• #Binet, #Toubon, #Zeniter : trois voix contre la #loi_immigration

    Inspirée de propositions d’extrême droite, la loi sur l’immigration a été votée le 19 décembre. 201 personnalités appellent à manifester partout en France dimanche. Dans « À l’air libre », #Sophie_Binet (CGT), #Jacques_Toubon (ancien Défenseur des droits), l’écrivaine #Alice_Zeniter et Edwy Plenel expliquent pourquoi ils en seront.

    EnEn décembre, la loi immigration votée par l’Assemblée nationale a provoqué un séisme politique. C’est surtout un choc moral car plusieurs de ses dispositions ont été inspirées par la droite dure et l’extrême droite. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer le 25 janvier, il est probable que certains éléments de cette loi soient censurés. La loi sera ensuite promulguée par le président de la République.

    Dimanche 14 janvier, 400 collectifs de sans-papiers, syndicats, et partis politiques ont marché contre la loi partout en France pour dénoncer un texte « xénophobe » et « dangereux ». Et dimanche 21, 201 personnalités de tous horizons appellent à de nouvelles manifestations à la suite d’un appel publié sur Mediapart et dans L’Humanité. Les mobilisations partout en France sont à retrouver sur le site 21janvier.fr.

    Dans une émission spéciale de « À l’air libre », quatre personnalités nous disent pourquoi ils et elles iront manifester.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/180124/binet-toubon-zeniter-trois-voix-contre-la-loi-immigration

  • Election présidentielle au Sénégal : la nationalité de Karim Wade continue de faire polémique

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/01/19/election-presidentielle-au-senegal-la-nationalite-de-karim-wade-continue-de-

    Le fils d’Abdoulaye Wade bénéficiait toujours de la nationalité française à la date du 26 décembre, jour de clôture des dossiers de candidature, ce qui pourrait le disqualifier pour le scrutin de février.

    Par Coumba Kane, 19 janvier 2024

    En publiant sur les réseaux sociaux, mercredi 17 janvier, le décret de renonciation à sa nationalité française, Karim Wade espérait mettre fin à « une fausse polémique stérile et dangereuse ». Hélas pour le candidat du Parti démocratique sénégalais (PDS) à la présidentielle de février, né à Paris d’une mère française, la controverse continue d’enfler. Motif ? A la date du 26 décembre, jour de la clôture des dossiers de candidature, Karim Wade bénéficiait toujours de la nationalité française, puisqu’il ne l’a officiellement perdue que le 16 janvier, date de la publication du décret au Journal officiel.

    Le décret du Ministre de l’Intérieur français actant ma renonciation à la nationalité française est une preuve supplémentaire de ma constance. Cette polémique stérile et dangereuse alimentée par Thierno Alassane Sall pour gagner en visibilité et agissant pour le compte du très… pic.twitter.com/DLahPvXCNt
    — Karim Wade (@KarimWade_PR) January 17, 2024

    « Plutôt que de le conforter, ce document le confond et l’enfonce », insiste Thierno Alassane Sall, à la tête de la République des Valeurs, dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter). Cet ancien ministre de Macky Sall, qui avait saisi mardi le Conseil constitutionnel pour dénoncer la double nationalité de Karim Wade, accuse désormais l’un de ses possibles rivaux à l’élection de s’être par deux fois rendu coupable d’« acte de parjure ». Candidat à la présidentielle de 2019, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade avait en effet annoncé avoir abandonné sa binationalité en 2018, condition sine qua non pour prétendre diriger le Sénégal.

    « Le décret du 16 janvier 2024 de l’Etat français ne pouvant avoir des effets rétroactifs, il demeure constant que Karim Wade a été retenu sur la liste provisoire sans remplir une exigence majeure découlant de la Constitution. S’il avait révélé au Conseil constitutionnel la réalité à cette date de sa double nationalité, comme l’exige la déclaration sur l’honneur, il n’aurait pas été retenu dans la liste provisoire », déclare Thierno Alassane Sall, alors que les juges sont en plein examen des 21 candidatures retenues à l’issue du contrôle des parrainages. Ils ont jusqu’au 20 janvier pour les valider ou non.

    Exilé au Qatar depuis juin 2016, un an après sa condamnation en 2015 à six ans de prison ferme pour enrichissement illicite, Karim Wade, ancien ministre de la coopération internationale, de l’aménagement du territoire, des transports aériens et des infrastructures, est désormais dépeint par ses rivaux en « candidat de la France ». Sans en apporter la preuve, ceux-ci le soupçonnent d’avoir bénéficié d’une procédure accélérée des autorités françaises et accusent Paris d’avoir « tenté de le sauver ».

    « Coup dur »

    Des attaques injustifiées, estime son entourage. « Karim n’a jamais voté en France et a refusé volontairement, lorsqu’il était en prison, de se placer sous l’ombrelle diplomatique de la France. Si sa candidature est retoquée, ce sera un coup dur pour lui, car il aura tout de même renoncé à la nationalité de sa mère », se désole un proche.

    Au moment où la France fait face à une profonde défiance dans ses anciennes colonies africaines, l’affaire Wade suscite l’embarras du côté de Paris. Sollicité par Le Monde au sujet de la date du dépôt du dossier, le ministère de l’intérieur préfère ne « pas faire de commentaire ». Sous couvert d’anonymat, une source place Beauvau assure cependant qu’il n’y a pas eu de « traitement de faveur ». « Une demande de libération des liens d’allégeance française est plus rapide qu’une demande de naturalisation. Il faut surtout s’assurer que le requérant ne devienne pas apatride », précise la même source sans donner la date du dépôt de dossier.

    « En général, l’instruction d’une demande de libération des liens d’allégeance à la France dure entre six et huit mois en moyenne avant une publication du décret, indique Grégoire Hervet, avocat en droit des étrangers. Pour les personnes établies à l’étranger, comme M. Wade, il faut réunir un certain nombre de documents puis les déposer au consulat. Mais la procédure demeure plus rapide qu’une demande de naturalisation, qui dure entre deux et trois ans. »

    La controverse sur la binationalité de Karim Wade a été lancée le 13 janvier par un post sur X du journaliste Ayoba Faye, qui, après avoir consulté le site gouvernemental service-public.fr, pointait la présence de Karim Wade sur le fichier électoral français. Une inscription suffisante pour relancer un débat déjà agité en août par Moussa Diop, un autre membre de l’opposition – sans avoir réellement attiré l’attention. A charge désormais au Conseil constitutionnel sénégalais de clore le débat.

    Coumba Kane❞

    #Sénégal #nationalité #binationalité #France

  • Inside France’s courtship of Binance
    https://www.ft.com/content/47fe6542-d000-4051-86d9-feb0055697da

    “Honored to have dinner with (a few hundred people and) President Macron. @ Choose France”, CZ tweeted in July 2022 © @cz_binance on X

    Akila Quinio

    Ten years ago, France had an innovation problem. Despite training top engineers and financiers, the country struggled to build successful homegrown start-ups and attract venture capital. Its boldest scientists were flocking to Silicon Valley.

    Then came Emmanuel Macron. Vowing to make France a “start-up nation” the former financier set out to shake things up. He brought in tech visas, boosted public grants and relaxed investment rules to foster entrepreneurship.

    Their zeal to attract tech companies to invest in Paris has attracted US giants like Google and Netflix, as well as helping establish a stable of domestic “unicorns”. But in seeking to cure its innovation problem Macron’s government has taken risks. The open-door policy might yet become an embarrassment around crypto in particular, as its courting of Binance has shown.

    It all started when Changpeng “CZ” Zhao met Macron at the Elysée palace in November 2021. That same month, Binance said it would invest €100mn into France’s burgeoning crypto scene — a pledge dubbed “objective moon” by its founder. The courtship culminated with France’s Autorité des Marchés Financiers, the financial watchdog, granting the exchange regulatory approval last May — a move that contrasted sharply with other national regulatory stances.

    Cue the honeymoon phase. In October last year, CZ headlined France Fintech’s flagship conference in the business district of La Défense. The industry’s best-known founders, including Cyril Chiche of payment app Lydia, lined up to shake hands and be photographed next to him.

    A person familiar with the discussions told the FT that the French government granted Binance more than a hundred tech visas to help it grow its operations on French soil. On stage, CZ joked that he was spending so much time in France that he had started to buy his socks in Paris. (I later asked if he also paid taxes there, to which he said he had no awareness of his own fiscal residency.)

    French Minister of Economy and Finance Bruno Le Maire last year told BFM Business that he was “proud” of Binance’s French registration. Attracting foreign players including Binance was key to France’s bid to become a “European hub of the crypto assets ecosystem”, he said.

    This initial courting was taking place when crypto was still hot. The industry has since suffered a few reputational hits. Sam Bankman-Fried fell from grace and was convicted of fraud and money laundering in the US. Regulators were also scrutinising Binance, leading to its guilty plea last month to criminal charges related to money laundering and breaching international financial sanctions. In France, authorities are investigating the exchange for having allegedly advertised and promoted its services before it was allowed to operate there.

    One may expect recent events to have rocked the nascent relationship. But the French government appears to have remained under Binance’s charm.

    Following the collapse of FTX, French legislators beefed up the requirements for newcomers wishing to set shop in the country. Getting an Autorité des Marchés Financiers registration will from January take into account new criteria including having a resilient and secure IT system and a process to manage conflicts of interest. But such requirements will not apply to companies already registered with the AMF, including Binance.

    The government also resisted pressure to bring forward to October 2023 the deadline by which registered crypto companies are forced to apply for a regulatory licence, claiming it might make investors “flee” the country.

    Under the revised legislation and European law, Binance’s French regulatory status means it is set to benefit from an 18-month grace period before it has to apply for a licence as mandated by upcoming European law, meaning it is able to keep operating on a local registration until July 2026.

    For companies that are already registered, “the least I can say is that the government was not in favour of making the regulatory framework tougher,” said Hervé Maurey, a senator who was involved in the negotiations. “What we are putting in place will allow us to control the arrival of new players but not so much those who are already here.”

    Last month I spoke with a member of Macron’s parliamentary majority who reiterated that France had been right to embrace the exchange. Binance’s presence was a testament to the country’s changed attitude towards innovation, he said. I suggested it may also be a testament to its changed attitude towards alleged financial crime. You never know who might become “the next Google”, he replied.

    Less than three weeks later, CZ resigned as Binance CEO and pleaded guilty to a US criminal charge related to money laundering. He could face up to 18 months of imprisonment.

    The parliamentarian also made a fair point: French regulators were among the first to create a regulatory framework for digital asset providers, which formed a template for Europe’s upcoming Mica regulation. Under a two-tier system, Binance has only been granted a registration rather than a full-fledged licence that offers consumer protection. Only the exchange’s French operation is allowed to operate in the country and certain activities such as futures trading are banned in France.

    But a closer look at Binance’s activities suggests the exchange may have pushed the limits of its strict regulatory mandate.

    Behind a seemingly benevolent charity programme, Binance has used aggressive tactics to solicit people to use its services in some of France’s most deprived areas. Far from its glitzy office in Place de la Bourse, the company has targeted banlieues such as Aulnay-sous-Bois and Montreuil.

    Its promise was to train students from all walks of life with the technical skills required to find employment in blockchain-related industries, including as engineers. The goal was to reach 10,000 students by the end of this year.

    Last October, I attended one such “awareness” course in Aulnay-sous-Bois, a suburb of Paris known for its poverty and crime rate. It lasted half a day and consisted of a slideshow on blockchain technology followed by a short practical exercise with Solidity, a blockchain programming language.

    In class, students received Binance goody bags with branded hats, promotional leaflets, pens and notebooks. They were asked to download MetaMask wallets, software that allows access to decentralised applications and storage of digital assets including unregulated financial instruments.
    Binance said its charity initiative would “provide training for 10,000 people in Web3 application, awareness and software development.”

    French regulation does not allow registered crypto companies such as Binance to make unsolicited approaches to prospective customers for marketing purposes. Doing so is a criminal offence which can result in fines of up to €7,500 for individuals and €37,500 for companies, according to Henry des Horts, a financial regulation lawyer at Addleshaw Goddard.

    Binance France said: “We recognise that digital education and skills development can be out of reach for many, resulting in a blockchain industry that lacks diversity and talent. The Binance Scholar Program helps to change that, covering the costs of tuition and course fees at some of the world’s leading universities, colleges and vocational training providers.”

    Bryan Houblon, a then-24-year-old attendee from Bondy, was retraining as web developer after his philosophy degree failed to secure him a job. “They told us that a junior blockchain developer could earn 100K per year so obviously we all had starry eyes — it’s attractive,” he said.

    For Terry Jenly, a student from Aulnay-sous-Bois who was part of the same cohort and was 20 years old at the time, the gifts were a sign of CZ’s charitable streak. “The Binance T-shirt I got is of amazing quality so it’s always a nice touch,” said Jenly. “Maybe CZ had a childhood like us in the banlieues and that’s why he wants to share with the less fortunate.”

    In class, Houblon was told that he needed a Binance account in order to receive his NFT diploma after the half-day course — a proof of ownership and security, said his teachers. He started the registration process during the lesson but did not complete it.

    “I started to create the Binance account because they asked me to and now they are harassing me with follow-up emails,” said Houblon, who received 17 promotional emails, seen by the FT, in the month that followed his lesson. More than a year later, Houblon is still receiving emails from the exchange, including some urging him to redeem cryptocurrency vouchers on the platform.
    More than a year later, Houblon is still receiving advertisements from Binance urging him to redeem crypto vouchers on the app

    Neither student had signed up to take the class voluntarily. They were made to participate as part of a retraining course subsidised by the government and hosted by coding school Simplon.

    “This looks more like a marketing operation than anything else,” said French MEP Aurore Lalucq who last June opposed France’s registration of Binance. To her, the initiative looked like an attempt by the platform to find new users in vulnerable areas disguised as an educational project.

    “Many companies set up foundations to work on projects which are normally unrelated to their commercial interests like fighting discrimination, or advocating for women . . . but I struggle to see the educational value in this”.

    Out of the 10,000 people Binance has targeted to train by the end of 2023, less than a hundred will have received coding lessons. The rest are set to receive “awareness courses”.

    One person familiar with the outreach programme who asked not to be named said Binance’s main “KPI” (key performance indicator) for the charity initiative was “user acquisition”.

    Asked about his due diligence, Simplon founder Frédéric Bardeau said he felt safe partnering with Binance because the trading shop had been vetted by both France’s government and its market regulator.

    When I rang him about publishing this piece, Bardeau said he has since demanded Binance would stop issuing students with their attendance certificates by NFT that could only be obtained on Binance digital wallets.

    “Our mission was to make people understand and like blockchain and all its use cases beyond crypto,” he said. “Not mixing genres and hard-selling.” The next day, promotional content about the Binance partnership had disappeared from Simplon’s online homepage.

    France’s ministry of finance said: “The French government’s position remains very clear: regulation must apply with strength to Binance just like it must apply to all other financial entities while supervisors; and law enforcement if need, are charged with the enforcement of this regulation”.

    The French ministry of labour, employment and economic inclusion has been asked for comment. The AMF declined to comment.

    Thierry Philipponnat, who sat on the board of the AMF at the time of Binance’s registration, said Binance Charity’s education initiative could be the subject of legal wrangling in the future.

    “One thing is certain: the [AMF crypto registration regime] does not allow direct solicitation of customers,” he said. “I imagine that the practices [described] could give rise to a fine debate between lawyers as to whether or not they should be considered as marketing.”

    #Cryptomonnaies #Arnaque #Binance #Chômeurs #Etat_complice

  • A Versailles, six mois de prison ferme pour un couteau dans une sacoche près d’un lycée : « Il y a un mois, ce monsieur n’aurait jamais été devant ce tribunal »

    Le président de la République avait évoqué une « tentative d’attentat » déjouée. Le prévenu, arrêté dans les Yvelines quelques heures après l’attaque au couteau à Arras, vendredi, n’a été jugé que pour « port d’arme prohibé » .
    Par Henri Seckel

    Quelques heures après l’attaque au couteau fatale à Dominique Bernard, vendredi 13 octobre au matin, à la cité scolaire Gambetta-Carnot d’Arras, Emmanuel Macron déclarait qu’une intervention des forces de l’ordre avait « permis de déjouer une tentative d’attentat en cours dans une autre région ». Une référence à l’arrestation, vendredi après-midi, près du lycée Condorcet de Limay (Yvelines), d’un homme en possession d’un couteau de cuisine.
    Le Parquet national antiterroriste ne s’étant pas saisi de ce dossier, c’est devant le tribunal correctionnel de Versailles qu’Owen C., 24 ans, l’air anxieux, était jugé, lundi 16 octobre, en comparution immédiate, procédure autrement confidentielle et expéditive que celle qu’aurait entraînée une « tentative d’attentat ». « On vous reproche, a exposé la présidente du tribunal, hors de votre domicile et sans motif légitime, d’avoir porté un couteau, arme de catégorie D. » La seule infraction, passible d’un an de prison, finalement retenue contre le prévenu.
    Les policiers, sur le qui-vive après l’attaque d’Arras survenue quatre heures plus tôt, et intrigués par l’attitude de cet homme portant djellaba, lunettes noires et capuche, qui semblait suivre un groupe de filles, avaient procédé à un contrôle. L’intéressé avait remis aux agents, qui demandaient s’il portait un objet dangereux, le couteau à lame de 10 centimètres se trouvant dans sa sacoche.

    S’il a pu expliquer de façon crédible sa présence aux abords du lycée – un point de passage obligé sur son chemin entre la mosquée et le supermarché –, celle du couteau est apparue plus mystérieuse : il l’aurait trouvé « par terre » quelques jours plus tôt et l’aurait ramassé, car il ne se sentait « pas en sécurité », redoutant d’être « agressé à nouveau » après avoir vécu « beaucoup d’histoires traumatisantes ». Puis il aurait « oublié » de le sortir de sa sacoche, et se serait donc trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment, avec le mauvais objet. « Je n’avais pas l’intention de sortir armé ce jour-là. »

    « Procédure artificielle »

    « C’est une infraction de droit commun, est convenue la procureure, mais dans un contexte très particulier, tant sur le plan national que sur le plan de la personnalité d’Owen C. » Plusieurs éléments intriguent : ses voyages en Egypte et en Arabie saoudite ; sa démission soudaine, il y a deux semaines, d’un emploi de serveur dans un hôtel de luxe parisien ; son isolement jugé « inquiétant » par la procureure, « parce que les personnes radicalisées sont les personnes seules dans leur chambre qui s’abreuvent de contenus sur Internet ». On a retrouvé chez le prévenu, converti à l’islam depuis deux ans, de la littérature d’« influence salafiste » et, dans son téléphone, des conversations Telegram dont les participants – lui non – partageaient des vidéos de décapitation.

    Owen C. a nié toute radicalisation, s’est dit « pacifiste », a assuré qu’il n’allait « pas souvent » à la mosquée, expliqué qu’on pouvait « vous ajouter sur des groupes Telegram sans que vous ayez rien demandé » et répété qu’il se « désavou[ait] des événements tragiques » d’Arras.

    Chloé Rueff, son avocate, a dénoncé une « procédure artificielle » et un « dossier vide » : « Il fallait qu’on trouve le moyen de faire de lui le terroriste qu’Emmanuel Macron a dit qu’il était. » Certains médias, citant des sources policières, avaient écrit qu’Owen C. était fiché « S » ? Ce statut n’a pas été mentionné à l’audience. Et Me Rueff a eu beau jeu de rappeler que rien n’avait permis de poursuivre son client pour « apologie du terrorisme ».

    « La détention n’aurait aucun sens », a-t-elle plaidé, alors que la procureure avait requis huit mois de prison ferme avec mandat de dépôt. « Si on considère qu’il risque de se laisser influencer, on le suit, mais dehors ! » Elle a appelé le tribunal à « ne pas tenir compte du contexte politique » : « Que l’opinion publique cède à la panique, je peux l’entendre. Mais qu’au sein de nos tribunaux on cède à la panique, ça m’effraie. Il y a un mois, ce monsieur n’aurait jamais été devant ce tribunal. »

    Owen C. a été condamné à six fois ferme et maintenu en détention. En juin, il avait déjà été jugé pour « port d’arme prohibé ». Un couteau, là encore. « J’avais mon pain, mon saucisson, a-t-il dit, j’avais l’habitude de me faire un petit sandwich au travail. » Il s’était vu infliger une amende de 400 euros.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/17/a-versailles-six-mois-de-prison-ferme-pour-un-couteau-dans-une-sacoche-pres-

    • Menaces au couteau à Cannes : un « emballement grotesque » pour [David Lisnard] le maire LR
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/10/19/menaces-au-couteau-a-cannes-un-emballement-grotesque-pour-le-maire-lr_619540

      Le maire de Cannes, David Lisnard (Les Républicains), a dénoncé, jeudi 19 octobre, un « emballement médiatique et politique assez grotesque avec de nombreuses interprétations sensationnelles » après l’arrestation d’un homme ayant menacé un commerçant avec un couteau. « Un attentat est hélas possible chez nous, mais tout n’est pas attentat », a insisté M. Lisnard, président de l’Association des maires de France, dans un message sur Facebook.

      [...]

      Vers 20 h 30, le S_inistre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé sur X (ex-Twitter) : « A Cannes, les courageux policiers de la BAC viennent d’interpeller un homme très dangereux, porteur d’un couteau, qui avait voulu s’en prendre à un individu. Merci à eux : ils ont évité le pire. »_ Vue par de très nombreux internautes, la publication du ministre avait été largement commentée ou partagée. Elle avait aussi été reprise dans plusieurs médias.
      Plus tard dans la soirée, David Lisnard avait apporté des précisions sur les faits en commentant sur X la publication du ministre : « Après plusieurs vérifications grâce notamment aux images du CPU (vidéo protection) municipal (…), je peux vous indiquer que nous voyons une altercation (…) sans échange de coups. »
      Une source policière avait également annoncé dans un premier temps que les faits s’étaient déroulés « devant » une synagogue. « Le site est à 20 m de la gare, 50 m du lycée, 100 m du commissariat, 200 m de la synagogue. Le lien avec la synagogue est à ce stade une extrapolation », a déclaré le maire de Cannes dans cette même publication sur Facebook jeudi.

      à force de doubler à droite ("je me fous des condamnations de la CEDH de nos expulsions vers la Russie), Darmalin pourrait verser dans le fossé

    • #Gérald_Darmanin déchoit de sa nationalité un Français né en Tchétchénie, une semaine après l’attentat d’Arras
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/10/20/gerald-darmanin-dechoit-de-sa-nationalite-un-francais-ne-en-tchetchenie-une-

      Le #décret mentionne que le jeune homme a été condamné à neuf ans de prison en 2020 pour des faits de « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de #terrorisme ».

      .... « Il appartiendra aux autorités compétentes d’apprécier ensuite son droit au séjour sur le territoire français. »

      .... Le soir de l’attentat d’Arras, Gérald Darmanin avait exprimé sur TF1 son souhait de pouvoir « expulser tous ceux qui, même arrivés à l’âge de 2 ou 3 ans, sont étrangers et méritent de retourner dans leur pays d’origine parce qu’ils ne respectent pas les règles de la République ». « Nous sommes condamnés par la #CEDH parce que j’ai renvoyé des ressortissants russes, tchétchènes, dans leur pays, nous le faisons quand même, la protection des Français l’emporte sur ces règles-là », avait-il ajouté.

      vive la souveraineté ! pas besoin de frexit, juste que la CEDH soit aussi efficace que le conseil de sécurité de l’ONU

      #binational #déchéance_de_nationalité

  • « Cette réforme instrumentalise la cause des femmes » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/03/retraites-cette-reforme-instrumentalise-la-cause-des-femmes


    Sophie #Binet vient d’être élue Secrétaire générale de la #CGT.
    Une #féministe aussi engagée et compétente qui prend la tête d’un tel #syndicat, ça fait plaisir.

    « Entre 55 et 65 ans, on se retrouve souvent avec des parents en situation de dépendance, et on a besoin de temps pour les prendre en charge. Les femmes, sur lesquelles cette charge retombe le plus souvent, savent que si elles ne sont pas à la retraite, elles sont obligées de limiter leur activité pour y faire face. »

    « Une infirmière a sept ans d’espérance de vie de moins que le reste des femmes. »

    « Lutter contre les temps partiels. Une loi a été votée en 2014 qui interdit les temps partiels de moins de 24 heures, mais elle n’est pas du tout effective en raison du grand nombre de dérogations. Il faut instaurer un système dissuasif de surcotisation pour tous les emplois à temps partiel, qui permettrait de faire rentrer de l’argent dans les caisses et de donner accès, pour celles qui sont sur ces postes, à des droits sociaux (chômage, retraite…) sur la base d’un temps plein. »

  • #Google et son robot pipoteur(*), selon #Doctorow
    https://framablog.org/2023/03/03/google-et-son-robot-pipoteur-selon-doctorow

    Source de commentaires alarmants ou sarcastiques, les robots conversationnels qui reposent sur l’apprentissage automatique ne provoquent pas seulement l’intérêt du grand public, mais font l’objet d’une course de vitesse chez les GAFAM. Tout récemment, peut-être pour ne pas être à … Lire la suite­­

    #G.A.F.A.M. #Traductions #Alice #Bing #chatbot #chatGPT #Chiang #G+ #Gmail #IA #Lewis_Carroll #Microsoft #openAI #Sadowsky #yahoo

  • Que vont changer Bard et le nouveau Bing au Web ?
    https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/changement-bing-bard-web

    Nos hypothèses : un internet plus intuitif et (encore) moins fiable, une relation à la machine plus ambiguë où le Web devient notre copilote, et le dévissage des audiences.

    Cette semaine Microsoft et Google ont annoncé l’intégration d’une intelligence artificielle génératrice de texte à leur moteur de recherche. Bing sera augmenté d’une version plus avancée de ChatGPT. Et Google Search de Bard, un chatbot similaire. Cette course à l’échalote nous projette-t-elle dans « un nouveau paradigme », comme le suggère Satya Nadella, PDG de Microsoft ? Pensez à un changement équivalent à l’arrivée du smartphone.

    Méfions-nous des discours grandiloquents. Après tout, on attend encore la grande révolution du Web promise il y a deux ans par les NFT, et il y a quelques mois par le métavers. Mais il est certain que si Google, la porte d’accès au Web de plus de 90 % des internautes, se métamorphose ou se fait remplacer par Bing, cela changera la donne.
    Bonjour, ceci est Bing. Je peux vous aider : )

    En gros : plutôt que de taper dans votre moteur de recherche préféré une requête, puis de faire votre tri naviguant de lien en lien, vous vous adresserez à un chatbot qui fournira une réponse déjà toute faite en langage naturel. (Les liens ne disparaîtront pas, mais la réponse des chatbots sera mise en avant).

    #Synthetic_medias #Intelligence_artificielle #Bing #Google

    • Le cauchemar. S’il n’y a plus qu’une réponse à chaque requête, il n’y aura donc plus à véritablement choisir. Or, s’il n’y a plus à comparer, à sélectionner, à choisir, à quoi bon maintenir un sens critique ?

      Et si, dans le fond, la victoire de l’IA, faute de pouvoir encore nous surpasser en intelligence, ne procedait pas d’abord de l’abrutissement généralisé ?

      Une nouvelle étape dans la fabrique du crétin digital ?

  • « Ristourne » : le coup double de TotalEnergies pour enfoncer ses concurrents et éviter une taxation des superprofits - Observatoire des multinationales
    https://multinationales.org/fr/actualites/ristourne-le-coup-double-de-totalenergies-pour-enfoncer-ses-concurr

    La grève dans les raffineries françaises de #TotalEnergies et #ExxonMobil met à nouveau le secteur des carburants au centre de l’actualité. Les récentes auditions de la mission flash sur les superprofits ont jeté une lumière crue sur le fonctionnement du secteur et sur la manière dont TotalEnergies avait instrumentalisé sa « ristourne ».

    #bingo

  • 100 millions de dollars volés sur la plateforme de cryptomonnaies Binance Agence France-Presse à Paris

    Binance, la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde en volume, a affirmé vendredi avoir été victime d’un piratage. Elle évalue l’ampleur du vol à environ 100 millions de dollars.

    Selon Binance, les pirates sont parvenus à retirer un total de deux millions de BNB, la cryptomonnaie émise par Binance, soit environ 580 millions de dollars au cours de vendredi. Ils n’ont toutefois pu en exploiter qu’une fraction, la majorité du montant ayant été immédiatement bloquée. Grâce à la réaction rapide des personnes chargées de valider les transactions, « la majorité des fonds sont restés sur l’adresse des pirates », a indiqué à l’Agence France-Presse un porte-parole de Binance. Environ 100 millions de dollars ont en revanche été dérobés et n’ont pour l’heure pas pu être récupérés.


    Plus tôt dans la journée, le patron de Binance, Changpeng Zhao, plus connu sous le pseudonyme CZ, avait tenté de rassurer sa communauté d’utilisateurs en assurant sur Twitter, où il compte sept millions d’abonnés : « Le problème est désormais maîtrisé. […] Vos fonds sont en sécurité. Nous présentons nos excuses pour la gêne occasionnée et fournirons d’autres mises à jour en conséquence. »

    Les pirates ont pris pour cible le pont interchaîne BSC Token Hub. Un pont est un service qui permet à un utilisateur de transférer des jetons cryptographiques d’une chaîne de blocs (blockchain) vers une autre. La Binance Smart Chain (BSC), à laquelle est relié le pont visé par les pirates, a été suspendue pendant quelques heures.

    Les attaques informatiques contre des ponts interchaînes se sont multipliées au cours des derniers mois. Selon Chainanalysis, deux milliards de dollars ont été dérobés par le biais de 13 piratages de ponts interchaînes entre janvier et août. Ces attaques représentent 69 % des vols de cryptomonnaies en 2022, indique Chainanalysis. Elliptic, un autre cabinet d’analyses en cryptomonnaies, a noté dans son rapport trimestriel sur les piratages publié cette semaine que les ponts « ont tendance à accumuler de grandes quantités d’actifs verrouillés sur de nombreuses chaînes de blocs, dont beaucoup n’ont peut-être pas de culture de sécurité ou d’audit avancée en raison de leur relative obscurité ».

    Source : https://www.ledevoir.com/economie/762515/cryptomonnaies-100-millions-de-dollars-voles-sur-la-plateforme-de-cryptomo

    #cryptomonnaie #escroquerie #piratage #carbone #bitcoins #binance #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique

  • Bienvenue chez #Frange_Radicale, #salon_de_coiffure sans prix genrés et sans patron

    Ouvert après le deuxième confinement, l’établissement parisien Frange Radicale propose une alternative aux salons de coiffure traditionnels. Rencontre.

    Depuis l’ouverture du salon en décembre 2020, les fauteuils de Frange Radicale ne désemplissent pas.

    Pas évident pourtant de distinguer l’entrée du salon quand on passe par la rue Carducci, nichée dans le 19e arrondisssement de #Paris, à quelques minutes des Buttes Chaumont. Il faut connaitre l’adresse pour savoir que derrière les bosquets se cache un salon de coiffure. Ou plutôt une « coopérative de coiffure », comme il est écrit en rose au-dessus de la baie vitrée.

    Le salon de coiffure attire les gens du quartier, mais une bonne partie de sa clientèle passe aussi l’entrée parce que Frange Radicale n’est pas un salon tout à fait comme les autres.

    On y coupe les cheveux certes, mais à des tarifs abordables et non genrés, et surtout, on y fait en sorte que vous vous y sentiez bien, même quand vous avez fui les salons des années durant, échaudées par l’ambiance normative parfois pesante qui y règnent.

    Se lancer en pleine pandémie

    Chez Frange Radicale, la déco est épurée, les plantes vertes nombreuses, et les fauteuils vintage stylés. Bref, on s’y sent déjà bien, et pas juste parce qu’on arrive pile au moment où la playlist du salon passe du Aya Nakamura.

    Aux commandes : Léa, Pierre et Anouck, qui ont fait le pari d’ouvrir leur salon en pleine pandémie.

    Ce n’est pas que l’amour du coup de ciseaux qui les a réunis. Tous les trois se sont croisés dans des squats autonomes et à l’école de coiffure, avant de monter Frange Radicale : « On a tous été salariés dans différents salons de coiffure et on s’est rendues compte que ce modèle ne nous convenait pas », explique Anouck.

    « Pour les salariés, il faut toujours travailler plus, plus vite, et on avait envie d’expérimenter un nouveau modèle, de monter notre coopérative, notre entreprise détenue et gérée par nous, les salariés. »

    Un argument qui marche auprès des clientes, à l’instar de Marion, venue pour la première fois après avoir entendu parler du salon par ses collègues : « L’idée de la coopérative m’a plu. C’est un projet politique cool, alors je suis venue pour soutenir. »

    Tout le monde au même prix

    Chez Frange Radicale, on applique la règle des prix non genrés, à l’instar de quelques salons comme Bubble Factory à Paris, Holy Cut à Bordeaux, ou bien Queer Chevelu, qui pratique le prix libre.

    Les tarifs sont fixés en fonction de la coupe et non en fonction du genre du ou de la cliente : 35€ la coupe longue, 25€ la coupe courte, 15€ la coupe tondeuse, et la couleur sur devis.

    Un choix qui répond à la logique la plus élémentaire, même si la majeure partie des salons perpétue aujourd’hui la tradition des coupes « femmes » à des prix largement supérieurs aux coupes « hommes » :

    « Ça veut dire que les femmes qui ont les cheveux courts paient plus cher pour un travail qui est souvent similaire, et les hommes qui ont les cheveux longs, ce qui est quand même la mode en ce moment, paieraient moins cher qu’une femme qui a les cheveux longs ? », s’agace Léa.

    Si tant de salons n’ont pas (encore) franchi le pas, c’est aussi que les coiffeurs et les coiffeuses sont formées à envisager leurs coupes en fonction du genre des clients, comme l’explique Anouck :

    « Ça commence dès l’école de coiffure où on t’apprend qu’une coupe femme, tu ne la fais pas en trente minutes comme une coupe homme, il faut y mettre plus de temps, il faut être plus raffiné au niveau des tempes… Il y a plein d’arguments… qui sont des arguments à la con parce qu’on fait ce qu’on veut avec ses cheveux ! Mais ce sont aussi des arguments qui vont justifier une tarification supérieure pour les femmes. »

    Un coup de ciseau dans la binarité

    En pratiquant des tarifs égalitaires, Frange Radicale s’est rapidement forgé une réputation de salon où tout le monde est bienvenu, où une femme peut demander une coupe ultra courte sans être regardée de travers et où toutes les audaces capillaires sont acceptées.

    S’il n’a pas été pensé comme un salon destiné spécifiquement aux personnes queers, Frange Radicale attire une clientèle qui a longtemps fui les salons classiques où s’exercent les normes binaires et hétéronormatives. « Ici, nos corps et nos coupes ne sont pas étranges », explique Clémence, cliente fidèle à la nuque bien dégagée :

    « Ça diffère tellement des salons où une coiffeuse un jour m’a quand même dit “attention je laisse les pattes sinon c’est des femmes qui vont vous draguer hihi”. Ce à quoi j’ai répondu : « Rasez, merci ! » »

    Politique, le cheveu ? « Les cheveux, ça a toujours été quelque chose de revendicatif, depuis toujours, que ce soient les crêtes des punk, les afros, ou les cheveux longs pour les gars, ou les mulets », assène Léa.

    Pour Anouck, c’est non seulement un marqueur d’identité, mais aussi un signe de reconnaissance : « Moi, j’arrive à savoir si une fille est gouine à sa coupe de cheveux. », plaisante-t-elle.

    « Et il ne faut pas oublier les salons en tant que lieux », insiste Pierre :

    « Les gens s’y croisent, s’y reconnaissent, il y a des journées où trois voisins de la résidence d’en face se croisent ici. Ça crée du lien social. Et on en a vraiment besoin en ce moment… »

    Clichés tenaces et discriminations

    Être coiffeuse, c’est encore aujourd’hui s’exposer à pas mal d’idées reçues rarement bien intentionnées. Anouck et Léa en ont régulièrement fait l’expérience :

    « Quand tu rencontres des gens et que tu leur dis que tu es coiffeuse, on te fait sentir que c’est naze. Et quand tu es une meuf, il y a un côté hyper sexiste, car tout de suite ça veut dire que tu es stupide, que tu es une fille facile, ou que tu es un peu bébête. »

    Anouck se souvient de cette cliente qui lui a lancé : « Et donc, toi t’aimais pas l’école ? » :

    « J’ai trouvé ça bizarre, mais je n’ai pas compris tout de suite. Ce n’est qu’après que j’ai compris qu’elle me disait ça parce que je suis coiffeuse. Bah si, j’étais bonne à l’école… mais ça n’a rien à voir ! »

    Derrière ces réactions, c’est aussi tout un corps de métier où les comportements sexistes et racistes sont encore monnaie courante.

    Tous les trois l’ont vu dès l’école et leurs premiers stages : ce sont des patrons qui demandent aux filles de changer leur prénom à consonance étrangère, des employées à qui on demande de ne pas parler parce qu’on estime qu’elles ne parlent pas assez bien le français, à qui on demande de se lisser les cheveux, ou de porter jupe et talons pour faire plus féminine.

    Tenter l’aventure

    Anouck, Pierre et Léa en avaient assez de l’abattage, des coupes standardisées faites à la chaîne. Avec Frange Radicale, on prend le temps et cela leur permet de réenchanter leur travail, d’évoluer dans des conditions plus respectueuses. « Ça améliore grave la qualité de notre travail, j’ai l’impression que même nos coupes sont beaucoup mieux », assure Anouck.

    « On est trois avec un salon, c’est très ambitieux de vouloir revaloriser tout le métier », reconnaît Pierre. Pas envie d’être des donneurs de leçons, les trois coiffeurs et coiffeuses espèrent au contraire que leur salon donnera envie à d’autres de se lancer. Et ce n’est pas si inaccessible, affirme Léa :

    « On n’a pas fait quelque chose de si exceptionnel. On a grave galéré, mais on est trois, on se partage tout, et c’est pas du tout insurmontable. On a le salon qu’on veut, on fait exactement ce qu’on veut, on a les congés qu’on veut, on se paye comme on veut… c’est tout bénéf’ ! »

    Frange Radicale ne transformera peut-être pas le monde de la coiffure, en tout cas pas tout de suite, mais à son petit niveau, le salon pourrait bien faire naître des envies d’indépendance et d’autonomie à d’autres dans la profession.

    https://www.madmoizelle.com/bienvenue-chez-frange-radicale-salon-de-coiffure-parisien-sans-prix-gen

    #coopérative #tarif #prix #tarif_non-genré #genre #cheveux

    ping @isskein

  • Les entretiens de binaire : Le numérique et la passion des sciences, Interventions, C&F éditions, 2022 - Nouveautés Littérature Jeunesse
    https://www.nouveautes-jeunesse.com/2022/07/les-entretiens-de-binaire-le-numerique-et-la-passion-des-scienc

    Recueil d’entretiens qui ont pour fil conducteur, les changements en sciences induits par le numérique.

    Des spécialistes de différents domaines sont appelés à répondre à des questions sur ce thème. Leurs domaines sont vastes comme la médecine, la musique, l’astronomie ou encore la sécurité.

    Les entrées sont, elles aussi, diverses avec notamment la question des robots et celles des données. Mais aussi celles des réseaux sociaux ou encore des développeurs.

    La dernière partie de l’ouvrage évoque les transformations sociétales avec entre autre les communs numériques, mais aussi le rôle du numérique au sein de la lutte contre le réchauffement climatique.

    Tous les interviewés sont des experts dans leur champ. Ils sont souvent renommés comme Michel Serres et Valérie Masson-Lamotte.

    Le lecteur fait ainsi la rencontre de passionnés, femmes et hommes, qui dessinent les principales mutations en cours ainsi que les révolutions à venir. Ils sont chercheurs, penseurs, ingénieurs... avec des parcours fréquemment non linéaires dans un univers mouvant.

    Mes entretiens préférés sont « L’empathie des robots » avec Laurence Devillers et « J’ai deux passions, la musique et l’informatique » avec Arshia Cont.

    Cet ouvrage est une compilation d’une sélection d’entretiens recueillis sur le blog binaire du site du monde.

    9782376620525
    15 euros
    125 pages
    Tout public

    Les scientifiques que nous avons interrogés insistent sur la nécessité de s’approprier les outils, d’acquérir une pensée informatique.

    https://www.lemonde.fr/blog/binaire

    #Binaire #Entretiens

  • « Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM » - Le devoir - Marco Fortier
    https://www.ledevoir.com/societe/education/700803/education-je-ne-me-sens-pas-en-securite-a-l-uqam

    Menaces, intimidation, local vandalisé : des étudiants en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) disent être la cible d’une campagne de harcèlement de la part de militants extrémistes. Ébranlés, une demi-douzaine d’étudiants ont décidé de quitter l’UQAM pour continuer leurs études dans une ambiance plus paisible.

    Selon ce que Le Devoir _ a appris, des tensions entre une association étudiante de l’UQAM et des militants qui se qualifient de « woke » ont dégénéré au cours des derniers jours. Le local de l’Association étudiante du module de science politique (AEMSP) a été vandalisé durant la nuit de mardi à mercredi, la semaine dernière. Une enquête interne est en cours pour trouver les auteurs du saccage. La police a aussi été avisée.


    Le Bureau d’intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH) de l’UQAM est aussi intervenu dans l’espoir de mettre fin à des gestes d’intimidation contre des membres de l’AEMSP.

    « Je suis stressé. J’ai peur pour mon intégrité physique et personnelle. Je n’ai plus envie de mettre les pieds à l’UQAM parce que je ne me sens plus en sécurité », dit Jérôme Dufour, qui a démissionné de son poste de coordonnateur général de l’AEMSP.

    Tout comme une demi-douzaine de ses collègues, il a décidé de quitter l’UQAM après avoir été la cible de harcèlement au cours des derniers mois. Le saccage du local de l’AEMSP, la semaine dernière, a été la goutte de trop : porte défoncée, ordinateur et imprimante jetés par terre, meubles renversés, graffitis sur les murs. « Fuck la CAQ », « fuck QS », « vive les woke », « fuck toute », « vandalisme », « ACAB » (All cops are bastards), ont notamment écrit les visiteurs non invités.


    « Je ne me sens pas en sécurité à l’UQAM ces temps-ci. La violence est banalisée dans l’institution, c’est ce que je trouve le plus préoccupant dans cette histoire », affirme Marie-Audrey Bernier, qui a démissionné elle aussi du bureau de l’AEMSP. Elle a décidé de continuer ses études dans une autre université.

    « On veut que ça bouge, ajoute-t-elle. J’aimerais que mes amis qui continuent au bac l’année prochaine n’aient plus peur de se promener dans les corridors et de se faire crier des choses. On a beau être de gauche, pour des extrémistes, on n’est jamais assez à gauche. Je vote pour QS, comme beaucoup d’étudiants à l’UQAM, mais je ne suis pas extrémiste. »

    Une minorité bruyante
    La jeune femme dit avoir constaté qu’une minorité d’étudiants qu’elle considère comme « extrémistes » font la pluie et le beau temps à l’UQAM. Avant même son engagement dans le mouvement étudiant, des signes lui avaient mis la puce à l’oreille.

    À l’été 2021, elle et ses collègues de science politique organisaient des 5 à 7 au parc Laurier. Certains membres de la communauté étudiante avaient protesté : l’alcool « n’est pas inclusif » dans les soirées étudiantes, selon eux. Marie-Audrey Bernier s’est aussi fait reprocher de faire partie « d’un groupe d’hommes blancs hétérosexuels ». Le cercle d’amis était pourtant représentatif de la diversité montréalaise, souligne l’étudiante : « juif, communiste, gauchiste, droitiste, conservateur, féministe, Colombien, Algérien, Québécois de souche, séparatiste, fédéraliste, homosexuel, queer. Bref, j’en passe. Ce qu’il y avait de magnifique, c’était l’ouverture qui nous unissait. »

    Une fois élus au bureau de l’AEMSP, à l’automne 2021, Marie-Audrey et ses collègues ont vécu d’autres difficultés. Les anciens membres du bureau ont refusé de donner les clés du local aux nouveaux élus. Des gens venaient faire le party et laissaient alcool et restes de nourriture sur place. Il a fallu changer la serrure.

    Un événement visant à célébrer la Journée internationale des droits des femmes a créé du mécontentement. Trois étudiantes sont venues invectiver Marie-Audrey Bernier, en lui reprochant d’avoir « exclu les personnes non binaires » (ce dont elle se défend). Un 5 à 7 où les femmes auraient droit à un verre gratuit a aussi provoqué un « malaise » : « On me dit que j’encourage la culture du viol, que je suis fasciste et que l’association étudiante est misogyne. Lorsqu’elles sortent du local, j’ai peur. L’angoisse reprend. »


    Une fête étudiante sur le thème hautement ironique de l’assaut du Capitole par les partisans de Trump a semé la discorde. Le bureau de l’AEMSP a eu beau préciser que l’événement se voulait sarcastique, que l’Association n’approuve aucunement les mouvements antidémocratiques et violents, une poignée d’étudiants a dénoncé le bureau comme un repaire de fascistes.

    Le lendemain, le local étudiant a été vandalisé une première fois. Par la suite, des membres de l’AEMSP disent se faire intimider et insulter à tout moment dans l’UQAM. Dans les corridors, au café étudiant, au local de l’association. Marie-Audrey Bernier, Jérôme Dufour et leurs collègues se sentent abandonnés par la direction de l’université.

    Enquêtes en cours
    Jean-Christian Pleau, vice-recteur à la vie académique de l’UQAM, assure que l’établissement prend la situation « très au sérieux ». « Pour moi, c’est une situation d’intimidation et de harcèlement entre des personnes étudiantes. Il est clair que c’est complètement à l’opposé du climat que nous souhaitons voir sur le campus et des valeurs que nous préconisons », dit-il au Devoir.

    Il affirme que la sécurité dans le secteur du local vandalisé sera renforcée à compter de mardi matin. En plus de l’enquête policière, le Service de prévention et de sécurité de l’UQAM mène son analyse. Les responsables du vandalisme risquent d’être traduits devant le comité de discipline de l’établissement. La sanction peut aller jusqu’à l’expulsion de l’UQAM.

    « Dans un passé qui n’est pas si lointain, il arrivait que le discours politique serve de prétexte ou de paravent à des formes d’intimidation. Ce n’est pas un phénomène nouveau, je crois. C’était une façon d’excuser beaucoup de choses, de dire c’est normal, c’est de la politique. Je pense que cette excuse-là n’est plus admise aujourd’hui. Nous allons déployer tous nos mécanismes d’intervention pour essayer de résoudre la situation. On ne souhaite pas que les choses en restent là », précise le vice-recteur.

    Des activités dérangeantes
    L’Association facultaire étudiante de science politique et de droit (AFESPED), montrée du doigt par des étudiants pour certains gestes d’intimidation, se défend d’avoir commis tout geste déplacé. « L’AFESPED a toujours adopté une attitude cordiale et bienveillante envers l’AEMSP, notamment au sein des instances de collaboration entre associations », indique une déclaration transmise au Devoir par le bureau de l’AFESPED.

    Des membres de la communauté étudiante « se sont plaints de comportements, de propos et d’activités de la part du bureau de l’AEMSP jugés inappropriés » au cours des derniers mois. Des références à Donald Trump et à Vladimir Poutine ont été mal reçues, d’autant plus que « des mandats féministes, antiracistes et contre la montée de l’extrême droite au Québec et en Occident ont été adoptés en assemblée générale par les membres de l’AEMSP eux-mêmes », rappelle l’AFESPED.

    #woke #wokisme #violence #harcèlement #université #menaces #intimidations #agression #intimidation #extrémisme #inclusif #diversité #queer #binaires #culture_du_viol #féminisme #antiracisme #Quebec #uqam

    • La malbouffe se répand chez les végans et serait pire pour la santé RTS - Charlotte Onfroy-Barrier, Feriel Mestiri
      https://www.rts.ch/info/economie/12950435-la-malbouffe-se-repand-chez-les-vegans-et-serait-pire-pour-la-sante.htm

      Etre végétarien ou végan n’est plus forcément synonyme d’esprit sain dans un corps sain. La malbouffe s’est propagée au sein d’une population qui voulait faire la part belle au bien-être animal comme environnemental.

      Dans les grandes surfaces ou dans les restaurants, les choix en matière de malbouffe s’étoffent. Saucisses, burgers, nuggets, cordons verts et même crevettes ou thon végétal existent désormais en version végan, c’est-à-dire qu’ils ne contiennent aucun produit d’origine animale.

      Pour les personnes qui souhaitent arrêter la viande, toutes ces alternatives doivent permettre de remplacer les produits d’origine animale. Au niveau de l’aspect et du goût, la ressemblance avec de la vraie viande est parfois troublante.

      Du côté de la diététique, en revanche, mieux vaut miser sur le tofu, les lentilles ou autres légumineuses riches en protéines. Selon la nutritionniste Tessa Ang, qui a épluché les étiquettes de plusieurs marques de burgers et de nuggets végan, « ces produits sont riches en protéines, mais en termes de nutriments, ils sont très pauvres ».

      Dangereux mélange
      Entre 11 et 25 ingrédients sont nécessaires pour composer ces aliments, du fécule de maïs au stabilisant en passant par le sel et autres huiles et farines. Souvent plus gras et plus salés que la viande, ces produits sont aussi gavés d’additifs. Des épaississants, émulsifiants et stabilisants qui créent l’illusion, mais qui peuvent être dangereux pour la santé. Surtout lors qu’ils passent sur le grill.

      « Certaines vitamines sont fragiles à haute température. Dans l’industrie alimentaire de ce genre de produits, les ingrédients sont généralement chauffés avant d’être transformés et de passer par des machines. C’est ce mode de surchauffe qui va dénaturer les aliments et leur faire perdre leurs nutriments », explique Tessa Ang.

      Ce déficit de nutriments dans le produit peut, à terme, dénaturer la flore intestinale et avoir des conséquences sur la santé, telles que la dépression, la fatigue, des pertes de mémoires ou de l’anémie. Quant à la trop forte quantité d’ingrédients, elle peut provoquer ballonnements, flatulences, inconforts digestifs ou des réactions sur le transit.

      L’économie de 12’100 litres d’eau
      L’an dernier, la Fédération romande des consommateurs (FRC) a passé au crible 39 burgers, hachis et escalopes végan. Le résultat est sans appel : seul un quart des références obtient une bonne appréciation.

      Le responsable des produits culinaires chez Nestlé suisse Jérôme Bonvin rappelle, lui, l’argument écologique d’un repas végétalien : « Il faut 13’000 litres d’eau pour produire un kilo de boeuf, alors qu’il en faut 900 pour produire un kilo de soja », a-t-il argué dans le 19h30 de la RTS.

      Pas tous les jours
      Le gérant du restaurant Envie Vegan à Genève voit surtout dans ces alternatives à la viande l’occasion de rassembler adeptes et opposants au véganisme. Il admet d’ailleurs multiplier les sauces et les graisses en cuisine : « Il ne faut pas venir manger nos menus tous les jours. On ne se prive pas au niveau des graisses. Et les simili carne qu’on utilise contiennent quand même du gras, donc on ne va pas dire aux gens que c’est bon pour la santé, alors que ça ne l’est pas. »

      Pour la nutritionniste Tessa Ang, il n’est pas nécessaire pour autant de tirer un trait définitif sur ces aliments. Ceux qui souhaitent prendre soin de leur santé comme de leur environnement pourront toujours manger de la malbouffe végan. Mais seulement de temps en temps, pour le plaisir.

      #vegan #végétarien #malbouffe #viande #véganisme #graisse #additifs #beurk

    • Varsovie refuse d’accepter et de payer de nouvelles livraisons de vaccins Le Figaro
      https://www.lefigaro.fr/sciences/covid-19-la-pologne-refuse-d-accepter-et-de-payer-de-nouvelles-livraisons-d

      La Pologne refuse de recevoir et de payer de nouvelles livraisons de vaccins anti-Covid, a déclaré mardi le ministre de la Santé, indiquant que son pays disposait toujours de 25 millions de doses non-utilisées.


      « À la fin de la semaine dernière, nous avons eu recours à la clause de force majeure et informé à la fois la Commission européenne et le principal fabricant de vaccins (Pfizer, ndlr) que nous refusions de recevoir ces vaccins et que nous refusions également d’effectuer les paiements », a déclaré Adam Niedzielski à la télévision d’informations en continu TVN24. « Cette situation entraînera un conflit juridique. En fait il a déjà lieu », a-t-il ajouté en indiquant que le contrat portant sur les vaccins avait été signé « entre la Commission et les producteurs » et que son pays ne fait pas directement partie de ce contrat.

      Selon lui, la Pologne, pays de 38 millions d’habitants, dispose toujours de 25 millions de doses de vaccins, alors que 67 à 70 millions d’autres ont été commandées. Actuellement, environ 51% des Polonais ont été entièrement vaccinés, 59% ont reçu une seule dose, et le taux de vaccination a fortement baissé, selon les données du ministère de la Santé.

  • Un cambriolage record de cryptomonnaies chez Poly Network par des pirates informatiques
    Le vol, évalué à 600 millions de dollars par des experts, est le plus important jamais observé par le secteur. La société Poly Network a invité les hackers à « (leur) parler pour trouver une solution »

    #Poly_Network, une société spécialisée dans les transferts de #cryptomonnaies, a rapporté mardi un vol record, le plus gros jamais observé par le secteur, évalué à 600 millions de dollars (512 millions d’euros) par des experts.

    « Cher hacker (...) nous voulons entrer en communication avec vous et vous exhorter à rendre les actifs que vous avez piratés », a écrit l’entreprise Poly Network dans une lettre adressée aux pirates informatiques et publiée sur Twitter. « La somme d’argent que vous avez piratée est la plus grosse dans l’histoire de la finance décentralisée. Cet argent vient de dizaines de milliers de membres de la communauté crypto. »

    https://twitter.com/PolyNetwork2/status/1425123153009803267/photo/1

    En tout, le vol de #jetons d’#Ethereum, #BinanceChain et #OxPolygon représente quelque 600 millions de dollars, selon des calculs d’utilisateurs comme le chercheur en #cybersécurité et spécialiste de l’Ethereum #Mudit_Gupta.

    Sur Twitter, l’entreprise a publié les adresses utilisées par les hackers, et appelé les détenteurs de portefeuilles de cryptomonnaies à les « blacklister ».

    Les piratages, une tendance « alarmante »

    Les transferts de #bitcoins et autres #crypto-actifs reposent sur la technologie de la #blockchain, qui permet a priori de se passer d’intermédiaires comme les banques, les transactions se faisant directement d’utilisateur à utilisateur.

    « Les autorités de n’importe quel pays vont considérer vos méfaits comme un crime économique majeur et vous serez poursuivis. (...) Vous devriez nous parler pour trouver une solution », insiste Poly Network dans sa lettre.

    Fin avril, les vols de cryptomonnaies, piratages et fraudes avaient atteint 432 millions de dollars (368,7 millions d’euros) en tout, selon #CipherTrace. « Ce chiffre peut sembler petit comparé aux années passées, mais si on regarde plus en détail, on observe une tendance alarmante : les piratages dans la #finance_décentralisée représentent désormais plus de 60% du volume total des #piratages et #vols », constate le cabinet spécialisé.
    #monaie #argent

  • Pour celleux qui seraient en Bretagne la semaine prochaine « La Nef D Fous » remet le couvert sur quatre jours, en comité restreint (500 personnes), ça reste ouvert aux non- vacciné·es.
    https://lanefdfous.fr/index.php/la-cathedrale-2021-2


    samedi 24, Captain Excelsior & The Cosmic Crabs de la capitale… du pays bigouden partagera la scène avec leur potes Guadal Tejaz .
    https://www.youtube.com/watch?v=BVKEhgJslWg

    Captain Excelsior And The Cosmic Crabs - If You Surf This Wave
    https://captainexcelsiorthecosmiccrabs.bandcamp.com/album/wet-dream

    https://seenthis.net/messages/877352
    #concerts

  • Sexe et identité - Au-delà de la binarité

    https://www.youtube.com/watch?v=KzuZXYF24-0

    Que signifie être une femme, être un homme ? Est-ce une réalité chromosomique, hormonale ou une identité sociale définie par l’individu ? Les jeunes adultes sont de plus en plus nombreux à rejeter l’opposition binaire dictée par le sexe biologique pour embrasser des identités diverses, allant de la fluidité de genre à la transidentité.

    Un changement de paradigme qui peut laisser perplexes les profanes, et qui suscite la défiance de certains groupes conservateurs pour lesquels la différence des sexes doit rester au fondement de nos sociétés. Ce sujet vertigineux et politiquement sensible soulève une myriade de questions auxquelles tentent de répondre les sciences naturelles et sociales. Si certains chercheurs parlent désormais du sexe biologique comme d’un continuum, d’autres soulignent l’importance de la socialisation dans le renforcement des rôles de genre. D’autres encore s’interrogent sur la pertinence de catégories rigides : en termes de comportements ou de préférences, les variations entre individus l’emportent bien souvent sur les différences entre les sexes… Ce documentaire éclaire avec pédagogie une problématique aux ramifications complexes, notamment au travers de précieux témoignages de personnes transgenres.

    Mind Map (min. 11)

    https://www.arte.tv/fr/videos/089057-000-A/sexe-et-identite-au-dela-de-la-binarite

    #gender #transgender #sex #binary_system #wo/men #fe/male #arte #film #documentary #queer #LGBT #LGBTQIA+ #heteronormativity #cistem

  • Le chasseur et la proie
    https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/le-chasseur-et-la-proie

    Avertissement : cet épisode contient des propos qui peuvent choquer ou heurter la sensibilité. La culture dominante de la séduction est, encore aujourd’hui, souvent associée à des rôles de genre étriqués : l’homme propose, la femme dispose. L’un est sujet de désir, l’autre en est l’objet. Parce qu’elle se calque sur une culture de la contrainte, cette mentalité ne permet aucune rencontre authentique. Plus encore, elle perpétue les violences sexuelles. Comment passer d’une culture du viol à une culture du consentement ? Comment faire éclore des scénarios de séduction plus joyeux, détachés des chorégraphies figées ? Source : Le cœur sur la (...)

  • Etats-Unis : « Les restrictions de voyage sont devenues un régime discriminatoire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/06/01/etats-unis-les-restrictions-de-voyage-sont-devenues-un-regime-discriminatoir

    Etats-Unis : Au moment où les pays de l’UE s’apprêtent à faciliter l’accès à l’espace Schengen aux Américains vaccinés, il est essentiel que l’administration Biden assouplisse les conditions d’accès à son territoire pour les citoyens européens, estime, dans une tribune au « Monde, la politiste Célia Belin.
    En juin, les Etats européens rouvriront leurs frontières aux voyageurs américains vaccinés, un assouplissement non contraignant décidé à vingt-sept, sur proposition de la Commission européenne. La France travaille à une ouverture avant la mi-juin, une fois mis en place un système de vérification vaccinale, encore à l’étude. Pour les Américains interdits de séjour en Europe depuis quinze mois, c’est un soulagement. Non seulement les plages de la Méditerranée leur seront accessibles, mais ils pourront aussi librement retrouver leurs proches. Les Européens, eux, n’ont pas cette chance, et des milliers de familles, de couples et de proches restent séparés par un océan.
    Les restrictions mises en place par proclamation présidentielle américaine en mars 2020, pour limiter le nombre de voyageurs entre les Etats-Unis et l’Europe, sont toujours en vigueur. Brièvement résiliées par le président Trump à son départ en janvier, elles ont été immédiatement réinstaurées par Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le Covid-19 la priorité de son administration. A ce jour, l’entrée aux Etats-Unis reste interdite aux voyageurs « physiquement présents au cours des 14 derniers jours » dans l’espace Schengen, au Royaume-Uni et en Irlande, sauf en cas d’attribution d’une national interest exception [exception d’intérêt national].
    Binationaux, titulaires de carte verte, diplomates, journalistes et étudiants ont un droit d’entrée automatique, tandis que les national interest exceptions sont attribuées au cas par cas aux travailleurs « apportant un soutien vital aux secteurs d’infrastructures critiques ». Pour les autres, voyageurs d’affaires ou de tourisme, investisseurs, salariés en poste aux Etats-Unis, créateurs d’entreprise, visiteurs d’échange, dizaines de milliers d’expatriés avec carrière dans un pays et famille dans l’autre, l’interdiction d’entrée n’a connu aucun répit depuis quinze mois. Etre titulaire d’un visa de long séjour lié à un statut ou une activité professionnelle n’ouvre pas pour autant le droit d’entrer aux Etats-Unis. Soumis au même régime que les touristes, ces Européens titulaires de visas dits non-immigrants doivent demander une national interest exception pour pouvoir retourner aux Etats-Unis, ce qui, le plus souvent, leur est refusé. En outre, les services des visas des consulats américains en Europe fonctionnent en régime réduit depuis des mois. D’après le site du département d’Etat, le délai actuel d’attente pour un rendez-vous pour un visa non-immigrant est de 98 jours à Berlin, 165 jours à Madrid, 372 jours à Paris et 999 jours à Rome.
    Acceptées au début de la pandémie de Covid-19 comme une réalité douloureuse mais inévitable, les restrictions de voyage sont devenues un régime discriminatoire, bloquant les populations dans des situations kafkaïennes. Certains renoncent à rendre visite à un parent gravement malade en Europe, sous la menace de ne pouvoir revenir dans le pays où ils ont leur emploi, leurs enfants ou leur conjoint. D’autres se retrouvent coincés pendant des mois en Europe faute d’obtenir un rendez-vous à l’ambassade pour renouveler leur visa, alors même qu’ils continuent de payer leurs impôts aux Etats-Unis.
    Des travailleurs sous visa valide passent quinze jours dans des pays tiers (Mexique, Colombie, Turquie) pour contourner l’interdiction, accroissant leur risque de contamination. Relayés sur les réseaux sociaux par les hashtags #LoveIsNotTourism, #Test4Travel ou #LiftTheTravelBan, des milliers de drames personnels racontent l’isolement, l’angoisse et le désespoir d’individus pris au piège d’une situation qui a trop duré.
    Lire aussi Covid-19 dans le monde : l’Europe lève progressivement les restrictions, malgré la menace du variant indien
    Avec la décision des membres de l’Union européenne d’ouvrir leurs frontières aux Américains vaccinés, l’asymétrie de traitement ne va faire que s’accentuer. Pressés de faire revenir la manne touristique américaine, les Européens n’ont pas attendu l’obtention d’une garantie de réciprocité de la part des Etats-Unis. Le 12 mai, Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes, assurait que l’Europe exigerait des pays vers lesquels elle s’ouvre une « situation sanitaire solide, une preuve fiable de vaccination ou de test, et la réciprocité ». Toutefois, alors que la position française et ses modalités restent à définir, l’Europe se dirige vers une réouverture aux Américains sans contrepartie.
    Pour autant, les leaders européens doivent continuer de défendre leurs compatriotes auprès des autorités américaines. A court terme, l’Europe doit demander un assouplissement des conditions de délivrance des national interest exceptions, pour qu’elles soient attribuées automatiquement aux voyageurs sous visa, qu’ils soient visa d’échange, immigrant ou non-immigrant. Les services consulaires américains en Europe doivent également reprendre une gestion normale des processus de visa, afin de remédier au goulet d’étranglement actuel. A moyen terme, les Européens doivent encourager les Etats-Unis à énoncer les critères sanitaires qui déterminent la levée ou le maintien des restrictions, afin de visualiser un horizon de réouverture. A long terme, Européens et Américains doivent travailler ensemble à des protocoles sanitaires durables qui construiront l’industrie du voyage de demain. A ce jour, des restrictions d’entrée aux Etats-Unis affectent aussi les voyageurs en provenance de Chine, d’Iran, du Brésil, d’Afrique du Sud et d’Inde. En outre, la diffusion du variant indien inquiète les autorités sanitaires, américaines comme européennes. Mais perdure depuis près de quinze mois une situation bureaucratique discriminatoire, qui touche en premier lieu les personnes qui constituent le maillage social et économique qui lie nos sociétés. Alors que le président Biden se rend en Europe mi-juin pour une série de sommets mettant en valeur l’engagement américain envers ses alliés, la levée, au moins partielle, des restrictions de voyage à l’égard des Européens serait un geste fort, préalable à la relance de la coopération transatlantique

    #Covid-19#migrant#migration#UE#etatsunis#sante#politiquemigratoire#expatrié#binationaux#visas#variant#discrimination#restrictionsanitaire#frontiere#circulation

  • Android [Jenkins]
    https://binary-factory.kde.org/view/Android

    Welcome to the Binary Factory for #KDE. This CI system is intended to generate #binary installers for macOS and Windows, as well as AppImages for Linux for the set of KDE projects which support these.
    An introductory blog post about the Binary Factory and its intended use is on http://kfunk.org/2017/11/17/kde-binary-factory.

    To get your project built by the binary factory, please file a Sysadmin Ticket.
    #Android #APKs

  • Windows 10 sends identifiable data to Microsoft despite privacy settings
    https://www.theguardian.com/technology/2015/aug/13/windows-10-sends-identifiable-data-microsoft-despite-privacy-settings?C

    Operating system contacts OneDrive, MSN and other services even if a user has activated privacy-protecting options, report discovers Windows 10 sends identifiable information to Microsoft, even if a user turns off its Bing search and Cortana features, and activates the software’s privacy-protection settings. Analysis by technology site Ars Technica has shown that Windows 10 still contacts Microsoft even when these features are disabled, although some of this is simple and non-identifiable (...)

    #Microsoft #Cortana #Windows #Bing #données #surveillance

    https://i.guim.co.uk/img/media/5a2aa177e6ed03be663da07d6034564cdb030a46/0_355_5319_3193/master/5319.jpg

  • On ne naît pas Blanc·he, on le devient | Kiffe ta race
    https://play.acast.com/s/kiffe-ta-race/-58-onnenaitpasblanc-he-onledevient

    Aux racines de l’esclavage, la colonisation et la discrimination raciale, il y a l’idéologie blanche.Quels événements ont ponctué la construction de la pensée blanche ? Comment la blancheur est-elle devenue synonyme de beauté et de réussite sociale partout dans le monde ? Qu’est-ce que l’analyse de l’idéologie blanche permet de comprendre sur le racisme aujourd’hui ? Pour répondre à ces questions, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent Lilian Thuram, auteur et ex-footballeur, qui a fait paraître « La pensée blanche » (2020, Philippe Rey). Durée : 46 min. Source : Binge Audio

    https://stitcher.acast.com/livestitches/b11dff87-e33c-40ee-8675-b9433bdd03ce/4e174425b05b89d9b64e12016c84201f.mp3

  • Why Tech’s Great Powers Are Warring
    https://onezero.medium.com/apple-v-facebook-c53efb4c0ad4

    The feud between Apple and Facebook enters a new era An adage of international relations holds that great powers have no permanent friends or allies, only permanent interests. (The original quote, from a 19th-century English statesman known as Lord Palmerston, is a bit less pithy.) It accounts for how the United States and Russia were allies in World War II, then bitter enemies soon after ; or how Japan fought with the Allies in World War I but joined the Axis in World War II. Today, the (...)

    #Apple #Google #Amazon #Facebook #Instagram #iPhone #iPad #smartphone #iOS #Microsoft #consentement #domination #interopérabilité #lutte #microtargeting #publicité #Bing #Gmail #Outlook (...)

    ##interopérabilité ##publicité ##Android
    https://miro.medium.com/max/679/0*KBi5U7GpAN2M1qek

  • Vie en ligne : « Il n’est pas normal que tout site Web avec une nouvelle idée se trouve à la merci de Google Search »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/11/07/vie-en-ligne-il-n-est-pas-normal-que-tout-site-web-avec-une-nouvelle-idee-se

    Le professeur de communication Charles Cuvelliez et le cryptographe Jean-Jacques Quisquater expliquent, dans une tribune au « Monde », comment Google est parvenu à protéger de toute concurrence son moteur de recherche.

    Tribune. Dans son combat contre les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), le ministère américain de la justice a décidé de cibler Google Search, le moteur de recherche de la firme de Mountain View. Le rapport de la commission antitrust du Congrès américain lui en donne les clés, à savoir pourquoi aucun concurrent à Google ne verra jamais le jour sans un coup de pouce réglementaire ?

    La commission distingue deux types de moteurs de recherche : horizontaux et verticaux.

    Les premiers ont une vocation généraliste.

    Les seconds sont spécialisés : ils ne cherchent que dans une catégorie donnée de contenu, comme des images (Dreamstime), le transport aérien et les voyages (Expedia). Les moteurs de recherche monétisent leur service par le placement de publicité. Ils ne facturent pas l’utilisateur. Google est leader sur les moteurs horizontaux, avec 81 % de parts de marché sur les ordinateurs et 91 % sur les mobiles. Bing, le moteur de Microsoft, n’a que 6 % de parts de marché, Yahoo 3 % et Duckduckgo 1 % aux Etats-Unis.

    Le fonctionnement d’un moteur de recherche comprend trois activités distinctes.

    Il y a d’abord le crawl : parcourir Internet avec un robot pour collecter une copie de toutes les pages Web qu’il peut trouver. Puis ce matériel est indexé et organisé en une carte géante consultable en temps réel. Enfin vient l’indexation qui consiste à organiser l’information dans un format adéquat et dans des bases de données pour la dernière étape : la réponse aux requêtes des utilisateurs, de manière pertinente. Ces dernières ne sont que la pointe visible de l’iceberg.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Concurrence : « Ni Apple ni Google n’avaient besoin de ces comportements prédateurs »

    L’indexation a un coût plus élevé et exige une infrastructure importante. C’est tout Internet ou quasiment qui s’y retrouve. Google a été le premier à l’indexer en entier. Son algorithme, PageRank, le lui impose : plus il cherche, plus les résultats sont adaptés. PageRank part du principe que les liens dans une page Web vers un autre site Web sont le meilleur critère pour détecter le contenu le plus pertinent.

    Retour de la pertinence

    Qui mieux que celui qui a conçu le site A et y a placé des liens vers le site B peut identifier que le site B a le contenu en adéquation par rapport à ce qu’il annonce sur son propre site ? C’est bien plus efficace que de répertorier indépendamment le site A et le site B et de les indexer. Google Search a donc intérêt à naviguer toujours plus dans tout Internet en suivant les renvois de site en site.

    Jusqu’ici, rien de grave : c’est l’avantage du premier arrivé sur le marché avec une innovation. Mais les grands sites Web ne se laissent plus indexer par n’importe qui. Se faire palper par trop de robots, c’est du trafic inutile, sauf si c’est celui de Google que tout le monde consulte. Bonne chance alors à un nouveau venu avec son moteur de recherche et ses robots, qui seront bloqués !

    C’est à un point tel que Yahoo et Duckduckgo sont obligés d’acheter un accès à l’index de Google. Seuls Bing, le moteur de recherche de Microsoft, a aussi l’index de tout Internet (mais sa taille est trois à cinq fois moins grande).

    Un second avantage concurrentiel irrattrapable par la concurrence, c’est la manière dont les usagers réagissent à la présentation des résultats de Google Search, sur quels liens ils ont cliqué. C’est un précieux retour de la pertinence des résultats présentés par Google. Il l’utilise ensuite dans son algorithme. C’est encore plus vrai pour les requêtes les plus rares. Savoir que ce lien-là est pertinent pour cette recherche si particulière et y laisser s’engouffrer PageRank pour collecter de là encore plus de contenu spécialisé, voilà un autre secret de la performance de Google.
    Google paie Apple

    Un troisième avantage concurrentiel est le placement par défaut du moteur de recherche de Google, tant dans Android que chez Apple !

    Pour le premier, c’est une condition pour placer les autres outils de Google si prisés (Gmail, Youtube).

    Quant à Apple, Google lui paie 12 milliards de dollars (environ 10,15 milliards d’euros) pour qu’il soit le moteur de recherche par défaut, une preuve s’il en est de l’avantage stratégique d’être pré-installé. Apple a accéléré le développement de son propre moteur de recherche pour n’être pas emporté dans la tourmente des poursuites du ministère américain de la justice.

    Google Chrome, le navigateur, propose bien évidemment Google Search par défaut. Ce dernier incite en plus l’utilisateur à installer Google Chrome. Il a 51 % de parts de marché. Safari, le navigateur d’Apple, aussi avec Google Search par défaut, occupe 31 % de parts de marché. Il ne reste plus grand-chose.

    Le quatrième défi qui se poserait aux audacieux concurrents de Google Search concerne les petits plus que ce dernier offre désormais à la présentation des résultats. Ce sont les cartes qui sont proposées quand on tape une adresse, la présentation de la fréquentation du magasin qu’on cherchait, les images, un cadre explicatif sur la droite de l’écran à propos d’une ville, de l’organisme qu’on recherche, les réponses rapides à des questions pratiques sans devoir cliquer sur rien (une perte de trafic pour le site dont le contenu a été emprunté à cet effet) : un nouvel entrant aurait du pain sur la planche pour répéter tout cela.

    Pénalité

    Comme l’a montré la commission antitrust du Congrès américain, le salut ne viendra pas des moteurs de recherche verticaux. Ils ont besoin d’un accès à des données et à des ressources spécialisées, comme les données de vols pour les sites de réservation de voyages ou de billets d’avion. Les moteurs de recherche basés sur des recommandations ont, eux, besoin des interactions des usagers. En revanche, ils ne doivent pas indexer le Web. Mais ces moteurs doivent attirer des utilisateurs qui les trouvent par… Google Search.

    Ces moteurs de recherche verticaux ont avoué à la commission dépendre de Google pour 80 % à 95 % de leur trafic. Yelp, spécialisé dans la recherche locale, avait vu son contenu aspiré par Google pour son nouveau service vertical « Google Local ». Yelp a demandé à Google de retirer son contenu, mais Google lui a répondu que le seul moyen était de délister Yelp.

    Des documents ont prouvé que Google ajustait son algorithme de recherche de façon à privilégier ses propres services verticaux qu’il a commencé à développer dès 2005. Il avait identifié que la relation à long terme que ces sites pouvaient créer avec les utilisateurs allait le priver de trafic sur le long terme, même si sur le court terme, c’était l’inverse.

    L’algorithme de Google impose même une pénalité aux sites dits « de mauvaise qualité », comme, par hasard, le site de Kelkoo. Comme le disait un témoin, il n’est pas normal que tout nouveau site Web avec une nouvelle idée qui aurait réussi aux premiers temps d’Internet se trouve à la merci de Google Search qui peut le délister sous un quelconque prétexte et le copier sans même chercher à atteindre la même qualité. La moitié des clicks dans Google Search atterrirait sur des sites de… Google.

    Charles Cuvelliez (Professeur à l’Ecole polytechnique de l’université libre de Bruxelles) et Jean-Jacques Quisquater (Professeur à l’Ecole polytechnique de Louvain, université de Louvain et au Massachusetts Institute of Technology)

    #Apple #Google #Microsoft #Altaba/Yahoo ! #DoJ #DuckDuckGo #Bing #Expedia #Gmail #GoogleSearch #Kelkoo #Yelp #YouTube #Android #Chrome #PageRank #Safari #domination #algorithme (...)

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