Phobie & philie, néologismes symptomatiques de la pensée facebook
Ou comment, à partir de quelques néologismes en vogue, on peut entrevoir à quel point nous sommes excessivement gouvernés par nos émotions, et trop peu par la raison.
►http://opinions-opiniez.blogspot.fr/2013/12/phobie-philie-neologismes.html
La restitution de cette anecdote me permet de relever cet amusant néologisme, « autophobie », pour illustrer mon postulat : se traiter de noms d’oiseaux en ***phile et *****phobe est un sport de plus en plus en vogue.
Cet effet de mode a de quoi nous indigner, car ce sont en général de basses attaques. Attribuer à son interlocuteur une phobie ou une philie reviendrait à lui diagnostiquer une « pathologie » très déstabilisante. Cela pourrait constituer un argument-massue, l’arme imparable pour discréditer son interlocuteur et s’affranchir de tout contre-argumentaire.
Pour ma part cette terminologie ne me semble pas forcément plus violente que d’autre formules rhétoriques, je lui reconnais le mérite d’être assez explicite et parfois pertinente. Oui ce qu’on aime et ce ce qu’on n’aime pas conditionne notre raisonnement et notre façon de penser (et réciproquement). Voilà pourquoi cette anecdote me donne l’occasion de creuser du côté de notre psychologie individuelle et sociale, au delà de la simple poésie des mots.
#émotions vs #raison
#phobie
#autopromo
#billet_chiant mais qui fait réfléchir (j’espère)