• « 10 000 pas par jour ? Autant cueillir des marguerites » : médecin du sport, il remet les podomètres à l’heure
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    « Parce que, commente le docteur Daulouède, marcher est le propre de l’homme, une fonction basique, fondamentale. Cette règle des 10 000 pas qui n’en est pas une, devrait être associée à un comportement dans la marche. Je m’explique : 10 000 pas sans canne en marche rapide pour monter la Rhune au Pays basque, ça n’a rien à voir avec 10 000 pas même sans canne, pour promener Mirza… L’effort physique n’est pas le même. Donc, la notion de 10 000 pas ne doit pas faire référence, malgré le succès des montres connectées. Marcher lentement n’a pas beaucoup d’effet sur la santé physique. »

    « Les gens qui marchent sont plus intelligents que ceux qui ne marchent pas, mais pour le physique c’est une autre histoire ! »

    Mais elle en a sur la santé mentale, psychique et philosophique. Ainsi parlait Nietzsche : « Seules les pensées qui viennent en marchant, valent quelque chose. » ; et aussi Kierkegaard, également grand marcheur devant l’Eternel : « Ne perdez surtout pas l’envie de marcher. Moi-même, chaque jour, la marche me procure mon bien-être quotidien, et m’éloigne de la maladie, mes meilleures pensées sont venues en marchant, et je ne connais aucune pensée si lourde qu’on ne puisse s’en éloigner à grands pas. » Platon et Aristote philosophaient en marchant. Avec ou sans Mirza. Et le docteur Christian Daulouède, lui-même, ne crache pas sur le plaisir simple de la promenade et ses vertus apaisantes. « C’est vrai, les gens qui marchent sont plus intelligents que ceux qui ne marchent pas, mais pour le physique, décroche-t-il, c’est une autre histoire ! »

    Mieux vaut le pas du chasseur

    Une fois ce constat décevant posé, le médecin propose quelques solutions. « Si on veut améliorer notre santé et notre condition physique, perdre du poids, mieux vaut abandonner le rythme du promeneur du dimanche, pour lui préférer le pas du chasseur, une marche rapide qui fait transpirer, avec des montées, des descentes, le cœur qui s’accélère et ralentit. Le rythme cardiaque doit évoluer, et là oui, on sait que le taux de cholestérol va baisser, que le cœur sera stimulé, les articulations, les muscles. Celui qui marche vite en randonnée, d’un pas soutenu, améliore sa santé. »

    Tout le monde n’ayant pas le temps de se taper 15 000 pas quotidiens en une seule fois, le docteur préconise de fractionner l’effort. « L’idée est de s’essouffler. Si on marche vite longtemps, on brûle des calories, et elles continuent de brûler la nuit quand on dort. Je rappelle aussi que la marche rapide est un exercice excellent pour les personnes touchées par la maladie d’Alzheimer, cet effort ralentit les symptômes. Ceux qui souffrent d’arthrose au genou ou aux hanches ne doivent jamais cesser de marcher vite, le cartilage se nourrit du liquide synovial, stimulé par la marche. »

    Histoire de tirer à bout portant sur une autre idée reçue, il dégomme la marche nordique avec les bâtons, plébiscitée par les seniors, qu’il juge « sans intérêt supplémentaire ».

  • Toumaï, notre plus lointain ancêtre était bel et bien bipède | Interview d’Antoine Balzeau - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=UEyHudJQx04

    Toumaï, notre plus vieil ancêtre marchait bien sur deux pieds. C’est ce que confirme la nouvelle étude d’une équipe franco-tchadienne de paléontologues. Elle analyse un fémur et deux os du bras appartenant à Sahelanthropus tchadensis, un hominidé âgé de 7 millions d’années découvert en 2001 dans le désert tchadien. Jusque-là, seuls le crâne, baptisé Toumaï, et des fragments de dents et de mâchoire avaient été étudiés. Cette nouvelle publication était donc très attendue...
    Les commentaires du paléoanthropologue Antoine Balzeau (CNRS).
    #Toumaï #bipédie #Sahelanthropustchadensis #paléoanthropologie