• Il est où le patron ? ou le féminisme contre-productif
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/12/22/il-est-ou-le-patron-ou-le-feminisme-contre-productif

    On m’a offert cette BD qui parle des #femmes en #Agriculture et j’étais super-contente parce qu’il y a peu de BD qui parlent de l’agriculture, et encore moins des femmes du milieu. Et puis je l’ai lue et j’étais tout de suite vachement moins contente. En réalité, c’est surtout une BD qui parle des hommes […]

    #Bibliothèque #Chroniques_agrigoles #campagne #lecture #société
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=
    https://tagrawlaineqqiqi.files.wordpress.com/2023/12/9782501146845-001-x.webp?w=780

    • Marrant ce texte, alors comme ca tous les milieux sont horriblement machos sauf un seul, l’élevage !
      L’élevage c’est super, c’est un milieu 100% not all man et c’est pas gentils de pas le dire car ca fait mal à leur petit coeur de choupis vaux machos hypergentils qui sont les patrons de la dame qui écrit.
      Faut pas dissuader les femmes de bosser dans un domaine sous payé et ultra précaire ou elles peuvent vivre dans les zones dépeuplées sans medecins à 200km !

  • Paris Les bibliothèques sont aussi des refuges
    https://www.leparisien.fr/paris-75/a-paris-les-bibliotheques-sont-aussi-des-refuges-ici-les-sdf-retrouvent-u

    La précarité grandit dans les rues et s’invite dans les rayonnages de la cinquantaine de #médiathèques parisiennes. Celles-ci s’adaptent pour devenir des lieux de solidarité. Des cours de français sont, notamment, proposés dans certaines.

    Haroun a gardé son anorak noir sur le dos. Le vent froid qui fait frissonner la capitale est pourtant resté à la porte de la bibliothèque Václav-Havel, à deux pas de la bouillonnante Goutte d’or (XVIII e).

    L’après-midi file. D’ici 19 heures, lorsque la bibliothèque fermera ses portes, Haroun reprendra le maigre sac en plastique qui lui sert de valise. Puis ce Soudanais de 24 ans repartira à la recherche d’un abri pour la nuit. Depuis son arrivée à Paris il y a deux mois, ses jours et ses nuits se ressemblent. Haroun vient « tous les jours » dans cette médiathèque municipale installée dans la halle Pajol. « Je me sens bien ici », lâche-t-il timidement, par la voix d’un ami qui assure la traduction.

    Comme lui, de plus en plus de personnes #sans-abri ou en grande précarité trouvent refuge dans les 56 #bibliothèques de prêt de la Ville de Paris. Un des rares endroits chauffés où l’on peut « rester toute la journée sans consommer » , glisse une bibliothécaire.

    « La porte est ouverte à tous, sans qu’aucune question ne soit posée à l’entrée, abonde Pascal Ferry, directeur de Václav-Havel, qui compte une vingtaine d’agents et environ 100 000 visites par an. Ici, les SDF sont traités comme tout le monde. Ils retrouvent un statut qu’ils ont perdu dehors. »

    De nouveaux profils apparaissent. « Il y a un an et demi, nous avons dû faire face à l’arrivée des consommateurs de crack, poursuit Pascal Ferry. Aujourd’hui, nous voyons de plus en plus de #mineurs_isolés. Globalement, la précarité est plus visible. C’est un reflet de qui se passe dans la rue. » Depuis une dizaine d’années, ces structures s’adaptent. Certaines proposent des ateliers de conversation, des cours de français ou des initiations au numérique, des rendez-vous avec des assistants sociaux.

    « Réussir à faire cohabiter tous les publics »

    À Václav-Havel, les CSP + croisent des #familles_hébergées dans les #hôtels_sociaux, les jeunes migrants qui repartent avec des manuels de langue sous le bras, les ados qui sortent d’une session jeux vidéo dans la salle dédiée ou encore les « SDF habitués » qui viennent lire la presse.

    « Les bibliothèques ont beaucoup changé », confirme Boubacar Sy, 60 ans dont plus d’une trentaine comme bibliothécaire. Il y a quelques années, il est devenu « le premier médiateur » du réseau parisien. « Il y en a cinq autres désormais, précise-t-il. L’idée, c’était de répondre à certaines violences physiques ou verbales et de mieux prévenir les conflits. »

    « Il faut réussir à faire cohabiter tous ces publics et ces usages, insiste Pascal Ferry. C’est un équilibre fragile et compliqué. » Avec parfois des points de rupture. En 2015, deux ans après l’ouverture de la bibliothèque, un camp de migrants s’est installé sur le parvis. « Elle n’était quasiment plus accessible au reste du public », se souvient une membre de l’équipe. À quelques mètres, la « bulle » de la Chapelle se monte en 2016 pour faire face à toutes ces arrivées. Environ 60 000 migrants défilent sous ce chapiteau, jusqu’à ce que dispositif expérimental d’accueil prenne fin en 2018. Carine Rolland, adjointe (PS) de la maire de #Paris en charge de la culture, rappelle : « Ça a accéléré notre réflexion sur ce qu’est une bibliothèque : un lieu de culture, d’ouverture mais aussi de sociabilité. »

    Les bibliothécaires se forment sur le tas à l’accueil de visiteurs parfois en grande détresse. Comme il y a quelques jours, cette famille arrivée sous la pluie battante et pour laquelle « il a fallu trouver une solution d’hébergement en urgence ».

    De bonnes âmes aident, comme Jean-Claude, 79 ans, qui donne des cours de français bénévolement. Ce vendredi après-midi, ce graphiste retraité s’est installé dans un coin avec Haroun et trois autres jeunes Soudanais. Václav-Havel est devenu bien plus qu’une bibliothèque pour lui : « C’est ma deuxième maison ! »

  • [Les Promesses de l’Aube] La B.O.U.M: #bibliothèque anarchiste
    https://www.radiopanik.org/emissions/les-promesses-de-l-aube/la-boum-bibliotheque-anarchiste

    Ce mercredi on a parlé de la B.O.U.M, la bibliothèque anarchiste qui a sa permanence au #boom café tous les jeudis.

    On a discuté anarchie, rencontre et échanges, bibliothèque, on a écouté des lectures de textes de Voltairine De Cleyre et Marianne Enckell et on a écouté du René Binamé :-)

    L’entretien avec Sam, Bastien et Zoé commence à 1h18 dans le podcast ci-dessous.

    Playlist :

    One too many mornings - Cat Power The Suffering - Bel Canto Preciso me encontrar - Elza Soares, Negra Li Baby Brother - Mattiel Your Ancestor - Nynke Laverman Ca sent pas la bonne nouvelle - Monsieur Lune Universal Guide - Dumbo Gets Mad Keeping Secrets Will Destroy You - Bonnie Prince Billy Mother’s little helper - René Binamé Kestufé du wéékend - René Binamé La vie s’écoule - René Binamé La Zablière - Les Enfants (...)

    #anarchisme #collectifs #anarchisme,bibliothèque,collectifs,boom
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/les-promesses-de-l-aube/la-boum-bibliotheque-anarchiste_16854__1.mp3

  • La Salamandre – bienvenue à bord
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/10/25/la-salamandre-bienvenue-a-bord

    Si on m’avait dit « tu devrais lire des romans maritimes », j’aurais commencé par répondre « ah bon, ça existe ? » et j’aurais probablement ajouté « mwé bof, je sais pas, c’est pas mon truc la #mer ». J’aurais donc dit deux bêtises de suite. Parce que oui, le #roman maritime est un genre à part entière, et n’en déplaise […]

    #Bibliothèque #Humour #littérature #lecture #livre #pamphlet
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Une université a tué une librairie
    https://academia.hypotheses.org/51609

    Billet paru le 2 septembre sur le blog abbordance.info, “le blog d’un maître de conférences en sciences de l’information”, qui a gentiment autorisé Academia de le republier. Une université vient de tuer une librairie. Le libéralisme a fourni l’arme. Les … Continuer la lecture →

    ##ResistESR #Billets #Enseignement #Gouvernance_de_l'ESR #Politique_de_la_recherche #Pratiques_de_l'emploi #Recrutements:_théorie_et_pratique #Santé_au_travail #bibliothèque #marchés_publics #Nantes_Université

  • Sécheresse, pas vraiment une dystopie.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/19/secheresse-pas-vraiment-une-dystopie

    Il y a sans doute quelque chose d’un peu masochiste à lire Sécheresse maintenant que le réchauffement climatique la provoque partout pour de vrai, mais il y a surtout quelque chose de fascinant au fait que J. G. Ballard se soit dit en 1964, à une époque où personne ne parlait du dit réchauffement et […]

    #Bibliothèque #littérature #lecture #livre
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Monsieur Palomar, un tout petit très grand livre.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/10/monsieur-palomar-un-tout-petit-tres-grand-livre

    Monsieur Palomar est certain qu’on peut découvrir les mystères de l’univers dans les détails qui nous entourent. Alors à chaque chapitre, Monsieur Palomar observe et Italo Calvino nous déroule le fil de sa pensée avec toute la poésie et toute la tendresse teintées d’humour dont il est capable, et il est capable d’énormément. Monsieur Palomar […]

    #Bibliothèque #Portrait #lecture
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • How the Personal Becomes Political - Or You Can Fight City Hall
    https://tomdispatch.com/how-the-personal-becomes-political

    Sur l’importance de la lecture et des bibliothèques publiques pour la découverte du monde, le courage et la capacité de lutter pour ses propres intérêts.

    Beverly Gologorsky est auteure de romans. Vous pouvez acheter son dernier livre par la page référencée.

    2.7.2023 by Beverly Gologorsky - Looking into the long reflecting pool of the past, I find myself wondering what it was that made me an activist against injustice. I was born in New York City’s poor, rundown, and at times dangerous South Bronx, where blacks, whites, and Latinos (as well as recent immigrants from Ireland, Italy, and Eastern Europe) lived side by side or, perhaps more accurately, crowded together.

    I was the middle child of four siblings, not counting the foster children my mother often cared for. My father worked six days a week in a leather factory where the rat-tat-tatting of sewing machines never stopped and layoffs were a constant reality. I grew up after World War II in the basement of a six-story building at a time when jobs were still hard to find and scary to lose. Many young men (really boys) joined the military then for the same reason so many young men and women volunteer today, one that, however clichéd, remains a reality of our moment: the promise of some kind of concrete future instead of a wavy unknown or the otherwise expectable dead-end jobs. Unfortunately, many of them, my brother included, returned home with little or nothing “concrete” to show for the turmoil they endured.

    At the time, there was another path left open for girls, the one my parents anticipated for me: early marriage. And there was also the constant fear, until the introduction of the birth-control pill in the 1960s, of unplanned pregnancies with no chance of a legal abortion before Roe v. Wade. After all, dangerous “kitchen-table” abortions — whether or not they were actually performed on a kitchen table — were all too commonplace then.

    Poverty, Burned-out Buildings, Illness, and Crime

    Yet growing up in the South Bronx wasn’t an entirely negative experience. Being part of a neighborhood, a place where people knew you and you knew them, was reassuring. Not surprisingly, we understood each other’s similar circumstances, which allowed for both empathy and a deep sense of community. Though poverty was anything but fun, I remain grateful that I had the opportunity to grow up among such a diversity of people. No formal education could ever give you the true power and depth of such an experience.

    The borough of the Bronx was always divided by money. In its northern reaches, including Riverdale, there were plenty of people who had money, none of whom I knew. Those living in its eastern and western neighborhoods were generally aiming upward, even if they were mostly living paycheck to paycheck. (At least the checks were there!) However, the South Bronx was little more than an afterthought, a scenario of poverty, burned-out buildings, illness, and crime. Even today, people living there continue to struggle to eke out a decent living and pay the constantly rising rents on buildings that remain as dangerously uncared for as the broken sidewalks beneath them. Rumor has it that, in the last decade, there’s been new construction and more investments made in the area. However, I recently watched an online photo exhibit of the South Bronx and it was startling to see just how recognizable it still was.

    Poverty invites illness. Growing up, I saw all too many people afflicted by sicknesses that kept them homebound or only able to work between bouts of symptoms. All of us are somewhat powerless when sickness strikes or an accident occurs, but the poor and those working low-paying jobs suffer not just the illness itself but also its economic aftereffects. And in the South Bronx, preventive care remained a luxury, as did dental care, and missing teeth and/or dentures affected both nutrition and the comfort of eating. Doctor’s visits were rare then, so in dire situations people went to the closest hospital emergency room.

    Knowledge Is Power

    Being a sensitive and curious child, I became a reader at a very early age. We had no books at home, so I went to the library as often as possible. Finding the children’s books then available less than interesting, I began reading ones from the adult section — and it was my good fortune that the librarian turned a blind eye, checking out whatever I chose without comment.

    Books made me more deeply aware of the indignities all around me as well as in much of a world that was then beyond me. As I got older, I couldn’t help but see the hypocrisy of a country that loudly proclaimed its love of equality (as taught from the kindergarten pledge of allegiance on) and espoused everywhere values that turned out to be largely unrealized for millions of people. Why, I began to wonder, did so many of us accept the misery, why weren’t we fighting to change such unlivable conditions?

    Of course, what I observed growing up wasn’t limited to the South Bronx. Today, such realities continue to be experienced in communities nationwide. Poor and working-class people often have to labor at two or more jobs just to make ends meet (if they’re “lucky” enough to have jobs at all). Many experience persistent anxiety about having enough food, paying the rent, purchasing clothing for their children, or — heaven forbid — getting sick. Such never-ending worries can rob you of the strength even to pay attention to anything more than the present moment. You fret instead about what’s to be on your plate for dinner, how to make it through the day, the week, the month, never mind the year. And add to all of this the energy-sapping systemic racism that people of color face.

    During the Vietnam War years, I began organizing against poverty, racism, sexism, and that war in poor white working-class neighborhoods. I asked people then why living in such awful situations wasn’t creating more of a hue and cry for change. You can undoubtedly imagine some of the responses: “You can’t fight city hall!” “I’m too exhausted!” “What can one person do?” “It’s a waste of the time I don’t have.” “It is what it is.”

    Many of those I talked to complained about how few politicians who promise change while running for office actually deliver. I did then and do now understand the difficulties of those who have little and struggle to get by. Yet there have been people from poor and working-class communities who refused to accept such situations, who felt compelled to struggle to change a distinctly unjust society.

    In the late 1960s and early 1970s, though not myself a student, I became a member of Students for a Democratic Society, better known in those years as SDS. I also got the opportunity to work with members of the New York chapter of the Black Panther Party who came together thanks to direct experiences of racism and poverty that had kept so many of them from worthwhile lives. The Panthers were set on doing whatever they could to change the system and were remarkably clear-eyed in their belief that only struggle could bring about such a development.

    Mostly young, and mostly from poor backgrounds, their members defied what convention taught: that the leaders of movements usually come from the middle and upper-middle classes. Of course, many then did and still do. Many grew up well-fed, well-sheltered, and safe from hunger or future homelessness. Many also grew up in families where social-justice values were a part of everyday life.

    However, there is also a long history of poor and working-class people becoming leaders of struggles against injustice. The Black Panthers were one such group. As I write this, many safety-net programs are under assault from reactionary Republicans who wish to slash away at food stamps and other programs that offer at least modest support for the poor. They have been eager to add work provisions to safety-net programs, reviving the old trope that the poor are lazy or shirkers living off the dole, which couldn’t be further from the truth. They insist on believing that people should lift themselves out of poverty by their own bootstraps, whether they have boots or not.

    But poverty isn’t inevitable, as they would have us believe. Strengthening and expanding the safety net would help so many — like those I grew up with in the South Bronx — move into better situations. However, count on one thing: the reactionary Republicans now serving in government and their MAGA followers will never stop pushing to further weaken that net. They only grow more reactionary with every passing year, championing white nationalism, while attempting to ban books and stop the teaching of the real history of people of color. In short, they’re intent on denying people the power of knowledge. And as history has repeatedly shown, knowledge is indeed power.

    Which Way This Country?

    As the rich grow richer, they remain remarkably indifferent to suffering or any sort of sharing. Even allowing their increasingly staggering incomes to be taxed at a slightly higher rate is a complete no-no. Poor and working-class people who are Black, Latino, white, Asian, LGBTQ, or indigenous continue to battle discrimination, inflation, soaring rents, pitiless evictions, poor health, inadequate healthcare, and distinctly insecure futures.

    Like my parents and many others I knew in the South Bronx, they scrabble to hang on and perhaps wonder if anyone sees or hears their distress. Is it a surprise, then, that so many people, when polled today, say they’re unhappy? However, an unhappy, divided, increasingly unequal society filling with hate is also the definition of a frightening society that’s failing its people.

    Still, in just such a world, groups and organizations struggling for social justice have begun to take hold, as they work to change the inequities of the system. They should be considered harbingers of what’s still possible. National groups like Black Lives Matter or the Brotherhood Sister Sol in New York’s Harlem organize against inequities while training younger generations of social-justice activists. And those are but two of many civil-rights groups. Reproductive rights organizations are similarly proliferating, strengthened by women angry at the decisions of the Supreme Court and of state courts to overturn the right to an abortion. Climate change is here, and as more and more communities experience increasingly brutal temperatures and ever less containable wildfires (not to speak of the smoke they emit), groups are forming and the young, in particular, are beginning to demand a more green-centered society, an end to the use of fossil fuels and other detriments to the preservation of our planet. Newly empowered union organizing is also occurring and hopefully will spread across the country. All such activities make us hopeful, as they should.

    But here’s a truly worrisome thing: we’re also living in a moment in history when the clamor of reactionary organizing and the conspiratorial thinking that goes with it seem to be gathering strength in a step-by-step fashion, lending a growing power to the most reactionary forces in our society. Politicians like Donald Trump and Ron DeSantis, as well as anti-woke pundits, use all too many platforms to preach hatred while working to erase whatever progress has been made. Scary as well is the fantastical rightwing theory of white replacement which preaches (in a country that once enslaved so many) that whites are endangered by the proliferation of people of color.

    This march toward a more reactionary society could be stemmed by a strong counteroffensive led by progressives in and out of government. In fact, what other choice is there if we wish to live in a society that holds a promise for peace, equality, and justice?

    My political involvement taught me many lessons of victory and defeat but has never erased my faith in what is possible. Consider this sharing of my experiences a way to help others take heart that things don’t have to remain as they are.

    I haven’t been back to the South Bronx since my parents died, but as a writer and novelist I still visit there often.

    #USA #New_York #South_Bronx #pauvres #enfance #bibliothèque #censure #lutte_des_classe #politique

  • Le Double de Dostoïevski : une histoire de #folie
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/04/le-double-de-dostoievski-une-histoire-de-folie

    Sur l’échelle d’épaisseur des romans russes, Le Double de Dostoïevski est une nouvelle : un peu plus de deux cents pages, ça fait moins peur. Mais en matière de #littérature, on ne peut pas se fier à l’épaisseur pour déterminer la difficulté d’accès : personnellement, et pour rester chez Dostoïevski, j’ai trouvé Crime et Châtiment beaucoup plus […]

    #Bibliothèque #Portrait #Russie
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Leaflet was created 11 years ago by Volodymyr Agafonkin, a Ukrainian citizen living in Kyiv.

    Russian bombs are now falling over Volodymyr’s hometown. His family, his friends, his neighbours, thousands and thousands of absolutely wonderful people, are either seeking refuge or fighting for their lives.

    The Russian soldiers have already killed tens of thousands of civilians, including women and children, and are committing mass war crimes like gang rapes, executions, looting, and targeted bombings of civilian shelters and places of cultural significance. The death toll keeps rising, and Ukraine needs your help.

    As Volodymyr expressed a few days before the invasion:

    If you want to help, educate yourself and others on the Russian threat, follow reputable journalists, demand severe Russian sanctions and Ukrainian support from your leaders, protest war, reach out to Ukrainian friends, donate to Ukrainian charities. Just don’t be silent.

    Ukrainians are recommending the Come Back Alive charity. For other options, see StandWithUkraine.

    If an appeal to humanity doesn’t work for you, I’ll appeal to your egoism: the future of Ukrainian citizens is the future of Leaflet.

    It is chilling to see Leaflet being used for documenting Russia’s war crimes, factual reporting of the war and for coordination of humanitarian efforts in Romania and in Poland. We commend these uses of Leaflet.

    If you support the actions of the Russian government (even after reading all this), do everyone else a favour and carry some seeds in your pocket.

    Yours truly,
    Leaflet maintainers.

    Leaflet - a JavaScript library for interactive maps
    https://leafletjs.com
    docs/images/logo.png

  • Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible

    Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.

    À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?

    Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.

    Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...

    Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…

    Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.

    Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.

    Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.

    Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.

    Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »

    Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.

    Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.

    Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.

    À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.

    Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »

    Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».

    L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.

    Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.

    Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».

    Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.

    Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.

    Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».

    Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».

    Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.

    C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».

    Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».

    D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.

    C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.


    Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».

    Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
    #quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
    ping @cede

    • « Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »

      Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
      Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
      Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !

      Si c’était plus compliqué  ?

      L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
      Sûrement même avant celle de la police.
      Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.

      Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
      Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.

      La gauche quinoa ne comprend pas
      « il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
      Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.

      Dans
      « Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »

      Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
      J’ai le pdf si besoin.

      Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
      Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
      Sans l’encourager, je précise encore.

      https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm

      https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560

    • Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?

      À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.

      https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html

    • Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »

      Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».

      Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

      Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

      Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

      La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

      déjà signalé sur seenthis :
      https://seenthis.net/messages/1008999

  • Hadji Mourat, une histoire de colonisation
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/05/19/hadji-mourat-une-histoire-de-colonisation

    Hadji Mourat est le moins tolstoïen des romans de Tolstoï à plusieurs titres. Pour commencer, il est court, moins de deux cents pages si on enlève la préface – ne lisez jamais les préfaces, en particulier celles des romans de Tolstoï, avant d’avoir terminé l’ouvrage, l’essentiel relève de la mauvaise paraphrase de l’œuvre, du spoiler […]

    #Bibliothèque #littérature #guerre #portrait #Russie
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Les Âmes Mortes : attention, #Humour russe.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/04/29/les-ames-mortes-attention-humour-russe

    Les Âmes Mortes est tout à la fois le roman russe le plus réjouissant et le plus frustrant que j’ai pu lire. Réjouissant, j’y reviendrai plus loin, mais pour ce qui est de la frustration, jugez plutôt : alors que Nicolas Gogol avait déjà publié la première partie de son roman, il mit des années à […]

    #Bibliothèque #littérature #cynisme #lecture
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Et maintenant : un petit tour du côté du #Brésil
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/04/07/et-maintenant-un-petit-tour-du-cote-du-bresil

    La maison d’édition Anacanoa a eu une idée de génie : traduire (entre autres, allez voir, son catalogue est vraiment intéressant) la #littérature populaire et rurale du Brésil. Vaste Monde est une œuvre de cette nature. Maria Valéria Rezende nous conte dans un langage truculent, avec une suite de portraits, la vie d’un village brésilien. On […]

    #Bibliothèque #ruralié #Ruralité
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Résurrection, de Tolstoï : un pamphlet plus qu’un roman
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/29/resurrection-de-tolstoi-un-pamphlet-plus-quun-roman

    Résurrection est le dernier roman de Tolstoï, et si on a tous entendu parler de Guerre et Paix et de Anna Karénine, celui-là semble sinon oublié en tout cas beaucoup moins mis en avant. Et quand on fouille un peu, on se rend vite compte qu’il s’est fait sévèrement censurer puis globalement défoncer par les […]

    #Bibliothèque #religion #Ruralité #Société #contrôle_social #Politique #société
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Jour de printemps
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/21/jour-de-printemps

    « Les quelques centaines de milliers d’êtres humains qui s’étaient rassemblés sur cet espace étroit avaient beau mutiler la terre sur laquelle ils s’entassaient ; ils avaient beau écraser ce sol sous des blocs de pierre afin que rien n’y pût germer, arracher toute l’herbe qui commençait à poindre, enfumer l’air de pétrole et de charbon, tailler […]

    #Bibliothèque #lecture
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Présentation du livre « Murs d’images d’écrivains : Dispositifs et gestes iconographiques (XIXe-XXIe siècle) » d’Anne Reverseau, Jessica Desclaux, Marcela Scibiorska, et Corentin Lahouste, avec la collaboration de Pauline Basso et d’Andres Franco Harnache, paru aux Presses Universitaires de Louvain, en 2023

    http://liminaire.fr/livre-lecture/article/murs-d-images-d-ecrivains

    Le mur d’images est un objet-clé du rapport de l’écrivain à la culture visuelle. Le livre Murs d’images d’écrivains explore cette relation et son évolution constante depuis la fin du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui, de Colette à Yannick Haenel, en passant par Roger Martin du Gard, Louis Aragon, Simone de Beauvoir, Claude Simon, Marguerite Duras ou Ramón Gómez de la Serna. Les pratiques d’accrochages iconographiques des écrivains, à travers leurs espaces de travail, les agencements des œuvres disposées sur les murs de leurs bureaux, les montants et les étagères de leurs bibliothèques, depuis les collections de gravures des frères Goncourt aux murs numériques de Philippe De Jonckheere. (...)

    #Radio_Marelle / #Écriture, #Langage, #Livre, #Lecture, #En_lisant_en_écrivant, #VendrediLecture, #Littérature, #Ecrivains, #Art, #Bibliothèque, #Numérique (...)

    https://pul.uclouvain.be/book/?GCOI=29303100103310

  • Mémoires d’un paysan bas-breton : pour se distancer des folkloristes.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/12/memoires-dun-paysan-bas-breton-pour-se-distancer-des-fol

    « J’ai lu dans ces derniers temps beaucoup de vies, de mémoires, de confessions de gens de cour, d’hommes politiques, de grands littérateurs, d’hommes qui ont joué en ce monde des rôles importants ; mais jamais ailleurs que dans des romans, je n’ai lu de mémoires ou de confessions de pauvres artisans, d’ouvriers, d’hommes de peine. (…) […]

    #Bibliothèque #Biographie #Histoire #religion #Ruralité #Bretagne #lecture #portrait
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Déjà 19 millions de livres radiés des bibliothèques ukrainiennes

    "À l’annonce d’une réunion avec les organes compétents, Yevheniya Kravtchouk, présidente de la sous-commission de la Politique de l’Information et de l’intégration européenne de la Verkhovna Rada ukrainienne, a déclaré que 19 millions de livres avaient déjà été radiés des bibliothèques ukrainiennes en novembre dernier.

    Parmi ceux-ci 11 millions ont été passés au pilon parce que signés par des auteurs russes de toutes les époques.

    Ce programme, qui a débuté en juin 2022, vise à détruire 100 millions de livres liés à la culture russe [1]. Ce n’est donc qu’un début.

    Il s’agit du plus vaste programme de censure depuis la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement se sont prononcés pour une adhésion « le plus tôt possible » de l’Ukraine à l’Union européenne."

    #politique #Europe #Ukraine #Russie #culture #littérature #censure #autodafé #bibliothèque #Zelensky #Fahrenheit_451 #société #vangauguin #histoire

    https://www.voltairenet.org/article218803.html

  • Les bibliothèques municipales parisiennes, refuge des sans-abri
    https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/01/04/les-bibliotheques-municipales-parisiennes-refuge-des-sans-abri_6156649_3246.

    Seuls espaces gratuits et chauffés, accessibles sans contrôle de papiers, où l’on est libre de son temps, sans obligation de consommer. C’est là qu’on peut finir sa nuit discrètement, se sentir protégé, recharger son téléphone portable, se laver

  • États-Unis : sera-t-il possible d’interdire d’interdire les livres ?
    https://actualitte.com/article/107960/international/etats-unis-sera-t-il-possible-d-interdire-d-interdire-les-livres

    BookBanUSA — Une vague de censure de livres traverse les États-Unis depuis plus d’un an, écartant des centaines de titres des bibliothèques publiques ou scolaires. Si certaines tentatives sont contrées, d’autres parviennent à leur fin. Au Sénat et à la Chambre des représentants, deux démocrates souhaitent réaffirmer les principes de liberté d’expression et de liberté d’apprentissage.

    Publié le :

    23/09/2022 à 11:20

    Antoine Oury

    681 tentatives de censure entre janvier et août 2022, selon l’Association des bibliothécaires américains, 1648 titres visés entre juillet 2021 et juin 2022, selon PEN America. Tel est le triste décompte de la censure et des tentatives de retraits de livres aux États-Unis.

    Depuis plusieurs mois, les bibliothèques publiques et scolaires font l’objet d’attaques vis-à-vis de certains livres de leurs collections. Parce qu’ils abordent des thèmes comme les violences sexuelles, l’homophobie, le racisme ou encore les questionnements liés aux genres, ils sont qualifiés d’« obscènes », voire de « pornographiques » et jugés inappropriés par certains usagers, parents d’élèves ou citoyens.

    Ces derniers effectuent des signalements, estimant, malgré les compétences professionnelles des bibliothécaires, qu’ils ne doivent pas être mis à la disposition des usagers des établissements. Les tentatives de censure sont encouragées et parfois soutenues par des groupes de pression et autres associations conservatrices, d’autant plus que les titres visés sont souvent signés par des auteurs afro-américains, latinx, sino-américains et issus de la diversité, ou appartenant à la communauté LGBTQIA+.

    Dans plusieurs États, notamment au Texas, dans l’Idaho, en Caroline du Sud ou en Virginie, gouverneurs et autres responsables politiques ont fait de la censure un programme politique, incitant les partisans à faire pression sur les établissements. L’Association des bibliothécaires américains y voit d’ailleurs la principale différence celle du passé : elle est désormais organisée et massive, et ne porte plus sur un ou deux titres en particulier par an.

    Parmi les titres touchés, citons Maus, d’Art Spiegelman, Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons, Batman : White Knight, de Sean Murphy et Matt Hollingsworth, La Servante écarlate, de Margaret Atwood et Renée Nault (pour l’adaptation en BD), ou encore le Journal d’Anne Frank, adapté également en BD par Ari Folman et David Polonsky. Mais aussi des livres de Rupi Kaur, Toni Morrison, Alison Bechdel ou encore George M. Johnson...
    Deux résolutions symboliques

    Parallèlement à la Banned Book Week, semaine dédiée aux livres visés par la censure, deux responsables démocrates, à la Chambre des représentants et au Sénat, ont introduit des résolutions portant sur cette vague. Jamie Raskin, du côté de la Chambre, et Brian Schatz, au Sénat, s’inquiètent dans deux textes « de la prolifération des cas de censure de livres et des menaces à l’encontre de la liberté d’expression aux États-Unis ».

    Ces résolutions, des textes symboliques, mais qui révèlent les préoccupations du parlement américain s’ils sont adoptés, entendent aussi « affirmer le soutien des États-Unis à la liberté d’expression des auteurs et à la liberté de tous les Américains en matière de lecture, à l’encontre de toute censure étatique ».

    Le texte de Jamie Raskin appelle aussi « les gouvernements locaux et les institutions pédagogiques à protéger le droit à l’apprentissage des étudiants et la liberté des enseignants et bibliothécaires à assurer des enseignements en fournissant aux étudiants des opportunités de lire une large sélection de livres reflétant des points de vue et des perspectives multiples ».
    Interdire la censure ?

    Certains cas ont déjà été contestés avec succès dans certains États. Dans le Missouri, deux élèves avaient attaqué leur administration scolaire après la suppression de 8 titres. Si la justice ne s’est toujours pas prononcée, l’administration avait fait machine arrière, partiellement, en réintégrant L’œil le plus bleu de Toni Morrison. Dans d’autres cas, le Premier amendement, qui protège la liberté d’expression, est régulièrement évoqué, mais les cas de censure passent rarement devant les tribunaux.

    Dans l’État de Virginie, une tentative cherchant à interdire la vente en librairie de deux ouvrages, Gender Queer, de la dessinatrice Maia Kobabe (Genre Queer, traduit en France par Anne-Charlotte Husson) et A Court of Mist and Fury de Sarah J. Maas (Un palais d’épines et de roses, traduit en France par Anne-Judith Descombey), a toutefois été écartée par la justice.

    À Wellington, dans l’État du Colorado, le conseil d’administration d’une bibliothèque publique a récemment voté une résolution prohibant « la censure, la suppression, le retrait, la surveillance ou l’ajout d’une restriction liée à l’âge sur des idées ou information, au sein de la bibliothèque ». Toute la difficulté résidant dans le fait qu’un établissement scolaire ou public peut toujours subir des pressions de l’administration, exercée sur ses financements ou sa réputation...

    #Censure #Bibliothèques #Extrême-droite