• La femme sex-toy pour l’Obs : une bouche, un sexe.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/160915/la-femme-sex-toy-pour-lobs-une-bouche-un-sexe

    L’image évoque toute la question de la pornographie et des sex toys intelligents que permettent la vidéo immersive, l’intelligence artificielle, etc

    Le docteur Richardson (une spécialiste des robots à la De Montfort University, Leicester) vient de lancer une campagne de sensibilisation à cette question. D’après elle, les sex-toys d’un nouveau genre ne font que « renforcer les stéréotypes à propos des femmes ».

    L’article de Patric Jean n’est pas terrible pour cause d’ #androcentrisme.
    #male_gaze #publicité #bad_market #misogynie #pornographie #pedocriminel

    • D’accord avec toi @mad_meg, #bienvu c’est pénible ce glissement du texte vers un lectorat qui serait uniquement masculin, et en exclut donc les femmes autant que de la relation critique. Cette « population » qui devient ON se transforme en NOUS et passe finalement au JE. Ce n’est certainement même pas conscient chez Patric JEAN …

      Comme on le voit ici, à très bas coût, il sera bientôt possible d’offrir à la population l’illusion d’une jouissance permanente avec des tops models totalement obéissants et que l’on pourra traiter comme on le désire. Chacun selon ses goûts, on pourra donc s’isoler du monde et de ses réalités (dont d’autres s’occuperont pour nous) pour se perdre dans une constante satisfaction pulsionnelle. Ceux qui ont vu Matrix savent de quoi je parle...

      Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

    • Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

      Ben justement, si on parle de chiffres, ça ne correspond pas forcément à ce que tu dis : au niveau « qualité » (hum) on peut possiblement dire que les « scénarios », les modes de sexualité montrées, sont conçus et destinés en priorité pour des hommes hétéros (c’est assez clair quand même), mais par contre au niveau quantité : les statistiques montrent que 1/3 (un tiers !) des visites des sites porno sont des visiteuses. Donc ça reste une majorité de mec, mais c’est fort loin d’être anodin et de n’être que essentiellement masculin. Et la proportion augmente chaque année un peu plus apparemment.

    • C’est pas le manque de statistiques qui me pose problème. Moi je m’etais arréter sur l’argument « ca fait aussi du mal aux hommes » qu’utilise Partic Jean et que je trouve mauvaise. Ca me fait pensé que si le sexisme ne faisait un jour plus de mal aux hommes alors les hommes n’auraient pas à s’en occuper, ou que dans les domaines qui n’affectent pas les hommes la lutte contre le sexisme serait moins importante. J’ai pas été plus loin de son texte.

      Que les femmes soient un tiers à consommer du porno me surprend peu. Les femmes sont elevés dans la culture du regard masculin et de la sexualité masculine, le porno en fait parti.

      La chose qui me frappe dans l’extrait posé par @touti c’est la parenthèse « (dont d’ autres s’occuperont pour nous ) ». Ces Autres sont à mon avis les femmes et les personnes racisées. Le Nous c’est les hommes à qui s’adresse Patric Jean et ce fantasme de la femme robot sexuel qu’on peu brutalisé sans crise de conscience. Ce fantasme me fait l’effet d’une menace. et ce fantasme n’est pas rare.

    • Il me semble que Patrick Jean s’emploie à noyer le poisson, par rapport au texte de Kathleen Richardson, laquelle articule (ou déconstruit) un minimum cet aspect de la technolâtrie avec le masculinisme. Dans celui de P Jean il ne reste plus que la vague crainte d’un client de ce marché devant la « matrice » (tiens, encore un mot pas innocent du tout, question genre...) A se demander s’il ne cautionnerait pas quasi-ouvertement le recours à de tels ’jouets".

      En fait, je me demande pourquoi il poste ça : il me semble qu’il y avait amplement de quoi dire quant à un magazine qui prétend s’adresser aux femmes avec un tel titre et une telle couv ;
      et qu’il y avait amplement de quoi dire quant aux hommes qui auraient soi-disant « besoin » de pareils « sextoys ».

      Il me semble qu’au moins sur ce sujet, la question de la domination technologique vient en partie après, comme une conséquence de l’existence de ces hommes, et de l’entretien et du développement de leur masculinité dans ce qu’elle a de plus brutal et dominateur par des « besoins » qu’un sordide délire posthumaniste s’offre ainsi de satisfaire.

      Bref, au mieux, en le considérant avec indulgence, le texte de P. Jean me semble très mauvais, et ni fait ni à faire.
      Et je ne pense pas que l’indulgence soit ici de mise.

    • http://www.liberation.fr/economie/2015/09/18/les-robots-sexuels-dans-le-viseur-de-chercheurs-anglais_1385156

      Les robots sexuels dans le viseur de chercheurs anglais

      « Nous croyons que le développement de robots sexuels augmente l’objectivation des femmes et des enfants », peut-on lire sur la page dédiée à l’initiative. Ou encore : « Cette ambition de robot sexuel est soulignée par une référence aux échanges prostituée/client qui repose sur l’unique reconnaissance des besoins et désirs des acheteurs, les vendeurs étant réduits à l’état de choses (comme les robots). » Le groupe craint aussi une consolidation des inégalités entre hommes et femmes, du fait de la reproduction avec les robots d’un rapport de soumission.