• Le tribunal administratif de #Lille a débouté, vendredi 12 août, la préfecture du #Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des commerces informels installés dans le camp de la « #jungle » de Calais, selon le texte de la décision communiqué à la presse.
    Dans son ordonnance, le juge estime que « les préoccupations exprimées par le préfet du Pas-de-Calais sont tout à fait compréhensibles » mais que « les conditions d’urgence et d’utilité requises » par la loi « ne sont pas remplies pour faire droit » à sa demande « que soient expulsés les gérants des 72 structures de vente illégales recensées » sur le site.
    Quatre mille cinq cents #migrants vivent sur ce site, plus de 9 000 selon deux associations.
    Le tribunal administratif de Lille a débouté, vendredi 12 août, la préfecture du Pas-de-Calais de sa demande en référé de fermeture des commerces informels installés dans le camp de la « jungle » de Calais, selon le texte de la décision communiqué à la presse.
    Dans son ordonnance, le juge estime que « les préoccupations exprimées par le préfet du Pas-de-Calais sont tout à fait compréhensibles » mais que « les conditions d’urgence et d’utilité requises » par la loi « ne sont pas remplies pour faire droit » à sa demande « que soient expulsés les gérants des 72 structures de vente illégales recensées » sur le site.
    Quatre mille cinq cents migrants vivent sur ce site, plus de 9 000 selon deux associations.
    source : le monde/afp - 12.08.2016

    Alors que le tribunal administratif de Lille a rejeté la requête de la préfecture qui demandait la destruction des magasins et restaurants créés par les exilé-e-s, le dernier recensement de la population du #bidonville par Help Refugees et l’Auberge des Migrants vient d’être publié.
    Ce qui surprend d’abord, c’est l’ampleur de l’augmentation en un mois, de 7037 à 9106 personnes. Dont 865 enfants, parmi lesquels 670 sont non-accompagnés. Le groupe plus important est maintenant les exilé-e-s soudanais-e-s.

    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/08/12/bidonville-de-calais-recensement-daout-plus-de-9000

  • LA QUINZAINE DES PASSEURS D’HOSPITALITÉS
    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/04/13/la-quinzaine-des-passeurs-dhospitalites-la-destruct

    Du lundi 29 février au mercredi 16 mars 2016, les habitations de presque trois mille cinq cent personnes ont été détruites dans le #bidonville_de_Calais, par une simple décision administrative motivée par l’état d’urgence, à laquelle les tribunaux n’ont rien trouvé à redire. On est face à un acte dont l’ampleur rappelle des #temps_de_guerre ou d’occupation militaire, la Palestine occupée ou la guerre d’Algérie. C’est donc licite, et ça peut recommencer demain à l’encontre de toute population que l’administration jugera indésirable.

  • On s’en doutait avec les récentes #opérations_policières, accompagnées d’arrestations, contre les commerces et les restaurants du bidonville de #Calais . C’est officiel maintenant : la #préfecture a saisi le tribunal administratif de #Lille pour demander la destruction de ces commerces. L’audience aura lieu le 10 août.

    C’est déjà arrivé dans d’autres bidonvilles à l’écart du centre-ville, lorsque avec le temps la vie collective s’organise. Des personnes vont faire les courses en ville, et ouvrent une échoppe pour revendre les produits. Parfois des personnes préparent et ouvrent un espace de convivialité, restaurant ou salon de thé. C’était le cas dans le #bidonville des Afghans en 2009, ou dans des #campements évacués en 2015 pour concentrer les exilé-e-s sur le site du bidonville actuel, comme ceux de Tioxide ou du Bois Dubrûle.

    Les choses été beaucoup plus rapidement concernant le bidonville actuel, et dès le mois d’avril des commerces et des restaurants se sont créés, parfois une réinstallation des campements précédents. Et ils se sont développés, accompagnant la croissance du bidonville et l’augmentation de sa population. Lors de la destruction de la partie sud, ceux qui s’y trouvaient, comme la majorité de ses habitants, se sont réinstallés dans la partie nord.

    Commerces oui, mais aussi possibilité d’autonomie pour les personnes qui ont un peu d’argent, pour ne pas dépendre entièrement de la soupe populaire, logement pour les gens qui y travaillent, espace de rencontre, et puis on partage toujours la nourriture avec les amis dans la dèche et ces commerces aident aussi des gens à vivre.

    C’est ça qui est promis à la #destruction aujourd’hui.


    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/08/07/quand-letat-veut-detruire-les-commerces-du-bidonville/#comments

  • Le mot d’ordre d’aujourd’hui semble être que « tout va mieux ». Ce qui explique peut-être le sursit à la destruction annoncée de la partie nord du #bidonville de #Calais, pour éviter l’agitation médiatique. Tout semble calme, c’est-à-dire tout est fait d’un ordinaire de #violence, d’impunité, de morts.
    Ça peut vouloir dire tenter de faire disparaître dans la discrétion par la destruction des campements, comme à Chocques ou à Dieppe, ou tenter de contrôler ce qu’on n’a pu éviter comme à Grande-Synthe. Ou faire du mieux de façade, comme en affectant deux enseignants à la scolarisation des centaines d’enfants du bidonville de Calais.
    Mais les choses les plus graves se passent aux #frontières de l’Europe, dans les Balkans, avec l’accord entre l’Union européenne et la Turquie, avec les projets de « hotspots flottants » en #Méditerranée, ou de financement de #centres_de_rétention et de livraison de matériel de #surveillance au Soudan, pour maintenir les exilé-e-s loin des regards et les empêcher d’atteindre l’Europe.

    Des nouvelles de Calais sur le blog Passeurs d’hospitalités (page 2), des Balkans sur les blogs Exilés dans les Balkans, en français (page 10) et Exiles in the Balkans, en anglais (page 10), et de Méditerrranée sur le blog Lampedusa – une île (page 11). à télécharger : http://passeursdhospitalites.files.wordpress.com/2016/06/quinzaine-passeurs-dhospitalitc3a9s-32.pdf

  • “Them” and “Us”, a Metaphor for Urban Inequality | Inter Press Service
    http://www.ipsnews.net/2016/06/them-and-us-a-metaphor-for-urban-inequality

    A muddy unpaved street in Villa 31, a shantytown in the heart of Buenos Aires that is home to some 60,000 people. In the background are seen buildings in one of the poshest districts of the capital, just 200 metres away. Credit: Fabiana Frayssinet/IPS

    The report, “Construction of More Equitable Cities: Public Policies for Inclusion in Latin America”, states that despite the reduction in income inequality in urban areas in the region since the 1990s, the number of slum-dwellers increased in at least one-third of Latin American cities.

    #urban_matter #bidonvilles #inégalités #amérique_latine

  • Passeurs d’hospitalité | Le recensement : une image du bidonville
    http://asile.ch/2016/05/16/passeurs-dhospitalite-le-recensement-une-image-du-bidonville

    Pour la troisième fois, Help Refugees et l’Auberge des Migrants ont effectué un recensement méthodique des habitant-e-s du bidonville de Calais. Pour avoir la population globale du site, qui comprend aussi le camp de containers et le centre Jules Ferry gérés par La Vie active pour le compte de l’État, ils ont additionné les chiffres […]

  • La Quinzaine des Passeurs d’hospitalités – La destruction de la partie sud du bidonville de Calais | Passeurs d’hospitalités
    Du lundi 29 février au mercredi 16 mars 2016, les habitations de presque trois mille cinq cent personnes ont été détruites dans le bidonville de Calais, par une simple décision administrative motivée par l’état d’urgence, à laquelle les tribunaux n’ont rien trouvé à redire. On est face à un acte dont l’ampleur rappelle des temps de guerre ou d’occupation militaire, la Palestine occupée ou la guerre d’Algérie. C’est donc licite, et ça peut recommencer demain à l’encontre de toute population que l’administration jugera indésirable.
    Une large part des habitant-e-s de la partie sud du bidonville se sont réinstallées dans la partie nord, dont l’existence est en suspens. D’autres se sont dispersé-e-s entre Paris et d’autres lieux de passage, le long du littoral, de la Bretagne aux Pays-Bas, et le long des voies de communication menant au littoral. Ce qui provoque la réaction d’élus locaux, mais aussi des autorités belges qui décident de rétablir les contrôles aux frontières sur le littoral, en contravention des règles de fonctionnement de l’espace Schengen. Seules environs sept cents personnes ont été dans les dispositifs de relogement mise en place par l’État, camp de containers à Calais et « centres de répit » ou centres d’accueil et d’orientation dispersés partout en France.
    L’annonce de la destruction de la partie sud du bidonville a soulevé de nombreuses prises de position dans les médias, et le démarrage de celle-ci des manifestations de solidarité en France et dans plusieurs pays. Sur le terrain la volonté des exilé-e-s de ne ps bouger s’est heurtée le premier jour à l’action violente de la police. Le troisième jour, un groupe d’exilés iraniens a engagé une grève de la faim, qui a duré 23 jours, mais a été peu soutenue.
    https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/04/13/la-quinzaine-des-passeurs-dhospitalites-la-destruct
    #bidonville #Calais #Exilés #expulsion #solidarité #violence

  • Crise des réfugiés : dans certains villages du nord de la Grèce, plus de migrants que d’habitants

    Courrier des Balkans | jeudi 24 mars 2016

    La route des Balkans reste fermée, mais les candidats à l’asile continuent d’affluer. Les réfugiés en route vers l’Europe sont toujours bloqués en Grèce, et dans les communes du nord du pays, les habitants et les autorités locales craignent de se retrouver vite complètement débordés.

    Par Elisa Perrigueur

    Avant, à #Idomeni, il n’y avait pas grand monde. Les maisons étaient souvent vides, leurs volets fermés. Seuls quelques chiens erraient, sur les routes de ce village du nord de la Grèce. Depuis plusieurs mois, la vie a repris. Des Syriens, Afghans, Pakistanais, Irakiens, déambulent entre les maisons pour tuer le temps. Assises sur des pierres, des femmes voilées pianotent sur leurs portables. Sur une place abandonnée aux herbes folles, les enfants jouent.

    Le plus grand #bidonville de Grèce

    Idomeni abrite aujourd’hui le plus grand bidonville du pays. À côté de la vieille voie de chemin de fer qui relie la Grèce à la Macédoine, des milliers de tentes bleues et vertes s’étendent à perte de vue. Quelque 13 000 migrants et réfugiés attendent, dans ce camp entouré de champs, dans l’espoir de pouvoir franchir la frontière macédonienne. Jamais, au cours des dernières décennies, Idomeni n’avait vu autant de gens sur ses terres.

    Comme la plupart des habitants de la région, Panos connaît tous les « spots » où sont désormais rassemblés les réfugiés et migrants. Sur une carte Google Maps, le jeune homme originaire de la ville de Kilkis, désigne les différents lieux. En plus du tristement célèbre camp d’Idomeni, explique t-il, « on y voit celui de Chevso, où il y a environ 3 500 personnes, celui de Nea Kavala, où il y a à peu près le même nombre. Puis aussi d’autres ’mini-camps’ improvisés, autour des stations essence. ».

    Dans le nord, ces camps sont désormais plus peuplés que les villages eux-mêmes. 20 000 candidats à l’asile s’y massent toujours, même après l’accord signé entre l’Union-Européenne et la Turquie. « Ici, on comprend plus qu’ailleurs la détresse de ces gens. La majorité des habitants de la région sont eux-mêmes des réfugiés, venus après la « Grande catastrophe » de 1922, explique Panos, lui-même descendant de Grecs venus de Kars, en Turquie. « Quand nous voyons ces gens, nous revoyons nos ancêtres ».

    Les habitants s’impatientent

    Mais, Panos tempère toutefois, « le problème, c’est que la situation s’éternise, alors que ces personnes n’ont pas du tout envie de rester ici, elles veulent aller en Allemagne, en Suède ». Le nord du pays est l’une des régions les plus touchées par le chômage. « Quel intérêt ont-ils à demander l’asile en Grèce ? », s’interroge Panos. Le jeune homme est ingénieur, et lui même au chômage depuis de longs mois. « Moi aussi, j’hésite à aller en Allemagne pour trouver du travail », sourit-il tristement.

    Veste de cuir sur le dos, regard sombre et teint hâlé, Christos Goudenoudis, le maire du canton de Baionia (dans lequel se trouve le village d’Idomeni), n’est pas convaincu par l’accord signé entre l’UE et la Turquie la semaine dernière. « Selon l’accord, les gens du camp d’Idomeni seront transférés petit à petit dans des centres, où l’on examinera leur situation au cas par cas pour distinguer les migrants économiques de ceux éligibles au droit d’asile ». Il esquisse un bref sourire ironique. « Je demande à voir ». Pour lui, l’urgence, c’est d’évacuer l’immense camp d’Idomeni, qui ne devrait pas abriter plus de 2 000 personnes, estime t-il. Il a des solutions à proposer : « Si l’on changeait les points de distribution de nourriture par exemple, cela forcerait les gens à partir ».

    “« Aujourd’hui, les migrants bloqués ont encore de l’argent, mais que se passera t-il quand ils n’en auront plus ? Comment réagiront-ils ? »”

    Christos Goudenoudis assure que les habitants de son canton font preuve de patience, mais que « la peur commence à monter ». Il mentionne des « vols dans les maisons, des rixes dans le camp, des distributions de nourriture qui virent au chaos. « Aujourd’hui, les migrants bloqués ont encore de l’argent, mais que se passera t-il quand ils n’en auront plus ? Comment réagiront-ils ? ». Son ton se fait aussi amer lorsqu’il évoque le voisin macédonien, qui « a érigé un mur de barbelés à sa frontière en moins de six heures ».

    Les administrations locales débordées

    Lena Anastasiadou est adjointe au maire de #Kilkis, canton qui comprend la commune de #Nea_Kavala, où se trouve un autre camp de 3 500 personnes. Elle aussi exprime ses craintes. « Nous sommes débordés. On nous avait dit qu’il y aurait 2 000 personnes, elles sont 3 500. Ce n’est pas une question de bord politique, nous ne pouvons simplement pas les accueillir dans ces conditions ». Pour elle, « il faut que ces gens comprennent véritablement qu’ils n’auront aucun espoir de passer ».

    “« C’est à l’Europe de prendre ces gens en charge. »”

    Elle aussi réfléchit à des solutions. « Il faudrait créer des petites structures de 400 à 500 places dans toute la Grèce, et pas seulement dans le nord », suggère t-elle. Lena Anastasiadou estime que la situation ici n’est « pas juste ». « Je suis en charge des habitants, je dois faire en sorte que tout se passe bien dans ma commune. J’ai beaucoup de peine pour ces réfugiés, mais ma priorité, c’est les villages ». Selon elle, « c’est à l’Europe de prendre ces gens en charge ».

    Le jour de la signature de l’accord entre l’UE et la Turquie, avant qu’il ne soit dévoilé, nombreux réfugiés s’étaient dirigés vers les camps à la frontière. Une rumeur courait ; la frontière macédonienne serait ouvert à l’issu de la réunion de Bruxelles. Bien sûr, il n’en fut rien.

    http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/grece-apres-l-accord-les-habitants-du-nord-sceptiques.html
    #route_des_Balkans #Balkans #Grèce #asile #migrations #réfugiés #campement

  • Le Centre d’information a brûlé : appel à soutien | Passeurs d’hospitalités
    http://passeursdhospitalites.wordpress.com/2016/03/18/le-centre-dinformation-a-brule-appel-a-soutien


    Communiqué du collectif « Appel de Calais »

    Le 18 mars 2016.

    Hier soir, le centre juridique à l’initiative de "l’Appel de Calais", qui était censé être protégé comme les autres "lieux de vie" de la zone sud du #bidonville par le jugement du Tribunal administratif de Lille, a entièrement brûlé.

    Par son existence même, le centre juridique rappelait sept jours sur sept les insuffisances de l’État français auprès des réfugiés de la "#jungle".

    Depuis le 11 janvier 2015, la « cabane » juridique recevait les #migrants afin de leur procurer des informations sur le droit d’asile et des conseils juridiques personnalisés. Plus de 600 dossiers, dont près de 200 concernant des mineurs isolés y ont été traités. Par ailleurs, de nombreuses plaintes concernant les violences subies par les migrants de la part de la police ou des milices d’extrême droite y ont été reçues.

    Situé dans la partie sud du bidonville, la cabane était un des derniers édifices encore debout au milieu d’une zone entièrement vidée par la force depuis quelques jours.

    Quels qu’en soient le ou les coupables - forces de police, calaisiens, passeurs ou réfugiés en colère...-, comment ne pas y voir une marque supplémentaire et symbolique de la violence avec laquelle s’est déroulée le démantèlement de la zone sud dubidonville de Calais, poussant des centaines de réfugiés au désespoir.

    Aujourd’hui, si nous avons de nombreuses interrogations, nous savons au moins une chose : ce n’est pas parce que la "cabane" abritant le centre juridique a été détruite que le travail d’accueil et d’information prodigués par les juristes et avocats bénévoles auprès des réfugiés pour palier aux manquements de l’État s’arrêtera. Une cabane, ça se reconstruit.

    Le collectif « Appel de #Calais »
    http://la-srf.fr

  • CALAIS : Le plus humain possible ?

    "Dans la bouche d’un ministre de l’intérieur, l’expression « le plus humain possible » fait toujours son petit effet. Gardien de l’ordre public et patron des forces de police, la fermeté lui colle davantage à la peau que l’humanité. Or, s’agissant de la situation des migrantes et des migrants du Calaisis, dix ministres de l’intérieur ou de l’immigration se sont, tous sans exception, entre 1998 et aujourd’hui, sentis tenus d’afficher une part d’humanité dans leur politique de fermeté " Gisti

    2009 - Au-delà de la « jungle » ? par François Hollande http://www.slate.fr/story/10547/au-dela-de-la-«jungle»

    La situation humaine des migrants qui se pressent dans le Calaisis pour franchir la manche et atteindre l’Angleterre, sans d’ailleurs toujours y parvenir, est insupportable.
    Elle l’est pour les exilés qui viennent butter dans le Calaisis, sur cette frontière naturelle du bout de l’Europe. Elle l’est aussi pour les habitants du Pas-de-Calais qui ont le sentiment de voir leur quotidien transformé en zone de transit et parfois de non-droit.
    Ce qu’on appelle la « jungle » est en fait la traduction sauvage de l’échec des politiques migratoires à l’échelle européenne.
    Le ministre de l’identité nationale vient d’annoncer que les baraquements et les campements où s’entassent Afghans, Irakiens, Soudanais, Iraniens, seraient la semaine prochaine détruits à coups de bulldozers et que les migrants se verraient proposer une solution, autrement dit un retour groupé.
    Je ne me plaindrai pas du démantèlement des trafics et des filières dans lesquelles les passeurs et d’autres profiteurs trouvent l’occasion d’un enrichissement écœurant. Mais il y a derrière cette soudaine décision la même part de communication et d’illusion que lors de l’annonce par Nicolas Sarkozy, en 2002, de la fermeture de Sangatte.

    Action collective :

    "Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une."

    >>> Calais : Les bulldozers ne font pas une politique ! FIDH
    https://www.fidh.org/fr/themes/droits-des-migrants/calais-les-bulldozers-ne-font-pas-une-politique

    >>>Calais. François Guennoc « On ne fait pas une politique au bulldozer » entretien par Pierre Duquesne - 23 février 2016 L’Humanité.
    http://www.humanite.fr/calais-francois-guennoc-ne-fait-pas-une-politique-au-bulldozer-599979

    >>> Lettre ouverte à M. Cazeneuve :
    SITUATION À CALAIS NON AU DÉMANTÈLEMENT DE LA JUNGLE !
    http://emmaus-france.org/situation-a-calais-non-au-demantelement-de-la-jungle

    >>> Réponse du ministre Cazeneuve
    http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Reponse-de-Bernard-Cazeneuve-aux-associations-qui-l-ont-saisi-le-18-f

    DOC

    >>> Exilés et droits fondamentaux - Le défenseur des droits
    http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/atoms/files/20151006-rapport_calais.pdf

    >>> Lille, 10 novembre 2015 : Le juge des référés ordonne aux autorités publiques de prendre des mesures en vue d’assurer l’hygiène et l’alimentation en eau potable des migrants regroupés dans un camp à Calais.
    http://lille.tribunal-administratif.fr/content/download/50062/438918/version/1/file/1508747%20V3%20anonymis%C3%A9.pdf

    >>> Conseil d’Etat - Migrants à Calais : Le juge des référés du Conseil d’État confirme l’ordonnance du juge des référés du tribunal administratif de Lille ordonnant plusieurs mesures pour améliorer des conditions de vie des migrants à Calais.
    http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Migrants-a-Calais

    >>> Dossier jungles GISTI - Mis à jour le 17 novembre 2014 -
    http://www.gisti.org/spip.php?article2579

    #Calais #réfugiés #mineurs_isolés #santé_publique #bidonville #camp_de_réfugiés #campement #jungle #CAO #asile #migrations #Gouvernement_Hollande #PS #Cazeneuve Ministre-de-l’intérieur

  • La jungle et la ville | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/150216/la-jungle-et-la-ville

    À l’attention de Mme la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio

    L’argument officiel est qu’il faut diminuer la population du camp en la restreignant à la population logeable dans les conteneurs. Pour cela, on détruit les installations construites par les migrants pour se loger, mais aussi les installations qu’ils ont édifiées pour que leur existence ne soit pas une pure survie animale dans des conditions désastreuses : lieux de culte, lieux de réunion, bibliothèque, école, infirmerie, centres d’informations et d’entraide, etc. Autant de lieux de convivialité qui rendent la vie dans le camp supportable ; ou tout simplement humaine. En détruisant tout ce qui rend la vie humaine on la rend inhumaine ; et donc détestable. En rendant la vie détestable dans le camp on la rend détestable dans la ville. C’est à quoi s’emploient uniquement les pouvoirs publics depuis des années.

    Or,

    1. On va détruire une école, une infirmerie, une bibliothèque : est-ce ainsi qu’on résout un « problème » ?

    Les migrants, avec l’aide d’associations d’entraides et l’appui d’institutions républicaines traditionnelles importantes (La ligue de l’enseignement, la FOL, le soutien de l’inspection académique, etc…), ont édifié des bâtiments en bois pour accueillir une école pour enfant, une école pour adulte avec un service wifi et des ordinateurs, une infirmerie avec un service de gynécologie. Ce centre, nommé « La nouvelle école laïque du chemin de dunes » a été inauguré samedi 6 février 2016 en présence d’un nombre considérable d’enfants et de parents migrants mais aussi de militants, d’associatifs, de voisins… Résultats d’un effort gigantesque de la part de migrants – à commencer par Zimako, demandeur d’asile nigérian en France –, d’un dévouement impressionnant de bénévoles – dont au premier chef Virginie, Nathalie, Olivier … – , d’investissements considérables également de la part des citoyens du Calaisis, ces baraques en bois saines et viables, vont permettre de déployer les éléments d’une socialisation commune entre migrants de nationalités différentes, enfants et adultes confondus. Tout comme ils donnent la possibilité aux personnes extérieures au camp, venant non simplement de Calais ou de France mais d’un peu partout en Europe et dans le monde, de passer du temps avec les habitants de ce que l’on continue de nommer « la Jungle » mais qui, à partir de tels espaces de partages égalitaires, doit être nommé, comme le suggérait Zimako : un forum. Forum, espace commun, espace d’égalité et espace où le soin est accordé non seulement aux enjeux de survie qui sont des plus alarmants dans le camp (une infirmerie a été aménagée en ce sens dans le périmètre de l’école, tout comme des sanitaires un peu moins dégradés...) mais à ceux, tout simplement, du droit à la vie digne. À la vie d’hommes et de femmes qui, ici, témoignent de la réalité catastrophique d’un monde en train de se faire...sans nous.

    C’est cette structure où l’on apprend, précisément, à faire ensemble, à penser et à agir ensemble qui, à peine inaugurée, va être détruite puisqu’elle se situe dans la zone sud du camp. Quel argument pourrait, véritablement, justifier cette destruction ? Au nom de quoi décide-t-on de raser et d’évacuer ce qui tient lieu, en réalité, non plus d’une « zone du camp » mais de ce que nous devons défendre comme un espace public et une formidable expérience citoyenne. Au sens fort du terme.

    Nous ne comprenons pas que le gouvernement et la préfète ne soient pas conscients de ce qui se joue dans une telle décision et des méfaits à longs termes que cela provoque sur le destin de toutes ces personnes, de tous ces enfants.

    #Calais #jungle #bidonville #camp #réfugiés #destruction #administration_des_camps

  • L’Etat va raser la moitié de la « jungle » de Calais
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/02/12/l-etat-va-raser-la-moitie-de-la-jungle-de-calais_4864362_1654200.html

    La préfète du Pas-de-Calais va réduire de moitié la surface de la « jungle » de Calais. Fabienne Buccio a annoncé, vendredi 12 février, qu’elle donne une semaine aux #migrants qui campent dans la partie sud du bidonville pour quitter les lieux. Entre 800 et 1 000 personnes, installées sur 7 hectares dans des tentes ou des cabanes, seraient concernées.

    Il s’agit de la deuxième réduction du #bidonville depuis le début de l’année. Une nouvelle étape avant la disparition souhaitée par l’Etat de ce lieu qui concentre, en France, les vives tensions engendrées par la crise migratoire que traverse l’Europe. Le ministère de l’intérieur souhaite à terme ne conserver que des #hébergements structurés et contrôlés. « Je me suis rendue sur les lieux cette semaine. J’ai constaté que, dans la partie sud du #campement, deux abris sur trois n’étaient plus habités », explique la préfète au Monde.

    « Mes services et moi-même allons proposer aux personnes vivant dans cette partie du campement d’être, à leur choix, hébergées dans notre centre d’accueil provisoire (CAP) ou de partir ailleurs en France dans un centre d’accueil et d’orientation (CAO), détaille la préfète, Fabienne Buccio. 750 places supplémentaires seront proposées en #conteneurs dès samedi, et nous ouvrirons s’il le faut de nouvelles places en CAO. »

  • L’expulsion des Roms en Île-de-France
    http://visionscarto.net/expulsion-des-roms-en-ile-de-france

    Titre : L’expulsion des Roms en Île-de-France Mots-clés : #Roms #Paris #Île-de-France #Bidonvilles #Urban_matter #Population Source : Carte réalisée à partir des données collectées par la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Collectif national des droits de l’homme Romeurope (CNDH) Apparition(s) : En illustration de l’article « relogement vs "évacuation" les bidonvilles en France, d’hier à aujourd’hui » par Lola Schulmann, publié dans la revue Vacarme 70 de janvier 2015 Auteur : Philippe Rekacewicz (...)

    #Collection_cartographique

  • Paris : menace d’expulsion sur le bidonville de la petite ceinture - Le Parisien
    http://m.leparisien.fr/paris-75/paris-75018/paris-menace-d-expulsion-sur-le-bidonville-de-la-petite-ceinture-28-01-

    Leurs heures sont comptées. Les #Roumains et #Roms du bidonville, installés depuis le mois de juin dernier sur le ballast de la ligne de petite ceinture, entre les portes des Poissonniers et de Clignancourt (XVIIIe), pourraient être expulsés mercredi ou jeudi prochain. Et leurs cabanes détruites. Sous le coup d’une décision de justice ordonnant la libération des lieux, propriété de SNCF Réseau, les quelque 300 #habitants du #campement, ont accueilli avec angoisse la nouvelle qui leur a été officiellement donnée mercredi soir à la mairie du XVIIIe arrondissement.

    #bidonville #expulsion

    • Evacuation imminente d’un campement de #Roms à Paris, annoncée cette fois par Le Monde
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/01/evacuation-imminente-d-un-campement-de-roms-a-paris_4857041_3224.html

      Les toits sont jonchés de carcasses de bicyclettes et autres jouets pour #enfants. Une épaisse fumée s’échappe des quelques cheminées de fortune qui émaillent ces édifices en bois de récupération.
      Une vision que ne tolère plus la #Préfecture de police, qui a finalement ordonné l’expulsion du bidonville et de ses habitants, quatre cents Roms installés depuis le mois de juin 2015. Elle serait imminente. Une manifestation pour protester contre l’évacuation du camp devait avoir lieu lundi matin.
      A la mairie, on préfère parler de « mise à l’abri » pour nommer ce qui attend les habitants de ce bidonville de la petite ceinture.

      #Mairie_de_Paris

    • Les habitants du bidonville contre leur expulsion
      http://www.dixhuitinfo.com/societe/article/le-bidonville-du-18e-veut-s

      Ils s’opposent aux relogements provisoires et demandent que soit étudiée leur propre solution d’hébergement.

      Gestes amples, verbe haut, la discussion est animée. Une vingtaine d’habitants du bidonville bâti entre deux portes du 18e arrondissement de Paris sont réunis, jeudi 28 janvier 2016, dans l’une des baraques construites sur les voies ferrées de la petite ceinture. Les hommes prennent la parole. Des femmes entrent, cigarette aux lèvres, et donnent leur point de vue. Une traductrice explique en français le ras-le-bol général. Cette fois, ils ne se laisseront pas faire : ils appellent les habitants à les soutenir et à s’opposer à l’expulsion du bidonville, qui devrait avoir lieu en milieu de semaine prochaine, lors d’une manifestation (...)

      L’évacuation a été confirmée aux associations (*) présentes sur le bidonville par Gérald Briant, adjoint communiste au maire du 18e, chargé des affaires sociales, du logement d’urgence et de la lutte contre les exclusions, lors d’une réunion tenue en mairie d’arrondissement, mercredi 27 janvier 2016. « Les associations ont refusé de cautionner une politique qui mène à une plus grande précarisation de populations déjà marginalisées et qui détruit tous les efforts d’insertion », souligne André Feigeles, du collectif Rom Paris. Des représentants des familles roms et roumaines installées depuis des mois dans ce village de bric et de broc ont indiqué refuser les hôtels qui pourraient leur être accordés « pour quelques jours ».

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      Suraj et Nelu, adhérents de l’association les Bâtisseurs de cabanes, souhaitent développer des alternatives au relogement en hôtel.
      « Le provisoire, ce n’est plus possible, disent en chœur Nelu et Suraj. Au final on se retrouve toujours dans la rue. » Les deux hommes ont vécu les expulsions successives des bidonvilles de la Courneuve, en région parisienne, et de la porte de la Chapelle. Ils n’admettent pas que l’histoire se renouvelle sans cesse : « Il faut nous laisser tranquille, nous donner du temps. Deux ou trois mois pour trouver un terrain par exemple, afin de commencer à fabriquer nos propres maisons. » Nelu et Suraj sont adhérents de l’association les Bâtisseurs de cabanes, créée dans le bidonville en décembre 2015. Le projet, la construction de maisonnettes d’une surface comprise entre 20 et 30 mètres carrés apparaît comme une alternative au bidonville. Il est soutenu par le collectif Rom Paris. Des architectes ont travaillé le dossier.

      « Menuisiers, électriciens, décorateurs… les habitants du bidonville ont des compétences qu’ils pourraient mettre à profit pour construire eux-mêmes ces petites maisons, explique André Feigeles. Chacun d’entre eux pourrait ensuite valoriser ces expériences professionnelles. » Dans ce cadre, des fonds européens seraient mobilisés. « Avec trois millions d’euros, une soixantaine de maisons, démontables et pourquoi pas transportables, seraient érigées, calcule André Feigeles. De quoi loger dignement 250 familles dans ces logements-passerelles. Leur intégration par l’école ou le travail serait assurée par les services sociaux. Le dossier pourrait être bouclé en mars prochain. » « On ne parle pas d’un projet communautariste, reprend Marie Montolieux, présidente des Fédérations du 18e et de Paris du Mrap (Mouvement contre le racisme et l’amitié entre les peuples). Un même village pourrait mélanger des logements étudiants et des familles roumaines. »

    • Evacuation en cours d’un campement de Roms à Paris
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2016/02/03/evacuation-en-cours-d-un-campement-de-roms-a-paris_4858335_3224.html#sraveHr

      L’évacuation, qui a débuté vers 7 h 15, fait suite à une décision de justice, consécutive à une procédure de la SNCF Réseau, qui est propriétaire du terrain. Il ne restait mercredi matin qu’une petite partie des habitants de ce campement, qui en a compté jusqu’à 400. La moitié avait déjà quitté les lieux en début de semaine, en raison des rumeurs d’évacuation prochaine.(...)

      La moitié des habitants avait quitté les lieux
      « Une grande partie des habitants du bidonville sont partis pour mettre à l’abri leurs biens et reconstituer un nouveau campement. C’est un schéma habituel, c’est toujours plus facile d’expulser plutôt que de trouver des solutions durables. C’est l’expulsion qui pérennise les bidonvilles depuis vingt-cinq ans », a commenté Manon Fillonneau, du collectif RomEurope.

  • La tension monte à Calais confronté à la forte présence de migrants

    Calais, où stationnent dans un #bidonville de la périphérie 4000 réfugiés désireux de passer en Grande-Bretagne, a connu un week-end de tension. Dimanche 24 janvier, une manifestation a réuni des commerçants, au lendemain d’une action spectaculaire de migrants qui sont parvenus à monter sur un ferry dans le port.

    http://www.la-croix.com/France/Immigration/La-tension-monte-Calais-confronte-forte-presence-migrants-2016-01-25-12007

    #réfugiés #asile #migrations #Calais #campement #infographie #visualisation #cartographie

  • Migrants : Asile congelé à La Chapelle

    http://paris-luttes.info/migrants-asile-congele-a-la-4756

    Sous le pont du métro aérien, face à la station La Chapelle, à un carrefour et entre les pots d’échappement, des demandeurs d’asile attendent. Ils ont été rejoints par d’autres, qui, comme eux espèrent.

    #migrants #asile #bidonvilles #paris #La_Chapelle
    @rezo

  • Life in the new shanty town taking root on Paris’s abandoned railway | Cities | The Guardian
    http://www.theguardian.com/cities/2016/jan/05/life-shanty-town-paris-abandoned-railway-petite-ceinture

    For the past couple of years Boulevard Ornano in Paris’s 18th arrondissement has been mostly known for its hipster beer garden, La Recyclerie. Perched above the long-quiet rails of the Petite Ceinture – an abandoned circular railway built more than 150 years ago in the centre of Paris – it offers a cafe, stalls and gardening workshops to its mostly gentrified clientele.

    #bidonville #Paris

    • Le fondateur du groupe suédois Ikea, Ingvar Kamprad toujours aussi jeune : Ses cabanes pour migrants inflammables, comme dans les camps

      Les autorités zurichoises et argoviennes (#Suisse) ont renoncé vendredi à utiliser ces installations d’urgence pour les requérants d’asile.
      La #Fondation_Ikea a défendu samedi la sécurité de ses cabanes pour #migrants après la décision de la ville de Zurich d’y renoncer en affirmant qu’elles sont inflammables.

      Zurich a dévoilé vendredi des tests montrant que ces cabanes conçues par le géant suédois de l’ameublement prêt-à-monter étaient « facilement inflammables ».
      Les autorités ont donc décidé d’annuler l’accueil de migrants dans 62 de ces petites maisons à partir de janvier. Le canton d’Argovie, qui envisageait lui aussi d’acquérir ces maisonnettes pour accueillir 300 demandeurs d’asile, a annoncé qu’il recherchait d’autres solutions.

      Niveau de sécurité supérieur

      « Nous ne pouvons faire aucun commentaire avant d’avoir reçu la traduction du rapport sur les résultats et la méthode utilisée pour conduire ces tests d’incendie », a indiqué la responsable de la communication du projet « Better Shelter », fruit d’une collaboration entre la Fondation Ikea et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR).

      Les cabanes Ikea, dont la réaction au feu a été testée selon les normes européennes, présentent un niveau de sécurité supérieur à ce qui se fait ailleurs en matière d’hébergement d’urgence, a souligné la responsable, Märta Terne. « Les tests réalisés sur les murs et les panneaux de
      couverture ont montré que le matériau dépasse les niveaux requis de sécurité pour ces logements provisoires ».

      http://www.lematin.ch/suisse/ikea-defend-cabanes-face-critiques-suisses/story/13419837

    • Dans le même temps que se développent des habitats-containers dont se félicitent certains designers et urbanistes, ces logements précaires pour les migrants d’aujourd’hui seront le standard de tous les pauvres de demain. Pour ce faire on insistera bien sur l’aspect bon marché et recyclage de la chose, et on fera des reportages cool et fun montrant des étudiants, pour mieux masquer la #paupérisation généralisée et la baisse des standards de vie que cette évolution entraîne.
      Bientôt on n’en sera plus à exiger un logement digne pour tous, on en sera à se satisfaire de caissons en tôle avec 3 gadgets marketing, pendant que la bourgeoisie rira dans ses villas.
      Comme le dit un type que je n’aime pas mais qui sur ce point a raison :

      Rien de ce que décident les capitalistes n’est bon pour toi. Même si de prime abord ça a l’air sympa.
      Surtout si ça a l’air sympa.

    • Dans le #film / #documentaire « Bienvenue au #Réfugistan », une critique de l’#innovation en matière de #réfugiés :
      http://www.arte.tv/guide/fr/060822-000-A/bienvenue-au-refugistan

      Citation tirée du film :
      Alexander BETTS : « Ce qui inquiète dans le débat actuel autour de l’innovation c’est qu’il renforce avant tout les logiques d’une réponse humanitaire imposée par le haut. Il y a de la part des unités chargées de l’innovation une réticence à aborder frontalement ces questions, à poser les vrais problèmes, à confronter les gouvernements des pays hôtes, les gouvernement des pays donateurs et à remettre en question le cadre légal. Il faudrait remettre en cause ces logiques de #gouvernance_totalitaire imposée par le haut que vous trouvez dans les camps. Il faudrait se battre contre cette culture de la #surveillance et apporter des solutions qui transformeraient beaucoup plus en profondeur la manière dont nous concevons les défis des réfugiés aujourd’hui ».

    • IKEA Foundation and UNHCR put ‘Better Shelters’ to the test in the #Diffa region

      In the region of Diffa, UNHCR have been providing emergency shelter assistance to vulnerable refugees and displaced persons since the first refugees crossed the border fleeing Boko Haram violence in Northern Nigeria in 2013. In 2016 alone, over 65,000 people in the Diffa region benefitted from UNHCR emergency shelters.

      http://unhcrniger.tumblr.com/post/157015341304/ikea-foundation-and-unhcr-put-better-shelters-to

    • Ikea donerà mobili per arredare la #Casa_Valdese di Vittoria e due casa di #Lampedusa

      Ikea Italia arrederà la Casa Valdese di Vittoria, il centro destinato alla prima accoglienza di donne migranti minorenni, non accompagnate, che formalizzeranno richiesta d’asilo. C’è il patrocinio della Prefettura di Ragusa. Si tratta di un’iniziativa di solidarietà Ikea con tre progetti in collaborazione con Unicef, a sostegno dei bambini migranti in fuga dalle guerre e dalla povertà. Interessato anche il Comune di Lampedusa dove saranno arredati due appartamenti di proprietà dell’ente civico che ospiteranno i minori non accompagnati.

      http://www.radiortm.it/2017/03/16/ikea-donera-mobili-per-arredare-la-casa-valdese-di-vittoria-e-due-casa-di-l
      #Italie

    • Why IKEA’s Award-Winning Refugee Shelters Need A Redesign

      Fire safety concerns halted the rollout of Better Shelter and the IKEA Foundation’s portable, flat-pack refugee shelters to camps. The Swedish social enterprise is working on a redesign to launch later this year. We speak to their director about the lessons learned.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/community/2017/05/19/why-ikeas-award-winning-refugee-shelters-need-a-redesign

    • Dossier : un monde de camps — Les réfugiés, une bonne affaire, par Nicolas Autheman (@mdiplo, mai 2017) https://www.monde-diplomatique.fr/2017/05/AUTHEMAN/57444

      Pour faire des économies, l’agence a créé en 2012 une branche intitulée « Laboratoire Innovation », destinée à lancer de nouveaux partenariats : Ikea pour l’habitat, la société de livraison américaine United Parcel Service (UPS) pour la logistique d’urgence, et bientôt Google pour l’apprentissage scolaire. Interrogé sur le risque de voir ces sociétés prendre une place croissante dans les processus de décision, le HCR répond invariablement que leur participation financière reste encore marginale comparée à celle des États. Pour autant, les partenariats conçus à l’origine comme de simples donations prennent de nouvelles formes. Selon M. Parker, l’agence a mis le doigt dans un engrenage dont il devient difficile de sortir : « La Fondation Ikea a promis des dizaines de millions de dollars au HCR. Et, maintenant, elle a envoyé quelqu’un en Suisse pour voir ce qu’il advient de son argent. Au début, je crois que le HCR imaginait pouvoir simplement recevoir du personnel bénévole et des dons. Il est en train d’apprendre que ce n’est pas vraiment comme cela que fonctionne le secteur privé. (...) Les entreprises ne viendront pas sans contreparties. Que dire si Ikea, par exemple, décide de tester du matériel dans les camps de réfugiés ? » Et comment réagir lorsque des parlementaires européens révèlent, comme cela s’est produit en février 2016, qu’Ikea est impliqué dans un vaste scandale d’évasion fiscale, échappant à l’impôt dans des États qui financent le HCR (La Tribune, 13 février 2016) ? L’agence de l’ONU n’en a jamais entendu parler...

    • A Slightly Better Shelter?

      The Shelter

      On January 26, 2017, the IKEA refugee shelter was declared the worldwide Design of the Year in a unanimous decision.[1] When I interviewed one of the jurors about the process I was told that they’d chosen the “obvious winner”: the IKEA shelter was high profile, it had featured widely in the media, it was a positive story with a clear social purpose, and it offered a practical solution to the so-called “refugee crisis,” one of the most significant issues of the previous twelve months.[2] The London Design Museum has been awarding the “Design of the Year” for a decade now, celebrating examples that “promote or deliver change, enable access, extend design practice, or capture the spirit of the year” (Beazley 2017). The IKEA refugee shelter seemed to match all of these aims, claiming to be modular, sustainable, long lasting, recyclable, easily assembled, affordable, and scalable. It was installed on the Greek islands to shelter newly arrived refugees in 2015, and it came with the backing of the United Nations (UN) Refugee Agency, who purchased 15,000 units for distribution around the world.

      The juror I spoke to explained that the shelter won because it “tackles one of the defining issues of the moment: providing shelter in an exceptional situation whether caused by violence and disaster…. [It] provides not only a design but secure manufacture as well as distribution.” A statement described the project as “relevant and even optimistic,” concluding, “it shows the power of design to respond to the conditions we are in and transform them” (Beazley 2017; personal interview, April 25, 2017, Design Museum, London).

      It is easy to understand why this shelter has generated so much interest since it was first announced in 2013. It has received funding from IKEA, a company that has shaped so much of everyday life in the Global North and whose minimalist modernism has populated so many domestic environments. As Keith Murphy points out, there is a social democratic spirit underpinning so much of Swedish design, a combination of simplicity, affordability, and universality that both reflects and promotes a more egalitarian social order (Murphy 2015; see also Garvey 2017). When applied to refugee housing, this has all the makings of positive story. The media are given something their readers can relate to—the experience of unpacking and constructing IKEA flat-pack furniture—and can connect it to a problem that concerns us all: how to house the millions of refugees we see on the news. The IKEA refugee shelter, the story goes, can be assembled in four to six hours with a basic manual and no specialist tools. Everything comes in two compact boxes, much like those that contain your new bed and table from the IKEA store. More attractively, the design arrives with a number of innovative little tricks, including a photovoltaic panel that provides sufficient electricity to power a small light and mobile phone charger. It seems like a heartwarming example of philanthro-capitalism, good design, and humanitarian innovation (Scott-Smith 2016). What’s not to like?

      For anyone who has actually seen the shelter up close, it looks rather mundane after this hyperbolic description. It has a rectangular floor plan, vertical walls, and a pitched roof. The shelter is fairly small, covering an area of 17.5 square meters, and it is designed to house a family of up to five people. When inside, you can look up and see the entire structure laid bare: a standalone steel frame with imposing horizontal beams, onto which foam panels are clipped. These panels are made from polyolefin, a light, flexible plastic, and they have the feeling and texture of swimming floats. They have been attached to the frame with hand-tightened bolts and brackets, and the shelter has four small ‘window’ openings, ventilation slots, and a lockable door. The main designer described its chunky, basic appearance as the kind of house “a 5-year-old would draw” (personal interview, May 18, 2017, Stockholm). It is, indeed, visually uninspiring, but this is because it is meant to be basic. Like much of IKEA’s product line, it is mass-produced, economical modernism. It is meant to offer a shelter that is immediate, quick, affordable, and easily transportable, staying as close as possible to the price and weight of the main alternative: the tent.

      Tents have been the go-to shelter for humanitarian organizations for more than 50 years. The UN Refugee Agency distributes tens of thousands of them annually, and they are still valued for their lightweight, inexpensive simplicity. To be taken seriously as a humanitarian product, therefore, the IKEA shelter needs to be comparable to the tent in terms of price and weight while making some crucial improvements. There are four, in particular, that can be found in this design. First, the IKEA shelter provides increased security through a lockable door. Second, it provides greater privacy through firmer and more opaque walls. Third, it provides improved communication with a mobile phone-charging station. And fourth, it lasts considerably longer: up to four years rather than just one. These improvements encapsulate the basic requirements for dignified living according to the designers, combining security, privacy, durability, and connection to the outside world. These features, the narrative goes, are particularly important given the protracted nature of so many contemporary refugee situations and the likelihood of a lengthy exile.[3]

      When I spoke to the designers about dignity, they came back again and again to the same material expressions, which were fascinating in their tangibility and their conception of refugee social worlds. Dignity meant being able to stand up in the IKEA shelter, which is impossible in a tent. Dignity meant having walls that were “knocky”: firmer, more secure, more resonant when tapped, which distinguished the materials from tarpaulin. Dignity meant privacy: whereas silhouettes can cause a problem in tents, the IKEA shelter does not reveal activity inside when the lights are on at night; its material is more opaque and disperses the shadows. Such improvements, however small, allow the design team to mobilize a more expansive, idealistic rhetoric. In its publicity materials, the shelter has become a “safer, more dignified home away from home for millions of displaced people across the world.” It has channeled “smart design, innovation and modern technology” to offer “a sense of peace, identity and dignity.” It is “universally welcoming”, a “home away from home” that balances “the needs of millions of people living in different cultures, climates and regions with a rational production—a single solution” (Better Shelter 2015; personal interview, May 19, 2017, Stockholm, Sweden). Far from being a better tent, this shelter has some revolutionary ambitions. But is it a better tent? Does it live up to its aims of producing a compact, cheap, lightweight product for meeting a basic human need?
      The Reaction

      The day after the announcement of the prize I sensed a collective sigh of despair among my colleagues working on refugee issues, which was tangible in personal conversations, snarky asides, and exasperated emails. The failures of the shelter were, for many of them, far too obvious. It was meager, limited, with no proper floor, no insulation, no natural light, and with a structure that let in drafts and dust. It had been oversold, under-ordered, and was described as sustainable when in fact it involved flying piles of metal and plastic around the world. It ignored established practice in the humanitarian shelter sector, which advocates the use of local materials and abundant local labor, and, above all, it was accompanied by an insistent triumphalism, with media reports pushing the narrative that an intractable problem had been solved. It had not. Managing refugee arrivals is a complex political issue that requires sustained political engagement, legal reform, and advocacy in host states to ensure investment in welfare and protection. Although these were not the aims of the IKEA refugee shelter, such lavish praise and attention, my informants felt, were a distraction. Many such “innovative designs” have become a fetish, creating a mistaken reassurance that circumstances can be controlled while obscuring a series of more serious, structural issues that remain unaddressed (Scott-Smith 2013).
      The most tangible criticisms of the IKEA shelter, I soon realized, came from two opposing directions. On the one hand, there were those who argued the shelter did too little. It was a mean little space, they suggested, that looked like a garden shed or, due to its plastic panels, a chemical toilet. This line of critique usually came from architects, who filed the object contemptuously under “product design” and declared that it involved no architectural thinking at all. Architecture, they pointed out, should respond to the site and local environment, not mass-produce a universal design with no adaptability or control. Architecture should create sensitive and carefully planned responses to specific problems, not ignore basic elements such as insulation, proper flooring, and natural light. Architecture should also be pleasing to the eye. If you took the Vitruvian triad of architectural virtues, the IKEA shelter seemed to fail on every count. Firmitas, utilitas, and venustas was the aim, but the shelter was flimsy rather than firm, flawed rather than useful, ugly rather than beautiful.[4] It was particularly galling for this group of critics that the shelter won not just Design of the Year, but that it won the architectural category as well.

      The other type of criticism came from humanitarians. They argued not that the shelter did too little, but that it did too much. It provided a fully integrated, flat-pack solution when this was rarely required or appropriate. It flew in a prefabricated house when there were better opportunities to work from the bottom up. It lionized designers when design was rarely a priority. Unlike architects, humanitarians were working in a context of limited time and limited resources. They worked with the mantra that “shelter is a process not a product,” a slogan that derives from the work of Ian Davis (1978), one of the founding thinkers of the humanitarian shelter sector, who argued that humanitarians needed to focus on the way people shelter themselves. Davis said that disaster-affected communities had their own techniques for finding and building shelter, suggesting that humanitarian shelter should mean discouraging designers and other outside “experts.” The priority should be to provide materials such as wood, nails, tarpaulin, and tape that help people build their own homes. These could be used and reused as people expanded their accommodation. The crucial task, in other words, was not to provide finished shelters, but to support people in their own process of sheltering.[5]
      The Tension

      In the middle of May 2017, I took a trip to Stockholm to meet the IKEA shelter’s design team and see how they navigated these two very different criticisms. I arrived at their headquarters on the 11th floor of the old Ericsson building in a southern suburb of the city, and spent some days learning about their brief, their aims, and their ways of thinking. The first thing that became clear was that this was not, in fact, an “IKEA shelter.” It was a designed by a group of independent Swedish industrial designers who had met at college and developed the basic idea in discussion with humanitarians in Geneva. They later received substantial financial support from the IKEA Foundation, which allowed them to refine, test, and iterate the idea, eventually leading to a commitment from the UN Refugee Agency to purchase a large number of units.

      As I learned more about the project, it soon became clear that the story of the shelter seemed to be constantly swinging like a pendulum. It was caught between the expansive utopian idealism that so often underpins the announcement of new humanitarian designs and the restricted, mundane implications of their actual implementation. Both types of criticism, in other words, were basically correct: the IKEA shelter is both ‘too much’ and ‘too little’. It is clearly a product rather than a process, so it ends up being overwrought, top-down, and “too much” for aid workers who are skeptical of universal solutions. At the same time, it has been designed to be cheap and lightweight, so it will always be “too little” for those with bigger ideas about what design can achieve (especially as it lacks many of the basic elements that are crucial to architecture, such as proper flooring, insulation, light, strength, and beauty). The formal name for the shelter seems to encapsulate this tension. It is properly called the “Better Shelter”, and I was reprimanded in Stockholm for using the name “IKEA shelter,” which remains in common parlance but has never been formally adopted.[6] This name emphasizes the restricted horizon of improvement. The product aspires to be better, but it is no more than shelter. It idealistically attempts to improve the world, but pursues this by providing basic shelter rather than engaging with a more expansive terrain of housing.

      The problem of doing too much and too little was powerfully illustrated in December 2015, when the Swiss city of Zurich conducted a fire safety test on the IKEA shelter. The video of the test was screened on the news and subsequently circulated online: it featured a series of terrifying images in which a small fire, illuminating first the translucent sides of the shelter, suddenly engulfed the scene in an explosion of flames and molten plastic. The media picked up on the story, Zurich cancelled its intended use of the shelters for new migrant arrivals, and distribution of the shelter began to slow. This was perhaps the biggest challenge the design had faced since its inception, and the fire test led to more than a year of additional work as the team made changes to the shelter’s design – mostly adjustments to the panel material. During this process, however, the design team found no clear code to work. Fire retardancy standards and testing procedures could not be found in the usual humanitarian handbooks, and so the team felt hostage to unrealistic criteria. The Swiss tests had compared the shelter with a permanent residential building, which seemed unfair (as a tent, which was the closest equivalent, would fare no better), yet it seemed impossible to object when the Swiss fire tests were released. The shelter was meant to be “better,” and the whiff of double standards would drift over the scene very quickly if they argued this was a shelter for a different population. The idea that refugee accommodation should be held to lower standards would not be good publicity for a product so concerned with the promoting dignity.

      The fire tests raised a number of questions. Is this a “slightly” Better Shelter? Or is it “sometimes” a better shelter, depending on location and context? And when, exactly, is it a better shelter – in which times and places? One thing is clear: most people would not choose to live in one of these structures because of its obvious limitations. It has no floor or insulation, barely any natural light, and a tiny living space, even if its three or four tangible improvements certainly make it better than a tent. But then again, it should be better, as it costs a good deal more than a tent: currently twice the price of a UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) standard family model. Is this a problem? Don’t we expect a better shelter to be a more expensive shelter? Yet how much is too much? What if twice the price means aiding half as many people? Is this a “better” result?

      As the IKEA shelter becomes more widely used in different locations, a clear lesson has begun to emerge: that the whole product is deeply dependent on context. It is only “better” in some times and places. It may be “better” when compared with a tent, but not when compared with a Swiss apartment building. It may be “better” in a Middle Eastern refugee camp, but not in a Western European reception facility. It may be “better” when funds are plentiful and refugee numbers limited, but not when refugees are plentiful and funds limited. It might be “better” when there is an urgent need for emergency shelters, but not when there is scope for people to build a home of their own.

      The Lagom Shelter

      Perhaps this, in the end, defines the wider world of little development devices and humanitarian goods: they are simultaneously too much and too little. They are vulnerable to the charge of being too limited as well as the charge of being too expansive. They fail to tackle fundamental global injustices, but they still make numerous ideological assumptions about human life and human dignity beneath their search for modest improvements. The little development device oscillates between its grand visions of human improvement and its modest engineering in a tiny frame. The humanitarian good balances a philanthro-capitalist utopia with the minimalist aim of saving lives. All of this is encapsulated in the slightly Better Shelter. When I discussed these thoughts with the team in Stockholm, they basically agreed, and reached for the Swedish word lagom to describe their aims. It is tricky to translate, but means something like “the right amount,” “neither too little nor too much.” The Better Shelter is lagom because it has to be viable as well as adding value. It has to negotiate with the critics who claim it is “too much” as well as those who say it does “too little.” The shelter could never please architectural critics because it was only designed as a cheap, short-term home, and it would never please bottom-up humanitarian practitioners because it was too top-down and complete. Lagom captures the search for balance while reflecting a wider ethos of democratic Swedish design.[7]

      Yet aspiring to be lagom does not make the central tension disappear. Just like being “better,” being lagom depends on context. What counts as “just enough” depends on where you are, who you are, and what you are doing. Something lagom in Sweden may not be lagom elsewhere. This became apparent just before the Better Shelter was launched, when a handful of units were shipped to Lebanon for a practical test with refugees. On their arrival in the Bekaa Valley, a group of armed and angry Lebanese neighbors appeared. The shelters, in their view, were too permanent. It did not matter that they had no foundations. It did not matter that they could be removed in less than a day. It did not matter that the walls and roof would degrade in just a few years. The structures were too solid, and the authorities agreed.[8] The Better Shelter had become “too much” for the Lebanese political context, just as in Switzerland it had become “too little.” The same features that made it insufficient in one country made it extravagant in another.

      So although the Better Shelter tries to be better everywhere, it can never hope to adapt to the infinite complexity of refugee crises and its scales became disrupted when butting up against hard political realities. Since 2013, the designers have been working assiduously in Stockholm to optimize every component: changing the clips and panel material, redesigning the bolts and vents, refining the door and frame. They think an improved product can overcome both the Swiss fire tests and the Lebanese resistance. But what is “better” will always change with context. The Lagom Shelter can only be truly Lagom on the 11th floor of the old Ericcson building in Stockholm. As soon as it moves, the balance changes. Lagom cannot be built into any universal form.

      https://limn.it/articles/a-slightly-better-shelter

      Avec cette bibliographie :

      Bibliography

      Beazley. 2017. “Flat-packed refugee shelter named best design of 2016”. Beazley Design of the Year Press Release, 26.01.2017. Available at link: https://www.beazley.com/news/2017/winners_beazley_designs_of_the_year.html

      Better Shelter. 2015. Better Shelter: A Home Away From Home. Better Shelter Promotional Leaflet. Available at link: http://www.bettershelter.org/wp-content/uploads/2015/12/About_Better-Shelter.pdf

      Davis, I. 1978. Shelter After Disaster. Oxford, UK: Oxford Polytechnic Press.

      Garvey, P. 2017. Unpacking Ikea Cultures: Swedish Design for the Purchasing Masses. London, UK: Routledge.

      Murphy, K. 2015. Swedish Design: An Ethnography. Ithaca, NY: Cornell University Press.

      Scott-Smith, T. 2013. “The Fetishism of Humanitarian Objects and the Management of Malnutrition in Emergencies.” Third World Quarterly 34(5): 913-28.

      ———. 2016. “Humanitarian Neophilia: The Innovation Turn and Its Implications.” Third World Quarterly 37(12): 2229–2251.

      ———. 2017. “The Humanitarian-Architect Divide.” Forced Migration Review 55:67-8.

      Sewell, Abby, and Charlotte Alfred. 2017. “Evicted Refugees in Lebanon Have Nowhere Left to Run.” Refugees Deeply, September 28. Available at link: https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/09/28/nowhere-left-to-run-refugee-evictions-in-lebanon-in-shadow-of-return

  • Precarious Roma Village of Northern Paris : A Few Cautious Considerations | THE FUNAMBULIST MAGAZINE
    http://thefunambulist.net/2015/12/20/precarious-roma-village-of-northern-paris-a-few-cautious-considerati

    Saying “it’s a shame to see shantytowns reemerging in Europe!” like we often hear, is not only insufficient, it can even legitimize the political discourses that order their demolitions in the name of public health (whose health?). But defending the collective appropriation of an abandoned terrain as a means of survival, although constituting an important short-term political objective, cannot go without the implacable critique of different modes of sovereignty simultaneously applied on a given territory. As the state of emergency is still operative in France (see past article), and, through it, an even greater discriminate police violence than in “normal” times, we can already foresee the violent eviction of the informal village by the police, despite the legal protection of the “winter break” that theoretically protect anyone to be evicted from a privately owned land during the winter months. As my research often examines how the spatial formations of neighborhoods facilitate or not potential militarized suppression within them, I can only fear of the conditions of this eviction: the Petite Ceinture constitutes a urban canyon with no entry/exit (in this case, two of them and their makeshift stairs have been produced by the inhabitants), and whose linearity would allow the police forces to intervene with the implacable zeal that they often enjoy manifesting. Through the following photos, I hope that giving the informal village a visibility — I have seen very little written about it — would sensitivities a political impetus to be formed, but I have to admit that producing such documents can prove risky and also serve opposite objectives. This text therefore finishes in the same way than it started, with the conscience of cautiousness that our discourses and actions should embrace when the precariousness of lives is involved.

    Bien que Léopold Lambert place pour une fois ses photos sous la juridiction usuelle du droit d’auteur et non des creatives commons, je reprends ici sa photo, dument créditée et linkée, comme d’habitude sur @seenthis.


    #bidonville #Paris #roumains #roms

  • Maps + algorithms to bring infrastructure and services to urban slums worldwide

    This year, Stamen has been working with the Santa Fe Institute and UC Berkeley College of Environmental Design for Slum Dwellers International to create Open Reblock, a public interface for their innovative research to develop better planning and development tools for informal settlements. The result is a publicly available tool at http://openreblock.org. It takes maps of existing buildings and roads or paths and uses a sophisticated algorithm to create a map showing how city infrastructure and services can be brought to informal settlements with the least disruption for existing communities and their residents.

    Informal settlements are part of cities worldwide, and they’re growing rapidly. Some demographers estimate that virtually all of the population growth on the planet in this century will effectively be absorbed by informal settlements. A single city “block” in informal settlements can have hundreds of residences, most without direct street access. It’s difficult to provide services, roads, water, and sewage, in these situations. One reason often cited for either doing nothing or for the demolition and redevelopment of these settlements is their lack of easy access for infrastructure and services. Open Reblock provides an alternative — a way forward for integrating services in existing informal settlements, respecting these communities, while helping them gain access to essential services. It does this by generating maps to connect as many parcels as possible — up to all of the parcels — in a block to roads and utilities.

    via http://content.stamen.com/open_data_essential_infrastructure

    #map #osm

  • L’Etat devra améliorer les conditions de vie dans les campements de fortune
    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/11/23/l-etat-devra-ameliorer-les-conditions-de-vie-dans-les-campements-de-fortune_

    Fini l’#insalubrité dans tous les camps de fortune ? L’Etat, qui a été condamné lundi 23 novembre par le Conseil d’Etat à rendre les #conditions_de_vie plus dignes dans la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais), devra aussi rendre salubres tous les #campements que compte le pays. « En tout cas si les conditions de vie y sont telles que les personnes peuvent être soumises à des traitements inhumains ou dégradants », rappelle Me Patrice Spinosi, avocat des associations et des migrants requérants.

    En décidant que la « jungle » de Calais doit avoir plus de points d’#eau et de #toilettes, qu’un dispositif de collectes d’ordures doit être mis en place et que des voies carrossables doivent être aménagées, permettant l’accès des services d’urgence, le juge des référés du Conseil d’Etat améliorera certes la vie des 4 500 à 6 000 migrants qui campent là.

    Mais sa décision changera aussi le quotidien de gens du voyage ou de Roms qui sont soumis à la même incurie que les réfugiés calaisiens. Le 23 novembre, les magistrats du Conseil d’Etat ont rendu définitive la condamnation de l’Etat prononcée par le tribunal administratif de Lille le 2 novembre. L’Etat, qui avait fait appel de cette décision, se voit donc définitivement condamné, et obligé de commencer les travaux dans les huit jours.

    #et_toc #justice #bidonville #vie

  • À Ouagadougou, dans le refuge pour les « mangeuses d’âme » du Burkina Faso


    Dans des villages burkinabés, les morts inexpliquées sont attribuées à des « mangeuses d’âme ». Les femmes désignées sont bannies de la société. Dans la capitale, la « Cour du 12 » les accueille et tente de les réhabiliter.
    http://lacite.website/2014/12/28/a-ouagadougou-refuge-mangeuses-dame-burkina-faso
    #Ouagadougou #BurkinaFaso #sorcière #ActionSociale

    • Entre 1980 et1984, au cours de mes voyages d’étude au Burkina, dans le village de Boassa à 2à kilomètres au sud-oust de Ouga, j’ai été témoin de l’une de ces histoires horrible, et depuis, j’y pense assez souvent en me demandant comment faire pour lutter contres ces #croyances

    • Dans sa conférence Silvia Federici signalait que ces histoires ont des racines plus économiques que "culturelles" : en effet, elles se produisent souvent là où les gens sont arrachés de leurs terres (par exemple en lien avec les #accaparements).

      Son livre (Caliban et la sorcière) démontre de manière très convaincante que c’est ce qui s’est passé dans l’histoire (en Europe et sous le régime des colonies en Amérique du Sud et en Afrique) avec le féminicide appelé « chasse aux sorcières », et sa conclusion est que c’est encore ce qui se passe aujourd’hui.

      J’y pense aussi quand je lis les reportages sur les massacres d’“enfants-sorciers” de Kinshasa… qui sont les enfants des rues et des #bidonvilles

    • Depuis le week-end des 24 et 25 octobre, suite à la venue de Bernard Cazeneuve le 21, la #police entrave l’accès des véhicules humanitaires au chemin des Dunes (voir ici et là), qui est l’accès principal au #bidonville_de_Calais (un autre accès est possible de l’autre côté, par l’autoroute, mais il est parfois bloqué par la police, ou par la rue des Garennes, mais il est en sens interdit et ne devrait en principe pas être utilisé).

      Le 4 novembre, les responsables des #associations avec lesquelles l’État accepte de parler (l’État n’accepte pas de parler à toutes les associations) ont eu la surprise de recevoir une note décrivant les conditions à remplir pour que des véhicules puissent accéder au chemin des Dunes. Il s’agit de fournir à chaque chauffeur une attestation nominative, avec numéro d’immatriculation du véhicule, dont la copie doit être fournie à la préfecture. Cette note aux responsables d’associations, courtoise mais s’apparentant à une note de service, a circulé à la mesure de la surprise qu’elle suscitait.

      #préfecture #migrants

  • Les « Romans » du quartier de tôle | KEDISTAN
    http://www.kedistan.net/2015/11/09/les-romans-du-quartier-de-tole

    Orhan Kemal en 1961 parlait dans son roman « La Ferme de Madame » (Hanımın Çiftliği) du « quartier de tôle » et pointait les conditions sociales et économiques différentes et la contradictions entre les difficultés de ce quartier et le luxe dont les habitants de la « Ferme de Madame » profitaient.

    En Turquie, ces populations du bidonville se nomment elles mêmes « Romans », comme à l’échelle de la Turquie entière.

    Aujourd’hui, les « Romans » d’Istanbul, dans leur quartier en tôles sont les témoins concrets de la réalité des différences socio-économiques actuelles.

    Leur quartier se trouve dans Paşaköy, commune de Pendik, à Istanbul, sur un terrain vague, tout près des grattes-ciel. Leurs cabanes, leur « maisons » sont construites en tôles.

    Une quarantaine de familles Romans vivent dans le quartier. Elles sont venues des quatre coins de la Turquie, pour fuir les discriminations locales et se regrouper.

    #Istanbul #Romans #Bidonville