agree that one factor driving cancellations of big deals is that library budgets are not growing at the same rate as the cost of subscriptions. Given budget restrictions, “there’s just a reality that tough choices have to be made,” said Tananbaum. He added that in each of the cases documented in the SPARC tracking resource, the institutions ran “meticulous assessments” to determine the value of their current arrangements, and found that “the value was not positive.” Typically a bundled deal would allow an institution to subscribe to a couple of thousand titles for the same list price as a few hundred individual subscriptions.

      “What makes the big deal unsustainable isn’t the structure of the model, but the fact that it absorbs so much of a library’s materials budget, and the price rises steadily from year to year,” said Anderson. “That dynamic leads to an inevitable breaking point, at which the library can no longer afford to pay for it — or is forced to cancel other, equally desirable (or more desirable) subscriptions in order to keep paying for it.”

      Another factor driving cancellations is a desire among some librarians to “stick it to the publishers,” said Anderson. “There is a truly remarkable level of anger that many librarians feel towards the publishers who sell subscriptions under the big-deal model,” he said. “This makes the prospect of canceling a big deal very attractive at a political level.”

      Librarians are able to consider canceling big deals because it doesn’t mean going “cold turkey” anymore, said Tananbaum. Interlibrary loan systems can return a journal article in less than 24 hours at relatively low cost to the library, and many articles are available in open-access format for free, with tools like Unpaywall making them easy to find. If a researcher needs a paywalled paper instantly, they can still access that content, without a subscription, for around $30.

      Though it is talked about less, the ease of accessing copyrighted papers though sites such as Sci-Hub and ResearchGate have also emboldened librarians, said Joseph Esposito, senior partner at publishing consultancy Clarke & Esposito.

      Hard-Core Negotiating

      In 2015, the Université de Montréal combined usage and citations data with the results of an extensive survey of faculty and students to determine that 5,893 titles were essential to research needs at the university — accounting for 12 percent of the institution’s total subscriptions, and around a third of all titles included in big deals.

      A similar analysis has since been performed by 28 university libraries in Canada, with some “truly considering unbundling or exiting consortium negotiations to get better deals,” said Stéphanie Gagnon, director of collections at Université de Montréal.

      Gagnon and her colleague Richard Dumont, university librarian at Montréal, said that unbundling big deals was a “last resort” strategy for the institution. The institution will first offer what it considers to be a “fair price” based on the needs of the community and the publishers’ pricing, said Dumont.

      This approach “seems reasonable,” said Dumont, since four major publishers have accepted the institution’s offers — Wiley, SAGE, Elsevier and Cambridge University Press. Currently, the institution has two big deals unbundled: Springer Nature (2,116 titles canceled) and Taylor & Francis (2,231 titles canceled).

      The Taylor & Francis big deal cost Montréal around half a million U.S. dollars per year for over 2,400 titles. Per title, the average cost was around $200. But Montréal calculated that only 253 titles were being used regularly, meaning the “real” cost was closer to $2,000 per title, said Gagnon. By unbundling this deal and the Springer Nature deal, and by renegotiating all big-deal subscriptions, the institution saves over $770,000 annually, said Gagnon.

      Gagnon said she did not think teaching or research has been hindered by the cancellations, since the big deals that were unbundled did not contribute greatly to the needs of the community. Researchers can still access paywalled content they don’t have immediate access to through the interlibrary loan system. “Content is still available, with some hours’ delay,” said Gagnon.

      Value for Money

      Unlike Montréal, some institutions that have canceled big deals have not ended up saving much money, or negotiating a better deal. Brock University in Ontario, for example, canceled its big deal with Wiley in 2015, only to return a year later for the same price.

      Ian Gibson, acting head of collections services at Brock, said the Wiley cancellation was prompted by a “perfect storm” of a weak Canadian dollar and a library budget that was not increasing in line with subscription costs. “The institution had no extra funds to buffer the FX crisis, and the hole in our budget was so big that only canceling Wiley or Elsevier would fill it,” said Gibson.

      The institution looked into purchasing back just the most essential titles from Wiley, and found “there was no way to do it for less than we were paying for the big deal.” Gibson said that the university upped the library budget soon after, “and we jumped back into the Wiley deal through our consortium, and the pricing was as if we had never left.”

      “Although the overall dollar cost for a big deal is typically enormous, the package usually includes so much content that the per-journal cost is quite low and would be dramatically higher on a per-journal basis if the titles were acquired as individual subscriptions,” said Anderson. Limiting titles, of course, also means that not everyone will get immediate access to the content they want. “This is probably the primary reason so many libraries (mine included) have held on to their big deals as long as they have.”

      Getting Faculty on Board

      At Montréal, the library worked hard to get faculty and student support before making any cancellations, said Gagnon. “We put in a lot of energy to explain, convince, answer and demonstrate to our staff and to the community what we were doing,” said Gagnon. The library built a website, published press releases and organized meetings. “It was a really global community project,” she said.

      Perhaps one of the most surprising aspects of Florida State University’s pending cancellation of its big deal with Elsevier is that the Faculty Senate approved it, despite concerns that they would not be able to access journals as freely as they do now.

      “The one question I keep getting asked is, ‘How did you get your faculty to agree to it?’” said Roy Ziegler, associate dean for collections and access at Florida State University. It hasn’t been an easy process, but outreach efforts have helped faculty to understand why this route is necessary. “Our faculty are willing to roll with it for now,” he said. “We don’t think our new model will do harm, but it will force faculty to change their behavior slightly — there’s a re-education piece.”

      FSU will offer unmediated, instant access to content that is not subscribed to for faculty and graduate students at a cost of around $30 to the library, but will encourage them to access materials through the slower interlibrary loan system as much as possible. Undergraduate students will only have the option to go the slower (cheaper) route. Avoiding duplicated instant-access purchases will be a key factor in keeping costs down, said Ziegler.

      By pulling out of its statewide agreement with Elsevier, FSU will lose access to Elsevier’s Freedom Collection — a system by which institutions have access to all nonsubscribed journal content at a significantly reduced rate. Ziegler said that FSU does “have an offer on the table right now” from Elsevier, but it’s not what they wanted. “If that offer gets better, we could stay in,” he said. FSU’s current deal with Elsevier costs around $1.8 million annually — 22 percent of the library’s total materials budget.

      In an emailed statement, Elsevier said that the Freedom Collection is “still preferred by the vast majority of our customers who want the best value we can provide, but some customers want more purchasing options, and for them we’re happy to provide such flexibility.” The statement continued, “We generally see more new Freedom Collection customers than those who move to title by title, but there’s no particular trend over time.”

      Taylor & Francis, Wiley, SAGE and Springer Nature declined to comment for this article.

      A Shortsighted Decision?

      Kent Anderson, CEO of publishing data analytics company RedLink, and former president of the Society for Scholarly Publishing, said that institutions that cancel big deals are making a “selfish” and shortsighted decision, an issue he also wrote about in a recent article for The Scholarly Kitchen. He compared canceling a big deal to canceling a newspaper subscription; journalists lose their jobs, local media collapses and soon no one knows what’s happening inside government.

      Canceling big deals means that down the road, publishers won’t be able to keep up with the volume of research that is being produced, he said. He warned that if libraries and publishers continued to be “at loggerheads against each other,” they would ultimately alienate the researchers they are both trying to serve.

      A loss of diversity in the publishing ecosystem concerns Kent Anderson. The survival of journals from smaller scholarly societies depends on their inclusion in big deals, he said. As the choice of publications to publish in gets “fewer and worse,” time to publication will get longer.

      While many libraries say they are forced to cancel big deals because of budget constraints, Kent Anderson points out that library budgets are often just a tiny fraction of an institution’s total budget, suggesting that the money could be better allocated to prioritize these resources.

      But Rick Anderson, of the University of Utah, said that suggesting the root of the issue is a funding problem, rather than a pricing problem, “feels a little bit like the bully on the playground taking our lunch money and then saying, ‘Hey, I’m not the problem, your mom needs to give you more lunch money.’”

      https://www.insidehighered.com/news/2018/05/08/more-institutions-consider-ending-their-big-deals-publishers

    • Le #business des publications scientifiques
      VRS n° 412 - Printemps 2018

      « Un pays qui exporte sa matière première à bas prix, et réimporte le produit fini au prix le plus fort, est dans une logique de sous-développement. C’est cette logique qui prévaut dans l’édition scientifique internationale. (…) Jusqu’à maintenant, l’édition scientifique électronique reproduit en grande partie les schémas archaïques de production, parce qu’elle émane des éditeurs scientifiques commerciaux… », écrivait Anne Dujol en 1996. « Il y a fort à parier que, dans un très proche avenir, de nombreux auteurs s’affranchiront des contraintes actuelles de la publication d’articles scientifiques et ‘publieront’ électroniquement les résultats de leurs travaux, » poursuivait-elle.

      Hélas, elle sous-estimait la puissance et l’« agilité » des éditeurs mondialisés qui tiennent ce qui est devenu un des business les plus lucratifs au monde. Et elle surestimait la compréhension des enjeux de la part des scientifiques et de leur bureaucratie, dans un monde où, comme à la chasse, la publication est devenue une performance où le/la scientifique exhibe ses trophées.

      L’inflation des publications est telle que les bibliographies, bien souvent stéréotypées, résultent davantage de la collecte de résumés que de discussions scientifiques. On écrit mais on ne lit pas ; et la critique des résultats, les vérifications, le dialogue s’en ressentent.

      Peut-être plus grave encore, les scientifiques leur ayant délégué l’évaluation de leurs travaux en leur décernant le label « d’excellence » (« où publies-tu » plutôt que « que publies-tu »), les revues – et donc les éditeurs qui les possèdent – ont acquis un pouvoir exorbitant sur la politique scientifique des institutions, voire des Etats.

      Mais le vent tourne. Les institutions de recherche et d’enseignement supérieur et leurs bibliothèques croisent le fer avec les éditeurs commerciaux. Et les chercheur·e·s commencent à reprendre en main l’édition de leur travail.


      http://www.snesup.fr/article/le-business-des-publications-scientifiques-vrs-ndeg-412-printemps-2018

    • Offensive contre les géants de l’édition scientifique en Europe

      Les conseils de recherche de onze pays européens, dont la France et le Royaume-Uni, prennent les grands moyens pour endiguer la soif de profits des géants de l’édition scientifique, qui siphonnent les budgets des bibliothèques universitaires.

      Ces onze États viennent de dévoiler un plan qui obligera d’ici deux ans leurs chercheurs subventionnés à publier le fruit de leurs travaux sur des plateformes en libre accès. Le but : mettre fin à la domination commerciale des cinq plus grands éditeurs scientifiques, qui font des profits considérables en publiant des articles fournis par les universitaires.

      « Il ne faut pas enfermer la science derrière des murs payants », indique le manifeste du nom de « Plan S » dévoilé la semaine dernière par Science Europe, un regroupement d’organisations européennes vouées à la promotion et au financement de la recherche.

      « Aucune raison ne justifie un modèle d’affaires établi sur des abonnements à des publications scientifiques. À l’ère numérique, le libre accès augmente la portée et la visibilité de la recherche universitaire », précise le document signé par Marc Schiltz, président de Science Europe.

      Outre Paris et Londres, cette offensive est appuyée par les organismes subventionnaires des pays suivants : Suède, Norvège, Pays-Bas, Autriche, Irlande, Luxembourg, Italie, Pologne et Slovénie. Ces États, comme bien d’autres (dont le Québec et le Canada), en ont assez des coûts astronomiques des abonnements aux publications scientifiques comme Nature ou Science.

      Comme Le Devoir l’a rapporté au cours de l’été, les frais d’abonnement aux magazines scientifiques accaparent désormais 73 % des budgets d’acquisition des bibliothèques universitaires. Les cinq grands éditeurs publient à eux seuls plus de la moitié des articles savants dans le monde. Les abonnements à ces magazines coûtent tellement cher que certaines bibliothèques n’ont plus les moyens d’acheter des livres.

      L’offensive des pays européens contre ces tarifs jugés déraisonnables risque de faire mal aux géants de l’édition — notamment les groupes Elsevier, Springer Nature, John Wiley Sons, Taylor Francis et SAGE Publications — qui dominent le marché mondial.

      « Ce ne sera pas la mort demain de ces grands ensembles-là, mais cette campagne s’ajoute aux désabonnements [aux périodiques scientifiques] de beaucoup d’universités en réaction à la hausse des coûts d’abonnement », dit Vincent Larivière, professeur à l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal (UdeM). Il dirige la Chaire de recherche du Canada sur les transformations de la communication savante.

      Crise mondiale

      Les grandes revues comme Nature sont attrayantes pour les chercheurs. Ces magazines sont prestigieux. Ils sont lus, donc beaucoup cités. Et pour réussir en tant que professeur — être embauché, obtenir une promotion —, il faut être cité par ses pairs. C’est pour ça que les magazines scientifiques peuvent se permettre de facturer une fortune en abonnements aux bibliothèques universitaires.

      Les éditeurs scientifiques obtiennent pourtant leurs articles tout à fait gratuitement : les chercheurs ne sont pas payés par les magazines pour publier leurs travaux. Ça fait partie de leur tâche de professeur. Et les articles sont révisés bénévolement par des pairs. Plus troublant encore, un nombre croissant de revues scientifiques imposent des frais de 3000 $ ou 5000 $, par exemple, aux professeurs qui veulent que leurs articles soient en libre accès.

      Ce modèle d’affaires des revues savantes soulève un tollé partout dans le monde, rappelle Vincent Larivière. Le biologiste Randy Schekman, de l’Université de Californie, a même appelé au boycottage des magazines ayant publié ses travaux qui lui ont valu le prix Nobel. Il a fondé en 2012 son propre journal, eLife, qui publie ses articles en libre accès.

      Aux États-Unis, de puissants organismes comme la Fondation Bill Melinda Gates et les Instituts nationaux de santé (National Institutes of Health) exigent aussi que les recherches scientifiques qu’ils financent soient publiées en libre accès.

      https://www.ledevoir.com/societe/education/536595/offensive-europeenne-contre-les-geants-de-l-edition-scientifique

    • Négociations #SPRINGER : Arrêt de notre abonnement

      La bibliothèque vous avait informé au mois d’avril des négociations difficiles du #consortium_Couperin avec l’éditeur #SpringerNature au sujet des revues #Springer.

      Les #négociations se sont achevées la semaine dernière, et l’ENS de Lyon n’est pas satisfaite des dernières conditions proposées par l’éditeur. La #bibliothèque_Diderot de #Lyon ne renouvèlera donc pas son #abonnement aux revues Springer pour 2018-2020.

      Nous sommes conscients de la difficulté qu’occasionnerait la perte des abonnements aux revues Springer pour 2018.

      Néanmoins, nous conservons sur la plateforme Springer :

      • L’accès jusqu’en 2017 inclus aux 39 titres de notre abonnement historique, selon les termes du contrat précédent, pendant au moins deux ans et sans frais supplémentaires.
      • L’accès aux ressources acquises de manière définitive en Licences Nationales dans le cadre du projet istex : origine à 2014 pour les revues Springer.


      http://www.bibliotheque-diderot.fr/negociations-springer-arret-de-notre-abonnement-365193.kjsp?RH=
      #France

    • Que faut-il faire pour que la science soit plus ouverte ?

      « La France s’engage pour que les résultats de la recherche scientifique soient ouverts à tous, chercheurs, entreprises et citoyens, sans entrave, sans délai, sans payement. »

      La science ouverte est la diffusion sans entrave des publications et des données de la recherche. Elle s’appuie sur l’opportunité que représente la mutation numérique pour développer l’accès ouvert aux publications et -autant que possible- aux données de la recherche.

      https://www.ouvrirlascience.fr

    • #Plan_national_pour_la_science_ouverte : #discours de #Frédérique_Vidal

      Frédérique Vidal est intervenue sur la politique nationale de science ouverte au congrès annuel de la LIgue des Bibliothèques Européennes de Recherche (LIBER), mercredi 4 juillet au LILLIAD Learning center Innovation - Université de Lille à Villeneuve d’Ascq.

      http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid132531/plan-national-pour-la-science-ouverte-discours-de-fre

    • Des #identifiants_ouverts pour la science ouverte

      La quasi-totalité de la production scientifique mondiale est désormais signalée, ou même mieux, rendue disponible sur le web. Des millions d’artefacts (publications, jeux de données, etc.) produits par autant d’auteurs ou de contributeurs affiliés à des centaines de milliers d’organisations sont désormais disponibles en ligne. L’exploitation de cette masse de données nécessite de pouvoir identifier chaque entité, de manière univoque et pérenne, grâce à des systèmes d’identifiants adaptés. De tels systèmes ont été développés au cours des années récentes, mais une partie d’entre eux sont encore en phase de consolidation ou même de développement. De plus, pour répondre aux objectifs de la science ouverte, il est nécessaire de s’assurer que ces #identifiants s’appuient sur une architecture ouverte, documentée, libre et qu’ils sont portés par et pour les communautés scientifiques.
      La présente note d’orientation a pour but de proposer une #action concertée à l’échelon national destinée à améliorer la structuration des identifiants les plus utiles, à accélérer leur adoption par les communautés, et à les rendre plus libres et pérennes afin de rendre l’accès à l’information scientifique plus aisé pour tous les chercheurs et les citoyens.


      https://www.ouvrirlascience.fr/wp-content/uploads/2019/07/2019.06.07-Note-orientation-Identifiants_pour_la_science_ouverte.pdf

      –-------

      Quatre actions distinctes ont été définies et sont menées en parallèle :

      1. « Identifiants de structures et d’organisations »

      2. « Identifiants de personnes »

      3. « Identifiants de publications »

      4. « Identifiants de données et d’objets numériques »

    • L’ANR finance le réseau #CO-OPERAS_IN dans le cadre de son appel à projet Science Ouverte sur les données de la recherche

      Le réseau de collaboration CO-OPERAS IN (#Implementation_Network), coordonné conjointement par la TGIR Huma-Num et l’université de Turin, a déposé une proposition de projet dans le cadre de l’appel à projets ANR science ouverte sur les pratiques de recherche et les données ouvertes. Cette proposition a été retenue et sera pilotée par #OpenEdition, illustrant ainsi la collaboration entre les deux infrastructures françaises.

      CO-OPERAS IN a pour objectif d’organiser et de superviser l’implémentation des données de la recherche en sciences humaines et sociales selon les principes de l’initiative #GO_FAIR (Findable, Accessible, Interoperable and Reusable) dans le cadre du développement de l’infrastructure européenne #OPERAS (Open access in the European research area through scholarly communication). Le projet est financé à hauteur de 100 000 € pour deux ans.

      Des données faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables pour la recherche en sciences humaines et sociales (SHS) : c’est l’enjeu de CO-OPERAS IN, qui vise à fédérer les services et les plateformes de communication savante existants et, plus largement, à impliquer la communauté SHS au niveau international.

      Regroupant 45 membres issus de 27 institutions et organismes de recherche européens et internationaux, ce réseau travaillera en étroite collaboration avec les autres réseaux internationaux de GO FAIR impliqués dans la construction du European Open Science Cloud (EOSC). Différents groupes de travail au sein de CO-OPERAS IN ont été définis dans le cadre de la feuille de route du réseau validée par GO FAIR.

      La réunion de lancement de CO-OPERAS IN le 1er juillet dernier a permis de structurer les activités et de débuter la réflexion sur la définition des données selon les disciplines SHS.

      Prochaine étape : le workshop “Defining FAIR in the SSH : issues, cultures and practical implementations” lors de l’Open Science Fair en septembre à Porto, qui permettra aux communautés SHS de définir leur propre feuille de route pour la « FAIRification » de leurs données.

      6 groupes de travail se structurent pour débuter leurs activités :

      - Stratégie
      - Définition des données FAIR en SHS
      - Enquêtes et cartographie
      - Cadre d’application
      - Perspectives de l’écosystème FAIR
      - Communication et formation.

      https://humanum.hypotheses.org/5461

    • Baromètre de la science ouverte : 41 % des publications scientifiques françaises sont en accès ouvert (Plan national pour la science ouverte)

      Le baromètre de la science ouverte est construit à partir de données ouvertes issues d’Unpaywall, base mondiale de métadonnées sur les publications scientifiques qui renseigne sur le statut d’ouverture des publications sur la base d’une méthodologie ouverte.

      Développé dans un premier temps uniquement sur les publications scientifiques, le baromètre propose d’analyser dans le temps, selon les disciplines et les éditeurs, parmi les publications dont au moins un auteur relève d’une affiliation française, la part des publications en accès ouvert, c’est-à-dire mises à disposition librement sur internet. La méthode, le code et les données sont également publiques.

      Dans sa première édition, le BSO montre que 41 % des 133 000 publications scientifiques françaises publiées en 2017 sont en accès ouvert, avec de fortes variations selon les disciplines. Ainsi, en mathématiques, le taux d’accès ouvert atteint 61 % alors qu’il n’est que de 43% en informatique ou encore de 31% en recherche médicale. Une note flash publiée par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation (MESRI) reprend en détail ces indicateurs ainsi que la méthodologie utilisée.

      https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid146157/barometre-de-la-science-ouverte-41-des-publications-s
      #baromètre

    • Notes du Comité

      La mise en œuvre de la science ouverte nécessite la prise en compte de l’ensemble des processus et activités de recherche dans l’évaluation. Dans ce but, le document liste les types de documents et productions élaborés pendant le cycle de la recherche et leurs modes de diffusion ouverte ainsi que les types d’activités éligibles à une évaluation.

      Types de documents, productions et activités valorisées par la science ouverte et éligibles à une évaluation
      Comité pour la science ouverte, version 1, novembre 2019

      De nombreux acteurs s’accordent à dire que la mise en œuvre de la science ouverte nécessite la prise en compte de l’ensemble des processus et activités de recherche dans l’évaluation. Celle-ci concerne tout autant les publications que les projets de recherche, les personnes, les collectifs ou les institutions, et leurs interactions avec la société. Le Plan national pour la science ouverte souligne en particulier l’importance de prendre en compte une approche qualitative plutôt que quantitative et cite le manifeste de Leiden (Hicks & al., 2015) et la déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche (DORA, 2012). Même si des démarches similaires préexistaient au mouvement pour la science ouverte, ce dernier vise à les rendre visible, à les légitimer et à les pérenniser.

      Ces recommandations du Comité pour la science ouverte s’appuient sur celles de l’Open Science Platform Policy (OSPP) qui fédère les efforts et les stratégies de l’Union Européenne autour de 8 piliers prioritaires dont deux propres aux questions d’évaluation : l’incitation aux pratiques d’ouverture et à leur reconnaissance ; le déploiement d’une nouvelle génération d’indicateurs de la recherche. Dans ces recommandations, destinées à l’ensemble des institutions pilotant des systèmes d’évaluation, nous avons retenu deux dimensions essentielles qui sont au cœur de la science ouverte.

      1/ Le Comité pour la science ouverte encourage la valorisation des bonnes pratiques de science ouverte, en particulier celles qui incitent à la mise à disposition de l’ensemble des types de documents et plus largement de produits de la recherche, incluant mais ne se limitant pas aux données et aux publications. En effet, cette mise à disposition facilitera d’une part la pleine prise en compte de la diversité des contributions individuelles et collectives à la recherche, d’autre part incitera à la prise de connaissance du contenu de ces productions et à leur évaluation qualitative.

      2/ Le Comité pour la science ouverte soutient la reconnaissance de la gamme complète des activités de recherche, dans la pluralité des champs disciplinaires, par opposition à des dispositifs qui seraient uniquement centrés sur les publications scientifiques, voire sur une partie limitée d’entre elles ou sur des indicateurs qui en résultent (McKiernan & al., 2019). De même, il s’agit de renforcer la reconnaissance des nouvelles configurations des formes de savoirs, pluridisciplinaires, et notamment de science citoyenne.

      Pour ce faire, sont distinguées dans ce qui suit :

      17 types de produits et documents ; tableau 1 : « Types de documents et productions élaborés au sein de l’ensemble du cycle de la recherche et leurs modes de diffusion ouverte »,
      12 types d’activités ; tableau 2 : « Types d’activités valorisées par la science ouverte et éligibles à une évaluation ». Les activités du tableau 2 peuvent donner lieu à de la production documentaire, et dans ce cas, elle relève des recommandations du tableau 1.

      Dans le respect des principes légaux et réglementaires encadrant l’ouverture et la diffusion des résultats et données de recherche, nous recommandons de suivre le principe « aussi ouvert que possible, aussi fermé que nécessaire ».

      Les documents et productions visés au tableau 1 ne peuvent être considérés comme pleinement ouverts que s’ils sont rendus publics sous les conditions d’une licence dite libre ou ouverte. En effet, un objet diffusé sans licence est certes consultable par les tiers, ce qui constitue une forme minimale d’ouverture, mais ses modalités de réutilisation ne sont pas connues. Le choix final de la licence appartient à ceux qui rendent publics leur production, dans le respect du décret n° 2017-638 (Premier Ministre, 2017) [1].)).

      Au-delà d’une licence, les dispositifs de publication, d’hébergement et d’archivage des documents et productions ont vocation à se conformer aux critères d’exemplarité, définis par le Comité pour la Science ouverte (2019).

      Le Comité pour la science ouverte recommande à toutes les instances et institutions ayant des activités d’évaluation de discuter, diffuser et d’adapter ces bonnes pratiques à leur contexte. Cela inclut notamment les organismes de financement de la recherche, les instances de publication et d’évaluation. Les communautés et institutions demeurent souveraines dans leurs adaptations de ces recommandations, notamment dans l’agrégation, la qualification et la hiérarchisation des types de productions et documents. Le Comité pour la science ouverte attend une transparence de ces opérations, et notamment la justification des raisons pour lesquelles certaines productions ou activités ne seraient pas pris en compte dans leurs évaluations.
      Contact

      Ce document a vocation à être enrichi et mis à jour. Pour le commenter, écrivez à coso@recherche.gouv.fr
      Bibliographie citée et documents utilisés

      Comité pour la Science ouverte (2019). Critères d’exemplarité en vue de financements par le Fonds national pour la science ouverte via les plateformes, infrastructures et contenus éditoriaux. Disponible sur : https://www.ouvrirlascience.fr/criteres-dexemplarite-financements-fonds-national-science-ouverte

      Commission européenne (2017). Evaluation of Research Careers fully acknowledging Open Science Practices Rewards, incentives and/or recognition for researchers practicing Open Science, 2017. Disponible sur : https://ec.europa.eu/research/openscience/pdf/ospp_rewards_wg03112017.pdf

      DORA (2012). San Francisco Declaration on Research Assessment. Disponible sur : https://sfdora.org/read

      HCERES, Guides des produits de la recherche, 2019. Disponible sur : https://www.hceres.fr/fr/guides-des-produits-de-la-recherche-et-activites-de-recherche-0

      Hicks, D., Wouters, P., Waltman, L., de Rijcke, S., & Rafols, I. (2015). The Leiden Manifesto for research metrics. Nature, 520, pp. 429-431. Disponible sur : http://www.leidenmanifesto.org

      McKiernan EC, Schimanski LA, Muñoz Nieves C, Matthias L, Niles MT, Alperin JP. (2019). Use of the Journal Impact Factor in academic review, promotion, and tenure evaluations. PeerJ Preprints DOI : 10.7287/peerj.preprints.27638v2

      Premier Ministre (2017). Décret n° 2017-638 du 27 avril 2017 relatif aux licences de réutilisation à titre gratuit des informations publiques et aux modalités de leur homologation, JORF n°0100 du 28 avril 2017. Disponible sur : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000034502557&categorieLien=id

      Bibliographie indicative pour aller plus loin

      European Commission. (2016). Evaluation of Research Careers fully acknowledging Open Science practices. Disponible sur : https://ec.europa.eu/research/openscience/pdf/os_rewards_wgreport_final.pdf

      Krzton, A. (2019). Support Scholars Who Share : Combating the Mismatch between Openness Policies and Professional Rewards. In ACRL 2019 (pp. 578–586). ACRL. Disponible sur : http://aurora.auburn.edu/handle/11200/49374

      Nichols, D. M., Twidale, M. B., (2017). Metrics for Openness. JASIST 68 (4), 1048–1060.
      Disponible sur : https://researchcommons.waikato.ac.nz/bitstream/handle/10289/10842/nichols-metrics-openness-jasist.pdf

      Turckheim, E. de, Legouy, É. L., & Leclerc, L.-A. (2016). EREFIN Groupe de travail inter-établissements sur l’évaluation de la recherche finalisée. Rapport. Disponible sur : https://prodinra.inra.fr/?locale=fr#!ConsultNotice:352302

      Wynne, R. (2019). Using ORCID to Re-imagine Research Attribution. Disponible sur : https://orcid.org/blog/2019/07/25/using-orcid-re-imagine-research-attribution

      https://www.ouvrirlascience.fr/types-de-documents-productions-et-activites-valorisees-par-la-scienc

    • swissuniversities et Elsevier concluent un accord pilote #Read&Publish

      swissuniversities a conclu un nouvel accord pilote de transformation avec Elsevier pour l’accès à la recherche et la publication en Open Acess en Suisse.

      L’#accord est le résultat de négociations organisées par le #Consortium_des_bibliothèques_universitaires_suisses (#CSAL) et Elsevier, une entreprise d’analyse d’informations spécialisée dans les domaines de la science et de la santé. Yves Flückiger, Président de swissuniversities et chef de l’équipe de négociation, a déclaré : « Nous nous sommes engagés à réaliser l’Open Access complet au plus tard en 2024, et cet accord est une étape importante en vue d’atteindre cet objectif. »

      Par conséquent, toutes les institutions membres de swissuniversities et les autres institutions membres du Consortium CSAL, de même que leurs chercheurs affiliés en Suisse auront un accès continu à Freedom Collection et ScienceDirect, la plate-forme leader d’Elsevier consacrée à la littérature scientifique revue par les pairs. Par le biais de ScienceDirect, les chercheurs affiliés aux institutions membres du Consortium CSAL peuvent accéder à 16 millions de publications provenant de plus de 2500 revues publiées par Elsevier et ses sociétés partenaires. Par ailleurs, ils seront en mesure de publier en Open Access de la majorité des revues gold et hybrid pour atteindre 100% en 2023.

      Il s’agit là d’une étape décisive dans la stratégie Open Access de swissuniversities, qui a pour objectif d’atteindre 100% d’Open Access au plus tard en 2024. Cet accord sur quatre ans conclu par le CSAL est le premier signé avec un éditeur majeur sur le plan national et il va soutenir toutes les institutions académiques et de recherche en Suisse dans leur transition vers l’Open Access.

      Cet accord a été publié et est disponible sur la page d’accueil du Consortium des bibliothèques universitaires suisses : https://consortium.ch/wp_live/wp-content/uploads/2020/05/Elsevier_agreement_2020-2023.pdf

      Vous trouverez plus d’informations au sujet de la portée de l’accord pilote sur www.elsevier.com.

      https://www.swissuniversities.ch/fr/actualite/communiques-de-presse/swissuniversities-et-elsevier-concluent-un-accord-pilote-readpubli

    • « L’argent public doit aller à la recherche, pas aux éditeurs »

      La signature fin mai d’un accord pilote entre swissuniversities et l’éditeur Elsevier marque une nouvelle étape dans la stratégie nationale suisse sur l’open access. Son objectif : que la totalité des publications scientifiques financées par des fonds publics soient en accès libre en 2024

      Le 26 mai, swissuniversities annonçait la signature d’un accord Read & Publish avec l’éditeur Elsevier, valable dès janvier et pour une durée de quatre ans (2020-2023). L’accès aux publications scientifiques est ainsi garanti et les chercheurs et chercheuses de la communauté académique suisse ne paieront plus de frais de publication chez cet éditeur (à l’exception de certains titres). Cet accord est le premier résultat de longues négociations initiées en 2018 avec les principaux éditeurs scientifiques – Elsevier, Springer Nature et Wiley –, dans le cadre de la stratégie nationale suisse sur l’open access.

      Président de swissuniversities, le recteur de l’UNIGE, Yves Flückiger, a mené ces discussions pour la Suisse. Il explique : « Chaque année, les dépenses annuelles pour les abonnements aux revues scientifiques augmentaient de 3% à 5%, sans véritable hausse des prestations. Ce coût n’était plus supportable pour les universités, en Suisse comme ailleurs. Pour mettre fin à cette croissance et pour développer la publication en open access, l’Allemagne s’est très rapidement profilée sur le chemin des négociations, suivie par les pays du nord de l’Europe, puis par la Suisse. »

      Une position dominante à combattre

      La signature de cet accord, longuement négocié avec Elsevier, réjouit le président de swissuniversities : « L’argent public devient rare et il doit être utilisé le plus efficacement possible, pour favoriser la recherche et non pas pour soutenir les éditeurs. Maintenant qu’une impulsion a été donnée avec un premier grand éditeur, les autres vont suivre, ce qui devrait nous mener vers l’open access intégral en 2024. » Un accord avec Springer Nature est d’ailleurs à bout touchant – des points de détail restent encore à régler – et celui avec Wiley devrait être signé cette année encore, promet le négociateur. « Dans ce bras de fer avec les éditeurs, nous étions prêts à ce que les chercheurs et chercheuses suisses soient coupées de l’accès à ces revues pourtant essentielles. C’était un pari risqué, mais il n’y a pas eu de levée de boucliers de la communauté académique. Ma plus grande crainte était qu’une institution décide de négocier individuellement pour garantir ce service à ses membres, mais personne n’a fait cavalier seul. Notre position unanime et soudée a été décisive. L’accord, d’un montant global de 13,8 millions d’euros, couvre la publication, en 2020, de 2850 articles en open access, un nombre qui ne cessera de croître par la suite pour atteindre 100% en 2024 pour toute la communauté académique suisse. Il s’agit maintenant d’encourager les chercheurs et chercheuses qui publient chez Elsevier à le faire en Open Access. »

      Si de nombreux observateurs ont longtemps déploré la position de force détenue par certains grands éditeurs grâce à quelques revues clés dans lesquelles tout le monde souhaite être publié, Yves Flückiger souligne également la responsabilité des universités dans la constitution de ce quasi-monopole. « La manière d’évaluer les dossiers des jeunes chercheurs et chercheuses doit aujourd’hui être revue, explique le recteur. Il faut sortir du côté métrique des facteurs d’impact des revues, en utilisant d’autres dimensions pour évaluer la qualité de la recherche. »

      Négocier à l’échelle européenne

      Par ailleurs, les universités ont beaucoup insisté pour rendre ces accords transparents, un élément qui reste toutefois délicat pour des éditeurs habitués à imposer une clause de confidentialité. Mais le recteur observe de plus en plus d’échanges d’informations entre les consortiums de négociation en Europe. « Si l’on pouvait négocier à l’échelle européenne, la Suisse serait probablement l’un des grands gagnants de l’opération, car les coûts de publication (Article Processing Charges (APC)) ne sont actuellement pas identiques pour chaque pays », précise Yves Flückiger.

      https://www.unige.ch/lejournal/ejournal/ejournal-08/negociations-editeurs

  • ZAD de Notre-Dame-des-Landes : quel avenir pour la bibliothèque Le Taslu ?
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/zad-de-notre-dame-des-landes-quel-avenir-pour-la-bibliotheque-le-taslu/88366

    Il était prévu que Lola Miesseroff, auteure du Voyage en outre-gauche (éditions Libertalia) soit organisée, mais du fait des expulsions, cette rencontre a été annulée. De même, ce 14 avril, Kristin Ross auteur de Mai 68 et ses vies ultérieures, devait venir à la bibliothèque. Ce n’était pas la première fois qu’un auteur se rendait dans la ZAD : Éric Vuillard, le prix Goncourt 2017, s’était rendu le 1er février pour un débat ouvert à chacun – quelques jours après que le projet d’aéroport fut définitivement abandonné.

    La ZAD raconte l’histoire de cette création, avec émotion :

    Construire une bibliothèque, c’est d’abord rassembler un grand nombre d’ouvrages en un même lieu et les rendre consultables. Notre première tâche a donc consisté à aménager un écrin à même de les accueillir. La Transfu est une cabane qui fut jadis bâtie derrière la Rolandière par le comité Île-de-France. Elle est intégralement conçue en palettes, on raconte qu’il en aurait fallu plus de mille pour achever sa réalisation.
    Clin d’œil de l’histoire, il s’agit à notre connaissance de la seule cabane de la ZAD dont la construction est intégralement narrée dans un livre intitulé L’Atelier cabane. Actuellement, une des pièces sert de local médical, et diverses réunions s’y déroulent. Cet hiver, après quelques travaux de rénovation, il est prévu que la bibliothèque investisse le haut de l’étable de la Rolandière au-dessus du point d’information, dans un bâtiment en dur.

    La bibliothèque du Taslu avait collecté originellement quelque 1500 livres et après les dons, elle en compte plus de 4000, raconte Mobilis : « Quelques titres phares, des classiques de la SF comme Fahrenheit 451 de Ray Bradbury et surtout 1984 de George Orwell, ont été donnés en de multiples exemplaires. On compte aussi des livres emblématiques de la lutte, comme Dégage ! on aménage de Jean de Legge, offert par un paysan militant, résistant historique.

    Certains éditeurs sont plébiscités, comme Verdier et Corti, ainsi que la collection Anthropocène des éditions du Seuil, les éditions Indigènes, L’Échappée, la revue Multitude… En plus des essais politiques, des histoires de luttes, le Taslu propose des romans, des pièces de théâtre et des traités pratiques. Le rayon poésie est aussi bien garni, avec René Char en bonne place. »

    Créée d’une volonté commune, la bibliothèque avait vu le jour le 11 septembre 2016 : les livres ne manquaient pas dans la ZAD, mais les regrouper, proposer trois permanences chaque semaine, dans l’après-midi, lui auront conféré une tout autre dimension.

    #Bibliothèque #ZAD

  • A Marseille, les #Bibliothèques sont le symbole d’une gestion à la dérive
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130418/marseille-les-bibliotheques-sont-le-symbole-d-une-gestion-la-derive

    Régulièrement en grève depuis décembre 2017, les bibliothèques marseillaises souffrent d’un sous-effectif et d’une direction absente qui laissent le champ libre au syndicat majoritaire #FO. À l’Alcazar, vaisseau amiral, la situation a provoqué le départ de nombreux cadres, ainsi que des cas de #souffrance_au_travail.

    #France #Jean-Claude_Gaudin #services_publics