• La remarquable contribution des #élites politiques suisses au #discours_anti-immigrés

    Une étude de chercheurs de l’EPFZ questionne l’origine du discours anti-immigrés qui s’est imposé en Suisse et en Europe. Elle déconstruit au passage bon nombre de clichés et souligne l’importance du vocabulaire emprunté à la #biologie.

    Comment expliquer le succès du discours anti-immigrés, thème qui domine la politique suisse depuis des décennies et qui s’impose aujourd’hui partout en Europe ? En théorie, la réponse semble évidente : les électeurs réagissent à des craintes culturelles, économiques et sécuritaires suscitées par l’arrivée de migrants. Une étude publiée fin novembre dans l’American Political Science Review par deux chercheurs l’EPFZ et un chercheur de l’Université Bocconi, en Italie, questionne toutefois cette doxa. Sur la base de l’expérience suisse.

    (#paywall)
    https://www.letemps.ch/opinions/chroniques/la-remarquable-contribution-des-elites-politiques-suisses-au-discours-anti-i
    #anti-immigration #migrations #réfugiés #Suisse

    • The Free Movement of People and the Success of Far-Right Parties: Evidence from Switzerland’s Border Liberalization

      The main theories explaining electoral backlash against immigration focus on citizens’ cultural, economic, and security concerns. We test these predictions in Switzerland, which opened its labor market to neighboring countries in the 2000s. Employing a difference-in-differences design, we document a substantial rise in immigrant workers in Swiss border municipalities after the border opened. This was accompanied by a 6-percentage-point (95% confidence interval 2–10) increase in support for anti-immigrant parties, equivalent to a 32% rise at the mean. However, we find no adverse effects on citizens’ employment, wages, or subjective perceptions of economic, cultural, or security threats. Instead, we describe how far-right parties introduced novel narratives related to overcrowding to advance hostility toward immigrants. We provide evidence that this rhetoric targeted border municipalities, where it had the greatest impact on voters susceptible to political persuasion. Together, these findings suggest that elites can play a role in driving anti-immigrant votes.

      https://www.cambridge.org/core/journals/american-political-science-review/article/free-movement-of-people-and-the-success-of-farright-parties-evidence-from-switzerlands-border-liberalization/21D5C52BB398194097C4C00F82C9FE68

      #extrême_droite #afflux #invasion

    • La remarquable contribution des élites politiques suisses au discours anti-immigrés - Le Temps - 15/02/2025

      Comment expliquer le succès du discours anti-immigrés, thème qui domine la politique suisse depuis des décennies et qui s’impose aujourd’hui partout en Europe ? En théorie, la réponse semble évidente : les électeurs réagissent à des craintes culturelles, économiques et sécuritaires suscitées par l’arrivée de migrants. Une étude publiée fin novembre dans l’American Political Science Review par deux chercheurs l’EPFZ et un chercheur de l’Université Bocconi, en Italie, questionne toutefois cette doxa. Sur la base de l’expérience suisse.

      Les chercheurs se sont intéressés aux effets de l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes à partir du début des années 2000 dans le canton du Tessin en comparant les zones frontières directement impactées par l’augmentation des travailleurs italiens et celles qui étaient moins exposées. Dans leurs conclusions, ils constatent que la montée en flèche du vote anti-immigrés est sans commune mesure avec l’augmentation de ces travailleurs frontaliers ou migrants, en particulier dans les zones éloignées de la frontière.

      Selon leur enquête, les populations frontalières n’ont aucune raison objective à devoir protéger leurs traditions (les immigrés étant de même culture) ni de craindre des menaces économiques (l’emploi et les salaires augmentent). « Nous n’avons trouvé aucune preuve que l’ouverture des frontières augmente la perception d’un risque de chômage accru, d’augmentation des loyers ou d’une dégradation financière. » C’est même parfois le contraire qui s’est produit. Pourquoi cette peur alors ? Les auteurs suggèrent qu’il faut en trouver l’aiguillon dans le discours des élites politiques. Ce rejet s’expliquerait non pas par des craintes objectives de la population auxquelles répondraient les partis politiques, mais, à l’inverse, par un discours alarmiste distillé par de nouveaux « entrepreneurs politiques » pour bousculer les grands partis traditionnels en imposant de nouveaux thèmes.

      Pour y parvenir, il fallait toutefois renouveler l’ancien discours raciste ou xénophobe pour convaincre notamment les secteurs les moins politisés de la population. On a ainsi créé un « nouveau narratif » permettant de renforcer les peurs et d’encourager l’hostilité envers les migrants sans être taxé d’extrémiste. Pour ce faire, on a emprunté à la biologie le terme de « stress de densité », une notion qui, appliquée à la société, permet d’expliquer la pression sur les villes, les transports publics, les routes, les campagnes, les supermarchés et jusqu’aux cinémas, par l’immigration.

      « Le narratif du stress de la densité (Dichtestress) est attractif dans la mesure où il peut exprimer un malaise face à l’immigration sans être encombré par la connotation xénophobe des termes antérieurs comme l’Überfremdung », explique Dominik Hangartner, l’un des auteurs. Une innovation que l’on doit à l’UDC, premier parti à l’avoir introduit dans ses campagnes pour stopper l’« immigration de masse » au nom d’une protection quasi biologique du territoire. L’argumentaire de la surpopulation a ensuite été repris par les Brexiter en 2016 et plus récemment par Donald Trump qui déclarait l’an dernier que son « pays [était] plein ».

      Face à ce nouveau discours, les avocats de l’immigration – pour des raisons économiques et démographiques – n’étaient pas préparés à lui opposer un « contre-discours », constate l’étude. Vingt ans plus tard, personne n’a trouvé la parade. Déconstruire le langage de ces nouvelles élites politiques est un premier pas pour réduire les peurs et s’engager dans une approche plus rationnelle de l’immigration.

    • Hardimon défend une conception minimaliste qui définit la race comme un groupe d’êtres humains répondant à trois conditions : il se distingue des autres groupes par des combinaisons de caractéristiques physiques visibles, ses membres sont liés par une ascendance commune propre aux membres du groupe et il est originaire d’un lieu géographique particulier (p. 63, les italiques sont de l’auteur). La conception minimaliste fait donc de la race une subdivision biologique de l’espèce humaine. Hardimon rejoint ainsi, malgré des différences que nous ne pouvons évoquer sans alourdir exagérément cette recension, Robin Andreasen et, surtout, Philip Kitcher, lequel considère que les races humaines sont à la fois biologiquement réelles et socialement construites (...).

      La référence à un critère biologique interpelle. Il pourrait en effet être difficile de distinguer la conception minimaliste de la conception racialiste, c’est-à-dire celle du raciste. Mais là où cette dernière essentialise et hiérarchise les groupes humains, et attribue donc à une essence biologique des propriétés mentales et morales, la première définit des groupes réels sans référence à des caractéristiques normativement importantes. De plus, elle ne postule aucune corrélation entre celles-ci et les caractéristiques physiques visibles. Dès lors, une race est simplement un groupe d’apparence et d’ascendance d’un certain type, un type biogéographique.

      [...]

      C’est d’ailleurs sur cette question des politiques à conduire pour que recule le préjugé que le livre d’Hardimon nous laisse sur notre faim (même si l’auteur objecterait que tel n’était pas son sujet). En d’autres termes, la reconnaissance de l’existence des races minimalistes constitue-t-elle une avancée en termes d’efficacité de la lutte antiraciste ?

    • (...) avec le déploiement des questions écologiques dans le champ de la théorie sociale, on peut se demander si la philosophie de Deleuze s’avère toujours actuelle. Dans les lignes qui suivent, nous nous intéressons à l’actualité de la pensée deleuzienne dans des domaines a priori éloignés de son cadre de prédilection, à savoir dans le champ de la biologie et de l’écologie. Notre hypothèse est que c’est surtout l’apport des travaux de Deleuze avec Félix Guattari qui reste aujourd’hui actif, et ce, y compris contre les affirmations de Deleuze seul.

      #Gilles_Deleuze #Félix_Guattari #écosophie

  • Olivier Hamant, chercheur en #biologie et #biophysique :

    « Dans la question socio-écologique ce qui domine c’est le climat. On a réduit la #complexité_écologique à une molécule, le #CO2, c’est une aberration.

    Du coup les solutions qu’on apporte c’est pour réduire la quantité de CO2 dans l’atmosphère. Cet été en Islande on a construit la première grande usine de capture CO2.

    Un enfant de 5 ans comprendrait que ça n’a aucun sens, c’est bcp d’énergie et de métaux et c’est une opération financière. On a privatisé le CO2.

    Le #climat c’est le pire levier, il faut commencer par la #biodiversité. Notre #performance est une #guerre_à_la_vie.

    La #biodiversité ça coute rien, on peut le faire à toutes les échelles et c’est positif pour le #climat et les #pénuries »

    Eloquente prise de parole d’Olivier Hamant qui rappelle que la révolution à accomplir est avant tout culturelle et non une question d’#innovation technologique.

    Pour faire de la robustesse, il nous faut aller contre la performance et sortir du #capitalisme en s’inspirant des pratiques naissantes à la marge telles les #coopératives et l’#économie_de_la_fonctionnalité & de l’usage."

    https://x.com/GabrielMalek9/status/1847973387106152647

    Survie dans le Chaos : La #robustesse à l’épreuve ? #Olivier_Hamant
    https://www.youtube.com/watch?v=JPW_m8JBl2Q

    #CO2 #économie_de_l'usage #imprévisibilité #fluctuation #compétition #colonisation #mécanisation #grande_accélération #culte_de_la_performance #délire_de_la_performance #agriculture_circulaire #basculement #interactions #crises

  • Sex Redefined : The Idea of 2 Sexes Is Overly Simplistic
    https://www.scientificamerican.com/article/sex-redefined-the-idea-of-2-sexes-is-overly-simplistic1

    https://www.youtube.com/watch?v=6fUQ0Dvzqkw

    Arrêtez de vous engueuler et vivez enfin votre sexualité ! Dans _City of Lost Souls (1983) Rosa von Praunheim présente l’icône punk transgenre Jayne County et une joyeuse bande sex-positive . On y proclame la naissance du nouveau troisième sexe dans une comédie musicale underground bien trash . A l’époque on inaugura une vie sans limites sexuelles, alors pourquoi s’entre-tue-t-on aujourd’hui ? C’est super-sexy, allez-y, lancez votre magnétoscope, vous allez jouir de plaisir ! N’ouliez pas de sortir les les mouchoirs d’abord ;-)

    Acheter le DVD
    http://www.rosavonpraunheim.de/shop/index.php/produkt/stadt-der-verlorenen-seelen

    22.10.2018 by Claire Ainsworth - Biologists now think there is a larger spectrum than just binary female and male

    As a clinical geneticist, Paul James is accustomed to discussing some of the most delicate issues with his patients. But in early 2010, he found himself having a particularly awkward conversation about sex.

    A 46-year-old pregnant woman had visited his clinic at the Royal Melbourne Hospital in Australia to hear the results of an amniocentesis test to screen her baby’s chromosomes for abnormalities. The baby was fine—but follow-up tests had revealed something astonishing about the mother. Her body was built of cells from two individuals, probably from twin embryos that had merged in her own mother’s womb. And there was more. One set of cells carried two X chromosomes, the complement that typically makes a person female; the other had an X and a Y. Halfway through her fifth decade and pregnant with her third child, the woman learned for the first time that a large part of her body was chromosomally male. “That’s kind of science-fiction material for someone who just came in for an amniocentesis,” says James.

    Sex can be much more complicated than it at first seems. According to the simple scenario, the presence or absence of a Y chromosome is what counts: with it, you are male, and without it, you are female. But doctors have long known that some people straddle the boundary—their sex chromosomes say one thing, but their gonads (ovaries or testes) or sexual anatomy say another. Parents of children with these kinds of conditions—known as intersex conditions, or differences or disorders of sex development (DSDs)—often face difficult decisions about whether to bring up their child as a boy or a girl. Some researchers now say that as many as 1 person in 100 has some form of DSD.

    When genetics is taken into consideration, the boundary between the sexes becomes even blurrier. Scientists have identified many of the genes involved in the main forms of DSD, and have uncovered variations in these genes that have subtle effects on a person’s anatomical or physiological sex. What’s more, new technologies in DNA sequencing and cell biology are revealing that almost everyone is, to varying degrees, a patchwork of genetically distinct cells, some with a sex that might not match that of the rest of their body. Some studies even suggest that the sex of each cell drives its behaviour, through a complicated network of molecular interactions. “I think there’s much greater diversity within male or female, and there is certainly an area of overlap where some people can’t easily define themselves within the binary structure,” says John Achermann, who studies sex development and endocrinology at University College London’s Institute of Child Health.

    These discoveries do not sit well in a world in which sex is still defined in binary terms. Few legal systems allow for any ambiguity in biological sex, and a person’s legal rights and social status can be heavily influenced by whether their birth certificate says male or female.

    “The main problem with a strong dichotomy is that there are intermediate cases that push the limits and ask us to figure out exactly where the dividing line is between males and females,” says Arthur Arnold at the University of California, Los Angeles, who studies biological sex differences. “And that’s often a very difficult problem, because sex can be defined a number of ways.”

    The start of sex

    That the two sexes are physically different is obvious, but at the start of life, it is not. Five weeks into development, a human embryo has the potential to form both male and female anatomy. Next to the developing kidneys, two bulges known as the gonadal ridges emerge alongside two pairs of ducts, one of which can form the uterus and Fallopian tubes, and the other the male internal genital plumbing: the epididymes, vas deferentia and seminal vesicles. At six weeks, the gonad switches on the developmental pathway to become an ovary or a testis. If a testis develops, it secretes testosterone, which supports the development of the male ducts. It also makes other hormones that force the presumptive uterus and Fallopian tubes to shrink away. If the gonad becomes an ovary, it makes oestrogen, and the lack of testosterone causes the male plumbing to wither. The sex hormones also dictate the development of the external genitalia, and they come into play once more at puberty, triggering the development of secondary sexual characteristics such as breasts or facial hair.

    Changes to any of these processes can have dramatic effects on an individual’s sex. Gene mutations affecting gonad development can result in a person with XY chromosomes developing typically female characteristics, whereas alterations in hormone signalling can cause XX individuals to develop along male lines.

    For many years, scientists believed that female development was the default programme, and that male development was actively switched on by the presence of a particular gene on the Y chromosome. In 1990, researchers made headlines when they uncovered the identity of this gene, which they called SRY. Just by itself, this gene can switch the gonad from ovarian to testicular development. For example, XX individuals who carry a fragment of the Y chromosome that contains SRY develop as males.

    By the turn of the millennium, however, the idea of femaleness being a passive default option had been toppled by the discovery of genes that actively promote ovarian development and suppress the testicular programme—such as one called WNT4. XY individuals with extra copies of this gene can develop atypical genitals and gonads, and a rudimentary uterus and Fallopian tubes. In 2011, researchers showed that if another key ovarian gene, RSPO1, is not working normally, it causes XX people to develop an ovotestis—a gonad with areas of both ovarian and testicular development.

    These discoveries have pointed to a complex process of sex determination, in which the identity of the gonad emerges from a contest between two opposing networks of gene activity. Changes in the activity or amounts of molecules (such as WNT4) in the networks can tip the balance towards or away from the sex seemingly spelled out by the chromosomes. “It has been, in a sense, a philosophical change in our way of looking at sex; that it’s a balance,” says Eric Vilain, a clinician and the director of the Center for Gender-Based Biology at the University of California, Los Angeles. “It’s more of a systems-biology view of the world of sex.”

    Battle of the sexes

    According to some scientists, that balance can shift long after development is over. Studies in mice suggest that the gonad teeters between being male and female throughout life, its identity requiring constant maintenance. In 2009, researchers reported deactivating an ovarian gene called Foxl2 in adult female mice; they found that the granulosa cells that support the development of eggs transformed into Sertoli cells, which support sperm development. Two years later, a separate team showed the opposite: that inactivating a gene called Dmrt1 could turn adult testicular cells into ovarian ones. “That was the big shock, the fact that it was going on post-natally,” says Vincent Harley, a geneticist who studies gonad development at the MIMR-PHI Institute for Medical Research in Melbourne.

    The gonad is not the only source of diversity in sex. A number of DSDs are caused by changes in the machinery that responds to hormonal signals from the gonads and other glands. Complete androgen insensitivity syndrome, or CAIS, for example, arises when a person’s cells are deaf to male sex hormones, usually because the receptors that respond to the hormones are not working. People with CAIS have Y chromosomes and internal testes, but their external genitalia are female, and they develop as females at puberty.

    Conditions such as these meet the medical definition of DSDs, in which an individual’s anatomical sex seems to be at odds with their chromosomal or gonadal sex. But they are rare—affecting about 1 in 4,500 people. Some researchers now say that the definition should be widened to include subtle variations of anatomy such as mild hypospadias, in which a man’s urethral opening is on the underside of his penis rather than at the tip. The most inclusive definitions point to the figure of 1 in 100 people having some form of DSD, says Vilain.

    But beyond this, there could be even more variation. Since the 1990s, researchers have identified more than 25 genes involved in DSDs, and next-generation DNA sequencing in the past few years has uncovered a wide range of variations in these genes that have mild effects on individuals, rather than causing DSDs. “Biologically, it’s a spectrum,” says Vilain.

    A DSD called congenital adrenal hyperplasia (CAH), for example, causes the body to produce excessive amounts of male sex hormones; XX individuals with this condition are born with ambiguous genitalia (an enlarged clitoris and fused labia that resemble a scrotum). It is usually caused by a severe deficiency in an enzyme called 21-hydroxylase. But women carrying mutations that result in a milder deficiency develop a ’non-classical’ form of CAH, which affects about 1 in 1,000 individuals; they may have male-like facial and body hair, irregular periods or fertility problems—or they might have no obvious symptoms at all. Another gene, NR5A1, is currently fascinating researchers because variations in it cause a wide range of effects, from underdeveloped gonads to mild hypospadias in men, and premature menopause in women.

    Many people never discover their condition unless they seek help for infertility, or discover it through some other brush with medicine. Last year, for example, surgeons reported that they had been operating on a hernia in a man, when they discovered that he had a womb. The man was 70, and had fathered four children.
    Cellular sex

    Studies of DSDs have shown that sex is no simple dichotomy. But things become even more complex when scientists zoom in to look at individual cells. The common assumption that every cell contains the same set of genes is untrue. Some people have mosaicism: they develop from a single fertilized egg but become a patchwork of cells with different genetic make-ups. This can happen when sex chromosomes are doled out unevenly between dividing cells during early embryonic development. For example, an embryo that starts off as XY can lose a Y chromosome from a subset of its cells. If most cells end up as XY, the result is a physically typical male, but if most cells are X, the result is a female with a condition called Turner’s syndrome, which tends to result in restricted height and underdeveloped ovaries. This kind of mosaicism is rare, affecting about 1 in 15,000 people.

    The effects of sex-chromosome mosaicism range from the prosaic to the extraordinary. A few cases have been documented in which a mosaic XXY embryo became a mix of two cell types—some with two X chromosomes and some with two Xs and a Y—and then split early in development. This results in ’identical’ twins of different sexes.

    There is a second way in which a person can end up with cells of different chromosomal sexes. James’s patient was a chimaera: a person who develops from a mixture of two fertilized eggs, usually owing to a merger between embryonic twins in the womb. This kind of chimaerism resulting in a DSD is extremely rare, representing about 1% of all DSD cases.

    Another form of chimaerism, however, is now known to be widespread. Termed microchimaerism, it happens when stem cells from a fetus cross the placenta into the mother’s body, and vice versa. It was first identified in the early 1970s—but the big surprise came more than two decades later, when researchers discovered how long these crossover cells survive, even though they are foreign tissue that the body should, in theory, reject. A study in 1996 recorded women with fetal cells in their blood as many as 27 years after giving birth; another found that maternal cells remain in children up to adulthood. This type of work has further blurred the sex divide, because it means that men often carry cells from their mothers, and women who have been pregnant with a male fetus can carry a smattering of its discarded cells.

    Microchimaeric cells have been found in many tissues. In 2012, for example, immunologist Lee Nelson and her team at the University of Washington in Seattle found XY cells in post-mortem samples of women’s brains. The oldest woman carrying male DNA was 94 years old. Other studies have shown that these immigrant cells are not idle; they integrate into their new environment and acquire specialized functions, including (in mice at least) forming neurons in the brain. But what is not known is how a peppering of male cells in a female, or vice versa, affects the health or characteristics of a tissue—for example, whether it makes the tissue more susceptible to diseases more common in the opposite sex. “I think that’s a great question,” says Nelson, “and it is essentially entirely unaddressed.” In terms of human behaviour, the consensus is that a few male microchimaeric cells in the brain seem unlikely to have a major effect on a woman.

    Scientists are now finding that XX and XY cells behave in different ways, and that this can be independent of the action of sex hormones. “To tell you the truth, it’s actually kind of surprising how big an effect of sex chromosomes we’ve been able to see,” says Arnold. He and his colleagues have shown that the dose of X chromosomes in a mouse’s body can affect its metabolism, and studies in a lab dish suggest that XX and XY cells behave differently on a molecular level, for example with different metabolic responses to stress. The next challenge, says Arnold, is to uncover the mechanisms. His team is studying the handful of X-chromosome genes now known to be more active in females than in males. “I actually think that there are more sex differences than we know of,” says Arnold.

    Beyond the binary

    Biologists may have been building a more nuanced view of sex, but society has yet to catch up. True, more than half a century of activism from members of the lesbian, gay, bisexual and transgender community has softened social attitudes to sexual orientation and gender. Many societies are now comfortable with men and women crossing conventional societal boundaries in their choice of appearance, career and sexual partner. But when it comes to sex, there is still intense social pressure to conform to the binary model.

    This pressure has meant that people born with clear DSDs often undergo surgery to ’normalize’ their genitals. Such surgery is controversial because it is usually performed on babies, who are too young to consent, and risks assigning a sex at odds with the child’s ultimate gender identity—their sense of their own gender. Intersex advocacy groups have therefore argued that doctors and parents should at least wait until a child is old enough to communicate their gender identity, which typically manifests around the age of three, or old enough to decide whether they want surgery at all.

    This issue was brought into focus by a lawsuit filed in South Carolina in May 2013 by the adoptive parents of a child known as MC, who was born with ovotesticular DSD, a condition that produces ambiguous genitalia and gonads with both ovarian and testicular tissue. When MC was 16 months old, doctors performed surgery to assign the child as female—but MC, who is now eight years old, went on to develop a male gender identity. Because he was in state care at the time of his treatment, the lawsuit alleged not only that the surgery constituted medical malpractice, but also that the state denied him his constitutional right to bodily integrity and his right to reproduce. Last month, a court decision prevented the federal case from going to trial, but a state case is ongoing.

    “This is potentially a critically important decision for children born with intersex traits,” says Julie Greenberg, a specialist in legal issues relating to gender and sex at Thomas Jefferson School of Law in San Diego, California. The suit will hopefully encourage doctors in the United States to refrain from performing operations on infants with DSDs when there are questions about their medical necessity, she says. It could raise awareness about “the emotional and physical struggles intersex people are forced to endure because doctors wanted to ’help’ us fit in,” says Georgiann Davis, a sociologist who studies issues surrounding intersex traits and gender at the University of Nevada, Las Vegas, who was born with CAIS.

    Doctors and scientists are sympathetic to these concerns, but the MC case also makes some uneasy—because they know how much is still to be learned about the biology of sex. They think that changing medical practice by legal ruling is not ideal, and would like to see more data collected on outcomes such as quality of life and sexual function to help decide the best course of action for people with DSDs—something that researchers are starting to do.

    Diagnoses of DSDs once relied on hormone tests, anatomical inspections and imaging, followed by painstaking tests of one gene at a time. Now, advances in genetic techniques mean that teams can analyse multiple genes at once, aiming straight for a genetic diagnosis and making the process less stressful for families. Vilain, for example, is using whole-exome sequencing—which sequences the protein-coding regions of a person’s entire genome—on XY people with DSDs. Last year, his team showed that exome sequencing could offer a probable diagnosis in 35% of the study participants whose genetic cause had been unknown.

    Vilain, Harley and Achermann say that doctors are taking an increasingly circumspect attitude to genital surgery. Children with DSDs are treated by multidisciplinary teams that aim to tailor management and support to each individual and their family, but this usually involves raising a child as male or female even if no surgery is done. Scientists and advocacy groups mostly agree on this, says Vilain: “It might be difficult for children to be raised in a gender that just does not exist out there.” In most countries, it is legally impossible to be anything but male or female.

    Yet if biologists continue to show that sex is a spectrum, then society and state will have to grapple with the consequences, and work out where and how to draw the line. Many transgender and intersex activists dream of a world where a person’s sex or gender is irrelevant. Although some governments are moving in this direction, Greenberg is pessimistic about the prospects of realizing this dream—in the United States, at least. “I think to get rid of gender markers altogether or to allow a third, indeterminate marker, is going to be difficult.”

    So if the law requires that a person is male or female, should that sex be assigned by anatomy, hormones, cells or chromosomes, and what should be done if they clash? “My feeling is that since there is not one biological parameter that takes over every other parameter, at the end of the day, gender identity seems to be the most reasonable parameter,” says Vilain. In other words, if you want to know whether someone is male or female, it may be best just to ask.

    #sexualité #cinéma #biologie

  • Olympia 2024: Wie woke-queere Ideologen den fairen Sport infrage stellen
    https://www.telepolis.de/features/Olympia-2024-Wie-woke-queere-Ideologen-den-fairen-Sport-infrage-stellen-98


    Imane Khelif im Boxring nach einem Kampf

    18.8.2024 von Marie-Luise Vollbrecht - Genderaktivisten und ihre Agenda: Hitzige Debatte um intersexuelle Athleten beim Boxen in Paris. Experten und Medien in Aufruhr. (Teil 1)

    Khelif in Paris, 2024. Bild: ProPhoto1234, Shutterstock.com

    Genderaktivisten und ihre Agenda: Hitzige Debatte um intersexuelle Athleten beim Boxen in Paris. Experten und Medien in Aufruhr. (Teil 1)

    Der erste ungleiche Kampf im Amateurboxen am 1. August 2024 zwischen dem Algerier Imane Khelif und der Italienerin Angela Carini in der Gewichtsklasse 66 Kilogramm dauert nur 46 Sekunden. Dann gibt Carini nach einem harten Schlag ins Gesicht, der ihr die Nase verletzt, unter Tränen auf. „Non è giusto“, entfährt es ihr: „Das ist nicht fair.“

    Jeder, der diesen Kampf vorbehaltlos verfolgt, weiß, dass sie recht hat. Hier schlägt ein Mann auf eine Frau ein, die, obwohl sie zur Weltbestenliste zählt, dem nichts entgegenzusetzen hat.

    Es scheint zunächst, als habe es die brutalen Schläge ins Gesicht einer Frau gebraucht, um der ganzen Welt die Konsequenzen der von queer-woken Aktivisten beschworenen angeblichen Vielgeschlechtlichkeit zu demonstrieren. Die deutsche Boxerin Regina Halmich fasst es treffend zusammen: „Lasst diesen Scheiß!“

    Bei der Olympiade in Paris 2024 treten zwei Boxer an, die im Vorjahr von der Internationalen Boxvereinigung (IBA) disqualifiziert wurden: der Algerier Imane Khelif und der Taiwanese Lin-Yu-Ting. Der Grund: Beide haben die Kriterien, welche die IBA an Boxerinnen stellt, nicht erfüllt – das Vorhandensein von zwei X-Chromosomen.

    Trotz der Kontroverse und der Gefahr, die von ihnen für Sportlerinnen ausgeht, lässt das IOC, das Internationale Olympische Komitee, beide dennoch zu, mit der Beteuerung, dass sie immer Frauen gewesen seien. Denn beim IOC zählt, dank jahrelanger Lobbyarbeit von Trans- und Genderaktivisten, ausschließlich der Eintrag „weiblich“ im Pass.

    Binäre Geschlechtlichkeit widerlegen

    Nach diesem ersten Kampf setzt offenbar die Ernüchterung bei den Verantwortlichen und all jenen ein, deren Ziel es war, die binäre Geschlechtlichkeit zu widerlegen. Die Behauptung, es handele sich um ganz normale Frauen, ist schwer aufrechtzuerhalten angesichts der deutlichen Gegenbeweise.

    Eine nahezu unisono geführte Medienkampagne startet, bei der tagelang biologische Fakten ignoriert, geleugnet oder zur Unkenntlichkeit „kontextualisiert“ werden – eine Erklärung absurder als die nächste. Dazu entbrennt im Netz eine polarisierte, erbittert geführte Debatte.

    Ich werde im Folgenden einige der häufigsten und haarsträubendsten Behauptungen, die ungeprüft von den Medien verbreitet wurden, erläutern.

    Ich möchte voranstellen, dass es keine biologisch detaillierte Erklärung benötigt, um zu erkennen, dass es sich bei Khelif um einen Mann handelt.

    Ich verwende den Ausdruck „Mann“ in diesem Kontext, weil eine Frau ein weiblicher erwachsener Mensch ist und Khelif weder weiblich noch biologisch eine Frau ist.
    Verbiegung der Sprache

    Unabhängig davon, wie er sein Leben gestaltet und wie er oder auch sie sich fühlt, ist die Verbiegung der Sprache eine Quelle der Verwirrung, die ich in diesem Text zu vermeiden versuche.

    Menschen ohne jede Kenntnis von Entwicklungsbiologie und Genetik sind in der Lage, unbewusst in Sekundenbruchteilen das Geschlecht ihres Gegenübers zu erkennen. Diese kategorische Wahrnehmung ist ein unbewusster kognitiver Prozess, bei dem Bewegung, Körperbau, Proportionen und Gesicht eines Menschen die Hinweisgeber sind, nach denen unser Gehirn diese Zuordnung vornimmt.

    „Das medizinische Ergebnis, die Blutuntersuchung, zeigt – und das Labor bestätigt – dass diese Boxer männlich sind“, erklärte Dr. Ioannis Filippatos auf einer Pressekonferenz der International Boxing Association (IBA).

    Man habe zwei Testreihen durchgeführt, die von unabhängigen Laboren ausgewertet wurden. Am 17. Mai 2022 wurden in Istanbul Blutproben von Imane Khelif und Lin-Yu-Ting analysiert, nachdem eine Reihe von Beschwerden von Trainern und Boxerinnen eingegangen war.

    Die Ergebnisse der Tests lagen am 24. Mai 2022 vor. Aufgrund der juristischen Implikationen wurde mit dem Einverständnis der beiden Betroffenen ein zweiter Test angeordnet, der im Rahmen der IBA Women’s World Boxing Championship 2023 in Neu-Delhi durchgeführt wurde.

    Der Laborbericht vom 17. März 2023 lag am 23. März 2023 vor und zeigte identische Ergebnisse wie die vorherigen Tests: genetisch männlich, was bedeutet, dass bei beiden XY-Chromosomen gefunden wurden. Entrüstete BBC-Journalisten verlassen daraufhin vor Ende der Konferenz den Saal.
    Angriff auf „wirre Aussagen“

    In einem Artikel im Stern werden seine Erklärungsversuche als „wirre Aussagen“ delegitimiert, und provokant wird gefragt, warum die Expertise in diesem Fall wichtig sein soll; dies „erschließt sich nicht“.

    Einem renommierten Facharzt für Gynäkologie und Geburtshilfe abzusprechen, Expertise im Bereich weiblicher Anatomie zu haben, ist das eine, doch sein Fachgebiet erstreckt sich außerdem auch auf die Reproduktionsmedizin, wobei er zusätzlich im Genetic Laboratory Board seiner Klinik sitzt und sich somit mit aktuellen Entwicklungen und Fragen der genetischen Diagnostik beschäftigt.

    Er hätte den Journalisten im „Stern“ auch vermutlich detailliert erklären können, warum die in einem weiteren Artikel aufgestellte Behauptung, dass ungefähr 40 Prozent der über 70-jährigen Männer ihr Y-Chromosom verlieren, in den Bereich der Science-Fiction falle.

    Dieser Nachweis der XY-Chromosomen stellt Journalisten und Aktivisten, die weiterhin auf der „Weiblichkeit“ der beiden Boxer bestehen, vor ein Problem, und so wird zunächst die Validität der Tests an sich angezweifelt. Schnell heißt es, die IBA sei der verlängerte Arm Putins, der es darauf abgesehen habe, die Olympischen Spiele zu sabotieren – angeblich aus Rache, weil Imane Khelif einst ein russisches Nachwuchstalent geschlagen habe.

    Der „Standard“ schreibt von einer „russisch provozierten Olympia-Aufregung“ und einer „russischen Attacke“. Die BBC delegitimiert die IBA schon allein aufgrund des Fakts, dass die IBA – anders als das IOC – weiterhin russischen Sportlern die Teilnahme erlaubt.

    Der Stern lässt verlauten, der „russisch-dominierte Verband“ sei „umstritten“. So wird das IOC, das russische Sportler ausschließt, trotz aller Skandale und Korruptionsvorwürfe der Vergangenheit automatisch zu den „Guten“ und die IBA zum „Boxverband des Bösen“ (Stern).

    Waren es „Zionisten“?

    Das algerische Olympiateam wittert eine orchestrierte zionistische Verschwörung, um einem arabischen Mädchen zu schaden und anti-arabischen Rassismus zu verbreiten. Es mutet seltsam an, dass so viele Medien eher eine derartige Verschwörungstheorie bemühen und so viele Menschen sich zwingen, daran zu glauben, als ihren eigenen Sinnen zu vertrauen und der Realität wortwörtlich ins Auge zu blicken.

    Bis heute wird das Ergebnis der genetischen Tests angezweifelt oder verleugnet, obwohl der renommierte Sportjournalist Alan Abrahamson, früheres Mitglied des IOC-Pressekomitees und Spezialist für olympischen Sport, bestätigte, die Testergebnisse gesehen zu haben.

    IBA darf Ergebnisse nicht veröffentlichen

    Die IBA kann den „Beweis“, also die Testergebnisse, nicht veröffentlichen, da es sich um medizinisch sensible Daten handelt, die nur mit Zustimmung der Betroffenen veröffentlicht werden dürfen. Beide männlichen Boxer schweigen dazu; keiner von beiden bietet an, den Test zu wiederholen, um alle Vorwürfe auszuräumen.

    Die Unterschiede zwischen männlichen und weiblichen Boxern sind unübersehbar. Auf internationalem Niveau liegt der durchschnittliche Körperfettanteil von männlichen Boxern bei zwölf Prozent, bei Boxerinnen bei 14 bis 26 Prozent.

    Allein das erklärt, warum in derselben Gewichtsklasse ungleiche körperliche Voraussetzungen so deutlich zu sehen sind, sodass der englische Kommentator in einem Kampf von Lin, der seine Gegnerin um zehn Zentimeter überragt, anmerkte, es sei „so ungewöhnlich, in diesen Gewichtsklassen solche Größenunterschiede zu sehen.“

    Unzählige biologische Unterschiede

    Dazu kommen unzählige weitere biologische Unterschiede, welche den Männern einen Vorteil im Boxen geben, physiologische wie die höhere maximale Sauerstoffaufnahme und stärkere anaerobe Kapazitäten, größere Muskelkraft, welche die Schlagkraft maximiert, ein Skelett mit einer robusteren dichteren Knochenmasse, unterschiedliche Winkel der Gelenke, längere Arme und vieles mehr, was sich schließlich in unterschiedlichen Wettkampftechniken übersetzt, die sogar eine KI zuverlässig detektieren kann.

    Als Lin Yu-ting Svetlana Staneva im Viertelfinale nach drei Runden mit fünf zu null besiegte, formte Staneva ein X mit den Zeigefingern – eine Geste des stillen Protests, um klarzustellen, dass hier eine Frau mit einem Mann kämpft.

    Das ZDF ist etwas schwanger

    Parallel dazu wird das Testergebnis, welches das XY-Chromosom nachweist, in den Medien nicht geleugnet, sondern versucht, durch eine biologische Herleitung die Weiblichkeit trotz XY-Chromosoms zu beweisen, gespeist durch urbane Mythen über Geschlecht, veraltete Erkenntnisse oder neuere woke Geschlechtertheorien über ein angebliches Spektrum.

    Der Sportkommentator des ZDF lässt sich hinreißen, zu sagen, Khelif sei „allenfalls etwas intersexuell“ und „keinesfalls ein Mann“– eine Metapher auf dem gleichen Niveau wie „allenfalls etwas schwanger“ oder „allenfalls etwas tot“.

    Korrekte Bezeichnung verpasst

    Statt diesen Menschen biologisch korrekt als männlich mit einer Mutation zu bezeichnen, erklärt man ihn zur Frau und nutzt konsequent weibliche Anrede und deklariert alle typisch männlichen Charakteristika zu Anomalien. Das Ergebnis dieser sprachlichen Verwirrung seien journalistische Stilblüten wie „weibliche Hoden“, erklärt die Biologin Emma Hilton.

    Nicht jede Frau werde wegen eines Y-Chromosoms zum Mann, heißt es im Faktencheck des linken Portals Volksverpetzers, der – wie viele andere Journalisten – einen Wikipedia-Artikel zu sogenannten „XY-Frauen“ bemüht und als Wissenschaft verkauft. Dessen inhaltliche Fehler alle aufzulisten und zu erklären, würde den Rahmen sprengen.

    Meta löscht Erklärung von Biologin

    Der Biologe Dr. Colin Wright schrieb auf X (ehemals Twitter), dass es, sobald man ein tieferes Verständnis davon hat, dass es nur zwei Geschlechter gibt und ein grundlegendes Wissen über DSDs (Störungen der Sexualentwicklung, häufig auch als „intersexuell“ bezeichnet) sowie allgemeine Genetik besitzt, „sehr einfach ist, durch alle medialen Lügen und ideologischen Fachbegriffe hindurchzusehen, die verwendet werden, um die Realität zu verschleiern.“

    In der hitzigen medialen Debatte fällt auf, dass selten Biologen oder Mediziner als Geschlechterexperten zu Wort kommen, um die Tatsachen sachlich einzuordnen.

    Stattdessen löscht Meta ohne Ankündigung das Facebook-Profil von Richard Dawkins, dem bedeutendsten Evolutionsbiologen unserer Zeit, nachdem er einen erklärenden Beitrag zu männlichen Menschen im Frauensport abgesetzt hatte.

    Diese Debatte ist ein Traum für Kreationisten

    Davon können Kreationisten nur träumen. Der Spiegel interviewte zwar den Physiologen Tommy Lundberg, der erklärte, warum diese Kämpfe körperlich unfair seien, versteckte das Interview jedoch hinter einer Paywall, um eine Woche später nach dem Sieg von Khelif, der niemanden überraschte, zu schwärmen, dass dieser sich auf „eindrucksvolle Weise“ durchgesetzt habe und die chinesische Gegnerin „klar dominierte“. Dazu wird IOC-Präsident Thomas Bach zitiert. Dieser hatte behauptet, dass es „wissenschaftlich keine klare Unterscheidung zwischen Mann und Frau“ gäbe.

    Es wird auch versucht Khelif als eine Frau mit „erhöhten“ Testosteronwerte zu verkaufen, die seine unübersehbare männliche Statur erklären sollen.

    Was die Hormonwerte verraten

    Doch diese Werte, die sein Trainer in einem Interview zugibt, sind ein weiterer Beweis dafür, dass Khelif nicht weiblich sein kann. Frauen haben einen natürlichen Testosteronwert, der sich nicht mit dem männlichen Bereich überlappt, auch nicht, wenn sie natürlich mehr Testosteron produzieren als gewöhnlich. Der normale Wert bei Frauen liegt im Bereich von 0,35 bis 2,08 nmol/L, während er bei Männern zwischen 10,41 und 37,48 nmol/L liegt.

    Alle Kompromisse der Vergangenheit, männliche Menschen bei den Frauen zu „inkludieren“, fokussierten sich darauf, die Testosteronwerte der Betroffenen für einen längeren Zeitraum auf den einer „Frau“ zu bringen. Doch ein kranker oder chemisch kastrierter männlicher Körper wird dadurch nicht zur Frau.

    Eingang von Männern in Frauensport?

    Ein Mann, der sich chemisch kastrieren lässt, um beim Frauensport mitzumachen, erleidet möglicherweise eine Einbuße seiner Fitness durch die Mangelsymptome, die in einem männlichen Körper dadurch entstehen, das ihm Testosteron entzogen wird: Müdigkeit, Schwäche, Osteoporose, Muskelabbau, Kopfschmerzen und Gewichtszunahme, sind nur einige davon. Frauen sind aber weder kastrierte Männer noch Männer mit einem Gendefekt.

    Fakt ist, ein Y-Chromosom lässt sich nicht einfach wegdiskutierend. Da es nicht viele Gene enthält, sondern eine Reihe von sich wiederholenden DNA-Sequenzen, die man früher auch als „Junk-DNA“ bezeichnete, hält sich das Gerücht, dass das Y-Chromosom keine Auswirkungen habe. Heute wissen wir jedoch, dass diese Wiederholungssequenzen wichtige genetische Funktionen erfüllen, etwa als regulatorische Elemente und wir erst am Anfang stehen, die Rolle des Y-Chromosoms für die männliche Physiologie zu verstehen.

    Die frühe embryonale Entwicklung

    In den ersten Wochen der Embryonalentwicklung aktiviert sich bei männlichen Föten durch das Y-Chromosom ein genetisches Netzwerk, das zur Bildung der Hoden führt und gleichzeitig die Entwicklung der Eierstöcke unterdrückt.

    Diese Prozesse setzen eine präzise, synergistische und exakt koordinierte zeitliche und räumliche Wechselwirkung mehrerer Gene und Transkriptionsfaktoren in Gang, die die weitere männliche Differenzierung des Embryos steuern. Das ist eine sehr sensible Phase in der Entwicklung eines Menschen.
    Die Folgen der Entwicklungsstörung

    Störungen in diesem empfindlichen System der bis heute nicht vollständig entschlüsselte genetische Wechselwirkungen können zu DSD (Störungen der Geschlechtsentwicklung) führen.

    Je nachdem, welches Gen betroffen ist, kann ein Junge mit XY-Chromosomen „phänotypisch“ von außen sehr unterschiedlich aussehen. Sie können sogar eine Vagina haben, obwohl Hoden gebildet wurden, die innen liegen können, aber in fast allen Fällen „funktional“ sind, also Testosteron produzieren.

    Es könnte sein, dass er mit uneindeutig aussehenden Genitalien geboren wurde, die möglicherweise wie eine Wölbung oder eine blind endende Vagina aussehen. Diese Menschen sind dennoch nicht im strengen Sinne biologisch weiblich, denn ein Mensch mit Y-Chromosom kann niemals Eizellen bilden.

    Angebliche XY-Superfrauen: Wie ein gefährlicher Mythos verteidigt wird – und von wem
    https://www.telepolis.de/features/Angebliche-XY-Superfrauen-Wie-ein-gefaehrlicher-Mythos-verteidigt-wird-und


    Angela Carini. Bild: fpi.it

    20.8.2014 von Marie-Luise Vollbrecht - Wissenschaftliche Fakten gegen Legenden: Wikipedia-Artikel und Podcasts verbreiten Halbwahrheiten. Warum das im Profisport verheerend sein kann. (Teil 2 und Schluss)

    Ein im ersten Teil dieses Textes erwähnter und viel zitierter Wikipedia-Artikel nennt zwei Extremfälle von Mutationen bei Menschen mit XY-Chromosomen, auf die sich nun alle Geschlechterexperten beziehen: Gonadendysgenesie (46 XY Swyer-Syndrom) und Komplette Androgenresistenz (CAIS).

    Die biologische Fehlinformation ist nicht auf linke Medien beschränkt. Auch die Moderatoren des bei Rechten und Konservativen populären Podcasts „Honigwabe“ verbreiteten die Behauptung, dass es sich vermutlich um das Swyer-Syndrom handle, und bedienten eine Vielzahl urbaner Mythen wie „weibliche Genitalien seien der Normalfall“, und XY-"Superfrauen".

    Bei CAIS kann der Körper trotz der Anwesenheit von Testosteron nicht auf dieses Hormon reagieren, was zu einer Entwicklung äußerer weiblicher Merkmale führt – trotz der Anwesenheit von Hoden und einem intakten XY-Chromosomensatz.

    Auch wenn Körperproportionen und Größe männlich bleiben, kann der Körper kein Testosteron verstoffwechseln und wandelt dieses stattdessen in Östrogen um. Es führt zu Menschen, die genetisch männlich sind, aber weibliche Formen, eine Vagina und haarlosen Körpern haben. Es liegt auf der Hand, warum dies bei Khelif nicht der Fall sein kann, dessen Körper deutliche Spuren einer durchlaufenen männlichen Pubertät zeigt.

    Das Swyer-Syndrom ist von allen möglichen genetischen Mutationen die Einzige, bei der ein XY-Individuum insofern „verweiblicht“ werden kann, dass es möglich ist, dass diese Menschen in Ausnahmefällen eine Schwangerschaft austragen können, wenn ihnen ein fertiger Embryo implantiert wird und sie einen ausreichend entwickelten Uterus gebildet haben.

    In der medizinischen Fachliteratur sind jedoch weniger als 15 solcher Fälle bekannt. Der Grund ist, dass die vorliegende Genmutation in diesen Fällen so stark ist, dass sich der Embryo entwickelt, als hätte er nur ein X-Chromosom.

    Spekulation über äußerst seltenes Syndrom

    Das Swyer-Syndrom tritt geschätzt in einer von 80.000 Geburten auf, was bedeutet, dass in Deutschland etwa neun Neugeborene jährlich betroffen sein könnten.

    Im Vergleich dazu tritt Polydaktylie (das Vorhandensein eines zusätzlichen Fingers an der Hand) mit einer Häufigkeit von 1:3.000 auf, was bedeutet, dass auf ein Kind mit Swyer-Syndrom etwa 24 Kinder mit einem zusätzlichen Finger kommen.

    Dieses Syndrom wird spätestens dann diagnostiziert, wenn sich die fehlenden Sexualhormone dadurch bemerkbar machen, dass die Menstruation und der Einsatz der Pubertät ausbleiben.
    Diagnose des Swyer-Syndroms

    Wird das Syndrom nicht erkannt und mit Hormonen behandelt, bleiben die sekundären Geschlechtsmerkmale unterentwickelt, was zu einer gestörten Knochenmineralisierung und brüchigen Knochen führen kann.

    Der Körperbau ist oft durch Fettansammlungen an Bauch und Hüften gekennzeichnet, während die Fähigkeit, Muskelmasse aufzubauen, fehlt und der Stimmbruch ausbleibt.
    Warum Khelif biologisch nicht weiblich sein kann

    Ein unentdecktes Swyer-Syndrom bei Khelif Statur ist nahezu ausgeschlossen, vor allem, nachdem zusätzlich die Information veröffentlicht wurde, dass bei Khelif ein erhöhter Testosteronspiegel vorlag, eine Unmöglichkeit bei fehlenden Gonaden.

    Zusammenfassend, Imane Khelif kann nicht biologisch weiblich sein. Selbst wenn bei ihm eine DSDs oder „Intersexualität“ vorliegen sollte, bleibt er dennoch biologisch männlich.
    Erziehung als Mädchen ändert Geschlecht nicht

    Bleibt das Beharren darauf, dass er angeblich als Mädchen geboren und aufgewachsen sei, was ihn einer Frau gleichstelle und seinen Ausschluss zu einem „diskriminierenden Akt“ mache. Schließlich heißt es in den IOC-Regeln: „Every person has the right to practise sport without discrimination“.

    Nur ist im Elitesport Diskriminierung (vom lat. discriminare unterscheiden, abgrenzen) aufgrund von Fairness und Leistung keine ungerechtfertigte Benachteiligung, sondern der Normalfall.

    Schwierige Biografie rechtfertigt keine Diskriminierung

    Daraus ergibt sich nicht der moralische Imperativ im Sinne der sozialen Gerechtigkeit einen Ausgleich zu schaffen, indem man Männern mit seltenen Mutationen und trauriger Lebensgeschichte als Wiedergutmachung eine Goldmedaille im Frauensport garantiert, ungeachtet der Gefahr für die Gesundheit und das Leben der Frauen.

    Denn diese ist real. Lin setzte in einem seiner Kämpfe gegen die Türkin Esra Yildiz Kahraman offenbar einen illegalen „Rabbit Punch“ gegen ihren Hinterkopf ein, was zum Tod oder einer Querschnittslähmung führen kann.

    Die Erfahrung einer Boxerin mit Khelif

    In einem Interview mit der feministischen Plattform Reduxx sprach die bulgarische Boxerin Joana Nwamerue über ihre Begegnung mit Khelif. Nwamerue erklärte, dass Khelif „männliche Kraft“ und „männliche Techniken“ habe und sich respektlos über sie lustig gemacht habe.

    Sie betonte, dass sie ihre Sparrings-Sitzungen aufgezeichnet habe, um dies zu belegen, und äußerte ihre Besorgnis über ihre Sicherheit im Ring. Nwamerue erwähnte auch, dass das algerische Nationalteam behauptet habe, Khelif sei „biologisch verändert, da sie in den Bergen lebe“, was ihre Chromosomen und ihren Testosteronspiegel beeinflusst habe, und dennoch sei sie offiziell eine Frau.

    In einem Radiointerview berichtete der olympische Boxer und technische Kommissar des spanischen Boxteams, Rafa Lozano, von seinen Erfahrungen in einem Trainingslager in Spanien. Lozano erzählte, dass Khelif jede ihrer Trainingspartnerinnen verletzt habe.

    Aufgrund dieser Vorfälle sahen sie sich schließlich gezwungen, Khelif gegen einen männlichen spanischen Profisportler antreten zu lassen, um das Training ausgeglichener zu gestalten und „Chancengleichheit herzustellen“.

    Die mexikanische Boxerin Brianda Tamara Cruz berichtete, dass sie 2022 bei einer Meisterschaft gegen Khelif angetreten sei. Sie erinnert sich daran, dass sie „sehr stark von den Schlägen getroffen wurde“. Obwohl sie seit ihrem 12. Lebensjahr, also seit 13 Jahren, boxt und damit mehr Erfahrung als Khelif habe, habe ihr dies keinen Vorteil verschafft und er sei „außer Reichweite“ gewesen.
    Ignoriert IOC Gefahren?

    Sie fühlte sich, als ob sie knapp einer potenziell tödlichen Situation entkommen sei. Das IOC hat wider besseres Wissen, denn sie wurden bereits 2022 über die Situation informiert, alle Boxerinnen in tödliche Gefahr gebracht und damit den tobenden Meinungskampf erst ermöglicht.

    Die Gefahr und die Unfairness verschwinden nicht, wenn jemand, der wie ein Mann schlägt, beteuert, als Mädchen erzogen worden zu sein.

    Spekulation über seinen Intimbereich verbieten sich. Es ist denkbar, dass er bei der Geburt irrtümlich für ein Mädchen gehalten wurde. Denkbar ist auch, dass er als Säugling ohne Penis geboren wurde, was in einer patriarchalen Gesellschaft wie Algerien nach wie vor dazu führt, dass diese Jungen zu Mädchen umoperiert werden. Intersexuelle Operationen sind in islamischen Ländern ausdrücklich erlaubt, auch wenn Homosexualität oder Transsexualität illegal sind.

    Spätestens mit Einsetzen der Pubertät und den deutlichen männlichen Entwicklungen sowie dem Ausbleiben der Menstruation hätte Klarheit geherrscht.

    Khelif lebte auch nicht auf dem Dorf, sondern zog als Jugendlicher in die Großstadt Tiaret, um dort die Oberstufe für das Abitur zu besuchen – keine Selbstverständlichkeit für viele weibliche Jugendliche in Algerien, da die Schule nur bis zum 15. Lebensjahr verpflichtend ist.
    Alice Schwarzer steigt in den Ring

    Doch selbst Alice Schwarzer springt auf den Zug derer auf, die eine rührende, imaginative Opfergeschichte über eine „Intersexuelle“ spinnen, die hypothetisch von einer Hebamme fernab der Zivilisation geboren wurde, sozial als Mädchen aufwuchs und erst in der Pubertät eindeutig männlich wurde, was damals aber niemand erkannte – ein kleines, raufendes Mädchen, das auf den Straßen mit Jungs Fußball spielte und schließlich entdeckt wurde, und sich die Fahrten zu den Boxtrainingsstunden durch den Verkauf von Altmetall/Brot finanzierte, entgegen der konservativen muslimischen Familie und Gemeinde.

    Die Geschichte eines Underdogs hat jedoch wenig mit der Realität zu tun.

    Khelifs Interview im Jahr 2022

    Vor der Kontroverse am 8. März 2022 erklärte Khelif in einem Interview freimütig, dass er schon als Kind mit athletischer Stärke ausgestattet gewesen sei, was seine Lehrer bemerkt hatten, und ihm halfen, eine Sportkarriere zu verfolgen. Zunächst im Frauenfußball, bevor er im Club de la Protection Civile, vergleichbar mit der freiwilligen Feuerwehr, von Boxtrainer Mohamed Chaara entdeckt wurde und kurz darauf mit 16 Jahren an die Nationale Hochschule für Jugend- und Sportausbildung wechselte, um an seiner Boxsportkarriere zu arbeiten.

    Diese Schilderungen haben wenig mit dem „Mädchenleben“ zu tun, das Frauen in Algerien erleben. „Vielleicht ist das Schönste und Prägendste in meiner Sportkarriere, dass ich nun zur Elite gehöre. Jetzt ist mein Ehrgeiz, die Goldmedaille für Algerien bei den nächsten Olympischen Spielen in Paris 2024 zu gewinnen“, sagte er damals.

    J.K. Rowlings Wortmeldung

    J.K. Rowling hat es dagegen treffender zusammengefasst: Khelif könne nichts dafür, wie „sie“ geboren sei, aber er habe eine Wahl gehabt, zu betrügen, Medaillen zu stehlen und Verletzungen der Gegnerinnen in Kauf zu nehmen. Der Spott, Beleidigung und Drohungen, die Khelif online erhält, sind furchtbar, aber die traurige Konsequenz einer einseitigen Berichterstattung.

    Wenn der Vorwurf des „Rechtsseins“ all jene trifft, die auf Gerechtigkeit und auf ihrer eigenen Wahrnehmung beharren, ist es nur eine Frage der Zeit, bis gerechten Zorn in Hass umschlägt. Khelif, der sich nach seinem Gewinn jetzt in einem Propagandavideo übermäßig feminin präsentiert – Filter und Blümchenbluse inklusive –, hat Anzeige wegen Cybermobbing erstattet.

    Pariser Justiz ermittelt gegen Kritiker

    In Paris ermittelt nun das Büro für Hassverbrechen und Verbrechen gegen die Menschlichkeit offiziell gegen all jene, die gewagt haben, die Wahrheit auszusprechen.

    Khelif ist keine Frau, nicht biologisch weiblich und hat einen unfairen Vorteil seinen Gegnerinnen gegenüber, die um die Chance auf eine Goldmedaille betrogen wurden.

    Während so getan wird, als wiege der „unfaire“ Hass, den Khelif online erntet, seine unfaire Teilnahme auf, interessiert sich niemand für die Gefühle der betrogenen Frauen.

    Hass gegen Carini

    Niemand berichtet, dass Khelif erste Gegnerin, die Italienerin Carini ebenfalls seit dem Kampf mit enormem Hass überzogen wird. Ihr wird vorgeworfen, ihre „white woman tears“, die Tränen einer weißen Frau, als Waffe gegen eine andere Frau einsetzen, im Sinne einer rechtsextremen Regierung agieren und sich allgemein feige zu verhalten.

    Carini hat in diesen 46 Sekunden ihr Bestes gegeben und aufgegeben, als sie erkannte, dass es zu gefährlich wurde. Carini ist die Tochter zweier Polizisten; ihr Vater wurde durch eine Dienstverletzung arbeitsunfähig.

    Wie ihr Vater wurde sie Polizistin, wie ihr Vater begann sie als Minderjährige mit dem Boxen und widmete ihren ersten Sieg im Jugendbereich dem Andenken der Polizisten, die im Kampf gegen das organisierte Verbrechen gestorben waren.

    Vor den Olympischen Spielen postete sie ein Bild von sich mit ihrem inzwischen verstorbenen Vater auf Instagram. Aufgrund des überwältigenden Hasses unter ihren Posts war sie gezwungen, die Kommentare darunter zu deaktivieren.

    #jeux_olympiques #biologie

    • Documenter n’est pas approuver.

      @fil Si tu veux mon avis - c’est un sujet sans importance majeure, juste un truc de propagande de la part de gens qu’on prend pour trop importants, toutes opinions confondues. Qu’on laisse vivre tout le monde comme bien il/elle/etc. lui semble.

      Le problème caché de cette discussion est son prétexte. A mon avis les JO sont un événement qui a ses racines, comme tout le sport moderne, surtout quand il se présente comme une affaire d’état ou commerciale, dans le bellicisme du 19ème siècle . Son caractère profond n’a pas changé. Aujourd’hui les compétitions de sport internationales continuent à amplifier le nationalisme et l’esprit de concurrence entre les gens où on devrait oeuvrer pour la paix, la convivialité et l’entente. Les dernières JO que j’ai essayé de suivre se passaient à Munich en 1972 et tout le monde sait quelles suites elles ont eu. Encore une fois : les JO sont un prétexte pour élever à un niveau supérieur les conflits dans le monde. Elles dissimulent la vérité et glorifient le mensonge.

      Les Jeux Paralympiques sont particulièrement pervers car leurs organisateurs recrutent les victimes de l’idéologie et des pratiques sous-jacentes comme bataillons auxiliaires dans la guerre contre eux-mêmes.

      L’article a paru dans Telepolis qui n’est pas un torchon de droite mais une des rares publications en langue allemande qui donnent accès à une gamme très variée d’opinions. La rédaction a sans doute choisi de publier le texte de Marie-Luise Vollbrecht pour des raisons comparables à celles qui m’ont fait l’incorporer dans ma collection d’opinions sur #seenthis.

      Cette jeune femme bien sur tout rapport représente l’opinion conservatrice modérée à la quelle souscrit un grande partie du public allemand. Elle est biologiste de formation, elles est doctorante, et elle présente ses opinions comme résultat de ses recherches scientifiques sans polémique. Elle défend donc un point de vue important que j’ai envie de décortiquer un jour. Il est évidemment biologiste et je le soupconne de fascisme exterminateur, mais je n’ai pas encore rassemblé assez d’éléments pour le prouver.

      Tu vois, je comprends que tu trouves le texte repoussant, mais il ne faut surtout pas l’ignorer et passer à côté de l’occasion de s’intéresser à une position tellement « raisonnable » au premier abord. Elle ouvre la vue sur le subconscient allemand.

       :-)k++

      P.S. Est-ce que tu prends le WP pour une source plus crédible qu’une publication « du Kremlin » ? En Europe centrale nous nous trouvons au milieu d’une lutte sans merci entre la première puissance impérialiste qui essaye désespérément à ralentir son déclin en provoquant des guerres partout où cela lui semble utile et la Russie avec laquelle nos pays prourraient entretenir des rapports amicaux si nos gouvernements n’avaient pas joué le jeu de l’OTAN donc des États-Unis. Que ces protagonistes s’infligent des coups bas de propagande et que les JO soient le théâtre parfait pour ces intrigues d’imbéciles n’est pas étonnant. Il n’y a rien de nouveau dans ces choses. Ce qui m’inquiète est le fait qu’on ne puisse pas nier la possibilité d’une guerre dans l’Europe entière si personne ne fait entendre raison aux fanatiques occidentaux.

      Voilà, fin de discours, passons aux choses dominicales. Que se bagarrent ceux à qui ca profite, à nous les rayons de soleil de ce dimanche d’automne.

    • Un peu de contextualisation ne fait pas de mal.

      Tes commentaires sur l’amicale Russie sont abjects.

      Profite bien du soleil, puisque tu as la chance de ne pas passer ton dimanche dans un abri anti-aérien.

  • Quand les cadavres fécondaient la terre
    https://laviedesidees.fr/Quand-les-cadavres-fecondaient-la-terre

    La domestication des espèces, fondement de la révolution néolithique, ne doit pas être lue selon des critères productivistes. Les mythes entrent aussi dans la « technopoïèse », cette invention de techniques nouvelles.

    #civilisation #agriculture #biologie #Sciences #préhistoire
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240701_cadavres.pdf

  • Bioterrorisme : des chercheurs du MIT parviennent à contourner le système de détection censé prévenir la recréation de virus pandémiques
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/06/18/des-protections-contre-le-bioterrorisme-prises-en-defaut_6241010_1650684.htm

    Un laboratoire du Massachusetts Institute of Technology, en coopération avec le FBI, vient de montrer qu’il était possible de construire des agents pathogènes pandémiques en commandant en ligne des fragments d’ADN ou d’ARN à des sociétés ayant pignon sur rue.

    Par Hervé Morin

    #Biologie_synthétique #Bioterrorisme

  • Konrad Lorenz, médecin et nazi notoire
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Konrad_Lorenz

    Il est toujours difficile de déterminer combien le nazisme contribue à l’essence de l’idéologie médicale, et si dans le sens inverse pensée et pratique médicale ont contribué à la genèse du nazisme. L’essentiel pour nous et nos contemporains sont les effets de ces idéologies que nous rencontrons dans la vie quotidienne.

    La partie de l’article de Wikipedia (fr) qui parle de la part du nazisme dans la vie et l’oeuvre du célèbre médecin-éthologue Konrad Lorenz nous fournit quelques informations qui renforcent l’impression que l’époque nazie n’ a jamais touché à sa fin.

    Konrad Lorenz a cru au nazisme et a adhéré au parti nazi en 1938[2]. En 1940, cela l’aida à être nommé professeur à l’université de Königsberg (aujourd’hui Kaliningrad) où il occupa la chaire d’Emmanuel Kant.

    Eugéniste, il est également membre du « département de politique raciale » du parti, produisant conférences et publications. En accord avec les postulats biologiques de l’idéologie nazie, il écrit, par exemple, dans une lettre à Oskar Heinroth, lors de la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne : « Du pur point de vue biologique de la race, c’est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non-blanches, noire, jaune, juive et mélangées restent là en se frottant les mains »[3].

    Selon ses dires, il ne prit conscience des atrocités commises par le nazisme qu’« étonnamment tard », vers 1943-44, à hôpital militaire de Poznań où il s’occupait des soldats de la Wehrmacht en état de choc post-traumatique, lorsqu’on lui demanda de participer à un programme impliquant des « expertises raciales » pour la sélection de Polonais d’ascendance allemande qui ne devaient pas être réduits au servage comme les « purs Slaves »[4]. Il vit alors des trains de détenus tziganes à destination des camps d’extermination. C’est seulement alors qu’il comprend, dans toute son horreur, la « totale barbarie des nazis ».

    Les atrocités ne sont pas essentielles pour le nazisme mais plutôt une des multiples conséquences de son caratère profondément inhumain. La fondation de la dynastie des Qin (-221), la révolte des Taiping (1851–1864) et la conquête de l’Asie par l’impérialisme japonais (1905-1945) n’ont rien á envier à l’holocauste ou à la guerre d’extermination anti-slave de nos ancêtres. Ne parlons pas de l’hécatombe de l’époque après 1945 car on risque de confondre leurs véritables raisons avec les idées que nous nous faisons de l’époque 39-45.

    Je préfère la définition du nazisme comme une forme d’idéologie extrêmement inconsistante qui peut alors servir à justifier toute forme d’acte inhumain dans l’intérêt de classes au pouvoir. Le caractère contradictoire de leur idéologie d’imbéciles s’adapte facilement aux besoins du moment.

    Voici un point commun avec la « science » médicale qui n’en est pas au sens précis du terme mais un « art » qui se prête à toute forme d’interprétation. L’histoire de Lorenz, de ses recherches et de ses disciples confirment cette hypothèse.

    La controverse publique sur l’affiliation de Konrad Lorenz au parti nazi commence lors de sa nomination pour le prix Nobel. Cette controverse porte sur un article publié dans le Journal de psychologie appliquée et d’étude du caractère (Zeitschrift für angewandte Psychologie und Charakterkunde) en 1940, « Désordres causés par la domestication du comportement spécifique à l’espèce » (Durch Domestikation verursachte Störungen arteigenen Verhaltens). Cet article est publié dans un contexte de justification scientifique de restrictions légales contre le mariage entre Allemands et non-Allemands. Lorenz ne cache pas cette publication, il la cite abondamment et en reprend les idées dans la plupart de ses livres. Il y développe le concept de l’« auto-domestication de l’Homme », selon lequel « la pression de sélection de l’homme par l’homme » conduirait à une forme de « dégénérescence » de l’espèce humaine, touchant surtout les « races occidentales », tandis que les « souches primitives » seraient épargnées par cette « dégénérescence ».

    Il s’agit d’une entorse au suprémacisme aryen des nazis, dont il dira plus tard[5] :

    « L’essai de 1940 voulait démontrer aux nazis que la domestication était beaucoup plus dangereuse que n’importe quel prétendu mélange de races. Je crois toujours que la domestication menace l’humanité ; c’est un très grand danger. Et si je peux réparer, rétrospectivement, l’incroyable stupidité d’avoir tenté de le démontrer aux nazis, c’est en répétant cette même vérité dans une société totalement différente mais qui l’apprécie encore moins. »

    Mais le style pro-nazi de cet article, adoptant un ton délibérément politique et non scientifique, utilisant largement le concept de race humaine et publié dans un contexte de haine raciale, entraîne les détracteurs de Lorenz à contester sa nomination au prix Nobel, et cause une polémique dans la communauté des sciences humaines, en particulier au sein de l’école de behaviorisme américain. En effet, le long combat de Lorenz contre les théories de cette école, en ce qui concerne les comportements innés et acquis, lui valut beaucoup d’ennemis. Notons, entre autres, l’article de Lehrman de 1953, dans Quarterly Review of Biology : « Une critique de la théorie du comportement instinctif de Konrad Lorenz » citant le caractère et les origines « nazis » des travaux de celui-ci.

    La controverse au sujet de l’article de 1940 s’amplifie après la publication dans Sciences en 1972 d’un discours prononcé au Canada par Léon Rosenberg, de la faculté de médecine de Harvard, et la publication par Ashley Montagu, un anthropologue opposé à la théorie des instincts de l’homme de Lorenz, de la conférence d’Eisenberg : « La nature humaine de l’homme ». Dans cette conférence, l’article de 1940 est critiqué comme s’il s’agissait d’un article à caractère scientifique et actuel. Il s’agit d’une demi-page (sur plus de 70) des pires passages politiques cités hors contexte et se terminant par : « Nous devons - et nous le ferons - compter sur les sentiments sains de nos meilleurs éléments pour établir la sélection qui déterminera la prospérité ou la décadence de notre peuple… ». Si cette dernière proposition semble prôner un eugénisme nazi, l’affirmation que les meilleurs éléments ne sont pas nécessairement « aryens » et donc que certains « aryens domestiqués » devraient céder leur place à des représentants « plus sains » d’autres races, allait à l’encontre de l’idéologie nazie. Dans sa biographie, Lorenz laisse sous-entendre qu’il fut envoyé sur le front de l’Est pour cette raison.

    Il n’en reste pas moins que Lorenz ne parait guère dérangé par le nazisme, ni sur le plan éthique, ni sur le plan de la rigueur scientifique en biologie, et de plus, il accepte naïvement le Prix Schiller qui lui avait été proposé par un vieux membre conservateur de l’Académie bavaroise des sciences. Or ce prix provient d’un groupe néo-nazi : quand il en est averti, Lorenz prétexte être alité et envoie son fils Thomas et son ami Irenäus Eibl-Eibesfeldt annoncer que les 10 000 marks de ce prix seront versés au compte d’Amnesty International. Finalement, l’argent du prix n’est jamais versé, mais Lorenz laissa l’image d’un chercheur facilement aveuglé par le rôle de l’agressivité, la notion d’inégalité biologique des individus et des groupes, le « darwinisme social », la théorie anthropologique du bouc émissaire et l’élitisme eugénique, considérant la néoténie comportementale comme une « dégénérescence » et non comme un facteur d’évolution, d’adaptabilité et de diminution de la violence (il ajoute toutefois que « c’est par le rire que les Hommes aboliront la guerre »)[6].

    Le progrès technologique nous pond des machines faites pour réproduire et multiplier des morçeaux d’idéologie sous forme de code informatique, images et textes d’une clarté superficielle. On y puise même des conseil pour le mangement d’entreprise. Quant à leur manière de « penser » ChatGPT et consorts sont comparables à des imbéciles comme Alfred Rosenberg. En utilisant l’IA nous introduisons dans notre vie la pensée et les méthodes intellectuelles derrière l’holocauste.

    Les théories et définitions de Konrad Lorenz y sont pour quelque chose.

    Übersprungbewegung, Übersprunghandlung, Übersprungverhalten ; engl. : displacement activity, substitute activity, behaviour out of context
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/%C3%9Cbersprungbewegung

    Der Fachausdruck wurde von Nikolaas Tinbergen und Adriaan Kortlandt in die Ethologie eingeführt.[1][2] Nikolaas Tinbergen beschrieb ihn wie folgt: „Diese Bewegungen scheinen irrelevant in dem Sinne zu sein, dass sie unabhängig vom Kontext der unmittelbar vorhergehenden oder folgenden Verhaltensweisen auftreten.“[3] Gedeutet wurde solches, dem Beobachter „unpassend“, ohne nachvollziehbaren Bezug zur gegebenen Situation erscheinendes Verhalten als Anzeichen „eines Konfliktes zwischen zwei Instinkten“,[4] weswegen die Fortführung des zuvor beobachtbaren Instinktverhaltens – zumindest zeitweise – nicht möglich ist und stattdessen eine Verhaltensweise gezeigt wird, die (der Instinkttheorie zufolge) aus einem völlig anderen – dritten – Funktionskreis des Verhaltensrepertoires stammt.

    Spätere verhaltensbiologische Forschung deutete ursprünglich als Übersprungbewegung interpretierte Verhaltensweisen als soziale Signale und damit als keineswegs irrelevant im jeweiligen Kontext.

    #iatrocratie #nazis #médecine #éthologie #histoire #sciences #idéologie #biologie

  • « Quand vous avez un nombre de médecins insuffisant, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/21/quand-vous-avez-un-nombre-de-medecins-insuffisant-il-ne-faut-pas-s-etonner-q

    Les #groupes_financiers ont bénéficié du désengagement de l’Etat dans les besoins de #santé pour s’engouffrer dans le secteur, explique l’économiste Nicolas Da Silva dans un entretien au « Monde ». Au risque d’imposer leurs normes.
    Propos recueillis par Véronique Julia, Publié le 21 avril

    Nicolas Da Silva est économiste, maître de conférences en sciences économiques à l’université Sorbonne-Paris-Nord. Il appelle l’Etat à faire preuve d’imagination pour améliorer l’organisation de l’offre de soins sur tout le territoire [ah ah ah].

    L’offensive de la finance dans le secteur de la santé résulte-t-elle en partie des défaillances de l’Etat ?

    La finance profite de l’absence d’une réponse publique organisée aux problèmes que connaît le secteur de la médecine libérale. Et elle propose de pallier ces défaillances, en effet. Quand vous avez des besoins de santé non couverts, avec un nombre insuffisant de #médecins, des #déserts_médicaux et des urgences saturées faute d’alternative, il ne faut pas s’étonner que des groupes financiers prennent l’initiative et trouvent leur place dans le parcours de soins, en réorganisant l’offre et en investissant massivement. Et cela dans tous les domaines : la biologie, la radiologie, mais aussi les soins de premier recours.

    Juridiquement, les pouvoirs publics ont même facilité les initiatives privées et l’entrée d’investisseurs au capital des structures médicales. D’ailleurs, on entend davantage ceux qui râlent, mais certains médecins s’y retrouvent et ne se plaignent pas : quand un groupe privé s’occupe de toutes les tâches administratives et vous dit de vous concentrer sur votre cœur de métier, ça répond aussi à une attente formulée par les professionnels qui n’est pas suffisamment entendue.

    Vous alertez sur les dangers de cette tendance…

    Les financiers cherchent à rémunérer leur capital et ils sont dans leur rôle. Mais les risques sont multiples. Les risques d’inégalité d’abord, car ils ne vont investir que là où c’est rentable, ce qui peut les conduire à délaisser des actes, des zones géographiques, des pathologies et des publics moins intéressants d’un point de vue lucratif. Dans le domaine de la santé, la rémunération de l’offre de soins provient de financements publics, qui ne sont pas extensibles, donc comment faire du profit sans que ce soit sur le dos des patients et des professionnels de santé ?

    J’ajoute le risque de déposséder ces mêmes professionnels de leur outil de travail, ce dont les médecins prennent conscience. S’ils ne possèdent plus le contrôle de leur outil, ils peuvent perdre leur liberté d’exercice, et la logique financière pourrait prendre le pas sur le choix médical et l’intérêt du patient.

    Comment peut-on limiter ces risques ?

    Déjà, il serait bénéfique de chercher à quantifier et à qualifier la tendance observée depuis plusieurs années. On manque de données, c’est un travail titanesque de construire une cartographie des financiers et des financements. Ensuite, il faut réguler les statuts juridiques des groupes constitués pour s’assurer de l’indépendance réelle des praticiens. Enfin, il faut que les pouvoirs publics réagissent et aient un peu d’imagination pour mieux organiser l’offre sur le territoire : investir massivement dans certaines régions sous-dotées, mieux rémunérer certaines démarches d’installation, penser une organisation pérenne qui ne peut pas être que libérale…

    Laisser la finance pallier les manques relève d’une vue de court terme : cela rend service dans un premier temps, mais, finalement, cela peut bousculer le rapport de force avec des mastodontes qui imposeront leurs exigences tarifaires. C’est un vrai risque à prendre en compte.

    Véronique Julia

  • Blasenperforation durch intravesikale Knallgasexplosion
    https://link.springer.com/article/10.1007/s00120-008-1718-1
    Vous vous en doutiez. L’homme est un être explosif.

    Zusammenfassung

    Bei einem 74-jährigen Patienten kam es während der transurethralen Resektion (TUR) eines Blasentumors an der Vorderwand zur Knallgasexplosion in der Blase mit Zerreißung der Blasenvorderwand. Die Computertomographie (CT) zeigte zahlreiche verstreut liegende Gasbläschen im perivesikalen Bereich. Die Behandlung erfolgte konservativ.

    Intravesikale Explosionen entstehen, wenn der durch TUR freigesetzte Wasserstoff sich mit Außenluft vermischt und dann durch Funkenschlag gezündet wird. Zur Prophylaxe muss eine Elektroresektion mit Kontakt zur Luftblase vermieden werden.
    Abstract

    A 74-year-old patient underwent transurethral electroresection for a bladder tumor located at the anterior wall close to the air bubble. Intraoperatively, an explosion occurred. Computed tomography documented laceration of the anterior bladder wall with numerous small gas bubbles dispersed in the perivesical area. The etiology of intravesical explosions is based on formation of hydrogen during electroresection.

    Hydrogen by itself is not explosive; a blast will occur only when atmospheric oxygen is admixed and then ignited by sparks from electroresection. To prevent such a complication, care must be taken not to activate the resection loop within the air bubble of the bladder.

    Enfin c’est l’horreur totale. Pas seulement tu te coltines une tumeur de la prostate potentiellement mortelle, mais en plus tu te remplis avec du gaz qui te transforne en suicide bomber involontaire. Tout ça est complètement naturel jusqu’au moment quand le toubib arrive avec son robot d’opération qui provoque l’étincelle qui te fait exploser. Glauque. Je n’invente rien.

    #biologie #médecine #explosion #wtf

  • L’ombre du racisme sur E. O. Wilson, géant de la biologie
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/12/30/l-ombre-du-racisme-sur-e-o-wilson-geant-de-la-biologie_6208436_1650684.html

    E. O. Wilson ne souhaite pas apparaître comme parrain d’un article soutenant la réalité de différences de comportements entre « races » humaines, mais il suggère à Rushton de soumettre son manuscrit à une autre revue, Ethology and Sociobiology. *Il se propose d’évaluer l’article en tant qu’expert anonyme* pour le compte de l’éditeur en chef. Ses commentaires sont dithyrambiques. « Il s’agit d’un article brillant, l’un des plus originaux et des plus heuristiques sur la biologie humaine ces dernières années, écrit-il. C’est la première théorie cohérente des variations raciales humaines en matière de comportement et de physiologie de la reproduction. S’il ne portait pas sur les différences raciales, ou s’il concernait une autre espèce, il serait accepté dans Nature ou Science. » En dépit de ce soutien, l’article ne sera pas accepté, l’autre reviewer sollicité par la revue le jugeant « erroné ».

    #science #racisme

    • Le soutien d’E. O. Wilson à Rushton est-il la preuve de penchants réellement racistes ? Le philosophe Philippe Huneman (Institut d’histoire et de philosophie des sciences et des techniques, CNRS) met en garde contre les conclusions hâtives. « Ces éléments de correspondance sont, à ma connaissance, les seuls exemples où Wilson évoque explicitement ces questions de différences raciales, dit-il. Il est possible qu’il ait soutenu Rushton par esprit de solidarité, parce que lui-même avait été attaqué, des années auparavant, par certains de ses collègues marqués à gauche et se revendiquant de l’antiracisme. » La Fondation E. O. Wilson pour la biodiversité rappelle de son côté que l’intéressé avait écrit, dans la préface à la seconde édition (2004) de son On Human Nature (Harvard University Press, 1978), que « la plupart des scientifiques reconnaissent depuis longtemps que tenter de définir des races humaines disjointes est un exercice futile ». « De telles entités, en réalité, n’existent pas », ajoutait-il.

      https://archive.is/xuuy4

      #biologie #corporatisme

  • Kurt Hager über Wissenschaftsmissbrauch im Sozialismus – Ein sinnentstellender Fehler
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/osten-ddr-kurt-hager-ueber-wissenschaftsmissbrauch-im-sozialismus-e

    Les Trotzkystes qualifient le socialisme de type stalinien comme règne de la bureaucratie. Ils ont raison. Voilà la preuve.

    19.11.2023 von Erhard Geißler| - Wie die Genossen das Politbüromitglied Kurt Hager ins offene Messer des Klassenfeinds laufen ließen.

    Vor fünf Jahrzehnten wurde die Gentechnik eingeführt. Sofort gab es nicht nur große Erwartungen, sondern auch erhebliche Bedenken. Genetic Engineering ist nicht nur mit Sicherheitsrisiken verbunden, sondern besitzt auch erhebliches Missbrauchspotenzial.

    In der DDR wurde das vor allem von einigen prominenten Schriftstellern artikuliert. Ernst Schumacher warnte in der Berliner Zeitung vor „kaltblütigen Genexperimentatoren“ und Jurij Brezan meinte, alle müssten nun „Angst vor Biologen haben“. Auch im Sozialismus?

    Wenn man wissen will, wie sich Partei- und Staatsführung der DDR zu den neuen Entwicklungen verhielten, bietet sich eine Lektüre der Werke des Chefideologen Kurt Hager an. Der hatte sich 1979 ausführlich zu Vorzügen und Nachteilen der Gentechnik in seiner Schrift „Philosophie und Politik“ geäußert. Die kann man noch heute ausleihen, beispielsweise in der Deutschen Nationalbibliothek.

    Sie residiert an zwei Standorten, in Frankfurt am Main und Leipzig, und verfügt folglich über zwei Hager-Broschüren. Im Leipziger Exemplar steht, was der informierte Leser von einem solchen Autor erwartet: Unter sozialistischen Produktions­verhältnissen sei der Missbrauch wissenschaftlicher Erkenntnisse ausgeschlossen.

    Ein sinnentstellender Fehler

    In der Frankfurter Ausgabe steht auf Seite 24 jedoch das glatte Gegenteil: „Gesellschaftliche Garantien zum Missbrauch von Forschungsresultaten bietet aber allein der Sozialismus“. So heißt es auch in der Broschüre, die man in Madison, Wisconsin, ausleihen kann. Wie das? Unterschiedliche Ost- und Westtexte?

    Ich stieß auf diese merkwürdige Tatsache erst neulich. Dirk Oschmann, Katja Hoyer, die Berliner Zeitung und andere hatten endlich eine breite Diskussion darüber angestoßen, wie überaus vielschichtig es in der DDR tatsächlich zugegangen war, und ich begann in diesem Zusammenhang über den sinnentstellenden Fehler in Hagers Broschüre zu recherchieren.

    Hagers Text ist das Schlußwort, das er im November 1979 auf dem V. Philosophen­kongress der DDR gehalten hatte. Es war von einer Arbeitsgruppe entworfen worden, welche die Abteilung Wissenschaften des Zentralkomitees der SED einberufen hatte. Die Gruppe legte einen 54-seitigen Entwurf vor.

    Etwa ein Viertel des Textes beschäftigt sich unter der Überschrift „Sozialismus und Wissenschaft“ mit neuen Entwicklungen in Naturwissenschaft und Technik, vor allem mit Mikroelektronik und mit den Pros und Kontras der Gentechnik. Und in diesem Zusammenhang ist der überraschende Satz über den im Sozialismus garantierten Wissenschaftsmissbrauch in den Text geraten, ganz sicher nicht absichtlich, sondern wohl beim Diktieren oder Abschreiben.

    Der Entwurf wurde dann gründlich überarbeitet und stark gekürzt. Aber die Passagen, die sich mit der Gentechnik und ihren Implikationen beschäftigten, wurden fast unverändert übernommen. Wer der Endkorrektor war, ist nicht überliefert. Das finale Manuskript ist im Bundesarchiv nicht in den Unterlagen des Büros Hager oder anderer Einrichtungen der SED-Führung archiviert, sondern in den Akten des Ministeriums für Hoch- und Fachschulwesen. Vielleicht war ein Wissenschaftler der Korrektor?

    Aber vielleicht war es auch Hager selbst. Dafür sprechen die wenigen, sehr speziellen Detailkorrektoren. Beispielsweise wurde hinter der ursprünglichen Formulierung, die „vielschichtige Problematik von Gesundheit und Krankheit“ sei eine Herausforderung der marxistisch-leninistischen Philosophie, hinter „Krankheit“ eingefügt: „und Sterben“ – also ein realsozialistisches Tabuthema. Das konnte sich eigentlich nur ein Politbüromitglied erlauben.

    Dieser Teil des Manuskriptes wurde also bei der Endkorrektur offensichtlich ganz genau, Wort für Wort, gelesen, von wem auch immer. Um so erstaunlicher ist, dass dabei der sinnentstel­lende Fehler übersehen wurde.

    Jedenfalls war es Hager selbst, der ihn während seines Vortrages übersah. Ich nahm damals am Kongress teil und hörte sehr gespannt zu, denn ich war von Anfang an bei der Einführung der Gentechnik in der DDR beteiligt. Kurz vor der Tagung war ich vom Gesund­heits­minister zum Vorsitzenden der Kommission zur In-vitro-Rekombination von DNA berufen und damit für die Sicherheit gentechnischer Experimente verantwortlich gemacht worden.

    Deshalb fiel mir auf, dass sich der Redner in diesem Zusammenhang nicht an sein Manuskript hielt und minuten­lang völlig frei sprach. Allerdings war manches davon fachlich nicht korrekt. Dies habe ich dann wenige Tage später meinem Chef, dem Genossen Direktor des Zentralin­stituts für Molekularbiologie, mitgeteilt. Hager habe sich „fast ausschließlich auf veraltete Informationen bezogen“. Man soll ihm das in geeigneter Form mitteilen, damit „vor einer eventuellen Veröffentlichung des Gesamttextes noch eine Durchsicht und Überarbeitung erfolgen“ könne.

    Aber mein Brief kam zu spät: Im Dietz-Verlag war man bereits dabei, den Druck des Schlusswortes vorzubereiten. Schon am 6. Dezember waren die Korrekturbögen fertig und wurden Hager – auf dessen ausdrücklichen Wunsch hin – übersandt, mit der Bitte, die „von dir bearbeiteten Fahnenabzüge so bald wie möglich“ zurückzuschicken. Zwei Tage später antwortete Hager – ohne Kommentar zu den Fahnen. Auch dieses Mal hatte er den Fehler also übersehen. Und deshalb ging der Druckauftrag ohne weitere Änderungen an die Druckerei Neues Deutschland.

    Bereits am 14. Dezember 1979 erhielt der Verlag die ersten 100 Exemplare der Broschüre. 25 wurden sofort an Kurt Hager weitergeleitet. Drei Tage später wurden 41.280 Exemplare an den Buchhandel ausge­liefert. Besondere Abnehmer wurden individuell versorgt: Je 500 Exemplare gingen ans Ministerium für Staatssicherheit, an die Nationale Volksarmee und an die Partei­hochschule. Inhaltsschwere Lektüre für die Weihnachtsfeiertage – oder für die Wache in der Stasi-Zentrale oder in den Objekten der NVA. Aber offenbar stieß nicht einer auf den sinnentstellenden Fehler – oder scheute davor zurück, ihn zu melden.

    Ich scheute mich nicht. Ich fand ihn, als ich um den Jahreswechsel herum den Wissenschafts­teil der Broschüre sehr genau, Wort für Wort las, auf der Suche nach Hagers Fehleinschätzungen. Die waren nicht übernommen worden. Wohl aber der peinliche Lapsus.

    Ich war zwar schon seit mehr als zwei Jahrzehnten kein SED-Mitglied mehr, war aber auch kein Dissident. Wenn dieses Zitat Richard Löwenthal, dem westdeutschen Pendant unseres „Sudel-Ede“ Karl-Eduard von Schnitzler, in die Hände fiele … Nicht auszudenken, wenn der die Haltung der Partei- und Staatsführung zur Gentechnik lächerlich machte.

    Also suchte ich gleich im Januar 1980 meine Vorgesetzen an der Akademie der Wissen­schaften auf. Mein Institutsdirektor hörte entgeistert zu, sah aber keine Handlungsmöglichkeit. Der Direktor des Forschungsbereiches Molekularbiologie und Medizin ebenso. Vermutlich aus Angst, als Überbringer der schlechten Nachricht bestraft zu werden, riskierten diese einflussreichen Genossen lieber, einen ihrer obersten Chefs ins offene Messer des Klassenfeinds stolpern zu lassen.

    Also wandte ich mich eine Etage höher und informierte den Akademie-Präsidenten. Als ZK-Mitglied hatte der direkten Zugang zu Hager. Trotzdem wandte er sich nicht an den, sondern nur an den Leiter der Abteilung Wissenschaften des ZK. Der aber meinte, man solle die Sache besser auf sich beruhen lassen.

    Auslieferung der Exemplare wird gestoppt

    Hager wurde tatsächlich nicht informiert, aber die Auslieferung der restlichen 5700 Exemplare wurde am 5. Februar 1980 gestoppt. Die Mitarbeiter des Dietz-Verlags wurden über den „sinnentstellenden Fehler“ informiert und darüber, dass der „bereits im Manuskript enthalten“ war. Diesen peinlichen Befund konnte man Hager natürlich nicht mitteilen. Und vermutlich deshalb wurde auch keine Rückrufaktion der Broschüre gestartet, denn das hätte der Chef sicher gemerkt, vielleicht sogar selbst genehmigen müssen.

    Davon drang natürlich nichts nach außen. Und die fehlerhafte Schrift war weiter im Umlauf. Also fasste ich mir ein Herz und schrieb selbst an Kurt Hager, am 25. März 1980. Aber darauf gab es wochenlang keine Reaktion. Das war merkwürdig, denn auf Eingaben von Bürgern wurde gerade in Partei- und Sicherheitskreisen meist sehr aktuell und akkurat reagiert.

    Tatsächlich reagierte man – von mir unbemerkt – sofort auf mein Schreiben und beschloss, eine korrigierte Auflage der Broschüre zu drucken: Am 11. April wurde die Druckerei beauftragt, 10.000 Exemplare einer „zweiten Bindequote“ zu produzieren. Fünf Tage später begann deren Auslieferung. Hager selbst bekam diesmal kein Stück.

    Erst danach wurde mein Brief beantwortet. Ich wurde ins Haus des ZK der SED eingeladen, ins Büro Hager. Am 30. April erwarteten mich dort der Leiter des Büros sowie der Direktor des Dietz-Verlags. Man sei mir ja sooo dankbar, aber sie hätten bereits Bescheid gewusst. Zehn Genossen hätten Korrektur gelesen, aber ein elfter habe den Fehler dann doch noch gefunden.

    Druck und Auslieferung der Broschüre seien sofort gestoppt und eine korrigierte Ausgabe gedruckt worden. Die wurde mir in die Hand gedrückt. Es sei ihnen unvorstellbar, wieso ich trotzdem ein fehlerhaftes Exemplar in die Hand bekommen hätte. Aber nun sei die Sache aus der Welt, und den Genossen Hager, den wolle man damit gar nicht erst beunruhigen.

    Ich zog von hinnen – und merkte schon damals bald, dass ich nach Strich und Faden belogen worden war. Es gab nicht nur mein Exemplar. Die fehlerhafte Broschüre wurde immer noch im Buchhandel angeboten. Ich informierte den Verlagsleiter darüber am 16. Mai schriftlich. Der zeichnete meinen Brief ab und gab ihn in die Ablage. Eine Antwort blieb er mir schuldig.

    Und noch heute kann man Hagers verballhorntes Statement in mindestens 17 deutschen Bibliotheken unkommentiert lesen, allein im Bundesarchiv in fünf Exemplaren. Korrigierte Broschüren haben es in weit weniger Sammlungen geschafft, aber immerhin auch nach Los Angeles und nach Shanghai. In Hagers Nachlass befindet sich nur ein Exemplar, eines mit dem Fehler. Zu Lebzeiten hat er wohl nie von dem Vorfall erfahren.

    Notabene zur gleichen Zeit, als Hagers Rede veröffentlicht wurde, erschienen in der „West-Presse“ die ersten Meldungen, in der sowjetischen Waffenschmiede Swerdlowsk – dem heutigen Jekaterinburg – habe es in einer Biowaffeneinrichtung eine Explosion gegeben, die eine tödliche Milzbrandepidemie ausgelöst hätte. Missbrauch der Wissenschaft gab es tatsächlich im Sozialismus, unter brutalem Bruch völkerrechtlicher Verträge. Rechtssicher bewiesen werden konnte das aber erst nach der Wende.

    #socialisme #DDR #bureaucratie #sciences #histoire #biologie #recherche_génétique #culture #polirique

  • Extraits des « Cellules buissonnières », le livre qui explore l’ADN humain : « Le microchimérisme brouille les frontières du temps et de la mort »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/09/21/extraits-des-cellules-buissonnieres-le-livre-qui-explore-l-adn-humain-le-mic

    Au tournant du millénaire, des scientifiques portaient déjà un premier coup de canif à cette conception égotique de nos identités en nous apprenant que ce « je », que l’on espérait pur et unique, était en réalité un « nous », dont la moitié des constituants ne nous appartenaient pas. Entrelacées à nos cellules humaines vivent un nombre équivalent de cellules microbiennes sans lesquelles nous ne pourrions survivre. Des bactéries, des virus, des champignons, des levures… autant de micro-organismes imbriqués dans nos tissus et qui influencent non seulement notre métabolisme, notre immunité, mais aussi nos humeurs, nos comportements…

    (…)

    Voici qu’une autre révolution est en marche : même cette moitié d’humain que nous sommes n’est pas uniquement constituée de ce « je ». Cette dernière unité à laquelle nous pouvions nous raccrocher se fissure. Elle aussi est plurielle. Les mille milliards de cellules humaines qui nous composent en tant qu’adultes ne proviennent pas toutes de notre noyau originel. Semblables à des étoiles venues d’ailleurs, certaines d’entre elles portent d’autres signatures chimiques que les nôtres, elles cachent un ADN différent. Et pour cause : elles proviennent d’autres êtres humains…

  • Extraits des « Cellules buissonnières », le livre qui explore l’ADN humain : « Le microchimérisme brouille les frontières du temps et de la mort »

    Les mille milliards de nos cellules humaines ne proviennent pas toutes de notre noyau originel. Certaines d’entre elles cachent un ADN différent, provenant de nos aïeux et même de nos enfants… Dans son livre, la journaliste scientifique Lise Barnéoud raconte comment le microchimérisme vient bousculer les limites de l’individu.

    Un matin, Kiarash Khosrotehrani dépose l’une de ses souris gestantes dans la chambre noire et s’apprête à éreinter ses yeux sur son écran d’ordinateur, en quête d’un minuscule signal isolé. Stupeur : une volumineuse tache fluo située au niveau de la tête de la souris crève l’écran. Le jeune chercheur délivre immédiatement l’animal pour l’observer à l’œil nu et découvre une plaie assez profonde au-dessus de la paupière. La souris s’était grattée jusqu’au sang durant la nuit. Il appelle immédiatement sa directrice de thèse, Diana Bianchi, qui ne voit qu’une seule explication : les cellules fœtales se sont concentrées ici, car elles ont été attirées par la plaie. Kiarash est plus circonspect de nature, il craint un artefact. Les plaies créent de l’humidité, ce qui peut augmenter artificiellement le reflet de lumière. Il reproduit donc l’expérience, en infligeant lui-même des plaies aux oreilles des femelles gestantes, en contrôlant mieux la bioluminescence. Et l’incroyable résultat se répète : les points lumineux convergent vers la blessure, telles des étoiles filantes attirées par un astre. « C’était vraiment fascinant », témoigne Kiarash. Par une simple égratignure, une souris lançait ainsi ce chercheur, bientôt rejoint par d’autres, sur une voie qu’ils ne quitteront plus : celle des cellules fœtales régénératrices.
    (…)
    Sur les vidéos, des cellules vert fluo battent une pulsation. Des cellules cardiaques, prélevées quelques minutes plus tôt dans des cœurs de souris gestantes. Vertes, car elles proviennent… de leurs fœtus. Je suis restée de longues minutes à les admirer, découvrant moi-même pour la première fois le microchimérisme en action. Imaginant que, peut-être, quelques cellules en provenance de mes enfants battent actuellement dans mon propre cœur. « C’était vraiment impressionnant de découvrir ça », avoue Hina Chaudhry, la scientifique à l’origine de ces vidéos. Médecin à l’hôpital Mont Sinaï de New York, elle est tombée dans le chaudron du microchimérisme par accident, par pure sérendipité. C’était en 2004. Dans son unité de cardiologie, elle croise la route de deux patientes atteintes d’une cardiomyopathie dite « du péripartum », c’est-à-dire développée durant ou juste après la grossesse. « En quelques mois, elles avaient récupéré un cœur comme neuf, alors que l’étendue des dommages me faisait craindre le pire. » Elle découvre que la chose est connue, mais encore inexpliquée : statistiquement, les femmes enceintes récupèrent mieux que les autres des accidents cardiaques. De manière générale, les femmes sont d’ailleurs moins atteintes que les hommes par les maladies du cœur. Hina a voulu comprendre pourquoi.

    Huit ans plus tard, dont une bonne partie perdue à convaincre collègues et financeurs, elle parvient à reproduire des accidents cardiaques chez des souris gestantes, sans mettre en péril leur vie ni celle de leurs fœtus. Sa patience paie : ses vidéos font le tour du petit monde du microchimérisme et même au-delà. Son équipe découvre qu’environ 40 % des cellules bioluminescentes fœtales proviennent directement du placenta – les fameuses cellules trophoblastiques, qui portent des marqueurs spécifiques –, les autres étant issues de l’embryon lui-même. Dans le cœur maternel, elles viennent se loger spécifiquement dans les régions abîmées, où elles se transforment en cardiomyocytes fonctionnelles ou bien en vaisseaux sanguins. Les railleries et les doutes s’estompent ; elle reçoit des financements importants.
    En 2019, elle produit une nouvelle étude choc. Après avoir injecté un million de cellules fœtales dans la circulation sanguine de souris mâles, elle leur fait subir un accident cardiaque. Là encore, les cellules se dirigent vers les parties abîmées du cœur et œuvrent à sa réparation. « C’est la première fois que l’on montre que les cellules fœtales peuvent réparer un autre individu que la mère qui les porte. Ces cellules peuvent agir chez tout le monde ! », s’enthousiasme la cardiologue, qui souhaite désormais étudier le phénomène sur les primates. Cette fois, les sponsors devraient suivre : il ne s’agit plus uniquement d’une potentialité naturelle propre aux mères, sur laquelle il y a peu de chances de gagner de l’argent, mais d’un éventuel traitement, y compris pour les hommes. Ceux qui tiennent les cordons de la bourse devraient donc se sentir enfin concernés. Ce n’est plus seulement une « histoire de femmes ».
    (…)
    En remontant le cours méandrique des découvertes sur le microchimérisme, un autre frein m’est apparu : notre appétence pour les frontières, qui agissent comme autant de petites digues qui se mettent en travers de la science. Nous avons en effet une fâcheuse tendance à édifier des lignes de démarcation que nous considérons dès lors comme parfaitement claires et étanches. Mais des frontières la nature se joue. Et vient déjouer nos dogmes. En envisageant le placenta comme une barrière que seuls les nutriments et les gaz essentiels au bébé peuvent franchir, comment accepter l’idée d’une circulation de cellules en double sens ?
    Même chose pour la barrière hématoencéphalique, censée protéger notre cerveau, mais qui laisse pourtant passer des cellules d’autrui. Le microchimérisme brouille aussi les frontières du temps : nous récupérons des cellules du passé, en provenance de nos mères ou nos grands-mères, autant que du futur, léguées par nos fœtus. Il trouble jusqu’aux frontières de la mort, puisque nos cellules buissonnières peuvent survivre à notre disparition. Plutôt qu’une succession d’existences confrontées à leur propre finitude, ces cellules en partage nous invitent à penser en matière de coexistence intemporelle, suggère la philosophe Margrit Shildrick. Même nos frontières corporelles sont mises à mal, car ces cellules créent une forme de continuité entre plusieurs individus, elles nous offrent un soi élargi aux autres.
    Et si nous n’avions jamais été des individus ? (...)

    « Les Cellules buissonnières. L’enfant dont la mère n’était pas née et autres folles histoires du microchimérisme », de Lise Barnéoud, éditions Premier Parallèle, 192 pages, 19 euros. EDITIONS PREMIER PARALLÈLE

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/09/21/extraits-des-cellules-buissonnieres-le-livre-qui-explore-l-adn-humain-le-mic
    https://justpaste.it/cp4xs

    #biologie #individu #ADN #holobiontes #microchimérisme

  • Haute mer : un traité entre pirates

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/haute-mer-un-traite-entre-pirates_540010.html

    Samedi 4 mars, un #traité de #protection_de_la_haute_mer a été signé sous l’égide de l’#ONU. Après quinze ans de négociations et alors que le #changement_climatique et la #pollution des océans deviennent toujours plus inquiétants, les représentants des grandes puissances comme ceux des #ONG y ont vu un pas en avant décisif pour la #protection_du_climat, de la #biodiversité et de la planète.

    On peut évidemment douter que l’ONU protégera plus la #haute_mer, soit 60 % de la surface de la planète, qu’elle ne protège la paix et les peuples. La pollution de l’océan et son #réchauffement viennent de l’activité humaine terrestre, régie par la course au profit, face à laquelle l’ONU n’a que des phrases, et encore, à proposer.

    Le traité envisage de transformer un tiers des #océans en #Aires_maritimes_protégées (#AMP), ce qui en ferait des sanctuaires de biodiversité d’où toute activité humaine serait proscrite. Or les AMP existent déjà dans des zones sous contrôle étatique et sont au mieux un affichage politique ou touristique, au pire une privatisation de l’océan. Ainsi, la mer d’Iroise, bordant le Finistère, est une zone protégée dans laquelle des algues vertes reviennent chaque année, sans qu’aucune mesure sérieuse ne soit prise. La Grande-Bretagne quant à elle a transformé en 2010 l’#archipel_des_Chagos, dans l’océan Indien, en AMP, y interdisant toute activité humaine… sauf celle de la #base_militaire américaine de #Diego_Garcia, avec ses milliers d’hommes, ses navires de guerre, ses bombardiers et jusqu’à sa prison secrète. La France a institué en 2016 une AMP de 2500 km² autour de l’#île_de_Clipperton dans le #Pacifique. Elle est entourée d’une zone de 4,5 millions de km² dédiée à la recherche de nodules polymétalliques, la zone où on peut polluer est donc près de 2 000 fois plus étendue que la zone dite protégée.

    La concurrence entre les grandes puissances et les entreprises privées qu’elles représentent compte bien plus que la protection de la nature. Les fosses océaniques recèlent en effet des espèces vivantes dont la découverte donne lieu à des brevets en #chimie, #biologie et même en cosmétique. Le traité indique simplement que 1 % du profit tiré de l’#exploitation de ces #brevets, qui ne peut être le fait que de grands groupes capitalistes occidentaux, devra revenir aux pays pauvres. Quant aux #métaux_rares qui reposent au fond des mers, on commence déjà à aller les chercher. 14 tonnes de #nodules_polymétalliques ont été extraites en décembre, par plus de 4 000 mètres de fond, dans la zone de Clipperton. L’impact de cette opération sur l’#environnement est inconnu à ce jour, celui d’une éventuelle exploitation industrielle encore plus. Quoi qu’en disent les scientifiques, elle risque pourtant d’être lancée et l’#Autorité_internationale_des_fonds_marins doit en décider avant la fin de l’année. L’ONG américaine très influente #Pew_Charitable_Trusts, en pointe dans la constitution d’AMP, se contente de demander qu’un tiers des fonds soient épargnés. C’est à de telles ONG, étroitement liées au grand patronat et aux États, que seront confiées les AMP si elles voient le jour.

    Tous les pays impérialistes sont aux aguets. Ainsi, le Sénat français, qui visiblement ne s’emploie pas seulement à démolir les retraites, a commandé en 2022 un rapport à ce sujet. Il conclut que l’exploitation des #fonds_marins peut rapporter gros et qu’en conséquence l’État doit prendre les mesures administratives, financières et diplomatiques permettant à la cinquantaine de sociétés françaises intéressées de ramasser le pactole. Le rapport enrobe bien sûr tout cela de considérations écologiques, mais recommande que dorénavant la #Marine_nationale soit plus présente sur les zones concernées et que ses frégates soient équipées de drones sous-marins capables de travailler en grande profondeur.

    En fait de #protection de la nature, les États impérialistes préparent des Aires maritimes protégées de la #concurrence, par la force des armes s’il le faut.

    #impérialisme #réchauffement_climatique

  • La série « Secrets de roches » sur Arte. Passionnante.
    https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023437/secrets-de-roches

    Nées de la fureur des volcans ou fabriquées par le vivant et considérées comme indestructibles, les roches sont le socle sur lequel la vie se construit. Elles dessinent les #paysages, façonnent les #civilisations et leurs nombreuses propriétés fascinent les #scientifiques autant que les artistes. Dans cette série sur le #monde_minéral, l’#argile, le #granite ou encore le #basalte dévoilent leurs mystères.

    L’argile

    Tendre et fragile à l’état sec, l’argile devient malléable en présence d’eau, et peut se figer de façon irréversible sous l’action du feu. En Inde, des potiers, des fabricants de briques et des biologistes – qui sondent quotidiennement les eaux du Gange – lèvent le voile sur certaines de ses particularités.

    À Poitiers, des chercheurs plongent au cœur de la matière, tandis que dans le désert namibien leurs confrères se concentrent sur les poussières d’argile. En transportant des nutriments, ces dernières contribuent à fertiliser les forêts et à nourrir certaines espèces animales, comme les termites. Enfin, aux États-Unis, des scientifiques mettent en évidence le rôle déterminant des argiles pour la survie des écosystèmes de la planète.

    Le granite

    Quasiment indestructible, le granite est considéré comme le socle du monde terrestre, l’épine dorsale sur laquelle les espèces évoluent. Aux États-Unis, des chercheurs tentent justement de comprendre comment une roche si dure peut influencer la vie végétale. De leur côté, certains animaux profitent également de ses propriétés, à l’instar des agamas rocheux du Namib, une espèce endémique de lézard.

    Dans l’Hexagone, le granite, à la source de nombreuses croyances, a changé le cours de l’histoire bretonne. La roche plutonique façonne aussi la saveur des vins alsaciens et fait rêver les grimpeurs lancés à l’assaut des aiguilles de Bavella, en Corse.


    Le #grés

    Il est une roche qui cristallise entre toutes la beauté du monde : riche des grains de #sable qui le composent, le grès, à la fois poreux et résistant, cultive des rapports presque organiques avec les animaux et les hommes. Le voyage débute sur une plage anglaise avant de se poursuivre dans les somptueux décors de l’Ouest américain, en compagnie notamment d’un biologiste marin.

    En France et en Inde, les derniers bâtisseurs extraient et taillent la pierre selon des méthodes ancestrales. En Namibie, des experts démontrent l’impact des paysages de grès sur la faune sauvage.

    Le basalte

    Provenant des entrailles de la Terre, le #basalte, jeune roche à l’échelle des temps géologiques, naît de la fureur des volcans. Il a produit des paysages emblématiques et des légendes, à l’image de la chaussée des Géants, en Irlande, qui inspire artistes, peintres et poètes.

    Cet épisode nous emmène également en France, où une équipe de chercheurs a récemment découvert que la lave basaltique pourrait être à l’origine de la vie sur Terre. En Auvergne comme sur le territoire des Indiens de la tribu des Modocs, aux États-Unis, les premiers hommes ont tissé des liens fusionnels avec ce minéral. Enfin, un spécialiste en géochimie islandais, qui travaille sur la minéralisation du CO2 atmosphérique, et un chasseur de pierres précieuses indien révèlent les trésors enfouis dans la roche noire.

    Le calcaire

    Recouvrant plus de la moitié de la surface de la Terre, le #calcaire, reconnaissable à sa blancheur prisée des grands bâtisseurs, est presque exclusivement fabriqué par le vivant. L’#étude du plancton au large des falaises d’Étretat ou de l’écosystème de la région de Douvres, en Angleterre, permet de mesurer son influence sur le monde végétal.

    Dans les sous-sols de Paris, on découvre le rôle qu’il a joué dans l’histoire de la capitale. Cet épisode s’intéresse par ailleurs aux méthodes d’extraction pratiquées dans les carrières égyptiennes d’Al-Minya ou à la relation qu’entretenaient nos lointains ancêtres avec le calcaire en Namibie. Au large de la Floride, la disparition progressive du récif corallien inquiète, quant à elle, les scientifiques.

    #géologie #science #histoire #biologie #lichen

  • Pourquoi détruit-on la planète ? Les dangers des explications pseudo-neuroscientifiques

    Des chercheurs en neurosciences et sociologie mettent en garde contre la thèse, qu’ils jugent scientifiquement infondée, selon laquelle une de nos #structures_cérébrales nous conditionnerait à surconsommer.

    Selon Thierry Ripoll et Sébastien Bohler, les ravages écologiques liés à la surconsommation des ressources planétaires seraient dus aux #comportements_individuels déterminés par notre cerveau. Une structure, le striatum, piloterait par l’intermédiaire d’une #molécule_neurochimique, la #dopamine, le désir de toujours plus, sans autolimitation, indiquaient-ils récemment dans un entretien au Monde.

    (#paywall)
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/07/07/pourquoi-detruit-on-la-planete-les-dangers-des-explications-pseudo-scientifi

    –—

    Tribune longue :

    Dans un entretien croisé pour Le Monde, Thierry Ripoll et Sébastien Bohler présentent leur thèse commune, développée dans deux ouvrages récents et que Bohler avait résumée dans un ouvrage précédent sous le titre évocateur de « bug humain » : les ravages écologiques liés à la surconsommation des ressources planétaires seraient dus aux comportements individuels déterminés par la structure même du cerveau. Précisément, le dogme de la croissance viendrait du striatum. Selon lui, cette structure cérébrale piloterait par l’intermédiaire d’une molécule neurochimique, la dopamine, le désir de toujours plus, sans autolimitation. Ripoll reprend cette thèse à son compte, et il affirme que la décroissance économique, qu’il appelle de ses vœux pour limiter les catastrophes en cours, bute ainsi sur des limites psychobiologiques.

    Cette thèse est très forte et a des conséquences politiques très préoccupantes : la #nature_humaine, ou plus précisément notre #programmation_biologique, conditionnerait le champ des possibles concernant l’organisation socio-économique. Le modèle de croissance économique serait le seul compatible avec le #fonctionnement_cérébral humain. Cela disqualifie les projets politiques de #décroissance ou de stabilité basés sur la #délibération_démocratique. Cela déresponsabilise également les individus[i] : leur #comportement destructeur de l’#environnement n’est « pas de leur faute » mais « celle de leur #striatum ». Une conséquence logique peut être la nécessité de changer notre nature, ce qui évoque des perspectives transhumanistes, ou bien des mesures autoritaires pour contraindre à consommer moins, solution évoquée explicitement par les deux auteurs. Les neurosciences et la #psychologie_cognitive justifient-elles vraiment de telles perspectives ?

    Nous souhaitons ici solennellement informer les lectrices et les lecteurs de la totale absence de fondement scientifique de cette thèse, et les mettre en garde contre ses implications que nous jugeons dangereuses. Ce message s’adresse également à ces deux auteurs que nous estimons fourvoyés, sans préjuger de leur bonne foi. Nous ne doutons pas qu’ils soient sincèrement et fort justement préoccupés des désastres environnementaux mettant en danger les conditions d’une vie décente de l’humanité sur Terre, et qu’ils aient souhaité mobiliser leurs connaissances pour aider à trouver des solutions. Les arguments déployés sont cependant problématiques, en particulier ceux relevant des neurosciences, notre domaine principal de compétence.

    Tout d’abord, le striatum ne produit pas de #dopamine (il la reçoit), et la dopamine n’est pas l’#hormone_du_plaisir. Le neuroscientifique #Roy_Wise, qui formula cette hypothèse dans les années 70, reconnut lui-même « je ne crois plus que la quantité de plaisir ressentie est proportionnelle à la quantité de dopamine » en… 1997. L’absence de « fonction stop » du striatum pour lequel il faudrait toujours « augmenter les doses » est une invention de #Bohler (reprise sans recul par #Ripoll) en contresens avec les études scientifiques. Plus largement, la vision localisationniste du xixe siècle consistant à rattacher une fonction psychologique (le #plaisir, le #désir, l’#ingéniosité) à une structure cérébrale est bien sûr totalement obsolète. Le fonctionnement d’une aire cérébrale est donc rarement transposable en termes psychologiques, a fortiori sociologiques.

    Rien ne justifie non plus une opposition, invoquée par ces auteurs, entre une partie de #cerveau qui serait « récente » (et rationnelle) et une autre qui serait « archaïque » (et émotionnelle donc responsable de nos désirs, ou « instinctive », concept qui n’a pas de définition scientifique). Le striatum, le #système_dopaminergique et le #cortex_frontal, régions du cerveau présentes chez tous les mammifères, ont évolué de concert. Chez les primates, dont les humains, le #cortex_préfrontal a connu un développement et une complexification sans équivalent. Mais cette évolution du cortex préfrontal correspond aussi à l’accroissement de ses liens avec le reste du cerveau, dont le système dopaminergique et le striatum, qui se sont également complexifiés, formant de nouveaux réseaux fonctionnels. Le striatum archaïque est donc un #neuromythe.

    Plus généralement, les données neuroscientifiques ne défendent pas un #déterminisme des comportements humains par « le striatum » ou « la dopamine ». Ce que montrent les études actuelles en neurosciences, ce sont certaines relations entre des éléments de comportements isolés dans des conditions expérimentales simplifiées et contrôlées, chez l’humain ou d’autres animaux, et des mesures d’activités dans des circuits neuronaux, impliquant entre autres le striatum, la dopamine ou le cortex préfrontal. Le striatum autocrate, dont nous serions l’esclave, est donc aussi un neuromythe.

    Par ailleurs, Bohler et Ripoll font appel à une lecture psycho-évolutionniste simpliste, en fantasmant la vie des êtres humains au paléolithique et en supposant que les #gènes codant pour les structures du cerveau seraient adaptés à des conditions de vie « primitive », et pas à celles du monde moderne caractérisé par une surabondance de biens et de possibles[ii]. Il y a deux problèmes majeurs avec cette proposition. Tout d’abord, les liens entre les gènes qui sont soumis à la sélection naturelle, les structures cérébrales, et les #comportements_sociaux sont extrêmement complexes. Les #facteurs_génétiques et environnementaux sont tellement intriqués et à tous les stades de développement qu’il est impossible aujourd’hui d’isoler de façon fiable des #déterminismes_génétiques de comportements sociaux (et ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé). Poser la surconsommation actuelle comme sélectionnée par l’évolution, sans données génétiques, est une spéculation dévoyée de la #psychologie_évolutionniste. Le second problème concerne les très faibles connaissances des modes d’#organisation_sociale des peuples qui ont vécu dans la longue période du paléolithique. Il n’existe pas à notre connaissance de preuves d’invariants ou d’un mode dominant dans leur organisation sociale. Les affirmations évolutionnistes de Bohler et Ripoll n’ont donc pas de statut scientifique.

    Il est toujours problématique de privilégier un facteur principal pour rendre compte d’évolutions historiques, quel qu’il soit d’ailleurs, mais encore plus quand ce facteur n’existe pas. Les sciences humaines et sociales montrent la diversité des modèles d’organisation sociale qui ont existé sur Terre ainsi que les multiples déterminismes socio-historiques de la « grande accélération » caractéristique des sociétés modernes dopées aux énergies fossiles. Non, toutes les sociétés n’ont pas toujours été tournées vers le désir de toujours plus, vers le progrès et la croissance économique : on peut même argumenter que la « religion du #progrès » devient dominante dans les sociétés occidentales au cours du xixe siècle[iii], tandis que le modèle de la #croissance_économique (plutôt que la recherche d’un équilibre) n’émerge qu’autour de la seconde guerre mondiale[iv]. Invoquer la « #croissance » comme principe universel du vivant, comme le fait Ripoll, abuse du flou conceptuel de ce terme, car la croissance du PIB n’a rien à voir avec la croissance des plantes.

    Il peut certes sembler légitime d’interroger si le fonctionnement du cerveau a, au côté des multiples déterminismes sociohistoriques, une part de #responsabilité dans l’état de la planète. Mais la question est mal posée, l’activité de « milliards de striatum » et les phénomènes socioéconomiques ne constituant pas le même niveau d’analyse. Bohler et Ripoll ne proposent d’ailleurs pas d’explications au niveau cérébral, mais cherchent à légitimer une explication psychologique prétendument universelle (l’absence d’#autolimitation) par la #biologie. Leurs réflexions s’inscrivent donc dans une filiation ancienne qui cherche une explication simpliste aux comportements humains dans un #déterminisme_biologique, ce qu’on appelle une « #naturalisation » des #comportements. Un discours longtemps à la mode (et encore présent dans la psychologie populaire) invoquait par exemple le « #cerveau_reptilien » à l’origine de comportements archaïques et inadaptés, alors que cette pseudo-théorie proposée dans les années 60 a été invalidée quasiment dès son origine[v]. Le « striatum », la « dopamine », le « #système_de_récompense », ou le « #cerveau_rapide et le #cerveau_lent » sont en fait de nouvelles expressions qui racontent toujours à peu près la même histoire. Loin d’être subversive, cette focalisation sur des déterminismes individuels substitue la #panique_morale [vi] à la #réflexion_politique et ne peut mener, puisque nous serions « déterminés », qu’à l’#impuissance ou à l’#autoritarisme.

    Les erreurs des arguments développés par Bohler et Ripoll ont d’ores et déjà été soulignées à propos d’ouvrages précédents de Bohler[vii]. Nous souhaitons également rappeler qu’il existe un processus d’évaluation des productions scientifiques (y compris théoriques) certes imparfait mais qui a fait ses preuves : la revue par les pairs. Aucun de ces deux auteurs ne s’y est soumis pour avancer ces propositions[viii]. Il n’est pas sûr que notre rôle de scientifiques consiste à évaluer les approximations (et c’est un euphémisme) qui sont en continu publiées dans des livres ou dans la presse. Notre réaction présente est une exception justifiée par une usurpation des neurosciences, la gravité des enjeux écologiques dont ces auteurs prétendent traiter, ainsi que par la popularité grandissante que ces thèses semblent malheureusement rencontrer[ix].

    _____________________

    Ce texte n’est pas issu des travaux de l’atelier d’écologie politique mais il résonne fortement avec d’autres travaux de l’atécopol. Il a été rédigé par Etienne Coutureau, chercheur CNRS en neurosciences (Bordeaux), Jean-Michel Hupé, chercheur CNRS en neurosciences et en écologie politique et membre de l’atécopol (Toulouse), Sébastien Lemerle, enseignant-chercheur en sociologie (Paris-Nanterre), Jérémie Naudé, chercheur CNRS en neurosciences (Montpellier) et Emmanuel Procyk, chercheur CNRS en neurosciences (Lyon).

    [i] Jean-Michel Hupé, Vanessa Lea, « Nature humaine. L’être humain est-il écocidaire par nature ? », dans Greenwashing : manuel pour dépolluer le débat public, Aurélien Berlan, Guillaume Carbou et Laure Teulières (coords.), Paris, Le Seuil, 2022, p. 150-156.

    [ii] Philippe Huneman, Hugh Desmond, Agathe Du Crest, « Du darwinisme en sciences humaines et sociales (1/2) », AOC, 15 décembre 2021.

    [iii] François Jarrige, Technocritiques, Paris, La Découverte, 2014.

    [iv] Timothy Mitchell, « Economentality : how the future entered government », Critical inquiry, 2014, vol. 40, p. 479-507. Karl Polanyi a par ailleurs montré comment l’économie de marché est une construction socio-historique : La Grande Transformation, Aux origines politiques et économiques de notre temps, Paris, Gallimard, (1944) 1983.

    [v] Sébastien Lemerle, Le cerveau reptilien. Sur la popularité d’une erreur scientifique, Paris, CNRS éditions, 2021.

    [vi] Jean-Michel Hupé, Jérôme Lamy, Arnaud Saint-Martin, « Effondrement sociologique ou la panique morale d’un sociologue », Politix, n° 134, 2021. Cet article témoigne également que Bohler et Ripoll ne sont pas les seuls intellectuels mobilisant les neurosciences de façon très contestable.

    [vii] Jérémie Naudé (2019), « Les problèmes avec la théorie du "bug humain", selon laquelle nos problème d’écologie viendraient d’un bout de cerveau, le striatum » ; Thibault Gardette (2020), « La faute à notre cerveau, vraiment ? Les erreurs du Bug humain de S. Bohler » ; Alexandre Gabert (2021), « Le cortex cingulaire peut-il vraiment "changer l’avenir de notre civilisation" ? », Cortex Mag, interview d’Emmanuel Procyk à propos de Sébastien Bohler, Où est le sens ?, Paris, Robert Laffont, 2020.

    [viii] Le bug humain de Sébastien Bohler (Paris, Robert Laffont, 2019) a certes obtenu « le Grand Prix du Livre sur le Cerveau » en 2020, décerné par la Revue Neurologique, une revue scientifique à comité de lecture. Ce prix récompense « un ouvrage traitant du cerveau à destination du grand public ». Les thèses de Bohler n’ont en revanche pas fait l’objet d’une expertise contradictoire par des spécialistes du domaine avant la publication de leurs propos, comme c’est la norme pour les travaux scientifiques, même théoriques.

    [ix] La thèse du bug humain est ainsi reprise dans des discours de vulgarisation d’autorité sur le changement climatique, comme dans la bande dessinée de Christophe Blain et Jean-Marc Jancovici, Le monde sans fin, Paris, Dargaud, 2021.

    https://blogs.mediapart.fr/atelier-decologie-politique-de-toulouse/blog/070722/pourquoi-detruit-la-planete-les-dangers-des-explications-pseudo-neur
    #neuro-science #neuroscience #critique #écologie #surconsommation #politisation #dépolitisation #politique

  • Gerald Joyce, La définition de la vie par la NASA, 2013 – Et vous n’avez encore rien vu…
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/08/06/joyce-vie

    La définition de la vie par la NASA et cette interview qui en retrace l’histoire sont symptomatiques de la confusion de la pensée qui se prétend scientifique sur les notions et concepts généraux qui devraient être au fondement de la réflexion sur ce que sont les êtres vivants en tant qu’objets physiques, c’est-à-dire les bases mêmes de la biologie. Nous en proposons une traduction inédite et une analyse critique.

    #vie #êtres_vivants #vivant #NASA #biologie #science #évolution

    • Etranges réflexions de ce commentateur : il confond la définition (qui est effectivement de l’ordre de l’information) avec l’objet défini.
      Il confond également la vie collective et l’existence d’un élément minimal de représentation de la vie... donc la vie sur Terre (sa construction spécifique sur les millions d’années) et la définition d’une vie abstraite qui peut servir à définir d’autres formes de vie, ce qui était l’objectif de cette définition de Gerald Joyce et la Nasa.
      Le tout au nom d’une critique de la science... pas mal quand on confond « la carte et le territoire » :-)

  • Le premier des biologistes
    https://laviedesidees.fr/Le-premier-des-biologistes.html

    À propos de : Pierre Pellegrin, Des #animaux dans le monde, cinq questions sur la #biologie d’Aristote, CNRS. Dans une étude savante et néanmoins accessible, Pierre Pellegrin soutient qu’Aristote est le véritable fondateur de la biologie, contrairement à ce qu’une perception caricaturale de son finalisme a longtemps donné à penser.

    #Philosophie #Aristote
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202209_pellegrin.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220927_pellegrin-4.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220927_pellegrin-4.pdf

  • Origine du Covid-19 : « Sans informations précises sur ce qui se passait dans le laboratoire de Wuhan, on n’avancera pas ! » | Pour la Science
    https://www.pourlascience.fr/sd/epidemiologie/origine-du-covid-19-sans-informations-precises-sur-ce-qui-se-passait-d


    Le SARS-CoV-2, responsable de la pandémie de Covid-19.
    © NIAID

    Depuis fin 2019, le monde est confronté à la pandémie de #Covid-19. On la doit à un coronavirus, le #SARS-CoV-2, dont l’origine reste mal connue malgré les efforts déployés. Plusieurs hypothèses sont en lice, et toutes sont, à ce jour, plausibles, nous explique le virologue Étienne Decroly.

    très intéressante synthèse sur ce que l’on sait et ce que l’on ne sait pas sur l’origine du SARS-CoV-2

    en accès libre
    en version papier dans le numéro de juin de Pour la Science (où il manque la dernière question et sa réponse, ainsi que les deux dernières phrases de la réponse précédente… peut-être d’autres choses ailleurs, mais c’est moins facile à repérer)

    #must_read !

  • Biologie darwinienne et féminisme

    Bonjour Francine Sporenda !
    Je réponds ici à votre article Le mythe de la libido féminine faible de juillet 2021 :
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/07/26/le-mythe-de-la-libido-feminine-faible
    et https://revolutionfeministe.wordpress.com/2021/07/11/le-mythe-de-la-libido-feminine-faible

    La rédaction de cette réponse a été pour moi l’occasion de re-réfléchir aux questions de méthode que pose l’utilisation des recherches scientifiques dans la pensée féministe.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/11/27/biologie-darwinienne-et-feminisme

    #féminisme #biologie #évolution

    • Je lis certains commentaires, et c’est en particulier celui de « metaldemort » qui m’a fait voir la lumière. Je ne comprenais pas pourquoi je ne comprenais pas ce débat sur le transactivisme et sur les féministes qui sont toutes transphobes par définition (je simplifie, désolé). Et j’ai compris. Je ne suis pas assez intelligent.

      Aujourd’hui, si l’on ne veut pas être transphobe (même seulement « par défaut ») il y a un moment où l’on doit se poser la question des termes que l’on emploie, de qui ils excluent, de qui ils invalident, ce qu’ils empêchent de dire et de voir. Faire évoluer, complexifier les définitions - la catégorie femme « biologique » devenant cisfemme, ou femme cis - ne dépouille alors personne de quoi que ce soit. L’expérience de vie autrefois caractérisée sous le terme femme, caractérisée par une approche désormais plus que datée centrée sur des critères « biologiques » dépassés devient désormais cisfemme, tandis que le terme « femme » va désigner l’ensemble des personnes socialement considérées comme femmes dans le patriarcat, qui ne répondent pas toutes aux actuelles différentes définitions biologiques.

      Parce que cela n’a jamais été ni aujourd’hui, ni hier, ni auparavant, sur cette stricte et seule base « biologique » telle que nous la connaissons aujourd’hui que les femmes ont été et sont traitées comme femmes (et pour cause : au XIXeme siècle et auparavant, aucune femme ne pouvait être définie par son caryotype XX : les femmes n’en étaient pas moins déjà pleinement et légitimement des femmes, même si certaines étaient bien XX et d’autres non...).
      Cela ne me semble pas vide de tout sens, et permettre de recouvrir le vécu des femmes cis comme celui des femmes trans, les renforçant toutes des combats menés contre l’oppression commune, tout en ménageant les spécificité indubitables de leurs vécus respectifs -, et déborde donc les seules personnes dotées d’ovaires ou de caryotype XX - ou n’importe quelle autre définition biologique. Le terme femme inclus alors toutes les femmes, y compris les femmes trans, et aussi les femmes intersexe.
      (De fait, autre précision dans les définitions : si vous n’êtes pas une personne intersexe - des femmes le sont, des hommes aussi, et des personnes trans et non binaire itou - vous êtes aussi une femme dyadique).

    • Je ne suis pas assez intelligent pour comprendre. C’est ça la lumière que j’ai vue. Je suis ébloui. Et je n’ai plus qu’à laisser le débat avoir lieu sans moi. Je ne suis pas équipé pour suivre. C’est tout.

      Le commentateur t’explique que ce n’est pas à cause du sexe que les femmes sont des femmes, mais à cause du patriarcat (ou d’autre chose, j’ai dit que je n’étais pas assez intelligent alors je vais pas dire quoi-quand-ou). Et donc que le sexe est extérieur à la condition féminine. Et là, tu te dis que bon, en effet, t’es un dinosaure, t’as loupé des tas d’épisodes, et tu ne peux juste pas comprendre. Je l’admets. Je ne peux pas suivre. Dans d’autres domaines, la philo par exemple, je sais que je ne peux pas discuter avec des gens comme Kant ou Descartes. Ben là, ça me fait pareil.

       :-)