• La #FNSEA veut faire disparaître les petits cours d’#eau de nos cartes
    https://reporterre.net/La-FNSEA-veut-faire-disparaitre-les-petits-cours-d-eau-de-nos-cartes

    Les situations varient de département en département selon les rapports de force locaux. En Bretagne, par exemple, des inventaires des zones humides et des cours d’eau ont été engagés depuis vingt ans par les collectivités locales. « Il y a donc eu peu de conflits lors de la #cartographie, car il existait déjà un inventaire relativement exhaustif, et élaboré de manière collective, explique Gilles Huet. Par contre, dans certains départements, notamment ceux où les associations sont peu actives, les agriculteurs ont fait ce qu’ils voulaient. »
    Résultat, de nombreux cours d’eau pourraient purement et simplement perdre leur statut protecteur à l’issue de la procédure. Il est à ce jour très difficile de chiffrer le nombre de déclassements, car la plupart des cartes départementales ne sont pas finalisées, faute d’accords entre les parties prenantes. La date limite de fin 2016, donnée par le ministère de l’Environnement, n’a donc pas été respectée. Mais les données disponibles sont déjà éloquentes.

    La nouvelle carte (provisoire) des cours d’eau de Seine-et-Marne, communiquée aux associations en juillet 2016.
    D’après nos sources, le déclassement pourrait toucher jusqu’à 20 % des cours d’eau dans certains territoires. Dans beaucoup de cas, par commodité, l’inventaire comprend essentiellement les cours d’eau de la carte IGN au 25.000e, qui représente « une sous-estimation considérable de la réalité de terrain », qui peut atteindre d’après Gilles Huet jusqu’à 30 % suivant les lieux. « L’Institut géographique national n’a pas pour mission de cartographier de manière systématique les cours d’eau, explique-t-il. Résultat, il n’intègre que des éléments du réseau hydrographique évident. Mais tout le petit chevelu, qui correspond aux zones les plus sensibles — les têtes de bassin versant, les zones humides — risque de disparaître. »

  • Vermeer au Louvre : une exposition qui bafoue vos droits ! – – S.I.Lex –
    https://scinfolex.com/2017/02/26/vermeer-au-louvre-une-exposition-qui-bafoue-vos-droits/#more-10216

    Juridiquement, ces deux fondements invoqués m’ont toujours paru extrêmement fragiles. Or il se trouve que ces dernières semaines, un guide juridique « Photographier au musée » a été publié, qui examine dans le détail ces questions. Il a été produit par Pierre Noual, docteur en droit et diplômé en histoire de l’art, dont je tiens à saluer le travail de clarification effectué avec ce guide.

    Et telle est d’ailleurs la morale que l’on pourrait retenir de cette exposition. Les deux versions du tableau L’astronome/Le Géographe de Vermeer y sont présentées ensemble pour la première fois. Celle du Rijksmuseum est bien devenue un bien commun de la connaissance, grâce à la politique d’ouverture de l’établissement. Au contraire, celle du Louvre est « séquestrée », physiquement et numériquement, ce qui nous montre que les enclosures peuvent être le fait des établissements publics autant que du secteur privé.
    *

    En 2014, le Ministère de la Culture a pourtant publié une charte « Tous photographes ! » qui recommandait aux musées de faire évoluer leurs règlements en faveur de la photographie individuelle, mais ce document n’est toujours pas respecté. Une mission « Musées du 21ème » a été lancée en mai dernier par le Ministère de la Culture, qui devrait être un endroit où ce type d’enjeux liées aux droits du public et à la politique de diffusion des établissements sont discutés. On y parle notamment de musée « éthique, citoyen, inclusif et collaboratif ». Mais les membres de cette mission sont en réalité quasi-uniquement des directeurs de grands établissements et il y a fort peu de chances que la question des droits du public sur la Culture y soit abordée impartialement par un tel aréopage…

  • Le gouvernement polonais s’attaque à un trésor de la nature, la forêt de Bialowieza
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-polonais-s-attaque-a-un-tresor-de-la-nature-la-foret-de

    La #forêt de #Bialowieza, en #Pologne, abrite une extraordinaire biodiversité et la plus importante population de bisons d’Europe. Elle est aujourd’hui menacée par un vaste programme de coupe d’arbres décidé par le nouveau gouvernement ultraconservateur. Un plan qui traduit une vision très interventionniste et datée de la gestion forestière.

    on en parlait déjà
    https://seenthis.net/messages/493374

  • Facebook n’est pas un réseau social, c’est un scanner qui nous numérise – Framablog
    https://framablog.org/2017/02/20/facebook-scanner-qui-nous-numerise

    Ce n’est pas le rôle d’une entreprise de « développer l’infrastructure sociale d’une communauté » comme Mark veut le faire. L’infrastructure sociale doit faire partie des biens communs, et non pas appartenir aux entreprises monopolistiques géantes comme Facebook. La raison pour laquelle nous nous retrouvons dans un tel bazar avec une surveillance omniprésente, des bulles de filtres et des informations mensongères (de la propagande) c’est que, précisément, la sphère publique a été totalement détruite par un oligopole d’infrastructures privées qui se présente comme un espace public.

    #facebook #réseaux_sociaux #biens_communs

  • Jean GADREY » Blog Archive » Eloge de l’évasion fiscale
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2016/12/09/eloge-de-l%e2%80%99evasion-fiscale

    Il est temps qu’un économiste de profession prenne courageusement la défense des paradis fiscaux. Ces derniers sont aujourd’hui vilipendés par des militants aveuglés par une propagande hystérique, qui n’y connaissent rien à la science économique et ne peuvent pas comprendre que ces paradis méritent leur nom, en raison de leur contribution au bien commun et de leur capacité à faire ruisseler la richesse du monde sur tout le monde.

    #humour_noir #dumping_fiscal #biens_communs (destruction des)

  • Hamon veut « constitutionnaliser les biens communs » : pour quoi faire ?
    https://scinfolex.com/2017/01/25/hamon-veut-constitutionnaliser-les-biens-communs-pour-quoi-faire

    Benoît Hamon a donc terminé en tête du premier tour de la primaire de la Belle Alliance Populaire. Dans son programme, ce sont surtout des propositions comme l’instauration d’un revenu universel d’existence ou une taxe sur les robots qui ont retenu l’attention. Mais il comporte une autre mesure qui mérite à mon sens que l’on s’y attarde : celle de « constitutionnaliser les biens communs ».

    « Je sanctuariserai les biens communs en inscrivant leur protection dans la Constitution. L’eau, l’air et la terre, ainsi que la biodiversité, sont des biens communs que nous devons protéger contre toute dégradation ou risque de captation privée. Face au marché qui privilégie leur exploitation à court-terme, les Etats doivent être les garants de la protection des ressources naturelles et les citoyens les vigies de cette protection . »

    @rezo

  • L’eau slovène, une ressource qui n’est pas privatisable | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/leau-slovene-une-ressource-qui-nest-pas-privatisable-626749

    Alors là BRAVO !

    Avoir accès à l’#eau potable est désormais un droit constitutionnel en #Slovénie. La semaine dernière, le Parlement de ce pays alpin de 2 millions d’habitants a ajouté un amendement à la Constitution garantissant que l’eau n’est pas une marchandise.

    C’est une première en Europe. La semaine dernière, le Parlement slovène a inscrit dans sa Constitution le droit à l’eau potable, insistant sur le fait que cette ressource ne peut être privatisée. Adopté à l’unanimité des votants, cet amendement constitutionnel stipule que « chacun a le droit à l’eau potable » et que celle-ci n’est « pas une marchandise ». « L’approvisionnement en eau de la population est assuré par l’État via les collectivités locales, directement et de façon non lucrative », énonce ainsi le texte. « Les ressources en eau sont un bien public géré par l’État. Elles sont destinées en premier lieu à assurer l’approvisionnement durable en eau potable de la population, et ne sont à ce titre pas une marchandise. »

    #biens_communs

  • Subvertir la question des communs – Période
    http://revueperiode.net/subvertir-la-question-des-communs

    Face à la toute puissance du paradigme orthodoxe en économie, pour lequel les arrangements contractuels privés sont les plus efficients, une réponse théorique hétérodoxe s’est saisie des communs pour contester les fondements du tout-marché. Dans ce texte, David Harvey montre les limites de ces nouvelles approches. Centrées sur la question des arrangements institutionnels et du droit, elles évacuent le lien indissoluble entre droit de propriété et accumulation du capital. Harvey montre avec brio que le capital reproduit sans cesse un commun bien précis, le travail collectif, pour le reprivatiser. Cette lecture est précieuse, elle permet de mettre les riches observations institutionnalistes sur les communs (problèmes d’échelles, horizontalité, verticalité) au service d’un agenda anticapitaliste.

    #biens_communs #propriété_privée

  • Calenda - Les communs environnementaux : communautés, pratiques et institutions
    http://calenda.org/380352

    Les communs environnementaux sont les formes d’organisation grâce auxquelles les communautés gouvernent leurs environnements et leurs ressources via des formes de propriété collective : pâturages et forêts, zones humides et landes, cours d’eau et systèmes irrigués, champs et jardins, pêcheries, estrans, gisements de matériaux et de combustibles... Ces systèmes sont gérés par leurs ayant-droit, et mêlent souvent propriété pleinement commune et droits d’usage collectifs.

    #biens_communs #environnement

  • La bergerie des Malassis rumine la ville !
    https://vimeo.com/169139199

    Des chèvres à quelques minutes du périphérique parisien, ça interpelle. Mais plus intéressante encore est la philosophie des membres de l’association de la bergerie des Malassis : entre réappropriation de la ville, actions concrètes et vie de quartier.

    #Bergerie #Biens_communs #Chèvre #Ferme #Paris #Politique #Pâturage #Social #Vaine_pâture #Ville

  • Les biens communs
    http://www.modes-d-emploi.net/spip.php?article536

    L’émission de ce soir est consacrée aux communs, à leur partage et plus particulièrement aux communs numériques, en lien avec l’adoption de la loi république numérique le 26 janvier dernier par l’assemblée. Invités : Pierre-Carl Langlais, membre du collectif Savoirscom1, il publie régulièrement des articles sur les principaux enjeux des communs de la connaissance (libre accès, domaine public, open data, licences réciproques) ; Silvère Mercier, bibliothécaire, est co-fondateur du collectif SavoirsCom1. Il anime le blog Bibliobsession depuis 2005 où il s’intéresse aux impacts du numérique sur les lieux et modes de production, appropriations et diffusion des savoirs et des savoir-faire. Durée : 53 min. Source : Fréquence Paris (...)

    http://www.modes-d-emploi.net/IMG/mp3/mde977c-250316220.mp3

  • Machines arrière ! (des chances et des voies d’un soulèvement vital)
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=816

    Une revue universitaire vient de nous poser l’une de ces questions qui remplissent les bibliothèques de livres et les penseurs d’angoisse depuis 1945 : « Quelle forme est-il encore envisageable de donner à la résistance ? Peut-on espérer voir se lever les populations superflues contre le capitalisme technologique et ses soutiens politiques ? » Il faudrait pour répondre à pareilles questions avec une certitude scientifique, maîtriser la théorie du chaos et connaître la situation dans toutes ses conditions initiales et toutes les chaînes de réactions qu’elles peuvent déclencher. Heureusement, ni les big data, ni les logiciels des sociologues et de la Rand Corporation, malgré tous leurs modèles, ne peuvent encore traiter l’avenir comme un mécanisme programmé. Le plus sage serait de dire, oui, on peut (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/machines_arrie_re.pdf

    • Les ennemis du Progrès, comme les Indiens, ont le choix entre deux façons de perdre.

      Soit ils considèrent que la fin est dans les moyens, ils refusent - à la manière des Amish - de vivre avec leur temps. Ils se retirent dans des isolats temporels, à la campagne, au sein de micro- sociétés et de micro-réseaux, dans l’espoir, au mieux, que leur exemple soit contagieux, au pis, d’assurer leur salut individuel. S’ils sortent de leur refuge pour attaquer le système, ils sont vaincus, sauf exception ; comme les Indiens, avec leurs arcs et leurs flèches, furent vaincus, sauf exception. On ne peut pas éternellement se gargariser du Larzac et de la Little Big Horn.

      Soit ils considèrent que la fin justifie les moyens et ils retournent contre l’ennemi, les armes de l’ennemi. C’est la position des communistes, de Lénine, de Trotski, 5 des nationalistes des pays colonisés, des islamistes aujourd’hui. C’est possible parce que ces courants croient à la neutralité des moyens scientifiques, technologiques, industriels, militaires, etc. Le Progrès est neutre, les moyens sont neutres, tout dépend de leur usage, de ce qu’on en fait, de leur fin. Ainsi l’arme nucléaire devient-elle morale, dès qu’elle devient rouge, communiste, ou verte, islamique. Les drones auraient toutes les vertus s’ils attaquaient Israël, les Etats-Unis et l’Europe, etc. Cette souplesse morale s’étend d’ailleurs aux moyens politiques et guerriers. La fin justifie la terreur : les massacres de septembre 1792, l’extermination des anarchistes et des populistes par le Guépéou bolchevique, et les moyens théorisés par l’Etat islamique dans La Gestion de la terreur, afin de purifier le monde de ses mécréants. C’est ainsi que la Révolution perfectionne l’Etat hérité de l’autocratie russe ou de l’absolutisme royal et que la technologie, conçue et développée en Occident, transforme le monde, modernise/américanise/occidentalise tous ceux qui prétendent l’employer contre l’Occident. Et en fin de compte, « nous sommes tous américains » - mais comme les Américains eux-mêmes - moyennant quelques gris-gris culturels et identitaires, que l’on soit afro-américain, sino-américain, juif américain, hispano-américain etc., ou gallo-ricain pour les résidents de l’Hexagone.

    • Si les ennemis du Progrès, au nom de l’efficacité et du pragmatisme, utilisent les moyens du Progrès pour combattre le Progrès, il leur faut devenir de meilleurs progressistes que les progressistes. Il leur faut, pour vaincre les progressistes sur leur terrain, devenir de meilleurs ingénieurs et techniciens, utiliser mieux de meilleures machines, de meilleurs systèmes et réseaux. Les spécialistes et les experts instaurent aussitôt leur domination et prennent le pouvoir chez les ennemis du Progrès comme ils l’ont pris chez les progressistes. Technocratie contre technocratie, l’identité profonde entre les deux adversaires l’emporte sur l’opposition de surface, et le combat cesse faute de combattants.

    • La technologie, comme tous les moyens, n’est pas neutre (Ne-uter : ni l’un, ni l’autre) ; elle est ambivalente (ambi : ceci & cela), voire polyvalente. Elle n’interprète pas le monde comme la philosophie spéculative, elle le transforme ainsi que ceux qui l’utilisent. De moyen en vue d’une fin, elle devient sa propre fin et celle de ses utilisateurs.

    • L’exemple canonique étant la production des « puces » électroniques, ce composant de base, matériel (hardware), emblématique de la société technologique et de l’économie de la connaissance. Or le coût unitaire et le prix de vente des puces ne cesse de s’effondrer, en même temps que diminue leur taille et qu’augmente leur vitesse de calcul - mais - l’investissement dans une fonderie, une fab, est devenu si vertigineux que des entreprises concurrentes doivent s’associer lorsqu’elles se risquent à en construire une. Ainsi l’Alliance qui regroupe Motorola, TSMC et STMicroelectronics, en 2002, à Crolles, près de Grenoble, pour construire une fab à 3 milliards d’euros (dont 543 millions de subventions publiques) : le plus gros investissement industriel en France, depuis dix ans. Malgré les multiples soutiens de la puissance publique à tous les échelons, du municipal à l’européen, l’Alliance, qui pille les eaux des massifs voisins et bouleverse par sa seule présence le paysage et le marché de l’immobilier, ne cesse de changer de partenaires et de licencier des centaines de salariés, au gré des cycles du marché des semi- conducteurs, en voie de concentration, et des luttes à mort entre constructeurs. La superfluité - la prolétarisation - frappe même les ingénieurs et les techniciens. La part des salariés dans les coûts de production devient toujours plus marginale. Les ouvriers – les « opérateurs » des salles blanches - se réduisant depuis longtemps à une minorité quantitative et qualitative, par rapport aux machines et aux strates supérieures de personnel. Une classe ouvrière réduite à des éléments épars, submergée de robots et de bataillons d’ingénieurs, a perdu toute chance d’être le sujet de l’ultime révolution.

    • Les superflus sont aujourd’hui vraiment superflus. Inutiles comme producteurs concurrencés par l’informatique et l’automation. Insolvables comme consommateurs au point d’en être à quémander une allocation d’existence universelle. Ils n’atteignent même pas à la dignité des prolétaires au sens originel, ceux qui n’ont que leurs enfants à offrir à la cité. Les multiples techniques de reproduction artificielle déjà au point et sans cesse améliorées suffisent bientôt aux besoins en ressources humaines des entreprises et des collectivités, ainsi qu’aux projets parentaux des technarques et de la technocratie : les 1 % mentionnés plus haut.

      Cependant les superflus mangent, boivent, respirent, s’habillent, se logent, circulent, consomment. Dans un monde de raréfaction des ressources en eau, en nourriture, en espace, en énergie et minéraux, ils ne sont pas seulement superflus, mais nuisibles. La technocratie n’a que faire d’opprimer les superflus. Elle se soucie comme d’une guigne de leur assurer les conditions d’existence qui leur permettent au moins de vivre dans la servitude. Elle se moque de leur assurer une existence d’esclaves parce que leur existence d’esclave est pur gaspillage.

    • D’où pourraient renaître les hommes et la conscience humaine, capables de penser la déshumanisation du monde et de s’y opposer ? Et surtout de s’y opposer avec la moindre chance de succès, alors que tant de générations et de héros, autrement résolus et armés, intellectuellement et militairement, et qui combattaient dans un rapport de forces moins défavorable, furent écrasés. C’est de leurs défaites, aussi, que nous restons anéantis. Pour mémoire, la dernière insurrection victorieuse en France remonte à février 1848.

    • Certes, cette image du passé est forcément mythifiée, du moins en partie, et nous sommes loin d’en regretter tous les us et coutumes, mais elle est émouvante , ce qui vaut mieux que d’être mobilisatrice.

      C’est ce mirage, ce passé, qui, depuis un demi-siècle, dans les « sociétés avancées », ramènent des hommes à la campagne, en groupes ou en solitaires. Ceux-là sortent de la superfluité. Ils témoignent pour les autres que c’est possible, éveillant du coup la vision d’une sortie en masse. Ils portent en actes la critique du Progrès, née avec le Progrès lui-même, il y a deux siècles. Précisons pour les malentendants : le progrès technoscientifique contre le progrès social et humain.

    • Ainsi le milieu anti-industriel avait remis en circulation, voici des années, l’idée de « Réappropriation des savoirs-faire », déjà présente dans les communautés post-soixante- huitardes. Heureuse idée, destinée à rendre un peu d’autonomie vis-à-vis de la Mégamachine, à ceux qui la mettraient en pratique ; à conserver des vieilles pratiques ; à renouer avec cette expérience directe, avec cette sensibilité qui façonne les réfractaires à la société industrielle. Nombre de textes, parmi les plus intéressants de l’époque, sont issus de cette mouvance, qu’on peut lire notamment à L’Encyclopédie des Nuisances et dans Notes & Morceaux choisis, le bulletin de Bertrand Louart. Cette idée de « réappropriation des savoirs-faire » circule dans les squats, les communautés, les ZAD, les ateliers et les jardins collectifs et chez bien des gens qui vivent à l’écart, seuls ou en famille. Elle est un point d’ancrage et un point de départ. Elle donne du recul et matière à penser à ceux qui la mettent en pratique, sans prétendre un instant s’être affranchis du système, au sein d’on ne sait quelle Utopie enfin trouvée. Il n’y a pas d’ailleurs, mais des idées nées de la pratique et qui suscitent de nouvelles pratiques, en un perpétuel va-et- vient cumulatif entre l’expérience et la théorie. Une fois passé le seuil du mouvement spontané, de la réaction instinctive née de l’existence même des sujets – et il est aussitôt passé-, ce sont la réflexion et la critique qui commandent la pratique.

      avec du @tranbert dedans

    • Nous qui ne savons ni le grec, ni l’hébreu, et à qui les temps qui s’enténèbrent n’ont permis que de mauvaises études, nous avons proposé la méthode de l’enquête critique afin de produire des idées et des producteurs d’idées. Il y a toutes sortes d’enquêtes. Sans détailler ce qui semble un pléonasme - après tout, une enquête devrait toujours être critique - il s’agissait de pousser tout un chacun à se « réapproprier la pensée », à fabriquer du sens par lui-même, en enquêtant sur le monde à partir de son lieu de vie. Ellul : « Penser global, agir local ». Du concret et du particulier, à l’abstrait et au général. C’est l’exemple que nous avons tâché de développer à partir de la technopole grenobloise qui, de fil en aiguille, s’est transformé en critique du capitalisme mondialisé à l’ère technologique.

    • Chaque époque, en effet, présente un caractère particulier, qui l’unifie et qui l’affecte dans tous ses aspects. Ainsi le caractère technologique du capitalisme contemporain depuis la 2 e Guerre mondiale nous serait tôt ou tard apparu, que nous enquêtions sur l’élevage ovin en Lozère, la porcelaine à Limoges, le foot spectacle à Marseille ou plus directement sur l’aviation, les télécoms ou les nanotechnologies dans la technopole grenobloise, à Rennes ou à Toulouse. Dire que la technologie est le front principal ne signifie pas qu’on réduise toute opposition à sa contestation. Ce serait aussi absurde que de se battre « contre la Somme » ou « contre le Rhin » parce qu’à un moment donné la ligne de la Somme ou celle du Rhin matérialise le front principal entre deux armées. Le front principal n’est que le théâtre majeur de l’action, celui qui commande les fronts dits secondaires et où se décide l’issue du conflit. C’est-à-dire que toute percée ou recul sur ce front se répercute en cascade sur les autres et transforme la situation. À aucun moment, il ne s’agit de hiérarchiser les mérites de différentes causes, ni ceux de leurs défenseurs (cause des femmes, des homos, des animaux, etc.). Il s’agit de comprendre, avec le moins de retard possible sur le fait accompli, comment la technologie transforme le monde, villes et campagnes, les hommes et les femmes, leurs corps, les rapports sociaux, le rapport à soi, les idées, etc. Et enfin les rapports de force entre nécessaires et superflus, à l’avantage des premiers, bien sûr. Maintenant, si vous pouvez nous dire quel autre facteur que les technosciences a davantage changé l’homme et le monde depuis la révolution industrielle (circa 1800), ou la révolution cybernétique (circa 1945), nous serons vraiment intéressés.

    • Huhu, @aude_v je dirais : pas spécialement : je relève les passages qui me semblent intéressants ou significatifs, ou encore « à discuter ». Là mes citations en sont à 1/3 du document, et pas vraiment rencontré de trucs anti-féministes, homophobes ou du genre, donc ça reste plutôt lisible intéressant. Mais cela ne signifie pas qu’il n’y aurait pas des choses à discuter/critiquer quand même hein. :D

      Il y a pas mal de rappels historiques et de choses qui sont intéressantes à rappeler ou avoir en tête.

      Je continuerai ce soir ou demain…

    • « Ce soir ou demain » … 4 ans plus tard

      De même qu’un paléozoologue reconstitue l’anatomie, l’alimentation et le milieu d’un dinosaure à partir d’un os, nous avons pu, à partir de la technopole grenobloise, reconstituer le technocapitalisme mondialisé (le stade Silicon Valley du capitalisme), désigner et décrire au fil d’une quinzaine de livres et de centaines de textes, nombre de concepts et de phénomènes associés : la police totale (gestion et contention), la société de contrainte (implants cérébraux), la technocratie (l’alliage du capital et de l’expertise), la reproduction artificielle de l’humain, etc. Nous avons reçu un accueil mondain, la reconnaissance rechignée d’un étroit milieu d’initiés, et un échec politique ; les enquêteurs, les producteurs d’idées et les idées ne se sont pas multipliés à la vitesse nécessaire. La conscience du désastre traîne loin derrière l’emballement technologique. Nous-mêmes, qui y passons notre temps et nos efforts, nous peinons à saisir « ce qui se passe »,« en temps réel ». Et encore plus à le dire, et à y répondre.
      Certes, nous avons parlé avec beaucoup de gens. Nous avons suscité des écrits et des écriveurs, mais finalement nous n’avons rencontré que ceux qui nous cherchaient.

      […]

      Pardon de notre naïveté, nous avons rencontré tant de diplômés, désireux de « nous aider », de « faire quelque chose », en proie à la panique et à la procrastination dès lors qu’on leur proposait - non pas d’écrire - mais de rédiger sur tel ou tel sujet qui leur tenait à cœur. Ils en étaient simplement incapables ; et aussi humiliés que les illettrés à qui l’on demande soudain de lire ou de remplir un document.

    • La plupart des jeunes radicalistes que nous avons croisés, ne s’intéressaient pas plus au local et aux technologies que les vieux citoyennistes. Ils cherchaient surtout des thèmes d’activisme pour se mettre en valeur, des prétextes à réunions, à hauts cris, conciliabules, opérations d’agit-prop’, voire, dans leur plus cher désir, à une émeute réglementaire, avec cagoules, black bloc et bris de vitrines. Il nous incombait de fournir le discours, les faits, les arguments, les textes, justifiant ces envies d’esclandres. Pour peu qu’on féminise les textes collectifs et qu’on ajoute systématiquement « ...et son monde » après l’objet de notre opposition -Contre Ceci et son monde !... Contre Cela et son monde ! - comme un répons de messe, nous avions l’imprimatur. Peu d’entre eux ont vraiment compris ce qu’étaient les nanotechnologies, les technologies convergentes, ni ce que signifiait l’emballement technologique. Nous étions pour eux, comme pour les gauchistes du NPA, une sorte de commission spécialisée, dans un domaine ésotérique et abscons. On ne s’y investit que lorsqu’on n’a rien de plus urgent ou de plus gratifiant à faire ; et on y fait appel quand on a besoin d’une explication ou d’un intervenant sur le sujet. Gauchistes et post-gauchistes n’ont jamais admis que nous étions des généralistes de la politique et non pas des spécialistes des technologies. Il aurait fallu d’abord comprendre que la technologie était devenue la politique de notre temps – la réelle politique du capital et de la technocratie - et non pas un simple moyen, susceptible de « dérives » et de « dysfonctionnements ».

      Il y a des années de cela, une note étonnante du Centre d’Analyse Stratégique - ou d’une officine similaire - nous était passée sous les yeux. L’auteur y déclarait que les risques de tension majeurs à venir en France, étaient soit les controverses technologiques (nucléaire, OGM, nanos, etc.), soit les controverses identitaires (ethniques, confessionnelles, sexuelles, etc.). En tant qu’humains, à qui rien d’humain n’est étranger, nous nous sommes évertués à faire de la lutte contre l’inhumain (transhumanisme, anomie, fanatisme) le souci premier de nos congénères. Devinez qui a gagné.

    • A-t-on jamais vu, malgré des décennies d’appels et de propagande, laFrance d’en bas défiler en masse contre les nuisances qui frappent davantage les quartiers populaires ? Le bruit, l’air et l’eau empoisonnés, la malbouffe, les pesticides, les engrais qui infectent et abrègent la vie. A-t-on jamais vu la jeunesse des cités ou la vieillesse des cantons se soucier de l’intérêt général et se joindre aux protestations contre le nucléaire, les chimères génétiques et l’artificialisation du territoire ? Pour toutes les critiques qu’on leur adresse, et qu’ils méritent, les petits-bourgeois « écolos » restent les seuls, et les derniers, à ne pas séparer leurs intérêts de l’intérêt commun, à faire preuve d’idéalisme et à se battre pour tous, en même temps que pour eux. Qu’ils gagnent et qu’ils s’y prennent bien pour rallier l’ensemble du peuple à la cause commune est une autre affaire. Mais pour en parler, il faut avoir tenté, une fois, d’éveiller un canton d’éleveurs de porcs ou les banlieusards d’une métropole à la critique radicale.

      Demandez à n’importe quel ancien établi, mao ou marxiste-léniniste. Aux derniers prêtres ouvriers et curés des cités. Cela suppose d’y habiter. De se lier aux habitants. D’enquêter. De ne passuivre les idées et les revendications aliénées, aussi populaires soient-elles. De ne pas émettre un langage et un programme tout faits, aussi justes soient-ils dans l’abstrait, mais étranges et incompréhensibles pour la population. De se plonger dans le milieu sans s’y perdre, mais sans heurter. Cela suppose d’écouter, d’observer, de comprendre – « l’analyse concrète de la situation concrète ». De synthétiser les griefs pour produire des idées radicales (et non pas extrémistes), dont les habitants puissent s’emparer, etc. L’expérience de l’établissement (« aller au peuple ») et de l’enquête de masse, depuis le XIXe siècle, ont accumulé là-dessus de multiples règles et leçons qu’on ne discutera pas ici. Mais si vous connaissez des volontaires, on ne demande qu’à leur en faire part.

    • Il ne suffit pas de protester contre la destruction de l’école, de la langue, de la pensée, de la culture, de la mémoire, ni de se réfugier, chacun pour soi, dans la lecture. Il s’agit de créer un réseau de maisons vouées à la conservation et à la transmission de l’œuvre ancienne de l’humanité. Il faut de la pierre : des bâtiments, des librairies, des salles d’étude. Il faut des programmes, des maîtres, des élèves et de l’argent.
      Il n’a jamais suffit de la réunion mensuelle du « café citoyen » ou du « lieualternatif », avec son film-débat ou son conférencier en tournée.Il faut, partout, des centres de recherches sauvages qui analysent constamment, concrètement, la situation et lâchent des essaims d’enquêteurs dans toutes les situations concrètes.
      Il faut sauver tout ce qui peut l’être. Il faut des jardins, des vergers, des potagers ; des semences paysannes et des arches animales. Il faut des ateliers où réapprendre les techniques vernaculaires et autonomes, par opposition aux systèmes technologiques et autoritaires. Il faut donc tout ce qui se fait déjà, depuis des années, de manière éparse et multiple, et qui nourrit ce fond de conscience humaine et vitale, hostile à la mort machine. Mais il le faut de façon beaucoup mieux pensée, beaucoup plus dense et rayonnante. Beaucoup plus sérieuse.
      Il s’agit en somme d’instituer une véritable éducation populaire, du meilleur niveau et pour le plus grand nombre. D’ouvrir des écoles partout.

      […]

      Ce que les résistants attendent, c’est un tour de magie qui ne leur demande rien de plus que « toutce qu’ils font déjà », un simple vœu ; un acte d’opinion. « ils font partie », « Ils soutiennent »... Beaucoup n’espèrent plus qu’en la Catastrophe pour arrêter la catastrophe, mais avec souvent une sorte de complaisance et d’inconséquence. Ils n’imaginent pas concrètement cette catastrophe ; ou alors sans douleur ; ou du moins, après leur mort. Ils déplorent la catastrophe en cours, mais « jusqu’ici, ça va », et s’ils la nomment « catastrophe », c’est davantage par goût des grands mots et de l’exagération militante que par exactitude. La Catastrophe arrivera « un jour », et ce sera un événement subit, d’une violence planétaire.
      Cependant, cette attente apocalyptique qui se coule dans le moule culturel et religieux de nombreux peuples, façonne une mentalité anxieuse et désespérée. Elle sature l’esprit du temps et tourmente, de façon latente, celui des superflus. Ainsi s’accumule un fond de désespoir et d’abattement, telle une nappe de naphte, prête à nourrir des feux spontanés, lorsqu’elle affleure la surface, ou à s’embraser en incendie gigantesque, suite à un accident de forage. Aussi attendu soit-il, l’événement, sur le vif, surprend et stupéfie. Après coup, assez vite, les commentateurs rappellent qu’on s’y attendait, que « ça ne pouvait pas durer » ; même si, en fait, « ça durait » depuis si longtemps qu’on ne voyait pas pourquoi « ça » ne pourrait pas durer aussi longtemps -et même toujours - quoi qu’on s’interdît de le dire par piété révolutionnaire. Ainsi vont les catastrophes dont la théorie n’est plus à faire. Soit la catastrophe provoque la révolution, soit la révolution prévient la catastrophe.

    • Il faut pour agir un but et des moyens.
      Quant au but, nous reprenons notre bien : l’usage partagé des biens communs (de ce qu’il en reste), qui était l’exigence des vrais socialistes et anarchistes du jeune XIXe siècle.
      L’usage prudent, frugal, des biens communs, qui était celle des vrais « écologistes » du jeune XXe siècle (Ellul, Charbonneau et alii) ; le contrôle des naissances revendiqué par Armand Robin et les anarchistes des années vingt (les « néo-malthusiens ») ; la décroissance qui est, en ce début de XXIe siècle, l’autre nom, le « nom obus », du combat contre la société de consommation engagé par les contestataires des années soixante (situs, beatnicks, hippies, etc.) ; tous ces buts et ces moyens participent de cet épicurisme, de cet art choisi et délicat de la vie sur terre, dont le monde porte depuis longtemps le rêve. N’en déplaise aux pieux natalistes, il ne suffit pas de réduire la consommation ostentatoire de quelques-uns pour préserver notre jardin, il faut aussi réduire le nombre des consommateurs. Aussi viable que serait une fourmilière humaine, elle n’en serait pas pour autant vivable, ni enviable. Nous sommes des animaux politiques et non pas des insectes sociaux.

      #biens_communs #communs

      […]

      Peut-on, au-delà, proposer aux superflus et aux résistants des tactiques de lutte, comme l’ancien mouvement ouvrier en avait inventé durant son histoire ?
      En fait, nous pouvons toutes les transposer - grèves, sabotages, occupations, blocages, boycottages - de l’usine à la vie quotidienne, en sachant qu’aucune ne constitue l’arme absolue (aujourd’hui comme hier), et que toutes peuvent être récupérées et retournées par la technocratie.
      Il est ainsi possible pour les radicaux de se lier aux superflus en faisant une propagande intense et constante aux entrées des grandes surfaces, aux sorties des gares, aux arrêts de bus, etc., partout où ils passent et consomment en masse des produits et des services, afin de les informer concrètement des vices de ces marchandises, les inciter au boycottage, leur proposer des alternatives d’achat, et surtout, des alternatives à la consommation. Ces boycottages peuvent cibler d’abord certains produits particulièrement nocifs, socialement et sanitairement, faciles à éviter, et s’étendre ensuite. Le refus d’achat est beaucoup plus facile que le refus de travail : on ne perd pas d’argent, on en gagne. À moins de restaurer la vente forcée, comme celle du sel sous l’ancien régime (la gabelle), on ne peut obliger les clients à acheter. Les partisans de la décroissance, ennemis de la « consommation patriotique » et saboteurs du « moral des ménages », devraient répandre cette tactique, au lieu de la confiner de manière anecdotique et symbolique à leur seul usage. Mais il faut oser parler et apprendre à parler aux superflus. Leur parler en vrai, de vive voix dans le monde réel, et non pas seulement par le biais d’Internet et de publications internes aux milieux « écolos ». Nous pouvons par ce moyen mettre des entreprises à genoux. Nous pourrions, à titre de mythe radical, lancer l’idée d’une grève générale des achats, réminiscente de la grève générale du travail.

      […]

      C’est une membrane qui sépare les initiatives d’autogestion alternative, de l’exploitation par l’Etat du sentiment de fraternité.
      De même qu’autour de l’usine en grève pouvait se développer une « société autogérée », piquets de grèves, fêtes, approvisionnements, occupation et production « sauvage », préfigurant « le monde à venir », le boycottage peut mener à la grève des achats et celle-ci, à la mise en place d’autres circuits, et de proche en proche à l’instauration d’une économie parallèle gérée par des conseils populaires. Sourdement, c’est à quoi tendent les « amap », les « sel », les « zad » etc., quels que soient leurs défauts par ailleurs.

      […]

      Nous l’avons dit maintes fois, nous n’avons pas de « projet » au sens des programmes et théories des vieilles avant-gardes surplombantes, nous n’avons que des rejets. Nous proposons d’agir par soustraction, d’examiner collectivement, une à une, toutes les activités économiques suivant leur utilité ou leur nocivité, et de décider de leur maintien ou de leur abolition. À titre d’échantillons, nous pourrions examiner le sort de l’industrie publicitaire, de la grande distribution, de l’agrochimie, de l’industrie nucléaire, de la spéculation financière, des médias de masse, etc.. Et ainsi, pièce par pièce, en démanteler des pans entiers. Ce qui resterait de ce passage au crible ne serait nullement la société socialiste ou communiste des traités marxiens, mais un pis-aller. Un capitalisme rabougri, ramené des décennies en arrière, et laissant à la société le loisir de débattre au fond, consciemment, de ses formes d’organisation. Ce serait un peu d’air.

  • Quel futur pour Wikipédia - The Conversation
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/138212613948

    Sur The Conversation, Rémi Mathis, ancien président et membre du comité scientifique de Wikmédia France, la fondation qui administre Wikipédia, dresse une rapide histoire de l’encyclopédie en ligne et se pose la question de son avenir. Fêtera-t-on un jour ses 30 ans ? “Peut-être… mais rien n’est moins sûr, dans un monde de l’Internet qui évolue à très grande vitesse. À dire vrai, son futur dépendra directement de la volonté des contributeurs et de celle de la société tout entière de disposer d’un outil tel que celui-ci. Personne ne sait s’il existera encore des personnes désireuses de donner de l’argent pour payer les serveurs et les projets, de donner de leur temps pour s’assurer des relectures et de la chasse au vandalisme.Alors, projet qui restera comme une belle utopie des premières années de (...)

    #biens_communs #wikipedia

  • Ériger le réseau des données personnelles en bien commun ? | : : S.I.Lex : :
    http://scinfolex.com/2016/01/15/eriger-le-reseau-des-donnees-personnelles-en-bien-commun

    Parmi les plus de 500 amendements déposés par des députés à propos de la loi numérique, il en est un qui n’a guère retenu l’attention, mais qui présentait pourtant un intérêt certain, au moins pour l’originalité de son approche de la notion de données personnelles. Il s’agit d’un amendement porté par les députés PS Delphine Batho et Laurent Grandguillaume, finalement rejeté, qui était formulé ainsi :

    ARTICLE 26

    L’alinéa 2 est complété par la phrase suivante :

    « Les données à caractère personnel, lorsqu’elles forment un réseau indivisible de données liées qui concernent plusieurs personnes physiques, constituent un bien commun qui n’appartient à personne et dont l’usage est commun à tous, dont la protection et l’utilisation sont régies par la présente loi. »

    EXPOSÉ SOMMAIRE

    La loi informatique et libertés de 1978, dans sa rédaction actuelle, ne considère que les données personnelles solitaires, qui renseignent directement ou indirectement sur une personne.

    Dans les faits, les données sont aujourd’hui totalement interconnectées, formant un réseau de données indivisible. Il convient d’adapter le cadre juridique à cette réalité en s’inspirant de l’article 714 du code civil afin d’assurer une protection collective des données en les considérant comme un bien commun.

    #Données_personnelles #Biens_communs

  • Si les acteurs publics ne partagent pas, qui va le faire ? - La 27e Région
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/136668328487

    “Il n’est pas si simple, par les temps qui courent, de convaincre des acteurs publics de mettre au pot commun pour financer et produire des actions et ressources partagées”, explique Nadège Guiraud, directrice des programmes de la 27e Région, sur le blog du laboratoire de la transformation des #politiques_publiques. “En période de restriction des budgets publics et alors qu’on n’a jamais autant parlé de coopération, la voie du partage devrait s’imposer à tous, à l’opposé du climat de concurrence qui règne encore trop souvent entre collectivités, entre établissements publics mais aussi entre écoles d’administration. Si les acteurs publics ne mettent pas rapidement les bouchées doubles pour coopérer et partager, alors qui le fera ? Combien de temps avant que les citoyens eux-mêmes manifestent un (...)

    #biens_communs

  • Le #design contre la productivité
    http://www.internetactu.net/2015/12/08/le-design-contre-la-productivite

    Le designer Sebastian Deterding (@dingstweets), spécialiste de la gamification, était il y a peu invité par le groupe de travail Advancing well-being (sur le bien-être “avancé”) du Media Lab du MIT (vidéo). Il y livrait une très intéressante reformulation d’une présentation faite il y a un an sur le bien-être à l’heure des nouvelles technologies, permettant de mettre un peu…

    #économie_comportementale #économie_de_l'attention #biens_communs #déconnexion #quantifiedself

  • Avons-nous besoin d’une vitesse limitée sur l’internet ?
    http://www.internetactu.net/2015/12/01/avons-nous-besoin-dune-vitesse-limitee-sur-linternet

    Internet est-il trop centralisé ? Sommes-nous au bord de la congestion du réseau des réseaux ?… Ces alarmes reviennent régulièrement. En mai dernier, Martin Untersinger pour Le Monde revenait sur la crise de capacité (capacity crunch) mise en avant par la Royal Society britannique, l’équivalent de notre Académie des sciences. Pour Andrew Ellis, de l’université de Birmingham, les innovations n’arriveront…

    #écologie #biens_communs #communauté #empowerment #innovation_ascendante #innovation_sociale #mobilité #pays_en_développement #politiques_publiques #transitions #Usages

  • Vers des plateformes réellement coopératives
    http://www.internetactu.net/2015/11/25/leconomie-solidaire-necessite-un-internet-de-la-solidarite

    Les professeurs Nathan Schneider (@nathanairplaine) et Trebor Scholz (@trebors, le père du concept de Digital Labor) publient sur The Next System Project (@thenextsystem) un intéressant manifeste. L’économie solidaire nécessite un internet de la solidarité La plupart des technologies inventées (radio, télévision, internet, blockchain…) prônent dans leurs premières versions un idéal de liberté et de démocratie, de décentralisation. Mais récupérées par…

    #économie #biens_communs #coopération #empowerment #innovation_sociale #intelligence_collective

  • Délimiter les #biens_communs planétaires. Une analyse historique de la spatialité et de la territorialité des #océans, des #fonds_marins et de l’#Antarctique

    L’objet de cet article est de discuter de la territorialité et de la spatialité des biens communs planétaires : comment leur spatialité a-t-elle été définie au plan légal, politique et scientifique ? Quels acteurs prennent part à ce processus de définition de la spatialité ou en sont exclus ? Dans quelle mesure la délimitation des périmètres et des arènes de #gouvernance des biens communs fait-elle toujours l’objet de controverses ?


    http://ceriscope.sciences-po.fr/environnement/content/part2/delimiter-les-biens-communs-planetaires?page=show
    #mer #cartographie #visualisation
    cc @ocean71
    signalé par @ville_en

  • Face à la dictature du néo-libéralisme, les communs sont de retour
    http://www.reporterre.net/Face-a-la-dictature-du-neo-liberalisme-les-communs-sont-de-retour

    Si historiquement, le commun évoque d’abord ce qui appartient à tous et donc à personne – autrement dit, ce qui n’est pas appropriable – le travail de réflexion autour de la définition des biens communs intègre de nouvelles dimensions. « Il ne s’agit plus tant de la ressource elle-même que du processus de travail qui vise à partager cette ressource », analyse Hervé le Crosnier, enseignant-chercheur spécialisé sur les biens communs. Les communs deviennent la troisième voie, un système de gestion intermédiaire entre le marché et l’Etat.

    Car si la voie de la privatisation totale des ressources, gérées par le marché, ne fonctionne pas, Pablo Servigne rappelle que « les cas où la ressource est gérée par une institution centralisée unique (souvent l’Etat) mènent aussi à des désastres ». La théorie des biens communs s’offre comme la solution alternative, grâce à « la clarté d’un nouveau paradigme qui répond à plein de questions que l’on se pose sur l’absence de l’Etat, la force excessive du marché, la place du citoyen et de la société civile, etc. », explique Philippe Cacciabue, fondateur de la foncière Terres de lien, outil de mutualisation du foncier agricole pour les paysans.

    « De plus en plus de gens se rendent compte que les gouvernements et les marchés ne peuvent pas, et ne veulent pas, résoudre leurs problèmes. Tous deux sont structurellement limités dans leurs capacités », poursuit David Bollier. « Les communs séduisent de nombreuses personnes parce qu’ils leur fournissent les moyens de définir collectivement leurs propres règles et de concevoir leurs propres solutions pratiques. Le sens fondamental des communs est précisément celui-là : agir et coopérer avec ses pairs, de manière auto-organisée, pour satisfaire ses besoins essentiels. »

    #communs #biens_communs

  • Peoples Sovereignty vs Impunity Inc. | Transnational Institute
    https://www.tni.org/en/publication/peoples-sovereignty-vs-impunity-inc

    In eight articles various cases are presened that aim to serve as tools of action for activists to use in their fight for justice against the systematic violation of human rights and other crimes committed by transnational corporations.

    https://www.tni.org/files/publication-downloads/impunidadsaen.pdf

    #droits_humains #ressources_naturelles #biens_communs #multinational #justice

  • Face aux multinationales qui veulent s’emparer de la semence, les paysans résistent par l’idée de bien commun
    http://www.reporterre.net/Face-aux-multinationales-qui-veulent-s-emparer-de-la-semence-les-paysans

    Un accaparement qui s’accélère aujourd’hui via un nouveau type de brevet « sur les caractères natifs ». Jusqu’ici, seules des variétés nouvelles pouvaient faire l’objet d’un titre de propriété. Désormais, « les industriels peuvent breveter ce qui existe déjà », résume Guy Kastler.

    En 2013, tel Christophe Colomb découvrant l’Amérique, la compagnie Syngenta « trouve » un poivron jamaïcain résistant à un parasite, la mouche blanche. En laboratoire, grâce au marquage moléculaire, les chercheurs parviennent à identifier la séquence génétique qui permet à la plante de survivre aux attaques de l’insecte... et la brevettent. Problème, nombre de paysans cultivent déjà des poivrons résistants. « Ça paraît un peu hurluberlu, mais Syngenta pourrait aujourd’hui aller les voir et leur demander de payer des droits de licence », explique Emilie Lapprand, juriste pour le Réseau Semences paysannes. « Ils disent, ’cette plante résiste à tel insecte, j’ai trouvé la séquence génétique qui lui permet de faire ça, toutes les plantes qui résistent à cet insecte m’appartiennent donc’ », résume Guy Kastler.

    #semences #privatisation #biens_communs #prédateurs #crapules

  • Tesla Powerwall : la batterie d’Elon Musk peut-elle tout changer ?
    http://www.internetactu.net/2015/06/10/tesla-powerwall-la-batterie-delon-musk-peut-elle-tout-changer

    Début mai, Elon Musk (@elonmusk), le très médiatique patron des voitures électriques Tesla Motors et président de SolarCity, le premier installateur et fournisseur de panneaux solaires des Etats-Unis, a annoncé (voir la vidéo de sa présentation) le lancement de Tesla Energy et de son nouveau produit : le Powerwall, des batteries lithium-ion domestiques pour le stockage de l’énergie. Elégantes, compactes,…

    #écologie #économie #énergie #biens_communs